SFG2789 Rapport Etude d’Impact Environnementale et Sociale (EIES) des travaux physiques de restauration, protection et entretien de plages de Saly Référence:I&BPB3355R002D02 Révision: 02/Avant-projet Date: 28 novembre 2016 Ouvert HASKONINGDHV UK LTD. 2 Abbey Gardens Great College Street London SW1P 3NL Industry & Buildings VAT registration number: 792428892 +44 207 2222115 T info.london@uk.rhdhv.com E royalhaskoningdhv.com W Titre du document: Titre abbrévié du document: Référence: Révision: 02/Avant-projet Date: 28 novembre 2016 Nom du projet: No. de projet: Auteurs: Approuvé par: Martine Leman ; Al Assane Sene Date / initiales: ML 28-11-2016 ; AS 28-11-2016 Disclaimer No part of these specifications/printed matter may be reproduced and/or published by print, photocopy, microfilm or by any other means, without the prior written permission of HaskoningDHV UK Ltd.; nor may they be used, without such permission, for any purposes other than that for which they were produced. 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Bookmark not defined. 5 Description des conditions environnementales de base 8 5.1 Environnement physique et naturel 8 5.2 Environment humain 9 6 Analyse des Impacts 9 7 Analyse des variantes du projet 11 8 Consultation du Public et diffusion de l’information 11 9 Etude de danger 12 10 Plan de Gestion Environnementale et Sociale 13 11 Conclusion 14 Executive Summary 1 1 Context and project justification 1 2 Legal, political and institutional framework 2 2.1 Institutional framework for environmental and social management 2 2.2 Political framework 3 2.3 Relevant World bank operational policies 3 3 Project description 3 3.1 Construction activities 4 3.2 Operational activities 7 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 ii Ouvert 3.3 Project phasing Error! Bookmark not defined. 4 Description of environmental and social baseline 8 4.1 Physical and natural environment 8 4.2 Human environment 9 5 Analysis of Impacts 9 6 Analysis of project alternatives 10 7 Risk Assessment 12 8 Environmental and Social Management Plan 12 9 Conclusion 13 1 Introduction 1 1.1 Présentation du projet 1 1.2 Contexte du projet 2 1.2.1 Problématique de l’érosion littorale au Sénégal 2 1.2.2 Problématique de l’érosion littorale au niveau de Saly 3 1.3 Localisation du projet 3 1.4 Cadre et objectifs de l’EIES 5 1.4.1 Cadre 5 1.4.2 Objectifs de l’EIES 5 1.5 Initiateur du projet et équipe EIES 5 1.5.1 Initiateur du projet 5 1.5.2 Equipe EIES 6 1.6 Structure de l’EIES 7 2 Cadre politique, juridique et institutionnel 8 2.1 Cadre politique de référence 8 2.2 Cadre législatif et réglementaire 9 2.2.1 Textes nationaux applicables au projet 9 2.2.2 Normes applicables au projet 16 Valeurs Guides 18 2.3 25 �g/m 3 19 2.3.1 Textes internationaux applicables au projet 22 2.4 Politiques de sauvegarde environnementale et sociale de la Banque Mondiale 23 2.5 Permis et autorisations spécifiques au projet 24 2.6 Cadre institutionnel 25 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 iii Ouvert 3 Description du projet 28 3.1 Situation et justification du projet 28 3.2 Présentation des aménagements retenus 28 3.2.1 Approche suivie lors de la conception 28 3.2.2 Description des aménagements retenus pour chaque secteur 32 3.3 Caractéristiques des ouvrages 36 3.3.1 Brise-lames 36 3.3.2 Épis 37 3.4 Caractéristiques du rechargement des plages 39 3.4.1 Rechargement entre la phase 1 et 2 (phase construction) 39 3.4.2 Rechargement massif (phase de construction) 39 3.4.3 Rechargement d’entretien (phase opérationnelle) 43 3.5 Phase de construction 46 3.5.1 Préparation des zones chantiers et sites de stockages 46 3.5.2 Transport de matériaux de construction depuis les carrières terrestres 49 3.5.3 Création des pistes provisoires d’accès 50 3.5.4 Retrait ou modification des ouvrages structurant du littoral existants 52 3.5.5 Construction des brise-lames et des épis 53 3.5.6 Rechargement massif des plages en sable 55 3.5.7 Restauration du site 55 3.6 Phase opérationnelle 55 3.6.1 Rechargement d’entretien des plages en sable 55 3.6.2 Entretien des ouvrages 56 3.6.3 Entretien et suivi des plages sur la zone des aménagements 56 3.7 Utilisation des ressources 57 3.7.1 Matériaux de construction 57 3.7.2 Moyens matériels 60 3.7.3 Moyens humains 61 3.7.4 Ressources en eau et énergie 62 3.8 Calendrier de mise en œuvre du projet 62 3.8.1 Programme général 62 3.8.2 Programme détaillé du projet 62 4 Description des conditions environnementales de base 64 4.1 Méthodologie 64 4.1.1 Délimitation de la zone d’étude 64 4.1.2 Approche suivie 65 4.2 Environnement physique 65 4.2.1 Climat 65 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 iv Ouvert 4.2.2 Qualité de l’air 73 4.2.3 Bruit (ambiance sonore) 78 4.2.4 Contexte géologique et géomorphologique 86 4.2.5 Hydrologie et hydrogéologie 89 4.2.6 Hydrodynamique sédimentaire 90 4.3 Environnement biologique 97 4.3.1 Zones naturelles remarquables 97 4.3.2 Écologie marine 102 4.3.3 Écologie terrestre 122 4.3.4 Avifaune 123 4.3.5 Statut de protection des espèces 125 4.4 Environnement humain 128 4.4.1 Organisation administrative 128 4.4.2 Dynamique communautaire 128 4.4.3 Socio-démographie 129 4.4.4 Groupes vulnérables 131 4.4.5 Occupation des sols 131 4.4.6 Accès aux services sociaux de base 137 4.4.7 Activités économiques 139 4.4.8 Archéologie et patrimoine culturel 141 4.5 Caractérisation des zones terrestres du projet 142 4.5.1 Caractérisation du linéaire côtier 142 4.5.2 Caractérisation des voies d’accès 149 4.5.3 Caractérisation des zones de chantier 154 4.5.4 Caractérisation des zones de stockage 155 4.6 Conclusions sur la sensibilité environnementale du milieu 162 5 Analyse des variantes 167 5.1 Introduction 167 5.2 Alternative « ne rien faire » 167 5.3 Alternatives de conception des ouvrages de protection par secteur 168 5.3.1 Secteur 1 168 5.3.2 Secteur 2 172 5.3.3 Secteur 3 176 5.3.4 Secteur 4 179 5.3.5 Synthèse 179 5.3.6 Optimisation de la conception 181 5.4 Alternatives considérées pour le transport des matériaux 182 5.4.1 Transport depuis les carrières à terre jusqu’au site 182 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 v Ouvert 5.4.2 Alternatives considérées pour l’approvisionnement en sable (source et transport) 183 6 Consultation des parties prenantes 187 6.1 Objectifs et modalités de la consultation des parties prenantes 187 6.2 Identification des parties prenantes 187 6.3 Évaluation de degré d’importance des parties prenantes 188 6.4 Démarche et méthodes utilisées dans ce mandat 191 6.5 Résultats des consultations avec les parties prenantes 193 6.5.1 Résultats des consultations avec les acteurs techniques 193 6.5.2 Résultats des consultations avec les acteurs à la base 197 6.6 Conclusion de la consultation des parties prenantes 201 7 Analyse des impacts 203 7.1 Méthodologie d’analyse des impacts 203 7.1.1 Identification des impacts 203 7.1.2 Evaluation de l’importance 204 7.1.3 Définition des mesures d’atténuation 207 7.1.4 Evaluer les impacts résiduels 207 7.1.5 Hypothèses et incertitudes 208 7.2 Qualité de l’air 209 7.2.1 Phase de construction 209 7.2.2 Phase d’exploitation et d’entretien 213 7.3 Bruit et vibrations 213 7.3.1 Phase de construction 213 7.3.2 Phase d’exploitation et d’entretien 216 7.4 Sols et eaux souterraines 216 7.4.1 Phase de construction 216 7.4.2 Phase d’exploitation et d’entretien 218 7.5 Processus hydrosédimentaires 218 7.5.1 Méthodes d'évaluation 218 7.5.2 Effets liés à la construction 218 7.5.3 Effets liés à l'exploitation 221 7.6 Qualité de l’eau et des sédiments 224 7.6.1 Phase de construction 224 7.6.2 Phase d’exploitation et d’entretien 229 7.7 Ecologie marine 230 7.7.1 Phase de construction 230 7.7.2 Phase d’exploitation et d’entretien 233 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 vi Ouvert 7.8 Ressources halieutiques 236 7.8.1 Phase de construction 236 7.8.2 Phase d’exploitation et d’entretien 238 7.9 Mammifères marins et tortues 240 7.9.1 Phase de construction 240 7.9.2 Phase d’exploitation et d’entretien 240 7.10 Faune et flore terrestre 242 7.10.1 Phase de construction 242 7.10.2 Phase d’exploitation et d’entretien 243 7.11 Zones protégées 243 7.11.1 Phase de construction 243 7.11.2 Phase d’exploitation et d’entretien 243 7.12 Occupation des terres 244 7.12.1 Phase de construction 244 7.12.2 Phase d’exploitation et d’entretien 244 7.13 Activités économiques et moyens d’existence 245 7.13.1 Phase de construction 245 7.13.2 Phase d’exploitation et d’entretien 250 7.14 Hygiène, santé et sécurité de la communauté 251 7.14.1 Phase de construction 251 7.14.2 Phase d’exploitation et d’entretien 254 7.15 Trafic et accès 254 7.15.1 Phase de construction 254 7.15.2 Phase d’exploitation et d’entretien 255 7.16 Infrastructures 255 7.16.1 Phase de construction 255 7.16.2 Phase d’exploitation et d’entretien 257 7.17 Culture et patrimoine 257 7.17.1 Phase de construction 257 7.17.2 Phase d’exploitation et d’entretien 257 7.18 Main d’œuvre et conditions de travail 258 8 Analyse des risques 259 8.1 Evaluation des risques technologiques 259 8.2 Analyse préliminaire des risques 261 8.2.1 Identification des potentiels de dangers internes 261 8.2.2 Identification des potentiels de dangers d’origine externe, 275 8.3 Accidentologie 278 8.3.1 Analyse de l’accidentologie 278 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 vii Ouvert 8.3.2 Accidents sélectionnés 278 8.3.3 Retour d’expérience sur les causes d’accidents 283 8.4 Analyse des risques 283 8.4.1 Base de l’Analyse des Risques 284 8.4.2 Évaluation de la gravité 285 8.4.3 Présentation des tableaux d’analyse des risques 286 8.4.4 Etude détaillée des scénarii retenus 291 8.4.5 Quantification des distances d’effets 303 8.4.6 Mesures générales de sécurité 306 8.4.7 Conclusion de l’étude de dangers 309 8.5 Evaluation des risques professionnels 309 8.5.1 Méthodologie 309 8.5.2 Présentation des résultats 311 8.5.3 Recommandations générales pour la maîtrise des risques professionnels 321 9 Plan de gestion environnemental et social 322 9.1 Introduction 322 9.2 Rappel des impacts potentiels 324 9.3 Rappel des mesures d'atténuation des impacts potentiels 335 9.3.1 Mesures préconisées avant le démarrage des travaux 335 9.3.2 Mesures préconisées pendant les travaux et pour l’aménagement 338 9.3.3 Mesures préconisées pendant l’exploitation et l’entretien 342 9.4 Plan d’atténuation 344 9.5 Plan de surveillance environnementale 360 9.5.1 Surveillance environnementale en phase de préparation du chantier 360 9.5.2 Surveillance environnementale en phase chantier 361 9.5.3 Surveillance environnementale en phase exploitation 362 9.6 Plan de suivi environnemental 362 9.7 Plan de renforcement des capacités 367 9.8 Cadre organisationnel de mise en œuvre du PGES 368 9.9 Mécanisme de suivi-évaluation du PGES 369 9.10 Coûts du PGES 372 10 Conclusion 375 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 viii Ouvert Tableaux Tableau 1 Illustrations des brise-lames et des épis prévus dans le cadre du projet ........... 6 Tableau 2 Example of breakwaters and groynes .................................................................... 6 Tableau 2-1: Documents de cadre politique de référence...................................................... 8 Tableau 2-2: Dispositions réglementaires contenues dans le Code de l’Environnement et applicables au projet .............................................................................................................. 10 Tableau 2-3: Dispositions réglementaires contenues dans le Code du Travail .................. 12 Tableau 2-4: Autres textes normatifs nationaux pertinents dans le cadre du projet ......... 14 Tableau 2-5: Valeurs limites de rejet des eaux usées dans le milieu naturel ..................... 16 Tableau 2-6: Extraits de la Norme sénégalaise NS 05-62, octobre 2003, Pollution atmosphérique ........................................................................................................................ 17 Tableau 2-7: Valeurs limites d’immission.............................................................................. 18 Tableau 2-8 : Lignes directrices de la Banque Mondiale sur le niveau de bruit ................. 20 Tableau 2-9 : Références réglementaires françaises sur le bruit routier ............................ 20 Tableau 2-10 Niveaux d'intervention pour l’immersion de matériaux en mer (France) ...... 21 Tableau 2-11: Textes internationaux adoptés par le Sénégal et applicables au projet. ..... 22 Tableau 2-12: Synthèse des politiques applicables ............................................................. 23 Tableau 2-13: Permis et autorisations ................................................................................... 25 Tableau 2-14: Institutions et entités administratives impliquées dans la mise en œuvre du projet ........................................................................................................................................ 25 Tableau 3-1 : Caractéristiques des épis proposés (EGIS, 2016d) ........................................ 37 Tableau 3-2 : Répartition du sable de rechargement massif par secteur............................ 39 Tableau 3-3 : Estimation de l’évolution du recul du trait de côte et de la perte en sable au sud des ouvrages à 10 ans (EGIS, 2016c) ............................................................................. 43 Tableau 3-4 : Besoin en sable du projet ................................................................................ 59 Tableau 3-5 Besoin en latérite du projet ................................................................................ 60 Tableau 3-6: Programme de mise en œuvre du projet ......................................................... 62 Tableau 4-1 : Coordonnées géographiques des sites de mesure de la qualité de l'air ...... 74 Tableau 4-2: Résultats des mesures de particules fines en suspension (PM) au niveau des différentes voies d’accès........................................................................................................ 77 Tableau 4-3 Résultats des mesures effectuées sur la zone projet pour le monoxyde de carbone (CO) ........................................................................................................................... 78 Tableau 4-4: Coordonnées géographiques et occupation du sol des sites de mesure du bruit .......................................................................................................................................... 78 Tableau 4-5 : Niveau de bruit moyen enregistré sur les points de mesures ....................... 81 Tableau 4-6: Hauteurs de marée rapportées au zéro hydrographique ................................ 91 Tableau 4-7: Résumé de la dynamique du trait de côte sur la Petite Côte (1954-2009) ..... 95 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 ix Ouvert Tableau 4-8: Bilan de la tendance actuelle de l’évolution du trait de côte dans la zone de projet ........................................................................................................................................ 96 Tableau 4-9 : Distribution et abondance des principales espèces d’importance commerciale débarquée à Mbour en 2015........................................................................... 117 Tableau 4-10 : Statut de protection UICN des mammifères marins et des tortues marines potentiellement présents au niveau de la zone projet et son aire d'influence .................. 126 Tableau 4-11: Liste des espèces partiellement protégées par le Code Forestier du Sénégal présentes dans le secteur d’étude ....................................................................................... 127 Tableau 4-12 : Répartition de la population de Saly Portudal par sexe et par quartier en 2013 ........................................................................................................................................ 131 Tableau 4-13 : Liste des structures sensibles situées dans les 500 m autour du site du projet et au voisinage des voies d’accès et des zones chantier....................................... 134 Tableau 4-14 : Synthèse de la revue de l’état initial et évaluation des sensibilités de chaque récepteur/milieu identifié ........................................................................................ 163 Tableau 5-1 : Scénarios proposés pour le Secteur 1 .......................................................... 169 Tableau 5-2 : Analyse environnementale et sociale des variantes proposées pour le secteur 1 ................................................................................................................................ 170 Tableau 5-3 : Scénarios proposés pour le Secteur 2 .......................................................... 172 Tableau 5-4 : Analyse environnementale et sociale des variantes proposées pour le secteur 2 ................................................................................................................................ 174 Tableau 5-5 : Scénarios proposés pour le Secteur 3 .......................................................... 176 Tableau 5-6 : Analyse environnementale et sociale des variantes proposées pour le secteur 3 ................................................................................................................................ 178 Tableau 5-7 Grille d’évaluation des critères pour l’analyse des scénarios proposés ...... 179 Tableau 5-8 Synthèse de la comparaison multicritère des scénarios prévus pour les secteurs 1, 2 et 3 ................................................................................................................... 180 Tableau 5-9 : Analyse environnementale et sociale des variantes proposées pour les gisements de sable ............................................................................................................... 184 Tableau 5-10 : Synthèse de la comparaison multicritère des alternatives pour l’approvisionnement en sable .............................................................................................. 185 Tableau 6-1: Parties prenantes consultées ......................................................................... 192 Tableau 7-1 : Définition des impacts ................................................................................... 203 Tableau 7-2 : Catégories d’importance des impacts .......................................................... 205 Tableau 7-3 : Aperçu des critères d’importance pour les impacts environnementaux.... 205 Tableau 7-4 : Explication des termes employés pour la probabilité d’occurrence .......... 207 Tableau 7-5: Classification des risques liés aux poussières ............................................. 210 Tableau 7-6: Evaluation de l’importance des émissions de poussières ........................... 210 Tableau 7-7: Niveau de bruit typiques (échelle décibels) ................................................... 213 Tableau 7-8 : Lignes directrices niveaux sonores SFI........................................................ 214 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 x Ouvert Tableau 7-9: Impacts négatifs potentiels sur des biens et les moyens d’existence ........ 246 Tableau 8-1 : Limites d’exposition sur le lieu de travail ..................................................... 262 Tableau 8-2: Les caractéristiques physico-chimiques de l’essence ................................. 263 Tableau 8-3: Risque incendie / explosion lié à l'huile de lubrification .............................. 264 Tableau 8-4: Toxicité aiguë de l'huile de lubrification ........................................................ 264 Tableau 8-5: Ecotoxicité de l'huile de lubrification ............................................................. 265 Tableau 8-6: Propriétés physico-chimiques de l’huile usagée .......................................... 266 Tableau 8-7: Les caractéristiques physico-chimiques des graisses................................. 267 Tableau 8-8 : Synthèse des dangers liés aux produits....................................................... 268 Tableau 8-9: Synthèse des accidents sélectionnés ............................................................ 279 Tableau 8-10: Méthodes d’analyse et contextes ................................................................. 284 Tableau 8-11: Niveaux des facteurs (P, G) d’élaboration d’une matrice des risques ....... 285 Tableau 8-12: Matrice des niveaux de risque ...................................................................... 286 Tableau 8-13: Synthèse des résultats d’analyse et les niveaux de risques ...................... 287 Tableau 8-14: Grille d’estimation des niveaux de probabilité et de gravité ...................... 310 Tableau 8-15: Matrice de criticité ......................................................................................... 310 Tableau 8-16: Inventaire des unités de travail du projet .................................................... 311 Tableau 8-17 : Identification et évaluation des risques professionnels ............................ 313 Tableau 9-1 : Récapitulatifs des impacts potentiels identifiés .......................................... 325 Tableau 9-2 : Plan d’atténuation avant le démarrage des travaux ..................................... 345 Tableau 9-3 : Plan d’atténuation en phase de construction ............................................... 351 Tableau 9-4 : Plan d’atténuation en phase d’exploitation .................................................. 356 Tableau 9-5: Plan de surveillance environnementale et sociale en phase de préparation du chantier .................................................................................................................................. 360 Tableau 9-6: Plan de suivi environnemental ....................................................................... 363 Tableau 9-7: Plan renforcement des capacités ................................................................... 367 Tableau 9-8: Cadrage du suivi-évaluation du PGES par le Promoteur .............................. 370 Tableau 9-9: Coût du PGES en phase construction ........................................................... 372 Tableau 9-10: Coût annuel du PGES en phase exploitation sur les 10 ans ...................... 373 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 xi Ouvert Figures Figure 1-1: Localisation de la zone du projet .......................................................................... 4 Figure 3-1 Délimitation des secteurs retenus pour la proposition de scénarios d’aménagement ....................................................................................................................... 29 Figure 3-2: Aménagements retenus pour le projet de restauration, de protection et de l’entretien des plages de Saly ................................................................................................ 31 Figure 3-3 Localisation des ouvrages envisagés pour le Secteur 1 .................................... 33 Figure 3-4 Localisation des ouvrages envisagés pour le Secteur 2 .................................... 34 Figure 3-5 Localisation des ouvrages envisagés pour le Secteur 3 .................................... 35 Figure 3-6 Profil du brise-lame prévu (EGIS, 2016d) ............................................................ 36 Figure 3-7 Vue de dessus des deux brise-lames implantés au droit des hôtels Safari (EGIS, 2016a) ........................................................................................................................... 37 Figure 3-8 : Coupe de l’épi de 81m prévu au niveau de Baobolong .................................... 38 Figure 3-9 : Vue de dessus de l’épi de 81m prévu au niveau de Baobolong ...................... 38 Figure 3-10 : Profil dessus de l’épi de 81m prévu au niveau de Baobolong ....................... 38 Figure 3-11 : Linéaire du rechargement massif .................................................................... 40 Figure 3-12 : Profil de plage après le rechargement de sable.............................................. 42 Figure 3-13 : Linéaire de rechargement d’entretien en aval des ouvrages du projet ......... 45 Figure 3-14 : Localisation des zones chantiers et site de stockage de matériaux au niveau de la zone projet ...................................................................................................................... 47 Figure 3-15 Exemple d’algécos .............................................................................................. 49 Figure 3-16 : Schéma de principe de construction des pistes d’accès ............................... 51 Figure 3-17 : Exemple de voie d’accès perpendiculaire à la plage ...................................... 52 Figure 3-18 : Modification de l’épi Safari ............................................................................... 53 Figure 3-19 : Brise-lames émergents (calé à +2,30 m ZH) devant le littoral de l’hôtel Safari à Saly ....................................................................................................................................... 54 Figure 3-20 : Exemple d’un épi une fois construit ................................................................ 54 Figure 3-21 : Localisation des carrières de basalte et de sable ........................................... 58 Figure 3-22 Exemple d’engins qui seront mobilisés pendant la phase construction du projet ........................................................................................................................................ 61 Figure 3-23 : Calendrier de mise en œuvre du projet ........................................................... 63 Figure 4-1 : Répartition moyenne mensuelle, station de Mbour (1981-2013) ...................... 66 Figure 4-2 : Répartition moyenne mensuelle, station de Mbour (1981-2013) d’après la base de données de l’ANACIM ........................................................................................................ 67 Figure 4-3: Répartition moyenne mensuelle de l’insolation (1981-2012) d’après la base de données de l’ANACIM ............................................................................................................. 68 Figure 4-4 : Variabilité interannuelle de la pluviométrie à la station de Mbour (1960-2013) d’après la base de données de l’ANACIM ............................................................................. 69 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 xii Ouvert Figure 4-5: Direction trimestrielle des vents, station de Mbour: 1980-2010 (Ndiaye, 2016) 70 Figure 4-6: Vitesse et direction des vents, station de Mbour de 1977 à 2006 (EGIS, 2016a) .................................................................................................................................................. 72 Figure 4-7 : Localisation des points de mesures de la qualité de l’air ................................ 75 Figure 4-8 : Localisation des points de mesures du bruit .................................................... 80 Figure 4-9 : Répartition spatiale des niveaux de bruit environnemental des points de mesures sur les voies d’accès ............................................................................................... 84 Figure 4-10 : Répartition spatiale des niveaux de bruit environnemental des points de mesures sur la plage .............................................................................................................. 85 Figure 4-11: Rose des houles (Amplitude Hs en fonction de la direction)(EGIS, 2016a) ... 92 Figure 4-12: Transport littoral potentiel résultant sur la période 1990-2012, zone par zone .................................................................................................................................................. 94 Figure 4-13 : Bilan de la tendance actuelle de l’évolution du trait de côte dans la zone de projet ........................................................................................................................................ 96 Figure 4-14: Situation de la Réserve Naturelle d’Intérêt communautaire de la Somone par rapport à la zone d’influence du projet .................................................................................. 99 Figure 4-15: Situation de la Zone de Pêche Protégée de Ngaparou par rapport à la zone d’influence du projet ............................................................................................................. 101 Figure 4-16 Substrats rocheux au niveau du secteur 1 (avant construction de la plateforme devant Espadon) ................................................................................................ 105 Figure 4-17 Substrats rocheux au niveau de la zone entre Safari au vieux village (gauche) et de Filaos à Espadon (droite) ............................................................................................ 106 Figure 4-18 Vue aérienne des enrochements entre le port et les résidences de Baobolong ................................................................................................................................................ 108 Figure 4-19 : Répartition de Cymbium pepo sur la côte sud du Sénégal (Morinière, 1980) ................................................................................................................................................ 113 Figure 4-20: Évolution mensuelle des effectifs d’oiseaux au cours de l’année 2015 ....... 124 Figure 4-21 : Evolution de la population de la Commune de Saly Portudal ...................... 129 Figure 4-22 : Occupation du sol à Saly Portudal ................................................................ 133 Figure 8-1: Méthodologie de l’évaluation des risques technologiques............................. 260 Figure 8-2: Composition moyenne d’une huile usagée ...................................................... 265 Figure 8-3 : Eléments matériels à l’origine des accidents mortels, base EPICEA .......... 282 Figure 8-4 : Eléments matériels à l’origine des accidents mortels, statistiques CNAM . 282 Figure 8-5 : Signalisation sécurité ....................................................................................... 308 Figure 9-1 : Schéma de mise en œuvre de la stratégie de gestion environnementale et sociale.................................................................................................................................... 369 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 xiii Ouvert Photos Photo 4-1: Vue partielle du secteur 1 : infrastructures touristiques sur cordon littoral sableux .................................................................................................................................... 88 Photo 4-2 : Rochers naturels dans la zone de Saly Niakhniakhal ....................................... 88 Photo 4-3 : Impacts des sapements de falaises dans le secteur 1 ...................................... 89 Photo 4-4 Plateforme (gauche) et enrochements (droite) au niveau de l’hôtel Espadon . 103 Photo 4-5 Haut de plage et zone d’estran au sud du Beach Club (gauche) et les Alizées (droite) ................................................................................................................................... 104 Photo 4-6 Plage au sud de l’hôtel Royam (gauche) et du village de Saly Niakh-Niakhal (droite) ................................................................................................................................... 104 Photo 4-7 Plage devant le vieux village et vue vers le sud (hôtels Les Filaos à Espadon) ................................................................................................................................................ 106 Photo 4-8 Protections devant la résidence Baobolong (gauche) et vue de la plage devant les Cristallines (droite).......................................................................................................... 107 Photo 4-9 : Algues rejetées par la mer au niveau du site ................................................... 109 Photo 4-10 : Gorgones violettes observées au niveau du vieux village de Saly .............. 111 Photo 4-11 : Le Thiof Epinephelus aeneus.......................................................................... 116 Photo 4-12 : Débarquement de poissons au village de Saly Niakh-Niakhal (22/07/2016) 116 Photo 4-13: La tortue verte ‘Chelonia mydas� dans le fond marin .................................... 121 Photo 4-14 : Varan observé le 27 juillet 2016 sur la plage au niveau de l’hôtel Espadon 123 Photo 4-15 : Vanneaux éperonnés observés en juillet 2016 sur les rives de la lagune de Baobolong ............................................................................................................................. 125 Photo 4-16 : Restaurant beach house sur la plage de Mangrove ...................................... 142 Photo 4-17 : Plage du Lamentin ........................................................................................... 142 Photo 4-18: Digue de protection constituée de roches calcaires (village les Baobolongs) ................................................................................................................................................ 143 Photo 4-19 : Bras de mer ...................................................................................................... 143 Photo 4-20 : Plage des cristallines ...................................................................................... 144 Photo 4-21 : Epi limite Sud de Safari ................................................................................... 144 Photo 4-22 : Brise lame devant l’hôtel Royal Saly .............................................................. 144 Photo 4-23 : Cordon rocheux bétonné de protection devant Terranga ............................. 144 Photo 4-24 : Exposition de Koulang à l’érosion.................................................................. 145 Photo 4-25 : Marché aux poissons de Koulang à 10m de la mer ....................................... 145 Photo 4-26 : Plage étroite de Palm Beach ........................................................................... 145 Photo 4-27 : Plage peu fréquentable à cause de la violence des vagues ......................... 145 Photo 4-28 : Pontons de l’Espadon abandonnés................................................................ 146 Photo 4-29 : Ponton des cocotiers érosion de sa plage .................................................... 146 Photo 4-30 : Plage de Savana affectée par l’érosion côtière.............................................. 147 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 xiv Ouvert Photo 4-31 : Dégâts sur la plage de saly princesse ............................................................ 147 Photo 4-32 : zone d’amarrage des pirogues ....................................................................... 148 Photo 4-33 : zone de restauration (hangars de fortune) ..................................................... 148 Photo 4-34 : devanture de l’auberge keur Maya.................................................................. 148 Photo 4-35 : digue de rétention devant la résidence Thérèse-Gui..................................... 148 Photo 4-36 : Vue de la voie d’accès ..................................................................................... 149 Photo 4-37 : Partie rétrécie de la voie débouchant sur la pente ........................................ 149 Photo 4-38 : entrée du centre commercial .......................................................................... 150 Photo 4-39 : partie en pente débouchant sur la plage ........................................................ 150 Photo 4-40: Chambre occupant une partie de la route ....................................................... 150 Photo 4-41 : Pied de baobab occupant une bonne partie de la route ............................... 150 Photo 4-42 : Sortie restreinte de la voie au niveau de la plage .......................................... 151 Photo 4-43 : Cimetière clôturé de Koulang mitoyenne à la route ..................................... 151 Photo 4-44 : Aperçu de la voie ............................................................................................. 152 Photo 4-45 : Parking de la résidence Teranga mitoyenne à la voie ................................... 152 Photo 4-46 : Points de vente et stagnation d’eau ............................................................... 152 Photo 4-47 : Poteau électrique basse tension incliné ........................................................ 152 Photo 4-48 : Accès de particulier face à la voie .................................................................. 153 Photo 4-49 : Traversée de la voie par des lignes électriques et téléphoniques ............... 153 Photo 4-50 : Point commerciale le long de la voie.............................................................. 153 Photo 4-51 : Trace d’écoulement des eaux pluviales dans la chaussée ........................... 153 Photo 4-52 : Habitation mitoyenne au site dans sa limite Est ............................................ 154 Photo 4-53 : Blanchisserie de la petite côte mitoyenne au site dans sa partie Sud ......... 154 Photo 4-54 : Domaine des Anacardiers mitoyenne au site dans sa partie Nord ............. 154 Photo 4-55 : Pépinière le cosmos situé à 10 m du site à l’ouest ....................................... 154 Photo 4-56 : Résidence Safari à la limite Est ...................................................................... 155 Photo 4-57 : Plage Safari à la limite Nord ............................................................................ 155 Photo 4-58 : Station de pompage de l’ONAS à la limite Sud .............................................. 155 Photo 4-59 : Océan atlantique à la limite Ouest .................................................................. 155 Photo 4-60 : Accès nord-est du site 1.................................................................................. 156 Photo 4-61 : Bâtiments à l’intérieur du site ......................................................................... 156 Photo 4-62 : Construction abandonnée sur le site ............................................................. 156 Photo 4-63 : Végétation sur le site (pied de baobab en arrière plan) ................................ 157 Photo 4-64 : pharmacie Salvé et Pédiatrie de Saly ............................................................. 157 Photo 4-65 : domaine Teranga ............................................................................................. 157 Photo 4-66 : Résidence Jacaranda ...................................................................................... 158 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 xv Ouvert Photo 4-67 : Domaine Royal Saly......................................................................................... 158 Photo 4-68 : entrée au site 2 ................................................................................................. 158 Photo 4-69 : construction en cours sur le site .................................................................... 159 Photo 4-70 : stockage de matériaux de construction ......................................................... 159 Photo 4-71 : tranchée de fondation dans le site ................................................................ 159 Photo 4-72 : bande 18m clôturé ........................................................................................... 159 Photo 4-73 : Végétation herbacée avec jeune pied de jujubier et un groupement d’Ipoméa asarifolia ................................................................................................................................ 159 Photo 4-74 : Route de Ngaparou .......................................................................................... 160 Photo 4-75 : Bras de mer et résidence Popenguine ........................................................... 160 Photo 4-76 : Résidence Totem ............................................................................................. 160 Photo 4-77 : Villa témoin du domaine de Marimar .............................................................. 160 Photo 4-78 : voie d’accès au site ......................................................................................... 161 Photo 4-79 : Puits et espace pépinière ................................................................................ 161 Photo 4-80 : Poteau moyenne tension sur le site ............................................................... 161 Photo 4-81 : terrain de jeu .................................................................................................... 161 Photo 4-82 : tapis herbacé du site ....................................................................................... 161 Photo 4-83 : espace vide, mitoyen au site ........................................................................... 162 Photo 4-84 : poste courant à 10 m du site ........................................................................... 162 Photo 4-85 : habitations à 10 m du site ............................................................................... 162 Photo 4-86 : habitations à 20 m du site ............................................................................... 162 Annexes Annexe 1: Bibliographie Annexe 2: Termes de référence Annexe 3 : Rapport d’échantillonnage de la qualité de l’air à l’état initial Annexe 4 : Rapport de mesures de bruit à l’état initial Annexe 5 : Liste des principales personnes rencontrées Annexe 6 : Procès-verbaux des rencontres Annexe 7 : Campagne d’investigations supplémentaires recommandées Annexe 9 : Réponses du groupement aux commentaires du CT et AP Annexe 10 : Données collectées sur le site de stockage SAPCO 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 xvi Ouvert Abréviations As Low As Reasonably Practicable ALARP ANACIM Agence Nationale de l’Aviation Civile et de la Météorologie ANAM Agence Nationale des Affaires Maritimes APD Avant-Projet Détaillé APIX Agence nationale pour la Promotion de l’Investissement et des grands Travaux APS Avant-Projet Sommaire International Convention for the Control and Management of Ships' Ballast Water and BWM Sediments (BWM) CES Centre de Suivi Ecologique Convention sur le Commerce International des Espèces Menacées de la Faune et de la CITES Flore Sauvages CO Monoxyde de Carbone CPDN Contribution Prévue Déterminée au niveau National CPR Cadre de Politique et Réinstallation du projet CRODT Centre de Recherches Océanographiques de Dakar-Thiaroye CTA Cout Total Actualisé DAMCP Direction des Aires Maritimes Communautaires Protégées DAP Dispositifs d’Attraction de Poissons dB(A) Décibel A DBO5 Demande Biologique en Oxygène DCO Demande Chimique en Oxygène DEEC Direction de l’Environnement et des Etablissements Classés DGITM Direction des Affaires Maritimes DGPRE Direction de la Gestion et de Planification des ressources en Eau DREEC Division Régionale de l’Environnement et des Etablissements Classés EGIS Groupe d’Ingénierie, de Montage de Projets et d’Exploitation EIES Etude d’Impact Environnementale et Sociale EMNR Engins Mobiles Non Routiers ERP Etablissement Recevant du Public 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 xvii Ouvert GCE Génie Civile Environnementale GES Gaz à Effet de Serre GIEC Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat IAQM Institute of Air Quality Management ICPE Installations Classées pour la Protection de l’Environnement IUCN Union Internationale pour la Conservation de la Nature et des Ressources Naturelles IRD Institut de Recherche pour le Développement µm Micromètre MEDD Ministère de l’Environnement et du Développement Durable MTTA Ministère en charge du Tourisme et des Transports Aériens NO2 Dioxyde d'azote NOx Oxyde d’Azote Norme Sénégalaise pour la protection de l’environnement et des hommes contre la NS 05-062 pollution atmosphérique nuisible ou incommodante NS 05-062 Norme Sénégalaise relative aux rejets d’eaux usées OIT Organisation Internationale du Travail OMS Organisation Mondiale de la Santé Convention d'Oslo et de Paris pour la Protection de l'Environnement Marin du Nord-Est OSPAR de l'Atlantique PGES Plan de Gestion Environnementale et Sociale PIB Produit Intérieur Brut PM Particules Fines PME Petites et Moyennes Entreprises PPM Partie par million PSE Plan Sénégal Emergent RN2 Route Nationale n°2 RNICS Réserve Naturelle d’Intérêt Communautaire de la Somone SAPCO Société d’Aménagement et de Promotion des Côtes et Zones Touristiques du Sénégal SNDES Stratégie Nationale de Développement Economique et Social SO2 Dioxyde de soufre TDR Termes de Référence WTTC World Travel & Tourism Council 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 xviii Ouvert ZH Zéro hydrographique (ou zéro des cartes) ZIT Zones d’Intérêt Touristique ZPP Zone de Pêche Protégée 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 xix Résumé 1 Introduction Le présent résumé de l’EIES comprend une présentation du contexte du projet, la présentation du cadre légal dans lequel l’évaluation environnementale a été réalisée ainsi qu’une description et une justification du projet. Il comporte une analyse des conditions environnementales du milieu et des solutions alternatives proposées. Il fait mention des impacts potentiels et des mesures d’atténuation et de bonification, ainsi que des risques environnementaux potentiels. Il présente un programme de suivi et fait le point sur la consultation du public. Enfin, il fait conclusion globale sur l’impact potenti el du projet sur l’environnement. 2 Contexte et justification du projet La zone côtière sénégalaise, qui s’étend sur près 700 km de long, de Saint -Louis à Cap Skiring, constitue une zone attractive, aussi bien pour ses écosystèmes très diversifiés que pour le développement des activités socio-économiques. Néanmoins, depuis quelques années, on assiste au développement de problèmes environnementaux et sociaux, liés notamment à l’érosion côtière le long du littoral sénégalais. Cette tendance est généralisée sur tout le littoral sénégalais, avec une acuité au niveau de Saint - Louis, dans le Gandiolais, à Dakar, Popenguine, Saly-Mbour, Joal-Palmerin-Djiffère, au niveau des îles du Saloum et surtout au niveau des îles de la Casamance. Le taux de recul moyen du trait de côte est estimé entre 1 et 1,30 m/an. Ces travaux sont justifiés par le fait que l’érosion côtière est un des aléas majeurs qui menace l’économie sénégalaise, en particulier le secteur du tourisme. En effet, selon l’étude économique et spatiale de la vulnérabilité et de l’adaptation des zones côtières aux changements climatiques au Sénégal publiée par le MEDD en 2013, le coût total actualiseé (CTA) à l’horizon 2080 de l’érosion côtière et de la submersion marine pour des évènements de fréquence centennale, en tenant compte de l’élévation du niveau marin lié au changement climatique, est évalué à 344 milliards FCFA, et est essentiellement lié à l’érosion côtière. Afin de maîtriser ce risque, le Gouvernement du Sénégal, avec l’appui de ces partenaires à mis en place une stratégie de gestion intégrée des zones côtières et un programme national de lutte contre l’érosion côtière pour préserver durablement les intérêts économiques et sociaux et soutenir la résilience des populations locales. Le projet s’insc rit également dans ce cadre. Par ailleurs, il est important de souligner qu’au-delà d’être une mesure structurelle pour préserver le tourisme balnéaire qui représente 54% de l’offre au Sénégal (source : APIX), le projet permet de donner un signal fort aux investisseurs privés et aux partenaires techniques et financiers par rapport à l’engagement du Gouvernement du Sénégal à maintenir les atouts de ce sous – secteur (700 km de côtes, plages de qualité, etc) dans un contexte de programmation d’importants in vestissements prévus dans les programmes d’aménagement de la SAPCO inscrits dans le Plan d’Actions Prioritaires (PAP) 2014-2018 du Plan Sénégal Emergent (PSE). Au niveau de Saly-Mbour, où se situe le projet, le trait de côte est en forte régression en raison de l’érosion qui menace les activités et les infrastructures hôtelières, les résidences secondaires et le village de Saly Coulang. Afin d’infléchir cette tendance et redonner au tourisme sa place dans la croissance économique, le Gouvernement du Sénégal a sollicité un financement de la Banque Mondiale pour réaliser le projet de croissance et de développement des exportations. Ce projet qui vise à agir sur les problèmes structurels du secteur du tourisme et d’un coût global de 50 millions de dollars US comporte les quatre composantes ci-après : (i) Composante A : Soutien à l’entreprenariat privé; (ii) Composante B : Soutien au secteur du tourisme ; (iii) Composante C : 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 1 Amélioration de l’environnement des affaires ; (iv) Composante D : Mise en œuvre du p rojet et Suivi- évaluation. Dans le cadre de la composante B, il est envisagé de réaliser des travaux physiques de restauration, protection et entretien des plages de Saly (appelé « le Projet »). Le Projet entre dans le cadre du programme national de lutte contre l’érosion côtière, dont la mise en œuvre est assurée par le Ministère de l’Environnement (Direction de l’Environnement et des Etablissements Classés). Le maître d’ouvrage du projet est le Ministère du Tourisme et du Transport Aérien et l’APIX est le maître d’ouvrage délégué. Le Projet comprend deux phases : � Une phase de construction en deux étapes comprenant la construction d’ouvrages de fixation et de protection des plages de type épis et brise-lames sur le front de mer de Saly entre l’hôtel Lam antin et les Cocotiers. Le projet prévoit également la modification d’ouvrages de protection existants, et le rechargement massif des plages par l’apport de matériaux sableux. � Une phase d’exploitation et d’entretien qui consiste à réaliser le rechargement d’entretien en sable des plages et à mettre en œuvre des mesures d’accompagnement de suivi et de rééquilibrage des plages. Le montant prévisionnel des travaux est fixé à 22 millions de US$ hors taxes soit environ 12.8 milliards de Francs HT (EGIS, 2016a). 3 Cadre légal, politique et institutionnel Conformément à l’article L48 du code de l’environnement du Sénégalles projets susceptibles d’avoir des impacts négatifs d’importance sur l’environnement sont classés en catégorie A, et requièrent la réalisation d’une étude d’impact approfondie. Les travaux physiques de restauration, de protection et d’entretien de plages de Saly s’inscrivent dans ce cadre. 3.1 Le cadre légal Sur le plan juridique, la mise en œuvre du Projet respectera les dispositions des textes législatifs et réglementaires pertinents notamment les suivants : � La loi 2001-01 du 15 janvier 2001 portant code de l’environnement, ses décrets et arrêtés d’application (prévention et lutte contre les pollutions et nuisances, gestion des déchets, ICPE, protection et mise en valeur des milieux récepteurs et procédure EIES) ; � Loi N° 97-17 du 1er décembre 1997 portant code du travail et ses décrets d’application (équipements de travail, signalisation de la sécurité au travail, prescriptions minimales de sécurité et de santé pour les chantiers temporaires ou mobiles). Ces textes législatifs et réglementaires qui s’appliqueront en phase de construction et d’exploitation et d’entretien seront complétés par des textes normatifs suivants : � la norme NS 05-061 sur les rejets d’eaux usées ; � la norme NS 05-062 sur la pollution atmosphérique ; � la norme NS 05-060 sur la pollution automobile ; � la réglementation française pour la gestion du bruit à travers l’arrêté du 5 mai 1995 r elatif au bruit des infrastructures routières; � les niveaux d'intervention utilisés par les parties contractantes d'OSPAR (Convention d'Oslo et de Paris pour la Protection de l'Environnement Marin du Nord-Est de l'Atlantique) ; et 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 2 � les lignes directrices de la Banque Mondiale pour les aspects environnement, hygiène, santé et sécurité. 3.1 Le cadre institutionnel de la gestion de l’environnement et du social Concernant le plan institutionnel, la politique gouvernementale en matière d’environnement est sous la responsabilité du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD) qui intervient à travers ses services au niveau national et régional. La Direction de l’Environnement et des Établissements Classés (DEEC) a en charge la coordination des différents services. La DEEC assume la fonction d’aide à la décision des autorités gouvernementales, en particulier le Ministre de l’environnement et du développement durable quand celui-ci doit délivrer un certificat de conformité environnementale. A ce titre la DEEC examine les rapports d’études d’impact et d’évaluation environnementale à travers le Comité technique dont elle assure le secrétariat. Le comité formule ses avis et veille au respect du droit, en particulier sur la procédure et le contenu du rapport. D’autres institutions seront impliquées tout au long du projet, notamment pour veiller au respect des conditions réglementaires pour l’extraction de matériaux depuis des carrières terrestres et gisements marins, le respect du code du travail, la conservation du littoral, le suivi du PGES et la gestion intégrée du projet en lien le tourisme au Sénégal. Les principaux acteurs sont : � Ministère de l’Industrie et des Mines ; � Ministre du Travail, du Dialogue Social, des Organisations Professionnelles et des Relations avec les Institutions ; � Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité Publique ; � Ministre de la Gouvernance Locale, du Développement et de l'Aménagement du Territoire ; � Ministère de la Pêche et de l’Economie Maritime ; � Ministre du Tourisme et des Transports Aériens ; � Autres entités, telles que l’observatoire du Littoral Ouest Africain et les ONGs. Les principaux accords internationaux et régionaux applicables au projet sont : � Convention des Nations Unies sur le droit de la mer du 10 décembre 1982 ; � Convention cadre des nations unies sur les changements climatiques ; � Convention d’Abidjan du 23 mars 1981 relative à la coopération en matière de protection et de mise en valeur du milieu marin et des zones côtières de la région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre ; � Convention RAMSAR du 2 février 1971 relative aux zones humides d’importance internationale ; � Convention N°155 de l’OIT sur la sécurité et la santé des travailleurs ; � Convention N°161 de l’OIT sur les services de santé au travail. 3.2 Le cadre politique Le projet devra contribuer à l’atteinte des objectifs et respecter les orientations des principales politiques décrites dans les plans et documents suivants : � La lettre de politique sectorielle de l’environnement et des ressources naturelles ; � Le Plan Sénégal Émergent (PSE) ; � Contribution Prévue Déterminée au niveau National (CPDN) Septembre 2015 ; � Stratégie Nationale de Développement Economique et Social (SNDES) 2013-2017 ; � Plan stratégique de développement durable du tourisme au Sénégal 2014 – 2018 ; � La Stratégie Nationale d’adaptation aux changements climatiques ; � La Stratégie et Plan d’Action pour la Conservation de la Biodiversité. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 3 3.3 Politiques opérationnelles de la Banque Mondiale applicables La présente étude d’impact environnemental et social satisfait aux exigences des politiques opérationnelles applicables suivantes : � 4.01 - Évaluation environnementale ; � 4.04 - Habitats naturels ; � 4.11 - Ressources Culturelles Physiques ; � 4.12 - Réinstallation Involontaire. . Conformément aux exigences desdites politiques en matière d’accès à l’information, la présente étude d’impact environnemental a incorporé la consultation et la participation du public, depuis la préparation des TDRs jusqu’à la validation du rapport provisoire. Un Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) du projet a également été préparé et traite en détails les règles, principes et procédures des populations susceptibles de perdre leurs terres productives et/ou de subir des déplacements qui affecteraient leurs moyens d’existence e t mode de vie pour satisfaire aux exigences spécifiques de la politique OP 4.12 de la Banque Mondiale pour les projets. 4 Description du projet Le projet de restauration, de protection et de l’entretien des plages de Saly se situe sur front de mer du littoral de Saly, qui s’étend sur un linéaire d’environ 5.5 km du sud du village de Ngaparou au Sud du village des pêcheurs de Saly Niakh Niakhal. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 4 Figure 1: Localisation de la zone du projet 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 1 La zone des travaux du projet a été divisée en quatre secteurs, pour les besoins de la conception : � Le Secteur 1 allant de l’hôtel Espadon à l’hôtel Royam ; � Le Secteur 2 allant de Safari à l’hôtel Espadon ; � Le Secteur 3 allant de l’hôtel des Lamantins jusqu’à Safari ; � Le Secteur 4 au nord de l’hôtel des Lamantins. Figure 2: Délimitation des secteurs retenus pour la proposition de scénarios d’aménagement Des études d’avant-projet sommaire (APS) ont été réalisées courant 2016 par le cabinet EGIS pour déterminer de façon plus précise, le type d’aménagement à mettre en place au nive au des quatre secteurs d’étude. Ces études techniques ont considéré différentes méthodes de protection du littoral afin d’apporter une réponse cohérente à la problématique actuel du recul du trait de côte sur Saly (par ex : des aménagements dynamiques ou statiques, des procédés de typ e « Ecoplage» et l’usage de nouveaux matériaux tels que les sacs en géotextile). Suite à l’analyse des caractéristiques générales du site et des différentes méthodes possibles, les aménagements suivants ont été retenus: � l’usage d’épis et de brise-lames (aménagements statiques) ; � le rechargement massif et d’entretien de plage (aménagements dynamiques). Plusieurs variantes ont été proposées le long du littoral suite à ce choix, et une analyse des variantes a été effectuée pendant l’APS pour pouvoir déterminer la conception optimum pour la zone du projet (voir chapitre 5). Cette analyse et la phase d’optimisation de la conception ont permis d’aboutir au choix des aménagements suivants pour les 4 secteurs : 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 1 Tableau 1 Ouvrages et aménagements proposés sur chaque secteur Secteur Ouvrages et aménagements prévus  Trois épis dont deux en T (emprise de 90m sur 70m) et un en L (emprise de 90m sur 39m). Le premier épi en L viendrait fermer le système érigé sur le secteur précédent ;  Implantation de quatre brise-lames en continuité d’une emprise de 120m de long et 25m de 1 large espacés de 80m. Les brise-lames sont positionnés à 120m de la côte ;  Rechargement des plages entre les ouvrages sur tout le Secteur 1 ;  Fermeture du système par un épi plongeant de 50m de long et 15m de large.  Six brise-lames avec une emprise de 120m de long sur 25m de large, espacés de 80m et positionnés à 120m du rivage en complément des deux brise-lames existants ; 2  Rechargement des plages entre les ouvrages sur tout le Secteur 2 ;  Un épi au niveau de Baobolong, dont l’emprise sur les fonds est de 81m de long et 16m de large, 3  Un rechargement au niveau de Baobolong;  Un épi en limite sud de Saly Beach, dont l’emprise sur les fonds est de 45m de long sur 12,50m de large.  Pour le secteur 4, il a été recommandé de ne rien faire compte tenu du niveau de saturation 4 des ouvrages de l’épi en face de l’hôtel des Lamantins. � Les études techniques menées dans le cadre du projet ont identifié un cinquième secteur d’environ 1km situé au sud de la plage des cocotiers correspondant au village de pêcheurs de « Saly Niakh Niakhal » qui sera négativement affecté par les ouvrages de protection (brise lame et épis) à construire dans les secteurs 1, 2 et 3. Le village de Saly Niakh Niakhal est a ujourd’hui affecté par le phénomène d’érosion naturelle à hauteur de 35 750m3 de sable perdu annuellement. Avec la construction des ouvrages proposés dans les secteurs 1, 2 et 3 l’érosion dans cette zone 3 connaitrait une accélération soit 20 000m de plage additionnels perdus par an du fait de la présence des ouvrages construits par le projet. Comme mesures de mitigation de ces effets négatifs, les études techniques avaient initialement proposé une option de rechargement massif de 3 sable, soit 500 000 m pour réduire les effets de l’érosion dans le village mais vu que les populations de Saly Niakh niakhal ont manifesté, durant l’audience publique, leurs craintes que cette option ne soit pas une mesure durable, crainte relayée par la Banque, il a été convenu que ladite cinquième zone correspondant au village traditionnel de pêcheurs de Saly Niakh Niakhal soit aussi pris en charge en terme d’infrastructures. Aussi, l’option de prolonger les ouvrages de protection (type épis/brise lame) dans ce secteur pour couvrir le village de Saly Niakh Niakh est en cours d’intégration dans les études techniques. Les aménagements prévus dans le cadre du projet sont présentés sur la Figure 3 ci-dessous. A ces ouvrages s’ajoutent l’ouvrage additionnel de protection type brise lam e/épis comme ceux prévus dans les secteurs 1, 2 et 3 qui sera financé pour protéger le village de Saly Niakh Niakhal. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 2 Figure 3: Aménagements retenus pour le projet de restauration, de protection et de l’entretien des plages de Saly 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 3 4.1 Phasage du projet Le projet sera exécuté en deux phases en raison de l’opposition des acteurs concernés d’utiliser le sable provenant des carrières terrestres pour les différents rechargements prévus (rechargement de reconstitution rapide de la plage à des fins touristiques, rechargement d’entretien). Cette option exprimée et validée lors des consultations publiques su r le rapport provisoire d’EIES, entraîne l’unique option de recours au sable dragué en mer pour assurer les rechargements. Deux sites potentiels de dragage en mer ont été identifiés mais des études et analyses complémentaires sont nécessaires au point de vue technique et environnementale. Etant donné que le rechargement en sable n’est pas une condition nécessaire pour la construction et la fonctionnalité des ouvrages de protection contre l’érosion côtière, il a été jugé efficient d’exécuter les travaux en deux phases afin de pouvoir disposer des informations nécessaires à la prise de décision sur la faisabilité du dragage en mer. Les deux phases séquentielles sont les suivantes:  Phase 1: financera les infrastructures de protection, y compris 10 brise-lames et 5 épis pour la zone touristique de Saly et un ouvrage de protection type brise lame/épis additionnels pour protéger le village de pêcheurs de «Saly Niakh Niakhal» contre les impacts négatifs potentiels des infrastructures de protection de la zone touristique de Saly. Cette phase financera également des études détaillées complémentaires du dragage pour les rechargements de plages (études géotechniques, exploitabilité du gisement, étude d’impact environnemental et social, etc.), et la mise en place d’un s ystème de suivi des impacts et de la progression du littoral en vue de l’optimisation des options « rechargement » et « atténuation des effets des ouvrages après la dernière infrastructure » en vue de la deuxième phase. Le système de suivi de la progression du littoral fera partie des activités de la ligne budgétaire Exploitation et maintenance.  Phase 2: financera le dragage en mer pour les rechargements dans les zones 1, 2 et 3 3 (estimé à 500000 m pour élargir les plages des hôtels), et les autres mesures d'atténuation pour la zone aval après la dernière infrastructure de protection . Les études détaillées à lancer pour cette phase incluront les leçons tirées des réalisations de la phase 1 ainsi que les résultats du système de suivi des impacts et de la progression du littoral. Le dragage en mer pour le rechargement des plages ne pourront démarrer qu’après finalisation, et acceptation des conclusions de l’étude d’impact environnemental et social (EIES) de cette activité de dragage par la Banque. Les travaux de la première phase se dérouleront sur une durée de 24 mois. La construction des ouvrages se fera progressivement en commençant par le secteur 5 (zone de Saly Niakh Niakhal) puis le secteur 1 (secteur le plus vulnérable actuellement), puis le secteur 2 (présentant de forts signes d’érosion) et finira avec le secteur 3 (moins impacté par l’érosion). Il est important de noter que les travaux se dérouleront comme suit en termes de durée :  Les travaux de construction des ouvrages sur la plage se feront pendant la semaine 5j/7 (hors weekend) et seront arrêtés lors de la période touristique entre décembre et mars et suivant les conditions météorologiques;  La production d’enrochements et le stockage en carrière se dérouleront 5j/7 sans interruption pendant la haute saison (entre décembre et mars). Les opérations d’exploitation et d’entretien comprendront des activités de suivi et d’entretien des plages et des ouvrages. A noter que les ouvrages sont conçus pour une durée de vie de 30 ans 4.2 Description des activités pendant la phase de construction Les principales activités qui se dérouleront pendant la phase de construction sont présentées ci- dessous. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 4 � Préparation des zones chantiers et des sites de stockage : au début des travaux, le projet prévoit l’installation de zones chantiers pour l’installation de bureaux et le stockage d’engins de travaux (hors camions routiers) et des sites de stockage qui comprendront des ateliers d’entretien des engins de chantier, des cuves d’essence et une zone de stockage t emporaire des enrochements, afin de lisser la production des carrières et en cas d’aléas. � Transports de matériaux de construction depuis les carrières terrestres : des camions de 16 3 m transporteront les matériaux des carrières terrestres jusqu’à la zone d’étude. Six routes d’accès ont été identifiées pour que les camions puissent accéder du centre de ville de Saly au bord de mer. Un nombre total de 20-32 camions semi-remorques sont prévus par jour (soit environ 270 jours) pendant la phase construction pour le transport d’enrochements, de sable et de latérite. � Création de pistes provisoires d’accès : deux types de pistes provisoires seront construites pendant la phase construction : des pistes provisoires en haut de plage le long du littoral de 7 m de largeur pour permettre le passage des camions d’approvisionnement depuis les routes d’accès à la zone chantier sur la plage, et des pistes provisoires perpendiculaires à la plage dans la zone d’estran et en mer pour la construction des brise-lames. � Retrait et modification des ouvrages structurant du littoral existant : le projet prévoit de raccourcir l’épi de Safari de moitié (50m environ) et le retrait des épis situés en face des hôtels de Téranga, Royal Saly, de l’hôtel Alizé, de Royam et de la Palmeraie afin de s’assurer de la durabilité du projet. � Construction des ouvrages de protection: les travaux consisteront en la construction d’épis perpendiculaires au littoral et de brise-lames parallèle au littoral qui seront situés à 120m de la plage. Le noyau des ouvrages sera en tout venant de carrière ou en tube géotextile remplis de sable sur site. L’extérieur de la structure sera recouvert d’enrochements calibrés provenant des carrières terrestres. Les enrochements ou blocs seront déversés par camion et réglés par une pelle hydraulique ou un bull. � Restauration du site : les équipes de travaux procéderont au nettoyage et à la restauration du site de façon progressive lorsque chaque secteur sera finalisé. Les travaux sur la plage seront interrompus pendant la haute saison (décembre à mars). Pendant cette période, les pistes provisoires le long du littoral seront ouvertes au public. A la fin de la phase travaux, l’ensemble des engins, équipements et équipes projet seront démobilisés (y compris les zones chantiers et la zone de stockage). Concernant les matériaux nécessaires pour la construction des ouvrages, les enrochements de basalte proviendront des carrières terrestres de Diack et de ceux récupérés sur site. Le sable pour la construction des ouvrages et du rechargement d’entretien proviendra de la carrière terrestre de Thiadiaye (petits volumes). Les carrières terrestres d’extraction de latérite s ont situées à proximité de Saly. Les travaux à terre mobiliseront des engins mobiles tels que des camions, des véhicules légers, un compacteur, des chargeuses, des dumpers, des bulldozers, des niveleuses, etc. Le nombre de personnes mobilisé sur site devrait fluctuer entre 40 à 80 personnes. Le nombre de personnes sur site sera moindre au démarrage des travaux et la fourchette haute de cette estimation sera attendue au cours de la seconde année. Les travailleurs seront logés sur Saly compte tenu de la disponibilité de logement (hôtels, résidences et meublés). Un exemple des ouvrages prévus est présenté ci-dessous. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 5 Tableau 1 Illustrations des brise-lames et des épis prévus dans le cadre du projet Type d’ouvrage / Brise-lames Épi Vue Vue de profil (exemple issu de la conception projet) Vue de dessus Illustration à titre d’exemple 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 6 4.3 Description des activités pendant la phase opérationnelle Les principales activités qui se dérouleront pendant la phase d’exploitation et d’entretien sont présentées ci-dessous. � Rechargement d’entretien des plages en sable : le projet prévoit des rechargements de sable pour 3 reconstituer rapidement la plage de Saly à des fins touristiques (environ 500000 m en une seule fois) et dans la zone en aval du dernier ouvrage compte tenu des résultats des études détaillées conditionnant les travaux de la phase 2. Le rechargement en aval vise à compenser l’arrêt du transit et les volumes envisagés dans les études techniques initiales sont de l’ordre de 20.000 à 30.000m3/an. Le nombre de camions nécessaires pour transporter ce volume serait d’environ 25 -40 camions par jour pour une durée de 25 à 40 jours. Le lancement de cette activité est assujettie à la finalisation et à l’acceptabilité de l’étude d’impact environnemental et social (EIES) du dragage de sable marin sur les deux sites potentiels iidentifiés. � Entretien des ouvrages : d’après les études techniques, il ne devrait pas y avoir de travaux d’entretien sur les ouvrages avant 30 ans. Au-delà de la durée du projet qui est de 24 mois, les travaux d’entretien à mener consisteront probablement à remettre en place les blocs qui se seront déplacés et à reconstituer les ouvrages endommagés au besoin. Pour les épis, ces opérations peuvent se réaliser depuis la plage avec des engins tels que des camions, une pelle hydraulique ou un bull. Pour les brise- lames en mer, cela nécessite la mobilisation de moyens maritimes pour remettre en place les blocs (barge flottante équipée d’une pelle hydraulique). � Entretien et suivi des plages sur la zone des aménagements : le projet prévoit la réalisation d’activités d’entretien sur la zone des aménagements pour maintenir le profil des plages et s’assurer que le linéaire du projet reste entretenu sur le long terme. Ces activités comprennent un suivi régulier des plages de Saly, un rééquilibrage des plages et le nettoyage des plages. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 7 5 Description des conditions environnementales de base La description de l’environnement concerne les composantes du milieu physique, biologique et humain présentes au niveau de la zone d’influence du projet. Avant le démarrage de l’étude de l’état intial, une zone d’étude a été définie de manière à prendre en compte l’ensemble des spécificité s et/ou contraintes physiques, naturelles et humaines du secteur. La zone d’étude a été définie en deux zones distinctes : � la zone d’étude restreinte, correspondant à la zone où se situe l’emprise temporaire ou permanente des composantes du projet : � la zone d’étude élargie, correspondant à la zone d’influence du projet au-delà de l’emprise même du projet, notamment le corridor de transport des matériaux sur la commune de Saly, et le milieu marin où les extractions de sable pourrait s’opérer pendant la de uxième en vue du rechargement des plages touristiques. 5.1 Environnement physique et naturel Les processus côtiers : Le linéaire du projet est situé au sud de Ngaparou et les Cocotiers et comporte des plages d’une faible largeur (10 à 70m) qui sont exposées à la houle. Le littoral est marqué par la construction d’ouvrages de protection en face des hôtels et du village de Saly Coulang. La dynamique hydrosédimentaire dans cette zone est principalement liée (i) aux effets des vagues et (ii) au déferlement et au courant littoral. L’analyse sédimentaire sur la zone d’étude montre la présence d’un seul stock sédimentaire, à savoir des sables majoritairement unimodaux. Le trait de côte est en recul au niveau de la zone projet avec des disparités spatio-temporelles. Environnement naturel marin : la zone du projet est caractérisée par trois types d’habitats marins : (i) les bancs de sable à faible profondeur, (ii) les récifs naturels, (iii) les grandes criques et baies peu profondes. La zone projet est située loin d’estuaires ou de rivières, et est caractérisée par des sédiments de taille moyenne et une turbidité de l’eau qui varie tout au long de l’année. Le plateau continental de la Petite Côte est riche en ressources halieutiques et abrite des lieux de reproduction et de nurserie de petits pélagiques. Des tortues sont observées occasionnellement sur le littoral de Saly, mais ne s’approchent pas des plages. Les mammifères marins sont observés principalement au large (> 20km). La revue des données secondaires disponibl es et des consultations n’a pas révélé la présence d’habitats écologiques d’importance majeure au niveau de la zone élargie du projet. Les acteurs consultés constatent une raréfaction des ressources et ont mentionné que le littoral de Saly a beaucoup souffert de la surexploitation des ressources halieutiques. Compte tenu du faible niveau de précision des données trouvées sur le terrain, des investigations marines seront menées pendant la construction. La collecte de données supplémentaires permettra de valider les hypothèses prises dans l’EIES et serviront également de référence pour le suivi environnemental. L’EIES recommande des mesures adaptées pour mieux comprendre, protéger et préserver les écosystemes marins présent dans cette partie du Sénégal sur le long terme. Poissons et invertébrés d’intérêt commerciaux : Différentes espèces de poissons d’intérêt commerciaux sont répertoriées sur la Petite Côte. Certaines espèces fréquentent la zone du projet. Les plus grands volumes de poissons et crustacés sont pêchés au large. On recense la présence de la langouste et le Cymbium (yet) à partir de 500m du littoral de Saly (présent <20m de profondeur). 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 8 Ecologie terrestre et avifaune : en général, l’écosystème terrestre ne présente pas beaucoup d’enjeux en termes de la diversité des espèces présentes (faune et flore) et d’habitats présents. Les espèces présentes sont adaptées à ce type d’environnement côtier anthropisé. Zones naturelles remarquables : la Zone de Pêche Protégée (ZPP) de Ngaparou située au nord des Lamantins a été considérée dans l’évaluation des impacts, compte tenu de sa proximité et de son importance écologique et économique. Elle abrite un habitat de reproduction et une nurserie pour nombre d’espèces démersales côtières (langouste verte, sar, vivaneaux, otolithes, seiche, sole, cymbium, etc...). D’après les pêcheurs, la Zone de Pêche Protégée (ZPP) de Ngaparou ’est la zone la plus proche du projet pour la reproduction des poissons. La qualité de l’air et du bruit : les mesures effectuées au niveau des voies d’accès, de la plage, de la route principale et au niveau des zones chantiers proposées dans le cadre du projet sont globalement inférieures en moyenne aux normes d’émissions. 5.2 Environment humain On peut retenir les éléments suivants qui caractérisent bien l’ensemble de la zone projet: � L’occupation du sol du secteur d’étude est dense et a connu des mutations importantes. Les six villages traditionnels ont donné naissance à de nombreux quartiers. Le taux annuel de croissance de la population est de 2,7%. � Au niveau des activites économiques, la zone du projetprésente de nombreux réceptifs hôteliers (17), de nombreuses résidences (33) et une trentaine d’auberges, ainsi que des places d’affair es et de nombreux équipements sociaux de base. Cependant, le secteur touristique est gangréné par le recul de la destination Sénégal, en particulier lié à l’érosion côtière qui menace les installations touristiques. Certaines sont actuellement fermées. � Outre le tourisme, 40% de la population locale active dans le secteur de pêche. Ce dernier représente 70% des ressources financières des populations locales. Deux villages de pêcheurs se trouvent sur le linéaire du projet, à savoir le village de Saly Coulang et le village de Saly Niakh-Niakhal. � Aucun site archéologique ou d’importance pour le patrimoine culturel n’a été recensé dans la zone du projet. 6 Analyse des Impacts La présente EIES traite de la phase 1 du projet tel que défini plus haut. Elle analyse les impacts potentiels des activités du projet sur l’environnement physique, biologique et humain, pendant la phase de pré - construction, de construction, d’exploitation et d’entretien. L’EIES de la phase 2 qui sera réalisée pendant l’éxécution de la phase 1, traitera des impacts environnementaux et sociaux de l’activité de dragage du sable marin en vue du rechargement et de l’entretien. A noter qu’en termes d’impacts cumulatifs, il n’y a pas d’autres projets prévus dans la zone d’étude du projet et son aire d’influence. Les résultats de l’EIES reposent sur les données primaires et secondaires, les informations inhérentes au projet collectées jusqu'à présent, ainsi que l'expérience acquise dans le cadre de projets similaires menés dans des contextes environnementaux et socio-économiques analogues. L’EIES a identifié un certain nombre d’impacts potentiels environnementaux et sociaux pendant la phase de construction et d’exploitation des infrastructures : 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 9 � Pendant la phase de construction, les principaux impacts seront observés seront en général de nature temporaire et localisé, par exemple l’accroissement des nuisances sonores et des émissions atmosphériques dûes à l’augmentation du trafic routier ; l’augmentation du risque d’accidents et d’impact sur la santé des populations ; la dégradation de la qualité de l’eau ; la perturbation des habitats et des espèces marines ; les perturbations occasionnées sur les pêcheurs, les riverains et les hôtels ainsi que leurs clients. En revanche, certains impacts seront permanents à l’issue de la phase construction, en particulier la modification des conditions hydrodynamiques le long du littoral, ainsi que la perte d’habitats et des espèces marines associées (en particulier les espèces non-mobiles ou ayant un degré limité d’adaptation aux changements occasionnés) . � Pendant la phase d’exploitation, les impacts potentiels négatifs projetés concernent principalement la propagation de l’érosion au sud des ouvrages, la capacité des écosystèmes côtiers à se re coloniser et les risques environnementaux liés à l’entretien des plages (par exemple le déversement accidentel de produits). Concernant les impacts positifs du projet, la restauration, la protection et le maintien en continu des plages permettra aux populations de Saly et aux hôteliers de s’approprier à nouveau la plage en lui redonnant toute l’ampleur des activités économiques et distractives. Le projet contribuera ainsi à la renaissance des activités sociales, culturelles au niveau de la plage, et va contribuer de façon significative à l’essor du secteur touristique à Saly avec des retombées à l’échelle régionale et nationale. Les impacts négatifs de la première phase du projet qui sont susceptibles de se produire sur les habitats marins et les espèces associées, et sur la qualité de l’eau sont globalement estimés comme modérés à mineurs sans l’application des mesures d’atténuation, aussi bien pour la phase construction que pour la phase d’exploitation. La mise en œuvre des mesures d’atténuation permet d’a tteindre globalement des niveaux d’impact mineur à négligeable. Concernant la connaissance des processus côtiers et la maîtrise des impacts sur le milieu biophysique, il faut associer et renforcer les capacités de l’expertise nationale au niveau des universités et des services techniques compétents, eu égard à la maîtrise du contexte et aux fins d’une valorisation et d’un développement des compétences nationales pouvant faciliter à la réplication du projet dans d’autres zones sensibles du pays. L’autre enjeu relatif au milieu humain et indirectement à l’acceptabilité sociale des travaux est lié : � d’une part, aux nuisances potentiels et risques de pollution et d’accident que peuvent générer les travaux et le transport des matériaux sur les récepteurs humains au sein de la communauté, en particulier à proximité des zones d’accès au chantier sur la plage ; � d’autre part, aux pertes temporaires d’activités économiques, en particulier pour les hôtels, les vendeuses de poissons, pêcheurs, commerçants sur la plage, etc. L’évitement des pertes (revenus, emplois) est déjà pris en compte dans la planification du projet. En effet, les travaux seront suspendus et les chantiers sur la plage seront remis en état pendant la saison touristique. Les mesures de compensation répondant aux principes de la politique opérationnelle de la Banque Mondiale sur la réinstallation involontaire et à la réglementation nationale sont prises en charge par le CPR, et seront développées et précisées dans le PAR. Au vu des impacts identifiés, des mesures de prévention et d’atténuation, ainsi que des de bonnes pratiques visant à éviter, supprimer ou réduire les impacts du projet ont été préconisées. L’EIES précise également les études complémentaires enquête socio économique, étude d’impact environnemental et sociale spécifique sur le dragage) destinées à étayer les hypothèses formulées dans l’EIES et à lever les incertitudes ou les risques identifiés. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 10 De manière générale, avec une mise en œuvre rigoureuse du plan de gestion environnementale et sociale (PGES) approuvé à travers la présente étude, lesimpacts négatifs seront soit évités soit réduits à des niveaux minimum, tandis que les bénéfices à tirer des impacts positifs seront amplifiés. 7 Analyse des variantes du projet Les alternatives considérées dans le cadre de l’EIES sont les suivantes : � Alternative « ne rien faire » ; � Scénarios, alternatives de conception et justification des variantes retenues ; � Alternatives considérées pour les sources de sable pour le projet ; � Alternatives considérées pour le transport des matériaux. Concernant les différents scénarios proposés lors de l’APS pour chaque secteur du projet, l es avantages et les inconvénients de chaque variante ont été analysés. L’évaluation a également pris en compte les contraintes, les sensibilités et les principaux risques environnementaux et sociaux associés avec l’extraction des matériaux nécessaires pour le projet (en particulier le sable), ainsi que leurs transports par voies terrestres et maritimes. Cette analyse capitalise les efforts d’optimisation déjà réalisés dans le cadre de l’étude APS. Ces mesures d’optimisation ont été conçues en s’appuyant également sur les recommandations du Maitre d’ouvrage et de l’équipe de l’EIES. Elles tiennent aussi compte des avis exprimés par les parties prenantes, en particulier lors du CRD du 22 juillet 2016 organisé dans le cadre de l’EIES pendant lequel le Gouverneur et les élus ont confirmé les propos des populations lors des consultations en Juillet 2016 que l’option d’alimenter le chantier avec de large volume de sable provenant des carrières terrestres était socialement inacceptable. En conclusion de l’analyse des variantes, il a été relevé que : � Les scénarios retenus pour chaque secteur sont une com binaison d’ouvrages permettant de bloquer efficacement l’attaque de la houle et de retenir le sable ; � La conception des ouvrages a été optimisée pour réduire le volume de matériaux requis pour la structure des brise-lames et des épis au maximum ; � Il a été retenu de mettre en œuvre une solution d’apport de larges volumes de sable pour le rechargement des plages touristiques de Saly. 8 Consultation du Public et diffusion de l’information Un large processus de consultation a été réalisé courant juillet et août 2016 lors de l’élaboration de l’EIES au national, régional, départemental et local. De façon pratique, l’objectif des consultations a été d’identifier toutes les personnes et les institutions ayant un intérêt dans le projet, sachant que, celles-ci sont capables de mener des actions (individuelles et/ou collectives) dans le but de faire correspondre l’orientation dudit projet (positive ou négative) à leurs préoccupations. Ainsi, les acteurs suivants ont été rencontrés : � Au niveau national � Au niveau régional  le Ministère du Tourisme ;  le Gouverneur de Thiès ; 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 11  l’APIX ;  le Service Régional du Tourisme ;  la Direction des Parcs Nationaux ;  l’Inspection des Eaux et Forêts de Thiès ;  l’Agence Nationale des Affaires Maritimes/  le Service Régional de l’Appui au le Ministère de la Pêche et de l’Economie Développement Local de Thiès ; Maritime.  la Division Régionale de l’Urbanisme, de l’Habitat et du Cadre de Vie de Thiès ;  la Division Régionale de l’Environnement et des Etablissements Classés de Thiès. � Au niveau Départemental de Mbour � Au niveau Local (Saly)  la Préfecture de Mbour ;  la Mairie de Saly ;  le Conseil Départemental de Mbour ;  la Sous-Préfecture de Sindia ;  le Service Départemental des Pêches et de  le Centre d’Appui au Développement la Surveillance de Mbour ; Local de Sindia ;  l’Inspection Départementale du Cadastre ;  la Société d’Aménagement de la Petite  le Service Départemental de l’Urbanisme, Côte ; de l’Habitat et du Cadre de vie de Mbour ;  la Centre d’Incendie et de Secours de Saly ;  le Conservateur de la Réserve de Somone ;  l’Association des Hôteliers de Saly ;  la Commune de Somone.  les acteurs économiques établis le long des plages de Saly ;  le groupement ; des femmes transformatrices ;  l’association des pêcheurs  les Populations du quartier Saly Niakh- Niakhal ;  les acteurs économiques des voies d’accès;  le Quartier Saly Koulang. Le présent rapport d’EIES a également été soumis à l’appréciation du public au cours de rencontres formelles organisées à Saly les 24 et 25 octobre 2016. Le Document a été également soumis à l’appréciation du comité technique qui a émis un avis favorable sur les conclusions du rapport avec un nombre de recommandations. Suite aux consultations, le présent rapport a été actualisé pour intégrer les commentaires du comité technique et des audiences publiques. Le rapport sera disséminé auprès du public conformément aux dispositions réglementaires nationales et aux exigences des politiques de diffusion de l’information applicables à tout projet financé par la Banque mondiale.. Une procédure de règlement des griefs est présentée dans le CPR. Cette procédure décrit le processus par lequel les intervenants peuvent signaler leurs préoccupations en lien avec les activités du projet et identifie les processus permettant de répondre à leurs préoccupations. Le processus est conçu pour être facilement accessible et transparent. 9 Etude de danger L’étude de dangers a fait ressortir des risques importants . Les principaux scénarii retenus pour l’étude détaillée des risques sont les suivants : (i) renversement d’engin/camion/collision d’engin/camions, chute d’objet, (ii) explosion réservoir d’essence et (iii) feu de cuvette de rétention. L’analyse des barrières de sécurité associées à ces situatio ns permet de les classer sur un niveau de risque acceptable. Pour ces différents scénarii d’accidents, des moyens de prévention et de protection sont proposés, afin de maitriser ces risques. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 12 Les différents risques professionnels auxquels le personnel peut être exposé ont été analysés et les principales mesures à respecter en matière d’hygiène et de sécurité pour la maîtrise des risques liés aux travaux ont été identifiées. Les principales recommandations portent sur la formation du personnel, le port d’équipement de protection (EPI) et d’intervention d’urgence (ex : extincteur et une trousse de secours), l’application des mesures de sécurité, d’hygiène et d’entretien, les dispositions à prendre pour l’utilisation du matériel électrique et de la manutention de produits dangereux, et la communication des consignes relatives aux secours. 10 Plan de Gestion Environnementale et Sociale Le PGES permet de maîtriser, en fonction de des résultats de l’évaluation des impacts, les interactions des différentes sources d’im pact du Projet avec toutes les composantes du milieu qui seront potentiellement affectées. La mise en œuvre de ces mesures est planifiée à travers le plan d’atténuation. Rappelons que certaines mesures recommandées avant le démarrage et pendant les travaux sont des mesures relativement classiques en matière de gestion des risques HSE sur les chantiers. Ces mesures sont exigées par la réglementation et les bonnes pratiques, et sont également recommandées par l’étude de danger du projet. Les mesures de prévention, de maîtrise et de protection relatives à l’évaluation des risques technologiques et des risques professionnels devront être capitalisés et opérationnalisées à travers des documents de planification en matière de sécurité et santé au travail. Il s’ag ît notamment du Plan Général de Coordination en matière de Sécurité et de Protection de la Santé (PGCSPS) et des Plans Particuliers de Sécurité et de Protection de la Santé (PPSS) qui devront être préparés, mis en place et surveillés par l’entreprise en charge des travaux et certaines entreprises intervenant sur site (sous- traitants). Le plan d’atténuation est complété par le plan de surveillance environnementale et le plan de suivi environnemental. Le plan de surveillance environnementale décrit les moyens et les mécanismes pour assurer le respect des exigences légales. Il permet de vérifier la mise en œuvre des mesures environnementales portant sur les aspects environnementaux, sociaux et santé – sécurité au travail. Le plan de suivi environnemental présente les mesures de suivi recommandées dans l’EIES avant, pendant et après les activités de construction. Ce plan est un outil pour vérifier, par échantillonnage et/ou observation directe sur le terrain, la justesse de l’évaluation de cert ains impacts, et l’efficacité de certaines mesures d’atténuation ou de compensation prévues dans le cadre de l’EIES, pour lesquelles persisteraient des incertitudes. Au regard de l’évaluation des impacts du projet, le suivi environnemental va nécessiter la réalisation d’études et d’investigations complémentaires telles quele suivi du trait de côte, modélisation du transport sédimentaire, des activités d’investigation en mer et des enquêtes sociales. Le PGES comporte également un plan de renforcement des capacités pour prendre en charge les insuffisances notées chez les parties prenantes, notamment les structures chargées de la mise en œuvre des mesures Le PGES sera mis en œuvre selon le cadre organisationnel de mise en œuvre du projet y compris le mécanisme de suivi-évaluation, afin de s’assurer de l’efficacité des mécanismes de coordination et de l’intégration de la planification environnementale et sociale dans la planification technico -économique du projet. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 13 11 Conclusion La protection côtière est l’un des défis du Sénégal en matière de réduction des risques et des catastrophes pouvant affecter négativement la dynamique spatiale et l’économie sénégalaise dans sa trajectoire vers l’émergence, mais également la sécurité et le s conditions de vie des communautés côtières. L’EIES préconise une réelle prise en main des impacts, des risques et des incertitudes identifiés d’un point de vue environnemental et social, santé – sécurité au travail à travers le plan d’atténuation, et les plans de surveillance et de suivi. Ces plans indiquent les ressources humaines, techniques et financières à mettre en œuvre pour une bonne exécution du projet. Par conséquent, l’enjeu de durabilité est pris en compte et a bien été intégré par l’ensemble des acteurs en charge de l’exécution du projet. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 14 La mise en œuvre des mesures suivantes est d’importance pour assurer la durabilité et la réussite du Projet: � la finalisation des études techniques et environnementales nécessaires à une bonne connaissance des gisements marins avant le lancement de l’appel d’offres de la phase 2, pour s’assurer de l’acceptabilité de cette composante du projet et d’optimiser au maximum les coûts du Projet ; � la réalisation des investigations complémentaires en mer recommandées au niveau du littoral de Saly par un organisme expérimenté avant le démarrage des travaux, afin de s’assurer de la collecte de données actualisées pour confirmer les hypothèses prises dans la présente EIES. Ces données serviront de référence pour le suivi environnemental du projet qui sera réalisé après les travaux de construction ; Afin de faciliter l’exécution de ces mesures, il est important au-delà du renforcement des capacités du maitre d’ouvrage délégué, de donner une priorité, au regard des expériences connu es sur de grands projets et tenant compte de la sensibilité des récepteurs sociaux aux nuisances et risques potentiellement associés aux travaux : � d’une part, à la capacité de l’entreprise de travaux et ses sous – traitants à respecter les clauses HSE du chantier : les capacités de gestion environnementale sont bien précisées à l’article 44 du code des marchés publics sénégalais ; � d’autre part, à l’accompagnement technique de la commission départementale de recensement et d’évaluation des impenses pour un respect des principes de la réinstallation. Globalement, la faisabilité environnementale et sociale du Projet devrait être assurée si les mesures du PGES sont effectivement mises en œuvre. A cet effet, la prise en compte des critères de gestion environnementale et sociale dans le choix de l’entrepri se et la prise en charge et/ou la finalisation correcte des évaluations techniques et des actions de suivi environnemental pour une aide à la décision seront aussi strictement appliquées. La durabilité du projet ne doit pas être totalement déconnectée des autres interventions du secteur dans la zone, d’où l’importance de développer une approche intégrée de la gestion du littoral et de développer le concept de tourisme durable dans la station balnéaire de Saly. Ainsi, un accompagnement soutenu des acteurs sur ces axes complémentaires paraissent importants pour favoriser davantage la durabilité des investissements et de l’entretien des plages de Saly. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 15 Executive Summary 1 Context and project justification The Senegalese coastal area, which covers approximately 700 km from St. Louis to Cap Skiring, is an attractive area for both its highly diverse ecosystems and the development of socio-economic activities. However, in recent years, coastal areas of Senegal have been severely affected by coastal erosion which poses risks and challenges for local people, tourism and coastal economies. This trend is widespread across the Senegalese coast, with some areas more impacted by the retreat of the coastline such as Saint-Louis, Dakar, Popenguine, Saly-Mbour, Joal-Palmerin-Djiffère, Saloum islands and especially the Casamance islands. The average erosion rate of the coastline is estimated between 1-1.30 m/year. Improvement and protection of the existing beach is urgently needed to protect the area from coastal erosion. This phenomenon poses serious threats to amenities along the beach and would further limit the development of tourism in this area. The economic and spatial study of the vulnerability and adaptation of coastal areas to climate change in Senegal published by the Ministry of the Environment and Sustainable Development (MEDD) in 2013 identified that the total cost of coastal erosion and marine submersion for centennial frequency events is estimated at 344 billion CFA by 2080. It takes into account sea level rise due to climate change. The Government of Senegal, with the support of these partners, has set up an integrated management strategy for coastal areas and a national programme to fight against coastal erosion. These plans aim to sustainably preserve economic and social interests and increase the resilience of local populations. The project will contribute to these objectives. Furthermore, it is hoped that this project will highlight to private investors and technical and financial partners, the commitment of the Government of Senegal to maintain assets of this sub sector (700 km of coastline, quality beaches, etc.). These significant investments are planned as part of development programs managed by SAPCO, which are outlined in the Priority Action Plan (PAP) of the 2014-2018 National Development Plan (Plan Sénégal Emergent (PSE)). At Saly-Mbour, where the project is located, the coastline continues to retreat significantly and threatens hotel infrastructures, homes and economical activities located along the coast. As a response to this challenge and to ensure that tourism is again projected to play a greater role in economic growth, the Government of Senegal has requested funding from the World Bank for the project, referred to as the Project of Growth and Development of Exportation. The project aims to respond to the structural problems of the tourism industry. An overall budget of US $50 million is proposed for the following four components: (i) Component A: support for private entrepreneurship; (ii) Component B: Support to the tourism sector; (iii) Component C: Improving the business environment; (iv) Component D: Project Implementation, Monitoring and Evaluation. As part of the component B, it is proposed to undertake works to restore, protect and maintain Saly beaches (referred to here as "the project"). The project proponent is the Ministry of Tourism and Air Transport and the executive agency in charge of the project implementation is the Investment Promotion and Major Projects Agency (APIX). The project is part of the national program to fight against coastal erosion which is managed by the Ministry of Environment (Department of Environment and Classified Installations). The project will be executed in two phases: 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 1 � The construction phase which is proposed to start in 2017 and finish in 2018. The construction phase will include the construction of groynes along the beach and offshore breakwaters on Saly waterfront between hotel Lamantins (north) and Cocotiers (south). The project involves the modification of existing coastal defences and capital beach nourishment. � The operation and maintenance phase is expected to have a duration of approximately 30 years and would involve maintenance beach nourishment activities and the implementation of a monitoring program to survey and adjust beach profiles. The cost of the work is estimated at US$ 22 million, excluding taxes, which can be converted to approximately 12.8 billion Francs (excluding taxes). 2 Legal, political and institutional framework According to Article L48 of the Code of Environment in Senegal, projects likely to have significant impacts on the environment are classified in category A, and require the completion of a detailed ESIA study. This applies to the physical restoration, protection and maintenance of Saly beaches. The project must comply with the following laws and regulations: � Law No. 2001-01 of 15 January 2001 (the Code of Environment) and its implementing decrees related to prevention and fight against pollution and nuisances, waste management, classified installation, protection of receptors and resources enhancement and the ESIA process; � Law No. 97-17 of 1 December 1997 (the Labour Code) and its implementing decrees related to work equipment, safety signs at work, minimum safety and health requirements for temporary or mobile construction sites. These laws and regulations are applicable during construction and operation of the project and are completed by the following normative acts: � Wastewater discharge standard NS 05-061; � Air pollution release standard NS 05-062; � Vehicule emission limit standard NS 05-060; � French legislation related to noise regulation (Decree of 5 May 1995 related to the noise from road infrastructure); � Levels of intervention used by the contracting parties of OSPAR (Convention for the Protection of the Marine Environment of the North-East Atlantic); � World Bank Group Environment, Health, and Safety Guidelines. 2.1 Institutional framework for environmental and social management In Senegal, the Ministry of Environment and Sustainable Development is in charge of environmental public policy which is managed through its services at a national and regional level. The Directorate of Environment and Classified Establishments (known as “DEEC�) is responsible for the coordination of the different services. The DEEC assists the Government of Senegal to decide on whether a certificate of environmental compliance can be given. As such, the DEEC is in charge of the review of the environmental impact assessment reports and environmental assessment through the Technical Committee. The DEEC has the role of the Technical Committee Secretariat. The Committee formulates its opinion and ensures compliance with the law, particularly on the procedure and content th of the report. The ESIA was reviewed by the Technical Committee on the 24 of October 2016. The Technical Committee has pre-approved the report provided that the comments and recommendations are integrated into the ESIA. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 2 Other institutions will be involved throughout the project to ensure compliance with regulatory requirements related to the extraction of materials from terrestrial quarries and marine deposits, the labour code, coastal conservation, and monitoring and integrated management related tourism in Senegal. The main institutions with an interest in the project are: � Ministry of Industry and Mines; � Minister of Labour, Social Dialogue, Professional Organizations and Relations with Institutions; � Ministry of the Interior and Public Security; � Minister of Local Governance, Development and Spatial Planning; � Ministry of Fisheries and Maritime Economy; � Minister of Tourism and Air Transport; � Other entities, such as the Observatory of the West African Coast and NGOs. 2.2 Political framework The project should contribute to and/or comply with the objectives set out in national plans and policies. These include: � The sectoral policy letter related to environment and natural resources; � The National Development Plan (also called “Plan Sénégal Emergent� (PSE)); � The Planned Contribution Determined at National level dated September 2015; � The 2013-2017 National Strategy for Economic and Social Development; � The 2014 – 2018 Strategic Plan for Sustainable Tourism Development in Senegal; � The National Strategy for Adaptation to Climate Change; and � The Strategy and Action Plan for Biodiversity Conservation. 2.3 Relevant World bank operational policies . The environmental and social safeguard policies applicable to the project are: � 4.01 - Environmental Assessment: � 4.04 - Natural Habitats; � 4.11 - Physical Cultural Resources; � 4.12 - Involuntary Resettlement. A Resettlement Policy Framework (RPF) has been prepared in line with the World Bank OP 4.12 policy. This policy applies to projects that may cause population or economic displacement and when these impacts are not exactly determined. 3 Project description The proposed scheme is located on waterfront of Saly over an area of approximately 5.5 km which extends from the southern part of the village of Ngaparou to the south of the fisherman village named Saly Niakh-Niakhal. The project location is shown on Figure 1 below. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 3 Figure 1: Project location 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 1 The project area has been divided into 4 sectors for the purpose of the preliminary design: � Sector 1 from Espadon hotel to Cocotiers ; � Sector 2 from Safari to Espadon hotel; � Sector 3 from Lamantins hotel to Safari ; � Sector 4 is situated north of Lamantins hotel. Figure 2: Delimitation of project area into sectors Preliminary design studies were conducted in 2016 by EGIS to determine the type of infrastructure to be built in the four sectors identified in Figure 2. The technical studies have considered different methods of coastal defences in order to provide a comprehensive solution to the current erosion issue in Saly (e.g. hard, soft and dynamic adaptative coastal defences, and other methods such as "Ecobeach" concept or the use of new materials such as geotubes). Based on the general characteristics of the site and suitability of the different methods considered, the following methods were selected for the design: � Use of groynes and breakwaters (hard coastal defence); � Capital and maintenance beach nourishment (dynamic adaptive method). Based on these methods, several options have been proposed for each sector. An analysis of these options was conducted during the preliminary conception phase to determine the optimum design for the project area (see Chapter 5). The results of this analysis and further design optimization have led to the choice of an option for each sector. These are presented in Table 1 below. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 1 Tableau 1 Ouvrages et aménagements proposés sur chaque secteur Secteur Ouvrages et aménagements prévus  Three groynes including two T shape groynes of 90m length and 70m width and one L shape groyne of 90m length and 39m width. The first L-shape groyne would stabilize the system built on the previous sector; 1  4 breakwaters of 120m length and 25m width, spaced by 80m and located 120m from the shore;  Capital beach nourishment between coastal defences at sector 1;  A groyne south of the breakwaters of 50m length and 15m width (“épi 1�).  Six breakwaters of 120m length and 25m width spaced by 80m and located 120m 2 from the shore. These are additional to the existing breakwaters (2) at Safari ; Capital beach nourishment between coastal defences at sector 2;  One groyne east of Baobolong of 81m length and 16m width; 3  Capital beach nourishment west of the groyne;  A groyne in the southern limit of Saly Beach of 45m length and 12.50m width.  For sector 4, it has been recommended to do nothing given the accumulation of 4 sand on the western side of the groyne in front of Lamantins hotel. The technical studies carried out under the project identified a fifth sector of about 1 km length located in south of the plage des cocotiers corresponding to the fisherman village of Saly Niakh Niakhal which will be negatively affected by the protection structures (breakwater and groins) to be built in sectors 1, 3 2 and 3. The village of Saly Niakh Niakhal is currently affected by natural erosion of 35 750m of sand lost annually. With the construction of the proposed infrastructures in sectors 1, 2 and 3, erosion in this 3 zone would accelerate with 20 000m of additional beaches to be lost per year due to the infrsatructures built by the project in the upstream zone. As mitigation measures of these negative effects, technical studies initially proposed a massive sand recharging option, ie 500 000 m3 to reduce the effects of erosion in the village but as the populations of Saly Niakh niakhal manifested, during the public hearing, their fears that this option was not a lasting measure, a fear supported by the Bank, it was agreed that the said fifth zone corresponding to the traditional fisherman village of Saly Niakh Niakhal should also be taken care in terms of Infrastructure. Also, the option of extending the protection structures (i.e breakwaters / groins) in this area to cover the village of Saly Niakh Niakh is being integrated into the technical studies. The works planned under the project are presented in Figure 3 below. Additionnal infrastructures of protection (i.e breakwater/groin) will be funded to protect the village of Saly Niakh Niakhal. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 2 Figure 3: Overview of the proposed scheme for the restoration, protection and maintenance of Saly beaches 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 3 Project Phasing The project will be carried out in two stages due to the opposition of the concerned stakeholders to use terrestrial sand for the various recharging planned (replenishment of rapid beach restauration for tourist purposes, recharging for maintenance). This option, shared and validated during the public consultations on the draft ESIA report, leads to the only alternative option for sand recharging through sea dredging. Two potential offshore dredging sites have been identified but additional studies and analysis are needed from a technical and environmental point of view. Since sand recharging is not a necessary condition for the construction and functionality of coastal erosion protection infrastructures, it has been considered efficient to carry out the work in two phases in order to have the needed information Decision-making on the feasibility of dredging from the sea. The two sequential phases are as follows  Phase 1: will finance civil works for protection including 10 breakwaters and 5 groins for the Saly resort area and one additional infrastructures of protection (breakwater/groin type) to protect the fisherman village of Saly Niakh Niakhal against potential negative impacts of the infrastructures built in Saly touristic zone. This phase will also finance additional detailed studies of dredging option for the beaches recharging (geotechnical studies, identified zones exploitability, environmental and social impacts assessment, etc.), and a system of monitoring and evaluation of the infrastructure impacts and shoreline progression to optimize selected options for sand recharging activities and “mitigation measures for the downstream zone after the last installed protection infrastructure�. These detailed studies will include lessons learned from the phase 1 as well as the results of the monitoring and evaluation of the infrastructure impacts and shoreline progression to be put as part of the operation and maintenance budget line. This.  Phase 2: will finance sea dredging and beaches recharging for sectors 1, 2 and 3 (volume 3 needs estimated at 500000 m of sand) and mitigation measures for the downstream zone after the last installed protection infrastructure. The sea dredging for beaches recharging activities would start only after the finalization of the Environmental and social impacts assessment study (ESIA) with results approved by the Bank. Construction phase 1 will last 24 months. The construction works will begin with the construction of hard infrastructures located on the most vulnerable sector i.e. sector 1 followed by sector 2 where there are signs of retreat of the coastline. The construction activities will end with sector 3 which is less affected by coastal erosion.  The proposed works on the beach will be planned 5d/7 (excluding weekend) and will be suspended during the tourism peak season (December to March) with also consideration of the meteorological constraints.  The production and storage of riprap at the storage site in Saly will be undertaken without any interruption 5d/7 during the tourism peak season (December to March). Operation and maintenance will include tracking and maintenance of beaches and infrastructures. Note that the infrastructures are designed for a lifetime of 30 years 3.1 Construction activities During the construction phase, it is proposed to carry out the following activities: � Preparation of construction sites and storage sites: the construction site will comprise offices and storage areas for construction machinery (excluding trucks). The storage sites will contain maintenance shops to repair construction equipment, gas tanks and a temporary storage area for riprap. The riprap stock will be created to smooth the production and be used in case of unforeseen changes in production. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 4 3 � Transportation of construction materials from land quarries: 16 m trucks will transport materials from land quarries to Saly. Six access roads have been identified so the trucks can access the construction sites along the beach. It is estimated that the transport of riprap, sand and laterite will generate a flow of 20-32 trucks per day. � Creation of temporary access tracks: temporary tracks of 7 m in width will be built on the upper beach front to allow the passage of trucks along the beach. Other temporary tracks perpendicular to the beach will be built from shore into the intertidal and subtidal area for the construction of offshore breakwaters. � Removal or modification of existing groynes and coastal defences: as part of the project’s global approach to tackle coastal erosion in a sustainable manner, it is proposed to reduce the groyne at Safari by half (about 50m) and remove coastal defences built in front of Teranga hotel, Royal Saly, Alizé hotel, Royam hotel and La Palmeraie. � Construction of hard coastal defences: it is proposed to construct groynes perpendicular to the beach to trap the sand and to construct offshore breakwaters (120m from the beach) parallel to the coast to protect the beach from wave attacks. The core of these infrastructures will be made of quarry materials and/or from geotubes (bags filled with sand). The revetment will be made of calibrated riprap from land quarry. Riprap or blocks will be dumped by a truck and adjusted by an excavator or a bull. � Restauration of the site: once the construction activities are completed at one sector, the contractor(s) will clean and restore the site. It is planned to stop the construction activities during the peak tourism season (December to March). During this period, provisional paths along the coast will be open to the public. At the end of the construction phase, all gears, equipment and project teams will be demobilized (including working sites and storage area). The materials required for construction works will be sourced from land quarry. The basalt riprap will come from Diack and the small volumes of sand will come from Thiadiaye. Laterite be extracted from land quarries located near Saly. The construction works will require the use of vehicles such as trucks, light vehicles, compactors, loaders, dump trucks, bulldozers, graders, etc. The number of workers mobilised on site will vary between 40-80 staff depending on the phase of the project. It is anticipated that a small number of workers will be required at the beginning of the construction phase and a higher number of workers is expected during the second year. The workers accommodation will be located in Saly given the availability of hotels, residences and furnished apartments. The Table 2 below shows some examples of the proposed works. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 5 Tableau 2 Example of breakwaters and groynes Infrastructures Breakwaters Groynes Profile Upper view Similar structures built on the foreshore of Saly 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 6 3.2 Operational activities During the operational and maintenance phase, the main activities on-site will comprise: � Sand recharging for beaches restauration: the project includes sand recharging to quickly replenish 3 Saly beach for tourism purposes (about 500,000 m at one time) and in the area downstream of the last infrastructures based on the results of detailed studies for phase 2 civil works. The recharging in the downstream zone aims to compensate the stoped sand transit and the volumes envisaged in the 3 initial technical studies are about 20.000 to 30.000m / year. The number of trucks required to transport this volume would be approximately 25-40 trucks per day for a period of 25 to 40 days. The launch of this activity is subject to the finalization and acceptance of the Environmental and Social Impact Assessment (ESIA) of the dredging of marine sand on the two potential identified sites. � Maintenance works of coastal defences: the coastal protections are built for project duration of 30 years. There should not be any major maintenance works required during that time. After 30 years, maintenance works might be needed to replace blocks that would be moved or damaged, where needed. The repair of the groynes can be executed from shore using trucks, an excavator or a bull. The repair of offshore breakwaters would require the mobilization of maritime vessels to replace the blocks. This would probably involve a floating barge equipped with a hydraulic excavator. � Maintenance and monitoring of beach profiles: these activities will involve regular execution of beach profile surveys to assess the need for beach nourishment, recharging of the beach and cleaning. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 7 4 Description of environmental and social baseline The description of the environment is focused on the physical, biological and human components present within the study area. Two study areas have been identified to take into account the environmental characteristics and constraints of the project footprint and its area of influence. These are: � The immediate study area which corresponds to the direct area affected by the proposed scheme, either temporary or permanently; and � The extended study area which corresponds the area of influence of the proposed activities. This includes the road corridor used for transportation of materials from quarries to Saly and sea area where sand extraction could happen during phase 2 civil works for beaches restauration 4.1 Physical and natural environment Coastal processes: the project area extends from Ngaparou to Cocotiers. This coastline is characterised by fairly narrow sandy beaches (10 to 70m width) that are directly exposed to the Atlantic swell and winds. Saly beaches are marked by the construction of shoreline protective structures in front of hotels and Saly Coulang village. Further offshore, coastal processes are primarily driven by (i) waves and (ii) effects associated with wave breaking and longshore drift. The sedimentary analysis of the study area shows the presence of a single sedimentary stock i.e. sands predominantly unimodal. There are clear signs of erosion within the project area and the coastline retreats with spatiotemporal disparities. Natural marine environment: the project area is characterised by shallow sand banks, natural reefs, as well as shallow bays and large coves, and is located far from estuaries and rivers. The coastal sediment is predominantly characterised by medium grain size and the water turbidity varies throughout the year. Petite Côte continental shelf is rich in fishery resources and comprises spawning grounds for various fish and nursery grounds for small pelagic fish. Turtles are occasionally observed on the coast of Saly, but do not come close to shore. Marine mammals are found further offshore (> 20km). The review of secondary data and information collected during consultation did not reveal the presence of ecological habitats of major importance within the study area. During consultation, stakeholders have mentioned that the coastal areas of Saly have suffered from overfishing and they have observed a biological impoverishment of the marine environment. Given this and the lack of accurate data found further investigations will be conducted during the construction. This will ensure that the assumptions considered in the assessment are correc. The results will also serve as reference for future environmental monitoring. The ESIA has set out recommendations to understand, protect and preserve the marine ecosystems present in this area of Senegal in the long term. Fish and invertebrate of commercial interest: Different species of commercial interest are present within the coastal waters of the Petite Côte. Some species are frequently caught in the project area. The largest volumes of fish and shellfish are caught offshore. Some fishermen use beach seine along the coastal areas of Saly. Lobster is a species of high commercial value and Cymbium (yet). Cymbium species are found 500m from the coast and are also present offshore (<20m depth). Terrestrial ecology and birdlife: the terrestrial ecosystem within the project area is not known to be of major importance in terms species diversity (fauna and flora) and habitats found. The species are adapted to this type of man-made coastal environment which is currently fully occupied by hotels and two villages. Protected areas and habitats: the nearest designated area to the project is the Fisheries Protected Area of Ngaparou which is located north of Lamantins hotels. This area provides spawning and nursery 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 8 grounds for numerous coastal demersal species such as green lobster, bream, snapper, otoliths, cuttlefish, sole, cymbium, etc. This is the nearest area of importance to the project for fish reproduction according to fishermen. Hence, the potential impacts of the project on this area have been assessed given its proximity and local ecological and economical importance. Air quality and noise: noise levels and air quality parameters (PM2.5, PM10, CO) were monitored in the study area along the main access roads, in Saly, near the beach and at the future construction sites. The results of the analysis indicate that levels are generally within average standards of emissions and characteristics of this type of environment (i.e. mix of quiet areas and populated area with road traffic). 4.2 Human environment Key socio-economic features of the study area are summarised below: � The land use within the study area is dense and has been through major changes. The six initial traditional villages have led to the creation of many neighborhoods. The annual population growth is 2.7%. � In terms of economic activities, the study area is dominated by the tourism sector with the presence of many hotels (17), residences (33) and more than thirty lodges, along with business places, restaurants and many basic social amenities. However, the tourism sector is currently encountering difficulties related to the decline of the “Senegal destination� product, and also coastal erosion which seriously threatens tourist facilities. Some hotels between Espadon and Royam are currently closed. � In addition to tourism, 40% of the local population works in the fisheries sector. This activity assures the livelihoods of 70% of the local population. Two fishing villages are located within the project area, namely Saly Coulang and Saly Niakh-Niakhal. � No archaeological and cultural heritage sites of importance are located within the project area. However, the local population occasionally conducts rituals on the beach. This has been considered in the ESMP. 5 Analysis of Impacts This proposed ESIA is for phase 1 as described in the project description section above. This ESIA identifies the potential impacts of the project on the physical, biological and human environment during the pre-construction, construction and operation and maintenance phases. The phase 2 civil works ESIA which has to be prepared during phase 1 will assess environnemental and social impacts of the dredging activity from sea areas for beaches restauration. Please note, there are no other projects within the study area and area of influence of the project, therefore, cumulative impacts have not been assessed. The results of the ESIA have been informed using primary and secondary data, project information that has been collected to date as well as using expert judgement gained from professional experience on similar ESIA projects. The ESIA has identified a number of potential environmental and social impacts during the construction and operation phases of the project. � During the construction phase, the main impacts observed will be, in general, temporary and localised. These impacts include increased traffic; increased noise and air emissions; increased risks related to health and safety of the population; changes to the local bathymetry and degradation in water quality; disturbance of marine habitats and species; disruption to fisheries, local residents and tourism activities (hotels and guests). However, a number of impacts are expected to be permanent after the construction activities. These include changes to hydrodynamic conditions along the coast and the loss of habitats and associated species (especially non mobile species or with limited capacity to adapt). 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 9 � During the operation phase, the main impacts relate to the spread of erosion to the south of the groynes, the capacity of marine ecosystems to recolonise and the environmental risks associated with maintenance of the beach (e.g. accidental spills). The project will have a number of positive impacts, including restoration, protection and continual maintenance of the beach. The population of Saly and the hoteliers will be able to use the beach again for economic activities and entertainment events. The project is expected to contribute to the revival of social and cultural activities at the beach and the growth of the tourism sector in Saly which will have positive repercussions at the regional and national level. Overall, the potential impacts of the first phase likely to occur on marine habitats and associated species, water and sediment quality for both the construction and operation phases are generally moderate to minor, without the implementation of mitigation measures. Through the implementation of mitigation, the impacts are expected to be acceptable (i.e. minor to negligible significance). The ESIA has identified areas of improvement related to knowledge about coastal processes and the assessment of the impacts on the physical and biological environment. As such, we strongly recommend developing national expertise at University level and within competent technical services. The development of national expertise will enable to manage better coastal erosion issues and will also facilitate the execution of similar projects in other regions of Senegal at risk from coastal erosion. Another key issue identified in the ESIA relates to the social acceptability of the project, including: � Potential increase of nuisances and risks from pollution and accidents as a result of project works and the transportation of materials which could have an impact on human receptors within the community, especially the ones located near the beach; � Temporary loss of economic activity. Particularly for hotels, fish vendors, fishermen, beach traders etc. These potential impacts have been considered into the project planning to avoid as much as possible economic losses. During the peak tourist season, it is proposed to suspend the works on the beach and to restore the construction sites. In addition to this, a Resettlement Policy Framework (RPF) has been prepared for this project and will later be developed into a Resettlement Action Plan (RAP). The RAP will detail compensation measures applicable to the project in line with the World Bank’s Operational Policies on involuntary resettlement and national regulation. Based on the findings of the impact assessment exercise, the ESIA proposes a number of prevention and mitigation measures. The report provides recommendations, which are considered as good practice, to avoid, eliminate or reduce the impacts of the project. The ESIA also specifies additional studies that should be undertaken to support the assumptions made in the ESIA and remove the main uncertainties and risks that are identified. Overall, through the implementation of the recommended Environnmental and Social Management plan (ESMP) approved in this study the negative impacts will be avoided or reduced to acceptable levels while the positive impacts will bemake higher. . 6 Analysis of project alternatives The alternatives considered in the ESIA include the following: � Do nothing ; � Assessment of conception alternatives and justification of selected options ; � Alternative sources of sand for the project ; and 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 10 � Alternatives methods of transportation of the material. An analysis of the different scenarios proposed in the preliminary conception report for each sector of the project was conducted, taking into account advantages and disadvantages. The assessment also include the main environmental and social constraints, sensitivities and risks associated with the extraction of the materials required for the project (specifically sand) as well as for the transport of the material by both land and sea. This assessment has led to optimisation measures based on recommendations from the Client and the ESIA team. These measures also took into account the view and opinions of the stakeholders that were nd consulted during the ESIA process. During the large consultation meeting (CRD) held on 22 of July 2016 in Thiès, the Governor and elected officials confirmed that the option to source large quantities of sand from land quarries for the construction was socially not acceptable. In conclusion, the analysis of alternatives for the project noted that: � The scenarios used for each sector maintain a balance between effectively blocking wave action whilst ensuring sand is retained ; � The design of the works has been optimized as far as technically possible to reduce the volume of material required for the breakwater and groynes ; � Sand required for beach nourishment � Public consultation and release of information During the preparation of the ESIA, a number of stakeholders were consultated in July and August 2016 at national, regional, departmental and local level. The objective of the consultation is to give the opportunity to various stakeholders and institutions, who have an interest in the project, to voice their opinions and concerns, and that these concerns influence project decisions and orientations. The list of stakeholders consulted as part of the project is presented below: � National level � Regional level  Ministry of Tourism;  The Governor of Thiès;  APIX ;  Regional Tourist Office;  National Parks Directorate;  Inspection of Forestry of Thies;  National Agency of Maritime Affairs /  Support Centre for Regional Development at Ministry of Fisheries and Maritime Economy. Thies;  Regional Division of Urban Planning, Housing and Living Environment of Thiès;  Regional Division of Environment and Classified Establishments of Thiès. � Departmental level – Mbour � Local level (Saly)  Mbour Prefecture  Saly City Hall;  Mbour County Council;  Sub-Prefecture Sindia;  The Departmental Service of Fisheries and  Support Centre for Local Development at Supervisory - Mbour; Sindia;  Departmental Cadastre Inspectorate;  Development Company of Petite Côte;  The Departmental Service of Urban  Fire and Rescue Center of Saly; Planning, Housing and Living environment in  Association of Hoteliers of Saly; Mbour;  Economic operators along the beaches of  Custodian of the Somone Reserve; Saly;  Municipality of Somone.  Fish processing women group; 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 11  Association of fishermen  Populations of Saly Niakh-Niakhal village;  Economic operators located on access roads;  Populations of Saly Coulang village. This proposed ESIA report was presented to the technical committee and to the public during formal th th meetings held on 24 and 25 of October 2016 in Saly. The technical committee had previously given a pre-validation of the ESIA, provided that the report integrates their recommendations as well as public comments. As a result of the technical committee and public hearings, the ESIA report has been updated. The report will be disseminated again to the public in line with the national rules and requirement regarding information disclosure applicable to the World Bank funded projects.. A Grievance Resolution Procedure is also presented in the RPF, which describes the process whereby stakeholders can report their concerns and grievances related to the project activities, and identifies processes for addressing their concerns. The process is designed to be easily accessible and transparent. 7 Risk Assessment The risk assessment has identified the main risks associated with the project activities. The scenarios selected for the detailed risk assessment are: (i) tipping of engine/truck/collision of vehicles or engines or trucks, (ii) gas tank explosion and (iii) fire of retention basin. The analysis of safety barriers associated with the different scenarios concludes that the level of risk is acceptable. For these different scenarios, the ESIA recommends a number of prevention and protection measures to manage the risks associated with the construction and operation activities of the project. The ESIA identified occupational risks to which the project staff might be exposed to and also proposed specific HSE measures to control these risks. The main recommendations include staff training, protective equipment port (PPE), emergency response (eg fire extinguisher and first aid kit), enforcement of safety and hygiene measures, regular maintenance, provisions for the use of electrical equipment and hazardous material handling, and communication in case of emergency or accidents. 8 Environmental and Social Management Plan The purpose of the Environmental and Social Management Plan (ESMP) is to summarise the management and implementation of the project’s environmental commitments r esulting from the ESIA (i.e. mitigation and monitoring requirements). The ESMP includes all measures that will be incorporated during constructions and operations to reduce or eliminate significant potential environmental and social impacts. These measures are gathered into a mitigation plan. The mitigation plan provides a number of recommendations, including standard HSE measures to be implemented before starting construction and during the works. These are required by law and follow best practices, and also incorporate the recommendation from the Risk Assessment of the project. Overall, these are considered relatively common for the execution and control of risks of the project. Measures of prevention, control and protection related to technological risk assessment and occupational hazards have to be implemented through health and safety planning documents, including the General Coordination Plan on Safety and Health Protection and Specific Safety and Health Protection Plans. These will be prepared, implemented and monitored by the main contractor and companies working on-site (i.e. sub-contractors). 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 12 The mitigation plan is complemented by the environmental supervisory plan and the environmental monitoring plan. The environmental supervisory plan describes the proposed means and the mechanisms. This plan explains how environmental, social and health - safety measures can be implemented effectively and verified. The environmental monitoring plan gathers all monitoring measures recommended as part of the ESIA before, during and after the construction activities. This plan is a tool to verify, through experience/or direct observation in the field, the accuracy of the impact assessment and the effectiveness of proposed mitigation or compensation measures, especially where some uncertainties remain. As a result of the impact assessment, the ESIA recommends further studies and field investigation including sediment transport modelling, marine surveys and socio-economic surveys. The ESMP also includes a capacity building plan to manage non-compliance which could compromise the effectiveness of environmental and social management plan. Finally, the ESMP will be implemented based on an organisational framework of the project including a monitoring - evaluation mechanism. These will ensure that coordination mechanisms are effective and also guarantee that environmental and social requirements are incorporated into the technical and eocnomical planning of the project. 9 Conclusion Coastal protection is one of Senegal's top challenges. Reducing the risk of natural disaster can adversely impact not only on geographical dynamics and the Senegalese economy, but also the safety and living conditions of coastal communities. The ESIA proposes a sound and integrated framework to manage the environmental, social and HSE impacts, risks and uncertainties associated with the proposed project. This will be achieved through the implementation of mitigation and monitoring plans which outline technical, financial and human resources required to reach the project objectives. More importantly, this will also contribute to a smooth project execution.. Consequently, sustainability is a key aspect in this project and has been considered by the project team throughout the project lifecycle. The implementation of the key measures and recommendations below will ensure that the project is successful and sustainable: � Carry out technical and environmental studies to gain an understanding of the potential sites identified for marine sediment extraction before the start of the public procurement process for phase 2. This will ensure that the site selected is acceptable and will minimise the risks of incurring additional costs to the project ; � Conduct additional marine surveys to obtain more recent data to confirm the assumptions used in the ESIA. This data serves as a reference for the environmental monitoring of the project which will be implemented after construction. These activities should be planned and executed by a qualified and experienced organisation/expert in marine biology prior to the start of construction; � In addition to these measures and to facilitate their implementation, it is important beyond capacity building of the Deleguate to the Project Proponent, to consider in priority the following aspects in light of similar large infrastructure projects and by taking into account the receptors sensitivity to the proposed activities (nuisances and risks): 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 13 � The contractor and its sub-contractors must be able to demonstrate compliance with HSE clauses applicable to the construction site and activities. The environmental management capacity are specified in Article 44 of the public procurement code of Senegal; � The technical support of the departmental committee of census and assessment of disbursements to ensure that resettlement principles are respected. Overall, the project is deemed feasible from an environmental and social point of view provided that the measures described in the ESMP are effectively implemented. To this effect, the consideration of environmental and social management criteria in the selection of the contractor will be decisive as well as the completion of technical studies and environmental monitoring actions will be strictly applied. The project sustainability is closely related to other developments in the same area; therefore it is crucial to develop further an integrated approach to coastal management and boost the development of a sustainable/responsible tourism concept in Saly. Therefore, the involvement of stakeholders with an interest and role in this sector is essential to enhance the sustainability of investments and maintenance of Saly beaches. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 14 1 Introduction 1.1 Présentation du projet Le Gouvernement du Sénégal a reçu un financement de la Banque Mondiale pour réaliser le Projet de Croissance et de Développement des Exportations (PCDE). Ce projet, d’un coût global de 50 millions de dollars comportera les quatre composantes ci-après : (i) Soutien à l’entreprenariat privé; (ii) Soutien au secteur du tourisme ; (iii) Amélioration de l’environnement des affaires ; (iv) Mise en œuvre du projet et Suivi-évaluation. L’objectif général du PCDE, dont le Ministère du Tourisme et du Transport Aérien est maître d’ouvrage et l’APIX, maître d’ouvrage délégué, vise à promouvoir l’exportation, en favorisant l’accès des PME aux marchés d’exportation, en soutenant le développement du tourisme et en améliorant l'environnement des affaires. Cet objectif sera atteint au travers des composantes suivantes : � composante A : Soutien aux entreprises dont l’objectif est de soutenir l'entrepreneuriat et d'aider les PME à accroitre leurs exportations. Elle financera la mise en place d'un fonds de soutien aux exportations destiné aux PME, et l'organisation d’un concours annuel de plans d'entreprise. � composante B : Soutien au tourisme dont l’objectif est de développer le secteur en assurant une diversification et une amélioration de la qualité des produits offerts. Elle financera les activités ci-après: le soutien à la diversification du produit touristique et à la promotion de la destination, l'assistance technique pour le renforcement des capacités des institutions d'appui et la restauration des plages de Saly (département de Mbour) qui inclura des travaux physiques de restauration, protection et entretien. � composante C : Améliorer l'environnement des affaires dont l’objectif est d'étendre au niveau national les améliorations du climat des affaires notées à Dakar, notamment dans le secteur touristique. Seule la composante B intègre des travaux physiques qui entrent dans le cadre du programme national de lutte contre l’érosion côtière dont la mise en œuvre est assurée par le Ministère de l’Environnement (Direction de l’Environnement et des Etablissements Classés). Par ailleurs, il y a lieu de préciser que le Plan Sénégal Emergent a retenu la préservation du littoral comme prérequis dans le cadre de l’aménagement des zones touristiques intégrées. Ces travaux de restauration, protection et entretien de plages de Saly comportent : � Une phase de construction en deux étapes comprenant : � la construction d’ouvrages de fixation et de protection des plages de type épis et brise-lames sur le front de mer de Saly entre l’hôtel Lamantin et les Cocotiers. Le projet prévoit également la modification d’ouvrages de protection existants. � le rechargement massif des plages par l’apport de matériaux sableux sur ce même li néaire. � Une phase d’exploitation comprenant des activités de rechargement d’entretien en sable des plages de Saly et des mesures d’accompagnement, de suivi et de rééquilibrage des plages. Le montant prévisionnel des travaux est fixé à 22 millions de US$ hors taxes, soit environ 12.8 milliards de Francs CFA HT (EGIS, 2016a). Conformément aux dispositions de l’article L 48 du code de l’environnement du Sénégal et en référence à la catégorisation du projet basée sur la PO 4.01 relative à l’évaluation enviro nnementale, ces travaux 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 1 physiques de restauration, de protection et d’entretien de plages de Saly (ci -après appelés « le projet ») doivent faire l’objet d’une EIES. 1.2 Contexte du projet 1.2.1 Problématique de l’érosion littorale au Sénégal La zone côtière sénégalaise, qui s’étend sur près 700 km de long, de Saint-Louis à Cap Skiring, est caractérisée par quatre grands types de côtes : � les côtes sableuses (46%) ; � les côtes rocheuses (3%) ; � les côtes vaseuses (estuaires à mangrove) : 50% ; � les rivages artificiels (1%). La zone côtière constitue une zone attractive aussi bien pour ses écosystèmes très diversifiés (estuaires, Niayes, lagunes, mangroves, dunes littorales) que pour le développement des activités socio- économiques. Cette situation se traduit par : � une forte concentration de la population sur la zone côtière (60% de la population sénégalaise (13.508.715 d’habitants en Décembre 2013, selon le RGPHAE ; � une forte urbanisation (25,7 % du linéaire côtier entre 2005-2010) ; la croissance du linéaire urbanisée sur la période 2005-2030 a été estimée à 16% (MEDD, 2013). Le littoral sénégalais contribue ainsi à hauteur de 68% dans le produit intérieur brut. Mais, depuis quelques années, on assiste au développement de plusieurs problèmes environnementaux, liés notamment à l’érosion côtière. En effet, compte tenu des caractéristiques géomorphologiques de la côte sénégalaise, les processus d'érosion côtière sont très actifs et trouvent leurs origines dans la conjugaison de divers facteurs d'ordre naturelle et anthropique : � les causes naturelles : le relèvement du niveau de la mer, le déficit sédimentaire, l'instabilité des pentes et les écoulements de surface ; � les causes principales d'origine anthropique : l’extraction de sable, les constructions anarchiques sur les plages et les ouvrages de protection mal conçus bloquant le transfert sédimentaire (cas des épis à Saly). Cette érosion côtière se manifeste par la disparition des plages, la perte des terres cultivables et des biens, des inondations fluviales ou par ruissellement, des submersions marines, une salinisation des eaux souterraines ainsi que des changements dans la distribution et l’abondance des habitats et espèces côtiers et marins. Cette tendance est généralisée sur tout le littoral sénégalais, avec une acuité au niveau de Saint - Louis, dans le Gandiolais, à Dakar (Mbao, Rufisque-Bargny, Toubab Dialaw-Yène, notamment), Popenguine, Saly-Mbour, Joal-Palmerin-Djiffère, au niveau des îles du Saloum et des iles de la Casamance, surtout. Le taux de recul moyen du trait de côte est estimé entre 1 et 1,30 m/an. Selon l’étude économique et spatiale de la vulnérabilité et de l’adaptation des zones côtières aux changements climatiques au Sénégal, publiée par le Ministre de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD) en 2013, le Coût Total Actualisé (CTA) à l’horizon 2080 de l’érosion côtière et de la submersion marine pour des évènements de fréquence centennale, en tenant compte de l’élévation du 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 2 niveau marin lié au changement climatique, est évalué à 344 milliards de F.CFA. Il est essentiellement lié à l’érosion côtière. Le CTA des pertes et dommages économiques , sur la zone côtière sénégalaise, représente près d’un quart du PIB de l’année 2010 et environ 35 % du PIB de la zone côtière pou r la même année. 1.2.2 Problématique de l’érosion littorale au niveau de Saly Le littoral de Saly s’étend du sud du village de Ngaparou à l’hôtel Les Cocotiers vers Mbour. Il est composé de plages qui ont une faible largeur (10 à 70m) et sont adossés à des dunes ogoliennes d’environ 2m de haut et 10 à 50m large. Les effets combinés de vagues et de courants entraînent un transport des sédiments de la plage vers le 3 large (plus de 30-70 000m , selon Barusseau 1984). Des sites sont caractérisés par des phases d’engraissement ou de dégraissement. Mais , les pertes de terres sont beaucoup plus importantes sur la partie Sud (niveau hôtel Téranga) et sur les zones périphériques qui jouxtent la marina. L’épi installé au niveau de l’hôtel Lamantin s’engraisse , depuis 2003, avec plusieurs mètres par an et il est actuellement saturé. Selon le Centre de Suivi Ecologique (CSE, 2004), l’érosion côtière affecte les plages touristiques de Saly qui perdent presque 1 m/an. Cette évolution est devenue sensible, depuis le développement de la station touristique, dans les années 80, qui s’est traduite par une forte augmentation de l’occupation du sol, en particulier en bordure du rivage. Cette forte régression de littoral de Saly menace les activités et les infrastructures hôtelières, les résidences secondaires et le village. Cette situation est aujourd’hui à l’origine de stratégies d’urgence et/ou individuelles non durables, notamment avec la construction de nombreux ouvrages de type « épis », mais également d’ouvrages longitudinaux en enrochements ou en gabions. Cependant, l’État, appuyé par le Fonds d’adaptation aux changements climatiques, a réalisé deux brise - lames. Mais, face à l’importance des plages à protéger et à restaurer, ces réalisations doivent être renforcées. Ainsi, dans le souci de complémentarité et de continuité, l’opération de restauration des plages de Saly devra tenir compte de cet existant pour une harmonisation des interventions. 1.3 Localisation du projet Le projet se trouve dans la commune de Saly Portudal, située à 80 km au sud-est de Dakar et à 3 km au nord de Mbour. Au plan administratif, cette commune est rattachée au département de Mbour et à la région de Thiès. La commune de Saly Portudal est limitée : � à l’Est par le terroir villageois de Malicounda ; � à l’Ouest par l’Océan Atlantique ; � au Nord par les villages de Saly Portudal et Gandigal ; � et au Sud par la commune de Mbour. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 3 Figure 1-1: Localisation de la zone du projet 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 4 1.4 Cadre et objectifs de l’EIES 1.4.1 Cadre Le projet fait l’objet d’une étude d’impact approfondie , conformément aux dispositions pertinentes du code de l’environnement de 2001 en son article L 48 et de ses textes réglementaires complémentaires tels que décrit dans le Chapitre 2.2.1. Compte tenu de la nature des travaux à réaliser, le projet est également classé en catégorie A, d’après la Politique Opérationnelle OP 4.01 de la Banque Mondiale. 1.4.2 Objectifs de l’EIES L’objectif général de l’EIES est d’identifier et d’évaluer les impacts (négatifs et positifs) que le projet est susceptible d’avoir sur le milieu, la santé humaine et les activités socio-économiques, afin de proposer des mesures de gestion (atténuation, compensation, bonification) desdits impacts y compris les coûts de ces mesures. Par conséquent, il s’agira principalement de : � s'assurer que les activités du projet sont (i) compatibles avec les niveaux de sensibilité environnementale et sociale du site d'accueil, et (ii) conformes aux exigences définies par la réglementation en vigueur et les politiques opérationnelles de la Banque Mondiale déclenchées ; � analyser les impacts découlant du projet et de recommander des actions concrètes, pour l’évitement, la suppression, ou la réduction de ces derniers à un niveau acceptable; � intégrer les préoccupations environnementales et sociales d’ores et déjà lors de la phase de conception technique; � proposer des mesures pour supprimer, réduire ou compenser les conséquences dommageables sur les milieux biophysique et humain en proposant des mesures adéquates et pour renforcer les retombées positives du projet ; � mettre en place un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) du projet qui devra permettre d’intégrer les aspects environnementaux et sociaux dans toutes les étapes de la planification technique du projet dans ses différentes phases de conception, d’exécution et de suivi-évaluation ; � prévoir l’ensemble des mesures et moyens nécessaires pour s’assurer de l’efficacité de la mise en œuvre des mesures d’atténuation et la détection des impacts imprévus ; � définir les mesures de renforcement des capacités susceptibles d’améliorer l’efficacité du projet, pour la mise en œuvre du PGES et du plan de suivi et les arrangements institutionnels y afférents ; � impliquer les différentes parties prenantes, notamment les services techniques, la collectivité locale, les acteurs locaux et le secteur privé dans la prise de décisions, à travers les activités de consultation du public et de prévoir les mécanismes de pérennisation de cette consultation dans la phase de mise en œuvre du projet. 1.5 Initiateur du projet et équipe EIES 1.5.1 Initiateur du projet Le Maître d’Ouvrage du projet est le Ministère en charge du Tourisme et des Transports Aériens (MTTA). Le Ministère assure également la présidence du comité de pilotage du projet. Le Ministère est placé sous l’autorité du Premier Ministre et met en œuvre la politique définie par le Chef de l’Etat dans les domaines du Tourisme. Le Ministère prépare et applique en particulier la législation et la réglementation relatives aux professions et aux activités touristiques et hôtelières, promeut l’encadrement du tourisme et veille à 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 5 sa promotion, son développement ainsi qu’à sa diversification. Il assure également , à l’étranger, la promotion du Sénégal comme destination touristique et veille à celle l’industrie touristique. L’Agence nationale pour la Promotion de l'Investissement et des grands travauX (APIX) agit en qualité de maître d’œuvre dans le cadre de la délégation de ma î trise d’ouvrage pour les activités retenues dans le cadre du projet. L’APIX est une structure autonome dont la création remonte à Juillet 2000. Son objet principal est d’assister le Président de la République du Sénégal dans la conception et la mise en œuvre de la politique définie dans les domaines de la promotion de l’investissement et des gr ands travaux. 1.5.2 Equipe EIES Royal HaskoningDHV Royal HaskoningDHV est une société internationale indépendante de gestion de projets, d’ingénierie et de services-conseils opérant en Europe et à l’international. Royal HaskoningDHV possède une longue expérience dans la réalisation d’Étude d’Impact Environnemental et Social (EIES) pour les développements portuaires et les projets côtiers, notamment en Afrique de l’ Ouest. Royal HaskoningDHV possède un large panel de spécialistes expérimentés dans de multiples domaines, y compris les protections côtières, l’aménagement, le transport, les infrastructures, la gestion de l’eau, le domaine maritime, l’aviation, l’industrie, l’énergie, l’exploitation minière et la construction. Les équipes de Royal HaskoningDHV ont contribué, avec succès, à plus de 30 000 projets dans le monde pour le compte de clients publics et privés, grâce à un réseau de plus de 100 bureaux implantés dans plus de 35 pays. HPR-Ankh, Consultants HPR-Ankh, Consultants est un bureau d'experts-conseils basé à Dakar (Sénégal) et à Bangui (République centrafricaine) qui a réalisé plusieurs prestations de services professionnels diversifiés dans les champs d'expertises environnementales et sociales au profit de clients publics et privés. HPR-Ankh, Consultants dispose d’une large expérience dans le domaine de l’évaluation environnementale et sociale , en particulier dans les domaines de l’industrie, de l’énergie, des mines, des infrastructures, de l’eau et de l’assainissement, des activités portuaires, entre autres. HPR-Ankh, Consultants mobilise, dans ses missions, des experts pluridisciplinaires confirmés et collabore avec des équipes d’universitaires spécialisées dans les thématiques étudiées. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 6 1.6 Structure de l’EIES La présentation de l’étude d’impact environnemental et social s’articule selon le plan ci -dessous : � chapitre 1 : Introduction � chapitre 2 : Cadre politique, juridique et institutionnel � chapitre 3 : Description du projet � chapitre 4 : Description des conditions environnementales de base � chapitre 5 : Analyse des variantes � chapitre 6 : Consultation des parties prenantes � chapitre 7 : Analyse des impacts � chapitre 8 : Analyse des risques et dangers du projet � chapitre 9 : Plan de gestion environnementale et sociale, et � chapitre 10 :Conclusions. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 7 2 Cadre politique, juridique et institutionnel Ce chapitre procède à une analyse synthétique des aspects politiques, juridiques et institutionnels qui encadrent le projet, faisant l’objet de cette EIES. A cet effet, il a été effectué une revue succincte de la politique environnementale du Sénégal, mais aussi et surtout des textes législatifs, réglementaires et normatifs pertinents pour le projet. De plus, l’ensemble des institutions, qui sont appelées à jouer un rôle dans le cycle de vie du projet, ont été consultées. 2.1 Cadre politique de référence Plusieurs instruments ont été adoptés. Et, les activités du projet devront s’inscrire dans l’optique de respect de l’environnement promu par ces dits instruments qui servent de cadre de référence pour permettre au projet d’atteindre un objectif de durabilité. Tableau 2-1: Documents de cadre politique de référence Texte Portée La lettre de politique L’objectif global de la politique environnementale est « lutter contre la dégradation de du secteur de l’environnement, promouvoir les principes du développement durable et ré duire la l’environnement et vulnérabilité des populations aux changements climatiques ».Elle s'inscrit en droite du développement ligne dans la recherche des conditions de durabilité du développement économique durable (2016 – et social compatible avec une gestion/exploitation écologiquement rationnelle des 2020) ressources naturelles et de l'environnement. Le Plan Sénégal L’Etat du Sénégal, avec le Plan Sénégal Émergent (PSE), a décidé d’adopter un Émergent (PSE) nouveau modèle de développement pour accélérer sa marche vers l’émergence. Cette stratégie constitue le référentiel de la politique économique et sociale sur le moyen et le long terme. Le Plan Sénégal Emergent a retenu la préservation du littoral comme prérequis dans le cadre de l’aménagement des zones touristiques intégrées. La Stratégie L'objectif de la SNDD est de mettre en cohérence les politiques, stratégies et Nationale programmes en cours d'exécution d'une part, et d'autre part de favoriser une Développement meilleure synergie entre les diverses actions conduites en tentant d'identifier et de Durable 2015 faire prendre en charge les interfaces ou espaces de compétition Contribution Prévue La CPDN du Sénégal s’inscrit dans le cadre du PSE, en écho avec ses Plans Déterminée au d’Actions Prioritaires. Sur le volet atténuation, elle vise la mise en œuvre d’activités niveau National spécifiques ayant un impact sur la réduction des émissions des Gaz à Effet de Serre (CPDN) Septembre (GES), aussi bien sur la base des ressources nationales qu’avec le soutien de la 2015 communauté internationale en rapport avec ses capacités. Elle considère comme étant une composante d’adaptation au changement climatique les ouvrages de protection côtière. Stratégie Nationale L'élaboration de la Stratégie Nationale de Développement Economique et Social de Développement (SNDES), pour la période 2013-2017, obéit à la volonté politique d’inscrire le Sénégal Economique et sur la trajectoire de l’émergence et à la nécessaire prise en compte des Social (SNDES) préoccupations des populations. A cet effet, dans le sous-secteur du tourisme, elle 2013-2017 poursuit l’objectif stratégique de favoriser une meilleure structuration et l’amélioration de la qualité de l’offre touristique, grâce à sa diversification, à travers les potentiels régionaux et les initiatives multisectorielles de développement communautaire 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 8 Texte Portée durable. Il s’agit notamment, avec l’aménagement d'infrastructures structurantes et d'espaces de loisirs au niveau des sites touristiques, de la promotion d'un système de communication et de marketing, de la création des conditions favorables à l’investissement privé et de la régulation de l'offre touristique. Plan stratégique de Le tourisme est un secteur capital pour le développement socio-économique du développement Sénégal et représente sa deuxième source de devises. Au regard de l’importance du durable du tourisme secteur touristique réaffirmée dans la SNDES, il est important de doter le secteur au Sénégal 2014 – d’un outil de pilotage de son développement. La nouvelle politique d’aménagement 2018 du territoire va contribuer à offrir des programmes adaptés à la demande. C’est ainsi que des programmes ambitieux d’aménagement touristique sont en cours de réalisation par la SAPCO dans différents sites. La Stratégie Elle vise à asseoir un cadre harmonisé de gestion des programmes relatifs aux Nationale changements climatiques. Il faut souligner que le réchauffement dû aux d’adaptation aux changements climatiques interpelle particulièrement les zones côtiéres qui subissent changements directement les effets climatiques La Stratégie et Plan Dans le cadre de la mise en œuvre de la convention internationale sur la d’Action pour la conservation de la biodiversité, le Sénégal a élaboré une Stratégie et un Plan Conservation de la d’Action pour la Conservation de la Biodiversité. La stratégie souligne avec force la Biodiversité nécessité de préserver les sites de biodiversité en réduisant les risques de destruction des habitats naturels et les perturbations d’écosystèmes. L’ensemble de ces politiques, programmes et stratégies ne pourront atteindre les résultats escomptés que s’ils sont consolidés dans un cadre juridique contraignant. 2.2 Cadre législatif et réglementaire Ce chapitre fait une synthèse des textes qui sont applicables au projet. A cet effet, il a été effectué une revue des textes législatifs et réglementaires (national et international) en vigueur au Sénégal et pertinent pour le projet. 2.2.1 Textes nationaux applicables au projet Loi 2001-01 du 15 janvier 2001 portant code de l’environnement, décrets d’application et arrêtés applicables au projet La Loi 2001-01 du 15 janvier 2001 portant code de l’environnement est le principal instrument de gestion de l’environnement au Sénégal. Elle encadre tous les secteurs de l’environnement et donne les principes directeurs d’une bonne gestion, dont le respect est nécessaire quel que soit le domaine visé. Le code est divisé en deux parties : une partie législative et une partie réglementaire (constitué par décret). Ce code fait de l’évaluation d’impact environnemental un outil de décision pour les autorités compétentes. La réglementation est complétée par un arsenal d’instruments juridiques. Ce code accorde un intérêt particulier à la gestion du cadre de vie en mettant en place des dispositions de lutte contre la pollution et les nuisances de toute nature, d’une part, et des dispositions de protection des milieux récepteurs, d’autre part. Dans le présent projet, les dispositions des articles L76 ; L78 et R72, 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 9 relatifs à la lutte contre la pollution de l’air, ainsi que celles des articles L30 ; L31, L37, L81 et L82 pour les déchets et la pollution des sols, doivent être respectées. Les milieux récepteurs sont encadrés par les articles L59, L63, R46 et R56 qui interdisent tout rejet de déchet dans ce milieu, en dépit d’une réglementation spéciale qui est le code de l’eau. Tableau 2-2: Dispositions réglementaires contenues dans le Code de l’Environnement et applicables au projet Thème Références Domaine réglementé Prévention et Titre II/ Sont soumis aux dispositions de la présente loi, les usines, ateliers, lutte contre les Chapitre I dépôts, chantiers, carrières et, d’une manière générale, les installations pollutions et industrielles, artisanales ou commerciales exploitées ou détenues par nuisances Article L 9 toute personne physique ou morale, publique ou privée, et toutes autres activités qui présentent, soit des dangers pour la santé, la sécurité, la salubrité publique, l’agriculture, la nature et l’environnement , en général, soit des inconvénients pour la commodité du voisinage. Gestion des Chapitre III Toute personne, qui produit ou détient des déchets, doit en assurer elle- déchets Article L 31 même l’élimination ou le recyclage ou les faire éliminer ou recycler auprès des entreprises agréées par le Ministre chargé de l’environnement. A défaut, elle doit remettre ces déchets à la collectivité locale ou à toute société agréée par l’Etat en vue de leur gestion. Cette société, ou la collectivité locale elle–même, peut signer des contrats avec les producteurs ou les détenteurs de déchets en vue de leur élimination ou de leur recyclage. Le recyclage doit toujours se faire en fonction des normes au Sénégal. Article L 37 L’élimination des déchets par les structures productrices et/ou traitantes doit être faite sur autorisation et surveillance du Ministère chargé de l’environnement qui fixe des prescriptions. Article L 42 L’enfouissement dans le sous-sol ne peut être opéré qu’après autorisation du Ministre chargé de l’environnement qui fixe des prescriptions techniques et des règles particulières à observer. Etude d’Impact Chapitre V Tout projet de développement ou activité susceptible de porter atteinte à sur Article L 48 l’environnement, de même que les politiques, les plans, les programmes, l’Environnement les études régionales et sectorielles devront faire l’objet d’une évaluation environnementale. Pollution sonore Chapitre IV Sont interdits les émissions de bruits susceptibles de nuire à la santé de Article L 84 l’homme, de constituer une gêne excessive pour le voisinage ou de porter atteinte à l’environnement. Les personnes physiques ou morales à l’origine de ces émissions doivent mettre en œuvre toutes les dispositions utiles pour les supprimer. Lorsque l’urgence le justifie, le Ministre chargé de l’environnement, en rapport avec le Ministre de l’intérieur et le Ministre des forces armées, doit prendre toutes les mesures exécutoires destinées d’office à faire cesser le trouble. Les seuils maxima de bruit à ne pas dépasser sans exposer l’organisme humain à des conséquences dangereuses sont cinquante-cinq (55) à 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 10 Thème Références Domaine réglementé soixante (60) décibels le jour et quarante (40) décibels la nuit. Protection et Titre Les caractéristiques des eaux résiduaires rejetées doivent permettre aux mise en valeur III/Chapitre I milieux récepteurs constitués par les eaux continentales et les eaux des milieux Article L 60 marines de satisfaire aux objectifs qui leur sont assignés. récepteurs Article L 70 Toute infraction aux lois et règlements relatifs à la prévention de la pollution des eaux est réprimée conformément aux dispositions pénales en vigueur. Toute personne coupable d’une infraction, qui porte atteinte à un milieu naturel et par la même cause des dommages aux intérêts des usagers de ce milieu, est civilement responsable, dans les conditions prévues par la loi, du préjudice ainsi causé à toute autre personne physique ou morale. Article L 71 La responsabilité civile du pollueur est engagée, en l’absence de toute faute, lorsque l’établissement à l’origine du dommage causé est un établissement "à risque". ICPE Article L 9 à L Les installations classées sont divisées en deux (02) classes suivant le 27 niveau de dangerosité. Elles sont soit soumises à autorisation ou à déclaration. L’article L 27 détermine les taxes annuelles relatives aux installations classées Article R 1 à Les dispositions applicables aux installations classées soumises aux deux R 37 (02) régimes sont fixées au niveau de ces articles. Ce code réglemente l’étude d’impact environnemental par les dispositions données aux articles L48 à L54 de la loi. C’est le décret N° 2001-282 du 22 Avril 2001 portant code de l’environnement qui définit de façon détaillée la procédure de l’évaluation environnementale, auquel on peut ajouter d’autres textes : � Arrêté N°009468 réglementant la participation du public à l’EIE ; � Arrêté N°009469 portant organisation et fonctionnement du Comité Technique ; � Arrêté N°009470 définissant les conditions de délivrance de l’agrément de réalisation des EIE ; � Arrêté N°009471 définissant le contenu des termes de référence des études d’impact ; � Arrêté N°009472 portant contenu du rapport de l’EIE ; et � La circulaire primatoriale n°002/PM./SGG/EG2 de 2010 qui rappelle aux différentes structures la nécessité de respecter les dispositions du Code de l’environnement aussi bien dans sa partie législative que règlementaire. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 11 Loi N° 97-17 du 1er décembre 1997 portant code du travail et décrets d’application applicables au projet Tableau 2-3: Dispositions réglementaires contenues dans le Code du Travail Texte Références Lien avec le projet Loi N° 97-17 du Article L.3 : L’entreprise des travaux, qui va être une personne de droit privé, sera 1er décembre Toute personne destinée à avoir des travailleurs. A cet effet, elle est tenue au respect 1997 Code du physique ou des dispositions prescrites dans le code du travail. Ainsi, elle doit travail morale, de droit porter à la connaissance de l’inspection du travail tous les procédés, public ou de droit substances, matériels pouvant entrainer l’exposition des travailleurs à privé employant des risques professionnels. Ces informations doivent aussi être un ou plusieurs portées à la connaissance des travailleurs ainsi que les instructions travailleurs au adéquates afin de prévenir tout risque. Par ailleurs, l’entreprise est sens de l’article tenue de contrôler régulièrement le respect des normes L.2 est soumise réglementaires de sécurité et d’hygiène, et de faire procéder aux dispositions périodiquement aux mesures, analyses et évaluations des conditions du présent code. d’ambiances et, le cas échéant, d’entreprendre des mesures de protection collective ou individuelle afin de prévenir les atteintes à la sécurité et à la santé des travailleurs. En outre, elle est tenue d’organiser un service social de sécurité de travail et un comité d’hygiène et de sécurité. Elle est également tenue au respect de la durée légale de travail qui, au Sénégal, ne doit pas dépasser quarante heures par semaine. Au total, elle est dans l’obligation de ne porter aucune atteinte aux droits et libertés reconnus aux travailleurs. Décret n° 2006- Article 1 : Le Conformément à ce décret, les équipements de travail de l’entreprise 1251 du 15 présent décret doivent être installés de sorte que leur stabilité soit assurée mais novembre 2006 s’applique aux aussi et surtout être appropriés aux tâches à réaliser de sorte que la relatif aux employeurs, aux santé et la sécurité des travailleurs soient garanties. En plus, toutes équipements de travailleurs et parties mobiles dangereuses des équipements doivent être rendues travail aux inaccessible aux travailleurs. établissements entrant dans le Par ailleurs, les équipements de travail doivent être installés et champ équipés de sorte que les travailleurs ne soient pas exposés aux d’application du risques dus à des projections d’objets, de particules ou de poussières Code du Travail. liées à l’utilisation normale de l’équipement de travail, notamment de projections de copeaux, de produits incandescents de soudage, de déchets, ou résultant de manière prévisible de l’utilisation de l’équipement de travail, notamment de projection de pièces usinées, de fragments d’outillage. Enfin, lorsqu’il est techniquement impossible d’éliminer totalement des nuisances causées par un équipement de travail, l’entreprise doit mettre à la disposition des travailleurs des équipements de protection, individuelle adaptés. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 12 Texte Références Lien avec le projet Décret n° 2006- Article 1 : Sans L’obligation de mettre au point une signalisation de sécurité trouve 1259 du 15 préjudice des son origine dans les dispositions de l’article L.177 du Code du Travail, novembre 2006 dispositions qui qui prescrivent l’information, à tous les travailleurs sur les risques relatif aux réglementent le professionnels auxquels ils sont exposés de manière complète et mesures de trafic routier, sous une forme compréhensive. La mise en œuvre de cette obligation signalisation de ferroviaire, a également l’avantage de conduire les entreprises à procéder à un sécurité au travail fluvial, maritime inventaire des risques existants sur les lieux de travail. Par et aérien, conséquent, la prévention des accidents du travail doit encourager l’employeur doit l’adoption d’attitudes de sécurité pouvant se transformer établir une ultérieurement en un comportement habituel de sécurité. signalisation de sécurité sur les Toutefois, la signalisation doit être de compréhension immédiate, lieux de travail simple et brève. Elle ne doit être source d’aucune équivoque ou confusion. Elle est constituée, notamment, de panneaux sur lesquels sont produits des pictogrammes, des symboles et, éventuellement, des communications écrites. Cependant, la mise en place d’une signalisation conforme au présent décret ne peut, en aucun cas, dispenser l’employeur d’appliquer les mesures de protection collective ou, à défaut, les mesures de protection individuelle qu’imposent les dispositions légales et réglementaires. L’entreprise des travaux est tenue au respect de ces prescriptions pour ne pas être sanctionnée conformément à l’article 10 du présent décret. Décret n° 2006- Article 1 : Sont Ce décret fixe les règles relatives à la circulation dans l’entreprise des 1250 du 15 soumis aux véhicules et engins mobiles, ainsi que des travailleurs de façon à novembre 2006 dispositions du éviter tout risque de heurts entre véhicules ou engins, entre ceux-ci et relatif à la présent décret, les équipements de travail ou les autres installations, et entre ceux-ci circulation des les et des travailleurs ou toute autre personne. véhicules et établissements engins à de toute nature A cette fin, les voies de circulation ainsi que les zones de circulation, l’intérieur des où sont de chargement et de déchargement, d’attente, de stationnement, entreprises employés des doivent avoir des dimensions adaptées, bordées d’un trait visible et travailleurs au dotées d’une signalisation. L’instauration de distances de sécurité et sens de l’article l’information permettront de protéger les travailleurs, à leur poste de L.3 du Code du travail, contre les risques de circulation des engins. Travail. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 13 Texte Références Lien avec le projet Décret n° 2006- Article : 1 Le Ce décret fixe les prescriptions minimales de sécurité et de santé 1249 du 15 présent décret pour les chantiers temporaires ou m obiles. Il s’articule sur le respect novembre 2006 s’applique aux d’un certain nombre de prescriptions relatives, notamment : au fixant les employeurs, aux partage des responsabilités entre le maître d’ouvrage, le maître prescriptions travailleurs et d’œuvre, l’indépendant et le coordinateur ; à l’élaboration, avant minimales de aux l’ouverture du chantier, d’un plan de sécurité ; à la désignation d’un sécurité et de établissements ou plusieurs coordinateurs chargés de s’assurer que les principes santé pour les entrant dans le généraux de prévention sont respectés ; à l’obligation, pour chantiers champ l’employeur, d’assurer et d’entretenir des voies de circulation et des temporaires ou d’application du issues de secours, des installations sanitaires appropriées et d’agir en mobiles Code du Travail. tenant compte des indications du coordonnateur en matière de sécurité et santé au travail. Autres textes normatifs nationaux pertinents dans le cadre du projet Tableau 2-4: Autres textes normatifs nationaux pertinents dans le cadre du projet Texte Références Lien avec le projet Loi N° 2003-36 Article 10 : Toute personne physique ou Cette loi et son décret d’application N° du 24 novembre morale qui effectue des travaux à plus de dix 2004-647 du 17 mai 2004 réglementent 2003 portant (10) mètres de profondeur, en vue de la toutes les activités minières au niveau code minier recherche et de l’exploitation des eaux national ainsi que les travaux en souterraines ou dans le cadre de travaux de profondeur. En effet, APIX sera soumis construction ou d’empierrement ou de au respect des prescriptions de la dite loi viabilisation ou pour tout autre objectif, est si ses travaux en profondeur vont tenue au préalable de déclarer ces travaux à atteindre plus dix mètres. la collectivité locale concernée et à l’Administration des mines et de communiquer à cette dernière les informations recueillies. Article 2 : L’extraction du sable en mer pour le Sur le Territoire de la République du Sénégal, rechargement des plages entre dans le la prospection, la recherche et l'exploitation champ d’application du code miner qui des gîtes de substances minérales, ainsi que définit un gîte ainsi qu’il suit : « toute la détention, la circulation, le traitement, le concentration naturelle de minéraux dans transport, la possession, la transformation et une zone déterminée de la lithosphère ». la commercialisation des substances Ainsi toute opération de prospection, de minérales, à l'exception des hydrocarbures recherche et d’exploitation sera soumise liquides ou gazeux et des eaux souterraines, aux dispositions pertinentes de l’article 6 sont régis par le présent Code. en termes d’autorisation ou de permis. Loi N° 76-66 du Article 5 : Le domaine public naturel Le domaine public est inaliénable et 2 juillet 1972 comprend : a) La mer territoriale, le plateau imprescriptible mais le code du domaine portant code du continental tel que défini par la loi, la mer de l’Etat précise qu’il peut faire objet de domaine de l’Etat intérieure, les rivages de la mer couverts et permissions de voirie, autorisation découverts lors des plus fortes marées, ainsi d'occuper, concessions et autorisations qu’une zone de cent mètres de large à partir d'exploitation. Le projet sera sur le de la limite atteinte par les plus fortes marées. domaine public maritime de l’Etat. Ce 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 14 Texte Références Lien avec le projet b) Les cours d’eau navigables ou flottables dernier est composé des rivages de la dans les limites déterminées par la hauteur mer couverts et découverts lors des plus des eaux coulant à pleins bords avant de fortes marées, des voies d’eau déborder, ainsi qu’une zone de vingt-cinq navigables jusqu’au premier obstacle à la mètres de large à partir de ces limites sur navigation maritime, une zone de 100 m chaque rive et sur chacun des bords des îles. de large sur chaque rive à partir des c) Les cours d’eau non navigables ni limites déterminées par la hauteur des flottables dans les limites déterminées par la eaux coulant à plein bord avant de hauteur des eaux coulant à pleins bords déborder. Néanmoins, l’autorisation avant de déborder ainsi qu’une zone de dix d’exploiter de l’APIX ne doit en aucun cas mètres de large à partir de ces limites sur porter atteinte aux règles de gestion du chaque rive. d) Les lacs, étangs et mares domaine. Ce qui est confirmé par l’article permanentes dans les limites atteintes par les 69 du Code de l’environnement qui plus hautes eaux avant débordement ainsi stipule que : « L’autorisation d’occupation qu’une zone de vingt-cinq mètres de large à du domaine public ne doit entraver ni le partir de ces limites sur chaque rive et sur libre accès aux domaines public maritime chacun des bords des îles. e) Les eaux de et fluvial, ni la libre circulation sur la surface et les nappes aquifères souterraines grève, ni être source d’érosion ou de quelle que soit leur provenance, leur nature dégradation du site ». ou leur profondeur. Loi N° 64-46 du Article R 30 : L’acte déclaratif d’utilité Conformément à cette disposition les 17 juin 1964 publique pris conformément aux règles personnes affectées par le projet peuvent relative au applicables en matière d’expropriation, être déplacées. Car, en vertu de la loi domaine national désigne la zone nécessaire à la réalisation du 76-67 du 2 juillet 1976 relative à projet. l’expropriation pour cause d’utilité publique, l’Etat peut dans un but d’utilité publique et sous réserve d’une juste et préalable indemnisation, contraindre toute personne à lui céder la propriété d’un immeuble ou d’un droit réel immobilier. Ainsi, pour pouvoir prendre les terres déjà occupées et situées dans la zone du projet, APIX doit suite à une déclaration d’utilité publique de son projet indemniser les personnes affectées par le projet. Loi N° 2009-23 Article L43 : Le sondage, l’ouvrage souterrain Après autorisation, si les travaux devront du 8 juillet 2009 et le travail de fouille dont la profondeur atteindre une distance supérieure à dix portant Code de dépasse dix mètres en dessous de la surface mètres (10 m) APIX adressera aux construction du sol sont assimilés à des opérations de autorités administratives et locales construction et d’exécution d’un ouvrage. concernées par le projet une déclaration Leur exécution est soumise à une déclaration avant de commencer ses activités. préalable auprès de la collectivité locale concernée et de l’Administration. Loi n° 2013-10 Article 296 : Pour les projets initiés sur le La loi transfère un certain nombre de du 28 décembre domaine public maritime et le domaine fluvial compétences aux collectivités locales. 2013 par les personnes physiques, les collectivités Elle précise que la collectivité locale gère portant Code locales ou toute autre personne morale, il est certains domaines de compétence dans 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 15 Texte Références Lien avec le projet général des requis l'autorisation du conseil départemental, son périmètre. Ainsi, APIX est tenu Collectivités après avis de l’organe délibérant de la d’associer le département de MBOUR et locales commune où se situe le projet. Cette la commune de Saly à toutes les activités délibération est soumise à l'approbation du entrant dans leur domaine de représentant de l'Etat. compétences. Article 304 : le département reçoit compétence pour l’élaboration et la mise en œuvre de plans départementaux d’actions de l’environnement, d’intervention d’urgence et de prévention des risques. Convention L’Etat du Sénégal donne, à travers cette convention, à la SAPCO – Sénégal, la mission générale entre d'assurer la mise en valeur touristique de l’ensemble du littoral et des Zones d’Intérêt l’état et la Touristique (ZIT), dans les conditions définies dans les limites prévues par les lois et SAPCO-Sénégal règlements. 2.2.2 Normes applicables au projet Les normes sénégalaises et références suivantes de la Banque Mondiale vont s’appliquer pour le projet. En cas de divergences, les seuils les plus contraignants s’appliqueront. La norme sénégalaise NS 05-061 s’applique aux rejets des eaux usées dans les limites territoriales du pays, dans les eaux de surface, souterraines ou marines. Les eaux usées qui découleront des travaux du projet doivent respecter les prescriptions posées par la norme. Valeurs limites de rejets d’eaux uséesTableau 2-5: Valeurs limites de rejet des eaux usées dans le milieu naturel Valeurs limites Directives Paramètre Valeurs limite NS05-061 Générales HSE – Banque Mondiale Matières en suspension 50 mg/l 50 mg/l totales 80 mg/l si le flux journalier maximal autorisé DBO5 30 mg/l n'excède pas 30 kg/j, 40 mg/l au-delà 200 mg/l si le flux journalier maximal autorisé DCO 125 mg/l n'excède pas 100 kg/j ; 100 mg/l au-delà 30 mg/l en concentration moyenne mensuelle Azote total lorsque le flux journalier maximal est égal ou 10 mg/l supérieur à 50 kg/jour 10 mg/l en concentration moyenne mensuelle Phosphore total lorsque le flux journalier maximal autorisé est 2 mg/l égal ou supérieur à 15 kg/jour. Hydrocarbures totaux 15 mg/l si le rejet dépasse 150 g/j 10 mg/l Indice phénols 0,5 mg/l si le rejet dépasse 5 g/j 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 16 Phénols 0,5 mg/l si le rejet dépasse 5g/j Chrome hexavalent 0,2 mg/l si le rejet dépasse 5 g/j Cyanures 0,2 mg/l si le rejet dépasse 3 g/j Arsenic et composés (en 0,3 mg/l si le rejet dépasse 3 g/j As) Chrome total (en Cr3) 1,0 mg/l si le rejet dépasse 10 g/j Valeurs limites d’émissions de polluants atmosphériques (rejets) La norme sénégalaise NS 05-062 d’octobre 2003 relative à la pollution atmosphérique a pour but la protection de l’environnement et des hommes contre la pollution atmos phérique nuisible ou incommodante. Ainsi, les équipements fixes et mobiles qui seront utilisés par l’entreprise de travaux devront respecter toutes les prescriptions prévues afin d’éviter au maximum possible l’émission de substances pouvant polluer l’atmosphère. La norme NS 05-062 sur la pollution atmosphérique stipule, au point L de l’annexe II, que : «les émissions des chantiers doivent être limitées, notamment par une limitation des émissions des machines et des appareils utilisés ainsi que par l’utilisation de procédures d’exploitation appropriées, dans la mesure où le permettent la technique et l’exploitation, et où cela est économiquement supportab le. La nature, la dimension et la situation du chantier, ainsi que la durée doivent être prises en compte. Le dit point prévoit que l’autorité compétente édicte des directives à ce sujet». Toutefois, il est précisé, sur ce point, que les valeurs limites des émissions, au sens de l’annexe I, ne sont pas applicables aux chantiers. Par ailleurs, tenant compte de ces prescriptions, et si les conditions prévues par le point L sont réunies, les valeurs limites prévues pour les moteurs à combustion stationnaire (en particulier les groupes électrogènes), au point D de l’annexe II, pourraient s’appliquer en particulier pour le diesel (DO). Ces valeurs sont présentées dans le tableau ci-dessous. Tableau 2-6: Extraits de la Norme sénégalaise NS 05-62, octobre 2003, Pollution atmosphérique Fioul Lourd Diesel Substance 3 3 (mg/Nm ) (mg/Nm ) CO 650 450 NOx 2000 165 SO2 2000 Poussières 100 50 Il faudrait également noter que la norme NS 05-62 sur la pollution atmosphérique vise la NS 05-060 relative à la pollution automobile. Cette dernière est, en principe, d’application obligatoire , car ayant été reprise dans le décret d’application du code de la route. L’article G 3 dudit texte prévoit les valeurs limites admissibles pour les émissions de gaz d’échappement des véhicules routiers à moteur (monoxyde de carbone, hydrocarbure volatile) et l’opacité suivantes : � Pour les véhicules à moteur à essence ou gaz � 1,5% pour le monoxyde de carbone � 300 PPM pour les hydrocarbures 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 17 � Pour les véhicules à moteur Diesel � 25 % pour l’opacité des fumées Valeurs limites d’immissions de polluants atmosphériques (qualité de l’air ambiant) Les valeurs de référence sur les immissions (qualité de l’air ambiant), permettent de vérifier l’impact du trafic de camions de transports de matériaux sur les récepteurs humains. Les valeurs réglementaires prévues par la norme sénégalaise NS 05-062 et les références de la Banque Mondiale sont données dans le tableau ci-dessous. Il faudrait noter les références de la Banque de la Mondiale sont constituées par les directives de l’OMS. Dans ces directives, l’OMS prévoit des valeurs guide (l ignes directrices) et des cibles intermédiaires (Interim Target 1 à 3) pour permettre aux pays sous développés d’arriver progressivement aux valeurs guide pour la protection de la santé. Dans le cadre du projet, vu le niveau actuel de pollution dans le bassin atmosphérique considéré, il est préconisé un alignement sur les valeurs guide, de même qu’une comparaison par rapport aux cibles intermédiaires pour mieux apprécier les effets sanitaires potentiels. Les valeurs de référence les plus contraignantes devront également s’appliquer. Soulignons que, pour les particules, les valeurs de référence (valeurs guide) de l’OMS sont les suivantes : � Pour les PM10 3 � 50 µg/m en moyenne journalière 3 � 20 µg/m en moyenne annuelle. � Pour les PM2,5 3 � 25 µg/m en moyenne journalière 3 � 10 µg/m en moyenne annuelle. Tableau 2-7: Valeurs limites d’immission Substance Valeur Références OMS limite Définition d’immission Valeurs IT 1 IT 2 IT 3 statistique (NS 05-062) Guides ission 50 �g/m 3 Anhydride Moyenne sulfureux annuelle (SO2) (Moyenne arithmétique) 20 �g/m 3 125 �g/m 3 125 50 - Moyenne journalière Moyenne sur 500 �g/m 3 10 mn 200 �g/m 200 �g/m 3 3 Dioxyde Moyenne d’azote (NO2) horaire 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 18 Substance Valeur Références OMS limite Définition d’immission Valeurs IT 1 IT 2 IT 3 statistique (NS 05-062) Guides ission (moyenne arithmétique) 3 3 40 ug/m 40 ug/m Moyenne annuelle 3 Monoxyde de 30 mg/m Moyenne par carbone (CO) 24 h ; ne doit en aucun cas être dépassée plus d’une fois par année 120 �g/m 3 Ozone (O3) Moyenne sur 8 heures (santé pour la population) 70 �g/m 50 �g/m 30 �g/m 3 3 3 Moyenne annuelle (moyenne arithmétique) 150 �g/m 100 �g/m 75 �g/m 3 3 3 Moyenne sur 24 h ; ne doit en aucun cas être dépassée plus d’une fois par année 10 �g/m 35 �g/m 25 �g/m 15�g/m 3 3 3 3 -- Moyenne annuelle 75 �g/m 50 �g/m 37,5 �g/m 3 3 3 PM 2,5 Moyenne 2.3 25 journalière �g/m 3 Plomb (Pb) 2 �g/m3 Moyenne dans les annuelle poussières en (moyenne suspension arithmétique) 3 Cadmium (Cd) 1,5 ng/m Moyenne dans les annuelle poussières en (moyenne suspension arithmétique) 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 19 Substance Valeur Références OMS limite Définition d’immission Valeurs IT 1 IT 2 IT 3 statistique (NS 05-062) Guides ission 2 Retombées de 200 mg/m x Moyenne poussières jour annuelle totales (moyenne arithmétique) Plomb (Pb) 100 �g/m2 x Moyenne dans les jour annuelle retombées de (moyenne poussières arithmétique) Cadmium (Cd) 2 �g/m2 x Moyenne dans les jour annuelle retombées de (moyenne poussières arithmétique) Zinc (Zn) dans 400 �g/m2 x Moyenne les retombées jour annuelle de poussières (moyenne arithmétique Bonnes pratiques sur le bruit Les tableaux ci-dessous résument les valeurs de référence de la Banque Mondiale et de la réglementation française pouvant être utilisées pour le bruit environnemental et le bruit routier. Tableau 2-8 : Lignes directrices de la Banque Mondiale sur le niveau de bruit De jour De nuit Récepteur 07h00 – 22h00 22h00 – 07h00 Résidentiel, institutionnel, éducatif 55 45 Industriel, commercial 70 70 Tableau 2-9 : Références réglementaires françaises sur le bruit routier Textes de base Article Dispositions applicables Arrêté du 5 mai 1995 Art. 1er Les indicateurs utilisés sont les niveaux sonores équivalents relatif au bruit des pondérés correspondant à la contribution sonore de infrastructures l’infrastructure concernée : routières LAeq (6h-22h) pour la période de jour LAeq (22h-6h) pour la période de nuit. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 20 Art. 6 Les niveaux sonores doivent être évalués avec des conditions de circulation représentatives de l'ensemble de l’année, pour chacune des périodes diurne et nocturne. Les calculs sont réalisés : - soit dans des conditions météorologiques particulières qui correspondent aux conditions favorables à la propagation des sons - soit dans les conditions météorologiques observables sur le site, en utilisant une méthode qui prend en compte ces conditions Circulaire du 25 mai Valeurs limites à LAeq (22h-6h) : 65 dB (A) 2004 relative au bruit ne pas dépasser LAeq (6h-22h) : 70 dB(A) des infrastructures de pour le bruit transports terrestres routier. Bonne pratiques pour la qualité des sédiments Les niveaux d'intervention utilisés par les parties contractantes d'OSPAR (Convention d'Oslo et de Paris pour la Protection de l'Environnement Marin du Nord-Est de l'Atlantique) utilisent généralement une approche de niveau d'intervention en trois catégories comprenant deux concentrations. Ces concentrations se rapportent à des concentrations de contaminants dans les sédiments qui pourraient engendrer des effets significatifs dans l'environnement. Ces concentrations sont par conséquent utilisées pour déterminer si le matériau dragué peut être clapé en mer et/ou pour évaluer de façon générale le niveau de contamination des sédiments marins. Etant donné que le Sénégal ne possède pas de niveaux d'intervention, il est proposé d’adopter ceux utilisé par la France pour l’immersion de sédiments en mer. Les concentrations en contaminants dans le matériau se trouvant au-dessous de la limite inférieure (niveau d'intervention 1) sont peu préoccupantes. Les concentrations entre la limite inférieure et la limite supérieure (niveau d'intervention 2) peuvent déclencher une investigation supplémentaire du matériau. Les concentrations supérieures au niveau d'intervention 2 signifient généralement que le matériau est contaminé et que l’immersion en mer devrait être probablement interdite. Tableau 2-10 Niveaux d'intervention pour l’immersion de matériaux en mer (France) Contaminant (mg/kg de poids sec) Niveau d'intervention 1 Niveau d'intervention 2 Mercure 0.8 Cadmium 1.2 2.4 Arsenic 25 50 Plomb 100 200 Chrome 90 180 Cuivre 45 90 Zinc 276 552 Nickel 37 74 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 21 2.3.1 Textes internationaux applicables au projet Tableau 2-11: Textes internationaux adoptés par le Sénégal et applicables au projet. Texte Domaine réglementé Convention des Nations Elle définit les compétences de l’Etat, notamment dans sa mer territoriale, Unies sur le droit de la mer son plateau continental et sa zone contiguë. Elle interdit l'introduction du 10 décembre 1982 directe ou indirecte, par l'homme, de substances ou d'énergie dans le milieu marin, y compris les estuaires, lorsqu'elle a ou peut avoir des effets nuisibles tels que dommages aux ressources biologiques, à la faune et la flore marines, risques pour la santé de l'homme, entrave aux activités maritimes, y compris la pêche et les autres utilisations légitimes de la mer, altération de la qualité de l'eau de mer Convention cadre des La Convention pose comme "objectif ultime" de stabiliser les Nations Unies sur les concentrations atmosphériques de gaz à effet de serre à des niveaux sûrs. Changements Climatiques De tels niveaux devraient être atteints dans un délai suffisant pour permettre aux écosystèmes de s'adapter naturellement aux changements climatiques, de s'assurer que la production alimentaire n'est pas menacée et de rendre possible la poursuite du développement économique de manière durable. Pour atteindre cet objectif, tous les pays reconnaissent leur responsabilité face à la nécessité de faire face aux changements de climat, de s'adapter à ses effets et de rendre compte des actions qu'ils entreprennent pour la mise en œuvre de la Convention. Convention d’Abidjan du 23 C’est un accord de cadre juridique régional qui fournit des actions de mars 1981 relative à la coopération nationale et régionale sur la protection et la mise en valeur coopération en matière de des zones marines et côtières de la région de l’Afrique de l’Ouest et du protection et de mise en Centre y compris actuellement l’Afrique du Sud. La Convention fait valeur du milieu marin et également provision pour la collaboration scientifique et technologique (y des zones côtières de la compris l’échange d’informations et d’expertises) pour l’identification et la région de l’Afrique de gestion des questions environnementales comme par exemple dans la l’Ouest et du Centre lutte contre la pollution en cas d’urgence. Convention RAMSAR du 2 La convention sur les zones humides, est un traité international adopté le 2 février 1971 relative aux février 1971 pour la conservation et l'utilisation durable des zones zones humides humides, qui vise à enrayer leur dégradation ou disparition, aujourd'hui et d’importance internationale demain, en reconnaissant leurs fonctions écologiques ainsi que leur valeur économique, culturelle, scientifique et récréative. Convention N°155 de l’OIT L’entreprise en charge des travaux doit mettre en œuvre conformément à sur la sécurité et la santé ces conventions, une politique de santé, sécurité pour ses travailleurs et des travailleurs disposer d’un service de médecine du travail pour le suivi médical de son personnel. Convention N°161 de l’OIT sur les services de santé au travail. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 22 2.4 Politiques de sauvegarde environnementale et sociale de la Banque Mondiale Les politiques de sauvegarde environnementale et sociale de la Banque Mondiale comprennent à la fois, les Politiques Opérationnelles (PO) et les Procédures de la Banque (PB). Les politiques de sauvegarde sont conçues pour protéger l’environnement et la société contre les effets négatifs potentiels des projets, plans, programmes et politiques. Les Directives Générales de la Banque Mondiale sur l’Environnement, la Santé et la Sécurité d’avril 2007 sont aussi applicables. Les activités qui déclenchent les politiques sus indiquées doivent être considérées par le projet. Les politiques de sauvegarde environnementale et sociale de la Banque Mo ndiale qui peuvent s’appliquer au projet sont indiquées dans le Tableau 2-12 et décrites dans les paragraphes ci-après Tableau 2-12: Synthèse des politiques applicables Politique de sauvegarde Applicabilité 4.01 - Évaluation environnementale Oui 4.04 - Habitats naturels Oui 4.09 - Lutte antiparasitaire Non 4.11 - Ressources Culturelles Physiques Oui 4.12 - Réinstallation Involontaire Oui 4.10 - Populations autochtones Non 4.36 – Forêts Non 4.37 - Sécurité des barrages Non 7.50 - Projets relatifs aux voies d’eau internationales Non 7.60 - Projets dans des zones en litige Non Politique de Sauvegarde 4.01, Évaluation Environnementale (EE) L’objectif de la PO 4.01 est de s’assurer que les projets financés par la Banque sont viables et faisables sur le plan environnemental, et que la prise des décisions s’est améliorée à travers une analyse appropriée des actions et leurs impacts probables environnementaux (PO 4.01, para 1). Cette politique est déclenchée si un projet peut probablement connaître des risques et des impacts environnementaux potentiels (négatifs) dans sa zone d’influence. La PO 4.01 couvre les impacts sur l’environnement physique (air, eau et terre), le cadre de vie, la santé et la sécurité des populations; les ressources culturelles physiques et les préoccupations environnementales au niveau transfrontalier et mondial. Le projet est concerné par cette politique et la présente étude d’impact environnemental a été développée dans ce sens. Diffusion : La PO 4.01 décrit aussi les exigences de consultation et de diffusion. Pour la catégorie (i) des projets A et B et (ii) les sous projets classés comme A et B dans un prêt programmatique, l’Emprunteur consulte les groupes affectés par le projet et les Organisations Non Gouvernementales (ONG) à propos de ces aspects environnementaux et tient compte de leurs points de vue. L’Emprunteur comm ence cette consultation le plus tôt possible. Pour la catégorie des projets A, l’Emprunteur consulte ces groupes au moins deux fois : (a) dans un délai suffisant avant la sélection environnementale et la fin de la rédaction des termes de référence pour l’EIES, et (b) une fois que le rapport d’EIES du projet est préparé. De plus, 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 23 l’Emprunteur se concerte avec ces groupes tout au long de la mise en œuvre du projet aussi souvent que nécessaire pour aborder les questions relatives à l’EIES qui les affectent. L’ Emprunteur doit fournir des informations pertinentes assez rapidement avant les consultations et dans un langage accessible aux groupes consultés. L’Emprunteur rend disponible le projet d’EIES (pour les projets de la catégorie A) ou tout rapport d’EIES séparé (pour les projets de la catégorie B) dans le pays et dans la langue locale à une place publique accessible aux groupes affectés par le projet et aux ONG locales avant l’évaluation. Sur autorisation de l’Emprunteur, la Banque diffusera les rapports appropriés sur Info shop. Politique de Sauvegarde 4.04, Habitats Naturels La PO 4.04 stipule que : «lorsqu’un projet, financé par la Banque, est susceptible de modifier ou de dégrader, de manière significative, des habitats naturels, il incorpore des mesures d'atténuation acceptables par la Banque ou celle-ci s’abstient de le financer si les impacts ne peuvent pas être atténués». Politique de Sauvegarde 4.11, Ressources Culturelles Physiques La PO 4.11 procède à une enquête sur les ressources culturelles potentiellement affectées et leur inventaire. Elle intègre des mesures d’atténuation quand il existe des impacts négatifs sur des ressources culturelles matérielles. En cas de découverte fortuite de vestiges culturels et archéologiques, lors des travaux, il sera mis en œuvre et respecté une procédure de « chance find ». Le respect de la mise en application de cette procédure permet au projet d’être en parfaite conformité avec les exigences de cette Politique de Sauvegarde. Politique de Sauvegarde 4.12, Réinstallation involontaire L’objectif de la PO 4.12 est d’éviter ou de minimiser la réinsertion involontaire là où cela est faisable, en explorant toutes les autres voies alternatives de projets viables. De plus, la PO 4.12 a l’intention d’apporter l’assistance aux personnes déplacées par l’amélioration de leurs anciennes normes de vie, la capacité à générer les revenus, les niveaux de production, ou tout au moins à les restaurer. Certains projets pilotes pourraient nécessiter des acquisitions de terres, des déplacements de personnes ou de pertes d’actifs socioéconomiques. Aussi, le projet va déclencher cette Politique de Sauvegarde. Sous ce rapport, les personnes affectées par le projet seront indemnisées selon les principes de la PO 4.12 de la Banque Mondiale. Politique d’accès à l’information de la Banque Mondiale La Banque Mondiale est consciente du fait que transparence et responsabilité sont essentielles au processus de développement et à la réalisation de sa mission de réduction de la pauvreté. La Banque a toujours reconnu qu’une politique d’information marquée par l’accès réel et libre est fondamentale pour remplir les rôles multiples qu’elle assume. La politique d’accès à l’information de la Banque Mondiale repose sur cinq principes : (i) porter à son maximum l’accès à l’information, (ii) dresser une liste d’exceptions claire, (iii) préserver le processus de délibération, (iv) définir des procédures claires pour la publication d’informations et (v) reconnaître le droit des demandeurs à un processus d’appel. 2.5 Permis et autorisations spécifiques au projet Les permis et les autorisations spécifiques à certaines composantes du projet qui devront-être obtenus par l’entreprise en charge des travaux sont indiqués dans le tableau ci-après. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 24 Tableau 2-13: Permis et autorisations Permis / autorisation Modalités d’obtention Permis pour le stockage de Le type d’autorisation dépend de la quantité à stocker : 3 3 gasoil dans des cuves � Supérieure à 10 m et inférieure à 100 m : soumis à déclaration ; 3 � Supérieur à 100 m : soumis à une autorisation. Permis d’ouverture ou Le droit d’exploiter des substances de carrière ne peut être acquis qu’en d’extension de carrière à vertu d’une autorisation d’ouverture et d’exploitation de carrières. terre Permis de Construire Conformément à l’article R 368 du décret N° 2009-1450 du 30 Décembre 2009 portant décret d’application du code de l’Urbanisme la demande d’autorisation doit comprendre : � la nature de l’établissement ; � le plan cadastral de la centrale certifié par un géomètre et approuvé par les services du cadastre et les plans architecturaux certifiés par un architecte agréé ; � la classe dans laquelle il doit être rangé ; � une étude d’impact pour les établissements de la première classe ; � un descriptif détaillé des travaux ; � une notice de sécurité ; � le mode et les conditions d’évacuation, d’utilisation et de traitement des eaux résiduaires ainsi que les déchets ; le tracé des égouts existants ; � les moyens de secours contre les effets d’un éventuel sinistre. 2.6 Cadre institutionnel Le cadre institutionnel fait référence à l’ensemble des structures administratives qui interviennent dans le cycle de vie du projet. Tableau 2-14: Institutions et entités administratives impliquées dans la mise en œuvre du projet Ministères Entités Rôles Ministère de Direction de � Valider les termes de références l’Environnement et du l’Environnement et des � Assurer le secrétariat du comité technique. Développement Durable Etablissements Classés � Organiser l’audience publique. (MEDD) (DEEC) (DREEC Thiès, � Suivre le Plan de Gestion Environnemental et DGL) Social (PGES) � Instruire le dossier d’établissement classé DREEC Thiès � Contrôler et prévenir les pollutions et nuisances. DEEC (Divisions de la � Mettre en œuvre la politique de l’Etat en matière protection du littoral et de protection du littoral des changements climatiques) 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 25 Ministères Entités Rôles Direction des eaux et � Autoriser toute activité de déboisement, forêts et Chasses et de défrichement ou de reforestation sur le site du la Conservations des projet. Sols Direction des parcs � chargée, en relation avec les collectivités nationaux locales, de la protection de la flore marine et de celle des côtes et des estuaires attaqués par l’érosion marine Ministère de l’Industrie et Direction de la � Autoriser APIX à ouvrir une carrière pour ses des Mines règlementation et du travaux Contrôle de l’Exploitation minière Ministre du Travail, du Direction Générale du � Veiller au respect de la réglementation du Dialogue Social, des Travail et de la sécurité Travail, notamment les conditions de travail et Organisations sociale d’hygiène ; Professionnelles et des � Lutter contre les Maladies Professionnelles ; Relations avec les � Veiller à la qualité des relations entre les salariés Institutions et les employeurs dans la double perspective de la protection des travailleurs et de la compétitivité de l’économie. Ministère de l’Intérieur et Direction de la protection � Suivre le PGES ; de la Sécurité Publique civile � Gestion des risques en rapport avec le projet. Ministre de la Agence Nationale de � Veille à la cohérence des politiques et Gouvernance Locale, du l’Aménagement du programmes d’aménagement à l’échelle Développement et de Territoire nationale. l'Aménagement du Territoire Département de MBOUR � Gestion de l’environnement local. Commune de Saly Ministère de la Pêche et Direction de la Gestion et � Responsable de la gestion et de l’exploitation de l’Economie Maritime de l’Exploitation des des fonds marins. Fonds marins Agence Nationale des � Donner un avis technique préalable lors de Affaires Maritimes l’instruction des dossiers de concession du (ANAM) domaine public maritime. Ministre du Tourisme et Société d’Aménagement � Constituer des Zones d’Intérêt Touristique (ZIT) des Transports Aériens et de Promotion des sur l’ensemble du territoire national pour en Côtes et Zones assurer la maîtrise foncière ; Touristiques du Sénégal � Immatriculer au nom de l’Etat les ZIT identifiés ; (SAPCO) � Rechercher des investisseurs nationaux et étrangers susceptibles de financer des projets hôteliers et para hôteliers sur les différents sites 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 26 Ministères Entités Rôles identifiés ; � Créer sur ces sites des stations touristiques en procédant notamment à la réalisation des aménagements de base (voiries et réseaux divers), d'équipements collectifs et d'un environnement planté ; � Céder ou louer des terrains viabilisés ou non viabilisés à des promoteurs ou des gérants qualifiés ; � Veiller au respect, par les promoteurs appelés à s'établir sur la zone, des normes et règles d'urbanisme et d'architectures, dans le cadre du plan d'aménagement établi par le gouvernement. � Gérer les stations touristiques en assurant l'entretien des équipements, la .propreté et la salubrité de l'environnement, la sécurité des personnes et des biens, la promotion des investissements pour y attirer un maximum de clientèle et enfin assurer l'animation. Autres entités L’observatoire du Littoral � L’élaboration, la gestion, la maintenance et Ouest Africain l’actualisation d’un Référentiel Géographique du Littoral Ouest Africain, � La contribution au renforcement de la coordination régionale et internationale des activités de recherche sur le littoral, � Restituer les informations et connaissances disponibles aux décideurs, acteurs et usagers des littoraux ouest africains etc. Organisation Non � Ces ONG ont initié différents projets et Gouvernementales programmes relatifs à la gestion et la (ONG) actives dans la préservation de l’Environnement marin et côtier. gestion de l’environnement marin et côtier au Sénégal : � Internationales : UICN, WWF, Wetlands International. � Nationales : CONGAD, WAAME, APIL, OCEANIUM, ENDA, SOS Environnement, etc. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 27 3 Description du projet Ce chapitre présente la description du projet de restauration, de protection et d’entretien des plages de Saly, à partir des données fournies dans l’APS final V3, datant du 25 Août 2016 (EGIS, 2016a) et des précisions fournies par EGIS, lors de la réalisation de l’APD (EGIS, 2016b, 2016c, 2016d). Ce chapitre comprend une description des composantes du projet et des activités prévues lors de la phase construction et d’exploitation et présente le calendrier de sa mise en œuvre. Il précise les besoins en matériaux du projet ainsi que les ressources primaires nécessaires. 3.1 Situation et justification du projet Les futurs ouvrages de protection et les travaux de restauration des plages de Saly se situent sur front de mer du littoral de Saly sur un linéaire d’environ 5.5 km entre l’hôtel Lamantin Beach et le sud du village de Saly Niakh Niakhal . La localisation générale du projet est présentée sur la Figure 1-1. La localisation des ouvrages envisagés est présentée à la Figure 3-2, celle du rechargement massif à la Figure 3-11 et celle du rechargement d’entretien à la Figure 3-13. Le tourisme balnéaire constitue l’un des secteurs les plus attractifs pour l’économie nationale. En effet, en 2013 il a généré environ 16% des recettes d’exportation, 11,6% du PIB et 10,2% de tous les emplois (WTTC, 2014). Malheureusement, depuis quelques années l’apport de ce secteur est en baisse du fait de plusieurs facteurs, dont la réduction de la demande touristique liée à l’érosion sévère des plag es au niveau de la destination principale Saly, une station balnéaire comprenant des hôtels en bord de mer et des zones résidentielles. Le rivage y est actuellement en forte régression, une situation qui menace les activités et infrastructures hôtelières et de pêche, les résidences secondaires et le village de Saly. Le projet de rénovation des plages de Saly est un choix d’investissement économique et social ciblant sa station balnéaire dans ses limites géographiques et sa zone d’influence notamment le vil lage de Saly niakh Niakhal et visant à restaurer la compétitivité de ce qui demeure le cœur du tourisme sénégalais en protégeant les investissements et les emplois directs et indirects générés par l’activité touristique. Par ailleurs, l’option de restauration choisie accordera la priorité à des mesures techniques combinées comportant des effets négatifs accessoires au-delà des sites protégés, c'est-à-dire dans la zone d’influence du projet. 3.2 Présentation des aménagements retenus 3.2.1 Approche suivie lors de la conception Étude de scénario d’aménagement par secteur Le projet de restauration, de protection et de l’entretien des plages de Saly a été divisé en quatre secteurs, pour les besoins de la conception : � Le Secteur 1 allant de l’hôtel Espadon à l’hôtel Royam ; � Le Secteur 2 allant de Safari à l’hôtel Espadon ; � Le Secteur 3 allant de l’hôtel des Lamantins jusqu’à Safari ; � Le Secteur 4 au nord de l’hôtel des Lamantins. � Le secteur 5 allant de saly Niakh Niakhal à l’hôtel Royam 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 28 Ces secteurs sont présentés à la Figure 3-1. Figure 3-1 Délimitation des secteurs retenus pour la proposition de scénarios d’aménagement Pour chaque secteur, une étude de scénarios d’aménagement a été réalisée par EGIS (2016a) en considérant les contraintes techniques, économiques, environnementales et sociales. À l’issue de cette étude, dont les principaux résultats sont repris au Chapitre 5.3, l’APIX a retenu un scénario pour chaque secteur. Paramètres de dimensionnement Le dimensionnement des aménagements proposés s’est effectué sur la base des informations suivantes : � La houle projet considérée à la côte (c.à.d. 180 m du rivage) a les caractéristiques suivantes : Hs=1.87m et Tp=17s. C’est une houle de période de retour 50/100 ans ; � Les niveaux d’eau et surcotes considérés sont décrits à la suite: � La marée astronomique est de type semi diurne avec une amplitude maximale de 1.68m. Le niveau moyen se situe à +1,08 m ZH, le niveau maximal à +1,88 m ZH et minimal à +0,20 m ZH ; � Les effets ponctuels liés à un coup de vent persistant ou à un passage dépressionnaire peuvent engendrer des surcotes pouvant atteindre 0,70m (surcote centennale); � L’élévation liée au changement climatique prise égale a 0,20m à l’horizon 2030 � Pour le littoral le niveau d’eau maximal considéré est pris égal à +2,8m ZH. � Les sédiments au niveau de la zone projet : la majorité des sédiments sont unimodaux et montre un mode centré sur les sables fins ou les sables moyens. La moyenne des médianes se situe autour de 270 µm ; � La durée de vie des ouvrages : 30 ans. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 29 Méthodes de protection considérées Les études techniques ont considéré différentes méthodes de protection du littoral qui ne s'opposent pas forcément les unes aux autres, mais qui sont souvent complémenta ires, afin d’apporter une réponse cohérente à la problématique actuelle du recul du trait de côte sur Saly. Les réponses techniques suivantes ont été passées en revue : � Les méthodes «actives» (aménagements dynamiques) utilisant et agissant sur les matériaux naturels. Ces méthodes sont plus généralement dénommées méthodes «douces» ; � Les méthodes «passives» (aménagements statiques) basées sur la construction d’ouvrages lourds en mer ou sur le rivage ; � Les procédés nouveaux comme le drainage de la plage (procédé de type « Ecoplage» ; � L’usage de nouveaux matériaux (les ouvrages sont réalisés par exemple en géotextile (marques stabiplage, géotube) ou en béton. Suite à l’analyse des caractéristiques générales du site et du coût des différentes méthodes possible s, qui pourraient être appliquées sur la zone d’étude, l’approche suivante a été retenue : � L’usage d’épis et de brise-lames (aménagements statiques) ; � Le rechargement massif et d’entretien de sable (aménagements dynamiques). 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 30 Figure 3-2: Aménagements retenus pour le projet de restauration, de protection et de l’entretien des plages de Saly 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 31 Ouvert 3.2.2 Description des aménagements retenus pour chaque secteur La Figure 3-2 présente une vue générale des aménagements retenus pour le projet. Une description plus détaillée des aménagements prévus pour chaque secteur est présentée dans les paragraphes ci-dessous. Secteur 1 Le projet prévoit pour le secteur 1 la mise en place des ouvrages suivants (voir localisation sur la Figure 3-3): � Aménagement de trois épis, dont deux en T (dont l’emprise sur les fonds est de 90m de long sur 70m de large) et un en L (dont l’emprise sur les fonds est de 90m de long sur 39m de large). Le premier épi en L viendrait fermer le système érigé sur le secteur précédent ; � Implantation de quatre brise-lames en continuité, dont l’emprise sur les fonds est de 120m de long et 25m de large espacés de 80m. Les brise-lames sont positionnés à 120m de la côte ; � Rechargement des plages entre les ouvrages sur tout le Secteur 1 ; � Fermeture du système par un épi plongeant, dont l’emprise au sol est de 50m de long et 15m de large. Secteur 2 Le projet prévoit pour le secteur 2 la mise en place des ouvrages suivants (voir localisation sur la Figure 3-4) : � Six brise-lames, dont l’emprise sur les fonds est de 120m de long sur 25m de large, espacés de 80m et positionnés à 120m du rivage en complément des deux brise-lames existants. � Rechargement des plages entre les ouvrages sur tout le Secteur 2. Secteur 3 Le projet prévoit pour le secteur 3 la mise en place des ouvrages suivants (voir localisation sur la Figure 3-5) : � un épi au niveau de Baobolong, dont l’emprise sur les fonds est de 81m de lon g et 16m de large, � un rechargement au niveau de Baobolong; � Un épi en limite sud de Saly Beach, dont l’emprise sur les fonds est de 45m de long sur 12,50m de large. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 32 Ouvert Figure 3-3 Localisation des ouvrages envisagés pour le Secteur 1 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 33 Ouvert Figure 3-4 Localisation des ouvrages envisagés pour le Secteur 2 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 34 Ouvert Figure 3-5 Localisation des ouvrages envisagés pour le Secteur 3 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 35 Ouvert Secteur 4 Pour le secteur 4, les études techniques (APS) ne prévoient pas d’aménagement, compte tenu du niveau de saturation des ouvrages de l’épi en face de l’hôtel des Lamantins. Secteur 5 Le projet prévoit pour ce secteur la mise en place de brise lames et d’épis en cours d’intégration dans les études techniques . 3.3 Caractéristiques des ouvrages 3.3.1 Brise-lames Le projet prévoit la construction de 10 brise-lames sur le secteur 1 et le secteur 2. Les brise-lames sont des constructions du type digue qui sont parallèles au littoral et situées à 120m du rivage. Les brise-lames sont réalisés au moyen de matériaux plus ou moins grossiers, arrangés sous la forme d'un trapèze. Les brise-lames prévus seront constitués d'une « digue à talus » qui n'est autre qu'un monticule de tout venant de carrière ou de tubes de géotextiles recouverts d'une carapace composée de gros blocs de pierre appelés enrochements, capables de résister aux attaques de la houle. Les brise-lames auront une longueur de 120m, une largeur de 25m et un espacement entre chaque ouvrage de 80m. La largeur du couronnement (partie haute du brise-lame) sera de 8m et arrivera à une côte arase à +2,6m ZH. Ce type d’ouvrage entrainera la création de sinuosité de plage, mais pas de salient ni de tombolo. Une vue de profil des brise-lames prévus sur fonds sableux est présentée ci-dessous. La Figure 3-7 permet de donner un exemple d’une vue de dessus lorsque les brise-lames seront finalisés. Figure 3-6 Profil du brise-lame prévu (EGIS, 2016d) 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 36 Ouvert Figure 3-7 Vue de dessus des deux brise-lames implantés au droit des hôtels Safari (EGIS, 2016a) 3.3.2 Épis Le projet prévoit la construction de 6 épis, dont deux en forme de T et un en forme de L sur le secteur 1. Un épi est une barrière physique construite de façon perpendiculaire ou en biais au littoral, qui freine le transport de sédiment dû à la dérive littorale le long de la côte. Les épis proposés seront constitués de matériaux rocheux de tailles variables pour le remplissage de l’ouvrage et seront recouvert de gros blocs de pierre appelés enrochements pour la carapace. La longueur des épis est variable suivant le secteur 1 ou le secteur 3. La longueur des épis est dictée par le degré d’interruption du transport littoral souhaité, par le type de profil de plage recherché et par la nouvelle ligne de rivage attendue. Le Tableau 3-1 ci-dessous présente les caractéristiques des épis proposés par EGIS (2016d). Tableau 3-1 : Caractéristiques des épis proposés (EGIS, 2016d) Nom Type Longueur Largeur Epi 1 (Secteur 1) Plongeant 50m 15m 90m 4.5m à 15.8m Epi 2 (Secteur 1) T 70m (digue) 19m 90m 4.5m à 15.8m Epi 3 (Secteur 1) T 70m (digue) 19m 90m 4.5m à 19.3m Epi 4 (Secteur 1) L 39m (digue) 19m Epi 5 (Secteur 3) Plongeant 45m 12.50m Epi 6 (Secteur 3) Plongeant 81m 16m Les épis auront une longueur de 25m à 35m calé à +3,3m ZH (0,5m au-dessus du niveau supérieur de la plage et 5m de plus que la plage reconstituée), puis plongeront (sauf pour ceux en T et L) avec une pente de 5% jusqu’au 0.00 ZH avant de se refermer. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 37 Ouvert A titre d’exemple, une coupe transversale, une vue de dessus et une vue de profil des épis prévus au niveau de Baobolong (secteur 3) sont présentés ci-dessous. Figure 3-8 : Coupe de l’épi de 81m prévu au niveau de Baobolong Figure 3-9 : Vue de dessus de l’épi de 81m prévu au niveau de Baobolong Figure 3-10 : Profil dessus de l’épi de 81m prévu au niveau de Baobolong 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 38 Ouvert 3.4 Caractéristiques du rechargement des plages 3.4.1 Rechargement entre la phase 1 et 2 (phase construction) Afin de compenser l’impact (diffraction de la houle) dû au dernier épi mis en place, entre la plage de Cocotier et le centre commercial qui jouxte l’hôtel Espadon, et le blocage par les nouveaux ouvrages du 3 transit littoral, entre la phase 1 et la phase 2 des travaux, un rechargement minimal de 10 000 m de sable sera réalisé au Sud de l’Epi 1. 3.4.2 Rechargement massif (phase de construction) Lorsque la phase de construction des ouvrages sera achevée, le projet prévoit le rechargement massif des plages de Saly. La Figure 3-11 situe l’emplacement des plages qui seront rechargées entre les ouvrages à l’issue de la phase construction. Le tableau ci-dessous présente la répartition du volume de sable par secteur. Tableau 3-2 : Répartition du sable de rechargement massif par secteur 3 Zone Estimation du volume (m ) 3 Secteur 1 216 000 m 3 Secteur 2 210 000 m 3 Secteur 3 23 000 m TOTAL 500 000 m3 (environ) 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 39 Ouvert Figure 3-11 : Linéaire du rechargement massif 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 40 Ouvert Profil de plage Le rechargement de sable vise à reconstituer la plage perdue du fait de l'érosion, en particulier dans le secteur 2 et le nord du secteur 1. Lors de la phase construction, le sable sera réparti de façon uniforme le long du linéaire prévu. La largeur de la plage rechargée sera de 55 à 60 m environ calée à + 2,80m CM. Pendant la phase d’exploitation, le sable se répartira progressivement sur la zone d’estran et la zone subtidale de manière à reconstituer la pente naturelle de 5% environ. La largeur de la plage sèche sera de 20 m à terme calée à 2,80 m CM. Un estran plus large permettra de réduire les dommages créés par les tempêtes par dissipation de l'énergie de la houle, et contribuera à la protection globale des constructions le long du front de mer et des terres adjacentes. Les profils de la plage après le rechargement massif de sable lors de la phase construction et son évolution attendue lors de la phase d’exploitation sont présentés sur la figure ci-dessous. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 41 Ouvert Pendant la phase exploitation Pendant la phase construction Figure 3-12 : Profil de plage après le rechargement de sable 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 42 Ouvert 3.4.3 Rechargement d’entretien (phase opérationnelle) Au cours de la phase opérationnelle, le projet prévoit des rechargements de sable en aval des ouvrages pour compenser l’arrêt du transit au niveau des ouvrages du projet. Les volumes envisagés, à ce stade, 3 3 sont de l’ordre de 20 000 à 30 000m /an ou de 40 000 à 60 000m tous les deux ans. Les volumes exacts pour le rechargement d’entretien, ainsi que la méthode de mise en œuvre du rechargement pourront être déterminés plus précisément lors des études recommandées dans la présente EIES, avant le démarrage des travaux. Des mécanismes de financement seront mis en place une fois que la méthodologie déterminée. La justification de ce rechargement et les détails techniques associés sont présentés ci-après. Localisation et caractérisation des volumes Les études d’EGIS (2016c) démontrent que l’érosion observée actuellement au sud du secteur 1 va continuer avec ou sans le projet. En effet, les ouvrages du projet vont entraîner une accélération du phénomène d’érosion du fait de l’arrêt du transit sédimentaire par la présence du dernier ouvrage (épi le plus au sud du secteur 1). EGIS (2016c) a réalisé des calculs pour faire une estimation de l’ordre de grandeur du rechargement qui serait nécessaire en aval des ouvrages pour compenser l’impact des ouvrages du projet sur le transit pour une période de 10 ans. La distance considérée est de 4km, puisqu’au-delà la plage resterait stable sur les 10 prochaines années à venir. Cette projection suppose que le recul du trait de côte ne fasse pas apparaitre de zones indurées (latérite, beach rock, etc.), ce qui ralentirait localement le phénomène, mais l’accélérerait davantage en aval. Les résultats sont présentés dans le Tableau 3-3 ci-dessous. Tableau 3-3 : Estimation de l’évolution du recul du trait de côte et de la perte en sable au sud des ouvrages à 10 ans (EGIS, 2016c) Secteurs Sans la réalisation des Avec la réalisation des Impact direct des travaux au sud du travaux travaux sur le littoral au sud littoral Evolution du Evolution de la Evolution du Evolution de la Evolution du Evolution de la d’étude recul estimé perte en sable recul estimé perte en sable recul estimé perte en sable en m/an estimée en en m/an estimée en en m/an estimée en 3 3 3 m /an m /an m /an Km 0 à 1 3.50 19 250 5.00 27 500 1.50 8 250 Km 1 à 2 2.00 11 000 3.00 16 500 1.00 5 500 Km 2 à 3 1.00 5 500 1.50 8 250 0.50 2 750 Km 3 à 4 0.00 0 0.50 2 750 0.50 2 750 Km 4 à 5 0.00 0 0 0 0 0 Total 35 750 55 000 19 250 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 43 Ouvert Le Tableau 3-3 met en évidence deux aspects : 3 � L’érosion naturelle qui est estimée à 35 750m /an sur 3km ; 3 3 � L’érosion additionnelle engendrée par les ouvrages est estimée à 19 250m /an environ (55 000m – 35 3 750m ) sur 4km. Il s’agit d’une accélération du phénomène d’érosion en aval du dernier ouvrage (l’épi du secteur 1). On constate que le taux annuel d’érosion additionnelle engendrée par les ouvrages est du même ordre de 3 grandeur que le transit littoral naturel (20 000 à 30 000 m par an environ). Avec la configuration projet, ce transit serait bloqué au niveau des nouveaux ouvrages construits. Par conséquent, il faudrait apporter un 3 3 volume de l’ordre de 20 000m /an à 30 000m /an environ à l’aval du dernier ouvrage situé au secteur 1, soit par des rechargements annuels, soit par des rechargements plus espacés, pour compenser les impacts du projet sur le transit littoral. 3 3 Compte tenu de ce constat un rechargement d’entretien (20 000m /an ou 40 000m tous les 2 ans) est envisagé sur un linéaire de 1 km qui s’étendrait du dernier épi situé au niveau du village de Saly Niakh Niakhal jusqu’à la ferme de Saly comme illustré sur la Figure 3-13 ci-dessous. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 44 Ouvert Figure 3-13 : Linéaire de rechargement d’entretien en aval des ouvrages du projet 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 45 Ouvert Mise en œuvre du rechargement d’entretien Des études complémentaires seront menées pour déterminer de façon plus précise la méthodologie de rechargement. Les études de suivi recommandées avant le démarrage des travaux sont présentées dans le Chapitre 9.6. Ces études permettront de : 3 3 � Confirmer les estimations de volume préliminaires (20 000m /an à 30 000m /an de sable sur un linéaire de 1km) ; � Evaluer les impacts du rechargement d’entretien sur le court et le moyen terme (l’EIES se prononcera notamment sur cet aspect) ; � Evaluer la fréquence des rechargements ; � Définir une méthode de mise en œuvre adéquate (voie terrestre ou maritime) ; et � Optimiser le rechargement pour réduire les nuisances sur les populations. Pour les besoins de l’EIES, une largeur de berme de 45m de plage sera considérée pour l’évaluation des impacts (similaire au rechargement massif). 3.5 Phase de construction 3.5.1 Préparation des zones chantiers et sites de stockages Pendant la phase des travaux, le projet prévoit l’installation de deux zones chantiers le long du littoral (zone chantier 1 pour le secteur 1 et zone chantier 2 pour le secteur 2). Des sites de stockage potentiels ont été identifiés dans le cadre du projet en coordination avec la SAPCO. Ces sites sont situés sur la Figure 3-14. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 46 Ouvert Figure 3-14 : Localisation des zones chantiers et site de stockage de matériaux au niveau de la zone projet 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 47 Ouvert Zones de stockage Les zones de stockage sélectionnées visent à accueillir la zone tampon de stockage des enrochements et l’atelier pendant la phase travaux (voir sa localisation sur la figure ci-dessus). 3 Ces sites permettront le stockage temporaire d’un mois de stock d’enrochements (5.000 à 10.000m ), afin de lisser la production des carrières et les aléas de transport entre les carrières et Saly. Des activités de contrôle qualité des enrochements seront réalisées sur site, ainsi que du tri avant la pose, pour s’assurer que la blocométrie des enrochements convient par rapport aux exigences techniques spécifiées dans le cahier des charges de l’entreprise en charge des travaux. Des ateliers d’entretien des engins de chantier et de stockage des camions routiers (transport des enrochements) seront également présents sur site. Le ravitaillement des camions en essence se fera sur ces sites, où seront stockées des cuves d’essence 3 de 50 à 60 m . Zones chantiers le long du littoral Deux zones chantiers de 0.3 ha sont envisagées le long du littoral (leurs localisations sont indiquées sur la Figure 3-14) pour l’installation des bureaux et le stockage d’engins de travaux (hors camions routiers qui seront sur le terrain SAPCO), à savoir : � La zone de chantier 1, qui répond aux besoins des travaux sur le secteur 1. Cette zone chantier est envisagée en face des résidences Marysol dans le quartier Saly Zone Anacardiers. Le terrain est situé en face d’une bretelle qui donne accès à la mer et qui pourra être utilisée par les engins de chantier . La SAPCO a confirmé la disponibilité de cette zone qui possède une surface de 0,408ha. � La zone de chantier 2, qui répond aux besoins des travaux des secteurs 2 et 3. Cette zone chantier est proposée au droit de l’épi Safari, à l’Est de la station de pompage. Chaque zone chantier sera aménagée et les activités de préparation du terrain comprendront le dégagement des débris avec des bulldozers, le nivellement du terrain, l’installation du drainage et des bureaux. Les zones d’entretien des véhicules et des engins seront aménagées avec une protection imperméable pour éviter toute contamination des sols. 2 Le projet prévoit l’installation de 4 à 5 « algécos » de 30 m unitaire pour les bureaux. Les algécos sont des bâtiments rectangulaires préfabriqués, transportables par route, utilisés sur les chantiers. Ces bâtiments seront positionnés de façon à limiter au maximum l’accès à la partie sud du Secteur 1 depuis la voie d’accès située entre les résidences Emeraude et Royal Saly. Des sanitaires, des vestiaires et des douches seront également mises en place à proximité des bâtiments pour le personnel de chantier. Des installations collectant les eaux usées seront mises en place. Ces dernières seront raccordées au réseau d’eaux usées ou à un système autonome type bac de rétention, qui sera vidé par des camions à pompes. L’exigence sera zéro rejet dans le milieu. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 48 Ouvert Figure 3-15 Exemple d’algécos Les engins stockés sur sites comprendront une grue sur pneus ou chenilles, 4 à 8 dumpers, 3 ou 4 pelles hydrauliques, 1 bulldozer, 1 niveleuse, 2 ou 3 chargeuses, un compacteur, un camion pour arroser (poussière) et une dizaine de véhicules légers. L’entretien et la réparation des engins seront réalisés sur les zones de stockage des enrochements. Au niveau de la zone chantier, une partie sera spécialement aménagée (ex : mise en place de revêtements étanches pour protéger les sols) pour faire le graissage journalier. L’alimentation des engins de chantiers en carburant se fera avec un camion équipé d’une pompe. Les zones chantiers seront utilisées uniquement pendant la période des travaux (7-8 mois chaque année sur deux ans). Pendant la saison touristique, les travaux sur le front de mer seront interrompus. La zone chantier sera démantelée et sera librement accessible au public. 3.5.2 Transport de matériaux de construction depuis les carrières terrestres Dès le commencement de la phase construction du projet, l’entreprise principale en charge des travaux commencera à acheminer les matériaux par camions semi-remorques depuis les carrières terrestres identifiées pour le projet (voir Chapitre 3.7.1). Le projet prévoit la mobilisation d’un nombre total de 20 à 32 camions semi-remorques par jour pendant la 3 phase construction. Ces camions de 16 m seront utilisés pour le transport de matériaux des carrières terrestres jusqu’à la zone de projet. Le flux de camion sera réparti comme suit pendant la phase construction : � 20 camions/jour environ pour le transport d’enrochements ; � 8 camions/jour pour le transport de sable; � 4 camions/jour pour le transport de latérite ; 3 Ces estimations considèrent que seul un faible volume de sable (40 000 à 50 000m ), nécessaire à la construction de pistes sera acheminé depuis les carrières terrestres. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 49 Ouvert 3.5.3 Création des pistes provisoires d’accès Pour les besoins des travaux, six voies d’accès existantes ont été identifié es pour que les camions puissent accéder du centre de ville de Saly au bord de mer. Ces accès sont repérés en orange pointillé sur la Figure 3-2. Une fois sur le bord de mer deux types de pistes provisoires d’accès seront construites : � des pistes d’accès le long du littoral ; � des pistes d’accès perpendiculaires au littoral. Pistes d’accès le long du littoral En bord de mer de Saly, la concentration des constructions rend difficile l’accès à la plage pour l’approvisionnement du chantier. Pour ce faire, le projet prévoit l’aménagement de pistes de chantier parallèles au haut de plage pour permettre le passage des camions d’approvisionnement depuis les points d’accès du front de mer à la zone où se déroulent les travaux de construction. La construction de pistes d’accès sera réalisée sur la section comprise entre l’hôtel Royal Saly (secteur 2) et l’hôtel Saly Princess (secteur 1). Les autres parties de la zone projet correspondant au secteur 3 et au sud de l’hôtel Saly Princess) possèdent un haut de plage suffisamment large pour permettre le passage des camions. De ce fait, il ne sera pas nécessaire de réaliser des aménagements spécifiques. Des pistes d’accès de 7m de largeur environ seront aménagées le long du littoral. La plage sera 3 remblayée avec un volume de sable d’environ 40 000 à 50 000m , qui sera amené sur site par camion depuis les carrières terrestres. Le sable déchargé sera ensuite réparti et tassé à l’aide d’une niveleuse et de compacteurs. Lorsque cette phase sera achevée, la surface de roulement de la piste sera créée à l’aide de latérite, qui proviendra également des carrières terrestres environnantes. Un géotextile sera mis en place au préalable pour isoler la couche de sable de la couche de latérite qui sera de 40-50 cm d’épaisseur. 3 Il est prévu un apport de 7,000 m de latérite pour créer la surface des pistes provisoires au niveau du Secteur 1. Sur ce volume, il a été pris comme hypothèse que 1,000 m3 de latérite sera issue des 3 enrochements in situ. Pour le Secteur 2, un apport d’environ 15 ,000 m de latérite sera nécessaire pour la 3 protection des pistes provisoires. Sur ce volume, il est estimé que 5,000 m proviendra des enrochements in situ. Du côté de la mer, le remblai sera protégé principalement par des enrochements pour éviter que le sable ne soit emporté par la mer et ne compromettre la solidité des pistes d’accès. L es enrochements seront issus, soit de la déconstruction des ouvrages provisoires mis en place par les riverains (si la blocométrie et la qualité conviennent), soit des carrières terrestres identifiées au besoin (voir Chapitre 3.7.1). Concernant le retrait des débris et des encombrements présents actuellement le long du haut de plage et de la zone d’estran, ces activités seront réalisées parallèlement à la construction des pistes provisoires par l’entreprise en charge des travaux. Cette activité impliquera le retrait des débris en béton, des enrochements ou des déchets présents et la démolition des murs sur l’emprise des pistes provisoires. Les ouvrages en béton qui seront démolis seront évacués en décharge. La Figure 3-16 ci-dessous présente un schéma de principe pour la construction des pistes provisoires le long de la plage. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 50 Ouvert Figure 3-16 : Schéma de principe de construction des pistes d’accès La durée de mise en œuvre des pistes provisoires est d’environ 4 semaines pour le secteur 1 et de deux mois pour le secteur 2 : � Secteur 1 : 2 semaines pour la construction du support de la piste et 2 semaines pour le dépôt des pistes provisoires ; et � Secteur 2 : 1 mois pour la construction du support de la piste et 1 mois pour le dépôt des pistes provisoires. Ces travaux nécessiteront un atelier de terrassement qui sera composé d’une pelle hydraulique, de camions, de dumpers et d’un bull. Lorsque les travaux seront achevés, les enrochements, la latérite et le géotextile seront enlevés avant le rechargement massif de sable (voir Chapitre 3.5.6). Pistes d’accès perpendiculaire au littoral Pour permettre l’accès des camions aux brise-lames, une piste provisoire de 120m de long sera construite de façon perpendiculaire au rivage entre le front de mer et chaque brise-lames. Les pistes provisoires seront constituées avec des noyaux et des enrochements en latérite de blocométrie calibrée. Les enrochements seront déversés par camion et réglés par une pelle hydraulique ou un bull. Un atelier dédié sera en charge de leur construction et de leur entretien lors de la phase construction du projet. Un volume d’environ 7,500 m³ d’enrochements sera requis pour la construction des pistes provisoires perpendiculaires. Les enrochements proviendront des matériaux issus de la déconstruction des ouvrages provisoires mis en place par les riverains et des enrochements provenant des carrières au besoin. La surface des pistes sera composée de latérite (voir un exemple de piste à la Figure 3-17). Deux pistes seront construites pour permettre la construction simultanée de deux brise-lames au niveau de la zone du projet. Lorsqu’un brise-lames sera finalisé, la piste sera démantelée et les matériaux seront réutilisés pour la construction d’une piste d’accès pour la construction du brise-lames suivant. La durée de mise en œuvre d’une piste provisoire de 120 ml est d’environ 30 à 40 jours : � 15 à 20 jours pour la construction du support de la piste ; et � 15 à 20 jours pour le dépôt des pistes provisoires. Cette durée est équivalente à la construction d’un brise -lames. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 51 Ouvert Figure 3-17 : Exemple de voie d’accès perpendiculaire à la plage 3.5.4 Retrait ou modification des ouvrages structurant du littoral existants Le littoral de Saly, depuis les années 2000, a été marqué principalement par la création : � du port du Lamantin avec sa digue Ouest et les épis associés à l’Ouest du port ; � de l’épi de Safari (100 mètres de long). Des ouvrages de plus faibles longueurs ont été également érigés entre 2003 et 2009, comme l’épi devant les Cristallines, l’épi de Téranga, l’épi de Royal Saly. Plus récemment (fin 2015), trois petits épis ont été construits entre les hôtels Alizés et Royam. Lors de la phase construction du projet, il est prévu de modifier ou de retirer les ouvrages structurants du littoral qui ont des impacts importants sur le transit littoral pour s’assurer de la durabilité du projet. Les paragraphes suivants décrivent les modifications qui sont envisagées. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 52 Ouvert Modification de l’épi Safari Le projet prévoit de raccourcir l’épi de Safari de moitié (50m environ) pour limiter le blocage des sables en provenance du secteur de Baobolong et de réalimenter en sable partiellement les plages en aval transit en fonction de la valeur du transit. Figure 3-18 : Modification de l’épi Safari Cette alimentation ne compensera pas les pertes depuis les années 2010. Mais, contribuera à maintenir la situation actuelle en l’absence de tout autre aménagement et de tempêtes extrêmes. Retrait des épis Téranga, Royal Saly, de l’hôtel Alizé, de Royam et de la Palmeraie Le projet prévoit le retrait des épis situés en face des hôtels de Téranga, Royal Saly, de l’hôtel Alizé, de Royam et de la Palmeraie, lorsque les ouvrages seront construits. Ce retrait vise à s’assurer de la durabilité du projet de protection, de restauration et d’entretien des plages de Saly . 3.5.5 Construction des brise-lames et des épis Brise-lames Le projet prévoit la construction de 10 brise-lames en mer au niveau du secteur 1 et du secteur 2. Les caractéristiques des brise-lames qui seront construits sur chaque secteur sont présentées au Chapitre 3.3. Pendant la phase construction, les camions emprunteront les pistes provisoires perpendiculaires à la plage de 120 m pour accéder au site de construction des brise-lames dans la zone subtidale (voir les explications au Chapitre 3.5.2). Pour chaque brise-lame, les travaux commenceront par la pose de géotextile pour empêcher les enrochements et les matériaux du noyau de s’enfoncer dans le substrat (en particulier les zones sableuses). Les travaux se poursuivront ensuite avec la construction du noyau en tout venant de carrière ou en tube géotextile remplis de sable sur site. Lorsque le noyau sera finalisé, l’extérieur de la structure sera recouvert d’enrochements calibrés provenant des carrières terrestres. Les enrochements ou blocs seront déversés par camion et réglés par une pelle hydraulique ou un bull. A noter que l’utilisation de tubes en géotextile pour le noyau nécessiterait la mise en œuvre de moyens particuliers. En effet, les tubes en géotextile devront être remplis in situ par l’intermédiaire d’une pompe qui va refouler une mixture d’eau et de sable jusqu’à remplissage. La méthode nécessite la mobilisation d’une barge équipée d’une grue ou d’une pelle et d’une pompe immergée de type pompe Toyo ou équivalent et la présence constante d’une équipe de plongeurs. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 53 Ouvert Une fois construit, le brise-lame ressemblera aux deux brise-lames actuels construits devant Safari. Figure 3-19 : Brise-lames émergents (calé à +2,30 m ZH) devant le littoral de l’hôtel Safari à Saly La durée de mise en œuvre d’un brise-lame est de 45 jours. Epis Les épis prévus au secteur 1 et secteur 3 seront construits à partir de la plage vers la mer. Les caractéristiques des épis construits sur chaque secteur sont présentées au Tableau 3-1. Pendant la phase construction, les camions emprunteront les pistes provisoires le long des plages de Saly pour apporter les matériaux au site de construction des épis. Le noyau des épis consistera en des talus de tout-venant et/ou en des tubes de géotextile remplis de sable. Comme mentionné au chapitre précédent, l’utilisation de géotextiles nécessite la mise en œuvre de moyens particuliers. Lorsque le noyau sera finalisé, l’extérieur de la structure sera recouvert d’enrochements calibrés qui protégeront l’épi de l’érosion. Les enrochements seront déversés par camion et réglés par une pelle hydraulique ou un bull. Un exemple d’épi une fois finalisé est illustré sur la figure ci-dessous. Figure 3-20 : Exemple d’un épi une fois construit La durée de mise en œuvre d’un épi sera de 30 jours sauf pour les épis en forme de T ou L qui sera de 45 jours. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 54 Ouvert 3.5.6 Rechargement massif des plages en sable Lorsque la construction des ouvrages sera achevée, le projet prévoit le rechargement massif (500 000 m3) des plages de Saly. Une fois déchargé dans la zone de rechargement, le sable sera repris et étalé sur le littoral par des ateliers de terrassement terrestres. Le profil attendu est illustré à la Figure 3-12. Ces activités comprendront l’utilisation de dumper, bulldozer et pelles hydrauliques pour réaménager les volumes de sable, terrasser et niveler le terrain pour la nouvelle plage créée. La durée prévue des travaux pour le rechargement de sable par dragage est de 16 semaines 3.5.7 Restauration du site La construction des ouvrages se fera progressivement en commençant par le secteur 1 (secteur le plus vulnérable actuellement), puis le secteur 2 (présentant de forts signes d’érosion) et finira avec le secteur 3 (moins impacté par l’érosion). Les équipes de travaux procéderont au nettoyage et à la restauration du site de façon progressive lorsque chaque partie des secteurs 1, 2 et 3 sera finalisée. Lors du déroulement des travaux, il est important d ’indiquer que les activités sur le littoral seront interrompues pendant la période touristique la plus intense allant de décembre à mars. Il est important de noter que la saison touristique s’étend de novembre à mai. Pendant cette période, les zones chantiers (Secteur 1 et Secteur 2) situées respectivement au niveau d’Espadon et de Safari, seront démobilisées et les sites de construction seront remis en état. Le sable des pistes longitudinales (haut de plage) sera laissé en place et constituera une plage provisoire en attendant le rechargement massif. Les pistes seront ouvertes au public pendant l’arrêt des travaux ce qui permettra aux usagers de cheminer le long du front de mer. Lors du redémarrage des travaux début mars, les zones de chantiers sur le haut de plage seront remises en place et les moyens matériels et humains seront de nouveau mobilisés. A la fin de la phase travaux du projet, lorsque les ouvrages seront achevés et le rechargement massif de sable sera effectué (éventuellement avec le rechargement d’entretien suivant les options choisies par le maître d’ouvrage), l’ensemble des équipes projet, le matériel et les engins seront démobilisés y compris la zone de chantier (Secteur 2) le long du littoral et les zones de stockage des matériaux. Si des pollutions étaient constatées lors de l’audit de fermeture de la zone des travaux (en particulier au niveau des zones de stockage de carburant), l’entreprise en charge des travaux sera tenue de dépolluer le site et de mettre en œuvre les mesures adéquates pour que le site ne comp orte pas de risques spécifiques pour l’environnement et la population locale. 3.6 Phase opérationnelle 3.6.1 Rechargement d’entretien des plages en sable Le projet prévoit des rechargements de sable pendant 10 ans en aval des ouvrages pour compenser l’arrêt du transit au niveau des ouvrages du projet. Comme indiqué dans le Chapitre 3.4.3, les volumes 3 envisagés pour le rechargement d’entretien sont de l’ordre de 20.000 à 30.000m /an. A ce stade du projet, il est envisagé de réaliser le rechargement d’entretien sur un linéaire de 1 km, qui s’étendrait du dernier épi situé au niveau du village de Saly Niakh Niakhal jusqu’à la ferme de Saly. Ce volume de sable serait apporté par camions à partir de carrières terrestres. Le nombre de camions nécessaires pour transporter ce volume serait d’environ 25-40 camions par jour. Ce flux reviendrait à un passage de camion toutes les 10-20 min environ sur 8H par jour et 6j/semaine sur une période de 2 mois chaque année. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 55 Ouvert 3.6.2 Entretien des ouvrages Les ouvrages sont conçus pour une durée de vie de 30 ans à minima, puisqu’une tempête centennale a 26% de chances d’arriver pendant les 30 premières années de vie de l’ouvrage et la tempête cinquantennale a 45% de chance d’arriver pendant cette période également. Les ouvrages sont dimensionnés pour une houle de projet de période de retour de 50 à 100 ans (sauf en cas de plusieurs tempêtes exceptionnelles à répétition). D’après les études techniques (EGIS, 2016b), il ne devrait pas y avoir de travaux d’entretien sur les ouvrages avant 30 ans. Au-delà de la durée du projet, les travaux d’entretien à mener consisteront probablement à remettre en place les blocs qui se seront déplacés et à reconstituer les ouvrages endommagés au besoin. Pour les épis, ces opérations peuvent se réaliser depuis la plage avec des engins tels que des camions, une pelle hydraulique ou un bull. Pour les brise-lames en mer, cela nécessite la mobilisation de moyens maritimes pour remettre en place les blocs (barge flottante équipée d’une pelle hydraulique). 3.6.3 Entretien et suivi des plages sur la zone des aménagements Pendant la phase d’exploitation, le projet prévoit la réalisation d’activités d’entretien sur la zone des aménagements pour maintenir le profil des plages et s’assurer que son linéaire reste entretenu sur le long terme. Ces activités comprennent : � un suivi régulier des plages ; � un rééquilibrage des plages ; et � un nettoyage des plages. Le suivi des plages Les plages de Saly subissent des transformations morphologiques considérables sous l’action érosive de la houle (principalement) et des courants. De ce fait, il est important de comprendre l’évolution dans le temps de la morphologie des plages de Saly et du trait de côte, dans un secteur où l’aménagement du littoral a sensiblement changé ces dix dernières années. Il n’existe pas actuellement de suivi régulier de l’évolution du trait de côte et de l’évolution des plages à Saly. De ce fait, il est proposé comme mesure de suivi de réaliser un suivi des plages toutes les années et après chaque tempête exceptionnelle. Le suivi de plage permettra: � de suivre l’évolution topographique des plages ; � d’en interpréter les résultats en termes d’évolution du trait de côte de la zone ; � de donner au Maître d’Ouvrage et aux décideurs locaux les éléments pour prendre des décisions , en termes de rechargement et d’ajustement des volumes de sable au besoin au niveau des plages de Saly. Les études techniques (EGIS, 2016b) recommandent de réaliser un levé topographique des plages (laisse de basse mer par exemple) et quelques profils de plages (1 ou 2 par cellule). Les levés et les profils de plages seront effectués par une équipe qualifiée et expérimentée d’un cabinet agréé. Cette mesure vise à vérifier si une action n’est pas à mener sur certaines zones ( brigade topographique sur 3 jours). 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 56 Ouvert Le rééquilibrage des plages Le rééquilibrage des plages proposé consiste à remettre en mouvement le sable d’une cellule (entre 2 brise-lames) à l’autre. Ces actions se feront à l’aide d’une chargeuse sur pneus. Les volumes à bouger ne sont pas calculables car ils dépendent de la chronologie des tempêtes (fréquence, intensité, direction et hauteur de la marée lors de la tempête, etc.). Par expérience, ces rééquilibrages seront peu fréquents (volumes limités) et se réaliseront certainement après plusieurs années. Des études sont actuellement en cours pour évaluer la faisabilité de récupérer du sable en amont des ouvrages, notamment : � De la plage située à l’ouest de l’hôtel des Lamantins en prélevant du sable sur une faible épaisseur (0,5m à 1m) sur une large superficie de la plage. Ce sable permettrait d’alimenter le Secteur 3; � De la zone d’accrétion située au nord de l’épi Safari pour l’entretien des plages artificielles créées en aval (Secteur 2 et Secteur 1). Avec la reprise du transit littoral, un sable sto ck s’accumulera sur cette zone progressivement. Le nettoyage des plages Le nettoyage (macro-déchets) des plages est nécessaire durant la saison touristique. De ce fait, les déchets sur la plage venant de la mer (courants naturels ou activités anthropiques) seront ramassés au fur et à mesure. Le nettoyage sera réalisé par les hôteliers. 3.7 Utilisation des ressources Cette partie présente les moyens matériel et humain qui seront mobilisés pendant la phase construction et d’exploitation du projet ainsi que les ressources naturelles (matériaux de construction, eau et énergie) qui seront utilisées. 3.7.1 Matériaux de construction Dès le commencement de la phase construction du projet, l’entreprise principale en charge des tr avaux commencera à acheminer les matériaux par camions semi-remorques depuis les carrières terrestres identifiées pour le projet. Les carrières terrestres considérées pour le projet sont situées sur la Figure 3-21 ci-dessous. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 57 Ouvert Figure 3-21 : Localisation des carrières de basalte et de sable 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 58 Ouvert Enrochements Carrières terrestres 3 Le projet nécessite un volume de 100 000 m de roches de type basaltique. Une grande majorité de ce volume proviendra des carrières terrestres de Diack (voir Figure 3-21) compte tenu des premiers résultats des investigations préliminaires menées par EGIS (2016c). Les enrochements seront transportés par camions depuis les carrières de Diack jusqu’à Saly. Les camions emprunteront : � La bretelle qui relie Diack au rond-point de Ngoudiane ; � La RN3 jusqu’à Thiès ; � La route de Sindia jusqu’à la route nationale 2 ; � La route nationale 2 jusqu’au rond-point de Saly ; et � La Bretelle qui relie la RN2 (Rond-point de Saly) à la Commune de Saly. Les enrochements acheminés sur site seront, soit stockés au niveau de la zone tampon (voir Figure 3-14), soit amenés sur site directement. L’usage des enrochements sur site et leurs propriétés sont décrits ci-après : � Les enrochements de carapace: les enrochements auront des caractéristiques mécaniques élevées et une blocométrie importante pour permettre une bonne stabilité des ouvrages ; � Les enrochements sous couche et noyau: les enrochements auront des contraintes de qualité moindres par rapport aux enrochements de carapace ; et � Les enrochements pour la création des pistes: les pistes utiliseront les enrochements déjà présents sur place. Si le volume n’est pas suffisant, de la latérite provenant potentiellement de la carrière de Sindia sera utilisée. Ces matériaux sont évacués en fin de chantier. Enrochements récupérés in-situ Lors de la phase construction de travaux, l’entrepreneur utilisera en complément des enrochements des carrières terrestres les enrochements existants sur le site. Ces enrochements seront triés comme suit : � Ceux en latérite seront réutilisés (protection contre la houle) pour les pistes provisoires en haut de plage et aussi pour les pistes provisoires d’accès aux brise -lames ; � Ceux en enrochements plus nobles (s’il y en a) seront triés et utilisés pour les ouvrages ; et � Les enrochements et autre débris non réutilisés (les pneus par exemple) seront envoyés en décharge. Sable Le Tableau 3-4 détaille les volumes et les sources envisagés dans les études préliminaires menées par EGIS (2016b) pour les besoins en sable du projet Tableau 3-4 : Besoin en sable du projet 3 Usage Volume (m ) Source 3 Création de pistes provisoires 40 000 à 50 000 m Carrières terrestres (phase construction) Rechargement massif de 3 sable en phase de 500 000 m Sable de mer (phase construction) construction 3 20 000/30 000 m par an en Rechargement de sable pour moyenne Carrières terrestres l’entretien des plages au sud 3 (ou 40 000/60 000 m tous les (phase exploitation) des ouvrages deux ans) 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 59 Ouvert Les paragraphes ci-dessous présentent les informations disponibles à ce jour sur les sources en sable identifiées pour le projet. Carrières terrestres Les gisements de sable considérés pour la création de piste (en phase de construction) et pour le rechargement (en phase d’opération) sont ceux de la carrière terrestre de Thiadiaye (voir Figure 3-21). Latérite 3 Les besoins en latérite du projet sont environ de 22 000 m pour la construction des pistes provisoires et des ouvrages. La répartition des volumes de latérite utilisés par secteur est présentée au Tableau 3-5 ci- dessous. Tableau 3-5 Besoin en latérite du projet 3 Secteur Volume (m ) Source 3 7000 m dont 1000m³ issus d’enrochements in situ (+ Carrières terrestres proches Secteur 1 environ 15 000 m³ de sable) de Saly 15 000 m³ dont 5000 m³ issus d’enrochements in situ (+ Carrières terrestres proches Secteur 2 environ 33 000 m³ de sable) de Saly 3.7.2 Moyens matériels Phase construction Pendant la phase construction des ouvrages, des engins mobiles et des engins non mobiles routiers seront mobilisés pour les travaux et pour permettre le transport de matériaux depuis les carrières et les sites de stockage. Le projet envisage l’usage des engins suivants : � 1 grue sur pneus ou chenilles ; � 4 à 8 dumpers ; � 3 ou 4 pelles hydrauliques ; � 1 bulldozer ; � 1 niveleuse ; � 2 ou 3 chargeuses ; � 1 compacteur ; � 1 camion pour arroser (poussière) ; � Quelques VL (10). La Figure 3-22 présente des exemples d’engins qui seront mobilisés pendant la phase construction. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 60 Ouvert Grue sur chenilles Niveleuse Compacteur Dumper Figure 3-22 Exemple d’engins qui seront mobilisés pendant la phase construction du projet Phase d’exploitation Pendant la phase d’exploitation, les activités d’entretien des ouvrages demanderont la mobilisation de peu d’engins (par exemple l’usage d’un camion et d’un bulldozer pour des réparations mineurs ). Le rechargement d’entretien envisagé des plages (toujours en cours d’étude) par voie terrestre nécessiterait l’utilisation de camions pour réaliser les travaux sur une courte durée . 3.7.3 Moyens humains Pendant la phase construction, le nombre de personnes mobilisé sur site devrait fluctuer entre 40 à 80 personnes. Le nombre de personnes sur site sera moindre au démarrage des travaux et la fourchette haute de cette estimation sera attendue au cours de la seconde année. Il est estimé qu’au moins la moitié du personnel sur site sera du personnel local. Les conducteurs d’engins et le personnel en charge de l’encadrement du projet seront probablement recrutés dans la région de Thiès ou Dakar. Le projet ne prévoit pas de base de vie compte tenu de la disponibilité de logement sur Saly (hôtels et meublés). 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 61 Ouvert 3.7.4 Ressources en eau et énergie Energie La consommation en fuel des engins mobiles et non mobiles utilisés à terre pendant la période du projet sera de 5.000 l/jour en moyenne. Le projet se déroulera sur une durée de 24 mois au total. En prenant une moyenne de 20 mois pour considérer les périodes avec moins d’activité (haute saison), la 3 consommation totale attendue pour l’ensemble des engins est environ de 3041 m pour la durée des travaux. Ressources en eau 3 La consommation en eau potable pendant la période du projet est estimée à 2 m /j en moyenne. Le projet se déroulera sur une durée de 24 mois au total. En prenant une moyenne de 20 mois pour considérer les périodes avec moins d’activité (haute saison), la consommation en eau totale attendue est d’environ de 3 1216 m pour la durée des travaux. 3.8 Calendrier de mise en œuvre du projet 3.8.1 Programme général Le programme général de mise en œuvre du projet est présenté au Tableau 3-6 ci-dessous. Il est important de souligner que les travaux de construction sur la plage seront arrêtés lors de la période touristique entre décembre et mars. En revanche, la production d’enrochements et le stockage en carrière pourront continuer. Tableau 3-6: Programme de mise en œuvre du projet Année de Phase du projet Durée réalisation 1- Phase de construction 24 mois 2017 - 2018 Durée de vie des ouvrages : 30 ans 2- Phase d’exploitation et d’entretien 2018 - 2048 Entretien des plages (rechargement) : 10 ans 3.8.2 Programme détaillé du projet Le calendrier de mise en œuvre du projet, pour la phase d’appel d’offre et celle des travaux, est présenté ci-dessous. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 62 Ouvert 2016 2017 2018 mai juin juil aout Sept oct nov dec jan fev mars avril mai juin juil aout sept oct nov dec jan fev mars avril mai juin juil aout sept oct nov dec Lancement de la consultation (02 janvier 2017) Notification APPEL D'OFFRE + réunion de démarrage Construction des ouvrages de protection (29 mai 2017) DAO Durée de consultation Analyse des offres mise au point du marché et délai de recours TRAVAUX Période interdite aux travaux littoraux Préparation du chantier Approvisionnement du chantier (stockage provisoire) Phase 1 (hiver 2017) Aménagement piste provisoire haut de plage (secteur 1) Epi n°1 Rechargement aval par camions (10 000m³) Brise lames n°1 Brise lames n°2 Brise lames n°3 Brise lames n°4 Dépose de la piste provisoire et Nettoyage de chantier Phase 2 (hiver 2018) Aménagement piste provisoires haut de plage Epi en "T" n°2 Epi en "T" n°3 Epi en "T" n°4 Epis n° 5 (secteur 3) Epis n° 6 (secteur 3) Brise lames n°5 Brise lames n°6 Brise lames n°7 Brise lames n°8 Brise lames n°9 Brise lames n°10 Phase rechargement maritime Préparation du chantier de rechargement (maritime) Rechargement Rechargement secteur 1 (Est) Rechargement secteur 1 (Ouest) Rechargement secteur 2 (Ouest) Rechargement secteur 2 (Est) Rechargement secteur 3 Nettoyage de chantier Figure 3-23 : Calendrier de mise en œuvre du projet 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 63 Ouvert 4 Description des conditions environnementales de base Le présent chapitre décrit le milieu récepteur du projet, du point de vue de ses composantes physique, biologique et humaine. Il a pour objectif la caractérisation de l’état initial (état de référence) de l’environnement du site devant abriter le projet en vue de ressortir les éléments sensibles pouvant être affectés par le projet. La section 4.1 présente la méthodologie suivie. Suivent alors trois sections décrivant, respectivement, les conditions de base de l’environnement physique ( Chapitre 4.2), biologique (Chapitre 4.3) et humain (Chapitre 4.4). Afin d’offrir au lecteur une meilleure appréciation de la zone du projet, une caractérisation des zones d’emprise terrestre du projet (linéaire côtier, voies d’accès et sites de chantier) est fournie dans le Chapitre 4.5. Enfin, le Chapitre 4.6 résume les principales sensibilités environnementales identifiées. 4.1 Méthodologie 4.1.1 Délimitation de la zone d’étude La zone d’étude a été définie de manière à prendre en compte l’ensemble des contraintes physiques, naturelles et humaines du secteur. Selon les thématiques étudiées, les impacts du projet seront évalués à différentes échelles du territoire. La présente EIES distingue deux zones d’études : � La zone d’étude restreinte, correspondant à la zone où se situe l’emprise temporaire ou permanente des composantes du projet : � Emprise des voies d’accès entre les principales routes de Saly et la plage ; � Emprise des ouvrages (épi et brise-lames) ; � Emprise de la zone où aura lieu le rechargement massif ; � Emprise de la zone où aura lieu le rechargement d’entretien ; � Emprise des trois zones chantiers (1 x 1,5 ha sur le terrain de la SAPCO et 2 x 0,3 ha en bordure littorale). � La zone d’étude élargie, correspondant à la zone d’influence du projet au-delà de son emprise même : � Corridor de transport pour l’acheminement des matériaux dans la commune de Saly ; � Côté terre, rayon de 500m autour de la zone d’étude restreinte (hôteliers, pêcheurs, commerçants et résidents) ; et � Côté mer :  La largeur de la zone s’étend de la plage (délimitée par le laisse mer) jusqu’à 65km au large de Saly. Cet espace comprend :  l’environnement physique susceptible d’être im pacté par le projet (y compris la géomorphologie du littoral actuel, la dynamique hydro-sédimentaire et la physico-chimie de la colonne d'eau) ;  l’environnement naturel biologique marin susceptible d’être impacté (y compris les habitats et les espèces marines). 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 64 Ouvert  La longueur de la zone s’étend de l'hôtel Lamantin jusqu'à 4 km au sud de Cocotiers (pour comprendre non seulement la zone d’emprise des ouvrages et du rechargement massif, mais aussi la zone où le phénomène d’accélération de l’érosion aurait lie u si aucun rechargement n’était effectué au sud de l’Epi 1). 4.1.2 Approche suivie La description de l’environnement de base a été effectuée suite à l’analyse et à la synthèse des informations collectées grâce à une revue documentaire, des visites de terrain et, pour certains paramètres, des campagnes de mesures et de prélèvements. Revue documentaire Cette étape a consisté à l’analyse documentaire sur les sites, les actions des projets, la lecture des rapports, des mémoires, des thèses, la recherche de cartes de base de la zone et la revue de données statistiques fournies par les services de l’Etat. Cette étape s’est déroulée à Dakar dans les différents centres et institutions de recherche, mais aussi dans la zone de la Petite Côte. La bibliographie consultée ainsi que les personnes ressources rencontrées sont indiquées respectivement dans l’Annexe 1 et l’Annexe 5. Visites de terrain Des visites de terrain ont été réalisées par différents experts entre juillet et septembre 2016 sur la partie terrestre de la zone d’étude restreinte définie dans le paragraphe précéd ent. Les objectifs de cette visite étaient de : � valider certaines données secondaires collectées lors de la revue documentaire ; � apprécier l’état de l’environnement initial ; � déterminer l’occupation actuelle du site et les types d’aménagements existants ; � s’entretenir avec les riverains du site du projet et autre s parties prenantes (voir Chapitre 6) ; � apprécier la sensibilité environnementale du site ; � évaluer l’ampleur des impacts. Campagnes d’analyse En conformité avec les Termes de Référence communiqués par l’ APIX, des campagnes de prélèvement de la qualité de l’air et de mesure du bruit ont été effectuées. La méthodologie suivie pour ces campagnes est détaillée dans les sections correspondantes (Chapitres 4.2.2 et 4.2.3). 4.2 Environnement physique 4.2.1 Climat Les données climatiques ont été recueillies à la station météorologique de Dakar (Station de Mbour). Les données de vents sont issues de la thèse de NDIAYE DIA (2016). L’étude des éléments du climat a permis d’aborder les aspects relatifs à la température, à l’humidité relative, à l’insolation, à la pluviométrie et aux vents. L’étude des éléments du climat nous permet d’aborder les aspects relatifs à la température, à l’humidité relative, à l’insolation, la pluviométrie et aux vents du milieu. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 65 Ouvert Température L’évolution de la température est marquée par des variations interannuelles très remarquables. La moyenne thermique pendant cette période est de 27,2°C. En effet, la zone de Saly Portudal appartient au domaine tropical sahélo-soudanien caractérisé par l’alternance de deux saisons pluvio -thermiques contrastées. La saison sèche est longue de sept mois et s’étend de novembre à mai. Elle correspond à la période des extrêmes thermiques. Les maxima de température sont d’habitude enregistrés durant les mois de mars et d’avril avec respectivement 36,1°C et 35,2°C en moyenne. Les minimas sont obtenus durant la période dite «froide» (décembre-janvier-février), avec respectivement 16,3°C ; 16,8°C et 17,5°C en moyenne. La répartition moyenne mensuelle des maxima et minima de températures de la station de Mbour (1981-2013) est illustrée par la Figure 4-1 (ANACIM). Figure 4-1 : Répartition moyenne mensuelle, station de Mbour (1981-2013) Les projections des modèles climatiques présentés dans le rapport du GIEC (2007) indiquent que la température de la surface du globe est susceptible d’augmenter de 1,1 à 6,4°C supplémentaires au cours ème du XXI siècle. Les différences entre les projections proviennent de l’utilisation de modèles ayant des sensibilités différentes pour les concentrations de gaz à effet de serre (GES) et utilisant différentes estimations pour les émissions futures. La situation au Sénégal s’inscrit dans cette tendance. La température moyenne annuelle sur les côtes sénégalaises augmente à l’horizon 2030 de 1,12 à 1,23°C selon les trois modèles et les deux scénarios les plus utilisés. Cette augmentation à l’horizon 20 80 est de 2,65 à 4°C dans les zones côtières affichant un gradient de température NS le long du fleuve Sénégal allant de 5,18 à 5,6°C. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 66 Ouvert Humidité relative L’humidité relative est le rapport de la pression partielle de vapeur d’eau à la pression saturant e pour une température ambiante donnée. A la station de Mbour, la moyenne annuelle de l’humidité relative sur la période allant de 1981 à 2013 est de 65 %. La moyenne minimale annuelle est de 43 % et celle maximale annuelle est de 87 %. Les plus fortes valeurs de l’humidité relative sont enregistrées les mois d’août, de septembre et d’octobre avec respectivement 94 %, 95 % et 94 %. Cependant durant les mois de décembre, de janvier et de février, l’humidité relative connait une baisse avec respectivement des valeurs de 23 %, 22 % et 22 %. La Figure 4-2, présentant la répartition moyenne mensuelle des maxima et des minima de l’humidité relative à la station de Mbour de 1981 à 2013 , illustre ces analyses (données ANACIM). Figure 4-2 : Répartition moyenne mensuelle, station de Mbour (1981-2013) d’après la base de données de l’ANACIM Insolation L’insolation désigne la durée d’exposition au rayonnement solaire. Elle est estimée en heures. A la station de Mbour, la moyenne annuelle durant la période 1981-2012 est de 8 heures. Les plus fortes valeurs s’enregistrent au mois d’avril (le mois le plus chaud comme le révèle l’analyse des données thermiques), avec notamment 9 heures en moyenne. Les plus faibles valeurs d’insolation sont enregistrées au mois d’août correspondant à l’hivernage dans la station, avec 7 heures en moyenne. La Figure 4-3 établit une répartition moyenne annuelle de l’insolation à la station de Mbour de 1981 à 2012 (données ANCIM). 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 67 Ouvert Figure 4-3: Répartition moyenne mensuelle de l’insolation (1981-2012)1 d’après la base de données de l’ANACIM Pluviométrie La pluviométrie à Saly Portudal connaît des variations interannuelles importantes : en moyenne 760 mm au cours de la période 1960-1969, 478 mm pour la période 1970-1989 et enfin 510,5 mm pour la période 1990-2009 (SAKHO, 2011). Deux saisons s’alternent dans la zone : la saison des pluies et la saison sèche. La saison des pluies dure de 3 à 4 mois environ (entre juin et octobre). Le début et la fin de cette saison sont liés aux déplacements du Front Intertropical de Convergence (FIC). Cette période est dominée par les flux de Mousson (porteurs de potentiel précipitable) de direction Sud-Ouest issus de l’anticyclone de Sainte-Hélène. La saison sèche s’étend sur sept mois, de novembre à mai. Elle est marquée par l’absence de pluies. Cependant, des pluies dites «pluies hors saison» ou encore « pluies de heug ou de mangue » sont parfois enregistrées. Elles sont liées aux perturbations polaires, générant des circulations cycloniques qui mettent en contact les zones des moyennes latitudes aux zones équatoriales, ce qui se traduit par contrastes thermiques susceptibles d’atteindre des points de rosée ; elles sont en général insignifiantes mais peuvent parfois atteindre des valeurs élevées et avoir de graves conséquences (SAKHO, 2011) socio- économiques. La représentation graphique des Indices de Pluviométrie Standardisés annuels calculés permet de mettre en évidence la succession des périodes d’années sèches et d’années humides plus ou moins marquées. La pluviométrie interannuelle est très variable d’une année à une autre et d’une période à une autre. Une année très pluvieuse et une année sèche peuvent se succéder brusquement sans transition : ce fût le cas entre 1969 et 1970 ou entre 2006 et 2007 (données ANACIM). 1 Les années 1995, 1996 et 1997 comportent des lacunes, elles ne sont intégrées dans les analyses. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 68 Ouvert Figure 4-4 : Variabilité interannuelle de la pluviométrie à la station de Mbour (1960-2013) d’après la base de données de l’ANACIM L’analyse de la Figure 4-4 permet de distinguer trois périodes dans l’évolution de la pluviométrie à la station de Mbour. La période 1960-1967 est essentiellement humide et celle 1968-1999 est relativement sèche. Elle correspond à la longue période de sécheresse qui a touché une bonne partie de la région sahélienne. Enfin, la période 2000-2013 correspond à un retour relatif de la pluviosité, malgré la persistance de quelques années en déficits pluviométriques: 2002, 2003, 2004, 2007. Vents Direction La direction du vent à la station de Mbour (Saly Portudal) voit la prédominance des vents maritimes. Le traitement des données de vent à la station de Mbour (incluant le site de Saly) traduit une hétérogénéité des individus anémométriques suivant les saisons sèches et pluvieuses. De novembre à avril, le cadran NE domine la circulation (60 %) avec les alizés maritimes générés par l’anticyclone des Açores. Il est suivi par la direction Est issue de l’anticyclone Magrébin qui représente en moyenne 30% des directions pendant cette période. Du mois d’avril au mois de juin, les alizés maritimes du cadran NE et de la direction W dominent la circulation avec des origines différentes. En effet, le cadran NE provient de l’anticyclone des Açores au nord et les vents d’ouest proviennent de l’anticyclone de Sainte -Hélène au sud. Ces deux directions représentent plus de 40 % de la circulation pendant cette période qui marque la phase de transition entre la saison sèche et la saison pluvieuse. Les circulations secondaires sont marquées par la direction NW avec moins de 20 %. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 69 Ouvert De juin à septembre, les vents d’ouest continuent de dominer. Ainsi, on n ote la présence de la direction W et du NW qui représentent respectivement 50 % et moins de 30 % des circulations pendant cette période. Toutefois, il convient de rappeler que le littoral de Saly Portudal est sensiblement marqué par l’effet de brise qui se traduit par des variations journalières, se manifestant par une augmentation assez sensible de la vitesse des vents à partir de la mi-journée. Cet effet de brise influe sur la direction journalière et mensuelle puisqu’il est très rare de rester toute une journée sans enregistrer ces changements météorologiques. Cette situation est attestée par la présence de la direction W sur presque tous les 12 mois (Tableau 4-13). Sources : données de la station météo de Dakar Yoff Figure 4-5: Direction trimestrielle des vents, station de Mbour: 1980-2010 (Ndiaye, 2016) Vitesse Pour la station de Mbour, les vitesses les plus élevées sont enregistrées pendant la saison sèche d’octobre à juin et sont liés aux vents continentaux de direction NE à E. Les vents les plus forts atteignent en moyenne plus de 3 m/s et sont enregistrés pen dant les mois de janvier à avril avec l’anticyclone des Açores. À partir du mois d’avril, les vents commencent à baisser d’intensité avec une moyenne qui ne dépasse pas 2,5 m/s de vitesses et sont liées toujours à la direction NE et E. Par contre, les vents les plus faibles semblent s’enregistrer pendant la saison pluvieuse et sont liés au cadran W et NW pendant les mois d’août à octobre. Leur vitesse moyenne dépasse à peine 2 m/s (figure 6). 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 70 Ouvert Ces intensités sont quasi assimilables à des « individus » faibles à calmes, ce qui signifie que les forces entretenant la dynamique érosive proviennent de la propagation de tempêtes plutôt lointaines ou d’intensités maximales instantanées in situ (les houles de courte période sont générées par les vents locaux contrairement aux houles longues issues des hautes latitudes entre 40° et 60°). Les vagues sont des mouvements ondulatoires où se transmettent des ondes, ce qui autorise la persistance des déplacements du fluide sur des distances relativement importantes. La faiblesse des vitesses moyennes des vents s’explique par la position de la station de Mbour qui se trouve au centre de recherche de l’IRD dans un environnement boisé qui ne favorise pas une mobilisation importante de sable. À cela, s’ajoute la faible largeur des estrans qui ne favorise pas la mobilisation des sables par les agents éoliens (Faye, 2010). Quoiqu’il en soit, les vents les plus forts sont continentaux de direction NE et E. Les vents océaniques et surtout les flux de mousson (W et NW) ne sont pas très violents. Les vents du sud qui sont très rares (0,2 %) sont généralement faibles. Cependant, Diaw (1997) précise que certaines vitesses maximales instantanées journalières ou mensuelles de direction W ou de direction SW peuvent atteindre des intensités de 20 à 25 m/s de moyenne avec comme conséquence des tempêtes importantes. Ce sont des vents de cet ordre qui sont à l’origine des vagues et des houles responsables de la dynamique érosive sur les côtes de Saly. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 71 Ouvert Figure 4-6: Vitesse et direction des vents, station de Mbour de 1977 à 2006 (EGIS, 2016a) 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 72 Ouvert 4.2.2 Qualité de l’air Méthodologie La campagne de mesure des particules et du monoxyde de carbone dans le cadre de la réalisation de l’EIES-CPRP du projet de restauration, de protection et d’entretien des plages de Saly concernait les particules fines de poussières PM2.5, PM10 et aussi des polluants gazeux tels que le CO. Les mesures des concentrations dans les différents points de prélèvement ont été réalisées du 24 au 29 août 2016. Le plan de mesure des polluants atmosphériques vise : � d'une part, à vérifier les niveaux de référence relatifs à la pollution de proximité par les poussières et le monoxyde de carbone pour pouvoir les analyser par rapport aux émissions potentielles qui seront liées aux travaux de construction et au trafic des véhicules de transport des matériaux, en s'intéressant à la problématique sanitaire liée à des expositions aiguës ; � et d’autre part, à collecter les données qui permettront de vérifier l’influence des embruns marins et de concevoir un système de veille en temps réel. Par définition, les poussières sont faites de particules solides inférieures à 75 µm, les plus grosses retombant près de la source d'émission. En effet, toutes les particules d’un diamètre inférieur à 75 µm et supérieur à 30 µm, rejetées directement par le chantier, sont susceptibles de se déposer à une distance maximale de 100 m. Cependant, les particules plus fines d’un diamètre inférieur à 30 µm peuvent être transportées plus loin des chantiers si la vitesse des vents dépasse les 4 m/s. Dans ces particules, 2 figurent les PM10 et les PM 2.5 réglementées pour des raisons de problématique sanitaire . Pour le chantier, les récepteurs exposés sont potentiellement les travailleurs qui sont sur le chantier et la végétation dans les champs environnants. En conséquence, les mesures vont viser l'évaluation du niveau d'exposition de ces récepteurs. Notons que les émissions de particules sont plus importantes à très faible vitesse, celles du monoxyde de carbone augmentent également avec la réduction de la vitesse. Pour cette raison, certains points de mesure ont été choisis au niveau des endroits où la manœuvre des véhicules nécessitera une réduction de vitesse pouvant entraîner des émissions plus fortes et une exposition aiguë plus importante. Soulignons également que des travaux de recherches d’Airparif en France montrent une zone d’influence de 100 m pour les émissions de particules dues au trafic. La méthodologie et les résultats détaillés sont présentés en Annexe 3. 2 Les particules inférieures à 10 microns sont capables de pénétrer dans les poumons (on les appelle particules inhalables PM10), et celles qui ont un diamètre inférieur à 2,5 microns peuvent atteindre les alvéoles pulmonaires pour s'y accumuler (particules alvéolaires PM2, 5) 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 73 Ouvert Le nom des sites et les coordonnées géographiques des points de mesures sont indiquée dans le Tableau 4-1 et leur emplacement sur la Figure 4-7. . Tableau 4-1 : Coordonnées géographiques des sites de mesure de la qualité de l'air X [m] Y[m] ID Nom des sites [UTM 28N] [UTM 28N] AQ1 Sortie plage Safari voie d’accès ouest secteur 2 (Voie N°6) 281773,45 1597767,08 AQ2 Voie d’accès est secteur 2 (Voie N°5) 282216,11 1597821,83 AQ3 Sortie plage Voie d’accès ouest secteur 2 (Voie N°4) 282064,99 1597537,42 AQ4 Rond-point Espadon voie d’accès secteur 1 (Voie N°2) 282707,04 1597528,12 AQ5 Sortie plage Espadon voie d’accès secteur 1 (Voie N°2) 283119,99 1597171,58 AQ6 Zone de stockage (École élémentaire)* 282926,59 1598028,74 AQ7 Quai de pêche 282311,17 1597446,72 AQ8 Zone de chantier 283718,03 1597444,68 AQ9 Entrée voie d’accès secteur 3 14.450389 -17.033609 AQ10 Sortie plage voie d’accès secteur 3 14.450389 -17.033609 *Il s’agit de la première zone de stockage proposée. Cette zone n’a pas été retenue suite à l’analyse environnementale compte tenu de la présence de l’école. D’autres sites ont été proposés. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 74 Ouvert Figure 4-7 : Localisation des points de mesures de la qualité de l’air 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 75 Ouvert Résultats et interprétation Particules fines en suspension (PM) Les résultats sommaires du monitoring des PM au niveau des différents points de prélèvements sont présentés dans le Tableau 4-2 ci-après. La situation de référence de la qualité de l’air effectuée dans le cadre de l’EIES du projet de réhabilitation des plages des Saly a donné globalement en moyenne des niveaux de PM2.5 et de PM10 inférieures aux normes d’émissions en vigueur. Il est important de signaler le fait que nous sommes à ce moment de l’année en période de saison des pluies et que cela favorise un lessivage avec une baisse substantielle des PM dans l’air ambiant. Seulement deux dépassements en moyenne par rapport à la norme OMS des PM10 sont à signaler durant le monitoring de la matinée au niveau du rond-point Saly et de la voie d’accès du secteur 3 du projet. La densité du trafic au niveau du rond -point pourrait expliquer en grande partie ces dépassements. Les faibles niveaux de PM dans toute la zone du projet pourraient s’expliquer à travers les paramètres hygroscopiques des particules et les facteurs climatiques. L’humidité relative assez élevée dans la zone et des vents orientés globalement NW expliquent les résultats obtenus au cours de l’é tude des PM. En effet, en présence de fortes humidités, l’eau fixée peut devenir le constituant majoritaire de l’aérosol hydrophile, ce qui peut entraîner la modification de sa composition et par conséquent de ses propriétés + + optiques. La composante minérale (NO3ˉ, NH4 , Na , etc.) est généralement responsable des propriétés hydrophiles de l’aérosol (Saxena et al. 1995). Ainsi, les particules d’origine marine ou les particules à forte teneur en soufre sont fortement hydrophiles. Au contraire, les composés organiques principalement d’origine primaire, tels que les alcanes, les alcènes et les acides organiques, sont généralement hydrophobes. Cependant, la présence de composés organiques dans l’aérosol peut modifier son pouvoir hygroscopique. D’après Saxena et al. (1995), leur présence dans l’aérosol accroîtrait considérablement la masse d’eau fixée par la particule pour des humidités ambiantes dépassant les 80%. L’oxydation des composés organiques conduit à une plus grande « oxygénation » des molécules (formation des fonctions alcool R-OH, acide carboxylique R-CHO, hydroperoxyde ROOH,) et donc à des composés moins volatiles et plus hydrophiles. Cette modification des propriétés hydrophiles de l’aérosol entraîne leur grossissement en présence de fortes humidités du fait d’une plus grande « hydratation ». Les composés organiques nitrés (R-NO2) et aminés (R-NH2) sont également des constituants hydrophobes. Il serait aussi intéressant de considérer la production des sels marins qui pourrait en partie impacter les niveaux de PM enregistrés au niveau des points de mesures situés en bordure de plage. L’aérosol marin est produit principalement par l’éclatement des bulles d’air emprisonnées à la surface des océans sous l’action du vent (Blanchard and Woodcock 1980 ; Mona han 1986). Cette production est directement liée à la vitesse du vent de surface, mais dépend également de l’état de la mer et de la température de surface. Deux sortes de gouttelettes sont ainsi projetées dans l’atmosphère : les gouttes de film et les gouttes de jet. Leur formation se produit principalement dans l’écume provoquée par le déferlement des vagues lorsque la vitesse du vent est supérieure à trois mètres par seconde. Le rayon des aérosols marins est généralement submicronique dans le cas des gouttes de film et compris entre 1 et 5 µm dans le cas des gouttes de jet. Lorsque le vent dépasse les 15 m/s, d’autres mécanismes de formation entrent en jeu, tels que l’écrêtement lors du déferlement des vagues et produisent des particules de l’ordre de que lques dizaines de micromètres jusqu’au millimètre. Du fait de leur grande taille, ces particules sont rapidement déposées par sédimentation et n’atteignent que rarement les côtes. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 76 Ouvert Tableau 4-2: Résultats des mesures de particules fines en suspension (PM) au niveau des différentes voies d’accès Concentrations de particules fines en suspension (PM) Rond-point Saly Sortie plage voie Quai de Zone de Zone Dépôt gravier Entrée Voie Sortie Plage Voie Sortie plage sur voie d’accès secteur pêche ; Chantier et stationnement d’accès Safari Voie d’accès voie Désignation d’accès Secteur 1 (hôtel village de (Zone de des camions ouest d’accès est secteur 3 d’accès 1 Espadon) Saly stockage)* secteur 2 Secteur 2 secteur 3 Date 25/08/2016 26/08/2016 24/08/16 (matinée) 27/08/2016 28/08/2016 29/08/16 (après- midi) 19,40 12,13 18,65 13,81 17,97 12,33 11,35 17,90 20,92 PM2.5 µg/m³ T 31 °C T 34°C T 32 °C T 31 °C T 33°C (matinée) HR 73 % HR 63 % HR 68 % HR 75 % HR 67 % PM2.5 µg/m³ 16,06 14,98 12,59 15,19 10,93 13,81 13,38 12,18 10,02 (après-midi) T 34°C T 32°C T 32°C T 29°C T 27°C HR 62 % HR 69 % HR 67 % HR 79 % HR 90 % PM10 µg/m³ 51,99 24,81 49,5 28,13 37,85 33 22,97 36,78 56,00 (matinée) T 31 °C T 34°C T 32 °C T 31 °C T 33°C HR 73 % HR 63 % HR 68 % HR 75 % HR 67 % PM10 µg/m³ 32,48 41,34 25,48 38,75 28,05 28,16 31,00 39,20 20,16 (après-midi) T 34°C T 32°C T 32°C T 29°C T 27°C HR 62 % HR 69 % HR 67 % HR 79 % HR 90 % Valeur limite d’exposition : Seuil PM10 SÉNÉGAL (NS-05-062) : 260 µg/m³ Seuil PM10 OMS: 50 µg/m³ Seuil PM2.5 OMS : 25 µg/m³ * Il s’agit de la première zone de stockage proposée dans le cadre du projet. Cette zone n’a pas été retenue suite aux conclusions de l’analyse environnementale. D’autres sites ont été proposés en novembre 2016. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 77 Ouvert Monoxyde de carbone (CO) Tableau 4-3 Résultats des mesures effectuées sur la zone projet pour le monoxyde de carbone (CO) Concentration moyenne de monoxyde de carbone (CO) Date et heure Rond-point Saly Entrée voie d’accès Entrée voie d’accès plage de Safari plage de Espadon secteur 1 secteur 2 26/08/2016 1,53 ppm 11:45 à 13:15 26/08/2016 1,31ppm 13:25 à 14:15 26/08/2016 2 ppm 16:00 à 17:30 26/08/2016 0,47 ppm 17:40 à 19:10 Valeur limite d’exposition OMS (Horaire) 26,19 ppm (30 mg/m3) Valeur limite d’exposition Sénégal (Horaire 24H) 26,19 ppm (30 mg/m3) Les concentrations moyennes de monoxyde de carbone obtenues au niveau des entrées des voies d’accès des secteurs 1 et 2 sont inférieures aux normes admises sur des bases horaires. Il importe de rappeler que les particules ont été mesurées sur une période d’une heure et demie. Des mesures de CO ont été effectuées sur deux ronds-points menant respectivement aux voies d’accès. Les résultats détaillés sont présentés en Annexe 3. 4.2.3 Bruit (ambiance sonore) Méthodologie Des points de mesures ont été définis sur la plage (à proximité des ERP : hôtels, résidences), au niveau des deux villages mitoyens à la limite du projet, au niveau des zones de chantier (zones de stockage des matériaux de construction et base chantier) et sur les voies d’accès menant à la zone du projet. Au total, 19 points de mesures sont définis pour la campagne de mesures. Pour chaque emplacement donné (point de mesure), une mesure est prise. La durée de chaque mesure est 30mn. La méthodologie et les résultats détaillés sont présentés en Annexe 4. Les différents points de mesures, l’occupation du sol dans la zone et les coordonnées GPS sont présentés dans le tableau suivant. Tableau 4-4: Coordonnées géographiques et occupation du sol des sites de mesure du bruit Coordonnées GPS Référence Point de mesure Occupation de la zone X Y ère 1 voie d’accès, derrière Résidences, habitations P1 283612,73 1597267,31 SAPCO ème Hôtels, centre P2 2 voie d’accès 283093,25 1597221,50 commercial ème P3 3 voie d’accès Marché poissons, 282458,74 1597586,19 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 78 Ouvert Référence Point de mesure Occupation de la zone Coordonnées GPS habitations, cimetières, auberge ème P4 4 voie d’accès Résidences 282239,35 1597497,15 ème P5 5 voie d’accès Hôtels, résidences 282153,01 1597710,28 ème P6 6 voie d’accès Résidences, commerces 281998,04 1597907,53 Route principale menant aux Village artisanal, P7 voies d’accès, à côté du commerces 282707,04 1597528,12 village artisanal Résidences, école P8 Zone de chantier, côté école 282927,76 1598026,74 Zone de chantier, derrière Résidences P9 283713,49 1597455,34 SAPCO Saly niakh niakhal, village Habitations P10 284036,20 1596716,59 mitoyen à la limite du projet Plage, côté les cocotiers et Hôtels P11 283777,35 1596937,86 palmeraie Plage, côté hôtel Saly Hôtels P12 283478,84 1597149,85 princesse P13 Plage, côté hôtel Framissima Hôtels 282961,07 1597127,82 Marché poissons, village Marché, habitations P14 282311,17 1597446,72 Saly Coulan Plage, côté résidences Safari Hôtels, résidences P15 281790,89 1597812,19 (zone de chantier) Plage, côté résidences les Hôtels, résidences P16 281138,64 1598350,82 baobolongs P17 Plage, côté Hôtel Lamentin Hôtels, résidences 280551,80 1598187,24 Plage, côté résidences les Hôtels, résidences P18 280354,63 280159,52 Mangroves Ngaparou, village mitoyen à la Résidences, habitations P19 280159,52 1598377,098 limite du projet P20 Plage, côté habitations Habitations 284 291 1596439 P21 Plage, côté hôtel le Donjon Hôtels, habitations 284 657 159 5925 Lodge P22 Village Tamalodji Habitations, résidences 284 878 159 5595 P23 Ngaparou, village mitoyen à Résidences, habitations 280159,52 1598377,098 la limite du projet La carte suivante présente la localisation des différents points de mesures. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 79 Ouvert Figure 4-8 : Localisation des points de mesures du bruit 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 80 Ouvert Le matériel utilisé comprend : � un sonomètre Cirrus CR 1710 de classe 1, calibré à 93, 7 dB(A). Les mesures sont prises en mode SLOW avec la pondération A. Ce type de sonomètre qui peut être utilisé en mesure de bruit dans l’environnement a été certifié par le Laboratoire National de Métrologie et d’Essai d e France (certificat n°LNE-25387 du 27/05/2013) ; � un GPS Garmin pour la prise des coordonnées géographiques des points de mesures ; � le logiciel Arc Gis 10 (fonction Geospatial Analyst) a été utilisé pour réaliser les cartes. Résultats et interprétation Les observations suivantes ont été faites lors de la campagne de mesures : � la plage est caractérisée par la présence d’hôtels et de résidences. L’ambiance sonore y est assez calme. Aucune source de bruit particulière n’y est notée. � les points de mesures au niveau des deux villages mitoyens au site sont également caractérisés par une situation sonore relativement calme. Il n’a été noté aucune source de bruit spécifique pendant les mesures. � pour ce qui concerne, les voies d’accès, la situation sonore est relativement calme, elles sont caractérisées par la présence de résidences. � quant aux zones de chantier, elles sont aussi caractérisées par la présence de résidences et une situation sonore assez calme. La présence d’une école est aussi notée à proximité de la zone stockage des matériaux de construction. � le seul point de mesure où l’on a noté des niveaux de bruit assez élevés est sur la route principale qui mène aux voies d’accès à proximité du village artisanal du fait des véhicules (petites voitures, camions) qui empruntent cette route et la présence de beaucoup de commerces. Les niveaux de bruit moyens enregistrés aux différents points de mesures sont présentés dans le tableau suivant. Tableau 4-5 : Niveau de bruit moyen enregistré sur les points de mesures Niveau de bruit Référence Point de mesure moyen (LAeq (dB)) ère P1 1 voie d’accès, derrière SAPCO 54,5 ème 53,2 P2 2 voie d’accès ème P3 3 voie d’accès 57,2 ème P4 4 voie d’accès 53,7 ème P5 5 voie d’accès 56,1 ème P6 6 voie d’accès 61,6 Route principale qui mène aux voies d’accès, à côté du village P7 68,6 artisanal P8 Zone de côté chantier, côté école 55,1 P9 Zone de chantier, derrière SAPCO 61,4 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 81 Ouvert Niveau de bruit Référence Point de mesure moyen (LAeq (dB)) P10 Saly niakh niakhal, village mitoyen à la limite projet 65,9 P11 Plage, côté les cocotiers et palmeraie 64,2 P12 Plage, côté hôtel Saly princesse 60,8 P13 Plage, côté hôtel Framissima 56,8 P14 Marché poissons, village Saly Coulan 55,7 P15 Plage, côté résidences Safari (zone de chantier) 55,4 P16 Plage, côté résidences les Baobolongs 58,0 P17 Plage, côté Hôtel Lamantin 52,9 P18 Plage, côté résidences les Mangroves 51,8 P19 Ngaparou, village mitoyen à la limite du projet 49,7 P20 Plage, côté habitations 60,9 P21 Plage, côté hôtel le Donjon Lodge 62,8 P22 Village Tamalodji 59,1 P23 Ngaparou, village mitoyen à la limite du projet 49.7 L’analyse des résultats ci-haut montre que les niveaux de bruit ne sont pas homogènes sur tous les points de mesures. Les niveaux de bruit moyens sur les différents points de mesures sont les suivants : � sur les différentes voies d’accès, les niveaux de bruit varient entre 53,2 dB(A) et 61,6 dB(A). Ces valeurs sont inférieures aux valeurs limites de l’arrêté français du 5 mai 1995 relatif au bruit des infrastructures routières qui sont de 65 et 70 dB(A) respectivement en période nocturne et diurne. � sur la plage (à proximité des ERP (hôtels, résidences), les niveaux sonores varient entre 49,7 dB(A) et 65,9 dB(A) ; � sur la route principale qui mène aux voies d’accès, à côté du village artisanal, le niveau de bruit moyen est de 68,6 dB(A) ; et 3 � sur les zones de chantier notamment la zone de stockage des matériaux de construction située à proximité de l’école et la zone de chantier située derrière la SAPCO, les niveaux de bruit sont respectivement 55, 1 dB(A) et 61,4 dB(A). Les niveaux de bruit moyens enregistrés varient à chaque point de mesures. Toutefois, il faut souligner que sur aucun des points de mesures, les niveaux sonores moyens n’atteignent les seuils de fatigue, de gêne (70 dB(A)). Le seul point de mesure où le niveau de bruit enregistré est proche des seuils de gêne est celui de la route principale qui mène aux voies d’accès, à côté du village artisanal (68,6 dB(A)). Cette situation s’explique par la présence de beaucoup de commerces et le fait que cette route est très fréquentée par les véhicules. Il faut aussi noter que les niveaux de bruit 3 Il s’agit de la première zone de stockage proposée. Cette zone n’a pas été retenue suite à l’analyse environnementale compte tenu de la présence de l’école. D’autres sites ont été proposés dans le cadre de l’EIES. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 82 Ouvert enregistrés sur la plage notamment au niveau du point de mesure des Cocotiers et au niveau du village de Saly Niakh Niakhal sont respectivement 64,2 dB(A) et 65,9 dB(A). Ils sont plus élevés que les niveaux de bruit enregistrés sur les autres points de mesures au niveau de la plage. Cette situation s’explique par le bruit généré par les vagues puisque les mesures ont été prises en période de pleine mer. Les différents niveaux de bruit enregistrés sont cartographiés en vue de matérialiser la répartition spatiale des niveaux sonores. Ces mesures sont représentées sur les deux cartes suivantes. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 83 Ouvert Figure 4-9 : Répartition spatiale des niveaux de bruit environnemental des points de mesures sur les voies d’accès 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 84 Ouvert Figure 4-10 : Répartition spatiale des niveaux de bruit environnemental des points de mesures sur la plage 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 85 Ouvert 4.2.4 Contexte géologique et géomorphologique La Petite-Côte appartient au bassin sédimentaire sénégalo-mauritanien. Elle constitue un ensemble dynamique au sud de la Presqu’ile du Cap Vert. La Petite -Côte souffre d’un déficit sédimentaire à cause des canyons de Dakar et de Kayar qui piègent une grande quantité des sédiments provenant de la dérive littorale. En plus du rôle des canyons, la dérive littorale se décharge de ses débits solides en se déplaçant du nord vers le sud. On examinera ici les différentes étapes de l’histoire géologique du littoral de Saly Portudal en l’intégrant dans son contexte local qu’est la Petite Côte et dans son contexte régional qu’est le bassin sédimentaire Sénégalo -mauritanien. Après avoir examiné l’apport du Secondaire et du Tertiaire, nous nous attarderons davantage aux formations du Quaternaire. Caractéristiques géologiques L’apport du Secondaire et du Tertiaire Selon Michel (1973), les différentes phases de sédimentation secondaire et tertiaire sont le Paléocène, l’Eocène inférieur, l’Eocène Moyen et la fin de l’Eocène. Le Paléocène n’affleure que dans l’Ouest du Sénégal, principalement dans les environs de Mbour et à la périphérie du Massif de Ndiass. Il est représenté par des calcaires et des marnes, qui deviennent plus gréseux dans la partie orientale du bassin. L’Eocène inférieur est bien visible dans les tranchées de la falaise de Thiès. De là, les affleurements s’étendent vers le SE jusqu’au Sine Saloum. Cet étage est constitué surtout de marnes et d’argiles. Cette étape a été succédée par le l’Eocène Moyen. L’Eocène moyen « est caractérisé par une alternance entre sédimentation argileuse et carbonatée. Cette formation affleure dans la région de Thiès et constitue l’escarpement le plus important du Sénégal occidental » (Guérin, 2003). Après cette phase de sédimentation, on aboutit à la dernière phase du Secondaire et du Tertiaire qu’on appelle le Lutétien. La fin de l’Eocène ou Lutétien est marquée par une importante régression. Les dépôts qui sont argilo-marneux ou argilo-sableux, attestent un environnement marin. « Il apparaît largement au Sénégal Occidental, en surface ou à faible profondeur, dans les régions de Thiès, de Diourbel et de Dahra » (Michel, 1973). Le Quaternaire D’après Pinot (1998), le Quaternaire est l’«ère géologique dans laquelle nous vivons, la plus courte de toutes, commencée il y a environ 2 millions d’années. Le Quaternaire est divisé en deux phases : le Pléistocène qui en constitue la majeure partie et l’Holocène qui n’en est que l’extrême fin jusqu’à nos jours». Depuis le Pléistocène supérieur, le littoral sénégalais a connu de nombreuses variations du niveau marin modifiant sensiblement le paysage morphologique de la région (Turmine, 2000). Cette période est caractérisée par des mouvements eustatiques de transgression et de régression découlant des oscillations climatiques qui alternent des phases humides et phases arides. Le quaternaire est ainsi divisé en plusieurs phases en fonction de la transgression ou de la régression. C’est ainsi que nous avons : � l’Inchirien (40 000 - 20 000 ans BP) qui représente la première phase d’entaille ; elle est marquée par un climat humide (Diaw, 1997). 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 86 Ouvert � l’Ogolien (20 000 à 11 000 ans BP) qui correspond à un épisode régressif de -100 à -12 m (Diaw, 1997). � le Tchadien (11 000 à 7 500 ans BP) qui conduit à la reprise de l’écoulement (phase d’entaille) dans la plupart des réseaux hydrographiques et la création de nouveaux cours d’eau. Le niveau de la mer remonte de -10 à -15 m. On assiste à d’importantes accumulations (biomasse végétale), justifiant les dépôts de tourbes et la présence des sols tourbeux, des sols hydromorphes organiques des Niayes, une rubéfaction des dunes ogoliennes qui ont été en même temps fortement émoussées (Diaw, 1997). Le Tchadien se raccorde à la transgression du Nouakchottien (7500 à 4500 ans BP) qui est l’une des périodes les plus importantes dans le façonnement du littoral. Cet épisode se situe dans un contexte transgressif mondial et est l’un des facteurs déterminants dans la confi guration géomorphologique actuelle du littoral sénégalais (Soumaré, 1996). Après le Nouakchottien, on assiste à une succession de périodes humides et de périodes sèches qui va du Tafolien au Subactuel à l’Actuel (4 500 ans BP) marquées à leur tour par une succession de phases humides et de phases sèches. À partir de 1 000 ans BP, le climat, tout en évoluant vers la sécheresse actuelle, va connaître des fluctuations de moindre durée. Sur le littoral, on assiste à la mise en place des cordons littoraux (dunes jaunes) et un comblement du réseau hydrographique. Contexte géomorphologique du site de Saly Portudal La Petite-Côte qui s’étend de Hann à Djiffère est considérée comme un «grand golfe ouvert au sud de Dakar ». Son orientation générale est SSE malgré la présence de caps la compartimentant (Turmine, 2000). La morphologie de la Petite Côte est caractérisée par une hétérogénéité des formes qui ne permet pas une approche globale. En effet, selon Sène (1993), ce littoral se présente sous une double configuration : une partie nord plus accidentée et une partie sud plus basse qui constitue un atout pour le développement du tourisme. Cette diversité morphologique favorable à l’aménagement touristique, est à mettre en rapport avec le canyon de Kayar qui joue un rôle fondamental dans la morphologie et la sédimentation de la zone littorale au sud de Dakar. En effet, selon Niang (1996), ce canyon piégerait une bonne partie des sédiments transportés par la dérive littorale le long de la côte nord déterminant ainsi une sous-alimentation en sédiment au sud. Donc naturellement, le déficit sédimentaire sur la Petite-Côte est d’abord structurel, lié principalement à la configuration morphologique du trait de côte. Cette différenciation morphologique a amené Diaw (1997) à faire un découpage en s ’appuyant sur l’indice de linéarité côtière. La Petite-Côte est ainsi divisée en deux compartiments. Le premier s’étend de Hann à la Pointe Sarène au nord et le deuxième entre la Pointe Sarène et Palmarin au sud. Cette première entité est également subdivisée en deux secteurs (entre Hann et Toubab Dialaw et de Toubab Dialaw à Pointe Sarène). Le littoral de Saly Portudal s’inscrit dans ce dernier secteur de la Petite-Côte autrement dit entre Toubab Dialaw et la Pointe Sarène. Le littoral de Saly s’étend sur une longueur d’environ 5km et une largeur variable entre 10 m à 40 m. Il est compris entre Saly Tapé et Saly Niakhniakhal et est essentiellement dominé par les installations touristiques. Ces dernières se sont posées sur un cordon littoral globalement sableux à marneux soumis à la dynamique du courant de dérive NS, des rouleaux de vagues frappant la base d’un trait de côte épousant des orientations diverses par rapport aux angles d’incidence des masses liquides dont les forces s’accentuent consécutivement aux changements climatiques car l’élévation du niveau général de la mer amplifie les ondes de marée. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 87 Ouvert Photo 4-1: Vue partielle du secteur 1 : infrastructures touristiques sur cordon littoral sableux Le cordon littoral est une roche sédimentaire meuble (sable) très sensible à l’érosion côtière. L’implantation des arbres n’a aucun effet sur les jets de rive (pression physique sur la base de la falaise) et les jets de retour (arrachage de sédiments au bas de la falaise) : sapements des traits de côtes. L’axe Saly Tapé et Saly Niakhniakhal est marqué par une plage essentiellement sableuse avec une hétérogénéité au niveau des microformes. Les rochers présents sur le linéaire du projet et au-delà de la zone concernée constituent des blocs de latérites que l’eau a complètement lessivés. Ces derniers sont enfouis sous une faible profondeur d’eau et constituent des brise-lames naturels devant la plage, en certains endroits du site étudié. Ces faciès doléritiques sont probablement rattachables au dernier grand volcanisme qu’a connu la presqu’Île du Cap-Vert. Photo 4-2 : Rochers naturels dans la zone de Saly Niakhniakhal 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 88 Ouvert Aux formations géomorphologiques d’un milieu, s’adossent généralement différents types de sols et différentes espèces végétales. Les différents types de sols rencontrés dans la zone sont : les sols Dior (sableux), les sols limoneux et les sols hydromorphes (héritage du pluvial Tchadien). À cette structure pédologique correspond une végétation assez diversifiée. Photo 4-3 : Impacts des sapements de falaises dans le secteur 1 4.2.5 Hydrologie et hydrogéologie Le seul cours d’eau existant à proximité de Saly est la Somone. Son embouchure est à 7 km au nord de l’espace couvert par le projet. La Somone a fait l’objet d’un suivi hydrologique de 1973 à 1992 par la Direction de la Gestion et de Planification des Ressources en Eau (DGPRE). Ce suivi a été effectué à partir d’une station de mesure installée en 1973 au niveau du pont de la réserve de Bandia. Dans leur rapport intitulé « l’Étude bathymétrique de la lagune de la Somone », le cabinet EDE met en exergue la faiblesse des écoulements de la Somone qui sont concentrés sur deux mois : août et 3 septembre, avec un débit journalier maximum de 1,8 m /s. Cette faiblesse des débits d’écoulement s’explique par la faible capacité d’écoulement du bassin. C’est seulement moins de 1 % de la pluie reçue qui s’écoule sur le bassin versant. Le régime d’écoulement est intermittent et est essentiellement tributaires des précipitations locales. Une petite lagune est présente sur la zone du projet. Elle se jetait dans l’océan au niveau de la résidence Baobolong. Actuellement, son débit est quasi nul et son cours intégralement comblé par un bouchon sédimentaire. Sa communication avec la mer est bloquée par le stock sédimentaire au- devant de la résidence de Baobolong. Effectivement, une alimentation peut se faire en périodes de marées importantes mais elle reste très insignifiante compte tenu de l’absence du circuit naturel dans l’exutoire du cours. À partir du moment où les débits en amont sont très faibles, voire inexistants et l’exutoire colmaté, ce cours d’eau prend la forme d’un système hydrologique fermé. À propos de l’hydrogéologie de la région de la Petite -Côte dans laquelle se trouve la zone du projet, il faut retenir que trois principales nappes caractérisent les formations hydrogéologiques du littoral (Diop, 1990). La nappe du Quaternaire se situe à une profondeur inférieure à 25 m. Elle est fortement influencée par les intrusions salines. La nappe du Paléocène a une profondeur qui varie de 50 à 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 89 Ouvert 120m. La nappe profonde du Maëstrichtien (de 150 m à 300 m) est une nappe d ’eau douce qui alimente les forages de la Petite Côte. 4.2.6 Hydrodynamique sédimentaire Les principaux facteurs agents de la dynamique côtière sont les courants, les marées et les houles. Ces paramètres sont sous l’influence du vent (voir description dans le Ch apitre 4.2.1 relatif au climat) qui agit comme un véritable facteur de l’hydrodynamique littorale. Courants et la dérive littorale Les courants le long d’une côte sont en général de quatre types : les co urants généraux, les courants de marée, les courants de dérive dus au vent et les courants générés par la houle. Les trois premiers peuvent être considérés comme négligeables sur le littoral sénégalais. Dans cette étude, l’analyse est basée sur la caractérisation des courants dus à la houle, qui sont susceptibles d’agir sur le transit littoral de Saly. Sur le littoral de la Petite Côte, les courants varient selon les saisons : � La saison froide, de novembre à mai, correspond à la période où soufflent les Alizés qui engendrent les upwellings sur la côte sénégalaise. Ces phénomènes d’upwelling n’ont pas les mêmes caractéristiques tout au long du littoral. En effet, les travaux de Teisson (1983) in Turmine (2000) ont permis de distinguer deux types d’upwelling de part et d’autre de la presqu’ile du Cap- Vert. Au nord, l’upwelling est plus proche du rivage et la température de surface de la mer à la côte est plus fraiche (17 à 19°C). Au sud, l’upwelling a une structure en forme de langue dirigée vers le SSW. L’upwelling sud s’éloigne de la côte de 20 à 30 km et sa température augmente progressivement vers le sud. Les deux upwellings sont liés à la bathymétrie du plateau continental car au nord la faible largeur du plateau continental permet aux eaux profondes de remonter à la surface à environ 5 km du rivage tandis que la configuration bathymétrique de la Petite-Côte bloque les remontées d’eaux froides à plus de 30 km au large de Mbour et 40 km au niveau de Joal. � La saison chaude est marquée par l’arrivée de la mousson ; les masses d’eau du sud repoussent le front de remontée d’eaux froides ; les upwellings disparaissent. Contrairement aux courants froids, les eaux chaudes ont tendance à provoquer une remontée du niveau de la mer avec la dilatation thermique. Cette remontée est accentuée par la mousson. La dérive littorale est un courant induit par le déferlement oblique de la houle par rapport à la ligne de rivage. Sur la Petite Côte, les houles du NW arrivent avec une certaine obliquité, favorisant ainsi une dérive littorale dirigée du nord vers le sud (Riffault, 1980). Ainsi, on retient que le déferlement exerce une pression physique susceptible d’arracher des sédiments par le jet de retour, le squels peuvent être aussitôt repris par le courant de dérive le long du trait de côte. Ainsi, le courant de dérive est la résultante de l’incidence des rouleaux de vagues sur le trait de côte avec l’orientation préférentielle des flux éoliens. Propagation de la marée Du fait de l’attraction du soleil et de la lune sur les masses d’eau, la marée est un mouvement oscillatoire du niveau marin. Les côtes sénégalaises sont affectées par une marée de type semi- diurne. Elle comporte deux pleines mers et deux basses mers toutes les 24h50 mn. Le marnage qui est l’amplitude entre la basse mer et la pleine mer est relativement faible au niveau de la Petite -Côte. Lors des vives eaux, il atteint en moyenne 140 cm et lors des mortes eaux, celle-ci ne fait que 60 cm. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 90 Ouvert Néanmoins, certaines marées peuvent être plus importantes et dépendent également des variations de la pression atmosphérique. Dès lors, l’augmentation de la pression atmosphérique réduit l’amplitude des marées et au contraire, le passage de champs dépressi onnaires augmente le marnage (Turmine, 2000). Les oscillations du niveau de la mer qu’entraînent les marées s’accompagnent de mouvements horizontaux de masses d’eau que l’on appelle courants de marée. Sur la Petite Côte, le marnage est faible, à peine supérieur à 1 m en vive eau et égal à 0,50 m en morte eau. Selon les conclusions du cabinet EGIS (2016a), les caractéristiques de la marée retenues dans son étude sont consignées dans le tableau ci-dessous. Tableau 4-6: Hauteurs de marée rapportées au zéro hydrographique Pleine mer Vives Eaux Niveau moyen de la mer Basse Mer Vives Eaux +1,88 m ZH +1,08 m ZH +0,20 m ZH1 En ce qui concerne les variations du niveau des eaux en rapport avec les changements climatiques, l’étude de la Banque Mondiale (Étude économique et spatiale de la vulnérabilité et de l’adaptation des zones côtières aux changements climatiques au Sénégal) a donné les conclusions sur le niveau d’élévation et des surcotes. Ainsi, sur la base d’une analyse critique des projections du GIEC et des dernières références bibliographiques, cette étude a donné des résultats sur l’élévation globale du niveau marin de 20 cm en 2030 et de 80 cm en 2080. En ce qui concerne les surcotes, les résultats font état de 3 surcotes : � Décennale : 36,78cm (avec un intervalle de confiance à 95 % de 34,41 à39,66 cm) ; � Cinquantennale: 40,46 cm (avec un intervalle de confiance à 95 % de 37,3 à 43,67 cm) ; et � Centennale : 41,82 cm (avec un intervalle de confiance à 95 % de 38,48 à 45,16 cm). Circulation des houles Deux régimes de houle sont enregistrés sur les côtes sénégalaises : les houles de courte période ou «mer de vent» et les houles longues. Les houles de courte période sont générées par les vents locaux. Les houles longues sont issues des hautes latitudes entre 40° et 60° (Niang-Diop, 1995). Selon cet auteur, la circulation des houles le long des côtes de Saly dépend des périodes de l’année où deux directions préférentielles ont été identifiées : � du mois de janvier au mois de juin, ces houles (NW) ont une hauteur comprise entre 1 et 6 pieds et leur période est majoritairement (47 %) inférieure à 5 secondes bien que 18 % des houles aient une période comprise entre 5 et 7 secondes. La houle médiane durant cette période de l’année a une hauteur de 1,7 m et une période de 6,4 secondes, soit une puissance moyenne de 18 kW/m de crête ; � à partir de juillet, les houles prennent une direction SW-NE (160° à 230°). La composante Sud est liée à l’accroissement des flux atmosphériques SN et de la progression vers le nord de l’anticyclone de Sainte-Hélène. Les hauteurs de houles sont toutefois équivalentes aux houles de saison sèche même si la hauteur maximale est inférieure (10 pieds). De même, la période moyenne est inférieure à 5 secondes et les houles supérieures à 5 secondes sont sensiblement moins fréquentes. Les houles du Sud qui interviennent durant l’hivernage ont donc une cambrure peu élevée réduisant légèrement la puissance de ces houles (11 KW/m de crête). 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 91 Ouvert Figure 4-11: Rose des houles (Amplitude Hs en fonction de la direction)(EGIS, 2016a) Nardari (1993) et Niang-diop (1995) soulignent qu’en plus de ces deux catégories de houle, le littoral sénégalais peut être influencé par des houles d’W (N180° à 230°). Ce sont des houles exceptionnelles, originaires des cyclones de la mer des Caraïbes. Elles se produisent entre octobre et décembre et sont plus énergétique, avec une puissance de 22,7 kW par mètre de crête de houle contre 18 kW pour les houles NW et 11 kW pour celles du SW. Les houles au large ont été étudiées par EGIS (EGIS, 2016a). La distribution des hauteurs significatives permet de constater que: � la majorité des houles (53 %) à un Hs compris entre 1,5 m et 2 m et 93 % à un Hs compris entre 1 m et 2,5 m ; � seuls 5,7% des houles ont un Hs dépassant 2,5 m ; 1,1% dépassant 3 m ; � sur les 23 ans d’enregistrement de houle, le maximum des Hs est 4,68 m. L’ébauche de l’environnement physique de la zone d’étude a permis de comprendre les aspects relatifs à sa géographie. Il s’avère cependant intéressant de procéder à une analyse de l’état des lieux de l’évolution du trait de côte du littoral de Saly Portudal. L’analyse des données extrêmes de houle montre que les houles du N à NW ont les hauteurs significatives les plus élevées. Leur hauteur cinquantennale avoisine 5 m. Ces houles du nord peuvent être très longues avec des périodes allant jusqu’à 18 secondes, soit une longueur d’onde de 500 mètres. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 92 Ouvert Processus de transit littoral Le transit littoral s’effectue principalement selon deux processus: � l’effet des vagues sur l’estran: la vague fait remonter les sédiments suivant la direction de la houle puis en se retirant, le sédiment redescend selon la ligne de plus grande pente; il en résulte un déplacement en dent de scie qui a une composante parallèle à la côte dans le même sens que la propagation de la houle. C’est le transport par «jet de rive». On considère en général qu’il ne représente qu’une faible partie des transports longitudinaux dus à l’action de la houle ; � par le déferlement et le courant littoral : le sédiment est remis en suspension par la houle et transporté par le courant littoral parallèlement au rivage. Les sédiments en suspension sont alors entraînés parallèlement au littoral, créant ainsi un débit solide qui constitue quantitativement le mode de transport prédominant dû à la houle. Les observations d’EGIS (2016a) le long du littoral de Saly montrent que le sable s’accumule sur la face Nord des épis qui jalonnent le littoral : cette accumulation témoigne d’un transit littoral résultant orienté du Nord vers le Sud. Mais le transit dans le profil est responsable aujourd’hui des évolutions les plus significatives des plages lors des tempêtes exceptionnelles. Le transit sédimentaire varie au cours de l’année en fonction de la saison et donc du régime des houles. L’analyse du transit littoral annuel indiqué dans l’APS montre une dominance du transit littoral Nord - Sud. Seuls les deux secteurs n°3 (entre Baobolong et Safari beach) et n°7 (secteur au sud de Royam Hôtel) montrent un transit littoral orienté du sud vers le nord représentant respectivement 36 % et 26 % du transit littoral global sur ces zones: l’orientation du rivage par rapport aux directions de provenance des houles est le facteur responsable de cet état. Cela pourrait résulter d’effets giratoires consécutifs à l’orientation du trait de côte par rapport aux forces agissant sur le courant de dérive contrariées par un plancher sous-marin (à vérifier). Les études de Barusseau (1984) indiquent, dans 3 ce secteur, un transit littoral orienté NS avec une intensité de l’ordre de 10 000 à 25 000 m . La figure suivante présente pour la zone les variations interannuelles et mensuelles du transit littoral (EGIS, 2016b). 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 93 Ouvert Figure 4-12: Transport littoral potentiel résultant sur la période 1990-2012, zone par zone Analyse granulométrique des sédiments EGIS a réalisé un prélèvement granulométrique en décembre 2015 dans le cadre du projet. L’analyse a été couplée avec les résultats récents de Ndiaye (2015). L’objecti f de cette campagne est la caractérisation des sables des plages (granulométrie) en vue du dimensionnement des sables de rechargement et leur répartition spatiale. L’étude sédimentologique a porté sur 23 échantillons de sédiments superficiels. L’analyse de ces résultats montre que les sables sont majoritairement unimodaux, ce qui indique la présence d’un seul stock sédimentaire. Seul quatre échantillons présentent des courbes bimodales dont deux ont été prélevés au niveau de la plage de Palm Beach. Ils pourraient témoigner des opérations menées par les hôteliers pour protéger ce linéaire de plage particulièrement touché par l’érosion ces dernières années. La répartition spatiale des sédiments révèle une distribution conforme au schéma classique de répartition des sédiments en mer à savoir une diminution graduelle de la taille des particules de la côte vers le large mais uniquement pour le secteur de plage compris entre l’épi de Safari et l’Espadon. Sur le reste du linéaire étudié, ce type de répartition n’apparait pas. L’APS réalisée par EGIS (EGIS, 2016a) est en phase avec les prélèvements de Ndiaye en 2014 dont l’analyse de la distribution sédimentaire sur le littoral de Saly Portudal a montré une p rédominance des sables fins et très fins sur les différentes séquences de la plage : la Haute plage, l’estran et le Bas-plage avec des taux dépassant 50 % pour l’ensemble des échantillons traités. Cependant, au niveau du village de Saly Koulang, les analyses granulométriques montrent une prédominance du sable moyen avec 37 % sur la Haute plage, suivi du sable fin (32 %) à très fins (10 %). Par contre, l’estran est marqué par la prédominance des sables fins (66 %), suivi de la fraction très fine (15 %) et moyenne (15 %). Quant à la séquence immergée, la fraction grossière à moyenne occupe 50 % de l’échantillon contre 50 % pour la fraction fine à très fine. Cette situation montre que le village de Saly Koulang est touché par l’érosion caractérisée par l’import ance de la fraction grossière sur la Haute plage. État des lieux de l’évolution du trait de côte La Petite Côte souffre d’un certain nombre de problèmes liés à l’érosion. En effet, les travaux récents dans cette zone font état d’une érosion côtière de pl us en plus accrue à Bargny (Guerin, 2003) en passant par Somone et Saly Portudal (CSE, 2004; Sakho, 2011; Ndiaye, 2010) et Saly (Ndiaye Dia, 2016) jusqu’à Mbour (Turmine, 2000; Dabo, 2006; Faye, 2010). Les études ont montré le degré de dégradation de la zone côtière de la Petite Côte avec une menace réelle sur les activités anthropiques. Le Tableau 4-7 résume les travaux effectués sur la dynamique d’évolution du trait de côte de la Petite Côte de 1954 à 2009. Le dénominateur commun à ces travaux est que la dynamique de recul du trait de côte y est restée constante et principalement la zone de projet qu’il conviendra d’analyser au plan spatio-temporel. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 94 Ouvert Tableau 4-7: Résumé de la dynamique du trait de côte sur la Petite Côte (1954-2009) Auteurs, dates de Dates Types de données utilises Zone d’étude Reculs (m)/an publication considérées GUERIN (2003) (1954; 1978; Photographies aériennes De Hann à -0,77 m/an 1997) rectifiées IGN Bargny C.S.E. (2004) (1978; 1989; Photographies aériennes Ngaparou; -1 m/an 2001) rectifiées IGN; image satellitaire rectifiée Quick Bird (2001) SalyPortudal -1 m/an Mbour -0,25 m/an DABO (2006) (1946 ; 1978 ; Photographies aériennes Mbour -0,45 m/an 1989 ; 2001) rectifiées; et image satellitaire rectifiée Quick Bird NDOYE (2010) 1989-2009 Photos aériennes et images SalyPortudal -0.57m/an Quick Bird L’étude de l’évolution du trait de côte sur le littoral de Saly Portudal a été abordée par Ndiaye (2013). L’auteur a travaillé avec des photographies aériennes de 1954 et de 1978 et avec une image panchromatique de 2006. Ses résultats ont montré que l’ensemble du littoral de Saly Portudal est en érosion. Cette érosion est cependant marquée par des disparités spatio-temporelles. Sur le plan de l’évolution temporelle, le littoral de Saly Portudal allant de Récif à Cocotiers est marqué par une évolution globale du trait de côte qui atteint -0,54 m/an entre 1954 et 2006. Cette évolution globale cache des disparités entre les différents pas de temps. De 1954 à 1978, le littoral a connu une accumulation dépassant le mètre alors que la période allant de 1978 à 2006 est caractérisée par une érosion avec un recul de l’ordre de 2 m/an. L’étude d’EGIS (EGIS, 2016a), sur la base d’un suivi du trait de côte entre 2003 et 2015 au niveau de 6 secteurs de plage du linéaire côtier abritant les infrastructures hôtelières a permis d’aboutir aux résultats d’accrétion/érosion déclinée sur la Figure 4-13 et le Tableau 4-8 ci-dessous. Le trait de côte considéré est la limite de pleine-mer entre la plage sèche et la plage humide. Ces estimations confirment les dynamiques analysées ci-haut de 1954 à 2006. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 95 Ouvert Figure 4-13 : Bilan de la tendance actuelle de l’évolution du trait de côte dans la zone de projet Tableau 4-8: Bilan de la tendance actuelle de l’évolution du trait de côte dans la zone de projet 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 96 Ouvert 4.3 Environnement biologique 4.3.1 Zones naturelles remarquables Outre la Réserve Naturelle d’Intérêt Communautaire de la Somone (RNICS) et la Zone de Pêche Protégée (ZPP) de Ngaparou, seules les Forêts Classées (FC) de Popenguine et de Bandia pourraient être considérées dans le cadre de ce projet. Vu leur éloignement, situées au moins à 10Km de la zone du projet, l’incidence du projet sur les deux FC ne devrait pas constituer un enjeu important à prendre en compte. Tenant compte de la proximité de la RNICS et de la ZPP de Ngaparou avec la zone du projet et de leur importance écologique, économique, éducative et patrimoniale, elles seront les seules zones sensibles à considérer dans le cadre de ce projet. La Réserve Naturelle d’Intérêt Communautaire de la Somone (RNICS) La RNICS constitue une zone sensible qui pourrait être impactée par le projet. En effet, l’embouchure du fleuve de la Somone se situe à 7 km au Nord de la zone du projet qui s’étend entre la plage de Lamantin (NO) et la plage des cocotiers (SE). La RNICS abrite des milieux terrestres et aquatiques particulièrement fragiles. D’une superficie de 700 hectares, la RNICS a été créée en 1999 par délibération n°003 du conseil rural de Sindia sous la demande des populations locales, appuyées par la Direction des Parcs Nationaux. Elle s’intègre dans le bassin versant de Somone située au Sud -est de la région de Dakar ; entre le village de Diass et la ville de Mbour. Elle est aujourd’hui sous la tutelle de la Direction des Aires Marines Communautaires Protégées (DAMCP). Elle polarise trois (03) villages (Guérew, Thiafoura, Soro Khassap) appartenant à la commune de Sindia sur la rive Nord et une (01) commune (Somone) sur la rive Sud et est située entre le 14°30 et le 14°50’ de latitude Nord et le 17°10’ de longitude Ouest dans la partie estuarienne du bassin versant de la Somone. La Figure 4-15 situe la RNICS par rapport au projet. L’estuaire de la Somone peut être divisé en cinq unités écologiques principales, selon l’occupation du sol. La première est constituée par le plan d’eau permanent (lagune, lit et chenaux constamment couverts d’eau). La deuxième correspond à la zone de mangrove à dominante Rhizophora (couverte par les hautes marées). La troisième est représentée par l’estran sableux. La quatrième correspond à la tanne (tanne nue et tanne à arbustes). La cinquième est la bordure (cordon littoral et zone d’interface entre l’estuaire et la terre ferme). La RNICS couvre deux milieux : (i) une zone terrestre ou continentale avec Tamarix senegalensis comme espèce dominante, et (ii) une zone amphibie constituée par la lagune et des bolongs. La zone continentale du RNICS assure différentes fonctions : � Biologique, par la diversité de ses habitats et de sa végétation ; � Économique, divers services écosystémiques d’approvisionnement (cueillette des produits alimentaires naturels, la recherche de matériaux de construction, etc.), de régulation (érosion éolienne et hydrique). Les milieux humides présents sur la RNICS sont dans un état de forte dégradation en raison des techniques et pratiques d’exploitation destructrices, de la pollution et de l’urbanisation. A un degré moindre, les autres unités écologiques sont également fragiles, en raison des risques de surexploitation (pour la mangrove) et des problèmes d’érosion. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 97 Ouvert Les fonds marins qui abritent également une importante biodiversité marine constituent aussi des zones sensibles qui pourraient également être affectées par les travaux de réhabilitation (modification des habitats, apport de nouveaux matériaux qui pourraie nt modifier l’écosystème local par l’introduction de nouveaux organismes, etc.). Elle s’intéresse à la partie amphibie (zone humide) de la RNICS. Du point de vue écologique, la zone humide assure différentes fonctions : � Régulation du flux hydraulique grâce à sa capacité de stockage (comme les autres zones humides); � Filtration et épuration des eaux de ruissèlement ; � Protection contre l'érosion côtière grâce à la végétation qui l'accompagne ; � Forte production de par ses habitats diversifiés de fortes productions biologiques (algues, crustacés, mollusques et poissons), des milieux associés variés (marais, prés salés, roselières, vasières, ripisylve ou mangrove, et souvent caractérisés par des variations temporelles importantes, une lagune pouvant même tendre à naturellement se combler…) ; � Zone d'accueil très importante pour l'avifaune ; et � Abrite certaines espèces qui ne vivent que dans ces milieux. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 98 Ouvert Figure 4-14: Situation de la Réserve Naturelle d’Intérêt communautaire de la Somone par rapport à la zone d’influence du projet 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 99 Ouvert Zone de Pêche Protégée (ZPP) de Ngaparou Une ZPP est définie comme une zone interdite de pêche ou à accès limité ou réglementé, adoptée par les communautés locales dans le cadre d’un système de cogestion faisant l’objet d’accord avec les services compétents de l’État en particulier la Direction des Pêches Maritime. La zone côtière de Ngaparou est essentiellement rocheuse et constitue un habitat de reproduction et une nurserie pour nombre d’espèces démersales côtières (langouste verte, sar, vivaneaux, otolithes, seiche, sole, cymbium...). En 2005, on assiste à une prise de conscience collective des acteurs de la pêche du site de Ngaparou suite à une réduction drastique des captures. Cette prise de conscience a été concrétisée par l’identification et la mise en œuvre de plusieurs initiatives de cogestion parmi lesquels la création d’une ZPP. La ZPP de Ngaparou est une aire marine de catégorie VI de l’IUCN comprenant : � une zone de pêche fermée à toute activité et au passage des jets ski ; � une zone tampon qui abrite des récifs artificiels mixtes (langouste et poisson) et de Dispositifs d’Attraction de Poissons (DAP) interdite à la pêche et au passage des jets ski ; � une zone de pêche réglementée. La ZPP de Ngaparou est adjacente à la zone projet comme illustré sur la Figure 4-15 ci-dessous. Les récifs artificiels ont été installés afin de renf orcer les habitats favorables à l’écologie de la langouste et des espèces démersales associées évoluant dans la zone côtière. Les DAP ont pour rôle d’attirer et de concentrer les espèces halieutiques dans l’aire de cogestion. Les récifs artificiels ont été fabriqués à partir de blocs en béton armé et de moellons naturels tandis que les DAP sont faits à partir de morceaux de filet. La réglementation de la pêche s’effectue par : � L’interdiction de la chasse sous-marine, des engins à grande capacité de prélèvement (palangre, senne tournante, senne de plage, trémail, filet dormant de maille de côté inférieure à 60 mm), introduction de passage des jets ski ; � La limitation du nombre de filets par pirogue à 20 unités. Les principales espèces débarquées par la pêche sont : � Les poissons (pageot, mérou, carpe rouge, otolithe, dorade grise, sompate, caranx) ; � Les Céphalopodes (poulpe et seiche) ; � Les Gastéropodes (volute et murex) ; � Les Crustacés (langouste, crevettes) ; � Les Echinodermes (oursins). 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 100 Ouvert Figure 4-15: Situation de la Zone de Pêche Protégée de Ngaparou par rapport à la zone d’influence du projet 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 101 Ouvert 4.3.2 Écologie marine Richesse des eaux côtières de la Petite Côte Le plateau continental de la Petite Côte offre aux ressources halieutiques un milieu privilégié en raison des conditions hydrologiques particulièrement favorables et de la richesse de sa flore marine. La richesse des eaux sénégalaises résulte des caractéristiques morphologiques et sédimentologiques du plateau et du talus continental, mais également des caractéristiques hydrologiques et dynamiques des masses d’eau (phénomène d’upwelling) (DPN, 2010). Le phénomène d’upwelling se caractérise par des remontées d’eaux froides riches en éléments nutritifs et apparait pendant la saison froide, de novembre à mai sous l’action des Alizés (voir Section 4.2.1). Lors de cette période, la période d’upwelling engendre une grande abondance planctonique et une remarquable fertilité des eaux du littoral. En dehors des upwellings, des matières organiques sont apportées par les eaux continentales formées par les bolons qui enrichissent les fonds. Les bolons sont des criques estuariennes et des anses maritimes abritées. Les bolons les plus proches de la zone projet se situent au niveau de la RNICS à 7km au nord de la zone projet. L’écosystème de mangrove présent au niveau de la RNI CS se caractérise par la présence d’une végétation particulière : les palétuviers. Cet écosystème est l’un des plus productifs du monde. Il abrite des espèces animales spécifiques (huîtres, balanes, arches, crabes) mais aussi il sert de refuge à des espèce s d’oiseaux (hérons, aigrettes) et à des juvéniles de poissons ou de crevettes. Il contribue ainsi de manière significative au bon fonctionnement des communautés de poissons du plateau continental et agit également dans la stabilisation du rivage. Habitats Introduction Trois types d’habitats marins benthiques sont identifiés dans la zone d’étude restreinte (telle que définie dans la Section 4.1): (i) les bancs de sable à faible profondeur, (ii) les récifs naturels, (iii) les grandes criques et baies peu profondes : � Les bancs de sable à faible profondeur. Par définition, un banc de sable est une étendue de sable ou de vase, formée par le jeu de l'érosion et de l’engraissement sur un haut-fond ou dans le lit d'un cours d'eau et située au-dessus de l'eau ou à faible profondeur sous la surface. Les fonds marins de la Petite Côte, y compris la zone d’étude sont caractérisés par des sédiments sableux à s ablo- vaseux. A la hauteur de l’embouchure de la Somone les fonds marins sont sableux jusqu’à environ 10 km vers le large. Au-delà, le sable est mélangé à la vase (Sakho 2011). � Les récifs naturels. Lors de notre visite sur le terrain, nous avons pu constate r l’existence de blocs de latérite enfouis sous une faible profondeur formant des brise-lames naturels devant la plage à certains endroits du site et de blocs basaltique. � Les grandes criques et baies peu profondes. Ce sont des habitats partant du rivage par endroit le long de la côte et qui forment des renforcements naturels. Elles servent de protection pour les pirogues des pêcheurs et les vedettes des hôteliers qui s’y mettent à l’abri. Description des habitats le long de Saly Secteur 1 Le secteur 1 s’étend de l’hôtel Espadon à Cocotiers. Le nord du secteur 1 forme une anse peu profonde composée de fonds meubles et rocheux. La largeur de plage sèche est restreinte sur ce secteur voire inexistante sur les parties les plus érodées, notamment entre l’hôtel Espadon et l’hôtel 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 102 Ouvert Saly Princess, qui laisse entrevoir principalement la zone d’estran. Le haut de plage au niveau du secteur 1 est principalement composé de protections en béton, roches ou blocs de latérites construites par les riverains. Au niveau de l’hôtel Espadon, on note que le haut de plage et la zone intertidale sont occupés en partie par une plateforme d’une centaine de mètres le long de l’hôtel, qui est protégée du côté mer par des blocs en latérite. Au nord de l’aménagement, on retrouve le ponton de l’Espadon, qui a été construit directement sur les enrochements adjacents au rivage. Aujourd’hui, le ponton est délabré et fermé au public. Les enrochements qui affleurent à marée basse forment des substrats durs permettant à la biocénose des fonds m arins de se fixer, notamment la biocénose d’algues marron et verte, et faune fixe telle que des gastéropodes. Cet habitat est également favorable pour la faune mobile qui peut s’y abriter (observation de crabes) et se nourrir. Photo 4-4 Plateforme (gauche) et enrochements (droite) au niveau de l’hôtel Espadon Le littoral entre l’hôtel Espadon et la plage de l’hôtel Saly Princess a été sévèrement attaqué, en particulier lors de la tempête en août 2015. La zone d’estran est composée le long de ce linéaire d’un substrat meuble et de roches naturelles de tailles diverses recouvertes d’algues vertes pour certaines. On retrouve également des blocs artificiels (latérites et bétons) qui sont issus de la destruction des infrastructures par la mer et d’autres débris (petites roches, bivalves morts, tiges en aciers, tronc d’arbre, etc.). En arrivant à Saly Princess, la largeur de plage s’agrandit. Au sud de l’hôtel, la plage est interrompue par trois épis transversaux orientés sud / sud-ouest sur 400m placés en face de l’hôtel Royam et les Alizés. Le haut de la plage est protégé par des murets ou des talus d’enrochements en face des hôtels. On observe moins de débris et d’enrochements au niveau de la zone d’estran s ur cette partie du secteur 1. La laisse mer laissait paraître lors de notre visite des algues marron et des débris de bivalves et coques vides de gastéropodes. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 103 Ouvert Photo 4-5 Haut de plage et zone d’estran au sud du Beach Club (gauche) et les Alizées (droite) Au sud de l’hôtel Royam, le haut de la plage est protégé par des murets ou des talus d’enrochements en face des hôtels. Des blocs de latérites sont également disposés à mi-estran dans le but de limiter l’érosion de la plage. En continuant vers le village de Saly Niakh -Niakhal, la largeur de plage s’agrandit. Le haut de plage est délimité dans ce secteur par de la végétation et des palmiers. Photo 4-6 Plage au sud de l’hôtel Royam (gauche) et du village de Saly Niakh -Niakhal (droite) Au niveau des habitats marins subtidaux pour le Secteur 1, on distingue des zones d’enrochements dispersées entre le rivage et -2m ZH (200m). La plus grande zone d’enrochements à proximité du rivage se situe en face de l’hôtel Espadon principalement. D’après les photos aériennes, les enrochements subtidaux en face d’Espadon semblent s’étendre sur une distance de 240m environ le long du littoral et la largeur varie entre 30m et 100m. Entre l’hôtel Royam et Cocotiers, les photos aériennes semblent indiquer à certains endroits des enrochements de plus petite taille entre le rivage et -2m ZH (200m). 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 104 Ouvert Figure 4-16 Substrats rocheux au niveau du secteur 1 (avant construction de la plateforme devant Espadon) Concernant la nature des fonds meubles, d’après les analyses granulométriques effectuées par le Pr. Diouf et EGIS en 2015 (EGIS, 2016a), les sédiments sur l’estran sont des sables moyens alors que le grain est plus fin au niveau de la zone subtidale (parfois ce sont même des sablons). Il a été noté que le caractère granulométrique des sédiments semble évoluer d’amont en aval illust rant le sens de déplacement des stocks sédimentaires mobilisés par l’érosion. Le secteur 1 est fortement touché par l’érosion et les observations sur site font état d’un environnement dynamique en changement perpétuel. D’après EGIS (2016a), la dynamique littorale au niveau de ce secteur est caractérisée par un phénomène dénommé « wagon sédimentaire », produit d’une érosion localisée qui migre dans la direction du transit résultant annuel c’est -à-dire globalement du Nord vers le Sud. Secteur 2 Le secteur 2 s’étend de l’hôtel Safari à l’hôtel Espadon. Au nord du secteur 2, une plage s’est reconstituée progressivement devant l’Hôtel Royal Saly et de l’Hôtel Le Paradis, après la construction des deux brise-lames en 2015. La plage est bordée au nord par un ilot d’enrochements naturels et artificiels et au sud par un court épi. En continuant vers le sud, la largeur de plage sèche reste restreinte voire inexistante en particulier devant l’hôtel Téranga et au nord du village des pêcheurs de Saly Coulang au nive au de la zone de traitement du poisson, où le littoral est entièrement artificialisé par des talus en béton ou formés de blocs de latérites. La plage est pratiquement absente. Entre le centre de Saly Coulang et l’hôtel Filaos, on retrouve des petites pla ges avec du sable qui sont utilisées en particulier par les pêcheurs pour l’échouage des barques. Les habitations sont actuellement protégées par des blocs de latérites du fait du recul du littoral. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 105 Ouvert Photo 4-7 Plage devant le vieux village et vue vers le sud (hôtels Les Filaos à Espadon) Au sud du vieux village, des ouvrages longitudinaux ont été construits en bas de plage pour protéger les hôtels Les Filaos et Palm Beach. Le haut de plage est principalement artificialisé sur la majorité de ce linéaire (protection par des murets ou des talus en béton). La plage sèche et la zone d’estran restent restreintes dans ce secteur. Au niveau de l’hôtel Palm Beach, des sacs remplis de sable ont été installés à mi-estran pour limiter la perte de sable du haut de plage lorsque l’eau franchit l’ouvrage du bas de plage. Au large, les photos aériennes indiquent la présence de substrats rocheux. Les enrochements qui affleurent à marée basse en face du vieux village de Saly forment des subtrats durs permettant à la biocénose des fonds marins de se fixer (faune et flore) et représente également un habitat favorable pour la faune mobile (notamment les crabes et les langoustes). Secteur allant de Safari au vieux village Secteur comprenant hôtels Les Filaos et Palm Beach allant jusqu’à Espadon Figure 4-17 Substrats rocheux au niveau de la zone entre Safari au vieux village (gauche) et de Filaos à Espadon (droite) Concernant la nature des fonds marins au niveau du secteur 1, d’après les données de SenGéode et EGIS datant de 2015 (EGIS, 2016a), les sédiments sont caractérisés par des sables à grains grossiers à moyens, moyennement à mal triés. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 106 Ouvert Le secteur 2 a également été fort touché par l’érosion. La construction de l’épi de Safari et des deux brise-lames a permis de protéger ce secteur de la houle et de favoriser le maintien du sable avec les moyens mis en place par les hôtels et les riverains. Secteur 3 Le secteur 3 s’étend de la résidence du port et l’hôtel des Lamantins à l’hôtel Safari. Cette partie du littoral forme une baie sur un linéaire d’environ 2 km. Au nord du secteur 3, une plage s’est formée progressivement lors de la construction de l’épi au droit de l’hôtel des Lamantins pour atteindre une largeur de 160 m au niveau de l’hôtel. La plage des Lamantins est bordée au nord des résidences et à l’est par l’hôtel qui a planté des arbustes en haut de plage. Au sud de la marina des Lamantins, la largeur de la plage est plus restreinte, en particulier devant les résidences de Baobolong. Le haut de plage est protégé devant le port et les résidences de Baobolong par des ouvrages longitudinaux en enrochements. La plage sèche et la zone d’estra n restent restreintes dans ce secteur. On note la présence d’affleurements rocheux dans la zone intertidale entre le port et les résidences de Baobolong qui se prolongent dans la zone subtidale. Au droit des résidences de Baobolong se trouve une lagune do nt l’exutoire est obstrué par du sable. En continuant vers le sud, la plage s’élargit pour atteindre 50 m -60 m de largeur en incluant la zone d’estran sur une longueur de 500 m. Le haut de plage est délimité par de la végétation et des arbres qui sont plantés devant les hôtels (en majorité des palmiers). Photo 4-8 Protections devant la résidence Baobolong (gauche) et vue de la plage devant les Cristallines (droite) Au large, les photos aériennes indiquent la présence de substrats rocheux dans la zone subtidale à proximité du rivage, en particulier entre le port et les résidences de Baobolong, sur une distance de 600m. Les pêcheurs ont mentionné la présence de gorgones sur les enrochements situés à l’oues t de la marina des Lamantins vers le large (>500m – 2 km du rivage). 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 107 Ouvert Figure 4-18 Vue aérienne des enrochements entre le port et les résidences de Baobolong Concernant la nature des fonds marins au niveau du secteur 3, d’après les données de SenGéode et EGIS datant de 2015 (EGIS, 2016a), les sédiments sont caractérisés par des sables moyens à fins, bien à très bien triés dans la baie, alors qu’ils sont moyens à très fins, moyennement à bien triés au niveau du Cap. La médiane moyenne en haut de plage sur le secteur 3 est proche de 250 μm puis s’affine au fur et à mesure que l’on va vers le large. Le secteur 3 est moins touché par le phénomène d’érosion que le secteur 1 et le secteur 2. Les principaux signes d’érosion sont observés devant la résidence de Baobolong. Valeur et importance des habitats marins Les habitats sont indispensables à la reproduction et à la survie des individus des espèces marines dont les populations constituent les ressources halieutiques du plateau continental. Ils contribuent significativement au renouvellement des stocks des ressources halieutiques. Certains de ces habitats comme les récifs naturels et les bancs de sable de faible profondeur sont fortement susceptibles d'être endommagés par des activités anthropiques comme les travaux d’aménagement d’infrastructures (exemple des hôtels et autres formes d’occupation et d’usage des sols) qui deviennent de plus en plus fréquents. Une altération de la qualité des habitats est causée par la pêche, la pollution et l’introduction (souvent accidentelle) d’espèces invasives. Les espèces du benthos et des poissons s’y reproduisent, permettant ainsi le renouvellement des populations des différents groupes taxonomiques. Les habitats contribuent au maintien des écosystèmes structurés dont la diversité dépend de la complexité des organismes structurants. Les habitats marins jouent donc un rôle important dans la productivité des pêches. Les habitats qui ne sont pas perturbés par des processus naturels ou des actions anthropiques permettent de maintenir un niveau de production important si les techniques et les efforts de pêche durable sont appliqués. La diminution de la capacité des habitats côtiers, la réduction de leur surface et l’altération de leur qualité affectent le niveau moyen de recrutement des individus. Ces facteurs agissent sur la taille des populations du plateau continental. La multitude d’espèces halieutiques d’intérêt économique pour lesquelles ces habitats sont essentiels étant très importante, leur préservation est indispensable. Les habitats jouent un rôle fondamental dans la conservation de la biodiversité en général et des espèces marines en particulier. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 108 Ouvert Flore marine Les algues marines Après Harper et Garbary (1997) qui citent 242 espèces, Bodian (2000) montre que près de 260 espèces de macroalgues existent sur la côte atlantique sénégalaise dans la zone incluant Dakar et la Petite Côte. La classe des Ulvophyceae (algues vertes) est représentée par 56 espèces, 43 espèces pour la classe des Phaeophyceae (algues brunes) et 122 espèces pour l’ensemble représenté par la classe des Bangiophyceae et celle des Florideophyceae (algues rouges). Photo 4-9 : Algues rejetées par la mer au niveau du site Les herbiers marins Les herbiers marins sont des végétaux vivant sur les fonds marins et forment des prairies aquatiques. Les herbiers marins servent de lieux de reproduction pour de nombreuses espèces de poissons en même temps qu'ils fournissent un abri, de la nourriture et servent d'habitat pour les coquillages, les poulpes, les tortues marines, ainsi que d'autres créatures. Les tortues marines se nourrissent de ces végétaux. D’après la revue des publications disponibles, il n’existe pas d’études ou d’informations précises sur la zone du projet. Les discussions tenues avec les pêcheurs de Saly semblent confirmer cette hypothèse. Il n’y a pas une zone d’herbier à proprement parler à proximité du rivage. En revanche, à marée basse, les rochers laissent apparaitre en surface des plantes qui sont prisées par les tortues. Une zone d’importance pour les herbiers marins et les tortues est l’Aire Marine Protégée (AMP) de Joal-Fadiouth (DEEC, 2002) située à 40 km de la zone projet. Les herbiers identifiés au niveau de cette zone sont du genre Cymodocea sp. et l’espèce Halodule uninervis (DAMCP, 2014). 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 109 Ouvert Au Sénégal, d’autres types d’herbiers recensés sont ceux de Zostère naine ( Zostera noltii) (DEEC, 2002). Peuplements benthiques L’ensemble des animaux vivant dans ou sur le fond marin est appelé faune benthique. Ces espèces sont très vulnérables aux opérations de construction en mer telles que la construction d’ouvrages et le rechargement des plages durant lesquelles elles peuvent subir de fortes mortalités. C’est pourquoi, elle doit faire l’objet d’une attention particulière lors de travaux d’installations et d’exploitation de milieu aquatique. Les espèces benthiques vivent en affinités avec leur substrat, elles sont révélatrices des conditions de leur environnement. La connaissance de ces espèces permet de mieux comprendre les changements de répartition de celle-ci suite à des perturbations biotiques et abiotiques en cas de suivi. Les espèces benthiques se répartissent en plusieurs compartiments : � La faune épibenthique, qui vit à l’interface entre l’eau et le sédiment tels que les larves et les mollusques ; � La faune suprabenthique, qui vit au contact du sédiment mais qui peuvent aussi devenir pélagiques en se déplaçant dans l’eau (exemple des crustacés amphipodes) ; � La faune endobenthique, qui sont des organismes fouisseurs tels que les les nématodes. La répartition des animaux en sous-catégories en fonction de leur taille permet d'observer des différences dans les modes de vie des espèces. Le composant le plus important, la mégafaune, comprend les animaux vivant généralement sur le fond marin, de taille suffisante pour être vus sur les photographies du fond marin et pour être saisis dans les filets d'un chalut. En plus de la mégafaune, il existe deux autres catégories importantes, la macrofaune et la meiofaune. La macrofaune comprend les espèces qui sont retenues sur un tamis d'environ un millimètre, et la meiofaune les espèces qui sont retenues par des tamis de taille inférieure à 62 microns. Les espèces invertébrés benthiques se répartissent en six catégories, à savoir les spongiaires (ou Éponges), les cnidaires (ex : coraux), les vers, les mollusques, les crustacés et les echinodermes (étoiles de mer, holothuries, oursins...). Les informations disponibles au niveau de la Petite Côte et de la zone projet pour ces catégories sont présentées ci-dessous. La macrofaune benthique (invertébrés) Des investigations terrain effectuées au niveau de la RNICS (lagune de la Somone) située à 7 km de la zone projet a permis de déterminer les caractéristiques de la macrofaune benthique (DEEC, 2016 ; DAMCP, 2015). Les résultats de ces études ont indiqué que la macrofaune benthique identifiée était répartie comme suit: les nématodes représentaient 48,32%, les mollusques bivalves 20,14%, les annélides 15,93%, les amphipodes 12,49%, les crustacés 2,50% et les mollusques gastéropodes 0,62%. Les Cnidaires Les cnidaires existent sous deux formes : les formes fixées ou polypes (corail, anémone de mer) et les formes libres et mobiles (méduses). Peu d’informations sont disponibles sur la richesse et la diversité des espèces présentes au Sénégal, ainsi que leurs distributions. Lors de notre visite de site fin juillet 2016, nous avons noté la présence de gorgones violettes (probablement pris dans les filets des pêcheurs) au niveau du vieux village de Saly. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 110 Ouvert Les gorgones (Gorgonacea) sont un ordre de coraux, vivant sous forme de polypes coloniaux sessiles. Les gorgones sont en forme d'éventail, souvent de couleurs vives (rouge, jaune, violet). Le squelette est formé d'une substance souple et dure, la gorgonine. Comme les coraux, les gorgones sont généralement fixées à des substrats durs, mais certaines espèces peuvent se trouver sur des fonds de sable ou de boue. Chaque polype possède 8 tentacules qui filtrent le plancton et le consomment. D’après les discussions avec les pêcheurs, les gorgones se trouvent particulièrement devant la résidence du port. Cette zone n’est pas bien délimitée mais on peut la situer entre 500 m et 2 km au large. Il arrive de trouver occasionnellement des gorgones au niveau des enrochements. Photo 4-10 : Gorgones violettes observées au niveau du vieux village de Saly Les investigations en mer de Wirtz et al. (2010) ont mis en évidence la présence de gorgones (dont des gorgones rouges de type Leptogorgia sp.) au niveau de la pointe de Ndor à Dakar par des fonds entre 14m et 29m. Les observations réalisées lors des plongées expérimentales ont permis de noter la présence de trois espèces de crevettes Hippolyte palliola, Pseudocoutierea wirtzi et Rapipontonia platalea. Des recherches suggèrent l’existence de phénomène de symbiose entre les gorgones et les décapodes (e.g. Spotte et al. 1994, 1995 ; Wirtz et al. 2001, 2009). Les Mollusques Les bivalves Les espèces de mollusque bivalves sont représentés par des huîtres ( Crassostrea gasar), des arches (Senilia senilis), des moules (Natica marchiensis), et d’autres espèces telles que le Tagal d'Adanson (Tagelus adansonii) et Austromacoma nymphalis. Une espèce de mollusque triploide a été introduite et cultivée au niveau du plan d’eau de la RNICS. Il s’agit de Crassostrea gigas. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 111 Ouvert Les gastéropodes D’après le rapport statistique annuel publié par le département de Mbour pour 2015, on recense également les espèces suivantes le long du littoral de la Petite Côte : � Volute trompe d'éléphant (Cymbium-glan) ; � Cymbium neptue (Cymbium-pépo) ; � Volute trompe de cochon (Cymbium-cymbium ;) � D’autres espèces telles que le Touffa (Murex), Tympanotonus fuscatus, Littorine anguleuse (Littorina angulifera) Lors de notre visite de site en juillet 2016, les pêcheurs du vieux village de Saly ont confirmé qu’ils pêchent le Cymbium, qui est une espèce d’importance commerciale. Les experts du CRODT ont mentionné dans le cadre d’autres projets que la majorité des stocks de Cymbium (pouvant atteindre 90%) se trouvent le long de la Petite Côte. À ce jour, il y a peu d'informations publiquement disponibles sur la distribution exacte de cette espèce au niveau de la zone d’étude. Les espèces de Cymbium sont principalement rencontrées dans des eaux peu profondes dont la profondeur peut atteindre 20 m sur des fonds sablonneux ou sablo-vaseux (Morinière, 1980). Parmi les espèces de cymbium rencontrées au Sénégal, la plus abondante est le Cymbium neptue (Cymbium-pépo). Les résultats des pêches expérimentales réalisées entre 1979-1980 pour déterminer la distribution du Cymbium neptue indiquent que le Cymbium neptue est une espèce très côtière préférant des fonds sableux et sablo-rocheux peu profonds de l’ordre de 6 à 10 m. Cette espèce présente des densités maximales entre Joal et la pointe de Sangomar comme illustré sur la Figure 4-19 ci-dessous (Morinière, 1980). De ce fait, il est possible de rencontrer des espèces de Cymbium à proximité de la zone projet (environnement sablo-rocheux). Les pêcheurs du vieux village de Saly ont indiqué que le cymbium est pêché à 5 km du rivage. Au niveau de Saly Niakh Niakhal, le cymbium se pêche à partir de 500 m de la côte jusqu’à 2 km au large. Les débarquements sont plus abondants à la saison froide. À noter que le cymbium préfère les substrats avec une faible proportion de sédiments fins (type vase). 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 112 Ouvert Figure 4-19 : Répartition de Cymbium pepo sur la côte sud du Sénégal (Morinière, 1980) 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 113 Ouvert Les céphalopodes Concernant les céphalopodes, on recense les espèces suivantes le long du littoral de la Petite Côte, d’après le rapport statistique annuel publié par le département de Mbour pour 2015 : � Seiches, notamment la seiche commune (Sepia officinalis) qui vie dans les sédiments sableux ou vaseux (Barratt et Al, 2012) et effectue des migrations selon les saisons entre le large (jusqu’à 200m de profondeur) et les eaux peu profondes du littoral ; � Poulpes, notamment le poulpe commun (Octopus vulgaris) que l’on retrouve sur les fond rocheux ou sableux jusqu’à 100m de profondeur (Rocher et Al, 1984) ; � Calmar, notamment le calamar commun (Loligo vulgaris) espèce benthopélagique généralement trouvée entre 20 et 250m de profondeur (Piatkowski, U., 2006). Les Crustacés Les deux espèces de crevettes présentent dans la zone sont la crevette pénéide ( Penaeus notialis) et la crevette caramote (Penaeus kerathurus). La crevette pénéide est un crustacé de grand intérêt commercial d’après Zabi et al. (1992) dont une partie de son cycle biologique se déroule en mer, les stades juvéniles vivant en estuaire et en lagune. Les travaux de Caverivière et al. (1997) précisent que la distribution bathymétrique de la crevette pénéide s'étend de la côte jusqu’à 65m de profondeur sur des fonds de nature vaseuses (c.à.d. des sédiments fins). Il existe deux zones de pêche importantes au Sénégal, situées au large au nord du Sénégal (entre Kayar et Saint-Louis) et au sud de la Gambie. Concernant la distribution de la crevette caramote, les adultes vivent en mer au niveau de substrats sédimentaires sableux et des sablo-vaseux. Le cycle de vie de cette crevette est caractérisé par une phase larvaire planctonique offshore et effectue des migrations vers les eaux côtières à salinité inférieure, comme les estuaires, où les juvéniles terminent leur développement (Pellerito et Al, 2009). D’après le rapport statistique annuel publié par le département de Mbour pour 2015, on recense également les espèces suivantes le long du littoral de la Petite Côte : � Crevette blanche (Penaeus duorarum) ; � Crevette profonde (Parapenaeus longirostris) qui se trouve entre 20 – 700m avec une affinité pour les eaux profondes (150m – 400m) (Holthuis, 1980) ; � Crabe bleu ou étrille lisse (Leptinus validus) ; � Crabe profonde (Geryon spp) ayant une affinitée pour les eaux profondes (Gaertner, 1985) ; � Callinectes (Callinectes spp) ; � Langoustes verte (Panulirus regius) ; � Cigales de mer (Homarus spp). Lors de notre visite de site fin juillet 2016, nous avons également noté la présence de crabes au niveau des zones rocheuses le long du littoral (notamment le vieux village de Saly et en face de l’h ôtel Espadon), de crevettes et de petites langoustes pêchées à la senne par les pêcheurs de Saly Niakh- Niakhal. Au vieux village de Saly, les pêcheurs attrapent également régulièrement la langouste depuis le rivage qui est une espèce à forte valeur économique. Les pêcheurs se mettent sur les rochers et jettent leurs filets. D’autres alignent les cages à piège pour langoustes. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 114 Ouvert A noter que la langouste verte fait l’objet de protection au niveau de l’aire protégée de Ngaparou par l’interdiction de la capture des juvéniles et des femelles grainées, de leur débarquement, de leur commercialisation, et de leur consommation (Ndiaye, 2013). Les Échinodermes Lors des consultations effectuées fin juillet 2016 à Saly, la présence d’oursins a été rapportée au niveau des habitats rocheux le long du littoral de Saly. Cependant, il a été mentionné que ces espèces ont graduellement disparu du fait de la surpêche et seraient rarement observées. Ichtyofaune Les poissons forment le groupe zoologique le plus important sur le littoral de la petite côte allant même jusqu’à constituer plus de 90 % du nombre total des espèces. Les poissons constituent une super-classe qui regroupe les poissons cartilagineux (Chondrichthyens) et les poissons osseux (Ostéichthyens). Les familles les plus importantes selon « l’Etat de référence et de suivi des récifs artificiels dans la zone du projet de gestion durable des ressources halieutiques (GDRH) du CDROT » sont : � les Carangidés regroupant les poissons pélagiques de petite taille (notamment en bancs), les poissons côtiers de taille moyenne et de grande taille : Chinchard (Decapterus rhonchus), Musso Africain (Selene dorsalis), Chinchard noir (Trachurus trecae), Carangue coubali (Caranx crysos), Trachinote de Gorée (Trachinotus goreensis), Liche amie (Lichia amia), Sapater (Chloroscombrus chrysurus); � les Haemulidés regroupant les grondeurs : Lippu pelon (Brachydeuterus auritus), Daurade grise (Plectorhynchus mediterraneus), Grondeur sompat (Pomadasys jubelini), Ronfleur (Pomadasys Incisus), Grondeur perroquet (Pomadasys perotaei) ; � les Sparidés : Bogue (Boops boops), Pageot à tache rouge (Pagellus bellottii), Pagre (Pagrus caeruleostictus), espèces de sars communs (Diplodus sargus, Diplodus senegalensis), Sar à grosses lèvres (Diplodus cervinus); � les Mugilidés : Mulet à grandes nageoires (Liza falcipinnis), Mulet écailleux (Liza grandisquamis), Mugil capurri, M. cephalus) ; � les Soleidés : Céteau (Dicologlossa cuneata), Sole Pole (Pegusa lascaris), Sole Perdrix (Synaptura cadenati, S. lusitanica); � les Sciaénidés : Courbine (Argyrosomus regius), espèces d’ombrines (Umbrina canariensis, Umbrina cirrosa) ; � les Clupéidés : Ethmalose (Ethmalosa fimbriata), Alose rasoir (Ilisha africana), Sardinelle ronde (Sardinella aurita) et Sardinelle plate (Sardinella maderensis). � les Serranidés : le Mérou Blanc (ou Thiof) ( Epinephelus aeneus) est présent dans la zone. Au niveau du village de Saly Niakh-Niakhal, un débarquement de poisson effectué le 22 juillet 2016 en fin d’après-midi à l’aide d’une senne lancée sur les 200 premiers mètres du rivage a mis en évidence la présence des espèces suivantes : soles,pageots, sardinelles et bars mouchetés (Dicentrarchus punctatus). Les pêcheurs de Saly Niakh-Niakhal ont indiqué que les poissons utilisent les fonds sableux et rocheux à proximité pour s’abriter. La période de décembre à avril est la plus favorable pour la pêche, en revanche, la période d’été est moins favorable et les pêches sont moins abondantes. D’après les pêcheurs du vieux village de Saly, les espèces typiquement pêchées à proximité du rivage sont le silinka ou bar taché (Dicentrarchus punctatus), le guis (esturgeon) et la sole. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 115 Ouvert Photo 4-11 : Le Thiof Epinephelus aeneus Photo 4-12 : Débarquement de poissons au village de Saly Niakh-Niakhal (22/07/2016) Au niveau de la RNICS, les poissons sont représentés principalement par (Tilapia guineensis, Eucinostomus melanopterus, Lysa sp, Morone punctata). Une autre espèce (Periophtalmus kolrenteri) commune dans les mangroves y a été observée. Abondance et distribution des espèces d’intérêt commercial D’après les statistiques publiées par le département de Mbour pour 2015, les espèces de poissons d’intérêt commercial qui ont été le plus débarquées en 2015 en terme de tonnage (>1,000,000 kg) sont la sardinelle plate, la sardinelle ronde, l’ethmalose, la sole langue, le machoiron et la carpe blanche. La distribution de ces espèces, leur abondance, leur habitat, leur zone de reproduction et les périodes de migration sont présentés au tableau ci-dessous. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 116 Ouvert Tableau 4-9 : Distribution et abondance des principales espèces d’importance commerciale débarquée à Mbour en 2015 Espèce Indication des Habitat / distribution Reproduction Migration Références périodes d’abondance à partir des débarquements (1) Sardinelle plate Septembre à mai Subtropical nérétique (rivage au plateau Juillet – Septembre Mouvement de migration Statistiques Dept (Sardinella continental), en mer et estuaires corrélé à l’upwelling Mbour (2015), Tous et maderensis) al. (2016) (1) Sardinelle ronde Mai à août Espèce pélagique fréquentant les eaux La reproduction s’étale sur Approche des zones Statistiques Dept (Sardinella côtières subtropicales jusqu’au plateau une grande partie de côtières lors des périodes Mbour (2015), Munroe aurita) continental). l’année. Lié au processus d’upwelling mais repart en et al. (2016) d’upwelling en Afrique de mer pendant la saison l’Ouest. chaude (200-350m). Ethmalose Toute l’année (un Eaux saumâtres lagunaires ef côtières La reproduction s’étale sur Migrations de courte Charles-Dominique (Etmalosa pique observé en en particulier proches de l’embouchure une grande partie de amplitude semblent (1982), Statistiques fimbriata) juillet 2015) des grands fleuves, pouvant passer une l’année en lagune et en déterminées pour éviter les Dept Mbour (2015) partie ou toute sa vie dans les eaux mer. eaux de crues mixohalines intérieures (fleuves, estuaires, deltas, lagunes). La sole langue Avril à août Eaux peu profondes sur des sédiments Pas de données Pas de données disponibles Statistiques Dept (Cynoglossus sableux ou vaseux, y compris les disponibles pour le pour le Sénégal Mbour (2015), Adeofe spp) estuaires. L’espèce la plus commune Sénégal et al. (2016) dans la région est Cynoglossus senegalensis (stocks en danger car fortement exploités) 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 117 Ouvert Espèce Indication des Habitat / distribution Reproduction Migration Références périodes d’abondance à partir des débarquements Carpe blanche Janvier à avril Eaux côtières et estuaires sur des Pas de données Pas de données disponibles Statistiques Dept (Pomadasys sédiments sableux ou vaseux. Abondant disponibles pour le pour le Sénégal Mbour (2015), De jubelini) dans les eaux peu profondes (< 25m). Sénégal. Au Nigéria, la Morais et al. (2016) Peut se rencontrer jusqu’à 90m.. saison de reproduction est de Juillet à Septembre. (1) Le stock de sardinelles de la zone sénégalo-mauritanienne affiche une forte abondance qui semble être liée à la forte productivité des zones d’estuaires induite par une bonne saison des pluies. Ces ressources sont très sensibles aux variations de l’environnement mar in (FAO, 2008). 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 118 Ouvert Zones de frai La Petite Côte est une zone riche en poissons et abrite à la fois des lieux de reproduction et de nurserie de petits pélagiques. Le renouvellement des stocks dépend en partie des conditions dans lesquelles les nourriceries ont évolué pendant la période de séjour des juvéniles. Certains habitats comme les récifs naturels, les embouchures et les estuaires sont favorables à la croissance des juvéniles de certaines espèces et constituent des nourriceries importantes. Le rôle de nourricerie que jouent ces habitats est démontré par l’ existence de sites ciblés par les pêcheurs artisanaux comme ceux qui sont basés à Saly, dans la zone d’étude. A proximité de la zone projet, la zone rocheuse protégée de Ngaparou (voir Chapitre 4.3.1) constitue un habitat de reproduction et une nurserie pour nombre d’espèces démersales côtières (langouste verte, sar, vivaneaux, otolithes, seiche, sole, etc.). D’après les pêcheurs, c’est la zone la pl us proche du projet pour la reproduction des poissons. Migrations et variations saisonnières Au Sénégal, le phénomène d’upwelling observé de novembre à mai sous l'action des alizés engendre une modification de l'écosystème marin, et provoque chez certaines espèces des migrations. En période d'alizés, quand l'upwelling sénégalais se déclenche, les espèces à affinité saharienne (espèces d'eaux froides), localisées d'août à octobre dans les eaux mauritaniennes (entre 20° et 30° N), migrent vers le Sud dès le mois de novembre pour se stabiliser vers 10°-16°N en février-mars (c.à.d. la zone située entre le Sénégal et la Guinée). Il s’agit des espèces telles que le Gros Denté Rose ( Dentex gibbosus), le Pagre (Pagrus caeruleostictus), le Pageot à tâche rouge ( Pagellus bellottii), le Mérou Blanc (Epinephelus aeneus), le Coupe-fil (Pomatomus saltatrix) (Barry-Gérard, 1994). D’autres espèces de poissons migratoires recensées au niveau de la Petite Côte sont les sardinelles (Sardinella aurita et Sardinella maderensis), les chinchards (Decapterus rhonchus, Trachurus treca et Trachurus trachurus) et les maqueraux (Scomber japonicus). Ces espèces effectuent des migrations saisonnières entre la Mauritanie (au nord) et les Iles Bissagos (au sud) pendant la période d’upwelling (CSE, 2005). Au cours du mois de juin, les alizés faiblissent et les eaux tropicales chaudes envahissent alors les couches superficielles en chassant vers le nord les espèces d'eaux froides. Pour les espèces à affinité guinéenne ou espèces d'eaux chaudes les schémas migratoires sont moins nets. Il s’agit des espèces suivantes : le Musso Africain (Selene dorsalis), le Cordonnier Bossu (Alectis alexandrina), la Bécune Européenne (Sphyraena sphyraena), la Bécune Guachanche (Sphyraena guachancho), le Forgeron ailé (Drepane africana), l’espèce Pomadasys jubelini. Les déplacements semblent affecter un certain nombre d'espèces appartenant surtout à la famille des sciaenidae. De janvier à juin, les populations concernées sont concentrées sur le littoral près de l'embouchure du fleuve Sénégal, et surtout dans le complexe estuarien qui s'étend du Saloum à la Guinée. En juin, un rapide mouvement vers le nord se développe. Il n'affecte que les adultes d'espèces au comportement semi-pélagique qui se déplacent très près de la côte. Ces poissons se reproduisent entre l'embouchure du fleuve Sénégal et le Cap Timiris (Mauritanie), puis se dispersent dans cette région. Ils rejoignent les zones d'estuaires à partir de décembre (Barry-Gérard, 1994). 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 119 Ouvert Autres espèces de poissons cartilagineux Les requins D’après les statistiques du département de Mbour pour 2015, les espèces de requins qui ont été débarquées à Mbour en 2015 sont les suivantes : � Emissole lisse (Mustellus mustellus) ; � Requin de nuit (Carcharhinus signatus) ; � Requin marteau (Sphyrna spp.) – l’espèce la plus pêchée en 2015 en particulier entre janvier et mars ; � Aiguillat galludos (Squalus spp.) ; � Chien de mer (Centrophorus spp.) L’émissole lisse, le requin de nuit et le requin marteau sont les esp èces qui ont été les plus débarquées en 2015 à Mbour. Les raies D’après les statistiques du département de Mbour pour 2015, les espèces de raies qui ont été débarquées à Mbour en 2015 sont les suivantes : � Raie guitare (Rhinobatos rhinobatos) ; � Pastenague (Dasyatis margarita) – la plus débarquée en 2015 ; � Diable de mer (Mobula/Manta spp). Tortues Il y a six espèces de tortues de mer qui sont régulièrement observées dans les eaux côtières du Sénégal, à savoir la tortue verte ( Chelonia mydas), la tortue-luth (Dermochelys coriacea), la tortue olivâtre (Lepidochelys olivacea), la tortue à écailles (Eretmochelys imbricata), les tortues caouannes (Caretta Caretta) et la tortue Kempii (Lepidochelys Kempii) (DEEC, 2012). Le réseau de parcs et des réserves marines au Sénégal constitue, pour la plupart, des couloirs de migration et /ou des sites de ponte et de nourriture pour les tortues marines. Les discussions avec les pêcheurs au niveau de Saly semblent indiquer que des tortues viennent se nourrir de plantes marines présentes sur les rochers situés dans la zone subtidale à proximité du rivage et sont également aperçues sous les enrochements pour se nourrir. D’apr ès les pêcheurs, les tortues préfèrent les zones calmes avec du sable et ne viennent pas sur les plages à cause du bruit. Les deux principales espèces de tortues de mer susceptible d’être rencontrées au niveau de la zone projet sont la tortue verte (Chelonia mydas) et la tortue luth (Dermochelys coriacea), appelée “Wagnor� par les populations. Cette espèce de tortue plus sédentaire et carnivore, se nourrit de petits invertébrés. La tortue verte est connue pour être abondante dans le Delta du Saloum. La tortue luth y est fréquente. À Jaol Fadiouth, une importante prairie d’herbiers et d’algues constitue une aire de reproduction et de nurserie pour la tortue verte (DEEC, 2002). 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 120 Ouvert Photo 4-13: La tortue verte ‘Chelonia mydas� dans le fond marin La plage, interface entre le milieu marin et le continent, constitue le lieu de ponte des tortues marines. La zone la plus proche du projet où est observée la ponte est celle de Joal Fadhiouth (WWF, 2012). Les résultats du suivi de la migration des tortues marines précisent la période de ponte entre Juin et Juillet pour la tortue luth et la tortue verte. Les populations locales disent que les zones de pontes ne sont pas observées dans la zone du projet. En effet, les bruits et les lumières occasionnés en permanence par les activités touristiques sont défavorables à l’installation d e nids. Mammifères marins Les mammifères marins rencontrés dans les eaux peu profondes de la côte d'Afrique occidentale comprennent les cétacés (baleines, dauphins et marsouins) et les siréniens (vaches de mer). D’après les recherches documentaires effectuées, il existe peu d’information disponible concernant les mammifères potentiellement présents dans la zone spécifique du projet. Les discussions entretenues avec certains conservateurs des zones environnantes font ressortir la présence : � du Lamantin (Trichechus senegalensis) dans la lagune de Mbodiene, dans la lagune de la Somone et dans l’Aire Marine Protégée (AMP) de Joal Fadiouth. Cette espèce requière la présence de sources d’eaux douces, par conséquent, il est très peu problable de la rencontrer au niveau de la zone projet (confirmé par les populations). On les retrouve habituellement dans les bolons. De plus, il est rarement observé dans les lagunes de Mbodiene et de la Somone par les populations (une à deux fois par an); � des dauphins genre (Delphinus, Tursiops, Stenella) et des orques (Orcinus orca) dans l’AMP de Joal Fadiouth située à 40km environ de la zone projet ; et � des échouages annuels de Baleine à bosse ( Megaptera novaeanglia) sont également rapportés l’AMP de Joal Fadiouth. La distribution au niveau de la zone projet de ces espèces n’est pas connue. D’après les consultations effectuées en juillet 2016 avec des pêcheurs et des personnes sortant tous les jours en mer, les mammifères marins seraient principalement observés au large (>15km des côtes). 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 121 Ouvert 4.3.3 Écologie terrestre Flore et végétation La zone du projet présente une richesse floristique qui varie entre 11 et 20 espèces ligneuses (http://eros.usgs.gov et CSE (2004)). Les espèces arborescentes sont peu représentées. Les espèces les plus communes sont Adansonia digitata, Ficus platyphylla, Ficus sycomorus, Ficus ovata, Cordia senegalensis, Faidherbia albida, Acacia nilotica, Celtis toka. D’autres espèces à affinité soudanienne (Cordyla pinnata, Sclerocarya birrea, Diospyros mespiliformis, Morus mesozygia et Pterocarpus erinaceus) et soudano-guinéenne (Anthiaris africana et Ceiba pentandra) plus rares dans la zone sont également observées. Les espèces fruitières telles que Mangifera indica et Anacardium occidentale sont parfois rencontrées sous forme de pieds isolés dans les champs. Outre la flore naturelle des plantations forestières de la zone ont été réalisées avec Eucalyptus sp, Prosopis juliflora et Khaya senegalensis. Eucalyptus sp. est de loin l’espèce la plus répandue. Les espèces arbustives retrouvées dans la zone sont : Acacia ataxacantha, Acacia seyal, Acacia macrostachya, Acacia adansoni, Boscia senegalensis, Boscia angustifolia, Combretum aculeatum, Combretum micranthum, Guiera senegalensis, Bauhinia rufescens, Balanites aegyptiaca, Dichrostachys cinerea, Ziziphus mauritiana, Capparis tomentosa, Strophantus sarmentosus, Commiphora africana, Calotropis procera, Tamarindus indica, Maytenus senegalensis, Tamarix senegalensis, Cadaba farinosa, Euphorbia balsamifera, Combretum glutinosum et Feretia apodanthera. Les espèces les plus communes sont Acacia ataxacantha, Acacia macrostachya (plus abondantes sur les formations de colline et de buttes), Acacia seyal, Combretum aculeatum (plus abondantes sur les formations de plaines alluviales à sol hydromorphe argilo-sableux), Boscia senegalensis, Combretum micranthum (abondantes sur la majorité des milieux) et Feretia apodanthera (fréquente dans la plupart des milieux). Les espèces herbacées ne sont pas également nombreuses. Il s’agit de : Hyptis suaveolens, Leptadenia hastata et Eragrostis tremula (Stancioff et al. 1986). Les espèces dominantes dans les zones boisées sont Cassia obtusifolia, Digitaria velutina, Dactyloctenium aegyptium, et Panicum sp. Les espèces dominantes dans les zones de culture sont Cassia obtusifolia, Panicum sp. Pennisetum pedicellatum, Eragrostis tremula, Chloris prieurii, Aristida stipoïdes, Schizachyrium exile, Digitaria vellutina, Cenchrus biflorus, Hibiscus asper et Indigofera sp. La végétation arbustive est basse (généralement inférieure à 3 m). La régénération naturelle est abondante sur les plaines alluviales, mais est perturbée à certains endroits par le pâturage. Les espèces de mangrove rencontrées au niveau de la zone estuarienne de la RNICS sont : Rhizophora mangle, Avicennia africana et Conocarpus erectus. R. mangle est de loin l’espèce de mangrove la plus abondante et la plus régénérée sur les vasières. Elle occupe la zone centrale la plus immerge. A. africana est plus abondante sur les tannes arbustives et y est associée. Cette dernière espèce se situe plus en hauteur, sur l’interface entre le milieu marin et la terre ferme. C’est au niveau de cette zone d’interface que se rencontrent, sur une bande d’environ 2 à 5 m, la plupart des espèces de l’estuaire. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 122 Ouvert Faune La faune terrestre dans le secteur d’étude est peu diversifiée. Cette situation trouve explication dans la dynamique d’occupation du sol et la dégradation des habitats ; entrainant une érosion de la faune terrestre. Les rares espèces fauniques inféodées au milieu sont représentées pour l’essentiel par des mammifères : le Chacal (Canis mesomela), le Singe vert (Cercopithecus aethiops) et la Mangouste à queue blanche (Ichneumia albicauda). Les reptiles sont essentiellement représentés par le varan du Nil ( Varanus niloticus). Une espèce de varan a été observée le 27 juillet 2016 sur la plage au niveau de l’hôtel Espadon. Photo 4-14 : Varan observé le 27 juillet 2016 sur la plage au niveau de l’hôtel Espadon 4.3.4 Avifaune La RNICS est un site d’une grande importance qui accueille de nombreux oiseaux chaque année. La lagune de Somone inonde temporairement une vaste superficie de terre. Au moment du retrait des eaux, ce vaste domaine devient une zone d’alimentation privilégiée des oiseaux. Au total, 83 930 oiseaux ont été dénombrés entre janvier et décembre dernier (2015) correspondant à 98 espèces. L’espèce dominante est le Goéland brun ( Larus fuscus) avec une fréquence relative de 21,6 %. La sterne caspienne (Sterna caspia) vient en seconde position avec une fréquence relative de 9,51 %. Le héron garde-bœuf (Bubulcus ibis) occupe la troisième position avec une fréquence relative de 8,51 %. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 123 Ouvert 12696 janvier 11395 février mars 9434 avril 8286 7515 mai Effectifs 7267 6729 juin 5524 juillet 4663 août 3575 3604 3242 septembre octobre novembre décembre Mois Figure 4-20: Évolution mensuelle des effectifs d’oiseaux au cours de l’année 2015 Les effectifs les plus élevés sont notés en juillet (12 696 individus avec une fréquence relative de 15,12 %), août (11 395 individus avec une fréquence relative de 13,57 %) et février (9 434 individus avec une fréquence relative de 11,24 %). Les oiseaux inventoriés appartiennent pour la plupart aux espèces migratrices du paléarctique occidental et afro-tropicale. La première espèce (Goéland brun : Larus fuscus) est fortement présente dans la lagune à partir de Décembre jusqu’en Février. Cette période correspond à l’hiver en Europe où les oiseaux migrent vers l’Afrique à la recherche de meilleures conditions de vie. Leur absence à partir du mois de Mai s’explique par le fait que durant cette période ils retournent au niveau de leur lieu de nidification pour la ponte. Par contre, la deuxième espèce (sterne caspienne : Sterna caspia) est plus représentative entre juin et août. L’utilisation de la zone projet par les oiseaux n’est pas bien connue. Les observations effectuées sur site ont mis en évidence l’usage des brises lames existants comme reposoirs. Les espèces suivantes ont été observées : pélicans, mouettes, goélands, sternes et balbuzard pêcheur. Des vanneaux éperonnés (Vanellus spinosus) ont également été observés sur les rives de la lagune de Baobolong en juillet 2016. Cette espèce se trouve principalement dans toute l’Afrique subsaharienne, l’Afrique centrale et l’Afrique de l'est, ainsi que dans tout le Moyen Orient. Ces espèces fréquentent les sols relativement secs à proximité de points d’eau douce ou d’eau salée tels que des lacs, rivières, lagunes etc. La population africaine est majoritairement sédentaire et nidifie de mars à s eptembre en Afrique de l’Ouest (BirdLife International, 2015). 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 124 Ouvert Photo 4-15 : Vanneaux éperonnés observés en juillet 2016 sur les rives de la lagune de Baobolong 4.3.5 Statut de protection des espèces Introduction Cette partie présente le statut de protection au niveau national et international des espèces potentiellement présentes au niveau de la zone projet et son aire d’influence. Au niveau national, le texte répertoriant les espèces végétales au niveau national est le code forestier. La faune est protégée également par le code de la chasse et de la protection de la faune. Au niveau international, certaines espèces font l’objet d’une protection spécifique. Les organismes gérant leur protection à l’échelle internationale sont : � L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) - la liste rouge de l'UICN, créée en 1964, constitue l'inventaire mondial le plus complet de l'état de conservation global des espèces végétales et animales, y compris m arines. La base de données de l’IUCN répertorie plus de 65 000 espèces sur les 1,8 million d'espèces connues et permet d’évaluer à partir de critères précis le risque d'extinction, de danger ou de vulnérabilité de milliers d'espèces et sous-espèces. Les espèces d'animaux et de plantes sont catalogués comme: « éteinte », « en danger critique », « en danger », vulnérable », « quasi menacée » ou « préoccupation mineure ». Quand il n'y a pas suffisamment de données pour prendre une décision, l’UICN catalogue comme « données insuffisantes » ou quand un taxon n'a pas été évalué il est catalogué comme « non évalué ». � CMS : Les échanges commerciaux des espèces menacées énumérées à l'annexe I sont interdits. Un commerce contrôlé est autorisé pour les espèces qui, bien qu'elles ne soient pas actuellement menacées par l'extinction, pourraient le devenir, à moins que les restrictions énumérés à l'annexe II ne soient appliquées. A l'annexe III, les espèces autochtones menacées de surexploitation. � CITES : Les espèces migratoires menacées d'extinction sont énumérés à l'annexe I de la convention. Les espèces migratoires qui nécessitent ou devraient bénéficier significativement de la coopération internationale sont énumérés à l'annexe II. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 125 Ouvert Les textes réglementaires relatifs à la conservation de la faune et la flore au Sénégal, ainsi que la liste des conventions internationales ratifiées par le Sénégal portant sur la protection de la faune et la flore sont présentés plus en détail au Chapitre 2. Milieu marin La flore marine, la faune benthique et ichtyofaune La plupart des espèces de faune benthique et de poissons identifiées au Chapitre 4.3.2 sont classés dans la catégorie « Préoccupation mineure » de l’UICN. Cette catégorie comprend les espèces largement répandues et abondantes. Les espèces remplissant les critères des catégories « en danger critique d’extinction », « en danger ou vulnérable ou quasi menacé » sont présentées ci-dessous : � Espèce en danger (EN) : la sole Cynoglossus senegalensis, la Raie guitare (Rhinobatos rhinobatos), la Pastenague (Dasyatis margarita) ; � Espèce vulnérable (VU) : la Sardinelle plate ( Sardinella maderensis) ; l’Emissole lisse (Mustellus mustellus) ; le Requin de nuit (Carcharhinus signatus) ; � Espèce quasi menacée (NT) : le Mérou Blanc (Epinephelus aeneus) ; � Quasi menacé (LC) : le Lippu pelon (Brachydeuterus auritus) ; � Données insuffisantes (DD) : la Daurade grise (Plectorhynchus mediterraneus), le Mulet à grandes nageoires (Liza falcipinnis), le Mulet écailleux (Liza grandisquamis), la Sole Perdrix (Synaptura cadenati) ; � Non-Évalué (NE) : poulpe commun (Octopus vulgaris). Mammifères marins et tortues Le statut de protection des principaux mammifères marins et des tortues marines qui sont susceptibles d’être rencontrées au niveau de la zone projet et son aire d’influence est présenté ci-dessous. Tableau 4-10 : Statut de protection UICN des mammifères marins et des tortues marines potentiellement présents au niveau de la zone projet et son aire d'influence Nom courant Nom scientifique Désignation UICN CITES CMS Lamantin de Trichechus Vulnérable Annexe II Annexe I & II l'Afrique occidentale Sénégalensis Dauphin à bec Tursiops truncatus Préoccupation mineure Annexe II Annexe I & II Dauphin commun Delphinus delphis Préoccupation mineure Annexe II Annexe I & II Dauphin Stenella sp. Stenella sp. Variable suivant l’espèce Annexe II Annexe I pour (Préoccupation mineure ou Stenella clymene Données insuffisantes) Orque Orcinus orca Données insuffisantes Annexe II Annexe I & II Baleine à bosse Megaptera Préoccupation mineure Annexe I Annexe I novaeangliae Lamantin de Trichechus Vulnérable Annexe II Annexe I & II l'Afrique occidentale Sénégalensis Tortue verte Chelonia mydas En danger Annexe I Annexe I & II Tortue luth Dermochelys Vulnérable Annexe I Annexe I & II coriacea 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 126 Ouvert Source: Site web de l'UICN (http://www.iucnredlist.org/), le site web du CMS (http://www.cms.int/) et de CITES (https://cites.org/) L’avifaune Concernant l’avifaune, le faucon pèlerin (Falcon peregrinus) présent dans la zone est considéré comme rare ou menacé au Sénégal (DEEC, 2016). La grue couronnée ( Balearica pavonina) est également citée comme une espèce menacée (DEEC, 2002). Le balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus) fait partie de l’Annexe II de CITES. Milieu continental La flore et végétation Dans le décret d’application du code forestier du Sénégal, dans le chapitre 5 portant sur les espèces forestières protégées ; au niveau de l’article R.63, sont présentées les espèces forestières protégées du Sénégal. Le statut de protection des espèces végétales au niveau national à travers le code forestier du Sénégal est présenté dans le tableau ci-dessous. Tableau 4-11: Liste des espèces partiellement protégées par le Code Forestier du Sénégal présentes dans le secteur d’étude Nom commun Nom scientifique Le dimb Cordyla pinnata Tamarinier Tamarindus indica Acacia (ou Kadd en wolof) Faidherbia albida Jujube Ziziphus mauritiana Ebénier d'Afrique Disopyros mespiliformis Les espèces figurant sur la liste ci-dessus sont des essences partiellement protégées dans le secteur d’étude. Aucune espèce totalement protégée de Code Forestier du Sénégal n’est rencontrée dans la zone du projet. Concernant le statut de protection des espèces au niveau international, aucune des espèces inventoriées dans la zone du projet sont inscrites aux annexes CITES. Les espèces d'arbres rencontrées dans la zone d’étude qui sont listées comme menacées par l’UICN et les registres de flore au Sénégal sont le vène (Pterocarpus erinaceus) et l’ébénier d'Afrique (Diospyros mespiliformis). La faune Le varan du Nil (Varanus niloticus) fait partie de l’Annexe II de CITES. Espèces endémiques Par définition, « une espèce endémique est une espèce vivante dont la présence à l’état naturel est limitée à une région ». Aucune espèce endémique de faune ou flore n’a été identifiée dans la zone du projet. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 127 Ouvert 4.4 Environnement humain L’objet de cette partie est de présenter une description de l’environnement humain, en présentant la situation socio-économique à l’état initial du projet. Elle porte, notamment, sur une caractérisation de l’organisation administrative à l’échelle communale, de la démographie, de l’accès a ux infrastructures de base importantes, de l’occupation des sols, et de l’économie de la zone d’étude, entre autres. La présentation de ce contexte socioéconomique, pour caractériser l’environnement humain dans le cadre de ce projet, considère la zone d’étude élargie qui correspond aux zones du territoire de toute la collectivité locale de Saly Portudal. 4.4.1 Organisation administrative Autrefois village de la communauté rurale de Malicounda, Saly Portudal est devenu commune de plein exercice à la suite du décret n° 2008-748 du 10 juillet 2008, portant création de communes dans les différentes régions du Sénégal. La collectivité est dirigée par un conseil municipal qui compte 40 conseillers. Le conseil municipal, composé de représentants des populations élus au suffrage universel direct, est le premier acteur du développement communal. Il a pour mission la programmation et la mise en œuvre des actions qui concourent au développement économique et social de la commune. Le bureau municipal est composé du Maire et de ses deux adjoints. Pour permettre une meilleure implication des conseillers dans le fonctionnement de la commune, neuf (9) commissions techniques ont été mises en place. Elles ont pour missions d’approfondir la réflexion et de faire les études nécessaires pour permettre au conseil de délibérer dans les meilleures conditions. Pour asseoir une démocratie inclusive, le conseil municipal s’est ouvert aux autres acteurs de la commune. Il a mis en place un cadre de concertation dénommé ‘‘Cadre Local de Concertation de la Commune de Saly Portudal’’. La commune de Saly Portudal est constituée de quinze (15) quartiers officiels et de la zone de la station touristique souvent considérée comme un quartier. Ils sont dirigés par des chefs de quartiers mais en raison de la forte dynamique communautaire, les Organisations Communautaires de Base (OCB) jouent un rôle très important dans la gouvernance locale. Elles constituent des relais efficaces dans la concrétisation des initiatives de développement à la base. La plus grande partie du territoire communal est sous la responsabilité de la Société d'Aménagement et de Promotion des Côtes et zones touristique du Sénégal (SAPCO). Cette dernière détient un titre foncier de 620 ha qu’elle peut octroyer en toute souveraineté, sans se référer au Conseil municipal. En raison de cette situation, la commune de Saly Portudal a la particularité d’être « cogérée » par le conseil municipal et la SAPCO. 4.4.2 Dynamique communautaire Les OCB sont des acteurs importants dans la gouvernance locale. Elles constituent des relais efficaces dans la concrétisation des initiatives de développement à la base. Leur présence, au niveau local, augure de la volonté des acteurs de se solidariser pour une plus grande réussite de leurs actions de développement. Celles dirigées par les femmes sont les plus dynamiques. On compte dans la commune, entre autres : � 11 Associations Sportives et Culturelles (ASC) ; 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 128 Ouvert � 93 Groupements de Promotion Féminins (GPF) regroupés en fédération avec une présidente à la tête et des commissions. Cette fédération s’intéresse à une meilleure prise en compte des femmes qui constituent, de leur avis, une couche vulnérable surtout dans une zone où les tentations sont importantes ; � 5 groupements d’Intérêts Économiques (GIE), dont 2 GIE de pêcheurs, 1 GIE de maraîchers, 1 GIE d’éleveurs, 1 GIE des travailleurs du bâtiment. Le GIE des pêcheurs vise une harmonisation des prix produits halieutiques, afin d’éviter toute concurrence déloyale source d’incompréhension donc de conflit ; � 1 comité de station regroupant l’ensemble des directeurs d’hôtels ; � 1 groupement des menuisiers métalliques ; � 1 organisation qui regroupe le conseil municipal, la SAPCO et le Comité de station. Cette organisation a été mise sur pied pour une meilleure prise en compte de l’activité touristique, car comme ils l’ont reconnu eux-mêmes « quand le tourisme va, tout va ». 4.4.3 Socio-démographie La population de la commune de Saly Portudal a été évaluée, lors du dernier RGPHAE de 2013 par l’ANSD, à 26.944 habitants – dont 14.151 personnes de sexe masculin – qui vivent dans 3.850 concessions, regroupant 5.163 ménages, soit une moyenne d’un peu plus d’un ménage par concession et de 5 personnes par foyer. Selon l’institution statistique, la population de Saly est en train de progresser à un rythme annuel moyen de 2,76% et les projections l’estiment à 29.245 en 2016 (voir Figure 4-21). Cette population est inégalement répartie à travers les 16 quartiers que compte la collectivité locale, avec une occupation plus importante dans sa partie Nord. 35000 28458 29245 30000 26,944 27691 25000 20000 15000 10000 7130 5000 1215 0 1988 2002 2013 2014 2015 2016 Source : ANSD (2016) Figure 4-21 : Evolution de la population de la Commune de Saly Portudal La composition par sexe de la population de la commune de Saly est dominée, contrairement à la situation observée au niveau national, par le sexe masculin. En effet, selon les statistiques, le nombre d’hommes est un peu plus important que celui des femmes et représente près de 52,52% de la population de la collectivité, soit un rapport de masculinité de 111 hommes pour 100 femmes. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 129 Ouvert L’analyse de la structure par âge montre que la population est très jeune. En effet, les moins de 35 ans représentent 75,12% de l’ensemble des habitants de Saly. En outre, presque la moitié de la population (environ 48%) est âgé de moins de 19 ans, dont 13% sont dans la tranche d’âge allant de zéro (0) à cinq (5 ans). Ceci est la conséquence d’une forte fécondité et d’un faible taux de mortalité infantile. La jeunesse de la population de la commune a des répercussions importantes sur le rapport de dépendance démographique qui désigne le rapport du nombre d’individus supposés dépendre des actifs potentiels pour leur vie quotidienne (moins de 15 ans et 65 ans et plus) au nombre d’individus âgés de 15 à 64 ans. D’après les données recueillies, les enfants âgés de moins de 15 ans constituent 3 7 , 5 0 % de la population de la l o c a l i t é d e S a l y et les plus de 65 ans représentent 02,41%. Par conséquent, pour 100 personnes potentiellement actives (15 à 64 ans), le ratio de dépendance démographique correspond à 66 personnes inactives. La jeunesse de la population de Saly Portudal s’expliquerait par l’attrait qu’exerce le tourisme mais surtout par les opportunités qu’elle offre en matière de travail. En plus, la position géographique de la commune et les nombreuses opportunités offertes entrainent un flux migratoire important. Avec la réduction des revenus agricoles et la pauvreté des villages environnants, beaucoup de jeunes ruraux ont rejoint la station de Saly pour y trouver du travail et des revenus conséquents dans le tourisme et la pêche. Le solde migratoire de la commune est ainsi largement excédentaire avec des populations en provenance non seulement du Sénégal, mais aussi de l’étranger. En effet, on note aussi beaucoup d’expatriés qui ont élu domicile dans la commune. Saly Portudal est ainsi une commune multiculturelle, multiethnique et multiconfessionnelle. La composition de la population montre une prédominance des Sérères (60%), suivis des Peulhs (25 %), des Bambaras et Mandinques (07 %), des Wolofs (04%) et des autres ethnies (04 %). Les populations de la zone impactées directement par le projet présentent un profil assez proche de celui de la commune. En 2013, les quartiers de Saly Koulang, Saly Niakh Niakhal et Saly Zone Hôtelière abritaient environ 10% de la population totale de la commune selon les données de l’ANSD. Les personnes de sexe masculin représente plus de la moitié de la population et à Niakh Niakhal, ce groupe dépasset 58% de la population totale du quartier. En ce qui concerne le nombre moyen de personne par ménage, c’est à Saly Koulang où l’on rencontre le chiffre le plus élevé (6 personne) mais l’écart n’est pas très important par rapport à Niakh Niakhal (4 personnes). Ce quartier, appelé aussi Saly Village, présente néanmoins une certaine particularité par rapport au reste de la commune. Elle garde encore certaines caractéristiques de village en dépit de la proximité du pôle de tourisme international. La zone hôtelière se démarque nettement des autres quartiers de la commune avec 2 personnes seulement par ménage. Parmi les raisons qui pourraient expliquer cette situation, on peut noter que les ménages qui y vivent sont pour l’essentiel des personnes nettement plus nanties et souvent plus âgé es. Les maisons servent généralement de résidences secondaires où les propriétaires ne séjournent qu’une partie de l’année. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 130 Ouvert Tableau 4-12 : Répartition de la population de Saly Portudal par sexe et par quartier en 2013 Quartier Ménages Hommes Femmes Population Saly Bambara 405 1 034 894 1 928 Saly Carrefour 911 2 553 2 438 4 991 Saly Carrefour Malicounda 20 61 38 99 Saly Koulang 238 673 599 1 271 Saly Darou 325 1 059 1 044 2 102 Saly Darou Extension 482 1 659 1 622 3 281 Saly Darou Salam 286 835 726 1 561 Saly Diacksao 342 885 790 1 675 Saly Golf 236 558 513 1 072 Saly Joseph 229 759 653 1 412 Saly Niakh Extension 232 484 325 809 Saly Niakh Niakhal 398 787 561 1 348 Saly Station 206 500 467 967 Saly Tapee 449 1 304 1 184 2 488 Saly Velingara 270 826 810 1 636 Zone Hôtelière (SAPCO) 134 174 130 304 Source : ANSD (2016) 4.4.4 Groupes vulnérables La commune de Saly Portudal et surtout les quartiers situés en bordure de mer comme Saly Niakh Niakhal et Koulang comptent quelques populations vulnérables. Elles ont souvent des difficultés pour assurer les trois repas quotidiens et des problèmes pour se soigner. Pour l’essentiel, il s’agit d’anciens pêcheurs qui ont été victimes des houles qui frappent régulièrement le village de Saly. Avec la destruction de leurs pirogues, ils perdent leurs moyens de subsistance et se retrouvent dans une situation très difficile. Il n’existe pas de chiffre exact sur le nombre de personnes dans cette situation mais selon les autorités municipales, l’aide apportée aux indigents peut atteindre 4 millions de francs CFA par an. On rencontre également quelques bénéficiaires de bourses de solidarité familiales dans la commune. 4.4.5 Occupation des sols L’arrivée par vagues successives de populations d’ethnies différentes a entraîné la fondation de petits hameaux dont la réunion constitue aujourd’hui la commune de Saly Portudal. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 131 Ouvert Ces hameaux, assimilés sur le plan administratif à des « quartiers », étaient initialement au nombre de 6: Saly Niakhniakhal, Saly Bambara, Saly Vélingara, Saly Tapé, Saly Joseph Saly Koulang (noyau original). Depuis la création de la station balnéaire de Saly-Portudal et son ouverture au début des années 1980, de nouveaux quartiers ont vu le jour. En raison de ce développement spatial très rapide, l’occupation du sol a atteint les limites administratives de la commune. L’occupation reste toutefois marquée par l’empreinte de la station balnéaire de Saly Portudal. Cet espace administré par la SAPCO occupe une surface de 620 ha et abrite plusieurs hôtels et résidences. En plus de ces réceptifs, elle est dotée de plusieurs équipements collectifs comme des centres commerciaux, des banques, des aires de jeux, etc. Le tout est desservi par un réseau de voirie et réseaux divers de plusieurs kilomètres. Des réserves foncières pouvant jouer le rôle de site de recasement en cas de déplacement de population sont inexistants. D’après les enquêtes menées auprès des autorités municipales et de quelques agences immobilières, le prix du mètre carré de terrain est très variable et peut dépasser 300 000 francs dans certains secteurs de la commune. En dehors de la zone hôtelière, les deux quartiers de la commune directement impactés sont Saly Koulang et Niakh Niakhal. D’après les données du recensement de 2013, ce secteur de la commune de Saly Portudal comptait 557 concessions réparties comme suit : � 147 pour Saly Koulang, � 325 pour Saly Niakhniakhal, � 85 pour la Zone Hoteliere. Il n’existe pas de données précises sur le statut d’occupation, les informations recueillies auprès de diverses sources révèlent toutefois que les occupants des terrains de la frange côtière de Saly disposent généralement de baux. La Figure 4-22 ci-dessous indique de façon schématique les différentes formes d’utilisation des sols.Figure 4-22 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 132 Ouvert Figure 4-22 : Occupation du sol à Saly Portudal 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 133 Ouvert En plus des structures hôtelières et résidentielles répertoriées au niveau du linéaire côtier (voir caractérisation fournie dans le Chapitre 4.5.1), le Tableau 4-13 ci-dessous présente la liste des unités situées dans les 500 m autour du projet. Tableau 4-13 : Liste des structures sensibles situées dans les 500 m autour du site du projet et au voisinage des voies d’accès et des zones chantier Structure Distance au site 2 mosquées à niakh niakhal 150 m et 380 m école saly bambara 480 m résidence anacardier 400 m Résidence Mar-y-sol 250 m Hôtel bougainvillier 95 m Restaurant la riviera 170 m centre artisanal de saly 160 m Hotel de ville de saly portudal 210 m Centre socio culturel 220 m SGBS 280 m Sonatel 280 m Credit mutuel du sénégal 385 m BICIS 420 m Ecole primaire de saly tapé Mitoyenne à la base chantier Résidence award 300 m Pharmacie saly 160 m Hotel le flamboyant 432 m villa vacances les cases de saly 350 m école coranique 230 m école franco-arabe 70 m hôtel la détente 120 m Marché de coulang 8O m auberge le baobab 150 m africain lounge 160 m résidence marina 180 m résidence émeraude 380 m pédiatrie et pharmacie de saly 500 m Mosquée de Coulang 80 m 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 134 Ouvert la résidence le Récif Mitoyenne la résidence Mangrove Mitoyenne la résidence le Lamentin Mitoyenne la résidence du port Mitoyenne le village des Baobolongs Mitoyenne Les habitations Mitoyenne Hotel Obama beach Mitoyenne Les cristallines Mitoyenne La résidence Safari Mitoyenne La station de pompage de l’ONAS Mitoyenne L’hôtel royal saly Mitoyenne La résidence Terranga Mitoyenne L’hôtel horizon Mitoyenne Habitations du vieux village de Saly Mitoyenne Marché au poisson de Coulang Mitoyenne par Saly hotel Mitoyenne hôtel filao Mitoyenne la résidence Palm beach Mitoyenne l’hôtel Espadon Mitoyenne le restaurant Hafia Mitoyenne l’hôtel Savana Mitoyenne la résidence Saly princesse Mitoyenne café Habana Mitoyenne La résidence Alizée Mitoyenne L’hôtel Royam Mitoyenne La résidence les palmeraies Mitoyenne Mitoyenne La résidence les cocotiers Annexe au projet Structures mitoyennes Le café Habana La résidence les Alizées Voie d’accès N°1 ème (à partir de la 2 zone de chantier derrière La résidence saly princesse SAPCO) La Résidence Mar-y-sol La Résidence les alizées 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 135 Ouvert Le Village Neptune L’hôtel bougainvillier Voie d’accès N°2 Les kiosques du centre commercial (traversant le centre commercial de la SAPCO ) Le restaurant Hafia L’hôtel Espadon Les habitations Les Kiosques Voie d’accès N°3 L’école franco-arabe, (menant vers le marché au poisson de Coulang) L’hôtel la détente L’auberge le Baobab Le marché au poisson de Coulang Une boutique de vêtements (khady immo) Un atelier d’art Un salon de massage Un petit restaurant L’atelier de soudure Voie d’accès n°4 (situé entre la résidence terranga et le cimetière de Le cimetière de coulang Coulang) L’auberge Coulang Coulang Les habitations Le parking du casino La villa vacances les cases de saly La résidence terranga l’Hotel le flamboyant Voie d’accès n°5 Les concessions privées (habitations) (menant à la résidence terranga) La résidence Terranga et de son parking Les points de vente de fruits et de cigarettes La résidence royal saly La safari village (présence de kiosques) Voie d’accès n°6 La résidence le paradis (située entre la résidence Emeraude et résidence royal saly) La station de pompage ONAS La résidence émeraude La résidence safari Des kiosques Voie d’accès N°7 Les habitations 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 136 Ouvert (avenue de la mer) deux boutiques Le restaurant bar (Cabane Bambou) L’école primaire de saly tapé Zone chantier n° 1 (situé dans le quartier de saly tapé) Les Habitations du quartier saly joseph Le domaine de Caparis Une habitation La résidence les Alizées Zone chantier n°2 La résidence les jardins de Mar-y-sol (situé derrière la SAPCO) Le domaine des anacardiers La blanchisserie de la petite côte Zone chantier n° 3 La résidence Safari (sur la plage de la résidence Safari) La station pompage de l’ONAS 4.4.6 Accès aux services sociaux de base La commune de Saly Portudal dispose d’un potentiel socioéconomique important mais l’accès à certains services sociaux de base se fait souvent dans des conditions difficiles. Énergie A l’exception d’une partie du quartier de Darou Salam, la couverture électrique est très bonne dans la commune. Toutefois au niveau de l’éclairage public, la couverture est assez incomplète. Approvisionnement en eau Saly Portudal fait partie de la zone affermée de la Sénégalaise des Eaux qui utilise deux forages situés dans le périmètre communal. Environ 60 % des ménages sont branchés sur le réseau mais il existe plusieurs bornes fontaines pour faciliter l’accès des populations à l’eau. Gestion des eaux usées et des déchets Dans le domaine de l’assainissement, le réseau existant ne dessert que la station balnéaire de Saly. Sur le reste du territoire de la commune, il est très embryonnaire malgré l’existence de deux stations de traitement des eaux usées. La gestion des ordures ménagères cause d’énormes difficultés aux autorités municipales. A l’intérieur de la station balnéaire, les ordures sont gérées par la SAPCO mais sur le reste du territoire communal, ce service est assuré, au profit de la commune, par un concessionnaire nommé DELGAS. Santé La carte sanitaire de la collectivité locale de Saly Portudal indique l’existence de 6 structures de santé publiques de niveau inférieur et intermédiaire et de 02 structures privées. Les équipements sanitaires de la commune sont constitués de deux postes de santé, d’une maternité et trois cases de santé. A côté de ces structures publiques, il existe deux cliniques et quatre pharmacies. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 137 Ouvert Globalement les infrastructures sanitaires de la commune sont fonctionnelles, en dehors du poste de sante de Saly Tapée. Cependant, en raison de l’affluence qui est notée au niveau de ces équipements sanitaires, des difficultés sont notées dans la prise en charge des malades. Les principales contraintes du secteur de la santé dans la commune sont relatives à un déficit de personnel qualifié ; des problèmes d’entretien des infrastructures ; de l’absence de certaines spécialités et la faiblesse du plateau technique. Éducation Dans le domaine de l’éducation, l’offre est assez large avec de nombreuses infrastructures depuis la petite enfance jusqu’à l’enseignement moyen. L’étude de la carte scolaire a révélé, en effet, 20 établissements fonctionnels. La commune de Saly est dotée de neuf établissements de garderies et écoles communautaires (quatre garderies d’enfants privées et cinq cases des tout-petits communautaires ou publiques), de sept écoles élémentaires, de deux Collèges d’Enseignement Moyen et d’un lycée et d’un centre de formation professionnelle. Dans le domaine de l’éducation non formelle, la commune est dotée d’une vingtaine écoles coraniques répartie dans divers quartiers de la ville. De façon générale, les principales contraintes notées dans le domaine de l’éducation concernent l’absence d’électricité et de points d’eau dans certaines écoles et les problèmes d’équipement (tables - bancs, salles de classe, etc.). Equipements sportifs et socio-collectifs La commune de Saly dispose de cinq terrains de football localisés à Saly Portudal, Saly Bambara, Saly Carrefour, Saly Vélingara et Saly Diack Sao. A côté de ces terrains qui ne sont pas équipés, il y a les installations de l’institut Diambar, une école de football privée, qui sont dotés d’équipements de qualité. En ce qui concerne les équipements socio-collectifs, il n’y a qu’un foyer des jeunes très étroit et peu adapté à la demande de la jeunesse. Voirie et transport La taille du réseau routier de la commune de Saly Portudal ne cadre pas avec son statut de commune touristique. La voirie urbaine est inexistante à l’intérieur de plusieurs quartiers de la commune. Au total, Saly Portudal ne dispose que d’une dizaine de kilomètres de voirie bitumée répartie comme suit : � la Route de Saly-Ngaparou sur une distance de 3,2 km à l’intérieur de la commune; � la route qui va de la pénétrante et qui dessert l‘institut Diambar sur une distance de 1,3 km; � la route Saly-Mbour avec un linéaire de 2,6 km; et � la pénétrante qui va de la route nationale à l’intérieur de Saly sur une distance de 3,7 km. Malgré ce réseau routier assez sommaire, le taux de motorisation est relativement important. La commune est bien desservie par les transports mais l’absence de gare routière et d’une organisation de ce secteur cause des difficultés importantes aux populations qui désirent voyager et entraine des pertes de recettes énormes pour la commune. La desserte de la commune est assurée par des taxis qui stationnent généralement dans trois points. Le parc se limite à une trentaine de véhicules et les principales destinations sont Ngaparou et Mbour. Certains taxis ciblent toutefois plus la clientèle étrangère et peuvent ainsi assurer des déplacements vers plusieurs localités du Sénégal. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 138 Ouvert 4.4.7 Activités économiques Tourisme et activités de loisirs L’économie locale est principalement dominée par le tourisme. En effet, la position géographique de la commune lui confère des potentialités réelles dans ce sous-secteur. Saly Portudal bénéficie en plus d’u ne importante plage, d’un bon taux d’ensoleillement. Ces deux éléments constituent des atouts pour le développement du tourisme. On note, le long de la plage une floraison d’hôtels, de résidences, d’auberges et divers sites pour l’hébergement des touristes . La station compte actuellement 17 hôtels, dont 4 sont actuellement en cessation d’activité (Savana, Espadon, Coumba et Saly Princesse), 33 résidences et une trentaine d’auberges. Au total, la capacité d’hébergement peut être estimée à plus de 10 000 lits et le nombre d’emplois, saisonnier pour l’essentiel, à plus de 3 000. A l’exception de quelques hôtels comme le Palm Beach, le taux d’occupation des chambres atteint rarement 50% même en période de haute saison. Des données qui concernent spécifiquement la station de Saly Portudal n’ont pas pu être collectées mais selon la situation économique et sociale de la région de Thiès de 2010, ce taux se situait à l’échelle du département de Mbour à 37,03%. Selon la même source, la durée du séjour qui s’était rapprochée des 6 jours en 2005 a fini par se stabiliser à 4,25 jours en 2010. De façon générale, le taux de fréquentation de ces réceptifs par les touristes a tendance à baisser et les promoteurs développent de plus en plus une stratégie pour mieux capter la clientèle sénégalaise. D’ailleurs, en raison de la proximité de Dakar et la bonne desserte par les voies de communication, la station abrite beaucoup de séminaires et de réunions. Globalement, le manque de compétitivité de la destination Sénégal, pourrait s’expliquer par : � la cherté de la destination Sénégal, par rapport aux autres pays comme le Maghreb ; � la taxe aéroportuaire très élevée ; � le manque de promotion à l’étranger de la destination Sénégal ; � les effets de l’épidémie d’Ebola qui a frappé l’Afrique de l’Ouest et la crise électorale que le Sénégal a frôlée en 2012 ; � la concurrence de nouvelles destinations telles que la Mauritanie et les îles du Cap-Vert. � l’érosion côtière qui menace les installations touristiques. Cette situation a un effet sur le dynamisme d’autres secteurs comme le commerce et l’artisanat qui sont de plus en plus plongés dans une relative crise. En dépit des difficultés notées dans le secteur du tourisme, l’industrie du loisir reste encore très dynamique. En effet, les installations de la station permettent de pratiquer la pêche, la planche à voile, le ski nautique, le tennis, l’équitation, le Golf etc. Pour la pêche sportive par exemple, de nombreux particuliers ou de sociétés proposent des sorties en mer pour tous types de pêches. L'aérodrome de Saly situé à l'est de la ville permet en outre de faire de l'ULM (aéronefs ultraléger motorisé) et du parachutisme. Saly Portudal est aussi le point de départ de nombreuses excusions vers le parc animalier de la forêt de Bandia, l’île de Gorée, l’île aux coquillages Fadiouth, le Lac rose etc. La commune abrite de nombreux restaurants, bars, discothèques, boutiques artisanales etc. D’ailleurs, quelque-soit la période de l’année, un grand nombre d'animations de qualité sont proposées par les professionnels du tourisme. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 139 Ouvert Activités de pêche artisanale et commerciale L’activité de pêche est assez développée dans la commune et peut être considérée comme le poumon de l’économie de la plupart des quartiers traditionnels de Saly. Elle est pra tiquée par une grande partie de la population autochtone qui en tire des revenus substantiels. Dans les quartiers traditionnels où cette activité est pratiquée, la pêche occupe 40 % de la population et elle occasionne 70 % des ressources financières des familles s’activant dans ce secteur. D’après les informations recueillies auprès de l’association des pêcheurs, on dénombrerait 1 57 pirogues, réparties dans trois aires de débarquement. En moyenne, chaque pirogue emploie 3 à 4 personnes. La forme de pêche locale encore pratiquée est la pêche dite artisanale, sans filets. C’est une pêche à la ligne avec un fil de 80 mètres avec 30 à 40 hameçons. Le poisson frais, destiné à la consommation locale et au marché de Saly, est vendu également à Mbour et à Dakar. Depuis quelques années, le secteur de la pêche vit une crise consécutive à la raréfaction de la ressource ; du coût élevé des équipements ; de l’absence d’unité de conservation ; des difficultés croissantes d’accès à la plage du fait de la présence des hôt els ; de la destruction du matériel de pêche par les bateaux ; de l’érosion côtière, entre autres. De façon générale, les captures ont beaucoup baissé et peuvent être estimées entre 50 et 80 kg par pirogue si la sortie est réussie. C’est durant l’hivernage que la pêche est plus importante mais le poisson se dégrade plus rapidement du fait des conditions de conservation. Il faut toutefois noter qu’une partie du poisson dégradé est souvent cédée aux femmes transformatrices de poisson de Saly Portudal. La valeur commerciale des poissons débarqués est en moyenne de 1200 francs le kilogramme. Les revenus procurés par la vente du poisson est répartie en trois parts égales et affectées à la pirogue, aux matelots et au filet. Au plan social, cette activité joue un rôle important avec les emplois et le nombre de personnes qui en dépendent pour vivre. Les données recueillies auprès des pêcheurs révèlent qu’en moyenne chaque pirogue fait vivre 30 à 40 personnes. En amont et en aval de la pêche se développent des activités de construction de pirogues, de tissage des filets, de transformation, de commercialisation, surtout. Artisanat et commerce L’existence d’un village artisanal et des boutiques réservées uniquement à la vente d’objets d’art, que l’on trouve au niveau de chaque hôtel, témoigne du lien étroit qui existe entre ces sous-secteurs. Le tourisme et les sous-secteurs auxquels il est lié, notamment le commerce et l’artisanat, constituent les principales sources de revenus des populations de la commune et du conseil municipal. Le commerce reste une des activités économiques les plus importantes de la collectivité. Il est symbolisé dans la commune par la présence de centres commerciaux, des boutiques, de restaurants. Le domaine des autres services du tertiaire est aussi très développé dans la commune, surtout avec la présence des plus grandes institutions financières du pays dans l’espace communal. Saly Portudal compte, en matière d’infrastructures financières, trois banques et trois mutuelles, toutes au niveau de la station de Salyl. Il s’agit respectivement de la BICIS, la SGBS, ATTIJARY BANQUE, l’ASACAS, le CMS et le PAMECAS. De plus en plus de professionnels sénégalais ou européens viennent s’installer à Saly notamment les professions libérales les avocats, architectes, conseils et médecins. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 140 Ouvert 4.4.8 Archéologie et patrimoine culturel Les investigations menées ne révèlent pas l’existence de sites d’un grand intérêt au plan archéologique mais le patrimoine culturel de la commune de Saly est important. Les villes côtières cachent souvent des faits historiques liés à leur proximité avec l’océan. Celle de Saly n’échappe pas à cette réalité. Sur le plan culturel, cette ville garde un patrimoine qui se reflète d’ailleurs dans son appellation « Saly Portudal ». Le quartier de Saly Koulang abrite un vieux port construit au XVI ème par les Portugais qui en avaient fait un point d’escale. Les témoignages recueillis auprès des autochtones renseignent qu’à cette époque, les Portugais avaient donné à ce village (il s’agissait d’un village l’époque) le nom de Saly Portugal dans le but d’y imprimer un patronyme. C’est à l’arrivée des Français au Sénégal que ces derniers ont voulu marquer davantage leur présence dans la zone et ont réussi à faire déformer le vocable en remplaçant la consonne « g » par « d ». C’est ainsi qu’on parle aujourd’hui de Saly Portudal : vocable ayant pour fonction d’effacer les traces de leurs prédécesseurs. Les mêmes témoignages font savoir que ce patrimoine n’est pas valorisé puisque l’infrastructure n’est pas entretenue. Elle reste ainsi soumise à l’agression humaine et de la nature. Par conséquent, elle se trouve aujourd’hui dans un état de vétusté assez avancé que déplorent les élus locaux. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 141 Ouvert 4.5 Caractérisation des zones terrestres du projet 4.5.1 Caractérisation du linéaire côtier Désignation Description et illustration Enjeux Segment allant Sur ce segment de linéaire côtier on a 04 résidences et leur plage. Du nord en allant vers le Sud on a : Présence de : de la limite Nord � la résidence le Récif qui se trouve à 100 m environ du trait de côte, sa plage est occupé par un terrain de foot ; de la zone du � la résidence Mangrove située à plus de 110m du rivage dont la plage (présence du restaurant beach house et � terrain de foot projet à la limite d’un hangar de fabrication d’objet d’art) est bien aménagée avec des parasols de plage en paille et des � restaurant beach sud de la cocotiers ; house résidence du � la résidence le Lamantin située en moyenne à une distance de 100 m du rivage, elle présente sur sa plage un � parasols de plage en port terrain de tennis, une piscine, un magasin de matériel navigant, des parasols de plage en paille et le port de paille et des cocotiers plaisance ; � terrain de tennis � la résidence du port situé en moyenne à 40 m du rivage, présente des parasols de plage en paille sur sa plage. � une piscine et un Ce segment de linéaire d’une longueur de 680 m présente 4 épis : magasin de matériel  un épi de blocs latéritiques (40m/4m) à la limite avec Ngaparou ; navigant  un épi situé entre Mangrove et Lamantin, c’est une colonne de blocs de roche latéritique de 40 m/4 m ;  un épi devant le port d’aisance de lamantin constitué de blocs de roche calcaire 40m/5m ;  un épi à la limite Sud de la résidence du port (20m/4m) constitué de blocs calcaire et latérite. Des enrochements apparaissent dans l’eau entre Lamentin et la résiden ce du port. Photo 4-16 : Restaurant beach house sur la Photo 4-17 : Plage du Lamentin plage de Mangrove 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 142 Ouvert De la limite Sud Ce segment du linéaire côtier est constitué de 03 parcelles sur une longueur de 400 m, que sont (en allant dans le Proximité du village les de la résidence sens nord-sud) : Baobolongs du rivage du Port au bras � le premier terrain est clôturé et se situe en moyenne à 30 m de la rive ; il n’est pas bâti mais on peut noter la de mer présence d’artiste devant la plage qui est protégée par un cordon pierreux de 90 m ; � le second terrain qui connait un litige est occupé par de la végétation présentant des enrochements dans l’eau ; � la troisième parcelle est celle occupée par le village des Baobolongs situé à moins 10 m du rivage et protégé par un cordon pierreux latéritique de 102 m ; � Le bras de mer, d’une largeur de 7m, pénètre dans le continent sur une distance curviligne d’environ 500 m. Photo 4-18: Digue de protection constituée de Photo 4-19 : Bras de mer roches calcaires (village les Baobolongs) Du bras de mer Ce linéaire d’environ 800 m est occupé par des habitations, l’hotel Obama beach, l’hotel les cristallines et la Présence de parasols de à l’épi de Safari résidence le Safari. plage en paille et des � Les habitations sont situées à 40m de la rive sur 180 m environ, la majorité n’a aucune infrastructure de protection cocotiers contre l’érosion côtière ; � Obama beach est en recul de 50 m par rapport à la rive et occupe un linéaire côtier de 50m, au niveau de sa on a la présence des parasols de plage en paille et cocotiers ; � Les cristallines est situé à environ 70 m du rivage sur prêt de 300 m linéaire côtier, présence des parasols de plage en paille et cocotiers ; � La résidence Safari est encadré par deux épis (un ancien épi de blocs basaltique de et calcaires (40m/5m) au Nord et un récent épi de blocs latéritiques au Sud de 50m/7m), il est situé à 50 m des eaux et occupe un linéaire côtier de 220 m, présence des parasols de plage en paille et cocotiers. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 143 Ouvert Photo 4-20 : Plage des cristallines Photo 4-21 : Epi limite Sud de Safari De l’épi sud de C’est un linéaire d’environ 530m où l’avancée de la mer est perceptible avec une forte érosion côtière. Du nord vers Présence safari à l’hôtel le sud on a : d’infrastructures de Horizon � La station de pompage de l’ONAS ; protection contre l’érosion � L’hôtel royal saly avec trois brises lames situées à 90 m de la côte, il présente un épi à sa limite Sud constitué de côtière blocs latéritiques (30m/4m) et des tas (03) rocheux sur son rivage, il est en recul de 30 m par rapport à la rive; � La résidence Terranga occupe un linéaire côtier de 270 m, elle n’a pas de plage et présente un cordon rocheux de blocs latéritiques pouvant atteindre 3m de hauteur et 4m de large ; � L’hôtel horizon occupe un linéaire de 90 m environ et est protégé par un cordon pierreux de 3m de large pour une hauteur de 1,5m ; Photo 4-23 : Cordon rocheux bétonné de protection Photo 4-22 : Brise lame devant l’hôtel Royal Saly devant Terranga 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 144 Ouvert Le vieux village Ce village encore appelé Koulang occupe un linéaire côtier de 350 m dont 150 m sont protégés par des blocs de Saly latéritiques, il présente plusieurs habitations sur la côte en plus du marché aux poissons et de deux sites d’amarrage Proximité des habitations des pirogues. et du marché aux poissons Photo 4-24 : Exposition de Koulang à l’érosion Photo 4-25 : Marché aux poissons de Koulang à 10m de la mer De la fin du Ce segment du linéaire côtier est long de 480 m et protégé par un cordon pierreux en blocs de latérite sur toute sa Présence de cordons village Koulang longueur et parfois doublé de digue de sac de sable à certains endroits. Cet espace est occupé par Saly hotel, hôtel pierreux au début filao et la résidence Palm beach. Ces résidences sont situées à une moyenne de 20 m du rivage avec des plages d’espadon peu fréquenté à cause de la force des vagues. Présence de plage avec parasols de plage en paille et des cocotiers Photo 4-26 : Plage étroite de Palm Beach Photo 4-27 : Plage peu fréquentable à cause de la violence des vagues 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 145 Ouvert De l’espadon à Ce segment d’environ 1,2 km est fortement soumis à l’action de l’érosion et de l’avancée de la mer. Plusieurs Présences cocotier résidences et hôtels subissent la force de l’érosion marine qui se matérialise par la destruction et l’abandon ou la d’infrastructure de fermeture de certaines structures (espadon, saly princess et les cocotiers) protection contre l’érosion � l’hôtel Espadon situé à 6m de la mer, il occupe un linéaire de 140 m et présente 2 pontons abandonnés situés respectivement à 40m et à 120m de la côte. Présence d’une digue de protection en blocs latéritiques sur tout son Proximité des structures linéaire ; hôtelières et résidentielles � le restaurant Hafia présente un cordon pierreux de 30 m protège tout son linéaire côtier ; au rivage � l’hôtel Savana occupe un linéaire côtier de 120 m, présence d’un cordon pierreux de 60m ; � la résidence Saly princesse a un linéaire côtier de 110 m environ protégé par une digue de blocs latéritiques, mais Présence de 3 pontons une partie des installations est fortement endommagée par l’érosion ; � café Habana a 25m de linéaire côtier avec une digue de protection ; � La résidence Alizée avec un linéaire côtier de 245m présente une digue de protection et un épi de 25m/ 4m en blocs de latérite ; � L’hôtel Royam occupe un linéaire côtier de 50m avec une digue en béton renforcé de blocs de latérites ; � La résidence les palmeraies occupe un linéaire de 130 m, situé à 12 m de la rive présente un épi de 20 m de long et de 4 m de large constitué de blocs latéritiques et présente également une digue de protection sur 86 m (H :1,5m, l : 2m) ; � La résidence les cocotiers occupe un linéaire côtier de 160 m, l’érosion a entrainé sa fermeture son ponton se trouve à 20 m dans les eaux avec des pieux rongés par l’érosion. Photo 4-28 : Pontons de l’Espadon abandonnés Photo 4-29 : Ponton des cocotiers érosion de sa plage 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 146 Ouvert Photo 4-30 : Plage de Savana affectée par l’érosion Photo 4-31 : Dégâts sur la plage de saly princesse côtière Linéaire côtier Ce linéaire est situé au sud de la zone du projet, au niveau du village Niakh-niakhal. Il a une longueur de 1 km et Risques de perturbation de 1 km en aval l’espace entre le trait de côte et les habitations varie entre 15m et 25m. Il n’y a pas d’occupations au niveau de la dans l’exercice des du dernier épi plage où se pratiquent les activités de pêche et de baignade. La végétation est essentiellement constituée de activités de pèche : cocotier et d’eucalyptus plantés dans les concessions. Du nord au sud, on y rencontre deux zones distinctes : Présence d’une zone de  Une zone d’habitations des autochtones de village Niakh-niakhal sur un linaire de 360 m avec comme débarquement et spécificité une zone de débarquement et d’amarrage des pirogues et une zone de vente de nourriture d’amarrage des pirogues (hangars) ; ou « Ndangane »  Une zone résidentielle des allochtones constituée de villas, d’un hôtel (le DONJON LODGE), d’une aube rge (keur Maya), d’une résidence (Thérèse-Gui) et d’un restaurant bar ( le CALIENTE). Ces unités d’accueil sont Sensibilité à l’érosion fermées durant la saison des pluies, notamment le mois de septembre. Ce segment du tracé occupe le côtière restant du linéaire soit 640 m. Remarque : la pente de la plage est douce, avec une perte de plage d’environ 1m de hauteur sur 50 m vers le large Risques de pertes en 10 ans selon les personnes rencontrées sur site, présence de digues de rétention en blocs latéritiques devant les d’activités socio- unités d’accueil. Durant la saison de pluies la plage l’océan rejette les fragments de coquilles sur la plage et après économiques : des l’hiver le sable reprend ses droits. Quelques enrochements existent dans la zone de balancement de la marée. gargotes en hangars de fortune pour restauration, présence de réceptifs hôteliers et de zones résidentielles 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 147 Ouvert Linéaire côtier de 1 km en aval du dernier épi Photo 4-32 : zone d’amarrage des pirogues Photo 4-33 : zone de restauration (hangars de fortune) Photo 4-34 : devanture de l’auberge keur Maya Photo 4-35 : digue de rétention devant la résidence Thérèse-Gui 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 148 Ouvert 4.5.2 Caractérisation des voies d’accès Désignation Description et illustration Enjeux Voies d’accès n°1 à Cette voie d’accès au site est une route goudronnée sur 262 m et en terre sur 100 m. la partie goudronnée présente un état Rétrécissement de la ème partir de la 2 délabré avec de nombreux trous. Une faible pente draine les eaux pluviales vers la mer. Cette voie d’une largeur de 3,5 m voie suite à son zone de chantier se rétrécie à 2,5 m de large au niveau du café Habana sur un segment de 19m par rapport à l’océan. Bien que ce soit une occupation anarchique derrière SAPCO voie fréquentée par les camions, son rétrécissement au niveau du café Habana est à l’origine des traces sur le mur de clôture de la résidence les Alizées. Ce rétrécissement est davantage lié à l’occupation anarchique de la voie. En outre, Forte pente l’accès au site se fait sur une pente assez forte. De part et d’autre de la route, des alignements de neem produisent de l’ombrage et occupent l’espace de 2m entre la route et les clôtures des résidences. La flore ornementale à l’intérieur des Etat délabré de la résidences, est composée de bougainvilliers, de cocotiers, de flamboyants. On y trouve également des espèces d’arbres partie goudronnée de comme l’eucalyptus et le baobab. la voie Photo 4-36 : Vue de la voie d’accès Photo 4-37 : Partie rétrécie de la voie débouchant sur la pente Les occupations du voisinage sont essentiellement constituées de résidences (résidence saly princesse et Habana café, Résidence Mar-y-sol, Résidence les alizées, Village Neptune et sa pépinière), un point de vente de café est noté sous un arbre prêt de la route. Voie d’accès n°2 Cette voie, d’une longueur de 110m et de 4m de large, est bitumée sur les 10 premiers mètres en entrant dans l’enceinte Fréquentation de qui traverse le du centre commerciale, puis il est en terre sur les 100 m restant jusqu’à la mer. Elle présente une pente assez forte vers Varanus sp (varan) qui centre commercial l’océan qui reçoit les eaux de ruissellement. Au bout de cette route, au niveau de la plage se trouvent 4 parasols en paille est une espèce de la SAPCO appartenant au restaurant Hafia qui occupent la voie. protégée Cette voie est encadrée par l’hôtel bougainvillier, les kiosques du centre commerciale, le restaurant Hafia et l’hotel Espadon. La présence de varan est notée sur cet axe. La flore est constituée de cocotiers, de prosopis et d’espèce Présence de 4 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 149 Ouvert ornementale comme Nerium oléander et Bougainvillea spectabilis. parasols de plage en paille au bout de la piste Photo 4-38 : entrée du centre commercial Photo 4-39 : partie en pente débouchant sur la plage Voie d’accès n°3 Cette voie est une route en terre de 300 m de long et de 3,5m de large. Elle présente une faible pente vers la mer et un Occupation anarchique menant vers le baobab sur son parcours, mais également une chambre, un kiosque d’artiste peintre et une épave de benne qui occupent de la voie marché au poisson une partie de la voie. De part et d’autre de la route on a des habitations, Kiosques (cordonnier, mercerie, ar tiste peintre, de Koulang boutique, cosmétique, coiffure, atelier tailleur), école franco-arabe, hôtel la détente, auberge le Baobab. Sur la plage se Présence de Baobab trouvent : un poste d’approvisionnement en essence pour les pêcheurs et le marché au poisson. Présence de réseau dans la voie basse tension et de réseau téléphonique. Mitoyenneté des habitations et de kiosques Photo 4-40: Chambre occupant une partie de la Photo 4-41 : Pied de baobab occupant une bonne route partie de la route 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 150 Ouvert Voie d’accès n°4 C’est une route est en terre de 350 m de long sur 3,5 m de large. A 20 m de la mer, la voie se rétrécit à 2,5 m entre une Présence des voies situé entre la habitation et la clôture de Teranga (présence de pirogue et caisse de poisson encombrant la route). Une ligne électrique d’accès des résidence terranga basse tension et une ligne téléphonique longent cette route. L’occupation de part et d’autre de la voie est constituée de particuliers et le cimetière de boutique de vêtements (khady immo), d’atelier d’art, de salon de massage, de petit restaurant, d’atelier de soudure, du Koulang cimetière de Koulang, de l’auberge Koulang Koulang, des habitations, du parking casino, de la villa vacances les cases de Présence de pirogue saly, de la résidence Téranga. Présence de ligne électrique basse tension et ligne téléphonique (parfois occupant une et de caisse de partie de la voie). poissons dans la voie Présence d’activités économiques le long de la route Photo 4-42 : Sortie restreinte de la voie au niveau de la Photo 4-43 : Cimetière clôturé de Koulang mitoyenne à plage la route 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 151 Ouvert Voie d’accès n°5 Route bitumée de 600 m de long et de 3,5 m de large, elle présente deux tournants de 90°. Il existe de part et d’autre de Présence des voies menant à la cette voie des lampadaires électriques et solaires. La présence d’arbre le long de la voie procure de l’ombre aux usagers d’accès des résidence Teranga de la route. Les résidences sont bien protégées par des clôtures. L’occupation du voisinage est constituée de l’Hôtel le particuliers flamboyant, des concessions privées, de la résidence Teranga et de son parking. Proximité du parking de Teranga Présence de deux virages à 90° Photo 4-44 : Aperçu de la voie Photo 4-45 : Parking de la résidence Teranga mitoyenne à la voie Voie d’accès n°6 Route goudronnée de 554 m de long et de 3,5 m de large qui se termine par un segment en terre de 100 m. il existe des Forte fréquentation de entre la résidence réseaux de concessionnaire comme celui de l’ONAS au milieu de la route, le réseau électrique basse tension (dont un la voie Émeraude et poteau incliné, rongé par des termites), présence des lampadaires électriques et solaires de part et d’autre de la chaussée. résidence Royal L’occupation du voisinage est constituée par des points de vente de fruits et de cigarettes, de la résidence Royal Saly, du Risque de chute du Saly safari village (présence de kiosques), de la résidence le paradis, d’une station de pompage ONAS, de la résidence poteau électrique émeraude, de la résidence safari, d’un poste courant et des kiosques. Présence des voies d’accès des particuliers Photo 4-46 : Points de vente et stagnation d’eau Photo 4-47 : Poteau électrique basse tension incliné 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 152 Ouvert Voie d’accès Cette voie d’accès en terre de 470 m de longueur et de 7 m largeur moyenne, est située à 240 m de l’école Saly Présence de dénivelé (avenue de la mer) Mbambara. Elle présente une pente vers l’océan mais très marquée au début et à la fin où on peut apercevoir des traces ou pente assez de ruissellement des eaux pluviales. au milieu de son parcourt le relief est plus au moins plat donnant lieu à une zone de prononcé stagnation des eaux (flaque d’eau). Un réseau téléphonique et un réseau électrique de basse tension sont situés de part et d’autre de la chaussée. Elle est encadrée par des habitations dont certaines présentent des voies d’accès qui lui font face. Risques Cette voie est constituée de deux boutiques et d’un restaurant bar (Cabane Bambou) sur son linéaire. On remarque d’aggravement de la également la présence d’un hangar pour stationnement de véhicule. dégradation de la chaussée Risques de destruction de biens d’autrui : mitoyenneté des accès aux habitations Risques d’empiétement sur les activités socio- Photo 4-48 : Accès de particulier face à la voie économiques (points Photo 4-49 : Traversée de la voie par des lignes de commerce) électriques et téléphoniques Risques d’empiétement sur le réseau des concessionnaires : traversé de la voie par des lignes électrique et téléphonique à basse altitude Photo 4-50 : Point commerciale le long de la voie Photo 4-51 : Trace d’écoulement des eaux pluviales dans la chaussée 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 153 Ouvert 4.5.3 Caractérisation des zones de chantier Zone chantier n°1 2 Cette zone de 4080 m servira au stockage des matériaux (sable et blocs de roches) et au garage d’engins de chantier. C’est un site cédé à la SAPCO par un particulier qui est vide d’occupation. Il est limité par : � une habitation à l’est ; � une route goudronnée et la pépinière de la résidence les Alizées et la résidence les jardins de Mar-y- sol à l’Ouest ; � le domaine des anacardiers au nord et ; � la blanchisserie de la petite côte et une ligne électrique basse tension au sud. La végétation rencontrée sur le site est composée d’espèces communes comme Sena tora, Calotropis procera, Nguiera senegalensis et de graminées. Un pied d’arbre de l’espèce Eucalyptus sp. est présente sur le site qui renferme également des traces de tas de gravas. Photo 4-52 : Habitation mitoyenne au site dans sa Photo 4-53 : Blanchisserie de la petite côte limite Est mitoyenne au site dans sa partie Sud Photo 4-54 : Domaine des Anacardiers mitoyenne Photo 4-55 : Pépinière le cosmos situé à 10 m du au site dans sa partie Nord site à l’ouest 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 154 Ouvert Zone chantier n° 2 Cette zone chantier, situé au niveau de la plage à hauteur de la résidence Safari, est un site de relais qui 2 permettra l’entreposage des matériaux et des machines. Il occupe une superficie d’environ 900 m , il est limité au Nord par la plage de Safari, au Sud par la station pompage de l’ONAS, à l’Est par la résidence SAFARI et à l’Ouest par l’océan atlantique. Le site est entièrement constitué de sable de plage. Photo 4-56 : Résidence Safari à la limite Est Photo 4-57 : Plage Safari à la limite Nord Photo 4-58 : Station de pompage de l’ONAS à la Photo 4-59 : Océan atlantique à la limite Ouest limite Sud 4.5.4 Caractérisation des zones de stockage Lors de la réalisation de l’EIES, la zone de stockage de la SAPCO située dans le quartier de Saly Tapé a été initiallement proposée pour le stockage des enrochements. Les études terrain réalisées dans le cadre de l’EIES ont mis en exergue la présence de récepteurs sensibles au niveau de ce site (école primaire) (voir Annexe 10). Suite aux conclusions de l’analyse environnementale et des consultations publiques tenues en octobre 2016, cette zone n’a pas été retenue. Trois autres sites ont été proposés dans le cadre de l’EIES en novembre 2016 par l’Apix en coordination avec la SAPCO. Ces sites sont décrits ci-dessous. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 155 Ouvert Zone probable de stockage n° 1 Accès au site L’accès au site se fait à partir de la route qui mène à Ngaparou ou en empruntant la voie secondaire qui va à la résidence Teranga. Trois portails permettent d’accéder à l’intérieur et le plus approprié est situé au Nord-est. Photo 4-60 : Accès nord-est du site 1 Description du site Le site est situé à Saly Coulang, il occupe une superf icie d’environ 2.3 ha et il est clôturé par un mur. A l’intérieur, se trouvent deux bâtiments (R+1) occupant une superficie de 840 m2 à la limite Est du site, une construction inachevée sur 420 m2 et un puits d’une profondeur de 5m à la limite sud -Est. La surface utilisable est de 2,1 ha. Photo 4-61 : Bâtiments à l’intérieur du site Photo 4-62 : Construction abandonnée sur le site Aspects biophysique du site Le relief du site est plat, le sol est composé d’un substrat sableux sur lequel se développe une végétation de type savane arborée et ce subtrat est colonisé par une flore herbacée à peuplement dense où dominent Pennisetum violceum, Corchorus olitorius, Sesbania pachycarpa, Senna tora, Merremia aegyptiaca, Choris prieuri, Indigofera hirsuta, Amaranthus viridis, Cenchrus biflorus, Leptadenia hastata. La couverture ligneuse est assez importante avec Prosopis chilensis comme espèce dominante mais aussi quatre (4) pieds d’Adansonia digitata, Azadirachta indica , quelques jeunes manguiers. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 156 Ouvert Photo 4-63 : Végétation sur le site (pied de baobab en arrière plan) Présentation du voisinage du site Le site est limité au : � au Nord par deux bâtiments R+1 (mitoyens au site) dont l’un abrite la pharmacie Salvé régina et la pédiatrie de Saly, et l’autre est un complexe de prêt à porter ; la route menant à Ngaparou est située à 15 m du site et au-delà de laquelle se trouvent des unités commerciales (bar restaurant, quincaillerie, boulangerie…) ; � au Sud par la route bitumée qui mène à la plage au-delà de laquelle se trouve la résidence Teranga, on note également une villa à vendre mitoyenne au site à l’extrême sud-ouest ; � à l’Est par la concession de Royal Saly ; � à l’Ouest par une route bitumé au-delà laquelle se trouve l’hôtel les flamboyants et la résidence Jacaranda Nord Sud Photo 4-64 : pharmacie Salvé et Pédiatrie de Saly Photo 4-65 : domaine Teranga 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 157 Ouvert Est Ouest Photo 4-66 : Résidence Jacaranda Photo 4-67 : Domaine Royal Saly Zone probable de stockage 2 Accès au site L’accès au site se fait par la route de Ngaparou, l’unique entrée au site se trouve à hauteur du terrain de Golf du côté Sud. Photo 4-68 : entrée au site 2 Description du site Le site est situé à Saly Golf, il occupe une superficie d’environ 2.48ha et est loti. On peut noter 4 formes d’occupation sur le site : � une bande (18m de large sur 225m de long soit 3835 m2) de terrain clôturée à la limite Nord ; 2 � un lotissement de 750 m en construction appartenant à un particulier; � des tranchées de fondations ; et � un cable souterrain traverse le site pour aboutir à la résidence Popenguine. Le site est également utilisé pour l’entreposage des matériaux de construction (sable, gravier, fer à béton, parpaings). La surface utilisable est de 2,02 ha. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 158 Ouvert Photo 4-69 : construction en cours sur le site Photo 4-70 : stockage de matériaux de construction Photo 4-71 : tranchée de fondation dans le site Photo 4-72 : bande 18m clôturé Aspects biophysique du site Le relief est plat avec une faible pente orientée vers le Sud. Le substrat du site est sableux à sablo- limoneux sur lequel se développe une végétation de type savane arbustive. Les espèces inventoriées sont : Pennisetum violaceum, Corchorus olitorius, Sesbania pachycarpa, Senna tora, Merremia aegyptiaca, Chloris prieuri, Indigofera hirsuta, Amaranthus viridis, Cenchrus biflorus, Leptadenia hastata.et Ipomea asariflolia. Dans la partie sud-est. Les rares espèces arbustives sont Azadirachta indica, Calotropis procera, Combretum acculeatum et zizuphus mauritiana. Le site est fréquenté par les varans. Photo 4-73 : Végétation herbacée avec jeune pied de jujubier et un groupement d’Ipoméa asarifolia Présentation du voisinage du site Le site est limité : 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 159 Ouvert � au Nord par la route bitumée à deux voie qui mène à Ngaparou et au-delà duquel se trouve le terrain de Golf (situé à 20 du site et protégé par un bande d’arbres à prosopis chilensis et Eucalyptus sp de 15 m de large) ; � au Sud par le bras de mer au-delà duquel se trouve la résidence de Popenguine situé à 15m du site ; � à l’ouest par l’emprise du site de la résidence Marimar dont les unités mitoyenne au site sont une villa témoin et une construction en cours ; � à l’Est et mitoyenne au site, le domaine de la résidence Totem. Nord Sud Photo 4-74 : Route de Ngaparou Photo 4-75 : Bras de mer et résidence Popenguine Est Ouest Photo 4-76 : Résidence Totem Photo 4-77 : Villa témoin du domaine de Marimar Zone probable de stockage 3 Accès au site Le site borde la route qui mène à Niakh Niakhal et est facilement accessible. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 160 Ouvert Photo 4-78 : voie d’accès au site Description du site Le site est situé à Saly Niack Niakhal et occupe une superficie d’environ 0,493 ha. Sur le site on distingue deux puits, un espace pépinière, une ligne moyenne tension de la SENELEC traversant le site sur toute sa longueur et un espace de jeu (football). Ce réseau de tension traverse la partie médiane du site et l’un de ses poteaux y est implanté. Photo 4-79 : Puits et espace pépinière Photo 4-80 : Poteau moyenne tension sur le site Aspects biophysique du site Le relief du site est plat expliquant la présence de l’aire de jeu et le sol est constitué de substrat sableux. La végétation est faiblement représenté avec des espèces communes comme Datura metel, Ricinus communis, Hyptus suaveolens et Senna tora. Photo 4-81 : terrain de jeu Photo 4-82 : tapis herbacé du site 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 161 Ouvert Présentation du voisinage du site Le site est limité : � à l’Est une piste latéritique de 3m de large sépare le site des occupations les plus proche telles la Résidence Elle et moi, une quincaillerie, une habitation et une ligne électrique basse tension ; � à l’Ouest, la route de Niakh Niakhal, un réseau électrique basse tension et trois habitations ; � au Sud, une piste en terre au delà se trouve un poste transformateur de la SENELEC ; � au Nord par un espace vide surplombé par le réseau moyenne tension Nord Sud Photo 4-83 : espace vide, mitoyen au site Photo 4-84 : poste courant à 10 m du site Est Ouest Photo 4-85 : habitations à 10 m du site Photo 4-86 : habitations à 20 m du site 4.6 Conclusions sur la sensibilité environnementale du milieu A partir de la revue de l’état initial, une analyse de sensibilité a été réalisée afin d’identifier les aspects clés de l’environnement physique, naturel et humain. La synthèse est présentée dans le tableau ci- dessous. Comme détaillé au chapitre 7.1.2, les sensibilités sont définies comme les aspects de l’environnement qui permettent le maintien et le bon fonctionnement en général de l’écosystème naturel et des populations. La notation prend en compte pour chaque milieu ou récepteur sa valeur, sa capacité d’adapation, sa tolérance et sa capacité de récupération par rapport aux changements du milieu (ex : physique ou chimique). Les sensibilités sont définies comme faible, moyenne ou forte. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 162 Ouvert Tableau 4-14 : Synthèse de la revue de l’état initial et évaluation des sensibilités de chaque récepteur/milieu identifié Milieu récepteur Sensibilités Niveau de connaissance de l’état initial Qualité de l’air Faible � Les concentrations moyennes de monoxyde de carbone (CO) obtenues au niveau des entrées des voies d’accès des secteurs 1 et 2 sont inférieures aux normes admises sur des bases horaires. � Les niveaux de particules fines (PM2.5 et de PM10) mesurés au niveau de la zone projet sont globalement inférieures en moyenne aux normes d’émissions de l’OMS (saison des pluies). Bruit et vibrations Moyenne L’analyse des mesures de bruit montre des niveaux de bruits qui varient selon le site considéré. � Sur les différentes voies d’accès, les niveaux de bruit varient entre 53,2 dB(A) et 61,6 dB(A) ; � Sur la plage (à proximité des ERP (hôtels, résidences), les niveaux sonores varient entre 49,7 dB(A) et 65,9 dB(A) ; � Sur la route principale qui mène aux voies d’accès, à côté du village artisanal, le niveau de bruit moyen est de 68,6 dB(A) ; 4 � Sur les zones de chantier notamment la zone de stockage des matériaux de construction située à proximité de l’école et la zone de chantier située derrière la SAPCO, les niveaux de bruit sont respectivement 55, 1 dB(A) et 61,4 dB (A). Qualité de l’eau et Faible à � Il n’existe pas de données sur la qualité des eaux et des sédiments des sédiments Moyenne au niveau de la zone projet. � Les sédiments sont de taille moyenne. La turbidité varie (eaux turbides à claires, en particulier après les pluies). � La zone projet est située loin d’estuaires ou de rivières. � La station balnéaire est desservie par un réseau d’assainissement. � Compte tenu de la fréquentation du littoral et l’importance des ressources halieutiques, il est nécessaire de maintenir un bon état de la qualité des eaux. Hydrodynamique Sans objet � Deux processus sédimentaires sont identifiés dans la zone sédimentaire d’étude : (i) effet des vagues, et (ii) déferlement et courant littoral. � L’analyse sédimentaire sur la zone d’étude montre la présence d’un seul stock sédimentaire : sables majoritairement unimodaux. � Évolution du trait de côte ; avec dynamique de recul. � Zone érosive avec une disparité spatio-temporelle sur l’évolution du trait de côte. Zones naturelles Forte ZPP de Ngaparou remarquables � La ZPP est située à proximité de la zone d’intervention du projet (au nord des Lamantins), de ce fait, l’impact sur projet sur cette zone est considéré dans l’évaluation des impacts. � Intérêt écologique de l’unique habitat (roche) de la ZPP : site de reproduction et nurserie pour nombre d’espèces déversages côtières. 4 Il s’agit de la première zone de stockage proposée. Cette zone n’a pas été retenue suite à l’analyse environnementale compte tenu de la présence de l’école. D’autres sites ont été proposés dans le cadre de l’EIES. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 163 Ouvert Milieu récepteur Sensibilités Niveau de connaissance de l’état initial � Intérêt économiques : plusieurs espèces appartenant à des groupes systématiques différents sont concernées : les poissons, les céphalopodes, les gastropodes, les crustacées et les échinodermes. Sans objet RNIC de Somone La RNICS est éloignée du site du projet ; environ sept kilomètres et ne sera pas impactée par les activités de construction des ouvrages. De ce fait, elle ne sera pas considérée dans l’évaluation des impacts. Sans objet Forêts classées (FC) de Bandia et de Popenguine Les deux FC sont très éloignées du site du projet ; plus de dix kilomètres. De ce fait, elles ne seront pas considérées dans l’évaluation des impacts. Habitats marins et Faible � Identification de trois types d’habitats marins : (i) les bancs de faune benthique (substrat sable à faible profondeur, (ii) les récifs naturels, (iii) les grandes sableux) à criques et baies peu profondes. Moyenne � Les substrats rocheux présentent habituellement des habitats plus (substrat riches et diversifiés que les substrats sableux. rocheux) � Peu probable que les habitats de la zone projet soient uniques (ex : présence de nombreux enrochements sur la Petite Côte). � Il n’y a pas de données disponibles sur les caractéristiques des habitats marins subtidaux de la zone projet et les espèces associées. � Les habitats et les espèces associées ont une capacité d’adaptation aux changements du milieu (variations de turbidité naturelle, abrasion des effets de la houle, changements de la nature du substrat par le phénomène d’érosion, etc.). � Capacité des habitats à être recolonisé. Poissons et Moyenne Poissons et crustacés/mollusques crustacés naturels � Le plateau continental de la Petite Côte est riche en ressources et d’intérêts halieutiques. commerciaux � La Petite Côte, le secteur d’étude y compris, abrite des lieux de reproduction et de nurserie de petits pélagiques. � Certains habitats comme les récifs naturels, les embouchures et les estuaires sont favorables à la croissance des juvéniles de certaines espèces et constituent des nourriceries importantes. � A proximité de la zone projet, la zone rocheuse protégée de Ngaparou constitue un habitat de reproduction et une nurserie pour nombre d’espèces démersales côtières (langouste verte, sar, vivaneaux, otolithes, seiche, sole, cymbium, etc...). D’après les pêcheurs, c’est la zone la plus proche du projet pour la reproduction des poissons. � La présence ou l’absence d’habitats critiques ou sensibles (ex : zone reproduction et nurserie) au niveau de la zone projet n’est pas connue. La distribution des espèces au niveau de la zone projet n’est pas bien connue. � La zone projet a beaucoup souffert de la surexploitation des 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 164 Ouvert Milieu récepteur Sensibilités Niveau de connaissance de l’état initial ressources halieutiques. Les consultations ont indiqué un appauvrissement de l’écosystème au niveau du linéaire projet. � Les ressources halieutiques ont un potentiel d’adaptation aux changements du milieu. Faible à Poissons et crustacés/mollusques d’intérêt commerciaux Moyenne � Différentes espèces de poissons d’intérêt commerciaux sont (suivant la répertoriées sur la Petite Côte. Certaines espèces fréquentent la capacité zone projet. d’adaptation � Les plus grands volumes de poissons et crustacés sont pêchés au des espèces large. Certains groupes de pêcheurs lancent leurs sennes depuis et leur le littoral de Saly. distribution) � Parmi les espèces à haute valeur commerciale au niveau du littoral de Saly, on note la présence de la langouste et le Cymbium sp. à partir de 500m du littoral de Saly (présent <20m de profondeur). Mammifères marins Faible Mammifères marins et tortues � La distribution des mammifères marins au niveau de la Petite Côte n’est pas bien connue. � Les consultations indiquent qu’ils sont principalement rencontrés au large (>20km). � Les mammifères marins ont un potentiel d’adaptation aux changements du milieu ou aux perturbations. Moyenne Tortues marines � Les pêcheurs ont indiqué la présence de tortues marines au niveau des enrochements de la zone projet qui viennent se nourrir. Cependant, elles ne s’approchent pas des plages. � Deux espèces de tortues marines sont communes de la zone d’étude : la tortue verte (Chelonia mydas) et la tortue luth (Dermochelys coriacea). � La zone la plus proche du projet où est observée la ponte est celle de Joal Fadhiouth. � Le suivi de la migration des tortues marines fixe leur période de ponte entre Juin et Juillet. Ecologie terrestre Faible � L’écosystème terrestre ne présent pas beaucoup d’enjeu en terme de la diversité des espèces présentes (faune et végétale) ; mais aussi des habitats présents : milieu fortement anthropisé. � La partie continentale de RNICS qui présente des enjeux (diversité des habitats, de la flore et faiblement de sa faune) est relativement éloigné de la zone d’intervention du projet. Avifaune Faible à � La RNICS est l’unique sanctuaire des oiseaux à proximité, il est moyenne situé à environ sept kilomètres de la zone du projet. � Il existe dans la zone du projet une avifaune très diversifiée très sensible aux modifications de l’écosystème côtier. La dégradation où la destruction des habitats des oiseaux peut être observée. Occupation des sols Forte � L’occupation du sol du secteur d’étude a connu des mutations importantes. Les villages traditionnels, au total six, ont donné 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 165 Ouvert Milieu récepteur Sensibilités Niveau de connaissance de l’état initial naissance à de nombreux quartiers. La création de ces nouveaux quartiers est consécutive à l’érection de la station balnéaire de Saly Portudal (noyau originel). � Outre les lieux d’habitation, le secteur d’étude présente de nombreux réceptifs hôteliers, des places d’affaires, des infrastructures sociales de base, etc. � L’occupation du sol du secteur d’étude a atteint ses limites administratives. Socio-démographie Modérée � Croissance de la population avec un taux annuel de 2,7% � En 2013, les habitants des quartiers directement impactés (Saly Coulang, Niakh Niakhal et Saly Zone hotelière) représentaient 10% de la population totale de la commune Groupes Forte � Absence de données sur les groupes vulnérables vulnérables Accès aux services Modérée � Présence de nombreux équipements sociaux de base sociaux de base Tourisme et Forte � Présence de nombreux réceptifs hôteliers (17), de nombreuses activités de loisirs résidences (33) et une trentaine d’auberges. � Secteur gangréné par le recul de la destination Sénégal ; l’érosion côtière qui menace les installations touristiques Activités de pêche Forte � 40% de la population locale active dans le secteur de pêche. artisanale et � Représente 70% des ressources financières des populations commerciale locales. � Présence de 3 sites d’embarcation. � Flotte de pirogue qui se situe autour de 109 dont chacun occupe au moins trois 3 personnes � Activité de pêche s’appuie exclusivement sur la pêche en ligne. � Raréfaction des ressources halieutiques (statistiques non disponibles). � Difficultés rencontrées par le secteur : coût élevé des équipements, absence d’unité de conservation, difficultés d’accès aux plages du fait de la présence des hôtels, destruction des matériels de pêche par les bateaux, réduction des plages du fait de l’érosion côtière. Archéologie et Sans objet Absence de site d’archéologie d’intérêt. patrimoine culturel Moyenne Sur le plan du patrimoine culturel, le secteur de Saly bénéficie d’un ème vieux port construit au XVI par les Portugal à Saly Koulang 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 166 Ouvert 5 Analyse des variantes 5.1 Introduction Ce chapitre présente l’analyse des variantes considérées pour la conception du projet, ainsi que la justification des approches retenues. Cette analyse se base à partir des données fournies dans l’APS provisoire V3 datant du 25 Août 2016 (EGIS, 2016a) et des précisions fournies par EGIS et l’APIX lors de la réalisation de l’APS (EGIS, 2016b 2016c et 2016d). Cette analyse présente également le jugement de nos experts quant à l’appréciation des sensibilités, des risques et des contraintes environnementales et sociales pour les approches proposées. Les alternatives considérées dans le cadre de l’EIES sont les suivantes : � Alternative « ne rien faire » � Scénarios, alternatives de conception et justification des variantes retenues � Alternatives considérées pour les sources de sable pour le projet � Alternatives considérées pour le transport des matériaux 5.2 Alternative « ne rien faire » Le littoral de Saly est actuellement en forte régression ce qui menace les activités et les infrastructures hôtelières, les résidences secondaires et les villages le long du littoral. Les plages constituent le principal atout touristique de Saly. Leur régression se fait à un rythme élevé entrainant des pertes énormes pour les hôteliers. Cette situation remet en cause le caractère balnéaire du site et nuit considérablement au développement du secteur touristique et des activités connexes. Dans le cas où rien n’est fait, les études d’EGIS (2016c) indiquent que l’érosion continuera de faire régresser le trait de côte non seulement sur la station balnéaire mais aussi en aval des Cocotiers avec un recul estimé à (voir aussi le Tableau 3-3 présenté dans le Chapitre 3.4.3 relatif au rechargement d’entretien) : � Km 0 à 1 = -4.0 à -3.0 m/an ; � Km 1 à 2 = -2.5 à -1.5 m/an ; � Km 2 à 3 = -1.5 à -0.5 m/an ; � Stable ensuite Par conséquent, sans renforcement du littoral au niveau de Saly, la mer continuera de progresser dans les terres avec les conséquences suivantes : � La destruction progressive du front de mer (le sable sur le haut de plage serait progressivement transporté vers le sud) ; � L’augmentation des pressions sur le littoral provenant de la mer, en particulier lors des tempêtes. ), Sans la mise en œuvre de mesures de protection, cet effet peut pot entiellement détruire les infrastructures hôtelières, les résidences secondaires et les villages situés sur le front de mer (pertes de logement et d’actifs économiques). Par conséquent, il est probable que les acteurs économiques et les riverains se protégeraient de la houle par la mise en place d’enrochements, de sacs de sable et de talus bétonnés. Cependant, en cas d’évènements extrêmes (ex : la tempête d’août 2015), il est possible que ces protections ne soient pas suffisantes. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 167 Ouvert � L’impact indirect sur l’économie de Saly, en particulier la baisse de fréquentation des hôtels, la perte d’emplois directs et la perte de revenus des petits commerces ou indépendants qui dépendent du tourisme ; et � Les troubles sociaux associés à la perte d’actifs et d’activités. L’alternative « ne rien faire » pourrait avoir un impact global négatif important sur la région d’un point de vue économique, puisque cela mettrait un frein aux investissements futurs prévus pour relancer l’activité touristique de la zone balnéaire. Face à l’importance des plages et de la station balnéaire de Saly pour les opérateurs économiques de la région et du pays, et des habitants (vulnérabilité des villages côtiers et importance de la station en termes d’emplois), le Gouvernement du Sénégal a d écidé de réaliser dans les meilleurs délais possible les travaux physiques de restauration, de protection et d’entretien de plages de Saly. Ce projet rentre dans le cadre de la gestion du littoral au Sénégal. 5.3 Alternatives de conception des ouvrages de protection par secteur Des études techniques préliminaires ont été réalisées par EGIS pour étudier les différentes alternatives possibles en termes d’ouvrages pour la zone projet. Les études techniques ont couvert les zones jugées les plus sensibles et les plus vulnérables, et ont divisé pour les besoins de l’étude la zone en quatre secteurs: � Le Secteur 1 allant de l’hôtel Espadon à l’hôtel Royam ; � Le Secteur 2 allant de Safari à l’hôtel Espadon ; � Le Secteur 3 allant de l’hôtel des Lamantins jusqu’à Safari ; � Le Secteur 4 au nord de l’hôtel des Lamantins. Les chapitres suivants présentent les scénarios proposés pour chaque secteur et une analyse des avantages et des inconvénients pour chaque scénario, selon des critères environnementaux et sociaux jugés pertinents par les experts de l’EIES. Une comparaison synthétique est présentée à la fin avec une interprétation des résultats. 5.3.1 Secteur 1 Le secteur 1, allant de l’hôtel Espadon à l’hôtel Royam, a été longtemps épargné par l’érosion. Aujourd’hui l’érosion s’est propagée comme le montre les observations effectuées localement. Il est donc nécessaire d’y remédier rapidement avant que les aménagements de haut de plage ne soient atteints par les eaux. Les trois scénarios proposés sont présentés dans le tableau ci-dessous. A noter que les ouvrages existants de type épi sur le secteur 1 seront à démonter car leur maintien ne présentera plus d’intérêt vis-à-vis de la protection de la ligne de rivage. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 168 Ouvert Tableau 5-1 : Scénarios proposés pour le Secteur 1 Scénarios pour le Secteur 1 Proposition Schéma de principe du Scénario 1 : Scénario 1: � Mise en place de trois épis en T et L associés avec un rechargement en sable, le premier épi en L viendrait fermer le système érigé sur le secteur précédent. � Implantation de cinq brise-lames en continuité avec les épis associés à un rechargement de plage. � Fermeture du système par un épi plongeant Schéma de principe du Scénario 2 : Scénario 2: � Mise en place de quatre épis plongeant puis de trois épis d’une longueur décroissante associés avec un rechargement en sable. � Des épis en T et en L seront implantés dans la partie« creuse » de la baie. Schéma de principe du Scénario 3 : Scénario 3: � Mise en place de dix épis (scénario 1 de ce secteur) associés à un rechargement massif de sable avec création d’une butée de pied créant ainsi sept casiers. Evaluation environnementale et sociale des scénarios proposés pour le secteur 1 La revue qualitative des sensibilités, des contraintes et des risques environnementaux et sociaux des scénarios proposés dans l’APS pour le secteur 1 est présentée dans le tableau ci-dessous. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 169 Ouvert Tableau 5-2 : Analyse environnementale et sociale des variantes proposées pour le secteur 1 Critère E&S Avantages Inconvénients Scénario 1 � L’emprise des ouvrages sera moins � Mise en œuvre contraignante pour la construction des ouvrages : besoin de construire (3 épis T/L, 5 importante qu’au scénario 3. des pistes provisoires perpendiculaires au rivage dans la zone subtidale. brise-lames, 1 � Pas d’interruption (et fractionnement) � Volumes de matériaux pour les ouvrages à acheminer sur la zone projet sont plus épi et du haut de plage entre l’hôtel Beach élevés qu’aux scénarios 2 et 3. rechargement) Club et Les Cocotiers. � Effets induits en aval de la dérive littorale (érosion) et entre deux ouvrages successifs. � Moins d’impact sur la mobilité des � Impact sur les habitats marins compte tenu de l’emprise des pistes provisoires usagers le long du littoral (petits supplémentaires dans la zone subtidale et des travaux de construction des brise-lames vendeurs, locaux, touristes) et les (structures permanentes). activités de loisirs par rapport aux � Risque de collision entre les brise-lames et les bateaux accédant le littoral (inclus les scénarios 2 et 3. pirogues des pêcheurs). � Impact visuel important des brise-lames depuis le littoral. Scénario 2 � Volumes de matériaux pour les � Création d’une plage plus large pour amortir la houle (moins efficace que les brise - (3 épis T/L, 4 ouvrages à acheminer sur la zone lames). épis projet sont moindres que les scénarios � Entretien périodique susceptible d’être plus important que le scénario 1 pour plongeant et 3 1 et 3. compenser les pertes dans le profil. épis de � L’emprise au sol des ouvrages est � Perte d’espace au niveau du haut de plage (présence des épis). Impact sur les longueur moindre comparé aux scénarios 1 et 3. activités de pêche (débarquement / stationnement des pirogues). décroissante) � Impact moindre sur les habitats marins � Interruption (et fractionnement) du haut de plage par la création d’épis. Plus d’impact que les scénarios 1 et 3 (plus petite sur les usagers le long littoral (mobilité, activités de loisirs et de pêche) que le scénario emprise). Les épis seront construits 1, notamment à Cocotiers où les épis sont rapprochés. depuis la plage et nécessiteraient la � Contraintes additionnelles pour la navigation par la présence des épis, notamment au mise en œuvre de moyens de niveau des zones rocheuses. construction moins impactant que les � Impact paysager important le long du littoral. scénarios 1 et 3. Scénario 3 � Entretien périodique moins important � Mise en œuvre contraignante pour la construction des butées de pied. (10 épis et que le scénario 2 puisque les butées � L’emprise des ouvrages (épis combiné avec butées de pied) est la plus importante par rechargement de pied limiteront les départs des rapport aux scénarios 1 et 2. avec création sables dans le profil après chaque gros � Impact sur les habitats marins compte tenu des travaux dans la zone subtidale pour la 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 170 Ouvert Critère E&S Avantages Inconvénients d’une butée coup de mer en période d’hivernage. construction des épis et des butées de pied immergées (structures permanentes). de pied) � Ce scénario est similaire au scénario 2 en terme de perte d’esp ace au niveau du haut de plage et va également créer un effet de fractionnement de la plage pouvant impacter les usagers le long littoral (mobilité, activités de loisirs et de pêche – ex : prise des sennes dans filets les butée de pied). � Contraintes additionnelles pour la navigation par la présence des épis, notamment au niveau des zones rocheuses. Tirant d’eau plus faible au niveau des butées de pied submergées, ce qui peut représenter un danger pour la navigation en particulier quand la mer est moyenne ou basse. � Impact paysager important le long du littoral. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 171 Ouvert 5.3.2 Secteur 2 Le Secteur 2 est une zone où l’érosion a été la plus sévère ces dernières années et est aujourd’hui la plus marquée avec le littoral Sud de Saly (Secteur 1). Deux brise-lames ont été construits entre 2013 et 2015 au Nord du secteur, au droit de l’hôtel Safari et Téranga. Pour continuer la protection et la remise en état des plages de ce secteur, les propositions suivantes ont été faites. Les trois scénarios proposés pour le Secteur 2 sont présentés ci-dessous. Tableau 5-3 : Scénarios proposés pour le Secteur 2 Scénarios pour le Secteur 2 Proposition Schéma de principe du Scénario 1 : Scénario 1: � Mise en place de huit brise-lames de 90m de long espacés de 60m à 180m du rivage associés à un rechargement de plage en complément des deux brise-lames existants, � Implantation d’un épi plongeant pour bloquer le système protégé par les brise-lames en limite aval du transit (au niveau de l’Espadon) Schéma de principe du Scénario 2 : Scénario 2: � Mise en place de huit épis longs entre l’hôtel Safari, et l’Espadon, associés à un rechargement. � Cette solution nécessitera un entretien périodique plus important que la solution précédente par apport externe de sable pour compenser les pertes dans le profil après chaque gros coup de mer en période d’hivernage 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 172 Ouvert Scénarios pour le Secteur 2 Proposition Schéma de principe du Scénario 3 : Scénario 3: � Mise en place de huit épis longs entre l’hôtel Safari, et l’Espadon, associés à un rechargement massif et à la création d’une butée de pied entre les épis. � Les butées de pied limiteront les départs des sables dans le profil après chaque gros coup de mer en période d’hivernage Évaluation environnementale et sociale des scénarios proposés pour le secteur 2 La revue qualitative des sensibilités, des contraintes et des risques environnementaux et sociaux des scénarios proposés dans l’APS pour le secteur 2 est présentée dans le tableau ci-dessous. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 173 Ouvert Tableau 5-4 : Analyse environnementale et sociale des variantes proposées pour le secteur 2 Critère E&S Avantages Inconvénients Scénario 1 � L’emprise sur les fonds marins est � Mise en œuvre contraignante pour la construction des ouvrages : besoin de construire (8 brise-lames sensiblement moindre qu’au des pistes provisoires perpendiculaires au rivage dans la zone subtidale. et scénario 3. � Volumes de matériaux pour les ouvrages beaucoup plus élevé qu’aux scénarios 2 et 3. rechargement) � Pas d’interruption (et fractionnement) � Impact sur les habitats marins compte tenu de l’emprise des pistes provisoires du haut de plage. supplémentaires dans la zone subtidale, des travaux de construction et de � Moins d’impact sur la mobilité des déconstruction des pistes, et par la présence permanente des brise-lames. usagers le long du littoral (petits � Effets induits en aval de la dérive littorale (érosion) et entre deux ouvrages successifs. vendeurs, locaux, touristes) et les � Risque de collision entre les brise-lames et les bateaux accédant le littoral (inclus les activités de loisirs que les scénarios pirogues des pêcheurs). 2 et 3. � Impact paysager important. � Entretien périodique moins important que le scénario 2. Scénario 2 � Volumes de matériaux pour les � Entretien périodique plus important qu’au scénario 1 pour compenser les pertes dans le (8 épis et ouvrages moins importants qu’au profil après chaque gros coup de mer en période d’hivernage. rechargement) scénario 3. � Augmentation de la largeur de la plage pour favoriser un amortissement des houles � Impact moindre sur les habitats (moins efficace que les brise-lames). marins que le scénario 1 et 3 (plus � Perte d’espace au niveau du haut de plage (présence des épis). petite emprise). � Interruption (et fractionnement) du haut de plage par la création d’épis. Plus d’impact sur � Les épis seront construits depuis la les usagers le long littoral (mobilité, activités de loisirs et de pêche) que le scénario 1. plage et nécessiteraient la mise en � Contraintes additionnelles pour la navigation par la présence d’épis. œuvre de moyens de construction � Impact paysager important. moins impactant que les scénarios 1 et 3. Scénario 3 � Entretien périodique moins important � L’emprise des ouvrages est plus importante comparée aux scénarios 1 et 2. (10 épis et que le scénario 2 puisque les butées � Mise en œuvre plus contraignante pour la construction des ouvrages que le scénario 2 rechargement de pied limiteront les départs des (construction des butées de pied en mer). avec création sables dans le profil après chaque � Impact sur les habitats marins compte tenu de l’emprise des épis, des butées de pied (en 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 174 Ouvert Critère E&S Avantages Inconvénients d’une butée gros coup de mer en période continu parallèle au littoral), des travaux de construction et de déconstruction des pistes, de pied) d’hivernage et par la présence permanente des brise-lames. � Ce scénario est similaire au scénario 2 en terme de perte d’espace au niveau du haut de plage et va également créer un effet de fractionnement de la plage pouvant impacter les usagers le long littoral (mobilité, activités de loisirs et de pêche). � Contraintes additionnelles pour la navigation par la présence des épis et butées de pied submergées. Tirant d’eau plus faible au niveau des butées de pied submergées, ce qui peut représenter un danger pour la navigation en particulier quand la mer est moyenne ou basse. � Impact paysager important le long du littoral. Similaire au scénario 2. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 175 Ouvert 5.3.3 Secteur 3 Compte tenu de l’érosion observée au droit de la résidence de Baobolong, des aménagements sont proposés pour renforcer cette zone du secteur 3. En effet, la largeur et la hauteur de la plage sont trop faibles pour assurer la protection des habitations qui sont en arrière d’où la présence d’un ouvrage longitudinal en enrochements en haut de plage. Le secteur 3 n’évolue quasiment plus ou que très faiblement depuis que les dragages de la passe du port de l’hôtel des Lamantins sont plus importants (réce nt). La protection de ce secteur n’est donc pas considérée comme une urgence par rapport aux secteur 1 et secteur 2. Par conséquent, le secteur 3 peut être une tranche conditionnelle pour les travaux, ce qui peut permettre d’ajuster les travaux par rapport au montant du financement disponible. Les trois scénarios proposés pour le Secteur 3 sont présentés ci-dessous. Tableau 5-5 : Scénarios proposés pour le Secteur 3 Scénarios pour le Secteur 3 Proposition Schéma de principe du Scénario 1 : Scénario 1: � Mise en place d’un épi long en limite de la rive droite de la ravine qui longe Baobolong. L’ouvrage sera associé à un rechargement massif de sable en amont transit de l’épi pour élargir la plage devant les résidences de Baobolong. � Mise en place d’un petit épi en rive gauche (Saly Beach) pour limiter le départ des sables car l’épi situé plus au Nord aura tendance à engendrer un recul de la ligne de rivage. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 176 Ouvert Scénarios pour le Secteur 3 Proposition Schéma de principe du Scénario 2 : Scénario 2: � Deux épis de part et d’autre de Baobolong, le premier s’appuyant sur les hauts fonds et le second en rive gauche du cours d’eau qui longe la résidence Baobolong. Le rivage sera rechargé entre les deux épis. Un épi en limite sud de Saly Beach. Schéma de principe du Scénario 3 : Scénario 3: � Une butée de pied devant Baobolong complétant le dispositif de rechargement associé aux deux épis. La butée limitera le départ des sables vers les fonds plus importants. � Entre la ravine et l’épi de Téranga, cinq brise - lames pourraient être aménagés associés si nécessaire à un rechargement en sable à long terme après la mise en place d’un suivi. Ils protégeront la plage des attaques frontales de la houle. Evaluation environnementale et sociale des scénarios proposés pour le secteur 3 La revue qualitative des sensibilités, des contraintes et des risques environnementaux et sociaux des scénarios proposés dans l’APS pour le secteur 3 est présentée dans le tableau ci -dessous. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 177 Ouvert Tableau 5-6 : Analyse environnementale et sociale des variantes proposées pour le secteur 3 Critère E&S Avantages Inconvénients Scénario 1 � Emprise des ouvrages moins importante � Volumes de matériaux pour les ouvrages et le rechargement beaucoup plus (1 épi long, 1 comparée aux scénarios 1 et 3. élevés que pour les scénarios 2 et 3 (le double). épi court et � Extension de la plage offrant une surface plus rechargement) importante pour les usagers le long du littoral de Saly. � Moins d’interruption de la plage comparée aux scénarios 2 et 3 une fois que l’épi est construit. Scénario 2 � Emprise des ouvrages moins importante � Mobilisation de plus de moyens (matériaux, matériels et humains) pour la (2 épis long, 1 comparée au scénario 3. construction du second épi par rapport au scenario 1. épi court et � Extension et protection de la plage devant la � Impact paysager sensiblement plus important que le secteur 1 (second épi). rechargement) résidence de Baobolong offrant une surface plus importante pour les usagers de ce secteur. � Apport de matériaux de sable moins important qu’au scénario 2. Scénario 3 � Capacité plus élevée de retenir les matériaux et � Emprise des ouvrages plus importante comparée aux scénarios 1 et 2. (2 épis, 1 protège contre la houle, ce qui diminue la � Mise en œuvre plus contraignante pour la construction des ouvrages que le butée de pied, fréquence de rechargement. scénario 1 et 2 (nécessité de pistes provisoires perpendiculaires au rivage, 5 brise-lames flux de camions plus important entraînant des dérangements des riverains) et � Effets induits en aval de la dérive littorale (érosion) et entre deux ouvrages rechargement) successifs. � Impact sur les habitats marins compte tenu de la construction et déconstruction des pistes provisoires et des travaux de construction des épis, des butées de pied et des brise-lames (structures permanentes) en mer. � Contraintes additionnelles pour la navigation par la présence des brise-lames et butées de pied submergées. Tirant d’eau plus faible. Risque d’accident avec les bateaux et jet ski, notamment à marée basse ou mi-marée. � Impact paysager important le long du littoral compte tenu du nombre d’ouvrages (comparé aux scénarios 1 et 2). 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 178 Ouvert 5.3.4 Secteur 4 Les épis aménagés à l’ouest du port de plaisance de Saly maintiennent une plage de sable large. Ces ouvrages sont aujourd’hui saturés ce qui permet leur contournement par le sable en transit du Nord-Ouest vers le Sud-Est. Par conséquent, il n’est pas prévu d’aménagement sur ce secteur tant que les conditions de transit amont ne sont pas modifiées. 5.3.5 Synthèse L’ensemble des observations réalisées sur les scénarios proposés pour les secteurs 1 à 3 sont rassemblés dans le tableau de comparaison synthétique des critères (voir le Tableau 5-8). Les critères ont été classés en 3 niveaux en fonction du niveau d’importance des effets/impacts du projet comme détaillé dans le tableau ci-dessous. Tableau 5-7 Grille d’évaluation des critères pour l’analyse des scénarios proposés Grille d’évaluation des critères Défavorable Favorable Définition Critères décisifs (effets discriminants significatifs) susceptible de remettre en cause la faisabilité du projet ou nécessitant des mesures -2 2 d’accompagnement d’ampleur. Il peut s’agir de contraintes, risques ou de sensibilités forts, ou au contraire d’un avantage majeur. Critères importants (effets modérément discriminants) susceptible d’influer dans le choix des scénarios. Il peut s’agir de contraintes, de risques ou -1 1 d’impacts négatifs modérés pour lesquels il existe toutefois des mesures d’accompagnement, ou au contraire d’un avantage d’importance. Critères secondaires (effet faiblement discriminant) susceptibles d’influer faiblement dans le choix des scénarios. Il peut s’agir de contraintes, de 0 0 risques ou d’impacts négatifs qu’il est possible de maîtriser avec ou sans mesures d’accompagnement standard, ou au contraire d’avantages de faible ou très faible importance. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 179 Ouvert Tableau 5-8 Synthèse de la comparaison multicritère des scénarios prévus pour les secteurs 1, 2 et 3 Descriptif scénario Secteur 1 Classement Secteur 2 Classement Secteur 3 Classement Critère Scénario 1 Scénario 2 Scénario 3 scénario / Scénario 1 Scénario 2 Scénario 3 scénario / Scénario 1 Scénario 2 Scénario 3 scénario / Ampleur des travaux Emprise des ouvrages -1 -1 -2 S3>S1>S2 -1 -1 -2 S3>S1>S2 0 0 -1 S3>S2>S1 Volume matériaux (1) -1 -1 -1 S1>S3>S2 -1 0 -1 S1>S3>S2 -2 -1 -1 S1>S2=S3 Mise en oeuvre / ampleur des travaux -1 0 -2 S3>S2>S1 -1 0 -2 S3>S2>S1 0 0 -1 S3>S1>S2 Coût -2 -1 -1 S1>S3>S2 -2 -1 -1 S1>S3>S2 -1 -1 -1 S1>S3>S2 Effets et impacts sur l'environnement Changement de la bathymétrie / nature du substrat en mer -1 0 -1 S1=S3>S2 -1 0 -1 S1=S3>S2 0 0 -1 S3>S1=S2 Effets induits sur le transit littoral -1 0 0 S1>S3/S2 -1 0 0 S1>S3/S2 0 0 0 S1/S2/S3 Impact sur les habitats marins et espèces associés (2) -1 0 -2 S3>S1>S2 -1 0 -2 S3>S1>S2 0 0 -1 S3>S2>S1 Contrainte pour la navigation -1 0 -2 S3>S1>S2 -1 0 -2 S3>S1>S2 0 0 -1 S3>S2=S1 Impact visuel -2 -1 -1 S1>S2>S3 -2 -1 -1 S1>S3>S2 0 0 -2 S3>S2=S1 Fractionnement de la plage / usagers 0 -1 -1 S3=S2>S1 0 -1 -1 S3>S2>S1 0 0 0 S2>S1=S3 Trafic/bruit/air -1 0 -1 S1>S3>S2 -1 0 -1 S1>S3>S2 -2 0 -1 S1>S2>S3(3) Durée de perturbation d'activités économiques / riverains -1 -1 -2 S3>S1>S2 -1 -1 -2 S3>S1>S2 -1 0 -1 S1>S3>S2(3) Perturbation des pêcheurs 0 0 -1 S3>S1>S2 0 0 -1 S3>S1>S2 0 0 -1 S3>S1>S2 Impacts bénéfiques potentiels pour la faune/flore marine/oiseaux Augmentation des subtrats rocheux immergés 1 0 1 S1>S3>S2 2 0 1 S1>S3>S2 0 0 1 S1>S3>S2 Augmentation des subtrats rocheux émergés 0 S1 0 S1 0 S3 Effets induits sur la houle (diminution/protection) 2 0 1 S1>S3>S2 2 0 1 S1>S3>S2 0 0 1 S3>S1=S2 Protection des bateaux de la houle 2 0 0 S1>S2=S3 2 0 0 S1>S2=S3 0 0 2 S3>S1=S2 Note pour les critères défavorables -13 -6 -17 -13 -5 -17 -6 -2 -12 Note pour les critères favorables 5 0 2 6 0 2 0 0 4 Notes : (1) Construction des ouvrages uniquement (2) Pas de données primaires disponibles sur la zone projet. Sensibilité moyenne prise comme hypothèse. (3) Considération du scénario le plus pénalisant (apport de matériaux par camion). A noter que l’ensemble de ces scénarios peuvent potentiellement induire des effets sur le transport sédimentaire en aval des ouvrages, cependant l’ampleur de ces changements est incertaine. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 180 Ouvert A partir de la comparaison effectuée avec les données disponibles à ce stade et le jugement de nos experts, il en ressort les conclusions suivantes de l’analyse des scénarios effectuée pour les secteurs 1, 2 et 3. Secteur 1 � Le scénario 2 semble le moins contraignant d’un point de vue environnemental et social par rapport aux scénarios 1 et 3 ; � Le scénario 1 et le scénario 3 possèdent des contraintes par rapport au milieu marin, telles que l’emprise des ouvrages proposés, les volumes plus élevés de matériaux et, la perte plus importante d’habitats marins et des espèces associées ; � Le scénario 3 présente plus de critères discriminants significatifs que le scénario 1. Ceci tient en particulier à la mise en œuvre plus complexe des travaux en mer pour la construction des butées de pied. Ces dernières représentent également un risque d’accident plus élevé pour la navigation ; Le scénario 1 a été retenu pour le secteur 1 suite à l’analyse multicritère réalisée dans l’APS (EGIS, 2016a). L’une des raisons majeures d’un point de vue technique est que les brise -lames émergents sont plus efficaces que les épis pour bloquer l’attaque de la houle. Le scénario 2 et le scénario 3 n’ont donc pas été retenus compte tenu de leur plus faible efficacité face à la houle. Secteur 2 � Le scénario 2 semble le moins contraignant d’un point de vue environnemental et social par rapport aux scénarios 1 et 3 ; � Le scénario 1 et le scénario 3 possèdent des contraintes par rapport au milieu marin, telles la perte d’habitats marins et des espèces associées et leur mise en œuvre plus complexe pendant la phase travaux ; � Le scénario 1 mobilise des volumes de matériaux plus importants pour la construction des ouvrages ; � Le scénario 3 présente plus de critères discriminants significatifs que le scénario 1. Ceci tient en particulier à la mise en œuvre plus complexe des travaux en mer pour la constructio n des butées de pied. Ces dernières représentent également un risque d’accident plus élevé pour la navigation. Le scénario 1 a été retenu pour le secteur 1 suite à l’analyse multicritère réalisée dans l’APS (EGIS, 2016a). L’une des raisons majeures d’un p oint de vue technique est que les brise-lames émergents sont plus efficaces que les épis pour bloquer l’attaque de la houle sur le secteur 2. Le scénario 2 et le scénario 3 n’ont donc pas été retenus compte tenu de leur plus faible efficacité face à la hou le. Secteur 3 � Le scénario 2 semble le moins contraignant d’un point de vue environnemental et social suivi du scénario 1 ; � Le scénario 3 est clairement le plus contraignant. Le scénario 2 a été retenu pour le secteur 3 suite à l’analyse multicritère réalisée dans l’APS (EGIS, 2016a), compte tenu de son efficacité pour retenir le sable mis en mouvement par le transit littoral sur la zone d’aménagement et son coût de construction moindre par rapport au scénario 1. 5.3.6 Optimisation de la conception Suite au choix de scénario réalisé pour chaque secteur dans l’APS (EGIS, 2016a), l’ensemble des scénarios ont été retravaillés par EGIS, en prenant en compte les observations de l’APIX et de l’équipe en charge de l’EIES. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 181 Ouvert Compte tenu des contraintes pour l’apport des matériaux (flux important de camions), la conception des ouvrages a été optimisée pour réduire le volume de matériaux requis pour la structure des brise-lames et des épis au maximum. Par conséquent, après une révision de l’avant-projet (EGIS, 2016a), les brise-lames ont été rapprochés du rivage de 180 m initialement à 120 m, et ont été allongés au niveau de la largeur de 90m à 120m. L’espace entre les brise-lames a été agrandi de 60 m à 80 m. Leur cote d’arase a également été réduite au maximum pour réduire le volume d’enrochements et de sable. Cette optimisation a permis de réduire 3 3 les volumes à 100,000 m d’enrochements et 500 000 m de sable. Ainsi la conception des aménagem ents présentée dans l’EIES peut être considérée comme optimisée au maximum. Au-delà, la réduction des matériaux au niveau des ouvrages se ferait au détriment de leur performance et /ou avec des coûts plus importants car les méthodes de travaux seraient plus compliquées. La solution finale envisagée qui est actuellement étudiée au stade APS est présentée dans le Chapitre 3.2.2. Les principales optimisations effectuées sur chaque secteur sont présentées ci-dessous : � Secteur 1 : retrait d’un brise-lame compte tenu de l’agrandissement des ouvrages et des espaces entre les ouvrages ; � Secteur 2 : retrait de deux brise-lames et d’un épi en limite avec le secteur 1 ; � Secteur 3 : pas de changement sur le secteur 3. La Figure 3-2 présente une vue générale des aménagements retenus après optimisation et qui sont actuellement étudiés en phase APD. 5.4 Alternatives considérées pour le transport des matériaux Le projet a considéré lors des phases préliminaires de l’étude (EGIS, 2016a, 2016b) un ensemble d’alternatives pour le transport des matériaux depuis leur source (à terre ou en mer) jusqu’à la zone projet. 5.4.1 Transport depuis les carrières à terre jusqu’au site Dans le cas de matériaux issus des carrières à terre, il a été envisagé de transporter les matériaux comme suit : � Alternative 1 : Par camion de la carrière au site du projet ; � Alternative 2 : Par camion de la carrière à un port, puis le transport par barge ou chaland du port jusqu’au site du projet ; � Alternative 3 : Par camion de la carrière à un quai construit au niveau du site du projet, puis le transfert des matériaux du quai jusqu’au site en mer par barge ou chaland. L’alternative 2 a été rapidement écartée compte tenu de la localisation des carrières à terre. En effet, les sites considérés pour les enrochements et le sable sont loin des sites portuaires actuels (Dakar) ou de quais permettant le transfert des matériaux. Le coût associé à cette solution est également important et a donc joué dans la considération des autres alternatives. L’alternative 3 a été également écartée puisqu’elle requière la construction d’un quai ou un ouvrage de chargement de taille suffisante au niveau de la zone projet. Il faudrait également réaliser un ouvrage de déchargement sur la zone des travaux suffisamment longs pour avoir un tirant d’eau suffisant pour 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 182 Ouvert permettre le passage de la barge, ce qui serait coûteux. La zone projet possède déjà de nombreuses contraintes d’espace et la construction d’un tel ouvrage impliquerait la réalisation d’études techniques spécifiques et la mobilisation de moyens matériels, humains et financiers non négligeables. En plus des raisons mentionnées ci-dessus pour l’alternative 2 et 3, il est important de noter que l’utilisation de barges ou chalands au niveau de la zone projet serait difficile. En effet, les fonds au niveau de la zone projet sont très faibles, plats et rocheux, de ce fait les barges ne peuvent pas se rapprocher facilement du littoral. Le transport par voie maritime est soumis à un certain nombre d’aléas qu’il est important de considérer et qui peuvent ralentir de façon significative les travaux, à savoir : � La nécessité d’avoir un site proche pour mettre la barge à l’abri en cas de coup de mer ; � L’arrêt de navigation si la houle est trop forte (H > 1 à 1.5m suivant le type de barge utilisée) ; � Le retard pour le chargement/déchargement si l’agitation est supérieure à 0.5m (limite opérabilité) au niveau de la zone de déchargement/chargement, ce qui est fréquent sur la zone ; � Le déchargement ne pourra se faire qu’à pleine mer puisque la zone de chargement/déchargement serait soumise à la marée. Tous ces aléas sont des contraintes importantes qui rendent le coût de transport maritime par barge inapproprié. De ce fait, les alternatives 2 et 3 n’ont pas été retenues. 5.4.2 Alternatives considérées pour l’approvisionnement en sable (source et transport) Les volumes nécessaires en sable pour le rechargement massif des plages de Saly lors de la phase 3 construction est de 500,000 m . Lors de la phase exploitation, le projet prévoit un rechargement d’entretien. Le projet a considéré deux sources potentielles pour l’obtention de volumes importants de sable, à savoir les carrières terrestres et les gisements en mer (voir Chapitre 3.7.1). La revue qualitative des sensibilités, des contraintes et des risques environnementaux et sociaux des alternatives proposées pour l’approvisionnement en sable est présentée dans le tableau ci-dessous. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 183 Ouvert Tableau 5-9 : Analyse environnementale et sociale des variantes proposées pour les gisements de sable Critère Avantages Inconvénients E&S Carrières � Plus économique et mise � Flux de camions important pour le transport du sable par terrestres en œuvre rapide. voie terrestre depuis les carrières jusqu’au site. � Existence de carrières � Augmentation de la dégradation des routes. terrestres autorisées. � Impacts sur la communauté le long du linéaire emprunté par les camions, en particulier à Saly (ex : accidents, impact sur la qualité de l’air, nuisances sonores, etc…). � Nécessité d’extension de carrière pour couvrir les besoins du projet. � Risque de contamination des matériaux. Impact sur les habitats et les espèces marines. � Nature des sables différente des sables marins (texture, couleur, etc.). Synthèse L’ensemble des observations réalisées pour les deux alternatives considérées sont rassemblées dans le tableau de comparaison synthétique ci-dessous. Les critères ont été classés en 3 niveaux en fonction d u niveau d’importance des effets/impacts du projet comme détaillé dans le Tableau 5-7. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 184 Ouvert Tableau 5-10 : Synthèse de la comparaison multicritère des alternatives pour l’approvisionnement en sable Descriptif scénario Secteur 1 Classement Variante 1: Variante 2: scénario / Critère Carrières terrestres Gisements en mer critère Ampleur des travaux Volume matériaux -1 -1 V2=V1(1) Emprise des travaux à terre (route/plage) 0 0 V1>V2 Emprise des travaux en mer 0 -1 V2>V1 Contrainte de permis / autorisation -1 -1 V2=V1(2) Ampleur des investigations complémentaires 0 -1 V2>V1 Coût 0 -1 V2>V1(3) Effets et impacts sur l'environnement Remise en suspension / impact sur la qualité de l'eau Incertain Incertain Incertain (4) Impact sur les habitats marins et espèces associées 0 -1 V2>V1 (5) Impact sur transport terrestre/trafic/bruit/air -2 0 V1>V2 Durée de perturbation d'activités économiques / riverains -2 0 V1>V2 Impacts bénéfiques potentiels pour la faune/flore marine/oiseaux Efficacité long terme (granulométrie / nature substrat) 0 1 V2>V1 Note pour les critères défavorables -6 -6 Note pour les critères favorables 0 1 Notes : (1) Le volume de matériaux initial peut changer suivant la granulométrie des sables extraits. C’est valable pour les deux variantes considérées. (2) Des contraintes de permis existent pour l’exploitation de gisements en mer (autorisation à obtenir) et les carrières terrestres en cas d’expansion (probable si de grands volumes sont recherchés). A partir de la comparaison effectuée avec les données disponibles et le jugement de nos experts, il en ressort les conclusions suivantes de l’analyse effectuée des alternatives : � Les deux solutions identifiées pour l’apport de larges volumes de sable pour les besoins du projet présentent des avantages et des inconvénients d’un point de vue de la mise en œuvre, et des considérations environnementales et sociales. � Pour mettre ces deux options en perspective, il est nécessaire de lever les incertitudes quant à : � la capacité des sites considérés, la granulométrie des matériaux et la qualité du sable. Des études sont en actuellement cours pour lever ces incertitudes (voir Annexe 8); et � la sensibilité des récepteurs environnementaux et sociaux, en particulier sensibles ou protégés. � La variante 1 présente des effets discriminants significatifs par rapport à la variante 2 (c.à.d. le flux de camion nécessaire pour apporter les matériaux), par conséquent il est recommandé que projet étudie la possibilité d’extraire les matériaux depuis d es gisements marins au large de Saly. Les études d’EGIS (2016a) indiquent qu’une combinaison de s deux variantes permettrait de réduire de façon significative les impacts du projet sur le transport terrestre, qui est l’une des problématiques majeures dans ce projet. Les parties ci-dessous présentent les voies d’optimisation proposées dans le cadre de ce projet pour limiter au maximum le flux de camion au niveau de la commune de Saly pendant la phase construction, et la phase d’exploitation et d’entretien. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 185 Ouvert Optimisation du transport de matériaux pendant la phase construction 3 Pendant la phase construction, la majorité du volume de sable (500,000 m ) sera apporté lors du 3 rechargement massif des plages. Le reste, 40,000 à 50,000 m environ, sera apporté lors de la phase construction pour la création des pistes provisoires. 3 3 L’apport de ces volumes de sable (550,000 m ) exclusivement par camion (16 m ) représenterait un flux de 90 camions par jour pendant la période des travaux (hors saison touristique). Ce flux reviendrait à un passage de camion toutes les 5 minutes environ sur 8H par jour et 6j/semaine sur une période de travaux de 16 mois. Optimisation du transport de matériaux pendant la phase d’exploitation et d’entretien Pendant la phase d’exploitation et d’entretien, le projet envisage un rechargement d’entretien au sud du dernier épi au niveau de Cocotiers. Différentes fréquences de rechargement ont été mentionnées par le 3 promoteur du projet pour apporter l’équivalent de 20,000m /an. Les études techniques sont actuellement en cours pour déterminer la faisabilité des différentes options et des combinaisons possibles pour les moyens de transport à la disposition de l’APIX (voies terrestres et maritimes). 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 186 Ouvert 6 Consultation des parties prenantes 6.1 Objectifs et modalités de la consultation des parties prenantes La mission de consultation du public est basée sur une approche structurée permettant de comprendre le fonctionnement des acteurs directement ou indirectement concernés par le projet en précisant leurs intérêts, leurs besoins et leurs préoccupations. De fa çon pratique, il est question d’identifier toutes les personnes et les institutions ayant un intérêt pour un projet, sachant que, celles-ci sont capables de mener des actions (individuelles et/ou collectives) dans le seul but de faire correspondre l’orient ation dudit projet (positive ou négative) à leurs préoccupations. Dans le contexte de ce projet de protection et d’entretien des plages de Saly, on note l’existence d’une diversité d’acteurs. Un élément important à prendre en compte est la « différenciation sociale » : c’est-à- dire la variabilité des capacités des acteurs à influencer positivement ou négativement le projet. Les objectifs de cet exercice sont : � d’identifier toutes les catégories d’acteurs susceptibles d’être intéressées par le projet ; � de situer les positions des acteurs, par rapport aux intérêts que le projet pourrait représenter pour eux ; � de déterminer les capacités d’influence des acteurs à toutes les phases de mise en œuvre du projet ; � de préciser pour chaque acteur les principes et modalités d’implication à adopter dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet ; � de préparer un plan d’engagement des parties prenantes, tenant compte de toutes les phases du projet. Un point essentiel sous-tendu par cet exercice relève de l’acceptabilité sociale du projet d’aménagement d’ouvrages de protection dans le cadre de la lutte contre l’érosion côtière à Saly. Ce chapitre fournit des renseignements sur l’acceptabilité sociale ou non du projet. Dans le dernier cas, des pistes d’intervention sont proposées afin de mieux répondre aux préoccupations d’ordre social. Sous ce rapport, le mode de gestion revêt une importance particulière quant à l’acceptation des mesures de protection contre les risques et tout particulièrement envers celles modifiant des systèmes sociaux, économiques ou traditionnels. La première étape consiste à lister toutes les personnes et organisations qui vont probablement être intéressées et/ou impactées, directement ou indirectement, par le projet. Toutes les parties prenantes d’un groupe particulier ou d’un sous-groupe ne partageront vraisemblablement pas les mêmes interrogations et n’auront pas les mêmes opinions ou les mêmes priorités. On comprend dès lors que la faisabilité du projet n’est pas seulement fondée sur les op tions techno- scientifiques, mais s’enrichit surtout de la contribution des parties intéressées, et obtient par là même une acceptabilité pour sa réalisation. 6.2 Identification des parties prenantes Cette identification part du postulat que l’exposition à des risques et à des impacts socio- environnementaux justifie l’intérêt particulier qu’un groupe ou sous -groupe peut manifester pour un projet. Dans ce contexte, il faut comprendre par impacts sociaux sur l’environnement, les conséquences pour les populations humaines, de l’ensemble des opérations de protection et d’entretien des plages Saly susceptibles d’altérer les façons de vivre et de travailler des gens, leurs loisirs, leurs relations sociales, leur mode d’organisation pour subvenir à leurs besoins et, en général, leur comportement en tant que membres de la société. Les acteurs locaux sont situés en zone d’influence directe du projet. Il s’agit 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 187 Ouvert notamment des hôteliers, des acteurs économiques exerçant le long de la plage et des riverains des voies d’accès. En revanche, les habitants des quartiers de Saly Koulang et de Saly Niakh-Niakhal qui ne sont pas menacés de déplacements sont intéressés, mais moins que les acteurs économiques qui vont perdre des revenus. Ils seront les bénéficiaires potentiels des retombées positives du projet, mais aussi impactés par les nuisances liées aux travaux de pose et d’entretien des ouvrages. Partant de ce postulat, les parties prenantes suivantes ont été identifiées : � les organisations dirigeantes des quartiers ouverts sur les plages ; � les riverains des voies d’accès des véhicules de transport des matériaux ; � les associations de femmes transformatrices de produits halieutiques et les pêcheurs ; � les acteurs économiques qui exercent sur le long de la plage et sur les voies d’accès (peintres, artistes, commerçants, entraineur sportif, chauffeurs, laveurs de véhicules, restauratrices, boutiquiers,…) ; � l’association des Hôteliers de Saly ; � les communes en amont et en aval de la zone du projet (Somone, Niakh-Niakhal, Mbour) ; � les Services Techniques Régionaux de Thiès et les Directions Nationales de l’Administration ; � les autorités administratives de Sindia, Mbour et Thiès et la collectivité locale de Saly Portudal. Toutes ces catégories d’acteurs ont une influence possible sur les orientations du projet de protection et d’entretien des plages de Saly. Il faut cependant rappeler que les degrés d’influence varient selon les catégories ciblées. Telle est d’ailleurs la raison d’être de la section suivante. 6.3 Évaluation de degré d’importance des parties prenantes Si certaines personnes peuvent aussi facilement influencer les contours du projet en question, d’autres par contre sont à impliquer pour des besoins de recueil d’infor mations. La méthodologie pour déterminer l’importance de parties prenantes par rapport à d’autres est basée sur la description des activités du projet rapportée à l’occupation des sols « susceptibles » d’être affectés par une quelconque opération dudit projet. Les populations des quartiers ouverts sur la plage (Saly Koulang-Saly Niakh Niakhal) Cette catégorie est influente à double titre. En effet, étant en même temps des pêcheurs, l’obligation du droit à l’information invite à les consulter. Ces populati ons, pour une raison de mécontentement, peuvent pendant la phase de libération des emprises ou d’exécution des travaux, se mobiliser et décider d’arrêter les travaux (les formes de mobilisation sociale pouvant être brutales : ce qui pourrait éventuellement constituer des blocages et faire repousser le calendrier de réalisation du projet. Aussi, ces populations sont témoins des évolutions du trait de côte qui se sont succédé dans le temps. Pour répondre à cette exigence de valoriser « les savoirs locaux traditionnels », il est important que les discussions avec les autochtones soient également articulées autour de l’expérience vécue avec la proximité de la mer. Les réponses fournies devront permettre d’apporter des correctifs aux variantes proposées par le maître d’ouvrage, de valider celles -ci, voire les améliorer. Cette catégorie est donc capable d’influencer les rouages du projet et doit être mise en avant dans le plan d’engagement des parties prenantes. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 188 Ouvert Les riverains des voies d’accès des véhicules de transport des matériaux Ces acteurs sont directement impactés par la mise en œuvre du projet. La réalisation des travaux nécessite des rotations importantes de véhicules lourds qui seront amenés à transporter du sable, de la latérite et des enrochements. Au stade actuel, il est prévu à titre indicatif, d’utiliser six voies d’accès. Ces voies font pourtant l’objet d’usages divers qui pourraient être perturbés par les besoins des travaux. Or, par expérience, il est admis que le passage d’engins de travaux dans les quartiers fait penser à des risques d’accidents, de nuisances sonores et d’altération de la qualité de l’air. Les échanges avec les résidents des quartiers permettront de déterminer le degré de fréquentation des voies d’accès, et les catégories sociales qui les empruntent, l’objectif étant ainsi de calibrer les mesures de prévention des risques sur la base des résultats obtenus de ces échanges. L’implication de ces acteurs est importante dans la mesure où, des incidents pourraient se traduire par des mouvements d’humeurs (pouvant aller jusqu’à des manifestations violentes) qui comporteraient également des risques pour l’exécution du projet. Les femmes transformatrices de produits halieutiques et les acteurs économiques qui exercent sur le long de la plage Les femmes transformatrices sont surtout consultées en raison des dommages que pourraient subir leurs activités génératrices de revenus pendant la phase de réalisation des travaux. En outre, la plage est un lieu de production de richesses et attire par là-même certains acteurs qui viennent proposer des biens et services. Or, les travaux de pose des ouvrages de protection et d’entretien entraineront des manœuvres de véhicules qui pourraient sans doute entrainer la perturbation d’activités génératr ices de revenus. Leur implication est importante puisqu’il s’agira surtout de recueillir leurs avis et tenir compte de leurs préoccupations pour la gestion des risques de perturbations induites par les travaux. On retrouve également dans ce groupe les pêcheurs qui mènent des activités de maintenance de pirogue, de filets, et d’autre part les guides touristiques qui sont absents au moment de la collecte, en raison de la basse saison. Les hôteliers de Saly Les retombées positives du projet profiteront surtout aux hôteliers aujourd’hui menacés de déplacement. La prise de conscience des enjeux liés à l’érosion côtière par les hôteliers s’est traduite par la mise en place d’un cadre de partage et de réflexion sur la problématique. En effet, certains établissements hôteliers ont perdu une bonne partie de leurs plages alors que d’autres en ont perdu la totalité. C’est dans ce sens qu’il faut inscrire les interventions sectorielles de lutte contre l’avancée de la mer. L es effets immédiats (positif ou négatif) du projet seront donc directement ressentis par ces acteurs. Aussi, le déroulement des travaux, pourrait causer des nuisances à leurs activités et réduire éventuellement leurs chiffres d’affaires. Enfin, ces acteurs peuvent aussi fournir des informations qui contribueront, d’une part, à faire comprendre l’évolution du phénomène et d’autre part, à alimenter la caractérisation socio-économique du milieu. Ces acteurs sont donc à impliquer à toutes les phases du projet. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 189 Ouvert Les Services Techniques de la région de Thiès et les Directions Nationales de l’Administration L’Etat a mis en place une organisation qui lui permet de veiller à ce que toutes les activités et opérations menées sur le territoire obéissent aux directives de la réglementation y afférente. La prise en compte des dimensions sociale, environnementale et des risques de sécurité, passe par une implication totale de ces acteurs tout au long du processus. Cette catégorie d’acteurs est chargée : � de rendre compte de toutes les activités en cours aux autorités, via les rapportages ; � de valider les options retenues dans le cadre de ce projet ; � de délivrer l’ensemble des autorisations préalables au démarrage de certaines opérations ; � de valider ou non les rapports d’Etudes d’Impact Environnemental et Social ; � d’assurer le suivi du Plan de Gestion Environnementale et Sociale assorti de l’ Etude d’Impact Environnemental et Social. Leur implication est donc à titre informatif et consultatif. Cela permettra également d’amener les acteurs techniques à identifier les besoins de renforcement de capacités, l’objectif étant de les mettre dans toutes les dispositions pratiques pour qu’ils puissent accomplir leurs missions régaliennes respectives. Les acteurs techniques sont aussi invités lorsqu’il s’agira d’envisager des opérations de déplacements ; des services seront appelés à faire le travail de recensement, d’évaluation des impenses et de conciliation avec les personnes affectées par le projet. Ces acteurs interviennent ainsi tout au long du processus. Les autorités administratives de Sindia, Mbour et Thiès Les acteurs techniques faisant l’objet d’une présentation dans le paragraphe précédent sont sous la tutelle des autorités administratives auxquelles ils rendent compte. Celles-ci sont principalement : le Gouverneur de la région de Thiès, le Préfet du département de Mbour et le Sous-Préfet de l’arrondissement de Sindia. Ces acteurs ont la responsabilité d’approuver et de coordonner l’ensemble des activités menées sur leur territoire. Ils sont mandatés pour veiller à ce que les projets et programmes de l’État soient mis en œuvre dans le respect de la réglementation en vigueur. Leurs rôles consistent aussi à faciliter le processus. Le Gouverneur mobilise les chefs de services techniques régionaux et approuve leurs activités. C’est ainsi qu’il est à la tête du comité régional de suivi environnemental et social qui sera déterminant dans la mise en œuvre de ce projet de protection et d’entretien des plages de Saly. Le Préfet quant à lui se situe à l’échelle départementale. Il mobilise les services techniques départementaux et s’active également lorsqu’une activité du niveau arrondissement requiert une décision d’un niveau supérieur. Le comité local de pilotage qui sera suggéré dans le cadre de cette évaluation environnementale et sociale devra éventuellement être présidé par le Préfet. D’ailleurs, le CPRP (Cadre de Politique de Réinstallation de Populations) rappellera que l’organe de l’Etat compétant en matière de recensement et d’évaluation de pertes est la Commission Départementale de Recensement et d’Evaluation des Impenses qui est dirigée par le Préfet. Le Sous-Préfet est informé en premier et fait remonter les informations au niveau supérieur, lorsque des évènements majeurs ont lieu au niveau local. L’expérience montre que les sous -préfets sont plus en contact avec les populations. En effet, ils constituent un cadre privilégié d’expression pour les populations . Ils les aident à résoudre des problèmes ponctuels avec l’appui des services du niveau arrondissement. Ils sont donc très influents dans la résolution des conflits sociaux et la médiation sociale, lorsque des situations critiques même se présentent. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 190 Ouvert L’implication des autorités administratives est à la fois une bonne pratique et une exigence légale. Tout le temps que dure le projet, elles sont interpellées. Même à la période post-projet, elles s’intéresseront aux plages de Saly et continuent de jouer leurs missions régaliennes. La collectivité locale de Saly Portudal L’érosion côtière est un problème d’environnement et est une compétence transférée aux collectivités locales. Sa prise en charge nécessite en réalité des investissements lourds que celles-ci ne sont pas en mesure de supporter. La collectivité locale a donc un droit à l’information. Aussi, puisque la problématique de l’érosion côtière ne manque pas de conséquences directes sur l’économie locale, la mairie est une partie intéressée. De plus, la mise en œuvre du projet nécessite une forte participation des élus locaux pour sa meilleure intégration dans le milieu social. En cas de tensions, ces élus qui sont des personnes légitimes peuvent jouer un rôle de médiation sociale. Il s’agit également pour cette partie prenante, d’aider à une meilleure connaissance du phénomène d’érosion et du milieu. Elle a un rôle incontournable dans le processus d’exécution du projet, en sus du suivi et de la surveillance environnementale qu’elle doit assurer. 6.4 Démarche et méthodes utilisées dans ce mandat Les méthodes de recueil et de traitement de l’information retenues dans ce mandat sont de type qualitatif. De par leurs principes, elles se détachent de tout objectif de recueil de chiffres, lesquels cherchent dans la pratique, la mesure de l’ampleur d’un phénomène ou l’explication d’un fait par caractérisation objective de la réalité. En revanche, celles utilisées dans ce mandat se donnent pour objectif de recueillir des données tenant aux perceptions, impressions, représentations, avis, craintes, expériences, etc. associées à un fait. La nature des données attendues de ce travail s’identifie à cette catégorie. C’est ainsi que la technique de collecte mobilisée conformément aux principes méthodologiques déclinés dans le paragraphe précédent, a été l’entretien semi-directif sur la base d’un guide d’entretien servant de support aux questions à aborder avec les parties prenantes. Cet outil de collecte permet d’extraire des rencontres de consultations, les préoccupations utiles à une connaissance des enjeux du projet pouvant d’une manière ou d’une autre, avoir des incidences sur sa mise en œuvre. Les données recueillies ont été exploitées à l’aide de la technique de l’analyse thématique de contenu selon les différentes catégories d’acteurs. Plusieurs activités ont marqué cette consultation du public. La visite de reconnaissance de la zone d’étude en Juillet 2016 a consisté à faire une observation directe du projet pour mieux situer la problématique. Elle a ainsi permis de déterminer les acteurs à rencontrer et les thématiques à évoquer avec eux durant les séances de consultations. Ce premier passage a été une occasion privilégiée pour faire une cartographie des parties prenantes, mais aussi, pour faire les premières prises de contact et la prise de rendez-vous avec celles-ci. Il a ensuite été question de tenir les séances d’information et de consultations proprement dites avec les communautés et la collectivité locale d’une part, et d’autre part avec les services techniques. La consultation de ces derniers a été menée dans le cadre d’une séance de partage et de recueil de données au format de CRD (Comité Régional de Développement) convoqué par le Gouverneur de la région de Thiès. Par ailleurs, la collecte de données de caractérisation socio-économique a permis de rencontrer plusieurs acteurs. Le Tableau 6-1 liste l’ensemble des parties prenantes consultées. Les procès -verbaux de ces consultations sont fournis en Annexe 6. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 191 Ouvert Tableau 6-1: Parties prenantes consultées Acteurs rencontrés Date de la rencontre Objet de la rencontre Directions Nationales Société d’Aménagement de la Petite Côte 18/07/2016 Information & Consultation APIX 18/07/2016 Information & Consultation Direction des Parcs Nationaux 18/07/2016 Information & Consultation Ministère des Pêches 19/07/2016 Information & Consultation Ministère du Tourisme 20/07/2016 Information & Consultation Services Technique Régionaux de Thiès Gouvernance de Thiès 22/07/2016 Information & Consultation Inspection des Eaux et Forêts de Thiès 22/07/2016 Information & Consultation Division Régionale de l’Environnement et des 22/07/2016 Information & Consultation Etablissements Classés de Thiès Service Régional de l’Appui au Développement 22/07/2016 Information & Consultation Local de Thiès l’Inspection des Eaux et Forêts de Thiès 22/07/2016 Information & Consultation Service Régional du Tourisme 22/07/2016 Information & Consultation Services Techniques Départementaux de Mbour Préfecture de Mbour 22/07/2016 Information & Consultation Commune de Somone 22/07/2016 Information & Consultation Conservateur de la Réserve de Somone 22/07/2016 Information & Consultation Service Départemental de l’Urbanisme, de 22/07/2016 Information & Consultation l’Habitat et du Cadre de vie de Mbour ; Inspection Départementale du Cadastre 22/07/2016 Information & Consultation Service Départemental des Pêches et de 22/07/2016 Information & Consultation la Surveillance de Mbour le Conseil Départemental de Mbour Acteurs à la base : populations, acteurs économiques, autorités locales et administratives Mairie de Saly 20/07/2016 Information & Consultation & Collecte de données de caractérisation socio-économique Le Quartier Saly Koulang 13/08/2016 Information & Consultation & Collecte de données de caractérisation socio-économique Acteurs économiques de la voie d’accès N03 14/08/2016 Information & Consultation & Collecte de données de caractérisation socio-économique 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 192 Ouvert Acteurs rencontrés Date de la rencontre Objet de la rencontre Populations du quartier Saly Niakh-Niakhal 23/07/2016 Information & Consultation & Collecte de données de caractérisation socio-économique Association des pêcheurs de Saly 21/07/2016 Information & Consultation & Collecte de données de caractérisation socio-économique Groupement des femmes transformatrices de 23/07/2016 Information & Consultation & Saly Collecte de données de caractérisation socio-économique Acteurs économiques établis le long des plages 23/07/2016 Information & Consultation & de Saly Collecte de données de caractérisation socio-économique Association des Hôteliers de Saly 20/07/2016 Information & Consultation Bureau de la Société d’Aménagement de la 20/07/2016 Information & Consultation & Petite Côte de Saly Collecte de données de caractérisation socio-économique Sous-Préfecture de Sindia 22/07/2016 Information & Consultation Centre d’Incendie et de Secours de Saly 22/07/2016 Information & Consultation Centre d’Appui au Développement Local de 22/07/2016 Information & Consultation Sindia Comité de Gestion de l’école de Saly 25/08/2016 Information & Consultation 6.5 Résultats des consultations avec les parties prenantes 6.5.1 Résultats des consultations avec les acteurs techniques Perception du projet La plupart des acteurs ne sont pas au fait des différentes composantes du projet. Ils en entendent parler, mais de façon informelle. Leur niveau d’information se limite à la localisation du projet et aux ouvrages prévus. Toutefois, le projet est attendu avec beaucoup d’enthousiasme tant par les populations que par les acteurs économiques qui voudraient reconquérir les espaces de commerce et de loisirs. Sa réalisation permettra de restaurer les moyens d’existence des communautés. Le caractère urgent de cette intervention est donc signalé. En effet, le phénomène de l’érosion côtière touche pratiquement toutes les communes côtières du Sénégal. Il entraine par là-même des effets non négligeables sur l’environnement par la consommation d’espaces traditionnellement destinés à des usages d’habitation, touristique, sportif, distractif ou commercial. Ce faisant, ce phénomène a des conséquences néfastes sur l’économie locale et sous régionale, puisque les coûts de prise en charge de ce phénomène sont lourds, donc hors de portée des collectivités locales. L’administration se réjouit de l’initiative de l’État du Sénégal et de la Banque Mondiale de trouver les financements pour « entamer la lutte contre l’érosion côtière ». Ce projet est donc perçu 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 193 Ouvert comme un premier jalon posé par les autorités étatiques avec comme objectif de parvenir à une gestion globale du phénomène. Dans le même prolongement, même si ce projet est perçu dans sa vocation salvatrice, il reste pour certains promoteurs, un accélérateur de l’érosion dans les parties amont et aval du projet : c’est-à-dire 5 Somone et Mbour. Ceux-là reconnaissent tout de même que des technologies innovantes peuvent être déployées dans le cadre de ce projet. Cette option, plus coûteuse à leurs yeux, présente l’avantage de confiner les impacts à la seule zone du projet. En même temps, ils estiment qu’une enveloppe globale aurait dû être débloquée afin de prendre en charge le phénomène en entier. Car, les aménagements de Saly vont donner lieu à des problèmes d’érosion que l’Etat devra encore prendre en charge dans le court ou le moyen terme. Craintes et préoccupations Ce projet est très important pour les acteurs techniques du niveau régional et départemental. Le phénomène d’érosion faisant l’objet d’une attention particulière, ils ont fait une analyse fine de ses implications sociale, environnementale et de sécurité. Les sous-sections suivantes font le point sur les aspects importants qu’il convient de prendre en compte depuis la phase de conception des ouvrages jusqu’au suivi de l’évolution du trait de côte. Respect du schéma d’aménagement du littoral Les acteurs techniques ont insisté sur les raisons qui expliquent l’acuité du phénomène d’érosion côtière à Saly. Leur argumentaire reste basé sur l’occupation du sol dans cette ville, qui n’est pas respectueuse des bonnes pratiques en matière d’aménagement d’une ville touristique. De fait, les constructions d’établissements hôteliers n’ont pas été soumises à d es études techniques achevées qui permettraient ainsi de valider certaines options. Ce faisant, des distances conséquentes auraient pu être laissées entre les plus hautes mers et les premiers établissements en même temps que les voies d’accès à la mer. Sur ce dernier point, la question des accès des camions de transport des matières premières ne devraient pas poser de problème, dans la mesure où la trame urbaine devait être bien dégagée, afin d’admettre des véhicules sans risques d’affecter des biens. Dans le même prolongement, la configuration du littoral de Saly semble prédisposer à des problèmes d’érosion côtière, car les acteurs techniques ont relaté que toutes les ouvertures qui permettaient de gérer les mouvements des vagues ont été fermées par des hôtels et des résidences. La crainte des acteurs est ainsi de voir l’État investir autant de milliards alors que la loi sur le littoral n’est pas appliquée. Ce qui pourrait entrainer de nouvelles problématiques à gérer dans l’immédiat. La mise à jour du sch éma d’aménagement du littoral est ainsi une composante qui devrait accompagner le projet. De leurs avis, ce dernier constitue une occasion privilégiée pour résoudre tous ces problèmes d’occupations non conformes et mettre en place des textes légaux qui régiraient les conditions de construction. En même temps, le courage politique pourrait aboutir à des casses de certaines occupations (hôtels, résidences, boutiques, etc.). 5 Cette proposition vient d’acteurs techniques qui n’ont pas précisé les technologies à adopter comparativement à celles propos ées par le projet. L’enjeu pour la présente étude d’impact est de montrer, à travers l’analyse des variantes, en quoi l’option technologique retenue dans le cadre de ce projet répond de façon efficiente à la situation qui prévaut à Saly. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 194 Ouvert De façon plus spécifique, les mesures suivantes peuvent être mises en œuvre : � mettre à jour le schéma d’aménagement du littoral et de Saly en particulier ; � identifier toutes les occupations initialement dédiées à d’autres usages ; � déplacer les établissements qui sont situés sur des points sensibles pouvant compromettre le schéma d’aménagement de la ville ; � libérer les voies prévues pour l’accès à la mer ; � respecter les limites du Domaine Public Maritime. Les risques d’incommodité liés aux rotations des engins de transport de matériau Dans les prévisions actuelles, un nombre important d’entrées de camions pourraient se faire tous les jours à Saly pendant plusieurs mois d’affilé. Le Préfet de Mbour rappelle qu’il y a en moyenne un accident tous les jours sur le point d’intersection entre Mbour-Saly. A l’heure actuelle il se pose un problème de mobilité à l’intérieur de Saly en raison du nombre important de véhicules alors qu’il n’existe que peu de voies exiguës. Il est donc probable que les risques d’accidents de la route soient accrus en plus des embouteillages qui seront exacerbés sur la route de Mbour et à l’intérieur de Saly. Sur ce point, les acteurs techniques ont fait mention du comportement des chauffeurs de camions qui n’obéissent pas aux règles de bonnes conduites. Pour ce faire, il est nécessaire de : � exiger une limitation de vitesse aux conducteurs une fois dans la ville de Mbour et surtout à l’intérieur de Saly ; � initier une campagne d’information des conducteurs des camions sur la sensibilité de la zone touristiques ; � élargir les voies d’accès à l’intérieur de la ville de Saly ; � informer les acteurs du transport en commun sur les risques liés à la sécurité routière pendant la phase des travaux ; � impliquer les autorités administratives de Sindia et Mbour pour la gestion de ce trafic. Les nuisances sonores liées aux travaux de pose des ouvrages Les rotations des camions de transport de matériaux ne manqueront pas d’émettre du bruit et des vibrations. Les autorités administratives estiment que les heures de pics d’émissions de bruit doivent être calées en tenant compte des activités des populations locales et des touristes. L’expérience a en effet montré qu’avec les récents travaux de pose de digues et de brise -lames, la quiétude des quartiers a considérablement été perturbée. Il serait important dans le cadre de ce projet de : � d’utiliser une technologie moins bruyante ; � de communiquer avec les populations des quartiers et les hôteliers sur les heures d’importantes émissions de bruit ; � de tenir compte de la saisonnalité du secteur dans le choix de la période de réalisation des travaux ; � de sensibiliser les conducteurs des véhicules sur les enjeux sociaux liés au bruit des camions. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 195 Ouvert Les risques des travaux de pose des ouvrages sur les infrastructures de pêche Saly est une ville où les activités de pêche se sont de plus en plus développées. Avant le développement du tourisme, les principales activités étaient la pêche et l’agriculture. Mais lorsque cette dernière a commencé à régresser, des opérateurs se sont convertis en pêcheurs. C’est pour cela que le secteur de la pêche mobilise la quasi-totalité des populations locales qui sont parfois des actifs du tourisme. Le chef du Service Départemental des Pêches et de la Surveillance Maritime de Mbour rappelle que « À Saly, les populations mènent des activités de pêche artisanale, en sus des hôteliers qui font de la pêche sportive ». Par conséquent, les infrastructures de pêche constituent un levier important pour le développement de cette activité. Pourtant, les opérations de libération d’emprises et de pose des ouvra ges peuvent constituer un risque pour les infrastructures de pêche qui peuvent parfois présenter un caractère artisanal. De ce point de vue, les mesures consisteront à : � initier un dialogue avec les organisations sociales de gestion de ces infrastructures ; � éviter de toucher les infrastructures de pêche pendant les manœuvres des engins ; � construire des quais de pêche de remplacement, si le projet doit affecter ceux existants ; � construire de nouveaux quais de pêche en guise d’accompagnement social. Des risques pour la faune marine Les interventions technologiques en milieu marin soulèvent toujours des inquiétudes pour la faune et la flore aquatiques. Le volume de matériaux prévu ainsi que les émissions sonores auront sans doute des effets sur les écosystèmes. De l’avis de l’interlocuteur de l’Agence Nationale des Affaires Maritimes, les travaux auront sans doute des conséquences fâcheuses sur les écosystèmes naturels. Celles-ci peuvent aller jusqu’à affecter l’habitat naturel des tortues de la réserve d e Somone selon le conservateur de ladite réserve. Ces acteurs préconisent la réalisation d’études poussées pour prendre des mesures de gestion de ces risques. Des risques de pertes de biens et de revenus induits par le projet Au vu des différentes composantes du projet, il est tout à fait probable que des personnes perdent leurs biens ou leurs revenus, de façon temporaire ou définitive. Les acteurs estiment que puisqu’il s’agit d’un projet d’envergure et que les populations sont maintenant enclines à récl amer des dédommagements au moins à la hauteur des préjudices subis, il serait important de prendre les devants d’effectuer un recensement de l’ensemble des biens susceptibles d’être affectés et d’initier les négociations avec les personnes concernées. L’enjeu majeur, dans le cadre de projet, est d’éviter que la phase de libération d’emprises soit ralentie par une résistance des personnes à la délocalisation, d’autant que la Banque Mondiale, qui est le principal bailleur, accorde une importance capitale à ces aspects conformément à sa politique de sauvegarde sociale OP 4.12. Du besoin de renforcement des capacités des acteurs techniques Les projets de protection côtière ne sont pas fréquemment mis en œuvre dans le pays. Les acteurs techniques des niveaux national, régional et local ne sont donc pas habitués à ce type d’activité. Or, leurs missions régaliennes respectives les invitent à effectuer des contrôles depuis la préparation des études jusqu’à la phase d’exploitation des ouvrages après leur livraison. Par conséquent, les renforcements de capacités devraient être faits dans le but de mettre en exergue les aspects pertinents à observer lors des visites de suivi. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 196 Ouvert 6.5.2 Résultats des consultations avec les acteurs à la base Perception du projet Ces acteurs sont les bénéficiaires du projet, mais aussi les récepteurs directs des impacts positifs ou négatifs liés à la mise en œuvre du projet. Ils ont été témoin de l’évolution du phénomène de l’avancée de la mer et du rythme de l’occupation du littoral. Ce projet est très important pour eux, puisqu’il constitue une tentative de gestion de l’érosion côtière. Sa réussite sera donc très bénéfique po ur le secteur du tourisme et de la pêche puisqu’en réalité ces deux secteurs constituent le poumon économique de la ville. Le constat est qu’aujourd’hui l’économie est presque agonisante comparée aux décennies précédentes. Les femmes qui travaillaient surtout dans le commerce d’objets d’art et la transformation des produits halieutiques ont connu des ralentissements dans l’écoulement de leurs produits. Pourtant, comme le montre la section sur la caractérisation du milieu humain, les secteurs de la transformation des produits halieutiques et le vente d’objets d’art sont des leviers non négligeables dans la production des richesses au niveau local. En même temps, l’érosion a induit une mutation socio -économique sur le marché du foncier. Cette mutation est caractérisée par une baisse des valeurs immobilières pour les maisons en bordure de mer. De fait, les maisons et établissements hôteliers connus sous le nom « pieds dans l’eau » coûtaient chers et était par là même financièrement inaccessibles, ou plutôt réservée à une catégorie sociale spécifique. Aujourd’hui, il n’y a presque pas de demandeurs en raison de la menace de l’érosion côtière. En outre, l’efficacité des ouvrages prévue a été discutée par ces acteurs, pour lesquels le phénomène est plus accentué par l’occupation des bras de mer par des établissements humains. Leur avis est donc que les ouvrages de protection et d’entretien à eux seuls ne pourront pas arrêter le phénomène. Il s’agira donc, de restaurer les voies naturelles de passage du surplus de mer pour qu’elles puissent jouer leur fonction initiale. Ce faisant, il sera nécessaire de procéder à des déplacements physiques ou économiques. Enfin, même si les acteurs à la base sont sceptiques quant à l’efficacité de l’option technologique retenue, ils restent impatients de voir le projet se réaliser pour voir la plage jouer ses fonctions sociale, économique et écologique initiales. C’est pour cela que toutes les organisations sociales rencontrées se disent prêtes à participer à sa mise en œuvre quelle que soient les dommages collatéraux possibles. Craintes et préoccupations Les positions et préoccupations de cette catégorie d’acteurs varient selon les intérêts et situations géographique par rapport à l’emplacement des ouvrages et des sites sollici tés pour la réalisation des travaux. Le premier point qui ressort comme préoccupation commune à tous les acteurs rencontrés est relatif au retard accusé dans la mise en œuvre du projet. Le constat est que les études prennent trop de temps alors que la mer ne fait qu’avancer. C’est la raison pour laquelle d’ailleurs, on peut constater des ouvrages de protection dans les établissements situés le long des plages. Des initiatives sectorielles de prise en charge de l’érosion côtière Les hôteliers confient avoir investi énormément d’argent dans le secteur du tourisme et, il n’est pas question, selon eux, de regarder l’érosion côtière compromettre leurs activités . Ce projet du MTTA est initié depuis longtemps et ces acteurs attendent la réalisation des travaux d’aménagements d’ouvrages de protection. C’est dans ce cadre qu’il faut inscrire les interventions sectorielles. Celles -ci montrent qu’il existe donc une prise de conscience du caractère problématique d’érosion côtière que le projet vient 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 197 Ouvert prendre en charge. C’est cela qui explique d’ailleurs des initiatives de la part des acteurs directement affectés, visant à faire face à la menace de l’avancée de la mer. Face à la menace présentée par l’avancée de la mer, les propriétaires des établissements situés sur la côte ont opté pour des interventions sur leurs parties. C’est ainsi qu’on peut constater la mise en place d’ouvrages de protection. Ces propriétaires ont jugé trop lente l’intervention de l’État dans la lutte contre l’érosion côtière. D’après les hôteliers, attendre les actions de l’Etat pour la résolution de ce phénomène pourrait déboucher sur une perte totale de leurs investissements. Certains affirment et font savoir : « Nous ne pouvons pas attendre les projets de protection des côtes de l’État. Depu is plusieurs années nous sommes dans l’attente et rester sans rien faire veut tout simplement dire que nous allons perdre nos établissements et nos résidences. C’est pour cela que quelle que soit l’ampleur des travaux prévus, nous allons prendre le phénomène en charge à notre manière. » On voit donc que le calendrier d’exécution des travaux annoncés par les porteurs du projet a souvent fait l’objet d’une revue repoussant à une date ultérieure le démarrage des travaux. Dans ce même prolongement, ces acteurs déplorent le temps mis pour la réalisation des études d’Avant -Projet alors que selon eux : « Des études ont déjà été faites dans le cadre du Fonds d’Adaptation au Changement Climatique. Les acteurs ont tous été consultés et les préoccupations recueillies. On n’avait qu’à mettre à jour ces études pour aller vite, car toutes les informations s’y trouvent. L’urgence est là, mais on se permet de mettre plus d’une année à faire des études pour encore perdre du temps et beaucoup d’argent. Nous ne croyons vraiment plus en ce projet et nous ne pouvons pas regarder la mer grignoter les plages sans rien faire. » Cet argumentaire différent de celui des spécialistes de la question, est soutenu par un sentiment d’exposition à une menace permanente. Il y a lieu de noter que tout projet doit faire l’objet d’une procédure administrative spécifique et que, par là-même, des études distinctes doivent être menées. Ces aspects techniques devaient ainsi être inclus dans les communications à faire avec les acteurs. Cela permettrait ainsi de mieux édifier ces derniers sur la particularité du projet, ses composantes, les études techniques qui vont être réalisées ainsi que le calendrier d’exécution. Puisque ce dernier est évolutif, les rencontres périodiques auront l’avantage de faire le partage sur l’état d’avancement des activités. Des savoirs locaux traditionnels Les savoirs traditionnel et local désignent la vaste base de connaissances qu’ont les personnes et les collectivités de leur milieu. Il peut reposer sur des enseignements spirituels, des observations personnelles et l’expérience ou être transmis de génération en génération par les traditions orales et écrites. Cette tradition représente un savoir vivant dynamique, fondamental et distinct. L’accès à cette base de données n’est pas toujours garanti mais aide à affiner les connaissances de la zone. Il est aussi un outil privilégié pour définir et proposer des mesures pertinentes. Les consultations menées auprès des communautés ont permis d’approfondir la connaissance du milieu. L’érosion côtière est une réalité résultant à la fois de dynamiques naturelles et anthropiques. De l’avis des communautés, les dynamiques d’occupation du littoral, notamment la Petite-Côte, ont eu des effets perturbateurs du mouvement de la mer. Autrement dit, des bras de mer qui permettaient à celle-ci « de respirer » ont été obstrués par les établissements humains. De cette façon, la mer, ne pouvant pas extérioriser « l’énergie » s’étouffe et finit par se comporter d’une manière à affecter les parties amont et aval des bras de mer. Les pêcheurs soutiennent que même si l’érosion côtière est un phénomène qu’on retrouve dans plusieurs régions du monde, la cause des pertes des plages de Saly est à situer dans les aménagements qui étouffent la mer. Certains pêcheurs estiment que quelle que soit la qualité des ouvrages, le phénomène va demeurer. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 198 Ouvert Les solutions proposées par les communautés locales sont les suivantes : � la réalisation d’une étude d’identification des voies de ruissellement des br as de mer ; � la réhabilitation de la lagune de Somone ; � la réhabilitation et l’élargissement du bras de Mbaling ; � la démolition des établissements implantés sur les voies de passage des eaux de mer sur le littoral de Saly ; � l’indemnisation des hôteliers ayant des établissements sur ces voies de passage d’eau de mer. Les communautés autochtones estiment que la solution à ce phénomène est de rétablir la configuration naturelle du littoral ; faute de quoi, les investissements sur des ouvrages de protection seront vains. Or, pour elles, les investissements pourraient servir à indemniser les occupants des voies naturelles d’eau de mer. Des impacts attendus des travaux de pose et d’entretien des plages de Saly Les impacts du projet de restauration des plages de Saly seront surtout ressentis pendant la phase d’installation de la base vie du chantier et de pose des ouvrages. La création d’emplois pendant la phase de réalisation des travaux Les entreprises pourraient éventuellement solliciter une main-d’œuvre dans la localité et offrir l’opportunité à des jeunes de gagner des revenus. En plus de ces retombées directement liées au projet, des activités de commerce peuvent se développer et avoir un impact positif sur l’économie locale. D’où la nécessité de : � sensibiliser les entreprises chargées des travaux sur le recrutement de la main-d’œuvre locale ; � recruter la main-d’œuvre locale en s’appuyant sur un cadre de recrutement que l’autorité administrative locale mettra en place. Les nuisances sonores liées aux travaux Les rotations des camions de transport de roches et de sable ne manqueront pas d’émettre du bruit et des vibrations. Par ailleurs, dans le cadre de projets similaires, l’explosion des roches en mer – qui provoquait des détonations – était source de gêne. Cet impact pourrait être très sévère puisque les nuisances sonores vont compromettre la quiétude des établissements qui seront sous l’influence de ces impacts. Or, c’est la quiétude qui donne de la valeur à la zone touristique. De plus, il est noté que ces entreprises dynamitent des roches pendant les travaux de pose. Comme mesures, il faudrait : � exiger de l’entreprise des engins assez silencieux ; � informer les populations s’il doit y avoir des explosions de roches. La perturbation des activités de pêche Si des activités doivent être menées sur la côte, il se posera sûrement un problème de stationnement des pirogues. Or, des activités d’entretien et de maintenance des engins de pirogues et des filets de pêche sont menées dans les zones de stationnement des pirogues. Les pêcheurs seront ainsi obligés de se diriger vers les parties aval de la mer où il y a déjà des occupants. Par conséquent une surexploitation des aires de stationnement avoisinantes avec les risques de conflits d’usage. Les femmes transformatrices qui ont des infrastructures le long des côtes verront leurs activités temporairement affectées. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 199 Ouvert Pour parer à ces risques, les chargés de projet peuvent : � informer les acteurs de la pêche du calendrier des activités de pose des ouvrages ; � aménager des aires de stationnement des pirogues ; � mener les travaux par tronçon ; � mise en place de balises de sécurité pour indiquer les zones interdites d’accès au public. Les pertes de revenus temporaires Sur tout le long de la plage, on trouve des activités économiques qui sont pour l’essentiel, le commerce d’objets d’art, la restauration, l’activité physique, la vente d’eau et de boissons. Toutes ces activités génératrices de revenus sont susceptibles d’être affectées par le projet de restauration et d’entretiens des plages de Saly. Le CPRP (Cadre de Politique de Réinstallation de Populations) prévu dans le cadre de ce projet fera état plus exhaustif de l’ampleur des pertes de revenus induites. Les acteurs demandent :  la mise en place d’un cadre de concertation au niveau local ; � l’évaluation des pertes induites par le projet ; � l’indemnisation des personnes affectées par le projet préalablement à la libération des emprises ; � le recasement des personnes susceptibles d’être déplacées. L’inaccessibilité des plages/la perturbation des activités de loisirs L’observation a montré l’existence d’activités de baignade, sportives (telles que la musculation, le footing, les arts martiaux, le foot-ball, la lutte) et de promenade qui font de Saly un endroit de détente. Les travaux de pose des ouvrages pourraient perturber les activités de loisirs au détriment de la population locale, des touristes et des hôteliers. Les mesures d’accom pagnement consisteraient : � la réalisation des travaux par tronçon ; � l’aménagement de balises pour indiquer les zones interdites d’accès. Le développement d’un sentiment d’exposition à des risques d’accidents Les manœuvres des camions de transport des matériaux sont surtout redoutées. En effet, les conducteurs de ces véhicules ont la réputation d’échapper au contrôle et à la pression de leurs employeurs lorsqu’il s’agit d’observer des directives. L’expérience a vec les travaux de pose des ouvrages existants a montré que les parents étaient obligés d’être très regardant sur les mouvements de leurs enfants, en raison des « comportements à risque » des camionneurs. Au-delà des zones de chantier, ces risques sont présents sur les autres voies de circulation du fait du trafic additionnel généré par les camions Un respect des règles de circulation est donc nécessaire en plus de la limitation de vitesse à l’entrée des quartiers. L’initiation d’un dialogue avec les comm unautés locales est nécessaire pour les tenir informées de toutes les activités du projet. Ce travail devrait consister également à édifier ces communautés sur tous les risques associés à la mise en œuvre du projet. La dégradation des voies d’accès Les acteurs attirent l’attention sur le fait que les voies identifiées pour le passage des véhicules lourds ne sont pas dédiées à ces derniers. Ils rappellent ainsi que les récents travaux ont complètement dégradé les voies des quartiers. Ils déplorent aussi le fait qu’il n’y ait pas eu un volet social incluant la réhabilitation et la réalisation de la voirie qui pourrait être un aspect important. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 200 Ouvert Dans le cadre de ce projet, il est donc demandé de : � réhabiliter les voies d’accès qui vont sans doute subir des effets des véhicules lourds ; � réaliser une voirie dans le cadre de la Responsabilité Sociétale de l’Entreprise. Malgré l’acuité des impacts négatifs potentiels, les communautés et les acteurs économiques sont très sensibles au phénomène d’érosion. Ils estiment par là-même que ce projet visant à restaurer les plages de Saly est d’un intérêt général et que les intérêts particuliers doivent être relégués au second plan. De ce point, les risques de résistances et de soulèvements de populations sont très peu probables. De la mise en place d’un cadre local de concertation Les projets d’envergure ayant des impacts positifs et négatifs sur les communautés posent parfois des problèmes. De l’avis des autorités administratives, les cadres de concertation peuven t même être appelés « cadres de résolution de conflits », car c’est lorsque surgissent des tensions sociales que les porteurs des projets prennent l’initiative de les mettre en place. Son objectif ne devrait pas être de gérer des conflits, mais de les prévenir et d’annihiler les risques. Dans ce sens, l’expérience montre que le climat est apaisé dès lors qu’ils sont mis en place au stade de préparation des activités d’un projet. Cet organe aurait pour mission : � d’impliquer les acteurs locaux (les organisations communautaires de base, les pêcheurs, les délégués de quartiers, les groupements de femmes, les autorités locales et administratives, les acteurs économiques qui exercent leur activité sur les plages…) ; � de partager des informations sur les composantes du projet et le calendrier de déroulement des activités ; � de faire participer les acteurs à la base à la mise en œuvre du Plan de Gestion Environnementale et Sociale ; � d’identifier de façon participative les meilleures options pour un partage é quitable des retombées positives du projet ; � de sensibiliser les récepteurs directs des impacts négatifs et de minimiser ces derniers ; � de résoudre des conflits lorsqu’ils surgissent. Enfin, rappelons que les modalités de formation et de fonctionnement de cet organe ne sont pas fixées par la réglementation nationale. Mais dans un projet d’envergure, la mise en place d’un cadre de concertation est nécessaire. Il peut-être présidé par l’autorité administrative qui en fixe les règles de fonctionnement. En outre, les frais de fonctionnement de cet organe seront à la charge des maîtres d’ouvrage. 6.6 Conclusion de la consultation des parties prenantes En définitive, tous les acteurs consultés sont unanimes à s’accorder sur l’ampleur de la menace présentée par l’érosion côtière à Saly. Ils attendent ainsi avec impatience le démarrage des travaux de pose des ouvrages de protection. Ils estiment même que les dates de démarrage des travaux devraient être rapprochées. Ces attentes s’expliquent par la sévérité de l’avancée de la mer, les conséquences du phénomène sur l’économie locale, régionale et sous régionale, mais aussi et surtout par l’incapacité des acteurs locaux à faire face au phénomène. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 201 Ouvert En revanche, des impacts socio-environnementaux et des risques ont été identifiés par les parties prenantes. Il s’agit pour l’essentiel des nuisances sonores, de la perturbation de l’écosystème marin, des risques d’embouteillage et d’accidents pendant le transport des matériaux (sable, latérite, enrochements), des pertes temporaires de revenus durant les travaux et de la dégradation des voies d’accès. Les résultats attendus de ce projet, c’est-à-dire la restauration des plages de Saly, en plus des emplois qui seront créés pendant les travaux, font que le projet jouit d’une acceptabilité sociale sans conteste. Les mesures de gestion environnementale et sociale consistent à impliquer les acteurs à la base via la mise en place d’un organe local de gestion des aspects sociaux et de la sécurité des communautés. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 202 Ouvert 7 Analyse des impacts 7.1 Méthodologie d’analyse des impacts Ce chapitre présente la méthodologie d’analyse (identification et évaluation) des impacts potentiels, et d’identification des mesures d’atténuation. Les méthodologies spécifiques à certaines composantes environnementales et sociales sont décrites directement dans l’introduction des chapitres de l’analyse des impacts sur les composantes en question. De manière générale, l’an alyse des impacts est réalisée au moyen d’un processus itératif considérant cinq éléments -clé : 1. Identification de l’impact potentiel et de son amplitude (c. -à-d. les conséquences du Projet sur l’environnement physique, biologique et humain) qui peut avoir un caractère dynamique; 2. Evaluation de l’importance de l’impact en tenant compte de la sensibilité des ressources environnementales ou des récepteurs humains; 3. Développement des mesures d’atténuation permettant d’éviter, de réduire ou de gérer les impacts à un niveau acceptable du point de vue de la réglementation, des bonnes pratiques et/ou de la sensibilité des récepteurs environnementaux et/ou sociaux, ou encore des mesures de renforcement permettant d’augmenter l’effet des impacts positifs; 4. Evaluation des impacts significatifs résiduels suite à l’application des mesures d’atténuation des impacts négatifs ou de /maximisation des impacts positifs; et 5. La validation des mesures d’atténuation à intégrer dans la conception technique du Projet tenant compte des avis du Promoteur et de son maître d’œuvre et des principales parties prenantes, notamment la DEEC, la commune, la SAPCO et le secteur privé. Lorsque des impacts résiduels significatifs sont maintenus, d’autres mesures d’atténuation peuvent être considérées. Les impacts sont alors réévalués, et ce jusqu’à ce qu’ils atteignent un niveau aussi faible qu'il soit raisonnablement possible d’atteindre dans la pratique. 7.1.1 Identification des impacts Il existe diverses façons pour décrire et quantifier des impacts. Les définitions adoptées dans le cadre de cette EIES sont décrites dans le tableau ci-dessous. Tableau 7-1 : Définition des impacts 1. Nature de l’Impact Un impact consiste en un changement affectant une ressource ou un récepteur, causé par la présence d’une composante du Projet ou par l’exécution d’une activité liée aux composantes, activités, opérat ions et processus du Projet. Négatif – impact considéré comme causant un changement adverse à l’état initial ou introduisant un nouveau facteur indésirable. Positif – impact considéré comme représentant une amélioration de l’état initial ou introduisant un nouveau facteur désirable. 2. Type d’impact Direct (ou primaire) – impacts résultant d’une interaction entre une activité / un aspect du Projet et l’environnement récepteur (ex : entre un rejet d’effluents et la qualité de l’eau réceptrice). Secondaire – impacts qui dérivent des interactions primaires entre le Projet et son environnement comme résultat des interactions subséquentes à l’intérieur de l’environnement (ex : la perte d’une partie de l’habitat traditionnel affecte la viabilité de l’espèce sur une vaste région). 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 203 Ouvert Indirect – impacts qui résultent d’autres développements ou activités encouragées par le développement originel et qui en sont une conséquence (ex : un nouveau développement stimule la nécessité de l’amélioration des routes d’accès). Cumulatif – impacts du projet qui agissent en commun avec d’autres impacts d’autres projets pour affecter la même ressource ou récepteur environnemental caractérisé dans la description de l’état initial. 3. Echelle temporelle Temporaire – impacts qui sont prédits pour une période de temps limitée, réversibles et de nature intermittente/occasionnelle. Le milieu récepteur retourne à son état initial lorsque l’impact cesse ou s uite à une période de régénération. Court terme - impacts qui sont prédits pour une période de temps limitée (ex : durant la construction d’une installation particulière) et cessent avec la fin de l’activité ou à la suite des mesures d’atténuation et de la régénération naturelle. Long terme - impacts qui continueront sur une longue période (bruits résultant des activités d’exploitation, impacts dus aux rejets et émissions) ceux-ci comprendront les impacts qui peuvent être intermittents ou répétés plutôt que continus s’ils se produisent sur une longue pé riode de temps. (ex : perturbations saisonnières répétées causées aux espèces suite à certaines opérations ; impacts résultant des opérations annuelles de maintenance). Permanent : impacts qui ont lieu à un moment de la réalisation du Projet et causent un changement permanent sur la ressource ou récepteur environnementaux affectés (ex : la déviation d’un cours d’eau). Continu – Impacts qui surviennent continuellement ou fréquemment durant la période de vie du Projet. 4. Echelle spatiale Sur site – impacts qui sont limités au site du Projet. Locaux - impacts qui affectent des ressources environnementales localement importantes ou limitées à un seul et unique habitat/biotope, une seule zone administrative ou une seule communauté. Régionaux - impacts affectant des ressources environnementales d’une importance nationale ou sont perçus comme d’importance régionale tel que déterminé par les frontières administratives, le type d’habitat, etc. Internationaux - impacts affectant des ressources environnementales d’import ance internationale telles que les zones protégées par des conventions internationales. Transfrontaliers - impacts ressentis dans un pays résultant d’activités se déroulant dans un autre pays. 7.1.2 Evaluation de l’importance Il n’y a pas de définition statutaire de « l’importance » et sa détermination en est dès lors partiellement subjective. Dans le cadre de cette EIES, la définition suivante a été adoptée : « Un impact est significatif si, isolé ou en combinaison avec d’autres impacts, il devrait, selon le j ugement de l’équipe chargée de l’EIES et tenant compte des expériences de projets similaires et de leur suivi environnemental, être considéré dans le processus de prise de décision, qui comprend l’identification de mesures d’atténuation (par le Projet) et de conditions d’autorisation (par les autorités et les parties prenantes). » Les critères nécessaires à l’évaluation de l’importance des impacts se basent sur les éléments -clés suivants :  Le statut de conformité avec la législation, les politiques ou plans sénégalais pertinents ou tout autre politique, standard ou code sénégalais ou industriel/sectoriel pertinent ; 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 204 Ouvert  L’amplitude (incluant la nature, l’échelle et la durée) du changement sur la ressource ou le récepteur, exprimée, dans la mesure du possible, en termes quantitatifs. L’amplitude des impacts est considérée du point de vue de ceux affectés, en tenant compte de l’importance probablement perçue, tel que comprise lors de l’engagement des parties prenantes ;  La nature et la sensibilité du récepteur affecté (physique, biologique ou humain). Lorsque le récepteur est physique, l’évaluation considère la qualité, la sensibilité au changement, et l’importance du récepteur. Pour un récepteur humain, la sensibilité du ménage, de la communauté ou d’un groupe social plus large, ainsi que leur habilité à s’adapter et à gérer les effets de l’impact sont considérés ; et  La probabilité d’occurrence de l’impact identifié. Ceci est estimé sur base de l’expérience et/ou de la preuve qu’un tel impact soit survenu précédemment. Dans le cadre de cette évaluation, l’importance a été définie sur la base des cinq niveaux décrits dans le Tableau 7-2 ci-dessous. Tableau 7-2 : Catégories d’importance des impacts Impact Positif : fournit aux ressources ou aux récepteurs, généralement des personnes, des avantages bénéfiques. Il convient de noter que les concepts d’équité sont à considérer lors de l’évaluation de la nature positive de tels impacts, comme les avantages économiques ou les opportunités d’emploi. Impact négligeable (ou non significatif): une ressource ou un récepteur environnemental n’est affecté d’aucune manière par une activité particulière prévue, ou l’effet est jugé négligeable ou imperceptible ou n’est pas distinguable en terme de variation du milieu. Impact d’importance mineure (impact mineur) : l’impact est ressenti, mais l’amplitude est suffisamment faible (avec ou sans mesure d’atténuation) et se situe dans les normes admises et/ou le récepteur et/ou la ressource est d’une faible sensibilité/valeur. Impact d’importance modérée (impact modéré) : les impacts modérés peuvent couvrir une large étendue d’impacts, depuis le niveau où l’impact est considéré comme mineur, jusqu’au niveau où l’amplitude de l’impact est proche du dépassement d’une norme/limite (légale) établie. L’accent doit être mis en conséquence sur le fait de démontrer que l’impact a été réduit à un niveau aussi faible qu'il soit raisonnablement possible d’atteindre dans la pratique (As low as reasonably practicable - ALARP). Cela ne signifie pas que les impacts modérés doivent nécessairement être réduits à des impacts mineurs. Le coût de la réduction de l’impact par rapport à l’avantage que présente cette réduction est un facteur valable pour une éventuelle prise de décision. Impact d’importance majeure (impact majeur) : l’impact peut entraîner un dépassement des normes/limites (légales) établies, ou bien l’impact a une amplitude considérable et affecte un milieu récepteur ou une ressource de valeur élevée. L’un des objectif de l’EIES est de parvenir à une position où le Projet n’a pas d’impacts résiduels majeurs, et certainement pas un qui pourrait s e prolonger sur le long terme ou s’étendre sur une large zone. Néanmoins, pour certains aspects, il est possible que des impacts résiduels majeurs subsistent même lorsque les possibles mesures d’atténuation praticables aient été epuisées (ex. ALARP appliqué). Il est alors du ressort des autorités et des parties prenantes d’évaluer et de comparer les facteurs négatifs aux facteurs positifs comme la création d’emploi, afin de prendre une décision sur le Projet. Pour les impacts environnementaux, les critères d’importances utilisés dans cet te EIES sont repris dans le tableau ci-dessous. Tableau 7-3 : Aperçu des critères d’importance pour les impacts environnementaux Sensibilité du récepteur Amplitude de l’impact (ou de la valeur ressource) Faible Moyen Fort Faible Mineur Mineur Modéré Moyen Mineur Modéré Majeur Fort Modéré Majeur Majeur 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 205 Ouvert Pour l’évaluation des impacts sociaux, la perception des parties prenantes, exprimée sous forme d’opinion portant sur certaines problématiques, est aussi importante que les impacts eux-mêmes. Dès lors, le concept de perception est considéré explicitement dans l’évaluation de l’importance, une fois qu’un impact est évalué. Lorsqu’un impact constitue une préoccupation importante pour les parties prenantes, ceci peut justifier une augmentation du niveau de l’importance de l’impact en question. Ceci suscite la formulation de mesures d’atténuation plus rigoureuses et appropriées, et qui se concentrent sur la source de l’impact et adressent les perceptions des parties prenantes. Ne pas considérer les perceptions des parties prenantes a pour risque de causer des préjudices de réputation, pouvant entraîner la perte du « permis social» ou acceptabilité sociale du Projet. Amplitude de l’impact L’évaluation d’impact décrit ce qu’il se passera en prédisant l’amplitude des impacts et en les quantifiant jusqu’au degré réalisable dans la pratique. Le terme « amplitude » couvre toutes les dimensions de l’impact attendu sur l’environnement, et comprend :  La nature du changement (quel ressource ou récepteur est affecté et de quelle manière) ;  L’étendue spatiale de l’espace impacté ou de la proportion de la population ou de la communauté affectée ;  Son étendue temporelle (ex. durée, fréquence, réversibilité) ; et  Lorsque cela est pertinent (évènement accidentel ou non planifié), la probabilité d’occurrence de l’impact. Pour les impacts biophysiques, les définitions pour la dimension spatiale et temporelle de l’amplitude des impacts considérés dans cette évaluation, sont fournis dans le Tableau 7-1. Pour les impacts sociaux, l’amplitude considère la perspective de ceux qui sont affectés en tenant compte de l’importance probablement perçue de l’impact, de la capacité des personnes à gérer et s’adapter au changement et de l’étendue des gains ou pertes du récepteur humain à l’accès ou au contrôle des ressources socio-économiques, résultant en un effet positif ou négatif sur leur bien-être (un concept combinant la santé individuelle, leur prospérité, leur qualité de vie, et leur satisfaction). Sensibilité des ressources et récepteurs Les sensibilités sont définies comme les aspects de l’environnement qui supportent et maintiennent le bon fonctionnement des populations et de la nature. L’affectation de ces aspects peut mener à la perturbation de la stabilité ou de l’intégrité de cet environnement. Pour les impacts écologiques, la sensibilité peut être désignée comme faible, moyenne ou forte en fonction de l’importance de la conservation des habitats ou des espèces. Pour les habitats, ceux-ci sont basés sur la naturalité, l’étendue, la rareté, la fragilité, la diversité et l’importance en tant que ressource pour les communautés. Pour les impacts socio-économiques, le degré de sensibilité des récepteurs est défini comme « la résilience ou la capacité d’une partie prenante (ou groupes de parties prenantes) de résister aux changements soudains ou chocs économiques ». La sensibilité d’une ressource est basée sur sa qualité et sa valeur/importance, par exemple, par sa désignation locale, régionale, nationale ou internationale, par son importance pour la communauté locale ou plus globale, ou encore par sa valeur économique. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 206 Ouvert Probabilité Les termes utilisés pour définir la probabilité d’occurrence d’un impact sont expliqués dans le ta bleau ci- dessous : Tableau 7-4 : Explication des termes employés pour la probabilité d’occurrence Un impact avec une Probabilité Forte Concerne un impact très probable Concerne un impact très fréquent Probabilité Moyenne Concerne un impact probable Concerne un impact occasionnel Probabilité Faible Concerne un impact très improbable Concerne un impact rare Concerne aussi bien les évènement Concerne aussi bien les impacts ponctuels (ex. émissions dans l’air) que les récurrents, comme les accidents ou les effets se développant lentement (ex. évènements non planifiés (ex. accident de impacts sur le style de vie local) trafic, incendie) 7.1.3 Définition des mesures d’atténuation Les mesures d’atténuation sont développées pour éviter, réduire, remédier ou compenser tout impact négatif identifié, et pour créer et renforcer les impacts positifs comme les bénéfices environnementaux et sociaux. Dans ce contexte, le terme « mesures d’atténuation » inclut aussi bien les contrôles opérationnels, que les actions de gestion. Ces mesures sont souvent établies dans le cadre des standards industriels et peuvent inclure :  Des changements de conception du Projet durant le processus de conception (ex. changement de la configuration d’une installation) ;  L’application de contrôles d’ingénierie et d’autres mesures physiques (ex. mise en place d’une station de traitement des effluents) ;  Des plans et procédures opérationnelles (ex. plan de gestion des déchets) ; et  Des dispositions de remplacement de base comparable, de réhabilitation ou de compensation. Pour les impacts évalués comme étant d’importance majeure, un changement de conception est généralement requis pour les éviter ou les réduire. Pour les impacts évalués comme étant d’importance modérée, des mesures d’atténuation spécifiques, comme des contrôles d’ingénierie, sont généralement requis pour réduire ces impacts à des niveaux ALARP. Cette approche tient compte de la faisabilité technique et financière des mesures d’atténuation. Les impacts évalués comme étant mineurs sont généralement gérés au moyen des bonnes pratiques industrielles, plans et procédures opérationnelles. Lors du développement des mesures d’atténuation, l’attention est portée en premier lieu sur le s mesures qui vont éviter et minimiser les impacts à travers le design et la gestion du Projet plutôt que sur les mesures de réhabilitation et de compensation. 7.1.4 Evaluer les impacts résiduels La prévision des impacts tient compte de toutes mesures d’atténuat ion, de contrôle et de gestion opérationnelle qui font partie du design et du plan du Projet. Un impact résiduel est un impact qui est prévu de rester une fois que les mesures d’atténuation ont été prises en compte au sein de l’activité ou de la composante Projet considérée. Les impacts résiduels sont décrits en termes d’importance conformément aux catégories identifiées dans le Tableau 7-2 ci-dessus. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 207 Ouvert 7.1.5 Hypothèses et incertitudes Examen des données fournies Dans l'analyse, EGIS n'a pas d’indicateur précis du changement du trait de côte et il n'y a aucun profil de plage pour appuyer l'analyse du mouvement du trait de côte. Par conséquent, le mieux qui a pu être fait est de considérer la position du trait de côte comme la limite entre la plage sèche et la plage mouillée, c.à.d. la ligne qui marque le changement de couleur sur la plage sur les photos aériennes. L'utilisation de la limite sable mouillé/sable sec comme indicateur de la position du rivage peut entraîner des erreurs importantes entre les intervalles de temps en raison du fait qu'elle dépendra de l'état de la marée sur chaque photo au moment de la prise. Par exemple, une limite sable mouillé/sable secprise en photo pendant une marée de vives-eaux sera plus en hauteur sur la plage que celle d’une photo prise pendant la marée de mortes-eaux. Ces erreurs peuvent représenter plusieurs dizaines de mètres dans un plan horizontal suivant la pente de la plage. En sus des erreurs potentielles dues aux différents états de la marée, EGIS a indiqué que le processus de numérisation, de restauration et de géo-référencement des photographies aériennes génère une autre marge d'erreur de +/-10m entre deux photographies successives. On considère donc que les erreurs potentielles horizontales supérieures à une dizaine de mètres sont trop grandes sur une période de 12 ans pour fournir des estimations fiables du changement du trait de côte. Par conséquent, nous considérons que les estimations d'EGIS doivent être traitées à titre indicatif des zones d’érosion et d'accrétion, et doivent être utilisées avec toutes réserves possibles pour quantifier le changement du trait de côte et les pertes volumétriques du sable des plages. Définition du projet et des composantes évaluées L’analyse des impacts considère les composantes du projet qui sont suffisamment définies à ce stade pour pouvoir se prononcer sur les effets et les impacts potentiels du projet, et proposer des mesures d’atténuation addaptées. Les composantes du projet qui sont évaluées dans ce chapitre sont : � les activités liées à la construction des ouvrages de protection le long du lit toral, y compris l’utilisation des zones chantiers, l’apport de matériaux sur site, la construction des pistes provisoires sur le front de mer de Saly, la modification des ouvrages de protection existants et la construction des nouveaux ouvrages en mer (épi et brise-lames), et le rechargement massif des plages de Saly ; et � les travaux d’entretien pendant la phase d’exploitation et les mesures d’accompagnement de suivi et de rééquilibrage des plages. . Hypothèses formulées pour l’évaluation La présente évaluation a été réalisée à partir des données connues à ce jour concernant le projet : � Le projet a établi des exigences dès le stade APS concernant la qualité des matériaux utilisés pour les travaux provenant des carrières terrestres et les gisements marins (voir Chapitre 3.7.1). En effet, le projet recherche en outre des sables moyens à grossiers (> 0.3 mm) qui ne sont pas contaminés et qui répondent aux critères techniques du projet. Des études engagées par le promoteur sont en cours pour vérifier la qualité des matériaux qui seront utilisés pour le projet ; � Les hypothèses formulées pour déterminer la sensibilité de l’environnement physique, biologique et humain se sont basées sur : � L’analyse des données secondaires et des informations obtenues lors des en tretiens avec les personnes sources consultées et les populations. Nous rappelons que cette étude d’impact ne 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 208 Ouvert comporte pas la collecte de données primaires au niveau du milieu marin (voir les TDR en Annexe 2). � Des données primaires ont été collectées pour établir l’état de référence pour la qualité de l’air et le bruit. Des recommandations sont données dans la présente EIES pour réduire les impacts et confirmer également les hypothèses considérées dans la présente étude en l’absence de certaines données. Suivant les résultats obtenus, il est possible que certains chapitres de l’EIES soient à revoir en fonction des nouvelles informations fournies et/ou qu’il soit recommandé ultérieurement de mettre en œuvre des mesures additionnelles à celles détaillées dans la présente étude. 7.2 Qualité de l’air 7.2.1 Phase de construction Les principales activités susceptibles d’influencer la qualité de l’air au droit de la zone du projet durant la phase de construction sont évaluées dans ce chapitre. Trois aspects sont considérés ici, premièrement, les émissions de poussières générées par les travaux de construction, et ce notamment lors de la collecte des matériaux utilisés pour le projet (enrochements, sable et latérite), du transport et du stockage de ces matériaux. Deuxièmement, les émissions de gaz d’échappement qui sont générées par les véhicules routiers assurant le transport de matériaux et de personnes, et des engins mobiles non routiers utilisés sur le chantier. Et enfin, les émissions d’odeurs constituent également un imp act du projet sur la qualité de l’air. Pollution de l’air par les poussières générées par les travaux de construction Durant la phase de construction, les principales sources d’émissions de poussières sont susceptibles d’être les opérations de manipulations mécaniques des enrochements, du sable ou de la latérite au niveau des postes de construction et/ou de destruction des épis, des brise-lames et des voies d’accès temporaires. De même, les déplacements des camions assurant le transport des matériaux depuis les carrières terrestres sont susceptibles de générer de la poussière le long des routes empruntées et sur les zones de stockage où les matériaux seront déchargés. générée durant ces activités au large de Saly est minime. Les effets des émissions de poussières dépendent de nombreux facteurs, et notamment l’activité responsable de l’émission, le type de poussière émise, la localisation et la nature des récepteurs sensibles et les conditions météorologiques. De manière générale, les poussières diffuses forment un nuage de particules au-dessus de la source d’émissions. Le nuage s’étend dans l’air ambiant et se déplace dans la direction du vent et perd progressivement des poussières, qui retombent au sol. La diminution du nuage de poussière résulte en un dépôt sur le sol (Department of the Environment, Transport and the Regions, 1995) et dépend des conditions climatiques, de la taille, de la forme et de la densité des particules émises. L’impact des émissions de poussières est plus important durant les p ériodes les plus sèches, dans la mesure où les précipitations naturelles limitent la production de poussières (IAQM, 2012). Les impacts potentiels sur la qualité de l’air sont donc évalués de manière qualitative en tenant compte de la nature de l’activité, qui détermine l’importance des émissions potentielles de poussière ; et de la distance entre l’activité et les récepteurs sensibles aux émissions selon le schéma proposé dans les tableaux ci-dessous. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 209 Ouvert 6 Tableau 7-5: Classification des risques liés aux poussières Catégorie risque Critères Superficie totale du site <2.500 m² ; Type de sol avec une grande taille de grains (p.ex : sable) ; <5 véhicules lourds pour les terrassements actifs ; Faible Formation de digues < 4m de hauteur ; Total du matériau déplacé < 10.000 tonnes ; Terrassements durant les mois les plus humides. Superficie totale du site entre 2.500 m² et 10.000 m² ; Type de sol moyennement poussiéreux (p.ex. limon) ; Moyen 5-10 véhicules lourds actifs ; Formation de digues entre 4-8m de hauteur ; Total du matériau déplacé entre 10.000-20.000 tonnes Superficie totale du site > 10.000 m² ; Type de sol potentiellement poussiéreux (p.ex. argile, enclin à la suspension lorsqu’il est sec, et ce en raison de la petite taille des particules) ; Elevé >10 véhicules lourds actifs ; Formation de digues > 8m de hauteur ; Total du matériau déplacé > 100.000 tonnes Une fois que le risque lié à l’activité est défini, l’importance de l’impact est jugée sur bas e de la distance entre l’activité et les récepteurs sensibles aux émissions, tel que présenté dans le tableau ci -dessous. Tableau 7-6: Evaluation de l’importance des émissions de poussières Distance par rapport au Risque lié à l’activité récepteur* [m] Elevé Moyen Faible <20 Majeur Majeur Modéré 20-50 Majeur Modéré Mineur 50-100 Modéré Modéré Mineur 100-200 Modéré Mineur Négligeable 200-350 Mineur Mineur Négligeable *Les distances s’appliquent à partir de la source de l’émission des poussières. Lorsqu’elle n’est pas connue, la distance s’applique à partir de la limite du site. Le risque est basé sur la distance au récepteur le plus proche. Dans le cadre du projet, la quantité de matériaux apportée pour la construction des pistes provisoires, des épis, des brise-lames et le rechargement massif de sable est élevée (voir Chapitre 3.7.1) et la superficie totale du projet est également importante (linéaire de 4,5 km et une largeur de plage de 55-60 m). Il y a donc un risque élevé d’émissions de poussières durant la phase de construction du projet. Comme indiqué dans le Tableau 4-13, un récepteur sensible est situé à une distance inférieure à 50m (l’école primaire de Saly Tapé située en face de la zone de stockage proposée) et plusieurs récepteurs sensibles sont situés à moins de 200m (notamment les infrastructures hôtelières et restaurants en bord de plage) de la zone de travaux. 6 Cette classification est adaptée de l’évaluation des impacts des activités de terrassement décrit dans « Guidance on the Assessment of the Impacts of Construction on Air Quality and the Determination of their Significance », Institute of Air Quality Management, December 2011. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 210 Ouvert En absence de mesures d’atténuation, l’impact sur la qualité de l’air lié à l’émission des poussières est considéré comme modéré à majeur au niveau des récepteurs sensibles. Mesures d’atténuation Les mesures d’atténuation suivantes sont requises dans le cadre de la gestion de l’impact lié aux émissions de poussières dans l’air : � Couvrir les camions assurant le transport du sable et de la latérite depuis les carrières terrestres et au sein de la zone du projet; � Humidifier les surfaces susceptibles de générer ou transporter les poussières ; � Entretenir régulièrement les équipements, drains et route afin d’éviter l’ accumulation excessive de poussières ; � Limiter la vitesse des véhicules et engins de chantier sur les voies d’accès temporaires non macadamisées. La mise en place de ces mesures d’atténuation est prévue pour réduire l’impact sur la qualité de l’air causé par les émissions de poussières. L’impact résiduel est alors mineur. Pollution de l’air par les émissions de gaz d’échappement des véhicules et engins de chantier Les mesures de qualité de l’air réalisées dans le cadre de l’étude pour définir les conditions de l’état initial indiquent que : � les concentrations moyennes de monoxyde de carbone obtenues au niveau des entrées des voies d’accès des secteurs 1 et 2 sont inférieures aux normes admises sur des bases horaires ; � les niveaux moyens de PM2.5 et PM10 sont inférieures aux normes d’immission en vigueur. Seuls deux dépassements en moyenne de la norme OMS des PM10 ont été constatés des mesures effectuées le matin au niveau du rond-point Saly et de la voie d’accès du secteur 3 du projet. Ces dépassements sont liés au trafic relativement important à ces endroits. Le projet prévoit un flux de journaliers compris entre 20 et 32 camions pour le transport de matériaux de construction depuis les carrières terrestres, situées à moins de 40 km du site des travaux. Ces camions emprunteront les voies d’accès principales vers Saly (rond-point de Saly) et transporteront leur chargement vers les zones de stockage ou directement sur leur site d’utilisation. Des véhicules assureront également le transport du personnel (40 à 80 personnes) vers les zones de chantier. Le personnel étant logé dans des hôtels meublés proche du site, ce trafic est considéré comme négligeable par rapport au trafic de camion. Les flux de trafic le long des axes routiers empruntés à l’entrée d e Saly sont considérés élevés, bien que non quantifiés, sur la base des observations réalisées durant les visites de site. Les récepteurs sensibles, identifiés dans le Tableau 4-13 (résidences, écoles, commerces,…) sont localisés le long des voies d’accès empruntées. Les émissions de NOx, PM10 et PM2,5 sont liés aux vitesses des véhicules. Les taux d’émissions les plus élevés sont constatés aux très faibles vitesses et aux vitesses élevées (source : airparif), tandis que les taux d’émissions les plus faibles s’observent dans les configurations de trafic fluide. Les conditions météorologiques ont un rôle dans la dispersion générale de la région et dans la dispersion locale près del’’axe de circulation, le vent entraînant la pollution dans son sillage. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 211 Ouvert Les camions assurant le transport de matériaux sur le site assureront une modification du volume du trafic et de la composition sur les routes de transport, ce qui va potentiellement résulter en une congestion locale du trafic dans les zones urbaines à l’entrée de Saly. Ceci augmentera les émissions de CO, NO x, SO2, PM10 et PM2,5 des véhicules engagés dans une telle congestion. Toutefois, en l’absen ce de données détaillées relatives au trafic dans la situation actuelle, l’impact sur la qualité de l’air lié aux émissions n’est pas quantifiable. Cependant, vu les concentrations moyennes observées pour les CO, PM 10 et PM 2.5 il n’est pas attendu de dépassement des normes considérées, excepté pour le rond-point Saly et la voie d’accès du secteur 3 (où les dépassements ont déjà été constatés). Aussi, le projet envisage l’usage de plusieurs engins mobiles non routiers (EMNR) susceptibles d’émettre des gaz d’échappement pendant la phase de construction. Il s’agit des engins suivants : � 1 grue sur pneus ou chenilles ; � 4 à 8 dumpers ; � 3 ou 4 pelles hyduliques ; � 1 bulldozer ; � 1 niveleuse ; � 2 ou 3 chargeuses ; � 1 compacteur ; � 1 camion pour arroser (poussière). Les récepteurs sensibles (Tableau 4-13) les plus proches sont localisés à proximité de la zone de chantier prévue pour les engins de chantier et les r ésidences localisées le long des voies d’accès temporaires et des routes bitumées empruntées entre la zone de chantier et les sites de construction au niveau des différents secteurs. Il est considéré que ces récepteurs ont une sensibilité moyenne aux émissions d’échappement des moteurs des véhicules et engins de chantier. Les émissions des véhicules et engins de chantiersont locales (en étroite proximité avec les machines) et temporaires, elles ne surviennent que lorsque les engins sont utilisés. L’impact sur la qualité de l’air des émissions des gaz d’échappement est donc jugé modéré. Mesures d’atténuation Les mesures d’atténuation suivantes sont requises pour limiter l’impact des émissions des gaz d’échappement sur la qualité de l’air : � L’utilisation d’engins dotés de filtres à particules, de carburant répondant aux spécifications nationales, et la réalisation d’inspections et d’entretiens réguliers des véhicules et des équipements. � L’entretien régulier des véhicules et engins de chantier; � La mise en place des mesures de préservation de l’énergie, y compris les instructions pour réduire ou éteindre les équipements de construction inactifs, éteindre le moteur des camions lorsqu’ils attendent d’accéder au site et lorsqu’ils sont chargés ou déchargés ; La mise en place de ces mesures permet de réduire l’impact des gaz d’échappement liés à l’utilisation des véhicules et engins de chantier sur la qualité de l’air à un impact mineur à négligeable. Emissions volatiles et odeurs Pendant la phase de construction, des émissions volatiles et des odeurs pourront également être générées par les travaux de construction. Les odeurs sont souvent perçues comme une nuisance. Les sources potentielles d’émissions volatiles et d'odeur sont : 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 212 Ouvert � les émissions de gaz d'échappement des véhicules et du matériel utilisés sur le chantier ; � le stockage, le chargement/déchargement, le transport de carburant ; � le ravitaillement en carburant de l’équipement ; � l’utilisation des solvants et peintures servant à l’entretien des équipements. En général, ces impacts seront directs, locaux et de courte durée. Ces impacts sont donc considérés comme des impacts mineurs, dans l'ensemble. Mesures d’atténuation Il est recommandé de tenir compte des mesures suivantes afin de limiter les impacts sur la qualité de l’air : � Une bonne gestion des déchets et notamment l’interdiction de brûler les déchets sur le site ; � Un bon entretien des véhicules et du matériel conformément au programme de réparation/révision périodique ; � L'utilisation de carburant et de lubrifiants de bonne qualité ; � L'utilisation de zones dédiées au ravitaillement et à la vidange de carburant ; � La collecte et le stockage provisoire des résidus de nettoyage dans des conteneurs ; � L'utilisation de détergents faibles en hydrocarbures. L’application de ces mesures limite d’autant plus l’impact mineur des émissions volatiles et des odeurs. 7.2.2 Phase d’exploitation et d’entretien En phase d’exploitation, les émissions dans l’air seront nettement moindre s et proviendront principalement des camions de transport et des engins de terrassement utilisés lors du rechargement d’entretien. L’impact sur la qualité de l’air est mineur durant la phase d’exploitation. 7.3 Bruit et vibrations 7.3.1 Phase de construction Des activités du projet pendant la phase de construction ont un impact potentiel par la création de bruit. L’utilisation de véhicules et d’équipements constitue en effet des sources de bruit importantes durant la phase de construction. Les impacts du bruit sur la santé concernent aussi bien le personnel exposé, que le voisinage pour qui le bruit peut constituer une source de gêne. L’oreille humaine répond à une large gamme de pressions acoustiques, représentées entre 0dB qui représente le seuil d’audition et 120dB qui corr espond au seuil de la douleur. Des niveaux de bruits typiques sont présentés dans le tableau ci-dessous afin de fournir un contexte à l’échelle des décibels. Tableau 7-7: Niveau de bruit typiques (échelle décibels) Source de Bruit Niveau dB(A) Seuil d’audition 0 Chambre calme pendant la nuit 30-35 Foyer à gaz à 1,5 m 30-40 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 213 Ouvert Radiateur électrique à 1,5 m 40-50 Lieux avec quelques bruits localisés et du bruit lié à la circulation très lointaine 45-50 Bureau général ou Supermarché 60 Conversation à 1m 60-65 Voiture à 7,5m (25 km/h) 70 Pavage d’une rue à forte circulation 85 Marteau piqueur sans silencieux à 7 m 95 L’oreille humaine est moins sensible aux basses et hautes fréquences du son comparé aux fréquences moyennes. Pour cette raison, les niveaux de bruits sont généralement exprimés en unités dB(A), résultant d’une fonction « pondération A » standardisée ayant des caractéristiques de fréquence similaires à celles de l’oreille. Les niveaux de bruit ambiant ont été caractérisés au moyen de mesures de bruit réalisées au niveau de la zone projet. Ces mesures ont permis de situer le niveau sonore ambiant par rapport aux directives environnementales, sanitaires et sécuritaires définies par l’OMS (1 999). Les lignes directrices présentées dans le Tableau 7-8 ci-dessous fournissent des critères en termes de niveaux sonores. Les lignes directrices sur les niveaux sonores sont définies en LAeq. Il s’agit du niveau de pression acoustique continu équivalent sur la période d’analyse considérée. Il sert d’indicateur pour mesurer le niveau général de bruit. Tableau 7-8 : Lignes directrices niveaux sonores SFI LAeq (dBA) horaire Type de récepteur Journée (07 :00 – 22 :00) Nuit (22 :00 – 07 :00) Résidentiel, institutionnel, éducationnel 55 45 Industriel, Commercial 70 70 Par convention, en l’absence de directives spécifiques permettant d’évaluer l’impact environnemental d’un aménagement par rapport aux nuisances sonores, une variation de 3 dB(A) de bruit constant dans les niveaux de bruits ambiants extérieurs est jugée comme la plus petite variation de bruit perceptible par une personne. Une variation de 5 dB(A) est clairement audible. Une variation de 10 dB(A) est perçue comme une augmentation ou une réduction de moitié de l’intensité du son. En raison de l’échelle logarithmique des décibels utilisée pour mesurer le bruit, la combinaison de deux sources de bruit de la même intensité se traduit par une augmentation de 3 dB(A). Selon les Lignes Directrices EHS de la SFI sur les niveaux de bruit, l’impact du bruit ne doit pas dépasser les niveaux sonores re pris au Tableau 7-8 ou se traduire par une augmentation maximale des niveaux ambiants de 3 dB au lieu de réception le plus proche. Les niveaux de bruit identifiés dans le cadre de l’analyse de l’état initial ont indiqué des niveaux sonores hétérogènes sur la zone du projet, et de manière générale, des niveaux sonores inférieurs aux lignes directrices de l’OMS définies pour un récepteur industriel ou co mmercial. Les lignes directrices définies pour un récepteur de type résidentiel sont eux dépassés. De manière détaillée, les niveaux sonores dans la zone du projet (plages et zones de chantier) et dans les deux villages mitoyens à la limite du projet sont généralement calmes, et caractérisent une zone touristique et résidentielle. Des niveaux sonores plus importants ont été observés au niveau de la route 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 214 Ouvert principale. Ils sont liés au trafic dense (petites voitures, camions) et aux divers commerces qui y sont présents. Les principaux récepteurs sensibles aux perturbations aux niveaux sonores sont les habitants, les résidents des complexes hôteliers et les occupants de l’école située à proximité du terrain SAPCO. Les principales sources de bruits et vibrations susceptibles de survenir durant la phase de construction incluent : � Les sources mobiles (générateurs) ; � Le trafic des véhicules et engins (transport des matériaux et des employés, ..) ; � Les sources stationnaires ; � Les manipulations de matériaux (empilage et cassage des enrochements, démolition de structures existantes...). Le trafic de véhicules constitue la principale source de nuisances sonores en raison de la fréquence de passage des camions de transport de matériaux envisagée (environ 20 à 32 camions par jour). Les activités de démolition et de stockage produiront des vibrations qui seront atténuées relativement rapidement dans le sol et dans l’eau. Seuls les récepteurs localisés à proximité de ces travaux seront affectés par les vibrations transmises par le sol et par l’eau. Le planning initial des travaux pour le projet prévoit la réalisation de la phase de construction en deux phases de 7 à 8 mois chacune. Les travaux sont temporairement interrompus durant la période à forte affluence touristique. Globalement, les activités durant la phase de construction auront un impact négatif local d’importance modéré sur les récepteurs environnementaux du bruit ambiant existant. Mesures d’atténuation Les mesures d’atténuation consistent d’une part à lim iter ou à prévenir les activités émettrices de bruit et à veiller à ce que ces activités soient réalisées pendant la journée uniquement. Il est recommandé de suivre les pratiques suivantes en termes d’atténuation générale du bruit : � Limiter les niveaux sonores des bruits aériens produits par les moteurs des engins ; - pour les matériels de puissance nette au volant inférieure à 147 kW (200 CV) : 80 décibels A ; - Pour les matériels de puissance nette au volant supérieure ou égale à 147 kW (200 CV) mais inférieure à 221 kW (300 CV) : 83 décibels A ; - Pour les matériels de puissance nette au volant supérieure ou égale à 221 kW (300 CV), mais inférieure à 368 kW (500 CV) : 87 décibels A ; Pour les matériels de puissance nette au volant supérieure ou égale à 368 kW (500 CV) : 90 décibels A. � Limiter les vitesses de circulation des véhicules à l’intérieur des établissements humains ; � Assurer l’entretien régulier des équipements, en particulier des équipements de transport ; � Appliquer le port d’équipements de protection individuelle pour le personnel du site ; � Implanter, dans la mesure du possible, les installations bruyantes le plus loin possible des récepteurs sensibles pour l’activité concernée ; � Organisation des activités émettrices de bruit se déroulant à proximité de récepteurs sensibles avec soin (en journée uniquement, en tenant compte des conditions météorologiques, …) 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 215 Ouvert � Entretenir de bonnes relations publiques avec les résidents, les hôteliers et autres entreprises locales susceptibles d’être dérangés par le bruit généré par les travaux. Informer les résidents à proximité des sites des horaires et activités de construction ; � Maintenir les équipements, les machines et les véhicules en bon état de fonctionnement ; et vérifier que les équipements bruyants ont des dispositifs de réduction de bruits intégrés ou rajoutés; � Les opérateurs d’équipement doivent éviter tout fonctionnement au ralenti, toutes accélérations inutiles et l’utilisation inappropriée des équipements ; � Imposer une limitation de vitesse pour les véhicules transportant les matériaux à proximité des récepteurs, et veiller, par le biais de signalétique à ce qu’aucun véhicule ne stationne ou ne reste en file d’attente avec le moteur en marche pendant de longues périodes et à proximité des récepteu rs ; � Vérifier dans la mesure du possible que les routes d’accès sont en bon état (absence d’irrégularités ou de nids-de-poule) ; � Fournir les coordonnées d’un représentant de chantier joignable 24h/24, à contacter en cas de nuisances sonores excessives ou de vibrations gênantes provoquées par les travaux de construction ; veiller à ce que toute plainte soit traitée de manière proactive et que les mesures prises pour résoudre le problème soient communiquées au plaignant. La mise en œuvre de ces mesures permet de réduire l’impact lié à la création de bruit à un impact mineur. 7.3.2 Phase d’exploitation et d’entretien En phase d’exploitation, le bruit sera nettement moindre et proviendra principalement des camions de transport et des engins de terrassement utilisés lors du rechargement d’entretien. L’impact lié au bruit durant la phase d’exploitation et d’entretien sera mineur. 7.4 Sols et eaux souterraines 7.4.1 Phase de construction Contamination du sol et des eaux souterraines L’impact principal du projet sur les sols durant la phase de construction consiste au risque de contamination du sol et des eaux souterraines suite à une fuite, un déversement ou tout autre rejet accidentel ou non contrôlé de carburants, de lubrifiants ou d’autres produits chimiques stockés ou uti lisés sur le chantier ou sur les voies empruntées par les camions. Un tel déversement peut survenir lors du transport, du stockage ou de la manipulation (transport d’un conteneur vers un autre, lubrification ou encore ravitaillement) de ces produits chimiques. Un tel déversement peut être causé par les accidents de la route, les fuites au niveau des conteneurs de stockage (suite à la corrosion ou autre), la négligence des prestataires, etc… La contamination du sol et des eaux souterraines peut également survenir lors du déversement de déchets liquides ou solides, suivie d’une infiltration dans le sol et vers l’eau souterraine. L’impact direct a des conséquences à court terme, mais qui peuvent également s’étendre vers le long terme en fonction du volume et de la nature des produits déversés, ainsi que de la configuration locale favorisant ou pas la dispersion des produits déversés. En effet, la pollution en surface peut s’étendre vers le sol en première instance, et ensuite, en fonction des caractéristiques du produit polluant et de la géologie locale vers les nappes d’eau souterraines. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 216 Ouvert En raison de la zone de projet considérée et la proximité du rivage qui en découle, une pollution du sol peut également mener à une pollution des eaux marines. En fonction de l’ampleur du déversement, l’effet peut être limité à l’échelle du site ou à l’échelle locale. En effet, un déversement dans le sol peut s’étendre vers l’eau souterraine ou encore vers les eaux marines (compte tenu du contexte littoral du projet). L’amplitude de cet impact est donc considérée comme moyenne. La première nappe d’eau souterraine est attendue à moins de 25m de profondeur ; les sols rencontrés au droit de la zone du projet sont sableux à limoneux, et les principaux produits chimiques manipulés sur le terrain sont les carburants liés aux opérations des engins de chantier (hydrocarbure lourd de faible mobilité). Donc la sensibilité du milieu récepteur est considérée comme moyenne. Une pollution du sol et une contamination des eaux souterraines impacte la fonctionnalité des sols, la qualité de l’habitat, la production primaire et la biodiversité. Certains composés chimiques sont dégradables dans le sol mais ceci dépend des propriétés physico-chimiques et biologiques du sol, ainsi que du type de polluants considéré. De manière générale, la biodégradation des polluants chimiques est relativement longue (plusieurs années pour le diesel dans un sol sableux par exemple). L’impact de la phase de construction du projet sur la qualité des sol s et des eaux souterraines est considéré comme modéré. Mesures d’atténuation Les mesures d’atténuation de l’impact du projet en termes de contamination du sol et des eaux souterraines consistent en la réduction des risques de rejets accidentels, combinés à la mise en œuvre d’une réponse rapide et efficace en cas de déversement accidentel. Les mesures d’atténuation reposent donc sur les mesures suivantes notamment : � La manipulation, le stockage et le transport des matériaux dangereux de manière à éviter toute fuite, déversement ou rejet accidentel en prévoyant notamment des zones étanches de manipulation et de stockage avec un dispositif de récupération ; � La définition de mesures d’intervention à mettre en place lors d’un tel déversement ; � L’information et la formation du personnel quant aux risques d’accidents ; � L’élaboration de procédures de manipulations des produits dangereux et la vérification du respect de ces réglementations ; � Pour le stockage des hydrocarbures, prendre en compte les mesures de sécuri té définies dans l’étude de danger (voir Chapitre 8.4.6), à savoir : � Réservoirs de stockage de produits pétroliers dans une cuvette de rétention étanche et bien dimensionnée; � Détection de niveau des réservoirs de carburants et prévention des déversements; � Entretien des équipements pour prévenir les fuites et déversements d’hydrocarbures; � Procédure de réception et de distribution des hydrocarbures avec formation; � Trousse de nettoyage des déversements avec absorbants; � Extincteurs incendie PS 50 et portatifs au stockage de carburants et réservoirs d’alimentation quotidienne; � Affiches/consignes de sécurité. � Pour les autres matières dangereuses, l’utilisation de bacs de rétention ou de confinement secondaires, la mise en place de revêtement étanches sur toutes les surfaces de manipulation ou de stockage; 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 217 Ouvert � La séparation et le stockage provisoire des déchets de façon adaptée aux dangers liés à ces déchets, et l’élimination de ces derniers vers un site de gestion de adapté au type de déchet. L’éventuel percolât émanant des installations est également collecté et traité avant son rejet dans l’environnement. Un plan de gestion des déchets est élaboré par les entrepreneurs et opérateurs concernés. ; � Les eaux usées et les déchets sanitaires générés sur la zone de chantier sont collectés et traités en conformité avec la réglementation Sénégalaise détaillée au Chapitre 2.2. Suite à l’application de ces mesures, l’impact résiduel lié au risque de contamination du sol et de l’eau souterraine est considéré comme mineur. 7.4.2 Phase d’exploitation et d’entretien En phase d’exploitation, le risque de contamination du sol et des eaux souterraines sera nettement moindre et proviendra principalement des camions de transport et des engins de terrassement utilisés lors du rechargement d’entretien. L’impact sur la qualité des sols est mineur durant la phase d’exploitation. 7.5 Processus hydrosédimentaires 7.5.1 Méthodes d'évaluation La méthode utilisée pour comprendre les changements potentiels dans les processus hydrosédimentaires est différente par rapport aux méthodes d’évaluation adoptée s pour les autres chapitres de l’EIES. Cette différence vient du fait que les travaux vont avoir des effets sur les processus hydrosédimentaires, et ces effets ne sont pas considérés comme des impacts. Le terme « impact » est employé dans la présente étude pour qualifier les effets découlant des changements des processus hydrosédimentaires sur d'autres récepteurs comme l'écologie marine (habitats et faune benthique) et les poissons. Par exemple, les changements au niveau du transport et du dépôt de sédiments pourraient avoir un impact sur le caractère des habitats marins et les espèces qui leur sont associées. De même, les changements dans les processus hydrosédimentaires pourraient modifier le phénomène d'érosion et de dépôt actuel sur le littoral. Par conséquent, cette partie met l'accent sur la description des changements/effets. Les impacts potentiels sur les récepteurs biologiques dus aux changements des processus hydrosédimentaires sont pris en considération dans le Chapitre 7.7 (Ecologie marine), Chapitre 7.8 (Ressources halieutiques) et le Chapitre 7.9 (Mammifères marins et tortues). 7.5.2 Effets liés à la construction Cette partie met l'accent sur les éléments de la phase de construction qui seront le plus susceptibles d'affecter les processus hydrosédimentaires. Il s'agit de la construction d'ouvrages dans les zones intertidale et subtidale, à savoir les brise-lames au large, les épis et les voies temporaires. Effets générés par les activités de construction des brise-lames et des épis La construction des brise-lames et des épis au large peut perturber les fonds marins sur la zone d’estran par le travail des pelles mécaniques et des camions, et peut également remettre en suspension les sédiments dans la zone côtière et au large. L'ampleur de la perturbation variera en fonction de la manière dont le substrat sera manipulé avant la construction des ouvrages, et dépendra également de la nature du 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 218 Ouvert substrat obtenu sur lequel reposeront les ouvrages. De plus grandes quantités de sédiments seront remises en suspension au niveau des zones comprenant des substrats meubles avec une proportion importante en sédiments fin, par rapport aux zones sableuses (sables moyen à grossier) ou plateformes rocheuses. Les plages de Saly sont principalement constituées de sable ayant une granulométrie moyenne d'environ 0.27mm (sable moyen) (EGIS, 2016a). Cumulativement, les brise-lames et les épis au large couvriront respectivement des superficies d'environ 30.000m2 et 11.000m2. La superficie totale de la zone perturbée sera donc très faible par rapport à la superficie de la zone d'estran et de la zone au large qui l'entoure. Le panache de sédiments généré par les activités de construction sera temporaire avec de faibles concentrations de matières en suspension, et se dissipera sur le court terme pour atteindre les teneurs de fond naturelles. Par conséquent, les effets générés par les activités de construction des brise-lames et des épis seront de faible ampleur. Mesures d’atténuation � Minimiser le creusement des fonds pendant la pose des blocs ; � Eviter le dépôt anarchique des blocs sur la plage et nettoyer les fonds après le passage sur chaque secteur ; Effets des voies temporaires d'accès sur le haut de plage Des voies d'accès temporaires (7m de large) seront construites le long de la partie supérieure de la plage (« haut de plage ») entre l’Hôtel Royal Saly (Secteur 2) et l’Hôtel Saly Princess (Secteur 1) pour permettre aux camions d'atteindre les sites de construction. Les effets potentiels attendus des activités de construction et de démantèlement des voies d'accès sont le compactage de la plage provoqué par des véhicules lourds, et le relargage temporaire de sédiments dû à la perturbation de la plage pendant la pose du matériau de remblai sableux et l'aménagement de la surface latéritique. La pose du matériau de remblai sableux, l'aménagement et le démantèlement des unités latéritiquesqui recouvrent les pistes temporaires, pourraient potentiellement perturber les fonds marins au niveau de la zone d’estran (ex : altération de la nature du substrat) et mettre en suspension des sédiments dans la colonne d'eau. Une bonne partie de la voie d'accès sera aménagée sur la plage de sable existante et sera renforcée avec du sable provenant des carrières terrestres. Les activités de construction seront de courte durée (quatre semaines à deux mois) et le volume de sédiments plus fins remis en suspension dans la colonne d'eau devrait-être très faible. Par conséquent, l’effet potentiel des voies d'accès pendant les activités de construction sur le haut de plage est jugé de très faible ampleur. Mesure d’atténuation Afin de réduire davantage les effets liés à la construction et au démantèlement des voies d'accès, il est recommandé de : � Convenir d'une empreinte limitée pour le corridor de construction dans la partie supérieure de la plage. Cela veut dire qu'aucun préjudice ne sera porté à la plage en dehors des limites de ce corridor ; � Créer et baliser un passage continu sur la piste ; � Créer une seule zone de circulation des camions au niveau de la plage qui sera inclus dans le plan de circulation d’ensemble. Effets des voies d'accès perpendiculaires au rivage Pour permettre aux camions d'accéder aux brise-lames au large, des voies d'accès temporaires seront construites de façon perpendiculaire à la côte, entre le front de mer et chaque brise-lame. Des effets du même ordre de grandeur seront observés comme ceux décrits dans le chapitre précédent pour la construction des voies d'accès temporaires sur le haut de plage, avec en complément une interruption temporaire probable du transport sédimentaire. Deux voies d'accès seront créées de façon simultanée 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 219 Ouvert dans la zone d’estran et la zone subtidale. Chaque voie s'étendra sur 120 ml et représentera un obstacle physique pour le transport sédimentaire qui s’effectue le long du littoral. Le transport net de sédiments à Saly s'effectue du nord vers le sud, sous l'action des vagues venant principalement du nord-ouest. La construction d’une voie perpendiculaire au rivage pourrait intercepter des sédiments mobiles le long de sa bordure nord, empêchant ainsi la progression des sédiments vers le sud. Au fil du temps, cet effet entraînera une accumulation (accrétion) de sédiments en amont de la voie (côté nord) et une diminution (érosion) de sédiments en aval de la voie (côté sud). Etant donné que le transport net principal s'effectue vers le sud, aucun effet n'est prévu sur les composantes au nord des voies en raison du fonctionnement de ce processus. Les deux voies constitueront une barrière physique presque continue au transport sédimentaire pendant la période de construction, avant que ces dernières ne soient démantelées et que les matériaux soient utilisés pour construire deux autres voies de la même longueur plus loin sur la côte. Etant donné qu'il y a dix brise-lames au total au large, ce cycle sera répété cinq fois. Le transport net annuel de sédiments le long de la côte, où les brise-lames seront construits, est estimé par EGIS à environ 20.000m3/an (2016a). Le volume des sédiments piégés en amont des voies dépendra du temps de construction des brise-lames. La durée de construction des brise-lames au large est estimée à 45 jours, et donc le volume de sédiment qui sera bloqué par une voie pendant cette période de temps sera d'environ 2.500m3. C'est une petite quantité (12%) comparé aux volumes généraux du transport sédimentaire sur toute la longueur de la côte de Saly. En outre, l’interruption du transport sédimentaire par chaque paire de voies sera temporaire et devrait-être rétablie une fois les voies démantelées; par conséquent, l'effet général sera de faible ampleur. Mesure d’atténuation Pendant les travaux, il est recommandé de mettre en œuvre les mesures d’atténuation suivantes : � Enlever les pistes après l’achèvement de chaque brise -lame. Effets liés aux activités de rechargement massif en sable des plages de Saly Les effets de rechargement massif des plages de Saly sur les processus sédimentaires peuvent survenir sur le site où le sable est déposé en tant qu'effet direct et effet indirect à travers la dispersion du sable par un transport parallèle et perpendiculaire à la côte. L'ampleur des effets est fortement influencée par l'emplacement et la taille du projet, ainsi que par la stratégie de rechargement. La stratégie utilisée pour le 3 rechargement massif des plages de Saly pendant la phase de construction consiste à répartir 500.000m de sable le long de la côte sur les secteurs 1, 2 et 3. La largeur proposée de la berme sera d'environ 45 m, y compris une berme sèche de 20 m. La largeur de berme devrait évoluer progressivement sous l’action des vagues pour former une pente naturelle et une plage plus large. Le sédiment qui sera utilisé pour le rechargement sera de la même granulométrie que celui des plages existantes. Le principal effet des activités de rechargement de la plage sur les processus côtiers découlera d'une remise en suspension probable des sédiments et d'un dépôt de sédiments fins provenant des matériaux de rechargement sur les fonds marins à proximité du site de rechargement. Le panache de sédiments augmentera les concentrations de sédiments en suspension dans les eaux près du rivage, ce qui se traduira par une augmentation de la turbidité et une réduction de la transparence des eaux. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 220 Ouvert 7.5.3 Effets liés à l'exploitation Cette partie s’intéresse aux principaux effets des composantes du projet pendant la phase d'exploitation et d’entretien sur les processus côtiers. Il s'agit des nouveaux ouvrages, à savoir les brise -lames et les épis, qui seront construits et présents dans les zones subtidale, intertidale et le haut de plage. Il s’agit également du rechargement d’entretien qui sera effectué sur le haut de plage. Effets sur les processus hydrosédimentaires dûs à la présence des brise-lames et des épis le long du littoral de Saly Un ensemble de 10 brise-lames seront construits au large sur les secteurs 1 et 2. Il s'agit d'ouvrages parallèles au littoral, longs de 120m et espacés de 80 m les uns des autres. Ces ouvrages permettront de protéger la côte en réduisant l'énergie des vagues et changeront le transport sédimentaire au niveau de la zone située entre le brise-lame et la plage. Lorsque les vagues approcheront les brise-lames, elles seront ralenties par l'eau peu profonde qui les entoure. Les vagues contourneront le brise-lame ce qui provoquera une convergence du transport des sédiments sur son côté intérieur, où les sédiments s'accumuleront. Les sédiments qui sont déposés dans la zone à faible énergie entre le brise-lame et le littoral formeront probablement un cordon sédimentaire ou saillant. Les ouvrages ont été dimensionnés de telle sorte à minimiser le phénomène de tombolos, c.à.d. le fait que le brise-lames soit complètement relié au littoral par un cordon sédimentaire. Les brise-lames étant situés à une distance de 120m de la plage, la zone située entre eux et le littoral restera d'abord subtidale avec une faible profondeur. Cet environnement va progressivement changer pour passer à une zone subtidale très peu profonde à intertidale (et potentiellement supratidale), avec le saillant émergeant au-dessus du niveau de marée basse. La rapidité avec laquelle cette transition aura lieu dépendra du taux de transport des sédiments et du volume de sable placé sur le littoral lors du rechargement massif de sable. Il est possible qu'un saillant se forme entre la plage et le brise-lames sur une durée de cinq ans après l’achèvement de la phase construction. Il est également proposé de construire sept épis (de différents types) perpendiculaires au littoral, qui seront entre 45 et 90 m de long. Les épis seront construits sur le haut de plage, la zone intertidale et la partie supérieure de la zone subtidale. Ils seront en deux groupes (Epi 2 à Epi 4, et Epi 5 à Epi 7), ainsi qu'un épi terminal (Epi 1) à l'extrême sud de la zone projet. L’objectif des épis est de bloquer le transport de sédiments le long du littoral, ce qui entraîne l’accumulation de sédiments sur leurs côtés en amont. Les paragraphes ci-dessous décrivent les effets attendus des aménagements sur le mouvement des vagues, les courants de marée et le transport sédimentaire suite à la construction des brise-lames et des épis. Changements des mouvements des vagues Les résultats de la modélisation des vagues réalisée par EGIS (2016a) indiquent d'importantes réductions des vagues au niveau de la zone abritée des brise-lames, comparé à la situation actuelle (avant le projet). Des simulations ont été effectuées pour différentes hauteurs de vagues (de 1 à 2,5 m) et de périodes (12 à 17 secondes). Les résultats sont illustrés sur la figure ci-dessous. Ainsi, il est prédit une stabilisation de la position du trait de côte au niveau de la zone abritée des brise- lames et une accrétion de sédiment en amont du dernier épi (Epi 1). A l’extrémité sud du projet, au -delà de l’Epi 1, les conditions de houle reviendront progressiv ement à leur état initial, avec la reprise du transport des sédiments vers le sud. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 221 Ouvert Figure 3.2. Effet sur les vagues (Hs = 2.5m, Tp = 17s) des brise-lames en mer et de l’Epi 1 (EGIS, 2016a) Changements des courants de marée Le transport des sédiments le long de la côte de Saly est principalement dû aux vagues, avec très peu de transport sédimentaire entraîné par les courants de marée (EGIS, 2016a). Les courants de marée seront plus dominants au large, au-delà du côté exposé à la houle des brise-lames. Par conséquent, il y aura un effet minimal des ouvrages sur les courants de marée côtiers. Changements dans le transport sédimentaire Les brise-lames et les épis en mer peuvent être très efficaces pour le piégeage des sédiments, provoquant l'accrétion au niveau de leurs côtés abrités. Cette accrétion va arrêter le transport des sédiments le long de la côte, ce qui entraînera l'érosion du littoral et la modification de la géomorphologie côtière des zones situées en aval. EGIS (2016a) suggère que la côte sud du projet est déjà en proie à l’érosion et estime que sans un aménagement en place, les taux d'érosion seraient de l’ordre de 0,5m/an à 3,5m/an sur trois kilomètres au sud de l'emplacement proposé de l’Epi 1, tout en diminuant v ers le sud. Avec le projet, il est estimé que ces taux d'érosion augmenteraient de 0,5 à 5m/an (en diminuant vers le sud) et s'étendraient sur un kilomètre supplémentaire au sud. EGIS estime que cette érosion supplémentaire causée par l'installation des brise-lames et des épis en mer équivaudrait à la perte 3 d'environ 20 000m de sable au sud du projet chaque année. Etant donné que le transport net dominant est orienté du nord vers le sud, on ne prévoit aucun effet sur les processus côtiers au nord des ouvrages. Il y a peu de doute sur le fait que le projet entraînera une augmentation du taux d'érosion côtière dans la partie au sud du linéaire projet aménagé. L’ajout d’ouvrages supplémentaires à ceux existants actuellement, entraînera une interruption importante additionnelle des sédiments transportés vers le sud. Toutefois, l'ampleur de cette érosion est difficile à déterminer en raison du manque de données fiables (voir chapitre 7.1.5), de l'utilisation de taux d'érosion applicables sur d’autres secteurs d u littoral comme analogie pour définir les taux d'érosion au sud du projet proposé, et de l’absence de modélisation du transport des sédiments avec et sans le projet (EGIS, 2016c). Compte tenu de cette incertitude sur les taux d'érosion potentiels au sud du projet, l'estimation faite par EGIS, quant à l’augmentation d’une perte 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 222 Ouvert 3 de 20.000m de sable par an est également incertaine et reste à confirmer dans le cadre du suivi environnemental du trait de côte. Mesure d’atténuation Bien que le rechargement régulier d’entretien des plages au sud de l’Epi 1 soit considéré comme une mesure d'atténuation appropriée contre l'accroissement de l'érosion, le volume réel nécessaire, son/ses lieu(x) d’emplacement, la méthode de rechargement et les zones de sources potenti elles devraient faire l’objet d’études plus approfondies avant d’envisager leur mise en œuvre. À cet égard, les évaluations suivantes sont recommandées, afin de développer une stratégie de rechargement de la plage : � La modélisation de la réponse du littoral pour permettre d'évaluer le changement de la position du littoral au sud de l’Epi 1 avec l’aménagement en place. Les logiciels de modélisation habituellement utilisés sont entre autres Litpack, Unibest ou GENESIS; � La surveillance régulière (profils de plage) de la plage au sud de l’Epi 1 (avant et après le projet), afin de déterminer l'efficacité du rechargement des plages et d’élaborer un plan de gestion adaptatif qui prendra en compte les besoins futurs en matière de rechargement des plages. Le rechargement 3 3 régulier d’entretien des plages (estimé de 20.000m à 30 000m par an) au sud de l’Epi 1 est destiné à compenser les effets du projet, mais ne compensera pas l’érosion naturelle dans cette zone. Par conséquent, la plage continuera à subir l’érosion et ne sera pas durable en dépit de l’alimentation des plages. Cette surveillance doit donc être utilisée pour définir les volumes nécessaires pour (1) atténuer l'érosion supplémentaire causée par le projet, et (2) atténuer l'érosion naturelle à long terme de la côte. Étant donné que la côte sud de l’Epi 1 sur les 3 premiers km continuera à s’éroder, si le volume de matériaux ne suffit qu’à compenser le projet proposé, des mesures de protection et/ou d’adaptation du littoral devront-être mises en œuvre dans le cadre de programmes existants ou en cours d’élarabotion visant à lutter contre l’érosion cotière et les effets des changements climatiques. Cela nécessite la participation de toutes les parties prenantes (organismes nationaux, régionaux et locaux, régulateurs, administration en charge de la planification, etc.), afin de discuter et d'étudier les stratégies de gestion possibles pour atténuer l'érosion sur des échelles régionales et géographiques plus larges. Il peut être possible d'adopter les méthodes utilisées dans les plans de gestion du littoral au Royaume-Uni (appelé « Shoreline Management Plans (SMP) »). Ces plans couvrent des tronçons importants de la côte de l'Angleterre et du Pays de Galles et certaines parties de l'Ecosse. Ces plans permettent une évaluation des risques liés aux processus côtiers et présentent un cadre de politique pour réduire ces risques d'une manière durable. En raison du nombre de groupes ayant un intérêt et une responsabilité en ce qui concerne le littoral, une approche intégrée a été adoptée, qui implique un certain nombre de groupes côtiers et d’autorités opérationnelles (autorités locales et la Direction de l'Environnement), et d’autres organimes intéressés, afin de superviser le processus de mise en œuvre, le développement, le suivi des progrès et l’analyse des résultats de ces plans. Effets liés aux activités de rechargement d'entretien de la plage Les effets attendus sur les processus côtiers liés au rechargement d'entretien en sable au sud du dernier ouvrage seront similaires à ceux décrits dans le chapitre 7.5.2, relatif au rechargement massif des plages de Saly. Toutefois, l'ampleur de l'activité de rechargement d’entretien sera moindre par rapport à celle du rechargement massif (très faible ampleur). Les effets seront donc encore plus localisés et temporaires. Effets liés au rechargement des plages sur le long terme Comme mentionné précédemment (au chapitre 7.5.2), le rechargement des plages consiste à introduire du sable sur une plage pour suppléer la diminution de l’apport en sédiments naturels, afin de restaurer, 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 223 Ouvert d’améliorer et d’entretenir les plages. Il n’y a pas de retour d’expérience en matière de rechargement des plages à Saly, par conséquent, aucun précédent n’a été établi en ce qui concerne les effets potentiels de ce type d’opération (en particulier rechargement massif) sur les processus côtiers. Les effe ts du rechargement sur les processus côtiers sur le long terme sont présentés ci-après. Effet positif du rechargement en sable sur le maintien des plages de Saly La combinaison du rechargement en sable et de la construction d’ouvrages de contrôle des plag es permettrait de réduire à la fois l'énergie des vagues et le transport des sédiments le long de la côte. Ces mesures devraient permettre au sable de rester sur les sites de réception pendant une durée plus longue. Le rechargement des plages devrait donc contribuer positivement au maintien des plages sur le long terme. De plus, les brise-lames permettront de protéger ces plages des attaques directes des vagues. Effets du rechargement d’entretien sur le transport sédimentaire et la morphologie du littoral Lors de la phase d’exploitation et d’entretien, des effets peuvent -être observés sur les processus côtiers si les caractéristiques du sédiment de rechargement ne sont pas les mêmes que sur les plages existantes (par exemple la distribution granulométrique et la proportion de fragments de coquillages). En effet, une distribution granulométrique différente aurait des répercussions sur le comportement des sédiments, et sur la forme et la structure des reliefs côtiers qui en dépendent. La taille des particules aura une incidence sur les taux de transport de sédiments le long du littoral et des courants transversaux, ainsi que sur la morphologie des plages. Cependant, sans les caractéristiques des matériaux qui seront utilisés pour le rechargement des plages, il est difficile de prévoir l’ampleur de ces effets sur les processus côtiers. Il est possible de réduire la perte de sédiments en rechargeant les plages avec des tailles de particules similaires (ou légèrement plus grandes) que celles des plages naturelles. Tout sédiment placé qui est plus fin que les sédiments existant de la plage serait probablement transporté en mer, entraîné par les mouvements des vagues. A noter que si le projet recharge les plages avec des volumes de matériaux contenant des proportions plus importante en sédiments fins, alors de plus grands volumes de sédiments seront nécessaires pour recharger de manière efficace les plages, car les pertes vers la mer seraient plus importantes. Mesure d’atténuation � S’assurer que la maille granulométrique du sable de rechargement d’entretien soit légèrement supérieure à celle présente sur la plage. 7.6 Qualité de l’eau et des sédiments 7.6.1 Phase de construction Impact de la remise en suspension des sédiments sur la qualité des eaux du littoral de Saly Le projet prévoit des travaux sur le haut de plage, la zone intertidale et la zone subtidale du littoral de Saly pour la construction des ouvrages longitudinaux en mer (les brise-lames) et des épis transversaux. Pour se faire, il est prévu de construire des pistes temporaires sur le haut de plage et dans la zone subtidale pour permettre aux camions transportant les enrochements d’accéder à 120m du rivage au niveau de la zone prévue pour la construction des brise-lames. Le projet implique la manipulation d‘un certain nombre de matériaux (enrochements, sable et latérite) et d’engins à proximité du rivage. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 224 Ouvert Ces activités vont entrainer une remise en suspension des sédiments et une augmentation de la turbidité dans la colonne d’eau, par remous des fonds marins lors de la construction en mer des infrastructures (ex : pose des enrochements) et la dispersion des sédiments présents ou déversés au niveau du rivage par les vagues. Les caractéristiques physico-chimiques des sédiments et de la colonne d’eau au niveau du li ttoral de Saly 7 ne sont pas connues . La turbidité au niveau de la zone projet varie (eaux turbides à claires en particulier après les pluies). Les sédiments au niveau de la zone projet sont majoritairement des sables moyens, donc la proportion de particules fines devrait être relativement faible. La zone projet est une zone dynamique d’un point de vue hydro-sédimentaire, directement exposée à la houle (les baies et le littoral sont ouverts). Concernant les matériaux apportés au niveau de la zone projet, en particulier le sable et la latérite, leur 8 qualité n’est actuellement pas connue . A noter que le projet recherche des sables moyens à grossiers (> 0.3 mm). D’après le Chapitre 7.5.2, la remise en suspension de sédiments dans la colonne d’eau générée par les activités de construction en mer et proche du rivage se fera sur une zone limitée géographiquement et l’effet sera de courte durée et très localisé. Les concentrations des sédiments en suspension diminueront progressivement pour atteindre les niveaux naturels. Les effets attendus sur la qualité de l’eau (turbidité et transparence de l’eau) seront donc de très faible ampleur. La sensibilité des eaux réceptrices du littoral à Saly est considérée comme moyenne, ce qui reflète l’importance de la zone en termes de baignade et de la richesse halieutique du littoral. Il est important de maintenir une bonne qualité des eaux. Par conséquent, l’impact potentiel de la remise en suspension des sédiments sur la qualité des eaux du littoral de Saly lors des activités de construction en mer et proche du rivage est considéré comme un impact négatif mineur. Mesure d’atténuation L’impact potentiel est considéré comme acceptable, par conséquent, il n’y a pas nécessité de mettre en œuvre des mesures d’atténuation supplémentaires. L’impact résiduel restera le même. Impact du relargage de contaminants sur la qualité des eaux du littoral de Saly Comme mentionné ci-dessus, les activités du projet (installation des pistes provisoires et la construction des ouvrages) vont entrainer une remise en suspension des sédiments par remous des fonds marins lors de la construction en mer des infrastructures (ex : pose des enrochements) et la dispersion des sédiments présents ou déversés au niveau du rivage par les vagues. Lors de la remise en suspension de sédiment, cet effet peut également entrainer la libération de contaminants persistants et/ou de matières organiques, qui sont généralement associées avec les fractions fines des sédiments. Ces effets peuvent potentiellement modifier l'environnement chimique de la colonne d’eau et, avoir une série d'autres effets sur les récepteurs biologiques et humains de la zone projet à travers la chaîne alimentaire. 7 Lors du démarrage du projet, le consultant a recommandé la réalisation d’investigations en mer pour déterminer l’état initial de la zone projet par la collecte de données primaires. Cette proposition n’a pas été retenue dans le cadre de la présente EIES. 8 Des études sont actuellement en cours dans le cadre de l’APD. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 225 Ouvert Les caractéristiques physico-chimiques des sédiments et de la colonne d’eau au niveau du littoral de Saly 9 ne sont pas connues . Des activités humaines sont présentes le long du littoral de Saly (tourisme, activités de pêches et riverains) qui peuvent représenter des sources de contaminations (ex : rejet d’eaux usées, de déchets, des huiles, etc…). On a noté que la station balnéaire de Saly est desservie par un réseau d’assainissement. Les sédiments au niveau de la zone projet sont majoritairement des sables moyens, donc la proportion de particules fines devrait être relativement faible. La zone projet est une zone dynamique d’un point de vue hydro-sédimentaire, directement exposée à la houle (les baies et le littoral sont ouverts), et se situe relativement loin des lagunes et estuaires environnants (apport de débris organiques des mangroves et érosion du sol, etc.). D’après le Chapitre 7.5.2, l’effet de remise en suspension de sédiments dans la colonne d’eau générée par les activités de construction en mer sera de très faible ampleur. Dans le cas de contamination avérée du substrat (scénario le plus pessimiste), les effets attendus sur la modification des paramètres chimiques de la colonne d’eau resteront localisés et potentiellement permanent (certains contaminants peuvent -être persistants en particulier dans les sédiments). Cependant, compte tenu de la nature du substrat au niveau de la zone projet (sable moyen avec une faible proportion de fractions fines), il est peu probable d’observer des concentrations significatives en matières organiqu es et en contaminants au niveau de la zone projet. Par conséquent, les effets attendus dans ce cas sur la qualité de l’eau resteront donc de faible ampleur. Concernant les matériaux apportés au niveau de la zone projet, en particulier le sable et la latérite pour la construction des pistes temporaires, leur qualité n’est actuellement pas connue. A noter que le projet recherche des sables moyens à grossiers (> 0.3 mm). Dans le cas de contamination avérée du substrat (scénario le plus pessimiste) et de proportions importantes de particules fines, les effets attendus sur la modification des paramètres chimiques de la colonne d’eau (contaminants) seront plus étendus localement et potentiellement permanent (certains contaminants peuvent-être persistants). Il n’est pas exclus de pouvoir détecter des concentrations en matières organiques et en contaminants au niveau de la zone projet, par conséquent, les effets attendus dans ce cas (scénario pessimiste) sur la qualité de l’eau seraient donc d’ampleur moyenne. La sensibilité des eaux réceptrices du littoral à Saly est considérée comme moyenne, ce qui reflète l’importance de la zone en termes de baignade et de la richesse halieutique du littoral. Il est important de maintenir une bonne qualité des eaux. Par conséquent, sans mesures d’atténuation, l’impact potentiel du relargage de contaminant sur la qualité des eaux du littoral de Saly lors des activités de construction en mer et proche du rivage est considéré comme un impact négatif mineur à modéré. Mesure d’atténuation Compte tenu de l’absence de données sur la qualité de l’eau et des sédiments au niveau du littoral de Saly, ainsi que sur les matériaux utilisés lors des travaux (provenant des carrières terrestre), il est recommandé que l’entreprise en charge des t ravaux réalise des investigations complémentaires en mer au niveau de la zone d’aménagement du projet (où seront les ouvrages), pour confirmer les hypothèses prises dans l’évaluation concernant la qualité de l’eau et des sédiments. Celles -ci sont détaillées en Annexe 7. 9 Lors du démarrage du projet, le consultant a recommandé la réalisation d’investigations en mer pour déterminer l’état initial de la zone projet par la collecte de données primaires. Cette proposition n’a pas été retenue dans le cadre de la présente EIES. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 226 Ouvert Si des investigations mettent en évidence la présence de contamination dans les sables testés au niveau des carrières terrestres, ces derniers ne doivent pas être utilisés pour le projet. Des sources alternatives devraient-être recherchées dans ce cas-là. Si les investigations confirment l’absence de contamination dans les sédiments qui seront apportés au niveau de la zone projet, l’impact résiduel des activités de construction en mer et proche du rivage sur la qualité des eaux du littoral est estimé comme un impact négatif négligeable. Impact du rechargement massif de sable et de la remise en suspension des sédiments sur la qualité des eaux au niveau des plages de Saly Le projet prévoit d’effectuer un rechargement massif en sable des pla ges de Saly sur un linéaire de 4.3 km pour créer une plage de largeur de 40m qui couvrira le haut de plage, la zone intertidale et la zone subtidale. Il est prévu d’apporter un volume de sable de 500,000m3 qui proviendra majoritairement des gisements marins au large. Des carrières de sable à terre ont également été identifiées pour les besoins du projet. Le rechargement massif sur la plage va entrainer une remise en suspension des sédiments, formant un panache turbide, et une déposition de sédiments, en particulier des particules fines, à proximité du rivage. Lors de la remise en suspension de sédiment, cet effet va entrainer une augmentation de la turbidité dans la colonne d’eau et une diminution de la transparence. Le Chapitre 7.5.2 indique que les effets attendus lors du rechargement de sable seront réversibles, localisés et temporaires c.à.d. de faible ampleur. Les effets attendus sur la qualité de l’eau (turbidité) seront donc de faible ampleur. La sensibilité des eaux réceptrices du littoral à Saly est considérée comme moyenne, ce qui reflète l’importance de la zone en termes de baignade et de la richesse halieuthique du littoral. Par conséquent, l’impact potentiel du rechargement massif de sa ble et de la remise en suspension des sédiments sur la qualité des eaux au niveau des plages de Saly est considéré comme un impact négatif mineur. Mesures d’atténuation L’impact potentiel est considéré comme acceptable, par conséquent, il n’y a pas nécess ité de mettre en œuvre des mesures d’atténuation supplémentaires. L’impact résiduel restera le même. Impact du rechargement et du relargage de contaminant sur la qualité des eaux au niveau des plages de Saly Comme mentionné ci-dessus, le rechargement massif sur la plage va entrainer une remise en suspension des sédiments (formation d’un panache turbide). Cet effet peut entrainer la libération de matériaux fins, qui sont plus susceptibles d’être associés avec des contaminants. Le Chapitre 7.5.2 indique que les effets attendus lors du rechargement de sable seront réversibles, localisés et temporaires c.à.d. de faible ampleur. Il en est de même que pour le relargage de particules fines dans la colonne d’eau (effet de faible ampleur). C ompte tenu de la nature des sédiments recherchés par le projet (sables moyens à grossiers qui ne sont pas contaminés), il est peu probable que les sédiments contiennent des concentrations en contaminant ou matières organiques notoires. Ces effets sur la qualité de l’eau seront donc de faible ampleur (probable). 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 227 Ouvert Si les matériaux pour le rechargement venaient à ne pas respecter les exigences du projet (c.à.d. les matériaux dragués contiennent des proportions en sédiment fins plus importantes et sont contaminés), les effets attendus sur la modification des paramètres chimiques de la colonne d’eau et les sédiments environnants seraient probablement plus étendus, avec potentiellement des traces permanentes dans l’environnement. Il est difficile de se prononcer sur l’ampleur de ces effets puisqu’ils dépendent de la nature des contaminants, leur proportion dans le substrat et des conditions spécifiques du milieu. Les effets du relargage de contaminant) pourraient avoir une ampleur variant de faible (probable) à moyenne ou forte (peu probable) suivant les contaminants détectés (cas le plus pessimiste). La sensibilité des eaux réceptrices du littoral à Saly est considérée comme moyenne, ce qui reflète l’importance de la zone en termes de baignade et de la richesse halieuthique du littoral. Par conséquent, si les exigences du projet ne sont pas respectées, l’impact potentiel du relargage de contaminant sur la qualité des eaux au niveau de la zone de rechargement est considéré comme un impact négatif mineur (probable) à modéré ou majeur (peu probable) dans le cas du scénario le plus pénalisant. Mesure d’atténuation Le maintien d’une bonne qualité des eaux et des sédiments est important à Saly compte tenu des sensibilités identifiées. En l’absence de données sur la nature physico -chimiques de l’eau et des sédiments marins au niveau de la zone d’aménagement des ouvrages, il est recommandé que l’entreprise des travaux réalise des investigations complémentaires en mer avant le démarrage des travaux. Celles-ci sont détaillées en Annexe 7. Risque accidentel de pollution de l’eau et des sédiments par le déversement de produits néfastes Lors des travaux, une zone de chantiers sera installée sur le front de mer de Saly, des engins de chantiers seront mobilisés (camions, pelleteuses, etc.), du personnel pendant deux périodes de 8 mois. Comme c'est le cas pour la plupart des activités de construction réalisées dans le milieu marin ou à proximité, il existe un risque de pollution accidentelle par fuite ou déversement en mer (ex : carburant, huile, lubrifiants). Ce type d’accident peu modifier l'environnement chimique du milieu marin (colonne d’eau et sédiments) par la libération de matériaux associés avec des contaminants, et provoquer une série d'autres effets néfastes sur l’écosystème marin environnant (habitats et espèces). L’ampleur de l’impact d'un incident de pollution accidentel dépend fortement de la nature et du volume de la substance rejetée, des conditions locales et des habitats et des espèces qui pourraient être touchées. Concernant les activités de construction sur la plage, une zone chantier sera spécialement aménagée (ex : mise en place de revêtements étanches pour protéger les sols) pour faire le graissage journalier au niveau de la zone de chantier de Safari. L’alimentation des engins de chantiers en carburant se fera avec un camion équipé d’une pompe. Compte tenu de la nature des travaux, il est sup posé que de faibles volumes de produits potentiellement toxiques et persistants dans l’environnement marin seraient mis en jeu en cas d’accidents. Les effets resteraient localisés et peuvent affecter la qualité de l’eau, des sédiments et dégrader les habitats marins et les espèces associées. Certains polluants peuvent persister dans l’environnement (ex : sédiments) sur le long terme et peuvent passer dans la chaine alimentaire. L’ampleur de ce type d’incident est jugée comme moyenne avec un risque d’occurre nce peu probable. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 228 Ouvert La sensibilité des eaux réceptrices du littoral à Saly est considérée comme moyenne, ce qui reflète l’importance de la zone en termes de baignade et de la richesse halieuthique du littoral. Il est important de maintenir une bonne qualité des eaux. Par conséquent, sans la mise en œuvre de mesures de prévention et de contrôle, l’impact potentiel de déversement de produits néfastes ou de fuites sur la qualité de l'eau est considéré comme un impact négatif modéré à majeur avec un risque d’occurrence peu probable. Mesures d’atténuation � L’entreprise en charge des travaux de construction à terre devra présenter un Plan d’urgence présentant les mesures de prévention et de contrôle en cas de décharge accidentelle ou de fuite, y compris les protocoles de communication pour signaler l’accident, les équipements utilisés, les responsabilités et les plans montrant l'emplacement de l'équipement (par exemple, des kits d'intervention en cas de déversement ). L’entrepreneur doit également préciser la destination des déchets contaminés issus du nettoyage des fuites (ex : absorbeurs/sable) et les exigences pour la déclaration de l’aléa aux autorités compétentes. Avec la mise en place de ces mesures, l’impact résiduel est considéré comme un impact négatif mineur à modéré avec un risque d’occurrence très peu probable. 7.6.2 Phase d’exploitation et d’entretien Impact du rechargement d’entretien et de la remise en suspension de sédiment sur la qualité des eaux sur le littoral de Saly Le projet prévoit d’effectuer un rechargement d’entretien des plages de Saly par l’apport d’un volume de sable de 20,000m3 par an environ sur un linéaire de 1km au sud du dernier ouvrage au secteur 1. Le sable sera déposé sur le haut de plage, la zone intertidale et la zone subtidale. Le volume de sable serait apporté par camions à partir de carrières terrestres. Le rechargement d’entretien va entrainer des effets similaires au rechargement massif (voir ci-dessus) mais l’ampleur sera moins importante d’après l’évaluation menée au Chapitre 7.5.2. Les effets seront plus localisés et temporaires, et seront par conséquent de très faible ampleur. La sensibilité des eaux réceptrices du littoral à Saly est considérée comme moyenne, ce qui reflète l’importance de la zone en termes de baignade et de la richesse halieutique du littoral. Par conséquent, en considérant que les matériaux apportés remplissent les exigences du projet, l’impact potentiel du rechargement d’entretien des plages sur la qualité de l'eau devrait rester un impact négatif négligeable à mineur. Mesure d’atténuation L’impact potentiel est considéré comme acceptable, par conséquent, il n’y a pas nécessité de mettre en œuvre des mesures d’atténuation supplémentaires. L’impact résiduel restera le même. Risque de pollution par le placement de sédiments contaminés au niveau de la zone de rechargement d’entretien Lors du rechargement d’entretien des plages est envisagé tous les ans (ou f réquence moins importante) sur une période de dix ans. Il est prévu de mobiliser des camions et des engins pour aplanir le sable 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 229 Ouvert apporté et recréer la plage. Le rechargement se fera principalement sur le haut de plage avec une partie qui interagira avec la zone intertidale et la partie haute de la zone subtidale. Les risques de pollution seront moindres par rapport à la phase construction puisque moins de moyens, sources potentielles de pollution, seront mobilisés. Compte tenu de la nature des engins utilisés pour le rechargement d’entretien, en cas de fuite (ex : carburant), en cas d’incident, les effets resteront localisés avec des conséquences potentiellement permanentes sur le milieu. Les effets seront de moyenne ampleur. La sensibilité des eaux réceptrices du littoral à Saly est considérée comme moyenne, ce qui reflète l’importance de la zone en termes de baignade et de la richesse halieutique du littoral. Sans mesures de prévention et de contrôle, l’impact potentiel est considéré comme négatif modéré avec une faible probabilité d’occurrence. Mesures d’atténuation � L’entreprise en charge du rechargement d’entretien devra s’assurer de la maintenance régulière de ses véhicules pendant la phase d’entretien. � L’entreprise en charge du rechargement d’entretien devra présenter un Plan d’urgence présentant les mesures de prévention et de contrôle en cas de décharge accidentelle ou de fuite sur le littoral, y compris les protocoles de communication pour signaler l’accident, les équipements utilisés, les responsabilités, etc… L’entrepreneur devra également préciser la destination des déchets contaminés issus du nettoyage des fuites (ex : absorbeurs/sable) et les exigences pour la déclaration de l’aléa aux autorités compétentes. Avec la mise en place de mesures d’optimisation, l’impact résiduel est considéré comme négatif mineur avec une très faible probabilité d’occurrence. 7.7 Ecologie marine Cette partie présente les impacts du projet sur les habitats marins et la macrofaune benthique (endofaune et épifaune). Les impacts du projet sur les poissons et les invertébrés fréquentant la colonne d’eau et les fonds marins sont présentés au Chapitre 7.8. 7.7.1 Phase de construction Destruction des habitats marins et perte d’espèces benthiques au niveau du littoral de Saly Les activités du projet vont entraîner une perte directe d’une partie des habitats actuels situés sur le littoral de Saly, en particulier sur le haut de plage, la zone intertidale et la zone subtidale. Lors du dépôt des enrochements, des sacs en géotextiles et du sable pour constituer les pistes et les ouvrages, les habitats seront directement recouverts, ce qui entraînera la perte de la faune et de la flore associées aux habitats meubles et rocheux présents dans la zone du projet. Ces effets provoqueront un changement des habitats meubles, qui se traduira par une modification de la structure, du fonctionnement et de l'évolution des communautés benthiques de la zone projet. Au niveau des habitats rocheux, les changements peuvent se manifester par une modification de la densité ou de la composition des assemblages. Le linéaire affecté par la création de pistes temporaires sur la plage et des épis est de 2.5 km pour une largeur de plage d’environ 40m de large (empreinte relativement faible). Au niveau de la zone subtidale, 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 230 Ouvert l’empreinte des ouvrages permanents prévus sur le secteur 1 reste limitée au rivage (< 10m). Au niveau du secteur 2 et du secteur 3, les ouvrages permanents vont recouvrir une surface approximative de 40,000m2 environ dont une partie des ouvrages seront situés sur des substrats rocheux. Deux pistes temporaires perpendiculaires à la plage de 120ml seront construites simultanément lors des travaux pour pouvoir construire deux brise-lames en même temps. Il est pris comme hypothèse que la surface de chaque piste sera d’environ 3,000m2. Cela entraînera une perte directe des habitats et des espèces de la zone subtidale au niveau de l’empreinte de chaque pis te perpendiculaire au rivage. La surface qui sera perturbée temporairement sera d’environ 40,000 m2 (perte progressive suivant le phasage des travaux et démontage des pistes après la construction de chaque brise-lame). La proportion d’habitats meubles et rocheux affectés précisément par le projet n’est pas connue. La surface d’habitats côtiers et la proportion d’espèces associées qui seront affectés resteront probablement faibles par rapport à la distribution de ces habitats et des espèces associés sur le littoral de la Petite Côte. La perte d’habitats restera localisée dans son ensemble et permanente à l’endroit de construction des structures, avec un potentiel de recolonisation progressif sur le court et moyen terme pour les substrats meubles et sur le moyen et long terme (quelques années). L’ampleur de ces effets sur les habitats marins et la perte d’espèces benthiques est globalement considérée comme moyenne. La sensibilité des habitats marins et des espèces associées sur le littoral de Saly et au larg e n’est pas 10 bien connue . Par conséquent, il est difficile de se prononcer sur la sensibilité. La zone projet n’est pas designée comme un espace protégé. A partir des données récoltées sur la zone projet, il semble que la zone la plus sensible se trouve à Ngaparou (sensibilité forte), au nord des Lamantins. Il est probable que la zone projet ait une sensibilité moindre. Les espèces présentes au niveau des substrats meubles et rocheux ont une capacité de pouvoir recoloniser leur milieu. Il est supposé pour la présente évaluation, que la sensibilité des habitats marins et des espèces associées au niveau du littoral de Saly (plage et petits fonds) varie entre faible (substrat meuble) à moyenne (substrat rocheux). Par conséquent, l’impact potentiel des activit és du projet sur les habitats marins et les espèces associées en termes de destruction d’habitats et de perte d’espèces benthiques au niveau du littoral de Saly est considéré comme négatif modéré. Mesures d’atténuation Les mesures suivantes sont recommandées pour confirmer les hypothèses prises dans la présente évaluation et visent également à réduire les effets environnementaux décrits ci-dessus, notamment en ce qui concerne la perte directe et la perturbation des habitats marins et des espèces associées au niveau de la zone projet: � Minimiser les surfaces perturbées à proximité du littoral lors de la pose des matériaux pour la construction des épis et des brise-lames ; � Réalisation d’investigations complémentaires en mer au niveau de la zone d’aménagement du projet (où seront les ouvrages), pour confirmer les hypothèses prises dans l’évaluation concernant la présence/absence d’habitats et d’espèces critiques ou sensibles. Celles -ci sont détaillées en Annexe 7. 10 Lors du démarrage du projet, le consultant a recommandé la réalisation d’investigations en mer pour déterminer l’état initial de la zone projet par la collecte de données primaires (y compris les habitats marins et les espèces associées). Cette propositi on n’a pas été retenue dans le cadre de la présente EIES. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 231 Ouvert Les résultats des investigations seront utilisés pour confirmer qu’il n’y a pas de changements par rapport aux prédictions présentées dans le présent chapitre. Si les résultats montrent des différences entre ce qui est prédit et l’état de l’environnement, une réévaluation sera nécessaire. Si les investigations en mer confirment les hypothèses prises dans la présente évaluation, l'impact résiduel devrait rester négatif modéré voir mineur suivant les habitats et les espèces identifiés. Impact potentiel de la remise en suspension et le dépôt de sédiments sur les habitats marins et la faune benthique sur le littoral de Saly Les activités de construction de pistes temporaires (sur la plage et perpendiculaires au littoral), des ouvrages (épis et brise-lames) vont entraîner la remise en suspension des sédiments et le dépôt de sédiments dans les zones adjacentes de la zone du projet. L’augmentation de la turbidité et la réduction de la transparence de l’eau (pénétration de la lumière) peuvent affecter les habitats marins et les espèces associées, avec un risque de relargage de particules fines (pouvant être associées à des contaminants) et de matière organique pouvant affecter la disponibilité de l’oxygène présent dans la colonne d’eau. Les particules en suspension, suivant leur nature chimique et le type de récepteur concerné, peuvent avoir des conséquences telles que la diminution du taux de filtration des bivalves et influencer la capacité d'adsorption des polluants (Mauvais, 1991). Le dépôt de sédiments dans les zones adjacentes du projet peut entrainer un étouffement des espèces, augmenter la compétition pour un habitat et affecter les vitesses de croissance de certains organismes (ex : pour les crabes et les bivalves, les polychètes, les vers tentaculaires). Ces organismes se nourrissent localement et ne peuvent pas se déplacer loin de la zone si elle devient trop turbide et peuvent être étouffés par les sédiments. Il est supposé que la surface d’habitats côtiers et la proportion d’espèces associées qui seront affectés resteront probablement faibles par rapport à la zone plus large déterminée visuellement à partir de cartes aériennes (en raison de l'absence de données), et leur distribution potentielle sur le littoral de la Petite Côte. D’après les Chapitre 7.5.2 et Chapitre 7.6.1 décrivant les impacts du projet sur les processus hydrosédimentaires et la qualité de l’eau, les effets observés seront de courte durée, localisés et difficilement perceptibles une fois les travaux achevés. Par conséquent, l’ampleur de ces effets sur les habitats marins et la perte d’espèces benthiques est considérée comme faible. La sensibilité des habitats marins et des espèces associées sur le littoral de Saly et au large n’est pas bien connue. A partir des données récoltées sur la zone projet, une sensibilité faible à moyenne a été prise comme hypothèse pour l’évaluation (voir les mesures d’atténuation recommandées ci -dessus pour confirmer cette hypothèse). L’impact potentiel des activités du projet sur les habitats marins et les espèces associées dû aux changements physique du milieu et des propriétés physicochimiques de la colonne d’eau sur le littoral est considéré comme négatif mineur. Mesure d’atténuation L’impact potentiel est considéré comme acceptable, par conséquent, il n’est pas nécessaire de mettre en œuvre des mesures d’atténuation supplémentaires. L’impact résiduel restera le même. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 232 Ouvert 7.7.2 Phase d’exploitation et d’entretien Impacts des changements hydrodynamiques sur les habitats marins et les communautés benthiques au niveau du littoral de Saly Lors de la phase d’exploitation et d’entretien, la construction des ouvrages et le rechargement massif des plages va favoriser la stabilité de la plage et va provoquer une réduction de l'énergie des vagues et du transport des sédiments du côté abrité des ouvrages. D’après le Chapitre 7.5.2, les sédiments seront déposés dans la zone d'énergie plus faible entre les brise-lames et le rivage, ce qui va former progressivement un cordon sédimentaire entre la plage et chaque brise-lame au bout de quelques années. Ce cordon peut créer des zones subtidales, intertidales et supratidales (toujours émergées). Des zones d’accrétion seront également observées en amont des épis. Les changements de l’environnement physique vont se traduire par un recouvrement des habitats situés entre les brise-lames et la plage par des sédiments dans la zone subtidale, au niveau des anciennes pistes temporaires qui auront été démantelées. Lors du changement progressif de la bathymétrie par dispersion de sédiments (zones d’accrétion et d’érosion), il est possible que la zone recouverte par les sédiments soit plus importante en largeur que les pistes temporaires. Ces effets peuvent entraîner une perte ou une perturbation supplémentaire de la faune et de la flore associée aux habitats meubles et rocheux présents dans la zone du projet. De plus, les sédiments vont également recouvrir une partie des surfaces des brise-lames. La proportion des substrats meubles et rocheux qui seront perdus en plus de ceux détruits lors des activités de construction a été estimée à partir des photos aériennes. La surface totale qui sera potentiellement affectée semble s’étendre sur 2.4 km au niveau du secteur 1 et du secteur 2 pour une 2 largeur de 120m entre les brise-lames et le rivage (soit 288 000m environ). Si on estime un recouvrement des habitats le long des anciennes pistes sur une largeur de 40m et une berme de plage supplémentaire de 40m, la surface totale pouvant potentiellement être recouverte représente 50% de la surface entre les brise-lames et le rivage. En considérant que les habitats côtiers ne sont pas d’intérêt national (voir les mesures d’atténuation proposées au Chapitre 7.7.1 pour lever les incertitudes sur la sensibilité de la zone projet), l’ampleur de ces effets sur les habitats marins et la perte d’espèces benthiques est considérée comme moyenne. La sensibilité des habitats marins et des espèces associées sur le littoral de Saly et au large n’est pas bien connue. Il a été pris comme hypothèse par rapport aux données récoltées que la sensibilité des habitats marins et des espèces associées au niveau du littoral de Saly (plage et petits fonds) varie entre faible (substrat meuble) à moyenne (substrat rocheux). Les habitats marins sur le linéaire concerné auront déjà été affectés lors de la construction des pistes temporaires construites entre le rivage et chaque brise- lames. Sans mesure d’atténuation pour améliorer la recolonisation des brise -lames, l’impact potentiel est considéré comme négatif modéré. Mesures d’atténuation Afin de favoriser la recolonisation des habitats marins au niveau du littoral de Saly, où seront construits les brise-lames et les épis, il est recommandé au promoteur du projet de mettre en œuvre les mesures suivantes : � Utiliser des matériaux rocheux pour les brise-lames qui n’ont pas une surface uniforme. L’augmentation de la complexité de la surface des enrochements permet de favoriser la colonisation par des espèces marines par rapport aux surfaces lisses. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 233 Ouvert � Suivant les résultats des investigations en mer recommandées avant le démarrage des travaux, il est recommandé d’évaluer la faisabilité des options possibles pour optimiser l’intégration de fonctions écologiques au niveau des enrochements futurs (« récifs artificiels ») qui seront utilisés pour la construction des brise-lames et des épis. Cette étude devra regarder plus en détail l’immersion de récifs artificiels et la gestion sur le long terme de la biodiversité au niveau du littoral de Saly. Le rôle des récifs artificiels est d’attirer et de concentrer les espèces halieutiques dans une aire définie. Dans le cadre de cette étude, les recommandations suivantes pourront-être considérées : � Nous recommandons d’engager des discussions avec la communauté de Ngaparou qui a une expérience dans la mise en œuvre des récifs artificiels mixtes (langoustes et poissons) à partir de blocs en béton armé, de moellons naturels et de Dispositifs d’Attraction de Poissons (DAP) qui ont été réalisés à partir de morceaux de filet. � Engager des discussions avec la communauté locale (y compris les pêcheurs et les hôtels) pour envisager une restriction de la pêche et de toute activité pouvant dégrader les habitats dans la zone du projet (entre le rivage et les brise-lames). Cette restriction peut-être géographique en s’inspirant des dispositions mises en œuvre à Ngaparou, et/ou temporelle (ex : interdiction de la pêche pendant la période de production et passage des jet-ski), et/ou cibler des individus (ex : relâcher les juvéniles pour permettre la reproduction des stocks localement). � De considérer les travaux faits dans le cadre du projet Environmental design of low crested coastal defence structures (DELOS) par un ensemble d’université dans le cadre du programme Européen CORDIS (EU, 2016). Avec la mise en œuvre de ces mesures, l’impact résiduel est considéré comme négatif mineur. Rétablissement des habitats marins au niveau du littoral de Saly En général, les nouveaux habitats créés par les brise-lames et les épis, ainsi que ceux qui ont été perturbés par les activités du projet dans les zones adjacentes (substrats meubles et rocheux) vont progressivement être recolonisés par les espèces, notamment les espèces opportunistes. La présence de nouvelles structures rocheuses partiellement submergées à marée haute sur l'estran et la zone subtidale de Saly représente un avantage à long terme pour favoriser la recolonisation des habitats par les espèces halieutiques. Selon le diamètre de la roche, ce substrat peut fournir un habitat favorable pour les organismes fixes tels que les cirripèdes, les patelles, les bulots, et les micro- algues et macro- algues, ainsi que la faune mobile (ex : langoustes). La durée de recolonisation varie suivant les milieux et dépend de nombreux de facteurs, tels que la nature du substrat, leur disponibilité, les assemblages dans la zone et la stabilité inhérente ou la mobilité des sédiments des fonds marins. A proximité du rivage, compte tenu de l’érosion actuelle, il est probable que les assemblages présents soient adaptés aux perturbations naturelles. Par expérience, la recolonisation initiale des enrochements est variable et peut prendre quelques années (entre 1 et 5 ans probablement). Suivant le milieu, la stabilité de la communauté peut être atteinte sur des durées variables (entre 5 et 10 ans) (Jolley, E., 2008). Les substrats meubles à proximité des enrochements vont également être recolonisés progressivement après l'achèvement des travaux de construction. La recolonisation par la faune benthique a tendance à être plus rapide dans des environnements dynamiques instables (à savoir les eaux peu profondes et les sables mobiles) (Tillin et al., 2011). Par expérience, il est probable que les peuplements se rétablissent dans un délai de quelques mois à quelques années après les travaux. Les changements sur les habitats côtiers resteront localisés dans l’ensembl e avec un potentiel de recolonisation par des espèces adaptées à ce type de milieu, avec un impact positif sur le long terme. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 234 Ouvert Impacts du rechargement d’entretien et de la remise en suspension de sédiments sur les habitats marins et les communautés benthiques au sud des ouvrages Le rechargement d’entretien est prévu sur un linéaire de 1km au sud du dernier épi sur une largeur probable de 40-60m. Cette activité va entraîner une perte directe des habitats du haut de plage, de la zone intertidale et de la partie haute de la zone subtidale sur ce linéaire, et des espèces benthiques associés. Une fois que le sable sera déposé, il représentera un nouvel habitat. Ces effets vont avoir des impacts sur la structure, le fonctionnement et l'évolution des communautés benthiques sur le linéaire du rechargement d’entretien et à proximité. L'évolution des communautés benthiques au niveau du site va dépendre de la nature des sédiments qui seront apportés. Si la granulométrie des sédiments qui sont déposés sur la plage est similaire à celle présente actuellement dans la zone, il est probable d’observer des signes de recolonisation du substrat sur le court à moyen terme. Si la composition du sédiment apporté est différente, il est probable que la recolonisation prenne plus de temps. Ceci dépendra également de la disponibilité en larves dans la zone et leur capacité à s’adapter à ce nouveau milieu. A noter que si la proportion de sédiments grossiers est nettement plus importante que le substrat d’origine, il est probable que la diversité diminuera. La perte d’habitats meubles (principalement) restera localisée dans son ensemble avec un potentiel de recolonisation par des espèces adaptées à ce type de milieu sur le long terme. Les rechargements se feront sur une courte durée, avec une fréquence annuelle ou plus. L’ampleur de ces effets sur les habitats marins est considérée comme faible. Le rechargement d’entretien va remettre également en suspension des sédiments et entraîner des dépôts dans les zones adjacentes de la plage avec une altération de la nature du substrat, mais ces effets resteront de faible ampleur d’après l’évaluation faite au Chapitre 7.5.2. Par conséquent, il en sera de même sur les habitats marins et les communautés benthiques. Le haut de plage est principalement composé de sable et d’espèces adaptées aux conditions dynamiques de cet étage du littoral. Cette zone est utilisée par les pêcheurs et riverains (perturbations existantes). La sensibilité de ce linéaire est considérée comme très faible. Par conséquent, l’impact potentiel est considéré comme négatif négligeable. Mesure d’atténuation L’impact potentiel est considéré comme acceptable, par conséquent, il n’y a pas nécessité de mettre en œuvre des mesures d’atténuation supplémentaires. L’impact résiduel restera le même. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 235 Ouvert 7.8 Ressources halieutiques Cette partie présente les impacts du projet sur les poissons et la mégafaune benthique (en particulier les mollusques et les crustacés) fréquentant la colonne d’eau et les fonds marins. Les impacts du projet sur les habitats et la macrofaune benthique (endofaune et épifaune) sont présentés au Chapitre 7.7. 7.8.1 Phase de construction Impact de la perte d’habitats marins, de la remise en suspension des sédiments et du dépôt de sédiments sur les poissons et les invertébrés benthiques pendant les travaux de construction sur le littoral de Saly Les activités de construction de pistes temporaires (sur la plage et perpendiculaires au littoral) et des ouvrages (épis et brise-lames) vont entraîner la remise en suspension de sédiments et la déposition de sédiments dans les zones adjacentes lors du dépôt de matériaux (enrochements, sables ou sacs de géotextiles). La perte et le changement des habitats (détaillée au Chapitre 7.7), l’augmentation de la turbidité (réduction de la transparence de l’eau) et le dépôt de sédiment au niveau de la zone projet peuvent affecter les poissons et les crustacés. La remise en suspension de sédiment peut également représenter un risque de relargage de particules fines pouvant être associées à des contaminants et à des matières organiques pouvant affecter la disponibilité de l’oxygène présent dans la colonne d’eau. Les particules en suspension, suivant leur nature chimique et le type de récepteur concerné, peuvent avoir des conséquences sur le comportement et la physiologie des organismes vivant dans la colonne d’eau tels que les poissons et les organismes benthiques (Mauvais, 1991). D'une façon générale, les poissons supportent bien les variations de la turbidité du milieu. Le seuil critique où certains problèmes peuvent survenir (ex : perturbation du processus de reproduction des poissons) semble se situer aux alentours de 500 mg/l. Pour une espèce donnée, les œuf s et les stades juvéniles sont plus sensibles que les adultes (Mauvais, 1991). Le dépôt de sédiments dans les zones adjacentes du projet peut entrainer un étouffement des espèces, augmenter la compétition pour un habitat et affecter les vitesses de croissance de certains organismes (ex : pour les crevettes et les crabes). D’après les résultats présentés au Chapitre 7.5.2, la remise en suspension de sédiments et la déposition de sédiments dans les zones adjacentes seront de faible ampleur. Les sédiments au niveau de la zone du projet sont de taille moyenne avec une faible proportion de particule fine. Bien que leur qualité ne soit pas connue, il est peu probable de trouver de fortes concentrations en contaminants ou matière organique, même dans le cas de contamination mineurs, compte tenu de la nature des sédiments, l’absence d’estuaire ou rivière à proximité immédiate du site et la nature dispersive du milieu. Lors des travaux, les espèces mobiles présentes à proximité fuiront la zone. En revanche, il est probable que les espèces moins mobiles, telles que les œufs et les larves, pourront être directement affectées. La zone impactée par le projet reste faible comparée au littoral de la Petite Côte. Les effets des travaux sur les poissons et les autres espèces d’invertébrés dans la colonne d’eau resteront localisés (les travaux se feront progressivement), et seront également de courte durée (discontinus). L’ampleur de l’impact est estimée comme faible. La valeur des ressources halieutiques sur la Petite Côte est considérée comme importante. Les poissons et les invertébrés benthiques ont une capacité d’adaptation moyenne aux changements du milieu avec 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 236 Ouvert une grande mobilité en cas de perturbation pour la majorité des espèces. En revanche, les espèces moins mobiles, les œufs et les larves ont une capacité plus restreinte d’adaptation. La f range côtière proche du rivage de Saly comporte des habitats meubles et rocheux dont la valeur n’est pas connue. La distribution des aires de reproduction et de nourricerie ne sont pas connues, de même que les périodes de reproduction. A partir des données récoltées sur la zone projet, une sensibilité moyenne (espèces mobiles) à forte(espèces non mobiles, œufs ou larves) a été prise en compte pour l’évaluation. Par conséquent, l’impact potentiel des activités du projet sur les habitats marins et la faune benthique devrait rester un impact négatif modéré. Mesures d’atténuation � Réalisation d’investigations complémentaires en mer au niveau de la zone d’aménagement du projet (où seront les ouvrages), pour confirmer les hypothèses prises dans l’évaluation conce rnant la présence/absence d’habitats et d’espèces critiques, sensibles ou d’importance commerciale. Celles -ci sont détaillées en Annexe 7. Suivant les résultats obtenus, des mesures d’atténuation plus précises pourront-être recommandées et mises en œuvre ( ex : période à éviter ou zone à protéger, etc.). Les résultats des investigations seront utilisés pour confirmer qu’il n’y a pas de changements par rapport aux prédictions présentées dans le présent chapitre. Si les résultats montrent des différences entre ce qui est prédit et l’état de l’environnement, une réévaluation sera nécessaire. Avec la mise en œuvre de ces mesures, l'impact résiduel sur les poissons et les invertébrés (crustacés et mollusques) est considéré comme négatif mineur. Impact des effets indirect du déclin de stocks de poissons ou invertébrés sur la pêche artisanale sur le littoral de Saly Les parties précédentes dans le présent chapitre concluent sur un impact potentiel négatif mineur à modéré concernant l’impact des activités du projet sur la perte ou perturbation des poissons et des invertébrés (crustacés et mollusques), ainsi que leurs habitats. Ces effets peuvent entrainer la réduction des prises au niveau des zones de pêches situées proches du rivage (pêche artisanale à la senne et pose de cage pour les langoustes). Ces effets peuvent également entrainer une baisse des revenus et/ou moyens de subsistance, dont l’impact est détaillé au Chapitre 7.13. Il est probable que les changements attendus sur les prises d’espèces resteront localisés au niveau de la zone projet proche du rivage et seront de court terme. Au fil du temps, les poissons reviendront et se réadapteront aux nouvelles conditions du milieu sur le littoral de Saly. L’ampleur de l’impact est estimée comme moyenne sur le court terme et faible sur le moyen terme. Au niveau des zones de pêches situées proches du rivage, les pêcheries ont potentiellement une tolérance spatiale moyenne, compte tenu des contraintes pour trouver des zones de pêches alternatives pendant les travaux, si des changements temporaires étaient observés au niveau des plages. Par conséquent, la sensibilité des pêcheries commerciales sur les plages de Saly par rapport aux changements des ressources halieutiques peut être considérée comme moyenne. Par conséquent, l’impact potentiel du déclin de stocks de poissons ou invertébrés sur la pêche artisanale sur le littoral de Saly est considéré comme un impact négatif modéré sur le court terme et mineur sur le long terme. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 237 Ouvert Mesures d’atténuation � Les mesures recommandées précédemment (investigations) vont permettre de lever les incertitudes sur la zone projet concernant les poissons et les invertébrés, et diminuer potentiellement l’impact des activités du projet sur la pêche artisanale. La mise en œuvre de ces mesures fournira des informations pour confirmer les hypothèses prises dans la présente EIES, et veiller à ce que l'importance de l’impact résiduel soit négligeable ou mineur, c.à.d. acceptable d’un point de vue environnemental et social. Si les données recueillies sont différentes par rapport aux hypothèses présentées dans l’étude, une réévaluation sera nécessaire, ainsi que l'examen de nouvelles m esures d'atténuation et/ou d’alternatives pour s’assurer que l’ensemble des activités de construction sont acceptables par rapport aux impacts sur les ressources halieutiques et la pêche. 7.8.2 Phase d’exploitation et d’entretien Impact des changements hydrodynamiques et des habitats marins sur les poissons et les invertébrés dus aux activités du projet D’après les conclusions des chapitres précédents, la construction des ouvrages et le rechargement massif entraineront des changements important sur la morphologie du littoral sur le moyen à long terme (Chapitre 7.5.3). L’impact potentiel sur les habitats marins (Chapitre 7.7.2) est jugé comme un impact négatif modéré. L’ensemble de ces effets peuvent avoir des impacts indirects sur le recrutement et la distribution des poissons et des invertébrés au niveau de la zone de projet. Ces effets seront observés au niveau local et potentiellement sur le moyen à long terme. L’ampleur de ces effets sur les poissons et les crustacés est estimée comme moyenne. Les habitats vont progressivement se recoloniser avec des espèces adaptées aux changements physiques du milieu. Les poissons sont en général rapide à refréquenter de nouveaux habitats compte tenu de leurs mobilités et la recherche de protection (ex : cavités des enrochements). La sensibilité des poissons et des invertébrés dans la zone projet après les travaux est considérée comme faible à moyenne. Par conséquent, l’impact potentiel des changements physiques du milieu et des habitats sur les poissons et les crustacés dûs à la présence des ouvrages et du rechargement massif de sable sur le littoral de Saly est considéré comme négatif modéré (court terme) à négligeable (long terme). Mesures d’atténuation Des mesures d’atténuation sont présentées au Chapitre 7.7.2 et dans ce chapitre pour favoriser la recolonisation des habitats rocheux et sédimentaires par les poissons et invertébrés. La mise en œuvre de ces mesures fournira des informations pour confirmer les hypothèses prises dans la présente EIES, et veiller à ce que l'importance de l’impact résiduel soit négligeable sur le long terme. Si les données recueillies sont différentes par rapport aux hypothèses présentées dans l’étude, une réévaluation sera nécessaire, ainsi que l'examen de nouvelles mesures d'atténuation et/ou d’alternatives pour s’assurer que l’ensemble des activités de construction sont acceptables par rapport aux impacts sur les ressources halieutiques et la pêche. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 238 Ouvert Impact positif de recolonisation des habitats au niveau des ouvrages et des zones adjacentes par les poissons et les invertébrés dans la zone projet Lorsque les systèmes hydrodynamiques se seront stabilisés sur le long terme (probable >5 ans), la présence des infrastructures aura un effet positif lié à la diminution des vagues et des courants, ce qui permettra aux espèces de poissons mobiles d'utiliser la zone, notamment les juvéniles. Les nouveaux habitats rocheux des défenses côtières fourniront un abri pour les poissons et les invertébrés. Une fois qu'ils seront colonisés, ils pourront également fournir de nouvelles aires d'alimentation. Au fil du temps, la proportion d’habitats meubles et rocheux va varier, de même que pour les assemblages de poissons et d’invertébrés. Les effets positifs observés sur le long terme seront localisés et seront par conséquent de faible ampleur. La sensibilité des poissons et des invertébrés dans la zone projet après les travaux est considérée comme faible à moyenne. L’impact positif de rétablissement des populations de poissons et d’invertébrés dans la zone projet, est estimé comme un impact positif mineur. Mesure d’atténuation Compte tenu de la nature de l’impact, pas de mesures d’atténuation supplémentaires sont requises. L’impact résiduel restera le même. Impact du rechargement en sable d’entretien sur les poissons et les invertébrés Le rechargement d’entretien est prévu sur un linéaire de 1km au sud du dernier épi sur une largeur probable de 40-60m pour compenser les effets d’accélération de l’érosion dû aux infrastructures. Ces activités seront répétées à une fréquence régulière sur les dix prochaines années à venir. D’après les conclusions des chapitres précédents sur les processus côtiers ( Chapitre 7.5.3), la qualité de l’eau (Chapitre 7.6.2) et les habitats marins (Chapitre 7.7.2), cette activité sera principalement menée sur le haut de plage et va entraîner des perturbations de très faible ampleur dans la zone intertidale et subtidale proche. Les effets potentiels attendus sur les poissons et les crustacés seront par conséquent de très faible ampleur également. La valeur des ressources halieutiques sur la Petite Côte est considérée comme importante. Le haut de plage est principalement composé de sable et d’espèces halieutiques adaptées aux conditions dynamiques et changeantes de cet étage du littoral (dispersion de sédiments issus de l’érosion actuelle). Les poissons et les invertébrés ont une capacité d’adaptation f orte aux changements de ce milieu (rivage) et une grande mobilité en cas de perturbation pour la majorité des espèces. La sensibilité des récepteurs dans cette zone est considérée comme faible. Par conséquent, l’impact potentiel du rechargement d’entretien sur les poissons et les invertébrés suite au rechargement d’entretien au sud des ouvrages est estimé comme négatif négligeable. Mesure d’atténuation L’impact potentiel est considéré comme acceptable, par conséquent, il n’y a pas nécessité de mettre en œuvre des mesures d’atténuation supplémentaires. L’impact résiduel restera le même. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 239 Ouvert 7.9 Mammifères marins et tortues 7.9.1 Phase de construction Impact des activités du projet sur les aires de nourrissage des tortues Pendant la phase de construction, l’impact des activités du projet sur les habitats marins situés proche du rivage à Saly est considéré comme mineur à modéré (voir Chapitre 7.7.1). Lors de la construction des ouvrages et des pistes provisoires dans la zone subtidale, il est possible que certaines aires de nourrissages potentiellement utilisées par les tortues soient détruites ou endommagées. Les discussions avec les pêcheurs au niveau de Saly semblent indiquer que des tortues viennent se nourrir de plantes marines présentes sur les rochers situés dans la zone subtidale à proximité du rivage et sont également aperçues sous les enrochements pour se nourrir. D’après les pêcheurs, les tortues préfèrent les zones calmes avec du sable et ne viennent pas sur les plages à cause du bruit. Les deux principales espèces de tortues de mer susceptibles d’être rencontrées au niveau de la zone projet sont la tortue verte (Chelonia mydas) et la tortue luth (Dermochelys coriacea), appelée “Wagnor� par les populations. Cette espèce de tortue plus sédentaire et carnivore, se nourrit de petits invertébrés. La surface d’habitats côtiers qui seront affectés est supposée relativement faible par rapport aux aires de nourrissage présentes tout le long de la Petite Côte et vers Joal (larges étendues d’herbiers marins) (DEEC, 2002). La perte ou dégradation d’habitats se fer a progressivement (phasage des travaux). La perte d’habitats sera permanente à l’endroit de construction des structures. Cependant, il existe un potentiel de recolonisation progressif des nouveaux ouvrages créés ou rétablis (pistes temporaires), des substrats meubles et des substrats rocheux impactés. La population de tortue fréquentant la zone projet n’est pas connue, ainsi que leur fréquence. Cependant, d’après les informations collectées auprès des pêcheurs et hôteliers, il semble peu probable que la zon e projet soit d’une importance majeure pour ces espèces. L’ampleur des effets du projet sur les aires de nourrissage des tortues est considérée comme faible. Les tortues sont protégées au Sénégal et à l’échelle internationale (forte valeur). Les tortues o nt un degré d’adaptation moyen à la perte d’aires de nourrissage, puisqu’elles sont mobiles et pourront trouver relativement facilement des aires de nourrissage alternatives le long de la Petite Côte et vers Joal. La sensibilité des tortues vis-à-vis de cet impact est estimé comme moyenne. Par conséquent, l’impact potentiel du projet sur les aires de nourrissage des tortues marines est considéré comme négatif mineur. Mesure d’atténuation L’impact potentiel est considéré comme acceptable, par conséquent, il n’y a pas nécessité de mettre en œuvre des mesures d’atténuation supplémentaires. L’impact résiduel restera le même. 7.9.2 Phase d’exploitation et d’entretien Impact potentiel du rechargement des plages de Saly sur les zones de nidification des tortues marines Le projet prévoit un rechargement massif des plages de Saly entre l’hôtel Royal Saly et Cocotiers sur un linéaire de 3km environ pendant la phase construction. Ce rechargement s’accompagnera pendant la 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 240 Ouvert phase d’exploitation et d’entretien d’un rechargement d’entretien sur 1km au sud du dernier épi situé à Cocotiers. Les matériaux recherchés pour le rechargement massif et d’entretien sont des sables moyens à grossiers (> 0.3 mm) contenant peu de sédiments fins. Ces sables seront déversés sur le haut de plage pour former une berme de 45m de largeur dont 20m de berme de sèche. Lors de la phase d’exploitation, la largeur des plages rechargées s’étendra au fur et à mesure pour atteindre environ 55m à 60m. Ce nouvel habitat créé va progressivement se structurer. La question se pose donc sur la probabilité que ce nouvel habitat soit favorable à la nidification des tortues marines, en particulier la tortue verte et la tortue luth. Lors de la nidification, les recherches montrent que les tortues ont tendances à éviter les zones côtières les plus habitées. Les travaux de Roe et al. (2013) portant sur l’analyse spatiale de la distribution des nids de tortues luth et du taux de réussite des éclosions en relation avec les pressions anthropogéniques le long du littoral vont dans ce sens. Cette étude a été effectuée sur l’île touristique de Marguarita au Vénézuela qui possède des plages où la tortue luth nidifie. Roe et al. (2013) semble indiquer que cette espèce préfère les zones avec le moins de facteurs de risque pour la nidification, notamment la pollution lumineuse, la concentration de mobilier de plage et parasols. Roe et al. (2013) note cependant qu’il y a peu de connaissance sur la manière dont les tortu es luth sélectionnent leur site de nidification et leur réponse par rapport aux activités anthropogéniques le long du littoral. D’autres secteurs étudiés par Roe et al. (2013), notamment à Playa Grande au Costa Rica, ont montré que la nidification des tortues luth était positivement corrélée avec la profondeur du bas de plage submergé, la pente de la plage, le pH et une granulométrie de sédiments de diamètre 0,025 mm (fin). La fréquence de nidification était 3,4 fois supérieure dans les sections non développées de la plage par rapport aux zones développées. Concernant la tortue verte, les résultats d’analyse de la structure et de la composition du sable de 34 plages dans le monde (océan Atlantique, Indien et Pacifique) où viennent pondre les tortues vertes semblent indiquer que ces espèces nidifient sur des substrats variés (Stancyk et al., 1978). Une étude plus récente, menée sur le site le plus important du continent américain pour la nidification des tortues vertes, à savoir les plages au nord de Veracruz au Mexique, ont montré une préférence de ces espèces pour les plages de sable fin, avec des pentes modérées, une bonne humidité et drainage de la plage. Des taux de nidification plus élevés ont été notés pour les sections de plage proches de dunes et présentant de courtes distances entre la zone intertidale et la zone supralittoral (Zavaleta-Lizárraga et al., 2015). D’après les informations disponibles à ce jour, la présence de nombreuses activités sur le littoral de Saly et le rechargement en sables moyens à grossiers des plages de Saly ne semble pas rassembler les conditions les plus favorables pour une nidification des tortues marines. Si des nidifications venaient à être observées, elles seraient probablement occasionnelles et resteraient localisées. L’impact potentiel est considéré comme positif mineur (peu probable). Mesure d’atténuation Compte tenu de la nature de l’impact, il n’est pas nécessaire de mettre en œuvre des mesures d’atténuation supplémentaires. L’impact résiduel restera le même. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 241 Ouvert 7.10 Faune et flore terrestre La zone du projet est caractérisée par une flore relativement peu diverse. En effet, la couverture végétale de la Petite Côte est clairsemée, et la végétation arbustive est basse (généralement inférieure à 3 m). De même, la faune terrestre dans le secteur d’étude est peu diversifiée. Cette situation trouve explication dans la dynamique d’occupation du sol et la dégradation des habitats, entrainant une érosion de la faune terrestre. 7.10.1 Phase de construction Perturbations de la faune Les activités de construction des aménagements (épi, brise lame et travaux de terrassement sur les sections de plage rechargées), de retrait ou modification d’ouvrages existants et de transport de matériaux peuvent perturber les animaux en raison du bruit et de la présence et du mouvement des hommes. Ces perturbations surviennent généralement simultanément. Dans le cadre du projet, ces perturbations concernent principalement les oiseaux ou les reptiles (comme le varan) qui utilisent les bancs de sables et les vasières. Lorsque les oiseaux sont perturbés, ils doivent voler plus haut, ce qui les force à dépenser plus d’énergie, à réduire leurs temps d’alimentation, voire même à abandonner les zones concernées en cas de perturbations fréquentes (Krijgsveld et al. 2008, Agness et al. 2013, Wymenga & Zwarts 2013). Les perturbations ne touchent les espèces migratoires que pendant les périodes où elles sont présentes, c’est-à-dire durant l’hiver en Europe ; les espèces locales quant à elles sont susceptibles d’être touchées par une perturbation potentielle tout au long de l’année. De même, diverses études ont démontré que plus les niveaux sonores augmentent, plus la densité de reproduction des oiseaux diminue. Les oiseaux sont généralement perturbés à partir de niveaux sonores supérieurs à 40-50 dB(A) (Reijnen 1995). Ces perturbations restent limitées à la zone de travaux et aux zones adjacentes. Et leur impact dépend des espèces, de l’habitat, de la saison, et de la durée et la fréquence des perturbations. Les activités de la phase de construction sont réalisées dans des zones actuellement déjà occupées par les hommes (zone touristique, pêche, etc…). Etant donné ces perturbations anthropiques déjà en cours, le déroulement des travaux en phases progressives du secteur 1 au secteur 3, et la restauration progressive des sites lorsque chaque partie est finalisée, l’impact de la perturbation de la faune causé par les activités de construction est considéré comme mineur. Perte de l’habitat et défrichement de la flore terrestre Lors de la phase construction du projet, il est prévu de modifier ou de retirer les ouvrages structurants du littoral qui ont des impacts importants sur le transit littoral pour s’assurer de la durabilité du projet. Ces ouvrages sont en partie utilisés comme reposoirs par certaines espèces d’oiseaux (pélicans, mouettes, goélands, sternes et balbuzard pêcheur). Bien que certaines de ces structures soient modifiées ou détruites, il est envisagé d’en construire des nouvelles. Leur fonction sera dès l ors remplie par les nouveaux ouvrages prévus dans la zone du projet. Par ailleurs, pendant la phase de construction, la flore terrestre sera potentiellement défrichée au niveau des voies d’accès temporaires, des zones de stockage et des deux zones de chantier envisagées pour le projet. La végétation étant toutefois clairsemée sur le littoral de Saly, la probabilité du défrichement de la flore terrestre reste faible. De plus, il est prévu de restaurer les voies d’accès temporaires à leur état initial au terme des travaux. L’impact du projet sur les habitats terrestres est donc considéré comme négligeable. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 242 Ouvert 7.10.2 Phase d’exploitation et d’entretien Lors de la phase d’exploitation et d’entretien, les activités du projet pouvant avoir un impact sur la faune et la flore terrestre sont limitées au transport de matériaux et aux travaux de terrassement nécessaires au rechargement d’entretien. Ces travaux concernent une portion de littoral plus petite qu’en phase de construction. Les sources d’impacts décrites en phase de construction auront donc une amplitude plus faible, mais par contre elles se reproduiront tous les ans ou tous les deux ans. Par conséquent le niveau d’importance des impacts est jugé comme identique à celle observée en phase de construction, à savoir un impact mineur sur la perturbation de la faune et un impact négligeable sur les habitats. 7.11 Zones protégées Les activités du projet vont entrainer des changements sur le milieu physique et biologique, en particulier en mer. De ce fait, la présente partie considère les impacts potentiels des activités liées à la phase de construction et la phase d’exploitation et d’entretien sur les zones protégées en raison des perturbations causées sur l’habitat côtier. La législation nationale et internationale exige qu e des mesures de protection soient mises en place pour protéger l’espace terrestre et marin protégé contre les effets néfastes des activités humaines. 7.11.1 Phase de construction Les activités du projet ne se dérouleront pas au niveau de zones protégées identifi ées dans l’état initial (voir Chapitre 4.3.2). La zone protégée la plus proche du projet retenue pour l’évaluation est celle de Ngaparou qui est située à proximité de la zone d’intervention du projet (au nord des Lamantins). Pendant la période des travaux, les principaux effets sur l’environnement physi que et biologique resteront localisés. Les impacts directs permanents affecteront surtout les habitats côtiers situés au niveau de la zone projet. Compte tenu de l’ampleur et de la portée des impacts identifiés l’environnement physique et biologique, aucun impact du projet n’est attendu sur la zone protégée de Ngaparou pendant la phase construction. L’impact du projet sur les zones protégées est donc négligeable. Mesure d’atténuation Aucune mesure d’atténuation n’est proposée ici. 7.11.2 Phase d’exploitation et d’entretien Pendant la phase d’exploitation et d’entretien, il est probable que les aménagements au niveau de la zone de Saly (épi, brise-lames et rechargement d’entretien) induiront des changements sur l’équilibre hydrodynamique du littoral. Les renforcements côtiers proposés serviront surtout à prévenir l’érosion des plages observée au droit de la zone du projet notamment. Etant donné que le transport net dominant est orienté du nord vers le sud, le projet ne prévoit aucun effet sur les processus côtiers au nord des ouvrages (i.e au nord des Lamantins). Par conséquent, le projet ne prévoit aucun effet notoire sur la zone protégée de Ngaparou après la construction des ouvrages. Mesure d’atténuation Aucune mesure d’atténuation n’est proposée ici. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 243 Ouvert 7.12 Occupation des terres 7.12.1 Phase de construction Sur la base de la description du projet fournie dans le Chapitre 3, les besoins en terre pour le projet comprennent : � L’emprise des ouvrages (épis et brise-lames); � La zone où aura lieu le rechargement massif; � La zone où aura lieu le rechargement d’entretien (sur un linéaire estimé à 1 km au sud du dernier épi situé au niveau du village de Saly Niakh Niakhal); � Les zones de stockage et de chantiers; � La piste d’accès provisoire le long du littoral, d’une largeur de 7m sur la section comprise entre l’hôtel Royal Saly et l’hôtel Saly Princess ; � Les pistes d’accès provisoires de 120m de long construites de façon perpendiculaire au littoral entre le front de mer et chaque brise-lames; � La section de la voie d'accès au secteur 1 passant à l’intérieur du centre commercial (environ 100m sur 7m de large, soit 700 m2) ; et � La zone où aura lieu le rechargement d’entretien (sur un linéaire estimé à 1 km au sud du dernier épi situé au niveau du village de Saly Niakh Niakhal). Hormis la section de la voie d’accès au secteur 1 passant à l’intérieur du centre commercial, les autres emprises mentionnées ci-dessus n’exigent pas d’acquisition de terres, en raison du fait que ces dernières sont localisées dans le domaine public. Les impacts potentiels sur les terres et les structures sont les suivants : � l’acquisition permanente de terrains pendant la phase d’installation, au moment de la construction des ouvrages (épis, brises lames) , du rechargement des plages et de l’aménagement des pistes ; � la destruction d’ouvrages de protection installés (épis, murs de protection) sur la plage par les hôteliers; � une occupation limitée des terres pendant les travaux de construction des ouvrages et durant le rechargement d’entretien de la plage; � la perte de droits pour les exploitants ; � un accès limité à la plage pour les populations et la clientèle des hôtels ; � le déplacement d’aires de débarquement des pirogues des pêcheurs ; � la perte de structures et d’infrastructures (restaurant en bordure de mer, hôtels, ateliers pour les artisans, etc.) ; etc. Pour les zones chantiers, une mesure d’évitement qui sera appliquée dans la période où l’impact économique est le plus important a été adoptée. Cette mesure est relative à la suspension des travaux pendant la haute saison où la sensibilité socio-environnementale est la plus forte. L’impact est considéré négatif mineur (amplitude moyenne, sensibilité faible). 7.12.2 Phase d’exploitation et d’entretien La planification du chantier en Phase d’exploitation et d’entretien n’est pas maîtrisée. Elle va dépendre des zones de rechargement en fonction du suivi du milieu et des profils de plage. Le même principe de minimisation des impacts sera adopté en considération des dispositifs réglementaires au plan national et de la PO 4.12 de la Banque Mondiale qui s’est engagée à accompagner la phase d’exploitation (entretien) 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 244 Ouvert pendant une durée de 10 ans. L’impact est considéré négatif mineur, voire négligeable en fonction du volume des travaux. 7.13 Activités économiques et moyens d’existence 7.13.1 Phase de construction Ces impacts seront analysés de manière détaillée dans le cadre des instruments de réinstallation (CPR et PAR) avec une plus grande précision dans le cadre du PAR sur la base des études socio-économiques. Il s’agira ici de les pré-identifier en vue d’une analyse approfondie d ans les instruments de réinstallation et de propositions de mesures de compensation. Par ailleurs, des mesures d’évitement sont déjà proposées par le projet pour réduire ces impacts, il s’agît notamment de l’arrêt des travaux pendant la saison touristique. Cette mesure d’évitement aura un impact positif chez les hôteliers et les activités économiques connexes sont influencées par le dynamisme du tourisme. Les effets socio-économiques liés à des pertes d’actifs sont déterminés dans le tableau ci-dessous. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 245 Ouvert Tableau 7-9: Impacts négatifs potentiels sur des biens et les moyens d’existence Type de sous projet Impacts potentiels sur les biens et les moyens d’existence Terre Récoltes Bâtiments et Moyens d’existence infrastructures Transports et piste Perte définitive d’une partie du Impact peu probable Destruction de structures au Activités au ralenti des hôteliers terrain du centre commercial (voie niveau du centre (baisse clientèle, perte d’accès secteur 1) Commerciale pour les d’emplois, etc.), besoin de l’aménagement Baisse du chiffre d’affaire des de la piste d’accès secteur 1 commerçants, des artisans, des taxis, des laveurs de véhicule, etc. du fait du manque d’espace Zone chantier et de dépôt Accès limité à la plage Impact peu probable Destruction d’ouvrages de et pollution (sonore et de de lalimité Impact protection situés sur la plage l’air) Travail sur les plages Perte temporaire ou définitive de Aucun impact Perte d’aires de Déplacement des aires de terre (hôteliers, populations) débarquement/ Arret temporaires débarquement et charge Fermeture temporaire du supplémentaires pour le marché aux poissons de transport chez les pêcheurs, Saly Koulang limitation de l’accès aux plages, Destruction d’ouvrage de protection Travaux en mer Accès limité aux plages Aucun impact Aucun impact Perturbation de l’activité de pêche Accès limité à la plage pour les touristiques et les autochtones 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 246 Ouvert Type de sous projet Impacts potentiels sur les biens et les moyens d’existence Terre Récoltes Bâtiments et Moyens d’existence infrastructures Entretien des ouvrages et Accès limité aux plages Aucun impact Aucun impact Perturbation de l’activité de des plages pêche Baisse du chiffre d’affaire des hôteliers Baisse chiffre d’affaire des artisans et commerçants qui seront sur l’emprise des plages et le long des axes que les engins emprunteront 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 247 Ouvert Les impacts sur les moyens d’existence concerneront la perte de revenus chez les hôteliers, les pêcheurs, les femmes transformatrices de poissons, les artisans installés sur la plage et les commerçants qui devront arrêter leurs activités durant la phase travaux. C’est également le cas pour certains tabliers, artisans, chauffeurs de taxis clandos, qui utilisent l’emprise des voies publiques pour mener leurs activités. En effet, le transport des matériaux, les travaux de rechargement, la construction et entretien des plages pourrait entrainer un ralentissement, un arrêt temporaire ou définitif de leurs activités. De manière spécifique les activités suivantes risquent d’être perturbées. Tourisme Le tourisme traverse actuellement une situation très critique dans la station balnéaire pour des raisons liées, entre autres, à l’érosion côtière. D’ailleurs pour y faire face, plusieurs hôteliers ont réalisé de façon non concertée des ouvrages de protection. Durant la phase travaux des perturbations importantes seront notées dans ce secteur même s’il n’est pas envisagé d’intervenir durant la saison touristique. L’effet combiné des problèmes de mobilité, l’accès limité à la plage et les autres types de gêne (poussière, bruit, etc) déc ourageront la clientèle qui avait l’habitude de fréquenter la station en basse saison. Le manque à gagner pour les hôteliers n’est pas à négliger parce qu’ils développent de plus en plus une stratégie pour capter d’avantage la clientèle sénégalaise (particuliers et entreprises) durant cette période. Ces impacts sont des impacts secondaires, à court terme et locaux. Leur importance sera majeure en considération de l’amplitude considérée forte et la sensibilité moyenne (travaux hors saison touristique). L’impact négatif de ces travaux sur le tourisme pourrait être atténué si des mesures sont prises pour limiter les désagréments (poussières, bruit, etc) et si un accès même partiel et permanent à la plage pour la clientèle des hôtels est assuré. Mesures d’atténuation Des mesures d’atténuation ad hoc pourraient être trouvées en vue de réduire la sensibilité à travers les options et prescriptions suivantes : � des arrêts de travaux le week – end du vendredi à partir de 18h jusqu’au lundi matin à 7h pour teni r compte de la clientèle nationale ; � la mise en place, la signalisation, le balisage et la sécurisation de zones piétonnes ; � l’identification et la sécurisation de zones ouvertes aux activités de plaisance pendant les travaux. Avec ces mesures, l’impact résiduel est considéré comme étant mineur. L’application de ces mesures et des mesures du PAR devront permettre de renforcer les conditions socio - économiques des PAP. Pêche artisanale A l’instar du tourisme, la pêche est très durement affectée par la crise alors qu’elle joue un rôle très important dans la commune de Saly Portudal. Durant la phase de réalisation des ouvrages sur la plage, les pêcheurs ne pourront plus utiliser certaines aires de débarquement et seront obligés de s’installer plus loin de leurs habitations ou parfois même en dehors de Saly Portudal. En plus de ces désagréments, cette situation pourrait entrainer des surcoûts 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 248 Ouvert avec une plus grande consommation de carburant ou des frais de transport ou de location de local ou de chambre pour être à proximité de l’aire de débarquement. Le marché au poisson de Saly Coulang pourrait également connaitre une baisse d’affluence même si la destruction de l’équipement est très peu probable. En effet avec le passage des camions avec les émissions de poussières, les effets sur la mobilité piétonne et automobile, peuvent entraîner une baisse de la fréquentation et de la demande. En plus des pêcheurs, ce sont les femmes transformatrices et les mareyeuses qui vont le plus être affectées par cette situation. La proximité des aires de débarquement leur garantissait un accès facile aux produits alors qu’avec le déplacement des aires de débarquement, elles seront obligées de parcourir de longues distances, d’où des charges supplémentaires de transport pour pouvoir continuer d’exercer leurs activités. Ces impacts sont des impacts secondaires, à court terme et locaux. Leur importance sera majeure en considération de l’amplitude considérée forte et la sensibilité moyenne (travaux hors saison touristique). L’application mesures du PAR devront permettre de renforcer les conditions socio -économiques des PAP. Mesures d’atténuation Pendant la phase construction, il sera nécessaire de sécuriser les zones ouvertes aux activités de pêche, de débarquement et de vente du poisson. En cas de restrictions temporaires, en particulier pour les zones d’accès à la plage et les zones d’accostage des pirogues, il est recommandé de définir des zones alternatives. Il sera nécessaire de se rapprocher des pêcheurs pour trouver des solutions spécifiques concernant l’occupation de ces espaces. Le PAR identifiera les mesures de compensation sur la base d’un recensement, d’une évaluation socio - économique tenant compte de la vulnérabilité de certaines PAP et d’une consultation de l’ensemble des parties prenantes. L’application mesures du PAR devront permettre de renfo rcer les conditions socio- économiques des PAP. L’application des mesures du PAR permettra de réduire ces impacts à un niveau acceptable. Activités commerciales le long du littoral Pendant la phase de réalisation des travaux, les activités commerciales le long du littoral, particulièrement, l’artisanat et la restauration, pourraient être impactées. Ces activités sont menées aussi bien par des autochtones que par des allogènes venus de partout dans le pays pour gagner des revenus. En effet la composante transport de matériaux depuis la zone de dépôt jusqu’aux plages pourrait entrainer une cessation d’activités de ces secteurs qui utilisent le domaine public. Le long des axes qui seront empruntés par les camions et les engins, on rencontre des commerces, des boutiques d’art, des services, des restaurants qui vont difficilement pouvoir continuer leurs activités pendant les travaux. Ainsi, les opérations de pose des ouvrages de protection supposent d’importantes manœuvres d’engins lourds qui peuvent empiéter ces places d’affaire. De cette façon, un important manque à gagner pourrait donc être enregistré du fait de ces déplacements économiques, mais également à cause d’une perte d’attractivité liée aux nuisances du transport (bruit et poussières). 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 249 Ouvert Ces impacts sont des impacts secondaires, à court terme et locaux. Leur importance sera majeure en considération de l’amplitude considérée forte (nombre potentiel de PAP concernées) et la sensibilité moyenne (vulnérabilité potentielle de ces des PAP). Mesures d’atténuation Le PAR identifiera les mesures de compensation sur la base d’un recensement, d’une évaluation socio - économique tenant compte de la vulnérabilité de certaines PAP et d’une consultation de l’ensemble des parties prenantes. L’application de ces mesures devra permettre de renforcer les conditions socio- économiques des PAP. L’application des mesures du PAR permettra de réduire ces impacts à un niveau acceptable. Impacts socio-économiques positifs locaux (échelle communale) et régionaux (échelle nationale) L’exécution des travaux entraînera à l’échelle locale plusieurs impacts positifs, notamment la création d’emplois, l’amélioration des revenus des acteurs économiques bénéficiant des achats locaux et des achats à l’échelle nationale (en particulier les achats de matériaux au niveau des carrières). Tout dynamisme économique au niveau de Saly et les échanges économiques issus du projet profiteront à la commune et à l’Etat en termes de retombées fiscales, notamment en ce qui concerne la collecte de l a TVA. Les travaux pourraient avoir un impact positif sur la réaction du marché vis – à vis du Sénégal. En effet, ils traduiront une réelle volonté politique de prendre en charge avec des ressources importantes l’une des principales menaces sur le tourisme balnéaire. D’où un retour potentiel d’investisseurs pour explorer d’autres sites balnéaires. Mesures d’optimisation Nous recommandons pour optimiser les impacts positifs et également réduire les risques de conflits entre l’entreprise et la communauté locale, eu égard aux potentielles nuisances, de prioriser, à compétence égale, les populations locales dans l’accès à l’emploi en Phase de construction. Aussi, pour davantage faciliter l’acceptabilité sociale, il est suggéré de donner encore une sur -priorité aux jeunes résidant dans les quartiers situés dans les zones d’accès. 7.13.2 Phase d’exploitation et d’entretien Tourisme, Pêche artisanale et autres activités commerciales sur le littoral La configuration du chantier en Phase d’exploitation et d’entretien (entretien du rechargement) n’est pas totalement maîtrisée, surtout par rapport à la localisation des zones d’intervention. En effet, ce zonage des travaux pourra être déterminé grâce au suivi du profil des plages. L’activité de tourisme sera certainement perturbée. Cet impact n’est cependant pas certain pour les autres activités, l’impact sera considéré non significatif à mineur. Par ailleurs, le PGES et le PAR étant des instruments dynamiques, à chaque opération une vérification de la pertinence d’une réac tualisation devra être menée en considération des éventuelles modifications du milieu environnemental et humain et/ou de l’évolution de la réglementation, et des nouvelles préoccupations des parties prenantes qui peuvent influencer la sensibilité socio-environnementale. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 250 Ouvert Impacts socioéconomiques positifs locaux (échelle communale) et régionaux (échelle nationale) Plusieurs impacts socio-économiques potentiels pourront se manifester à long terme en Phase d’exploitation et d’entretien. Ces impacts sont relatifs : � à la viabilité économique des investissements hôteliers et de ses effets induits en termes de création d’emplois, d’accroissement des revenus des acteurs économiques locaux (artisans, pêcheurs, cliniques, banques, etc) ; � à l’évitement des pertes socio-économiques liées à l’érosion côtière dans la région et estimées à 10 milliards de FCFA à l’horizon 2080 scénario « si rien n’est fait »(source : DEEC 2015) ; � l’augmentation des recettes fiscales de la commune et de l’Etat ; � la rentrée de devises au Sénégal et l’amélioration de la balance commerciale du pays ; � etc. Ces impacts seront majeurs (amplitude forte et sensibilité des récepteurs sociaux forte) et les changements induits peuvent être permanents et également toucher de manière indirecte les autres sites touristiques du Sénégal. Cependant, la probabilité de ces impacts reste incertaine, si les autres mesures structurelles introduites par le projet n’atteignent pas leurs objectifs, notamment celles relatives au renforcement des capacités des hôteliers, à la promotion de la destination Sénégal, la sécurité etc. Par ailleurs, en termes de durabilité sociale, la mise en œuvre du projet pilote dénommé projet COAST sur le tourisme durable à Saly a montré une tendance négative avec un recul de l’artisanat non pas seulement lié à la baisse de l’activité touristique, mais également et surtout du fait d’une concurrence des réceptifs hôteliers, qui pour éviter les problèmes d’insécurité, commercialisent des objets d’art sur site. Aussi, le niveau de qualification des jeunes de Saly sera aussi une limite pour accéder à certains emplois au niveau du secteur et des activités économiques dont le développement pourrait être induit par le tourisme. Des mesures d’accompagnement devraient être prévues, en termes de renforcement des capacités et de mise en œuvre de principes de responsabilité sociétale des entreprises, pour faciliter la durabilité sociale du projet en Phase d’exploitation et d’entretien. Mesures d’optimisation Pour améliorer la durabilité et sociale du projet et son caractère inclusif, nous recommandons que le projet intervienne dans l’accompagnement technique pour mettre en place et suivre l’introduction dans la station balnéaire des principes d’un tourisme durable. A cet effet, la capitalisation et la réplication à une large échelle des résultats du projet COAST pourraient être mises en œuvre. 7.14 Hygiène, santé et sécurité de la communauté 7.14.1 Phase de construction Risques d’accidents Les risques d’accidents seront liés aux interactions entre les déplacements motorisés liés au chantier (transport de matériaux) avec ceux liés aux déplacements économiques des populations sur la route nationale, à l’intérieur de Saly et entre Saly et Mbour d’une part, et aux déplacements à pied dans la zone de proximité d’autre part. Les risques étant plus importants au niveau des zones accidentogènes, en 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 251 Ouvert particulier au croisement de Saly, et au niveau des établissements humains où les chocs peuvent être plus fréquents et plus violents avec le risque de manque de vigilance des piétons et leur niveau d’exposition (déplacements à pied). So ulignons que les accidents pouvant survenir à toutes les échelles peuvent être mortels. L’impact sera mineur à l’échelle nationale et à l’échelle de la communale (sensibilité faible et amplitude faible) et modéré à l’échelle des établissements humains traversés (amplitude faible et sensibilité forte). Mesures d’atténuation Pour réduire les risques d’accidents, plusieurs mesures sont recommandées pour la gestion des travaux. Ces mesures portent sur l’organisation du chantier, la sensibilisation des acteurs et des mesures préventives de sécurité routière sur les voies de circulation. Ces mesures sont relatives : � au bridage des camions de transport ; � à la conformité réglementaire des véhicules de transport de matériaux de l’entreprise et de ceux des sous – traitants et au suivi (freinage, feux d’éclairage….) ; � à la limitation de vitesse sur les voies intérieures de Saly et à proximité des établissements humains ; � à la sensibilisation des chauffeurs sur les risques routiers ; � à la sensibilisation des populations sur les risques routiers, en particulier les enfants (au niveau des écoles), les personnes âgées et personnes à mobilité réduite (sous forme de forums publics) ; ces séances pourront également servir de tribunes pour sensibiliser et informer ces personnes sur des problématiques sanitaires d’ordre général liées à des maladies non transmissibles et à fort risque auxquelles elles sont plus exposées (diabète, hypertension artérielle, maladies cardiovasculaires, etc) au titre de la responsabilité sociétale ; � à la mise en place de ralentisseurs de vitesse au niveau des voies de circulation dans les établissements humains, d’une signalisation adéquate du chantier au niveau des zones traversées et de passages protégés ; � à l’audit technique des points accidentogènes, l’identification et la mise en place de mesures de mise à niveau ; � aux mesures de secours des personnes blessées ; � etc. Ces mesures devront être prises en compte dans le Plan Général de Coordination en matière de Sécurité et de Protection de la Santé (PGCSPS), dans les Plans Particulier de Sécurité et de Protection de la Santé et dans le plan d’intervention d’urgence. Notons que des procédures pourront être mises en place pour le transport des matériaux et suivies. Les autorités et populations locales devront être consultées dans la validation et la mise en en œuvre des mesures. L’application des mesures d’atténuation rendra le risque faible. Risques psychosociaux liés au bruit Pour les riverains du chantier, la nuisance sonore provoque une gêne, parfois importante. Mais, le bruit en limite de chantier n'est pas d'un niveau tel, qu'il puisse avoir pour conséquence une perte de sensibilité auditive chez les riverains. Le bruit sera surtout lié à la circulation des engins de chantier. La perception/sensibilité de certaines populations au bruit sera collective et dans ce cas dépendant de l’acceptabilité sociale des opérations de chantier, mais également individuelle en fonction de l’hypersensibilité de l’individu en particulier. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 252 Ouvert Soulignons également que les opérations de déchargement et de chargement au niveau de la base chantier à proximité de l’école primaire Saly Tapé peuvent être source de gêne importante dans la concentration des apprenants. Ces impacts sur les récepteurs humains situés à proximité des zones de circulation des véhicules de transport de matériaux au niveau des sites de passage sont incertains, d’où la nécessité de les prendre en charge dans le suivi environnemental. La documentation de ces impacts est un indicateur d’acceptabilité sociale du projet. Cependant, pour le site de dépôt des matériaux, l’impact du bruit sur l’école Saly Tapé est considéré comme majeur (amplitude moyenne et sensibilité forte). La probabilité de l’impact est moyenne. Mesures d’atténuation Même si les impacts sont incertains, il convient de mettre en œuvre des mesures préventives et de veille pour vérifier la présence de personnes hypersensibles au bruit du fait d’un état de santé et/ou de déterminants psychosociaux. Ces mesures devront également être réalistes tenant compte des capacités techniques existantes au niveau national, mais également prendre en charge les contraintes liées à des procédures de passation des marchés pour ne pas défavoriser des entreprises locales. Dans l’identifica tion des mesures, il est capitalisé les recommandations de l’étude de bruit et les dispositions de l’arrêté français du 11 avril 1972 relatif à la limitation du niveau sonore des bruits aériens par le ou les moteurs à explosion ou à combustion interne de certains engins de chantier. Ces mesures sont les suivantes : � Mettre en place les mesures d’atténuation décrite au Chapitre 7.3.1 relative aux émissions de bruit ; � Informer les riverains sur les phases les plus bruyantes du chantier : horaires, durée, ainsi que sur les dispositions prises pour diminuer les nuisances ; � Concernant le site de stockage de matériaux, le site situé à proximité de l’école de Saly Tapé a été écarté compte tenu de la sensibilité forte de ce récepteur et l’impossibilité de changer les modalités du chargement et déchargement des camions. De nouveaux sites on été identifiés dans le chapitre 4.5.3 ; � Réaliser avant travaux une mission d’identification de personnes potentiellement hypersensibles au bruit et consulter ces dernières et leurs familles sur la pertinence et la possibilité d’organiser un déplacement physique temporaire pendant la durée des travaux ; � Mettre en place un registre de doléances. L’application des mesures d’atténuation rendra le risque résiduel acceptable. Impacts sanitaires Les impacts sanitaires sont des impacts secondaires, locaux (à l’échelle de la commune) et peuvent être à long terme, voire permanents. En effet, les émissions de poussière, le bruit et la migration de travailleurs, peuvent être d’une part, à l’origine et/ou aggraver certaines pathologies liées à des maladi es transmissibles (les MST, notamment le Sida, la tuberculose…) et non transmissibles (maladies pulmonaires, asthmes et autres affections ORL….) et d’autre part à la source de blessures corporelles. Les risques sanitaires sont estimés d’importance modérée. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 253 Ouvert Toutefois notons que l’amplitude de ces impacts dépendra de l’effectivité et de l’efficacité des mesures d’atténuation sur le contrôle des émissions de poussières, le bruit et la santé -sécurité de la communauté. Le risque résiduel est considéré mineur. Le rapport de la surveillance environnementale devra permettre de renseigner sur la probabilité et l’amplitude de ces impacts potentiels. Les mesures qui seront proposées sont prises en charge dans le plan de suivi environnemental à travers des enquêtes au niveau des services de santé locaux. Ce suivi sanitaire nécessitera une connaissance de la situation épidémiologique de référence. Avant le démarrage, des enquêtes auprès des ménages devront permettre d’identifier la situation des personnes vulnérables, en conséquence les personnes déjà atteintes par ces pathologies et plus vulnérables, notamment les enfants. En ce qui concerne les MST, il est recommandé la mise en œuvre de mesures de sensibilisation auprès du personnel de l’entreprise. Pour les populations locales, le projet n’implique aucun risque additionnel significatif de transmission de MST pendant la durée des travaux. Il faut noter que Saly est une société dont l’économie repose essentiellement sur le tourisme et les activités de la pêche. Elle est donc une société ouverte qui a su développer naturellement une capacité à accepter les valeurs de « l’autre », « l’étranger ». Le risque résiduel est considéré mineur. 7.14.2 Phase d’exploitation et d’entretien Les mêmes impacts potentiels sont perceptibles, mais à un degré moindre. Les leçons apprises à travers le suivi environnemental en Phase de construction en ce qui concerne les émissions de poussières, le bruit et les risques d’accident permettront de faciliter l’amélioration des mesures d’atténuation y relatives, en conséquence de réduire sensiblement les effets secondaires d’ordre sanitaire. 7.15 Trafic et accès 7.15.1 Phase de construction L’essentiel des impacts du projet sur la mobilité (trafic et accès) aura lieu au moment des travaux et dans une moindre mesure durant la phase entretien. Le transport des matériaux mobilisera 20 à 32 camions par jour pendant 7 à 8 mois par an et pendant 2 années consécutives. Ainsi, les populations situées dans les établissements humains à proximité et ceux situés dans la zone d’influence directe au niveau des zones d’accès et des quartiers traversés (Niakhal, Saly Tapé et Saly Coulang) pourraient être affectées. L’intensité des travaux va entraîner des flux de camions plus importants entre la base chantier, les zones de stockage des matériaux et le chantier. Cette tendance peut entraîner une adoption de comportements sociaux volontaires et/ou forcés visant à réduire le risque en minimisant le déplacement des personnes les plus vulnérables, notamment les personnes âgées, les personnes à mobilité réduite et les enfants. A l’échelle de la commune, le transport est dominé par les taxis « clandos ». Ce type de transport pourrait être gêné pendant la période des travaux dans ses mouvements pendulaires (site de stationnement – Saly) et site de stationnement – Mbour. Cette gêne se manifestera de manière ponctuelle à des moments précis de la journée. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 254 Ouvert Par ailleurs, ces activités entraîneront une augmentation du volume du trafic sur la nationale n°1 qui mène à Mbour durant toute la période de déroulement des travaux. Soulignons que la vitesse de trafic sur route est déjà impactée par le transport des poids lourds sur cet axe Mbour – Dakar. Ces impacts sur la mobilité sont des impacts négatifs, directs et continus. L’impact sera mineur à l’échelle nationale et à l’échelle de la communale (amplitude faible et sensibilité faible) et modéré à l’échelle des établissements humains traversés (amplitude faible, et sensibilité forte). La probabilité de l’impact est forte dans ce dernier cas. Mesures d’atténuation Au niveau du corridor régional et communal Pour réduire les congestions sur la route nationale et au niveau communal, il est préconisé de mettre en place une stratégie de gestion du flux de transport afin de limiter les convois de chargement à au plus 3 camions. L’application de la mesure permettra d’arriver à un impact résiduel non significatif. Au niveau des établissements humains Les mesures d’atténuation relatives à l’hygiène, la santé et la sécurité de la communauté sécurité routière permettront de faciliter d’inciter les populations riveraines, en particulier les plus vulnérables, à la mobilité. Ces mesures prendront en compte les motifs des déplacements de ces populations (école, promenade, besoins économiques, etc). 7.15.2 Phase d’exploitation et d’entretien En phase d’exploitation et d’entretien, le flux du véhicule et la durée des travaux d’entretien sont plus faibles, d’où une réduction des amplitudes des impacts. Egalement, la sensibilité risque d’être réduite car la réappropriation de la plage par les populations et le développement induit par le tourisme vont entraîner une acceptabilité sociale forte pour les travaux d’entretien, d’où une sensibilité sociale moins importante. Cependant, un effet contraire pourra être observé sur le plan de l’acceptabilité sociale si , l’accès à la plage, qui est du domaine public, devient davantage plus difficile pour les populations, et/ou les retombées socio-économiques du tourisme ne profitent guère aux populations locales. 7.16 Infrastructures 7.16.1 Phase de construction Impact sur les équipements collectifs, sur les réseaux des concessionnaires et sur les services rendus au public Les voiries de la station balnéaire et les voies d’accès pourraient subir des « pathologies de chaussées » liées à l’intensité du trafic supplémentaire de poids lourds sur la période des travaux (14 à 16 mois). Ces pathologies pourraient être : � des fissures longitudinales de fatigue de la chaussée si la structure est insuffisante vis – à vis du trafic de poids lourds ; � des faïençages liées à la fatigue de la couche de roulement (lorsque la structure est également insuffisante vis – à vis du trafic). Le nid de poule est généralement la conséquence finale des 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 255 Ouvert faïençages. Le nid de poule qui est une forme d’arrachage évolue vers une augmentation (taille et nombre) des trous et vers la ruine totale de la chaussée ; � l’orniérage qui représente le tassement de la chaussée sous l’effet du passage des roues des véhicules. En l’absence d’informations précises sur la qualité de la conception de la structure des ch aussées et de leur maintenance, il ne sera pas possible d’évaluer les impacts du trafic supplémentaire sur ces chaussées. Par ailleurs, il sera difficile de faire la ségrégation entre les effets liés au projet et les effets irréversibles sans le projet et dus au trafic déjà existant et à la qualité des ouvrages. Ainsi, il sera nécessaire de faire une situation de référence avant le démarrage des travaux et d’assurer un suivi permanent pendant toute la durée des travaux. Au niveau des pistes d’accès, l’intensité du trafic entraînera un tassement du sol qui réduira sa porosité, d’où un risque plus important de stagnation des eaux pluviales dans ces zones en hivernage avec comme conséquence une prévalence du paludisme qui sera potentiellement plus importante. Cependant, des mesures de précaution et réglementaire devront adoptées par l’entreprise de travaux et sous-traitants, en particulier : � le respect de la charge à l’essieu ; � la vérification régulière de la pression des pneus pour éviter des surpressions (respect des règles de 11 gonflage des pneus des poids lourds en fonction de la dimension de jante, de la charge à l’essieu…) ; � L’analyse de l’adoption, dans le cahier de charges, d’une exigence de pneus à flottaison (pneus basse pression) qui permettent de réduire les risques de tassement au niveau des pistes et de limiter les vitesses élevées sur route. Ces mesures seront prises en charge dans la surveillance environnementale. Par ailleurs, le trafic de véhicules de transport de matériaux n’aura pas des effets significatifs sur ces services rendus au public (collecte des déchets, secours et évacuation, sécurité publique, etc). Cependant, les dommages potentiels sur les réseaux des concessionnaires pourront avoir des conséquences négatives sur ces services. L’application des mesures réglementaires obligatoires relatives à la l’information des concessionnaires de réseau et à la coordination avec ces derniers permettra d’éviter ces dommages. Le projet devra mettre en place une stratégie de veille sur les défaillances des réseaux des concessionnaires, notamment les lignes électriques et téléphoniques en suspension. Des instructions précises devront être prévues dans le Plan Général de Coordination en matière de Sécurité et de Protection de la Santé pour suspendre le trafic dans la zone concernée en cas de risque et informer les concessionnaires. Avec l’application de ces mesures, le risque résiduel est considéré comme étant mineur. 11 Un sur-gonflage entraîne une mauvaise tenue de route, une augmentation du risque d’usure de certaines pièces mécaniques, un inconfort dans la conduite, entre autres, d’où un risque d’accident accru 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 256 Ouvert 7.16.2 Phase d’exploitation et d’entretien Les mêmes impacts sont perceptibles par rapport au transport de matériaux, mais à un degré moindre eu égard à l’intensité moins forte du trafic. Les mêmes mesures de surveillance environnementale devront être appliquées, à savoir : � le respect de la charge à l’essieu ; � la vérification régulière de la pression des pneus pour éviter des surpressions (respect des règles de gonflage12 des pneus des poids lourds en fonction de la dimension de jante, de la charge à l’essieu… ) ; � L’analyse de l’adoption, dans le cahier de charges, d’une exigence de pneus à flottaison (pneus basse pression) qui permettent de réduire les risques de tassement au niveau des pistes et de limiter les vitesses élevées sur route. Avec l’application de ces mesures, le risque résiduel est considéré comme étant non significatif. 7.17 Culture et patrimoine 7.17.1 Phase de construction Aucun bien/site culturel et/ou patrimoine ne sera perturbé pendant la phase de construction. 7.17.2 Phase d’exploitation et d’entretien Au plan culturel, des impacts positifs et négatifs pourraient se manifester. Impacts positifs d’ordre culturel Une restauration de la plage va entraîner une réappropriation sociale du milieu. En effet, la pose des ouvrages permettra aux populations de Saly et aux hôteliers de s’approprier à nouveau la plage en lui redonnant toute l’ampleur des activités économiques et distractives. En effet, en milieu lébou, les personnes du troisième âge dressent une sorte d’ « arbres à palabres » en face de la mer : ce trait culturel n’est plus possible avec l’intrusion marine. Mais avec ce projet, ces personnes pourront réaménager des abris provisoires qui sont pour eux, des lieux privilégiés de détente, de socialisation, d’activités religieuses et culturelles. Ces abris qui étaient construits entre les limites de propriété des habitations et la plage ont tous disparus, emportés par la mer. La zone est aujourd’hui occupée par le sable de transit, par la mer et par des déchets ménagers particulièrement. Le projet contribuera ainsi à la renaissance des activités sociales, culturelles au niveau de la plage. Cette réappropriation pourrait induire une plus grande acceptabilité sociale des travaux d’entretien de la plage et une sensibilité plus faible des impacts potentiels de ces travaux. Mesure d’optimisation Pour faciliter ces impacts positifs, il est impor tant de trouver des solutions durables à l’accès à la plage, qui conformément à la réglementation nationale en vigueur, est un domaine public. A cet effet, il est recommandé la mise en place d’un cadre de concertation entre le comité de station, la SAPCO, la Commune et les services techniques de l’urbanisme, de l’environnement et de la pêche pour trouver les mécanismes d’un libre accès tenant compte des contraintes de l’ensemble des parties prenantes. 12 Un sur-gonflage entraîne une mauvaise tenue de route, une augmentation du risque d’usure de certaines pièces mécaniques, un inconfort dans la conduite, entre autres, d’où un risque d’accident accru 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 257 Ouvert Impacts négatifs d’ordre culturel Les potentiels impacts sur les ressources culturelles sont liées aux effets induits du tourisme qui sont prévisibles au regard des tendances actuelles. En effet, le tourisme balnéaire à Saly a entraîné historiquement de nouveaux comportements socioculturels qui donnent une mauvaise image de la localité chez certaines franges de la population à l’intérieur et à l’extérieur de Saly. Ces impacts socioculturels risquent d’être renforcés avec la reprise des activités dans le secteur. Il est important de prendre en compte les avis et perceptions des populations locales par rapport à cette situation en vue de les intégrer dans la conception des produits au niveau des hôteliers au titre d’un tourisme durable qui prend en charge les valeurs du milieu. En effet, les produits du tourisme ne doivent pas seulement être commerciaux, mais doivent aussi tenir compte des aspirations économiques et socio-culturelles des populations autochtones. L’impact est considéré d’importance modérée à majeure. Mesure d’atténuation Nous recommandons la prise en charge de la problématique culturelle dans les mesures d’accompagnement sur le tourisme durable. L’impact résiduel est considéré comme étant mineur. 7.18 Main d’œuvre et conditions de travail Les aspects relatifs à la main d’œuvre et aux conditions de trav ail sont analysés dans le Chapitre 8.5 sur l’évaluation des risques technologiques et professionnels. L’entreprise pour être conformité avec la norme de performance pertinente devra traiter les aspects suivants : � Identification des dangers potentiels pour les travailleurs, notamment ceux qui sont susceptibles de constituer une menace pour leurs vies ; � Mise en place de mesures de prévention et de protection comprenant la modification, la substitution ou l’élimination des situations ou des substances dangereuses ; � Formation des travailleurs ; � Consignation par écrit des accidents, maladies et incidents du travail et la rédaction de rapports à leur sujet ; � Dispositions en matière de prévention des situations d’urgence et de préparation et de réaction à ces situations. Même si les travailleurs sont employés par des tierces parties, l’entreprise doit « s’assurer que les tierces parties qui engagent ces travaille urs sont des entreprises de bonne réputation et légitimes et qu’elles ont des systèmes de gestion environnementale et sociale appropriés pour mener leurs activités de manière conforme aux exigences de la NP 2 ». L’entreprise par conséquent devra mettre « en place des politiques et procédures pour gérer et suivre la performance desdits tiers employeurs conformément aux exigences de la NP 2 ». 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 258 Ouvert 8 Analyse des risques Dans ce chapitre, les risques technologiques et les risques professionnels liés au projet seront traités. 8.1 Evaluation des risques technologiques L’analyse des risques technologiques est un élément essentiel du processus de gestion des risques dans le cadre du projet. Le processus de gestion des risques assurera que les conséquences plausibles des scénarii d’accidents ou leurs probabilités seront suffisamment réduites pour garder les risques à un niveau acceptable. L’analyse de risques technologiques a pour objectif, d’une part, d’identifier les situations qui peuvent être à l’origine d’un accident, et d’autre part, d’analyser les barrières de sécurité (mesures de prévention, moyens de protection et d’intervention) qui y sont associées. Il s’agit en définitive d’examiner : � les défaillances d’origine interne : dangers liés aux produits, défaillan ces intrinsèques liées au dysfonctionnement des installations, mauvaise conception ou exploitation du matériel, etc. � les défaillances d’origine externe (risques naturels, etc.). L’analyse des risques doit intégrer les étapes préalables suivantes : � identification des potentiels de dangers, � analyse du retour d’expérience et notamment des accidents et incidents répertoriés, évaluation des différents risques identifiés. L’analyse des risques permettra de définir les effets des accidents sur : � les hommes, � les installations, � l’environnement. La méthodologie adoptée pour la réalisation de cette étude est synthétisée dans la figure ci-après. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 259 Ouvert Figure 8-1: Méthodologie de l’évaluation des risques technologiques 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 260 Ouvert 8.2 Analyse préliminaire des risques Dans cette partie, seront analysés les dangers liés aux produits manipulés ou susceptibles d’être présents sur le site, les dangers liés aux équipements/installations, ceux liés aux travaux/procédés, l’accidentologie ainsi que les risques d’accidents susceptibles de survenir sur le site. 8.2.1 Identification des potentiels de dangers internes Dangers liés aux produits stockés L'objectif de ce paragraphe est de présenter les dangers liés aux produits, et notamment les caractéristiques intrinsèques des produits stockés, utilisés sur site, pouvant conduire à ces accidents (incendie, explosion, pollution) ou causer des effets néfastes sur la santé du personnel manipulant. Les produits principaux suivants à prendre en compte sur le site sont les suivants : � la latérite, le basalte qui sont utilisés comme matériaux ; � l’essence pour l’alimentation des engins et camions d’approvisionnement des matériaux ; � les lubrifiants pour l’entretien des engins et camions ; � les huiles usagées issues des vidanges des équipements ; � la graisse pour l’entretien des engins. Dangers liés à la latérite La latérite est une roche rouge ou brune, qui se forme par altération des roches sous les climats tropicaux. Le sens large désigne l'ensemble des matériaux, meubles ou indurés, riches en hydroxyde de fer ou en hydroxyde d’aluminium, constituant des sols, des horizons superficiels, des horizons profonds de profil d'altération. On trouve des latérites surtout en domaine intertropical. Elles recouvrent 33 % des continents. La latérite désigne un matériau induré, utilisé pour la construction d'édifices dans les régions tropicales. Le principal risque lié à la latérite est l’envol de poussières de latérite qui peut être à l’origine de : � un environnement de travail poussiéreux qui peut réduire la visibilité des conducteurs d’engins et occasionner des accidents ; � des affections respiratoires suite à l’inhalation de poussières de latérite. L’arrosage régulier du sol peut limiter les envols de poussières de latérite sur le chantier. Dangers liés au basalte Le basalte est une roche magmatique volcanique issue d'un magma refroidi rapidement et caractérisé par sa composition minéralogique. Plagioclases (50 %), de pyroxènes (25 à 40 %), d'olivine (10 à 25 %), et de 2 à 3 % de magnétite. Sur Terre, elle a une origine volcanique et est un des constituants principaux de la croûte océanique. Le basalte est généralement aphanitique mais peut contenir des phénocristaux de feldspath plagioclase. Il est composé de minéraux divers dont la silice. La dangerosité du basalte est associée à la présence de la silice. Le ba salte peut contenir jusqu’à 5% de silice. Le principal risque lié à la manipulation du basalte est lié aux poussières minérales en suspension pouvant contenir de la silice. L’inhalation de poussières minérales sur une période prolongée peut entraîner diverses maladies respiratoires, telles que la bronchite chronique, la pneumoconiose et la silicose (en cas de présence de silice). Une exposition prolongée à des niveaux élevés de silices cristallines respirables peut également 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 261 Ouvert entraîner un risque accru de développer un cancer du poumon. La concentration de poussières minérales sur les lieux de travail doit être surveillée. Le tableau ci-après présente les limites d’exposition aux poussières minérales sur les lieux de travail. Tableau 8-1 : Limites d’exposition sur le lieu de travail Types de poussières (Art. R232.5.5 du code du travail français) Valeurs limites d’exposition Poussières inférieures à 0,1 mm VME : 10mg/m3 Poussières alvéolaires totales (inférieures à 5 microns) VME : 5mg/m3 Un contact oculaire peut engendrer une irritation temporaire des yeux. Un contact cutané prolongé ou répété avec la poussière minérale peut provoquer un dessèchement de la peau, susceptible d’entraîner une dermatose. Les précautions recommandées comprennent : � Stockage : Les granulats naturels doivent être manipulés et stockés de façon à minimiser la génération de poussière en suspension. � Manipulation : Des mesures de contrôle technique telles que le confinement, des silos / conteneurs fermés, des systèmes anti-projections, etc., doivent être utilisées en cas de risque de génération de poussière en suspension. Dans la mesure du possible, la manutention manuelle du produit doit être réduite au minimum grâce à l’utilisation d’aides mécaniques. Le personnel exposé aux poussières minérales doit porter des équipements de protection individuelle et faire l’objet de suivi médical. Dangers liés à l’essence L’essence est un mélange d’hydrocarbures, auxquels sont parfois ajoutés d’autres produits combustibles ou adjuvants. On y trouve en moyenne : � 20 % à 30 % d’alcane, hydrocarbures saturés de formule CnH2n+2 ; � 5 % de cycloalcanes, hydrocarbures saturés cycliques ; � 30 % à 45 % d’alcènes, hydrocarbures non saturés ; � 30 % à 45 % d’hydrocarbures aromatiques, de la famille du benzène. Ces produits sont, pour l’essentiel, issus de la distillation du pétrole. Propriétés physico-chimiques Les caractéristiques physico-chimiques de l’essence sont présentées dans le tableau ci-dessous 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 262 Ouvert Tableau 8-2: Les caractéristiques physico-chimiques de l’essence Essence Etat physique : Liquide limpide à 20°C Odeur : Caractéristique. Point éclair : - 40 ° C Température de fusion : -60 °C Température d'auto-inflammation : > 300 º C Solubilité : Dans l'eau: pratiquement non miscible, peut dépendre de la nature et de la teneur en composés oxygénés organiques. - Dans les solvants organiques : soluble dans un grand nombre de solvants usuels. Phrases de risques : R-12 Extrêmement inflammable. R-45 Peut provoquer le cancer. R-38 Irritant pour la peau. R-65 Nocif: peut provoquer une atteinte des poumons en cas d´ingestion. R-67 L´inhalation de vapeurs peut provoquer somnolence et vertiges. R-51/53 Toxique pour les organismes aquatiques, peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l´environnement aquatique. Stabilité et réactivité Le produit est stable aux températures normales de stockage, de manipulation et d'emploi. Les vapeurs plus denses que l'air peuvent se répandre le long du sol, avec risque d'explosion très élevé. Les frottements dus à l'écoulement du produit créent des charges d'électricité statique capables de générer des étincelles provoquant inflammation ou explosion. Eviter la chaleur, les étincelles, les points d'ignition, les flammes, l'électricité statique, les agents oxydants forts. La combustion incomplète et la thermolyse produisent des gaz plus ou moins toxiques tels que CO, CO2, hydrocarbures variés, aldéhydes et des suies. Risque toxicologique L'inhalation de vapeurs à forte concentration entraîne une réaction narcotique sur le système nerveux central : céphalée, vertiges, somnolence, voir perte de connaissance nécessitant des secours rapides. Les vapeurs et les aérosols peuvent être irritants pour les voies respiratoires et les muqueuses. Le contact fréquent ou prolongé avec la peau détruit l'enduit cutané lipoacide et peut provoquer des dermatoses avec risque d'allergie secondaire. Risque écotoxicologique Toxique pour les organismes aquatiques, peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l'environnement aquatique. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 263 Ouvert Dangers liés aux huiles de lubrification Les huiles de lubrification des pièces rotatives sont composées d’huiles minérales sévèrement raffinées et d’additifs dont la teneur en hydrocarbures aliphatiques polycycliques (cancérigène) des huiles minérales est inférieure à 3 % ou constituée d'hydrocarbures paraffiniques. Ces produits sont destinés à la maintenance des véhicules et engins du site. Ils sont utilisés pour des opérations ponctuelles et sont présents sur le site d’exploitation. Tableau 8-3: Risque incendie / explosion lié à l'huile de lubrification Produit Risque incendie Point d'ébullition : donnée non disponible Point éclair : 210°C Huile de lubrification Pression de vapeur : donnée non disponible température d'auto inflammation : 250°C LIE (Limite inférieure d'explosivité) : 45 g/m3 (brouillard d’huile) LES (Limite supérieure d'Explosivité) : donnée non disponible Incompatibilité, stabilité et réactivité À ce jour, aucune étude spécifique n’a été réalisée sur la stabilité et la réactivité des huiles et lubrifiants mis en jeu. Risque incendie / explosion Dans les conditions normales d'utilisation, cette huile ne présente pas de risque particulier d'inflammation ou d'explosion. Toutefois, dans des conditions de température et de pression particulières, la formation de brouillard explosif est possible. Un rappel des conditions d'inflammation de l'huile de lubrification est fait ci-dessous. Risque toxique - Toxicité aiguë – effets locaux Bien que classé comme non dangereux pour l'homme, ce produit peut néanmoins présenter des caractéristiques toxiques. Ces caractéristiques sont présentées ci-dessous. Tableau 8-4: Toxicité aiguë de l'huile de lubrification Produit Toxicité aiguë - effets locaux Un contact oculaire ou de la peau peut provoquer une irritation (sensation de brûlure, rougeur) L'ingestion de quantités importantes peut entraîner des nausées ou des diarrhées Huile de lubrification La combustion complète ou incomplète de l’huile de lubrification produit des suies et des gaz plus ou moins toxiques tels que le monoxyde de carbone, le dioxyde de carbone, le sulfure d’hydrogène, les oxyd es de phosphore, les oxydes d’azote, les oxydes de soufre, les amines aromatiques, etc. dont l'inhalation est très dangereuse Risque écotoxique Le risque écotoxique de l'huile ISO 320 n'étant pas abordé dans la fiche de donnée de sécurité, d'autres fiches de données de sécurité présentant les effets écotoxiques de produits similaires ont été étudiés. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 264 Ouvert Tableau 8-5: Ecotoxicité de l'huile de lubrification Produit Écotoxicité L'huile de lubrification est très lentement biodégradable en milieu aérien Le produit s’étale à la surface de l’eau pouvant ainsi perturber les transferts d’oxygènes des organismes aquatiques, Compte tenu de ses caractéristiques physico-chimiques, le produit est en Huile de lubrification général peu mobile dans le sol Le produit neuf n’est pas considéré comme dangereux pour les plantes terrestres, il est considéré comme peu dangereux pour les organismes aquatiques. DL50 chez le rat > 2000 mg/kg Dangers liés aux huiles usagées La composition moyenne des huiles usagées est donnée par le graphe suivant (source : Total France) : % 100 Hydrocarbures légers (2 à 15%) 80 60 Hydrocarbures lourds (moins de 40 80%) 20 Additifs, métaux, sédiments (0 à 0 10%) Figure 8-2: Composition moyenne d’une huile usagée D’autres données quant à la nature des produits sont disponibles : 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 265 Ouvert Tableau 8-6: Propriétés physico-chimiques de l’huile usagée ÉTAT PHYSIQUE, APPARENCE ET ODEUR Liquide, noir et visqueux (épais), odeur de pétrole DENSITÉ RELATIVE 0,8 à 1,0 à 60°F (15,6°C) (eau = 1) MASSE VOLUMIQUE 6,7 à 8,3 lb/gal US (800 à 1000 g/l) (environ) DENSITÉ DE VAPEUR supérieure à 1 (air = 1) (basé sur le kérosène) VITESSE D’ÉVAPORATION Inférieure à 1 (acétate de butyle = 1) POINT D’ÉCLAIR >200°F (93°C) Risque incendie / explosion : 1. Conditions d’inflammabilité: Chaleur, étincelles ou flammes. Le produit peut brûler, mais ne s'enflamme pas facilement. 2. Agents d’extinction: Gaz carbonique, mousse classique, poudre extinctrice, eau pulvérisée ou brouillard d'eau. 3. Autres risques d’incendie et d’explosion: Les contenants chauffés peuvent se rompre. Les contenants « vides » peuvent contenir des résidus et peuvent être dangereux. Le produit n'est pas sensible aux chocs mécaniques. Le produit peut être sensible aux décharges d'électricité statique, qui pourraient entraîner un incendie ou une explosion. Produits de combustion dangereux : Les produits de décomposition et de combustion peuvent être toxiques. La combustion peut dégager du gaz phosgène, des oxydes d’azote, de l’oxyde de carbone et produire des composés organiques non identifiés qualifiés parfois de cancérigènes. Risque toxique L'inhalation peut être nocive. L'absorption par la peau peut être nocive. L'ingestion peut être nocive ou fatale. Peut irriter les voies respiratoires (nez, gorge et poumons), les yeux et la peau. Danger présumé de cancer. Contient une matière qui peut causer le cancer. Le risque de cancer est fonction de la durée et du niveau d'exposition. Contient une matière qui peut causer des anomalies congénitales. Contient une matière qui peut causer des lésions au système nerveux central. Dangers pour l'environnement : Le produit peut être toxique pour les poissons, les plantes, la faune et les animaux domestiques. Le produit n’est pas biodégradab le. Dangers liés aux graisses Les graisses sont des substances multi usages qui sont conçues pour une large variété d'applications. Elles peuvent être utilisées pour des véhicules industriels, des matériels de travaux publics, des engins, des machines, etc. Propriétés physico-chimiques des graisses Les caractéristiques physico-chimiques sont présentées dans le tableau ci-dessous. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 266 Ouvert Tableau 8-7: Les caractéristiques physico-chimiques des graisses Graisses Odeur : Caractéristique. Solubilité : Insoluble dans l'eau Phrases de risques : R38 : Irritant pour la peau. R41 : Risque de lésions oculaires graves. R51/53 : Toxique pour les organismes aquatiques, peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l’environnement aquatique. Stabilité et réactivité Le produit est stable dans les conditions normales d’utilisation. Toutefois, il faut éviter le contact avec les oxydants forts, la chaleur et les sources d’inflammation. La décomposition peut donner des produits comme le monoxyde de carbone (CO) ou le dioxyde de carbone (CO2). Risque toxicologique Les gaz ou les vapeurs peuvent irriter l'appareil respiratoire. Le contact prolongé avec le produit peut irriter les yeux, provoquer le desséchement de la peau. Risque écotoxicologique De par sa composition, le produit peut avoir des effets néfastes à long terme sur l’environnement et les organismes aquatiques. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 267 Ouvert Tableau 8-8 : Synthèse des dangers liés aux produits Produit Phrases de risque Pictogramme de Réactivité Inflammabilité Toxicité et effets locaux / Mesures et moyens de risque Ecotoxicité prévention et de protection du personnel Essence R-12 Extrêmement Irritant Le produit est stable aux -L'inhalation de vapeurs à forte -Manipuler le produit dans inflammable. températures normales de concentration entraîne une des endroits aérés ; R-45 Peut provoquer le stockage, de manipulation réaction narcotique sur le système -Porter des EPI adaptés cancer. et d'emploi. Les vapeurs nerveux central : céphalée, (gants, masques anti-gaz, R-38 Irritant pour la peau. plus denses que l'air vertiges, somnolence, voir perte de Vêtements de protection) ; R-65 Nocif: peut provoquer peuvent se répandre le connaissance nécessitant des -Eviter de déverser dans une atteinte des poumons en long du sol, avec risque secours rapides. Les vapeurs et les égouts et cas d´ingestion. d'explosion très élevé. Les les aérosols peuvent être irritants l’environnement ; Inflammable R-67 L´inhalation de vapeurs frottements dus à pour les voies respiratoires et les -Eloigner de toute source peut provoquer somnolence l'écoulement du produit muqueuses.Le contact fréquent ou de flamme, de chaleur, et vertiges. créent des charges prolongé avec la peau détruit - Mettre des rétentions pour R-51/53 Toxique pour les d'électricité statique l'enduit cutané lipoacide et peut les stockages organismes aquatiques, peut capables de générer des provoquer des dermatoses avec entraîner des effets néfastes étincelles provoquant risque d'allergie secondaire. à inflammation ou explosion. -Toxique pour les organismes long terme pour Toxique Eviter la chaleur, les aquatiques, peut entraîner des l´environnement aquatique. étincelles, les points effets néfastes à long terme pour d'ignition, les flammes, l'environnement aquatique. l'électricité statique, les agents oxydants forts. La combustion incomplète et la thermolyse produisent des gaz plus ou moins Dangereux pour toxiques tels que CO, l’environnement CO2, hydrocarbures variés, aldéhydes et des suies. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 268 Ouvert Produit Phrases de risque Pictogramme de Réactivité Inflammabilité Toxicité et effets locaux / Mesures et moyens de risque Ecotoxicité prévention et de protection du personnel Huiles de 52/53 : Nocif pour les Dangereux pour Faible inflammabilité classé comme non dangereux pour Eviter le contact avec la lubrification organismes aquatiques, peut l’environnement l'homme, ce produit peut peau et les muqueuses. entraîner des effets néfastes néanmoins présenter des Limiter les manipulations de à long terme pour caractéristiques toxiques : une produit (port d’EPI : l'environnement aquatique irritation (sensation de brûlure, masque, gants) rougeur) en cas de contact - L'ingestion de quantités importantes peut entraîner des nausées ou des diarrhées huiles usagées Le produit peut être toxique Dangereux pour Faible inflammabilité Le produit n’est pas biodégradable. Eviter le contact avec la pour les poissons, les l’environnement L'inhalation peut être nocive. peau et les muqueuses. plantes, la faune et les L'absorption par la peau peut être Limiter les manipulations de animaux domestiques. nocive. produit (port d’EPI : L'ingestion peut être nocive ou masque, gants…) fatale. Peut irriter les voies respiratoires (nez, gorge et poumons), les yeux et la peau. Danger présumé de cancer. Contient une matière qui peut causer le cancer. Le risque de cancer est fonction de la durée et du niveau d'exposition. Contient une matière qui peut 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 269 Ouvert Produit Phrases de risque Pictogramme de Réactivité Inflammabilité Toxicité et effets locaux / Mesures et moyens de risque Ecotoxicité prévention et de protection du personnel causer des anomalies congénitales. Contient une matière qui peut causer des lésions au système nerveux central. Latérite R 20 : Nocif par inhalation Irritant Le produit n’est pas Affections respiratoires suite à Eviter le contact avec la inflammable l’inhalation de poussières de peau et les muqueuses. latérite. Port d’EPI : masque, gants lors des manipulations Basalte R 20 : Nocif par inhalation Irritant Le produit n’est pas Inhalation : L’inhalation de Eviter le contact avec la R 36 : Irritant pour les yeux inflammable poussières minérales sur une peau et les muqueuses. R37 : Irritant pour les voies période prolongée peut entraîner Port d’EPI : masque, gants respiratoires diverses maladies respiratoires, lors des manipulations R38 : Irritant pour la peau telles que la bronchite chronique, la pneumoconiose et la silicose (en cas de présence de silice). Une exposition prolongée à des niveaux élevés de silices cristallines respirables peut également entraîner un risque accru de développer un cancer du poumon. Contact oculaire : Peut engendrer une irritation temporaire des yeux. Contact cutané : Un contact prolongé ou répété avec la poussière minérale peut provoquer 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 270 Ouvert Produit Phrases de risque Pictogramme de Réactivité Inflammabilité Toxicité et effets locaux / Mesures et moyens de risque Ecotoxicité prévention et de protection du personnel un dessèchement de la peau, susceptible d’entraîner une dermatose. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 271 Ouvert Risques liés aux équipements/installations et aux procédés Dans cette partie, les risques liés aux équipements et installations susceptibles d’être présents sur le chantier seront analysés. Risques liés à la manutention mécanique et aux engins/camions : pelles mécaniques, chargeuses, compacteurs, bulldozers, poids lourds etc. Les engins de manutention, transports, de levage et d’excavation sont constitués de différents types de systèmes mécaniques et hydrauliques dont le dysfonctionnement peut présenter un potentiel de dangers. Ces systèmes hydrauliques fonctionnent grâce à de très grandes pressions de fluides. Une fuite d’air, d’huile ou une rupture de flexibles au niveau de ces engins peut entrainer des dommages collatéraux. Un dysfonctionnement du système de freinage ou une absence de maintenance au niveau des parties mécaniques en rotation des engins tels que les pneus présente un potentiel de dangers. Parmi les principaux risques liés à la manutention mécanique et à l’utilisation des engins et camions on peut noter : � le risque de renversement ou de basculement de l’engin : vitesse excessive, en courbe notamment, circulation charge haute, sol en pente ou en dévers ; � le risque de chute de la charge/chute d’objet : instabilité de la charge, mauvais positionnement de la charge sur les bras de fourche. L’analyse des accidents et des incidents liés aux engins a mis en évidence les facteurs de risque suivants : défaillance mécanique des engins, présence de piétons, croisement des flux de circulation, visibilité insuffisante, manœuvre ou circulation en marche arrière, conditions environnementales défavorables (par exemple mauvaise qualité des pistes, entretien des pistes insuffisant, exiguïté des lieux, densité du trafic, multiplication des intervenants), manque de formation des conducteurs, présence d’obstacles, perte de vigilance des conducteurs. Les mesures de prévention de tels risques reposent sur : � la mise en place de règles de circulation ; � une vitesse limitée à 20 km/h ; � les opérations de chargement et de déchargement se font selon un protocole de sécurité établi entre le transporteur et le site (selon le cas). Ces accords permettent de mettre en œ uvre les meilleures conditions de sécurité pour les opérations de chargement et de déchargement ; � Lors de ces phases de chargement/déchargement, des balisages sont mis en place interdisant la circulation à proximité ; � règles de circulation formalisées (mesures de prévention des voies de circulation) ; � le personnel externe à l'établissement est toujours accompagné par un membre du personnel ; � une autorisation de conduite doit être délivrée par le chef d’établissement sur la base d’une évaluation comprenant un examen médical réalisé par médecin de travail, un contrôle des compétences à la conduite en sécurité de l’opérateur et une formation au poste pour une connaissance des instructions à respecter ; � une inspection avant usage doit être effectuée sur les engins chaque jour avant toute première utilisation : s’assurer du bon état des équipements. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 272 Ouvert Risques liés aux pelles hydrauliques Les pelles hydrauliques à chenilles sont des engins automoteurs ayant une structure supérieure normalement capable de tourner à 360 °, ayant un équipement dont la fonction première est de creuser avec un godet sans que la structure portante ne se déplace pendant le cycle de travail de l’engin. Le châssis repose sur deux trains de chenilles. Ces équipements sont soumis aux risques de chute si les fronts de taille sont instables. Ils fonctionnent grâce à de très grandes pressions de fluides ; huile ou air. Une fuite d’air, d’huile ou une rupture de flexibles au niveau de ces engins peut entraîner des dommages collatéraux. Un dysfonctionnement du système de freinage ou une absence de maintenance au niveau des parties mécaniques en rotation des engins présente un potentiel de dangers. Risques liés à la pose des éléments préfabriqués Les risques les plus fréquemment rencontrés lors de la pose d’éléments préfabriqués sont les chutes de charges et les chutes depuis les équipements de travail en hauteur. Lors des travaux en extérieur, les chutes se produisent depuis les échafaudages modulaires et les appareils d’élévation. Viennen t ensuite dans la liste des risques, les chutes à même le sol, les chutes d’objets lors de leur manipulation, les coups et les coupures par les outils, les projections de fragments et de particules, les coinçages et les excès d’effort lors de la manipulation éléments. Il y’a aussi le risque de renversement d’engin ou de heurt de piéton par les engins. Risques liés aux équipements électriques Les installations/équipements électriques présents sur le site peuvent être source de risque potentiel de : � Source d’inflammation et donc d’incendie ou d’explosion, � Source d’électrocution ou d’électrisation. Ces risques électriques sont généralement dus à : � l’utilisation des équipements défectueux ; � un défaut d’entretien des équipements ; � un manque de formation des utilisateurs des équipements électriques ; Les mesures ci-après doivent être mises en place pour prévenir les risques d’accident électrique : � Le matériel électrique présent dans les zones à risque d’explosion doit répondre aux normes, � Le contrôle réglementaire des installations électriques par un organisme agréé permettra de discerner les éventuels problèmes rencontrés (consignés dans des rapports) et d’entraîner les mises en conformité nécessaires correspondantes. Toute intervention sur les installations électriques sera réalisée par les intervenants habilités, les installations électriques ne seront pas accessibles; � Des installations de protection doivent être mises en place et les masses métalliques seront reliées entre elles et à la terre de valeur conforme aux règles de sécurité en vigueur. Risques liés aux groupes électrogènes Les groupes électrogènes sont constitués d’une partie mécanique et d’une partie électrique 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 273 Ouvert La partie mécanique est un moteur thermique avec des éléments mécaniques en rotation grâce à une combustion interne de gasoil ou de fioul lourd. Un mauvais fonctionnement de cette partie peut provoquer des incendies voire une explosion de l’ensemble. La partie électrique constituée d’un alternateur est entrainée par le moteur thermique, elle fournit une tension électrique élevée source d’électrocution mais aussi de court -circuit pouvant entrainer un incendie. Des contraintes sur ces équipements peuvent potentiellement engendrer un risque d’échauffement. Risques liés aux travaux en mer Certains ouvrages (brises –lames) du projet seront positionnés à 120m du rivage. L’événement le plus redouté pour les travaux dans l’eau est le risque de noyade. Les risq ues suivants peuvent également survenir lors des travaux : � Chute de charges lors des déplacements d’engins pour la pose des ouvrages ; � Chute d’éléments des engins ; � Renversement d’engins du fait de la structure des terrains. Ces risques liés aux travaux dans l’eau nécessitent la mise en place de mesures telles que la formation des opérateurs sur les risques liés aux travaux dans l’eau et les mesures de prévention, le port de vêtement à flottabilité intégrée, la surveillance des travaux, l’assistance pour certaines manœuvres délicates. Risques liés à la circulation externe (acheminement des matériaux de construction sur site) L’acheminement des matériaux sur site comporte des risques liés à la circulation routière. Ces principaux risques sont les suivants : � le renversement des camions ; � le risque de collision camions et véhicules avec des tiers ; � le risque de chute de matériel, � le risque de heurt des tiers sur le trajet, � Le risque d’envol de poussières lors de la circulation ; � le risque de panne mécanique en cours de route. La prévention de ces risques présentés ci haut nécessite la mise en place des mesures suivantes : � l’utilisation de camions en bon état, adaptés et certifiés ; � l’aptitude médicale des conducteurs ; � la formation des conducteurs sur les règles de conduite ; � l’entretien périodique des camions ; � la vérification (inspection visuelle) des camions avant utilisation afin de détecter certaines défaillances ; � le contrôle périodique de l’état de santé des conducteurs et veiller à ce qu’i ls se reposent ; � limitation des vitesses dans les agglomérations ; � bâchage des camions. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 274 Ouvert 8.2.2 Identification des potentiels de dangers d’origine externe, Sources de dangers externes naturelles Les agressions externes naturelles susceptibles d’affecter les ins tallations et équipements sont décrites ci-après. Risques liés à la foudre La foudre est un phénomène électrique produit par les charges électriques de certains nuages. Ce phénomène peut se produire lors de conditions atmosphériques orageuses. Le courant produit par la foudre est électrique et entraîne les mêmes effets que tout autre courant circulant dans un conducteur électrique. Il est pulsionnel et présente des fronts de montée en intensité très rapide. En conséquence, les effets suivants sont possibles :  Effets thermiques (dégagement de chaleur);  Montée en potentiel des prises de terre et amorçage;  Effets d’induction (champ électromagnétique);  Effets électrodynamiques (apparition des forces pouvant entraîner des déformations mécaniques ou des ruptures);  Effets acoustiques (tonnerre). En général, un coup de foudre complet dure entre 0,2 et 1 seconde et comporte en moyenne quatre décharges partielles. La valeur médiane de l’intensité d’un coup de foudre se situe autour de 25 kA. Entre chaque décharge (pulsionnelle), un courant de l’ordre de la centaine ou du millier d’ampères continue à s’écouler par le canal ionisé. Les risques présentés par la foudre résultent donc du courant de foudre associé. Les moyens de protection Les moyens pratiques de protection contre les effets directs de la foudre représentent les moyens d’écouler le courant de foudre pour lui offrir un chemin conducteur aussi direct que possible et en interconnectant tous les éléments métalliques voisins. Sur les installations de l’établissement on peut citer d’autres mesures de protection telles que : � la liaison de toutes les masses métalliques des installations entre elles par des liaisons équipotentielles connectées à une prise de terre, dont la résistance, est inférieure à 100 Ohms. � le contrôle annuel lors des visites réglementaires des installations électriques pour l’équipotentialité des masses. � le contrôle tous les deux ans lors des visites réglementaires des protections contre la foudre pour les résistances de terres et les conducteurs de liaison. Par ailleurs, l’impact de la foudre peut créer des effets indirects de perturbations, dues aux surtensions d’origine atmosphérique (surtension – remontées des potentiels par les terres). Les moyens pratiques de protection indirecte sont constitués par une impossibilité de transmission des surtensions par induction entre circuits de natures différentes, par séparation des circuits, absorbeurs d’onde blindage, isolation galvanique. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 275 Ouvert Des précautions sont prises sur les systèmes de contrôle /commande et sur les systèmes de gestion des dispositifs de sécurité de l’exploitation (mise en sécurité des installations, cas de détérioration de l’un des équipements selon le principe de sécurité positif). Dangers liés à la structure du terrain La structure rocheuse et les contraintes auxquelles les roches sont soumises sont des causes importantes d’instabilité du terrain. Les engins se trouvent généralement dans des positions de déséquilibre pouvant entraîner leur renversement et par la même occasion causer des blessures parmi les présents. Dangers liés aux précipitations Les pluies pourraient présenter des risques d’inondations mettant en danger les installations. L’entreprise devra mettre en place un système de drainage des eaux de pluies apte à assurer une évacuation et éviter ainsi une inondation. Les zones de chantier devront être correctement aménagées pour éviter l’entrée des eaux de pluies. Dangers aux vents violents Les vents violents peuvent présenter des risques pour les instal lations d’où la nécessité de créer les conditions pour atténuer l’effet du vent sur les installations du chantier. Dangers à la mer Les fortes houles pouvant atteindre des niveaux exceptionnels sont susceptibles de causer des gênes voire anomalies lors de la réalisation de certains travaux. La conception de l’ouvrage doit aussi tenir compte des risques d’instabilité. Et il est nécessaire que le poids unitaire des blocs soit en mesure d’assurer la stabilité vis à vis des phénomènes de déferlement. Sources de dangers externes d’origine anthropique Dangers liés à la circulation routière externe Les risques liés à la circulation routière externe sont principalement les collisions entre les tiers et les véhicules de chantier ainsi que le risque de heurt du personnel de chantier par des tiers. Le personnel de chantier devra être sensibilisé sur la sécurité routière et les moyens de prévention des accidents de la circulation. Dangers liés à la navigation aérienne La chute d’avion fait partie de la liste des événements externes susceptibles de conduire à des accidents majeurs mais pouvant ne pas être pris en compte dans les études de dangers lorsque l’installation est située en dehors des zones de proximité d’aéroports ou d’aérodromes c'est -à-dire à plus de 2 000 m 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 276 Ouvert (annexe 4 de l’Arrêté Ministériel du 10 mai 2000 et Fiche n°8 de la circulaire du 28 décembre 2006, France). La chute d’avion n’est pas retenue comme source de dangers pour les installations du site vu que sur un rayon de 2 km, il n’y a pas d’aéroport. Dangers liés au transport de matières dangereuses Les transports de matières dangereuses peuvent concerner les éléments suivants : � Camion-citerne de carburant (gasoil). � Camion de transport de déchets. � Camion de vidange de fosse septique. En dehors des risques liés à la circulation routière (collision/heurt), nous avons les risques intrinsèques au transport de matières dangereuses : déversement suivi de pollution et incendie. Potentiels de dangers liés aux utilités Risques liés aux utilités Utilités Description de l’installation Risques Electricité L’électricité est fournie par la SENELEC et Source d’inflammation potentielle secourue par un groupe électrogène. (ex : court-circuit, étincelle, …) Groupe électrogène Un groupe électrogène permet d’assurer le Rupture de canalisation de Diesel secours de l’alimentation de la zone de par : choc, surpression, éclatement cantonnement. joint, erreur de manipulation, Atmosphère asphyxiante Eau de ville Elle est utilisée pour les sanitaires. Rétro pollution Eaux usées Construction de toilettes et d’une fosse Pollution septique étanche Risques liés aux pertes d’utilités Utilités Plan de continuité en cas d’arrêt Effets de la perte Electricité Un groupe électrogène est installé pour Arrêt momentané de assurer l’alimentation électrique du site et des fonctionnement des équipements équipements (en cas de coupure de la alimentés SENELEC) Eau de ville Pas de moyens de substitution En cas de coupure de la livraison d’eau : les sanitaires ne seront pas alimentés 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 277 Ouvert 8.3 Accidentologie 8.3.1 Analyse de l’accidentologie L’étude des accidents permet de cerner précisément les causes et conséquences des défaillances étudiées. L’étude de l’accidentologie s’est intéressée aux accidents survenus lors des travaux de BTP utilisant les mêmes équipements ou les mêmes produits. L’inventaire des accidents est mené à l’échelle internationale, car cela permet un plus grand champ d’observation, ce type d’exploitation étant relativement analogue dans le monde entier. Cette recherche 13 est fondée sur la base de données ARIA du Bureau d’Analyse des Risques et des Pollutions Industrielles, rattaché au Service de l’Environnement industriel du Ministère de l’Écologie et du Développement Durable de la France. L’analyse des accidents passés met en évidence : � la nature des événements pouvant conduire à la libération de potentiels de dangers ; � les conséquences des événements redoutés ; � la pertinence des barrières de sécurité qui peuvent prévenir, détecter ou contrôler l’apparition des phénomènes dangereux ou en réduire les conséquences. 8.3.2 Accidents sélectionnés L’inventaire des accidents de la base de données ARIA, rassemble tous les accidents répertoriés en France ou à l’étranger impliquant réellement ou potentiellement des installations similaires; elle donne un nombre d’accidents conséquent. Les accidents sont synthétisés dans le tableau suivant. 13 La base ARIA (Analyse, Recherche et Information sur les Accidents) recense les incidents ou accidents qui ont, ou auraient, pu porter atteinte à la santé ou la sécurité publiques, l’agriculture, la nature et l’environnement. La base ARIA recense les incidents ou accidents technologiques en France ou à l'Etranger pour analyser et diffuser le retour d'expérience 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 278 Ouvert Tableau 8-9: Synthèse des accidents sélectionnés N° Accidents Conséquences principales 1 Epicéa, N° 451 AA La victime est mortellement blessée par la Terrassement chute du godet d’une pelle mécanique. Lors de l’utilisation d’une pelle mécanique pour soulever et déplacer une benne de semi - remorque, un ouvrier de 36 ans se trouve près de la benne pour déverrouiller la sécurité de l’attelage. Le godet chute, pivote au sol, une dent perfore le thorax de la victime. 2 451AA – Terrassement Les pompiers appelés de suite ne parviennent La victime - 57 ans chef d'équipe travaux publics - a pour mission ainsi qu'un collègue conducteur pas à dégager à temps la victime qui décède. d'un tracto-pelle, de creuser une tranchée dans le terre-plein d'un étang puis de combler celle-ci de remblai de glaise afin de supprimer les infiltrations à travers cette digue. Parvenu à une profondeur d'environ 4,80 mètres, la longueur du bras de la pelle ne permettant pas d'aller au- delà, la victime prend place dans le godet et donne ordre au pelleteur de le descendre dans le fond de la tranchée afin de repérer le tuyau du trop-plein et éviter que celui-ci ne soit endommagé. Arrivé à destination, il donne quelques coups de pelle à main quand soudain les parois s'effondrent sur une hauteur de 2 m environ ensevelissant l'ouvrier. 3 La victime - 57 ans chef d'équipe travaux publics - a pour mission ainsi qu'un collègue conducteur Les secours ont diagnostiqué une fracture d'un tracto-pelle, de creuser une tranchée dans le terre-plein d'un étang puis de combler celle-ci ouverte du tibia et du péroné de la jambe de remblai de glaise afin de supprimer les infiltrations à travers cette digue. Parvenu à une droite. profondeur d'environ 4,80 mètres, la longueur du bras de la pelle ne permettant pas d'aller au- delà, la victime prend place dans le godet et donne ordre au pelleteur de le descendre dans le fond de la tranchée afin de repérer le tuyau du trop-plein et éviter que celui-ci ne soit endommagé. Arrivé à destination, il donne quelques coups de pelle à main quand soudain les parois s'effondrent sur une hauteur de 2 m environ ensevelissant l'ouvrier. Les pompiers appelés de suite ne parviennent pas à dégager à temps la victime qui décède. 4 ARIA N°23234 Le premier décède, le second pourra être 10/09/2002 - ETATS-UNIS - 00 - NEW BRITAIN ranimé. Quatre sauveteurs intervenus pour Construction de réseaux et de lignes leur porter secours, 2 pompiers et 2 policiers, 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 279 Ouvert N° Accidents Conséquences principales Lors de travaux de construction, un employé qui assure la pose d'un mastic imperméabilisant au passeront la journée en observation à niveau de fondations est intoxiqué par les vapeurs de colles qui se sont dégagées dans la l'hôpital. tranchée où il travaille. Un autre employé qui vient lui porter secours est également intoxiqué. Les employés ne portaient pas de masque, ces derniers étaient cependant disponibles à proximité de la tranchée. Le produit utilisé est à base d'une substance semblable à de l'alcool de térébenthine pour laquelle toute manipulation nécessite le port d'un masque. L'OSHA effectue une enquête pour déterminer les causes exactes de l'accident. 5 N°25146 - 23/07/2003 - CHINE - 00 – SHIJIAZHUANG Cinq ouvriers sont morts électrocutés. Le Démolition et préparation des sites conducteur de l'engin a été catapulté hors de L’accident s’est produit lors des travaux de démolition et de préparation d’un site lorsqu'une grue a son siège et est hospitalisé avec de graves touché une ligne à haute tension sur le chantier d'une cimenterie. brûlures. 6 Epicéa, N° 451 AA La victime est morte d’asphyxie. Terrassement Un manœuvre de 36 ans se tenait sur le bord droit de la tranchée et jetait des pelletées de terre sur un drain en fond de fouille. La tranchée était ouverte sur une largeur de 1,10m jusqu’à 1 m de profondeur et à 0,60m de large jusqu’à 3m de profondeur, niveau de la pose du drain. La terre végétale est stockée à gauche de la tranchée sur une hauteur de 20cm environ. Une pelle mécanique travaille à proximité. Brutalement, la tranchée s’effondre du côté droit, entrainant la victime dans le fond de celle-ci et la recouvrant d’environ 1,50m de terre. Le dégagement de la victime à l’aide de la pelle mécanique et des collègues prendra 10mn. Il est supposé que les vibrations engendrées par la pelle mécanique travaillant à proximité ont déclenché l’éboulement. 7 N°22597 - 29/03/2002 - ETATS-UNIS - 00 – NOKOMIS L’accident provoque le décès de l'un des F43.1 - Démolition et préparation des sites employés et une intoxication grave de 2 Sur un chantier de construction, une fuite de gaz s’est produite au niveau du réseau d'égout. L'un autres. Un autre employé pris de malaise un des employés se trouvait dans un puits de 6 m de haut permettant l'accès au réseau d'égout peu plus tard sera également hospitalisé. quand une tape a éclaté sur une canalisation. Un mélange de liquide et de vapeurs gazeuses s'est échappé, intoxiquant l'employé qui travaillait dans le puits et ceux venus lui porter secours. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 280 Ouvert N° Accidents Conséquences principales 9 EPICEA N° 23339 Le salarié a été éjecté hors de l’engin lors du Un ouvrier BTP de 37 ans se trouvant sur un terrain en friche. Cette aire de stockage à ciel ouvert renversement de l’engin et écrasé était utilisée pour l’entreposage de matériels divers et d’engins appartenant à l’entreprise. mortellement. L’ouvrier, travailleur isolé au moment des faits, était affecté à des travaux de nettoyage et d’espaces verts sur l’ensemble de la zone de stockage. Afin d’accomplir sa tâche, il disposait d’une débroussailleuse et d’outils manuels de coupe (faucille et coutelas). Après avoir nettoyé une partie de la zone en utilisant les outils précédemment mis à sa disposition, il décide d’utiliser une pelle hydraulique à chenilles installée depuis deux ans sur le site. Il est titulaire d’un certificat d’aptitude à la conduite en sécurité (CACES) pour l’utilisation des engins de chantier mais n’a pas d’autorisation de conduite. Cette pelle mécanique n’a pas subi de vérifications périodiques ou d’examens spécifiques depuis moins de douze mois. Alors que l’ouvrier manœuvrait au droit d’un talus très pentu, rendu particulièrement boueux à cause de fortes pluies, l’engin a glissé et a basculé sur la voie située en contrebas. 10 20/06/90 – URSS Incendie Un éclair frappa un bac de fuel qui s’enflamma causant le feu et l’explosion de trois autres bacs 3 voisins. Capacité totale du produit perdu : 11400 m . Le feu consomma environ la moitié du produit des bacs qui explosèrent pollua les sols voisins. On a utilisé environ 65 tonnes d’émulseurs pour venir à bout du feu. 11 Aria : N° 12234 - 15/01/1993 - BRESIL – CAMPINAS Les conséquences ne sont pas déterminées Durant un violent orage, une explosion et un incendie se déclarent sur un réservoir de gasoil de 7 500 m³ 12 Aria : N° 12223 - 24/09/1977 - ETATS UNIS – ROMEOVILLE Des fragments du toit sont projetés sur les Un bac d'hydrocarbures frappé par la foudre explose. Le sinistre est maîtrisé en 46 heures. toits de 2 autres bacs qui s'enflamment. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 281 Ouvert Nous avons en complément à ces accidents sélectionnés, les accidents mortels dans le BTP de 1999 à 2001 répartis selon les éléments matériels en cause. Proportion en % EPICIA 0% Accident de plain-pied Chute avec dénivellation 22% Manutention manuelle Masse en mouvement 1% 6% Levage 50% 5% Véhicules Machines 9% Engins de terrassement 0% Appareils divers 2%0% 2%0% 3% Figure 8-3 : Eléments matériels à l’origine des accidents mortels, base EPICEA Proportion (en %) CNAM 1% Accident de plain-pied Chute avec dénivellation 19% Manutention manuelle Masse en mouvement 1% Levage 6% Véhicules 56% 0% 0% 3% Machines 0% 2% Engins de terrassement 7% 3% 2% Appareils divers Electricité Figure 8-4 : Eléments matériels à l’origine des accidents mortels, statistiques CNAM 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 282 Ouvert L’analyse de l’accidentologie montre que les installations/équipements susceptibles d’être à l’origine d’un accident majeur sont les moyens de transport, les engins, les excavations, etc. Les causes vont de collision aux écrasements en passant par les effondrements et erreurs humaines. 8.3.3 Retour d’expérience sur les causes d’accidents Les causes d’un accident sont fréquemment multiples et difficiles à établir. Par ailleurs leur bonne identification suppose, en général, des investigations poussées qui ne sont entreprises systématiquement que lors d’accidents graves ou à priori porteurs d’enseignements. Enfin, il existe, le plus souvent, une grande marge d’interprétation dans la classification des causes. Ainsi les causes principales des accidents qui ont été répertoriées dans le secteur du BTP sont : � Engins de levage, � Véhicules, � Machines, � Engins de terrassement, � Appareils divers, � Electricité, � Masse en mouvement, � Manutention manuelle, � Chute avec dénivellation. Bien que non exhaustive, cette liste met en évidence les évènements qui peuvent être redoutés pour la réalisation d’un ouvrage de ce genre : � Retournement, basculement d’engins lourds ou de camions; � Incendie au niveau des locaux de la base vie ; � Rupture mécanique au niveau d’un engin ; � Chutes d’objet, Chute de matière ou matériau, chute d’élément de machine � Chutes de personnes ; � Incendie ou explosion au niveau du réservoir de stockage de gasoil, � Pollution de la nappe du sol et des eaux en cas de fuite ou déversement accidentel d’hydrocarbures; � Incendie au niveau du groupe électrogène � Collision d’engins et/ou de véhicule ; � Heurt entre les engins et les piétons ; � Effondrement de la structure de l’ouvrage ; � Défaillance électrique. 8.4 Analyse des risques Cette étape consiste à étudier systématiquement tous les scénarii, à rechercher leurs causes et à identifier les dispositions préventives qui y sont associées. Aussi elle permet de passer en revue les conséquences possibles et d’identifier les dispositio ns de maîtrise. Enfin, elle permet de définir le niveau de gravité et de probabilité de chaque scénario et d’en déduire le niveau de risque. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 283 Ouvert 8.4.1 Base de l’Analyse des Risques La base de la prévention des accidents et de la maîtrise de la sécurité repose sur : � la prise en compte des accidents et des risques liés aux produits, aux procédés, aux technologies mis en œuvre et présentés par l’activité projetée ou existante, � la mise en place de mesures techniques, organisationnelles et humaines destinées à prévenir tout événement redouté susceptible d’engendrer un accident et d’en limiter les conséquences en cas de survenue. L’étape essentielle de l’analyse est l’identification aussi approfondie que nécessaire des DANGERS et RISQUES adaptés au système étudié. Les méthodes développées pour procéder à l’analyse des risques de systèmes sont nombreuses. L’industrie en général emploie les outils classiques comme : � l’analyse préliminaire des risques : APR, � l’analyse des risques sur schémas (HAZOP), � l’analyse par arbre des défaillances : ADD, � l’analyse par arbre d’événements : AE, � l’analyse par liste de contrôle (type équipement) : ALC, � l’analyse des modes de défaillance, de leurs effets et de leur criticité: AMDEC. L’emploi des trois premières méthodes est de nature à résoudre la plupart des problèmes, mais l’usage des quatre dernières peut s’avérer utile pour la résolution des difficultés résiduelles lorsqu’elles existent et la réalisation de démonstrations chiffrées si nécessaire. Le tableau ci-dessous présente les solutions possibles pour l’utilisation de ces méthodes en fonction des étapes de la vie d’un procédé. Tableau 8-10: Méthodes d’analyse et contextes APR ADR AdD AE AMDEC ALC HAZOP Voie chimique Faisabilité Données de base du procédé Étude préliminaire Avant-projet Projet Étude de détail Exploitation . Suivant les outils ou méthodes employés, la description des situations dangereuses est plus ou moins approfondie et peut conduire à l’élaboration de véritables scénarii d’accident. L’analyse des risques permet aussi de mettre en lumière les barrières de sécurité existante s en vue de prévenir l’apparition de situations dangereuses (barrière de prévention) ou d’en limiter les conséquences (barrières de protection). Consécutivement à cette identification, il s’agit d’estimer les risques en vue de les hiérarchiser ultérieurement à ce niveau et de l’adapter aux critères de décision. L’estimation du risque implique la détermination : 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 284 Ouvert � d’un niveau de probabilité pour que le dommage survienne, � d’un niveau de gravité de ce dommage. 8.4.2 Évaluation de la gravité Les échelles d’estimation pour les niveaux de probabilité et de gravité sont issues du guide méthodologique d’études de dangers du Sénégal. L’évaluation du niveau de risque consiste à considérer celui -ci comme étant le produit de deux facteurs, à savoir : la probabilité d’occurrence P et l’importance de la gravité G. Risque = Probabilité x Gravité Les niveaux de probabilité d'apparition peuvent aller d'improbable à fréquent et les niveaux de gravité de négligeable à catastrophique. Tableau 8-11: Niveaux des facteurs (P, G) d’élaboration d’une matrice des risques Échelle de probabilité (P) Échelle de gravité (G) Score Signification Score Signification P1 = improbable Jamais vu avec des G1 = négligeable Impact mineur sur le personnel installations de ce type ; Pas d’arrêt d’exploitation Presque impossible avec Faibles effets sur ces genres d’installation. l’environnement P2 = rare Déjà rencontré dans des G2 = mineur Soins médicaux pour le établissements de ce personnel type ; Dommage mineur Possible dans cet Petite perte de produits établissement Effets mineurs sur l’environnement P3 = occasionnel Déjà rencontré avec des G3 = important Personnel sérieusement blessé installations de ce type ; (arrêt de travail prolongé) Occasionnel, mais peut Dommages limités arriver quelques fois avec Arrêt partiel de l’exploitation des installations de ce effets sur l’environnement genre important P4 = fréquent Arrive deux à trois fois G4 = critique Blessure handicapante à vie (1 dans l’établissement à 3 décès) Dommages importants Arrêt partiel de l’exploitation effets sur l’environnement importants P5 = constant Arrive plusieurs fois par G5 = catastrophique Plusieurs morts an avec les installations Dommages très étendus (supérieur à 3 fois par Long arrêt de production an) 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 285 Ouvert En combinant les deux niveaux (P, G), nous formons une matrice des risques considérés comme acceptables ou non. De manière simple nous avons réalisé une grille d’évaluation du niveau de risq ue lié à l’exploitation de l’établissement en leur attribuant un code de couleurs allant du vert au rouge. Tableau 8-12: Matrice des niveaux de risque G5 G4 G3 G2 G1 P5 55 54 53 52 51 P4 45 44 43 42 41 P3 35 34 33 32 31 P2 25 24 23 22 21 P1 15 14 13 12 11 Signification des couleurs : � Un risque très limité (tolérable) sera considéré comme acceptable et aura une couleur verte. Dans ce cas, aucune action n’est requise ; � La couleur jaune matérialise un risque important. Dans ce cas un plan de réduction doit être mis en œuvre à court, moyen et long terme ; � tandis qu’un risque élevé inacceptable va nécessiter une étude détaillée de scénarios d’accidents majeurs. Le site doit disposer des mesures de réduction immédiates en mettant en place des moyens de prévention et de protection. Il est représenté par la couleur rouge. Niveau de risque élevé inacceptable Niveau de risque important Niveau de risque acceptable 8.4.3 Présentation des tableaux d’analyse des risques L’analyse des risques est faite avec des tableaux de types HAZOP. La méthode HAZOP, pour Hazard OPerability a été développée par la société Imperial Chemical Industries (ICI) au début des années 1970. Elle a depuis été adaptée par divers secteurs d’activité. L’HAZOP considère les dérives potentielles (ou déviations) des principaux paramètres liés à l’exploitation de l’installation. De ce fait elle est centrée sur le fonctionnement du procédé. Le tableau suivant présente la synthèse d es résultats d’analyse et les niveaux de risques des différents risques identifiés. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 286 Ouvert Tableau 8-13: Synthèse des résultats d’analyse et les niveaux de risques Évènements Causes Conséquences Probabilité initiale Gravité initiale Risque dangereux initial PHASE CONSTRUCTION CHANTIER Défaillances électriques Défauts des équipements de protection Incendie P3 G3 33 sur les installations Vents violents Perte de matériels Foudre Défauts internes des transformateurs Mauvais raccordement Mauvaise isolation Choc projectile Présence d’une tension élevée Milieu humide Incendie au niveau d’un Court-circuit électrique de l’alimentation électrique Pollution des sols due aux 3 3 33 engin eaux d’extinction incendie Déversement Fuite hydraulique d’un engin Pollution du sol/sous-sol 3 3 33 d’hydrocarbures Incendie au niveau du Court-circuit de l’alternateur Perte d’équipement P2 G3 23 groupe électrogène Échauffement excessif du moteur thermique Mauvais fonctionnement des clapets de fermeture du moteur 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 287 Ouvert Évènements Causes Conséquences Probabilité initiale Gravité initiale Risque dangereux initial Rupture mécanique Échauffement (mauvais refroidissement) Projection de fragments P2 G4 24 d’élément du groupe Défaut intrinsèque ou perte de contrôle de rotation électrogène Rupture mécanique Echauffement (pompe fonctionnant à vide) Projection de fragments P2 G4 24 d’une pompe Défaut intrinsèque ou perte de contrôle de rotation Chute d’élément d’engin Mauvais arrimage des charges Perte d’équipements, P3 G4 34 Instabilité des charges, Chute d’objet Défaillance des accessoires de levage Présence de vapeurs Etincelles électriques Explosion de la cuve de P4 G4 44 inflammables dans le Foudre d’essence ciel gazeux ET Energie Electricité statique suffisante pour initier Travaux par point chaud l’explosion de la cuve d’essence Renversement/dérapage Défaillance mécanique des engins/camions, Perte d’équipements, P4 G4 44 d’engin, Engins inadaptés au matériel manutentionné, Chute d’objet Collision d’engins/ Absence de règles de circulation, camions Excès de vitesse, Chute de charges, Mauvaise disposition des charges, Heurt de piéton par Manque de formation des conducteurs engin ou camion 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 288 Ouvert Évènements Causes Conséquences Probabilité initiale Gravité initiale Risque dangereux initial Perte de confinement Suremplissage de la cuve confinement des réservoirs - Epandage d’essence P3 G4 34 des réservoirs de Corrosion - Incendie après ignition, stockage d’essence Opérations de maintenance -Feu de cuvette de rétention Chocs projectiles Surpression suite à un incendie à proximité Rupture mécanique Echauffement dû à un fonctionnement à vide Projection de fragments P2 G4 24 d’une machine Défaut intrinsèque ou perte de contrôle de rotation Accident d’un camion Non-respect des règles de Choc ou collision avec un P2 G3 23 contenant des Circulation véhicule ou un engin de produits dangereux chantier (TMD) Perte de confinement du camion Déversement sur le sol BASE DE CHANTIER Incendie au niveau de la Court- circuit Perte d’équipements 4 4 44 base de chantier Foudre Incendie généralisé en cas Choc de non maitrise Mégot de cigarette Acte de malveillance 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 289 Ouvert Évènements Causes Conséquences Probabilité initiale Gravité initiale Risque dangereux initial Défaillances électriques Défauts des équipements de protection Court-circuit 3 3 33 sur les installations Foudre Incendie Mauvais raccordements Perte d’équipement Mauvaise isolation Présence d’une tension élevée Milieu humide Défaut d’entretien Effondrement de Structure insuffisamment résistante pour supporter les Pertes d’équipements 3 3 33 structure diverses charges statiques et dynamiques (poids propre, matériels et matériaux entreposés, charge d’exploitation, heurt par un véhicule/engin), Fondations insuffisamment dimensionnées ou non adaptées PHASE EXPLOITATION DES OUVRAGES Défaut de la stabilité Mauvais dimensionnement Rupture et effondrement de P3 G4 34 générale des ouvrages Matériaux inadaptés l’ouvrage Erosion par les courants Evolution morpho dynamique 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 290 Ouvert 8.4.4 Etude détaillée des scénarii retenus Les scénarii retenus pour une étude détaillée des risques sont les suivants : 1 Renversement d’engin/camion, /Collision d’engin/camions, chute d’objet : Les accidents concernant les engins/camions surviennent lors du déplacement de ces équipements. Ils sont généralement dus aux défaillances mécaniques de ces équipements, au manque de formation des opérateurs, au non-respect des règles de conduite, à l’absence de règles de circulation. 2 Explosion réservoir d’essence : Un réservoir atmosphérique à toit fixe contenant un liquide inflammable peut, quand il est pris dans un feu de nappe l’enveloppant, être le siège d’une évaporation du liquide, puis d’une montée en pression du gaz qui peut conduire à des accidents majeurs. Les phénomènes dangereux suivants peuvent notamment se produire: � une inflammation de la phase gazeuse avec montée en pression « rapide ». On aboutit alors à une explosion pneumatique avec rupture du bac, � un autre type de phénomène dangereux, qui se caractérise par une montée en pression relativement lente, du fait de la vaporisation du produit contenu dans un réservoir pris dans un feu enveloppant. La pression atteinte par le gaz peut alors être importante et lorsque l’enveloppe du réservoir cède, une boule de feu liée à la vaporisation et une inflammation des produits peut être générée. Le phénomène peut toutefois être prévenu par la mise en place d’évents de respiration suffisamment dimensionnés pour évacuer le gaz en surpression. 3 Feu de cuvette de rétention : Ces feux concernent la surface de la cuvette de rétention entourant les réservoirs de stockage. Cette cuvette de rétention peut se remplir de produits inflammables en cas de débordement ou perte de confinement d’un bac, ou en cas de rupture de tuyauterie. Analyse par la méthode nœud papillon Pour étudier dans le détail les conditions d’occurrence et les effets possibles des phénomènes dangereux comme pour apporter une démonstration plus précise de la maîtrise des scénarios y conduisant, il peut être nécessaire de développer une approche complémentaire à la méthode mise en œuvr e lors de l’analyse préliminaire des risques et notamment de visualiser les séquences accidentelles possibles à l’aide d’une représentation dite du « nœud papillon ». L’utilisation d’un tel outil reposant sur les méthodes arborescentes comme l’arbre des défaillances et/ou l’arbre d’événements permet en effet de mieux décrire les scénarios mais aussi d’apporter des éléments de démonstration précieux concernant la maîtrise de chacun de ces scénarios. Concrètement, il permet : � de représenter toutes les combinaisons de causes (identifiées lors de la phase d’analyse préliminaire des risques) pouvant conduire au phénomène dangereux étudié ; � de positionner les barrières de sécurité mises en place sur chaque « branche » ; � de déterminer la probabilité du phénomène étudié de façon qualitative ou quantitative si les données disponibles le permettent (niveau de confiance voire taux de défaillance sur sollicitation des barrières, fréquences des événements initiateurs, etc.). 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 291 Ouvert Scénario 1 : Heurt/ Collision/ Basculement/ Renversement d’engin/chute d’objet Défaut de freins Instabilité des appuis Collision d’engins et/ou de véhicules Heurt/Collision/ Basculement/Renvers ement d’engin Heurt entre les Surcharge/Instabilité de Glissement/ perte de piétons et les engins charge stabilité/ perte Ou d’équilibre Chute du conducteur, écrasement, décès Renversement/Basc ulement Trous, débris, bosses Chute d’objets Erreurs de manipulation Arbres des conséquences Arbre des défaillances 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 292 Ouvert Scénario 2 : Explosion de la cuve de stockage d’essence Non-respect des conditions opératoires Niveau trop bas de liquide Projection de fragments Explosion de la Explosi cuve de stockage Température de Vapeurs on de la d’essence Ou stockage trop inflammables cuve Et élevée dans le réservoir Suppres sions Incendie à proximité Source d’ignition Arbres de défaillances Arbres des événements 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 293 Ouvert Scénario 3 : Feu de cuvette de rétention Corrosion Pollution Incendie à Tempéra proximité ture anormalement Feu de cuvette de élevée Rayonne rétention Feu de Usure/ Ou Perte de Epan ment thermique cuvette Fatigue confine dage Et ment du d’essen réservoir ce dans la cuvet te Choc/ Projectile Incendie à Source d’ignition Erreurs proximité opératoires Arbres des défaillances Arbres des conséquences 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 294 Ouvert Mise en œuvre des mesures de sécurité Face aux risques importants associés au projet, l’entreprise devra mettre en place de nombreuses mesures de prévention et de protection, qui jouent donc le rôle de « barrières » face au risque. Une barrière de prévention va jouer sur la réduction de la probabilité qu’un évènement redouté central ne se produise. Une barrière de protection va jouer sur la réduction des effets da ngereux en vue d’en limiter les conséquences. Les mesures de Prévention Afin de maîtriser ces risques, des mesures de prévention seront appliquées au niveau du site. Celles-ci sont de type : � organisationnel, avec la prise en compte de la sécurité au quotidien et en situation d’urgence formalisée par la mise en place d’un système de management de la sécurité, � opérationnel, avec l'intégration de la sécurité à tous les niveaux d'exploitation des installations et la prévention des risques associés aux activités, � technique, avec des équipements ou instruments permettant de limiter toute dérive susceptible de conduire à un accident conformément à la réglementation en vigueur. Les mesures de Protection Outre les mesures de prévention, il sera mis en place des mesures de protection permettant de limiter les effets en cas d’accident. Il s'agit principalement : � d’une défense contre l’incendie : réserve de mousse, matériel incendie mobile, � de cuvettes de rétention (stockage aérien) prévenant la contamination du sol en cas de fuite accidentelle d'un produit dangereux (hydrocarbures) lors du débordement d’un bac de stockage en cours de réception par exemple; � de procédures et d’un plan d’intervention pour réagir en situation d'urgence avec notamment la définition des responsabilités de chacun et la conduite à tenir face à un sinistre. Les figures suivantes présentent les nœuds avec des mesures de prévention et de maîtrise des conséquences. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 295 Ouvert Barrières de prévention Scénario : Heurt/ Collision/ Basculement/ Renversement d’engin/chute d’objet Barrières de protection 1 : Procédures de 5: Moyens d’élingage, de maintenance préventive remorquage 2 : Respecter les règles 6 : Déclenchement de la de conduite Défaut de freins 1 procédure d’urgence 3 : Procédures de (protéger, examiner, faire chargement alerter les secours, secourir 4 : Entretien des voies de les victimes) circulation 3 Instabilité des Collision d’engins appuis 5 et/ou de véhicules 6 Heurt/Collision/ Basculement/Renvers ement d’engin 6 Heurt entre les Glissement/ perte Surcharge/Instabi 3 piétons et les Ou de stabilité/ perte lité de charge engins d’équilibre Chute du Renversement/ 5 conducteur, 6 Basculement écrasement, Trous, débris, 4 décès bosses Chute d’objets 5 Erreurs de 2 manipulation Arbres des conséquences Arbre des défaillances 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 296 Ouvert Barrières de Barrières de protection Scénario 2 : Explosion de la cuve de stockage d’essence 6 : Mise en œuvre de mesures prévention d’intervention (lutte contre l'incendie 1 : Respecter les procédures 7: Déclenchement plan opératoires d’intervention 2 : Contrôle des températures 3 : Indicateur de niveau 4 : Détecteur de pression 5 : Permis de feu Non-respect des conditions 1 opératoires Niveau trop 3 bas de Projectio liquide n de fragment s Explosion de la Explosi cuve de stockage Température de Vapeurs on de la 7 d’essence Ou stockage trop inflammables 4 cuve 2 Et élevée dans le réservoir Surpr ession 6 s Incendie à proximité 5 Source d’ignition Arbres de défaillances Arbres des conséquences 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 297 Ouvert Barrières de prévention Barrières de protection : 1 : Procédures de maintenance préventive 6 : Mettre des produits absorbants 2 : Contrôle des températures Scénario 3 : Feu de cuvette de rétention 7 : Mise en œuvre de mesures 3: Respecter les procédures opératoires d’intervention (lutte contre l'incendie) 4 : Permis de feu 5 : Equipements anti choc Corrosion 1 Pollution Incendie à 4 Température anormalement proximité élevée 2 Feu de cuvette de Feu de Rayonnement rétention Usure/Fatig 1 Perte de Epandage thermique cuvette 7 Ou confinement de la d’essence sur ue 6 Et cuve la cuvette Choc/Projecti 5 7 le Incendie à 4 Erreurs opératoires Source d’ignition proximité 3 Arbres des défaillances Arbres des conséquences 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 298 Ouvert L’analyse détaillée des scénarii retenus sous forme de nœuds papillons nous permet d’aboutir au tableau d’analyse suivant qui présentent les risques finaux ainsi que les mesures de sécurité. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 299 Ouvert Évènements dangereux Causes Conséquences PI GI RI Prévention P Maitrise des conséquences G NRF Risques résiduels Cinétique PHASE CONSTRUCTION Défaillances électriques sur les Défauts des équipements de protection Incendie P3 G3 33 Etablir une procédure d’inspection P2 Eteindre l’incendie par la mise en G2 22 Electrisation Instantanée installations Vents violents Perte de matériels Procéder à la maintenance préventive œuvre des moyens de lutte contre Foudre Prendre en compte le risque foudre l’incendie Défauts internes des transformateurs Mettre en place un détecteur de rupture de câble Mettre en place un plan Mauvais raccordement Bien dimensionner les appareils de protection en d’évacuation rapide Mauvaise isolation amont Limiter la présence du personnel Choc projectile Faire réaliser les installations par un personnel dans l’installation Présence d’une tension élevée qualifié Milieu humide Etablir un planning de contrôle régulier des installations Informer le personnel du risque d’électrocution Signaler les zones dangereuses Afficher les consignes de secours aux électrocutés Mettre en place des équipements de protection de personne Incendie au niveau d’un engin Court-circuit électrique de l’alimentation électrique Brulures de personnes, 3 3 33 Entretien régulier des installations 2 Mettre en œuvre les mesures de 2 Défaillance électrique Lente Pollution des sols due aux lutte contre l’incendie, au niveau des engins eaux d’extinction incendie Mettre en place un dispositif de récupération des eaux d’extinction Déversement d’hydrocarbures Fuite hydraulique d’un engin Pollution du sol/sous-sol 3 3 33 Entretenir régulièrement les engins 2 Utiliser des produits absorbants pour 2 Fuite de produit Lente neutraliser les déversements Incendie au niveau du groupe électrogène Court-circuit de l’alternateur Perte d’équipement P2 G3 23 Etablir une procédure d’inspection P2 Eteindre l’incendie par la mise en G2 22 Perte d’équipement rapide Échauffement excessif du moteur thermique Procéder à la maintenance préventive des œuvre des procédures et Mauvais fonctionnement des clapets de fermeture équipements équipements de lutte contre du moteur Prendre en compte le risque foudre l’incendie Installer un détecteur de rupture de câble Bien dimensionner les appareils de protection en amont Rupture mécanique d’élément du groupe Échauffement (mauvais refroidissement) Projection de fragments P2 G4 24 Etablir un programme de maintenance et P2 Mettre en œuvre le plan G3 23 Perte d’équipement rapide électrogène Défaut intrinsèque ou perte de contrôle de rotation pouvant d’inspection d’évacuation rapide Limiter la présence du personnel dans l’installation Chute d’élément d’engin Mauvais arrimage des charges Perte d’équipements P3 G4 34 Inspecter les engins et les accessoires de levage P2 Délimitation des zones d’évolution G4 24 Défaillance au niveau Lente Instabilité des charges, Chute d’objet avant usage, des équipements Défaillance des accessoires de levage Veiller à l’adéquation et au bon arrimage des charges Entretenir régulièrement les engins et les accessoires de levage, Former les opérateurs sur les procédures de chargement et de déchargement 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 300 Ouvert Évènements dangereux Causes Conséquences PI GI RI Prévention P Maitrise des conséquences G NRF Risques résiduels Cinétique Rupture mécanique pompe Echauffement fonctionnant à vide) Projection de fragments P2 G3 24 Etablir un programme de maintenance et P1 Ronde opérateur G2 Projection de Lente Défaut intrinsèque ou perte de contrôle de rotation d’inspection Capot de protection fragments métalliques 12 Accident d’un camion contenant des Non-respect des règles de Choc ou collision avec un P2 G3 23 Protocoles de sécurité P2 Donner l’alerte et évacuer G3 23 Accident camion Lente produits dangereux (TMD) circulation véhicule ou un engin de Plan de circulation interne, signalisation immédiatement le personnel et le chantier Vitesse réduite voisinage immédiat Perte de confinement du Procédure d’évacuation d’urgence camion Déversement sur le sol du produit Rupture mécanique d’une machine Echauffement dû à un fonctionnement à vide Projection de fragments P2 G4 24 Programme de maintenance et d’inspection P2 Ronde opérateur G3 23 Défaillance sur les Lente Défaut intrinsèque ou perte de contrôle de rotation Limitation de la présence du machines personnel dans l’installation Présence de vapeurs inflammables dans le Etincelles électriques Explosion de la cuve P4 G4 44 Conformité des installations vis-à vis du risque P2 Surveillance des travaux G4 24 Lente Lente avec un ciel gazeux ET Energie suffisante pour Foudre d’essence foudre, Protection incendie embrasement initier l’explosion de la cuve d’essence Electricité statique Procédure de travaux à feu nu, Moyens mobiles d'intervention généralisé au-delà de Travaux par point chaud Permis de pénétrer dans l’enceinte de la zone de 30 mn stockage, Dégazage de la cuve préalablement à tous travaux et contrôle d’atmosphère, Dispositif d’évents sur les réservoirs, Eloignement suffisant des installations électriques ou utilisation du matériel ATEX Surveillance des travaux Perte de confinement des réservoirs de - Suremplissage de la cuve confinement des - Epandage d’essence, P3 G4 34 Mettre en place un dispositif anti débordement P2 Mettre en œuvre les moyens mobiles G3 23 Epandage de produit Lente stockage d’essence réservoirs - Pollution comportant un flotteur d’obturation mécanique sur d'intervention Corrosion - Incendie après ignition, niveau critique et une alarme sonore sur niveau Mettre en œuvre le plan Opérations de maintenance -Feu de cuvette de rétention très haut. d’évacuation Chocs projectiles Etablir des programmes d’inspection et de Cuvette de rétention Surpression suite à un incendie à proximité maintenance Former le personnel et établir un manuel opératoire de maintenance Limiter l’accès à la zone de stockage de carburant (ravitaillement, opérations de maintenance Equiper les réservoirs de dispositif d’évents Utiliser des matériels adaptés aux atmosphères explosives 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 301 Ouvert Évènements dangereux Causes Conséquences PI GI RI Prévention P Maitrise des conséquences G NRF Risques résiduels Cinétique Renversement/dérapage d’engin, Défaillance mécanique des engins/camions, Perte d’équipements P4 G4 44 Veiller à la conformité et à la vérification P2 Mettre en œuvre des moyens G3 Collision d’engins/ camions Engins inadaptés au matériel manutentionné Chute d’objet technique des équipements d’intervention, élingage Rapide Chute de charges Absence de règles de circulation/ Excès de vitesse, Mettre en place des règles de circulation interne, Mauvaise disposition des charges, Exiger la limitation de vitesse Manque de formation des conducteurs Entretenir régulièrement les engins/camions 23 Accident d’engins Former le personnel à l’utilisation des équipements de manutention et veiller à ce que les engins soient utilisés par des personnes habilitées, Veiller à la formation des conducteurs d’engins et de camions PHASE EXPLOITATION DES OUVRAGES Défaut de la stabilité générale de l’ouvrage Mauvais dimensionnement Rupture et effondrement de P3 G4 34 Veiller au bon dimensionnement de l’ouvrage ; P2 Mettre en œuvre les moyens G3 23 Défaillance de Lente Matériaux inadaptés l’ouvrage, Veiller à ce que l’ouvrage soit construit d’intervention en cas de rupture de l’ouvrage Erosion par les courants Avancée de l’eau conformément aux normes de construction des l’ouvrage, Evolution morpho dynamique ouvrages de protection maritimes ; Avertir les autorités compétentes S’assurer de l’adaptation des matériaux de (mairie, sapeurs-pompiers, construction de l’ouvrage ; exploitants, etc.) Entretenir périodiquement l’ouvrage 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 302 Ouvert 8.4.5 Quantification des distances d’effets Effets de surpression (explosion) Le calcul des effets de surpression a été réalisé en utilisant la circulaire DPPR/SEI2/AL-06-357 du 31 janvier 2007 relative aux études de dangers des dépôts de liquides inflammables, notamment les modélisations. di = λi x 4,74.10-3 * (Patm x Diam2 x h)(1/3) di : distance d'effet Diam : Diamètre du bac ou de la citerne (m) h: Hauteur du bac ou de la citerne (m) PATM : Pression atmosphérique (Pa) �i(dr) : Distance réduite, fonction du seuil de surpression recherché Le calcul des distances réduites λi s'effectue à l'aide de l'abaque TM5 -1300. Compte-tenu des dispersions de modélisation pour les faibles surpressions, il peut être adopté pour la surpression de 20 mbar une distance d'effets égale à 2 fois la distance d'effets obtenue pour une surpression de 50 mbar. Valeurs de référence relatives aux seuils de surpression Pour les effets sur les structures : � 20 hPa ou mbar, seuil des destructions significatives de vitres; � 50 hPa ou mbar, seuil des dégâts légers sur les structures ; � 140 hPa ou mbar, seuil des dégâts graves sur les structures ; � 200 hPa ou mbar, seuil des effets domino ; � 300 hPa ou mbar, seuil des dégâts très graves sur les structures. Pour les effets sur l'homme : � 20 hPa ou mbar, seuils des effets délimitant la zone des effets indirects par bris de vitre sur l'homme; � 50 hPa ou mbar, seuils des effets irréversibles délimitant la « zone des dangers significatifs pour la vie humaine » ; � 140 hPa ou mbar, seuil des effets létaux délimitant la « zone des dangers graves pour la vie humaine » � 200 hPa ou mbar, seuil des effets létaux significatifs délimitant la « zone des dangers très graves pour la vie humaine ». Hypothèses de calcul Cas d’un réservoir de 50m3 Le système considéré correspond à la cuve de stockage de 50 m3 avec un diamètre de 3m et une longueur de 7m. L’explosion d’une cuve est réalisée suite à l’inflammation d’un mélange de vapeurs dans ses limites d’explosivité (cas de l’explosion thermique de réservoirs de stockage atmosphérique). Effets sur les hommes Distance sécurité Valeurs seuils dr Distance en (m) Distance des effets irréversibles – DEI 50 mbar 22 25 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 303 Ouvert Distance des premiers effets létaux – DEL 140 mbar 9,5 15 Distance des effets létaux significatifs – DELS 200 mbar 7,2 10 Effets sur les structures Distance sécurité Valeurs seuils dr Distance en (m) Distance de destruction significative des vitres 20 mbar 65 50 Distance des dégâts graves sur les structures 50 mbar 22 25 Distance des dégâts très graves sur les structures hors béton 140 mbar 9,5 15 Distance des dégâts très graves sur les structures béton 200 mbar 7,2 10 Pour un réservoir de 50m3, les distances de sécurité sont de 25m pour les effets sur les hommes et 50 m pour les effets sur les structures. Ces distances de sécurité devront être respectées par rapport à l’emplacement des autres installations du chantier. Cas d’un réservoir de 60m3 3 Le système considéré correspond à la cuve de stockage de 60 m avec un diamètre de 3 m et une longueur 8,49m. L’explosion d’une cuve est réalisée suite à l’inflammation d’un mélange de vapeurs dans ses limites d’explosivité (cas de l’explosion thermique de réservoirs de stockage atmosphéri que). Effets sur les hommes Distance sécurité Valeurs seuils dr Distance en (m) Distance des effets irréversibles – DEI 50 mbar 22 30 Distance des premiers effets létaux – DEL 140 mbar 9,5 15 Distance des effets létaux significatifs – DELS 200 mbar 7,2 10 Effets sur les structures Distance sécurité Valeurs seuils dr Distance en (m) Distance de destruction significative des vitres 20 mbar 65 60 Distance des dégâts graves sur les structures 50 mbar 22 30 Distance des dégâts très graves sur les structures hors béton 140 mbar 9,5 15 Distance des dégâts très graves sur les structures béton 200 mbar 7,2 10 Distance de ruine du béton 300 mbar 5,5 8 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 304 Ouvert Pour un réservoir de 60m3, les distances de sécurité à respecter sont de 30m pour les effets sur les hommes et 60 m pour les effets sur les structures. Ces distances de sécurité devront être respectées par rapport à l’emplacement des autres installations du chantier. Feu de cuvette de rétention Le calcul des effets thermiques sera réalisé à l’aide de tableurs utilisant notamment l’instruction ministérielle du 9 novembre 1989 (dépôt ancien de liquide inflammable) et la circulaire DPPR/SEI2/AL-06- 357 du 31 janvier 2007 relative aux études de dangers des dépôts de liquides inflammables. Valeurs de référence relatives aux seuils d'effets thermiques Pour les effets sur les structures : � 5 kW/m², seuil des destructions de vitres significatives ; � 8 kW/m², seuil des effets domino et correspondant au seuil de dégâts graves sur les structures � 16 kW/m², seuil d'exposition prolongée des structures et correspondant au seuil des dégâts très graves sur les structures, hors structures béton ; � 20 kW/m², seuil de tenue du béton pendant plusieurs heures et correspondant au seuil des dégâts très graves sur les structures béton ; � 200 kW/m², seuil de ruine du béton en quelques dizaines de minutes. Pour les effets sur l'homme : � kW/m² ou 600 [(kW/m²) 4/³].s, seuil des effets irréversibles délimitant la « zone des dangers significatifs pour la vie humaine » ; � 5 kW/m² ou 1 000 [(kW/m²) 4/³].s, seuil des effets létaux délimitant la « zone des dangers graves pour la vie humaine ; � 8 kW/m² ou 1 800 [(kW/m²) 4/³].s, seuil des effets létaux significatifs délimitant la « zone des dangers très graves pour la vie humaine ». Les résultats de la simulation sont obtenus à partir d’une feuille Excel développés par INERIS. Hypothèses Pour ce scénario, on considère l’épandage accidentel ou intentionnel dans la cuvette de rétention. La nappe formée est supposée rectangulaire occupant la surface de la cuvette, soit intentionnellement, soit accidentellement sous l’action d’une source d’inflammation (étincelle, point chaud,…). La nappe se consume sur la totalité de sa surface, en postulant un non-fonctionnement des installations d’extinction automatique qui protègent la zone fonctionnant sans surveillance. Les résultats de la simulation sont obtenus à partir d’une feuille excel développés par INERIS. Cas d’un réservoir de 50m3 � Cuvette de rétention : L : 8m, l : 7m, H : 1m 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 305 Ouvert Résultats Cas d'un feu rectangulaire de Longueur (m) Largeur (m) 56 m² de surface 3 kW/m² 25 25 Distances d'effets 5 kW/m² 20 20 aux seuils de (m) 8 kW/m² 20 15 Pour ce scénario, la distance de sécurité à respecter est de 25m. Ces distances de sécurité devront être respectées par rapport à l’emplacement des autres installations du chantier. Cas d’un réservoir de 60m3 � Cuvette de rétention : L : 9m, l : 7m, H : 1m Résultats Cas d'un feu rectangulaire de Longueur Largeur 63 m² de surface Distances d'effets 3 kW/m² 25 25 aux seuils de (m) 5 kW/m² 20 20 8 kW/m² 20 20 Pour ce scénario, la distance de sécurité à respecter est de 25 m. Ces distances de sécurité devront être respectées par rapport à l’emplacement des autres installations du chantier. 8.4.6 Mesures générales de sécurité Mesures générales de sécurité en phase chantier � Elaborer, avant l’ouverture du chantier, un plan de sécurité ; � Désigner un ou plusieurs coordinateurs chargés de s’assurer que les principes généraux de prévention sont respectés ; � Assurer et entretenir des voies de circulation et des issues de secours, des installations sanitaires appropriées et agir en tenant compte des indications du coordonnateur en matière de sécurité et santé au travail ; � Informer les travailleurs du contenu des mesures arrêtées et s'assurer qu'elles ont été comprises ; � Respecter le plan et les règles de circulation définis ; 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 306 Ouvert � S’assurer de la formation des conducteurs et les habiliter à la conduite des engins ; � S’assurer des inspections et maintenances réglementaires et/ou préventives des engins et autres équipements ; � Respecter les distances de sécurité relatives au stockage de carburant ; � Choisir l’emplacement de la cuve de carburant en fonction des distances de sécurité ; � Mettre en place les moyens de lutte contre l’incendie : extincteur, bac à sable ; � Former le personnel en extinction incendie et en secourisme. Mesures de prévention des risques liés aux engins de chantier � Sécurisation de l'accès et de la cabine : marchepied antidérapant et échelle d'accès complétée par des poignées ou des mains courantes. � Cabine insonorisée et climatisée; � Poste de conduite ergonomique avec siège adapté; � Entretien régulier de l'engin : les engins de terrassement doivent faire l’obje t de vérifications consignées sur le registre de sécurité; � Entretien des pistes de circulation; � Signalisation temporaire et balisage du chantier; � Plan de circulation du chantier (engins, véhicules légers, piétons) : définition des zones d'évolution nécessaires à l'utilisation en sécurité de l'engin, règles de priorités, vitesses autorisées, limitation des charges; � Consignes de sécurité propres au chantier précisées aux conducteurs : cas particuliers des travaux réalisés à proximité d’une ligne électrique ou à proximité de réseaux enterrés : délimitation matérielle de la zone de sécurité par une signalisation appropriée ou l’installation de gabarits de protection; � Adéquation de l'engin à son usage (exemple : pas d’emploi abusif d’un tractopelle comme grue); � Formation des conducteurs d’engins; � Inspection visuelle des engins avant démarrage. Mesures de prévention des risques liés aux groupes électrogènes � Accès et signalisation, éclairage � L’accès aux locaux des groupes électrogènes doit être rendu inaccessible au public et à des tiers et les écriteaux d'interdiction, de signalisation et de mise en garde requis doivent être mis en place visiblement. Les écriteaux en question sont les suivants : 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 307 Ouvert Figure 8-5 : Signalisation sécurité Ces écriteaux sont � à exécuter en deux langues au moins, respectivement française et en langue locale du terroir ; � à apposer à l’extérieur de la porte d’accès donnant accès au local du groupe électrogène. La porte d'accès doit pouvoir être ouverte de l'intérieur sans clef et sans effort particulier, moyennant un dispositif de déverrouillage fonctionnant même en cas de fermeture de l'extérieur. Toutes les portes doivent s'ouvrir vers l'extérieur et ne pas entraver les issues ; Un éclairage de sécurité de 30 Lux est à prévoir autour du groupe électrogène pendant 1 minute. Le local du groupe électrogène est à munir d’un bloc portatif de sécurité; L’éclairage normal du local groupe et du local TGBT (tableau général basse tension) doit être repris sur le groupe électrogène. Mesures de prévention des risques liés au stockage d’hydrocarbures Les mesures relatives à la prévention des risques liés au stockage d’hydrocarbures sont les suivantes : � Réservoirs de stockage de produits pétroliers dans une cuvette de rétention étanche et bien dimensionnée; � Détection de niveau des réservoirs de carburants et prévention des déversements; � Entretien des équipements pour prévenir les fuites et déversements d’hydrocarbures; � Procédure de réception et de distribution des hydrocarbures avec formation; � Trousse de nettoyage des déversements avec absorbants; � Extincteurs incendie portatifs au stockage de carburants et réservoirs d’alimentation quotidienne; � Réserve de mousse pour combattre les feux d’hydrocarbures ; � Affiches/consignes de sécurité. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 308 Ouvert 8.4.7 Conclusion de l’étude de dangers L’étude de dangers a fait ressortir des risques importants potentiels. Toutes les situations dangereuses impliquant des scénarii d’accidents importants ont été identifiées e t hiérarchisées en terme de probabilité d’occurrence et de gravité ; l’analyse des barrières de sécurité associées à ces situations permet de les classer sur un niveau de risque acceptable. Pour ces différents scénarii d’accidents, des moyens de prévention et de protection sont proposés afin de maitriser ces risques. 8.5 Evaluation des risques professionnels L'évaluation des risques professionnels est une obligation réglementaire définie à l’article 6 du décret 2006-1256 relatif aux obligations des employeurs en SST qui stipule que l’employeur doit prendre les mesures nécessaires pour assurer la promotion de la sécurité et de la santé des travailleurs. Elle est la base de toute démarche d’amélioration de la sécurité et des conditions de travail. L’évaluation des risques professionnels sert à planifier des actions de prévention dans l’établissement. Les risques professionnels sont constitués de maladies professionnelles (MP) ou d’accidents de travail (AT). La maladie professionnelle se définit comme une manifestation ou une affection qui est la conséquence d’une exposition plus ou moins prolongée à un risque et qui peut entrainer des lésions voire la mort du travailleur qui en est victime. Quant à l’accident de travail, il s’agit d’un fait ou d’un événement qui se produit de manière soudaine provoquant des lésions corporelles ou la mort d’un travailleur. L’accident de trajet (accident survenu sur le lieu d’aller ou de retour du travail ou accident survenu lors d’une mission de l’entreprise) est aussi considéré comme un accident de travail. La prévention nécessite une maîtrise des risques professionnels qui consiste à identifier les risques, à les évaluer et à les anticiper c'est-à-dire mettre en place des moyens qui permettent l’élimination des risques ou leur réduction de sorte que les risques inacceptables deviennent acceptables. Ce qui revient à dire que la prévention c’est l’ensemble des mesures prises pour éviter qu’un sinistre se produise. L’évaluation des risques est une étape importante pour la mis e en place des moyens de prévention. Cette évaluation consiste à identifier les risques, à les estimer c'est-à-dire voir l’impact que le problème identifié pourrait avoir sur l’homme et à prioriser les actions de prévention à mettre en place. Cette prioris ation est fonction de la probabilité d’occurrence et de la gravité du dommage causé. 8.5.1 Méthodologie La méthodologie utilisée comporte principalement trois étapes : � l’inventaire de toutes les unités de travail (Postes, métiers ou lieu de travail); � l’identification des situations dangereuses et risques liés à chaque unité de travail; � proposer des mesures de prévention et de protection et définir les priorités d’action. Inventaire des unités de travail Pour définir les unités de travail l’approche "activité par activité" a été choisie ; cela a consisté à lister les différentes activités du projet et à chaque fois que le personnel est exposé. Identification et évaluation des risques L’identification des risques a été basée sur le retour d’expérience (accide nts et maladies professionnelles dans les domaines similaires), la réglementation (code du travail et textes annexes) et les visites de site. Pour l’évaluation des risques un système de notation a été adopté ; cette cotation est faite dans le but de définir les risques importants et prioriser les actions de prévention. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 309 Ouvert Les critères qui ont été pris en compte dans cette évaluation sont : La Probabilité de la tâche où la fréquence et ou la durée d’exposition sont prises en compte dans l’estimation de la pro babilité et la gravité de l’accident / incident. Tableau 8-14: Grille d’estimation des niveaux de probabilité et de gravité Echelle de Probabilité Echelle de gravité Score Signification Score Signification Une fois par 10 ans, Très 1 1 Lésions réversibles, sans AT improbable 2 Une fois par an, Improbable 2 Lésions réversibles, avec AT Lésions irréversibles, 3 Une fois par mois, Probable 3 Incapacité permanente Une fois par semaine ou plus, 4 4 Décès Très probable Le risque est évalué par la formule : R (risque) = G (gravité) × P (probabilité), une "matrice de criticité" est établie et permet de voir les risques acceptables et les risques non acceptables mais également la priorisation des actions qui vont de 1 à 3. Tableau 8-15: Matrice de criticité P1 P2 P3 P4 G4 41 42 43 44 G3 31 32 33 34 G2 21 22 23 24 G1 11 12 13 14 Signification des couleurs : � Un risque très limité aura une couleur verte. Dans ce cas la priorité sur les actions à mener est du troisième ordre ; � La couleur jaune matérialise un risque important. Dans ce cas la priorité sur les actions à mener est de 2; � Tandis qu’un risque élevé inacceptable va nécessiter une des actions prioritaires de premières importances. Il est représenté par la couleur rouge. 3 Risque élevé avec Actions à Priorité 1 2 Risque important avec Priorité 2 1 Risque faible avec Priorité 3 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 310 Ouvert Définition des mesures de prévention et de protection Des mesures de prévention et de protection à mettre en œuvre sont déterminées pour tous les risques identifiés. Ces mesures sont destinées d’une part à faire diminuer la fréquence d’un risque (en atténuant les facteurs de risques) et d’autre part à diminuer la gravité (par exemple en mettant en place des mesures de protection des travailleurs). Concernant les risques de gravité 4 (décès), il faut noter que les mesures de protection permettent rarement de faire diminuer les conséquences associées à l’activité. Seules des mesures de prévention (visant à diminuer la fréquence d’occurrence) permettent donc de faire baisser la criticité d’un tel risque. Le risque résiduel après mise en place des mesures de protection sera donc du même type que le risque initial, mais son niveau de criticité aura été atténué. 8.5.2 Présentation des résultats Inventaire des unités de travail dans le cadre du projet Les différentes activités réalisées sur le site ainsi que les situations dangereuses auxquelles le personnel peut être exposé sont présentées dans le tableau ci- après. Tableau 8-16: Inventaire des unités de travail du projet Activités Poste ou Personnel Situations dangereuses14 exposé Chargement des Opérateurs/conducteurs Présence de poussières minérales matériaux de de camion Circulation à proximité des camions/engins construction au Défaillance mécanique du camion/engin niveau des Manque de formation du conducteur carrières et acheminement sur site Déchargement des Personnel effectuant les Présence de piéton à proximité des véhicules camions sur site opérations Camion mal immobilisé Présence en hauteur (montée sur les camions) Préparation des Opérateurs, Insuffisance d’hygiène, sites, conduite conducteurs Postures contraignantes/gestes répétitifs d’engins/camions, d’engin/camion Présence de bruit et de vibrations pose des ouvrages, Présence d’équipements électriques manutention Travaux à proximité de l’eau/travaux dans l’eau mécanique Absence de règles de circulation Mauvaise manœuvre des engins Présence d’obstacle sur le trajet Manque de formation des conducteurs Défaillance mécanique des engins/camions Exposition au risque d’écrasement et de chute hors de la cabine du conducteur d’engin en cas de retournement Emission de gaz d’échappement des engins/camions Défaillance des accessoires de levage des engins, 14 Situation ou phénomène qui peut nuire ou porter atteinte à la santé du travailleur 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 311 Ouvert Activités Poste ou Personnel Situations dangereuses14 exposé déséquilibre et glissement de la charge lors des manutentions mécaniques Identification et évaluation des risques Les différents risques professionnels auxquels le personnel peut être exposé ainsi que les mesures de prévention sont présentés dans le tableau ci-après : 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 312 Ouvert Tableau 8-17 : Identification et évaluation des risques professionnels Activité Poste ou personnel Situations Famille de Risque initial Dommage Estimation du risque Mesure de prévention Estimation du risque Risque exposé dangereuses risque (lésion, atteinte à initial final résiduel la santé) Proba Gravit Niveau de Proba Gravi Niveau Bilité é risque bilité té de initial risque final Chargement des Opérateurs/conducteu Risque Inhalation de Irritation des voies 2 3 23 Limiter la vitesse de circulation des engins 1 2 12 Envol de matériaux de rs de camion chimique /biologiq poussières respiratoires, et camions, poussière construction au niveau ue Troubles Arroser régulièrement les zones de des carrières carrière respiratoires, chargement et les zones de déplacement et acheminement sur Présence de Asthme des engins, site poussières minérales professionnel Porter des masques anti-poussière, Assurer le suivi médical du personnel exposé, Circulation à proximité Risque de heurt Heurt de piéton Blessures, 4 3 43 Mettre en place des règles de circulation, 3 2 32 Risque de des camions et par camion Fracture, Sensibiliser le personnel sur les risques liés heurt engins Décès aux déplacements d’engins et des camions, Interdire la circulation à proximité des zones de circulation des camions et engins Défaillance mécanique Accident de trajet Dérapage/renvers Blessures, 4 3 43 Utiliser des camions et engins en bon état 3 2 32 Risque du camion /engin; ement de camion Fracture, et adaptés aux travaux produits d’accident Manque de formation Décès transportés, du conducteur Entretenir régulièrement les camions et engins, Vérifier l’état des camions et engins avant de les conduire et changer les pièces défectueuses, Entretenir les voies de circulation, Former les conducteurs sur les règles de conduite 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 313 Ouvert Activité Poste ou personnel Situations Famille de Risque initial Dommage Estimation du risque Mesure de prévention Estimation du risque Risque exposé dangereuses risque (lésion, atteinte à initial final résiduel la santé) Proba Gravit Niveau de Proba Gravi Niveau Bilité é risque bilité té de initial risque final Déchargement des Personnel effectuant -Présence de piéton à Risque de heurt Ecrasement, Heurt Blessures, 3 3 33 Eteindre le moteur du camion lors du 2 2 22 Risque camions sur site les opérations proximité des ou de collision de piéton par Fracture, déchargement, d’accident véhicules, camion Décès S’assurer que les camions restent bien -Camion mal immobilisés lors des déchargements, immobilisé, Installer des cales sur les roues des camions, Baliser la zone de déchargement, Interdire la circulation des piétons à proximité des camions lors des chargements/déchargements Présence en hauteur Risque de chute Chute de hauteur Fracture, 3 3 33 Sensibiliser les opérateurs sur les risques 2 2 22 Risque de (montée sur les Blessures de chute de hauteur et les moyens de chute de camions) handicapantes prévention, hauteur Porter un casque de protection lors des accès en hauteur, Apporter les premiers soins aux blessés en cas de chute Préparation des sites, Opérateurs, Insuffisance d’hygiène Risques associés Affections liées au Allergies, 2 3 23 Sensibiliser le personnel sur les règles 1 2 12 conduite conducteurs au manque manque d’hygiène Intoxication/ d’hygiène, Intoxication d’engins/camions, d’engin/camion d’hygiène Contaminations Exiger le respect des règles d’hygiène et les pose des ouvrages, par des mains bonnes pratiques d’hygiène, manutention souillées (produits Désinfecter et nettoyer régulièrement les mécanique… chimiques, agents zones et équipements de travail, biologiques), Aérer les locaux de travail confinés, Infections Éviter de manger dans les locaux de travail, respiratoires liées Mettre à disposition des produits d’hygiène aux poussières pour le lavage des mains, Assurer la promotion de l’hygiène alimentaire 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 314 Ouvert Activité Poste ou personnel Situations Famille de Risque initial Dommage Estimation du risque Mesure de prévention Estimation du risque Risque exposé dangereuses risque (lésion, atteinte à initial final résiduel la santé) Proba Gravit Niveau de Proba Gravi Niveau Bilité é risque bilité té de initial risque final Postures Affections liées TMS Mal de dos, 2 3 Former le personnel sur les gestes et 1 2 12 Fatigue contraignantes/gestes aux gestes et Déchirure 23 postures à adopter, répétitifs postures de musculaire, Observer des moments de repos, travail Lombalgie Instaurer une rotation des tâches Présence Risque électrique Electrocution, Brûlures, 4 3 43 Procéder à la maintenance périodique des 3 2 32 Electrisation d’équipements Incendie Lésions cutanées, installations électriques par un organisme électriques Décès agrée, Mettre en place des installations et équipements électriques conformes, N’autoriser l’utilisation des équipements électriques qu’au personnel habilité, Mettre en place de moyens de lutte contre l’incendie (extincteurs à mousse ou à poudre), Former le personnel à l’utilisation des extincteurs d’incendie, Afficher des consignes de sécurité Absence de règles de Accident d’engin Collision entre Blessures, 4 3 43 Mettre en place des règles de circulation 3 2 32 Risque circulation ou heurt engins ou Fracture, séparant les aires de circulation des engins d’accident véhicules ou heurt Décès et celles des piétons, d’engin de piéton par Interdire la circulation des piétons sur les engin ou camion aires de circulation des engins et camions Présence de bruit et Risque physique Affections liées au Troubles 2 3 23 Utiliser des machines certifiées générant 1 2 12 Gêne, de vibrations bruit et vibrations cardiaques, moins de bruit, Fatigue Pression artérielle Limiter la durée d’exposition au bruit et élevée, vibrations, Acouphène, Fournir aux travailleurs des EPI (casque Surdité, anti- bruit, bouchon d’oreille), Stress, Adapter la conduite pour éviter les Affections ostéo- vibrations, articulaires liées Régler le siège correctement, 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 315 Ouvert Activité Poste ou personnel Situations Famille de Risque initial Dommage Estimation du risque Mesure de prévention Estimation du risque Risque exposé dangereuses risque (lésion, atteinte à initial final résiduel la santé) Proba Gravit Niveau de Proba Gravi Niveau Bilité é risque bilité té de initial risque final aux vibrations Equiper les engins de sièges à amortisseurs pneumatiques, Changer régulièrement les sièges des engins Mauvaise manœuvre Accident d’engin Renversement Blessures, 3 3 33 Former les conducteurs sur les règles de 2 2 22 Risque des engins, d’engin, Fracture, conduite, d’accident Manque de formation Chute du Décès Assister les conducteurs en cas de d’engin des conducteurs conducteur manœuvre délicate Présence d’obstacle Accident d’engin Heurt d’obstacle Blessures, 3 3 33 Maintenir le site propre et bien ordonné, 2 2 22 Risque sur le trajet par les engins Fracture, Désencombrer le site et enlever les d’accident occasionnant un Décès obstacles présents sur le trajet d’engin renversement d’engin ou la chute du conducteur Défaillance mécanique Accident d’engin Dérapage/renvers Blessures, 4 3 43 Utiliser des engins en bon état et adapté 3 2 32 Risque des engins/camions ement d’engin Fracture, aux travaux, d’accident Décès Entretenir régulièrement les engins, Vérifier l’état des engins avant de les conduire et changer les pièces défectueuses, Entretenir les voies de circulation, Former les conducteurs d’engin Exposition au risque Accident d’engin Chute hors de la Blessures 4 3 43 Bien protéger les cabines des engins, 2 2 22 Accident d’écrasement et de cabine, irréversibles, Attacher la ceinture de sécurité lors des d’engin chute hors de la Ecrasement Décès manœuvres des engins cabine du conducteur d’engin en cas de retournement Défaillance des Chute d’objets Chute d’objets sur Blessures 3 3 33 Entretenir régulièrement les engins et les 2 2 22 Chute d’objet accessoires de levage les piétons handicapantes, accessoires de levage, des engins, Décès Former les conducteurs et opérateurs aux déséquilibre et techniques et aux bonnes pratiques de port 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 316 Ouvert Activité Poste ou personnel Situations Famille de Risque initial Dommage Estimation du risque Mesure de prévention Estimation du risque Risque exposé dangereuses risque (lésion, atteinte à initial final résiduel la santé) Proba Gravit Niveau de Proba Gravi Niveau Bilité é risque bilité té de initial risque final glissement de la des charges et d'arrimage, charge lors des Vérifier et mettre en œuvre les procédures manutentions de contrôle permettant de déceler toute mécaniques détérioration ou défectuosité des accessoires et des engins de levage, Respecter les charges maximales d'utilisation et le bon alignement du centre de gravité, Mettre en place une procédure d’intervention d’urgence, Fournir au personnel des EPI (casque, chaussure de sécurité), Apporter les soins nécessaires aux blessés, Interdire la circulation des piétons sous ou à proximité des charges suspendues Travaux à proximité Risque de chute Chute d’opérateur Blessures 3 3 33 Informer/sensibiliser les travailleurs sur les 2 2 22 Risque de de l’eau/travaux dans dans l’eau handicapantes, risques de liés aux travaux à proximité de chute l’eau Noyade l’eau/travaux dans l’eau et les mesures de prévention des risques, Installer aux endroits nécessaires des panneaux interdisant l’accès sur les lieux de travail à toute personne non autorisée et signalant le danger, Fournir des vêtements à flottabilité intégrée (VFI) contre la noyade au personnel intervenant à proximité de l’eau et exiger leur port en cas de risque de noyade, Former le personnel sur les secours à apporter aux personnes qui chutent dans l’eau, Prévoir des bouées de sauvetage Travaux d’entretien Maintenanciers Posture contraignante Affections liées TMS Mal de dos, 2 3 23 Former le personnel sur les gestes et 1 12 Fatigue des véhicules/engins (élévation prolongée aux gestes et Douleurs postures à adopter, 2 de chantier… des bras, position postures de musculaires, Observer des moments de repos accroupie, flexions et travail Fatigue rotations du dos musculaire, fréquentes)/ efforts Lombalgie 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 317 Ouvert Activité Poste ou personnel Situations Famille de Risque initial Dommage Estimation du risque Mesure de prévention Estimation du risque Risque exposé dangereuses risque (lésion, atteinte à initial final résiduel la santé) Proba Gravit Niveau de Proba Gravi Niveau Bilité é risque bilité té de initial risque final physiques, gestes répétitifs Manipulation de Risques Inhalation des Troubles 2 3 23 Informer les travailleurs sur les risques liés 1 2 12 Irritations produits chimiques chimiques émanations des respiratoires, aux produits et les moyens de prévention, (solvants, produits, Irritation des voies Avoir à disposition les FDS des produits, hydrocarbures, Affections respiratoires, Privilégier des produits moins nocifs pour la graisses, huiles, cutanées, Brûlures cutanées, santé, peintures…) Affections Irritations Former les utilisateurs sur les règles de cancéreuses cutanées manipulation des produits chimiques et les dosages à respecter, Manipuler les produits dans des locaux aérés, Fournir aux travailleurs des EPI (masques de protection, gants de protection), Assurer le suivi médical périodique des travailleurs exposés Utilisation d'outils Risque physique Affections liées à Affections ostéo- 2 3 23 Sensibiliser les travailleurs sur les risques 1 2 12 Fatigue vibrants ou à l’utilisation des articulairesconcern liés à l’utilisation des outils, musculaire percussion, tels que outils ant principalement Former les travailleurs sur la manipulation meules, perceuses- les membres des outils, visseuses, clés à supérieurs et la Assurer le suivi médical périodique des choc... colonne salariés vertébrale, Tendinites du coude, des poignets, de l’épaule Contact avec les Risque thermique Brûlure Lésions cutanées, 2 3 23 Former les travailleurs sur les risques 1 2 12 Contact avec parties chaudes Blessures encourus et les moyens de prévention, les parties d’équipements cutanées Afficher des consignes de sécurité, chaudes des (moteur, pot Fournir aux travailleurs des gants de équipements d'échappement) protection Exposition aux Risque physique Affections Brûlures cutanées, 2 2 22 Informer les travailleurs sur les risques 1 1 11 Irritations rayonnements cutanées, Brûlures oculaires, associés aux travaux de soudure et les ultraviolets émis par Affections Cataracte, moyens de prévention, 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 318 Ouvert Activité Poste ou personnel Situations Famille de Risque initial Dommage Estimation du risque Mesure de prévention Estimation du risque Risque exposé dangereuses risque (lésion, atteinte à initial final résiduel la santé) Proba Gravit Niveau de Proba Gravi Niveau Bilité é risque bilité té de initial risque final les opérations de oculaires Brûlure rétinienne Fournir au personnel des EPI (lunettes, soudage masques, tenue de travail) et exiger leur port, Assurer le suivi médical périodique des salariés exposés Contact avec Risque électrique Choc électrique, Brûlure, 3 4 34 Sensibiliser les travailleurs sur les risques 2 3 23 Electrisation équipement électrique Electrocution Décès électriques et les moyens de prévention, sous tension N’autoriser les interventions sur les équipements électriques qu’au personnel formé et habilité, Changer ou réparer les équipements électriques défectueux, Veiller à ce que les câbles électriques ne trainent pas à même le sol, Mettre hors tension les équipements lors des interventions sur ces appareils électriques, Fournir aux électriciens des EPI (vêtements ignifuges avec une résistance aux arcs électriques, casque de sécurité, lunettes de protection, protecteurs auditifs, gants en cuir, chaussures de protection en cuir) et exiger leur port lors des interventions Présence de Risque chimique Incendie Brûlures, 3 4 34 Respecter les règles de stockage des 2 3 23 Risque substances Décès produits chimiques, d’incendie inflammables Eloigner toute source d’énergie des substances inflammables, Afficher les consignes de sécurité, Mettre en place des moyens de lutte contre l’incendie (extincteur à mousse ou à poudre universelle ABC), Former les travailleurs sur les mesures de lutte contre l’incendie Manipulation d’outils Risque Coupure Blessures, 3 3 33 Sensibiliser les travailleurs sur les risques 2 2 22 Risque de coupants mécanique Amputation de liés à l’utilisation des outils, coupure doigts Former les travailleurs sur l’utilisation des 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 319 Ouvert Activité Poste ou personnel Situations Famille de Risque initial Dommage Estimation du risque Mesure de prévention Estimation du risque Risque exposé dangereuses risque (lésion, atteinte à initial final résiduel la santé) Proba Gravit Niveau de Proba Gravi Niveau Bilité é risque bilité té de initial risque final outils, Veiller à ce que les outils soient utilisés que par les personnes formées, Fournir aux travailleurs des gants anti coupure et exiger leur port Fonctionnement du Electromécanicien Emission de Risque physique Affections liées au Troubles 3 2 32 Entretenir régulièrement le groupe, 2 1 21 Gêne, stress groupe électrogène bruit élevé bruit cardiaques, Fournir au personnel des EPI (bouchon Pression artérielle d’oreille, casque anti bruit) en cas de risque élevée, d’exposition et exiger leur port, Acouphène, Limiter la durée d’exposition au bruit, Surdité, Capoter les groupes générant un niveau de bruit élevé Emissions Risque chimique Inhalation ou Irritation des voies 3 2 32 Mettre en place une cheminée avec une 2 1 21 Détérioration d’aéropolluants par le ingestion de gaz respiratoires, hauteur permettant la bonne diffusion des de la qualité groupe intoxication gaz, de l’air due à Fournir au personnel exposé des masques l’émission à filtre type A et exiger leur port d’aéropolluant s Température élevée Risque électrique Choc électrique, Brûlures, 3 3 33 Sensibiliser le personnel sur les risques liés 2 2 22 Electrisation aux alentours du Electrocution Décès au groupe et les moyens de prévention, groupe, Eviter le contact direct avec le groupe lors Présence de tension de son fonctionnement, électrique Afficher les consignes de sécurité à proximité du groupe, Porter des gants de protection lors de la manipulation du groupe 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 320 Ouvert 8.5.3 Recommandations générales pour la maîtrise des risques professionnels Les différents risques professionnels auxquels le personnel peut être exposé sont analysés dans le tableau ci-haut. La santé et la sécurité au travail font aujourd’hui l’objet d’enjeux très importants (éthiques, sociaux et économiques). Puisque la promotion de la santé et de la sécurité des travailleurs incombe à l’employeur, il a l’obligation de veiller à la mise en place et au respect des mesures de prévention et de protection. Les principales mesures à respecter en matière d’hygiène et de sécurité pour la maîtrise des risques liés aux travaux comprennent : � Assurer la formation du personnel (formation sur l’utilisation de produits chimiques, formation au secourisme, formation sur les gestes et postures de travail, formation des conducteurs d’engins, formation sur l’utilisation des outils); � Fournir aux travailleurs des EPI (chaussures de sécurité, protecteurs auditifs, gants de travail, casque de protection, masque respiratoire) et exiger leur port à chaque fois que c’est nécessaire; � S’assurer que les conducteurs d’engins respectent les mesures de sécurité (port de ceinture de sécurité, vérification de la présence de personne à proximité immédiate de l'engin, ni en-dessous, vérification des systèmes d’éclairage, l’état des pneumatiques, la présence des dispositifs de sécurité, les niveaux d’huile, d’eau, de fluide hydraulique, de carburant, les freins, la direction…); � Veiller à ce que les équipements soient utilisés par les personnes formées et habilitées; � Mettre en place des signalisations aux endroits à risque; � Limiter la vitesse de circulation des engins et véhicules sur le chantier; � Mettre en place un extincteur et une trousse de secours dans chaque véhicule/engin ainsi qu’un lot minimal d’outillage (clés plates et mixtes, clés à molette, pinces, tournevis, marteau, chasse-goupilles et pompe à graisse, une paire de gants) en phase chantier; � Signaler clairement les zones de danger; � Veiller à l’ordre et à la propreté sur le chantier, par exemple en in stallant des conteneurs à déchets et dégager les voies de circulation; � Utiliser du matériel électrique conforme, prendre des mesures efficaces pour éviter le contact électrique (avec les câbles), réparer les manquements constatés dans les plus brefs délais; � Privilégier l’aide mécanique à la manutention manuelle afin de limiter le port de charges lourdes; � Mettre en place des consignes de sécurité; � Equipez les véhicules ou le matériel qui effectuent des manœuvres en marche arrière d’une protection spécifique comme des signaux sonores, une caméra avec moniteurs, des rétroviseurs d’angle mort, des capteurs et/ou un système de blocage en phase chantier; � Aménager des sanitaires et veiller à leur salubrité; � Sensibiliser le personnel sur les règles d’hygiène et veiller à ce qu’elles soient respectées; � Mettre à disposition du personnel des produits d’hygiène; � Assurer la promotion de l’hygiène alimentaire; � Afficher les consignes relatives aux secours des personnes victimes de choc électrique. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 321 Ouvert 9 Plan de gestion environnemental et social 9.1 Introduction Ce chapitre présente les mesures de mitigation à mettre en œuvre dans le but de réduire, éliminer ou atténuer les impacts négatifs et bonifier les effets positifs de certaines sources d’impact, afin que le projet s’insère au mieux dans son contexte environnemental et social. Ces mesures sont réparties suivant les différentes phases de réalisation du projet (avant le démarrage des travaux, au démarrage des travaux, pendant les travaux, pendant l’exploitation). Soulignons que l a phase exploitation prend en charge l’aménagement des ouvrages en tant que tel et ses implications vis -à- vis des processus hydrosédimentaires et écologiques d’une part et les travaux d’exploitation en tant que tel en termes d’entretien et de suivi. Le PGES prend en charge, en fonction de des résultats de l’évaluation des impacts décrit au Chapitre 7, les interactions des différentes sources d’impact du projet avec toutes les composantes du milieu qui seront potentiellement affectées. Il s’agit de l’environnement terrestre (air, bruit, sol, écologie terrestre, zones protégées), de l’environnement marin et côtier (qualité de l’eau et des sédiments, écologie marine, mammifères marins et tortues, ressources halieutiques) et du milieu humain (occupation des terres, activités économiques et moyens d’existence, trafic et accès, culture et patrimoine, hygiène, santé et sécurité de la communauté, main d’œuvre et conditions de travail des travailleurs, etc ). Seuls les impacts modérés à majeurs ont fait l’objet de mesures d’atténuation. Sous le vocable atténuation, on entend des mesures préventives, de contrôle, de suppression, de réduction, de compensation des impacts négatifs et/ou d’optimisation des impacts positifs. La mise en œuvre de ces mesures est planifiée à travers le Plan d’atténuation. Soulignons que la planification des actions de compensation des pertes d’actifs et de revenus seront traitées dans le Plan d’Action de Réinstallation (PAR ). Rappelons que certaines mesures spécifiques à la phase avant démarrage des travaux sont des mesures relativement classiques en matière de gestion HSE des chantiers. Ces mesures sont exigées par la réglementation et les bonnes pratiques, et sont également prises en charge dans l’étude de danger du projet. Elles sont prises en compte dans le PGES. Les mesures de prévention, de maîtrise et de protection relatives à l’évaluation des risques technologiques et des risques professionnels décrits dans le Chapitre 8 devront être capitalisés et opérationnalisées à travers des documents de planification en matière de sécurité et santé au travail. Il s’agît notamment du Plan Général de Coordination en matière de Sécurité et de Protection de la Santé (PGCSPS) et des Plans Particuliers de Sécurité et de Protection de la Santé (PPSS) qui devront être mettre mis en place, mis en œuvre et surveillés par l’entreprise responsable des travaux et certaines entreprises intervenant sur site (sous-traitants). Le Plan d’atténuation sera complété par le Plan de surveillance environnementale et le Plan de suivi environnemental. La surveillance environnementale décrit les moyens et les mécanismes proposés par le Promoteur pour assurer le respect des exigences légales. Il permet de vérifier la mise en œuvre des mesures 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 322 Ouvert environnementales. Par mesures environnementales, il est également entendu les aspects environnementaux, sociaux et santé – sécurité au travail. Le suivi environnemental consiste aux mesures prises afin de vérifier, par l’expérience sur le terrain, la justesse de l’évaluation de certains impacts et l’efficacité de certaines mesures d’atténuation ou de compensation prévues, et pour lesquelles persisteraient des incertitudes. Au regard de l’évaluation des impacts du projet, plusieurs mesures recommandées vont entrer dans le cadre du suivi environnemental, eu égard à l’insuffisance des données pour appréhender à leur juste valeur certains enjeux liés au projet. Le suivi environnemental pourra nécessiter :  la mise en œuvre d’études/d’investigations complémentaires spécif iques, notamment des travaux de modélisation ;  des activités d’échantillonnage, de prélèvements dans les matrices de l’environnement marin et d’analyses ;  des enquêtes sociales complémentaires. L’une des difficultés dans ce genre de projet est de dispos er des ressources nécessaires pour assurer ce suivi environnemental à la clôture du financement. Des mécanismes de financement seront mis en place pour accompagner la phase d’exploitation du projet. Le Plan de renforcement des capacités proposé devra permettre de prendre en charge les insuffisances notées et qui pourraient compromettre l’efficacité de la gestion environnementale et sociale. Enfin un cadre organisationnel de mise en œuvre du projet et un mécanisme de suivi-évaluation du PGES sont recommandés afin de s’assurer de l’efficacité des mécanismes de coordination et de l’intégration de la planification environnementale et sociale dans la planification technico -économique du projet. En application du cadre organisation sus cité, il est recommandé de prévoir dans le DAO la présentation d’un PGES entreprise avant le démarrage des travaux. Dans ledit plan, l’entreprise devra s’appuyer sur le PGES validé et prendre s’en compte les documents HSE suivants :  Le Document de renseignement sur les travaux (description des travaux, planning prévisionnel, effectifs prévisionnels, sous – traitants, l’organisation en matière de coordination environnement et santé – sécurité au travail, horaires de travail, règlement intérieur et mesures disciplinaires (des restrictions relatives à l’interdiction d’avoir des rapports sexuels avec des filles mineures seront incluses), numéros d’urgence, organisation de la réception des missions de contr ôle réglementaire, les obligations de certificat et d’habilitation du personnel pour les travaux dangereux, les documents de conformité technique et réglementaires des équipements de chantier, la maîtrise de la documentation, processus d’audit et mise à jour du PGES entreprise etc) ;  Le Plan d’installation de chantier ;  Le Programme de Protection de l’Environnement qui devra comprendre en autres : - un plan de gestion des déchets ; - un plan de gestion du bruit et de la qualité de l’air (dans le suivi de la qualité de l’air, une analyse de la composition chimique des particules devra être prévu en cas de dépassement des valeurs de référence en vue de bien corréler les résultats avec les indicateurs santé) ; - un plan de gestion des pollutions et des déversements accidentels mesurage (air ambiant, bruit environnemental, qualité de l’eau). 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 323 Ouvert  Le Plan Général de Coordination en matière de Sécurité et de Protection de la Santé au Travail (PGCSPS) qui intégrera : - un plan d’intervention d’urgence ; - un plan de gestion de la circulation ; - une organisation de la surveillance médicale des travailleurs et de la formation de secouristes ; - les règles relatives à l’accès au chantier (y compris la formation sécurité, la visite médicale, l’engagement de respecter le règlement intérieur, etc), à l’inspection des engins de chantier, des EPI, aux signalisations de danger conformes à la norme ISO 7010, aux permis de travail, au travail sous fortes chaleurs, sur le plan d’eau, à la gestion des accidents et presque accidents, à la gestion des zones de travail, à la protection contre les incendies, etc ; - des procédures/instructions spécifiques aux permis de travail, aux co-activités, entreposage et manipulation des produits dangereux, à l’évaluation des risques au poste de travail, etc - des fiches/registres pour l’accueil du personnel, la formation du personnel, les renseignements médicaux du personnel, la vérification des EPI, la déclaration d’accident,  Le Programme Social qui prendra en compte : - un programme de consultation des acteurs économiques, en particulier les pêcheurs et hôteliers, pour s’assurer de la prise en compte de leurs préoccupations dans la planification des travaux ; - un plan de recrutement local validé et suivi par la Préfecture (des restrictions sur un âge minimum de 18 ans seront incluses) ; - un plan de prévention et de protection de la santé de la communauté élaboré en rapport avec le District Sanitaire (établissement de la situation de référence avant travaux et identification des indicateurs de surveillance, identification des personnes vulnérables aux abords des zones d’accès, surveillance épidémiologique en lien avec le programme de protection de l’environnement, mesures de prévention et mesures d’urgence…..) ; - un mécanisme de gestion des plaintes et des griefs ; - un plan d’information et de communication en rapport avec une ONG locale (information sur les travaux et restrictions d’accès, sensibilisation sur les risques sanitaires et les risques d’accidents, information sur le plan de recrutement, information sur les résultats du PGES entreprise, information sur le mécanisme de gestion des plaintes et griefs, information sur le plan santé communautaire, etc). Pour assurer une mise en œuvre efficace du PGES entreprise, il est également recommandé d’inclure dans le DAO de l’entreprise des exigences sur le personne avec la mobilisation : � d’un Responsable Sécurité – Environnement (expert national ou international ayant au moins cinq expériences de projets similaires réalisés avec de un niveau élevé en matière HSE) ; � d’un Responsable Social (expert national ayant de bonnes connaissances en communication sociale et une expérience d’accompagnement social dans des travaux similaires). 9.2 Rappel des impacts potentiels Le tableau ci-après présente un récapitulatifs des impacts potentiels identifiés dans le Chapitre 7. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 324 Ouvert Tableau 9-1 : Récapitulatifs des impacts potentiels identifiés Aspect Phase Impact Source d’impact Importance (avant Importance (après atténuation) atténuation) Qualité de l’air Construction Emission de poussières Toutes activités Modéré à majeur Mineur (notamment transport de matériaux) Emissions de gaz d’échappement Rechargement Mineur Mineur massif Emission de gaz d’échappement des véhicules et engins Toutes activités Modéré Mineur de chantier (notamment transport de matériaux) Emissions volatiles et odeurs Toutes activités Mineur Mineur Exploitation Emissions de poussières, gaz d’échappement et Rechargement Mineur Mineur émissions volatiles et odeurs d’entretien Bruits et Construction Bruits et vibrations causés par les travaux Toutes activités Modéré Mineur vibrations Exploitation Bruits et vibrations causés par les travaux Rechargement Mineur Mineur d’entretien Sols et eaux Construction Contamination par déversement accidentel ou mauvaise Toutes activités Modéré Mineur souterraines gestion des déchets Exploitation Contamination par déversement accidentel ou mauvaise Rechargement Mineur Mineur gestion des déchets d’entretien Processus Construction Effets générés par les activités de construction des brise- Aménagement des Faible ampleur Faible ampleur côtiers lames et des épis ouvrages (effet) (effet) Construction Effets des voies temporaires d'accès sur le haut de plage Aménagement des Très faible ampleur Très faible ampleur 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 325 Ouvert Aspect Phase Impact Source d’impact Importance (avant Importance (après atténuation) atténuation) pistes provisoires (effet) (effet) Processus Construction Effets des voies d'accès perpendiculaires au rivage Aménagement des Faible ampleur Faible ampleur côtiers pistes provisoires (effet) (effet) Construction Effets liés aux activités de rechargement massif en sable Rechargement Très faible ampleur Très faible ampleur des plages de Saly massif (effet) (effet) Exploitation Effets sur les processus hydrosédimentaires dû à la Présence des Effet important Effet important présence des brise-lames et des épis le long du littoral de ouvrages Saly : changements des mouvements des vagues Exploitation Effets sur les processus hydrosédimentaires dû à la Présence des Effet minimal Effet minimal présence des brise-lames et des épis le long du littoral de ouvrages Saly : changements des courants de marée Exploitation Effets sur les processus hydrosédimentaires dû à la Présence des Effet en aval attendu Effet en aval présence des brise-lames et des épis le long du littoral de ouvrages dont l’étendue et attendu dont Saly : changements dans le transport sédimentaire l’amplitude sont l’étendue et incertaines l’amplitude sont incertaines Exploitation Effets liés aux activités de rechargement d'entretien de la Rechargement Très faible ampleur Très faible ampleur plage d’entretien (effet) (effet) Exploitation Effet positif du rechargement en sable sur le maintien des Rechargement Positif - plages de Saly d’entretien Exploitation Effets du rechargement d’entretien sur le transport Rechargement Effet incertain Effet incertain sédimentaire et la morphologie du littoral d’entretien Qualité de Construction Remise en suspension des sédiments (littoral de Saly) Aménagement des Mineur Mineur l’eau et des pistes provisoires et sédiments des ouvrages 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 326 Ouvert Aspect Phase Impact Source d’impact Importance (avant Importance (après atténuation) atténuation) Relargage de contaminants (littoral de Saly) Aménagement des Mineur à modéré Négligeable pistes provisoires et des ouvrages Remise en suspension des sédiments (littoral de Saly) Rechargement Mineur Mineur massif Risque de pollution par le placement de sédiments Rechargement Mineur (probable) Mineur contaminés (zone de rechargement massif) massif Modéré à Majeur (peu probable) Risque de pollution de l’eau et des sédiments par Toutes activités Modéré à Majeur Mineur à Modéré déversement accidentel (peu probable) (peu probable) Exploitation Remise en suspension des sédiments (littoral de Saly) Rechargement Négligeable à Négligeable à d’entretien mineur mineur Risque de pollution par le placement de sédiments Rechargement Modéré (peu Mineur contaminés (zone de rechargement d’entretien) d’entretien probable) Ecologie Construction Destruction des habitats marins et perte d’espèces Aménagement des Modéré Modéré, voir Mineur marine benthiques (littoral de Saly) pistes provisoires et (suivant les habitats des ouvrages et espèces identifiés) Impact de la remise en suspension et le dépôt de Rechargement Mineur Mineur sédiments sur les habitats marins et la faune benthique massif (littoral de Saly) Exploitation Impacts des changements hydrodynamiques sur les Présence des Modéré Mineur habitats marins et les communautés benthiques (littoral de aménagements Saly) réalisés en phase de construction 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 327 Ouvert Aspect Phase Impact Source d’impact Importance (avant Importance (après atténuation) atténuation) Rétablissement des habitats marins (littoral de Saly) Présence des Positif aménagements réalisés en phase de construction Impact de la remise en suspension et le dépôt de Rechargement Négligeable Négligeable sédiments sur les habitats marins et la faune benthique d’entretien (zone de rechargement d’entretien) Ressources Construction Impact de la perte d’habitats marins, de la remise en Toutes activités Modéré Mineur halieutiques suspension des sédiments et du dépôt de sédiments sur les poissons et les invertébrés benthiques pendant les travaux de construction sur le littoral de Saly Impact des effets indirect du déclin de stocks de poissons Toutes activités Modéré (cours Mineur ou invertébrés sur la pêche artisanale (littoral de Saly) terme) à Mineur (long terme) Exploitation Impact des changements hydrodynamiques et des Présence des Modéré (cours Négligeable (long habitats marins sur les poissons et les invertébrés aménagements terme) à Négligeable terme) réalisés en phase de (long terme) construction Recolonisation des habitats au niveau des ouvrages et Présence des Positif des zones adjacentes par les poissons et les invertébrés aménagements réalisés en phase de construction Impact de la remise en suspension et le dépôt de Rechargement Négligeable Négligeable sédiments sur les poissons et les invertébrés d’entretien Mammifères Construction Impact sur les aires de nourrissage des tortues Toutes activités Mineur Mineur 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 328 Ouvert Aspect Phase Impact Source d’impact Importance (avant Importance (après atténuation) atténuation) marins et Exploitation Impact de la remise en suspension et le dépôt de Rechargement Mineur Mineur tortues sédiments sur les zones de nidification des tortues d’entretien marines Faune et flore Construction Perturbation de la faune Toutes activités Mineur Mineur terrestre Perte de l’habitat et défrichement de la flore terrestre Toutes activités Négligeable Négligeable Exploitation Perturbation de la faune Toutes activités Négligeable Négligeable Zones Construction Impacts sur les zones protégées Toutes activités Négligeable Négligeable protégées Exploitation Impacts sur les zones protégées Toutes activités Négligeable Négligeable Occupation Construction Acquisition permanente de terrain Emprise des Mineur Négligeable des terres ouvrages, et des plages rechargées, pistes, zones de chantier et stockage Destruction d’ouvrages de protection installés (épis, murs Construction des Positif de protection) sur la plage par les hôteliers ouvrages, rechargement massif Occupation limitée des terres Toutes les activités Mineur Négligeable � Perte de droits pour les exploitants un accès limité à la Emprise des Mineur Négligeable plage pour les populations et la clientèle des hôtels ouvrages, rechargement des plages, pistes � Déplacement d’aires de débarquement des pirogues Emprise des Mineur Négligeable des pêcheurs ouvrages, 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 329 Ouvert Aspect Phase Impact Source d’impact Importance (avant Importance (après atténuation) atténuation) rechargement des plages, pistes � Perte de structure et d’infrastructures (restaurant en Emprise des Mineur Négligeable bordure de mer, hôtels, ateliers pour les artisans, ouvrages, etc.) ; etc. rechargement des plages, pistes Exploitation Acquisition permanente de terrain Rechargement des Mineur Négligeable plages, zone de chantier et dépôt Occupation limitée des terres Toutes les activités Mineur Négligeable Activités Construction Accès limité à la plage pour les populations et la clientèle Ouvrages, Majeur Mineur économiques des hôtels rechargement des et moyens plages, transport d’existence Perte d’aires de débarquement et fermeture temporaire du Construction des Majeur Impact acceptable marché aux poissons de Saly Koulang ouvrages (épis, brises lames), rechargement des plages et de l’aménagement des pistes et transport Destruction de structures au niveau du centre Transport des Mineur Négligeable Commerciale pour les besoin de l’aménagement de la matériaux (voie voie d’accès secteur 1. A noter que des alternatives sont d’accès) actuellement étudiées concernant les voies d’accès. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 330 Ouvert Aspect Phase Impact Source d’impact Importance (avant Importance (après atténuation) atténuation) Exploitation Accès limité à la plage pour les populations et la clientèle Rechargement Mineur Négligeable des hôtels d’entretien Impacts Construction Création d’emplois Toutes activités Positif socio- économiques Amélioration des revenus des acteurs locaux Toutes activités Positif Retombées fiscales Toutes activités Positif Exploitation Viabilité économique des investissements des hôteliers Développement Positif induit par le projet Evitement des pertes socio-économiques liées à l’érosion Développement Positif côtière induit par le projet Rentrée de devises et amélioration de la balance Développement Positif commerciale induit par le projet Création d’emplois Développement Positif induit par le projet Amélioration des revenus des acteurs locaux Développement Positif induit par le projet Retombées fiscales Développement Positif induit par le projet Hygiène, Construction Risques d’accidents liés aux déplacements Transport de Mineur (échelle Acceptable Santé et matériaux, nationale) Sécurité des circulations communautés véhicules de chantier et engins 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 331 Ouvert Aspect Phase Impact Source d’impact Importance (avant Importance (après atténuation) atténuation) Toutes activités Modéré (échelle Mineur locale) Risques psychosociaux liés aux nuisances sonores Zones de stockage, Majeur (proximité Mineur transport de zones de stockage) matériaux Mineur Acceptable (établissements humains) Impacts sanitaires liés aux émissions de poussière, bruit Zones de stockage, Modéré Mineur et blessures corporelles transport de matériaux Augmentation de la prévalence des MST Toutes activités Modéré Mineur Exploitation Risques d’accidents liés aux déplacements Transport de Mineur (échelle Acceptable matériaux, nationale) circulations véhicules de chantier et engins Toutes activités Mineur (échelle Acceptable locale) Risques psychosociaux liés aux nuisances sonores Zones de stockage, Mineur Acceptable transport de (établissements matériaux humains) Impacts sanitaires liés aux émissions de poussière, bruit Transport de Mineur Acceptable et blessures corporelles matériaux Augmentation de la prévalence des MST Toutes activités Modéré Mineur 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 332 Ouvert Aspect Phase Impact Source d’impact Importance (avant Importance (après atténuation) atténuation) Trafic et Construction Congestion du trafic Transport de Mineur (échelle Négligeable accès matériaux corridor national et communal) Impacts négatifs sur les déplacements des populations, Transport de Modéré (échelle Mineur en particulier les personnes âgées, les enfants et matériaux établissements personnes à mobilité réduite humains) Exploitation Congestion du trafic Transport de Non significatif matériaux (échelle corridor national et communal) Impacts négatifs sur les déplacements des populations, Transport de Mineur (échelle Acceptable en particulier les personnes âgées, les enfants et matériaux établissements personnes à mobilité réduite humains) Infrastructures Construction Impact sur les équipements collectifs et sur les services Transport de Modéré Mineur rendus au public (pathologies de chaussée) matériaux Impact sur les équipements collectifs et sur les services Transport de Modéré Mineur rendus au public (dommages sur les réseaux des matériaux concessionnaires Phénomènes de tassement des pistes et stagnation des Transport de Modéré Mineur eaux pluviales matériaux Exploitation Impact sur les équipements collectifs et sur les services Transport de Mineur Négligeable rendus au public (pathologies de chaussée) matériaux Impact sur les équipements collectifs et sur les services Transport de Mineur Négligeable rendus au public (dommages sur les réseaux des matériaux concessionnaires) 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 333 Ouvert Aspect Phase Impact Source d’impact Importance (avant Importance (après atténuation) atténuation) Phénomènes de tassement des pistes et stagnation des Transport de Mineur Négligeable eaux pluviales matériaux Culture et Construction Impacts sur les ressources culturelles et sur le patrimoine Toutes activités Négligeable Négligeable Patrimoine Exploitation Réappropriation sociale du milieu Développement Positif Positif induit par le projet Impacts sur les comportements socio-culturels Développement Modéré à Majeur Mineur induit par le projet Main d’œuvre Construction Risques professionnels Toutes activités Majeur Modéré et conditions de travail Exploitation Risques professionnels Toutes activités Majeur Modéré 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 334 Ouvert 9.3 Rappel des mesures d'atténuation des impacts potentiels 9.3.1 Mesures préconisées avant le démarrage des travaux Avant le démarrage des travaux, il est recommandé d’envisager des actions préventives, dans une perspective de prévenir la survenue, ou au moins de limiter, les effets de certains accidents inattendus. Dans cette optique, les mesures suivantes sont proposées aux différents acteurs du projet. Mesures de protection du milieu marin et côtier avant le démarrage des travaux Les mesures suivantes sont recommandées avant le démarrage des travaux pour réduire les effets environnementaux potentiels des activités du projet sur la qualité des eaux et des sédiments, les habitats marins et les espèces associés, et les ressources halieutiques au niveau de la zone des aménagements: � Réalisation d’investigations complémentaires en mer au niveau de la zone d’aménagement du projet (où seront les ouvrages), pour confirmer les hypothèses prises dans l’EIES concernant la qualité de l’eau et des sédiments, les matériaux extraits des carrières, la présence/absence d’habitats et d’espèces critiques, sensibles ou d’importance commerciale. Celles -ci sont détaillées en Annexe 7 de l’EIES. Suivant les résultats obtenus, des mesures d’atténuation plus précises pourront-être recommandées et mises en œuvre. Mesures d’insertion sociale et environnementale du projet Ces mesures de mitigation seront exécutées avant le démarrage des travaux. En effet, il est recommandé d’envisager des actions préventives, dans une perspective de limiter et/ou de corriger certains accidents inattendus. Dans cette optique, les mesures suivantes sont proposées : � Organiser des séances d’information et de sensibilisation sur la durée du projet pour informer les populations des impacts potentiels des travaux et des mesures adoptées ; elles seront réalisées à l’intention des populations locales situées dans les établissements humains particulièrement traversés par le projet, notamment le long des zones d’accès, des zones de stockage et des zones de chantier et le long de la plage (y compris les hôteliers); � Concernant le site de stockage de matériaux, le site situé à proximité de l’école de Saly Tapé a été écarté compte tenu de la sensibilité forte de ce récepteur et l’impossibilité de changer les modalités du chargement et déchargement des camions. De nouveaux sites on été identifiés dans le chapitre 4.5.3 Sensibiliser le personnel de l’entreprise en charge des travaux sur les risques : cette activité sera conduite par l’entreprise qui pourra en confier l’exécution à une ONG, sous la supervision du District Sanitaire ; � Assurer la provision et la distribution de préservatifs contre les IST/VIH-SIDA à tous les employés de chantier et de bureau ; � Elaborer un plan de recrutement qui donne la priorité aux populations locales, le faire valider par le Préfet et le mettre en place. Ce plan détaillera les modalités du recrutement de la main d’œuvre qualifiée et non qualifiée nécessaire aux travaux de chantier. Cette activité sera suivie par le Préfet ou son représentant ; � Etablir la situation de référence des pathologies pouvant être aggravées par une exposition aux poussières, en particulier les maladies broncho-pulmonaires, asthmes, en particulier chez les enfants (l’avis du district sanitaire sera requis par rapport à sa connaissance empirique et/ou sur la base de statistiques du profil sanitaire des enfants et des personnes âgées, etc …) ; � Réaliser des enquêtes au niveau des établissements humains directement exposés aux sources d’impact liées aux travaux (en particulier le transport des matériaux), afin d’identifier les personnes 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 335 Ouvert âgées, les personnes pouvant manifester potentiellement une hypersensibilité au bruit et les personnes à mobilité réduite ; � Elaborer un plan d’actions de réinstallation (PAR) pour prendre en charge la compensation des pertes définitives et/ou temporaires des actifs économiques en se conformant dans la procédure aux dispositions pertinentes de la réglementation nationale et à la PO 4.12 de la Banque Mondiale ; � Identifier avec les autorités compétentes, les points accidentogènes pour le transport des matériaux et mettre en place des mesures correctives conformes au code de la route sénégalais, à son décret d’application et aux bonnes pratiques internationales ; � Identifier avec le service de la voierie de la commune et les populations locales les zones où des ralentisseurs de type « berlinois » peuvent-être implantés. Cette mesure permettrait de ne pas inciter le conducteur à reprendre de la vitesse après son franchissement et réduirait les nuisances sonores par rapport au dos d’âne ; � Un dispositif de signalisation verticale et de position conforme aux normes devra être prévu ; � Faire la revue avec l’AGEROUTE, la SAPCO et la Mairie, de la situation de référence sur la qualité des structures de chaussée dans les routes à l’intérieur de Saly ; � Faire la revue avec la Mairie et la SAPCO sur la qualité des pistes d’accès et vérifier la pertinence d’une réhabilitation avant le début des travaux en tenant compte des risques d’émissions de poussières et de stagnation des eaux pluviales à cause des phénomènes de tassement. Mesures préventives en matière de sécurité et de protection de la santé des travailleurs � Pour protéger le personnel contre les risques technologiques et professionnels, l’entreprise devra mettre en place avant le démarrage des travaux un Plan Général de Coordination en matière de Sécurité et de Protection de la Santé au Travail (PGCSPS) et exiger de ses sous – traitants des Plans Particuliers en la matière; � Nommer un coordonnateur HSE, informer et sensibiliser le personnel sur la sécurité et l’hygiène au travail ; � Mettre en place les EPI et sensibiliser le personnel sur leur port ; � Mettre en place des procédures appropriées, notamment pour les travaux marins, le travail à la chaleur (conditions climatiques), les opérations de chargement et déchargement, la circulation à l’intérieur des établissements situés au niveau des zones d’accès ; � Mettre en place les outils documentaires pour l’induction ; � Mettre en place toutes les signalisations du chantier, notamment la signalisation temporaire devra être adaptée, afin d’assurer la sécurité du personnel et des usagers en gênant le moins possible la circulation publique. Elle devra être : � cohérente : et, en particulier, ne pas donner des indications contradictoires avec celle de la signalisation permanente ; � crédible : la nature et la position des panneaux devront évoluer en fonction des risques et de l’avancement du chantier ; � lisible, la concentration des panneaux devra être évitée, les panneaux ne seront pas placés trop près du sol, ni derrière les plantations ou des obstacles. Il est recommandé d’adopter les trois types de signalisation suivants : � Une signalisation d’approche (placée en amont) ; � Une signalisation de position (placée aux abords immédiats du chantier) ; � Une signalisation de fin de prescription. La nuit, la signalisation devra être renforcée. Tout le personnel, tous les visiteurs devront porter des vêtements à haute visibilité. En fin de travaux, les panneaux devenus sans objet devront être enlevés. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 336 Ouvert Concernant l’induction, chaque responsable devra conformément à la réglementation en vigueur, faire de sorte que tout ouvrier arrivant sur le chantier suive une séance de formation devant aborder les questions suivantes : � Le suivi des mesures de prévention qui ont été définies pour chaque tâche ; � La présentation des risques particuliers ; � La présentation des conditions de circulation ; � La présentation de la sécurité applicable hors de l’exécution des travaux, des consignes de sécurité particulières. Cette formation sera également assurée aux travailleurs qui changent de poste, aux travailleurs qui reprennent leur activité après un arrêt suite à un accident de travail, aux travailleurs qui reprennent leur activité après un arrêt maladie ou accident non professionnel. D’autres mesures recommandées comprennent : � Les séances de briefing sécurité qui devront être mises en œuvre quotidiennement au démarrage des travaux. � Etablir un plan d’urgence qui devra être validé par la commission départementale ou régionale de protection civile : le plan d’urgence prendra en compte les risques de déversement et/ou de fuite d’hydrocarbures au niveau du chantier pour les travaux à terre; � Téléphone : une ligne téléphonique devra être installée. Un poste devra être libre d’accès pour tout appel d’urgence (un téléphone portable peut être accepté, à condition qu’il reste en permanence sur le chantier) ; Mettre en place les documents réglementaires et/ou de référence suivants : � Registre d'employeur (art. L.192 du Code du travail) ; � Registre de visite journalière et sa tenue (arrêté local no 2425/IT du 28 avril 1955) ; � Une affiche destinée à appeler l’attention des travailleurs sur les dispositions essentielles de la réglementation en matière d’accidents du travail et de maladies professionnelles (art. 130 de la loi n°73-37 du 31 juillet 1993 portant code de la Sécurité Sociale) ; � Registre de l’Inspection du Travail ; � Registres d’observations des travailleurs ; � Registre de sécurité ; � Registre journal sous la responsabilité du Coordonnateur HSE qui contiendra : � Le nom et l’adresse des entreprises ; � Les observations et notifications faites par le coordonnateur au promoteur ; � Les entreprises avec leurs réponses ; � Les visites effectuées sur le chantier ; � Les informations se rattachant à la sécurité du chantier. � Définir et communiquer les règles d’accès au chantier et à la base chantier, ainsi que les modalités de leur gardiennage ; � Visite médicale : l’ensemble du personnel devant intervenir sur le chantier devra avoir subi des visites médicales liées à l’exercice de la profession. En cas de nouvelle embauche sur le chantier, l’aptitude datera au plus tard de la fin de période d’essais. Les certificats d’aptitude médicale seront présentés 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 337 Ouvert aux Directeur des travaux et mis à la disposition des différentes administrations dans les bureaux du chantier ; � Nettoyage du chantier : au fur et à mesure de l’avancement des travaux, le nettoyage et le transport des déchets issus du chantier devront être effectués ; Accès au chantier : seules les entreprises et les entreprises sous-traitantes agréées par le promoteur et ayant remis leur PPSPS pourront intervenir sur le site. Dans tous les cas, les accès aux zones des travaux devront être le plus limité possible ; ces zones devront être protégées en permanence. De nuit, une signalisation réfléchissante devra être mise en place. NB : Aucune personne ne doit pénétrer sur le chantier sans être informée des consignes d’hygiène et de sécurité. 9.3.2 Mesures préconisées pendant les travaux et pour l’aménagement Pendant les travaux, il est recommandé de chercher à privilégier des actions préventives, dans une perspective de prévenir la survenue, ou au moins de limiter, les effets/impacts résiduels liés aux travaux à un niveau acceptable. Dans cette optique, les mesures suivantes documentées dans le chapitre 7 et rappelées ci-dessous seront planifiées dans le cadre d’un plan d’atténuation. Le cadre organisationnel de mise en œuvre du PGES (chapitre 9.4) définit les responsabilités en termes d’exécution et de suivi. Mesures de protection du milieu marin et côtier pendant les travaux Mesures pour gérer les impacts potentiels identifiés sur les processus hydrosédimentaires Les mesures suivantes sont recommandées pour réduire les effets environnementaux potentiels des activités de construction des ouvrages et des pistes d’accès sur le haut de plage, la zone intertidale et la zone subtidale sur les processus hydrosédimentaires: � Minimiser le creusement des fonds pendant la pose des blocs ; � Eviter le dépôt anarchique des blocs sur la plage et nettoyer les fonds après le passage sur chaque secteur ; � Dans le but de réduire les effets liés à la construction et au démantèlement des voies d'accès, il est recommandé de convenir d'une empreinte limitée pour le corridor de construction dans la partie supérieure de la plage pour prévenir tout préjudice en dehors des limites de ce corridor. � Enlever les pistes après l’achèvement de chaque brise-lame. Mesures pour gérer les impacts potentiels pouvant perturber la qualité des eaux et des sédiments à partir des travaux à terre et en mer Les mesures suivantes sont recommandées pour réduire les effets environnementaux potentiels des activités du projet sur la qualité des eaux et des sédiments au niveau de la zone des aménagements: � L’entreprise en charge des travaux de construction à terre devr a présenter un Plan d’urgence présentant les mesures de prévention et de contrôle en cas de décharge accidentelle ou de fuite, y compris les protocoles de communication pour signaler l’accident , les équipements utilisés, les responsabilités et les plans montrant l'emplacement de l'équipement (par exemple, des kits d'intervention en cas de déversement). L’entrepreneur doit également préciser la destination des déchets contaminés issus du nettoyage des fuites (ex : absorbeurs/sable) et les exigences pour la déclaration de l’aléa aux autorités compétentes. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 338 Ouvert Mesures pour gérer les impacts potentiels identifiés sur les habitats marins, la faune benthique et les ressources halieutiques Les mesures suivantes sont recommandées pour réduire les effets environnementaux potentiels des travaux de construction sur les habitats marins, la faune benthique et les ressources halieutiques au niveau de la zone projet: � Minimiser les surfaces perturbées à proximité du littoral lors de la pose des matériaux pour la construction des épis et des brise-lames. Mesures de prévention de la pollution des eaux et des sols à partir des travaux à terre La zone de chantier installée sur le front de mer peut être à l’origine d’u ne pollution accidentelle par fuite ou déversement d’hydrocarbures. L’entreprise devra élaborer un plan de gestion des déchets pour éviter la contamination des sols et du plan d’eau. Ledit plan devra prendre en charge les mesures afin d’éviter le déversement accidentel d’hydrocarbures, mais également la gestion des matériaux souillés utilisés pour absorber les liquides déversés accidentellement. Ledit plan doit prévoir une zone dédiée au stockage temporaire des déchets au niveau de la base chantier et les s olutions d’élimination préconisées tenant compte des capacités techniques existantes au niveau national (stockage en décharges non contrôlées, co-incinération en cimenterie, exportation en respectant les procédures prévues par la convention de Bâle, etc). Mesures de protection de l’environnement terrestre pendant les travaux Mesures de prévention des poussières Les mesures d’atténuation suivantes sont recommandées dans le cadre de la gestion de l’impact lié aux émissions de poussières dans l’air: � Couvrir les camions assurant le transport du sable et de la latérite depuis les carrières terrestres et au sein de la zone du projet; � Employer des matériaux liants pour le contrôle de l’érosion et des poussières sur les voies d’accès temporaires ; � Humidifier les surfaces susceptibles de générer ou transporter les poussières ; � Limiter la vitesse des véhicules et engins de chantier sur les voies d’accès temporaires. Pollution de l’air par les émissions de gaz d’échappement des véhicules et engins de chantier Les mesures d’atténuation suivantes sont requises pour limiter l’impact des émissions des gaz d’échappement sur la qualité de l’air : � Exiger que les véhicules de chantier et les engins soient munis de filtres à particules ; � Respect du plan d’entretien des équipements. Bruit Les mesures d’atténuation consistent d’une part à limiter ou à prévenir les activités émettrices de bruit, et veiller à ce que ces activités soient réalisées pendant la journée uniquement. Il est recommandé de suivre les pratiques suivantes en termes d’atténuation générale du bruit : � Implanter, dans la mesure du possible, les installations bruyantes le plus loin possible des récepteurs sensibles (ex : écoles, hôtels, etc…), dans la mesure du possible pour l’activité concernée ; 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 339 Ouvert � Organisation des activités émettrices de bruit se déroulant à proximité de récepteurs sensibles avec soin (en journée uniquement en tenant compte, si possible, des conditions météorologiques, etc…) ; � Entretenir de bonnes relations publiques avec les résidents, les hôteliers et autres entreprises locales susceptibles d’être dérangés par le bruit généré par les travaux. Informer les résidents à proximité des sites des horaires et activités de construction ; � Maintenir les équipements, les machines et les véhicules en bon état de fonctionnement et vérifier que les couvercles acoustiques présents sur tous les moteurs des machines générant des niveaux de bruit excessifs sont fermés en toute circonstance ; � Les opérateurs d’équipement doivent éviter tout fonctionnement au ralenti, toutes accélérations inutiles et l’utilisation inappropriée des équipements ; � Imposer une limitation de vitesse pour les véhicules transportant les matériaux à proximité des récepteurs, et veiller à ce qu’aucun véhicule ne stationne ou ne reste en file d’attente avec le moteur en marche pendant de longues périodes et à proximité des récepteurs ; � Vérifier dans la mesure du possible que les routes d’accès sont en bon état (absence d’irrégularités ou de nids-de-poule). Un constat contradictoire est recommandé avant le démarrage des travaux pour faire un état des lieux; � En cas de besoin, fournir des écrans ou des parois permettant d’absorber le bruit ; � Fournir les coordonnées d’un représentant de chantier joignable 24h/24, à contacter en cas de nuisances sonores excessives ou de vibrations gênantes provoquées par les travaux de construction ; veiller à ce que toute plainte soit traitée de manière proactive et que les mesures prises pour résoudre le problème soient communiquées au plaignant. Contamination des sols et des eaux souterraines Les mesures d’atténuation de l’impact du projet en termes de contamination du sol et des eaux souterraines consistent en la réduction des risques de rejets accidentels, combinés à la mise en œuvre d’une réponse rapide et efficace en cas de déversement accidentel. Les mesures d’atténuation reposent donc sur les actions suivantes notamment: � La manipulation, le stockage et le transport des matériaux dangereux de manière à éviter toute fuite, déversement ou rejet accidentel ; � La définition de mesures d’intervention à mettre en place lors d’un tel déversement ; � L’information et la formation du personnel quant aux risques d’accidents ; � L’élaboration de procédures de manipulations des produits dangereux et la vérification du respect de ces réglementations ; � L’utilisation de bacs de rétention ou de confinement secondaires pour toutes les matières dangereuses, la mise en place de revêtements étanches sur toutes les surfaces de manipulation ou de stockage de produits dangereux, ou encore éviter l’utilisation de réservoirs souterrains ; � La séparation et le stockage provisoire des déchets de façon adaptée aux dangers liés à ces déchets, et l’élimination des déchets en question vers le site de gestion adapté au type de déchet. L’év entuel percolât émanant des installations est également collecté et traité avant son rejet dans l’environnement. Un plan de gestion des déchets est élaboré par les entrepreneurs et opérateurs concernés. ; � Les eaux usées et les déchets sanitaires générés sur la zone de chantier sont récoltés et traités. Mesures de protection du milieu humain pendant les travaux Occupation des sols et activités socio-économiques En vue de maîtriser les impacts irréversibles et d’améliorer les impacts positifs du projet, les mesures de compensation et d’optimisation suivantes sont proposées : 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 340 Ouvert � L’élaboration et la mise en œuvre d’un PAR ; � L’arrêt des travaux de construction le week – end au niveau du littoral du vendredi à partir de 18h jusqu’au lundi matin à 7h pour tenir compte de la clientèle nationale en basse saison ; � La mise en place, la signalisation, le balisage et la sécurisation de zones piétonnes ; � L’identification et la sécurisation de zones ouvertes aux activités de plaisance pendant les travaux; � La sécurisation des zones ouvertes aux activités de pêche, de débarquement et de vente du poisson. En cas de restrictions temporaires, en particulier pour les zones d’accès à la plage et les zones d’accostage des pirogues, il est recommandé de définir des zones alte rnatives. Il sera nécessaire de se rapprocher des pêcheurs pour trouver des solutions spécifiques concernant l’occupation de ces espaces. � Le recrutement d’un personnel local à compétence égale. Trafic et accès Les mesures préconisées visent à atténuer les effets potentiels des rotations de véhicules de transport de matériaux et de mouvements d’engins de chantier sur la route nationale, à l’intérieur des principaux axes traversés dans Saly et au niveau des zones d’accès à la plage. Ces mesures sont relativ es à: � La mise en place d’une stratégie de gestion des flux de transport limitant les convois de chargement à au plus 3 camions ; � La mise en œuvre efficace des mesures de gestion de l’hygiène, de la santé et de la sécurité de la communauté. Infrastructures Les mesures suivantes sont préconisées, afin d’ éviter des destructions de la structure des chaussées au niveau des axes empruntés par les véhicules de transport de matériaux et d’endommager les réseaux des concessionnaires : � Le respect de la charge à l’essieu ; � La vérification régulière de la pression des pneus pour éviter des surpressions (respect des règles de gonflage des pneus des poids lourds en fonction de la dimension de jante, de la charge à l’essieu , etc.) � L’analyse de l’adoption dans le cahier de charges d’une exigence de pneus à flottaison (pneus basse pression), qui permettent de réduire les risques de tassement au niveau des pistes et de limiter les vitesses élevées sur route. � L’information préalable et la coordination avec les concessionnaires de réseau (SDE, ONAS, SENELEC et SONATEL). � Hygiène, Santé et Sécurité de la communauté Cet aspect est déterminant pour l’acceptabilité sociale du projet. La maîtrise des impacts liés au bruit et aux émissions sonores et l’organisation du chantier permettront de les minimiser. En sus de ces mesures, d’autres mesures spécifiques à la prévention routière et à la prévention des risques psychosociaux liés au bruit permettront de réduire les risques d’accidents. Ces mesures sont relatives Mesures de prévention routière � Au bridage des camions de transport (limiter la vitesse des camions de manière mécanique); � A la conformité réglementaire des véhicules de transport de matériaux de l’entreprise et de ceux des sous – traitants et au suivi (freinage, feux d’éclairage, etc.) ; � A la limitation de vitesse sur les voies intérieures de Saly et à proximité des établissements humains ; � A la sensibilisation des chauffeurs sur les risques routiers ; � A la sensibilisation des populations sur les risques routiers, en particulier les enfants (au niveau des écoles), les personnes âgées et les personnes à mobilité réduite (sous forme de forums publics) ; ces 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 341 Ouvert séances pourront également servir de tribunes pour sensibiliser et informer ces personnes sur des problématiques sanitaires d’ordre général liées à des maladies non transmissibles et à fort risque auxquelles elles sont plus exposées (diabète, hypertension artérielle, maladies cardiovasculaires, etc.) au titre de la responsabilité sociétale ; � A la mise en place de ralentisseurs de vitesse au niveau des voies de circulation dans les établissements humains, d’une signalisation adéquate du chantier au niveau des zones traversées et de passages protégés ; � A l’audit technique des points accidentogènes, l’identificatio n et la mise en place de mesures de mise à niveau ; et � Aux mesures de secours des personnes blessées. Mesures de prévention des risques psychosociaux � Limiter les niveaux sonores des bruits aériens produits par les moteurs des engins : � Pour les matériels de puissance nette au volant inférieure à 147 kW (200 CV) : 80 décibels A ; � Pour les matériels de puissance nette au volant supérieure ou égale à 147 kW (200 CV) mais inférieure à 221 kW (300 CV) : 83 décibels A ; � Pour les matériels de puissance nette au volant supérieure ou égale à 221 kW (300 CV), mais inférieure à 368 kW (500 CV) : 87 décibels A ; � Pour les matériels de puissance nette au volant supérieure ou égale à 368 kW (500 CV) : 90 décibels A ; � Limiter les vitesses de circulation des véhicules à l’intérieur des établissements humains ; � Assurer l’entretien régulier des équipements, en particulier des équipements de transport ; � Informer les riverains sur les phases les plus bruyantes du chantier : horaires, durée, ainsi que sur les dispositions prises pour diminuer les nuisances ; � Concernant le site de stockage de matériaux, le site situé à proximité de l’école de Saly Tapé a été écarté compte tenu de la sensibilité forte de ce récepteur et l’impossibilité de changer les modalités du chargement et déchargement des camions. De nouveaux sites on été identifiés dans le chapitre 4.5.3 ;; � Etablir une organisation du dépôt de matériaux tenant compte de la proximité de l’école afin d’éviter des manœuvres d’engins lourds à proximité des limites de l’école ; � Réaliser avant travaux une mission d’identification de personnes potentiellement hypersensibles au bruit et consulter ces dernières et leurs familles sur la pertinence et la possibilité d’organiser un déplacement physique temporaire pendant la durée des travaux ; � Mettre en place un registre de doléances ; et � Concernant les risques MST, il est préconisé la sensibilisation des travailleurs. 9.3.3 Mesures préconisées pendant l’exploitation et l’entretien Mesures de protection du milieu marin et côtier pendant l’exploitation (effets directs sur l’hydrodynamisme et les processus hydrosédimentaires induits par les aménagements) Mesures pour gérer les effets liés aux brise-lames et aux épis Des mesures de suivi environnemental sont proposées pour maîtriser la réponse d u littoral au sud de l’Epi 1 avec l’aménagement en place. La surveillance régulière de la plage au sud de l’Epi 1 entre également dans ce cadre. Mesures pour prévenir les effets liés au rechargement d’entretien Il est recommandé de veiller à ce que la maille granulométrique du sable de rechargement d’entretien soit légèrement supérieure à celle présente sur la plage. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 342 Ouvert Mesures de protection du milieu marin et côtier liés à l’aménagement des ouvrages Aucun impact significatif de l’aménagement des ouvrages (épis et brise-lames) n’a été noté, en termes de changement des phénomènes physiques comme les mouvements des vagues, les courants de marée, le transport sédimentaire. L’évaluation des impacts, a montré, en considération des données disponibles, une certaine incertitude relative à l’effet des ouvrages sur le transport sédimentaire. Ces enjeux identifiés sont pris en compte dans le plan de suivi environnemental. Mesures de protection du milieu marin et côtier pendant l’exploitation (effets environnementaux indirects induits par les aménagements) Mesures pour l’optimisation du rétablissement des habitats marins au niveau de la zone du projet et à proximité Afin de favoriser la recolonisation des habitats marin au niveau du littoral de Saly, où seront construits les brise-lames et les épis, les mesures d’optimisation suivantes sont recommandées : � La réalisation d’une étude de faisabilité visant à évaluer les options possibles pour optimiser l’intégration de fonctions écologiques au niveau des enrochements f uturs (« récifs artificiels »), qui seront utilisés pour la construction des brise-lames et des épis ; � L’engagement des discussions avec la communauté locale (y compris les pêcheurs et les hôtels) pour envisager une restriction de la pêche et de toute activité pouvant dégrader les habitats dans la zone du projet (entre le rivage et les brise-lames). Cette restriction devra faire l’objet d’une mesure administrative ou juridique. Le plan de renforcement des capacités prend en compte des mesures visant à fac iliter la mise en œuvre de ces recommandations, ainsi que l’application des directives qui vont ressortir au plan technique et/ou administratif de ces travaux d’évaluation et de concertation. Mesures de protection du milieu marin et côtier pendant l’exploitation (risques environnementaux générés par les travaux d’entretien sur le milieu marin et côtier) Mesures pour gérer le risque de pollution au niveau de la zone de rechargement d’entretien et du plan d’eau La mesure de prévention recommandée pour gérer ce type de risque consiste à des investigations et/ou analyses physico-chimiques (si nécessaire) pour vérifier que les matériaux qui seront extraits des carrières terrestres répondent aux exigences du projet en terme de caractéristiques (ex : granulométrie) et qu’ils ne sont pas contaminés. L’entreprise devra également s’assurer de la maintenance régulière de ses véhicules pendant la phase d’entretien. Le plan d’entretien fera l’objet d’une surveillance. Aussi, un plan d’urgence présentant les mesures de prévention et de contrôle en cas de décharge accidentelle ou de fuite sur le littoral devra être mis en place par l’entreprise en charge de l’entretien. Mesures de protection du milieu humain pendant l’exploitation Occupation de l’espace et activités économiques En phase exploitation, la mise à jour des mesures de gestion environnementale et sociale et de réinstallation devront être réalisées pour éviter ou réduire les impacts réversibles et compenser les impacts irréversibles, voire améliorer les conditions socio-économiques des potentielles PAP, en particulier celles qui sont vulnérables. Aussi, afin d’atteindre un objectif de durabilité sociale dans la restauration du milieu, il est important de promouvoir l’intr oduction dans la station balnéaire des principes d’un tourisme durable. Le projet pourra s’appuyer sur l’expérience du projet COAST. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 343 Ouvert Culture et patrimoine Pour éviter que les bénéfices escomptés au plan de la réappropriation du milieu par les différentes composantes de la communauté, mais également pour atténuer les impacts négatifs du développement du tourisme balnéaire sur les valeurs culturelles, deux mesures d’optimisation sont proposées. Elles sont relatives à : � La concertation entre acteurs pour favoriser l’accès à la plage dans les conditions prévues par la réglementation en vigueur et tenant compte des contraintes de l’ensemble des acteurs ; � La prise en compte des aspects culturels dans la promotion d’un tourisme durable à Saly. Infrastructures Les mêmes mesures réglementaires prévues pour la phase construction seront appliquées. Il s’agit de : � Du respect de la charge à l’essieu ; � De la vérification régulière de la pression des pneus pour éviter des surpressions (respect des règles 15 de gonflage des pneus des poids lourds en fonction de la dimension de jante, de la charge à l’essieu…) ; � De l’analyse de l’adoption, dans le cahier de charges, d’une exigence de pneus à flottaison (pneus basse pression) qui permettent de réduire les risques de tassement au niveau des pistes et de limiter les vitesses élevées sur route ; � De la réalisation d’un constat contradictoire avant le démarrage des travaux pour faire un état des lieux des routes principales de Saly utilisée par les camions. Hygiène, Santé et Sécurité de la communauté Sous réserve du retour d’expériences sur la phase construction avec la mise en œuvre du plan de suivi environnemental, les mêmes mesures préconisées pour la phase construction pourront être reconduites. 9.4 Plan d’atténuation Le plan d’atténuation proposé pour les phases de préparation du chantier, de construction et d’exploitation est présenté dans les tableaux qui suivent. Notons que la mise en œuvre du plan de suivi permettra également de mettre à jour régulièrement cette planificat ion des mesures d’atténuation, en particulier pour la phase construction. 15 Un sur-gonflage entraîne une mauvaise tenue de route, une augmentation du risque d’usure de certaines pièces mécan iques, un inconfort dans la conduite, entre autres, d’où un risque d’accident accru 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 344 Ouvert Tableau 9-2 : Plan d’atténuation avant le démarrage des travaux Source d’impact Aspect Impact Mesures d’atténuation/ Indicateurs Responsable Coûts (FCFA) de préparation de la gestion environnementale et sociale Impacts sur l’environnement marin et côtier Construction / présence Qualité des eaux et Remise en Réalisation d’investigations • Type et étendue des Apix Inclus dans l’offre des brise-lames et des des sédiments, suspension des complémentaires en mer au habitats identifiés, nombre de l’entreprise épis, création des caractérisation de sédiments et niveau de la zone et distribution des espèces pistes, rechargement milieu marin sédimentation d’aménagement du projet (y compris massif de sable (habitats, faune (où seront les ouvrages) critiques/sensibles/ benthique, (voir Annexe 7) d’importance invertébrés et commerciale). poissons) • Paramètres physico- chimiques de l’eau et des sédiments. Tous travaux Gestion des déchets Pollution du sol Elaboration d’un plan de Plan de gestion validé par Entreprise en Inclus dans l’offre solides et liquides Pollution de l’eau gestion des déchets et de le bureau de contrôle et la charge des de l’entreprise nettoyage du chantier DREEC travaux Mise en place des récipients Mesures préparatoires de stockage de déchets exécutées et validées par conformes et étiquetés, des le bureau de contrôle et la procédures, des fiches de DREEC suivi (BSD…) et formation du personnel Impacts sur le milieu humain Transport de matériaux Hygiène, Santé et Risques sanitaires Collecte de données sur les Données collectées ONG locale/ 8 000 000 Existence du chantier Sécurité de la Risques indicateurs sociaux en Apix communauté psychosociaux matière de santé et de 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 345 Ouvert Source d’impact Aspect Impact Mesures d’atténuation/ Indicateurs Responsable Coûts (FCFA) de préparation de la gestion environnementale et sociale Risques d’accidents sécurité routière Toutes les activités Acceptabilité du Troubles sociaux Campagne de Nombre de campagne de Mairie/Apix 2 000 000 projet par les dûs au manque de communication pour communication. populations communication avec informer les acteurs sur le la population, des linéaire du projet avec une Nombre de plaintes incertitudes sur le attention particulière pour devenir du littoral et les populations de Saly des activités et de Niakh Niakhal. Le planning subsistence. des travaux sera communiqué dans les plus brefs délais aux parties prenantes une fois qu’il est stabilisé. Des sites de stockage Etudes réalisées. Apix/SAPCO Inclus dans l’offre potentiels ont été identifiés de l’entreprise en novembre 2016. L’Apix Obtention des permis / doit s’assurer en autorisations pour coordination avec la SAPCO l’utilisation des sites de que les sites choisis ne vont stockage. pas causer des impacts majeurs sur les habitants et Risques les infrastructures présentes environnementaux, au niveau de ces sites. sociaux, santé et sécurité identifiés. Réalisation d’investigations terrains complémentaires Nombre de plaintes pour s’assurer que le site convient pour les activités 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 346 Ouvert Source d’impact Aspect Impact Mesures d’atténuation/ Indicateurs Responsable Coûts (FCFA) de préparation de la gestion environnementale et sociale de construction prévues. Analyse des risques. Consultations avec la population à proximité de ces sites. Transport de matériaux Infrastructures Pathologies de Collecte de données sur les Données collectées Service de la 2 000 000 chaussée, effets de indicateurs de transport voierie tassement sur les (qualité des infrastructures communale/ pistes d’accès routières) Transport de matériaux Dommages sur les Information et collecte de Plans collectés Entreprise en Inclus dans l’offre réseaux données sur les plans des charge des de l’entreprise réseaux des travaux concessionnaires (y compris les sites de stockage et de chantiers). Réalisation d’un constat Constat réalisé. SAPCO/Apix 1 000 000 contradictoire avant le démarrage des travaux pour Linéaire endommagé. faire un état des lieux des principales routes d’accès de Saly utilisées par les camions. Existence du chantier Occupations des sols Impacts Elaboration d’un plan de Plan de recrutement Entreprise en Inclus dans l’offre et Activités socio- socioéconomiques recrutement élaboré et validé par l’Apix charge des de l’entreprise économiques positifs et le Préfet travaux 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 347 Ouvert Source d’impact Aspect Impact Mesures d’atténuation/ Indicateurs Responsable Coûts (FCFA) de préparation de la gestion environnementale et sociale Occupations des sols Pertes d’actifs Elaboration et mise en PAR exécuté Apix A définir dans le et activités socio- économiques (y œuvre du PAR PAR économiques compris au niveau des zones de chantier et des zones de stockage) Toutes les activités Culture Troubles sociaux Prévoir en avance dans le Rituel réalisé Mairie/SAPCO - préparatoires par manque de planning la durée des cultes considération de la et/ou rituels réalisés par les culture locale. populations en lien avec la mer. Santé – Sécurité Tous Travaux Main d’œuvre et Risques d’accidents Mise en place d’un Documents SST validés Entreprise en Inclus dans l’offre conditions de travail PGCSPS, des procédures par le bureau de contrôle charge des de l’entreprise Hygiène, Santé et HSE (travaux marins, plans travaux Sécurité de la d’urgence, évaluation des communauté risques professionnels au poste de travail…) et des PPSS Définition des règles d’accès Règles d’accès validés par Entreprise en Inclus dans l’offre au chantier le bureau de contrôle, la charge des de l’entreprise SAPCO et le comité de travaux station Nomination d’un Coordonnateur Entreprise en Inclus dans l’offre Coordonnateur HSE charge des de l’entreprise expérimenté pour ce type de travaux projet (expériences à 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 348 Ouvert Source d’impact Aspect Impact Mesures d’atténuation/ Indicateurs Responsable Coûts (FCFA) de préparation de la gestion environnementale et sociale l’international requises) Choix, acquisition et mise en Plan de déploiement des Entreprise en Inclus dans l’offre place progressive des outils validés par le bureau charge des de l’entreprise signalisations chantier de contrôle travaux Diffusion des documents Documents SST diffusés Entreprise en Inclus dans l’offre SST au niveau des parties charge des de l’entreprise prenantes (Bureau de travaux contrôle, Apix, Inspection du Travail, Protection Civile…) Mise en place des Documents réglementaires Entreprise en Inclus dans l’offre documents réglementaires mis en place charge des de l’entreprise de chantier travaux Mise en place des outils Outils validés par le Entreprise en Inclus dans l’offre d’induction et formation du bureau de contrôle mis en charge des de l’entreprise personnel sur les aspects place travaux SST Mise en œuvre des visites Visites médicales Entreprise en Inclus dans l’offre pré-embauche et mise en conformes réalisées charge des de l’entreprise place des Documents contractuels travaux contrats/conventions de existants et vérifiés par le service de médecine du bureau de contrôle travail (en co-entreprises), de secours et de prise en charge des urgences Elaboration d’un plan Plan d’entretien élaboré Entreprise en Inclus dans l’offre d’entretien des équipements charge des de l’entreprise 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 349 Ouvert Source d’impact Aspect Impact Mesures d’atténuation/ Indicateurs Responsable Coûts (FCFA) de préparation de la gestion environnementale et sociale travaux Chantier Gestion des déchets Risques d’accidents Elaboration d’un plan Plan élaboré et validé par Entreprise en Inclus dans l’offre solides et liquides d’organisation du chantier et le bureau de contrôle charge des de l’entreprise Main d’œuvre et de la base chantier travaux conditions de travail Hygiène, Santé et Sécurité de la Communauté Transport de matériaux Trafic et accès Elaboration d’un plan Plan logistique optimisé Entreprise en Inclus dans l’offre Main d’œuvre et logistique chantier par rapport à la mobilité et charge des de l’entreprise conditions de travail aux risques professionnels travaux Hygiène, Santé et Sécurité de la communauté 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 350 Ouvert Tableau 9-3 : Plan d’atténuation en phase de construction Source d’impact Aspect Impact Mesures d’atténuation Indicateurs Responsable Coûts (FCFA) Impacts sur l’environnement marin et côtier Travaux en haut de Minimiser les Empreinte sur le Délimiter des sites Blocs déposés dans une Entreprise en Inclus dans l’offre plage changements des milieu côtier, spécifiques pour le dépôt surface dédiée au charge des travaux de l’entreprise processus perturbation des fonds des blocs sur la plage stockage temporaire sur la hydrosédimentaires, marins, remise en pour éviter le dépôt plage et protection du milieu suspension des anarchique. Nettoyage marin et côtier sédiments / dépôt de la plage et des fonds après les travaux Travaux en haut de Limitation de l’emprise du Surface de l’emprise du Entreprise en Inclus dans l’offre plage corridor de chantier en corridor charge des travaux de l’entreprise haut de plage NB. Tenir compte de l’évaluation des risques Travaux dans la zone Minimiser les surfaces intertidale et subtidale perturbées à proximité du littoral lors de la pose des matériaux pour la construction des épis et des brise-lames Apport de matériaux Contamination de Caractérisation en Qualité physique Entreprise en 5 000 000 (coût pour la construction des l’eau et impacts sur continu des matériaux (granulométrie) et charge des travaux de la certification pistes temporaires et la les écosystèmes terrestres suivant un plan chimique des matériaux pendant toute la construction des côtiers d’échantillonnage extraits des carrières phase chantier) ouvrages terrestres conformes aux hors coût des spécifications du cahier de analyses charges et certifiés par un bureau agréé 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 351 Ouvert Source d’impact Aspect Impact Mesures d’atténuation Indicateurs Responsable Coûts (FCFA) Travaux sur le haut de Préserver la qualité Dégradation de la Evitement de - Mesures du plan de Entreprise en Inclus dans les plage, zones chantiers de l’eau et des qualité de l’eau et des déversements gestion des déchets et charge des travaux coûts sédiments sédiments. accidentels sur la plage plan d’entretien des opérationnels Perturbation des et en mer équipements mis en habitats marins et œuvre. côtiers - Nombre de déversements signalés. - Signes de modifications/mise à jour du Plan d’Urgence (amélioration continue). - Vérification des formations et exercices menés dans le cadre du Plan d’Urgence. Impacts sur l’environnement terrestre Transport de matériaux Pollution de l’air Pollution de l’air par Mise en œuvre des Faibles envols de Entreprise de Inclus dans les les rejets diffus de mesures de prévention poussières travaux coûts poussières des rejets diffus opérationnels (couverture des véhicules de transport de latérite et de sable et arrosage régulier des zones non macadamisées) Limitation de la vitesse Faibles envols de Entreprise de Inclus dans les des véhicules et engins poussières travaux coûts de chantier sur les voies opérationnels d’accès temporaires Pollution de l’air par Mise en place du plan Planification des mesures Entreprise de Inclus dans les 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 352 Ouvert Source d’impact Aspect Impact Mesures d’atténuation Indicateurs Responsable Coûts (FCFA) les gaz d’entretien des du plan d’entretien travaux coûts d’échappement des équipements respectée opérationnels véhicules Exigence de véhicules et Existence de filtres à Entreprise de Inclus dans les engins munis de filtres à particules travaux coûts particules opérationnels Tous travaux Bruit Nuisances sonores Respect des mesures de Mesures respectées Entreprise de Inclus dans les prévention de bruit travaux coûts opérationnels Base chantier Sol Contamination des Respect des mesures de Mesures respectées Entreprise de Inclus dans les Gestion des déchets sols et des eaux prévention travaux coûts Utilisation des souterraines opérationnels équipements Impacts sur le milieu humain Travaux sur la plage Occupation des sols Baisse de la clientèle Arrêt des travaux sur la Mesure respectée Entreprise de Inclus dans l’offre et activités socio- nationale plage le week-end (du travaux de l’entreprise économiques vendredi à partir de 17h jusqu’au lundi à 7h) Elaboration d’un plan de Plan de recrutement mis Entreprise de Inclus dans l’offre recrutement. en œuvre travaux de l’entreprise Favoriser le recrutement du personnel local Mise en œuvre des Mesures de sécurité Entreprise de Inclus dans l’offre mesures de sécurité respectées travaux de l’entreprise (sécurisation, balisage et signalisation des zones piétonnes) Toutes les activités Acceptabilité des Pertubation des Responsable permanent Responsable employé sur Mairie/Apix 750 000 Francs effets pendant la activités des basé à Saly en charge de site pendant la durée du CFA par mois 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 353 Ouvert Source d’impact Aspect Impact Mesures d’atténuation Indicateurs Responsable Coûts (FCFA) phase construction du populations pouvant la liaison avec la projet projet par les causer des troubles communauté. populations sociaux par manque Nombre de campagnes de de communication Réalisation de communication. campagnes de communication avant le Nombre de plaintes démarrage des travaux enregistrées et résolues. au niveau de chaque secteur pour informer les Nombre de jours d’arrêt populations et acteurs liés à des conflits sociaux économiques. Mise en œuvre du mécanisme de gestion des plaintes et de résolution de conflits. Transport de matériaux Trafic et accès Augmentation du Mise en œuvre du plan Absence de convois de Entreprise de Inclus dans l’offre congestionnement du de circulation plus de trois véhicules de travaux de l’entreprise trafic chantier ou engins Hygiène, Santé et Risques d’accidents Mise en œuvre des Mesures respectées Entreprises de Inclus dans l’offre Sécurité de la mesures de sécurité travaux de l’entreprise communauté routière Risques Mise en œuvre des Mesures respectées Entreprises de Inclus dans l’offre psychosociaux mesures de prévention travaux de l’entreprise sur le bruit Existence du chantier Augmentation de la Sensibilisation des Nombre de travailleurs District sanitaire 2 000 000 prévalence des travailleurs sur les sensibilisé maladies risques MST transmissibles Transport de matériaux Infrastructure Dommages sur les - Vérification régulière de Nombre de pneus Entreprise en Inclus dans l’offre 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 354 Ouvert Source d’impact Aspect Impact Mesures d’atténuation Indicateurs Responsable Coûts (FCFA) réseaux la charge à l’essieu. contrôlés et rapport des charge des travaux de l’entreprise - Vérification régulière de non conformités la pression des pneus. observées. - Exigence de pneus à flottaison (pneus basse pression). - Respect de la vitesse. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 355 Ouvert Tableau 9-4 : Plan d’atténuation en phase d’exploitation Source d’impact Aspect Impact Mesures d’atténuation Indicateurs Responsable Coûts (FCFA) Impacts sur l’environnement marin et côtier Aménagement des Processus Accélération de Rechargement Mesure mise en œuvre. Apix 150 millions de ouvrages de protection hydrosédimentaires l’érosion au sud des d’entretien au sud des francs HT/an côtière ouvrages ouvrages (composante projet) Rechargement Affinage des Veiller à ce que la maille Qualité physique Entreprise en 500 000/an (coût d’entretien en sable au sédiments et effets granulométrique du sable (granulométrie) et charge de de la certification sud des ouvrages sur le maintien de la de rechargement soit chimique des matériaux l’entretien sous le pendant toute la plage légèrement supérieure à extraits des carrières contrôle de l’Etat durée de celle présente sur la terrestres conformes aux l’entretien annuel plage. spécifications du cahier de charges et certifiés par un Hors coût analyse Qualité de l’eau Contamination de Caractérisation en Entreprise en bureau agréé (fourni dans l’eau et impacts sur continu des matériaux charge de l’appel d’offre de les écosystèmes terrestres suivant un plan l’entretien sous le l’entreprise en côtiers d’échantillonnage contrôle de l’Etat charge de l’entretien) Aménagement des Habitats marins et Rétablissement des Réalisation d’une étude Etude validée Direction des 15 000 000 ouvrages de protection côtiers habitats marins au de faisabilité pour Pêches Maritimes côtière niveau de la zone du l’intégration des fonctions /Apix projet et à proximité écologiques Préservation des Négociation d’un code de Signature d’un accord Direction des 1 500 000 habitats dans la zone conduite pour interdire ou entre acteurs Pêches du projet restreindre la pêche dans Maritimes/Apix la zone du projet Impacts sur l’environnement terrestre Transport de matériaux Pollution de l’air Pollution de l’air par Mise en œuvre des Faibles envols de Entreprise de Inclus dans les 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 356 Ouvert Source d’impact Aspect Impact Mesures d’atténuation Indicateurs Responsable Coûts (FCFA) les rejets diffus de mesures de prévention poussières travaux d’entretien coûts poussières des rejets diffus opérationnels (couverture des véhicules lors du transport du sable et de la latérite et arrosage régulier des zones non macadamisées Limitation de la vitesse Faibles envols de Entreprise de Inclus dans les des véhicules et engins poussières travaux d’entretien coûts de chantier sur les voies opérationnels d’accès temporaires Pollution de l’air par Mise en plan du plan Planification des mesures Entreprise de Inclus dans les les gaz d’entretien des du plan d’entretien travaux d’entretien coûts d’échappement des équipements respectée opérationnels véhicules Exigence de véhicules et Existence de filtres à Entreprise de Inclus dans les engins munis de filtres à particules travaux d’entretien coûts particules opérationnels Tous travaux Bruit Nuisances sonores Respect des mesures de Mesures respectées Entreprise de Inclus dans les prévention de bruit travaux d’entretien coûts opérationnels Base chantier Sol Contamination des Respect des mesures de Mesures respectées Entreprise de Inclus dans les Gestion des déchets sols et des eaux prévention travaux d’entretien coûts Utilisation des souterraines opérationnels équipements Impacts sur le milieu humain Travaux sur la plage Occupation des sols Baisse de la clientèle Arrêt des travaux sur la Mesure respectée Entreprise de - et activités socio- nationale. plage le week-end (du travaux d’entretien économiques vendredi à partir de 17h 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 357 Ouvert Source d’impact Aspect Impact Mesures d’atténuation Indicateurs Responsable Coûts (FCFA) Perturbation jusqu’au lundi à 7h) d’activités Identification et Mesure acceptée par les APIX/ Direction A évaluer économiques aménagement participatif pêcheurs (accord des Pêches d’un site de repli des formalisé) Maritimes pêcheurs Recrutement du Plan de recrutement mis Entreprise de Inclus dans l’offre personnel local en œuvre travaux d’entretien de l’entreprise Transport de Hygiène, Santé et Risques d’accidents Mise en œuvre des Mesures respectées Entreprises de Inclus dans l’offre matériaux Sécurité de la mesures de sécurité travaux d’entretien de l’entreprise Communauté routière Main d’œuvre et Risques Mise en œuvre des Mesures respectées Entreprises de Inclus dans l’offre conditions de travail psychosociaux mesures de prévention travaux d’entretien de l’entreprise sur le bruit Infrastructures Dégradation des Réalisation d’un constat Constat réalisé. SAPCO/Apix 1 000 000 routes contradictoire après les travaux pour faire un état Linéaire endommagé et (hors coût de des lieux des principales linéaire réparé. réparation des routes de Saly utilisées routes) par les camions. Existence du chantier Hygiène, Santé et Augmentation de la Sensibilisation des Nombre de travailleurs District sanitaire 2 000 000 Sécurité de la prévalence des travailleurs sur les sensibilisé Communauté maladies risques MST Main d’œuvre et transmissibles conditions de travail Développement induit Occupation de Impacts socio- Promotion de l’adoption Nombre d’établissements SAPCO, Apix 200 000 000 par la restauration du l’espace et activités économiques positifs de politiques de adhérant milieu socio-économiques management stratégique Culture et Patrimoine des entreprises touristiques pour un 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 358 Ouvert Source d’impact Aspect Impact Mesures d’atténuation Indicateurs Responsable Coûts (FCFA) tourisme durable pour une durée de quatre ans Culture Réappropriation Rétablissement et Satisfaction de toutes les SAPCO, Mairie 5 000 000 sociale de la plage contrôle des droits parties prenantes d’usage de la plage 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 359 Ouvert 9.5 Plan de surveillance environnementale Dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie de surveillance environnementale, les moyens et mécanismes suivants sont proposés par le Promoteur selon les différentes phases du projet. 9.5.1 Surveillance environnementale en phase de préparation du chantier La surveillance environnementale en phase de préparation du chantier sera mise en œuvre suivant le plan ci-dessous. Tableau 9-5: Plan de surveillance environnementale et sociale en phase de préparation du chantier Aspects Actions de surveillance Stratégie de Responsabilité Coût de mise surveillance en œuvre Autorisations Vérification de la déclaration Collecte et Bureau de Inclus dans le administratives et ICPE des installations de la base archivage de la contrôle contrat du réglementaires/Déclar chantier (cuve de gasoil) documentation bureau ation Vérification de l’autorisation de Collecte et Bureau de Inclus dans le prospection ou d’exploitation de archivage de la contrôle contrat du ressources minérales documentation bureau Vérification de la déclaration de Collecte et Bureau de Inclus dans le chantier auprès de l’Inspecteur archivage de la contrôle contrat du du Travail et de la Sécurité documentation bureau Sociale Conformité des Vérification des certificats des Collecte et Bureau de Inclus dans le équipements véhicules de chantier et engins archivage de la contrôle contrat du documentation bureau Contrôle des niveaux d’émissions Mesures de Bureau de Inclus dans le sonores des véhicules bruit à contrôle contrat du l’implantation du bureau chantier Habilitation Vérification des habilitations pour Collecte, Bureau de Inclus dans le les travaux dangereux analyse et contrôle contrat du archivage de la bureau documentation Documentation HSE Validation des documents HSE Examen des Bureau de Inclus dans le (plans, procédures, de l’entreprise documents et contrôle contrat du outils de rapportage avis des bureau et de suivi….) de services l’entreprise techniques si nécessaire Maîtrise du chantier Vérification de l’organisation du Inspection Bureau de Inclus dans le chantier et des outils de visuelle et contrôle contrat du communication de danger contrôle des bureau bonnes pratiques 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 360 Ouvert Aspects Actions de surveillance Stratégie de Responsabilité Coût de mise surveillance en œuvre Maîtrise des mesures Collecte de données de Mise en place Apix 20 000 000 de suivi références complémentaires d’un plan de environnemental collecte Information du public Vérification de l’information des Réunions, ONG locale/Apix 3 000 000 parties prenantes sur les risques enquêtes associés au chantier et les sociales restrictions adoptées Droits sociaux Vérification du respect des Collecte et Apix principes de la réinstallation examen des preuves Vérification de la transmission Collecte, Apix / Bureau de Inclus dans le des contrats de travail à analyse et contrôle contrat du l’Inspection du Travail, de la mise archivage de la bureau en place d’un service de documentation médecine du travail, de contrats/conventions pour les évacuations, des moyens pour les premiers soins et de la formation du personnel en secourisme 9.5.2 Surveillance environnementale en phase chantier La surveillance environnementale en phase chantier sera sous la responsabilité du bureau de contrôle. Il sera prévu dans le contrat du bureau de contrôle la mobilisation d’un agent HSE qui sera prése nt sur le chantier à temps plein. Il sera chargé de surveiller les actions du plan d’atténuation en générale, et les actions de coordination HSE qui seront mises en œuvre par l’entreprise de travaux pour l’opérationnalisation des mesures d’atténuation. Il devra faire de la veille réglementaire pour exiger une intégration des nouvelles directives réglementaires dans les processus de l’entreprise. Par ailleurs, il veillera à la mise à jour du PGCSPS, des PPSS et des autres documents HSE à chaque fois que de besoin et vérifiera les déclarations d’accident auprès de l’Inspection du Travail. Il sera chargé de la préparation des visites de contrôle réglementaire (missions de suivi environnemental) des comités techniques régional et national. L’organisation des visites des services techniques de contrôle, en dehors des missions de suivi environnemental, est du ressort de l’entreprise de travaux. L’agent HSE veillera au respect par l’entreprise de travaux des directives et recommandations issues des missions de contrôle des services techniques. L’agent HSE produira des rapports hebdomadaires à annexer dans les PV de chantier et des rapports trimestriels à transmettre au Promoteur. Ces rapports validés par le Promoteur seront transmis à la DEEC qui se chargera de les ventiler auprès de l’ensemble des services techniques compétents dans le suivi environnemental. Le bureau de contrôle mettra à sa disposition tous les équipements nécessaires à l’accomplissement de sa mission, en particulier un véhicule pour ses déplacements. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 361 Ouvert 9.5.3 Surveillance environnementale en phase exploitation Les mêmes actions et stratégies sont prévues pour prendre en charge les actions de surveillance environnementale lors des travaux d’entretien. 9.6 Plan de suivi environnemental Le programme de suivi environnemental constitue une démarche scientifique pour suivre l’évolution de certaines composantes des milieux biophysique et humain affectés par le projet. Il doit permettre de vérifier la justesse des prévisions et des évaluations de certains impacts mis à jour dans l’étude, notamment ceux pour lesquels subsistent des incertitudes. Le programme de suivi peut aussi aider à réagir avec diligence face à la défaillance d’une mesure d’atténuation ou à toute nouvelle perturbation du milieu, par la mise en place de mesures appropriées. Le programme de suivi présenté ci-dessous doit être effectif dès le début des travaux et être maintenu durant toute la durée de vie du projet. Le plan de suivi est évolutif en fonction des résultats obtenus, du développement des méthodes scientifiques. Ainsi, le suivi de certains paramètres pourrait être abandonné si les résultats obtenus le justifient. Par ailleurs, le retour d’expériences sur le suivi environnemental en phase construction permettra de réviser le plan de suivi de la phase exploitation. Soulignons qu’en d’absence de données de référence, des mesures devront être effectuées par le Promoteur avant le début des travaux. Le Promoteur veillera à l’harmonisation des méthodes de collecte de données pour la situation de référence et la situation avec projet. Les méthodes devront être des méthodes normées et validées par les services techniques compétents. Le Promoteur pourra s’appuyer sur les ressources humaines et organismes existants au niveau national (services techniques, universités, consultants nationaux) en particulier au niveau de l’université pour mettre en œuvre ces mesures. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 362 Ouvert Tableau 9-6: Plan de suivi environnemental Aspects Site Paramètre de Méthode de suivi Échéance/Périodic Responsable Coûts (FCFA) Mesures correctives environnementaux suivi ité en cas d’impact et sociaux modéré à majeur identifié redouté ou détecté Environnement marin et côtier Processus Le long de la Trait de côte Levé des profils de plage Avant et après les Apix/CSE 3 500 000 Elaboration d’un plan hydrosédimentaire plage par un GPS différentiel travaux de gestion adaptatif (ajustement au du rechargement d’entretien) Littoral Trait de côte Modélisation de la Avant les travaux Apix/CSE 30 000 000 Mise en œuvre des réponse du littoral avec les mesures qui ouvrages de conception informeront le plan de APD finalisés et profils de gestion adaptatif plage Qualité de l’eau et Zone Réalisation Sonde multiparamètres et Après les travaux Entreprise en Inclus dans Mise en œuvre des des sédiments d’aménagement d’une campagne échantillonnage avec des charge des l’offre de recommandations de et station de de suivi aux équipements de travaux l’entreprise l’étude. référence stations étudiées prélèvement en mer avant le Adapter la fréquence du démarrage des suivi en fonction des travaux (voir résultats. Annexe 7). Habitats marins, Zone des Réalisation Utilisation de caméras Après les travaux Apix Inclus dans faune benthique, aménagements d’une campagne vidéo, plongeurs, l’offre de invertébrés et et aire de suivi aux échantillonage, l’entreprise poissons d’influence stations étudiées caractérisation qualitative avant le des habitats marins, de la démarrage des faune benthique, des 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 363 Ouvert Aspects Site Paramètre de Méthode de suivi Échéance/Périodic Responsable Coûts (FCFA) Mesures correctives environnementaux suivi ité en cas d’impact et sociaux modéré à majeur identifié redouté ou détecté travaux pour invertébrés et des suivre le poissons, observations processus de des mammifères marins et recolonisation des tortues marines. (voir Annexe 7). Consultations avec les pêcheurs et associations en charge de la protection de l’environnement. Espèces d’intérêt Sites du projet Suivi de - Détermination des Avant travaux et Service régional 5 000 000 Identification de commercial (dont le et aires l’évolution de la espèces et de leur après travaux de pêche mesures de Cymbium) d’influence, quantité et de la distribution, leur statut de compensation dans le station de diversité des protection, et leur PAR référence espèces importance commerciale halieutiques (en - Identification des routes coordination et des périodes de avec la migration des espèces réalisation des campagnes en mer) Faune marine Zones de pêche Suivi de Contrôle visuel par des Mensuelle Service Régional 300 000 /mois Déclenchement de proches du l’évolution de la campagnes d’évaluation des Pêches mesures d’atténuation rivage et station quantité et de la et de compensation de référence diversité des espèces halieutiques Environnement terrestre Air Zones d’accès Détermination Mesure de bruit Mensuelle Bureau de Inclus dans son - 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 364 Ouvert Aspects Site Paramètre de Méthode de suivi Échéance/Périodic Responsable Coûts (FCFA) Mesures correctives environnementaux suivi ité en cas d’impact et sociaux modéré à majeur identifié redouté ou détecté et site de du bruit contrôle offre référence environnemental dans les établissements humains traversés Air Particules Mesures des particules Mensuelle Bureau de Inclus dans son - par capteurs actifs et contrôle offre détermination de distribution des particules par taille Milieu humain Occupation des Zones Plan de suivi du Audit du PAR Semestrielle Apix 10 000 000/an Application des terres et activités impactées par PAR mesures correctives ou socio-économiques les travaux préventives recommandées Hygiène, Santé, Etablissements Morbidité liées à Enquêtes Trimestriel District sanitaire 2 000 000/an Analyse des causes Sécurité de la humains des pathologies épidémiologiques potentielles liées au communauté traversés par le sensibles à la chantier et mesures corridor de pollution de l’air correctives transport au et au bruit niveau des Accidentologie Recensement des Mensuelle Bureau de - Analyse des causes zones d’accès incidents et accidents contrôle, potentielles liées au et site de Sapeurs chantier et mesures 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 365 Ouvert Aspects Site Paramètre de Méthode de suivi Échéance/Périodic Responsable Coûts (FCFA) Mesures correctives environnementaux suivi ité en cas d’impact et sociaux modéré à majeur identifié redouté ou détecté référence Pompiers correctives Hygiène, Santé, Zones Acceptabilité Enquêtes de satisfaction Trimestriel ONG 8 000 000/an - Sécurité de la impactées par sociale locale/Promoteur communauté, le projet Activités socio- économiques 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 366 Ouvert 9.7 Plan de renforcement des capacités Le plan de renforcement des capacités prend en compte les insuffisances relevées dans la mise en œuvre et le contrôle du suivi environnemental lié à ce type de projet de protection côtière et les mesures administratives et/ou réglementaires pouvant faciliter la mise en œuvre du projet. Il vise également à renforcer les capacités humaines du promoteur en vue de faciliter ses interventions en matière de gestion environnementale et sociale dans le cadre du projet. Ces actions sont planifiées ci-dessous. Les protocoles qui seront signés avec les différentes parties prenantes feront l’objet de négociations. Ces dits protocoles seront capitalisés dans le cadre du suivi environnemental par le comité technique. Tableau 9-7: Plan renforcement des capacités Thème Actions Responsibilité Bénéficiaire Coût Echéance (FCFA) Contrôle du suivi Formation des acteurs Apix DEEC 15 000 000 Avant travaux environnemental dans la modélisation et le suivi du trait de côte Assistance Signature d’une Apix Service 12 000 000 Avant Travaux technique convention pour la mise à départemental disposition de ressources de la pêche pour le suivi de la ressource halieutique Mise à disposition d’une Apix Commune 5 000 0000 Avant expertise pour la exploitation facilitation du recouvrement fiscal et la planification des investissements Signature d’une Apix District 5 000 000 Avant travaux convention pour la mise à sanitaire disposition de ressources pour la réalisation des enquêtes épidémiologiques Accompagnement Apix SAPCO 15 000 000 Avant technique dans la Exploitation coordination de la promotion du tourisme durable dans la station Appui Prise d’un acte Apix Préfecture 1 000 000 Avant travaux institutionnel réglementaire pour prescrire des zones d’interdiction et des zones de restriction pendant la période de chantier et 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 367 Ouvert Thème Actions Responsibilité Bénéficiaire Coût Echéance (FCFA) large diffusion Mise en place d’un cadre Apix DEEC 5 000 000 Avant travaux de concertation pour la gestion intégrée du littoral au niveau local sur le long terme. Coordonner avec les initiatives réalisées à l’échelle nationale et s’appuyer sur les guides de bonnes pratiques de gestion du littoral (ex : CIRIA Beach Management Manual). Mise en place d’un cadre Apix Conseil 1 500 000 Avant travaux de concertation pour la départemental coordination des usages de la plage 9.8 Cadre organisationnel de mise en œuvre du PGES Le Promoteur devra mettre en œuvre le PGES suivant des standards élevés en considération de l’importance des enjeux soulevés par le projet. Pour atteindre cet objectif, il est recommandé la signature d’un protocole d’accord entre le Promoteur et la DEEC qui pourra mobiliser le comité technique sur des aspects particuliers requérant des compétences qui n’existent pas au sein du Promoteur. En effet, au regard de l’importance de ce premier projet d’envergure dans la gestion intégrée des zones côtières, il est important que les services techniques et le secteur recherche apportent leur contribution en termes d’avis et conseils au bénéfice du Promoteur. Ces acteurs renforceront la qualité du contrôle environnemental en considération de leurs connaissances du contexte. Ainsi, pour la mise en œuvre de la stratégie de gestion environnementale et sociale, il est préconisé le schéma ci-dessous. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 368 Ouvert Entreprise Bureau de Comité contrôle/Promo Technique teur • Préparation • Surveillance • Suivi et et mise en environnem appui oeuvre du entale technique PGES externe Contrat Protocole d'accord - Rapportage du PGES Rapport de suivi - Mise à jour du PGES environnemental Figure 9-1 : Schéma de mise en œuvre de la stratégie de gestion environnementale et sociale 9.9 Mécanisme de suivi-évaluation du PGES Le suivi-évaluation du PGES sera réalisé par le Promoteur. A cet effet, en fonction des différentes étapes du cycle de vie du projet, les actions de suivi-évaluation suivantes devront être menées. Une coordination interne avec les fonctions techniques, de suivi-évaluation des projets et de passation de marchés sera recherchée par le Chef de projet. Ainsi, le Promoteur devra veiller sur les contraintes liées aux échéances (délais identifiés dans le suivi-évaluation du projet) et aux contraintes de passation de marchés. Pour une meilleure efficacité, il est recommandé un cadre global de suivi-évaluation qui intègre le volet PGES. Cette approche permet d’intégrer la planification environnementale et sociale dans la planification technique. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 369 Ouvert Tableau 9-8: Cadrage du suivi-évaluation du PGES par le Promoteur Etapes Suivi-Evaluation PGES Risques Mesure de gestion du risque Responsable Lancement DAO Vérifier la prise en compte des Manque de coordination Intégrer un Responsable Environnement Chef de Projet mesures et des clauses HSE dans dans l’équipe de projet et mise en place le dossier et de la prise en compte d’une procédure interne pour la dans le personnel coordination des différentes fonctions Evaluation des offres S’assurer que les offres Absence d’une prise en compte Prendre en compte le PGES dans le Bureau d’études techniques techniques et financières ont tenu du PGES dans le bordereau des bordereau des prix compte du PGES prix Absence d’un devis estimatif Elaborer un devis estimatif confidentiel Bureau d’études confidentiel des mesures du PGES Démarrage des travaux S’assurer que le personnel HSE Manque de coordination Intégrer un Responsable Environnement Chef de Projet de l’entreprise et du bureau de dans l’équipe de projet et mise en place contrôle est en place d’une procédure interne pour la coordination des différentes fonctions S’assurer que le PGES en phase Manque de coordination Intégrer un Responsable Environnement Chef de Projet chantier est intégré dans le dans l’équipe de projet et mise en place planning de chantier d’une procédure interne pour la coordination des différentes fonctions S’assurer que les documents Manque de coordination Intégrer un Responsable Environnement Chef de Projet HSE, outils de communication de dans l’équipe de projet et mise en place danger, EPI sont en place d’une procédure interne pour la coordination des différentes fonctions Exécution des travaux Réaliser des missions Insuffisances des ressources Budgétiser les missions du Responsable Responsable Suivi- d’inspections périodiques Environnement dans le PTA Evaluation Réceptionner et traiter les rapports Manque de coordination Intégrer un Responsable Environnement Chef de Projet du bureau de contrôle dans l’équipe de projet et mise en place d’une procédure interne pour la coordination des différentes fonctions Préparer les rapports de Manque d’information Intégrer un Responsable Environnement Chef de Projet surveillance environnementale et dans l’équipe de projet et mise en place 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 370 Ouvert les diffuser auprès de la DEEC et d’une procédure interne pour la de la Banque Mondiale coordination des différentes fonctions Fin des travaux et repli S’assurer que les prescriptions Manque d’information Intégrer un Responsable Environnement Chef de Projet de chantier HSE pour le repli de chantier sont dans l’équipe de projet et mise en place remplies d’une procédure interne pour la coordination des différentes fonctions Vérifier que les contentieux Manque d’information Intégrer un Responsable Environnement Chef de Projet sociaux sont vidés dans l’équipe de projet et mise en place d’une procédure interne pour la coordination des différentes fonctions Vérifier que tous les rapports de Manque d’information Intégrer un Responsable Environnement Chef de Projet clôture sont produits et approuvés dans l’équipe de projet et mise en place d’une procédure interne pour la coordination des différentes fonctions 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 371 Ouvert 9.10 Coûts du PGES Les actions du PGES devront être intégrées dans l’APD du projet et évalué es au plan technique et financier. A l’issue de cette évaluation le bureau d’études soumettra un devis estimatif confidentiel qui sera utilisé par le Promoteur. Ces coûts seront intégrés dans le budget du projet. Les coûts de surveillance environnementale seront également déterminés dans l’offre du bureau de contrôle. L’ensemble de ces coûts et les coûts de gestion au niveau du Promoteur constitueront les coûts du PGES. A titre indicatif, les estimations de coût sont présentées dans le tableau ci-dessous. Ces coûts n’intègrent pas les coûts liés au choix des équipements, à l’organisation de l’entreprise (maintenance des équipements….), et d’une manière à l’application des processus liés à la gestion HSE. Tableau 9-9: Coût du PGES en phase construction Coût unitaire (FCFA Coût total (FCFA Poste Estimation Budget HT) HT) Phase Construction Prestations Responsable HSE 18 mois 2 500 000 45 000 000 Projet Entreprise Expert Sociall 6 mois (à temps 2 000 000 24 000 000 Projet Entreprise partie) Responsable HSE 6 mois (à temps 2 000 000 12 000 000 Projet Bureau de contrôle partie) ONG locale FF (communication 16 000 000 Projet sociale) Sous - 97 000 000 Total Mesures Mesures (bruit et air ambiant, qualité de FF 20 000 000 Projet l’eau) - entreprise Investigations complémentaires 50 000 000 Projet avant travaux Mesures FF contradictoires(air et 5 000 000 Projet bruit) – bureau de contrôle 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 372 Ouvert Sous – 80 000 Total 000 Equipements Installations de gestion des déchets solides et liquides et 12 000 000 Projet prestatations (collecte et traitement Logistique Sécurité FF (signalisations, EPI, absorbants, 25 000 000 Projet extincteurs, mousse….) et renouvellements Sous – 37 000 000 Total Actions de renforcement des 59 500 000 APIX capacités Mission de suivi environnemental du 3 000 000 APIX comité technique TOTAL 276 500 000 Tableau 9-10: Coût annuel du PGES en phase exploitation sur les 10 ans Coût unitaire (FCFA Coût total (FCFA Poste Estimation Budget HT) HT) Phase exploitation Prestations Responsable HSE 2 mois 2 500 000 5 000 000 Projet Entreprise Expert Sociall 1 mois (à temps 2 000 000 2 000 000 Projet Entreprise partie) Responsable HSE 0,5 mois (à temps 2 000 000 500 000 Projet Bureau de contrôle partie) ONG locale FF (communication 4 000 000 Projet sociale) 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 373 Ouvert Sous - Total 11 500 000 Mesures Mesures (bruit et air ambiant, qualité de FF 5 000 000 Projet l’eau) - entreprise Mesures FF contradictoires(air et 1 500 000 Projet bruit) – bureau de contrôle Sous – Total 6 500 000 Equipements Installations de gestion des déchets solides et liquides et 6 000 000 Projet prestatations (collecte et traitement Logistique Sécurité FF (signalisations, EPI, absorbants, 10 000 000 Projet extincteurs, mousse….) et renouvellements Sous – Total 16 000 000 Mission de suivi environnemental du 500 000 APIX comité technique TOTAL 34 500 000 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 374 Ouvert 10 Conclusion La protection côtière est l’un des défis du Sénégal en matière de réduction des risques et catastrophes pouvant affecter négativement la dynamique spatiale et l’économie sénégalaise dans sa trajectoire vers l’émergence, mais également la sécurité et les conditions de vie des communautés côtières. Les réponses jusque-là apportées par les acteurs économiques, en particulier l’Etat, le secteur privé et les communautés, sont, dans la plupart des cas, des actions d’envergure limitée pour réagir et ou prévenir une situation d’urgence. La durabilité des interventions ponctuelles des privés pour sauvegarder leurs investissements n’est pas souvent garantie en raison d’absence d’études techniques préalables et d’un manque de maîtrise des impacts au niveau de zones adjacentes liés à la construction des ouvrages et aux processus côtiers. Dans ce contexte, la mise en œuvre du Projet se présente comme un modèle en termes de d’option d’analyse de la faisabilité technico-économique et environnementale pour une bonne aide à la décision. Le montage institutionnel retenu, à savoir l’implication de l’APIX qui a une vaste expérience en matière de gestion de grands projets et/ou relativement complexes comme maître d’ouvrage délégué , est un atout supplémentaire dans l’atteinte des objectifs de durabilité du Projet. Cependant, la situation d’urgence liée aux travaux de protection côtière à Saly du point de vue des parties prenantes, en particulier les bénéficiaires, expose au risque d’une tendance d’acceptation de marges d’incertitudes sur la qualité des données et sur les travaux de modélisation. Ainsi, même si les études APS ont pris en compte les dimensions technique, économique, social et environnemental du projet, il est clair sur notre base d’avis d’expert que la modélisation à notre disposition ne fournit pas les tendances sédimentaires au droit des zones aménagées et pour les scénarii choisis. Sous ce rapport, nous préconisons une réelle prise en main de cette incertitude dans le cadre du suivi environnemental avec la mobilisation des ressources humaines, techniques et financières nécessaires. A cet effet, un mécanisme de financement devra être mis en place par l’Etat du Sénégal pour prendre en charge les travaux d’entretien, qui permettra de faciliter la mise en place et le maintien de ces capacités. En conséquence, cet enjeu de durabilité est prise en compte et bien intégré à la contrainte de délai d’exécution. Il est à souligner que les impacts négatifs sur les habitats naturels côtiers et marins, sur la faune benthique, sur la qualité de l’eau et des sédiments sont globalement modérés à mineurs, aussi bien pour la phase construction que pour la phase exploitation, sans l’application des mesures d’atténuation. La mise en œuvre des mesures d’atténuation permet d’atteindre globalement des niveaux d’impact mineur à négligeable. Les actions de suivi environnemental permettent de s’assurer de la pertinence de l’évaluation et de déclencher des mesures de sauvegarde environnementale en cas d’impact imprévu. Sur ces aspects de connaissance des processus et de maîtrise des impacts sur le milieu biophysique, il est recommandé d’associer et de renforcer les capacités l’expertise nationale au niveau de l’université et des services techniques compétents, eu égard à la maîtrise du contexte et aux fins d’une valorisation et d’un développement des compétences nationales pouvant faciliter à la réplication du projet dans d’autres zones sensibles du pays. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 375 Ouvert L’autre enjeu relatif au milieu humain et indirectement à l’acceptabilité sociale des travaux est lié : � d’une part, aux nuisances potentiels et risques de pollution et d’accident que peuvent générer les travaux et le transport des matériaux sur les récepteurs humains au sein de la communauté, en particulier à proximité des zones d’accès au chantier sur la plage ; � d’autre part, aux pertes temporaires d’activités économiques, en particulier pour les hôtels, les vendeuses de poissons, pêcheurs, commerçants sur la plage, etc. L’évitement des pertes est déjà pris en compte dans la planification du projet car les travaux seront suspendus et les chantiers sur la plage remis en état pendant la saison touristique. Les mesures de compensation répondant aux principes de la politique opérationnelle de la Banque Mondiale sur la réinstallation involontaire et à la réglementation nationale sont également prises en charge par le CPR, et plus tard seront développées et précisées dans le PAR. A cet égard, la mise en œuvre des mesures suivantes sont importantes pour assurer la durabilité du Projet : � la finalisation des études techniques et environnementales nécessaires à une bonne connaissance des gisements marins avant le lancement de l’appel d’offres, pour s’assurer de l’acceptabilité de cette composante du projet, de sa durabilité et de permettre également de réduire les coûts du Projet ; � la réalisation des investigations complémentaires en mer recommandées au niveau du littoral de Saly par un organisme expérimenté avant le démarrage des travaux, afin de s’assurer de la collecte de données actualisées pour confirmer les hypothèses prises dans la présente EIES (état initial). Ces données serviront de référence pour le suivi environnemental du projet qui sera réalisé après les travaux de construction ; � l’application et le suivi rigoureux des mesures du PGES lors des travaux de construction et d’entretien en vue de protéger les populations contre les risques sociaux (effets psychosociaux sociaux liés au bruit, augmentation de la morbidité liée aux maladies associées à la pollution de l’air…) ; � l’application et le suivi rigoureux des mesures du PAR (en cours de réalisation), afin de minimiser des pertes de revenus, des conséquences dommageables sur le long terme et un appauvrissement de certaines populations locales. � Afin de faciliter l’exécution de ces mesures, il est important au-delà du renforcement des capacités du maitre d’ouvrage délégué, sera accordée la priorité, au regard des expériences connus sur de grands projets et tenant compte de la sensibilité des récepteurs sociaux aux nuisances et risques potentiellement associés aux travaux : � d’une part, à la capacité de l’entreprise de travaux et ses sous – traitants à respecter les clauses HSE du chantier y compris les règles et mesures de gestion des risques liés à l’afflux de s travailleurs dans les lieux de vie des communautés riveraines des travaux : les capacités de gestion environnementale sont bien précisées à l’article 44 du code des marchés publics sénégalais ; � d’autre part, à l’accompagnement technique de la commission départementale de recensement et d’évaluation des impenses pour un respect des principes de la réinstallation. Par ailleurs, les travaux représentent uniquement une composante du Projet de Croissance et de Développement des Exportations (PCDE). Les résultats escomptés au plan socio-économique pour les bénéficiaires (hôteliers et populations locales) pourraient être biaisés si les autres mesures structurelles connaissaient des insuccès ou des succès mitigés et/ou si l’option d’un tourisme durable qui profite mieux aux communautés locales n’est pas clairement adoptée et développée à une large échelle. Ainsi, un accompagnement soutenu des acteurs sur ces axes complémentaires sera assuré également pour favoriser davantage la durabilité des investissements et de la maintenance. Cette option est d’autant plus pertinente pour justifier en termes d’équité territoriale et d’équité sociale , les investissements à réaliser au 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 376 Ouvert regard des énormes besoins en matière de protection côtière dans d’autres zones sensibles du pays qui présentent également des profils environnementaux, socio-économiques et culturels favorables à la mobilisation d’investissements prioritaires. Globalement, la faisabilité environnementale et sociale du Projet sera assurée par les mesures du PGES. A cet effet, la prise en compte des critères de gestion environnementale et sociale dans le choix de l’entreprise et la prise en charge et/ou la finalisation correcte des évaluations techniques et des actions de suivi environnemental pour une aide à la décision seront aussi déterminantes. Cependant, la durabilité de cette opération ne pas être totalement déconnectée des autres interventions du secteur dans la zone, d’où l’importance de développer une approche intégrée et d’introduire progressivement le concept de tourisme durable dans la station balnéaire de Saly. 28 novembre 2016 EIES SALY – RAPPORT FINAL I&BPB3355R002D02 377 Ouvert Annexes 28 novembre 2016 ANNEXE I&BPB3355R002D02 A1