31555 Findings Bu es m lle e l tin ille d’ ure in s fo pr rm a at tiqu io n es su r Region Afrique • Numero 109 • Février 2005 Findings Infobriefs fournit des comptes-rendus de Bonnes Pratiques observées dans les travaux opérationnels, économiques, et sectoriels en cours effectués par la Banque mondiale et ses Etats membres de la Région Afrique. Il est publié mensuellement par le Knowledge and Learning Center au compte de la Région. Les opinions exprimées dans Findings sont celles de l’auteur/des auteurs et ne devraient en aucun cas être attribuées au Groupe de la Banque mondiale. Kenya: le Projet Gestion des Ressources des Terres arides Ce projet (1996–2001 — crédit US$ 22 millions) était exceptionnellement conçu comme un instrument de gestion des risques — il prévoyait la mise en place d’un système étatique viable de gestion de la sécheresse, grâce à des systèmes d’alerte précoce, de plans d’urgence, d’atténuation et de réaction rapide. La conception du projet a également transféré la responsabilité au niveau des districts et des communautés, en encourageant les fonctionnaires et les autres acteurs du développement dans les districts à impliquer les communautés locales dans la conception et l’exécution des projets de développement. Le projet s’est appuyé sur l’expérience d’autres projets antérieurs tels que le Projet de Gestion de la Sécheresse (DMP) financé par la Hollande et plus tard, le Projet de Préparation, d’Intervention et de Récupération de la Sécheresse (DPIRP). Le Projet de Récupération d’Urgence de la Sécheresse (EDRP) financé par l’IDA a également contribué des idées utiles. Les objectifs fixés lors de l’évaluation préliminaire étaient de renforcer et de soutenir les initiatives com- munautaires visant à (a) réduire la pauvreté généralisée et à accroître la sécurité alimentaire dans les dis- tricts arides de Turkana, Marsabit, Mandera, Wajir, Garissa, Tana River, Isiolo, Samburu et les aires arides du district de Baringo; et (b) conserver la base des ressources naturelles en (i) améliorant la résistance des cultures et du bétail à la sécheresse; (ii) augmentant les liaisons économiques avec le reste de l’économie; et (iii) améliorant les services de santé de base, l’approvisionnement en eau et d’autres services sociaux. La revue à mi-parcours effectuée en novembre 1999 a amélioré l’orientation de l’objectif du projet qui a été formellement modifié comme visant au « renforcement des capacités des communautés des districts arides du Kenya à mieux faire face à la sécheresse.» Impact sur le terrain • Le projet a renforcé un système effectif de surveillance de la sécheresse dans un concept innovateur de cycle de sécheresse. Quelques 822 systèmes d’alerte précoce de district et au niveau national ont été installés. Le système de surveillance de la sécheresse, hérité de l’EDRP, et étendu à tous les districts de terres arides , s’est avéré fiable pour l’analyse de la situation de sécheresse et a fourni la base de l’information pour des actions de riposte. La série « Good Practice Info-brief » (Bulletin d’Information sur les Bonnes Pratiques) est éditée par P.C. Mohan, Rm. J5-055, Knowledge and Learning Center,World Bank,1818 Street NW, Washington DC., 20433. Tel. (202) 473-4114; E-mail: pmohan@worldbank.org • Il a entrepris un certain nombre d’interventions d’atténuation de la sécheresse par une approche participa- tive. Pour chacun des 11 districts, des Plans Stratégiques d’Urgence et de Gestion de la Sécheresse ont été élaborés par les Groupes de Pilotage de District présidés par les Commissaires de District, et en collaboration avec les principales parties prenantes à ce niveau. Les communautés ont, au moyen d’une évaluation rurale participative, déterminé les priorités en matière d’atténuation de la sécheresse et de développement. • Des Fonds de Prévoyance, créés durant l’exercice budgétaire 2001/02, ont été utilisés pour faciliter la résolution des conflits, la création de structures d’accueil des personnes déplacées à l’intérieur du pays, pour soutenir le ravitaillement en eau par camions-citernes des communautés isolées, pour la fourniture de pièces de rechange à forte rotation et les réparations d’urgence des forages. • Le projet a équipé 24 sites de terres arides dans certaines zones de pâturages choisies (exemptes de conflits tribaux) de points d’eau temporaires ravitaillées par camions-citernes comme réserves de pâturage. Cette op- tion s’est avérée efficace. • Durant la très grave sécheresse de 1999–2001, le temps de réaction a été raccourci, la coordination effec- tive entre le gouvernement et les donateurs a été renforcée et un système de ciblage communautaire a été installé, permettant aux groupes vulnérables un meilleur accès aux approvisionnements en nourriture. Cela a permis de mettre US$ 300 millions d’aide alimentaire à la disposition d’environ 3,3 millions de per- sonnes. • Les principaux investissements d’approvisionnement en eau financés — forages, bassins d’eau et puits peu profonds — ont amélioré le bien-être et la santé du bétail ainsi que des êtres humains. Des associations com- munautaires de gestion de l’eau ont été formées et sont soutenues. Le nombre d’infrastructures de vente de bétail prévues (62) et réellement réalisées (53) a dépassé les 48 attendus. • Les pistes de transhumance du bétail ont été améliorées par la création de points d’eau supplémentaires ou par la réhabilitation d’anciens points d’eau. Des parcs de stationnement du bétail ont été créés près des marchés à bétail primaires et secondaires, améliorant ainsi le pouvoir contractuel des producteurs; des marchés et des aires de vente ont été créés au niveau divisionnaire, permettant une décongestion des marchés de district; les normes des abattoirs ont été rehaussées ce qui a permis une amélioration de l’hygiène, du contrôle sanitaire avant et après l’abattage, une meilleure collecte des taxes municipales d’abattage, une meilleure qualité de la viande et une amélioration des conditions environnementales en général. • Plus de 1.200 micro-projets basés sur la demande, couvrant initialement 4 districts puis étendu en 1999 à six autres districts, avec 30% de contribution des communautés aux coûts, ont été mis en oeuvre, bénéficiant à environ 180.000 personnes et satisfaisant à des besoins sectoriels identifiés par les communautés. Ceux-ci comprenait la reconstitution du cheptel de petits ruminants, l’éducation, les activités génératrices de reve- nus, l’agriculture, l’approvisionnement en eau, la santé humaine, la construction d’abris, la santé animale et les technologies appropriées. Parmi les micro-projets les mieux performants il y avait les IGAs en faveur des groupements de femmes et les activités de reconstitution du cheptel. • Environ 1.011 agents communautaires de santé animale ont été formés et 745 autres ont été diplômés par le biais de la collaboration avec d’autres agences partenaires. Des méthodes de formation, des programmes d’études et des directives standardisés ont été adoptés lors d’ateliers des parties prenantes. • Les indicateurs de production agricole enregistrés par les équipes mobiles d’encadrement à tous les 9.000 « parcelles de démonstration » ont montré des augmentations de rendement en moyenne plus élevés de 5% par an comparé au taux de 3% attendu dans le Staff Appraisal Report. Les rendements moyens de haricot et de maïs ont selon les rapports augmenté de 30% par an. Les surfaces cultivées du maïs et des haricots ont selon les rapports augmenté jusqu’à 50–60% par an. • L’amélioration de l’accès à l’eau a atteint selon les estimations 40% ou 800.000 personnes de la population des terres arides et un pourcentage équivalent ou plus élevé en ce qui concerne la population de bétail. • Le projet a construit 17 nouveaux dispensaires et remis en état 17 autres avec pour résultat une réduction de moitié de la distance à parcourir par les communautés, soit de 30 kilomètres à 10–15 kilomètres. 64 latrines ont été construites, améliorant ainsi l’hygiène. • Environ 230 écoles ont reçu une assistance par la construction/réhabilitation des écoles primaires de village ainsi que par l’achat des manuels et de l’équipement scolaires. Leçons apprises • Un système efficace de gestion de la sécheresse peut aider, à un coût acceptable, à maîtriser les risques et à améliorer la vie des populations vivant dans les zones prédisposées à la sécheresse. Les principaux dis- positifs à cet effet sont une planification, une prise de décision, un financement et un système décentralisés d’implantation au niveau des districts, soutenus par un organe national sensible et bien coordonné. • Des institutions multisectorielles renforcées de district peuvent améliorer de manière significative l’efficacité des interventions du projet. Cette option facilite l’exécution des procédures dévolues et prépare le terrain pour plus de responsabilité et d’implication des communautés bénéficiaires, permettant de s’attaquer aux questions plus générales telles que la résolution des conflits. • Le renforcement des capacités est critique au processus, mais doit être effectué dans le cadre de consultations avec les communautés afin d’accroître la participation, l’appropriation et la responsabilité. • Bien que l’appui public devrait continuer à être apporté aux services sociaux de base, les investissements générateurs de revenus devraient progressivement recevoir une contribution croissante des bénéficiaires afin d’accroître leur durabilité. • Cibler les femmes paye. Les investissements dans les IGAs en faveur des femmes peuvent déclencher des augmentations réelles de revenus pour les bénéficiaires directs et une amélioration en cascade de la vie de la communauté où ont lieu ces investissements. Cet article a été extrait du Implementation Completion Report N° 27560. Pour plus d’informations, s’adresser par Les personnes accédant au Site Web externe de la Banque mondiale peuvent obtenir plus d’informations sur l’Agriculture et Développement Rural en cliquant sur Topics in Development. Le personnel de la Banque peut accéder aux mêmes informations par l’Intranet de la Banque en cliquant sur Topics.