E4586                 PROGRAMME DE L’EDUCATION POUR TOUS    ________________________________________________                  CADRE DE  GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE    (CGES)                Juin 2014        Table des Matières page INTRODUCTION 4  Contexte  4  Le séisme du 12 janvier 2010  4  DESCRIPTION DU PROJET 7  Contexte et Objectifs du Projet  7  Description du projet et de ses composantes  7  Aspects institutionnels de mise en œuvre du projet  7  OBJECTIF ET PRINCIPES DU CGES 8  Les zones d’impact du Projet  8  Vulnérabilités sociales et risques environnementaux  8  CADRE POLITIQUE ET JURIDIQUE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE 10  Cadre législatif et réglementaire de gestion environnementale et sociale  10  La législation nationale sur les Etudes d’impact Environnemental  10  La législation nationale sur les Déplacements Involontaires des Populations  10  Insuffisances et contraintes dans le domaine des évaluations environnementales  10  La faiblesse des moyens mis à la disposition des structures  11  Politiques de Sauvegarde Environnementale et Sociale de la Banque Mondiale  11  COMPOSANTE 1. SOUS‐COMPOSANTE B. LA CONSTRUCTION DES ÉCOLES : LE PLAN ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL. 17  Le processus de sélection environnementale et sociale (le criblage)  17  Mesures d’atténuation des impacts négatifs  18  Clauses environnementales et sociales à insérer dans les dossiers d’appel d’offre  19  Calendrier de mise en œuvre des mesures  19  CONSULTATION PUBLIQUE 20  COÛTS ESTIMATIFS DES MESURES ENVIRONNEMENTALES ET SOCIALES DU CGES 20  ANNEXES 21  Annexe 1. Fiche pour decrire le site et l’activité proposé.  21  Annexe 2. Formulaire de sélection environnementale et sociale  23  Annexe 3.A Filtrage des Activités ayant des  Effets de Déplacements Involontaires de Populations dans les Cas de  Donations de Terres Volontaires  26  Annexe 3.B Fiche pour le filtrage des Activités ayant des Effets de Déplacements Involontaires de Populations  dans les Cas de Donations de Terres Volontaires  29  Annexe 4. Check‐lists de mesures d’atténuation  32  Annexe 5. Clauses environnementales et sociales à insérer dans les dossiers d’appel d’offres et les contracts  36  2 ACRONYMES  BM Banque Mondiale CGES Cadre de Gestion Environnementale et Sociale CPR Cadre de Politique de Réinstallation ESMF Environmental and Social Management Framework EPP Equipement de Protection Personnelle ESRF Emergency School Reconstruction project IBRD International Bank for Reconstruction and Development MdE Ministère de l’Education PAP Personne Affectée par le Projet PAR Plan d’Actions de Réinstallation PO Politique Opérationnelle PSR Plan Succint de Réinstallation UE Unité Environnementale     3 INTRODUCTION Contexte Haïti, le pays le plus pauvre d'Amérique latine et des Caraïbes est classé parmi les plus pauvres dans le monde. Avant le tremblement de terre du 12 janvier 2010, près des trois quarts de la population haïtienne vivaient avec moins de deux dollars par jour, alors qu'à peine 20 % avaient des emplois dans l'économie formelle et que 86 % des habitants des villes logeaient dans des bidonvilles. Les multiples facettes de la pauvreté haïtienne sont énormes comme en témoigne les faibles indicateurs sociaux tels que l'alphabétisation, l'espérance de vie, la mortalité infantile et maternelle. Ces indicateurs permettent de mieux comprendre le classement d’Haïti (148 sur 179 pays) dans l’indice de développement humain publié par l'Organisation des Nations Unies en 2008. Au cours de cette même année, le pays a connu une forte hausse des prix des produits alimentaires de base et du carburant, des conditions météorologiques exceptionnellement défavorables (quatre ouragans majeurs consécutifs en un an). La crise économique mondiale a également affecté le pays en raison de sa forte dépendance aux transferts de fonds provenant de la diaspora haïtienne et de l’aide de la communauté Internationale. Le séisme du 12 janvier 2010 L’île d’Haïti partagée entre la République d’Haïti et la République Dominicaine est située sur une zone de faille tectonique majeure séparant les plaques Caraïbe et Amérique du Nord. Ces deux plaques coulissent l’une par rapport à l'autre à une vitesse de 2 cm/an. Ce mouvement est accompagné de déformations de la croûte terrestre, qui provoque des séismes. Il est à remarquer qu’au cours de chaque siècle passé l’île a été frappée par au moins un séisme majeur qui occasionne : la destruction de Port-aux-Princes en 1751 et 1771, la destruction du Cap Haïtien en 1842. Les séismes de 1887 et de1904 dans le nord du pays ont provoqué des dégâts majeurs à Port de Paix et au Cap Haïtien. Le séisme de 1946 dans le nord-est de la République Dominicaine accompagné d’un tsunami dans la région de Nagua. Les études géologiques réalisées en Haïti ont permis d'identifier deux principales zones de failles susceptibles de générer des séismes. Une première se trouve en mer le long de la côte nord. Il s’agit d’une faille de direction est-ouest, qui se prolonge à terre dans la vallée du Cibao en République Dominicaine. Une seconde traverse la Presqu'île du Sud d'Haïti de Tiburon à l’ouest jusqu’au Port-au-Prince, qu’elle traverse, et se poursuit vers l’est dans la vallée d’Enriquillo en République Dominicaine. Il y a eu des séismes majeurs en Haïti, il y en aura probablement d’autres dans le futur, dans quelques dizaines ou centaine d’années. Le premier en date pour le 21e siècle fut celui du 12 janvier 2010. Les conditions de vies de la population haïtienne ont été fortement détériorées à la suite de cette catastrophe. Ce séisme a dépouillé les départements de l’Ouest , du Sud Est et des Nippes de leurs infrastructures les plus importantes, y compris les églises (photo1), les écoles, les hôpitaux (photo 2), les logements, l'électricité, l'eau et les télécommunications, sans oublier les pertes en vies humaines. Les estimations indiquent que près de 3 millions de personnes ont été touchées par ce tremblement de terre, plus de 200.000 personnes ont été tuées, tandis que 300.000 autres ont été blessées et 1 million d’haïtiens se sont retrouvées sans abri et vivent dans des camps à travers Port-au-Prince et d'autres villes. 4 Carte 1. Intensités du séisme, estimées, selon l’échelle de Mercalli   Carte 2 Zone la plus touchée par le tremblement de terre du 12 janvier 2010 Photo 1 . Cathédrale de Port-au-Prince après le tremblement de terre 5 Photo 2 . Hôpital SODEC de Port-au-Prince après le tremblement de terre De plus, le 5 novembre 2010, le cyclone Thomas a frappé Haïti et a provoqué des inondations, des glissements de terrain, la destruction d’infrastructures et la perte de récoltes dans les régions de l’ouest du Sud Est, du Sud et de la Grande Anse. Cette nouvelle catastrophe naturelle a, une fois de plus aggravé les conditions de vie de la population déjà précaires. Selon le Président René Préval, les priorités du Gouvernement sont de reloger les sans abris et de réduire la vulnérabilité du pays face aux catastrophes naturelles et toutes autres menaces. 6 DESCRIPTION DU PROJET   Contexte et Objectifs du Projet L’objective du projet est d’aider au Gouvernement d’Haïti à mettre en place son stratégie national pour l’éducation.   Description du projet et de ses composantes   Le Projet proposé permettrait de financer trois composantes:   Composante 1 : Elever l’accès a l’éducation, y compris : Sous-composante A : appui aux étudiantes à payer pour l’école. Sous-composante B : appui aux communautés, y compris la construction et réhabilitation des écoles communautaires. Sous-composante C : La santé et la nutrition scolaire. Composante 2 : Améliorer la pédagogie. Composante 3 : Renforcer la gouvernance et les institutions scolaires. Composante 4 : La gestion du projet et la suivi et l’évaluation. Aspects institutionnels de mise en œuvre du projet L’implémentation des activités sera mise en œuvre par le Ministère de l’Education qui sera appuyé par l’Unité Technique du Projet et un consultant spécialiste environnemental et social.     7 OBJECTIF ET PRINCIPES DU CGES Le projet appuiera les activités entreprises dans tous les départements d'Haïti. Ce CGES fournit des informations sur les impacts attendus du projet, y compris les aspects scolaires, les politiques de sauvegarde déclenchées par le projet, ainsi que les protocoles de bonnes pratiques pour identifier et mitiger les impacts potentielles.   Les zones d’impact du Projet Le projet va travailler dans tous les dix départements géographique d’Haïti. Vulnérabilités sociales et risques environnementaux La situation environnementale et sociale actuelle du pays résulte de la combinaison de plusieurs facteurs dont principalement la forte pression sur les terres agricoles, l’urbanisation anarchique, la forte pression sur les ressources naturelles, les menaces naturelles et la déficience du cadre institutionnel et légal applicable à l’environnement et à la gestion des ressources naturelles. En effet, la population totale du pays estimée en 2010 à 10 millions d’habitants environ ne cesse de croitre. En 2003 déjà, elle avait plus que doublé par rapport à 1982. Constituée de 51,76% de femmes contre 48,23% d’hommes, elle reste à dominance rurale (59.18%). En termes d’occupation de l’espace, la distribution géographique de cette population est fortement inégale, Elle se concentre dans le département de l’Ouest (37% de la population totale du pays) en particulier dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince où elle était estimée à 2,5 millions d’habitants avant le séisme, soit 13 fois plus élevée que celle de Cap-Haïtien, la deuxième ville du pays. La pauvreté s’est beaucoup accentuée au sein de cette population. Sur environ 8.3 millions d’habitants en 2003, 4,4 millions de personnes soit 55% se situent en dessous de la ligne de pauvreté extrême de 1$US. Cet état de fait est plus prononcé en milieu rural, où se retrouve 82% de cette population pauvre. Les autres indicateurs sociaux révèlent que le pays fait face à un très faible accès aux services sociaux de base, notamment à la santé, l’éducation, l’eau potable et l’assainissement. Par ailleurs, de part sa position géographique, sa morphologie, le pays est exposé à un niveau de risques naturel et écologique élevé. L’absence d’un système d’alerte efficace rend la situation encore plus complexe. En effet, Haïti est un pays en situation d’extrême vulnérabilité face aux aléas naturel. Le pays est souvent confronté à de constantes menaces naturelles d’origine hydrométéorologique (cyclones, sécheresses) et sismique (tremblements de terres, tsunami) et, de par sa topographie escarpée, à de fréquentes inondations, glissements de terrain et éboulements. De 2007 à nos jours, le pays a été le théâtre de catastrophes naturelles qui ont eu des conséquences préjudiciables sur la vie de la nation haïtienne. Haïti n’est pas à l’abri des catastrophes naturelles, elle a ainsi été ravagée, en août et septembre 2008, par quatre cyclones successifs, qui ont fait près d’un millier de morts et des centaines de milliers de sinistrés, ainsi que par un violent tremblement de terre, le 12 janvier 2010, qui a fait des dizaines de milliers de morts et de blessés. En 2007, la totalité des dommages et pertes causés par les ouragans ont été évaluées à 14,6% du PIB se répartissant entre 51% en infrastructures physiques et 49% directement liés à la production. Les quatre ouragans de 2008 ont été plus désastreux et leurs conséquences sont considérables. 8 Depuis plus de deux décennies, Haïti fait également face à une crise environnementale due principalement à une mauvaise gestion des ressources naturelles. Les trente (30) grands bassins versants du pays ont connu une dégradation accélérée et une forte déforestation de leur couverture végétale. Selon l’étude « Post Disaster Needs Assement (PDNA, mars 2010), Groupe thématique Développement Territorial », seulement 6 des 12 principaux bassins du pays ont une couverture végétale supérieure à 5%. A ces phénomènes, l’absence d’une politique d’aménagement du territoire a engendré une hypertrophie de la zone métropolitaine de Port-au-Prince qui est devenue par rapport au reste du pays le centre de toutes les décisions politiques, administratives, monopole de l’administration publique (75% de fonctionnaires et employés) – pôle financier, économique (avec 80% des installations industrielles, commerciales et bancaires du pays) et qui concentre l’essentiel des équipements et services avec plus de la moitié des hôpitaux du pays, plus d’un quart d’écoles primaires, secondaires et techniques, plus de 3/4 d’écoles supérieures et facultés. En 2003, la population de l’aire métropolitaine représentait 22,9% de la population totale et 56.1% de la population urbaine du pays avec une densité de 12.000 habitants au km². 9 CADRE POLITIQUE ET JURIDIQUE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE Le présent chapitre décrit le cadre juridique, réglementaire et présente un aperçu des politiques de sauvegarde environnementales et sociales de la Banque mondiale, applicables au projet. Cadre législatif et réglementaire de gestion environnementale et sociale La législation nationale sur les Etudes d’impact Environnemental Le décret sur la Gestion de l’environnement du 12 octobre 2005, vise entre autres, à prévenir et anticiper les actions susceptibles d’avoir des effets immédiats ou futurs sur la qualité de l’environnement et organiser une surveillance étroite et permanente de la qualité de l’environnement et le contrôle de toute pollution, dégradation ou nuisance, ainsi que la mitigation de leurs effets négatifs sur l’environnement et la santé humaine. Le décret stipule á travers ses articles 56, 57, 58 et 59, que tous les projets susceptibles d’avoir des impacts négatifs sur l’environnement fassent l’objet d’une Etude d’Impact Environnemental. En ce qui a trait plus spécifiquement aux études d’impact, le Ministère de l’Environnement s’appuiera d’abord sur le Décret No 199/PRG/SGG/89 codifiant les études d’impact sur l’environnement (EIE) qui précise les circonstances et conditions en vertu desquelles il est obligatoire de préparer une ÉIE. La législation nationale ne prévoit pas encore une catégorisation détaillée des projets et sous-projets devant faire l’objet d’une EIE. L’annexe du décret réglementant les EIE est relativement laconique, indiquant simplement une nomenclature de secteur d’activités. Il en est de même de la procédure de consultation et de participation du public ainsi que de la diffusion des informations relatives aux EIE. La législation nationale sur les Déplacements Involontaires des Populations Selon la Constitution du 10 Mars 1987, An 184ème de l'Indépendance. (SECTION H : DE LA PROPRIÉTÉ), la propriété privée est reconnue et garantie. L'expropriation pour cause d'utilité publique peut avoir lieu moyennant le paiement ou la consignation ordonnée par justice aux ordres de qui de droit, d'une juste et préalable indemnité fixée à dire d'expert. Selon la loi du 18 Septembre 1979, l’expropriation pour cause d’utilité n’est autorisée qu’à des fins d’exécution des travaux d’intérêt général. Constitue une cause essentielle, nécessaire et suffisante en matière d’expropriation forcée, la mission de service public affectant l’immeuble déclaré d’Utilité Publique pour l’exécution desdits travaux. Seules les personnes, physiques ou morales, pouvant soumettre leurs titres, en tant que légitimes propriétaires des parcelles, fonds et bâtisses, pourront faire valoir leurs droits à compensation. Insuffisances et contraintes dans le domaine des évaluations environnementales De manière générale, dans les pays en développement, malgré l’existence d’un important corpus, l’application de l’EIE en tant qu’instrument de gestion environnementale préventive est limitée par certaines insuffisances et contraintes aussi bien du cadre juridique et institutionnel, de la très faible expérience concernant la pratique de la gestion environnementale en générale et de l’EIE en particulier; que de la disponibilité de ressources humanises en quantité et en de qualité dans le domaine des EIE. Les contraintes majeures concernent l’inapplicabilité de certaines lois votées qui ne sont pas souvent codifiées et réadaptées au contexte actuel. A cet effet, on note un vide juridique à cause de l’inexistence d’un Code de l’environnement qui pour être opérationnel doit être accompagné de Décret et d’Arrêtés 10 d’application qui réglementent et définissent le champ d'application des évaluations environnementales et sociales et qui classe et catégorise clairement les projets, selon l'impact potentiel, la nature, l'ampleur et la localisation du projet. L’autre contrainte est liée au fait que le Ministère chargé de l’Environnement a pour mission l’élaboration et l’application de la politique environnementale dont la gestion implique plusieurs autres acteurs, notamment les autres Ministères techniques, les collectivités territoriales. Parfois des problèmes de coordinations, de prérogatives et de lisibilité de domaines de compétence se posent dans de tel cas. Il existe plusieurs spécialistes au sein des services de l’Etat (ingénieur des eaux et forets, chimistes, agronome, biologiste, juriste, économiste, sociologue etc.), alors que l’environnement se doit d’être abordé selon une approche intégrée et multidimensionnelle, qui nécessite une formation pluridisciplinaire qu’offre la plupart des modules de formation en développement durable et en gestion de l’environnement. Selon nos interlocuteurs, peu parmi les spécialistes actuels ont eu l’opportunité de participer à ces formations. La faiblesse des moyens mis à la disposition des structures Les moyens dont disposent les services et les collectivités territoriales sont sans commune mesure avec l’ampleur de leur mission. Cette insuffisance de moyens se répercute négativement sur la qualité du service public que peuvent apporter ces structures. Selon les acteurs institutionnels rencontrés, c’est surtout en termes de capacités que la problématique des évaluations environnementales et sociales doit être abordée, parce que les textes sont relativement bien faits et ont presque tout prévu. Les structures qu’ils dirigent disposent de peu de ressources humaines et de très faibles moyens pour accomplir leur mission. De manière générale, les services techniques de l’Etat, qui ont la responsabilité de la gestion des ressources naturelles exception faite au Responsables des structures, ne disposent généralement pas de ressources humaines compétentes et manquent le plus souvent de moyens matériels et financiers pour bien mener leur mission. Les services de l’Etat parviennent difficilement à garder ou à fidéliser leurs cadres, qui sont souvent débauchés par des projets ou par des organismes qui offrent des salaires, des conditions de travail et un plan de carrière plus motivants. Politiques de Sauvegarde Environnementale et Sociale de la Banque Mondiale Les politiques de sauvegarde environnementale et sociale de la Banque Mondiale comprennent à la fois, les Politiques Opérationnelles (OP) et les Procédures de la Banque. Les politiques de sauvegarde sont conçues pour protéger l’environnement et la société contre les effets négatifs potentiels des projets, plans, programmes et politiques. Néanmoins, il est recommandé que le projet ne privilégie pas dans le financement d’activités dont les aspects environnementaux et sociaux seraient très difficiles à gérer, compte tenu des capacités disponibles limitées des acteurs nationaux et locaux sur les questions de gestion environnementale et sociale. Certaine activités du projet pourraient "potentiellement" déclencher les politiques environnementales et sociales suivantes de la Banque, comme ci-après: Évaluation environnementale (OP 4.01) ; Lutte antiparasitaire (OP 4.09), Réinstallation Involontaire des Populations (OP 4.12). Les activités qui tombent dans le domaine des politiques sus-indiquées doivent être considérés dans le cadre du Projet. Les politiques opérationnelles restantes ne sont pas déclenchées par le projet. 11 Tableau A. Les politiques de la Banque déclenchées par le Projet. Politique de Projet Observations sauvegarde Évaluation Composante 1 Ces activités n'ont pas produit à ce jour les impacts à grande Environnement (sous- échelle, significatif et / ou irréversibles, ils ne sont pas s'attendre ale composante non plus. Étant donné les mauvaises conditions environnementales B) des régions (à savoir le manque de systèmes de gestion des impacts) dans lequel les activités se produisent, de nombreuses activités permettront effectivement l’amélioration de la santé environnementale dans les zones d'influence. Les impacts négatifs potentiels liés à la construction des écoles, et la sécurité des travailleurs, seront atténués et / ou évités. Habitats Non Dans le cadre de ce programme il n’y aura pas d’activités qui Naturels risqueraient de produire de tels impacts. Lutte Non Le projet n’achètera pas des pesticides. antiparasitaire Relocalisation Composante 1 A cause de la faible disponibilité de terrains dans les sites du Involontaire (sous- projet, la politique OP 4.12 a été déclenchée afin de permettre aux composante communautés d’identifier des terrains où des déplacements B) mineurs seraient requis en assurant que les Personnes Affectées par le Projet reçoivent l’assistance prévue par cette politique. people would be provided with the assistance under the policy. Tableau B. Les différences entre les règles nationaux et la politique de la Banque en ce qui concerne l’évaluation environnementale.   Disposition de l’OP 4.01 Législation nationale Analyse de conformité Evaluation environnementale et Sociales Exigence de soumission Conformité L’OP 4.01 est déclenchée si un projet va d’une EIE pour tout projet entre la probablement connaître des risques et des ou activité susceptible législation impacts environnementaux potentiels (négatifs) d'altérer l'environnement nationale et dans sa zone d’influence. l’OP 4.01 Examen environnemental préalable L’annexe du décret Conformité L’OP 4.01 classifie les projets comme suit : réglementant les EIE est partielle entre la  Catégorie A : impact négatif majeur certain relativement laconique, il législation  Catégorie B : impact négatif potentiel indique simplement une nationale et  Catégorie C : impact négatif non nomenclature de secteur l’OP 4.01 significatif. d’activités. Participation publique : Conformité L’OP 4.01 dispose que pour tous les projets de entre la Catégorie A et B, les groupes affectés par le La législation nationale législation projet et les ONG locales sont consultés sur les dispose d’une procédure nationale et aspects environnementaux du projet, et tient de consultation et de l’OP 4.01 compte de leurs points de vue. Pour les projets participation du public de catégorie A, ces groupes sont consultés au relatives aux EIE moins à deux reprises : a) peu de temps après l’examen environnemental préalable et avant la 12 Disposition de l’OP 4.01 Législation nationale Analyse de conformité finalisation des termes de référence de l’EIE ; et b) une fois établi le projet de rapport d’EIE. Par ailleurs, ces groupes sont consultés tout au long de l’exécution du projet, en tant que de besoin.c) Les autorités locales seront également informées des différentes étapes du projet afin de prévenir les éventuelles dégradations pouvant être causées par l’homme, avant, pendant et même après l’exécution du projet Diffusion d’information La législation nationale Conformité L’OP 4.01 dispose de rendre disponible le projet dispose sur la diffusion entre la d’EIE (pour les projets de la catégorie A) ou des informations relatives législation tout rapport EIE séparé (pour les projets de la aux EIE nationale et catégorie B) dans le pays et dans la langue l’OP 4.01 locale à une place publique accessible aux groupes affectés par le projet et aux ONG locales avant l’évaluation. En plus, la Banque mondiale diffusera les rapports appropriés à Infoshop.   Tableau C- Synthèse comparaison législation haïtienne et de l’OP 4.12 de la Banque Mondiale en matière de déplacement et compensation de population   Aspect Législation haïtienne Politiques de la BM Conclusions Projet Selon la Constitution du 10 Mars 1987, An PO 4.12 par. 4: 184ème de l'Indépendance. (SECTION H : DE LA PROPRIÉTÉ), la propriété privée Cette politique s’applique à toutes est reconnue et garantie. L'expropriation les composantes du projet pour cause d'utilité publique peut avoir lieu entraînant une réinstallation moyennant le paiement ou la consignation involontaire, quelle que soit la ordonnée par justice aux ordres de qui de source de financement de celui-ci. droit, d'une juste et préalable indemnité Elle s’applique également aux fixée à dire d'expert. autres activités donnant lieu à une réinstallation involontaire, qui, aux yeux de la Banque, sont a) directement et notoirement en relation avec le projet financé par la Banque ; b) nécessaires pour atteindre les objectifs tels qu’ils ont été fixés dans le document du projet ; et c) réalisées, ou planifiées pour être réalisées, en parallèle avec le projet. Bénéficiaires, Selon la loi du 18 Septembre 1979, PO 4.12, par.15: l’expropriation pour cause d’utilité n’est Critères autorisée qu’à des fins d’exécution des Les personnes déplacées peuvent La politique de la d’éligibilité: appartenir à l’une des trois Banque mondiale et 13 Aspect Législation haïtienne Politiques de la BM Conclusions travaux d’intérêt général. Constitue une catégories suivantes : la législation cause essentielle, nécessaire et suffisante en a) les détenteurs d’un droit formel haïtienne se matière d’expropriation forcée, la mission sur les terres (y compris les droits rejoignent en ce qui de service public affectant l’immeuble coutumiers et traditionnels concerne les déclaré d’Utilité Publique pour l’exécution reconnus par la législation du pays) personnes qui desdits travaux.” ; peuvent être déplacées. b) celles qui n’ont pas de droit formel sur les terres au moment où le recensement commence, mais qui ont des titres fonciers ou autres — sous réserve que de tels titres soient reconnus par les lois du pays ou puissent l’être dans le cadre d’un processus identifié dans le plan de réinstallation; et19 c) celles qui n’ont ni droit formel ni titres susceptibles d’être reconnus sur les terres qu’elles occupent. Occupants Seules les personnes, physiques ou morales, PO 4.12, par. 16: Une divergence irréguliers pouvant soumettre leurs titres, en tant que existe entre la légitimes propriétaires des parcelles, fonds Les personnes relevant du par.15 c) reçoivent une aide à la politique de la et bâtisses, pourront faire valoir leurs droits Banque Mondiale et à compensation. réinstallation en lieu et place de la compensation pour les terres la législation qu’elles occupent, et toute autre haïtienne. En effet, aide, en tant que de besoin, aux fins aucune aide ou d’atteindre les objectifs énoncés indemnisation n’est dans la présente politique, à la prévue pour les condition qu’elles aient occupé les occupants irréguliers terres dans la zone du projet avant une date limite fixée. Groupes La législation haïtienne n’a pas prévu de PO 4.12, par. 8: Les groupes vulnérables dispositions spéciales « pour les groupes Pour que les objectifs de cette vulnérables tels que vulnérables ». politique soient atteints, on prêtera prévus par la une attention particulière aux politique de la besoins des groupes vulnérables au Banque ne sont pas sein des populations déplacées, spécifiquement notamment les personnes vivant en protégés par la deçà du seuil de pauvreté, les législation haïtienne travailleurs sans terre, les femmes qui ne prévoit, dans et les enfants, les populations le cadre de la autochtones, les minorités compensation que les ethniques et toutes les autres propriétaires, les personnes déplacées risquant de ne titulaires de droits pas être protégées par la législation réels. nationale relative à la compensation foncière. 14 Aspect Législation haïtienne Politiques de la BM Conclusions Compensation La législation nationale n’a pas prévue de PO 4.12, par. 11: Il ya divergence en nature compensation en nature Les stratégies de réinstallation sur des terres devront être privilégiées en ce qui concerne des populations déplacées dont les moyens d’existence sont tirés de la terre. A chaque fois que des terres de substitution sont proposées, les terrains fournis aux personnes réinstallées doivent afficher une combinaison de potentiel productif, d’avantages géographiques et autres facteurs au moins équivalents aux avantages des terres soustraites. Alternatives de La législation haïtienne ne prévoit pas, en PO 4.12, par. 11: La politique de la compensation dehors des indemnisations d’alternatives de Si les personnes déplacées Banque mondiale, en compensation. choisissent une autre option que matière d’alternative l’attribution de terres …, ou s’il de compensation n’y a pas suffisamment de terres notamment celle disponibles à un coût raisonnable, il fondée sur des faudra proposer des options non perspectives d’emploi foncières fondées sur des ou de travail perspectives d’emploi ou de travail indépendant n’est pas indépendant qui s’ajouteront à une prise en compte par indemnisation en espèces pour la la législation terre et autres moyens de haïtienne. En règle production perdus. générale, seules les indemnisations sont usitées en Haïti. Compensation La compensation en espèces constitue le PO 4.12, par. 12: en espèces principe dans la législation haïtienne, Le paiement en espèces d’une La politique de la lorsqu’il s’agit d’une expropriation pour compensation pour perte de biens Banque mondiale et cause d’utilité publique. est acceptable dans les cas où : la législation a) les moyens d’existence étant haïtienne se Les indemnités doivent être suffisantes pour tirés des ressources foncières, les rejoignent en matière compenser les pertes subis. Elles doivent terres prises par le projet ne de compensation en réparer l’intégralité du préjudice. représentent qu’une faible fraction espèces. de l’actif affecté et le reste de Mieux la législation l’actif est économiquement viable ; haïtienne prévoit des b) des marchés actifs existent pour indemnités justes, en les terres, les logements et le ce sens qu’elles travail, les personnes déplacées doivent réparer utilisent de tels marchés et il y a l’intégralité du une offre disponible suffisante de préjudice. terres et d’habitations ; où enfin 15 Aspect Législation haïtienne Politiques de la BM Conclusions c) les moyens d’existence ne sont pas fondés sur les ressources foncières. Les niveaux de compensation en espèces devront être suffisants pour financer le remplacement des terrains perdus et autres actifs au coût intégral de remplacement sur les marchés locaux. Délais pour les Les textes prévoient une juste et préalable PO 4.12, par. 10: La politique de la compensations: indemnité avant la prise en possession du La mise en œuvre des activités de Banque mondiale et terrain concerné par l’expropriation. réinstallation est connexe à la législation Le déplacement ne peut donc intervenir l’exécution de la composante haïtienne poursuivent qu’après le paiement ou la consignation des investissement du projet pour faire les mêmes objectifs, sommes dues. en sorte que le déplacement ou la en ce qui concerne restriction d’accès n’intervient pas les délais pour les avant que les mesures nécessaires à compensations. la réinstallation soient en place. En Les indemnités ce qui concerne les impacts doivent être versées relevant du par. 3 a) de cette avant tout politique, ces mesures incluent la déplacement. fourniture, avant que le déplacement n’intervienne, d’une compensation et des autres formes d’assistance requises pour la relocalisation, ainsi que la préparation et l’attribution de terrains de réinstallation assortis des équipements appropriés, là où cela est requis. La prise des terres et des biens qui lui sont attachés, notamment, ne peut se faire qu’après le versement de l’indemnisation et, là où cela s’applique, la fourniture aux personnes déplacées de terrains de réinstallation et d’indemnités de déplacement. Consultations La loi prévoit la consultation des personnes PO 4.12 par. 2 b: Le processus concernées Les populations déplacées devront participatif voulu par être consultées de manière la Banque mondiale constructive et avoir la possibilité nécessite la saisine de participer à la planification et à directe des intéressés la mise en œuvre des programmes dés le début et ils de réinstallation. participeront à toutes les étapes de la procédure. 16 Composante 1. Sous-Composante B. La construction des écoles : Le Plan Environnemental et Social. Basé sur l'expérience des autres interventions d'urgence avec ces types d’activités (surtout ceux du Programme de Reconstruction des Etablissements Scolaires (PURES)), les risques principaux environnementaux associés aux services de ce type de projet comprennent la construction et la santé et sécurité des travailleurs. Le processus de sélection environnementale et sociale (le criblage) Les différentes activités du projet, notamment celles relatives à la construction/réhabilitation des infrastructures sanitaires, devront faire l’objet d’une procédure de sélection environnementale et sociale dont les étapes majeures sont déterminées ci-dessous. Les résultats du processus de sélection permettront de déterminer les mesures environnementales et sociales nécessaires pour les activités du projet. Le processus de sélection permettra de :  identifier les mesures d’atténuation appropriées pour les activités ayant des impacts préjudiciables;  éliminer les activités nécessitant des Plans de Gestion Environnemental (PGE) séparées;  décrire les responsabilités institutionnelles pour (i) l’analyse et l’approbation des résultats de la sélection, et la mise en œuvre des mesures d’atténuation proposées ; (ii) le suivi des indicateurs environnementaux au cours de la construction/réhabilitation des infrastructures et équipements scolaires ainsi que de leur fonctionnement et maintenance subséquents;  indiquer les activités du projet susceptibles d’occasionner le don volontaire de terre. Le processus de sélection et toutes les mesures sociales sont développés dans le Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) publié sur le site officiel du MENFP. Le processus de sélection environnementale et sociale comprend les étapes suivantes : Etape 1: Remplissage du formulaire de sélection et classification environnementale et sociale La communauté remplie deux fiches pour décrire les impacts potentiels après avoir complété le dossier technique. L’Unité Environnemental du Comité de Pilotage regarde les fiches pour confirmer les impacts potentiels. Les fiches se trouve en Annexe 1 et Annexe 3.B. Etape 2 : Confirmer la catégorie et l’approche environnementale et sociale L’approche environnementale Une fois les dossiers techniques d’exécution réalisés, l’UE va procéder à la sélection environnementale et sociale des activités ciblées, pour voir si oui on non un travail environnemental est requis. Pour cela, l’UE va (i) remplir la fiche de sélection environnementale et procéder à la classification de l’activité concernée (Annexe 2); (ii) confirmer que en cas de donation de terre, il n’y a aucune déplacement physique (Annexe 3); et (iii) analyser les activités prévues et l’approche proposé pour mitiger les impacts, et confirmer ou améliorer cet approche (avec des mesures types décrits en Annexe 4). La législation environnementale nationale ne dispose pas d’une classification environnementale des projets en conformité avec les exigences de la Banque mondiale (notamment l’OP 4.0I). Le CGES est appelé à combler cette lacune. Aussi, les activités du projet susceptibles d'avoir des impacts négatifs sur l’environnement sont classées en trois catégories :  Catégorie A : Projet avec risque environnemental et social majeur certain ;  Catégorie B : Projet avec risque environnemental et social modéré ;  Catégorie C : Projet sans impacts significatifs sur l’environnement (ou avec impacts négligeables). 17 Il faut souligner que le projet a été classé en catégorie B par la Banque mondiale. Sous ce rapport, les résultats de la sélection devront aboutir à la catégorie environnementale B ou C seulement. L’UE ne pourra lancer les dossiers techniques d’exécution du Projet que lorsque toutes les diligences environnementales et sociales sont effectivement prises en compte et intégrées dans les dossiers. Le travail social Après l’analyse des informations contenues dans les résultats de la sélection et après avoir déterminé l’ampleur de l’étude sociale requise, l’EGP-EPT sur les recommandations d’un consultant spécialiste en gestion environnementale et sociale décidera si un travail social ne sera pas nécessaire. Il sera déterminé par la suite si l’élaboration d’un Plan d’Action de Réinstallation (PAR) ou d’un Plan Succinct de Réinstallation ou l’application de simples mesures d’atténuation seront nécessaires.  Si le processus de sélection sociale révèle qu’un travail social n’est pas nécessaire, le sous-projet déjà identifié pourra être approuvé sans réserve.  Si le processus de sélection sociale révèle qu’un travail social est nécessaire, le sous-projet ne pourra être approuvé qu’après avoir réalisé un PAR ou PSR. Étape 3: Exécution du travail environnemental et social Après l’analyse des informations contenues dans les résultats de la sélection et après avoir déterminé la bonne catégorie environnementale, et donc l’ampleur du travail environnemental requis, l’UE fera une déclaration au communauté pour dire que : (a) un travail environnemental ne sera pas nécessaire; et (b) l’application de simples mesures d’atténuation décrit dans le fiche suffira. Étape 4: Suivi environnemental et social Les formulaires de classification validés devront être transmis, pour information, a l’UE pour assurer la coordination du suivi. La supervision des activités sera assurée par l’UE. Le suivi interne de l’exécution des mesures d’atténuation sera assuré par les communautés. Mesures d’atténuation des impacts négatifs Travaux mineurs. Le Projet appuiera la construction des nouvelles écoles et la réhabilitation et la rénovation des écoles existantes, y compris la construction de latrines à fosse et les stations de lavage. Ces modifications mineures ne seront possibles que dans un site publique déjà identifié pour la construction des écoles (y compris les sites dont on a reçu un don de terre) ou dans l’empreinte d’une école existante et ne génère pas d’effets environnementaux négatifs grands ou d’impacts irréversibles. L’UE examinera tous les scenarios possibles, en utilisant un mécanisme de criblage décrit au dessus, afin de s'assurer que les impacts potentiels sont identifiés en amont et des mesures appropriées. Les impacts potentiels dépendront du type de construction (une nouvelle école ou réhabilitation seulement; latrines à fosse vs stations de lavage), la surface disponible (une école normale vs tentes), et le lieu (zone urbaine ou rurale) des ouvrages proposés. Les travaux de réhabilitation seront entrepris uniquement sur les installations existantes et n'entraîneront pas l'acquisition de terres. La conception des plans types doit éviter les impacts négatifs sur les espaces verts et de loisirs et de bâtiments de valeur historique ou architecturale. L’accès sûr et sécuritaire public, et la santé du personnel doit être garanti pour les phases de construction et d'exploitation. Afin de minimiser les nuisances publiques, les activités de construction devraient suivre des directives strictes sur l'environnement. Les programmes de construction et le moment de l'interruption nécessaire des services publics (électricité, eau et téléphone) ou de l’éducation devraient être limités et préavis. Tous les 18 domaines et infrastructures touchées pendant la construction doit être remise dans leur état original. Tous les travailleurs doivent être munis d’équipement de protection personnelle pour éviter des blessures causées par les accidents de construction. D’autres mesures d’atténuation plus générale sont présentées en annexe 4. Clauses environnementales et sociales à insérer dans les dossiers d’appel d’offre Les clauses environnementales et sociales sont destinées à aider les personnes en charge de la rédaction des dossiers d’appels d’offres et des passations de marchés pour l’exécution des travaux (cahiers des prescriptions techniques), afin qu’elles puissent intégrer dans ces documents des prescriptions permettant d’optimiser la protection de l’environnement et du milieu socio-économique. Les clauses sont spécifiques à toutes les activités de chantier pouvant être sources de nuisances environnementales et sociales. Elles devront constituer une partie intégrante des dossiers d’appels d’offres ou de marchés d’exécution des travaux. Les clauses environnementales et sociales sont détaillées en Annexe 5 du présent CGES. Ces documents d’appel d’offres doivent aussi indiquer comment superviser le fait que les règles environnementales et les spécifications de la planification sont respectées, avec les pénalités prévues pour les contractants ou les travailleurs s’ils ne s’y conforment pas. La supervision de la construction implique la surveillance de la conformité au manuel et aux spécifications environnementales, par le contractant ou le superviseur de l’environnement qu’il aura désigné, et par la communauté impliquée. On exige aussi des contractants qu’ils se conforment aux règlements nationaux et municipaux qui gouvernent l’environnement, la santé publique et la sécurité. Indicateurs à suivre par l’Unité Environnementale Au niveau de la composante avec les impacts négatifs potentiels, les indicateurs ci-dessous sont proposés et seront mesurés par l’UE:  Nombre d’Equipements de Protection Personnelle (EPP) distribués  Nombre de séances de formation sur l’utilisation et la sécurité des équipements  Nombre d’accidents causés par les travaux ; Ces indicateurs seront régulièrement suivis et mesurés au cours de la mise en place et l'avancement des sous-projets et seront incorporés dans le Manuel d’Opérations et le Plan de Suivi du projet.   Calendrier de mise en œuvre des mesures Le calendrier de mise en œuvre et de suivi des activités environnementales du projet poursuivra le calendrier du projet. 19 CONSULTATION PUBLIQUE La consultation publique ambitionne d’assurer l’acceptabilité sociale du projet à l’échelle communale, en mettant tous les acteurs dans un réseau de partage de l’information aussi bien sur l’environnement que sur le projet proprement dit. Le plan de consultation poursuit des objectifs reposant sur la pertinence d’une communication sociale des investissements du projet. Il envisage d’amener les acteurs à avoir, à l’échelle des collectivités une vision commune et des objectifs partagés des actions entreprises dans une logique tridimensionnelle : avant le projet (phase d’identification et de préparation) ; en cours de projet (phase d’exécution) ; après le projet (phase de gestion, d’exploitation et de d’évaluation rétrospective). Il devra également prendre en compte les contextes culturels locaux, les canaux de communication traditionnelle et les conditions de publication de la Banque mondiale et de ses partenaires. La consultation doit mettre l’accent sur le contexte environnemental et social en rapport avec les composantes du projet. Les aspects institutionnels et organisationnels doivent cadrer l’analyse du milieu de façon à offrir plus de lisibilité à l’interaction des acteurs et aux dynamiques de conflits qui structurent les initiatives envisagées. L’objectif est : (i) de mettre à disposition l’information environnementale et sociale et le contexte du projet ; (ii) d’avoir une base de discussion et un outil de négociation entre les différents acteurs ; (iii) de disposer d’un référentiel pour organiser le partenariat et la participation qui sont des attributs essentiels de la bonne gouvernance. Compte tenu que ces activités sont aussi soutenu par d’autres projets de la Banque en Haïti (et par les mêmes institutions), la nature connue (grâce aux consultations) des impacts négatifs et des mesures d’atténuation réduise l’urgence de la consultation sur le CGES du Projet. Néanmoins, le premier (et final) version de CGES sera divulguée en français dans le pays (p. ex. sur les website du MdE) et dans le monde par le biais de l'InfoShop de la Banque Mondiale. Des séances des consultations seront tenues avant sa finalisation. Tous les commentaires fournis lors de ces consultations seront enregistrés, et inclus dans le CGES final quand ils sont jugés pertinents. Les campagnes de communication et de diffusion font partie intégrante des activités prévues dans le cadre de ce projet. Une fois définitive, les principaux éléments du CGES seront divulgués sous une forme appropriée à la compréhension du public et dans tous les établissements de soins de santé. Coûts estimatifs des mesures environnementales et sociales du CGES Les coûts des activités proposées seront inclus dans les coûts de ce Projet. Les activités pressenties concerneront : (i) des provisions pour la mis en vigueur du CGES; (ii) les formations des acteurs et la sensibilisation des populations; (iii) l’appui au suivi et à l’évaluation du CGES. Tableau C. Estimation des coûts du Cadre de Gestion Environnementale et Sociale Activités Coûts (US$) Effectuer le suivi et l’évaluation du CGES du projet  Suivi permanent : 10 000  Évaluation (à mi-parcours et finale) : Formation en évaluation environnementale et sociale 5 000 Formation en suivi environnemental des travaux Campagnes d’information et de sensibilisation 5 000 Total 20 000 20 ANNEXES Annexe 1. Fiche pour decrire le site et l’activité proposé. Donner d’information générale pour la communauté : Y compris le nom et contact du point focal pour les travaux Décrire le sous-projet prévoit, y compris : 1. Le dossier technique o Est-ce que l’activité compris une école nouvelle ou une réhabilitation ? o Est-ce qu’il y aura de l’infrastructure sanitaire inclut ? o C’est quoi le system proposé pour la gestion des déchets sanitaires de l’école ? o Est-ce qu’il y aura de l’eau ? 2. C’est ou le site ? o Est-ce que le site est rural ou urbain ? o Est-ce que le site nécessite des changements ? Décrire-les (p. ex. est-ce qu’il faut couper des arbres ?) o Est-ce que le site a accès à l’eau ? 3. A qui le site ? o Est-ce que le site est publique (attache l’évidence) ? o Est-ce que le site a été donné comme don (attache l’évidence) ? 4. Qui fera le travail ? o Est-ce que le prestataire de service sait les codes de constructions nouveaux ? o Est-ce que le prestataire a d’expérience avec mitiger les impacts environnementaux ? Décrire-le. 21 Pour chaque site et activité proposé, remplir ce tableau sur la mise en œuvre et exploitation des travaux mineurs:   Questions auxquelles if faut répondre OUI NON Si OUI, Y aura-t-il perte de végétation quelconque pendant la réalisation de l’activité ? Y a-t-il des services adéquats pour l’évacuation des déchets prévus pendant l’exécution des Identifier des mesures générales travaux ? d’atténuation pour chaque impact. Les déchets doivent être évacués par la firme d’exécution et cela doit être spécifié dans les clauses du contrat. Les détritus générés pendant la mise en œuvre et l’exploitation seront-ils nettoyés et éliminés écologiquement ? Les équipements et matériel de sécurité et de secours en cas d’accident seront-ils disponibles pendant la mise en œuvre et l’exploitation ? Y a-t-il des risques de pollution des eaux souterraines ou superficielles par les activités du projet ? Y a-t-il des zones écologiques sensibles dans les environs de la zone d’exploitation qui pourraient être impactés négativement ? Y a-t-il des impacts sur la santé des populations riveraines et celle du personnel de mise en œuvre et d’exploitation ? Y a-t-il des impacts visuels causés par les travaux? Y a-t-il des odeurs pouvant provenir du rejet des déchets des activités du projet ? Y a-t-il des habitations et/ou des sites d’importance culturelle, religieuse, ou historique près des lieux d’implantation du projet? 22 Annexe 2. Formulaire de sélection environnementale et sociale Partie A : Evaluation environnementale et sociale QUESTIONS REPONSE OUI NON 1 1 -Impact de l’infrastructure sur la vie de la communauté 7 a) la population a-t-elle été exclue (non impliquée) dans le choix du site ? □ □ b) la construction de la structure sanitaire dans le quartier affectera t-elle le mode de □ □ vie des résidents ? b.1) aspect environnemental □ □ b.2) aspect social □ □ b.3aspect culturel □ □ c) la facilité sanitaire est-elle située dans une zone inaccessible au trafic ? □ □ d) les élèves doivent-ils traverser un cours d’eau ou une ravine pour accéder à la □ □ structure sanitaire? 2 2-Vulnérabilité de la facilité aux catastrophes naturelles 3 a) le site retenu est-il localisé dans une zone inondable ? □ □ b) le point d’eau est-il éloigné du site ? □ □ c) enregistre t-on souvent des éboulements ou glissement de terrain dans la zone □ □ d’implantation ? 3 3- Impact de la localisation du site 5 a) le site retenu est-il situé près d’une source de nuisances sonores (marché, église, □ □ restaurant, discothèque, gare routière…) ? c) le site retenu est-il situé près d’une source d’insalubrité (porcherie, décharge □ □ publique, abattoir, cimetière…) ? d) le site retenu est-il situé près d’une cheminée (boulangerie, sucrerie…) ? □ □ e) le site retenu est-il situé près du littoral ? □ □ g) le site retenu se trouve t-il dans ou à proximité d’une aire protégée (parc □ □ historique, habitat naturel, réserve naturelle, sources et points de captage d’eau….) 4 4-Modification de l’environnement 5 a) la réalisation du projet impliquera t-elle l’abattage systématique d’arbres sur le □ □ site ? b) l’exécution des travaux constituera t-elle une menace pour la biodiversité de la □ □ zone (flore et faune)? c) la mise en œuvre du projet peut-elle entraîner la contamination des points d’eau □ □ existants et la nappe phréatique? d) Certaines activités du projet pourraient-elles contribuer à la dégradation □ □ écologique de la zone (terrassement…) ? e) la conception des espaces de sport ou de loisirs aura-t-elle une influence sur □ □ l’écologie ? 5 Ressources du secteur 2 a)Le projet nécessitera- t-il des volumes importants de matériaux de construction □ □ dans les ressources naturelles locales (sable, gravier, latérite, eau, bois de chantier, 23 etc.) ? b) la réalisation des travaux nécessitera-t-il un défrichement important □ □ 6 Diversité biologique 2 a) Le projet risque-t-il de causer des effets sur des espèces rares, vulnérables et/ou □ □ importants du point de vue économique, écologique, culturel b) Y a-t-il des zones de sensibilité environnementale qui pourraient être affectées □ □ négativement par le projet ? forêt, zones humides (lacs, rivières, zones d'inondation saisonnières) 7 Paysage I esthétique 1 Le projet aurait-t-il un effet adverse sur la valeur esthétique du paysage ? □ □ 8 Sites historiques, archéologiques ou culturels 1 Le projet pourrait-il changer un ou plusieurs sites historiques, archéologique, ou □ □ culturel, ou nécessiter des excavations ? Pollution 4 a) Le projet risque –t-il de générer des déchets solides et liquides ? □ □ b) Y a-t-il les équipements et infrastructure pour leur gestion ? □ □ c) Le projet risque-t-il d’affecter la qualité des eaux de surface, souterraine, sources □ □ d’eau potable ? 9 d) Le projet risque-t-il d’affecter l’atmosphère (poussière, gaz divers) □ □ Gestion des Déchets 5 □ □ a) la mairie dispose t-elle d'un site de décharge contrôlé b) prévoit-on de jeter les déchets produits dans une rivière ou dans une ravine? □ □ c) prévoit-on de bruler les déchets dans l’emprise du projet ? □ □ d) prévoit-on de jeter les déchets produits dans un site de décharge autorisé ? □ □ 10 e) prévoit-on de transformer les déchets organiques produits en compost? □ □ Assainissement 4 □ □ a) Prévoit-on de construire des latrines en quantité suffisante? b) Prévoit-on de construire des unités de latrines pour les différentes tranches d'âge? □ □ c) Tiendra- t-on compte de la nappe phréatique lors de la construction des latrines □ □ d) La construction des latrines constituera t-elle une source de contamination pour les □ □ 11 points d'eau avoisinants Santé sécurité 3 Le projet peut-il induire des risques d’accidents des travailleurs et des populations ? □ □ Le projet peut-il causer des risques pour la santé des travailleurs et de la population ? □ □ 12 Le projet peut-il entraîner une augmentation de la population des vecteurs de maladies ? □ □ Venus locaux 1 13 Le projet risque-t-il de ne pas créer des emplois locaux ? □ □ Occupations de genre 1 14 Le projet risque-t-il de favoriser une exclusion des femmes et d’autres couches vulnérables ? □ □ 24 Partie B : Classification du projet et travail environnemental Projet de type : A B C Travail environnemental nécessaire : Pas de travail environnemental Simples mesures de mitigation Etude d’Impact Environnemental Critères de classification en catégorie A, B et C La classification en catégorie A, B ou C va se faire sur la base de l’analyse et de l’appréciation des questions de 1 à 12 (les questions 13 et 14 portent sur des aspects de bonification des actions). La notation se fera comme suit : 0 point pour un « NON » ; 1 point en cas de « OUI », quand l’impact est jugé mineur ou modéré ; 2 points en cas de « OUI », quand l’impact est jugé majeur. Sur cette base, les critères suivants peuvent être retenus pour la classification :  Si le total des points des réponses « OUI » est inférieur à 15 points : catégorie C  Si le total des points des réponses « OUI » est comprise entre 16 et 36 points: catégorie B  Si le total des points des réponses « OUI » est supérieur à 37 points : catégorie A 25 Annexe 3.A Filtrage des Activités ayant des Effets de Déplacements Involontaires de Populations dans les Cas de Donations de Terres Volontaires L’OP 4.12 est pas enclenché dans le cadre de ce Projet. Il est donc nécessaire que tous impacts potentiels qui pourraient être couverts par cette politique soient analysés, à travers d’un processus de filtrage préliminaire des sous-projets pour des éventuels effets de déplacements forcés de populations, et l’élimination de tous les sous-projets proposés qui ne passent par ce dit filtrage. Dans certains sous- projets, les communautés peuvent accepter d’apporter des terres volontairement en échange des bénéfices communautaires désirées. L’OP 4.12 n’est pas appliquée dans les cas où des personnes ou communautés font un don de terres volontaire, en échange de services ou bénéfices liés au projet. D’après le Manuel de Déplacements Forcés: Un « Déplacement forcé » se réfère à tout déplacement qui n’est pas attribuable au droit souverain ou d’autres formes d’acquisitions soutenus par l’État. Les principes en vigueur pour un déplacement volontaire sont le consentement informé et le pouvoir du choix. « Consentement informé » signifie que les personnes concernées sont entièrement informées à propos du Projet, ses implications et conséquences, et y participent de leur libre accord. « Pouvoir du choix » signifie que les personnes concernées ont le choix d’accepter ou de refuser l’acquisition de terres, sans conséquences négatives imposées formellement ou informellement par l’État. A côté des procédures nationales prévues en matière d’expropriation pour cause d’utilité publique, l’OP 4.12 de la BM prévoit certains principes applicables en matière de déplacement de personnes. C’est ainsi que la politique opérationnelle OP 4.12 "Réinstallation Involontaire des Populations" (décembre 2001) est suivie lorsqu’un projet financé par la Banque Mondiale est susceptible d'entraîner une réinstallation involontaire, des impacts sur les moyens d'existence, sur l'acquisition de terre ou des restrictions d'accès à des ressources naturelles. En termes d'éligibilité pour bénéficier de la réinstallation, la politique OP 4.12 distingue trois catégories parmi les Personnes Affectées par le Projet (PAP): a) Les détenteurs d'un droit formel sur les terres (y compris les droits coutumiers et traditionnels reconnus par la législation nationale : titre foncier, affectation par le conseil rural, permis d’occuper, bail, bail emphytéotique…); b) Celles qui n'ont pas de droit formel sur les terres au moment où le recensement commence, c) Celles qui n'ont, ni droit formel, ni titres susceptibles d'être reconnus sur les terres qu'elles occupent. La politique de la Banque mentionne que la préférence doit toujours être donnée, pour les personnes dont la subsistance est basée sur la terre, au remplacement de la terre perdue par des terrains équivalents, plutôt qu'à une compensation monétaire. Les personnes relevant des alinéas a) et b) ci-dessus reçoivent une compensation pour les terres qu'elles perdent. Les personnes relevant de l’alinéa c) reçoivent une aide à la réinstallation en lieu et place de la compensation pour les terres qu'elles occupent, et toute autre aide permettant d'atteindre les objectifs énoncés dans la présente politique, à la condition qu'elles aient occupé les terres dans la zone du projet avant une date limite fixée par l'Emprunteur et acceptable par la Banque. Les personnes occupant ces zones après la date limite n'ont droit à aucune compensation ni autre forme d'aide à la réinstallation. Les occupants qui relèvent de la catégorie c sont reconnus par la politique OP 4.12 comme éligibles, non à une indemnisation pour les terres qu'ils occupent, mais à une assistance pour la réinstallation. 26 Selon la politique OP 4.12, le plan de réinstallation ou le cadre de politique de réinstallation doivent comprendre des mesures permettant de s'assurer que les personnes déplacées ont été informées sur les différents possibilités et sur leurs droits à la réinstallation, qu’elles ont été effectivement consultées sur des options de réinstallation techniquement et économiquement réalisables et qu’elles peuvent choisir entre ces options, qu’elles bénéficient d'une indemnisation rapide et effective au coût de remplacement intégral, pour les biens perdus du fait du projet Si un déplacement physique de population doit avoir lieu en raison de la mise en place d’un projet, le plan de réinstallation ou le cadre de politique de réinstallation doit nécessairement comprendre les mesures suivantes :  S’assurer que les personnes déplacées reçoivent une assistance (telle que des indemnités de déplacement) au cours du déplacement,  S’assurer qu'elles puissent bénéficier de maisons d'habitation, ou de terrains à usage d'habitation, ou de terrains agricoles, pour lesquels le potentiel de production et les avantages sont au moins équivalents aux avantages du site de départ. Lorsque ceci est nécessaire pour atteindre les objectifs de la politique, le plan de réinstallation ou le cadre de politique de réinstallation doivent également comprendre des mesures pour s’assurer que les personnes déplacées bénéficient d’une part, d'un soutien après le déplacement, durant une période de transition, sur la base d'une estimation du temps nécessaire à la restauration de leur niveau de vie et d’autre part, d’une assistance en matière de développement, en plus de l'indemnisation, telle que la préparation des terrains, le crédit, la formation ou des opportunités d'emploi. Le programme doit veiller à informer, consulter et donner l’opportunité à ce que les Personnes Affectées par un Projet (PAP) participent à toutes les étapes du processus – de la planification, la mise en œuvre, au suivi- évaluation-. Une procédure de filtrage sera donc appliquée, de manière obligatoire, avant l’autorisation de financement de tout sous-projet proposé qui impliquent des dons volontaires de terres ou de structures comme contribution équivalent de part des membres de la communauté. Cette procédure nécessitera au moins : (1) une visite de terrain technique, effectuée par un/e spécialiste local qualifié, ce qui inclura : (i) une révision des documents pertinents ; (ii) une inspection de site ; et (iii) des entretiens avec les acteurs locaux impliqués (et particulièrement, ceux qui habitent sur ou près des sites en question et ceux qui font le don). Dans le cas ou plus d’une visite serait nécessaire pour assurer une évaluation adéquate, l’équipe du Projet effectuera des visites additionnelles comme nécessaire. La visite visera à déterminer : (i) que toutes les contributions de terres sont effectivement volontaires et n’impliquent aucune forme de coercition ; et (ii) qu’elles ne compromettraient d’aucune façon les donateurs (ou des tiers faisant déjà usage des terrains en question). Comme il peut être difficile de déterminer le consentement informé, les critères suivants seront appliqués: 1) l’activité du sous-projet proposé n’est pas dépendante d’un site spécifique1 ; 2) les impacts sont minimes; 3) le site a été identifié par la commune concernée (même si les autres acteurs peuvent contribuer à assurer que le site est approprié pour les objectifs du sous-projet, et que le sous-projet n’implique aucun impact négatif environnemental ou social) ;                                                              1 Les donations de terres peuvent seulement être considérées volontaires si l’infrastructure n’est pas dépendante d’un site spécifique. Par définition, le pouvoir du choix – et donc, la relocalisation volontaire – est seulement possible si la localisation du projet n’est pas fixée. La trajectoire d’une route rurale, par exemple, pourrait être modifiée face à l’objection d’un propriétaire de terre. La zone d’un réservoir derrière un barrage local, par contre, est immuable. Le première exemple permet une relocalisation volontaire ; le deuxième ne le permettrait pas. C’est à dire ; le consentement volontaire est insuffisant sans le pouvoir de choix.  27 4) que ceux qui ont fait le don de leur terres possédaient d’autres options, y compris, celle du refus de la donation ; 5) qu’il y a une vérification convenable (e.g. certification par un notaire ou déclaration à témoin) de la nature volontaire des dons de terres par chaque personne qui a fait un don ; 6) revenues ; 7) que le titre de propriété de terres est acquis dans la communauté, ou qu’il existe une garantie appropriée d’accès public aux services fournie par le titulaire particulier ; 8) que tous les intervenants ont eu accès et informations adéquats concernant les mécanismes de réclamation du Projet ; 9) que, dans le cas où tous les critères cités ne sont pas satisfaits, le sous-projet sera envoyé à l’équipe du Projet pour révision, afin de chercher des alternatives acceptables ; y compris, l’utilisation d’autres sites et /ou l’abandon du sous-projet2 ; 10) que le processus entier de donation et de révision soit clairement documenté.                                                              (1) 2 La Politique envisage la possibilité de mécanismes d’atténuation conçus par les communes, acceptables aux personnes affectées. Cependant, sous ce Projet, une telle solution devra être vérifiée par l’Equipe du Projet dans chaque cas. 28 Annexe 3.B Fiche pour le filtrage des Activités ayant des Effets de Déplacements Involontaires de Populations dans les Cas de Donations de Terres Volontaires (à joindre la Fiche Parcelle utilisé pour la sélection des sites pour les écoles communautaires)  Departement:  Commune:  Localité:  Nom et contact du CAESEC:  1. Est‐ce‐que le site a été identifié par la communauté à travers des procès de consultation?  Oui  NO  2. Est‐ce‐que c´est le seul endroit disponible pour la construction de l´école a la communauté ? Oui  NO  3. Est‐ce‐que la parcelle appartient à: l´État  une personne  une organisation  4. Si la terre est à une personne (privé),  4a. Nom et information de contact du propriètaire: __________________________________  4b.Est‐ce‐que la dimension du site est plus grand que 10% de la terre du propriétaire ?  Oui  NO  4c. Est‐ce‐que le terrain est libre de toute conflit foncier ou autre obstacle ?    Oui  NO  5. Est‐ce‐que il y a aucune personne qui réside sur le site (y compris des squatteurs ou empiéteurs)? Oui  NO    6. Est‐ce‐que il y a des structures sur le terrain (maison, entrepôt, latrine) ?    Oui     NO  Quelles structures________________________________________________  7. Est‐ce‐que le terrain est utilisé par aucune personne pour des activités économiques (agriculture, pâturage, pèche, etc) ?     Oui     NO  Quelles activités________________________________________________  8. Est‐ce‐que il y a des arbres fruitiers sur le terrain ?    Oui     NO  Lesquels et combiens?__________________________________________________________  9. Est‐ce‐que la construction de l´école limitera ou interrompra l´accès d´aucune personne qui utilise le   terrain pour accéder à des ressources ou à des revenues ?  30    Oui     NO  10. Est‐ce‐que il y a une vérification de la nature volontaire des dons de terre par chaque personne qui a fait un don ?     Oui     NO  ***Attacher une certification notarié ou déclaration à témoin***     31 Annexe 4. Check-lists de mesures d’atténuation Directives Environnementales pour les Contractants L’information qui suit est donnée à titre de larges directives qui seront suivies en liaison avec les règles nationales et locales. En se basant sur cette information, des règles environnementales pour les contractants seront élaborées pour chaque projet, en tenant compte de la dimension du projet, des caractéristiques du site et de la localisation (urbaine ou rurale). Après avoir choisi un site et un plan approprié, les activités de construction peuvent se poursuivre. Comme ces activités de construction pourraient avoir un impact significatif et apporter des désagréments aux zones avoisinantes, il sera essentiel de planifier soigneusement les activités de construction. C’est pourquoi les règles suivantes (y compris les interdictions spécifiques et les mesures à prendre pour la gestion de la construction) devront être incorporées dans tous les documents d’appel d’offres, contrats et commandes de travail concernés. Interdictions Les activités ci-dessous sont interdites sur ou à proximité du site du projet :  Couper des arbres pour toute raison en dehors de la zone de construction approuvée  Chasser, pêcher, capturer la faune ou cueillir des plantes;  Utiliser des produits toxiques non approuvés, tels que des peintures au plomb. de l’asbeste etc.  Perturber quoi que ce soit ayant une valeur architecturale ou historique;  Bâtir des feux;  Utiliser des armes à feu (sauf les gardes autorisés);  Usage de l’alcool par les employés. Mesures à prendre pour la gestion de la construction Gestion des déchets et érosion : Les déchets solides, provenant de l’assainissement et dangereux doivent être correctement contrôlés en prenant les mesures suivantes :  Minimiser la production de déchets qui doivent être traités ou éliminés.  Identifier et classer le type de déchet produit. Si des déchets dangereux sont produits (en particulier les déchets sanitaires), il faut suivre des procédures appropriées en ce qui concerne l’entreposage, la collecte, le transport et l’élimination.  Identifier et délimiter clairement les aires d’élimination et spécifiant quels matériaux peuvent être déposés dans chaque aire.  Contrôler le placement de tous les déchets de construction (y compris les excavations de sol) dans des sites d’élimination approuvés (>300 m des rivières, cours d’eau, lacs ou terres marécageuses). Placez dans les aires autorisées toutes les ordures, métaux, huiles usées et matériaux en excès produits pendant la construction en incorporant des systèmes de recyclage et la séparation des matériaux.   Entretien:  Identifier et délimiter les aires pour l’équipement d’entretien (>15m des rivières, cours d’eau, lacs ou terres marécageuses).  Veiller à ce que toutes les activités de l’équipement d’entretien soient faites dans les zones d’entretien délimitées. De jamais éliminer de l’huile éversée sur le sol, dans les cours d’eau, les canaux de drainage pour le système des égouts.  Identifier, délimiter et veiller au respect de l’utilisation des routes d’accès à l’intérieur du site pour limiter l’impact sur la végétation.  Installer et maintenir un système de drainage adéquat pour prévenir l’érosion sur le site durant et après la construction. Lutte contre l’érosion  Eriger des barrières antiérosives autour du périmètre des excavations, fosses d’élimination et routes.  Arroser les routes en terre, les excavations, le matériel de remplissage et le sol entassé pour réduire l’érosion éolienne selon les besoins.  Limiter la vitesse des véhicules à 16 km/h (16mph) dans la zone des travaux et à tout moment. Matériaux en réserve et fosses d’emprunt  Identifier et délimiter les lieux pour les matériaux en réserve et les fosses d’emprunt, en veillant à de qu’ils soient situés à 15 mètres de pentes raides, sols sujets à l’érosion et aires qui se drainent directement dans des cours d’eau sensibles.  Limiter l’extraction des matériaux à des fosses d’emprunt approuvées et délimitées. Nettoyage du site  Etablir et veiller à l’application journalière des procédures de nettoyage du site, en particulier l’entretien des installations d’élimination des débris de construction.     La sécurité pendant la construction     Les responsabilités du contractant comprennent la protection de chaque personne et de la propriété alentour contre tout accident de construction. Le contractant aura la responsabilité de se conformer à toutes les exigences nationales et locales concernant la sécurité et prendra toute mesure nécessaire pour éviter les accidents, et en particulier :  Marquer soigneusement et clairement les routes d’accès qui où les piétons sont en sécurité  S’il y a des écoliers dans le voisinage, prévoir du personnel de sécurité pour diriger la circulation pendant les heures d’école.  Maintenir l’approvisionnement en fournitures pour les signes de la circulation (comme de la peinture, des chevalets, du matériel pour les signaux, etc.), le marquage des routes, et des rampes de protection pour la sécurité des piétons pendant la construction.  Organiser des sessions de formation sur la sécurité pour les travailleurs avant le début des travaux.  Fournir de l’équipement et des vêtements protecteurs (lunettes, gants, respirateurs, masques contre la poussière, casques durs, bottes avec orteils et jambières en acier, etc.) pour les travailleurs de la construction et veiller à ce qu’on les utilise.  Afficher les feuilles de données de sécurité de chaque produit chimique présent sur le chantier 33  Exiger de tous les travailleurs qu’ils lisent ou qu’on leur lise les feuilles de données de sécurité Expliquer clairement les dangers à eux et à leurs partenaires, surtout si elles sont enceintes ou veulent avoir une famille. Encourager les travailleurs à partager ces informations avec leur médecin, le cas échéant.  Veiller à ces les matériaux contenant de l’asbeste ou autres substances toxiques soit retirées et éliminées par des travailleurs spécialement formés.  Interrompre tous les travaux pendant les fortes pluies ou les urgences de toutes sortes.  Renforcer le matériel électrique et mécanique pour résister à des épisodes séismiques pendant la construction. La lutte contre la poussière et autres désagréments   Pour lutter contre la poussière et les désagréments, le contractant devra :    Limiter la vitesse de la circulation liée à la construction à 24 km/h (15 mph) dans les rues, dans un rayon de 200 mètres autour du chantier ;  Limiter la vitesse de tous les véhicules sur le chantier à 16 km/h (10mph) ;  Dans la mesure du possible, maintenir le niveau du bruit provenant des machines et de l’équipement à ou an dessous de 90 décibels ;  Dans les aires sensibles (quartiers résidentiels, hôpitaux, maisons de repos, etc.) des mesures plus strictes pourraient être nécessaires pour empêcher des niveaux de bruit indésirables ;  Minimiser la production de poussière et de particules de matériaux à tout moment, pour éviter l’impact sur les familles et entreprises des alentours et surtout sur les personnes vulnérables (les vieillards, les enfants) ;  Procéder à l’enlèvement de la végétation par phases, pour empêcher que de grandes surfaces soient exposées au vent ;  Placer des écrans contre la poussière autour des aires de construction en portant une attention particulière aux aires proches des habitations, zones commerciales et aires de loisirs ;  Arroser les routes en terre, les excavations, le matériel de remplissage et le sol entassé autant qu’il le faudra ;  Prendre les mesures appropriées pour minimiser les perturbations causées par les vibrations ou les bruits provenant des activités de construction.   Relations avec la communauté   Pour encourager des relations adéquates avec la communauté, le contractant devra :    Selon le pays et les exigences de l’étude environnementale, informer les populations sur la construction et le calendrier des travaux, l’interruption des services, les détours à la circulation et les trajets d’autobus provisoires, selon les besoins ;  Limiter les activités de construction pendant la nuit. S’ils sont nécessaires, veiller à ce que le travail nocturne soit soigneusement planifié et que la communauté soit informée pour qu’elle puisse prendre les mesures nécessaires ;  La communauté sera avisée au moins cinq jours à l’avance de toute interruption de service (l’eau, l’électricité, le téléphone, le trajet des autobus), par des affiches sur le site du projet, aux stations d’autobus et dans les quartiers d’habitations et les entreprises affectées.   Procédures en cas de découverte par hasard d’objets d’art ayant une signification culturelle   34 C’est la responsabilité du contractant de se familiariser avec les procédures de « découvertes par hasard » au cas où des objets de valeur seraient mis au jour pendant des excavations. En particulier:    Arrêter le travail immédiatement à la suite de la découverte de tout matériel ayant une valeur possible archéologique, historique ou paléontologique, ou autre valeur culturelle, de faire connaître les trouvailles au directeur du projet et de notifier les autorités compétentes ;  Protéger les objets d’art autant que possible en utilisant des couvertures en plastique et prendre le cas échéant des mesures pour stabiliser la zone afin de protéger correctement les objets d’art ;  Ne reprendre les travaux de construction qu’après avoir reçu l’autorisation des autorités compétentes.   35 Annexe 5. Clauses environnementales et sociales à insérer dans les dossiers d’appel d’offres et les contracts Dispositions préalables pour l’exécution des travaux Respect des lois et réglementations nationales : L’Opérateur Prestataire de Services (OPS) et ses sous-traitants doivent : connaître, respecter et appliquer les lois et règlements en vigueur dans le pays et relatifs à l’environnement, à l’élimination des déchets solides et liquides, aux normes de rejet et de bruit, aux heures de travail, etc.; prendre toutes les mesures appropriées en vue de minimiser les atteintes à l’environnement ; assumer la responsabilité de toute réclamation liée au non-respect de l’environnement. Permis et autorisations avant les travaux Toute réalisation de travaux doit faire l’objet d’une procédure préalable d’information et d’autorisations administratives. Avant de commencer les travaux, l’OPS doit se procurer tous les permis nécessaires pour la réalisation des travaux prévus dans le contrat: autorisations délivrés par les collectivités locales, les services forestiers (en cas de déboisement, d’élagage, etc.), les services miniers (en cas d’exploitation de carrières et de sites d’emprunt), les services d’hydraulique (en cas d’utilisation de points d’eau publiques), de l'inspection du travail, les gestionnaires de réseaux, etc. Avant le démarrage des travaux, l OPS doit se concerter avec les riverains avec lesquels il peut prendre des arrangements facilitant le déroulement des chantiers. Réunion de démarrage des travaux Avant le démarrage des travaux, la communauté impliquée, sous la supervision de l’UE du MdE, doivent organiser des réunions avec les autorités, les représentants des populations situées dans la zone du projet et les services techniques compétents, pour les informer de la consistance des travaux à réaliser et leur durée, des itinéraires concernés et les emplacements susceptibles d'être affectés. Cette réunion permettra aussi a l’UE de recueillir les observations des populations, de les sensibiliser sur les enjeux environnementaux et sociaux et sur leurs relations avec les ouvriers. Préparation et libération du site L’OPS devra informer les populations concernées avant toute activité de destruction de champs, vergers, maraîchers requis dans le cadre du projet. La libération de l’emprise doit se faire selon un calendrier défini en accord avec les populations affectées et le Maître d’ouvrage. Avant l’installation et le début des travaux, l’Entrepreneur doit s’assurer si c’est le cas que les indemnisations/compensations sont effectivement payées aux ayant-droit par le Maître d’ouvrage. Repérage des réseaux des concessionnaires Avant le démarrage des travaux, l’Entrepreneur doit instruire une procédure de repérage des réseaux des concessionnaires (eau potable, électricité, téléphone, égout, etc.) sur un plan qui sera formalisée par un Procès-verbal signé par toutes les parties (Entrepreneur, Maître d’œuvre, concessionnaires). Libération des domaines public et privé L’Entrepreneur doit savoir que le périmètre d’utilité publique lié à l’opération est le périmètre susceptible d’être concerné par les travaux. Les travaux ne peuvent débuter dans les zones concernées par les entreprises privées que lorsque celles-ci sont libérées à la suite d’une procédure d’acquisition. Programme de gestion environnementale et sociale L’Entrepreneur doit établir et soumettre, à l'approbation du Maître d’œuvre, un programme détaillé de gestion environnementale et sociale du chantier qui comprend : (i) un plan d’occupation du sol indiquant l’emplacement du chantier et les différentes zones du chantier selon les composantes du projet 36 et les implantations prévues; (ii) un plan de gestion des déchets du chantier indiquant les types de déchets, le type de collecte envisagé, le lieu de stockage, le mode et le lieu d’élimination ; (iii) le programme d’information et de sensibilisation de la population précisant les cibles, les thèmes et le mode de consultation retenu ; (iv) un plan de gestion des accidents et de préservation de la santé précisant les risques d’accidents majeurs pouvant mettre en péril la sécurité ou la santé du personnel et/ou du public et les mesures de sécurité et/ou de préservation de la santé à appliquer dans le cadre d’un plan d’urgence. L’Entrepreneur doit également établir et soumettre, à l'approbation du Maître d’œuvre, un plan de protection de l’environnement du site qui inclut l’ensemble des mesures de protection du site ; la sécurité ,et le plan prévisionnel d’aménagement du site en fin de travaux. Le programme de gestion environnementale et sociale comprendra également: l'organigramme du personnel affecté à la gestion environnementale avec indication du responsable chargé de l’Hygiène/Sécurité/Environnemental du projet ; la description des méthodes de réduction des impacts négatifs ; le plan de gestion et de remise en état des sites d’emprunt et carrières ; le plan d’approvisionnent et de gestion de l’eau et de l’assainissement ; la liste des accords pris avec les propriétaires et les utilisateurs actuels des sites privés. Installations de chantier et préparation Normes de localisation L’Entrepreneur doit construire ses installations temporaires du chantier de façon à déranger le moins possible l’environnement, de préférence dans des endroits déjà déboisés ou perturbés lorsque de tels sites existent, ou sur des sites qui seront réutilisés lors d’une phase ultérieure à d’autres fins. L’Entrepreneur doit strictement interdire d'établir une base vie à l'intérieur d'une aire protégée. Affichage du règlement intérieur et sensibilisation du personnel L’Entrepreneur doit afficher un règlement intérieur de façon visible dans les diverses installations de la base-vie prescrivant spécifiquement : le respect des us et coutumes locales ; la protection contre les IST/VIH/SIDA ; les règles d’hygiène et les mesures de sécurité. L’Entrepreneur doit sensibiliser son personnel notamment sur le respect des us et coutumes des populations de la région où sont effectués les travaux et sur les risques des IST et du VIH/SIDA. Emploi de la main d’œuvre locale L’Entrepreneur est tenu d’engager (en dehors de son personnel cadre technique) le plus de main-d’œuvre possible dans la zone où les travaux sont réalisés. A défaut de trouver le personnel qualifié sur place, il est autorisé d’engager la main d’œuvre à l’extérieur de la zone de travail. Respect des horaires de travail L’Entrepreneur doit s’assurer que les horaires de travail respectent les lois et règlements nationaux en vigueur. Toute dérogation est soumise à l’approbation du Maître d’œuvre. Dans la mesure du possible, (sauf en cas d’exception accordé par le Maître d’œuvre), l’Entrepreneur doit éviter d’exécuter les travaux pendant les heures de repos, les dimanches et les jours fériés. Protection du personnel de chantier L’Entrepreneur doit mettre à disposition du personnel de chantier des tenues de travail correctes réglementaires et en bon état, ainsi que tous les accessoires de protection et de sécurité propres à leurs activités (casques, bottes, ceintures, masques, gants, lunettes, etc.). L’Entrepreneur doit veiller au port scrupuleux des équipements de protection sur le chantier. Un contrôle permanent doit être effectué à cet effet et, en cas de manquement, des mesures coercitives (avertissement, mise à pied, renvoi) doivent être appliquées au personnel concerné. 37 Responsable Hygiène, Sécurité et Environnement L’Entrepreneur doit désigner un responsable Hygiène/Sécurité/Environnement qui veillera à ce que les règles d’hygiène, de sécurité et de protection de l’environnement sont rigoureusement suivies par tous et à tous les niveaux d’exécution, tant pour les travailleurs que pour la population et autres personnes en contact avec le chantier. Il devra localiser les centres de santé les plus proches du site afin de permettre à son personnel d’avoir accès aux premiers soins en cas d’accident. . L’Entrepreneur doit interdire l’accès du chantier au public, le protéger par des balises et des panneaux de signalisation, indiquer les différents accès et prendre toutes les mesures d’ordre et de sécurité propres à éviter les accidents. Désignation du personnel d’astreinte L’Entrepreneur doit assurer la garde, la surveillance et le maintien en sécurité de son chantier y compris en dehors des heures de présence sur le site. Pendant toute la durée des travaux, l’Entrepreneur est tenu d’avoir un personnel en astreinte, en dehors des heures de travail, tous les jours sans exception (samedi, dimanche, jours fériés), de jour comme de nuit, pour pallier tout incident et/ou accident susceptible de se produire en relation avec les travaux. Mesures contres les entraves à la circulation L’Entrepreneur doit éviter d’obstruer les accès publics. Il doit maintenir en permanence la circulation et l’accès des riverains en cours de travaux. L’Entrepreneur veillera à ce qu’aucune fouille ou tranchée ne reste ouverte la nuit, sans signalisation adéquate acceptée par le Maître d’œuvre. L’Entrepreneur doit veiller à ce que les déviations provisoires permettent une circulation sans danger. Repli de chantier et réaménagement Règles générales A toute libération de site, l'Entrepreneur laisse les lieux propres à leur affectation immédiate. Il ne peut être libéré de ses engagements et de sa responsabilité concernant leur usage sans qu'il ait formellement fait constater ce bon état. L'Entrepreneur réalisera tous les aménagements nécessaires à la remise en état des lieux. Il est tenu de replier tous ses équipements et matériaux et ne peut les abandonner sur le site ou les environs. Une fois les travaux achevés, l’Entrepreneur doit (i) retirer les bâtiments temporaires, le matériel, les déchets solides et liquides, les matériaux excédentaires, les clôtures etc.; (ii) rectifier les défauts de drainage et régaler toutes les zones excavées; (iii) reboiser les zones initialement déboisées avec des espèces appropriées, en rapport avec les services forestiers locaux; (iv) protéger les ouvrages restés dangereux (puits, tranchées ouvertes, dénivelés, saillies, etc.) ; (vi) rendre fonctionnel les chaussées, trottoirs, caniveaux, rampes et autres ouvrages rendus au service public ; (vi) décontaminer les sols souillés (les parties contaminées doivent être décaissées et remblayées par du sable) ; (vii) nettoyer et détruire les fosses de vidange. S'il est de l'intérêt du Maître d’Ouvrage ou des collectivités locales de récupérer les installations fixes pour une utilisation future, l'Entrepreneur doit les céder sans dédommagements lors du repli. Les installations permanentes qui ont été endommagées doivent être réparées par l’Entrepreneur et remis dans un état équivalent à ce qu’elles étaient avant le début des travaux. Les voies d’accès devront être remises à leur état initial. Partout où le sol a été compacté (aires de travail, voies de circulation, etc.), l’Entrepreneur doit scarifier le sol sur au moins 15 cm de profondeur pour faciliter la régénération de la végétation. Les revêtements de béton, les pavés et les dalles doivent être enlevés et les sites recouverts de terre et envoyés aux sites de rejet autorisés. 38 En cas de défaillance de l'Entrepreneur pour l'exécution des travaux de remise en état, ceux-ci sont effectués par une entreprise du choix du Maître d’Ouvrage, en rapport avec les services concernés et aux frais du défaillant. Après le repli de tout le matériel, un procès-verbal constatant la remise en état du site doit être dressé et joint au procès-verbal de réception des travaux. La non remise en état des lieux doit entraîner le refus de réception des travaux. Dans ce cas, le pourcentage non encore libéré du montant du poste « installation de chantier » sera retenu pour servir à assurer le repli de chantier. Protection des zones instables Lors du démantèlement d’ouvrages en milieux instables, l’Entrepreneur doit prendre les précautions suivantes pour ne pas accentuer l’instabilité du sol : (i) éviter toute circulation lourde et toute surcharge dans la zone d’instabilité; (ii) conserver autant que possible le couvert végétal ou reconstituer celui-ci en utilisant des espèces locales appropriées en cas de risques d’érosion. Aménagement des carrières et sites d’emprunt temporaires L’Entrepreneur doit réaménager les carrières et les sites d’emprunt selon les options à définir en rapport avec le Maître d’œuvre et les populations locales : (i) régalage du terrain et restauration du couvert végétal (arbres, arbustes, pelouse ou culture) ; (ii) remplissage (terre, ou pierres) et restauration du couvert végétal ; (iii) aménagement de plans d’eau (bassins, mares) pour les communautés locales ou les animaux : (iv) zone de loisir ; écotourisme, entre autres. Gestion des produits pétroliers et autres contaminants L’Entrepreneur doit nettoyer l’aire de travail ou de stockage où il y a eu de la manipulation et/ou de l’utilisation de produits pétroliers et autres contaminants. Contrôle de l’exécution des clauses environnementales et sociales Le contrôle du respect et de l’effectivité de la mise en œuvre des clauses environnementales et sociales par l’Entrepreneur est effectué par le Maître d’œuvre, dont l’équipe doit comprendre un expert environnementaliste qui fait partie intégrante de la mission de contrôle des travaux. Notification Le Maître d’œuvre notifie par écrit à l’Entrepreneur tous les cas de défaut ou non exécution des mesures environnementales et sociales. L’Entrepreneur doit redresser tout manquement aux prescriptions dûment notifiées à lui par le Maître d’œuvre. La reprise des travaux ou les travaux supplémentaires découlant du non respect des clauses sont à la charge de l’Entrepreneur. Sanction En application des dispositions contractuelles, le non respect des clauses environnementales et sociales, dûment constaté par le Maître d’œuvre, peut être un motif de résiliation du contrat. L’Entrepreneur ayant fait l’objet d’une résiliation pour cause de non application des clauses environnementales et sociales s’expose à des sanctions allant jusqu’à la suspension du droit de soumissionner pour une période déterminée par le Maître d’ouvrage, avec une réfaction sur le prix et un blocage de la retenue de garantie. Réception des travaux Le non respect des présentes clauses expose l’Entrepreneur au refus de réception provisoire ou définitive des travaux, par la Commission de réception. L’exécution de chaque mesure environnementale et sociale peut faire l’objet d’une réception partielle impliquant les services compétents concernés. 39 Obligations au titre de la garantie Les obligations de l’Entrepreneur courent jusqu’à la réception définitive des travaux qui ne sera acquise qu’après complète exécution des travaux d’amélioration de l’environnement prévus au contrat. Clauses Environnementales et Sociales spécifiques Signalisation des travaux L’Entrepreneur doit placer, préalablement à l’ouverture des chantiers et chaque fois que de besoin, une pré-signalisation et une signalisation des chantiers à longue distance (sortie de carrières ou de bases-vie, circuit utilisé par les engins, etc.) qui répond aux lois et règlements en vigueur. Mesures pour les travaux de terrassement L’Entrepreneur doit limiter au strict minimum le décapage, le déblaiement, le remblayage et le nivellement des aires de travail afin de respecter la topographie naturelle et de prévenir l’érosion. Après le décapage de la couche de sol arable, l’Entrepreneur doit conserver la terre végétale et l’utiliser pour le réaménagement des talus et autres surfaces perturbées. L’Entrepreneur doit déposer les déblais non réutilisés dans des aires d’entreposage s’il est prévu de les utiliser plus tard; sinon il doit les transporter dans des zones de remblais préalablement autorisées. Mesures de transport et de stockage des matériaux Lors de l’exécution des travaux, l’Entrepreneur doit (i) limiter la vitesse des véhicules sur le chantier par l’installation de panneaux de signalisation et des porteurs de drapeaux ; (ii) arroser régulièrement les voies de circulation dans les zones habitées (s’il s’agit de route en terre) ; (iii) prévoir des déviations par des pistes et routes existantes dans la mesure du possible. Dans les zones d'habitation, l’Entrepreneur doit établir l'horaire et l'itinéraire des véhicules lourds qui doivent circuler à l'extérieur des chantiers de façon à réduire les nuisances (bruit, poussière et congestion de la circulation) et le porter à l’approbation du Maître d’œuvre. Pour assurer l'ordre dans le trafic et la sécurité sur les routes, le sable, le ciment et les autres matériaux fins doivent être contenus hermétiquement durant le transport afin d'éviter l’envol de poussière et le déversement en cours de transport. Les matériaux contenant des particules fines doivent être recouverts d'une bâche fixée solidement. L’Entrepreneur doit prendre des protections spéciales (filets, bâches) contre les risques de projections, émanations et chutes d’objets. L’Entrepreneur peut aménager des zones secondaires pour le stationnement des engins qui ne sont pas autorisés à stationner sur la voie publique en dehors des heures de travail et de l’emprise des chantiers. Ces zones peuvent comporter également un espace permettant les travaux de soudure, d’assemblage, de petit usinage, et de petit entretien d’engins. Ces zones ne pourront pas stocker des hydrocarbures. Tout stockage de quelque nature que ce soit, est formellement interdit dans l’environnement immédiat, en dehors des emprises de chantiers et des zones prédéfinies. Mesures pour la circulation des engins de chantier Seuls les matériels strictement indispensables sont tolérés sur le chantier. En dehors des accès, des lieux de passage désignés et des aires de travail, il est interdit de circuler avec des engins de chantier. L’Entrepreneur doit s’assurer de la limitation de vitesse pour tous ses véhicules circulant sur la voie publique, avec un maximum de 60 km/h en rase campagne et 40 km/h au niveau des agglomérations et à la traversée des villages. Les conducteurs dépassant ces limites doivent faire l’objet de mesures 40 disciplinaires pouvant aller jusqu’au licenciement. La pose de ralentisseurs aux entrées des agglomérations sera préconisée. Les véhicules de l’Entrepreneur doivent en toute circonstance se conformer aux prescriptions du code de la route en vigueur, notamment en ce qui concerne le poids des véhicules en charge. L’Entrepreneur devra, en période sèche et en fonction des disponibilités en eau, arroser régulièrement les pistes empruntées par ses engins de transport pour éviter la poussière, plus particulièrement au niveau des zones habitées. Protection des zones et ouvrages agricoles Le calendrier des travaux doit être établi afin de limiter les perturbations des activités agricoles. Les principales périodes d'activité agricoles (semences, récoltes, séchage, …) devront en particulier être connues afin d'adapter l'échéancier à ces périodes. L’Entrepreneur doit identifier les endroits où des passages pour les animaux, le bétail et les personnes sont nécessaires. Là encore, l’implication de la population est primordiale. Protection des milieux humides, de la faune et de la flore Il est interdit à l’Entrepreneur d’effectuer des aménagements temporaires (aires d’entreposage et de stationnement, chemins de contournement ou de travail, etc.) dans des milieux humides, notamment en évitant le comblement des mares temporaires existantes. En cas de plantations, l’Entrepreneur doit s'adapter à la végétation locale et veiller à ne pas introduire de nouvelles espèces sans l’avis des services forestiers. Pour toutes les aires déboisées sises à l’extérieur de l’emprise et requises par l’Entrepreneur pour les besoins de ses travaux, la terre végétale extraite doit être mise en réserve. Protection des sites sacrés et des sites archéologiques L’Entrepreneur doit prendre toutes les dispositions nécessaires pour respecter les sites cultuels et culturels (cimetières, sites sacrés, etc.) dans le voisinage des travaux et ne pas leur porter atteintes. Pour cela, elle devra s’assurer au préalable de leur typologie et de leur implantation avant le démarrage des travaux. Si, au cours des travaux, des vestiges d’intérêt cultuel, historique ou archéologique sont découverts, l’Entrepreneur doit suivre la procédure suivante : (i) arrêter les travaux dans la zone concernée ; (ii) aviser immédiatement le Maître d’œuvre qui doit prendre des dispositions afin de protéger le site pour éviter toute destruction ; un périmètre de protection doit être identifié et matérialisé sur le site et aucune activité ne devra s’y dérouler; (iii) s’interdire d’enlever et de déplacer les objets et les vestiges. Les travaux doivent être suspendus à l’intérieur du périmètre de protection jusqu’à ce que l’organisme national responsable des sites historiques et archéologiques ait donné l’autorisation de les poursuivre. Mesures d’abattage d’arbres et de déboisement En cas de déboisement, les arbres abattus doivent être découpés et stockés à des endroits agréés par le Maître d’œuvre. Les populations riveraines doivent être informées de la possibilité qu'elles ont de pouvoir disposer de ce bois à leur convenance. Les arbres abattus ne doivent pas être abandonnés sur place, ni brûlés ni enfuis sous les matériaux de terrassement. Approvisionnement en eau du chantier La recherche et l’exploitation des points d’eau sont à la charge de l’Entrepreneur. L’Entrepreneur doit s’assurer que les besoins en eau du chantier ne portent pas préjudice aux sources d’eau utilisées par les communautés locales. Il est recommandé à l’Entrepreneur d’utiliser les services publics d’eau potable autant que possible, en cas de disponibilité. En cas d’approvisionnement en eau à partir des eaux souterraines et de surface (mares, fleuve), l’Entrepreneur doit adresser une demande d’autorisation au service de l’hydraulique local et respecter la réglementation en vigueur. 41 L’eau de surface destinée à la consommation humaine (personnel de chantier) doit être désinfectée par chloration ou autre procédé approuvé par les services environnementaux et sanitaires concernés. Si l’eau n’est pas entièrement conforme aux critères de qualité d’une eau potable, l’Entrepreneur doit prendre des mesures alternatives telles que la fourniture d’eau embouteillée ou l’installation de réservoirs d'eau en quantité et en qualité suffisantes. Cette eau doit être conforme au règlement sur les eaux potables. Il est possible d’utiliser l’eau non potable pour les toilettes, douches et lavabos. Dans ces cas de figures, l’Entrepreneur doit aviser les employés et placer bien en vue des affiches avec la mention « EAU NON POTABLE ». Gestion des déchets liquides Les bureaux et les logements doivent être pourvus d'installations sanitaires en nombre suffisant (latrines, fosses septiques, lavabos et douches). L’Entrepreneur doit respecter les règlements sanitaires en vigueur. Les installations sanitaires sont établies en accord avec le Maître d’œuvre. Il est interdit à l’Entrepreneur de rejeter les effluents liquides pouvant entraîner des stagnations et incommodités pour le voisinage, ou des pollutions des eaux de surface ou souterraines. L’Entrepreneur doit mettre en place un système d’assainissement autonome approprié (fosse étanche ou septique, etc.). L’Entrepreneur devra éviter tout déversement ou rejet d’eaux usées, d’eaux de vidange des fosses, de boues, hydrocarbures, et polluants de toute natures, dans les eaux superficielles ou souterraines, dans les égouts, fossés de drainage ou à la mer. Les points de rejet et de vidange seront indiqués à l’Entrepreneur par le Maître d’œuvre. Gestion des déchets solides L’Entrepreneur doit déposer les ordures ménagères dans des poubelles étanches et devant être vidées périodiquement. En cas d’évacuation par les camions du chantier, les bennes doivent être étanches de façon à ne pas laisser échapper de déchets. Pour des raisons d’hygiène, et pour ne pas attirer les vecteurs, une collecte quotidienne est recommandée, surtout durant les périodes de chaleur. L’Entrepreneur doit éliminer ou recycler les déchets de manière écologiquement rationnelle. L’Entrepreneur doit acheminer les déchets, si possible, vers les lieux d’élimination existants. Protection contre la pollution sonore L’Entrepreneur est tenu de limiter les bruits de chantier susceptibles d’importuner gravement les riverains, soit par une durée exagérément longue, soit par leur prolongation en dehors des heures normales de travail. Les seuils à ne pas dépasser sont : 55 à 60 décibels le jour; 40 décibels la nuit. Prévention contre les IST/VIH/SIDA et maladies liées aux travaux L’Entrepreneur doit informer et sensibiliser son personnel sur les risques liés aux IST/VIH/SIDA. Il doit mettre à la disposition du personnel des préservatifs contre les IST/VIH-SIDA. L’Entrepreneur doit informer et sensibiliser son personnel sur la sécurité et l’hygiène au travail. Il doit veiller à préserver la santé des travailleurs et des populations riveraines, en prenant des mesures appropriées contre d’autres maladies liées aux travaux et à l’environnement dans lequel ils se déroulent : maladies respiratoires dues notamment au volume important de poussière et de gaz émis lors des travaux ; paludisme, gastro-entérites et autres maladies diarrhéiques dues à la forte prolifération de moustiques, aux changements de climat et à la qualité de l’eau et des aliments consommés ; maladies sévissant de manière endémique la zone. L’Entrepreneur doit prévoir des mesures de prévention suivantes contre les risques de maladie : (i) instaurer le port de masques, d’uniformes et autres chaussures adaptées ; (ii) installer systématiquement des infirmeries et fournir gratuitement au personnel de chantier les médicaments de base nécessaires aux soins d’urgence. 42 Voies de contournement et chemins d'accès temporaires L’utilisation de routes locales doit faire l’objet d’une entente préalable avec les autorités locales. Pour éviter leur dégradation prématurée, l’Entrepreneur doit maintenir les routes locales en bon état durant la construction et les remettre à leur état original à la fin des travaux. Passerelles piétons et accès riverains L’Entrepreneur doit constamment assurer l’accès aux propriétés riveraines et assurer la jouissance des entrées charretières et piétonnes, des vitrines d’exposition, par des ponts provisoires ou passerelles munis de garde-corps, placés au-dessus des tranchées ou autres obstacles créés par les travaux. Services publics et secours L’Entrepreneur doit impérativement maintenir l’accès des services publics et de secours en tous lieux. Lorsqu’une rue est barrée, l’Entrepreneur doit étudier avec le Maître d'Œuvre les dispositions pour le maintien des accès des véhicules de pompiers et ambulances. Journal de chantier L’Entrepreneur doit tenir à jour un journal de chantier, dans lequel seront consignés les réclamations, les manquements ou incidents ayant un impact significatif sur l’environnement ou à un incident avec la population. Le journal de chantier est unique pour le chantier et les notes doivent être écrites à l’encre. L’Entrepreneur doit informer le public en général, et les populations riveraines en particulier, de l’existence de ce journal, avec indication du lieu où il peut être consulté. Entretien des engins et équipements de chantiers L'Entrepreneur doit respecter les normes d’entretien des engins de chantiers et des véhicules et effectuer le ravitaillement en carburant et lubrifiant dans un lieu désigné à cet effet. Sur le site, une provision de matières absorbantes et d’isolants (coussins, feuilles, boudins et fibre de tourbe,…) ainsi que des récipients étanches bien identifiés, destinés à recevoir les résidus pétroliers et les déchets, doivent être présents. L'Entrepreneur doit exécuter, sous surveillance constante, toute manipulation de carburant, d'huile ou d'autres produits contaminants, y compris le transvasement, afin d'éviter le déversement. L'Entrepreneur doit recueillir, traiter ou recycler tous les résidus pétroliers, les huiles usagées et les déchets produits lors des activités d'entretien ou de réparation de la machinerie. Il lui est interdit de les rejeter dans l'environnement ou sur le site du chantier. L'Entrepreneur doit effecteur les vidanges dans des fûts étanches et conserver les huiles usagées pour les remettre au fournisseur (recyclage) ou aux populations locales pour d’autres usages. Les pièces de rechange usagées doivent être envoyées à la décharge publique. Les aires de lavage et d'entretien d'engins doivent être bétonnées et pourvues d'un ouvrage de récupération des huiles et graisses, avec une pente orientée de manière à éviter l'écoulement des produits polluants vers les sols non revêtus. Les bétonnières et les équipements servant au transport et à la pose du béton doivent être lavés dans des aires prévues à cet effet. Carrières et sites d'emprunt L’Entrepreneur est tenu disposer des autorisations requises pour l’ouverture et l’exploitation des carrières et sites d’emprunt (temporaires et permanents) en se conformant à la législation nationale en la matière. L’Entrepreneur doit, dans la mesure du possible, utiliser de préférence un site existant. Tous les sites doivent être approuvés par le superviseur des travaux et répondre aux normes environnementales en vigueur. Utilisation d’une carrière et/ou d’un site d’emprunt permanents A la fin de l'exploitation d’un site permanent, l’Entrepreneur doit (i) rétablir les écoulements naturels antérieurs par régalage des matériaux de découverte non utilisés; (ii) supprimer l'aspect délabré du site en 43 répartissant et dissimulant les gros blocs rocheux. A la fin de l’exploitation, un procès-verbal de l'état des lieux est dressé en rapport avec le Maître d’œuvre et les services compétents. Utilisation d’une carrière et/ou site d’emprunt temporaire Avant le début d'exploitation, l'Entrepreneur doit avoir à l’esprit que le site d’emprunt et/ou la carrière temporaire vont être remis en état à la fin des travaux. A cet effet, il doit réaliser une étude d’impact environnemental du site à exploiter et soumettre un plan de restauration au Maître d’œuvre et aux organismes nationaux chargés des mines et de l’environnement. Durant l’exploitation, l’Entrepreneur doit : (i) stocker à part la terre végétale devant être utilisée pour réhabiliter le site et préserver les plantations délimitant la carrière ou site d'emprunt ; (ii) régaler les matériaux de découverte et les terres végétales afin de faciliter la percolation de l’eau, un enherbement et des plantations si prescrits ; (iii) rétablir les écoulements naturels antérieurs ; (iv) supprimer l’aspect délabré du site en répartissant et dissimulant les gros blocs rocheux ; (v) aménager des fossés de garde afin d’éviter l’érosion des terres régalées; (vi) aménager des fossés de récupération des eaux de ruissellement. A la fin de l’exploitation, l'Entrepreneur doit prendre toutes les mesures requises pour qu'une nouvelle végétation croisse après la cessation de l’exploitation d'une carrière ou d'un site d’emprunt temporaire. À cet effet, l'Entrepreneur doit : (i) préparer le sol ; (ii) remplir l'excavation et la recouvrir de terre végétale; (iii) reboiser ou ensemencer le site; (iv) conserver la rampe d’accès, si la carrière est déclarée utilisable pour le bétail ou les riverains, ou si la carrière peut servir d’ouvrage de protection contre l’érosion ; (v) remettre en état l’environnement autour du site, y compris des plantations si prescrites. A l’issue de la remise en état, un procès-verbal est dressé en rapport avec le Maître d’œuvre. Si la population locale exprime le souhait de conserver les dépressions pour quelles soient utilisées comme point d’eau, l’Entrepreneur peut, en accord avec les autorités compétentes, aménager l’ancienne aire exploitée selon les besoins. Lutte contre les poussières L'Entrepreneur doit choisir l’emplacement des concasseurs et des équipements similaires en fonction du bruit et de la poussière qu'ils produisent. Le port de lunettes et de masques anti-poussières est obligatoire.                                   44 La Fiche sommaire pour confirmer que la construction des écoles a suivi les standards dans le CGES  Il faut la remplir pour chaque école  No.  Le thème  Les questions clés  Oui Non L’Indicateur (attacher la preuve/la confirmation) Les commentaires 1.  Le type   Réhabilitation d’une école existante Une description technique (avec la grandeur, les  d’intervention   nombres et types de sales, etc.)  Construction nouvelle  Une description technique (avec la grandeur, les  nombres et types de sales, etc.)                2.  Avant la  Dans un endroit public   Soit une lettre de mairie (pour une nouvelle école) soit  construction ‐  une confirmation du principal (pour la réhabilitation)  les fonciers  Dans un endroit privé   Le titre (une copie ou une déclaration qu’on l’a regardé)  Une copie des titres de propriété  et la permission du propriétaire  doit être fournie dans le cas d’un  terrain appartenant à l’Etat ou à  un particulier. Et dans le cas d’un  don, il doit s’agir d’un acte  notarié.     Grace à un don   Remplir la fiche attaché dans l’Annexe 1 du CGES Il n’y avait aucune réinstallation  Confirmer avec la communauté  involontaire                3.  Pendant la  L’équipement protectif personnel  Le nombre d’accidents de travaux construction  était disponible  La sécurité des étudiantes a été  Soit la construction s’est passé pendant les vacances  assurée  (pour une réhabilitation) ou avant la rentrée (pour une  nouvelle école), soit le nombre d’accidents  Il ne reste pas de déchets de la  Le site est propre (une photo)  construction dans/autour de l’école                   4.   L’opération  La santé des étudiantes est assurée  Il y a une station de lavage de main disponible  des écoles   Il y a des latrines pour les garçons et les filles   Les latrines marchent et il existe un système pour  les laver   Il y a un système pour les déchets   Il y a des poubelles pour les déchets  ménagers   Il y a quelque part officiel pour vider les déchets loin  d’école    Le nom de rapporteur : ____________________________________________         La date de visite sur terrain : ______________________  La signature :  ____________________________________________________