22684 RAPPORT SUR LE DEVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000/ 2001 , COMBATTRE LA PAUVRETE Publie pour la BANQUE MONDIALE EDITIONS ESKA WorldDevelopment Report 2000/2001: Attacking Poverty Copyrighr © 2001 by The Internation al Bank for Recon struction and Developmenr /The World Bank 1818 H Street, N .W., W ashin gron, D. C. 20433, U.S.A. ISBN 0-1 9-52 1129-4 Ed irions ESKA 12, rue du Quarre-Seprern bre 75002 Paris, France Tel. : 33 (1) 42 86 58 88 Fax : (I) 42 60 45 35 Pour la presenre edition : Rapport sur Ie deueloppement dans Ie monde 2000-2001 : Combattre Inpauvrete C opyrighr © 200 I by The International Bank for Reconstruction and Development/The World Bank ISBN 2-7472-0 135-X Publ ic dans sa version origi nale en anglais sous Ie titre World Development Report 200012001 par Oxford University Press pour la Banque mondiale T ou s droirs reserves. Aucune part ie de la presence publication ne peut erre reproduire, mise en memoirc au transrnise sous aucune forme, ni par aucun moyen. elccrron iqu e ou mecanique, par phorocopie, enregistreme nt, ou de route aut re fac;on. SOliS l'autorisarion prealable de la Banque mondiale. lmprirne en Italie Prem ier rirage : fevrier 200 1 Le present rapporr a ere erabli par les services de la Banque mondiale, er les opinions qui y sonr exprirnees ne reflerent pas necessairern enr les vues du Co nseil des adrn inisrrareurs ni des pays qu e ceux-ci represenr enr . La Banque mondiale ne garanrir pas l'exactitude des donnees cirees er n'accepre aucune respo nsabilire qu am aux consequences de leur utilisation. Les frontieres, Ies co uleurs, les denominat ion s et route aut re informarion figuranr sur les cartes du present rapport n'irnpliquenr de la part du Groupe de la Banque mondiale aucun jugemem quam au sratut juridique d'u n terriroire quelco nq ue cr ne signifi enr nullemem qu e le Groupe reconnair au accep re ces fron rieres, lrnprime sur papier recycle conforme aux normes des Erars- Unis (American Sranda rd for Permanence of Paper for Primed Library Material Z3 9.48-1984). RAPI)ORT SUR LEDE\1ELOP PE 1\1ENT DANS LE MON DE '2000/'2001 Illustration de la couverture \Ioyageau NouveauMonde, 1999. Techniques rnixtes sur bois, de Manuel Cunjama, Mexique. Les illustrations figuram en tete des chapitres sont des details de ce tableau et de trois autres tableaux de I'artiste: Dialogue avec l'univers, Le cerf-uolant magique et.A La recherche de l'equilibre cosmique. Manuel Cunjama est ne en 1971 11 Tuxtla Gutierrez (Chiapas). II a commence 11 expo- ser sesceuvres 11 Chiapas en 1992. La GalerieAna Quijano de Mexico presence ses ta- bleaux dans Iecadre d'expositions itinerantes aux Etats-Unis. Des ceuvres de Cunjama figurent dans la collection du Programmeartisrique de la Banquemondiale. Dansmestableaux,[essaied'incorporerdessymboles et deselementstraditionnels qui mera- menentaux themes prehispaniques. Tout eequi meparait utilelz eet effit,je mensers dans montravail. Jepresentelesoleil, La lune, La nuit etl'univers eommedessymboles de l'inquietudeet de l'an- goisse de l'hommedevant tout eequi l'entoure : l'Infini. - Cunjama Manuel Le Programme artistique de la Banque mondiale vise tout particulierement 11 faire de- couvrir desartistesdespays en developpernenter11 presenter leursceuvres11 un plusvaste public. Dans Ie cadre de ce programme, la Banque mondiale organise des expositions, des partenariatseducatifs et culturels, des concours, des projets artistiques et des instal- lations sur des sites particuliers. Avant-propos L, pauvrete au milieu de l'abondance estI, pi", conso mmation trop faibles, mais aussi ne rien avoir grand def du monde contemporain. Nous rous, 11 la en suffisance, qu'i! s'agissede l'instru ction, de la nu- Banque mondiale, nous sommes donne pour mission trition et d'autres aspects du developpernenr hu- de combattre la pauvrere avec passion et conscience main. Apres avoir ecoure ce que les pauvres ont 11 dire, professionnelle, et ce com bat nous inspire dans notre nous avons incorpore 11 la definition de la pauvrete tache 11 chaque instant. Nous savons que nous ne pour- l'irnpossibilite d'agir er d'cue enrendu, er la precarite rons reussir dans notre entreprise de developpernent et la crainte. Ce sonr des dim ensions du denu emenr que si nous adoptons une demarche globale, poly- humain qu'illusrre avec eloquence not re etude « La valenre et judicieusemenr inregree. parole est aux pauvres », erablieen preparation du rap- No us avons cherche 11 presenter dans ce rapport port er pour laquelle nous avons sysrernatiquement un tableau plus complet de la pauvrete et de ses interroge plus de 60 000 hommes et femmes vivanr causes et 11 proposer un ensemble de mesures qui de- dans la pauvrete dans 60 pays. boucheronr, aterme, sur un monde ou la pauvrete, Ces differenres dim ensions de la pauvrete sonr en dans tolites ses dimension s, sera inconnue. Sans interaction consrante, De merne, les interventions qui doute nous somrnes-nous appuyessur nos ideeset nos visent 11 ameliorer le bien-erre des pauvres agissenr les strategies anterieures, mais surtout, nous avons voulu unes sur les autres. Ainsi, les progres de I'education elargir et approfondir les principes d'acrion qui, 11 nos influenr positivernenr sur la sante. Larnelioration de yeux, doivent etre adoptes si nous voulons relever Ie la sante accrolt les potentialites de revenu. La mise en defi de la reduction de la pauvrete. Nous soutenons place de dispositifs de securire permet aux pauvres qu'il est possible de rernedier dans une large mesure d'enrreprendre des activires plus risquees, mais aussi au denuernent humain et que nous pouvons, et de- plus rentables. Enfin, l'elirnination de la discrimina- vons, mettre 11 profit les forces de la mondialisation tion envers les femm es, les min orires ethniques et les et le progres techn ologique pour aider les pauvres. Y autres groupes desavanrages arneliore directernenr parviend rons-nous ?Cela dependra de la fac,:on donr leur bien-erre, tout en accroissanr leur capacire de re- les marches, les institutions et les societes foncrion- venu. nent, et des politiques qui seront choisies, 11 l'echelle Le XX' siecle a ete une epoque de grands progres mondiale, nationale er locale. dans la lutte contre la pauvrete et l'amelioration du Nous reprenons, dans ce rapp ort, l'idee desor- bien-erre, Ainsi, I'esperance de vie moyenne s'est al- mais largement admise suivant laquelle etre pauvre longee de 20 ans depuis 1%0 ; Ie raux de mortalite ne signifie pas seulernent avoir un revenu et une infanrile a baisse de plus de la rnoitie ; et les raux de v VI RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 fécondité ont diminué de près de 50 %. En 20 ans, le au niveau national qu'à l'échelon local, et qu'on ne ré- taux net de scolarisation primaire a augmenté de 13 %. duira pas la pauvreté sans une action à l'échelle inter- Entre 1965 et 98, les revenus moyens ont plus que nationale. Nous avons replacé nos activités dans une doublé dans les pays en développement et, pendant la perspective nouvelle, avec le Cadre de développement seule période 1990-98, le nombre de personnes vivant intégré, perspective qui coïncide avec les positions et les dans la pauvreté absolue a diminué de 78 millions. constatations présentées dans ce rapport. Pourtant, en ce début du XXIe siècle, la pauvreté reste Se fondant sur leur analyse des idées et des faits, les un problème mondial de proportions colossales. Sur les auteurs du rapport recommandent trois types d'inter- 6 milliards d'habitants de la planète, 2,8 milliards ont ventions: moins de deux dollars par jour pour vivre et 1,2 milliard, · Développement des opportunités: Accroître les op- moins d'un dollar. Six enfants sur cent meurent avant portunités économiques des pauvres en stimulant la l'âge d'un an et huit enfants sur cent n'atteignent pas croissance économique générale et en les aidant à ac- leur cinquième anniversaire. Parmi les enfants qui par- cumuler des actifs (les terres et l'éducation, par viennent à l'âge scolaire, oeufgarçons sur cent et qua- exemple) et à rentabiliser leurs actifs par des mesures torze filles sur cent ne sont pas scolarisés. fondées sur les marchés et d'autres types de mesures. Ces tendances générales masquent des différences · Faciliter l'insertion: Rendre les institutions d'État plus considérables entre les diverses régions du globe, et l'on attentives aux pauvres et plus responsables vis-à-vis note d'importantes variations régionales dans les avan- d'eux, renforcer la participation des pauvres à la vie cées et les replis d'indicateurs cruciaux de la pauvreté mo- politique et aux mécanismes locaux de décision, et nétaire. Qui plus est, l'aggravation des disparités au éliminer les barrières sociales érigées par les distinc- niveau mondial ne fait qu'exacerber le sentiment de pri- tions de sexe, d'appartenance ethnique, de race, de vation et d'injustice éprouvé par beaucoup de gens. La religion et de statut social. mobilité sociale et l'égalité des chances sont des notions · Améliorer la sécurité matérielle : Rendre les pauvres vides de sens pour trop d'êtres humains. moins vulnérables à la mauvaise santé, aux chocs Les tendances démographiques ne feront que rendre économiques, aux mauvaises récoltes, aux boulever- la tâche plus ardue. En effet, au cours des 25 prochaines sements dus à l'action des gouvernants, aux catas- années, notre planète acquerra quelque deux milliards trophes naturelles et à la violence physique, et les aider d'habitants de plus, presque tous (97 % estime-t-on) dans à faire face aux chocs défavorables lorsqu'ils sur- les pays en développement, ce qui imposera une charge viennent. A cet égard, on ne saurait sous-estimer le redoutable à ces pays. Soyons lucides : nous avons beau- rôle des progran1mes de protection sociale, qui SOnt coup à faire pour réduire la pauvreté sous ses multiples un puissant moyen d'atténuer l'impact des catas- aspects et pour promouvoir la liberté humaine, au- trophes au niveau des individus et des pays. jourd'hui et dans les années qui viennent. Les progrès dans ces trois domaines se complètent les Lesdéfis actuels et futurs sont certes redoutables, mais uns les autres de manière fondamentale. Chacun est im- en ce début de millénaire, nous avons beaucoup appris portant en soi et tous se renforcent mutuellement. Apar- sur le développement. Nous savons que les éléments tra- rir de cette trame, les pays élaboreront eux-mêmes leur ditionnels des stratégies de croissance, c'est-à-dire la stratégie de lutte contre la pauvreté, dans le respect de stabilité macroéconomique et les réformes favorables aux leurs valeurs culturelles. Les priorités seront fixées au ni- marchés, sont des armes essentielles dans la réduction veau national, compte tenu des grands objectifs du pays de la pauvreté. Mais nous avons également appris que, et des réalités locales. Il n'existe pas de formule simple si nous voulons qu'il n'y ait pas de laissés-pour-compte, et universelle. nous devons faire beaucoup plus de place aux bases Mais il ne suffit pas d'agir aux niveaux national et institutionnel1es et sociales du développement, ainsi local. Lexpérience des dix années écoulées démontre clai- qu'à la gestion de la précarité et à la concertation. Par rement que la communauté internationale doit inter- ailleurs, outre les mesures à l'échelon national, dont venir elle aussi, d'une part, pour veiller à ce que les l'importance ne saurait être mise en doute, nous avons pauvres retirent les fruits de la mondialisation écono- aussi appris que la conjoncture internationale exerce une mique et du progrès technologique et, d'autre part, puissante influence sur les processus de changement, tant pour gérer les risques d'insécurité et d'exclusion en- AVANT-PRO POS V I I gendres par les grandes mutarions economiques. Les cinq · Donner aux pays et aux personnes defavorises la principaux domain es d'acrion sont : possibilire de s'exprimer dans les forums inrernario- · Pro mouvo ir la stabilite du systerne financier inter- naux, notarnmenr en erablissanr des liens ent re les or- national et ouvrir les marches des pays riches aux pro- ganisations de pauvres des differents pays. duits agricoles et rnanufac ruriers et aux services des Les mesures publiques do ivent etre inspirees par la pays pauvres. ferme volonre de co mbatrre la pau vrete. Les secteurs · Combler Ie Fosse nurnerique et cognitif, de mani ere public et prive doivenr travailler ense m ble et avec la amettre la techno logie et l'informat ion ala porree soc iete civile, rant al'interieur des pays qu'au niveau des populations du monde entier. international. II est certain que no us avo ns encore · Promouvoir, par des ressources fina ncieres er non fi- beaucoup 11 apprendre et que Ie monde est en m uta- nancie res, la production de biens publics interna- tion rap ide, mais les faits exposes da ns ce rapport tion aux, en parti culier dans les domaines des vaccins montrent qu e nous en savons desorrnais assez pour agir et de la recherche agricole. avec un e efficacire reelle. Nous vivons 11 une epoque · Intensifier l'aide er I'allegem ent de la dette, pour ou les efforts et les problernes concernan t la lutre aider les pays lancer des programmes d'elimination a co ntre la pauvrere sont examines ala loupe. Apres les de la pauvrere, dans un cadre inregre rem ettant aux manifestations et au m ilieu des controverses, ce rap- pays eux-rnernes, et no n pas ades organismes d'aide port ap porte une co ntribution concrete au debar pu- exrerieure, Ie soin de formuler leurs stra tegies de de- blic er fait passer Ie dialogue au premier plan, ce qui veloppement, et assurant que les ressources exte- est la place qui revienr en fait an otre objectif : un rieures sont bien utilisees pour reduire la pauvrere, monde exem pt de pauvrete, James D. Wolfensohn President de 1'1 Banque mondiale Aotn 2000 Ce rappon est l'ceuvre d'un e equipe dirigee par Ravi Kanbur (directeur de l'equipe jusqu'e n mai 2000) et Nora Lustig (sous- directrice jusqu'en mai 2000, puis directrice). Monica Das Gupta, Christiaan C rooraert, Vicroria Kwakwa, Christina Malm- berg Calvo et Kevin Morrison etaient memb res aplein temps de l'equipe, Celle-ci etait egalement cornposee d'Alice Sindzingre, Michael Woolcock er Zainal Yusof. Le rexte a beneficie d'apports majeurs de Homi Kharas, Aart Kraay, Peter Lanjouw et Giovanna Prenn ushi, ainsi que de Benu Bidani, William Easterly, Enrique Flores, Helene Grandvoinnet, Ri- chard Newfarmer, Gi-Taik O h er Mattia Romani. En sa qualite de directeur, Lurte contre la pauvrere, Michael Wa lron a collabore erroirernenr aroutes les erapes de la redaction. Shanka Chakraborty et Shahin Yaqub ont apporre leur concours. Une aide precieuse a egalement ete fourni e par les stagiaires venus du Washington Center. L'ensemble des travaux erair place sous la direction generale de Jozef Rirzen et Joseph E. Stiglitz er, durant la phase finale, de Nicholas Stern. Le Gro upe de gestion des donnees sur Ie developpernenr de la Banque mondiale etait charge des Grands indicateurs du developpernenr dans Ie monde. Les principaux responsables de la publication sont Bruce Ross-Larson et Meta de Coquereaumont. L'equipe a beneficie des conseils d'Anthony Atkinson, Anthony Bebbington, Nancy Birdsall, Francois Bourguignon, Angus Dearon, Alain de Janvry, Yujiro Hayami, Emmanuel Jimenez, Grzegorz Kolodko, Michael Lipton , Lant Prirchett, Martin Ravallion, Amarrya Sen, Lyn Squire, T. N. Srinivasan et Mariano Tommasi. Deepa Narayan a dirige l'erude La pa- role est aux pauvres. Vinod Thomas a dirige l'erude sur la qualire de la croissance, qui complete les analyses presentees dans ce rappon. Ariel Fiszbein etait charge d'organiser les consultations. Les communications presentees al'Atelier d'ete, tenua VIII RAPPORT SUR LE DEVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 Washington du 6 au 10 juillet 1999, er les debars qui om eu lieu 11 cerre occasion om jete un eclairage interessanr sur Ie sujet, ainsi que les documents de reference rediges en preparation du rapport. Le nom des auteurs, commentateurs et par- ticipants er Ie titre des documents de reference sent cites dans la bibliograph ie. Beaucoup de personn es, 11 la Banque rnon- diale er en dehors, om apporre des observations et d'autres contributions utiles. Leur nom figure egalement dans la bibliograph ie. Ce rapport a donne lieu 11 de nombreuses consultations avec des universitaires, des notables locaux, des ONG, des re- presenrants du secteur prive et des dirigeams nationaux, de la conception initiale du rapport 11 sa version definitive. Nous tenons 11 remercier routes les institutions publ iques er les organisations de la societe civile qui om rendu ces consultations possibles, ainsi que leurs organisateurs et participants, dont les idees om considerablement enrichi ce rapport. Nous adres- sons nos rernerciernents particuliers au Bretton Woods Project et au New Policy Institute, du Royaume-Uni, qui ont faci- lite Iedebar elecrronique sur Ie projet publiesur l'interner etarous ceux qui onr communique leurs observations: 424 messages om ete re<;us de 44 pays (dont 44 % de pays en developpemenr). Des consultations ont eu lieu en Afrique du Sud 00- hannesburg), en Allemagne (Berlin), en Argentine (Buenos Aires), au Bangladesh (Dacca), au Canada (Ottawa), au Chili (Santiago), au Danemark (Copenhague), en Egypre (Le Caire), aux Etats-Unis (Boston . New York, Washington), en Ethiopie (Addis-Abeba), en France (Paris)' au Guatemala (Antigua), en Hongrie (Budapest), en Inde (Ahmedabad, New Delhi) , au japon (T okyo), en Malaisie (Kuala Lumpur), au Maroc (Marrakech), au Royaurne-Uni (Brighton, Londres), en Russie (Moscou), au Senegal (Dakar), en Suede (Stockholm) et au Viet Nam (Hanoi). Des consultations ont egalemem ete organiseesavec Ie Fonds monetaire international, les banques regionales de developpernent er plusieurs institutions de 1'0r- ganisation des Nations Unies. Un certain nombre de gouvernements ont apporre leur soutien ala preparation des docum ents de reference er 11 l'orga- nisation de plusieurs ateliers. IIs'agit du gouvernement despayssuivanrs :Allemagne, Canada, Danemark, Etats-Unis, France, Japon, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suede, Suisse, auxquels se sonr joints la Fondarion MacArthur, l'Universire Cornell et Ie Forum de polirique du developpemenr de la Fondation allemande pour Ie developpement international. L'etude Laparole est aux pauvres a beneficie du soutien de la Fondarion MacArthur, de l'Universite Cornell, du rninistere du Developpe- rnent international du Royaume-Uni et de I'Agence suedoise de cooperation pour Ie developpernenr, et plusieurs mono- graphics-pays om ere financees en tout ou en partie par les ONG qui ont eflecrue les recherches. Rebecca Sugui a exerce les fonctions d'assistante executivede l'equipe, er Maribel Flewirr, Shan non Hend rickson, Khin- U Khine, Rudeewan Laohakitrikul, Jimena Luna, Nelly Obias, Gracie Ochieng, Leila Search et Robert Simms celles d'as- sistants de secretariat. Maria D. Ameal etait la chargee d'adminisrrarion. Nacer Megherbi er Edith Thomas assuraient l'appui technique. Lapreparation et la production de I'ouvrage pour la publication onr ete confiees Fiona Blackshaw, Garrett Cruce, Terry a Fischer, Wendy Guyette, Daphne Levitas, Molly Lohman, Megan Klose, Jessica Saval et Alison Strong de Communica- tions Development, La maquette, la preparation et la production etaient du ressort de Jamila Abdelghani, Catherine Hud- son, Brett Kravitz, Nancy Lammers, Brenda Mejia, Randi Park er BertySun, du bureau des publications de la Banque mondiale. Artemis Zenetou, directrice er conservatrice du programme artistique de la Banque mondiale, er ses collaborateurs onr par- ticipe 11 la selection des elements decoratifs, Lacouverture et les tetes de chapirre onr ete realisees par Tomoko Hirata. Ravi Kanbur est titulaire de la chaire T. H. Lee d'affaires mondiales du Department ofAgricultural, Resource and Ma- nagerial Economics, Universire Cornell, Ithaca (New York). No ra Lustig est conseillere senior et chef du bureau consulra- tifsur la pauvrere et les inegalires11 la Banque interamericaine de developpernenr, Kevin Morrison est membre du Conseil du developpernent outre-mer. Alice Sindzingre est chargeede recherche au Centre national de la recherchescientifique (CNRS) 11 Paris er chercheuse associee au Centre d'erude d'Afrique noire (CEAN) de Bordeaux. Zainal Yusof est sous-directeur ge- neral de l'Instirure of Strategic et International Srudies (ISIS) 11 Kuala Lumpur (Malaisie). LaBanque mondiale est recon- naissante 11 ces six institutions d'avoir permis 11 leurs collaborateurs de participer 11 la preparation du rapport. Les nombreuses personnes qui om contribue 11 I'etablissement du rapport ne partagem pas necessairement routes les opi- nions ou affirmations qu'il contienr, et elles ne sont pas responsables des erreurs qui pourraienr y subsister, Laversion Irancaise a ete etablie par Ie Service de traduction de la Banque mondiale. Table des matieres Abrege Combattre la pauvrete : opportunites, insertion et securite rnaterielle 1 Lhistoire de Basrabai 2 La pauvrete dans un mond e d'inegalites 3 Un e srrategie de lutte cont re la pauvrere 7 De la srraregie it l'action 8 Travailler ensem ble pour com bame la pauvrere 14 Premiere partie Cadre general Chapitre 1 La nature et revolution de la pauvrete 19 Les multiples dimensions de la pauvrete 19 Mesurer la pauvrete dans ses multiples dimensions 20 Levolution de la pauvrere 29 Chapitre 2 Les causes de la pauvrete et cadre d'action 37 Les causes de la pauvrere 41 Cadre d'acrion 45 Deuxierne partie Opportunites Chapitre 3 La croissance, l'ineqalite et la pauvrete 53 Croissance econo rnique et reduction de la pauvrete 54 Les determ inants de la croissa nce econo rnique 57 Pourquoi la pauvrete recule-t-elle it un ryrhme different dans des pays ayant des raux de croissa nce analogues ? 6 1 Croissance econo rnique et aspects non moneraires de la pauvrere 67 Chapitre 4 Rendre Ie fonctionnement des marches plus favorable aux pauvres 69 Les reforrnes visant it liberer les forces du marche ont-elles stirnule la cro issance 70 Les pauvres onr-ils profire des reforrnes ? 74 Rendre Ie fonctionnement des marches plus favorable aux pauvres 83 Chapitre 5 Permettre aux pauvres d'acquerir des actifs et reduire les ineqalites 89 Les actifs et leurs synergies 89 Q ue peut faire l'Etat pour faciliter l'accu rnulation d'actifs ? 9 1 La redistribution des depenses publiques 93 Reformer les institutions pour arneliorer les services: lagouvernance, les marches et la concurrence 99 Participation : cho ix, suivi et responsabilite 103 Le caractere complernenraire des interventions de I'Etat 109 IX x RAPPORT SU R LE D EVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-200 1 Troisierne partie Insertion Chapitre 6 Rendre les administrations publiques plus attentives aux pauvres 117 Les administratio ns publiques et la lutre contre la pauvrere 117 Les pauvres et I'Etat de droit 121 Comment inflechir la decentralisation dans un sens favorable aux pauvres ? 124 Les mecanismes politiques de lurre contre la pauvrete : les alliances en faveur des pauvres 128 Les regimes politiques et la pauvrere 133 Chapitre 7 Eliminer les barrieres socialeset renforcer les institutions sociales 137 La discrimination fondee sur Ie sexe et la pauvrete 137 Les hierarchies sociales et la pauvrete 143 La fragmentation sociale er les conflits 149 Renforcer les institutions sociales et Ie capital associatif 150 Ouatrierne partie Securite rnaterielle Chapitre 8 Aider les pauvres gerer les risques a 159 Une typologie des risques 160 La nature er I'ampleur de la precarite 163 Co mment les families et les comrnunautes fonr face aux risques 165 Que peuvenr faire les autorites pour arneliorer la gestion des risques 173 Chapitre 9 Gerer les crises economiques et les catastrophes naturelles 189 Prevenir er gerer les criseseconomiques 190 Reduire la vulnerabilite face aux catastrophes naturelles 199 Cinquisme partie Mesures d'envergure internationale Chapitre 10 Mobiliser les forces mondiales en faveur des pauvres 211 Faciliter l'acces aux marches des pays it revenu eleve 212 Arrenuer les risques de crise economique 213 Produire des biens pub lics internationaux utiles pour les pauvres 214 Donner aux pauvres la possibilite de s'exprimer dans les instances mondiales 219 Chapitre 11 Repenser la cooperation pour Ie developpement dans I'optique de la lutte contre la pauvrete 223 Ameliorer l'efficacire de l'aide du point de vue de la reduction de la pauvrere 226 Alleger Ie fardeau de la derte des pays pauvres 237 Notice bibliographique 243 Grands indicateurs du developpernent dans Ie monde 309 Encadres 1. LaParole est aux pauvres 3 2. Un monde meilleur pour tous : les objectifs internationaux de developpernent 5 1.1 La pauvrete par la voix des pauvres 20 1.2 Mesurer la pauvrete monetaire, 1899 et 1998 21 1.3 Mesurer la precarite 24 TABLE D ES MATI ERES XI 1.4 La qualite d'ecoute des institutions: un classement participatif 25 1.5 La qualite de la gouvernance : methodes participatives er enquetes transnarion ales 25 1.6 Pluridirnensionnalite : les pieges de l'agregarion 26 1.7 Les objectifs de reduction de la pauvrete de l'Ouganda 26 1.8 Suivi de la pauvrere en Inde pendant les annees 90 30 2.1 Les rapports avec les institutions d'Etat : la parole est aux pauvres 43 2.2 Eviter les famines : Ie role determinant de la presse locale 47 2.3 Combame la pauvrete au Viet Nam 49 3.1 Population, croissance er pauvrere 57 3.2 Les guerres er leurs effets desastreux pour les pauvres 58 3.3 La divergence et l'inegalite des revenus dans Ie monde 59 3.4 Tendances de l'inegalire et reduction de la pauvrere 60 3.5 Pourquoi la croissance est-elle benefique pour les pauvres en Inde ? 62 3.6 La cornpl exire des changements distributionnels dans trois economies 63 3.7 Diversification er migration en Chine rurale 64 3.8 La redistributio n, facteur d'efficacire 65 4.1 Le consensus de Washington 71 4.2 Pourquoi certaines reforrnes echouent-elles ? 73 4.3 Au Chili et en Chine, les reformes agricoles profirent aux petits exploirants 76 4.4 Les marches fonciers et les paysans pauvres au Mexique 76 4.5 Al'ecoute des paysans en Zambi e 77 4.6 Linformation, une arme conrre la pauvrere 81 5.1 Les interactions entre Iecapital humain er Iecapital physique 90 5.2 Les liens entre l'environnement et la sante 90 5.3 Des poliriques gagnantes sur deux tableaux dan s Ie secteur de la sante 91 5.4 Exclus par Ie prix des services de sante et d'education 96 5.5 Le programme Progresa au Mexique : payer les parents pour qu'ils envoient leurs enfants a l'ecole 97 5.6 Les subventions: mode d'emploi 98 5.7 Un partenariat efficace entre Ie secteur public et Ie secteur prive pour une campagne d'irnmunisation 100 5.8 Des entrepreneurs locaux elargissent l'acces aux servicesde telecommunications 102 5.9 La participation locale dans Ie cadre du systerne d'education decentralise du Nicaragua 103 5.10 Dispositions secrorielles et muJrisecrorielles concernant l'arnelioration des routes rurales en Zambie 106 5.11 Regenerer les forers de I'Inde par une action concertee 107 5.12 Une nouvelle approche de la reforrne agraire au Bresil 110 5.13 Les entreprises ouest-africaines se lancem dans la fourniture de services d'eau er d'assainissemenr pour les pauvres III 5.14 Des services d'eau et d'assainissernen r viables dans les quartiers pauvres des villes bresiliennes 112 6.1 Les pauvres sont souvenr rudoyes par les fonctionnaires 118 6.2 Le mepris des lois est un facreur de pauvrere 121 6.3 Lassisrance juridique aide les pauvres a beneficier de la protection du sysrerne juridique 125 6.4 La vigilance des corn munaures peut reduire la pollution 127 6.5 Coalitions narionales contres les maladies transmissibles dans les pays occidenraux 129 6.6 Les O NG peuvenr aider a mobiliser les cornmunautes et a les dernarginaliser 131 6.7 Polirique et pauvrete dans les pays de I'O CDE 135 6.8 Levolution de la societe civile er la reforrne de l'Etat au Mexique 136 7.1 Promouvoir l'equite ent re les sexes dans l'atrribution des titres de propriete en Amerique latine 142 7.2 Les subventions, une arme contre l'inegalite des sexes dans Ie secteur de l'education 142 7.3 Les femmes prennent la parole : les initiatives budgetaires des femmes en Afrique australe 144 XII RAPPORT SUR LE D EVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 Encadres (suite) 7.4 Comment les programmes de developpernenr peuvent aider a mettre fin a la suprematie des classes dorninantes en milieu rural: Ie cas de l'Utrar Pradesh (Inde) 145 7.5 Les ravages psychologiques de la discrimination 146 7.6 Des mesures d'integrarion volonraristes contre la discrimin ation fondee sur les castes en Inde 147 7.7 Clivages ethniques et guerres civiles 148 7.8 En quoi Ie capital associatif influe-t-il sur Ie developpernenr ? 151 7.9 La federation des comedores au Perou : la constitution du capital associatif de comrnunaute d'inrerers 152 7.10 Mobiliser er consriruer du capital associatif pour les projets de developpernenr 154 8.1 Types de risques auxquels sont exposes les pauvres 161 8.2 Sida et pauvrere 163 8.3 Quel ques termes cles : risque, exposition au risque et precarite 164 8.4 Gerer les risques : I'approche modulaire en matiere de systernes de protection sociale 173 8.5 Faur-il confier Ie ciblage aux comrn unautes ? 177 8.6 Options en matiere d'assurance pour Ie secreur informel 179 8.7 Deux regimes d'assurance maladie universels : Costa Rica et Singapour 181 8.8 Les regimes d'allocarions vieillessechilien er namibien 183 8.9 Les lois du succes pour les programmes de travaux d'urilire collective 184 8.10 Le fonds erythreen de developpernent communautaire 186 8.11 LAssociarion indienne des travailleuses independanres 187 9.1 Fournir une protection sociale a la suite de la crise en Republique de Coree 195 9.2 Lexamen des depenses publiques permet d'evaluer l'incidence de l'ausrerite budgeraire sur les pauvres 196 9.3 La protection des pauvres en periode d'ajusternenr budgeraire : la loi sur la prudence et la transparence budgeraires au Perou 198 9.4 Lartenuarion des risques, pierre angulaire de la gestion des situations d'urgence aux Etats-Unis 203 9.5 L'attenuarion des risques de catastrophes naturelles : les lecons des seisrnes qui ont secoue la Turquie en 1999 203 9.6 De la reconstruction a l'attenuarion des risques avec l'aide d'une O NG locale 204 9.7 Les obligations catastrophe : un moyen de limiter Ie risque 204 9.8 Partager Ie cour des catastrophes : Ie fonds mexicain pour les catastrophes naturelles 205 9.9 Participation des comrnunautes a la reconstruction apres une catastrophe : lecons du programme de rehabilitation d'u rgence apres Ie tremblement de terre du Maharashrra 206 10.1 La lurte centre l'onchocercose en Afrique : une initiative couronnee de succes 214 10.2 Recherche, culture du rnais et elevage porcin dans la province de Guizhou 216 10.3 La plupart des brevets de biotechnologie apparriennent a des socieres privees 218 10.4 Le Fonds pour I'environnement mondial : un modele de participation des pays en developpernenr 220 11.1 La concertation er Ie Cadre de developpemenr inregre 229 11.2 Le nouveau cadre srraregique de reduction de la pauvrete 230 11.3 Cooperation pour Ie developpernenr au niveau sectoriel 23 1 11.4 Arneliorer la cooperation pour Ie developpernenr par la mise en commun des ressources 233 11.5 Evaluation des politiques et des institutions narionales 234 11.6 Comment l'aide peut exercer un effet positif dans les pays donr la politique generale est defectueuse 235 11.7 Llniriative renforcee pour l'allegernenr de la derte des pays pauvres rres endertes 238 11.8 Co mment l'allegernenr de la derte s'inscrit dans une strategie de reduction de la pauvrere : Ie Fonds de lutre centre la pauvrete en Ouganda 240 TABLE DES MATIERES Xlli Figures lOllviventlespauvresdu mondeendeveloppemenr 4 2 a ll lapauvrere a baisse er OUelle n'a pas baisse 4 3 Les raux mondiaux de mortalire infantil e varienr fortement 4 1.1 La pauvrere dans Ie monde en developpemenr se deplace vers l'Asie du Sud et I'Afriqu e subsaha rienne 28 2. 1 Pauvrete er recession ou expansion econornique sonr etroitement liees 42 3.1 D'une rnaniere generale, plus un pays est riche, plus I'incidence de la pauvrete est basse 54 3.2 Les indicateurs de sante s'ameliorenr avec Ie revenu 55 3.3 Les tendances de la pauvrete suivent les tendances de la croissance au cours des annees 80 et 90 55 3.4 La croissance econornique a ete un puissant facteur de lutte contre la pauvrere pendant les annees 80 er 90 56 3.5 Lin egalire a fortement varie pendant les annees 80 et 90 , sans qu'on puisse observer de relation systematique avec la croissance 6 1 3.6 Les inegalites initiales influent sur Ie ryrhrne de reduction de la pauvrete 62 3.7 Dans tous les pays, Ie ratio d'alphabetisarion des femmes par rapport aux hommes augmente avec Ie revenu par habitant 66 4.1 Signes de reussite des reforrn es dans Ie monde en developpernent 7 1 4.2 Les reforrnes ont srimule la croissance en Amerique larine, mais les gains sont variables 72 4.3 Elargissernent de l'ecarr de salaire entre les travailleurs qualifies et les travailleurs non qualifies au Mexique 79 6.1 Lorsque Ie recrutement dans la fonction publique est fonde sur les qualifications, la corruption et les lenreurs adrninistratives sont moindres 119 6.2 La corruption est une taxe regressive 120 6.3 Le respect de I'Etat de droit va de pair avec un revenu par habitant plus eleve 122 6.4 La decentralisation perm et d'accroltre amo indres frais Ie revenu des pauvres en Afrique du Sud 126 6.5 Les alliances ent re I'Etat et les comrnunaures peuvent accelerer Ie developpernent et arneliorer les services 132 6.6 Des institutions poliriques er administratives efficaces vont de pair avec la croissance econorn ique 133 7.1 Une acceleration de lascolarisation des filles doperair la croissance 140 7.2 Les tendances longues de la scolarisarion des filles et de l'esperance de vie reflerenr un accroissement de I'egalite entre hommes et femmes 141 7.3 Les groupes minoritaires du Viet Nam sont defavorises dans l'acces aux services 144 7.4 La diversire erhnique est associee ala violence lorsque les institutions sont mediocres 150 8.1 Les transferts prives represenrenr une part irnporranre du revenu des pauvres 170 8.2 Les depenses des administrations centrales consacrees ala securite sociale on t ete tres variables en 1995 175 9. 1 Les pays en developpernent, principales vicrimes des catastrophes naturelles entre 1990 et 1998 20 1 10.1 Les pays arev enu eleve protegenr I'ind ustrie manufacturiere er I'agriculture 212 10.2 CAfrique subsaharienne est la region la plus touchee par Ie VIH/SIDA 2 15 I 1.1 L1croissance a repris dans les pays bailleurs de fonds apres 1992, mais leur aide au developpernenr a dirninue 224 11.2 AI'exception de I'Europe er de I'Asie centrale, la repartition regionale de I'aide publique au developpernenr est restee apeu pres constante ... 224 11.3 ... mais les appons ont dirninue apres 1992-93 dans routes les regions saufen Amerique latine er aux Caraibes 225 11.4 Laide ne va pas qu'aux pays pauvres 232 11.5 En 1998, les O N G onr achernine vers les pays en developpernenr environ 10 milliards de dollars, dont la moirie provenait du secteur public 236 11.6 La dette des pays pauvres rres enderres augmente quand leur revenu par habitant diminue, et inversement 237 11.7 Les transferts concessionnels compensent largement les transferts nets negarifs de ressources non concessionnelles 239 X IV RAPPORT SUR LE DEVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 Tableaux 1.1 Pauvrete rnonetaire par region, annees diverses, 1987-98 27 1.2 Pauvrere moneraire relative par region, annees diverses, 1987- 98 28 1.3 La pauvrere rnoneraire dans sept pays africains, annees diverses 29 4. 1 Impact des reforrnessur les prix, la production et les rendements agticoles dans sept pays 75 5.1 Depenses publiques d'education par quimile de revenu dans differems pays en developpernenr, annees diverses 92 5.2 Depenses publiques de same par quintile de revenu dans differems pays en developpernent, diverses annees 93 8.1 Principaux risques 160 8.2 Chocs subis par les menages ruraux en Ethiopie 165 8.3 Mecanisrnes de gestion des risques 166 8.4 Diversification des revenus chez les paysans africains 167 8.5 Transferrs prives en especes et en nature en faveur des menages pallvres 169 9. 1 Effet des crises econorniques sur I'incidence de la pauvrete dans divers pays 191 9.2 Consequences sociales des crises econorniques dans certains pays 192 Definitions et notes sur les donnees Les pays figurant dans les groupes regionaux auxq uels se revenu faible ou inrerrnediaire et peut, par comrnodire, in- refere Ie rapport sonr enurneres dans Ie rableau intirule Clas- c1ure les pays dirs en transition. Les exp ressions pays de- sificatio n des econo mies par region er par revenu, ala fin veloppes, industriels ou riches peuvent ctre urilisees par des G rands indicareurs du developpement dans Ie monde. commodite pour designer les pays revenu eleve, a Les groupes de revenu rnentio nnes dans Ie corps du rap- Les mesures globales de la pauvrere sonr frequemmenr port onr ete erablis compte tenu du PNB par habitant es- basees sur Ie seuil de « un dollar par jour ». Ce seuil est egal rirnatifde 1998, cependanrque ceux des Grands indicareurs a1,08 do llar par jour au pair du pouvoir d'achat de 1993 du developpem ent dans le monde sont bases sur Ie PNB (on trouvera des explications plus deraillees dans l'enca- par habitant estima tif de 1999 (voir Ie tableau de la Clas- dre 1.2 du chapirre 1). sification des economies). L'inrroduction aux G rands in- Le terme dollar designe, sauf indication contraire, Ie dol- dicateurs du developpement dans Ie monde indique les lar courant des Etats-Unis. valeurs qui onr ete retenues comme seuils et explique les differences entre 1998 er 1999 dans la classification des pays. Le rapport conrient les abrevi arions suivantes : Les moyennes par gro up e indiquees dans les figures et les GAIT Accord general sur les tarifs douaniers tableaux du corps du rapport sont, saufindication conrraire, et Ie commerce des moyennes non ponderees des pays qui y appartiennent. OCDE Organisation de cooperation et de developpemenr Outre les changements apportes la classification par re- a economiques venu de certains pays, des revisions recenres des donnees pre- OMC Organisation mondiale du comme rce sentees dans les Grands indicateurs du developpemenr dans ONG Organisation non gouverneme ntale Ie monde peuvem se traduire par des differencesavec les don - PIB Produit interieur brut nees cirees dans Ie corps du rapport (voir l'inrroduction aux PNB Produit national brut Grands indicateurs du developpement dans Ie monde). PPA Pair du pouvoir d'ach at L'urilisation du rerrne pays pour designer des economies PPTE Pays pauvre tres enderte n' irnplique aucune prise de position de la Banq ue quant SEWA Association des travaiIleuses independanres au starut juridique ou autre du territoire en question. L'ex- Sida Syndrome d'irnmunodeficience acquise pression pays en develop pernenr designe les economies a VIR Virus d'irnrnunodeficience humaine Combattre la pauvrete Opportunites, insertion et securite materielle L " pauvres ne jouissent p" des libertes es- Mais ce n'est pas Ie cas. Lhisroire de Basrabai, pre- sent ielles d'action et de choix qu e I'on rient gene- siderite d'un conseil de village en Inde, illustre si- ralement pour acquises.I Beaucoup d'ent re eux ne rnultanernenr les nombreuses facettes de lapauvrete peuvent pas se nourrir, se loger, s'eduquer ni se soi- et les porentialires d'action (page 2). gner convenablement er n'ont par consequent au- L'histoire de Basrabai sen de toi le de fond a cune possibilite d'epan ou issernenr personnel. lis l'crude de la nature et des causes de la pauvrere et sont aussi extre rnement exposes aux maladies, aux de ce que l'on peut faire. La pauvrete resulte de phe- bouleversements economiques et aux catastro phes nom enes econorn iques, politiques et sociaux qu i naturelles. Enfin, ils sont souvent malrraites par les inte ragissenr er, souvent, se renforcent les uns les insti tut ions de l'Etat er de la societe et n'ont au- autres, aggravant ainsi Ie denuernenr dans lequel vi- cune influence sur les grandes decisions qui mo- vent les pauvres. Le manque d'actifs, des marches delenr leur exis te nce. Tou s ces handicaps inaccessibles er des possib ilires d'ernploi rares represen renr chacun un e dimension de la pau- condamnent les gens ala pauvrete marerielle. C'est vrete. pourquoi la creation d'opporrunires pour les pauvres Au quotidien, ces multiples privations sont aussi est un element essentiel de la lurre contre la pauvrete, intenses que douloureuses, comme en rernoignenr Pour creer ces opportunites, il faut stimuler la crois- eloquemrnent les reflexions des pauvres sur leur vie sance economique, rendre Ie fon ctionnement des (encadre 1). II peut sembler aceux qui vivenr dans marches plus favorab le aux pauvres et aider ceux-ci la misere qu'ils ne connaitront jamais autre chose. aaccumuler des actifs. 2 RAPPORT SUR LE DEVELOPP EMENT DANS LE MOND E 2000-2001 L'histoire de Basrabai Basrabai habite a Mohadi, un village situe a 500 km d'Ahme- sont penalises . Les patrons des gros chalutie rs peuvent dabad, dans l'Etat indien du Gujarat, au bard de la mer d'Oman'. conti nuer apscher tant qu'ils graissent la patte des tone- Elle est la premiere femme a devenir sarpanch du panchayat tionnaires bien places. (presidente du consei l locall. a la suite d'amendements constl- Tout acoup , un grand Iracas se fait ente ndre. Le Irere de tutionnels qui reserven t aux femmes un tiers des sieges au Basrabai a recu un coup de corne au visage en essayant de se- conseil et un tiers des presidences. parer deux vaches qui se battaie nt. Si la bless ure n'est pas trai- Ap res un long trajet, nous franchissons un etroit bras de tee irnrnediaternent, elle risque fort de s'inlecter, mais il est tard mer par une route impraticab le a maree haute et nous arri- et Ie rnedecin Ie plus proche reside dans une agglomeration sl- vans au village . Le premier batirnent qui s'offre a nos regard s tuee a 10 km de ta, En temps norma l, il aurait ete impossible est une nouve lle constr uction en beton : I'ecole prima ire . de rien lai re, rnais, par chance, notre Jeep est 113 et l'on peut L'annee derniere, Ie pire cyclone qu'on ait connu de rnerno ire conduire Ie Irere de Basrabai chez Ie docte ur. d'homm e a ernporte les paillotes des villageois, et ceux-ci Pendant notre seiour. nous avons I'occasion de voir les bro- ant du chercher refuge dans Ie seul batirn ent intact : l'eco le, deries et les batiks artisanaux que les lemme s du village pro- Lor sq ue les secours son t arrives, les villageois ant de- duisent depuis des generations. La demande est forte. grace rnande d'autres constructions en baton et I'o n en compte aI'engouement international pour I'artisanat indien et la rede- aujourd 'hu i une douzaine . couve rte de leurs racines par les nouvelles classes moyennes Nous arrivons chez Basrabai, une maison en beto n d'une du pays. Mais, profitant de I'isolement des femmes, les com - piece construite a cote d' une paillote . Apres les salutations mercants reussissent aobtenir les articles abas prix. d'usage, nous en venons aparler de l'ecole. Puisque c'est un Les auto rltes nationales et territoriales ant mis en place jour de c1asse, nous demandons si nous pouvons assister aun toutes sortes de programmes de soutien en faveu r de l'artisa- cours . Basrabai nous apprend que Ie maitre n'est pas 113 et qu'i l nat traditionnel, mais aucun n'est vraiment efficace. Auss i, n'est pas venu depuis un certain temps. En fait, il ne vient qu'une SEWA a-t-elle pris I'initiative d'organiser les travailleuses ado- fais par mois, et encore . Protege par Ie responsable educatif micile et de leur donner directement acces aux marches in- du district, il agit plus au mains comme bon lui semble. ternationaux. Nous examinons une broderie qui vaudrait 150 Le maitre vient Ie lendemain. La rumeur lui a appris que roupies sur Ie rnarche international, 60 roupies dans un magasin des visiteurs etaient arrives au village. II entre che z Basrabai d'Etat et 20 roupies si elle etait vendue aun cornmercent, et nous cornrnencons aparler de l'ecole et des eleves , Pen- Le dernier jour, nous nous rendons au champ de Basrabai, sant Hauver une oreille compatissante aupres de ces visiteurs aune heure de marche de chez elle. Les aleas de I'agriculture instruits, il s'e panc he sur ses prob lernes et sur la difficulte ne sont que trop evidents. Faute de pluie, Ie sol est dur et des- de faire la classe aux enfants, des sauvageons sortis de la seche. S'il ne pleut pas d'ici quelq ues [ours, la recolte de mi l jungle selon lui. de Basrabai sera perdue et elle aura pave inutileme nt un e'en est trap pour Meeraiben, membre de l'Organisation cond ucteur de tracteur pou r labourer son champ, depense l i- des travailleuses independantes (SEWAl. I'organisatrice de nancee par la vente de ses articles d'artisanat. Quand nous cette visite . Elle fait remarquer au maitre qu'il gagne 6 000 la retrouvons aAhmedabad quelques [ours plus tard, il n'a tou- roupies par mo is (plus de six fois Ie seui l de pauvrete en jours pas plu . lnde). qu 'il a un emploi sur et que la mo indre des chases Nos entretiens avec Basrabai et avec les milliers de pauvres serait qu' il assure son service . Les pare nts veu lent que qui ont ete consultes pour la preparation de ce rapport mettent leurs enfants apprennent alire aecr et ire, meme si cela em- en lumiere les themes recurrents et fam iliers que sont Ie peche les qarcons d'aider leur pere apecher et les filles d'ai- manque d'opportunites de revenu, I'insuffisance des liens avec der leur mere a alle r chercher de I'eau et du boi s et a Ie rnarche et Ie peu d'atte ntion apports aux besoins des pauvres travaille r dans les champs. par les institutions d'Etat. C'est aussi l'insecurite (risques de Plus tard dans la soiree, Basrabai preside la reun ion du vil- sante, risque de chornaqe et risque s agricoles) qui fait que lage. Le prem ier des deux points prineipaux est I'indemnisation tout proqres est precaire. De taus les horizons, des villages de des victimes du cyclone : en cepit des programmes de secours I'lnde aux lavelas de Rio de Janei ro, en passant par les bidon- annonces en grande pompe dans la capita le de l'Etat, les villes de Johannesburg et les lermes de l'Ouzbekistan, les pro- chases laisse nt fortement adesirer au niveau local, au les blernes presentes dans les recits se font echo . fonctionnaires jouen t I'ignorance. Les membres de SEWA re- Mais les conversations avec Basrabai et d'autres reverent levent Ie nom de ceux qui n'ont pas encore recu les indemni- egaleme nt des possibilites . Meme si les lonctionnaires locaux satio ns auxque lles ils ant droit, et il est convenu que Basrabai et les structures offieielles ne sont pas encore comptables de et elles rencontreront les lo nctionnaires locaux la semaine pro- leurs actes devant Basrabai et son village, une politique vo- chaine. lontariste a perm is que Basrabai soit elue sarpanch, illustrant Le deu xierne grand point est I'interdiction de pec her I'influence de l'Etat. SEWA aussi montre comment les pauvres dans les eaux cotieres irnposes par l'Etat pour protaqer les peuvent se laire entendre en s'organisant pour defendre leurs stocks de poisso ns. Les gro s chalutiers sont responsables droits, profiter des opportunites offertes par Ie rnarche et se pro- de la surexp loitation mais ce sont les peti ts pecheur s qui teger contre les risques. COM BATT RE LA PAUVRET E, O PPORTUN ITES, INSERTIO N ET SECUR[TE MAT ERIELL E 3 Encadre 1 La Parole est aux pauvres L'etude intitulee La Parole est aux pauvres, Iondee sur I'expe- la vie est dure : nous travaillons et nous ne gagnons pas rience vecue de plus de 60 000 femmes et hommes defavori- beaucoup, nous n'achetons presque rien ; nous manquons de ses dans 60 pays, a ete realisee en preparation du Rapport sur tout, itn'y a pas d'argent et nous nous trouvons pauvres. S'it Ie developpernent dans Ie monde 2000-2001. Elle comporte y avait de I'argent... deux volets : une analyse des etudes sur la pauvrete effec- - Ungroupede femmes et d'hommes oeuvres, Equsteu: tuees recernrnent dans 50 pays, portant sur quelque 40 000 per- sonnes, et une nouvelle etude comparee rnenee en 1999 dans Quandmon maritombe malade, c'est une celemite. Notre vie 23 pays, en consu ltat ion avec environ 20 000 femmes et s'errete jusqu'iJce qu'itguerisse et retourne au travail. hommes dernunis. l.'etude revele que les pauvres agissent ac- - Une femme pauvre, Zawyet Sultan, Egypte tivement dans Ie cours de leur existence, mais qu'i1s sont sou- vent incapables d'influer sur les facteurs sociaux et econorniques Lapeuvrete, c'est I'humiliation, Iesentiment de dependance, qui deterrninent leur niveau de vie. etre oblige de subir Ie mepris, les insultes et l'lnditierenc« Les citations ci-dessous illustrent ce qu'etre pauvre veut dire. quand on cherche de I'aide. - Une femme oeuvre. Lettonie Lapeuvrete 7Ne me demandez pas ce que c'est : vous I'avez rencontree devant ma porte. Regardezlamaison, comptez les Au debut,i'evsis peur de tout et de tout Ie monde : de mon trous. Regardez mes affaires et les vetements que je porte. mari, du sarpanch du village, de lapolice. Aujourd'hui, je n'ei Regardeztout ce qu'itya iciet ecrivezce que vous voyez. C'est peur de personne. J'ai mon propre compte en banque, je fa la peuvrete. suis responsable du groupe d'epargne de mon village, ...je - Un homme pal/vre, Kenya parlede notremouvementiJmes sceurs. Etnous avons un syn- dicat de 40 000 adherents dans Ie district. Evidemment, nos champs ne nous rapportentguere ; tous les - Un groupede femmes et d'hommes oeuvres, Inde produits, les articles ecbetes dans les magasins coistent cher; Source:Narayan, Chambers, Shah, and Petesch 2000; Narayan, Patel, Schafft, Rademacher, and Koch-Schulte 2000. Mais ce n'est pas to ut. Dans un monde OLI [a re- mareri elle et tourn e les rapports de force aleu r desa- partitio n du pouvoir politique est inegale et souvent vantage. C'est pourquoi renforcer la securire mat e- calquee sur celie d u pouvoir eco no rnique, Ie mod e de rielle, en reduisant Ie risque d'evene rnents tels que la foncrio nne rnenr des institutions publiques peut erre gue rre, la ma ladie, les cr ises econorniq ues et les ca- particulierernenr desavanrageux pour les pauvres. Aussi tastrophes naturelles, est aussi un ingredi ent de de est-il trequent, par exernple, que ces derniers ne pro- la lutte ce ntre la pauvrere, to ut co mme reduire la vul- fitenr pas des invesrissernenrs pub lics dans l'educa- nerabilite des pau vres et mettre en place des meca- tion et la sante. De plus, ils sont souvent vicrimes de nismes visan t it les aider a fai re face aux chocs la corru ption et de l'arbitraire de l'Etat. Les normes er defavorables, valeurs soc iales et les moeurs - qui font que, au sein de la fami lle, de la cornm unaure ou sur Ie marche, les La pauvrete dans un monde Iemmes. certains gro upes ethniques ou raciaux, ou d'ineqalites les personn es soc ialeme nt defavorisees sont exdus - influent puissam ment sur Ie resulrat des activites de lurre L-1 pauvrete extreme voisine dans Ie monde avec I'abo n- co ntre la pauvrete, C 'esr pourquoi les mesures visant dance. Sur les 6 milliards d'h abiranrs de [a planere, 2,8 adernarginaliser les pauvres, en rendant les institutions milliards, soit presque la moitie, ont moins de deux do l- publiques er sociales plus attentives aleurs besoins, sont lars par jour pour vivre, et 1,2 milliard (un cinquieme), aussi un eleme nt essentiel de la lurte ce ntre la pauvrete, dont 44 % hab itenr en Asie du Sud, moins d'un dol- La vulne rabilite des pau vres tace it des evene rnents lar par jour (figure 1). Dans les pays riches, moins d'un exrerieurs qui echappent en grande partie aleu r enfa nt sur 100 rneurt avant [,age de cinq ans. Par conrrole, tels que la malad ie, la violence, les chocs eco- conrraste, dans les pays les plus pauvres, jusqu'a un en- norniques, Ie ma uva is temps, les catas trophes na tu- fant sur cin q risque de ne pas atteindre son cinquierne relies, contribue aleur mal-etre, aggrave leur situation an niversaire. Tandis que, dans les pays riches, moins 4 RAPPORT SU R LE D EVELOPPEM EN T DANS LE MOND E 2000-2 00 1 Figure 1 Figure 2 OU vivent les pauvres du monde en developpement Ou la pauvrete a baisse et ou elle n'a pas baisse Repartition de la population avant moins d'un dollar par jour, Variation du nombre de personnes 1998 (1,2 milliard) avant mo ins d'un dollar par jour,1987-98 Millions Europe et Asie centrale Moyen-Orient et Afrique du Nord 100 2,0% 0,5% I_l Amerique latine 75 et Cara"ibes~ _ 6,5 % 50 · · 25 Asie de "Est 0 et Pacifique Asie du Sud 23,2 % 43,5% -25 - 50 -7 5 - 100 -125 -150 L- _ Asie Europe Amerique Moyen- Asie Afrique Source: Banque mondiale 2000s. derEst et latine Orientet duSud sub- et Asie et Afrique saharienne Pacifique centrale Caraibes du Nord de 5 % des enfants de moins de cinq ans souffrent de Source: Banque mondiale 20005. malnutrition, ce problerne peut toucher jusqu'a 50 % d'entre eux dans les pays pauvres. Ce denuernenr perdure quand bien rnerne les condi- tions de vie se sont arneliorees davantage durant Ie Figure 3 Les taux mondiaux de mortallte infantile siecle ecoule que pendant tout Ie reste de l'histoire de varient fortement l'hurnanite. La richesse mondiale, les liaisons inter- nationales er les capacites techniques n'avaienr jamais Taux de mortaIite infantile, 1998 connu un tel developpernent. Pour aurant, on ne Pour1000naissancesvivantes 100 peut qu'erre frappe par l'inegalite de la repartition de 90 ces bienfaits. Le revenu moyen des 20 pays les plus riches est 37 fois plus eleve que celui des 20 pays les 80 plus pauvres (cet ecart a double au cours des 40 der- 70 nieres annees). La situation des diverses regions du 60 monde a evolue de facon forr differenre (figure 2 ; voir 50 egalemenr Ie tableau 1.1 du chapitre 1). En Asie de 40 I'Est, Ie nombre de gens qui subsistent avec moins d'un 30 dollar par jour est tornbe d'environ 420 millions a quelque 280 millions entre 1987 et 1998, cela en depit 20 des ravages de la crise financiere.f En Afrique subsa- 10 harienne, en Amerique latine, en Asie du Sud et en o en revanche, Ie nombre des personnes defavorisees a ASe Europe Amerique Moyen- ASe Afrique Pays de rEst at latine Orient duSud sub- 11 revenu augmente, Quant aux pays d'Europe et d'Asie centrale at ASe at atAfrique saharienne eJeve en transition, ils ont vu se multiplier par plus de 20 Pacifique centrale Caralbes duNord Ie nombre des pauvres vivant avec moins d'un dollar Source: Banque mondiale 20005. par jour.4 COM BAT T RE LA PAUVRETE, OPPORTUN ITES, INSERTION ET SECURITE MAT ERIELLE 5 Encadre 2 Un monde meilleur pour tous : les objectifs internationaux de developpement o Reduire de moitie Ces objectifs internationaux de developpe- la proportion de la mentvisent I'aspirationlapluschere de tout 30 population qui vit eire humain, unmondelibere de lapauvrete dans la pauvrete extreme et dessouffrances qu'eltecause. entre 1990 et 2015 20 '" Chacun desseptobjectifs viseunaspect TrajeclDre rn<¥'fWl" ~ar~''.'. precis de la pauvrete, II faut les ccnsiderer 10 1990 2015 comme untout, dans lamesure ouils seren- e forcent lesuns lesautres. L'augmentation des Scolariser tous les enfants Tau><--..('Yo) 100 pays n'ont pas atteint, en moyenne, les des femmes, eliminer TrajeaoirerT'lC¥!f'YlE! les disparites entre les s exes rythmes de progres necessaires pour reali- jusqu'arobjeaif dans I'enseignement primaire serlesobjectifs, maislesavanceesobtenues Progress 199G-98 7S et secondaire d'ici il 2005 danscertainspays etregions montrent quece n'est pas une utopie. La Chine a ramene Ie 50 1990 2005 nombre despauvres de360 millionsen1990 o a210 millions environ en 1998. Maurice a Reduire des deux tiers les Tau>< de mortait&des moOlSde5 80S 10/0) reduit sonbudget militaireet a fortementin- taux de mortalite infantile et (pcu1000...........",,1Iivantesl vesti dans lasanteet l'education.AI'heureac- juvenile entre 1990 et 2015 100 ~gress199G-98 tuelle, tous les Mauriciens beneficient ......... d'installations d'assainissement, 98 % ont .. ' " ... ,-. 50 Averag e path to ~~;I l'eau potable, 97 % desnaissances sontas- sistees par desprofessionnelsqualities. Beau- 1990 2015 coup de pays d'Amerique latine se sent consicerablernent rapprochesdelaparitedans Reduire des trois quarts IIIaissancesas9sliles Ie domainedel'education, les taux de mortalite Iiee pardes ..des,i,....1sq.Jailies 1'Y0) Conclusion : si certains pays ontpu pro- il la maternite entre 1990 100 et 2015 Ave rage pa~h ~o..g~~I . gresser aussi vite pour reduire la pauvrete ..-.. - 50 sous ses nombreuses formes, les autres Ie Prog ress 1988-98 peuvent aussi. Mais les conflits reduisent a neant lesproqres en matiere de developpe- 1988 20 15 mentsocial dansdenombreuxpays d'Afrique e subsaharienne. La progressionduVIH/SIDA fait Mettre les services de sante Tau>99) revenu inter- élevé surveiller les activités des services publics. La publication moyenne t<$110l médiaire (>$329l dans la presse et autres sources d'information populaires (11-99) ($110-329) d'informations sur les budgets et les dépenses permet à Note : Ces résultats portent sur l'Equateur. Pour les entreprises, la population de demander des comptes aux les valeurs entre parenthèses représentent le nombre des employés; pour les ménages, elles représentent le revenu mensuel moyen. fonctionnaires, et donc de lutter contre l'inefficacité et La figure est basée sur les données préliminaires d'une enquête la corruption. En Ouganda, lorsque les autorités ont de 1999 relative à 1 164 entreprises et d'une étude relative à 1 800 ménages. constaté que les taux de scolarisation n'augmentaient pas Source : Kaufmann, Zoido-Lobaton et Lee, 2000. en dépit d'une forte majoration des crédits budgétaires, elles ont ouvert une enquête pour déterminer le montant des dépenses publiques effectivement consacré à l'enseignement primaire. Il est apparu que le montant l'administration à Bangalore montre comment un système des crédits budgétaires ne signifie rien si les institutions de remontée de l'information peut responsabiliser les ou les communautés n'ont pas les moyens de contrôler organismes publics. Lancé en 1993 par un groupe de les dépenses : entre 1991 et 1995, les écoles ont reçu en citoyens résolus, ce système permet à la population de moyenne moins de 30 % des crédits hors salaires donner son avis sur la qualité des services publics de la théoriquement alloués à l'enseignement primaire. Pour ville. Les usagers sont interrogés sur les organismes remédier à cette situation, les autorités ont développé les auxquels ils s'adressent pour régler un problème ou courants d'information au sein du système. Une avancée obtenir un service, et indiquent leur degré de satisfaction décisive a été réalisée du jour où le montant des fonds et le temps qu'il leur a fallu pour obtenir ce qu'ils publics attribués aux districts a été régulièrement annoncé souhaitaient. Les résultats sont diffusés auprès des dans les quotidiens locaux et à la radio, et affiché dans organismes publics, des médias et des ONG, incitant les les écoles. Une deuxième enquête, effectuée en 1999, a services à faire preuve de plus d'efficacité et de montré que la situation s'était améliorée de façon responsabilité. La Bangalore City Corporation a aidé à spectaculaire par rapport à 1995 et que les écoles recevaient mettre en place un réseau informel de fonctionnaires désormais près de 100 % des crédits hors salaires.9 municipaux et de groupes non gouvernementaux qui se Il ne faut pas négliger non plus de promouvoir la réunissent périodiquement pour traiter les dossiers communication entre les agents de l'État et les citoyens. prioritaires.10 Dans les pays en développement, rares sont les mécanismes permettant de déterminer les besoins des Réduire la corruption usagers et de répondre à leur demande. En Inde, la La corruprion est un boulet pour l'économie, réduit « feuille de note » que remplissent les clients de les possibilités d'emploi et amoindrit les perspectives RENDRE LES ADMINISTRATIONS PUBLIQUES PLUS ATTENTIVES AUX PAUVRES 121 de réduction de la pauvreté. Même la petite corruption paralysante. La corruption affecte la vie des pauvres de alourdit considérablement le coût des activités mille et une autres façons.13 Elle induit un biais dans productives. En Afrique de l'Ouest, les pots-de-vin les dépenses publiques au détriment de biens d'une exigés dans le secteur des transports sont prohibitifs. grande utilité sociale tels que l'éducation. Elle détourne Le coût estimatif du transport des marchandises entre les ressources publiques des investissements la Côte d'Ivoire et le Niger inclut les bakchichs qu'il d'infrastructure comme les dispensaires, dont les faut verser aux douaniers, à la police et aux pauvres pourraient profiter, et elle conduit de manière fonctionnaires des services de transport : ils représentent générale à aiguiller les dépenses vers des investissements les trois quarts des paiements versés à l'administration." capitalistiques, tels que les marchés de la défense De même, sur un trajet de 753 kilomètres en territoire nationale, qui se prêtent mieux au versement de béninois, un transporteur a été arrêté par 25 barrages « commissions ».14 Elle a une incidence négative sur routiers dressés par des agents de l'État qui ont exigé la qualité des infrastructures, car les achats de matériel des pots-de-vin correspondant à 87 % du coût du sont sources de dessous-de-table plus lucratifs. Enfin, trajet.12 la corruption érode la notion de service public. Les pauvres supportent une part disproportionnée Les mesures visant à rationaliser les procédures de de la petite corruption (figure 6.2). Pour ceux qui l'administration, à simplifier les systèmes fiscaux, à n'ont ni ressources ni relations, la petite corruption dans alléger les réglementations tatillonnes et à motiver les les services de santé publique ou de police peut être agents de la fonction publique peuvent contribuer à réduire la corruption. La participation et le suivi Encadré 6.2 populaires peuvent également aider à contenir ce fléau. Le mépris des lois est un facteur de pauvreté Les pauvres et l'État de droit Dans un hôpital du district de Babati (Tanzanie), des médicaments importés essentiels disparaissent du Il y a quatre dragons : le tribunal, le ministère public, dispensaire public dans les heures qui suivent leur livraison, le khokimiat et le chef de la police. Personne n 'obtient mais on peut les acheter au domicile du médecin le soir même. Les pauvres ne reçoivent pas les soins médicaux quoi que ce soit tant qu'ils ne sont pas repus. gratuits promis par l'État, mais les gens qui ont des - Un groupe de discussion, Oitamgali, Uzbékistan relations et les moyens de payer peuvent se procurer tous les produits pharmaceutiques qu'ils veulent. L'État de droit signifie que les règles officielles d'un pays À Johannesburg (Afrique du Sud), la fréquence des vols et des agressions est parmi les plus élevées du monde. sont portées à la connaissance des citoyens et appliquées Les riches peuvent payer des systèmes d'alarme de manière prévisible, selon des mécanismes ultramodernes, des gardes et d'autres services de police transparents. Deux conditions sont essentielles : les privés pour protéger leurs biens et leur personne. Les règles s'appliquent sans distinction à tous les citoyens, pauvres sont condamnés à vivre dans des habitations de et l'État ne peut s'y sousttaite. La façon dont les fortune, parfois dépourvues du moindre verrou, et sont une proie facile pour les voleurs, les agresseurs et les assassins. institutions de l'État mettent les principes du droit en Au Pakistan, un homme trop âgé pour travailler s'est pratique influe fortement sur la vie de tous les jours retrouvé sans ressources et sans revenu après le meurtre des pauvres gens, qui sont particulièrement désarmés de son fils. Pour pouvoir faire valoir ses droits à l'héritage en cas de violation de leurs droits. de son fils, il lui faut un certificat de succession délivré par le tribunal civil de Lahore, ville située à plus de 160 L'État de droit est assuré par de nombreux dispositifs, kilomètres de chez lui. Le billet de train et le pot-de-vin le plus formel étant l'appareil de la justice. Celui-ci du greffier du tribunal l'enfoncent encore davantage dans encadre et canalise l'action de l'État et il agit selon un les dettes et, pourtant, après s'être rendu au tribunal cinq ensemble de règles et de procédures claires pour fois en cinq mois, il n'a pas encore obtenu la pièce dûment timbrée à laquelle il a droit. Le greffier refuse de défendre les droits constitutionnels de l'individu. Il est délivrer le certificat et les autorités du village où il habite indispensable pour empêcher les abus de pouvoir de lui dénient l'accès aux biens de son fils tant qu'il n'a pas l'État ou d'autres acteurs, et il ne peut remplir son rôle de certificat. que si le pouvoir judiciaire est indépendant de l'exécutif Source : Michael Anderson, 1999. et du législatif. L'État de droit protège la vie et la sécurité petsonnelle de l'individu et forme un rempart 122 RAPPORT SUR LE DEVELOPPEMENT DANS LE M O N D E 2000-2001 Figure 6.3 intérêts. Le système juridique, qui est le fruit des Le respect de l'État de droit va de pair rapports de force entre les différents groupes de la avec un revenu par habitant plus élevé société, vise en général à protéger les intérêts des PIB par habitant groupes puissants et bien représentés. Pour que la loi Dollars (PPA) et son interprétation tiennent mieux compte des 25 000 besoins des groupes défavorisés, il faut former des alliances en faveur des pauvres. C'est dans ce sens que 20 000 vont les efforts déployés pour que la loi traite de façon plus équitable les femmes et les minorités (chapitre 7). 15 000 Les obstacles juridiques laissent les pauvres à la merci des satrapes locaux et de la police, et les harcèlements arbitraires, la délinquance et la violence 10 000 sont la toile de fond de leur existence. Pour les pauvres, l'un des principaux avantages de l'État de droit est qu'il 5 000 leur permet de vivre sans craindre la violence et le harcèlement. Pour maintenir l'ordre dans le respect des lois, tout pays a besoin d'une police moderne et efficace, -2,5 -2,0 -1,5 -1,0 -0,5 0 0,5 1,0 1,5 2,0 sachant aussi bien maîtriser les situations porteuses de Indice de respect de l'État de droit désordres qu'aider les citoyens en détresse. Note : La figure indique la relation entre un indicateur Rapprocher lajustice des pauvres de l'État de droit et le PIB par habitant dans 166 pays en 1997-98. Source: Kaufmann, KraayetZoido-Lobaton, 1999. Même lorsque le système juridique fonctionne bien, les pauvres doivent franchir maints obstacles pour y accéder.16 En règle générale, ils sont peu informés de leurs droits, quand ils ne sont pas délibérément mal contre les violations des droits de l'homme. Ainsi renseignés. La formulation et l'application de la loi défini, l'Etat de droit est d'une importance capitale pour reposent de nos jours sur des documents écrits, rendant tous les citoyens, mais en particulier pour les pauvres, par là même le système juridique peu accessible pour qui ont trop peu de moyens personnels pour préserver les pauvres, en raison de leur niveau d'instruction leurs droits (encadré 6.2). généralement peu élevé. Les barrières linguistiques et L'État de droit va de pair avec une meilleure ethniques, les inégalités entre les castes et entre les performance économique globale (figure 6.3). En cela sexes et d'autres formes d'exclusion ajoutent encore à même, il est une arme contre la pauvreté. Il permet en ces difficultés. effet d'instaurer un environnement stable et sûr qui Dans de nombreux pays en développement, la encourage les agents économiques à se livrer à des complexité intrinsèque de la justice est aggravée par activités de production, des transactions commerciales le fait que des textes de loi et des droits ou des projets d'investissement, et donc d'élargir les constitutionnels nouveaux viennent se superposer à possibilités d'emploi et de revenu des pauvres.15 Pour la législation coloniale et au droit coutumier.17 La que les mécanismes du marché fonctionnent bien, ils confusion qui en résulte fait qu'il est difficile aux doivent être soutenus par un système crédible de citoyens de connaître leurs droits, favorise l'arbitraire sanctions à l'encontre de ceux qui n'honorent pas les dans l'application de la loi et permet aux puissants obligations contractuelles et par des mécanismes de d'invoquer à leur guise le système qui leur convient,18 règlement rapide des différends et d'application des ébranlant la confiance des pauvres dans la justice. contrats. L'absence de tels garde-fous peut accroître Cette situation donne aussi aux autorités un immense considérablement le coût des transactions. pouvoir discrétionnaire, de sorte que ce sont les Si l'État de droit est une bonne chose pour les relations et les pots-de-vin qui gouvernent son pauvres à bien des égards, les lois et règlements ne sont fonctionnement. Il serait particulièrement utile de cependant pas toujours conçus pour protéger leurs simplifiet et de clarifier les règles dans les domaines RENDRE LES ADMINISTRATIONS PUBLIQUES PLUS ATTENTIVES AUX PAUVRES 123 qui comptent le plus pour les pauvres, tels que les aux besoins des pauvres et à l'utilisation de la loi pour conflits du travail, l'attribution des titres fonciers, les promouvoir l'intérêt public. atteintes aux droits de l'homme et la violence Diverses méthodes de règlement des différends policière. mériteraient sans doute d'être généralisées, car elles Les pauvres ont besoin d'avoir accès au système semblent réduire efficacement les lenteurs et la juridique pour des questions d'état civil et autres corruption qui caractérisent souvent les démarches formalités administratives. Cependant, ils y ont dans ce domaine. En El Salvador, un système de beaucoup moins recours que les autres segments de la médiation permet de résoudre les différends en moins population. Dans beaucoup de pays en développement, de deux mois sans avoir recours à la magistrature. À l'appareil judiciaire est mal équipé et manque de Sri Lanka, la Fondation Asie aide depuis 1990 le ressources, et il n'existe pas souvent de mécanisme ministère de la Justice à mettre en place un réseau efficace pour faire appliquer les jugements. À cela national de commissions de médiation de proximité. s'ajoutent d'autres problèmes pour les pauvres tels que En 1998, 100 000 dossiers ont été soumis à ces la dépense. On peut les aider en exonérant de frais de commissions et les deux tiers des affaires ont été réglées justice les personnes aux revenus modestes, comme le à la satisfaction des deux parties. Une évaluation font l'Equateur et le Pérou dans certains cas. De indépendante a montré que les commissions jouissent nombreux pays en développement fournissent une d'une excellente réputation et qu'elles ont permis de assistance juridique aux pauvres, mais elle est souvent fournir aux pauvres des zones rurales des services théorique. Pour être efficace, cette aide doit intervenir judiciaires efficaces, peu coûteux et accessibles. Au rapidement : à la Trinité-et-Tobago, il faut à peu près Bangladesh, certaines ONG ont adopté le shalish trois mois pour instruire les demandes d'assistance (pratique locale qui consiste à faire appel à des tierces juridique, ce qui exclut automatiquement ceux qui ne parties pour résoudre les différends) pour aider les peuvent attendre aussi longtemps. '9 femmes et d'autres groupes défavorisés, tels que les Cependant, l'État n'est pas la seule source d'aide paysans pauvres ayant à régler un différend foncier. Il juridique. Dans de nombreux pays, les diplômés de la ressort d'une étude réalisée en 1999 à Dacca que les faculté de droit sont tenus de fournir une assistance femmes qui ont eu recours au système de médiation juridique avant de devenir avocats ; ailleurs, les étudiants mis en place par les ONG se sont déclarées satisfaites en droit doivent effectuer des stages de formation dans une proportion de quatre contre une.25 Le fait pratique. Au Chili et au Pérou, les avocats sont tenus que les ONG puissent porter le litige devant les de suivre une formation pratique d'une durée tribunaux en cas d'échec du processus de médiation déterminée à la sortie de la faculté, souvent dans des explique en partie ce succès. services d'aide juridique. Ce type de dispositions est Ces mécanismes parallèles donnent parfois des particulièrement bénéfique pour les pauvres.20 résultats plus prévisibles que le système officiel, car Une réduction des coûts et des lenteurs du système les médiateurs de proximité sont en général plus au judiciaire résoudrait certains des problèmes auxquels courant des tenants et des aboutissants des affaires que se heurtent les pauvres dans leurs rapports avec les les juges.2 Mais ces structures ne sont pas sans tribunaux2'. La réforme des procédures judiciaires, inconvénients : elles risquent en particulier de donner en simplifiant les règles (dans le respect de la légalité), un pouvoir excessif aux éléments conservateurs de la en abrégeant la procédure et en autorisant les parties communauté (qui pourraient, par exemple, être à se représenter elles-mêmes, serait un pas dans la hostiles au principe de l'égalité des sexes) et d'être bonne voie. Des réformes de plus grande envergure, détournées au profit des élites locales. Pour minimiser telles que la restructuration des tribunaux, peuvent aussi ces risques, il faut que ces mécanismes parallèles rapprocher la justice des pauvres. Les tribunaux soient minutieusement réglementés et encadrés par d'instance et autres procédures informelles réduisent des structures juridiques plus formelles. Peut-être le nombre des dossiers en attente et élargissent l'accès pourrait-on les mettre en place progressivement, par à la justice.22 On peut aussi modifier l'enseignement exemple dans le cadre de programmes pilotes exécutés et la pratique du droit pour sensibiliser les magistrats sous l'égide des tribunaux classiques. 124 RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 Promouvoir les organismes organismes publics). Les pauvres sont ainsi encouragés de services juridiques à solliciter la protection du système juridique officiel. Certaines organisations de la société civile, telles que Ces organisations font également pression pour celles qui fournissent des services juridiques, s'efforcent modifier la façon dont les lois et règlements sont d'aider les pauvres à bénéficier de la protection et des appliqués par les juges, les fonctionnaires et la police. avantages du système juridique, à travers les tribunaux L'acquisition de notions de droit et l'aide juridique ou en dehors (encadré 6.3). En protégeant les individus donneront tous leurs fruits si elles contribuent à amener contre les pratiques discriminatoires illégales au travail les individus et le corps social à se prendre en charge, et contre l'expulsion de leur domicile, ces organisations et à leur donner les moyens de faire valoir leurs droits les aident à faire valoir leurs droits, à recevoir des et de redéfinir et repenser les lois et les pratiques services essentiels et à obtenir des décisions judiciaires inéquitables. pour préserver les femmes de la violence domestique. Les organisations de services juridiques aident à Elles peuvent également protéger des communautés modifier les règles qui affectent les pauvres, qu'il contre l'expropriation. s'agisse de la constitution, de statuts, de règlements, Les organismes de services juridiques peuvent aider d'arrêtés municipaux ou de codes multiples et divers. les pauvres en engageant des poursuites judiciaires au En Thaïlande, le Réseau les femmes et la Constitution nom d'un groupe de plaignants. Il est fréquent qu'un a joué un rôle très actif dans la réforme constitutionnelle grand nombre de pauvres soient victimes d'un même qui a conduit à adopter des amendements reconnaissant préjudice et, en demandant réparation en tant que aux femmes l'égalité des droits. Le réseau prolonge son groupe, ils peuvent obtenir une protection judiciaire qui action par une campagne générale visant à faire serait autrement inaccessible. Au Bangladesh, des connaître aux Thaïlandais des deux sexes la nouvelle organisations de défense juridique ont contribué à éviter constitution et ses implications.29 l'expulsion d'habitants des bidonvilles. Les résidents expulsés sont devenus des requérants, invoquant les Comment infléchir la décentralisation garanties constitutionnelles fondamentales comme dans un sens favorable aux pauvres ? argument de base : en démolissant leur logis, on les privait de moyens d'existence, ce qui était contraire à la On reproche souvent aux institutions publiques d'être constitution.27 Les procès au nom de l'intérêt public trop éloignées des réalités quotidiennes des pauvres. peuvent aussi bénéficier aux pauvres. En Inde, cette Beaucoup d'experts voient la solution dans la démarche a permis d'améliorer l'organisation de certains décentralisation. En effet, ce peut être un puissant services publics et de réduire la contamination de moyen d'atteindre les objectifs de développement tout environnement. en prenant en compte les besoins locaux, car la Les organisations les plus efficaces dans ce domaine décentralisation donne un droit de regard à ceux qui, opèrent en dehors de l'appareil judiciaire et défendent de par l'information dont ils disposent et leur les droits sans passer par les tribunaux. C'est là un aspect motivation, sont le mieux à même de prendre des important de leur action, car le coût d'un procès décisions appropriées. Qui plus est, c'est à eux d'assumer excède parfois toutes les réparations qui peuvent en la responsabilité des conséquences politiques et résulter. Ce type d'aide va bien au-delà de l'approche économiques de leurs décisions.30 La décentralisation classique qui consiste à fournir gratuitement aux en soi n'est pas un objectif de développement, mais un pauvres une défense juridique et à aider les individus moyen d'améliorer l'efficacité du secteur public. Elle ou les communautés à faire valoir leurs droits devant présente toutefois des écueils. Elle risque en particulier les tribunaux. de renforcer le pouvoir des élites locales, dans un De façon plus générale, le travail des organisations contexte où les structures du pouvoir sont très de services juridiques contribue à créer une culture de inégales.31 Pour que la décentralisation puisse avoir des reconnaissance des droits qui modifie la perception que retombées positives pour les pauvres, il faut que le centre les individus ont d'eux-mêmes face à ceux qui encadre convenablement le processus et qu'existent un détiennent un pouvoir quelconque sur leur existence certain nombre de garde-fous, assortis de mécanismes (conjoints, propriétaires terriens, employeurs ou de participation efficaces. RENDRE LES ADMINISTRATIONS PUBLIQUES PLUS ATTENTIVES AUX PAUVRES 125 Encadré 6.3 L'assistance juridique aide les pauvres à bénéficier de la protection du système juridique Presque toutes les formes d'assistance juridique sont très utiles. Cambodge Mais certaines organisations indépendantes spécialisées dans Au Cambodge, les organisations d'aide juridique luttent pour ce domaine offrent une gamme complète de services qui sont établir un système judiciaire à partir derienou presque. Le projet particulièrement utiles pour les pauvres. Du reste, la demande des défenseurs du Cambodge, lancé en 1994, centre son de services de ce genre est forte. Il faudrait élaborer des normes action sur les affaires pénales et l'éducation de la population pour les rendre encore plus efficaces. Par ailleurs, il faudrait en matière de droit. Il collabore avec les ONG pour fournir des que ces organisations reçoivent une aide financière des bailleurs services et il représente les femmes au tribunal, en particulier de fonds et de la société civile, tout en conservant une entière pour les affaires de violence domestique. Les avocats de indépendance et en restant exclusivement à l'écoute des pauvres. l'association organisent des activités de formation, donnent leur opinion sur les projets de loi et travaillent avec des groupes de Bangladesh la société civile pour trouver des techniques juridiques Créée en 1986, l'association Ain-O-Salish Kendra (ASK) cherche permettant d'influer sur l'action du gouvernement. La Société à amender la loi en représentant les femmes et les enfants cambodgienne d'aide juridique s'efforce de faire mieux connaître sans ressources, les groupes de travailleurs organisés, les ruraux et mieux respecter la loi, tout en fournissant des services pauvres et les habitants des quartiers de taudis. L'aide juridique juridiques gratuits pour les affaires pénales et civiles. Elle qu'elle fournit concerne surtout les problèmes familiaux, et s'occupe de façon particulièrement active de défendre les notamment les violences faites aux femmes. ASK engage des paysans menacés d'expulsion par des intérêts commerciaux procédures judiciaires au nom des victimes dans les affaires puissants. pénales et en cas de violation des droits prévus par la loi. Elle effectue des enquêtes et suit les infractions à la loi et les violations des droits de l'homme, en particulier les cas de tortures Afrique du Sud policières, de meurtres ou de viols et les décès dans les ateliers Le Centre de ressources juridiques est un organisme national de vêtements. Elle surveille aussi les commissariats de police fondé en 1979 pour aider les pauvres. Au départ, il recourait à pour recueillir des informations sur les violences dont les femmes l'outil juridique pour exploiter les contradictions du système de et les enfants sont victimes et pour suivre les plaintes déposées. l'apartheid. Depuis la fin de l'apartheid, le centre utilise les Le travail qu'elle fait est important, en raison de la nature même ressources du droit pour traiter les litiges liés à la terre et au de son action, car elle s'occupe des problèmes fondamentaux logement. Il a représenté avec succès la communauté makulele, de ceux qui sont privés de droits civiques, et aussi en raison des qui réclamait la restitution de terres du parc national Kruger qui moyens qu'elle emploie pour faire ce travail : la médiation, les leur appartenaient. Entre autres activités, il s'occupe de faire groupes de discussion, la sensibilisation aux principes du droit, rétablir l'eau quand l'alimentation est coupée parce que les les actions individuelles devant les tribunaux, le lobbying auprès résidents sont trop pauvres pour payer, et il a travaillé à de l'administration et des représentants de la loi, la représentation préserver les droits fonciers d'une communauté autochtone lors des groupes et les actions en justice dans l'intérêt public. de la privatisation d'une mine de diamants. Source: Manning 1999. La décentralisation peut signifier plusieurs choses. condition toutefois qu'elle offre à ces derniers la Ici, ce terme désigne la délégation officielle des pouvoirs possibilité de demander des comptes aux fonctionnaires aux décideurs locaux. Parmi les formes plus restreintes et de participer au processus de développement. Le de décentralisation, citons la déconcentrarion rythme de la décentralisation et la façon dont elle est (l'administration centrale détache des agents au niveau conçue influent sur les résultats qu'elle peut avoir au local) et la délégation (les pouvoirs sont délégués au plan de l'efficacité, de la responsabilité, de la niveau local).3 La taille des unités administratives participation et, en fin de compte, de la réduction de décentralisées peut varier du tout au tout : la la pauvreté. Mais seuls quelques principes généraux qui décentralisation au niveau des États ou des provinces ont fait leurs preuves sont transposables dans différents au Brésil, en Chine et en Inde crée des unités contextes.' administratives qui ne sont pas moins vastes que beaucoup de pays. Des unités plus petites facilitent Rapprocher les programmes des citoyens l'interaction avec les populations administrées. La connaissance du terrain présente de nombreux La décentralisation peut rendre les institutions avantages. Elle permet d'identifier les moyens les plus publiques plus attentives aux besoins des pauvres, à rentables de construire des infrastructures, de fournir 126 RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 des services publics et d'organiser leur fonctionnement élaborées à ce niveau et en compromet la viabilité. S'il et leur entretien. Selon une étude effectuée en Afrique est indispensable que les unités décentralisées disposent du Sud, la participation de la population locale réduit d'une base financière suffisante, il est tout aussi le coût de la création d'emplois et améliore le rapport indispensable qu'elles soient soumises à une stricte coût-efficacité du transfert des ressources aux pauvres discipline budgétaire si l'on veut qu'elles fassent preuve (figure 6A). En outre, lorsque l'on connaît les besoins de la responsabilité voulue. Lorsque les instances locales les plus urgents, on est mieux à même d'aider les peuvent obtenir des fonds extérieurs pour combler groupes défavorisés. En Indonésie, lorsque les entités un éventuel déficit, il est à craindre qu'elles ne fassent locales ont eu un droit de regard plus important sur aucun effort pour rationaliser les dépenses. Au surplus, l'allocation des fonds, les dépenses consacrées à la cette pratique érode le pouvoir réel de l'entité locale santé et à l'éducation ont augmenté dans les zones et sa capacité de faire évoluer les choses, car elle prioritaires pour les pauvres, ainsi d'ailleurs que les consacrera en partie son énergie à quémander des ressources affectées aux petites infrastructures, ce qui aides extérieures.36 a eu pour effet d'accroître les emplois et les revenus non Une certaine délégation des pouvoirs budgétaires est agricoles.3 nécessaire pour que la décentralisation soit effective, Le suivi et la supervision de nombreux types de mais elle risque d'accentuer les disparités entre les projets et de programmes sont plus efficaces lorsqu'ils régions.37 En Chine, où les provinces et les organes sont assurés par les responsables locaux, qui sont à locaux doivent s'autofinancer, les services sociaux sont proximité des opérations et qui ont des contacts plus mis à la portion congrue dans les provinces les plus faciles au niveau du terrain (encadré 6.4). Au Nicaragua, pauvres.38 Des mécanismes de redistribution des fonds les élèves des écoles « autonomes » (l'autonomie étant provenant du budget central peuvent atténuer ces mesurée en fonction de la part des décisions concernant inégalités, mais ils risquent de susciter des controverses le recrutement des enseignants prises par les politiques. Ce problème doit être réglé par voie de établissements) ont obtenu de meilleurs résultats aux examens que ceux des écoles qui n'avaient que peu ou pas d'autonomie.35 Figure 6.4 La décentralisation permet d'accroître à moindres Quelles mesuresprendre pour atteindre les frais le revenu des pauvres en Afrique du Sud pauvres ? Coût du transfert d'un rand à un individu pauvre Une décentralisation bien conçue peut grandement 1995-97 accroître la capacité de l'État à accélérer le Rand développement local et à faire reculer la pauvreté. Il faut notamment que les autorités et les organismes locaux disposent d'une très large autonomie, surtout en matière de budgets, et que les services centraux leur apportent un soutien important et encadrent leur action par un certain nombre de garde-fous. Qui plus est, une gestion décentralisée des affaires publiques n'est efficace que s'il existe des dispositifs assurant que tous les segments intéressés de la population participent réellement à la conception et au suivi des programmes et des politiques. Autonomie et décentralisation budgétaire. Les autorités locales doivent jouir d'une autonomie Aucune Limitée Partenariat Communauté budgétaire suffisante pour planifier leurs activités. Or seule Type de participation des communautés au programme les recettes de provenance locale ne représentent souvent qu'une petite proportion du budget des unités Source: Adato et al., 1999. décentralisées, ce qui affaiblit l'adhésion aux politiques RENDRE LES ADMINISTRATIONS PUBLIQUES PLUS ATTENTIVES AUX PAUVRES 127 Encadré 6.4 redistribution des revenus. Le danger d'une La vigilance des communautés décentralisation anarchique est illustré par ce qui s'est peut réduire la pollution passé au Brésil en janvier 1999, lorsque l'action d'un État a compromis la stabilité macroéconomique de Les populations défavorisées bénéficient directement des l'ensemble du pays.39 règlements antipollution mais, lorsque les services chargés Il faut aussi soutenir la formation. Les études portant de les faire appliquer sont déficients (comme dans beaucoup de pays en développement), les entreprises ne risquent sur des décentralisations réussies font ressortir guère de se faire attraper et d'être sanctionnées. Elles l'importance des capacités administratives.40 Dans bien sont donc peu incitées à prendre des dispositions de lutte des cas, les administrations locales sont incapables de faire contre la pollution, et celles qui respectent les seuils légaux face à une décentralisation à grande échelle, et leurs agents ne sont guère motivées pour faire mieux. doivent être formés aux nouvelles tâches qui les Il existe une nouvelle approche, qui consiste à combiner l'information du public à des incitations basées sur les attendent : comptabilité, administration publique, mécanismes du marché afin d'encourager les directeurs gestion financière, communications publiques et relations d'usine à améliorer leur performance environnementale. avec les citoyens. Si les collectivités territoriales ont des Dans certains pays, les représentants de la population capacités administratives solides et s'il existe des locale négocient avec les instances réglementaires publiques et les directeurs d'usine afin de déterminer ensemble les mécanismes pour assurer la responsabilité, la niveaux de pollution acceptables et de fixer les redevances décentralisation peut réduire les possibilités de de pollution en conséquence. Dans d'autres pays, corruption. Dans le cas contraire, la corruption peut l'information du public permet aux consommateurs, aux gagner du terrain et la couverture des services sociaux banquiers et aux actionnaires d'évaluer le bilan environnemental d'une entreprise avant de décider s'ils de base peut diminuer, ainsi qu'on l'a vu en Asie veulent acheter ses produits, lui prêter de l'argent ou centrale, dans le sud du Caucase et dans les Etats baltes.42 acheter ou vendre ses actions. Il faut également des garde-fous pour préserver Comme les pauvres sont relativement désarmés face l'intégrité financière et empêcher que les élites influentes à la pollution industrielle, ils apprécient particulièrement d'avoir des informations au sujet des entreprises qui polluent ne mettent la main sur les organes locaux. Le et des effets de leurs effluents sur la santé. Dans les pays déséquilibre des rapports de force au niveau local est où les pouvoirs publics fournissent aux localités des l'un des principaux risques qui guettent la indications fiables sur la pollution, les pauvres qui vivent à décentralisation. Dans ce genre de situation, les échelons proximité d'usines polluantes négocient des modalités d'indemnisation et de décontamination plus satisfaisantes. supérieurs de l'administration, qui sont plus à l'abri des Les résultats obtenus jusqu'à présent sont prometteurs. pressions politiques locales, se montrent parfois plus En Indonésie, les pouvoirs publics ont réussi à réduire soucieux d'aider les couches défavorisées que les édiles sérieusement la pollution industrielle de l'eau en surveillant locaux. Par exemple, les services fédéraux des États-Unis les effluents des usines et en publiant des données sur leurs ont fait davantage pour protéger les droits civils et émissions pour encourager le public à faire pression sur les pollueurs. politiques des minorités que les administrations des États, où ceux qui cherchent à bafouer ces droits sont Source : Banque mondiale, 1999k. plus largement représentés. En Argentine, les chercheurs ont noté que les collectivités territoriales consensus et par la mise en place d'un système de parviennent moins bien que les administrations partage des recettes fiscales, afin que l'administration centrales à cibler les zones défavorisées. Des problèmes centrale dispose de ressources pour effectuer des identiques sont en évidence dans d'autres pays transferts lorsque cela se justifie. d'Amérique latine et en Asie du Sud.45 Rôle de soutien et garde-fous de l'administration Participation. Pour être couronnée de succès, la centrale. Les services centraux doivent veiller à faire décentralisation doit s'appuyer sur une large appliquer les politiques nationales et à coordonner les participation citoyenne. Sans cela, il est impossible intérêts interrégionaux d'unités administratives de profiter des avantages fournis par une bonne différentes, comme dans le cas des charges liées aux information de terrain. La participation permet en autoroutes et de l'accès aux ressources en eau outre d'engendrer un cercle vertueux. La participation communes. Ils doivent également défendre les objectifs à l'administration des affaires locales renforce la macroéconomiques communs ainsi que les objectifs de société civile et permet de s'assurer que les besoins de 128 RAPPORT SUR LE DEVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 la majorité sont dûment pris en compte et que les construction et l'entretien d'équipements d'infrastructure. objectifs sont atteints. Enfin, elle donne aux pauvres Les communautés ont mobilisé des ressources locales, la possibilité de s'exprimer plus facilement sur les employé de façon efficace et équitable les subventions affaires locales. qu'elles ont reçues et utilisé les fonds pour aider en La tenue régulière d'élections aux fonctions locales priorité les femmes et les enfants vulnérables.52 est un moyen direct d'assurer la participation. Les règles électorales peuvent aussi promouvoir une Les mécanismes politiques large participation en attribuant des sièges aux de lutte contre la pauvreté : groupes marginaux. En Inde, un tiers des présidents, les alliances en faveur des pauvres vice-présidents et membres élus des panchayat (conseils locaux) doivent être des femmes. Il faut en Si nous ne sommespas organisés etpas unis, ce n 'estpas outre attribuer à certains groupes défavorisés un la peine de demander quoi que ce soit. nombre de voix et de postes, en proportion de leur - Unefemmepauvre, Florencio Varela, Argentine importance relative dans la population locale. À la longue, ces mesures peuvent modifier les rapports Des alliances en faveur des groupes défavorisés de force. conciliant les intérêts des pauvres et des autres catégories Bien entendu, la participation ne doit pas se limiter de la population sont un élément important dans la aux élections. En Bolivie, au Brésil et aux Philippines, lutte contre la pauvreté. Mettre les pauvres mieux à la loi sur la décentralisation oblige les administrations même de participer de façon productive à la vie locales à donner la personnalité juridique aux économique contribue à jeter les bases d'une croissance organisations de proximité ou à les associer accélérée. Pour aider à développer les alliances en officiellement à leurs délibérations. La loi exige aussi faveur des pauvres, l'État peut : qu'elles jouent un rôle dans la gestion des services et Instaurer un climat politique favorable aux actions des projets.47 À Porto Alegre, au Brésil, une expérience et alliances en faveur des pauvres. réussie de budgétisation concertée prouve que l'on Supprimer les obstacles juridiques qui entravent la peut obtenir des résultats très positifs au plan du constitution d'associations favorables au pauvres développement local lorsque la population décide et offrir à ces associations un soutien technique et de l'allocation des ressources municipales.48 Il faut d'autres formes d'assistance pour les aider à aussi de bons courants de communication entre les développer leurs activités. administrations et la population. Au Chili, où les Stimuler les synergies entre l'État et les communautés demandes de propositions relatives à l'utilisation des et donner aux pauvres les moyens de participer au fonds communautaires sont radiodiffusées et où les développement et à la gestion des affaires publiques formulaires de présentation des propositions de au niveau local. projets sont disponibles auprès des municipalités, Comme ces mesures ont un caractère essentiellement une enquête effectuée auprès des bénéficiaires indique politique, leur mise en oeuvre passe par des processus que les quartiers et les organismes sociaux proches des politiques qui supposent un remaniement des structures administrations municipales et régionales reçoivent politiques et de l'équilibre des forces.53 davantage de fonds que les autres. La décentralisation des pouvoirs et des ressources Organiser un soutien politique en faveur au niveau inframunicipal, par exemple au niveau des des actions et des alliances pro-pauvres quartiers ou des villages, exige des efforts particuliers, Les intérêts des pauvres et ceux des autres couches de mais elle peut avoir des avantages considérables.50 En la population se recoupent à beaucoup d'égards, de sorte Afrique du Sud, la création de partenariats entre les qu'il est dans l'intérêt des non-pauvres de soutenir les communautés et les administrations locales augmente mesures redistributives et les actions en faveur des les probabilités de développement futur des catégories démunies. Ce soutien se justifie du reste par communautés intéressées.51 En Guinée, un projet pilote le fait que les activités de lutte contre la pauvreté a montré que les populations locales sont parfaitement peuvent favoriser le développement économique et capables de concevoir et de gérer des projets tels que la social de l'ensemble du pays et, par là même, améliorer RENDRE LES ADMINISTRATIONS PUBLIQUES PLUS ATTENTIVES AUX PAUVRES 129 Encadré 6.5 aussi le niveau de vie des non-pauvres. Les économies Coalitions nationales contres les maladies en voie d'industrialisation de l'Asie de l'Est, qui doivent transmissibles dans les pays occidentaux l'essentiel de leur prospérité à la constitution d'un Négliger la santé est une fausse économie : la réservoir de main-d'oeuvre qualifiée et en bonne santé, vigueur physique d'une nation est l'un des montrent que l'investissement dans l'éducation de principaux facteurs de sa prospérité - John Simon (1858), cité dans Rosen 11993) masse et la formation du capital humain peut stimuler notablement la croissance économique. Aux États-Unis et en Europe, la croisade pour la santé La lutte contre les maladies transmissibles est un publique a permis une amélioration rapide de l'état sanitaire des pauvres et des riches à la fin du XIXe siècle et au début autre domaine où la population tout entière peut du XXe, bien avant la découverte des antibiotiques. Les profiter des programmes conçus à l'intention des autorités nationales avaient en effet décidé qu'il leur appartenait de lutter contre les maladies transmissibles pauvres, étant donné qu'il est presque impossible à un pour des raisons économiques, politiques et humanitaires. groupe donné d'échapper à ces maladies si les sources Les industriels, de leur côté, étaient soucieux de réduire de contagion ne sont pas éliminées. Par suite de la les pertes de productivité de la main-d'oeuvre. Les États tenaient à disposer d'un contingent suffisant de jeunes malnutrition et de leurs conditions de vie insalubres, hommes vigoureux pour servir sous les drapeaux et pour les pauvres sont particulièrement sujets aux infections. étendre leur sphère d'influence. Les classes favorisées pensaient, pour leur part, que la mauvaise santé des Il leur est également plus difficile de recevoir des soins pauvres avait des effets délétères sur leur environnement de santé préventifs et curatifs qu'aux autres segments et qu'il convenait de réduire les risques qui pesaient sur de la population. Ils en viennent ainsi à constituer des la population dans son ensemble. Quant aux intellectuels, insistant sur les liens entre la mauvaise santé et la pauvreté, poches de contagion, à partir desquelles les maladies ils réclamaient des réformes radicales pour venir à bout se propagent à d'autres groupes. C'est ce constat qui des maladies endémiques et épidémiques. a été l'un des éléments moteurs des programmes de Pour protéger plus efficacement l'ensemble de la population contre les maladies transmissibles, il a fallu santé publique lancés dans les pays occidentaux au commencer par améliorer la santé des pauvres au prix début du XX' siècle (encadré 6.5). De nos jours, la d'efforts énergiques, notamment par le contrôle des diffusion des maladies s'accélère avec le développement denrées alimentaires et des médicaments, par des campagnes de vaccination contre la variole et par la exponentiel des voyages : si les services de santé d'un quarantaine. Mais l'essentiel de l'effort a porté sur la pays sont médiocres ou trop chers pour les pauvres, des salubrité de l'eau, la bonne évacuation des déchets, le nettoyage des rues et la réduction de la pollution. Les souches résistantes de paludisme et de tuberculose autorités ont veillé à faire appliquer la réglementation du risquent d'essaimer dans toute la planète. Certains logement, qui prévoyait une bonne ventilation, des des problèmes de santé des pauvres exigent donc une installations sanitaires et l'évacuation des eaux usées. En ce qui concerne les comportements individuels, interdiction action aussi bien au niveau national qu'à l'échelon a été faite de cracher et d'uriner dans les lieux publics et international (chapitre 10). de garder du bétail dans les locaux d'habitation. De vastes campagnes d'éducation sanitaire, reposant sur des activités Autre facteur de motivation pour les classes non de sensibilisation, ont été menées pour changer les défavorisées : la hantise de voir les pauvres affluer en comportements en matière de santé et montrer aux gens comment éviter d'être mal portants et comment soigner masse dans les zones urbaines, avec les problèmes qui les malades. Ces campagnes officielles, conjuguées à s'ensuivent (expansion des bidonvilles et augmentation l'augmentation des niveaux de vie, se sont traduites par une amélioration spectaculaire de la santé et de l'espérance de la demande de services urbains déjà insuffisants). de vie entre 1880 et 1920. La Chine et l'Inde s'efforcent de limiter l'attrait des villes Paradoxalement, il semble que les progrès des pour les pauvres en fournissant des équipements techniques curatives de ces dernières décennies aient d'infrastructure et d'autres services dans les zones conduit certains pays en développement à relâcher leur vigilance contre les maladies transmissibles. Ces rurales. Elles ne se bornent pas à installer des écoles, techniques extrêmement efficaces doivent être combinées des services de santé, l'électricité et d'autres services à une politique de santé publique énergique visant à essentiels, mais elles veillent également à diversifier améliorer l'assainissement du milieu et à encourager les populations à adopter des comportements sains. Une géographiquement les bassins de création d'emplois et action en ce sens ne pourra avoir que des effets positifs à mettre en place des réseaux de transport pour aider sur la croissance économique et la pauvreté, tout en écartant les dangers qu'implique pour la santé des peuples les villageois à se rendre quotidiennement au travail. la multiplication des souches résistantes aux médicaments. Pour rallier le soutien politique en faveur des Source : Rosen, 1993 ; Preston et Haines, 1991 ; Schofield, Relier et Bideau, programmes publics de lutte contre la pauvreté, les Caldwell et al. 1990. autorités doivent mettre l'accent sur la communauté 130 RAPPORT SUR LE DEVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 des intérêts entre les pauvres et les catégories plus Lorsqu'ils décident de participer, leur identité de classe aisées. À cet effet, il est essentiel d'introduire n'est pas le motif d'action. Comme pour les autres systématiquement dans le débat la notion selon laquelle membres de la société, les forces qui les poussent à agir la lutte contre la pauvreté est un bien public qui peut sont souvent liées à des éléments tangibles, ponctuels améliorer le bien-être du reste de la population. La façon et localisés. dont le dossier est présenté à l'opinion peut être La réduction des asymétries de l'information peut déterminante. La nature et les causes de la pauvreté, faire beaucoup pour décider les pauvres à participer et ainsi que ses remèdes, sont des concepts diffus qui se les dématginaliser. L'éducation permet aux gens prêtent à des interprétations et des présentations variées d'exploiter les possibilités que leur offre le marché et dont beaucoup peuvent donner lieu à une action (chapitre 5) et de mieux formuler leurs besoins et publique contre la pauvreté. Au début du XX1' siècle, leurs demandes devant les instances publiques et dans les organisations nationales de femmes de la classe le cadre des processus politiques. Une large diffusion moyenne des États-Unis ont réussi à persuader les de l'information est un élément positif dans tous les autorités des États de consacrer des fonds publics à l'aide cas. À l'heure actuelle, la technologie de l'information aux familles pauvres, arguant de la nécessité de protéger et la réduction des coûts de l'information, ainsi que l'intégrité morale et physique de la nation.55 l'augmentation de la demande d'accès aux documents Lorsque l'opinion publique est convaincue qu'il publics peuvent avoir des effets très positifs pour les est dans l'intérêt général d'aider les moins favorisés, pauvres. l'action des autorités est grandement facilitée. Dans le Les principaux obstacles qui empêchent les pauvres cas contraire, on invoque parfois les conditions de vie de s'organiser sont le manque de temps, de ressources, des groupes défavorisés pour justifier une aggravation d'informations et d'accès à des sources d'aide de leur exclusion. En Amérique latine, les classes extérieures. À cela s'ajoutent des contraintes physiques, privilégiées considérèrent parfois les pauvres comme telles que la dispersion géographique et l'insuffisance un danger pour le bien-être public. Cette attitude fait des moyens de transport et de communication. Les qu'il est encore plus difficile d'éradiquer la pauvreté et clivages ethniques et autres divisions sociales sont un d'atténuer ses effets négatifs sur l'économie et la société. obstacle supplémentaire (chapitre 7)."17 Malgré toutes ces difficultés, on assiste depuis quelques décennies à Faciliter le développement des associations une véritable explosion des organisations participatives de pauvres de proximité dans de nombreux pays. Dans toute La principale tâche de l'Etat, lorsqu'il s'agit de l'Amérique latine, des organisations populaires et promouvoir les organisations de pauvres, consiste à autochtones, parfois inspirées des formes d'association supprimer les obstacles juridiques et autres qui traditionnelles, permettent à présent aux groupes s'opposent à la formation d'associations et à instaurer défavorisés de se faire entendre tout en s'efforçant de un cadre administratif et judiciaire habilitant.56 Si ces répondre à leurs besoins immédiats dans les domaines conditions ne sont pas réunies, ces associations auront de la santé, de l'éducation et des équipements publics. bien du mal à se développer et à influer sur la politique Ces organisations de proximité ont besoin d'une aide des pouvoirs publics. Les pauvres ont en effet beaucoup multiple de l'État ou de la société civile. Elles ont de difficulté à former des associations pour mieux se souvent besoin d'assistance technique et de formation faire entendre et améliorer leurs conditions de vie. Ils pour être viables et efficaces. Il faut également les se mêlent peu de politique, convaincus que leur aider à accroître leurs effectifs, à élargir leur champ participation ne résoudra pas les problèmes qui les d'intervention et à acquérir davantage de poids intéressent au premier chef, qu'elle est inutile ou les politique.58 Les initiatives locales sont souvent de deux à la fois. Ils attendent généralement peu de la classe portée limitée et elles passent inaperçues sur la scène politique et parfois ils craignent même de s'exposer à politique nationale. Selon des études effectuées en des représailles de l'État ou des autorités locales s'ils Amérique latine, certaines organisations parviennent s'organisent. Même dans les domaines où ils pensent à résoudre quelques problèmes immédiats des pauvres, que l'État peut agir, il leur paraît vain de tenter, à titre mais leur viabilité est précaire car elles ont du mal à individuel ou collectif, d'influer sur le cours des choses. nouer des liens avec des organismes externes.59 En RENDRE LES ADMINISTRATIONS PUBLIQUES PLUS ATTENTIVES AUX PAUVRES 131 Bolivie et en Equateur, pour tenter de résoudre ce formation de nombreux agents de ces organisations problème, des organisations de paysans se sont adressées facilitent leurs relations avec les institutions nationales, à des ONG afin d'établir des contacts avec les et ils peuvent contribuer à lancer des passerelles entre organismes agricoles nationaux, ce qui leur a permis ces institutions, les organismes extérieurs et les d'accroître considérablement leur champ d'action et organisations locales. Les ONG peuvent également leur efficacité.60 fournir une assistance technique très efficace aux Dans la plupart des pays en développement, les pauvres, comme on a pu le voir avec Mopawi, au ONG sont au centre de la politique et des programmes Honduras (encadré 6.6). de lutte contre la pauvreté. Le milieu social et la En Bolivie, une ONG néerlandaise a aidé une fédération de paysans à établir des liens avec des Encadré 6.6 institutions de recherche participant à un programme Les ONG peuvent aider à mobiliser national d'étude sur la pomme de terre. Pour cela, elle les communautés et à les démarginaliser a engagé un expert international pour travailler avec la fédération dès le début du projet. Cet expert n'a eu Depuis 1985, l'ONG Mopawi (Moskitia Pawisa, ou aucune difficulté à établir des contacts de haut niveau Développement de La Mosquitia) travaille avec les communautés autochtones de la Mosquitia, région isolée avec les institutions de recherche et, grâce à cela, la de l'ouest du Honduras, qui est aussi l'une des dernières fédération a pu établir des liens étroits avec le zones de forêt tropicale d'Amérique centrale. Au fil des programme national d'étude sur la pomme de terre. années, Mopawi a mis en place un programme de Cette collaboration s'est traduite, pour les membres de développement aussi vaste que complexe. Elle s'efforce de modifier la politique du gouvernement dans la région par la fédération, par une augmentation des revenus tirés des activités soutenues de lobbying et de défense des de la vente de leurs récoltes. intérêts des populations locales, en forgeant des liens Dans certains cas, les ONG reflètent le système entre l'État, les ONG internationales, les organismes de recherche et les organisations autochtones afin de politique au sein duquel elles prospèrent ou encore les sensibiliser les consciences et d'inciter à l'action. En aspirations de groupes d'intérêts locaux, de sorte concertation avec les communautés locales, Mopawi qu'elles ne servent pas toujours les intérêts des pauvres cherche comment améliorer leurs moyens d'existence de façon optimale.64 De fait, les organisations non tout en préservant l'environnement. Elle s'est également gouvernementales ne sont pas une panacée : il est attaquée au problème de la déforestation de La Mosquitia, associant l'éducation à des mesures de prévention actives. important qu'elles soient responsables de leurs actes, La plupart de ses agents sont originaires de La Mosquitia, en particulier devant les pauvres qu'elles cherchent à ce qui s'est révélé un atout majeur. représenter. L'organisation aide à améliorer le niveau de vie de la population en trouvant de nouvelles utilisations des ressources et par la concertation en matière de décision et Exploiter les synergies entre l'Etat de gestion. C'est ainsi que de petites entreprises ont été et les communautés pour promouvoir créées et que des expériences d'agriculture et la croissance et lutter contre la pauvreté d'agroforesterie ont été lancées. Un projet d'agroforesterie L'Etat peut faciliter les rapports entre les autorités et de pâture, mis en oeuvre en collaboration avec des habitants nouvellement installés dans la région et les locales et les citoyens dans le but de promouvoir le communautés autochtones, comporte des expériences développement et de faire reculer la pauvreté.65 Ce rôle de gestion durable des forêts et de restauration des zones présente deux principaux aspects : la réduction des dégradées. Les activités axées sur les femmes sont obstacles qui s'opposent à l'action collective au sein des l'exploitation de parcelles maraîchères en vue d'améliorer la santé et la nutrition. communautés et la promotion de la collaboration Pour renforcer les organisations locales, Mopawi travaille entre les communautés et les autorités locales. Pour avec Masta (Mosquitia Alsa Tanka), fédération qui rassemble forger des liens à l'intérieur des communautés et des organisations autochtones représentatives de La faciliter l'action collective au niveau local, l'État peut Mosquitia. Avec l'assistance de Mopawi, les organisations organiser des programmes permettant aux pauvres locales se sont attaquées à la régularisation des droits fonciers et des droits d'usage et ont appris à défendre d'accumuler des actifs et facilitant l'accès aux services leurs intérêts. publics. Ces programmes peuvent prouver aux pauvres, à la longue, qu'ils n'ont pas besoin de fuir les risques Source : Brehm, 2000. et de plaire à leurs supérieurs pour survivre, mais qu'ils 132 RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 peuvent consacrer leur énergie à des initiatives qui secours accaparaient systématiquement les ressources. leur permettront de progresser dans l'échelle sociale et Lors de la sécheresse de 1987, l'Etat s'est servi des d'entretenir des rapports plus égaux avec autrui. agents de vulgarisation pour desserrer l'emprise des gros Une organisation sociale plus égalitaire au niveau bonnets sur la distribution des secours aux victimes de des communautés, combinée à une meilleure la sécheresse. Mais, pour poursuivre sur la lancée de administration locale, favorise la création d'alliances semblables succès, il est indispensable de ne pas relâcher puissantes au service du développement. L'existence de les efforts. liens étroits entre les administrations locales et les Le cas du Brésil montre également qu'on peut faire citoyens améliore la qualité des services et réduit les sauter nombre de ces obstacles lorsque l'électorat local possibilités pour les élites locales de détourner les est en mesure de maintenir la pression sur les autorités. activités de développement à leur profit. Cette Les Etats sont parvenus à faire échec aux ingérences combinaison donne de bons résultats dans des contextes politiques en exigeant que les conseils municipaux politiques et administratifs très variés : au Brésil dans formés pour décaisser les fonds de développement les années 80, en République de Corée dans les années soient composés à 80 % de représentants des com 60 et 70, et à Taïwan (Chine) dans les années 50.66 munautés bénéficiaires. Au surplus, si les communautés L'exemple du Brésil montre que les institutions estiment que les conseils municipaux les traitent évoluent beaucoup moins facilement dans un contexte injustement, elles peuvent demander des fonds caractérisé par de grandes inégalités. Faute d'avoir directement au gouvernement de l'État.67 procédé à une vaste réforme agraire comme les pays L'État peut prendre un certain nombre de mesures d'Asie de l'Est, le gouvernement a dû, pour mener à importantes pour favoriser les synergies au profit du bien la réforme des collectivités locales, s'attaquer au développement entre les communautés et les dossier des intérêts des propriétaires terriens et de administrations locales (figure 6.5). Il peut en particulier : leurs relations politiques avec les autorités locales. Inciter, par une diffusion intensive de l'information, Cela n'a pas été chose facile, car les grands propriétaires les communautés à exiger une amélioration de terriens, les entreprises privées et les organismes de l'administration publique et des services. Figure 6.5 Les alliances entre l'État et les communautés peuvent accélérer le développement et améliorer les services Rationalisation Gouvernement central ou d'État de l'administration (incitation à l'action : Structu res d ' i ncitations soutien politique) politiques et économiques Utilisation stratégique des ressources Information et soutien V Stimuler les initiatives de développement locales Organismes publics Susciter des aspirations, et agents locaux faire naître la demande (incitation à l'action : Offrir des informations sur opinion publique, les services avantages matériels) y L Communautés (incitation à l'action : Pressions exercées pour obtenir développement des services de bonne qualité et acquisition et surveillance des pairs de pouvoir politique) Source: Das Gupta, Grandvoinnet, et Romani forthcoming. RENDRE LES ADMINISTRATIONS PUBLIQUES PLUS ATTENTIVES AUX PAUVRES 133 Constituer des réseaux denses entre l'État et les Ces initiatives sont politiquement très payantes pour communautés et fournir à celles-ci l'information et les gouvernements, en ce qu'elles renforcent leur l'appui dont elles ont besoin en matière d'assistance légitimité et le soutien populaire dont ils jouissent. Lors technique, de commercialisation et de crédit ou dans d'une élection municipale au Brésil, les candidats ont d'autres domaines pour exécuter les programmes. déclaré que, s'ils voulaient être élus, ils devaient soutenir Changer le mode de fonctionnement des les nouvelles dispositions prises pour accroître la organismes locaux par des pressions venues tant de la responsabilité des collectivités locales vis-à-vis des base que du sommet. Au Brésil, l'État a utilisé un électeurs et améliorer l'organisation des services publics.68 système de reconnaissance officielle du mérite pour Cet état d'esprit a permis de renforcer des administrations motiver les agents. à l'assise incertaine et de les inciter à exécuter ces tâches Motiver les travailleurs et les leaders locaux par difficiles. En même temps, les conditions d'une forme le biais de récompenses et de sanctions, y compris le de gouvernement plurielle se sont trouvées renforcées. respect des pairs. Lorsque les travailleurs font aussi partie La collaboration entre les communautés et les de la communauté, comme en République de Corée, collectivités permet aussi de promouvoir de nombreuses l'éventualité d'une sanction est particulièrement formes de développement. Au Brésil, elle s'est dissuasive. concrétisée non seulement par de meilleurs Modifier le rôle des échelons supérieurs de équipements locaux et une amélioration des conditions l'administration, former et motiver les agents pour qu'ils de vie des populations, mais aussi par des services de se concentrent sur la conduite de la stratégie globale, et santé et des secours aux victimes de la sécheresse. À fournir un appui technique, un cadre réglementaire et Taiwan (Chine), elle a permis de soutenir la production des moyens matériels pour faciliter leur travail. industrielle destinée à l'exportation. Les changements se font par petites touches sur des périodes souvent longues, mais une succession de Figure 6.6 réussites dans une localité produit un effet de Des institutions politiques et administratives démonstration. L'expérience laisse à penser qu'il est efficaces vont de pair avec la croissance économique possible, en l'espace de quelques décennies, de restructurer les institutions publiques pour accélérer Indice de la croissance économique le rythme du développement, de la croissance et de la lutte contre la pauvreté. Elle montre également que, 0,03 si les dirigeants savent faire preuve d'imagination, ils 0,02 peuvent introduire des changements, même dans des contextes institutionnels relativement peu structurés. 0,01 Les régimes politiques et la pauvreté 0 -0,01 Les pauvres sont d'abord et avant tout des gens qui n'ont ni droit à la parole ni pouvoir. Les droits politiques et -0,02 les libertés civiles sont un aspect important du droit à la parole.69 La démocratie est fondamentalement -0,03 importante pour le bien-être de l'homme, car elle est -0,04 l'expression de sa liberté. Les libertés politiques ont un -2,5 -2,0 -1,5 -1,0 -0,5 0 0,5 1,0 1,5 2,0 impact immense sur la vie et les moyens d'action des Indice de la qualité des institutions citoyens.70 Note : L'indice de la qualité des institutions est déterminé sur la base Les processus politiques participatifs peuvent de l'évaluation des libertés civiles et des droits politiques, de la qualité des institutions publiques, de l'État de droit et des dépenses également faciliter la constitution d'une base publiques consacrées à la protection sociale. institutionnelle solide pour les régimes politiques, la Source: Rodrik, 1999a. société et l'économie, en permettant à chacun de s'exprimer et de s'impliquer dans une action concertée 134 RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 (figure 6.6).71 Combinées à des élections libres, les concept de la responsabilité, les résultats obtenus sur libertés civiles et politiques sont des armes puissantes pour les fronts de la croissance et de la pauvreté sont peu contraindre les gouvernements à rendre compte de leurs brillants. Même dans les pays qui ont réussi à créer un actes. Cependant, cette possibilité ne peut devenir réalité État développemental, un constat s'impose : les régimes que s'il existe un tissu institutionnel dense, assurant le non démocratiques sont sujets à de graves abus de bon fonctionnement des processus démocratiques. Il faut pouvoir de l'État et à des volte-face politiques, de en particulier des médias libres pour surveiller les sorte que leur développement n'est pas à l'abri de processus électoraux et administratifs, un pouvoir revers sérieux. Conscients du risque, ces pays ont judiciaire indépendant pour protéger la constitution et entrepris de s'attaquer à certains de ces problèmes en l'État de droit, et des institutions parlementaires fortes, changeant leurs institutions politiques et en renforçant capables d'exercer une surveillance sur le pouvoir exécutif la responsabilité des gouvernants. par des mécanismes tels que la cour des comptes. La mise Les systèmes de poids et de contrepoids qui en place de toutes ces institutions demande du temps, caractérisent les régimes démocratiques participatifs et et il faut faire preuve d'une vigilance constante pour la poursuite institutionnalisée du consensus limitent s'assurer que les processus démocratiques fonctionnent les possibilités de recherche de rentes et de revirements normalement. Mais le jeu en vaut la chandelle car ces politiques inattendus. Il en résulte un environnement processus sont les meilleurs garants du droit à la parole beaucoup plus fiable et plus stable pour le et de la participation. développement.76 Les régimes politiques participatifs sont associés à une croissance plus régulière.77 Cela est Promouvoir des politiques démocratiques très important dans la lutte contre la pauvreté, étant afin d'instaurer un environnement stable donné que les chocs ont des effets désastreux sur les pour la croissance couches défavorisées (chapitres 8 et 9). L'expérience montre qu'il n'y a pas de lien systématique Il y a plusieurs raisons à cela. Premièrement, les entre le type de régime politique et le taux de croissance démarches politiques participatives encouragent les économique.72 Cela tient en partie à des problèmes de individus à user de la parole et non de la violence mesure,73 et aussi au fait qu'un petit groupe de pays, tels pour régler les différends. Combinées avec la garantie que la République de Corée, qui ont tout misé sur le des droits politiques, ces démarches réduisent les développement avant de devenir des démocraties risques de conflits ethniques ou autres, éliminant par pluralistes, ont obtenu d'excellents résultats sur le front là des sources majeures de vulnérabilité sociale et de la pauvreté. Ce sont des pays qui sont parvenus à réunir politique pour les pauvres.78 Par exemple, les solides les conditions d'un État développemental, c'est-à-dire, en institutions démocratiques de l'Inde jouent un rôle particulier, une classe politique déterminée à promouvoir important pour concilier les exigences divergentes le développement, soutenue par une administration d'une population extrêmement hétérogène. publique efficace, elle-même à l'abri des pressions politiques En second lieu, les droits politiques et civiques et et en liaison étroite avec les milieux d'affaires.74 une presse libre permettent à la population d'appeler Le succès de ces pays tient aussi en grande partie au l'attention sur ses besoins et d'exiger que l'État y fait qu'ils ont mis d'emblée l'accent sur l'équité, réponde.79 Cela est particulièrement important lorsque notamment en engageant des réformes agraires de pèse une menace de catastrophe. Enfin, un grande envergure et en mettant l'instruction à la portée gouvernement élu au scrutin démocratique est un de tous, ouvrant la voie à une croissance rapide et gouvernement légitime. Cette légitimité est un gage équitable.75 Dans certains pays, la tâche des dirigeants de stabilité socio-politique et économique. a été facilitée par les destructions de la guerre, qui ont provoqué la chute d'élites au pouvoir depuis des En quoi la démocratie peut-elle aider générations. Les circonstances ont ainsi affaibli la plus ejficacement les pauvres ? résistance de groupes d'intérêts politiques puissants à La démocratie, aussi bien représentative que une réforme agraire radicale. participative, est bonne en soi. Mais les démarches Mais, dans la plupart des pays non démocratiques démocratiques ne garantissent pas à elles seules que la où il n'existe pas de mécanismes institutionnalisant le lutte contre la pauvreté sera considérée comme une RENDRE LES ADMINISTRATIONS PUBLIQUES PLUS ATTENTIVES AUX PAUVRES 135 priorité fondamentale par le corps social. Ce sont les Encadré 6.7 idéologies politiques et sociales qui déterminent dans Politique et pauvreté dans les pays de l'OCDE quelle mesure les systèmes démocratiques réduisent effectivement la pauvreté. Les divers systèmes de valeurs La pauvreté n'est pas l'apanage des pays en développement et il existe d'importantes poches de pauvreté dans certains pays de qui sous-tendent les politiques sociales des pays de l'OCDE. Bien que tous les pays qui font partie de cette organisation l'OCDE donnent des résultats très différents sur le front soient des économies de marché prospères, à régime démocratique, de la pauvreté, quand bien même tous ces pays ont un les divergences idéologiques et leur influence sur le soutien de l'opinion en faveur des programmes de lutte contre la pauvreté font long passé démocratique, qui se reflète dans leurs que le niveau de la pauvreté est très variable selon les pays. institutions politiques, et un niveau élevé de revenu par Des chercheurs ont effectué une étude comparée des tendances de la pauvreté en Allemagne, aux États-Unis et aux Pays-Bas pour habitant (encadré 6.7). déterminer l'incidence de la pauvreté et les résultats obtenus sur Les systèmes représentatifs permettent d'exprimer une période de dix ans par les programmes publics de lutte contre la pauvreté. Cette étude fait apparaître des différences importantes les intérêts de tous les citoyens, mais les résultats sont dans l'incidence de la pauvreté dans ces trois pays, différences qui fonction de la façon dont il est donné suite aux intérêts se sont accentuées sous l'effet des programmes publics. Les des uns et des autres.80 Les groupes proches des milieux niveaux de pauvreté « avant transferts » (déterminés sur la base des revenus salariaux et non salariaux à l'exclusion des impôts et des politiques ou plus instruits sont naturellement mieux transferts publics! varient d'un pays à l'autre. Les écarts sont dus placés que les autres pour influet sur les grandes en grande partie aux différences notables qui existent dans la législation du travail et à d'autres facteurs déterminés par le marché. orientations. On le constate aux Etats-Unis, où les Les prestations de retraite réduisent la pauvreté dans les trois dotations budgétaires des forces de l'ordre et des écoles pays, mais les politiques de transferts et autres mesures fiscales destinées à combattre la pauvreté, ainsi que leur impact, diffèrent publiques diffèrent grandement selon qu'il s'agit de d'un pays à l'autre. communautés riches ou de communautés défavorisées. On est particulièrement frappé par le faible niveau de la pauvreté aux Pays-Bas, particularité qui tient à la politique de prestations Dans les pays en développement, où la répartition de universelles de ce pays. Bien que les transferts soient mal ciblés (ils l'instruction et du savoit-faire politique est bien plus profitent aussi bien aux non-pauvres qu'aux pauvres), ils ne paraissent inégale qu'aux Etats-Unis, des pans entiers de la pas avoir ralenti la croissance par rapport aux deux autres pays. population restent mal servis.81 En Côte d'Ivoire, les Les programmes publics accentuent les différences 20 % les plus riches de la population absorbent 35 % entre pays de l'OCDE en matière de pauvreté des dépenses d'éducation (tableau 5.1 du chapitre 5), Proportion de la population de moins de 60 ans et 55 % des étudiants appartiennent à ce petit groupe.82 vivant dans la pauvreté 1985-94 Pourcentage Dans les démocraties aussi la politique peut être manipulée par les dirigeants. Ceux-ci peuvent, par exemple, privilégier la consommation immédiate par opposition à l'investissement, des mesures populistes par opposition à des mesures productives.8 En outre, les groupes d'intérêts peuvent être achetés ou circonvenus par les politiciens.84 Pour accroître l'efficacité des régimes démocratiques sur le front de la lutte contre la pauvreté, il faut renforcer le contexte institutionnel selon trois grands axes. En premier lieu, il convient de suivre une démarche démocratique à tous les principaux niveaux de décision. Certains tégimes sont plus démocratiques 0 1 2 3 en théorie qu'en pratique. D'autres, comme l'Inde, sont Degrés d'intervention des pouvoirs publics véritablement démocratiques à presque tous les échelons de l'administration, mais ils ont toujours eu du mal à Note : Degrés d'intervention : 0 = taux de pauvreté « avant transferts » ; 1 = pensions de vieillesse ; faire appliquer le principe de la responsabilité politique 2 = 1+ autres transferts publics ; 3 = 2 + taxes. à tous les niveaux de décision, en particulier lorsqu'il La pauvreté est définie comme un revenu égal à moins de la moitié du revenu médian disponible des ménages dans s'agit des pauvres. La campagne panchayati raj lancée le pays considéré. Les revenus (nets d'inflation) ont été par l'Inde pour faire progresser la décentralisation et cumulés pendant la période de dix ans. démarginaliser les communautés participe d'un effort Source : Goodin et al. 1999. 136 RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 pour corriger cet état de choses, en donnant des environnement institutionnel qui favorise le pouvoirs plus étendus aux conseils locaux élus. développement et le renforcement de la société civile En deuxième lieu, il est indispensable que les citoyens (encadré 6.8).87 soient systématiquement informés si l'on veut qu'ils puissent demander des comptes aux fonctionnaires et aux politiques. Si les informations concernant les budgets et les dépenses, du niveau fédéral jusqu'au Le respect de l'État de droit, une administration niveau local, sont publiées dans les journaux et dans publique efficace et des systèmes politiques de bonne d'autres sources d'information, les citoyens peuvent qualité facilitent l'émergence d'institutions publiques demander des comptes à leurs dirigeants. Cette attentives aux besoins des pauvres. Mais l'impact de responsabilisation des administrations peut contribuer ces facteurs sur la pauvreté dépend de l'efficacité avec à réduire l'inefficacité et la corruption. La diffusion de laquelle ils sont mis en action pour permettre aux l'information doit être inscrite dans la loi, afin que nul populations locales de se prendre en charge. Même dans gouvernement ne puisse la remettre en cause. Les les pays qui jouissent de larges libertés civiles et progrès de la technologie de l'information et la politiques, et dont les gouvernants ne sont ni sous circulation de plus en plus large des courants l'emprise des élites ni corrompus, les pauvres sont d'information mondiaux contribuent à sensibiliser le souvent bâillonnés et la politique suivie par l'État ne public à cet égard, ce qui ne peut qu'affermir la tient guère compte de leurs intérêts. Il faut que les démocratie. pauvres puissent parler sans intermédiaires lorsqu'une En troisième lieu, si les organisations de la société intervention affecte leur vie quotidienne, et il faut civile sont fortes, elles peuvent militer pour donner des qu'ils puissent s'organiser et voter. Il faut agir pour lever droits politiques aux pauvres et exercer des pressions les obstacles - d'ordre juridique, politique, administratif sur l'État pour qu'il serve mieux leurs intérêts et et social - qui maintiennent certains groupes à l'écart améliore l'efficacité des programmes de lutte contre la et pour permettre aux pauvres d'accumuler des actifs, pauvreté.85 Les études de cas effectuées dans l'État du afin d'empêcher qu'ils ne soient exclus du marché. Dans Kerala (Inde) et ailleurs montrent qu'une société civile le chapitre suivant, nous examinons certains des dynamique est un facteur de progrès dans les secteurs principaux obstacles sociaux qui freinent la réduction de l'éducation et de la santé.86 Ce qu'il faut, c'est un de la pauvreté. Encadré 6.8 L'évolution de la société civile et la réforme de l'État au Mexique Le Mexique a toujours eu des systèmes bien institutionnalisés pour et les partis politiques tentaient de leur côté de garder la maîtrise canaliser et encadrer les activités politiques (et pour cimenter la de la situation en décidant de la portée et de la nature de ce contrat. loyauté envers le régime au moyen des ressources publiques). Ces Au début des années 90, ce conflit n'avait toujours pas été résolu. systèmes ont davantage pour objectif de limiter les revendications Il offrait au pays une chance d'instaurer un système politique plus de la société que d'y donner satisfaction. L'État a mis en place un ouvert, à condition que la société civile soit suffisamment organisée système très élaboré et très efficace de détournement et de pour forcer la main des gouvernants. gestion des revendications et de l'opposition. Même si la société Au cours des dernières années, de réelles possibilités de civile était peu à même de revendiquer avec succès, la classe changement sont apparues. Un processus politique plus ouvert politique avait parfaitement saisi qu'il lui fallait cimenter les loyautés, et plus démocratique s'est établi. Une commission électorale rallier les soutiens et désamorcer les situations conflictuelles. indépendante et les organisations de la société civile ont Dans les années 80, ce système politique relativement solide encouragé les électeurs à voter selon leur conscience aux a été soumis à l'épreuve du feu : l'indifférence de l'État et le manque élections qui devaient se tenir en juillet 2000, sans se laisser de représentation et de participation ont créé une situation influencer par les manoeuvres coercitives ou les pressions. Il explosive. Les gouvernants ont eu de plus en plus de mal à gérer reste certes beaucoup à faire pour ouvrir plus largement la porte quotidiennement les conflits économiques et politiques. Les à la participation de la société civile et à l'expression des caisses de l'État se sont vidées et le gouvernement a perdu toute revendications populaires. Cependant, le Mexique a fait un légitimité. Tandis que la société civile exigeait de renégocier le premier pas, certes timide et mal assuré, mais en fin de compte contrat social fondamental entre l'État et la société, les dirigeants irréversible, dans la bonne voie. Source /Grindle 1996. CHAPITRE 7 Éliminer les barrières sociales et renforcer les institutions sociales L fes institutions sociales, c'est-à-dire les liens le font les stéréotypes sexuels dans une grande partie de parenté, les associations de proximité et les du monde, le système des castes en Inde et les réseaux informels, contribuent fortement à relations raciales en Afrique du Sud et aux États- déterminer la façon dont la pauvreté est vécue. Elles Unis2.' À l'extrême, ces fractures sociales peuvent influent en effet sur la productivité des actifs pousser les gens dans le plus grand dénuement et économiques, les stratégies face aux risques, susciter de graves conflits. Les mesures juridiques et l'aptitude des individus à exploiter les nouvelles autres prises pour lutter contre ces inégalités doivent opportunités et la mesure dans laquelle certains s'accompagner de campagnes de sensibilisation à parviennent à se faire entendre lorsque se prennent certains comportements culturels tels que l'attitude les décisions importantes. Les institutions sociales envers les femmes et les gens de races, de religions peuvent aider les pauvres à survivre et à améliorer ou d'ethnies différentes. Sans cela, les lois n'auront leur sort.1 Mais elles peuvent aussi élever des guère d'effet. Les barrières sociales peuvent prendre barrières entre les pauvres ou les individus des formes très diverses. Dans ce chapitre, nous socialement défavorisés et les opportunités et les analysons les principaux obstacles nés de l'inégalité ressources dont ils ont besoin pour promouvoir entre les sexes, des hiérarchies sociales et de la leurs intérêts. La discrimination fondée sur le sexe, fragmentation de la société.-5 l'identité ethnique, la race, la religion ou le statut social peut entraîner l'exclusion et enfermer La discrimination fondée durablement les individus dans la trappe à pauvreté. sur le sexe et la pauvreté Les systèmes de valeurs, les normes et les institutions sociales peuvent renforcer les inégalités Jusqu 'à ce que nous puissions nous organiser sous persistantes entre les couches de la société, comme forme de coopérative SEWA, les intermédiaires 137 138 RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DANS LE M O N D E 2000-2001 pouvaient nous voler. Mais maintenant, je négocie avec définitivement les femmes de ressources, de pouvoir eux en qualité de représentante de la coopérative et de de décision et de rôle dans la vie publique. Il faudrait, membre élu de notre conseil local. Un jour, près de pour que cela change, que les femmes soient mieux l'arrêt d'autobus, j'ai entendu deux hommes dire : « C'est représentées dans l'appareil politique, mais il n'est pas lafemme qui nous cause tous ces ennuis. On lui flanque de pays au monde où les femmes détiennent plus une raclée ? Je leur ai dit : "Allez-y, essayez toujours. J'ai qu'une proportion minime des sièges au parlement.6 40 000 femmes derrière moi. » Le système juridique aussi peut empêcher les femmes - Une ouvrière agricole au Sommet mondial de devenir des acteurs économiques indépendants. sur le développement social et au-delà, Genève, Dans beaucoup de pays, le droit de la famille les juin 2000 pénalise lourdement, restreignant leurs droits en matière de divorce et d'héritage des terres ou d'autres ressources L'ampleur et les manifestations de l'inégalité entre productives. Dans la plupart des pays en hommes et femmes, qui tiennent dans une large mesure développement, les titres de propriété foncière sont aux règles qui gouvernent les liens de parenté, varient normalement attribués aux hommes.7 Comme la d'une société à l'autre.4 Les règles de succession grande majorité des pauvres vivent en milieu rural, cette déterminent à qui appartiennent les ressources coutume contribue très largement à précariser la productives. Les règles du mariage déterminent le situation des femmes pauvres. degré d'autonomie de la femme dans le ménage : si elle Certains pays se servent du système juridique pour doit s'intégrer à la famille du mari, elle aura nettement officialiser des règles coutumières qui restreignent moins d'autonomie que si elle peut former un nouveau expressément les droits des femmes. En république de ménage ou vivre avec sa propre famille (ce qui est Corée, par exemple, les restrictions traditionnelles ont rare). Les formes les plus ancrées d'inégalité entre les été officialisées dans le Code civil de 1962 et la situation sexes apparaissent lorsque les règles qui régissent les juridique des femmes ne s'améliore que très lentement. successions et le mariage privilégient considérablement Après des décennies de revendications de la part des les hommes. À l'inverse, lorsque ces règles répartissent associations de femmes, d'importants amendements ont les droits de façon plus équilibrée entre hommes et été adoptés en 1990 pour donner aux femmes le droit femmes, ces dernières ont davantage d'influence au d'hériter des biens de leurs parents et de leur mari.8 Les foyer et dans les lieux publics et elles ont moins de lois sur le divorce ont été modifiées pour donner aux difficulté à devenir des acteurs économiques et sociaux femmes des droits égaux sur les biens acquis pendant indépendants.5 le mariage et la garde des enfants n'est plus Les normes qui régissent les rôles et les droits de automatiquement confiée au père. Mais la loi continue l'homme et de la femme font partie du système de de donner aux hommes le rôle de chef de famille, ce valeurs de la communauté et elles imprègnent les que les associations de femmes considèrent comme la institutions, jusqu'à celles de l'État, renforçant les principale source d'inégalité entre les sexes au sein de inégalités entre les sexes, à moins qu'on ne s'attache la famille et d'autres institutions sociales. Certes les délibérément à les contrer. Le système juridique joue Coréennes peuvent désormais faire des études et un rôle fondamental, soit qu'il renforce les droits et les participer à la vie active, mais l'infériorité de leur rôles traditionnels, soit qu'il tente intentionnellement statut permet de maximiser leur contribution de les changer. Il convient également de ne pas oublier économique, tout en freinant la promotion de la parité la fourniture des biens et services publics qui, souvent, hommes-femmes.9 tient les femmes à l'écart, sauf effort délibéré de la part Dans de nombreux pays, les femmes se voient des prestataires. dénier même les droits les plus élémentaires. Au Botswana, au Lesotho, en Namibie et au Swaziland, Inégalités dans le droit à la parole les femmes mariées sont, tant selon le droit coutumier et l'accès aux ressources que selon le droit commun, sous la tutelle permanente Les normes et les systèmes de valeurs traditionnels de leur mari et n'ont pas le droit de gérer peuvent entraîner des inégalités d'ordre politique, indépendamment des biens, sauf en application d'un juridique, économique et éducatif qui privent contrat prénuptial.10 Au Guatemala, les hommes ÉLIMINER LES BARRIÈRES SOCIALES ET RENFORCER LES INSTITUTIONS SOCIALES 139 peuvent refuser que leur femme accepte certains types L'inégalité entre les sexes a également de très lourdes d'emplois. Dans quelques pays, les femmes doivent répercussions sur le capital humain de la génération qui avoir l'autorisation de leur mari pour détenir un suit, car le fardeau des grossesses et de l'éducation des passeport et se déplacer librement." enfants pèse pour l'essentiel sur les femmes. Sans Les femmes des milieux défavorisés ont un double éducation et sans pouvoir de décision au sein du foyer, handicap au plan de l'accès aux ressources et du droit elles ont bien du mal à élever des enfants en bonne santé à la parole : elles sont pauvres et elles sont femmes. et productifs. En général, elles ont aussi plus d'enfants Outre que les pauvres ont beaucoup moins de qu'elles ne le désirent, ce qui aggrave encore les pressions possibilités de s'instruire et de se soigner que les qui s'exercent sur elles et sur leur famille. Les femmes catégories plus favorisées, pour aggraver les choses, qui ont un certain niveau d'instruction hésitent moins l'écart entre hommes et femmes est plus large dans les à discuter avec leur mari de la taille de la famille, elles milieux démunis. Il en va de même pour le crédit et utilisent mieux les moyens de contraception et elles ont les services de vulgarisation agricole : en l'absence de plus d'ambition pour leurs enfants.16 mesures volontaristes, la part des pauvres est plus Le manque d'autonomie des femmes a aussi un faible et c'est aux femmes que revient la plus petite part. coût en soi. Selon des études menées en Chine et en Les études effectuées dans de nombreux pays montrent Inde, une fois neutralisés les effets de l'instruction, du que les vulgarisateurs s'adressent avant tout à l'élément revenu du ménage et d'autres caractéristiques socio- masculin, alors que ce sont souvent les femmes qui économiques, il apparaît que le manque d'autonomie effectuent le plus gros des travaux agricoles, les hommes au foyer est associé à des taux de mortalité infantile et travaillant en dehors de l'exploitation.1-' Les femmes juvénile plus élevés.17Tous les chercheurs sont d'accord : sont donc désavantagées, parce qu'on leur dénie non l'éducation des femmes exerce un effet positif sur le taux seulement les droits de propriété sur la terre, mais de survie des enfants.18 Par ailleurs, selon des études aussi l'accès aux ressources et à l'information qui leur longitudinales effectuées au Royaume-Uni et aux Etats- permettraient d'améliorer les rendements. Unis, on constate, en neutralisant d'autres facteurs au niveau du ménage, que l'éducation de la mère a des Le prix de l'inégalité des sexes pour la société effets positifs sur le développement cognitif de Lorsqu'il existe un déséquilibre flagrant entre les droits l'enfant.19 des hommes et ceux des femmes, il est très difficile Lorsque les femmes jouissent d'une plus grande d'instaurer un ordre sociopolitique démocratique et autonomie financière, soit parce qu'elles gagnent leur participatif et un cadre dans lequel les femmes vie elles-mêmes soit parce qu'elles ont plus d'influence obtiennent l'égalité des chances. Qui plus est, les sur les décisions du ménage, leurs enfants sont en manifestations les plus extrêmes de l'inégalité entre général mieux nourris et plus instruits. Il ressort hommes et femmes constituent une violation d'études effectuées au Brésil que les enfants dont la mère choquante des droits de l'homme. Il est surprenant de dispose d'un revenu plus important ont une meilleure voir que la violence domestique est un phénomène nutrition et un meilleur développement physique.20 courant dans tous les pays du monde, et cela, quel que Les programmes de microcrédit réalisés au Bangladesh soit le niveau de revenu du ménage (encadré 8.1 du démontrent que, lorsqu'on accorde aux femmes des chapitre 8). prêts qui leur permettent de se lancer dans une activité Dans certaines sociétés, l'infériorité sociale des génératrice de revenus, l'état nutritionnel de leurs femmes et des filles se traduit par un surcroît de enfants s'améliore, ce qui n'est pas le cas lorsque les prêts mortalité. Il ressort des estimations basées sur les sont accordés aux hommes.21 recensements nationaux officiels que, par suite du L'instruction et l'autonomie se renforcent surcroît de mortalité chez les femmes, il " manque " mutuellement. Plus une femme a un niveau élevé à peu près 7 % de filles de moins de cinq ans en Chine d'éducation et d'autonomie au foyer, plus elle est et en Corée et plus de 4 % en Inde et dans d'autres capable d'élever et de protéger ses enfants.22 Les femmes régions de l'Asie du Sud.14 On estime que, sans cette peu instruites et peu autonomes ont plus de difficultés discrimination, il y aurait entre 60 et 100 millions de à obtenir des soins médicaux, à utiliser les médicaments femmes de plus dans le monde.15 correctement et à demander conseil à l'agent de santé 140 RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 Figure 7.1 réparties entre les agriculteurs et les agricultrices.27 Il Une accélération de la scolarisation des filles faudrait approfondir l'analyse pour déterminer l'impact doperait la croissance d'une telle redistribution sur le revenu global des ménages et l'état nutritionnel. Taux annuel moyen de croissance du PNB par habitant, 1960-92 Pourcentage Dans quelle mesure les choses peuvent-elles changer ? Rythme de l'Asie de l'Est Si les inégalités politiques et juridiques entre hommes et femmes se sont atténuées dans la plupart des régions du monde, il faut des efforts et de la persévérance 2,0 Rythme effectif pour faire évoluer les systèmes de valeurs et les mentalités dans le domaine de la parité hommes- 1,5 femmes.28 On peut faire beaucoup (et on a d'ores et 1,0 déjà fait beaucoup) pour accroître l'influence des femmes dans la vie publique et élargir leurs possibilités 0,5 1 d'accès aux ressources. À cet effet, il convient d'améliorer leur représentation politique, de renforcer Moyen-Orient Asie du Sud Afrique leur statut juridique et de leur donner un droit de regard et Afrique du Nord subsaharienne accru sur le capital physique, financier et humain Source : Banque mondiale (à paraître a), estimations tirées de Klasen 1999. (figure 7.2). Au moins 32 pays ont décidé d'accroître la représentation politique des femmes en leur réservant une partie des sièges dans les assemblées locales et si elles n'obtiennent pas les résultats attendus. Il leur nationales.29 L'Inde a adopté deux amendements est également plus difficile d'obtenir des informations constitutionnels afin d'attribuer un tiers des sièges sur les soins de santé, de prévenir les maladies et de des conseils locaux aux femmes, donnant ainsi naissance soigner les malades. à une nouvelle classe de femmes (forte de quelque Une répartition plus équitable des opportunités et 600 000 éléments) politiquement influentes ; les des ressources entre hommes et femmes se traduit autorités étudient la possibilité de réserver également aussi plus directement par une croissance économique des sièges aux femmes dans des instances politiques plus et une productivité supérieures.23 Selon des analyses élevées.30 En Argentine, les listes électorales doivent portant sur plusieurs pays, ceux qui investissent dans comporter au moins un tiers de femmes.31 Les droits l'éducation des filles jouissent de taux de croissance des femmes ont été considérablement élargis dans de économiques plus élevés (figure 7.1).24 Les études nombreux pays. Dans un nombre croissant de pays, effectuées dans des pays particuliers illustrent les lesfillespeuvent désormais hériter de leurs parents au avantages qui résultent d'un élargissement de l'accès même titre que les garçons. Mais la reconnaissance de des femmes aux services de vulgarisation agricole, au ces droits ne modifie pas du jour au lendemain des crédit et à d'autres intrants productifs.25 Les femmes normes culturelles profondément ancrées. De plus, la instruites produisent davantage, car elles adoptent loi offre souvent aux gens la possibilité d'appliquer leurs plus facilement les nouvelles technologies et elles propres normes. Par exemple, en rédigeant leur utilisent mieux les ressources à leur disposition. Selon testament, les parents peuvent maintenir les normes des analyses effectuées au Kenya, il semble que culturelles qui favorisent lesfils.32Lorsque l'antinomie l'augmentation des rendements agricoles peut atteindre entre le droit coutumier et la loi est trop forte, il peut jusqu'à 22 % lorsque les agricultrices ont le même en résulter des problèmes.33 Pour autant, même si la niveau d'instruction et disposent des mêmes intrants loi peut être tournée, c'est un premier pas indispensable que les hommes.26 Au Burkina Faso, l'analyse des vers la parité hommes-femmes. données de panel sur les ménages indique que la Parmi les mesures plus directes prises pour élargir production agricole pourrait augmenter de 6 à 20 % l'accès des femmes aux ressources productives, il si les ressources productives étaient plus équitablement convient de citer les programmes entrepris récemment ELIMINER LES BARRIERES SOCIALES ET RENFORCER LES INSTITUTIONS SOCIALES 141 Figure 7.2 Les tendances longues de la scolarisation des filles et de l'espérance de vie reflètent un accroissement de l'égalité entre hommes et femmes Tauxbrut de scolarisation primaire des filles Ratio de scolarisation brute des fillespar rapport aux garçons Pourcentage 1970 1980 1990 1995 Asie de l'Est Europe et Amérique latine Moyen-Orient ---- Asie Afrique et Pacifique Asie centrale et Caraïbes et Afrique du Nord du Sud sub saharienne Espérance devie des femmes Ratio de l'espérance de vie des femmes par rapport aux hommes (années) 1,15 1970 1980 1990 1997 1997 Source : Banque mondiale, à paraître a. pour accorder aux femmes des droits fonciers. En enfants de pouvoir subsister en cas de séparation ou Colombie, la loi sur la réforme agraire de 1994 a de divorce. Plusieurs autres pays d'Amérique latine se donné la priorité absolue à la redistribution des terres sont attaqués avec plus ou moins de succès à ces aux foyers dirigés par des femmes ainsi qu'aux femmes problèmes (encadré 7.1). sans protection ou qui avaient été déplacées par la Il faut également améliorer l'équité dans l'accès des guerre (y compris les femmes célibataires et sans femmes au crédit et aux services complémentaires enfant).34 Le programme « une parcelle à soi » d'amélioration de la productivité. Les études concernant constituait la seule garantie pour les femmes et leurs l'impact des programmes fondés sur des réseaux, tels 142 RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 Encadré 7.1 Encadré 7.2 Promouvoir l'équité entre les sexes dans l'attri Les subventions, une arme contre l'inégalité bution des titres de propriété en Amérique latine des sexes dans le secteur de l'éducation Le processus particulièrement injuste d'attribution des titres Plusieurs pays ont adopté des programmes de de propriété réduit souvent l'accès des femmes à la terre. subventionnement des coûts de scolarisation. Selon des Dans plusieurs pays d'Amérique latine, la loi stipulait que les évaluations récentes, les interventions axées sur la demande bénéficiaires des premiers programmes de réforme agraire peuvent faire progresser le taux de scolarisation des filles devaient être les chefs de famille. Étant donné que, et réduire l'inégalité des sexes dans ce domaine. Un traditionnellement, ceux-ci étaient des hommes, rares étaient programme d'allocations scolaires créé au Bangladesh en les femmes qui pouvaient bénéficier de ces programmes. Pendant les années 80 et 90, toutefois, les autorités ont 1982 subventionne différentes catégories de frais de accordé une attention particulière à ce problème lors de scolarité pour les filles inscrites dans un établissement l'élaboration des codes agraires plus progressistes des secondaire. La première évaluation du programme montre années 90. que, dans les zones pilotes, le taux de scolarisation des filles Selon une étude basée sur des données désagrégées par est passé de 27 % (soit la moyenne nationale) à 44 % en sexe portant sur six pays (le Chili, la Colombie, l'Equateur, cinq ans (Bellew et King 1993). Après la suppression des le Honduras, le Mexique et le Pérou), les femmes droits de scolarité pour les filles sur l'ensemble du territoire, représentent une proportion plus importante des bénéficiaires en 1992, et l'extension du programme d'allocations scolaires de titres de propriété que lors des réformes agraires à toutes les zones rurales, le taux de scolarisation des filles précédentes. Plusieurs obstacles demeurent : est passé à 48 % au niveau national. Le nombre des filles De nombreuses femmes ne connaissent pas leurs droits qui se présentent aux examens a également augmenté, de ou ignorent tout du programme d'attribution de titres de même que le nombre de celles qui fréquentent le collège propriété. (Liang 1996). Le taux de scolarisation des garçons a Les projets d'attribution de droits fonciers sont souvent également augmenté pendant cette période, mais pas arbitraires. Les difficultés commencent habituellement aussi rapidement que celui des filles. avec la répartition des biens au sein du ménage : biens de la femme, biens du mari et biens acquis en Deux programmes lancés récemment au Baluchistan communauté. Au moment de l'entrée en vigueur, cette (Pakistan) montrent que la réduction des coûts et confusion conduit souvent à pénaliser la femme. l'amélioration de l'accès physique peuvent être bénéfiques. Certaines dispositions juridiques favorisent indûment les Avant le lancement des projets, on se demandait si la hommes. Les procédures de cession des droits sur la terre faiblesse du taux de scolarisation des filles était imputable visent souvent à attribuer les droits fonciers à une aux barrières culturelles qui maintenaient les filles à la personne par ménage. Pour que les programmes maison ou au fait qu'il existait trop peu d'écoles aménagées d'attribution de titres de propriété puissent favoriser les pour accueillir des filles. L'évaluation des programmes femmes, il faut que l'on donne la priorité aux femmes tend à indiquer que l'amélioration de l'accès physique, le chefs de famille comme au Chili. subventionnement des coûts et la prise en compte des Deux séries de mesures sont particulièrement importantes facteurs culturels dans l'agencement des établissements si l'on veut éviter de privilégier les hommes et promouvoir scolaires peuvent accroître fortement la scolarisation des les droits des femmes : Rendre obligatoire la communauté des biens fonciers dans filles. le couple. La communauté des biens garantit aux femmes Le premier programme, qui se déroule à Quetta, la les droits de propriété sur les terres acquises par le capitale de la région, utilise une subvention liée à la couple. En Colombie, les terres appartenant au couple en scolarisation des filles pour aider les ONG locales à créer communauté représentaient 60 % des adjudications de des écoles dans les quartiers pauvres de la ville. Les terres en 1960, contre 18 % en 1995. Les attributions garçons sont admis dans ces établissements tant qu'ils effectuées exclusivement au profit des hommes ont été représentent moins de la moitié des effectifs totaux. Dans ramenées de 63 % à 24 % pendant cette période. les zones rurales, le deuxième programme a permis Promouvoir des partenariats entre les ministères et les d'augmenter le nombre des écoles primaires de filles en ONG qui défendent les droits des femmes afin de encourageant les parents à participer à la création des sensibiliser les femmes à leurs droits et de les aider à les écoles et en subventionnant le recrutement d'enseignantes faire valoir en dépit de l'hostilité éventuelle de parmi la population locale. Grâce à ces initiatives, le taux l'administration ou de la famille. En Bolivie et en Equateur, de scolarisation des filles a progressé de 33 % à Quetta et où les droits fonciers des femmes n'ont pas été pris en compte dans les négociations préalables à l'élaboration de 22 % dans les zones rurales. Chose curieuse, les deux des nouveaux codes agraires et où il n'y a pas eu de programmes semblent avoir amélioré aussi les taux de mouvement en faveur de la communauté des biens ou scolarisation des garçons, ce qui laisse supposer qu'en de droits spéciaux réservés aux femmes, les réformes ouvrant plus largement les portes de l'enseignement aux n'ont guère amélioré les droits des femmes sur la terre. filles on aide également les garçons. Source : Banque mondiale, à paraître (tiré de Deere et Léon 1997, 1999) ; Deere et Léon, à paraître. Source : Banque mondiale, à paraître a ; Kim, Alderman et Orazem 1998. ELIMINER LES BARRIERES SOCIALES ET RENFORCER LES INSTITUTIONS SOCIALES 143 que les microcrédits collectifs, semblent indiquer qu'ils droits de l'homme. Plusieurs types de mesures favorisent peuvent être d'une très grande efficacité dans la lutte l'établissement de la parité entre hommes et femmes, contre la pauvreté. Certains d'entre eux, comme celui par exemple des droits égaux dans le domaine juridique, mis en place par la Grameen Bank au Bangladesh, sont un accès égal à l'éducation et aux soins de santé ainsi plutôt ciblés sur les femmes.35 Tablant sur la pression qu'aux services liés à des activités génératrices de sociale et les obligations de groupe plutôt que sur des revenus. La prise en compte de la parité hommes- contrats formels, les programmes de prêt collectifs femmes dans l'établissement du budget et la publication demandent des garanties d'ordre social au lieu des d'indicateurs de développement distincts pour chaque garanties financières classiques. Ils aident les femmes sexe peuvent contribuer à rallier l'opinion publique à à acquérir des biens autres que fonciers et ils sont de telles actions (encadré 7.3). Toutes ces interventions également associés à des effets positifs sur la scolarisation doivent s'appuyer sur des efforts visant à accroître le des filles.37 rôle politique des femmes afin qu'elles puissent devenir Ces programmes ne peuvent être couronnés de des citoyennes à part entière. succès que si les facilités de prêt et d'épargne sont Les réformes engagées dans les domaines juridique, complétées par des services tels que l'enseignement des institutionnel et autres pour promouvoir l'égalité rudiments de la gestion, surtout pour les femmes, hommes-femmes ont non seulement des effets positifs puisqu'il ne leur est généralement pas possible d'acquérir sur les fronts du développement et de la pauvreté, ce genre de compétences par les voies classiques. mais aussi sur ceux des droits et du bien-être des Lorsqu'on leur en donne la possibilité, les femmes individus. En aidant les femmes à obtenir les ressources peuvent devenir des chefs d'entreprise avisés. En matérielles et les services dont elles ont besoin au Afrique australe, elles dirigent une proportion même titre que les hommes, on ne peut que favoriser impressionnante des petites entreprises informelles : la productivité et la croissance économique. De façon 67 % au Zimbabwe, 73 % au Lesotho et 84 % au plus générale, le renforcement de l'égalité entre hommes Swaziland.38 La prochaine étape consiste à ouvrir aux et femmes est un volet important de l'action visant à femmes d'affaires la possibilité de prendre pied dans encourager les citoyens à participer plus activement à le secteur formel. la vie publique et à surveiller d'un oeil plus vigilant les Les interventions visant à combattre la pauvreté institutions publiques. sont plus efficaces si elles prennent en compte les problèmes particuliers que rencontrent les femmes Les hiérarchies sociales et la pauvreté pour avoir accès aux services publics et à d'autres opportunités. Dans le secteur de l'éducation, le Nous sommes quasiment illettrés parce que nous n 'avons recrutement de professeurs femmes et l'aménagement jamais été à l'école. Certains d'entre nous ne savent de toilettes séparées, voire même la création d'écoles même pas parler espagnol. Nous ne savons pas faire des de filles, peuvent favoriser la scolarisation des filles dans additions. Les commerçants nous volent parce que nous certaines régions.39 Les interventions axées sur la ne savonspas compter ni rien. Ils achètent au prix qu 'ils demande peuvent aussi être efficaces (encadré 7.2). veulent et ilspaient moins. Ils nous volent parce que nous Dans le domaine de la vulgarisation agricole, les efforts sommes ignorants. entrepris pour recruter et former des vulgarisatrices et - Une femme autochtone membre de l'Association pour centrer les activités sur les agricultrices permettent du 10 août, Equateur aux femmes d'utiliset de nouvelles méthodes et de nouvelles technologies agricoles et donc d'améliorer les Les inégalités économiques renforcées par les barrières rendements. sociales font qu'il est particulièrement difficile aux Les efforts déployés pour promouvoir la parité pauvres d'échapper à leur condition. Lorsque les hommes-femmes ont des conséquences extrêmement distinctions sociales entre les groupes servent à perpétuer bénéfiques car, outre les avantages matériels plus les inégalités dans l'accès aux ressources matérielles, elles immédiats découlant de l'amélioration de la génèrent des hiérarchies sociopolitiques rigides qui productivité et du capital humain de la génération constituent de puissants verrous sociaux dont la finalité suivante, ils favorisent l'instauration d'une culture des explicite est de préserver le statut des classes privilégiées. 144 RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 Encadré 7.3 Figure 7.3 Les femmes prennent la parole : les initiatives Les groupes minoritaires du Viet Nam budgétaires des femmes en Afrique australe sont défavorisés dans l'accès aux services L'Initiative budgétaire des femmes sud-africaines était Distance des installations, 1992-93 initialement une " coentreprise " innovante entre plusieurs (kilomètres! ONG et de nouveaux députés du premier gouvernement 20 post-apartheid. Ces parlementaires faisaient partie du Groupe égalité des sexes et politique économique du Comité permanent conjoint sur les finances et, parmi les Groupes ethniques représentants des ONG, beaucoup participaient à des 15 minoritaires études sur le budget et la politique en général. Le but de Groupes ethniques l'initiative était de démontrer les sexospécifités du budget majoritaires de l'État, y compris dans les domaines de la fiscalité, des 10 dépenses publiques et du processus budgétaire lui-même, et d'assurer un traitement plus égal des hommes et des femmes dans le cycle budgétaire et la répartition des crédits. Quatre séries d'analyses budgétaires ont été entreprises dans différents secteurs d'activité dans le cadre de l'initiative. Si les trois premières portaient essentiellement sur les modalités d'élaboration du budget national, la quatrième est Lycée Poste Hôpital Centre Marché plutôt centrée sur les collectivités locales et la diffusion des administratif conclusions et des thèmes à un auditoire plus large de Sud- Africains, afin de permettre au citoyen moyen de disposer des éléments d'information nécessaires pour participer Source : Adapté de van de Walle et de Gunewardena 2000. aux débats sur l'action des pouvoirs publics. L'initiative sud-africaine en a inspiré plusieurs autres. C'est ainsi qu'une étude du budget désagrégé par sexe portant sur une période de trois ans a été lancée en Ouganda Elles imposent des contraintes paralysantes aux en 1997, sous la houlette du Groupe des femmes individus. Pour les pauvres qui, dans leur lutte parlementaires en coopération avec une ONG, le Forum pour quotidienne pour la vie, ont naturellement tendance les femmes dans la démocratie. Comme en Afrique du Sud, à éviter les risques, il y a de quoi trembler à la perspective parlementaires et chercheurs des ONG travaillent de concert. Le Groupe des femmes parlementaires, déjà très du courroux que provoquerait la moindre remise en influent en Ouganda, a fait adopter plusieurs réformes cause de ces hiérarchies. La stratification rigide de la législatives telles que la clause de la loi sur les collectivités société crée aussi des obstacles à l'action collective : locales prévoyant que les comités exécutifs des paroisses comment avoir confiance et coopérer avec autrui et des villages doivent comprendre au moins un tiers de femmes. Les chercheurs s'intéressent également à lorsque la répartition du pouvoir au sein de la l'inégalité des sexes dans le contexte de la politique communauté est par trop déséquilibrée ? macroéconomique et en particulier sur les effets de Les inégalités sociales au niveau des villages l'ajustement structurel sur les femmes pauvres. découragent toute tentative de gestion des biens En Tanzanie, une autre opération triennale a été lancée en 1997 elle aussi, sous l'égide d'une coalition d'ONG collectifs tels que l'eau.40 En effet, il est toujours dirigée par le Gender Networking Program. Son but est de possible que les notables profitent de leur influence sur comprendre le processus d'élaboration du budget à la la répartition des ressources pour accentuer encore la Commission nationale du plan et au ministère des Finances, discrimination à l'encontre des pauvres. C'est dans le comment ce processus influe sur les dotations allouées aux services de base et comment les décisions du domaine foncier que les manifestations de l'inégalité gouvernement en matière de dépenses influent sur les sont le plus criantes. Dans la plupart des pays en possibilités d'accès des femmes et des hommes aux développement, la concentration de la majorité des services de santé et d'éducation. On a commencé à diffuser terres entre les mains de quelques grands propriétaires les principales conclusions de ces études dans des termes simples afin qu'elles soient accessibles à la grande majorité enlève pratiquement tout espoir aux pauvres de s'élever de la population. dans la société agraire. Néanmoins, les réformes agraires et une diversification des efforts en vue de multiplier Source : Banque mondiale, à paraître ; Budlender 1999 ; TGNP1999. les opportunités économiques peuvent contribuer à ÉLIMINER LES BARRIÈRES SOCIALES ET RENFORCER LES INSTITUTIONS SOCIALES 145 Encadré 7.4 Comment les programmes de développement peuvent aider à mettre fin à la suprématie des classes dominantes en milieu rural : le cas de l'Uttar Pradesh (Inde) La hiérarchie socio-économique du village est évidente : une parcelles contiguës, se cotisèrent pour creuser un forage et demeure en briques blanchie à la chaux se dresse au milieu d'une irriguer leurs champs. Désireux de maximiser leurs bénéfices, mer de cabanes en torchis. C'est là qu'habite le talukdar, gros ils entreprirent de planter des cultures de rapport et augmentèrent propriétaire terrien qui était autrefois chargé de collecter les le salaire des ouvriers agricoles. Aussitôt, le fils du talukdar prit impôts fonciers au nom de la puissance coloniale. La famille du l'habitude d'arpenter le marché hebdomadaire, un fusil en talukdar avait perdu une partie de ses terres lorsque la superficie bandoulière, menaçant de tirer sur quiconque offrirait aux des biens fonciers fut plafonnée dans les années 50, mais elle ouvriers plus que les gages ordinaires. Ces menaces eurent pour en avait conservé la plus grande partie par le jeu de divisions effet de contrecarrer provisoirement les efforts des paysans. fictives. Mais avec les nouvelles possibilités offertes par les forages Pendant les 20 années qui suivirent, la famille du talukdar et l'ouverture d'un centre public de collecte du lait dans le avait renforcé ses liens avec la nouvelle classe politique au village, la famille du talukdar commença à avoir du mal à pouvoir. Conformément à une stratégie classique de maintenir sa position. Au fil du temps, les paysans de niveau diversification des réseaux familiaux, le père avait fait placer un intermédiaire purent accroître leurs revenus et offrir des emplois de ses fils dans la police, tandis qu'un autre s'occupait de gérer et du crédit aux pauvres. C'est ainsi que le village passa d'un les terres. La famille était restée la principale source de crédit système polarisé à une structure caractérisée par une répartition et d'emploi pour les villageois qui reconnaissaient sa supériorité plus large du pouvoir. sociale en saluant chacun de ses membres par la formule " Je Une étude sur un autre village de l'Uttar Pradesh relève des me prosterne à vos pieds, Seigneur " chaque fois qu'ils se faits analogues. Là, la famille du talukdar avait eu recours à des présentaient devant eux. méthodes telles que les incendies criminels ou le trucage des Cette famille instruite et haut placée n'avait eu aucun mal élections pour conserver son pouvoir, mais les paysans de à détourner à son profit les crédits de développement. La niveau intermédiaire, déterminés à exploiter les nouvelles plupart des villageois n'avaient aucune idée des ressources possibilités offertes par les programmes de développement qu'on leur avait confisquées de la sorte. Auraient-ils été au agricole, parvinrent à affaiblir son pouvoir. Dès les années 90, courant qu'ils se seraient bien gardés de protester car la famille ces paysans, devenus prospères et instruits, lancèrent un défi du talukdar était armée et chacun savait qu'elle n'hésitait pas politique à la famille du talukdar qui fut battue aux élections à violer ou à estropier les gens. locales. L'hégémonie des classes possédantes de l'époque Vers 1970, les services de vulgarisation agricole passèrent coloniale a bel et bien été remise en question grâce aux dans le village pour donner des informations sur les forages. programmes de développement et aux institutions politiques Quelques paysans relativement aisés, qui possédaient des participatives. Source : Das Gupta, Grandvoinnet et Romani, à paraître ; Drèze, Lanjouw et Sharma, 1998. renverser certaines de ces barrières et à faire reculer la disproportionnée des pauvres, cela tient pour une pauvreté rurale (encadré 7.4 du chapitre 5). bonne part au fait qu'elles vivent à l'écart des marchés, Dans de nombreuses régions, la discrimination et des écoles, des hôpitaux et des bureaux de poste. C'est les inégalités sociales résultent du fait que des pans également le cas de certains groupes ethniques entiers de la société sont sous-représentés sur la scène minoritaires au Viet Nam (figure 7-3). Le niveau politique. Ce sont les oubliés de la distribution des biens moyen d'instruction des groupes autochtones publics, qui ont de ce fait un accès limité à l'éducation d'Amérique latine est également inférieur à celui des et à la santé et, partant, des revenus inférieurs. Les autres segments de la population. La discrimination trappes à pauvreté, conséquences d'une discrimination ethnique accentue les conséquences de cette situation active, sont les plus préjudiciables car elles peuvent : le rendement de la scolarisation est aussi plus faible traumatiser psychologiquement ceux qui en sont parmi les groupes autochtones. Ces derniers risquent prisonniers. davantage d'être frappés de maladies et ils hésiteront Certaines trappes sont en partie le fait de l'isolement davantage à se faire soigner, ce qui peut aussi contribuer géographique. Pour être involontaire, la stratification à expliquer les différences de revenus. Ainsi se qui en résulte n'en est pas moins réelle. Il suffit de trouvent-ils enfermés dans un cercle vicieux, car la considérer le sort des populations autochtones faiblesse du revenu réduit la probabilité qu'a un individu d'Amérique latine : si elles forment une part de recouvrer la santé. 146 RAPPORT SUR LE DEVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 Encadré 7.5 L'isolement et le manque d'instruction peuvent Les ravages psychologiques de la discrimination emprisonner les familles dans la pauvreté pendant des générations, car le capital humain accumulé par les Dans une analyse de l'exclusion sociale et de la nécessité enfants est en partie fonction du lieu où ils vivent. d'imposer des mesures d'intégration volontaristes aux Même le quartier où l'on habite peut influer États-Unis, Glenn Loury attire l'attention sur les méfaits considérablement sur le revenu et le capital humain.42 psychologiques que peut causer une discrimination de longue date sur les habitants des ghettos noirs : Ceux qui résident dans des quartiers aisés bénéficient d'avantages sociaux et culturels qui accroissent leur Voici un jeune homme à qui l'on dit : productivité. L'endroit où l'on vit peut aussi entraver « Pourquoi n'épouses-tu pas la jeune fille qui est la mobilité économique et creuser les inégalités de enceinte de toi ? Au lieu de passer tes journées dans la rue à magouiller, pourquoi ne vas-tu pas revenus entre les communautés, comme en Ethiopie.44 à l'institut universitaire pour apprendre à faire On observe les mêmes phénomènes dans les pays marcher une des machines de l'hôpital ? Tu industriels, où les riches préfèrent ne pas se mêler au pourrais faire ça en deux ans, au lieu de jouer au reste de la population. loubard. « Ce qu'il répond, ce n'est pas : « J'ai fait mes calculs et ce que tu me proposes, ça Il est d'autres trappes à pauvreté qui résultent ne vaut pas le coup » mais : « Qui, moi ? » Il ne directement d'une discrimination prolongée à conçoit même pas cette possibilité. l'encontre de groupes minoritaires, comme au États- Les habitants des ghettos noirs des États- Unis, ou même à l'encontre de groupes majoritaires, Unis sont des gens à part. La société a vite fait de les cataloguer et deridiculiserleur culture. Ils comme en Afrique du Sud sous le régime de l'apartheid sont socialement isolés, hantés par un profond .45 Dans ces pays, comme en Amérique latine d'ailleurs, sentiment d'impuissance et de désespoir. Ils les Noirs ont un niveau d'instruction et de revenus n'ont que rarement accès aux réseaux d'entraide inférieurs à celui des Blancs. Mais ces désavantages ne publics. Face à cette désespérance, cette violence et ce comportement autodestructeur, sont pas les seuls : leur espérance de vie à la naissance il faut être aussi moralement aveugle que est aussi plus faible, écart qui ne saurait s'expliquer par scientifiquement naïf pour affirmer que si « ces les seules disparités socio-économiques.46 gens-là » voulaient bien faire un effort, ce terrible Les effets cumulés de la discrimination dans le problème serait résolu. Ce comportement autodestructeur est le fruit de processus sociaux. domaine de l'éducation, de l'emploi et de l'information Nous ne voulons pas dire par là que les individus empêchent les membres des catégories affectées ne sont pas responsables de leurs mauvaises d'obtenir un emploi rémunérateur. Cette dynamique décisions : nous constatons simplement est entretenue par le préjudice psychologique engendré l'existence d'un profond dilemme, un dilemme qui ne nous laisse pas d'alternative valable. par la discrimination, de sorte que des obstacles Comme la création d'une main-d'oeuvre psychologiques à la promotion sociale viennent s'ajouter qualifiée est un processus social, l'idéal de la aux obstacles matériels et financiers qui s'opposent à méritocratie (à savoir que, dans une société l'acquisition de qualifications. Cessant de croire en elles- libre, les individus devraient pouvoir gravir les mêmes, les victimes de la discrimination renoncent à échelons jusqu'à leur niveau de compétence maximum) doit être atténué par la s'intégrer aux grands courants économiques et sociaux. reconnaissance du fait que nul ne peut faire Cette dynamique sociale est particulièrement en cavalier seul. Le « mérite» est la résultante d'un évidence dans le contexte des relations raciales aux États- certain nombre de processus sociaux. C'est Unis (encadré 7.5). pourquoi il faut une action collective pour remédier à la marginalisation économique de On ne pourra atténuer l'impact des clivages sociaux ces Noirs qui gaspillent leur vie dans les ghettos que par des interventions coordonnées sur plusieurs américains. Il ne faut pas formuler les objectifs fronts. Dans un premier temps, il convient de veiller d'intérêt public en faisant abstraction de à ce que les organismes publics et les autres institutions l'élément racial, même si les instruments adoptés pour atteindre ces objectifs n'ont en fait d'État servent toutes les catégories de la population sans rien à voir avec la couleur de la peau. distinction. On peut renforcer l'action en ce sens, déjà très efficace en elle-même, en sensibilisant les groupes Source : Passages tirés de diverses sections de Loury 2000. marginalisés pour qu'ils manifestent leurs besoins et exigent la reconnaissance de leurs droits avec plus ÉLIMINER LES BARRIÈRES SOCIALES ET RENFORCER LES INSTITUTIONS SOCIALES 147 Encadré 7.6 d'énergie. Dans des situations de discrimination active, Des mesures d'intégration volontaristes contre des mesures judicieuses d'intégration volontariste la discrimination fondée sur les castes en Inde peuvent favoriser l'égalité des chances. En Inde, le système des castes classait dès la naissance Réformer les institutions les individus en compartiments économiques et sociaux Si les clivages sociaux ne sont pas excessifs, la réforme étanches, classement encore renforcé par des pratiques rituelles différentes. Cette hiérarchie rigide de la société des institutions d'État peut améliorer l'équité sociale. est restée quasi immuable pendant des siècles, malgré Il ne serait pas très difficile, par exemple, de faire en les contestations périodiques de mouvements de réforme sorte que les services publics ne négligent pas les sociaux et religieux. Mais, en 1950, le nouveau groupes défavorisés. Passant au pallier supérieur, on gouvernement indépendant a entrepris de transformer le veillera à rendre le système juridique équitable et les système. La Constitution a aboli la pratique de « l'intouchabilité » au plan privé comme au plan public et institutions administratives et politiques accessibles habilité le gouvernement à prendre des mesures et attentives aux besoins de tous. Au lieu de créer des correctives pour réduire les handicaps sociaux et éducatifs barrières, il appartient à ces institutions de faciliter la des membres des castes inférieures et introduire des participation des citoyens à la vie de la nation. Dans mesures d'intégration volontaristes sur le marché du travail. Au Parlement national et au sein des assemblées certains cas, il faudra également amender les lois sur des États, des sièges ont été réservés aux membres des la citoyenneté afin de réduire les tensions sociales et castes et des tribus classées (inférieures). Une loi a fait de permettre aux groupes défavorisés de participer à de la pratique de « l'intouchabilité » une infraction pénale. la vie politique, ce qui est important pour qu'ils L'évolution des mentalités ne s'est pas faite sans puissent s'organiser eux-mêmes.48 Dans certains pays, heurts, tant s'en faut. Les décisions gouvernementales ont été contestées devant les tribunaux, ainsi que dans des mesures tendant à responsabiliser les institutions les débats publics, sous prétexte que les membres des judiciaires contribueront aussi à protéger les groupes castes inférieures n'avaient pas le monopole de la pauvreté défavorisés contre les pratiques discriminatoires. et que les avantages des mesures d'intégration volontaristes avaient été accaparés par un sous-groupe des Pour aider les communautés défavorisées et castes inférieures. Par la suite, la décision prise par les marginalisées à améliorer leur niveau de vie, on peut autorités d'étendre le champ d'action des politiques aussi mobiliser et renforcer leurs institutions sociales. préférentielles afin de réserver une proportion plus Les groupes qui ont une identité collective très affirmée, importante des emplois du secteur public aux membres des castes inférieures s'est heurtée à des résistances à condition qu'ils soient prêts à coopérer avec des politiques. En revanche, les politiques de développement agents extérieurs pour trouver des solutions innovantes, visant à ouvrir à ces castes les portes de l'enseignement peuvent s'organiser pour avoir davantage accès à la pour leur permettre de progresser dans l'échelle sociale santé, à l'éducation et à d'autres services publics, ont été efficaces et ont été moins contestées. améliorer leurs conditions de vie et accroître leurs Malgré ces difficultés, les programmes d'intégration ont fortement contribué à réduire les barrières auxquelles revenus. Les premiers résultats des programmes se heurtaient les membres des castes inférieures. Ceux- équatoriens « d'ethnodéveloppement » montrent ci occupent désormais des postes dans les professions combien il est important de susciter une demande les plus prestigieuses, servant de modèles positifs pour authentique, d'encourager l'autogestion et de renforcer les autres. Il reste cependant beaucoup à faire, car les inégalités persistent, tant au plan économique qu'au les moyens d'action des populations locales, autant plan éducatif. Il ressort d'une étude réalisée en 1992-93 d'enseignements fort utiles pour les praticiens du que 57 % des chefs de famille des castes inférieures développement et les gouvernants.49 étaient illettrés, contre 35 % pour les autres castes. Des efforts particuliers sont par ailleurs nécessaires dans les quelques régions où la police reste inféodée aux Inverser la discrimination castes supérieures. Il n'en demeure pas moins que les Dans les sociétés profondément divisées, on complétera mesures d'intégration volontaristes appliquées par l'Inde ces mesures par des programmes d'intégration montrent comment, avec de la volonté politique, on volontaristes, afin de lutter contre les handicaps générés peut venir à bout des séquelles de pratiques discriminatoires ancestrales. par une discrimination de longue date. Pour que les groupes marginalisés puissent se tailler une place dans Source : Deshpande 2000 ; Dushkin 1972 ; Galanter 1972 ; Srinivas l'arène économique et politique, il convient de les 1987 ;Tummala 1999. aider par des mesures spécifiques à obtenir une 148 RAPPORT SUR LE DEVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 Encadré 7.7 initiatives de ce genre, que l'on peut classer en deux Clivages ethniques et guerres civiles grandes catégories, ont un impact majeur sur le niveau dévie . Les clivages ethniques, sous leur forme la plus radicale et Les politiques promotionnelles visent à accroître la dans un contexte de pauvreté et d'absence de démocratie, performance des membres des groupes défavorisés. peuvent dégénérer en guerre civile. Les conflits ethniques C'est le cas par exemple des aides financières et se sont intensifiés dans la deuxième moitié du XXe siècle, période où les guerres de type classique entre nations ont autres qui visent à améliorer le niveau de été remplacées par des conflits internes. Les guerres qualification et des aides à la gestion pour ceux qui civiles sont à la fois la cause et la conséquence d'une désirent créer leur propre entreprise. économie peu performante. Les chercheurs ont calculé que, Les politiques préférentielles visent à réduire plus pendant les guerres civiles, la production par habitant diminue en moyenne de plus de deux points de pourcentage rapidement les handicaps cumulés en offrant des par an. opportunités aux membres des groupes défavorisés, Le coût le plus lourd des guerres civiles, ce sont les même s'ils sont moins qualifiés. Ces mesures sont pertes en vies humaines - autant de tragédies humaines qui les plus efficaces pour favoriser la mobilité sont en même temps un obstacle à la reconstruction. Mais économique et sociale, mais elles peuvent aussi se ces conflits sont aussi une cause de destruction du capital physique, humain et social, de ralentissement des retourner contre leurs bénéficiaires en renforçant les investissements dans le capital physique et humain, de stéréotypes négatifs (« les membres des groupes perturbation des marchés et d'autres formes de l'ordre défavorisés sont moins compétents »),52 auxquels économique et social, de détournement des ressources n'échappent pas même les éléments parfaitement humaines et des dépenses publiques qui auraient dû être consacrées à des activités productives ou génératrices de qualifiés. gains de productivité, d'exode des travailleurs les plus L'un des effets importants de ces mesures qualifiés, de transfert d'actifs financiers à l'étranger. Tous volontaristes réside dans le fait qu'elles créent des ces coûts peuvent enfermer les pays dans la trappe à modèles positifs qui peuvent faire évoluer les pauvreté comme les pousser à la guerre. Les guerres civiles peuvent aussi accélérer l'effon convictions profondément ancrées dans l'inconscient drement de l'État, avec les répercussions particulièrement des sociétés où règne la ségrégation quant à la valeur lourdes que cela entraîne pour les pauvres. Qui plus est, et aux capacités de telle ou telle catégorie (encadré 7.6). les problèmes provoqués par les troubles internes se Ces convictions, psychologiquement destructrices répercutent au-delà des frontières, accroissant le fardeau des pays voisins. En 1998, on estime que le monde comptait pour les personnes défavorisées, sont partagées par 12,4 millions de réfugiés internationaux et 18 millions de ceux qui sont en position d'offrir emplois et promotions personnes déplacées, dont près de la moitié en Afrique. et les incitent à exclure les candidats des groupes minoritaires, même s'ils ont les qualifications requises. Source: Collier et Hoeffler 1998 ; Austin 1999 ; Stewart, Humphreys et Lea 1997 ; Collier 1999c ; Luckham 1999. Les mesures d'intégration volontaristes visent à modifier ces jugements de valeur en attirant certains éducation, à s'informer et à prendre confiance en eux. membres des groupes marginalisés dans les grands Pour commencer, on adoptera des lois contre la courants économiques et sociaux. Elles ont un discrimination en matière d'accès aux biens et services important effet de démonstration : la présence de publics et privés tels que le logement, le crédit, les médecins noirs ou de caste inférieure, par exemple, transports, les lieux publics et les emplois publics. montre à la société tout entière, y compris aux autres Dans le cadre des mesures d'intégration, il est membres de ces mêmes groupes, qu'ils peuvent faire particulièrement important de réduire les handicaps de bons médecins. cumulés résultant de la difficulté d'accès à l'éducation Les programmes d'intégration volontaristes et à l'emploi. Pour cela, il faut en général aider les nuisent-ils à l'efficacité, suscitent-ils des frictions membres des groupes marginalisés à acquérir les politiques ? Les faits montrent que ces effets négatifs compétences nécessaires pour leur permettre de saisir sont généralement associés aux politiques les opportunités du marché, en leur fournissant une préférentielles et que l'on peut les éviter en optant aide à l'éducation, en leur donnant des facilités plutôt pour des politiques promotionnelles. Aux d'admission dans l'enseignement supérieur et en leur États-Unis, les mesures d'intégration volontaristes réservant une proportion donnée d'emplois.50 Les ont débouché sur une redistribution des revenus en ELIMINER LES BARRIERES SOCIALES ET RENFORCER LES INSTITUTIONS SOCIALES 149 faveur des femmes et des minorités, au prix d'une L'identité ethnique peut conduire les groupes à perte d'efficacité minime.53 Les politiques rivaliser pour obtenir le pouvoir politique et accéder préférentielles peuvent coûter cher à la longue. Les aux ressources matérielles.59 Si les institutions de l'État quotas au profit des minorités peuvent engendrer et de la société civile ne sont pas capables d'offrir des des distorsions dans la répartition du travail, réduire lieux de dialogue pour atténuer les rivalités et tisser des l'efficacité et susciter des tensions entre les bénéficiaires liens entre les différents groupes ethniques, ces clivages et les autres.54 Les mesures préférentielles peuvent aussi peuvent déboucher sur des conflits qui déchireront le avoir des répercussions politiques négatives. Les tissu social et économique et feront basculer tous les milieux politiques influents, désireux d'exploiter le membres du corps social dans la pauvreté. clientélisme politique à leur avantage, peuvent dévoyer Les risques de conflits dus à la fragmentation sociale les dispositions visant à atténuer la ségrégation ou à dépendent dans une large mesure de la manière dont réserver des emplois à des groupes donnés. Les mesures fonctionnent les institutions administratives et promotionnelles, qui risquent moins de susciter des politiques. Pour qu'une société soit fonctionnelle, il faut rancoeurs parmi les autres groupes, soulèvent moins arriver à faire travailler en harmonie tout un éventail de problèmes et peuvent être une arme très efficace d'institutions sociales et politiques, sans quoi les dans la réduction des handicaps cumulés créés par une problèmes de gouvernance et la mauvaise organisation discrimination de longue date. des biens publics et des services sociaux d'appoint créent un terrain propice à l'apparition de troubles et La fragmentation sociale et les conflits de conflits sociaux. C'est également ce qui arrive en cas de dysfonctionnement des institutions chargées Les différenciations entre les groupes fondées sur des d'arbitrer les conflits, telles que la représentation caractéristiques telles que l'identité ethnique, la race, la politique et l'État de droit. religion et la langue peuvent entraîner une fragmentation Les clivages ethniques peuvent influer sur le cours du corps social, amenant les différents groupes en présence du développement de plusieurs manières. Ils peuvent à croire qu'ils ont des intérêts distincts, même quand ils affecter l'organisation interne de l'appareil de l'État et partagent un statut socio-économique équivalent. l'allocation des fonds publics, entraînant une répartition L'identité ethnique, phénomène pluridimensionnel et inégale des biens et des services publics. Ils peuvent notion controversée, repose sur la perception de encourager la recherche de rente, réduisant par-là différences culturelles entre divers groupes d'une société, l'efficacité des dépenses publiques.60 D'autres différences qui sont à l'origine d'un vif sentiment de distorsions économiques apparaissent lorsque des singularité, formant la base d'une mobilisation politique.55 groupes ethniques puissants usent de leur pouvoir Certains chercheurs considèrent l'identité ethnique politique pour accroître leurs revenus au détriment comme une forme de capital, une ressource ou un actif d'autres groupes. Des études effectuées récemment que les membres d'un groupe ethnique donné exploitent au Ghana montrent que, dans le secteur public, les dans la conduite de leurs tractations commerciales ou groupes localement dominants reçoivent un surcroît politiques.56 L'affiliation ethnique ordinaire peut être un de salaire de 25 % par rapport à d'autres groupes, facteur de consolidation du patrimoine associatif (voir disparité qui est à l'origine de remous et de baisses de la section suivante), dans la mesure où elle offre aux performance dans le secteur.61 Ces distorsions dans membres du groupe toute une série d'avantages (crédit, l'affectation des ressources et l'efficacité de leur emploi, partenaire conjugal), imposant en contrepartie utilisation ont une incidence indéniable sur le des obligations et des engagements importants (soutien développement. Dans plusieurs pays africains, par financier, conformisme). L'appartenance à une exemple, le taux de survie des enfants est plus élevé communauté ethnique peut aussi générer des externalités parmi les groupes ethniques dominants.62 négatives telles que les conflits entre groupes ethniques différents (encadré 7.7).57 Ces divisions peuvent faire Constituer des alliances politiques obstacle à l'initiative collective : aux États-Unis, la Les pays où cohabitent de nombreuses ethnies doivent fragmentation ethnique est associée à une moindre se doter des bases politiques nécessaires pour intégrer participation aux activités civiques. les différents groupes afin qu'ils puissent foncrionner 150 RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 collectivement.63 Lorsque les institutions Figure 7.4 administratives et politiques sont bien rodées, une La diversité ethnique est associée à la violence société multiethnique peut véritablement devenir une lorsque les institutions sont médiocres « communauté imaginée » et constituer une nation et un État.64 L'une des grandes ambitions des pionniers Probabilité de meurtres ethniques sanctionnés par l'État, 1960-90 de l'unité européenne était de fondre des communautés / Fragmentation diverses en un tout cohérent, par un réseau dense de ethnolinguistique canaux civils et publics, cela afin d'éviter les conflits.65 0,5 élevée Nonobstant leurs échecs économiques et politiques, les régimes communistes de l'Union soviétique et de la 0,4 Yougoslavie ont non seulement permis de réduire les Fragmentation inégalités mais aussi de gérer les rivalités ethniques. 0,3 ethnolinguistique Lorsqu'ils se sont écroulés, de violents conflits ethniques faible ont éclaté, parce que aucun système idéologique et 0,2 institutionnel n'avait été prévu pour les arbitrer. Dans les pays subsahariens, les États-nations se sont 0,1 créés sur la base des divisions territoriales arbitraires décidées par les pouvoirs coloniaux, divisions souvent fondées sur des démarcations géographiques commodes Médiocre Elevée Qualité des institutions telles que méridiens et parallèles, au mépris des unités Source : Easterly 2000a. sociales locales. Étant donné l'arbitraire des divisions et la rareté des institutions supra-ethniques capables de s'interposer, la naissance des nations et des États a été des concepts abstraits, les rentes exorbitantes que l'on jalonnée de difficultés. Les colonisateurs et les politiciens peut tirer de ces ressources deviennent un enjeu locaux n'ont pas manqué d'exploiter les tensions fondamental pour les factions qui se disputent le ethniques à leurs propres fins, déclenchant parfois de pouvoir. sanglantes guerres civiles.66 L'une des stratégies favorites Les organisations de la société civile et l'État ont un de ceux qui veulent prendre et garder le pouvoir dans rôle important à jouer dans la mise en place des bases ces circonstances consiste précisément à attiser les institutionnelles d'une coopération bénéfique pour tensions ethniques et les troubles civils afin de justifier tous. Les institutions doivent être fondées sur les l'expansion de forces armées brutales, tout en muselant principes de la concertation, de la crédibilité et de la les groupes d'opposition qui appellent à la réforme. Au responsabilité, afin que les avantages de la coopération fil du temps, les minorités ethniques, en particulier apparaissent clairement aux citoyens. Pour soutenir ces celles qui sont confrontées à des pratiques institutions, il faut un appareil constitutionnel et discriminatoires, à des injustices ou à des conflits, juridique et des systèmes politiques représentatifs qui peuvent devenir des ethnoclasses,67 dont les sensibilités permettent aux différents groupes en présence de et les exigences fondées sur l'ethnicité peuvent devenir concilier leurs intérêts à travers des mécanismes autres des causes indépendantes de conflit.68 que la violence. On peut favoriser un certain degré d'intégration sociale en encourageant les différents Bâtir de bonnes institutions groupes à apprendre la langue des autres. Par ailleurs, Il est essentiel de bâtir d'excellentes institutions on ne peut aider efficacement les groupes marginalisés publiques si l'on veut que la diversité des identités que si l'on dispose de données exactes à leur sujet.7' devienne un atout pour le développement et non pas une cause de divisions politiques et de violence (figure Renforcer les institutions sociales 7.4).69 C'est particulièrement important dans les pays et le capital associatif riches en ressources naturelles comme le pétrole, les diamants et les minerais.70 Dans les pays où la Chaque fois qu'il y a des obsèques, on travaille tous responsabilité et la transparence des institutions restent ensemble [...] lesfemmes vont tirer de l'eau, ramasser du ELIMINER LES BARRIERES SOCIALES ET RENFORCER LES INSTITUTIONS SOCIALES 151 bois defeu et chercher de lafarine de maïs chez les amis Pour combattre efficacement la pauvreté, il faut [...] tandis que les hommes creusent la tombe etenterrent non seulement supprimer les barrières sociales, mais le défunt[...]. On travaille ensemble pour des projets aussi développer les institutions sociales des pauvres. locaux, par exemple on moule des briquespour construire Ces institutions sociales sont les liens de parenté, les une école[...] Les femmes aussi travaillent ensemble organisations locales et les réseaux des pauvres, et quand elles nettoient le sol autour desforages. on peut valablement les considérer comme des formes ou des dimensions différentes de la vie - Ungroupe de discussion, Mbwadzulu, Malawiassociative. Encadré 7.8 En quoi le capital associatif influe-t-il sur le développement ? Il existe au moins quatre conceptions de la relation entre le macroéconomique coexistent et que leur action peut se compléter. capital associatif et le développement (Serageldin et Grootaert 2000 Les institutions macroéconomiques peuvent instaurer un ; Woolcock et Narayan 2000). Dans sa conception la plus étroite, environnement propice au développement d'institutions le capital associatif est représenté par les compétences sociales microéconomiques. De leur côté, les associations locales peuvent des individus, à savoir la propension de chacun à coopérer avec contribuer à soutenir les institutions régionales et nationales en autrui, à résoudre les conflits, à faire preuve de tolérance, etc. leur donnant une certaine stabilité et une certaine légitimité, et (Glaeser, Laibson et Sacerdote 2000). leur demandant compte de leurs actions (Evans 1996 ; Woolcock Dans une acception plus large, de type mésoéconomique, le 1998 ; Narayan 1999 ; Serageldin et Grootaert 2000 ; Putnam 1993). capital associatif englobe les relations familiales et les associations Si l'on connaît généralement bien les mécanismes de de proximité, ainsi que les normes qui les sous-tendent (confiance, fonctionnement du capital associatif, les avis sont plus divisés quant réciprocité), autant d'éléments qui facilitent la coordination et la à la question de savoir si le capital associatif mérite bien l'appellation coopération pour le bien de chacun. Ce concept met en relief les de « capital ». Dans bien des cas, les normes et les institutions aspects positifs du capital associatif pour les membres de ces ont la stabilité et les effets durables du capital (Collier 1998 ; associations, mais il ne s'attarde pas sur le fait que le capital Narayan et Pritchett 1999). Selon certains analystes toutefois, le associatif peut ne rien apporter à la société dans son ensemble, sacrifice du présent pour un profit futur, qui est caractéristique et que l'appartenance au groupe peut, en soi, avoir un coût non des formes classiques du capital, est absent des réseaux sociaux, négligeable. dans la mesure où ces réseaux se constituent pour des raisons Une autre vue, de type mésoéconomique également, mais autres que leur valeur économique pour les participants (Arrow plus nuancée, reconnaît que l'appartenance à un groupe peut 2000). Quoi qu'il en soit, les organisations et les réseaux sociaux présenter simultanément des avantages et des inconvénients représentent incontestablement des actifs clés dans le portefeuille (Coleman 1990 ; Burt 1992 ; Portes 1995 ; Massey et Espinoza des ressources dont disposent les pauvres pour gérer les risques 1997). Elle se fonde sur une notion plus large du capital associatif et les opportunités. Ce sont aussi des actifs majeurs pour les riches, qui inclut les associations où les relations entre les membres qui promeuvent leurs intérêts par l'intermédiaire d'organisations peuvent être d'ordre hiérarchique et le pouvoir inégalement telles que les clubs de golf et les associations professionnelles, partagé. Ces types d'associations et de réseaux ont un éventail mais l'importance relative de ce genre de réseaux est plus grande d'objectifs plus variés : certaines ne servent que les intérêts pour les pauvres. privés des membres, tandis que d'autres sont animées par la Cependant, la médaille a son revers. Lorsque les groupes ou volonté de servir des objectifs publics plus vastes. Les tenants les réseaux sont isolés, mus par l'esprit de clocher ou lorsqu'ils de cette théorie soulignent que si les groupes apportent des agissent à rencontre de l'intérêt collectif (comme les gangs, les avantages à leurs membres, ils peuvent aussi exiger de ces cartels de la drogue), le capital associatif qu'ils représentent sert derniers d'importants efforts non économiques. un objectif pervers et non pas productif, ce qui est préjudiciable La notion macroéconomique du capital associatif met l'accent au développement (Rubio 1997 ; Levy 1996 ; Portes et Landolt sur l'environnement économique et politique qui façonne les 1996). Les syndicats du crime organisé tels que ceux d'Amérique structures sociales et donne naissance à des normes. Cet latine et de Russie ont des externalités négatives de grande environnement inclut les structures et les relations institutionnelles ampleur pour le reste du corps social (vies perdues, gaspillage officialisées telles que l'appareil de l'État, le régime politique, l'État de ressources, climat d'incertitude permanent) (Rose 1999). de droit, la justice, les libertés politiques et civiles. Les institutions Autre type de conséquence négative, en Inde, par exemple, les ont un impact important sur le rythme et le mode de obligations envers les membres de la famille et les pressions que développement (North 1990 ; Fukuyama 1995 ; Oison 1982). subissent les filles pour se conformer aux attentes du groupe La conception globale du capital associatif reconnaît que les conduisent un grand nombre d'entre elles à abandonner leurs institutions de type microéconomique, mésoéconomique et études (Drèze et Sen 1995 ; Équipe PROBE 1999). 152 RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 Les liens associatifs de proximité, Encadré 7.9 de communauté d'intérêts et de société La fédération des comedores au Pérou : Il est utile d'établir une distinction entre les différents la constitution du capital associatif types de liens associatifs qui existent à l'intérieur des de communauté d'intérêts groupes et entre les groupes pour comprendre les problèmes auxquels sont confrontés les pauvres (encadré Le mouvement des comedores (soupe populaire), l'un des 7.8). mouvements féminins les plus dynamiques du Pérou, a vu le jour au milieu des années 80. Ses membres cherchaient Les liens étroits qui unissent les membres d'une à dépasser leur stratégie traditionnelle de survie pour famille, les voisins, les amis proches et les associés s'adresser directement à la classe politique. Des fédérations en affaires forment le capital associatif de proximité. ont été constituées au niveau des quartiers, puis des districts et enfin au niveau des villes et du pays. La centralisation du Ils relient des gens qui partagent des caractéristiques mouvement a permis de réduire le coût des intrants tels que démographiques analogues. la nourriture et le matériel culinaire et d'augmenter le nombre Les liens plutôt lâches qui unissent des individus des ateliers éducatifs. d'appartenance etiinique et de milieux professionnels La CNC (Commission nationale des comedores), différents peuvent être désignés sous l'expression de organisme suprême, a été reconnue comme représentante officielle des comedores. Parmi ses principales capital associatif de communauté d'intérêts,72 à revendications, elle demandait que les programmes sociaux savoir des relations horizontales avec des gens ayant s'appliquent à toutes les femmes pauvres et non pas un niveau économique et une influence politique seulement à celles qui avaient des relations avec le parti au comparables. Mais une théorie du capital associatif pouvoir. Non seulement le mouvement a pu influer sur la politique du gouvernement, mais en outre il a eu un impact qui s'arrêterait aux relations existant à l'intérieur des important sur les rapports de force locaux dans les bidonvilles communautés et entre celles-ci, sans tenir compte et, par ricochet, sur la structure du système politique. du pouvoir, serait incomplète.73 Bien que la structure de l'État péruvien ait restreint La troisième dimension du capital associatif, que l'action du mouvement (il existait peu de circuits officiels pour l'action politique), le réseau des comedores représente une nous appellerons le capital associatif de société, est forme de capital associatif qui a donné plus de poids aux constituée par les liens qui relient les pauvres aux femmes pauvres en tant que segment de l'électorat. Le individus ayant des situations influentes dans les mouvement a aussi accru le pouvoir de négociation des organisations formelles (banques, services de femmes au sein de leur famille. vulgarisation agricole, police). Cette dimension Source : Houtzageret Pattenden 1999. saisit une caractéristique d'une importance cruciale de la vie dans les communautés défavorisées, à savoir que leurs membres sont habituellement exclus disproportionnée des ressources et des services des instances où se prennent les principales décisions publics).7'1 dont dépend leur bien-être, par suite soit d'une Les études concernant les relations entre la discrimination active, soit de leur manque de performance des entreprises et la structure des réseaux ressources. d'affaires en Afrique aboutissent à des conclusions Les recherches effectuées sur le rôle des différents étonnamment voisines. Les chefs d'entreprises locales types de réseaux sociaux dans les communautés pauvres pauvres des secteurs d'activité traditionnels forment des confirment leur importance. Selon une étude réalisée « réseaux de solidarité », échangeant des informations dans des villages pauvres des régions rurales du nord personnelles sur la conduite et les intentions des de l'Inde, par exemple, les groupes sociaux jouent un membres du groupe afin de réduire les risques et rôle notable dans la satisfaction de besoins essentiels l'incertitude. À l'inverse, les firmes régionales plus des pauvres et dans la protection contre les risques grandes constituent des « réseaux d'innovation » qui (chapitre 8). Les réseaux plus étendus et plus puissants se partagent des informations sur la technologie et les qui existent dans les milieux non défavorisés servent, marchés mondiaux afin d'accroître leur productivité, quant à eux, à obtenir des avantages stratégiques, tels leurs profits et leurs parts de marché.76 Les études qu'un meilleur emploi ou un salaire plus élevé, et à saisir effectuées sur les commerçants agricoles de Madagascar de nouvelles opportunités économiques (parfois en se montrent que, pour eux, les relations sociales sont mobilisant directement pour s'assurer une part plus importantes que le prix des intrants. Les liens ELIMINER LES BARRIERES SOCIALES ET RENFORCER LES INSTITUTIONS SOCIALES 153 étroits qu'ils entretiennent avec les autres commerçants (capital associatif de société). Après cinq années de leur permettent de réduire les coûts de transaction formation et d'expérience chèrement acquise, les des échanges, tandis que les relations avec les créanciers membres des groupes sont capables de gérer ces et d'autres personnes qui peuvent être utiles en période comptes, et même d'organiser des audits extérieurs de difficultés financières sont un gage indispensable de annuels, sans recourir aux agents de Myrada, qui sécurité et d'assurance.77 En Bolivie, au Burkina Faso recommencent alors le processus avec un autre groupe. et en Indonésie, les enquêtes qui ont été effectuées sur le terrain pour essayer de mesurer le capital associatif Fairejouer le capital associatif des ménages indiquent qu'il existe une corrélation pour accroître l'efficacité des programmes positive avec la consommation des ménages, L'État contribue dans une large mesure à façonner le l'accumulation de biens et l'accès au crédit.78 contexte et le climat dans lesquels opèrent les Les analystes et les spécialistes savent depuis organisations de la société civile (chapitre 6).82 Dans longtemps que le capital associatif de proximité et de certains cas, il peut aussi créer du capital associatif. En communauté d'intérêts représenté par les organisations 1987, le ministère de la Santé de l'État du Cearà locales est nécessaire, mais qu'il ne suffit pas pour (Brésil) a lancé un programme de santé rurale (étendu assurer le développement à long terme. Au Kenya, depuis à la plus grande partie du pays) qui a permis une évaluation participative de la pauvreté a montré d'accroître substantiellement les taux de vaccination qu'il existait plus de 200 000 groupes communautaires et de réduire la mortalité infantile. On estime que la en milieu rural, mais que la plupart étaient privés de réussite du ptogtamme tient en grande partie au climat ressources extérieures et incapables d'aider les pauvres de confiance qui s'est établi entre les agents de l'État à échapper à leur condition.79 Il est indispensable de et les pauvres. Gagner la confiance était l'un des constituer un capital associatif de société et l'aide objectifs expressément assignés aux agents de santé extérieure joue souvent un rôle important à cet égard.80 qui étaient chargés d'adopter une approche centrée sur Le soutien extérieur (des ONG ou d'organisations le service aux clients et la solution des problèmes. Ils religieuses par exemple) peut contribuer à créer le ont été aidés en cela par les campagnes officielles capital associatif qui permettra aux pauvres de se faire menées périodiquement dans les médias pour faire mieux entendre et de profiter des opportunités connaître le programme, leur donnant aussi le économiques (encadré 7.9). Ce soutien est d'autant plus sentiment d'être chargés d'une mission. Cette politique efficace qu'il se prolonge dans le temps, qu'il est axé a abouti à un renversement total des comportements : sur le renforcement des capacités et qu'il se fonde sur les mères qui cachaient auparavant leurs enfants à une compréhension subtile de la situation locale et sur l'arrivée des agents de l'État ont commencé à voir en des relations de confiance et de partenariat. eux de véritables amis de la communauté.8,î C'est la philosophie qui sous-tend l'action de De nombreuses études de cas indiquent que le capital Myrada, ONG indienne spécialisée dans les services associatif permet d'améliorer la formulation et la viabilité de microfinancement. Myrada apporte son soutien des projets (encadré 7.10). Les évaluations des projets sur une période de cinq ans, en qualité d'intermédiaire de développement rural de la Banque mondiale qui entre les pauvres et les banques commerciales.81 Elle ont été effectuées récemment font apparaître que les commence par mobiliser le capital associatif de résultats dépendent dans une très large mesure de proximité au sein des communautés villageoises pour l'équilibre des forces entre les principaux groupes de constituer des groupes de gestion du crédit et, par la parties prenanres et de l'adaptation des interventions suite, des fédétations régionales composées de extérieures aux capacités locales. L'évolution des relations représentants de tous les groupes de crédit (renforçant entte les parties prenantes avec le temps influe sur la ainsi le capital associatif de communauté d'intérêts de création d'un climat de confiance. Il est indispensable chaque groupe). Dès le départ, les groupes de gestion que les chefs de ptojets et les leaders communautaires du crédit ouvrent des comptes auprès des banques soient capables d'inspirer la confiance et la bonne commerciales, gagnant progressivement l'assurance et volonté, d'où il est tentant de conclure que si le taux de les compétences dont ils ont besoin pour participer rotation des agents de terrain est trop élevé, l'efficacité indépendamment aux activités d'institutions fotmelles des projets risque d'en souffrir. Le projet d'irrigation de 154 RAPPORT SUR LE DEVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 Encadré 7.10 Mobiliser et constituer du capital associatif pour les projets de développement Depuis plus de 20 ans, les institutions de développement d'autres services à faible coût à des communautés démunies et prennent appui sur des groupes locaux de bénéficiaires des aidé des institutions autonomes locales à mettre des projets en projets ou des associations locales pour améliorer les chances oeuvre. En Côte d'Ivoire, l'alimentation en eau des régions rurales de réussite des projets de développementl. Ce qui est nouveau, s'est nettement améliorée lorsque la compagnie nationale de c'est le label général decapital associatif utilisé pour désigner les distribution de l'eau a délégué l'entretien des installations à des forces sociales ou les énergies sous-jacentes. groupes locaux. Les pannes du réseau ont été ramenées de Au Bangladesh, la Grameen Bank s'adresse à des groupes 50 % à 11 % et les coûts ont chuté de près de 70 %. Cependant, de femmes pauvres pour exécuter ses programmes et le Comité ces bons résultats n'ont persisté que dans les villages où il pour l'avancement des régions rurales passe par l'intermédiaire existait des organisations communautaires bien rodées et où la de groupes d'ouvriers agricoles villageois qui ont peu ou pas de demande d'eau était forte (Hino 1993). terres. Au Pakistan, le Programme de l'Aga Khan en faveur des Dans bien des cas, la remise en cause des normes et pratiques régions rurales fournit une aide aux organisations villageoises pour en vigueur accroît le capital associatif de groupes précédemment compléter leurs initiatives locales. La Commission kényenne marginalisés, tout en réduisant le pouvoir des notables locaux, pour le développement de la culture du thé a travaillé avec des ce qui permet de réduire les obstacles s'opposant à la lutte comités de planteurs pour promouvoir la production, ce qui lui a contre la pauvreté. Les programmes de développement, tels permis de porter sa part dans les exportations nationales de thé que le programme bangladais de microfinancement pour les à un tiers en une quinzaine d'années. Dans neuf pays d'Afrique femmes, modifient les relations sociales au sein d'un village. De de l'Ouest, le mouvement des 6-S a organisé des fédérations de fait, cette remise en cause est une condition de succès. Briser paysans dans plus de 2 000 communautés pour aider les l'emprise des usuriers,surmonter la résistance decertains chefs agriculteurs à surmonter les difficultés de la saison sèche. En religieux et donner aux femmes plus d'influence sur les décisions Bolivie, le Centre de la promotion économique et sociale a aidé prises au sein du foyer sont autant d'éléments qui requièrent une plus de 250 organisations de paysans à promouvoir des remise à plat des relations sociales traditionnelles. Beaucoup de programmes dans l'agriculture, l'élevage, la foresterie, la production programmes de développement sont intrinsèquement politiques artisanale et l'infrastructure communautaire (Uphoff 1993 ; Krishna, (Fox et Gershman 1999) et il faut s'attendre à ce que les groupes UphoffetEsman1997). d'intérêts puissants se mobilisent contre les réformes visant à Les groupes locaux sont souvent mobilisés aussi pour les affaiblir leur position au nom des pauvres. Les gouvernants, les programmes d'irrigation, d'adduction d'eau et d'assainissement. théoriciens et les praticiens du développement doivent être Le Projet pilote Orangi au Pakistan a fourni, dans le cadre conscients de ces tensions et y remédier par des solutions d'opérations d'entraide, des installations d'assainissement et appropriées. 1. Esman et Uphoff (1984) ont été parmi les premiers à évaluer systématiquement la participation communautaire. Gai Oya au Sri Lanka a réussi dans une région très communauté d'intérêts des communautés pauvres pauvre, déchirée par des conflits ethniques, grâce à la comme point d'appui pour élargir le champ d'action patience et au dévouement sans faille des agents de des organisations d'intérêt local.86 En créant un réseau terrain (dénommés fort justement organisateurs plus dense d'institutions formelles accessibles, on institutionnels). L'atout majeur du projet a été d'intégrer permet aux pauvres de faire valoir leurs intérêts de façon le savoir local et les compétences des spécialistes de plus claire, plus assurée et plus persuasive devant ceux l'extérieur et d'établir une coopération entre les ONG qui détiennent le pouvoir. et les agents de l'Etat. En Afrique, des innovations introduites récemment dans les programmes de · · · développement élaborés sur l'initiative des communautés ont conduit à confier aux populations intéressées la Les normes et les pratiques sociales contribuent à responsabilité directe de l'entretien des pompes à mains bien des égards à engendrer et à perpétuer la pauvreté. et des latrines.85 À présent, ces installations restent en Les pratiques discriminatoires liées au sexe, à bon état alors qu'auparavant elles tombaient en panne l'appartenance ethnique, à la race, à la religion ou au immédiatement et prenaient des mois à réparer. statut social aboutissent à l'exclusion sociale politique S'il est un enseignement fondamental que doivent et économique des individus. Elles créent de ce fait des tirer les praticiens et les gouvernants, c'est qu'il est barrières à la promotion sociale, car elles empêchent important d'utiliser les formes existantes de capital de les individus d'exploiter les opportunités du marché ÉLIMINER LES BARRIÈRES SOCIALES ET RENFORCER LES INSTITUTIONS SOCIALES 155 et de profiter de la croissance économique ou de démarche politique. La discrimination fondée sur le contribuer à cette croissance. Elles les empêchent aussi sexe est qualitativement différente des autres formes de de participer efficacement à la vie politique et aux discrimination, car elle implique des distinctions au sein activités de la société civile qui permettent de faire en des ménages quant à la valeur des individus et à la sorte que les institutions de l'État soient responsables répartition des ressources entre eux. Pour abaisser les devant les citoyens et attentives à leurs besoins. barrières sociales liées au sexe, il faut changer les Les politiques et les programmes à mettre en oeuvre stéréotypes profondément ancrés concernant les rôles pour atténuer l'exclusion sociale dépendent du type respectifs de l'homme et de la femme et prendre des d'exclusion. Dans certains cas, il convient d'étendre les mesures pour assurer une plus grande égalité de services publics aux zones oubliées. Lorsque la traitement des hommes et des femmes dans les discrimination est plus active, il est important d'assurer institutions publiques officielles. l'équité dans le régime juridique et dans le En complément des dispositions visant à instaurer fonctionnement des institutions publiques. Parfois un environnement qui permette aux pauvres de mieux aussi, il faut adopter des mesures d'intégration exploiter les opportunités économiques et de jouir volontaristes afin de réduire les handicaps cumulés d'une plus grande sécurité, il est important de s'attacher engendrés par les pratiques discriminatoires et créer des aussi à accroître leur participation au développement modèles positifs visibles qui seront suivis par d'autres. et à réduire les barrières sociales. On peut accélérer cette Lorsque l'hétérogénéité ethnique et la fragmentation démarginalisation en élargissant le champ d'action de la société sont très fortes, on s'efforcera de maîtriser des institutions sociales, en donnant aux pauvres et aux les risques de conflits par des mesures favorisant laissés-pour-compte de la société les moyens de l'interaction des différents groupes et encourageant ces s'intégrer aux structures de pouvoir et de faire valoir groupes à résoudre les conflits potentiels par une leurs intérêts et d'exprimer leurs aspirations. QUATRIEME PARTIE Sécurité matérielle CHAPITRE 8 Aider les pauvres à gérer les risques Aller bien, c'est savoir de quoi demain serafait. vulnérables s'ils disposent de mécanismes qui leur - Un homme d'âge moyen, Ritzgrad, Bulgariepermettent de limiter ou d'atténuer les risques, ou E d'y faire face. Les pauvres ont certes mis au point des systèmes perfectionnés pour faire face aux risques, mais ces ftre pauvre ne signifie pas seulement avoir un systèmes sont loin de suffire à éliminer la précarité, faible niveau de consommation, d'éducation et de car en échange d'une protection de courte durée, leur santé. Comme le démontrent amplement les coût sur le long terme ôte aux pauvres toute témoignages, cela signifie aussi avoir peur du possibilité d'améliorer leur sort. lendemain : redouter une crise à tout moment, sans Pour remédier à cette précarité, les pouvoirs savoir si l'on pourra y faire face. Cette épée de publics doivent aider les pauvres à mieux gérer les Damoclès fait partie du quotidien des pauvres et il risques par des mesures tendant à limiter et atténuer est fort possible que les mutations en cours les risques et à amortir les chocs. L'objectif est de aujourd'hui dans les courants d'échanges, la traiter les problèmes immédiats liés aux chocs et à technologie et le climat ne fassent qu'exacerber les l'incapacité des pauvres à y faire face. Mais l'action dangers. Les pauvres sont bien souvent parmi les de l'État doit contribuer aussi à réunir les conditions éléments les plus vulnérables de la société, car ils sont nécessaires pour que les pauvres puissent investir, de les plus exposés à toutes sortes derisques.La faiblesse manière à échapper à leur condition. Nous de leur revenu les empêche d'épargner ou préconisons dans ce rapport une approche modulaire d'accumuler des actifs, les laissant désarmés de la gestion des risques, selon laquelle les dispositifs lorsqu'une crise survient. de protection correspondent aux types de risques La croissance économique contribue à atténuer existant dans chaque pays et complètent les la précarité, car il devient plus facile de gérer les mécanismes qui existent déjà. Nous examinons risques lorsque les revenus augmentent. Mais, quelle brièvement les résultats obtenus avec sept que soit la conjoncture, les pauvres sont moins instruments particulièrement utiles pour les pauvres : 159 160 RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 Tableau 8.1 Principaux risques Idiosyncrasiques Covariants Risques affectant Risques affectant Risques affectant un individu ou un des groupes de ménages des régions ou des ménage ou des communautés nations entières) Type de risque (microéconomique) (mésoéconomique) (macroéconomique) Naturel Pluies torrentielles Tremblement de terre Glissement de terrain Inondation Eruption volcanique Sécheresse Vents violents Sanitaire Maladie, Épidémie Accident Invalidité Vieillesse Décès Social Criminalité Terrorisme Troubles civils Violence domestique Gangstérisme Guerre Perturbations sociales Économique Chômage Variation du prix des denrées alimentaires Déplacement Effondrement de la Mauvaise récolte croissance de la population Hyperinflation Crise de la balance des paiements,ou crise financière ou monétaire Choc technologique Choc sur les termes de l'échange économiques Politique Émeutes Abandon des programmes sociaux par le gouvernement Coup d'état Environmental Pollution Déforestation Catastrophe nucléaire Source : Adapté de Sinha et Lipton (1999) et Banque mondiale (2000q). l'assurance maladie, l'aide aux personnes âgées et les économique) et selon le caractère de l'événement pensions de vieillesse, l'assurance chômage et l'aide aux (naturel, économique, politique, etc.). Les chocs chômeurs, les fonds sociaux, les programmes de microéconomiques, qualifiés aussi d'idiosyncrasiques, microfinancement et les transferts en espèces. affectent des individus ou des ménages donnés. Les chocs mésoéconomiques touchent des groupes de Une typologie des risques ménages, toute une communauté ou tout un village. Ces chocs sont communs à tous les ménages du groupe Pour mieux comprendre les risques et élaborer des (chocs covariants). Des chocs peuvent aussi se produire politiques appropriées, il est utile de dresser une au niveau national ou international. typologie des risques et des chocs qui peuvent frapper Cette distinction par niveau de risque est capitale. les pauvres (tableau 8.1). On peut classer les risques Un risque qui affecte un village entier, par exemple, en fonction du niveau auquel ils surviennent ne peut être assuré uniquement au niveau du village. (microéconomique, mésoéconomique et macro Pour le couvrir, il faut mettre les ressources en commun AIDER LES PAUVRES A GÉRER LES RISQUES 161 Encadré 8.1 Types de risques auxquels sont exposés les pauvres Maladie et accidents d'impuissance qui en résulte : « Entre la police et les gangsters, Pour un ménage, la maladie et les accidents ont à la fois des je ne sais pas à qui me fier ». coûts directs (prévention, soins et traitements) et des coûts d'op La criminalité pénalise aussi les pauvres de façon indirecte. portunité (perte de revenu ou interruption de la scolarité pen Les résultats scolaires des enfants exposés à la violence dant la maladie ; Sinha et Lipton, 1999). Le moment où les peuvent se dégrader (Morrison et Orlando, 1999). Une étude maladies surviennent, leur durée et leur fréquence influent portant sur des communautés urbaines d'Equateur, de Hongrie, également sur leurs effets. Il ressort d'une étude effectuée dans des Philippines et de Zambie indique que les difficultés le sud de l'Inde que les ménages peuvent absorber le choc économiques entraînent une destruction du capital associatif, lorsque la maladie survient pendant la morte saison agricole ; car les gens cessent de participer aux activités des organisations mais, en pleine saison, elle entraîne de lourdes pertes de re de proximité, les liens informels entre les gens se désagrègent venu, en particulier pour les petits exploitants, qui doivent et le gangstérisme, le vandalisme et la criminalité augmentent alors emprunter à des taux usuraires (Kochar, 1995). (Moser, 1998). La violence et la criminalité peuvent donc priver les pauvres de deux des principaux moyens dont ils disposent La vieillesse pour remédier à la précarité : le capital humain et le capital La vieillesse comporte de nombreux risques : la maladie, la associatif. solitude, l'impossibilité de continuer à travailler et l'incertitude La violence domestique est un fléau pour les femmes du lendemain, plus ou moins atténuée par les transferts. riches ou pauvres, mais celles des milieux défavorisés sont plus L'incidence de la pauvreté est très variable parmi les personnes touchées. À Santiago (Chili), 46 % des femmes pauvres et 29 % âgées. Dans la plupart des pays d'Amérique latine, la proportion des femmes aisées subissent des violences domestiques. À des personnes âgées qui vivent dans la pauvreté est plus Managua (Nicaragua), ces pourcentages sont respectivement faible que celle de la population générale (BID, 2000). Dans de de 54 et de 45 % (Morrison et Orlando, 1999). nombreux pays de l'ex-Union soviétique, au contraire, l'incidence de la pauvreté parmi les personnes âgées est Le chômage et les autres risques supérieure à la moyenne nationale, en particulier à compter liés au marché du travail de 75 ans (Grootaert et Braithwaite, 1998 ; Banque mondiale, Les risques présentés par le marché du travail sont le chômage, 2000). Les femmes, dont l'espérance de vie est plus longue la baisse des salaires et l'obligation d'accepter un emploi que celle des hommes, sont en majorité et elles sont plus précaire et rebutant dans le secteur informel lorsque des crises souvent pauvres que les hommes durant la vieillesse (Banque macroéconomiques ou des réformes bouleversent la donne. mondiale, à paraître a). La rapidité de la transition Les premiers à être licenciés en cas de compression des démographique va se traduire dans les décennies à venir par effectifs dans le secteur public sont généralement les travailleurs une augmentation sensible du nombre des personnes âgées peu qualifiés, qui vont dès lors grossir les rangs des citadins dans les pays en développement. pauvres, ainsi qu'on a pu l'observer en Afrique et en Amérique Au cours des entretiens, les pauvres déclarent que la latine à la suite de l'ajustement structurel des années 80 et du sécurité du revenu est leur premier souci. Viennent ensuite les début des années 90 (CEPALC, 1991 ; Sinha et Lipton, 1999). problèmes d'accès aux services de santé, le logement et la La crise est-asiatique, qui s'est soldée par une baisse des qualité de la vie de famille et de la vie de la communauté. salaires réels et de l'emploi non agricole dans tous les pays L'isolement, la solitude et la peur sont trop souvent le quotidien touchés, a aussi eu un impact marqué sur les marchés du travail des vieilles gens (Narayan et al., 1999). Comme le disait une (Banque mondiale, 1999J). Lorsque les entreprises publiques Ukrainienne âgée, « Si je mourais, ça n'aurait aucune importance ont été privatisées en Europe de l'Est et dans les pays de l'ex- parce que personne n'a besoin de moi. Le sentiment d'être Union soviétique, la pauvreté a augmenté parmi les ouvriers inutile et sans protection, pour moi, il n'y a rien de pire ». en surnombre, qui avaient un faible niveau d'instruction et des compétences obsolètes et étaient peu qualifiés pour trouver La criminalité et la violence domestique un emploi dans les industries émergentes. En Russie, les La criminalité et la violence domestique réduisent les revenus retards de paiement sur les salaires n'ont fait qu'aggraver la et s'ajoutent aux obstacles que doivent surmonter les pauvres situation (Grootaert et Braithwaite, 1998). pour échapper à la pauvreté. Les riches peuvent engager des Les fluctuations de la demande de main-d'oeuvre affectent gardes privés pour se défendre et renforcer la sécurité de leur souvent les femmes et les jeunes travailleurs de façon domicile, mais les pauvres n'ont guère les moyens de se disproportionnée. La plupart des programmes de dégraissage protéger contre les agressions. En 1992, la fréquence des du secteur public touchent davantage les femmes que les homicides parmi les adolescents de sexe masculin des quartiers hommes, et ce sont plutôt des femmes qui travaillent dans les défavorisés à Sâo Paulo (Brésil) était 11 fois plus élevée que petites entreprises, généralement plus sensibles aux fluctuations dans les quartiers aisés (Sinha et Lipton, 1999). Les pauvres confient souvent leur crainte de la violence et le sentiment (suite page 162) 162 RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 Encadré 8.1 Types de risques auxquels sont exposés les pauvres (suite) de la demande (Horton et Mazumdar, 1999). Lorsque les nets. Mais les citadins pauvres et les ménages ruraux pauvres revenus baissent, les ménages pauvres essaient d'accroître leur sans terres sont pénalisés, car ils sont acheteurs nets, de offre de main-d'oeuvre, en particulier celle des femmes et des même que les paysans qui subissent le rythme des saisons, enfants. Cette réaction a été observée par de nombreux vendant leur production après la récolte lorsque la nourriture chercheurs dans beaucoup de pays (Horton et Mazumdar, est abondante et bon marché et achetant des vivres lorsqu'ils 1999 ; Grootaert et Patrinos, 1999). sont rares et chers (Sinha et Lipton, 1999). Si les services de transports sont efficaces, les commerçants peuvent intervenir Les mauvaises récoltes et les fluctuations et lisser les prix sur l'année par le biais de l'arbitrage, mais des prix alimentaires beaucoup de régions sont désavantagées à cet égard. À Les aléas climatiques (essentiellement l'irrégularité des Madagascar, le prix moyen du riz, principale denrée de base, précipitations), les maladies des plantes et les ennemis des a progressé de 42 % et sa variance a augmenté de 52 % à la cultures sont autant de risques pour les agriculteurs, mais suite de la libéralisation des prix intervenue dans les années l'emploi des technologies qui permettraient de les limiter 80. Les deux tiers des riziculteurs ont été durement touchés (irrigation, pesticides, variétés résistantes à la maladie) est par ce mouvement de hausse, car ils consommaient plus de moins courant dans les régions pauvres. Entre 1994 et 1996, riz qu'ils n'en produisaient et la pauvreté s'est aggravée (Barrett, moins de 20 % des terres cultivées étaient irriguées dans les 1996, 1998a). pays à faible revenu ou à revenu intermédiaire (4 % seulement Pour les ruraux pauvres, la diversification des cultures et dans les pays d'Afrique subsaharienne). des sources de revenu par des activités non agricoles est la Le risque de fluctuations des prix alimentaires est lié au meilleure arme contre les risques de fluctuation des prix précédent. Étant donné que les ménages pauvres consacrent alimentaires et de mauvaise récolte. Réduire la consommation une proportion importante de leur revenu à l'alimentation, une lorsque le prix des denrées alimentaires augmente peut avoir hausse des prix, même légère, peut entraîner une réduction des effets préjudiciables sérieux et durables sur la santé, en importante de leur consommation alimentaire. Les ménages particulier pour les enfants. Les mauvaises récoltes successives qui pratiquent l'agriculture de subsistance sont moins de 1995 et 1996 provoquées par l'insuffisance des moussons vulnérables que ceux qui doivent acheter toute leur nourriture. à Sri Lanka ont obligé 80 % des ménages à s'endetter La libéralisation des marchés se traduit souvent par une davantage dans huit villages, et 30 % des familles ont indiqué augmentation des prix des produits de base, ce qui est un que l'incidence de la maladie avait progressé dans leur foyer élément positif pour les petits paysans s'ils sont vendeurs (Sinha et Lipton, 1999). avec des régions qui ne sont pas exposées a ce risque. maladie peut être un risque idiosyncrasique ou elle peut Dans la pratique, cependant, beaucoup de chocs ont comporter un important élément covariant s'il s'agit à la fois des éléments idiosyncrasiques et des éléments d'une épidémie. La pandémie de VIH/SIDA est un covariants. Pour autant, la plupart des études risque de santé au niveau mondial, qui a des effets empiriques montrent que l'élément idiosyncrasique catastrophiques sur les classes et les pays pauvres forme une large part du risque de revenu.1 Dans ce (encadré 8.2). chapitre, nous analysons les risques qui ont Pour prévenir les chocs, il importe d'en connaître généralement un aspect idiosyncrasique important : l'origine, mais cela n'est pas toujours facile. Beaucoup maladies et accidents, vieillesse, violence, mauvaises d'événements exogènes peuvent avoir des effets similaires récoltes, chômage et fluctuation du prix des denrées sur le revenu des ménages. Un choc macroéconomique, alimentaires (encadré 8.1). Les risques covariants sont un cyclone ou une guerre civile sont autant d'événements examinés au chapitre 3 (encadré 3.2), au chapitre 7 qui peuvent provoquer une grave baisse de revenu et se (guerre et troubles civils) et au chapitre 9 (chocs solder par l'épuisement des actifs du ménage. Mais les macroéconomiques et catastrophes naturelles). institutions d'un pays ont une grande influence sur la L'importance de l'élément covariant ou façon dont les chocs se répercutent sur les ménages. idiosyncrasique d'un risque dépend dans une très large Toutes les sécheresses n'entraînent pas dans leur sillage mesure de ses causes sous-jacentes. Par exemple, la la famine, la maladie et la mort. Les conséquences d'une perte d'emploi est soit un risque pour l'individu, soit, catastrophe dépendent du fonctionnement de l'appareil si elle résulte d'une crise macroéconomique, un risque de l'État, de la situation qui règne dans le pays (paix ou pour la majorité des travailleurs d'un pays donné. La troubles civils), de l'étendue de la couverture sociale et AIDER LES PAUVRES À GÉRER LES RISQUES 163 Encadré 8.2 Sida et pauvreté Plus de 34 millions de personnes sont infectées par le VIH dans des rapports sexuels protégés (préservatifs), c'est parmi les le monde, et le sida a fauché plus de 18 millions de vies humaines. individus à faible revenu et peu instruits que la proportion de Plus de 90 % des individus infectés vivent dans les pays en nouveaux cas progresse le plus rapidement. développement. Les données d'observation internationales Sachant que 5 millions de personnes sont infectées chaque montrent qu'il existe une étroite corrélation entre la faiblesse et année, il faut agir d'urgence pour enrayer la propagation du l'inégalité des revenus, d'une part, et les taux d'infection par le VIH/SIDA. Une réelle volonté politique de la part des gouvernants VIH, d'autre part. Par ailleurs, les taux d'infection sont plus et une action en partenariat avec le secteur privé, les ONG et élevés dans les pays où l'inégalité entre les sexes est très les leaders locaux sont les deux ingrédients indispensables au marquée. Bien que les cas d'infection existants ou nouveaux succès des programmes de lutte contre la pandémie. Certaines soient plus nombreux dans les pays d'Afrique subsaharienne que interventions ont fait la preuve de leur efficacité, notamment les dans le reste du monde, ce sont désormais les pays d'Asie et campagnes publiques d'information destinées à modifier le de l'ex-Union soviétique qui enregistrent la plus forte progression comportement des individus et les normes sociales régissant les des cas. rapports sexuels ; la distribution de préservatifs à des prix Les 20 pays où la prévalence du VIH est la plus élevée sont abordables ; la fourniture de conseils et de tests de dépistage des pays d'Afrique subsaharienne. Au Botswana et au Zimbabwe, et le traitement gratuit des maladies sexuellement transmises un adulte sur quatre est infecté. Dans dix autres pays du continent pour ceux qui en font la demande ; la constitution de stocks de africain, plus d'un adulte sur dix est touché par le virus. Les effets sang non contaminé ; et les mesures permettant de réduire la sur l'espérance de vie seront catastrophiques. Alors que, sans transmission de la mère à l'enfant. Il faut en outre développer la pandémie, l'espérance de vie de ces pays aurait atteint 64 ans les programmes de soins pour traiter la foule des personnes en 2010-2015, elle va tomber à 47 ans, anéantissant les progrès infectées et affectées. réalisés dans ce domaine au cours des 30 dernières années. Le sida a un impact catastrophique sur les pauvres. Ceux qui L'impact sur la mortalité juvénile est également immense. Sans sont malades ne peuvent plus travailler et les ménages pauvres le VIH, 25 % des enfants qui meurent aujourd'hui en Zambie et doivent vendre des actifs productifs pour payer le traitement. Le au Zimbabwe seraient restés en vie. décès d'un adulte atteint par le sida a des répercussions plus En dépit de la corrélation étroite qui existe au niveau national graves pour les ménages pauvres. Il est recommandé aux entre pauvreté et sida, il n'y a pas lieu de penser que les pauvres pouvoirs publics de s'occuper en priorité des ménages courent un risque d'infection particulier au niveau individuel. De défavorisés, qui ont le plus besoin d'aide pour survivre, en fait, dans les premiers temps, la maladie a surtout frappé les concentrant l'assistance sur la période qui suit immédiatement segments les plus favorisés. Les éléments d'information le décès, lorsque la famille a commencé à réduire sa disponibles pour les années 80 et la première moitié des années consommation alimentaire, mais que les conséquences de cette 90 font apparaître une corrélation positive entre l'infection par réduction ne sont pas encore irréversibles. le VIH et le niveau d'instruction, le revenu et la situation socio- La conception suivant laquelle le VIH/SIDA est un problème économique, sans doute parce que les individus les plus aisés fondamental de développement a donné naissance au Partenariat et les plus instruits étaient aussi ceux qui étaient les plus enclins international contre le VIH/SIDA en Afrique, constitué en 1999 à multiplier les partenaires sexuels. Les modes de transmission par les organismes fondateurs du Programme commun des autres que les rapports sexuels (injection de drogues par voie Nations Unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA), dont fait partie la intraveineuse et transmission de la mère à l'enfant) sont davantage Banque mondiale. En collaboration avec les gouvernements liés à la pauvreté. Au cours des dernières années, le profil des africains, le programme vise à accroître les ressources et le individus infectés par le VIH a rapidement changé et le sida est soutien technique apportés aux pays touchés, à organiser des en train de devenir une maladie de pauvres. Comme les individus programmes ciblés de prévention et de traitement et à accroître instruits utilisent les informations disponibles sur le sida et ont la base des connaissances sur la pandémie. Source : Ainsworth et Semali, 1998 ; Basu, 1995 ; Over, 1998 ; Rugalema, 1999 ; ONUSIDA, 2000 ; Banque mondiale, 1997d, 1999m. de la protection offerte aux pauvres par d'autres alimentaires des pauvres, et donc les affaiblir et les institutions, etc. exposer à la maladie. S'agissant de la gravité, un choc On peut affiner cette typologie en établissant des peut être dévastateur (catastrophe naturelle, décès du distinctions dans la gravité et la fréquence des chocs. soutien de famille) ou mineur (une maladie passagère, Il est plus difficile de lisser la consommation en cas de quelques jours sans travail pour les travailleurs chocs à répétition, car si les ménages ont été contraints intermittents). de liquider leurs actifs pour faire face au choc initial, ils resteront démunis devant les chocs ultérieurs.2 Au La nature et l'ampleur de la précarité surplus, un choc peut en entraîner un autre. Une Nul n'est à l'abri de la précarité (encadré 8.3). Même catastrophe naturelle peut épuiser toutes les réserves les fonctionnaires bien payés peuvent perdre leur 164 RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DANS LE M O N D E 2000-2001 Encadré 8.3 Quelques termes clés : risque, exposition au risque et précarité Telle qu'elle est traditionnellement définie et mesurée, la pauvreté incertains qui peuvent affecter le niveau de vie, comme le risque est une notion statique, un instantané. Mais l'insécurité et la de maladie ou le risque de sécheresse. L'incertitude peut tenir précarité sont des notions dynamiques, qui décrivent une réaction à la date ou à la gravité de l'événement. Par exemple, les à des changements dans le temps. Par insécurité, on entend fluctuations saisonnières du revenu agricole sont un événement l'exposition aux risques et par précarité, on entend l'éventualité connu d'avance, mais leur gravité n'est pas toujours prévisible. d'une baisse du niveau de vie liée à l'exposition au risque. On L'exposition au risque mesure la probabilité qu'un risque donné appelle " choc " l'événement qui déclenche la baisse du niveau se produira. La précarité mesure la capacité de résistance à un de vie. Ce choc peut affecter un individu (maladie, décès), une choc, autrement dit la probabilité qu'un choc entraînera une communauté, une région ou même tout un pays (catastrophe baisse du niveau de vie. Comme le montre ce chapitre, la précarité naturelle, crise macroéconomique). dépend essentiellement de l'importance des actifs du ménage Le risque, l'exposition au risque et la précarité sont liés, maiset des mécanismes d'assurance à sa disposition, ainsi que, bien ne sont pas synonymes. Le risque désigne des événements entendu, des caractéristiques du choc (gravité, fréquence). emploi et sombrer dans la pauvreté. Pour les pauvres, En Chine, lorsque le revenu des ménages se et pour ceux qui vivent juste au-dessus du seuil de contracte, la baisse est absorbée à raison de 40 % par pauvreté, la précarité est une préoccupation plus une réduction de la consommation parmi les 10 % des lancinante, car toute baisse de revenu peut les jeter dans ménages les plus pauvres, mais de 1 0 % seulement la misère. C'est la raison pour laquelle les pauvres parmi ceux du tiers le plus riche, car ces derniers ont redoutent les risques et hésitent à s'engager dans des plus de facilités pour s'assurer.8 activités très rentables mais risquées, qui leur On peut aussi mesurer la précarité des pauvres et permettraient de sortir de leur condition, tant il est vrai des quasi-pauvres à la fréquence des passages au- que le moindre dérapage pourrait les faire tomber dessous du seuil de pauvreté. À la suite d'une étude dans une plus grande indigence. effectuée au sujet de sept pays pour lesquels il existe Le revenu des pauvres subit souvent des fluctuations des données de panel, on a constaté, dans six d'entre importantes/ Dans les villages du sud de l'Inde, on estime eux, que le nombre des ménages à qui il arrive d'être que le coefficient de variation du revenu annuel provenant pauvres est nettement plus important que le nombre des principales cultures oscille entre 0,37 et 1,014 et peut de ceux qui sont invariablement pauvres.9 Une aller jusqu'à 1,27 pour les bénéfices globaux des enquête par panel de neuf ans concernant des villages exploitations."1 En Ethiopie, les trois quarts des ménages du sud de l'Inde montre que 20 % des ménages ont ruraux ont fait une mauvaise récolte sur une période de été constamment pauvres pendant cette période et que 20 ans, d'où une variation sensible du revenu agricole.6 12 % seulement n'ont jamais été pauvres. Cependant, Les pauvres sont d'autant plus sensibles à ces la grande majorité des ménages ont connu fluctuations qu'ils ont moins d'actifs et des sources de épisodiquement des périodes de pauvreté.10 Ces revenu moins diversifiées que les autres catégories conclusions montrent combien les pauvres sont à la sociales. Dans les villages du sud de l'Inde, une fois vulnérables et résistants, puisqu'ils sont capables augmentation du risque (arrivée prématurée ou tardive d'échapper de nouveau à la pauvreté après un choc de la mousson) entraîne une diminution de 35 % des monétaire. La mobilité relative dans l'échelle du bénéfices agricoles pour le quartile le plus pauvre des revenu peut être assez marquée. En Afrique du Sud, ménages, mais n'a pratiquement aucune incidence sur 29 % des ménages du quintile le plus pauvre sont les exploitants les plus riches.7 Au Viet Nam, parlant montés de deux quintiles ou plus entre 1993 et 1998. des mauvaises récoltes provoquées par les inondations, Au Pérou, 37 % des ménages ont fait de même entre les participants de l'étude La parole est aux pauvres font 1985 et 1990." la remarque suivante : Si l'on définit la pauvreté à long terme comme un Les riches peuvent rétablir leur situation en un an, état caractérisé par une consommation inférieure au mais les pauvres, ceux qui n 'ont pas d'argent, ne se seuil de pauvreté sur une longue période, on peut rétablissent jamais. essayer de déterminer quelle fraction de la pauvreté AIDER LES PAUVRES À GÉRER LES RISQUES 165 mesurée est transitoire. Cette approche prend Comment les familles implicitement en compte la durée des mouvements de et les communautés font face part et d'autre du seuil de pauvreté et le degré de aux risques pauvreté. Selon cette méthode, à peu près la moitié de la pauvreté estimative des villages du sud de l'Inde 12 Pour les pauvres, surmonter l'ensemble des risques et la moitié de la grande pauvreté en Chine ont un auxquels ils sont exposés est souvent une question de caractère transitoire.13 vie ou de mort. Les stratégies de gestion des risques Les deux méthodes donnent à penser que la adoptées par les ménages et les communautés sont aussi pauvreté temporaire est souvent un élément important bien formelles qu'informelles (tableau 8.3). Les du tableau. En règle générale, ce sont les ménages qui stratégies informelles reposent sur des arrangements ont le moins d'actifs qui risquent de souffrir le plus entre individus ou ménages, ou font appel à des groupes de la pauvreté permanente. L'éducation atténue tels que les communautés ou les villages. Les systèmes presque toujours la pauvreté chronique, mais ses formels comprennent des activités fondées sur les effets sur la pauvreté temporaire sont variables. En mécanismes du marché et sur les mécanismes fournis Côte d'Ivoire et en Hongrie, on a constaté que les par l'État. Les stratégies formelles et informelles ne sont ménages qui avaient un certain niveau d'éducation pas indépendantes les unes des autres : les politiques se rétablissaient plus facilement à la suite d'une baisse et les mécanismes mis en place par la puissance publique de revenu. En Chine, en revanche, il n'existe pas de déterminent dans une large mesure l'importance et le corrélation entre le niveau d'éducation et la pauvreté type des arrangements informels utilisés. temporaire. La durée des épisodes de pauvreté Les stratégies de gestion des risques peuvent aussi être dépend également de la fréquence des chocs : les classées selon qu'elles ont pour objet de limiter et ménages ont plus de chances de se rétablir après un d'atténuer les risques (par anticipation) ou d'y remédier choc unique qu'après une série de chocs.15 (une fois le choc survenu).17 Les mesures de réduction La précarité est multidimensionnelle et, comme les des risques visent à limiter la probabilité d'un choc ou ménages pauvres sont confrontés à toutes sortes de d'une fluctuation préjudiciable. Les particuliers ou les risques, leurs revenus et leur consommation peuvent ménages peuvent prendre eux-mêmes certaines initiatives varier pour de multiples raisons. En Ethiopie, par (par exemple creuser un puits ou se faire vacciner). exemple, les ménages ruraux sont exposés à des chocs Mais, dans la plupart des cas, pour limiter réellement naturels, tels qu'une mauvaise récolte, des chocs de santé, tels que la maladie ou l'invalidité, ou des chocs Tableau 8.2 macroéconomiques, tels que les effets de la fiscalité, Chocs subis par les ménages ruraux en Ethiopie l'expropriation des terres et la guerre (tableau 8.2). Pourcentage de ménages La proportion des éléments idiosyncrasiques des ayant traversé une période chocs monétaires liés à la pluviosité est de 23 %, mais, difficile au cours des pour les dommages agricoles provoqués par d'autres Événement 20 dernières années Mauvaise récolte agents (parasites, animaux, mauvaises herbes), la (sécheresse, inondation) 78 fourchette va de 65 à 87 %. Les chocs monétaires Choc d'origine gouvernementale consécutifs à la maladie ont un élément (fiscalité, travail forcé) 42 idiosyncrasique encore plus important.16 Les ménages Problèmes de travail (maladie, décès) 40 frappés coup sur coup par différents types de chocs Problèmes de boeufs sont considérablement stressés (maladie, mort) 39 Autres problèmes de bétail (maladie, mort) 35 Comme si le manque de tetTes ne suffisaitpas, la pluie Problèmes fonciers (expropriation, réforme agraire) 17 est un soucipermanent : est-ce qu'il va pleuvoir ou ne Pertes d'actifs 16 pas pleuvoir ? On vit heurepar heure. Guerre 7 Criminalité (vol, violence) 3 - Unefemme, Kajima, Ethiopie Source: Dercon 1999. 166 RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 Tableau 8.3 Mécanismes de gestion des risques Mécanismes informels Mécanismes formels individus et Fournis Fournis Fournis Objectifs ménages par le Groupe par le marché par l'État Limiter les risques Soins Action collective Bonnes politiques de santé d'infrastructure, macroéconomiques préventifs digues, terrasses Politique Migration Gestion environnementale Sources de des ressources Politique d'éducation revenu communes et de formation plus sûres Politique de santé publique Infrastructures barrages, routes) Politique active sur le marché du travail Atténuer les risques Diversification Diversification Associations Comptes d'épargne Vulgarisation des cultures professionnelles dans des institutions agricole et des parcelles Tontines financières Libéralisation du Diversification Microfinancement commerce des sources de Protection des revenu droits de propriété Investissements dans le capital Assurance Mariage et Investissement dans Rente viagère Régimes de retraite famille élargie le capital associatif Assurance accident, Assurance Métayage (réseaux, associations, invalidité et autre obligatoire contre Stocks rites, échange de le chômage, régulateurs cadeaux) la maladie, l'invalidité et autres risques Remédier aux chocs* Vente de biens Transferts Vente d'actifs Aide sociale Emprunts au sein des réseaux financiers Travaux d'utilité à des prêteurs de solidarité Emprunts auprès collective Travail d'institutions Subventions des enfants financières Fonds sociaux Réduction de Transferts en la consommation espèces Migration saisonnière ou temporaire Note : La zone sur fond blanc contient les mesures prises par les ménages et les communautés pour réduire les risques et réagir après les événements au moyen des mécanismes informels. La zone foncée indique les mécanismes fournis par l'État pour assurer les citoyens contre les risques et remédier aux conséquences des chocs, c'est-à-dire le filet de protection sociale. a. S'ils ont un caractère permanent, les mécanismes institués par l'État pour remédier aux conséquences des chocs peuvent aussi servir à atténuer les risques. Source : Adapté de Holzmann et Jorgensen (20001. les risques, il faut aussi que soient prises des mesures au l'éducation et la formation, entre autres mesures, peuvent niveau mésoéconomique ou macro-économique. Aussi contribuer à limiter toutes sortes de risques (nous les les risques de crue sont-ils réduits si la population locale examinons ailleurs dans ce rapport). bâtit une digue ou si l'Etat construit un barrage. De L'atténuation des risques vise à amortir l'impact bonnes politiques économiques et environnementales, des chocs. Les ménages atténuent les risques par la AIDER LES PAUVRES A GERER LES RISQUES 167 diversification (en acquérant des actifs dont les Dans ce chapitre, nous examinons principalement rendements ne sont pas totalement corrélés) et par les dispositions que peuvent prendre les pauvres pour l'assurance. Ainsi, les ménages agricoles peuvent planter atténuer les risques et y remédier. Nous décrivons les des cultures différentes sur des parcelles différentes, mécanismes informels que font jouer les ménages et combiner revenus agricoles et non agricoles ou, dans les communautés, puis nous analysons de quelle le cas des ménages urbains, associer revenus salariaux manière les interventions de l'Etat peuvent compléter et revenus procurés par une entreprise familiale. La les efforts déployés par les pauvres et les formes que plupart du temps, les ménages agissent de leur propre peuvent prendre ces interventions. Nous examinons initiative, mais l'action du groupe ou de l'Etat en particulier les dispositifs de protection qui peuvent (vulgarisation agricole, infrastructures) facilite parfois être utilisés pour limiter les risques et remédier aux la diversification. Les ménages peuvent aussi atténuer chocs (tableau 8.3). les risques en s'assurant, qu'il s'agisse d'auto-assurance, d'assurance formelle ou informelle, encore que les Limiter les risques par la diversification mécanismes d'assurance de type commercial jouent un Beaucoup de chercheurs ont décrit comment les rôle mineur pour les pauvres. ménages des pays en développement diversifient leurs Les stratégies de remède visent à limiter les effets d'un sources de revenus afin de régulariser lefluxdes revenus choc une fois qu'il s'est produit. Les individus vont, dans le temps.18 Il ressort de l'examen de 25 études par exemple, puiser dans leurs économies ou vendre effectuées en Afrique que le revenu des ménages ruraux des biens, emprunter et faire jouer les réseaux de est constitué à 45 % en moyenne par des activités soutien. De leur côté, les pouvoirs publics activent le non agricoles. Dans la pratique, ce pourcentage va de dispositif de protection sociale : transferts ou 15 à 93 %.19 En outre, les paysans diversifient les programmes de travaux d'utilité collective. Si ces cultures et exploitent des parcelles différentes et ils mesures se révèlent insuffisantes, les ménages devront travaillent pour le compte d'autres agriculteurs. se résoudre à réduire leur consommation ou à Il semble toutefois que l'effet net de ces efforts soit augmenter l'offre de main-d'oeuvre. Trop souvent, ces peu sensible et que la variabilité du revenu des mesures prises dans l'urgence apportent aux ménages agriculteurs reste élevée. En règle générale, les options un avantage immédiat moyennant un coût à long dont disposent les paysans pour accroître leur revenu terme élevé. varient de concert en période de crise. La sécheresse, Tableau 8.4 Diversification des revenus chez les paysans africains Part moyenne du revenu Ratio de la part non non agricole dans le agricole du revenu des revenu total paysans riches à celle des Pays Période Pourcentage paysans pauvres Botswana 1985-86 77 2,5 Burkina Faso 1981-84 37 2,5 Ethiopie 1989-90 36 1,2 Gambie 1985-86 23 1.3 Malawi 1990-91 34 1,0 Mozambique 1991 15 2,5 Niger 1989-90 52 2,0 Rwanda 1990 30 5,0 Sénégal Nord 1988-89 60 2,0 Central 1988-90 24 1,0 Sud 1988-90 41 2,6 Soudan 1988 38 1,0 Zimbabwe 1988-89 42 1.0 Source : Reardon, 1997. 168 RAPPORT SUR LE DEVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 par exemple, réduit à la fois les revenus non agricoles simultanément tous les membres du groupe ou la et agricoles, car une mauvaise récolte se solde par une plupart d'entre eux.27 baisse généralisée de revenu, qui entraîne une baisse de la demande de services non agricoles.'0 S'assurerpour atténuer les risques Les options qui s'offrent aux ménages agricoles En principe, tout choc dont on peut calculer la pour maintenir leur revenu sont souvent assez probabilité d'après les données historiques est assurable. restreintes. Selon des éléments d'information provenant Dans la pratique, toutefois, le marché de l'assurance est du Burkina Faso, de l'Ethiopie, de l'Inde, du Kenya quasiment inexistant dans les pays en développement, et de la Tanzanie, il existe des contraintes à l'entrée sur à cause des problèmes posés par le défaut d'exécution le marché, notamment le manque de fonds de des contrats et l'asymétrie de l'information. Les gens, et roulement, de qualifications et d'intrants, dans de les pauvres en particulier, doivent essentiellement nombreux domaines d'activités qui permettraient aux compter sur l'auto-assurance et les mécanismes paysans de diversifier leurs sources de revenu. Les d'assurance informels. Ces problèmes ont été surmontés coûts de démarrage pour ouvrir une boutique ou dans les pays développés, qui sont dotés d'un appareil fournir des services sont souvent 10 à 20 fois supérieurs juridique et d'autres institutions solides. à ceux d'autres activités auxquelles se livrent beaucoup L'auto-assurance. Les ménages s'assurent eux-mêmes de pauvres, comme la production de charbon de bois, en accumulant des actifs pendant les périodes fastes et la collecte de tourteaux de bouse ou des activités en les vendant pendant les périodes difficiles. La simples de traitement des aliments, qui ne permettent stratégie est efficace si les actifs sont en sûreté et s'ils pas vraiment de diversifier les revenus.21 Aussi les ont un taux de rentabilité positif, en particulier si ce sources de revenu des paysans africains pauvres sont- taux excède le taux de préférence pour le présent elles moins diversifiées que celles des paysans riches (préférence de la consommation présente par rapport (tableau 8.4).22 Dans d' autres régions du monde, les à la consommation future). Dans la pratique, certains paysans pauvres ont plus de succès dans ce domaine. actifs ont un taux de rentabilité négative et un grand Au Pakistan, en 1986-89, 55 % des revenus des paysans nombre de ménages pauvres ont un taux de préférence étaient d'origine non agricole, et ce pourcentage était très élevé pour le présent (ils sont « impatients », trois fois plus élevé chez les pauvres que chez les souvent parce qu'ils n'ont pas le choix), ce qui fait riches.23 En Egypte également, on constate que les obstacle à l'accumulation d'actifs.28 sources de revenu des paysans pauvres sont plus Autre problème, un choc macroéconomique fait diversifiées que celles des paysans riches.24 souvent varier la valeur des actifs dans le même sens Lorsque les possibilités réelles de diversification que le revenu. Elle est donc au plus bas au moment sont limitées, les paysans pauvres se spécialisent dans même où le ménage doit liquider. Une sécheresse qui des activités à faible risque et à faible rendement, qui détruit une récolte peut aussi affaiblir et tuer les bovins ne leur permettent guère d'échapper à leur condition. qui, dans de nombreux pays défavorisés, servent de En Inde, les paysans pauvres consacrent une proportion stock régulateur aux paysans. Les termes de l'échange plus importante des terres aux variétés traditionnelles des actifs par rapport aux biens de consommation de riz et de ricin qu'aux variétés à haut rendement. Les peuvent aussi se dégrader à la suite d'un choc, dans la agriculteurs tanzaniens qui ne possèdent pas de bétail25 mesure où tout le monde essaie de vendre des actifs cultivent plus de patates douces (culture à faible risque pour acheter des denrées de base au même moment. et faible rendement) que ceux qui font aussi de l'élevage. Le prix des actifs est entraîné à la baisse à la fois par Dans ces conditions, les rendements de l'agriculture l'offre et par la demande : la perte brutale de revenu par adulte sont plus élevés de 25 % pour le groupe le incite chacun à vendre des biens, tandis que le plus favorisé que pour le groupe le plus pauvre.26 Les fléchissement du pouvoir d'achat fait tomber la paysans pauvres sont d'autant plus désavantagés que demande (à moins que des acheteurs extérieurs à la zone les chocs sur les récoltes sont généralement covariants affectée ne se manifestent). Dans les périodes fastes, sur des étendues relativement vastes. Cela restreint le processus fonctionne en sens inverse : tout le monde l'efficacité des stratégies fondées sur la solidarité et veut acheter l'actif de secours, ce qui fait monter son sur les réseaux d'entraide, car un choc donné frappe prix et rend la stratégie extrêmement coûteuse.29 AIDER LES PAUVRES A GERER LES RISQUES 169 Tableau 8.5 Transferts privés en espèces et en nature gestion des risques des paysans consiste à accumuler en faveur des ménages pauvres des céréales et de l'argent.33 En Chine, en revanche, Pourcentage les ménages ruraux n'augmentent que légèrement leurs Part des iménage ménages stocks d'actifs liquides improductifs en prévision de recevant des transferts fluctuations de revenu.34 t n a n a n a e ulfcMldyeb ménages · Pays effectuant Tous Ménages Étant donné que de nombreux actifs sont indivisibles (année) ides transferts ménages pauvres" transferts et soumis à des risques (risque de prix, risque de perte du bétail), les stratégies de gestion des risques fondée Jamaïque (1997) 13,1 53,0 65,0 sur la possession d'actifs présentent un intérêt limité. Népal (1996) 17,4 44,7 55,3 Pérou (1994) 14,3 37,3 46,7 Il faut donc que les pauvres puissent disposer d'une Panama (1997) 15,5 37,8 40,9 gamme plus étendue d'actifs et que la valeur des actifs Kazakhstan (1996) 20,2 27,5 33,8 soit plus stable, ce qui leur permettrait de mieux République 15,7 35,5 31,7 exploiter les opportunités génératrices de revenu kirghize (1996) Fédération 23,7 25,2 31,5 (décrites dans la deuxième partie de ce rapport). Les de Russie (1997) comptes d'épargne sont un bon exemple d'actif divisible Bulgarie (1995) 15,0 17,0 21,4 ayant une valeur fixe et un taux de rentabilité positif. a. Ménages appartenant au quintile le plus bas de l'échelle des Si les institutions financières qui gèrent les comptes sont revenus par habitant. raisonnablement solides, le principal risque lié à Source : Cox, Galasso et Jimenez, 2000. l'épargne est l'inflation. On a constaté récemment à plusieurs reprises que les ménages pauvres sont demandeurs de comptes d'épargne sûrs. Bank Rakyat Les simulations effectuées avec des modèles de Indonesia compte plus de 16 millions de déposants à risques des ménages montrent que l'auto-assurance perd faible revenu. SafeSave, une ONG de Dacca rapidement de son efficacité lorsque la corrélation (Bangladesh), s'est inspirée des principes des mutuelles entre le revenu et les termes de l'échange des actifs d'épargne et de crédit traditionnelles (tontines). Ses dépasse 0,5. Le ménages doivent en effet cesser de agents collectent chaque jour de petites sommes qui vendre des actifs en période de crise, car le gain de sont déposées dans les comptes des adhérents.35 consommation qu'ils en retirent est minime. En L'assurance informelle. Les ménages utilisent aussi Ethiopie, pendant la famine de 1984-85, les termes de des mécanismes de partage informel des risques au l'échange des actifs se sont effondrés et les ménages ont niveau du groupe, mécanismes qui reposent sur le préféré réduire brutalement leur consommation plutôt capital associatif d'un ensemble de ménages. Dans la que de liquider leurs biens.30 Pendant la période de plupart des cas, l'assurance informelle s'appuie sur le sécheresse de 1981-85, au Burkina Faso, les ventes de réseau solidaire que forment les membres d'une même bétail n'ont compensé que 15 à 30 % de la baisse du communauté ou d'une famille élargie, souvent à revenu des récoltes.31 l'intérieur d'un même groupe ethnique, ou les membres L'achat et la vente de bovins, qui est la stratégie d'une même profession, ou encore les migrants et leur couramment utilisée pour faire face aux fluctuations foyer d'origine. de revenu, ne sont pas une option pour de nombreux De même que le lissage de la consommation, qui vise ménages pauvres. L'achat d'une vache représente une à égaliser les utilités marginales dans le temps, les grosse mise de fonds (d'où la nécessité d'économiser mécanismes d'assurance solidaires visent à égaliser les une forte somme au préalable). Dans l'ouest de la utilités marginales entre les membres du groupe.36 Tanzanie, où une vache coûte à peu près un cinquième Lorsque la consommation d'un membre diminue, les du revenu annuel moyen des récoltes, la moitié autres transfèrent des ressources pour rééquilibrer les seulement des ménages possèdent des bovins.32 utilités marginales. Ces réseaux ne sont efficaces que pour Lorsqu'ils le peuvent, les ménages pauvres achètent les chocs qui ne frappent qu'une partie des membres du comme stocks régulateurs du petit bétail (chèvres, groupe. Par conséquent, plus un groupe est nombreux, moutons) ou des actifs plus divisibles. Dans trois moins il est probable qu'un choc affecte la totalité des villages du sud de l'Inde, la principale stratégie de membres et plus le partage des risques est efficace.37 170 RAPPORT SUR LE DEVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 Un réseau fonctionne par le biais de transferts, de lui-même. En cas de stress économique important, il dons ou de prêts entre membres, en général selon le peut arriver que les normes et la pression sociale ne principe de la réciprocité. Les transferts ont lieu soient pas assez fortes pour obliger les membres du lorsqu'un membre du réseau se trouve en difficulté, groupe à transférer des ressources aux autres membres. servant ainsi un objectif de gestion des risques ; mais C'est lorsque les gens accordent une valeur élevée à la ils remplissent aussi une fonction sociale, en cimentant protection future (taux de préférence faible pour le la cohésion de la communauté.38 L'importance des dons présent) et que la crainte d'être exclus conduit les et des transferts varie considérablement. En Bulgarie, membres à respecter les règles que l'assurance informelle moins d'un cinquième des ménages bénéficient de fonctionne le mieux. Mais ce dispositif défavorise les transferts. À la Jamaïque, la proportion est de plus de pauvres, qui accordent en général une valeur élevée à la moitié (tableau 8.5). Dans la plupart des pays, ce la consommation présente par rapport à la sont les ménages les plus démunis qui profitent de consommation future (généralement parce qu'ils n'ont l'essentiel des transferts, et ceux-ci représentent souvent pas le choix). C'est pourquoi, même si ce sont eux qui une fraction importante du revenu. Les transferts en ont le plus besoin, les pauvres sont les plus enclins privés accroissent la part du revenu global du quintile à renoncer aux mécanismes informels. C'est également le plus pauvre d'environ 50 % à la Jamaïque et au lorsque le taux des transferts est élevé (parce que les Népal, et de près de 70 % en Russie (figure 8.1). interactions fréquentes contribuent à renforcer la Ce n'est pas parce que les transferts ont effectivement confiance dans le respect des règles) et que les chocs lieu que les ménages sont suffisamment protégés en cas sont idiosyncrasiques (puisque les chocs covariants de crises. La principale caractéristique de l'assurance peuvent anéantir les ressources de tous les membres du informelle est la réciprocité, à laquelle veille le groupe réseau) que l'assurance informelle fonctionne le 59 mieux.- Figure 8.1 Pour déterminer la nécessité d'un dispositif formel Les transferts privés représentent une part importante du revenu des pauvres de protection, des chercheurs ont tenté de mesurer l'utilité des mécanismes informels d'assurance, Part du revenu détenue par le quintile entreprise qui s'est révélée ardue. Il est difficile en le plus pauvre, milieu des années 90 Pourcentage effet d'établir une distinction entre les effets de l'assurance informelle et ceux de l'auto-assurance. De plus, comme on ne peut mesurer que si l'on dispose Après transferts privés de données d'information sur la consommation et les tendances de divers facteurs pour tous les membres d'un groupe (ou un échantillon statistiquement valable de ce groupe), les choses se compliquent lorsque le réseau s'étend au-delà des limites d'un village ou d'une entité géographique quelconque. Les données d'observation provenant de Côte d'Ivoire, d'Inde, d'Ouganda et de Thaïlande tendent à indiquer que l'assurance informelle n'est pas un mythe, mais qu'elle est loin d'être une panacée.40 Les éléments d'information concernant la Chine et l'Inde montrent que les pauvres et les ruraux ^/·../V sans terres sont beaucoup moins protégés contre les fluctuations de revenus que les riches et les grands propriétaires terriens.4' Note : Les quintiles sont basés sur l'échelle des revenus par habitant. Survivre aux chocs Les transferts sont ceux dont bénéficient les pauvres. Les données se rapportent aux années les plus récentes possibles. Lorsqu'un choc survient, les gens réagissent en faisant Source : Cox, Galasso et Jimenez, 2000. jouer leur assurance : ils liquident leur bétail ou d'autres actifs, ou ils sollicitent des transferts ou des prêts de AIDER LES PAUVRES À GÉRER LES RISQUES 171 leurs réseaux de soutien. Si cela ne suffit pas, ils peuvent peu robuste, une nouvelle baisse de la consommation augmenter leur offre de main-d'oeuvre, c'est-à-dire alimentaire peut provoquer des dommages irréversibles. accroître leur nombre d'heures de travail, faire travailler Au Bangladesh, les grandes inondations ont ralenti la d'autres membres de la famille (femmes ou enfants) ou croissance des enfants. Dans les zones rurales de migrer vers des régions qui n'ont pas été affectées. En l'Inde, la mortalité juvénile augmente en période de dernier recours, les ménages réduisent leur sécheresse, en particulier parmi les ménages sans consommation et se privent de nourriture.42 terres. En situation de crise, les pauvres ont moins d'options Les éléments d'information concernant les disparités que les riches. Ayant moins de biens matériels, ils entre les sexes donnent un tableau mitigé. Il ne semble réagissent de préférence en accroissant leur offre de pas y avoir eu de différence entre filles et garçons à la travail. Lorsque le choc est covariant et que le marché suite des inondations au Bangladesh.47 Cependant, les local du travail s'effondre, il ne leur reste plus qu'à chercheurs ont observé qu'en Inde la nutrition des filles émigrer. Et quand ce sont les hommes qui partent, les souffrait davantage que celle des garçons pendant la femmes et les enfants doivent parfois prendre la relève morte saison agricole, période de basse au niveau local. consommation. On a également noté que les Lorsqu'il s'agit de traverser une crise, ces mesures variations de prix affectent davantage la consommation économiques sont souvent insuffisantes. Si elle se des filles que celle des garçons. Chez les enfants de prolonge, diverses stratégies sont possibles : reporter moins de deux ans, des pluies insuffisantes se soldent un mariage ou une naissance, s'entasser à plusieurs par un plus grand nombre de décès parmi lesfillesque familles dans le même logement (en particulier dans parmi les garçons.50 les zones urbaines), voire se lancer dans des activités Certains chercheurs ont trouvé que les femmes illicites (vol, cambriolage, prostitution). Au bout du étaient plus affectées que les hommes par les chocs compte, les mécanismes sociaux qui devaient aider défavorables. Lorsque le prix des denrées alimentaires les ménages en cas de difficultés peuvent se désagréger augmente, l'apport d'éléments nutritifs diminue sous l'intensité d'un choc prolongé. davantage chez les femmes que chez les hommes en Ethiopie et en Inde.51 Par suite de facteurs culturels Les effets au sein des ménages et traditionnels, les femmes sont parfois plus exposées Dans notre analyse, nous avons jusqu'à présent aux risques. Ainsi, en Asie du Sud, les risques de considéré le ménage comme une unité, tant pour ce santé des femmes divorcées ou veuves sont plus élevés qui est de l'impact que des décisions. Il est un fait, et elles sont plus souvent pauvres que les femmes toutefois, que le partage des risques au sein du ménage mariées, car elles n'ont pas droit aux biens de leur n'est pas toujours égal et que les décisions prises à la conjoint.52 Dans certains pays africains, les femmes suite d'un choc se répercutent parfois de façon sont parfois dépossédées des terres du ménage au disproportionnée sur les membres les plus faibles, en décès du mari.53 Il semble également qu'il existe un particulier les femmes et les enfants. Deux cas de biais en faveur des hommes dans les dépenses de figure sont possibles. Dans le premier, un choc qui santé et de nutrition des ménages, mais il est difficile affecte le ménage dans son ensemble peut avoir des de déterminer si ce biais est plus marqué chez les effets variables sur les différents membres. Dans le ménages pauvres. Selon certains renseignements second, un choc individuel (maladie, perte d'emploi) recueillis dans le cadre d'une étude effectuée peut avoir des effets différents sur la consommation récemment au Pakistan, il semblerait que le biais à selon que la personne touchée est un homme ou une l'encontre des femmes dans les dépenses de santé femme. On dispose de plus d'éléments d'information diminue lorsque le revenu augmente.5 sur la première situation que sur la deuxième.44 Tout bien pesé, les données d'observation signalent Comme les ménages pauvres ont en général une d'importantes différences dans la façon dont les chocs famille nombreuse, leurs enfants sont plus exposés à affectent les membres d'un même ménage. Mais ces la pauvreté et à la précarité que ceux des autres ménages données proviennent principalement d'Asie du Sud, et ils sont particulièrement vulnérables aux fluctuations et l'on ne sait pas si elles s'appliquent également à du revenu et de la consommation. Pour un enfant déjà d'autres régions du monde. 172 RAPPORT SUR LE DEVELOPPEMENT DANS LE M O N D E 2000-2001 La trappe à pauvreté et les conséquences à la famille. Au Bangladesh, pendant la période de à long terme d'une gestion soudure, les enfants travaillent aux champs, gardent des risques défectueuse les troupeaux ou effectuent des tâches ménagères en Confrontés au spectre de la misère et du dénuement échange de vivres. Beaucoup de parents sont affligés et conscients que toute baisse de revenu peut de devoir imposer à leurs enfants des efforts physiques compromettre leur survie, les ménages pauvres excessifs, et ils s'inquiètent en particulier pour leurs éprouvent une très grande aversion pour le risque. filles qui risquent d'être battues et sexuellement Les plus pauvres s'efforcent d'éviter cette éventualité, agressées.57 même s'ils doivent pour cela renoncer à un gain de Une gestion des risques défectueuse peut aussi revenu important dans l'avenir. Alors qu'ils sont compromettre la nutrition. Au Bangladesh, après les confrontés au maximum de risque, ils sont aussi les plus inondations catastrophiques de 1988, de nombreux désarmés. Et, refoulés sur les terres les plus marginales ménages ont emprunté pour répondre à leurs besoins (les plaines d'inondation, les terrains en pente) et dans de consommation, mais cela a été plus difficile pour les zones sous-équipées, ils sont aussi les plus éloignés ceux qui n'avaient pas de terres et leurs enfants ont des installations de santé et les principales victimes des davantage souffert de malnutrition.58 Une étude sut catastrophes naturelles. les zones rurales du Zimbabwe a montré que la Les gens qui vivent dans la misère n'ont sécheresse de 1994-95 avait réduit de 1,5 ou 2 pratiquement aucun moyen de gérer les risques eux- centimètres la croissance annuelle des enfants de un à mêmes. Sans actifs ou presque, l'auto-assurance est deux ans, concluant que cette réduction était exclue. En mauvaise santé et mal nourris, ils ne peuvent permanente. Cependant, il ressort d'autres études que guère travailler davantage ou faire travailler d'autres les enfants rattrapent leur retard de croissance lorsque membres de la famille. Enfin, vu le risque élevé de la situation s'améliore.59 défaut de paiement qui leur est associé, les mécanismes Quels sont les points communs entre les ménages collectifs d'assurance leur sont totalement fermés. qui pâtissent de ces effets défavorables et durables des Les ménages les plus démunis sont donc confrontés chocs sur l'éducation et la nutrition de leurs enfants à des arbitrages extrêmement défavorables. Lorsqu'un ? Peu d'actifs (physiques, humains et sociaux), un accès choc survient, il leur faut obtenir une augmentation limité ou nul aux marchés du crédit et de l'assurance immédiate de revenu ou réduire leurs dépenses - un piège chronique pour les pauvres qui sont moyennant un coût à long terme élevé, puisqu'ils incapables d'accumuler assez d'actifs pour sortir de compromettent leurs perspectives de développement la pauvreté. Lorsque les ménages n'ont pas un économique et humain. Ce sont des situations de ce minimum donné, ils sont contraints de prendre des genre qui engendrent le travail et la malnutrition des mesures défensives pour protéger le peu qu'ils ont. enfants, avec les dommages durables qui en résultent, Selon une étude, les pauvres qui agissent de la sorte et la désintégration des familles. auraient pu accroître leur revenu de 18 % s'ils avaient En Côte d'Ivoire, une profonde récession adopté une stratégie plus dynamique (mais qui économique a conduit les ménages, et les familles les implique l'accès au crédit). plus démunies en particulier, à faire travailler les Le dysfonctionnement des marchés des facteurs de enfants.55 Dans les zones rurales de l'Inde, il apparaît production peut aussi créer ou renforcer les trappes à que le travail des enfants contribue largement à pauvreté. Prenons l'exemple du travail des enfants. compenser les variations saisonnières du revenu des Lorsqu'une crise survient, que les ménages sont ménages.56 Dans toutes les régions du monde, les incapables d'emprunter, que le chômage sévit parmi participants à l'étude La parole est aux pauvres ont les adultes ou que les salaires sont bas, les patents déclaré que les familles en arrivaient là à contrecoeur. retirent les enfants de l'école et les envoient travailler. Les enfants font toutes sortes de métiers. Ainsi, en Pour ces enfants, les années de scolarité perdues se Egypte, certains conditionnent des légumes dans des traduisent par une perte de capacité de gain entrepôts. En Ethiopie, on les retire de l'école pendant permanente. C'est ainsi que les carences des marchés les périodes de sécheresse et on les place comme du crédit ou du travail perpétuent la pauvreté et la domestiques en ville pour qu'ils envoient leurs gages précarité de génération en génération.61 AIDER LES PAUVRES À GÉRER LES RISQUES 173 Encadré 8.4 Gérer les risques : l'approche modulaire Que peuvent faire les autorités pour en matière de systèmes de protection sociale améliorer la gestion des risques ? La mise en place d'un dispositif de protection sociale est Les pauvres ne pouvant pas gérer seuls leurs risques, loin d'une science exacte, d'autant plus que le processus varie d'un pays à l'autre, en fonction du contexte national, toute stratégie visant à combattre la pauvreté doit des données disponibles et de l'urgence politique. Mais elle améliorer la gestion des risques auxquels ils sont doit comporter certains aspects analytiques. Il importe, en confrontés, en visant à limiter et atténuer les risques particulier, de déterminer les caractéristiques, les contraintes et à aider les pauvres à survivre aux chocs. Les stratégies et les principaux problèmes dans le contexte du pays, d'identifier les sources de risque, les groupes vulnérables doivent comporter des mécanismesformelset informels et les interventions possibles, et de définir la composition et faire appel à la fois au secteur public et au secteur optimale des programmes à mettre en oeuvre. L'exemple privé. du Malawi est un bon modèle de ce qui peut être fait une fois ce bilan achevé, compte tenu de la situation En principe, et abstraction faite des considérations conjoncturelle. de coût, la meilleure stratégie consiste à limiter les Le Malawi est un pays à faible revenu, dont plus de la risques de chocs défavorables. En deuxième place, moitié de la population vit dans un très grand dénuement. viennent les stratégies visant à compenser les risques La vaste majorité des habitants vivent de l'agriculture de subsistance. L'État n'a que peu de ressources à redistribuer en réduisant l'impact possible des chocs. Les mesures et peu de moyens pour gérer des programmes complexes. de secours seraient donc une approche résiduelle à Il n'existe pas de système formel de protection sociale. adopter en cas d'échec des deux premières.63 Dans la pratique, un certain nombre de coûts directs et de coûts Identifier les sources de risque et les groupes vulnérables d'opportunité peuvent conduire à réviser le classement Les groupes vulnérables ont été identifiés à la suite d'une des options. Certaines stratégies de limitation et analyse de la pauvreté effectuée au début des années d'atténuation des risques sont d'un coût exotbitant, en 90. Cette analyse a permis de répertorier quatre groupes particulier lorsqu'il s'agit de chocs peu fréquents mais particulièrement exposés : les ménages ruraux à la tête de petites exploitations, les ménages dirigés par des catastrophiques. femmes, les orphelins du sida et leur famille, et les En règle générale, les gouvernants ne disposent pas individus ne pouvant vivre seuls. Par ailleurs, quatre de données de coût et d'analyses coûts-avantages risques majeurs ont été identifiés : l'augmentation saisonnière des prix alimentaires associée à la pénurie de comparées qui pourraient les aidet à choisir entre vivres, les sécheresses périodiques, les chocs macro différents types d'interventions. En outre, il convient économiques périodiques de grande ampleur et la de tenir compte des effets redistributifs des différentes menace du VIH/SIDA. Des programmes d'intervention stratégies. Une étude comparée effectuée en Inde a potentiels ont été élaborés pour faire face à ces risques. montré qu'à la marge, les programmes de travaux Déterminer la composition optimale des d'utilité publique bénéficient surtout au quintile le plus interventions en matière de gestion des risques pauvre, tandis que les programmes de crédit profitent On a effectué une analyse coût-efficacité des program principalement au deuxième et au troisième quintiles mes existants avant de classer les interventions pos sibles par ordre de priorité. Sur la base des résultats de les plus pauvres.64 cette analyse, et compte tenu des groupes vulnérables, La plupart des pays en développement ne se des risques et de la nécessité de donner la priorité aux préoccupent pas assez de limiter et d'atténuer les interventions favorisant les gains de productivité, le programme d'action modulaire suivant a été arrêté : risques, se bornant à intervenir une fois la catastrophe Financement de travaux d'utilité collective (pour atténuer survenue. Les efforts déployés pour faire face à la crise les risques et remédier aux conséquences des chocs) du peso mexicain en 1995 et à la crise financière de Transferts en faveur des orphelins dans les l'Asie de l'Est en 1997 montrent à quel point il est communautés pauvres (pour atténuer les risques et remédier aux conséquences des chocs) difficile de mettre en place des systèmes de protection Programme de nutrition à l'échelle nationale (pour efficaces après coup (chapitre 9). atténuer les risques et remédier aux conséquences Les priorités doivent donc être recentrées sur la des chocs) Transferts en espèces ciblés en faveur des nécessiteux limitation et l'atténuation des risques. À cet effet, il doit (pour remédier aux conséquences des chocs). exister des dispositifs permanents de protection, tels que les programmes de travaux d'utilité collective, les Source : Banque mondiale, à paraître b. programmes ciblés de développement humain et les 174 RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 fonds sociaux, susceptibles d'être étendus à une environnementales peuvent freiner la déforestation, population plus nombreuse en cas de choc (tableau réduire les dommages causés par les cyclones et 8.3). Si les interventions qui ont suivi les inondations diminuer le nombre des décès provoqués par les de 1998 au Bangladesh ont été efficaces, c'est parce qu'il glissements de terrain. Par de bonnes politiques existait déjà un réseau d'ONG et d'autres mécanismes macroéconomiques, on peut maîtriser les risques capables d'entrer en action immédiatement.65 Il faut d'inflation et de chômage. également élargir l'accès au crédit et aux actifs financiers, Quoi qu'il en soit, dans ce chapitre, nous examinons faciliter la diversification des sources de revenu, gérer principalement les moyens d'atténuer les risques plus efficacement les risques du marché du travail (en (diversification et assurance) et de remédier aux chocs. particulier s'agissant du travail des enfants) et fournir En offrant aux paysans une gamme plus variée de une assurance maladie. De telles mesures permettront cultures et des services de vulgarisation, on peut les aider aux pauvres d'entreprendre des activités plus risquées à diversifier leur production. Favoriser le commerce par et plus rentables, qui pourront les aider à échapper à des investissements dans l'infrastructure et dans d'autres la pauvreté.66 Les dispositifs de protection sociale domaines peut aussi encourager la diversification. peuvent aussi faire office de mécanismes régulateurs, Mais la libéralisation des matchés (par la privatisation amortissant automatiquement les effets distributifs des offices de commercialisation des produits de base, non désirés des réformes (chapitre 4). Aussi les réformes par exemple) peut avoir des effets mitigés et ne sera pas deviendraient-elles socialement et politiquement nécessairement bénéfique pour les pauvres. Parfois, des acceptables. Pour autant, les mécanismes permettant intermédiaires s'interposent entre les agriculteuts et les de réagir aux chocs a posteriori sont indispensables en exportateurs et captent la plupart des avantages de la cas de chocs imprévus et peu fréquents, lorsque la libéralisation des échanges. mise en place de dispositifs permanents appropriés Il faut aussi aider les pauvres à accumuler des actifs est trop coûteuse. tout en réduisant la covariance entre la valeur des Tous les pays n'ont pas besoin d'un système de actifs et le revenu. La covariance est un gros problème protection sociale complet, mais tous doivent mettre dans les zones rurales, où la valeur des actifs (le bétail) en place un ensemble modulaire de programmes évolue souvent parallèlement au revenu agricole. Pour adaptés aux rypes de risques auxquels ils sont exposés, y remédier, les autorités peuvent tenter de mieux se ménager le concours de prestataires de services intégrer les marchés des actifs au reste de l'économie, publics et privés bien choisis et prendre les dispositions en investissant dans les transports, en diffusant des administratives nécessaires (encadré 8.4). Pour tenseignements sur les prix et en supprimant les sélectionner et mettre au point des programmes, il faut obstacles structurels et institutionnels limitant l'accès comprendre de quelle manière les systèmes de aux marchés. La stabilité macroéconomique tend à protection sociale complètent les mesures de gestion stabiliser le prix des actifs, dans la mesure où elle existantes. Il faut ensuite définir les types de risques réduit la dégradation des termes de l'échange des actifs (maladie, vieillesse, chômage) et les mécanismes par rapport aux biens de consommation causée par correspondants. l'inflation. Enfin, l'élargissement de l'accès au crédit facilite l'acquisition d'actifs indivisibles coûteux, tels Les principes généraux des dispositifs que les bovins.67 de protection et de la gestion des risques L'assurance, surtout pour les risques covariants, est On peut limiter certains types de risques, mais pas tous. elle aussi d'une importance cruciale. De fait, l'auto- Un barrage, par exemple, peut limiter le risque assurance a ses limites, essentiellement parce que les d'inondation. Les campagnes de vaccination et d'autres pauvres ne peuvent pas accumuler suffisamment campagnes de santé publique réduisent les risques de d'actifs, en particulier après des chocs successifs. Quant maladie. Certaines mesures peuvent contribuer à l'assurance informelle, qui est fondée sur le partage indirectement à limiter les risques. C'est le cas d'une des risques entre les membres d'une communauté ou bonne politique éducative, et notamment l'attribution d'un téseau, elle est inefficace pour les chocs covariants. de bourses d'études aux familles défavorisées, qui peut Il convient à ce sujet de se demander tout d'abord si réduire le travail des enfants. Les politiques les services d'assurance fournis par le marché ou par l'État AIDER LES PAUVRES A GÉRER LES RISQUES 175 ont un meilleur rapport coût-efficacité que les Les dépenses publiques consacrées aux systèmes de mécanismes informels. L'État peut-il fournir une protection sociale varient considérablement d'un pays assurance moins coûteuse que l'auto-assurance ou le à l'autre. La figure 8.2 le montre à l'aide d'un exemple, partage des risques entre membres d'un groupe ? Le fait les dépenses de sécurité sociale de l'administration que le secteur public puisse répartir les risques sur une centrale. Cependant, les coûts ne sont qu'un élément zone plus vaste devrait lui permettre de pratiquer des tarifs du tableau. Ces dépenses sont aussi des investissements plus avantageux que les agents informels (à condition dans la formation de capital humain. En ouvrant aux que l'on puisse résoudre les problèmes d'information, pauvres l'accès aux services de base et en leur donnant voir ci-dessous). La fourniture de services d'assurance la possibilité d'entreprendre des activités plus risquées par l'Etat peut donc produire un gain net pour la société, et plus rentables, ces investissements peuvent avoir si toutefois l'État est considéré comme digne de confiance des effets positifs sur la pauvreté et le développement et le régime d'assurance est financièrement viable. économique. Les coûts sont certes un problème qu'on Mais si les gens ne font pas confiance à l'État, ne peut ignorer, mais il est souvent possible de les pourquoi mettraient-ils leur sort entre ses mains et réduire en examinant objectivement le rôle des renonceraient-ils à leur assurance personnelle ou prestataires privés.68 collective ? Qui plus est, même si la crédibilité de Il ne faut pas oublier non plus que les systèmes de l'État n'est pas en cause, des difficultés budgétaires protection formels risquent de sonner le glas des peuvent l'empêcher de verser les indemnités prévues mécanismes d'auto-assurance ou des mécanismes en période de crise. Ceux qui avaient abandonné les d'entraide. Les estimations empiriques de cet effet mécanismes informels se trouvent alors dans une varient, laissant à penser que le contexte national est situation bien pire. Les questions de rapport coût- important. D'après les estimations présentées dans efficacité, de confiance et de viabilité financière sont une étude sur les zones urbaines des Philippines, donc des facteurs qu'il convient de prendre en compte l'assurance chômage publique évincerait 91 % des avant de décider si une intervention de l'État dans ce transferts privés en faveur des chômeurs.69 Dans une domaine est opportune. étude effectuée en Afrique du Sud, le versement d'une Figure 8.2 Les dépenses des administrations centrales consacrées à la sécurité sociale ont été très variables en 1995 Pourcentage Part dans les dépenses publiques ' *JY&* + *fSAf**rSS*S ^ rf. fît &>$? ' * 6 e Source: FMI 1995. 176 RAPPORT SUR LE DEVELOPPEMENT DANS LE M O N D E 2000-2001 pension de retraite de base aux noirs n'a évincé que 20 consistera à faciliter les prestations privées et, au à 40 % des transferts privés en faveur des personnes besoin, à les réglementer.76 âgées.70 Dans des études portant sur d'autres pays, on Lorsque les mécanismes informels d'assurance trouve également des estimations de l'ordre de 20 à fondés sur l'entraide fonctionnent bien, l'État 40 %.71 s'abstiendra d'organiser des programmes de Néanmoins, cela n'implique pas nécessairement protection sociale à l'intention d'individus ou de une perte sociale. En effet, si l'analyse tient compte non ménages. La plupart des mécanismes de protection seulement des objectifs d'assurance, mais aussi des sociale ciblent des types particuliers d'individus ou objectifs de réduction de la pauvreté, elle peut fort bien de ménages : les malades, les personnes âgées, les faire apparaître un gain social net.72 En Afrique du Sud, femmes chefs de famille qui ont de nombreux les transferts informels étaient souvent effectués par des enfants à charge, etc. Malheureusement, si l'on jeunes ménages en faveur de ménages âgés, pauvres les améliore la position de risque d'une personne uns comme les autres. Le nouveau programme a permis appartenant à un système d'assurance fondé sur la aux jeunes ménages pauvres de conserver plus d'argent solidarité, on incite cette personne à quitter le par-devers eux, et il a bénéficié aussi à un grand nombre système. Si celui-ci finit par se désintégrer, ceux de de personnes âgées qui ne recevaient pas de transferts ses membres qui ne sont pas couverts par le système privés. Globalement, le régime de retraite a donc public voient s'aggraver leur situation. Il faut donc permis de renforcer notablement le dispositif de cibler des groupes nombreux (par exemple, en protection sociale en Afrique du Sud.73 établissant un programme de crédit pour toute une À quel moment l'État doit-il agir et mettre en place communauté ou pour des groupes donnés à un système de protection pour les pauvres - et comment l'intérieur de cette communauté). Cela peut toutefois doit-il procéder ? En règle générale, cela dépend des se révéler difficile, car les groupes d'assurance ne types de chocs qui peuvent survenir et des types coïncident pas toujours avec les communautés ou d'assurances privées qui existent. d'autres groupes cibles facilement identifiables. Si les dispositifs informels procurent une assurance Bien entendu, si le dispositif de protection couvre suffisante contre les risques idiosyncrasiques, l'État presque tout le monde, la disparition des doit intervenir pour fournir une assurance contre mécanismes d'assurance informels ne posera pas les risques covariants. Dans la plupart des cas, cette nécessairement de problème, tout au moins si le filet couverture permet d'améliorer la gestion globale des de protection formel est d'un meilleur rapport coût- risques et d'accroître le bien-être, sans entraîner efficacité et qu'il est financièrement viable.77 l'éviction des dispositifs informels.74 Mais la Enfin, on ne doit pas prendre de décision avant réduction des risques des ménages peut faire reculer d'avoir pesé les effets négatifs d'un déplacement des l'auto-assurance (épargne de précaution et autres transferts et les effets positifs d'une amélioration à formes de constitution d'actifs).75 long terme du bien-être des ménages pauvres. Il existe en effet d'autres moyens d'aider les ménages pauvres Lorsque les mécanismes d'assurance informels sont à mieux gérer les risques et à s'engager dans des activités inopérants (parce que les règles ne sont pas respectées plus risquées et plus tentables. Des politiques ou parce que les chocs sont trop fréquents et trop macroéconomiques stables peuvent réduire le risque importants), une combinaison d'assurance contre de chômage plus efficacement que les programmes de les risques idiosyncrasiques et contre les risques travaux d'utilité collective. Mais de bonnes politiques covariants peut accroître le bien-être des ménages. économiques peuvent se solder, pour certaines Le type de risque détermine en grande partie si la catégoties de ménages, par un accroissement des couverture doit être fournie par l'État ou par des risques. La libéralisation des échanges peut faire baisser assureurs privés. Dans bien des cas, l'État est mieux le coût des vêtements et des ustensiles importés, mais à même de couvrir des risques covariants, mais les elle entraînera une contraction de la demande de prestataires privés (communautés, compagnies tissage et de produits artisanaux, deux activités que les d'assurances) peuvent être mieux équipés pour pauvres peuvent exercer pour diversifier leurs sources prendre en charge la plupart des risques de revenu, moyennant un faible investissement initial.78 idiosyncrasiques. Dans ce cas, le rôle de l'État AIDER LES PAUVRES À GÉRER LES RISQUES 111 C'est pourquoi la question des dispositifs de protection des assurances fonctionnant selon les mécanismes du sociale doit être considérée dans le contexte global marché. Il y a donc peu de chances qu'un régime des politiques économiques et sociales et en tenant public d'assurance vienne déstabiliser les arrangements compte de leur impact sur les risques des ménages. informels qui intéressent les ménages les plus démunis. Lorsque la situation des pauvres, et des très pauvres L'inefficacité des mécanismes d'assurance utilisés par surtout, est extrêmement préoccupante, le fléau de la les pauvres pour se prémunir contre les chocs à balance entre secteurs public et privé penche en général répétition (mécanismes qui sont en général coûteux du côté du secteur public pour ce qui est de aussi) est un autre élément qui milite en faveur d'une l'assurance.79 Les questions de viabilité financière et intervention de l'Etat.81 Une étude portant sur six d'autres incitations dans les régimes d'assurance, et les villages du sud de l'Inde montre que les paysans programmes de distribution du crédit basés sur la sacrifient jusqu'à 25 % de leur revenu moyen pour solidarité militent en général contre l'inclusion des réduire l'exposition au risque de mauvaise récolte.82 plus démunis, dont le risque de défaut de paiement est La mise en place de programmes publics d'assurance perçu comme plus élevé.80 Ce sont également des soulève plusieurs questions d'ordre pratique. II faut en problèmes de ce genre qui tendent à exclure des pauvres particulier recueillir certains éléments d'information Encadré 8.5 Faut-il confier le ciblage aux communautés ? Dans la plupart des systèmes de protection sociale, c'est les manuels scolaires sont réparties par les associations de l'administration centrale qui fournit les financements et détermine parents et d'enseignants ou les chefs d'établissement. Le les critères d'admissibilité, garantissant théoriquement l'égalité programme n'a pas fait l'objet d'une évaluation officielle mais, de traitement sur l'ensemble du territoire national. Mais les selon des investigations informelles, il semble que le système besoins de la population peuvent varier d'une région à l'autre, soit bien accepté par les parents et il est possible qu'il soit et des ménages non qualifiés peuvent récolter une partie plus étendu à d'autres types d'assistance. ou moins importante des prestations. Afin d'améliorer le ciblage, Dans le cadre du projet de développement de Kecamatan l'administration centrale fait de plus en plus souvent appel aux (KDP) en Indonésie, 10 000 villages reçoivent une dotation communautés pour déterminer les règles d'éligibilité et globale. Chaque communauté décide de l'utilisation des fonds sélectionner les bénéficiaires des prestations. Le succès de à l'issue d'un large processus de diffusion de l'information, de cette approche dépend en partie du degré de cohésion sociale facilitation de la concertation et de préparation et de sélection au sein de la communauté et de l'aptitude de celle-ci à participer des propositions. Selon les évaluations effectuées sur le terrain, efficacement à une démarche concertée en vue d'attribuer les c'est lorsque la coopération des chefs traditionnels et officiels prestations. des communautés est acquise dès le départ que les résultats L'efficacité du ciblage dépend aussi de l'entité qui est chargée sont les meilleurs (Secrétariat du KDP, 1999) d'attribuer les prestations. En Ouzbékistan, ce sont des groupes En Albanie, le programme de soutien économique vient en quasi-religieux, les mahallas, qui distribuent les prestations en aide aux ménages ruraux pauvres et aux travailleurs licenciés faveur des enfants et d'autres formes d'aide sociale aux familles pendant la transition. Les collectivités locales reçoivent des à faible revenu. Ils disposent d'un large pouvoir de discrétion, tant dotations globales qu'elles répartissent au niveau de la commune. pour ce qui est du montant des prestations que des critères Cette approche locale donne de bons résultats en comparaison d'éligibilité. Selon une évaluation externe, les prestations sont des résultats obtenus dans le cadre des programmes de relativement bien ciblées. En Arménie, les subventions pour protection sociale d'autres pays. Avantages et inconvénients de l'attribution des prestations par les communautés Avantages Inconvénients L'information sur les ménages nécessiteux est meilleure Le programme risque d'être utilisé au profit de l'élite Les critères d'attribution sont adaptés aux besoins locaux La participation des leaders locaux peut avoir un coût Décentralisée, l'administration est plus efficace d'opportunité La mobilisation de la communauté peut renforcer Les règles d'attribution peuvent provoquer des dissensions le capital associatif dans la communauté Les extemalités entre les communautés ne sont pas toujours prises en compte Source : Conning et Kevane, 1999. 178 RAPPORT SUR LE DEVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 sur les personnes à assurer et régler les problèmes de de ces derniers.85 On peut renforcer le soutien politique politique économique liés à la fourniture d'une en faveur des programmes publics d'assurance en assurance. permettant aux riches (ou tout au moins à la classe Obtenir des informations sur les personnes à assurer moyenne) de bénéficier de certains programmes et en coûte cher. C'est la raison pour laquelle tant démontrant que l'assurance coûte moins cher que d'institutions traditionnelles de crédit et d'assurance d'autres mesures d'aide aux pauvres. Et surtout, comme sont des institutions locales. Les prêteurs ou les nous l'expliquons dans les chapitres 5 et 6, les program membres des tontines sont mieux placés que les mes publics d'atténuation des risques ne peuvent responsables d'un programme extérieur d'assurance réussir que si les pauvres disposent d'un canal pour pour apprécier les risques.83 L'asymétrie de poursuivre un dialogue avec les autorités sur les l'information crée des problèmes de risque moral et de questions de risque et de précarité. sélection adverse, ce qui conduit les prestataires privés L'existence d'un vaste secteur informel dans à offrir une couverture insuffisante (par rapport à l'économie de nombreux pays en développement (et l'optimum social).84 Comme les problèmes d'infor son expansion) mérite une attention particulière mation revêtent une acuité particulière pour les pauvres, (encadré 8.6). Dans 12 pays d'Amérique latine, l'emploi les régimes publics d'assurance peuvent être sources de dans le secteur informel est passé de 50 % de la gains sociaux importants. population active en 1990 à 54 % en 1997.86 Dans Étant donné que l'Etat ne jouit d'aucun avantage les pays d'Europe orientale et de l'ex-Union soviétique, comparatif pour obtenir localement des informations une économie souterraine dynamique a surgi pendant sur les candidats à l'assurance, on recommande souvent la période de transition économique. Si l'assurance la coopération : l'Etat fournit les moyens techniques chômage ne peut atteindre les travailleurs du secteur et financiers, tandis que les institutions locales ou les informel, ce n'est pas le cas des programmes d'aide groupes de pairs s'occupent de l'exécution et du suivi sociale. Les services d'assurance de proximité et les des programmes. Autre possibilité : l'État fournit des services intégrés sont deux approches innovantes qui fonds aux communautés et celles-ci se chargent semblent prometteuses. Ils ont l'avantage de prendre d'identifier les pauvres à inclure dans le régime en compte les liens étroits qui existent entre les risques d'assurance (encadré 8.5). du marché du travail et d'autres risques de l'économie L'économie politique peut renforcer ou affaiblir les informelle.87 Les programmes qui combinent différents arguments qui plaident en faveur d'une intervention types d'assurance ou d'assistance pour les travailleurs de l'État en matière d'atténuation de risques. L'État peut indépendants peuvent être particulièrement fort bien être le meilleur agent possible, sans avoir intéressants. Au Chili, beaucoup de travailleurs pour autant la solidité institutionnelle, les ressources indépendants participent au régime de retraite afin financières ou la capacité de gestion qui s'imposent. Il d'obtenir une assurance maladie.88 convient en ce cas d'envisager un renforcement des capacités. L'État peut aussi manquer du soutien Instruments spécifiques et enseignements politique nécessaire pour affecter les ressources voulues, de l'expérience dans le cas où les privilégiés refusent d'appuyer un Si utiles que soient les principes généraux examinés ici, programme qui ne leur apportera rien. Si le programme ce qui importe réellement pour guider les choix des d'assurance ne peut s'autofinancer, les pouvoirs publics gouvernants, ce sont leur application pratique à des cas devront peut-être le financer sur le budget de l'État, particuliers et les leçons de l'expérience. L'État a aux dépens d'autres programmes dont les riches plusieurs cordes à son arc pour aider les ménages à gérer bénéficient (on trouvera au chapitre 6 un examen plus les risques. Dans le reste de ce chapitre, nous approfondi de l'économie politique de la lutte contre examinerons sept instruments particulièrement efficaces la pauvreté). pour les pauvres : l'assurance maladie, l'aide aux L'intervention de la puissance publique dans personnes âgées et les pensions de vieillesse, l'assurance l'atténuation des risques peut aussi léser les riches (les chômage et l'aide aux chômeurs, les travaux d'utilité prêteurs) ou affaiblir les relations de clientélisme entre publique, les fonds sociaux, les programmes de les riches et les pauvres en renforçant l'indépendance microfinancement, et les transferts en espèces. Certains AIDER LES PAUVRES A GERER LES RISQUES 179 de ces instruments sont essentiellement conçus pour le Costa Rica et la République de Corée dans les un type de risque déterminé, tandis que d'autres années 80. Mais la plupart des pays à faible revenu ne permettent de couvrir un large éventail de risques. peuvent offrir qu'une couverture limitée, avec des Assurance maladie. Plusieurs études montrent que prestations minimales pour toutes les maladies (sans de nombreux ménages des pays en développement ne ticket modérateur) plutôt qu'une assurance complète peuvent s'assurer contre une maladie ou une invalidité pour les maladies peu fréquentes mais coûteuses.90 grave. Or, ces problèmes de santé majeurs ont des On pourrait penser que ce choix privilégie les pauvres coûts économiques importants, tant du point de vue (pas de critère de revenu ni de ticket modérateur), mais de la perte de revenu que des dépenses médicales. Il les éléments d'information obtenus montrent que les incombe à l'État de fournir une assurance maladie et maladies catastrophiques et l'invalidité due à un d'orienter les dépenses publiques de santé vers les accident sont beaucoup plus graves pour les pauvres structures qui servent principalement les pauvres (ou que des maladies fréquentes, mais mineures. En les zones défavorisées).89 Indonésie, les ménages peuvent lisser plus de 70 % des Certains pays à revenu intermédiaire ont institué des fluctuations de la consommation induites par des programmes d'assurance maladie universelle, comme chocs de santé modérés, mais seulement 40 % des Encadré 8.6 Options en matière d'assurance pour le secteur informel L'extension pure et simple de la couverture des programmes à l'inclusion des travailleurs du secteur informel dans les régimes d'assurance sociale du secteur formel (retraites, assurance financés par des cotisations. chômage, assurance invalidité) aux petites entreprises ne saurait Plusieurs États de l'Inde ont récemment lancé un système répondre aux besoins de gestion des risques du secteur informel. d'assurance collective de caractère plus expérimental. Dans le Pour cela, il faut établir des programmes spéciaux qui tiennent Gujarat, environ 20 000 travailleurs agricoles sans terres compte de la faiblesse relative de la capacité contributive des bénéficient à présent d'une couverture d'assurance vie et travailleurs indépendants et des employés du secteur informel d'assurance accidents. La majorité des régimes d'assurance et de la plus grande volatilité de leurs gains. collective ne peuvent s'autofinancera 100 % et nécessitent un Il faudra parfois atténuer la distinction entre régimes concours du gouvernement de l'État. d'assurance strictement autofinancés par les cotisations et Dans toutes les enquêtes menées auprès des travailleurs du l'assistance financée sur le budget général de l'État. Il conviendra secteur informel, il est clair que l'assurance maladie est celle dont aussi d'établir des partenariats flexibles entre les différents ils ont le plus besoin. En Chine, l'assurance maladie rurale, qui prestataires : l'État, les compagnies d'assurances privées, les est financée par des cotisations privées et publiques, couvre les communautés, les ONG et les organisations représentant les soins hospitaliers et les soins de santé primaires. Les primes employés du secteur informel. versées par les assurés sont complétées par un fonds villageois Un grand nombre de régimes d'assurance financés par des d'action sociale financé par des ressources publiques, ainsi que cotisations et souvent autogérés ont fait leur apparition à par des subventions de l'État. l'intention des travailleurs du secteur informel au cours des À Dar es-Salaam (Tanzanie), cinq mutuelles de travailleurs du dernières années. Ils sont adaptés des régimes formels ou secteur informel fournissent une couverture d'assurance vie basés sur des coopératives et des mutuelles. Parfois, ils viennent dans le cadre d'un projet pilote. À Igunga, ville du nord-ouest du compléter des systèmes traditionnels de gestion des risques, pays, un fonds de santé communautaire couvrant les soins de comme les sociétés funéraires et les tontines. santé primaires réalise une participation de 50 %. Cependant, Dans l'État de l'Andhra Pradesh (Inde), un régime de retraite comme le régime fonctionne au moyen de fonds de contrepartie, a été mis en place pour quelque 425 000 ouvriers à domicile du sa viabilité reste problématique. secteur de la bidi (cigarette roulée à la main) dans le cadre de la Pour que les régimes d'assurance financés par des cotisations loi sur le fonds de prévoyance des employés. Une procédure opérant dans le secteur informel fonctionnent bien, il est essentiel simple, la délivrance de cartes d'identité, a été l'élément clé du qu'ils prennent appui sur une organisation fondée sur la confiance succès. En outre, l'administration centrale a créé pour les et l'entraide (association professionnelle, village) et qu'ils disposent employés un fonds d'action sociale financé par le produit de taxes des capacités administratives voulues pour percevoir les spéciales acquittées par les patrons. Le recouvrement des cotisations et verser les prestations. Il est possible de renforcer cotisations et la prestation des services sociaux sont donc les capacités administratives en coiffant les groupes locaux par indépendants de la relation individuelle entre employé et une organisation-cadre chargée de leur apporter un appui employeur, ce qui permet de lever ainsi un obstacle important technique. Source :van Ginneken, 1999. 180 RAPPORT SUR LE DEVELOPPEMENT DANS LE M O N D E 2000-2001 fluctuations consécutives à des chocs de santé rougeole, à lutter contre l'onchocercose et à réduire les importants.91 Dans ce pays, un séjour moyen à l'hôpital carences en éléments nutritifs ont déjà permis de coûte 131 % du revenu annuel du quintile le plus réduire notablement les causes d'invalidité.97 Les pauvre des ménages, contre 24 % du revenu du quintile programmes préventifs qui empêchent les maladies le plus riche.92 En Chine, les ménages ne peuvent simples de dégénérer en invalidité chronique sont lisser que 6 % des fluctuations provoquées par les frais particulièrement importants pour les enfants.98 La médicaux en général, mais 100 % des fluctuations guerre et les troubles civils font de nombreux invalides. liées aux dépenses de santé inférieures à 50 yuan.93 Les accidents imputables aux mines terrestres ont L'État peut donc faire beaucoup pour améliorer le fortement augmenté depuis une quinzaine d'années : niveau de vie des pauvres en fournissant des selon une étude relative à quatre pays ayant connu une programmes publics d'assurance contre les risques de guerre, 6 % des familles avaient eu un parent tué ou maladie catastrophique à ceux qui ne sont pas en rendu infirme à vie par une mine.99 mesure de s'assurer eux-mêmes. Il semble en outre Les invalides doivent supporter des frais médicaux que les primes à verser seraient assez peu élevées, vu supplémentaires et ils sont souvent exclus des services la rareté des maladies graves, et nettement inférieures et des activités communautaires. '00 La plupart d'entre à ce que les ménages sont disposés à payer.94 Deux pays eux sont à la charge de leur famille et ne peuvent aussi divers que le Costa Rica et Singapour ont établi accroître leur offre de travail lorsque leur revenu des régimes d'assurance maladie qui couvrent presque diminue à la suite d'une crise. Il ressort d'une étude toute la population (encadré 8.7). Lorsque, ses moyens que 61 à 87 % des victimes de mines terrestres se sont administratifs ou autres ne permettent pas à l'Etat de endettées pour payer leurs frais médicaux et que 12 à fournir aux pauvres une assurance contre les maladies 60 % ont dû vendre des biens.101 À l'avenir, seules la catastrophiques, il peut subventionner les soins prévention et l'amélioration des soins de santé hospitaliers. Mais, pour que les pauvres puissent permettront de réduire les cas d'invalidité. Pour venir réellement profiter de ces subventions, il faut que en aide à ceux qui sont déjà invalides, il faut établir des règne l'équité dans le système d'orientation des patients programmes de réhabilitation de proximité et verser et l'accès aux hôpitaux.95 Assurance ou subventions, des transferts aux familles concernées.102 dans les deux cas l'objectif est d'éviter que les pauvres Aide aux personnes âgées et pensions de vieillesse. n'aient d'autre solution que de s'endetter, de vendre Les risques liés à la vieillesse ont des dimensions sociales leurs biens en catastrophe ou de réduire leur aussi bien qu'économiques, et l'action de l'État doit consommation. viser à traiter ces deux aspects. Pour réduire l'isolement D'après les estimations, les accidents et les maladies social dont souffrent tant de personnes âgées, les chroniques qui entraînent une invalidité de longue politiques sociales doivent faciliter l'accès aux groupes durée touchent à peu près 5 à 10 % de la population ou aux associations communautaires qui s'occupent des pays en développement.96 L'invalidité est associée d'elles. L'éloignement des services de santé est aussi un à un faible niveau d'instruction, à des carences problème majeur, étant donné les difficultés de nutritionnelles, à un taux de chômage et de sous- déplacement des personnes âgées. emploi élevé et à une faible mobilité professionnelle, Sur le plan économique, beaucoup de personnes autant de facteurs qui accroissent le risque de pauvreté. âgées sont pauvres parce qu'elles l'ont toujours été.103 Bouclant la boucle, la pauvreté augmente le risque Les politiques de lutte contre la pauvreté qui visent à d'invalidité. Dans les pays en développement, la plupart améliorer le revenu des individus pendant leur vie des cas d'invalidité sont liés à des accidents ou à des active permettent également d'améliorer leur situation maladies transmissibles, maternelles et prénatales, dont financière pendant la retraite. Si les marchés financiers certaines peuvent être évitées. Il va de soi que la sont efficaces et facilitent l'épargne et l'investissement, prévention médicale des maladies devient plus facile ils aident les travailleurs à accumuler des actifs financiers lorsque le revenu augmente. tout au long de leur vie. Cela est particulièrement Sur le long terme, l'action de l'État doit porter sur important pour les travailleurs du secteur informel et la prévention, et en particulier sur la santé maternelle les travailleurs indépendants, ceux-ci cotisant rarement et infantile. Les programmes visant à éradiquer la à un régime de retraite. Par ailleurs, en améliorant les AIDER LES PAUVRES À GÉRER LES RISQUES 181 Encadré 8.7 Deux régimes d'assurance maladie universels : Costa Rica et Singapour Le niveau de revenu et les capacités administratives du Costa y a parfois des plaintes quant à la façon dont sont traités les Rica et de Singapour sont fort différents, mais les deux pays patients. C'est pourquoi, beaucoup de ceux qui pourraient ont réussi l'un et l'autre à mettre en place une couverture bénéficier des services publics s'adressent à des prestataires maladie universelle. Ils partagent aussi certaines caractéristiques privés pour les actes médicaux peu coûteux. Et comme il n'est qui facilitent le ciblage des bénéficiaires d'exonérations, pas nécessaire d'avoir cotisé un nombre de fois déterminé pour notamment un taux d'alphabétisation qui approche les 100 avoir droit aux services publics, certains patients ne cotisent %, un régime d'état civil et l'existence de justificatifs (contrats que lorsqu'ils ont besoin d'un traitement cher, ce qui va à de travail, factures d'électricité, etc.). rencontre du principe de solidarité sur lequel sont fondés les régimes d'assurance. Le Costa Rica a adopté des réformes pour Costa Rica remédier à ces problèmes. Au Costa Rica, le secteur public élabore et exécute les politiques du secteur de la santé. Le rôle du secteur privé dans ce Singapour domaine est très restreint, puisqu'il représente à peine 2 % des Entre 1984 et 1993, Singapour a mis en place un régime lits d'hôpitaux du pays. Le Fonds de sécurité sociale du Costa d'assurance maladie à trois niveaux : Medisave, Medishield Rica a été créé en 1943 et la couverture maladie a été étendue et Medifund. Le programme fournit une assurance contre à l'ensemble de la population en 1971, mais elle couvre en fait les risques de santé de niveau intermédiaire par le biais des quelque 85 % de la population. Le Fonds est financé par des comptes Medisave, qui sont ouverts au nom des particuliers prélèvements salariaux et par des cotisations volontaires basées ou des ménages. Ces comptes d'épargne, qui font partie du sur le revenu des travailleurs individuels. Les dépenses publiques système d'assurance sociale obligatoire, sont financés par consacrées aux soins de santé demeurent élevées, de l'ordre un prélèvement salarial de 40 % (supporté à égalité par les de 4,7 à 6,8 % du PIB entre 1975 et 1993. Parallèlement à la employés et les employeurs). Sur cette contribution, 6 à 8 % couverture maladie universelle, l'État a lancé une stratégie sont versés dans les comptes Medisave, qui peuvent être visant à prévenir les maladies, à éliminer certains facteurs de utilisés pour payer des frais d'hospitalisation à hauteur de risque et à étendre la couverture des services aux zones rurales 170 dollars par jour. Les particuliers doivent payer de leur et urbaines. Les indicateurs de santé ont suivi : entre 1975 et poche les menues dépenses de santé ou ils peuvent 1990, la mortalité infantile a été ramenée de 37,9 à 15,3 pour s'assurer auprès d'une compagnie privée à cette fin. 1 000 naissances vivantes, et les accouchements sous Les maladies catastrophiques sont couvertes par assistance médicale sont passés de 82,5 % à 95,2 %. Medishield, assurance complémentaire facultative pour les Les 15 % de la population qui ne sont pas couverts par le dépenses qui excèdent la couverture maximale de Medisave. programme national sont au bas de l'échelle des revenus. Un Quatre-vingt huit pour cent des détenteurs de comptes programme d'assurance maladie gratuit couvre plus des trois Medisave ont opté pour la couverture Medishield. Le taux quarts de ce groupe. L'admissibilité au programme est vérifiée de coassurance est de 20 %, et la franchise varie en fonction de façon systématique par les travailleurs sociaux, sur la base du niveau de confort des établissements médicaux. de pièces attestant la composition du ménage, ses gains et les Medifund fournit des subventions d'appoint pour remédier conditions de logement. L'examen des dossiers administratifs à la nature non progressive des comptes Medisave et de est méthodique et efficace : 55 % des prestations du Medishield. Une maladie catastrophique absorberait 55 % programme sont attribués au quintile le plus pauvre. du montant annuel des dépenses par habitant des ménages La réforme des soins de santé primaires engagée en 1995 du quintile le plus pauvre, contre 21 % seulement pour les vise à améliorer encore l'équité du système. Le pays est divisé ménages du quintile le plus riche. Les subventions du en 800 zones sanitaires, dotées chacune d'une équipe de Medifund sont différenciées en fonction du confort de santé pluridisciplinaire qui assure à tous l'accès aux soins de l'établissement, ce qui résulte en un autociblage des pauvres. santé primaires et l'orientation, le cas échéant, vers des En dernier ressort, les patients qui ne sont pas en mesure structures de santé de niveau plus élevé. Chaque équipe est de payer leurs factures médicales peuvent demander assistée par un comité de santé établi par la communauté. un don sous condition de ressources au comité du Mais tout ne va pas encore pour le mieux dans le système Medifund de leur hôpital, qui est financé sur l'excédent de santé costaricien. Les périodes d'attente sont longues et il budgétaire de l'État. Source : Grosh, 1994 ; Prescott et Pradhan, 1999 ; Sauma, 1997. revenus et la gestion des risques des travailleurs l'ensemble du monde en développement, ils ne aujourd'hui dans la force de l'âge, on les aide aussi à touchent guère que 16 % de la population."14 Dans apporter un soutien financier à leurs parents. les pays les plus pauvres d'Asie du Sud et d'Afrique Dans la plupart des pays en développement, les subsaharienne, ils couvrent moins de 10 % de la régimes formels de retraite sont très restreints et, sur population active.l"5 On peut étendre cette couverture 182 RAPPORT SUR LE DEVELOPPEMENT DANS LE M O N D E 2000-2001 par des réformes appropriées, mais cela prend du On voit donc que les pensions de retraite ne sont temps et il n'y a guère que dans les pays dont le revenu qu'un élément de réponse aux besoins des personnes par habitant dépasse 5 000 dollars par an que les âgées vivant dans la pauvreté. Parmi les mesures régimes de retraite couvrent plus de 50 % de la préventives, on peut citer les dispositions qui visent à population active.1 faciliter l'épargne et l'investissement et les programmes S'agissant de la réforme des régimes de retraite, il de lutte contre la pauvreté intéressant les travailleurs est généralement recommandé d'instaurer un système en activité. S'agissant des personnes d'ores et déjà à trois volets combinant un régime en gestion publique âgées, différentes formes d'assistance directe et indirecte à prestations définies et un régime en gestion privée à sont à envisager. Ainsi, on peut apporter une aide aux cotisations définies, le tout complété par des plans familles ayant un ou plusieurs parents âgés à d'épargne-retraite volontaire. Le régime en gestion domicile. ' Des programmes de remise à niveau et de publique, financé par les recettes fiscales de l'État, travaux d'utilité collective adaptés aux travailleurs âgés peut être guidé par des considérations d'équité et de peuvent leur permettre de continuer à travailler.1" réduction de la pauvreté. Le régime en gestion privée, Enfin, pour les plus pauvres et les personnes très âgées entièrement financé par les cotisations des participants, (deux catégories qui se recoupent souvent) et pour tous se substitue au salaire après le départ à la retraite.107 ceux qui n'ont aucun soutien familial, il convient de Plusieurs pays, principalement en Amérique latine et prévoir une aide sociale (encadré 8.8). Les veuves en Europe de l'Est, ont adopté des régimes de retraite représentent souvent une proportion importante de à plusieurs volets, mais leur gestion nécessite des cette catégorie.112 moyens administratifs considérables. Assurance chômage et l'aide aux chômeurs. On Cependant, même un régime de retraite bien structuré peut réduire substantiellement les risques liés au marché ne peut pas toucher les pauvres initialement. En effet, du travail en améliorant son fonctionnement et en les régimes formels couvrent surtout les travailleurs à suivant de bonnes politiques macroéconomiques. Dans revenu élevé : au Chili, plus de 40 % des travailleurs les pays en développement, les marchés du travail sont appartenant au décile le plus pauvre ne participent pas souvent segmentés (ce qui empêche certains groupes au régime de retraite, alors que ce pourcentage est d'y entrer) et trop réglementés. La réforme de la inférieur à 20 % pour le décile le plus riche.108 En législation du travail doit viser à trouver le juste milieu général, c'est parmi les pauvres, les individus dépourvus entre la nécessité d'accroître l'efficacité du marché du d'éducation, les travailleurs indépendants et les femmes travail et celle de promouvoir et de faire appliquer des qui ont travaillé au foyer presque toute leur vie qu'on normes fondamentales du travail afin de protéger les trouve les taux de couverture les plus faibles. travailleurs vulnérables (chapitre 4). L'élimination des Cet état de chose est à mettre en partie au compte pires formes du travail des enfants doit être un objectif des défaillances et des incitations du marché et des primordial.113 Dans le secteur informel, où les lois et institutions, qui dissuadent les individus de cotiser à règlements sont rarement appliqués, l'action de l'État un régime de retraite. Etant donné les types de risques peut venir en complément des arrangements informels auxquels les ménages pauvres sont confrontés, la coutumiers de manière à améliorer l'environnement perspective d'une maladie ou d'une mauvaise récolte dans lequel travaillent les employés. les préoccupe bien davantage que la sécurité du revenu Les réformes et les mesures visant à assurer le respect pendant leurs vieux jours. Lorsqu'il est difficile d'obtenir des lois et règlements doivent être conjuguées à des du crédit, comment les familles pauvres ou les programmes de mise à niveau, d'aide à la recherche d'un travailleurs indépendants pourraient-ils cotiser sans emploi et de développement des microentreprises. interruption à un régime de retraite ? Si au surplus le Étant donné le bilan mitigé des programmes de régime public n'inspire pas confiance, de nombreux formation administrés par l'État, on étudiera les ménages continueront de compter sur des arrangements possibilités de partenariat avec le secteur privé.1 traditionnels informels, souvent fondés sur le ménage, L'amélioration des relations entre les différents la famille élargie ou la tribu, pour subvenir à leurs partenaires (organisations patronales, syndicats et État) besoins au cours de leur vieillesse.109 et le renforcement du système de négociations et de AIDER LES PAUVRES A GERER LES RISQUES 183 Encadré 8.8 Les régimes d'allocations vieillesse chilien corrélation entre chômage et pauvreté est et namibien particulièrement étroite. Il ressort d'une étude sur la pauvreté dans les pays d'Europe orientale et de l'ex- Pays très différents, le Chili et la Namibie ont tous deux mis Union soviétique que l'incidence de la pauvreté dans en place des régimes d'allocations vieillesse en faveur des les ménages dont un membre est au chômage est personnes âgées les plus vulnérables. Le système chilien s'articule autour de plusieurs axes et le montant des supérieure de 40 à 80 % à celle des ménages non allocations varie selon le nombre d'années de vie active et touchés par le chômage. Dans certains pays, le taux de de cotisation. Étant donné que les salaires et le nombre pauvreté dans les familles qui comptent plusieurs d'années de travail ne sont pas identiques pour les hommes chômeurs est deux fois plus important que la moyenne et pour les femmes, le montant de l'allocation varie considérablement selon le sexe. Prenons, par exemple, le nationale.'16 Les programmes types de lutte contre le cas d'une femme qui n'a pas terminé ses études primaires, chômage dans cette région comprennent des stages de qui a eu une période d'activité moyenne et qui prend sa formation, des subventions salariales, des activités de retraite à l'âge réglementaire de 60 ans, elle ne touchera que conseil et d'orientation professionnelle, des projets de 29 % de la retraite d'un homme ayant les mêmes qualifications prenant sa retraite à l'âge réglementaire de 65 travaux d'utilité publique et des emplois de proximité, ans. ainsi que des programmes de création de petites Outre ce régime formel de retraite, l'État finance une entreprises."7 pension d'aide sociale au profit des pauvres de plus de 65 Instrument classique pour atténuer les risques liés ans, hommes et femmes, non couverts par le régime formel. Ce programme étant fondé sur des critères de ressources à la perte d'un emploi, l'assurance chômage n'est pas plutôt que sur la durée de la vie active, les prestations sont la solution qui convient dans la plupart des pays en les mêmes pour les deux sexes. Étant donné que les femmes développement, car ceux-ci manquent de moyens âgées pauvres sont généralement plus démunies que les administratifs et également parce que le secteur informel hommes, le programme profite proportionnellement plus aux femmes, surtout en milieu rural. occupe une large place dans leur économie. Le caractère La Namibie administre un programme d'allocations irrégulier et imprévisible des rémunérations dans le vieillesse pour les personnes de plus de 60 ans. Contrairement secteur informel fait qu'il est difficile aux travailleurs au régime chilien, ce programme est universel et le niveau de cotiser à un programme d'assurance. ' '8 Dans bien des ressources n'entre pas en compte. Dans la pratique, 88 des cas, l'assurance chômage butte sur les mêmes % des personnes admissibles reçoivent une allocation. Ces prestations ont permis de faire reculer sensiblement la carences des marchés et des institutions que celles que pauvreté. Elles représentent la principale source de revenu nous avons signalées au sujet des régimes de retraite. de 14 % des ménages ruraux et 7 % des ménages urbains. Aussi est-il plus efficace de fournir une assistance Le programme d'allocations vieillesse aide aussi sociale sous condition de ressources et d'organiser des indirectement les enfants, étant donné qu'un grand nombre de grands-parents s'occupent de leurs petits-enfants et programmes de travaux d'utilité publique."9 Le paient les frais de scolarité lorsque les parents sont partis contrôle des critères de ressources pose souvent travailler ou chercher un emploi au loin, ou si les enfants sont problème, mais des méthodes d'approche prometteuses, des orphelins du sida ou sont handicapés. fondées sur l'utilisation d'indicateurs facilement observables, sont en cours d'expérimentation.120 Source : Cox Edwards, 2000 ; Subbarao, 1998 ; Banque mondiale, à paraître a. Travaux d'utilité publique. Il s'agit là d'un instrument conjoncturel utile, qui permet d'aider les chômeurs pauvres. L'auto-sélection des bénéficiaires est conventions collectives peuvent aussi contribuer à facile à assurer : il suffit d'offrir des salaires inférieurs accroître l'efficacité des marchés du travail.' au taux du marché. Un programme de travaux d'utilité Au demeurant, il ne suffit pas que le marché du publique bien conçu et bien financé permet travail fonctionne bien pour que disparaisse simultanément d'atténuer les risques et de remédier aux complètement le risque de chômage ou de sous-emploi. chocs. S'agissant de l'atténuation des risques, il faut que En cas de licenciement, il convient de verser aux les gens soient certains que le programme continuera travailleurs des indemnités de chômage pour leur de fonctionner en cas de crise. Il est impératif que ces éviter d'importantes pertes de revenus qui les programmes inspirent confiance pour que les ménages plongeraient dans la pauvreté. Dans certains pays, la acceptent de renoncer à des systèmes coûteux d'auto- 184 RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 assurance ou d'assurance collective et de libérer ainsi de travaux d'utilité publique, tels que Trabajar en des ressources à d'autres fins productives.12' Les Argentine, le programme d'emplois temporaires au programmes remédient aux chocs en fournissant des Mexique 122 et le programme de garantie de l'emploi emplois en cas de crise. Grâce au revenu ainsi obtenu, du Maharashtra en Inde, sont parvenus à créer des les ménages n'ont pas besoin de recourir à des stratégies emplois pour les pauvres (encadré 8.9). D'autres coûteuses et préjudiciables (vente de biens, réduction programmes, qui n'étaient pas conçus initialement de la consommation alimentaire). Certains programmes comme des programmes de travaux d'utilité publique, Encadré 8.9 Les lois du succès pour les programmes de travaux d'utilité collective Dans bien des cas, une grande partie des avantages des Avantages pour les pauvres programmes mis en place à l'intention des personnes démunies Comme les pauvres peuvent rarement s'offrir le luxe d'être profite à ceux qui n'en ont pas besoin. Ce problème a conduit les entièrement oisifs, ils renoncent souvent à une forme ou une autorités à s'intéresser aux programmes autociblés, tels que les autre de revenu lorsqu'ils participent à un programme de programmes de travaux d'utilité collective, qui ont fait la preuve travaux d'utilité collective. D'après les estimations, le revenu de leur efficacité supérieure. Le programme de garantie de sacrifié pourrait représenter jusqu'à 50 % des gages versés dans l'emploi du Maharashtra (Inde) et leprogramme argentin Trabajar le cadre d'un programme de ce type. Mais étant donné que sont deux bons exemples de réussite à cet égard. l'emploi est garanti, ces programmes offrent une forme Lancé pendant la grave sécheresse de 1970-73, le programme d'assurance appréciable pour les pauvres. Dans les villages du Maharashtra s'est rapidement étendu à quelque 500 000 couverts par le programme du Maharashtra, la variabilité des travailleurs par mois. Au cours d'une année type, le programme revenus est inférieure de moitié à celle des ménages des fournit 100 millions de journées de travail. Le programme argentin autres villages. Les pauvres reçoivent aussi des avantages Trabajar (version élargie et révisée d'un programme antérieur) a indirects, lorsque les équipements d'infrastructure construits été établi au milieu des années 90 pour contre-attaquer la montée dans le cadre de ces programmes leur sont utiles. Toutefois, vertigineuse du chômage, quia atteint 18 % en 1996-97 et dont le bilan à cet égard est mitigé : dans certains cas, les ménages les pauvres ont été les principales victimes. plus favorisés se sont appropriés les actifs créés (ce qui n'est pas totalement négatif puisque cela peut inciter les riches à Sélection des projets soutenir les programmes, ce qui est apparemment le cas au Les deux programmes portent exclusivement sur des projets Maharashtra). d'infrastructure (routes, réseaux d'irrigation, digues). Les autorités locales, en concertation avec les communautés et les ONG, Les lois dusuccès proposent des projets répondant aux critères suivants : ils utilisent On peut accroître l'efficacité des programmes de travaux d'utilité des techniques à fort coefficient de main-d'oeuvre, ils sont utiles collective en respectant un certain nombre de règles. pour la population locale et ils intéressent une zone déshéritée. Le barème des salaires ne sera pas fonction du budget du programme mais des barèmes en vigueur sur le marché local Barème des salaires et autociblage pour les travailleurs non qualifiés. Si les ressources sont Pour que la plupart des participants appartiennent effectivement insuffisantes pour répondre à la totalité de la demande, on aux classes défavorisées et que les travailleurs soient prêts à ciblera les régions comptant une proportion élevée de pauvres. accepter un emploi ordinaire dès qu'il s'en présentera un, les On évitera d'ajouter d'autres critères d'éligibilité. salaires ne doivent pas dépasser le salaire moyen des travailleurs Hommes et femmes recevront des salaires identiques. Pour non qualifiés. Trabajar a fixé le niveau de salaire à quelque 75 % encourager les femmes à participer, on pourra sélectionner du salaire mensuel moyen du principal travail des ménages les projets à cet effet, décentraliser les sites des travaux et appartenant au décile le plus pauvre du Grand Buenos Aires. Le prévoir des haltes-garderies. programme du Maharashtra se base sur le salaire moyen de la Le coefficient de main-d'oeuvre sera plus élevé que la norme main-d'oeuvre rurale non qualifiée. Les deux programmes locale pour des projets analogues. parviennent effectivement à toucher les plus pauvres d'entre les Les communautés intéressées participeront à la sélection des pauvres. Environ neuf participants du programme du Maharashtra projets afin de maximiser les avantages indirects que les sur dix vivaient au-dessous du seuil de pauvreté local ; pour ce pauvres retireront des infrastructures créées. qui est de Trabajar, quatre participants sur cinq étaient pauvres Pour atténuer les risques au maximum, le programme aura selon les normes argentines. Pour les 5 % des bénéficiaires les un caractère permanent et prendra automatiquement de plus pauvres, les prestations fournies par les programmes l'expansion en période de crise, pour faire face à représentaient 74 % du revenu qu'ils gagnaient auparavant. l'accroissement de la demande. Source: Jalan et Ravallion, 1999c ; Lipton, 1998 ; Ravallion, 1991, 1999a. AIDER LES PAUVRES À GÉRER LES RISQUES 1 85 peuvent remplir les mêmes fonctions. C'est le cas, par rapport coût-efficacité. Pourtant, le bilan est contrasté exemple, du projet Probecat, qui fournit une formation lorsqu'il s'agit de leur viabilité et des résultats au aux chômeurs urbains, avec auto-sélection des plan de la réduction de la pauvreté.126 bénéficiaires.123 Les fonds sociaux utilisent trois moyens de ciblage Ces programmes ont cependant un coût qui n'est pour atteindre les pauvres : la sélection des pas négligeable et il faut comparer leur rapport coût- investissements (principalement des services essentiels), efficacité avec ceux d'autres options, telles que les la sélection des projets (pour que la majorité des transferts. Le coût par emploi créé et par jour varie bénéficiaires soient pauvres) et la sélection géographique grandement d'un pays à l'autre : il n'atteint qu'un à deux (des zones défavorisées). Dans la mesure où ils sont dollars dans les programmes de plusieurs pays d'Asie censés aider exclusivement les pauvres, tout en ne du Sud, mais il peut aller jusqu'à huit dollars en finançant que des projets présentés par les populations Bolivie. Le coût dépend du barème des salaires, du type intéressées, les fonds sociaux poursuivent des objectifs d'activité, des coûts des entreprises privées locales et parfois incompatibles. Pour accroître leur efficacité, de l'efficacité des services administratifs. Les salaires beaucoup d'entre eux ont commencé par monter des représentent en général entre 30 et 60 % du total des projets dans des communautés relativement favorisées coûts.1'4 et capables de s'organiser, de sorte que les communautés Fonds sociaux. Les fonds sociaux permettent de les plus démunies, qui ont souvent du mal à élaborer financer de petits projets identifiés et mis en oeuvre par des projets d'investissement, ont été moins bien servies. les communautés pauvres. Celles-ci contribuent Pour remédier à ce problème, certains fonds sociaux habituellement au financement des opérations. Près de (Argentine, Chili, Mali, Roumanie) soutiennent des 50 pays, pour la plupart en Amérique latine et en activités de renforcement des capacités dans les Afrique subsaharienne, ont mis en place des fonds communautés pauvres. D'autres assument provisoire sociaux ou des dispositifs du même genre. Le plus ment certaines responsabilités en matière d'exécution important fonds social du monde est égyptien. Depuis des projets, en attendant que la collectivité soit capable peu, les pays d'Europe orientale et d'Asie centrale de prendre la relève (encadré 8.10). Plusieurs fonds commencent à créer des fonds sociaux, dont une sociaux ont commencé à améliorer leur ciblage. Ainsi, dizaine fonctionnent déjà ou sont en cours ceux du Malawi et de la Zambie ont entrepris de d'établissement. dresser des cartes de la pauvreté afin de répertorier les Le premier fonds social a été créé par le poches de pauvreté.1-7 D'après les évaluations effectuées gouvernement bolivien en 1987, dans le cadre d'un auprès des bénéficiaires, l'un des principaux atouts programme d'urgence lancé à la suite d'une récession des fonds sociaux est leur orientation communautaire : généralisée. Mais d'habitude, les fonds sociaux ne sont ils sont attentifs aux besoins prioritaires des pas des instruments conçus pour entrer en action après communautés et aident à renforcer la cohésion un choc. Leurs objectifs sont en fait très divers, par sociale. '2S exemple le financement d'infrastructures, d'activités Microfinancement (crédit, épargne et assurance). Les de développement communautaire, de services sociaux programmes de microfinancement peuvent aider les et le soutien à la décentralisation.I2S Cependant, ménages pauvres à lisser leur consommation pendant certains servent à répondre à des situations d'urgence, un choc défavorable. Ayant accès au crédit, ceux-ci telles que le cyclone Mitch en Amérique centrale peuvent éviter de liquider leurs biens à vil prix et (chapitre 9), la guerre civile au Cambodge, un remplacer les actifs productifs détruits par une tremblement de terre en Argentine, la sécheresse en catastrophe naturelle. Mais les programmes de Zambie. Petit à petit, on a commencé à utiliser microfinancement font plus que cela : ils peuvent également les fonds sociaux pour atténuer les risques, aussi fournir du capital ou faciliter la création ou par exemple pour financer des projets générateurs de l'expansion de microentreprises. Ils aident donc les revenus, encourager la scolarisation, promouvoir ménages à diversifier leurs sources de revenu et à les l'utilisation des centres de santé et renforcer le capital protéger contre les chocs monétaires. Ils sont associatif des communautés. Ces fonds ont démontré particulièrement importants pour les femmes et les leur souplesse, leur rapidité de réaction et leur bon ménages dirigés par des femmes, qui ont souvent du 186 RAPPORT SUR LE DEVELOPPEMENT DANS LE M O N D E 2000-2001 Encadré 8.10 « détournés » à des fins de consommation. Les clients Le fonds érythréen de développement pauvres, comme les autres, utilisent les fonds pour communautaire lisser la consommation en lissant les flux de revenus, principalement en diversifiant les sources de revenu. Après la guerre d'indépendance, le gouvernement Les prêts aident les ménages à accumuler divers actifs : érythréen a promis de doter toutes les provinces du pays d'une infrastructure économique et sociale élémentaire. physiques et productifs (véhicules, matériel, logement, Mais beaucoup de communautés pauvres n'étaient pas bétail), financiers (comptes d'épargne), humains en mesure d'exécuter les projets elles-mêmes. L'Erythrée (éducation, santé) et sociaux (participation aux rites a trouvé une solution innovante : le fonds de funéraires, aux mariages ou aux réseaux d'entraide).131 développement communautaire, qui combine les mécanismes des fonds sociaux et des travaux d'utilité En tant que mécanismes de gestion des risques, les collective. En effet, les projets sont sélectionnés par les programmes de microfinancement ont pour principal communautés, tandis que les zones d'intervention sont avantage que les ménages savent qu'ils pourront obtenir sélectionnées par l'administration. Les procédures de passation des marchés sont souples afin de ne pas exclure les prêts lorsqu'ils en auront besoin, ce qui les dispense les communautés qui n'ont pas de capacités d'exécution. de recourir à des stratégies moins efficaces et moins Si une communauté ne peut pas former de comité de souhaitables (travail des enfants, thésaurisation). Us ont projet pour superviser une opération, le fonds s'occupe un point commun avec les programmes de garantie de de la passation des marchés, des contrats et de la supervision technique. Au besoin, il gère également la l'emploi : la certitude qu'ils seront disponibles en cas contribution de la communauté. Cette approche souple de besoin est à la base même de leur succès en tant est conjuguée à un programme ambitieux de renforcement qu'instruments de gestion des risques. des capacités, qui vise à apprendre aux communautés et Sachant qu'ils pourront utiliser les services de aux agents des collectivités locales à élaborer, entretenir et gérer des projets. microfinancement, les ménages pauvres abandonnent leur approche réactive et adoptent une démarche de Source : Frigenti, Harth et Huque, 1998. prévoyance : ils planifient en prévision des risques. Tout à fait conscients de cet avantage, la plupart des clients mal à obtenir un prêt. Cependant, sauf si elles ont une font des efforts méritoires pour rembourser leurs assise suffisamment large et si elles sont assez diversifiées, emprunts, car ils tiennent à avoir la possibilité les institutions de microfinancement ne sont d'emprunter à nouveau ultérieurement. C'est ainsi qu'au généralement pas très efficaces en cas de chocs Bangladesh, les clients ont continué à rembourser leurs covariants importants (chapitre 4). emprunts même pendant et après les inondations.132 Les Les programmes de microfinancement sont plus données d'observation indiquent que les microcrédits utiles aux ménages modérément pauvres et vulnérables améliorent particulièrement le sort des femmes pauvres, (sans être forcément pauvres) qu'aux ménages indigents. car ils renforcent leur position par rapport à leur mari, La plupart des programmes s'adressent à une clientèle leur donnent plus de confiance en elles et leur permettent qui se situe au-dessus ou juste au-dessous du seuil de de jouer un rôle plus actif dans la vie publique.133 pauvreté. Il est rare qu'on réussisse à orienter Si les programmes de microfinancement réussissent expressément les programmes de microcrédit vers les si bien à réduire la précarité par la diversification des ménages pauvres. Pourtant, il semble que certains sources de revenu et l'accumulation des actifs, pourquoi programmes, par le biais du ciblage géographique, aient ne pas en faire un objectif prioritaire pour l'État et pour réussi à toucher les couches défavorisées.129 La solution les bailleurs de fonds 134? En réalité, l'élargissement de qui consiste à demander à des groupes locaux qualifiés leur rayon d'action aux ménages les plus pauvres continue d'identifier les bénéficiaires ou à utiliser la taille des à poser des problèmes. On pourrait adapter partiellement exploitations comme critère de sélection (la Grameen les produits de la microfinance afin qu'ils atteignent les Bank, par exemple, fixe la limite des exploitations à plus démunis. On pourrait aussi assouplir les conditions quelque 0,20 ha) s'est révélée plus efficace.130 régissant le montant des prêts et les modalités de Selon certaines études empiriques, de nombreux remboursements pour qu'ils correspondent mieux aux clients n'utilisent pas l'argent emprunté pour survivre flux de revenus et à la capacité de remboursement des après un choc, mais pour limiter leurs risques, ce qui emprunteurs.135 Mais enfin, il y a sans doute des limites montre que, généralement, les prêts ne sont pas pratiques à cette flexibilité car, à un moment ou un autre, A I D E R LES PAUVRES A G E R E R LES R I S Q U E S 187 l'augmentation des coûts qui en résultera compromettra Encadré 8.11 inévitablement la viabilité des institutions de L'Association indienne des travailleuses microfinancement. Pour aider les plus pauvres d'entre indépendantes les pauvres, il est sans doute préférable de jouer la carte des transferts en espèces ciblés. Créée en 1972, l'Association des travailleuses indépendantes (SEWA) est un syndicat constitué à Les programmes de microcrédit seraient plus efficaces l'intention des travailleuses du secteur informel. Elle s'ils englobaient des produits d'épargne et d'assurance, compte 220 000 membres, qui sont colporteuses, car cela éviterait aux clients de s'endetter en cas de vendeuses des rues, travailleuses à domicile et maladie ou de décès (encadré 8.11). Bank Rakyat manoeuvres. Outre ses fonctions syndicales classiques (assurer un salaire minimum et la sécurité du travail), Indonesia et SafeSave au Bangladesh montrent qu'il est SEWA fournit une assistance juridique à ses adhérentes possible de combiner microcrédit et épargne. D'autres et gère des services bancaires et un programme de programmes de microfinancement proposent avec sticcès sécurité sociale. La banque offre des comptes d'épargne et des prêts aux membres de l'Association. Le programme des produits d'assurance vie d'un prix modique, qui de sécurité sociale, qui assure environ 14 % des fournissent des prestations limitées (couvrant le coût des adhérentes, couvre l'assurance maladie, l'assurance vie obsèques et le remboursement des dettes).1-"' et l'assurance des actifs. Un peu plus de la moitié des coûts du programme d'assurance sont couverts par les primes. Transferts en espèces. Ces transferts (qui excluent Le reste est financé par l'Association et par une subvention les transferts opérés par le biais de systèmes à base de publique. SEWA considère que c'est là une étape cotisations, tels que les régimes classiques de retraite intermédiaire et qu'a terme, les cotisations seront majorées et le programme s'autofinancera. La combinaison des et d'assurance chômage) comprennent l'aide sociale aux activités bancaires, du programme d'assurance et des personnes âgées, les allocations familiales, les services syndicaux a contribué à grossir les rangs des programmes ciblés de développement humain et les adhérentes et à améliorer leur revenu. SEWA envisage à exonérations de paiement pour les services essentiels. présent d'élargir les prestations d'assurance maladie et de créer une caisse de retraite. Dans les pays où l'assurance chômage formelle n'est pas envisageable à cause de l'importance du secteur informel Source : Lund et Srinivas, 1999b ; Mirai Chatterjee, Secrétaire général dans l'économie, l'assistance sociale sous condition de SEWA, email daté du 3 mai 2000. de ressources est un excellent moyen d'aider les chômeurs et les travailleurs sous-employés. Les programmes de développement humain à Le rôle des transferts en espèces dans les stratégies de l'intention des ménages pauvres avec enfants ont pour gestion des risques sociaux dépend du niveau de revenu objet de verser une aide en espèces ou en nature sur la des pays. Dans les pays à revenu élevé, ces transferts font base de critères observables, tels que l'âge des enfants, partie de l'assurance sociale, garantissant un revenu la fréquentation scolaire ou la participation à un minimum à une proportion importante de la population. programme de soins de santé. Ils peuvent ainsi servir Dans les économies en transition, les versements au simultanément un objectif de réduction de la pauvreté titre de l'aide familiale représentaient entre 0,4 et 5,1 % et un objectif de développement humain. Quand ils sont du PIB en 1992-93. Les programmes d'aide sociale en efficaces, ils protègent les enfants contre les dommages espèces n'existent que dans quelques pays d'Asie, où ils à long terme qui les guettent lorsque les ménages, représentent moins de 1 % du PIB, et sont pratiquement incapables de gérer rationnellement les risques, réagissent inconnus en Afrique et en Amérique latine. aux chocs en sous-alimentant les enfants ou en les Les données d'expérience internationales indiquent retirant de l'école pour les mettre au travail. que l'aide aux familles et l'aide sociale ciblée permettent Au Bangladesh, les pouvoirs publics attribuent 100 effectivement d'atténuer la pauvreté sur le court terme, kilos de riz aux ménages dans le cadre du programme en particulier dans les pays où la pauvreté est de scolarisation « Des vivres pour l'éducation », qui a relativement rare. Le problème est d'arriver à élaborer permis d'accroître la probabilité de scolarisation des un mécanisme de ciblage compatible avec les capacités garçons de 17 % et celle des filles de 160 %.1 3 8 Le administratives du pays considéré. Par exemple, on peut programme brésilien Boisa Escola distribue des bourses envisager de décentraliser le travail de ciblage lorsque d'études dans les régions et dans les communautés où les communautés sont plus à même de sélectionner les le travail des enfants est le plus répandu, l'objectif bénéficiaires (encadré 8.5).l* étant de maintenir les enfants à l'école en 188 RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DANS LE M O N D E 2000-2001 dédommageant les parents de la perte de revenu qui revenu et en s'auto-assurant de diverses manières en résulte. Le programme Progresa, au Mexique, aura (constitution de stocks régulateurs, épargne), ce qui fourni des prestations de santé et d'éducation à 2,6 leur permet de réduire les risques et d'atténuer l'impact millions de ménages en 2000. Un bilan de ce des chocs. Lorsque ces précautions se révèlent programme montre qu'il serait parvenu à cibler les insuffisantes, les ménages survivent aux chocs en ménages les plus démunis et à accroître le taux de augmentant et en diversifiant l'offre de travail (travail scolarisation des enfants des ménages bénéficiaires des enfants, migration), en vendant des actifs ou en (encadré 5.5 au chapitre 5).139 réduisant leur consommation. Lorsque la fréquentation scolaire diminue à la suite Ces mécanismes fonctionnent, mais laissent à désirer. d'une crise ou d'un choc, on peut encourager les La variabilité du revenu des ménages reste élevée dans parents à remettre leurs enfants à l'école en les exonérant de nombreuses régions, et beaucoup d'entre eux voient de frais de scolarité. Après la crise, le taux de leur niveau de vie se dégrader périodiquement. Certains scolarisation primaire des garçons a chuté de 8,3 % dans ménages parviennent à se rétablir, mais pas tous. Les les quartiers défavorisées de Djakarta (Indonésie) et la chocs qui touchent une zone étendue, capables fréquentation scolaire au niveau du collège a fléchi dans d'anéantir les ressources de tout un réseau de solidariré, tout le pays, principalement dans les régions pauvres. rendent souvent totalement inopérants les mécanismes En 1998, le gouvernement a supprimé les droits de gestion des risques des pauvres. Qui plus est, comme d'inscription dans les écoles publiques et réduit les frais les chocs ont des effets différents à l'intérieur des de scolarité mensuels et les droits d'examen au niveau ménages pauvres, les femmes et les enfants étant primaire, soulageant de nombreux parents qui ne souvent les plus touchés, une gestion peu judicieuse pouvaient plus régler les frais de scolarité. Pour faire des risques peut infliger des dommages durables aux remonter les taux de fréquentation scolaire, les autorités enfants, par la malnutrition, la nécessité de travailler ont complété les mesures d'exonération par un pour gagner de l'argent et l'abandon des études. programme de bourses individuelles et par des dotations Dans la plupart des pays en développement, la gestion aux écoles des zones défavorisées. des risques consiste principalement à remédier aux conséquences des catastrophes. Les autorités doivent · · · revoir cette politique afin de donner la priorité aux mesures qui permettent de limiter et d'atténuer les risques. Les pauvres sont exposés à des risques très divers qui Des politiques appropriées dans les domaines de la santé, peuvent se traduire par une baisse du revenu et du de l'environnement, du marché du travail et de la gestion niveau de vie. Nous avons démontré dans ce chapitre macroéconomique sont autant de moyens de réduire les que, pour cette raison, les mesures visant à aider les risques. De plus, les systèmes de protection sociale établis pauvres à gérer ces risques doivent faire partie intégrante avant que ne surviennent des chocs défavorables peuvent des programmes de réduction de la pauvreté et permettre à la fois d'atténuer les risques et de remédier compléter les efforts entrepris pour accroître les revenus aux conséquences des catastrophes par la suite. moyens et améliorer la redistribution des revenus, Pour compenser les problèmes d'incitations et objectifs qui sont traités ailleurs dans ce rapport. Nous d'information qui excluent les pauvres d'un grand avons examiné ici les risques qui pèsent principalement nombre de systèmes d'assurance régis par les règles sur les individus, les ménages et les communautés du marché, l'Etat a un rôle particulier à jouer en (niveaux microéconomique et mésoéconomique), tels fournissant ou en réglementant les services d'assurance que la maladie et les accidents, la criminalité et la et en mettant en place des systèmes de protection violence domestique, la vieillesse, les mauvaises récoltes sociale. Nous préconisons une approche modulaire, et les fluctuations des prix alimentaires et de la demande adaptant la couverture sociale aux risques particuliers de travail. (Les risques macroéconomiques, tels que les de chaque pays ou de chaque région et complétant crises macroéconomiques et les catastrophes naturelles, les dispositifs de gestion des risques existants. Bien sont étudiés au chapitre 9.) souvent, la solution repose sur la formation de Face aux risques qui les menacent, les pauvres partenariats entre les communautés défavorisées, le réagissent en diversifiant leurs actifs et leurs sources de secteur privé et l'Etat. CHAPITRE 9 Gérer les crises économiques et les catastrophes naturelles Ici, il n'y a pas de travail. Nous tombons malades et de capital humain, elles influent non seulement sur nous n'avons pas d'argent pour nousfaire soigner, et le niveau de vie des pauvres mais aussi sur leur puis les médicaments sont trop chers. C'est lafaute du capacité d'échapper à la pauvreté. gouvernement si tout est cher... Nous n 'avons pas de Les crises et les catastrophes peuvent entraîner une quoi acheter des engrais ou des semences parce qu 'il aggravation de la malnutrition et des taux d'abandon faut payer en dollars. Nous n 'avons rien à manger. scolaire parmi les enfants pauvres et obliger les Tout est si cher. ménages à vendre leurs maigres biens en dessous de - Un groupe de discussion de femmes, au moment leur valeur. Ces mesures perpétuent la pauvreté d'une crise bancaire, Juncal (Equateur) chronique et risquent de compromettre les perspectives de croissance, puisqu'elles entraînent des [La sécurité, c'est]... pouvoir faire face aux pertes définitives de capital humain et matériel. catastrophes. C'est pourquoi il est essentiel de prévenir les crises - Groupe de discussion, Little Bay (Jamaïque) économiques et les catastrophes naturelles. Pour L cette raison également, lorsqu'elles surviennent, la priorité devtait être donnée à la protection des plus démunis. Cela nécessite non seulement des res /es crises économiques et les catastrophes sources, mais aussi des mécanismes de distribution naturelles peuvent provoquer l'effondrement brutal (des programmes de protection sociale). Les pays en de la production nationale et des revenus et, partant, développement et les pays en transition en général aggraver fortement la pauvreté. Tout comme les sont vulnérables aux crises et aux catastrophes, mais conflits (encadré 3.2, chapitre 3), ce sont les petits Etats sont particulièrement à la merci de d'importantes causes de précarité et d'insécurité. chocs exogènes, parce qu'ils sont éloignés et isolés, De surcroît, en raison des dommages indirects qu'ils ont une économie très ouverte et peu diversifiée qu'elles provoquent, comme la perte irrémédiable et qu'ils sont exposés aux catastrophes naturelles.1 189 190 R A P P O R T S U R LE D E V E L O P P E M E N T D A N S LE M O N D E 2 0 0 0 - 2 0 0 1 Prévenir et gérer les crises économiques Les transferts privés, en particulier entre membres de la famille, s'amenuisent parallèlement à la baisse // devient de plus en plus difficile d'aller à l'école et de générale du niveau de vie. se faire soigner. Nous avons peur pour l'avenir de nos Les maigres actifs des personnes pauvres subissent enfants... Est-il juste de les envoyer chaque jour à la les effets de l'inflation ou de l'effondrement des prix. décharge publique pour trouver de quoi faire vivre la La crise freine l'accumulation du capital humain, famille ? financier et physique, rendant vains les efforts des - Une mère et un père qui ont dû retirer leurs enfants pauvres pour échapper à leur condition. de l'école et la suite de la crise économique, Thaïlande Les mesures prises pour remédier aux crises aggravent- elles la baisse observée des revenus ? Le débat est loin Les crises macroéconomiques provoquent une forte d'être clos sur ce point. Il n'est pas démontré que la baisse de la production et des revenus et une montée de la paupérisation qui coïncide avec les mesures augmentation du chômage. Fréquentes au cours des prises par les gouvernants en soit la conséquence. Une années 90, elles se sont manifestées de diverses façons : crise peut résulter de politiques macroéconomiques peu crises budgétaires, problèmes de balance des viables ou de l'incapacité du pays de s'adapter aux chocs paiements, dégradation brutale des termes de extérieurs (dégradation des termes de l'échange, hausse l'échange, crises monétaires et bancaires, hyper des taux d'intérêt internationaux, volatilité des capitaux inflation. Les crises économiques qui ont éclaté au due à l'effet de contagion). Dans ces conditions, non Mexique en 1995, en Asie de l'Est en 1997, au Brésil seulement une politique budgétaire et monétaire et en Russie en 1998 ont eu un grand retentissement restrictive est inévitable, mais en outre elle est préférable médiatique, mais elles n'ont pas été les seules.2 Dans à une attitude attentiste, qui pourrait se solder par une la plupart des cas, ces crises ont été provoquées à la crise encore plus grave. fois par une mauvaise politique économique et par Une fois admis que des mesures d'ajustement sont des facteurs exogènes tels que la dégradation des inéluctables, il faut veiller à ce que les modalités termes de l'échange, la volatilité des mouvements de d'application de la politique d'austérité n'aggravent pas capitaux et l'effet de contagion sur les marchés les effets négatifs de la crise sur le niveau de vie des financiers internationaux. pauvres et des quasi-pauvres, ce qui serait le cas, par Les crises économiques frappent aussi bien les exemple, si le gouvernement supprimait sans pauvres que les non-pauvres, mais leurs conséquences contrepartie les subventions sur les produits alimentaires sont beaucoup plus graves pour ceux qui vivent déjà ou le combustible (chapitre 4). Il en irait de même s'il dans la pauvreté ou à la limite de la pauvreté, même augmentait le taux et l'assiette des impôts indirects sur s'ils ne sont pas touchés de façon disproportionnée. Le les produits alimentaires et les autres produits de niveau de vie des ménages pauvres et de ceux qui le consommation importants pour les pauvres. De plus, deviennent se dégrade davantage que celui du reste de la compression des dépenses sociales dans le cadre des la population, car peu d'entre eux ont des économies programmes d'austérité budgétaire peut s'accompagner suffisantes ou un mécanisme d'auto-assurance pour d'une diminution des transferts publics nets. Une résister, et ils ont rarement accès à un régime réduction quantitative et qualitative des services publics d'assurance, qu'il soit de caractère social ou commercial utilisés par les pauvres et les quasi-pauvres ne peut (chapitre 8). qu'aggraver leur situation. Une crise économique affecte de diverses façons le Pour autant, l'action du gouvernement peut atténuer niveau de vie des personnes démunies ou pauvres : les effets de la crise sur les plus démunis, si celui-ci En général, les salaires réels diminuent et le chômage applique un train de mesures macroéconomiques augmente, ce qui réduit les revenus du travail. permettant de limiter autant que possible la baisse de Le ralentissement de l'activité économique la production tout en préservant au maximum le s'accompagne d'une diminution des revenus autres niveau de vie des pauvres. Un gouvernement soucieux que ceux du travail, et le prix des biens et des des besoins des pauvres doit doser judicieusement les services produits par les pauvres peut baisser par mesures génératrices de recettes et les réductions rapport aux autres prix. budgétaires. Il doit aussi prévoir l'extension des GERER LES CRISES ECONOMIQUES ET LES CATASTROPHES NATURELLES 191 Tableau 9.1 Effet des crises économiques sur l'incidence de la pauvreté dans divers pays Pourcentage Avant Année Après Pays et type de crise la crise de la crise la crise Argentine, hyperinflation et crise monétaire 25,2 47,3 33,7 (1987) (1989) (1990) Argentine, contagion 16,8 24,8 26,0 (1993) (1995) (1997) Fédération de Russie, crise financière 21,9 32,7 (1996) (1998) Indonésie, contagion et crise financière 11,3 18,9 11,7 (1996) (1998) (1999) Jordanie, crise monétaire et termes de l'échange 3,0 14,9 1986-87) (1989) (1992) Mexique, crise monétaire et financière 36,0 43,0 (1994) (1995) (1996) Thaïlande, crise monétaire et financière 11,4 12,9a (1996) (1998) .. Non disponible. Note : Tableau établi sur la base des seuils de pauvreté nationaux et du revenu des ménages par habitant, sauf dans le cas de l'Indonésie (dépenses par habitant), du Mexique (revenus des ménages) et de la Russie (dépenses des ménages par équivalent adulte). Les données pour l'Argentine concernent le Grand Buenos Aires. Pour l'Indonésie, les estimations de la pauvreté avant et pendant la crise s'appuient sur les résultats de l'enquête socio-économique nationale (SUSENAS) effectuée en février 1996 et 1999 ; les estimations après la crise sont basées sur un échantillon plus restreint. Les chiffres ne permettent pas une comparaison entre pays, car les seuils de pauvreté ne sont pas identiques. a. Sur la base de l'enquête socio-économique effectuée entre février 1998 et janvier 1999, qui ne rend pas pleinement compte de l'impact de la crise. D'après des estimations basées sur une enquête plus restreinte effectuée entre juin et septembre 1999, l'incidence de la pauvreté était de 15,9 %. Source : Ministère argentin de l'économie, 1998 ; Banque mondiale, 1994c, 1999dd ; CEPALC, 1999b ; Lokshin et Ravallion, 2000b. mécanismes de protection destinés aux pauvres (la 21,9 à 32,7% entre 1996 et 1998. En Amérique composante « assurance » des dépenses sociales) en latine et dans les Caraïbes, elle a augmenté à chaque période d'ajustement macroéconomique. crise et n'est pas encore redescendue à son niveau antérieur. Impact des crises sur le plan social En période de crise, l'inégalité peut s'accentuer, Il existe un lien étroit entre récession macroéconomique diminuer ou rester inchangée. En Amérique latine, et aggravation de la pauvreté monétaire (tableau 9.1 l'inégalité (mesurée par le coefficient de Gini) a et figure 2.1). Durant une crise, la pauvreté temporaire augmenté dans 15 des 20 épisodes de crise pour s'accroît et les indicateurs sociaux ont tendance soit à lesquels on dispose de données. En revanche, en Asie se dégrader, soit à s'améliorer plus lentement. Cela peut de l'Est, elle est restée pratiquement inchangée lors de affecter le capital humain des pauvres, en particulier la récente crise et elle a diminué au Mexique après la des enfants, et les conséquences peuvent être crise du peso de 1995. Quand les crises s'accompagnent irrémédiables, limitant les possibilités pour ces enfants d'une montée des inégalités, le ralentissement de d'échapper à la pauvreté par la suite. l'activité économique peut faire plus qu'annuler les Dans la plupart des pays d'Asie de l'Est, les crises progrès accomplis antérieurement dans la lutte contre financières de la fin des années 90 ont entraîné une la pauvreté. En Amérique latine, la baisse de la pauvreté, montée de la pauvreté. On estime, par exemple, que résultant d'une augmentation du revenu par habitant le nombre des pauvres a augmenté de près de 50 % en de 3,7 % dans les zones urbaines et de 2 % dans les Indonésie et doublé en République de Corée dans les zones rurales au cours des années 70, a été annulée par zones urbaines.4 Toutefois, la tendance s'est inversée une diminution de 1 % seulement du revenu par dans ces deux pays grâce au redressement de l'économie. habitant pendant les années 1980.5 Même si l'inégalité En Russie, l'incidence de la pauvreté est passée de s'accroît, le cinquième le plus pauvre de la population 192 RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 Tableau 9.2 Conséquences sociales des crises économiques dans certains pays Principaux indicateurs de crise Indicateurs de santé Indicateurs éducatifs Argentine i Chute de 4,1 % du PIB par hab. i Chute de l'apport protidique i Chute de la progression 1995 i Chute de la consommation journalier par habitant des taux bruts de scolarisation privée par hab. de 5,6 %. de 3,8 % en 1995, mais primaire de 2,2 % progression de 1,9 % en 1996. en 1993 à 0,8% en 1996. Mexique i Chute de 7,8 % du PIB par hab. i Parmi les enfants de moins i Augmentation des taux bruts 1995 i Chute de la consommation d'un an, la mortalité due de scolarisation primaire privée par hab. de 11,1 %. à l'anémie est passée de de 0,44% en 1994, 6,3 pour 100 000 naissances suivie d'une chute de vivantes en 1993 à 7,9 en 1995. 0,09% en 1995 i Chez les enfants de 1 -4 ans ce taux est passé de 1,7 à 2,2 pour 100 000. Indonésie Chute de 14,6 % du PIB par hab. i La part des femmes dont i Le taux d'abandon des enfants 1998 Chute de la consommation i l'indice de masse corporelle du quart le plus pauvre de la privée de 5,1 %. est inférieur au niveau population est passé de 1,3 % à partir duquel les risques de en 1997 à 7,5% en 1998 pour maladie et de décès la tranche d'âge de 7-12 ans augmentent a crû de 25 %. et de 14.2 à 25,5 % pour la i La plupart des indicateurs tranche d'âge de 13-19 ans. de statut nutritionnel sont Dans les deux cohortes, demeurés stables, sauf le cinquième le plus pauvre peut-être le poids (selon a enregistré la plus forte la taille) des enfants de augmentation. moins de 3 ans, indiquant i La part des enfants du quart dans certains membres non inscrits à l'école est au détriment des autres. passée de 4,9% en 1997 à 10,7% en 1998 pour la tranche d'âge de 7-12 ans et de 42,5 % à 58,4 % pour la tranche d'âge 13-19 ans. Dans les deux cohortes, le quart le plus pauvre a enregistré la plus forte augmentation. Note : Nous avons utilisé les taux bruts de scolarisation, les taux nets n'étant pas connus. Ces données doivent être utilisées avec prudence. Source : Banque mondiale, 1999cc ; Base de données statistiques et sociales de la BID ; OPS 1998 ; Thomas, 1999 ; Frankenberg, Thomas et Beegle, 1999. n'est pas toujours affecté de façon disproportionnée. 1998.7 Les dépenses moyennes des ménages considérés En Amérique latine, lors de la crise de la dette des comme pauvres en 1996 ont en fait augmenté, et 42 années 80, la part de revenu a souvent particulièrement % d'entre eux ont échappé à la pauvreté après la crise. diminué dans les quintiles intermédiaires tandis que En revanche, 61 % des personnes pauvres recensées celle du dixième supérieur augmentait systé après la crise n'étaient pas pauvres en 1996. Autrement matiquement, parfois de façon substantielle.6 dit, la crise économique a entraîné 20 % de la Les indicateurs d'inégalité et de pauvreté ne reflètent population dans la pauvreté. Bien que l'inégalité ait pas toujours pleinement l'incidence des crises globalement diminué et que beaucoup aient échappé économiques sur les niveaux de vie. Les crises sont à la pauvreté après la crise, bon nombre de non-pauvres caractérisées par une grande mobilité : certains et un certain nombre de pauvres ont vu leur revenu sombrent dans la pauvreté tandis que d'autres en décroître fortement. Bien souvent, les nouveaux pauvres sortent. Une grande mobilité a été observée dans les n'ont pas les mêmes caractéristiques que ceux qui le deux sens, par exemple, en Russie après la crise de sont de façon chronique. Par exemple, ils sont parfois G É R E R LES CRISES E C O N O M I Q U E S ET LES C A T A S T R O P H E S N A T U R E L L E S 193 plus instruits. D'après une étude réalisée aux de mortalité infantile et de scolarisation que nous Philippines, les ménages plus instruits sont plus venons de citer correspondent à des moyennes sensibles aux chocs sur les salaires et l'emploi.8 nationales, ils reflètent à coup sûr une dégradation de La plupart des indicateurs sociaux se dégradent ou ces indicateurs parmi les pauvres. En Indonésie, les ne s'améliorent que plus lentement durant une crise données par groupe de revenu indiquent que le taux macroéconomique (tableau 9.2). Les taux de mortalité d'abandon scolaire a augmenté entre 1997 et 1998 dans infantile ont continué à s'améliorer en Amérique latine le quart inférieur de l'échelle des revenus, passant de pendant les années 80, mais à un rythme plus lent que 1,3 à 7,5 % parmi les enfants de 7 à 12 ans et de 14,2 durant la décennie précédente. Toutefois, les indicateurs à 25,5 % parmi les enfants de 13 à 19 ans. La de santé plus sensibles à la baisse de la consommation proportion d'enfants pauvres non scolarisés est passée ou des revenus se sont dégradés. Au Chili, par exemple, de 4,9 à 10,7%. la proportion d'enfants ayant un poids insuffisant à la Il ressort d'études effectuées récemment qu'il existe naissance et d'enfants sous-alimentés a augmenté un lien entre les crises macroéconomiques et les pendant la récession. Au Mexique, la mortalité infantile indicateurs relatifs à l'éducation. Dans 18 pays et préscolaire due aux carences nutritionnelles a d'Amérique latine, l'allongement annuel moyen de la augmenté pendant les années 80, inversant la tendance scolarité s'est ralenti, passant de 1,9 an pendant les observée durant la décennie précédente, et elle a de années 50 et 60 à 1,2 pendant les années 70 et 80. nouveau augmenté lors de la crise économique de D'après une étude, ce recul est dû à 80 % à l'aggravation 1995. En Argentine et au Venezuela, la baisse du PIB de la conjoncture (diminution à court terme du PIB, par habitant s'est accompagnée d'une réduction de volatilité et chocs commerciaux). ' ' Comme le montre l'apport protidique quotidien par habitant. En le cas du Mexique, l'« effet de revenu » négatif de la Indonésie, la proportion de femmes dont l'indice de baisse des revenus a tendance à l'emporter sur l'« effet masse corporelle est inférieur au niveau auquel les de prix » positif du coût d'opportunité moins élevé de risques de maladie et de décès augmentent a progressé la scolarisation.12 Les résultats d'une simulation d'un quart en 1998, et le poids moyen des enfants de indiquent qu'en 1991, le taux brut de scolarisation moins de 3 ans a diminué. secondaire mexicain aurait été supérieur de 11 points La fréquentation scolaire et l'alphabétisation se de pourcentage si, pendant les années 80, la croissance ressentent également des crises. Aux Philippines, le taux économique avait atteint ne serait-ce que la moitié du de scolarisation secondaire n'a augmenté que de 0,9 % taux enregistré pendant les années 70. entre les années scolaires 1997/98 et 1998/99, alors qu'il avait progressé de 2,6 % par an en moyenne au cours Prévention des crises des cinq années précédentes. Au Mexique, la proportion À l'évidence, une stratégie de lutte contre la pauvreté d'élèves passant d'un degré d'enseignement au degré doit donner la priorité à la prévention des crises. Les suivant a diminué pendant la crise de la dette des experts sont généralement d'accord sur la nature des années 80, surtout dans l'enseignement secondaire et mesures macroéconomiques et financières que les supérieur. Le taux de scolarisation des enfants en âge gouvernements doivent adopter pour rendre leur pays d'aller à l'école primaire a également reculé. Dans les moins vulnérable aux crises dues aux choix politiques zones rurales, le taux d'abandon a augmenté de 40 %. ou aux chocs exogènes. Il importe avant tout d'éviter En Argentine et au Mexique, la progression du taux le laxisme budgétaire et monétaire, la surévaluation de brut de scolarisation primaire s'est ralentie en 1995. la monnaie et les déficits courants insoutenables, tous Dans le sud de l'Inde, une étude a révélé que beaucoup problèmes qui ont marqué les années 70 et 80. de parents retirent leurs enfants de l'école lorsque Dans de nombreuses régions du monde, les pays ont survient un choc défavorable.4 fait des efforts louables pour tourner le dos aux Il est indéniable que les crises économiques aggravent politiques budgétaires irresponsables. Les principaux la pauvreté temporaire.10 Mais elles peuvent aussi exemples sont les grands pays d'Amérique latine et aggraver la pauvreté petsistante ou chronique, en certains pays en transition, où la baisse des taux raison de leurs effets difficilement réversibles sur le d'inflation qui en a résulté a permis de regagner la capital humain des pauvres. Si les taux de malnutrition, confiance des investisseurs et d'atténuer, sinon 194 RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DANS LE M O N D E 2000-2001 d'éliminer, les effets potentiels à long terme de l'inflation puisse en outre modifier la composition des apports sur l'efficacité et la croissance. Le recul de l'inflation de capitaux et encourager les investissements à plus a aussi contribué à la réduction de la pauvreté, une forte long terme.19 inflation touchant souvent les pauvres plus que les D'autres mesures ont également de l'importance, autres. En Argentine, par exemple, l'arrêt de notamment les mécanismes visant à diversifier et à l'hyperinflation a entraîné un recul ponctuel sensible couvrir les risques. Dans certains pays, comme le de l'incidence de la pauvreté, qui est tombée de 34,6 % Chili, le gouvernement s'assure lui-même par des en 1989 à 22,6 % en 1991 dans le Grand Buenos fonds de stabilisation budgétaire. Dans d'autres, comme Aires. '5 l'Argentine, la banque centrale négocie des lignes de Les années 90 ont été marquées par plusieurs types crédit conditionnelles avec des institutions financières de crises provoquées par la faiblesse des systèmes internationales privées pour être sûre de disposer de bancaires et de la réglementation financière et par devises en cas de brusque ralentissement des entrées l'ampleur et la volatilité des mouvements de capitaux de capitaux.20 internationaux. La libéralisation du secteur financier Toutefois, une action à l'échelon national peut était censée garantir une plus grande stabilité s'avérer insuffisante pour prévenir les crises économique, mais, dans les pays en développement, macroéconomiques, si elle n'est pas complétée par le passage d'un système financier très encadré à un une action au niveau international de nature à renforcer système plus ouvert a été difficile à gérer. Les crises la stabilité financière mondiale (chapitre 10) et aider bancaires se sont multipliées au cours des 20 dernières les pays, en particulier les plus pauvres et les plus années, à la faveur des libéralisations hâtives16. petits, à faire face aux fluctuations des prix des produits Certaines des réformes engagées dans le secteur de base. financier ont produit des effets contraires aux effets attendus, car le laxisme des règles institutionnelles Comment réagit- aux crises permettait de prendre des risques excessifs, dont la en protégeant les pauvres société tout entière a fait les frais. La crise financière Quelle que soit la qualité de la gestion économique, au Mexique en 1995 en offre un exemple éloquent.17 les pays en développement et les pays en transition Ses causes sont à rechercher dans la fragilité du système doivent sans doute s'attendre à subir des crises pendant bancaire, elle-même imputable au processus de un certain temps encore. Les stratégies qu'ils adopteront libéralisation des banques, à certains aspects du pour y faire face devront donc tenir compte des intérêts programme de libéralisation financière et à la faiblesse des pauvres. Leurs objectifs seront les suivants : des organismes de réglementation. Le sauvetage du Soutenir la consommation des ménages pauvres. secteur bancaire coûtera aux contribuables mexicains Préserver leur accès aux services sociaux de base. l'équivalent d'environ 20 % du PIB (en valeur Empêcher la perte irréversible de capital humain et actuelle). matériel. Pour prévenir les crises financières, les Prévenir les comportements autodestructeurs, gouvernements doivent renforcer la réglementation comme la criminalité, la prostitution et les formes prudentielle et la supervision des intermédiaires abusives de travail des enfants. financiers ; ils doivent établir de nouvelles règles Une stratégie favorable aux pauvres doit aussi prévoir concernant l'information et réformer la législation des mécanismes à l'intention de ceux qui risquent de sur les faillites des sociétés.18 Ces mesures sont déjà tomber dans la pauvreté en raison de la crise. en application dans de nombreux pays en Comment prévenir une forte baisse à court terme développement, mais il y a encore fort à faire. Dans du revenu des pauvres et de ceux qui risquent de le le même temps, il convient d'envisager avec prudence devenir ? Des mesures macroéconomiques appropriées la libéralisation des opérations en capital. Le contrôle et des dispositifs de protection efficaces peuvent des entrées de capitaux (tel que le pratiquait encore renforcer l'équité et contribuer à soutenir la croissance. récemment le Chili) peut être un bon moyen de Certains pays ont déjà commencé à intégrer les réduire la volatilité des flux de capitaux. Selon recommandations présentées ici dans leur stratégie certains éléments d'information, il semble qu'il courante de gestion des crises. À la suite de la crise GÉRER LES CRISES ÉCONOMIQUES ET LES CATASTROPHES NATURELLES 195 Encadré 9.1 Fournir une protection sociale à la suite de la crise en République de Corée Pendant les années 90, la République de Corée a fait des progrès que 10 % des chômeurs. soutenus dans la lutte contre la pauvreté. Dans les villes, celle- Les travaux d'utilité collective. Comme la plupart des ci a diminué de 20 % par an en moyenne entre 1990 et 1997 et chômeurs ne bénéficiaient pas de l'extension de l'assurance l'inégalité ne s'est pas accentuée. C'est alors que la crise chômage, le gouvernement a mis en place, en mai 1998, économique a éclaté, propulsant à la hausse le chômage et la un programme temporaire de travaux d'utilité collective pauvreté. L'incidence de la pauvreté dans les zones urbaines a employant 76 000 personnes. En janvier 1999, il en employait doublé, passant de 9 % en 1997 à 19,2% en 19981. Le taux de 437 000, mais le nombre de demandeurs était encore plus chômage, qui était de 2,6 % au deuxième trimestre de 1997, a élevé (650 000). Au premier trimestre de 1999, le nombre culminé à 8,7 % au début de 1999. Les salaires réels ont diminué de bénéficiaires du programme était environ 2,5 fois plus de 20,7 %. La plupart des nouveaux pauvres étaient des élevé que le nombre de bénéficiaires de l'assurance travailleurs peu rémunérés : en décembre 1998, les trois quarts chômage. avaient un emploi temporaire, journalier ou indépendant ou un Le soutien des revenus. En mai 1998, le gouvernement a établi emploi familial non rémunéré, et environ 20 % étaient à la tête un programme temporaire de soutien des revenus, prévoyant d'un ménage qui n'avait pas d'autre source de revenu. un financement à l'intention de 750 000 bénéficiaires. Il a aussi Les politiques budgétaires expansionnistes menées en 1998 mis en place, à l'intention de 600 000 personnes âgées, un et 1999 ont joué un rôle crucial pour enrayer la récession. Les système d'allocations vieillesse sous condition de ressources, dépenses sociales ont été multipliées par trois, passant de sans versement de cotisation. 0,6 % en 1997 à 2 % en 1999. Le gouvernement a utilisé Bien que cet effort de protection sociale soit tout à fait principalement trois instruments de protection sociale pour aider méritoire, les dépenses de santé et d'éducation n'ont pas les chômeurs, les pauvres et les personnes âgées : augmenté en proportion du budget global et les dépenses réelles L'assurance chômage. La Corée a développé son ont diminué ou sont restées constantes. Toutefois, malgré la programme embryonnaire d'assurance chômage, seul réduction de l'enveloppe de la santé, les dépenses consacrées programme de ce genre parmi les pays d'Asie de l'Est aux soins primaires ont été maintenues. victimes de la crise. Limité jusque-là aux entreprises Le gouvernement s'efforce maintenant de consolider les employant plus de 30 personnes, ce programme a été mécanismes de protection sociale, de réduire les écarts de étendu à l'ensemble des entreprises, ainsi qu'aux travailleurs revenu et de jeter les bases d'une économie compétitive, fondée temporaires et journaliers ; la période de cotisation requise sur le savoir. Pour atteindre ces objectifs, il a promulgué une loi pour en bénéficier a été raccourcie et la durée des allocations garantissant un niveau de vie minimum, qui entrera en vigueur de chômage a été allongée. Le nombre de travailleurs en octobre 2000 et qui permettra à tous les Coréens vivant au- pouvant en bénéficier est ainsi passé de 5,7 millions au début dessous du seuil de pauvreté de bénéficier d'une aide financière de 1998 à 8,7 millions à la fin de l'année. Le nombre de pour subvenir à leurs besoins et à leurs frais d'éducation et de bénéficiaires a décuplé, passant d'environ 18 000 en janvier logement. Près de 2 millions de pauvres devraient en bénéficier, 1998 à 174 000 en mars 1999, ce qui ne représentait encore soit quatre fois plus que le chiffre actuel. 1. Les taux de pauvreté ont été calculés sur la base des données sur les dépenses, corrigées des variations saisonnières, et d'un seuil de pauvreté national équivalant à 8 dollars par jour (en dollars PPA de 1993). Source : Banque mondiale, 1999w, 2000d.. financière de 1997, la République de Corée, par de figure. Le gouvernement a refusé de mettre en exemple, a assez rapidement établi ou développé des oeuvre un programme d'ajustement et, en juillet 1985, systèmes de protection sociale (encadré 9.1). Mais en il a annoncé le plafonnement du remboursement de général, les gouvernements continuent de réagir au coup la dette extérieure (ce qui constituait un moratoire par coup, en accumulant les mesures improvisées dans unilatéral de facto) à un niveau équivalant à 10 % l'urgence. des exportations. Après des débuts encourageants, le Choix des mesures macroéconomiques appropriées. déséquilibre s'est de nouveau accentué et, en 1988, C'est là l'un des principaux défis auxquels puissent être l'économie s'est effondrée : le PNB par habitant a confrontés les dirigeants. Guidés par des considérations chuté de 13,4 % et les salaires réels de 40,6 %. Au total, politiques, ils peuvent être tentés de remettre à plus tard les salaires réels ont diminué de 67 % entre 1988 et les mesures d'ajustement et de stabilisation nécessaires 1990.21 mais douloureuses, aggravant encore la situation. Le Le cas de la Thaïlande pendant la crise de 1997 Pérou des années 80 est un exemple extrême de ce cas montre ce qui se passe quand un pays ne fait rien 196 RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DANS LE M O N D E 2000-2001 Encadré 9.2 monétaire excessivement restrictive. Ce type de réaction L'examen des dépenses publiques peut causer des souffrances inutiles, voire aller à permet d'évaluer l'incidence de l'austérité l'encontre du but recherché. Sur le plan budgétaire, elle budgétaire sur les pauvres peut entraîner, contrairement aux intentions, une augmentation du déficit, en donnant naissance à une L'examen des dépenses publiques, qui analyse les activités récession d'une gravité imprévue. Le dépassement des du secteur public pour évaluer l'efficacité et la justification objectifs est dû bien souvent à un excès de prudence des dépenses, peut être un bon moyen de mesurer l'incidence des programmes d'ajustement budgétaire et des de la part des dirigeants, qui préfèrent en faire trop, réformes du secteur public sur les programmes sociaux et sachant que des mesures limitées pourraient avoir des les mécanismes de protection. Lorsqu'une crise effets bien plus catastrophiques. macroéconomique impose une réduction des dépenses, cet Bien qu'il soit difficile de juger, il y a lieu de penser examen peut aider à établir un mécanisme budgétaire transparent pour rationaliser, allouer, exécuter et gérer les que les programmes d'action qui ont été adoptés en dépenses publiques de manière à protéger les pauvres et Asie de l'Est lors de la récente crise étaient effectivement à garantir le bon fonctionnement du secteur privé. trop restrictifs. En Thaïlande, la hausse des impôts Cet examen consiste généralement à analyser et projeter décidée en septembre 1997 a aggravé la récession qui les recettes et à déterminer le niveau et la composition des dépenses, en évaluant la répartition inter et intrasectorielle a suivi. En Corée, les restrictions budgétaires, qui des ressources. Si des mesures d'économie sont devaient permettre de financer la restructuration du envisagées, il faut procéder à un examen abrégé, portant secteur bancaire, ont été assouplies quand les autorités sur les principaux postes du budget (agriculture, éducation, nationales et les institutions financières internationales, santé, équipement). On classe les dépenses destinées constatant le ralentissement excessif de la croissance, aux programmes sociaux en faisant un arbitrage entre ces dépenses et des dépenses non essentielles (comme les ont compris que l'objectif initial n'était pas réaliste et dépenses militaires) qui peuvent être réduites en temps de qu'il aurait été irresponsable de le maintenir coûte crise. Ce genre d'ajustement est évidemment préférable que coûte face à l'aggravation de la situation à une réduction uniforme des dépenses, car il permet de économique. Quant à la Malaisie et aux Philippines, mieux protéger les groupes vulnérables et de préserver l'efficacité du secteur privé. la tendance à l'ajustement conjoncturel des déficits (tant pour les recettes que pour les dépenses) donne à penser Source : Banque mondiale, 1999v. que ces deux pays n'ont pas assoupli leur politique budgétaire, même si le déficit réel peut faire croire le pour remédier à sa vulnérabilité croissante.22 La panique contraire. des investisseurs nationaux et internationaux, pris Quels que soient les assouplissements apportés par d'une inquiétude soudaine pour leur portefeuille, a la suite, une austérité excessive peut, à court terme, être certes mis le feu aux poudres. Mais c'est l'accumulation lourde de conséquences, surtout pour les pauvres. Le de faiblesses structurelles qui a rendu la situation cercle vicieux de la pauvreté, du manque d'insttuction explosive, en particulier la forte augmentation de la et de la mauvaise santé fait qu'une récession peut dette à court terme, excédant largement les réserves pénaliser les pauvres de façon irréversible. internationales, l'inefficacité de l'intermédiation des En temps de crise, les mesures macroéconomiques entrées de capitaux par un secteur bancaire aux prises qui contribuent le mieux à la reprise de la production avec un profond déséquilibre entre ses actifs et ses et celles qui protégeraient le mieux les revenus des engagements, et le surendettement massif des pauvres sont-elles différentes ? C'est peut-être le cas. entreprises qui les a placées à la merci des fluctuations Différentes combinaisons de mesures ont des coûts des taux d'intérêt et de change. différents pour les pauvres et les non-pauvres, en raison Pour autant, les problèmes ne sont pas tous dus à de la façon dont est répartie la réduction de la l'incapacité de réagir face à un choc ou à des politiques production par habitant.23 Mais, pour des effets macroéconomiques peu judicieuses. Dans certains cas, redistributifs identiques, les intérêts des pauvres et l'erreur consiste au contraire à donner un coup de des non-pauvres pourraient fort bien diverger. frein trop brutal pour rétablir l'équilibre du marché Ainsi, pour les pauvres, plus la baisse du PIB monétaire, du compte courant ou du compte des résultant de l'ajustement est faible, mieux cela vaut, opérations en capital, par une politique budgétaire et même si cela implique une reprise plus lente. Quant GÉRER LES CRISES ÉCONOMIQUES ET LES CATASTROPHES NATURELLES 197 aux non-pauvres, ils préfèrent sans doute un ruraux), afin de garantir le maintien de services programme qui entraîne une plus forte baisse du convenables. Pour cela, on veillera à ce que les écoles revenu à court terme mais assure une plus forte et les centres de santé des zones défavorisées disposent croissance à moyen terme. Cette différence tient au moins du minimum de fournitures de base. Dans simplement au fait que le bien-être des pauvres est plus l'immédiat, peut-être devra-t-on maintenir les sensible à la récession. De plus, comme ils sont proches subventions générales sur les denrées de base, même du seuil de subsistance, leur préférence peut procéder si elles profitent aussi aux non-pauvres, à moins qu'elles du principe de sécurité (consistant à minimiser la ne puissent êtte remplacées efficacement par des probabilité que leur revenu tombe en dessous d'un programmes ciblés. On s'efforcera aussi de maintenir, certain niveau). Il se peut aussi que la consommation voire de développer, les systèmes de protection sociale future n'ait pas la même valeur actuelle pour les pauvres et les programmes d'aide sociale destinés aux pauvres. et les non-pauvres, les premiers privilégiant la Tout cela peut sembler évident, pourtant ce n'est pas consommation présente. toujours ce qui se passe en pratique. Des études Les différentes politiques d'ajustement ont des effets effectuées récemment dans plusieurs pays d'Amérique distributifs et intertemporels variables, mais il est rare latine ont révélé qu'une baisse de 1 % du PIB par que les dirigeants aient le luxe de pouvoir choisir. En habitant entraîne une réduction d'environ 2 ou 3 % général, la combinaison optimale de mesures (pour des dépenses publiques ciblées par personne pauvre.27 obtenir l'ajustement voulu de la balance des paiements Par ailleurs, il ressort d'une étude relative au programme en limitant le plus possible la baisse de la production) argentin Trabajar que la réduction du budget qui lui dépend des conditions initiales.2"1 Quand une monnaie était alloué a considérablement amoindri son efficacité est attaquée par les spéculateurs, la meilleure défense auprès des pauvres.28 consiste souvent à relever fortement les taux d'intérêt. Diverses raisons font que l'ajustement budgétaire Mais si le gouvernement applique sans tarder des peut pénaliser les pauvres. Par exemple, si aucune mesures d'ajustement, il peut avoir plus de latitude pour directive budgétaire ne guide la compression des choisir entre différentes options et peut être ainsi dépenses, le gouvernement peut opter pour des mieux à même d'assurer un atterrissage en douceur. réductions proportionnelles afin de couper court aux Malheureusement, en l'état actuel des choses, l'analyse dissensions au sein de l'administration et de faciliter macroéconomique n'est pas d'un grand secours pour l'adoption du programme par les législateurs. Il se évaluer les effets distributifs et intertemporels des peut aussi que le gouvernement ne dispose pas différentes options, domaine dans lequel des recherches d'instruments permettant d'utiliser les ressources au analytiques et appliquées beaucoup plus poussées sont bénéfice des pauvres - instruments qu'il est difficile de manifestement nécessaires. mettre en place au plus fort de la crise. Qui plus est, Préserver les dépenses dont bénéficient lespauvres. Les même si ces instruments existent, le jeu des forces méthodes retenues par le gouvernement pour politiques peut faire que les ressources destinées aux augmenter les recettes et réduire les dépenses publiques pauvres soient amputées de façon disproportionnée. (hors service de la dette) déterminent en grande partie Dans certains pays, le gouvernement ne dispose peut- qui supportera le poids de l'ajustement et dans quelle être pas de données fiables sur le budget ou les mesure les pauvres seront protégés/6 Pour que programmes, et c'est alors le manque d'information qui l'ajustement budgétaire décidé afin de prévenir ou de constitue le principal obstacle. gérer une crise tienne compte des besoins des pauvres, Comment surmonter ces problèmes ? Pour les dirigeants doivent évaluer les effets distributifs des maintenir les dépenses profitant aux ménages pauvres, programmes de dépenses. On ne saurait trop il faudrait, par exemple, que le gouvernement et le recommander, à cet égard, un examen des dépenses parlement classent les programmes par ordre publiques (encadré 9.2). d'importance dans le cadre du processus d'approbation En règle générale, on évitera de réduire les dépenses du budget, de manière à ce que les réductions de destinées à des secteurs importants pour les pauvres dépenses suivent l'ordre de priorité accordé à chaque (enseignement élémentaire, soins de santé préventifs, programme. On peut aussi demander aux alimentation en eau et assainissement, équipements administrations d'évaluer l'efficacité des programmes 198 RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DANS LE M O N D E 2000-2001 Encadré 9.3 programmes profitant aux pauvres (encadré 9.3). Ces La protection des pauvres en période directives associent des règles budgétaires et des mesures d'ajustement budgétaire : la loi sur la prudence visant à accroître la transparence du budget et la et la transparence budgétaires au Pérou responsabilité. La loi prévoyait la création d'un fonds de stabilisation, stipulant que les programmes profitant Au Pérou, la loi sur la prudence et la transparence aux pauvres devaient être préservés. Certes, il ne s'agit budgétaires, adoptée à une majorité écrasante par le pas là à proprement parler de programmes de lutte Congrès national en 1999, prévoit de nombreuses mesures pour garantir le maintien de la protection sociale en cas contre la pauvreté, mais de telles mesures peuvent d'ajustement budgétaire. exercer un effet important sur la pauvreté, puisqu'elles En premier lieu, la loi établit des règles budgétaires protègent les dépenses dont bénéficient les pauvres en concernant le niveau maximum du déficit annuel du secteur période d'austérité budgétaire. public consolidé, qui est plafonné à 2 % du PIB en 2000, à 1,5 % en 2001 et à 1 % par la suite. (Le secteur public Si les prestations destinées aux pauvres sont réduites consolidé comprend le gouvernement central et les pour des raisons d'économie politique, des tierces collectivités régionales, les services décentralisés et les parties, comme les institutions de prêt multilatérales, entreprises publiques nationales, à l'exclusion des autorités locales et de leurs organismes et entreprises.) En cas peuvent plaider la cause des pauvres et aider les autorités d'urgence nationale, de crise internationale ou de baisse du à trouver une solution viable pour préserver les PIB, le déficit peut passer à 2 % du PIB. La loi fixe aussi programmes et les dépenses qui profitent aux pauvres. des limites à l'augmentation des dépenses et de la dette C'est ce qui s'est passé, dans une certaine mesure, publique. La croissance annuelle des dépenses non dans plusieurs pays pendant les années 90. financières ne doit pas dépasser le taux d'inflation majoré de 2 points de pourcentage, ce qui implique à terme une En modifiant le système d'incitations qui fait partie réduction de la taille relative du secteur public. intégrante des programmes ciblés, on peut aussi faciliter En deuxième lieu, la loi crée un fonds de stabilisation la réduction, en période d'austérité, des dépenses dont budgétaire dont le financement est assuré par trois sources : profitent les non-pauvres. Il est admis que, pour des l'excédent de recettes par rapport à la moyenne des trois années précédentes, les trois quarts du produit des raisons d'économie politique, ceux-ci profitent en privatisations futures et la moitié des recettes provenant partie des programmes ciblés, grâce à des fuites en des concessions futures. (Si l'épargne déposée dans ce quelque sorte, car cela les incite à soutenir ces fonds excède 3 % du PIB, le surplus est transféré à la caisse programmes. Le même raisonnement risque de publique de retraite ou affecté à la réduction de la dette.) Au cours d'une année donnée, les ressources du fonds conduire à limiter aussi les effets des réductions peuvent être utilisées à hauteur de 40 % si les recettes budgétaires sur le bien-être des non-pauvres. Pour courantes tombent en dessous de la moyenne des trois éviter cela, on peut faire en sorte que les programmes années précédentes. Elles peuvent aussi être utilisées en aient des avantages marginaux minimes ou des coûts cas d'urgence, notamment en cas de crise économique ou de catastrophe naturelle. marginaux élevés pour les non-pauvres.29 Enfin, la loi stipule que les ressources du fonds doivent Il peut être difficile d'évaluer les différentes catégories être consacrées en priorité à des programmes ciblés de de dépenses quand on manque de données, ce qui est réduction de la pauvreté. le cas dans la plupart des pays en développement, où il Pour améliorer la transparence budgétaire, la loi dispose n'existe pratiquement aucun indicateur d'efficacité et où que le gouvernement doit définir, approuver et publier un cadre budgétaire triennal. Et, pour accroître la responsabilité les données sur les dépenses effectives, par opposition budgétaire, elle prévoit que le ministre des Finances doit aux montants budgétisés, ne sont fournies que longtemps soumettre au Congrès et publier un rapport annuel évaluant après. En général, il convient d'utiliser les données la réalisation des objectifs budgétaires inscrits dans le intermédiaires disponibles, en les complétant, pour cadre triennal. déterminer si les ressources publiques parviennent Source : Ruprah, 1999. effectivement à ceux à qui elles sont destinées. Un service de suivi social et d'intervention d'urgence, sociaux pour aider les gouvernants à identifier ceux qui comme celui qui a été mis en place en Indonésie lors contribuent de la façon la plus efficace à la réduction de la crise récente, peut fournir rapidement des de la pauvreté et qu'il importe donc de préserver. informations fiables pour évaluer les dépenses effectuées Au Pérou, la loi de réforme des finances publiques dans le cadre de programmes sociaux spécifiques.30 S'il comportait des directives pour la protection des est impossible de mener des enquêtes sur le terrain GERER LES CRISES ECONOMIQUES ET LES CATASTROPHES NATURELLES 199 (faute de crédits ou de temps), on peut utiliser des Pour que les dispositifs de protection soient efficaces, enquêtes récentes sur les ménages pour essayer de répartir ils doivent comporter un large éventail de mesures : les ressources publiques le plus efficacement et le plus programmes de travaux d'utilité collective, bourses rationnellement possible entre les programmes sociaux d'études pour les élèves pauvres, transferts en espèces et les systèmes de protection sociale. et transferts alimentaires, produits alimentaires Mise en place de systèmes de protection avant une subventionnés, fonds sociaux et suspension des crise. Si l'on manque de mécanismes permettant de redevances pour les services essentiels (chapitre 8). protéger les pauvres, la solution consiste à mettre en Les programmes sociaux axés sur le développement à place, quand la situation est normale, un système de long terme (par exemple, les programmes ciblés de protection pouvant faire office de programme développement humain comme Progresa au Mexique) d'assurance en cas de crise économique. Les dispositifs peuvent aussi servir de mécanismes de protection en de protection sont importants pour plusieurs raisons, période de récession. On déterminera la composition et notamment parce qu'ils peuvent atténuer les effets la plus appropriée de programmes de protection en de crises sur les pauvres et empêcher les non-pauvres fonction des caractéristiques des groupes pauvres et de sombrer dans la pauvreté. D'après une étude vulnérables, de la nature de la crise et des capacités effectuée au Mexique, si le programme ciblé Progresa institutionnelles et administratives de l'État. (encadré 5.5, chapitre 5) avait existé avant la crise de La communauté internationale peut jouer un rôle 1995, l'indice de l'écart de pauvreté dans les zones important en fournissant des conseils et un soutien rurales et le carré de l'indice de l'écart de pauvreté (qui financier, et en aidant les responsables à élaborer et donne plus de poids à l'extrême pauvreté) 31auraient financer des systèmes de protection. Les institutions diminué respectivement de 17 % et de 23 % pendant financières internationales peuvent aider les pays à l'année qui a suivi la crise.32 Les dispositifs de protection mettre en place des programmes d'ajustement peuvent aussi aider à éviter la perte irréversible de budgétaire qui ne pénalisent pas les pauvres et des capital humain des pauvres et à faire accepter les dispositifs de protection, en accordant à cette fin un programmes de stabilisation et de réformes, en évitant financement aux pays qui n'ont pas les moyens de le les conflits au sujet de la répartition des ressources qui faire.34 peuvent provoquer des blocages, aggraver la crise économique, parfois même faire tomber le Réduire la vulnérabilité gouvernement. Des études récentes indiquent que les face aux catastrophes naturelles carences institutionnelles, notamment l'absence de systèmes de protection, ont été à l'origine de nombreuses crises au cours des 25 dernières années.33 Leplus grand désastrepour nous a été le cyclone Gilbert ; ... après son passage, nous n 'avons retrouvé qu 'une une Dans la plupart des pays en développement, il chaise en bois. n'existe pas de mécanisme permettant de protéger - Une femme, Millbank (Jamaïque) efficacement les pauvres contre les risques liés aux chocs systémiques affectant la production, l'emploi et Le développement économique est interrompu par les prix. Lorsqu'une crise éclate, cette lacune oblige de multiples catastrophes naturelles, telles que les souvent les dirigeants à improviser ou à adapter des tremblements de terre, les sécheresses, les inondations, programmes destinés à d'autres fins et à d'autres les glissements de terrain, les éruptions volcaniques, les bénéficiaires. Les mesures d'urgence prises dans le feu tempêtes, les incendies de forêt, etc. Comme les crises de l'action sont souvent conçues sans aucune analyse économiques, les catastrophes naturelles peuvent technique permettant d'identifier les groupes les plus exacerber la pauvreté et freiner le développement vulnérables et d'évaluer le rapport coût-efficacité des humain, et elles aggravent le sort des pauvres non différentes options en matière de protection sociale. Les seulement dans l'immédiat, mais aussi dans un avenir programmes mis en place et fonctionnant avant une plus lointain en réduisant leurs chances d'échapper à crise, ne serait-ce qu'à petite échelle, contribuent plus la pauvreté. efficacement à la protection des pauvres que les mesures Les dommages causés à l'agricultute et aux d'urgence ponctuelles. infrastructures varient selon la nature et l'intensité 200 RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DANS LE M O N D E 2000-2001 des catastrophes, de même que leurs effets indirects et Les pays en développement, en particulier les zones très secondaires. Les sécheresses, par exemple, peuvent densément peuplées, sont frappés de plein fouet par détruire les récoltes et décimer le bétail tout en laissant les catastrophes naturelles. Entre 1990 et 1998, ils l'infrastructure et la capacité de production ont subi 94 % des 568 grandes catastrophes naturelles pratiquement intactes. survenues dans le monde et plus de 97 % des décès dus Entre 1988 et 1997, les catastrophes naturelles ont aux catastrophes (figure 9.1). Au seul Bangladesh, causé environ 50 000 décès annuels et provoqué des trois tempêtes, quatre inondations, un tsunami et dégâts évalués à plus de 60 milliards de dollars par an.35 deux cyclones ont tué plus de 400 000 personnes et Pour dramatique qu'il soit, ce bilan ne donne qu'une en ont affecté 42 millions. En Afrique australe, l'Afrique faible idée du coût humain et économique des du Sud, le Malawi, la Zambie et le Zimbabwe ont subi catastrophes. Le coût humain, c'est notamment le de graves sécheresses en 1991-92.39 En Amérique nombre important de personnes blessées ou frappées latine et dans les Caraïbes, les catastrophes naturelles d'invalidité temporaire ou permanente et de personnes majeures liées à El Nifio, aux cyclones Mitch et Georges déplacées, c'est aussi la désintégration des familles et et au séisme de Quindio en Colombie ont fait des des réseaux sociaux, l'augmentation de la pauvreté et milliers de victimes et causé des milliards de dollars de de la morbidité et les traumatismes psychologiques. Le dégâts entre 1995 et 1998.40 En 1998, la crue du coût économique, lié en grande partie aux effets Yangtsé a dévasté une partie de la Chine, et l'Arménie matériels directs ou aux pertes de capital fixe et de a été victime d'un grave séisme. Les catastrophes se sont stocks, est également sous-estimé. Quant aux effets succédé aussi en 1999 : tremblement de terre en indirects et secondaires sur l'activité économique Turquie, cyclone en Orissa (Inde), inondations dans (réformes de la politique budgétaire, conséquences à le centre du Viet Nam, pluies torrentielles et coulées long terme de la réorientation des investissements et de boue catastrophiques au Venezuela, inondations au pertes de capital humain), il en est rarement question. Mozambique. La liste est longue. Au cours des dix dernières années, les catastrophes La pauvreté et le sous-développement amplifient les naturelles se sont multipliées.36 Cela peut tenir en effets des catastrophes naturelles. Les pays en partie à des facteurs sociaux, comme l'expansion de développement sont d'autant plus vulnérables qu'ils l'habitat dans des zones dangereuses. Les pauvres des manquent de moyens pour prévenir et absorber ces mégalopoles, comme Rio de Janeiro et ses favelas, effets. Les habitants des pays à faible revenu ont quatre sont souvent obligés de s'installer sur des terres fois plus de chances que les habitants des pays à revenu marginales en pente, sujettes aux glissements de terrain, élevé de mourir dans une catastrophe naturelle.41 Bien qui font chaque année des milliers de morts et de que le scénario des catastrophes soit identique au Pérou sans-abri. Mais il existe aussi des facteurs naturels. et au Japon, le nombre de victimes est en moyenne de Ainsi, le phénomène El Niiïo, qui provoque des 2 900 par an au Pérou, alors qu'il n'est que de 63 au inondations, des sécheresses et des tempêtes anormales, Japon.42 Les coûts moyens des catastrophes dans les se manifeste à plus grande échelle et plus pays en développement, en pourcentage du PIB, sont fréquemment.37 Le réchauffement de la surface de supérieurs de 20 % à ceux des pays industriels.43 l'Atlantique accroît la fréquence et la gravité des Les pauvres sont souvent les principales victimes des cyclones.38 On pourrait se demander si ces catastrophes catastrophes naturelles, en particulier parce qu'ils sont ne sont pas plus d'origine « humaine » que « naturelle », exclus des zones moins exposées, où les prix sont trop mais elles sont probablement les deux à la fois. élevés, et qu'ils sont entassés dans des habitations de fortune.44 L'incidence des catastrophes est généralement Impact des catastrophes naturelles plus élevée dans les communautés pauvres, qui sont plus sur les pays et les individus pauvres souvent établies dans des zones exposées aux intempéries ou à l'activité sismique. Il semble également que la Malheureusement, la terre sur laquellej'avais établi ma mauvaise qualité des infrastructures accroît la ferme était marécageuse et, quand il a plu, tout a été vulnérabilité des communautés pauvres. submergé et détruit par l'eau. Si tout le monde est touché quand sutvient une - Un homme âgé, Atonsu Bokro (Ghana) catastrophe naturelle, les ménages pauvres le sont plus GÉRER LES CRISES ÉCONOMIQUES ET LES CATASTROPHES NATURELLES 201 Figure 9.1 Les pays en développement, principales victimes des catastrophes naturelles entre 1990 et 1998 Pourcentage 100 80 Décès dus aux catastrophes 60 40 1 m 1 20 Catastrophes majeures 1 m n Asie de l'Est Europe et Amérique Moyen-Orient Asie Afrique Pays Pays à et Pacifique Asie centrale latine et Afrique du Sud subsaharienne en revenu élevé et Caraïbes du Nord développement Wofe : Une catastrophe est considérée comme majeure si elle fait plus de 50 morts et touche plus de 100 000 personnes. Source: USAID, OFDA, 1999. durement, car les conséquences de la catastrophe les dangereusement épuisé leurs réserves, les laissant à la atteignent dans ce qu'ils ont de plus précieux, leur merci d'une nouvelle sécheresse ou d'autres chocs et travail. Les catastrophes détruisent aussi leurs actifs les plongeant, peut-être à jamais, dans une extrême naturels, matériels et sociaux et perturbent les pauvreté.50 programmes d'aide sociale.45 L'invalidité à long terme Au Zimbabwe, selon des études portant sur l'impact et la destruction des actifs peuvent plonger les familles de la sécheresse de 1994-95, les catégories les plus dans la pauvreté chronique, et la malnutrition touchées ont été les femmes et les jeunes enfants. compromet l'aptitude des enfants à apprendre. L'effet de la sécheresse sur la santé des femmes (mesuré Les quelques études analysant l'effet des catastrophes par l'indice de masse corporelle) a été passager. Avec naturelles sur la pauvreté montrent qu'elles peuvent le retour des pluies, l'année suivante, elles ont recouvré réduire le niveau de vie présent et futur. En Equateur, une bonne partie de la masse corporelle perdue. Mais, l'incidence de la pauvreté dans les zones touchées par pour les enfants de 12 à 24 mois, qui ont perdu en El Nino a peut-être augmenté de 10 points de moyenne 1,5 à 2 centimètres de croissance linéaire, pourcentage.46 Au Honduras, le cyclone Mitch a l'effet de la sécheresse sera probablement permanent. provoqué, en 1998, une baisse de la production agricole Ceux qui ont le plus souffert sont les enfants dont la d'environ 7 %. La destruction des récoltes a touché famille possédait peu de bétail et, partant, ne pouvait entre le quart et la moitié des ménages. Les ménages pas lisser la consommation.51 La sécheresse n'a eu ruraux, qui sont les plus tributaires de l'agriculture, aucun effet sur la santé des hommes. sont ceux qui ont subi les plus lourdes pertes.48 En règle générale, les ménages dirigés par une Pendant la sécheresse qui a sévi au Burkina Faso, en femme ont plus de difficultés que les autres après une 1984, le revenu du tiers le plus pauvre de la population catastrophe naturelle, notamment parce qu'en rurale a diminué de 50 % dans la zone sahélienne, qui moyenne, leur base de ressource est plus restreinte.52 est la zone agroclimatique la plus défavorisée, et de 7 Qui plus est, les lois coutumières ou officielles peuvent % dans la zone soudanienne.49 Les pauvres ont, semble- aggraver les choses : parmi les Tongas, en Zambie, t-il, vendu leur bétail en désespoir de cause. Comme par exemple, la veuve n'a aucun droit sur les biens du leur cheptel était déjà très réduit, ces ventes ont ménage.53 202 R A P P O R T SUR LE D É V E L O P P E M E N T D A N S LE M O N D E 2000-2001 L'effet d'une catastrophe naturelle sur la pauvreté pays en développement et les pays développés gèrent peut se faire sentir bien au-delà des victimes directes. les situations d'urgence. Les premiers mettent l'accent Des recherches effectuées en Afrique subsaharienne sur la préparation et la réaction, veillant à ce que les indiquent que tant le PIB agricole que le PIB global ressources nécessaires pour faire face à une situation sont sensibles à la diminution de la pluviométrie. En d'urgence soient disponibles et soient disttibuées Afrique australe, la sécheresse a freiné la croissance rapidement et utilisées efficacement après l'événement, de la production agricole et de la production totale tandis que les seconds mettent de plus en plus l'accent en Afrique du Sud, au Malawi, en Zambie et au sur la limitation ou l'atténuation des effets des Zimbabwe en 1991-92.5 L'effet de la sécheresse sur 4 catastrophes (encadré 9.4). le PIB et le temps de récupération nécessaire La limitation et l'atténuation des catastrophes dépendent en partie de l'importance économique de peuvent permettre d'amoindrir les perturbations qu'elles l'agriculture et de ses liens avec le secteur industriel. provoquent, de sauver des vies et de protéger les biens. Ainsi, plus l'économie est intégrée, plus les effets D'un point de vue strictement économique, il est secondaires et ultérieurs sont prononcés. Au Sénégal rentable d'investir dans la limitation des risques. En et au Zimbabwe, l'effet des sécheresses s'est propagé Argentine, par exemple, une analyse coûts-avantages de l'agriculture au secteur manufacturier5 5 et, au réalisée dans huit villes dans le cadre du projet de Zimbabwe, la valeur de la production manufacturière réhabilitation des zones inondées a révélé que le projet a diminué de 9,5 % en 1992, en grande partie sous avait eu un taux de rentabilité économique interne de l'effet de la sécheresse de 1991-92, et les recettes 35 %. Le montant des dommages évités après les provenant des exportations de produits manufacturés inondations de 1997, estimé à 187 millions de dollars ont baissé de 6 %.5 6 (de 1993), a été largement supérieur au montant des La destruction des infrastructures par les catastrophes investissements (153 millions de dollars). En naturelles a, elle aussi, des conséquences immédiates aménageant des barrages de crues et en améliorant le et des effets à plus long terme sur la pauvreté. En Asie, drainage, le projet de reconstruction et de prévention par exemple, théâtre de 70 % des inondations qui des inondations du Rio a permis de réduire de 40 % surviennent dans le monde, le coût annuel moyen les superficies inondables, donnant un ratio avantages- des inondations au cours de la dernière décennie a été coûts d'environ 6,5 dans sept bassins secondaires de d'environ 15 milliards de dollars, dont 65 % sont à l'Iguaçu et du Sarapui.59 On peut intégrer la gestion mettre au compte des pertes d'infrastructure.57 des risques de catastrophes aux décisions concernant La reconstruction des infrastructures endommagées les investissements dans le développement. En Turquie, dans les pays sinistrés détourne les ressources publiques les prêteurs et les bailleurs de fonds internationaux ont des objectifs de développement à plus long terme et aidé le gouvernement à élaborer un nouveau cadre de absorbe une part importante des prêts multinationaux. gestion des catastrophes à la suite des tremblements de Au Mexique, jusqu'à 30 % des crédits accordés par la terre de 1999 (encadré 9.5). Banque mondiale pour améliorer l'approvisionnement La réinstallation de la population (compte tenu en eau en milieu rural ont été utilisés pour financer des des besoins des pauvres) est souvent la stratégie de travaux de réhabilitation à la suite de catastrophes au réduction des risques qui convient le mieux dans les cours de la dernière décennie.58 zones sujettes aux inondations ou dans les régions volcaniques. À défaut, on peut réaliser des programmes Limiter et atténuer les risques : d'aménagement communautaire. Dans le cadre de ces comment rendre les pays moins vulnérables programmes, les habitants des quartiers défavorisés aux catastrophes améliorent leurs logements eux-mêmes ou avec l'aide L'expérience acquise en matière de catastrophes de la communauté. Pour faciliter le respect des normes naturelles montre qu'il est urgent de passer du fatalisme de construction, on donne aux ouvriers du bâtiment à la prévention, de la réaction à la préparation, de la du secteur informel une formation aux techniques mobilisation de ressources après coup à la limitation d'atténuation, et les bénéficiaires reçoivent des crédits et au transfert des risques avant les faits. En général, pour financer des travaux d'amélioration peu coûteux, il existe une différence marquée dans la façon dont les qui permettent de mettre les logements aux normes GÉRER LES CRISES ÉCONOMIQUES ET LES CATASTROPHES NATURELLES 203 Encadré 9.4 Encadré 9.5 L'atténuation des risques, pierre angulaire de la L'atténuation des risques de catastrophes gestion des situations d'urgence aux États-Unis naturelles : les leçons des séismes qui ont secoué la Turquie en 1999 L'atténuation des risques, ou les activités menées en permanence pour atténuer l'effet des catastrophes sur les Durant l'été 1999, un puissant séisme a ébranlé le nord-ouest personnes et les biens, est la pierre angulaire de la gestion de la Turquie, faisant plus de 17 000 morts et des dizaines des situations d'urgence aux États-Unis. Elle consiste de milliers de blessés et rasant plusieurs agglomérations. notamment à ne pas bâtir d'habitations dans les zones Trois mois plus tard, la terre a de nouveau tremblé, faisant inondables, à construire des ponts résistant aux séismes et de nouvelles victimes et causant de nouvelles pertes sociales à établir et faire appliquer des codes du bâtiment efficaces, et économiques. Les entreprises industrielles et pour protéger les biens contre les cyclones. commerciales des zones sinistrées contribuaient pour plus Au cours des dix dernières années, l'Agence fédérale pour de 35 % au PIB du pays. Leur destruction risque de se la gestion des situations d'urgence (FEMA) a dépensé 25 répercuter sur la croissance pendant de nombreuses années. milliards de dollars pour aider les communautés à financer La communauté internationale a participé aux secours des travaux de réparation et de reconstruction à la suite de et aux efforts de redressement immédiat de la Turquie. En catastrophes naturelles. D'autres organismes publics et les collaboration avec le gouvernement turc, la Banque compagnies d'assurance ont versé des milliards de dollars européenne d'investissement, le Fonds de développement supplémentaires. Mais le coût des situations d'urgence social du Conseil de l'Europe et d'autres bailleurs de fonds, comprend aussi les pertes humaines et les pertes d'emploi la Banque mondiale a coordonné la préparation d'un et d'opportunités économiques, ainsi que la baisse du PIB programme de reconstruction d'un coût de 1,7 milliard de local, qui peut atteindre jusqu'à 10 %. dollars, dont l'un des éléments essentiels est un système En 1995, le coût élevé et croissant des situations de gestion et d'intervention visant à éviter des pertes aussi d'urgence a amené le FEMA à adopter une stratégie nationale importantes dans l'avenir. d'atténuation ayant deux objectifs : protéger les personnes Les lois sur la gestion des catastrophes et l'aménagement et les équipements, d'une part, et minimiser le coût des foncier seront revues et modifiées, et des moyens interventions et de la reconstruction, d'autre part. Le FEMA supplémentaires seront mis à la disposition des municipalités estime que chaque dollar consacré à l'atténuation permet pour qu'elles puissent réglementer, planifier et exécuter des d'économiser 2 dollars sur le coût des interventions et de améliorations permettant de résister aux catastrophes. la reconstruction. Dans plusieurs municipalités, des projets pilotes aideront les Cette stratégie encourage la réduction de la vulnérabilité services de planification et de construction à élaborer des aux risques naturels sur la base d'une approche plans directeurs tenant compte des risques, à faire appliquer communautaire prévoyant : convenablement les codes du bâtiment, à établir des La modification du risque (ensemencement des nuages règlements municipaux obligeant les entreprises du bâtiment en cas de sécheresse) ; à suivre des procédures de licences appropriées, et à La prévention du risque (construction de barrages pour prendre des dispositions pour évaluer les bâtiments existants. maîtriser les crues) ; Le programme public d'assurance contre les L'élimination du risque (relocalisation hors des zones tremblements de terre renforcera ses capacités de gestion inondables) ; des risques catastrophiques et de transfert des risques. Il l'adaptation au risque (constructions antisismiques). créera un mécanisme d'assurance pour mettre En février 2000, le FEMA a lancé le projet « Impact : Pour immédiatement des fonds à la disposition des propriétaires des communautés résistant aux catastrophes », qui prévoit (acquittant l'impôt foncier) qui doivent réparer ou reconstruire la fourniture de services d'experts et d'assistance technique une habitation endommagée ou détruite par un tremblement à quelque 200 communautés désireuses de se prémunir de terre. Ce mécanisme garantira aussi la solvabilité financière contre les catastrophes. Ce projet repose sur trois principes : du pool d'assurance après tous les sinistres, sauf les plus les actions préventives doivent être décidées au niveau catastrophiques, et réduira la dépendance financière de local ; la participation du secteur privé est essentielle ; des l'État vis-à-vis des bailleurs de fonds après des séismes efforts et des investissements à long terme dans la majeurs. prévention sont indispensables. Source : Kreimer, 1999. Source : Olsson, 2000. officielles. L'aide internationale, distribuée par construction d'ouvrages de drainage et la réduction des l'intermédiaire d'ONG locales, permet de profiter des risques d'inondations et de coulées de boue. travaux de reconstruction de l'habitat pour limiter à Des initiatives locales peu coûteuses peuvent aussi peu de frais les risques de catastrophes futures aider à limiter les effets des catastrophes naturelles sur (encadré 9.6). Parmi les autres activités importantes de les revenus des communautés. Dans les zones rurales, modernisation des quartiers, on peut citer la elles peuvent par exemple être axées sur la préservation 204 RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 Encadré 9.6 Encadré 9.7 De la reconstruction à l'atténuation des risques Les obligations catastrophe : avec l'aide d'une ONG locale un moyen de limiter le risque Les obligations catastrophe peuvent suppléer aux Dans une région défavorisée du Pérou partiellement assurances privées dans les pays où celles-ci sont peu détruite par un séisme en 1990, une ONG locale, Caritas, développées. C'est un mécanisme de transfert anticipé du a mis sur pied un programme de reconstruction visant aussi risque qui offre une protection financière contre les à atténuer les risques liés aux tremblements de terre. dommages causés par les catastrophes naturelles. Après avoir consulté la communauté, elle a proposé de Prenons l'exemple d'un gouvernement qui veut se construire des maisons en quincha, matériau local très protéger contre le risque d'inondation de l'une de ses résistant. Pour aider directement les familles les plus stations d'épuration. Les experts estiment ce risque à 1 sur démunies, notamment les ménages dirigés par une 100, ce qui est suffisamment bas pour inciter un investisseur femme, Caritas a fourni les matériaux en échange d'une institutionnel à acheter des obligations catastrophe dont le participation aux travaux communautaires. Un tremblement rendement est lié au dommage subi en cas d'inondation. de terre survenu en 1991 a démontré l'avantage des L'investisseur achète l'obligation au pair au début de la constructions en quincha : la plupart des maisons ont période pendant laquelle le risque peut se réaliser. À la fin résisté à ce séisme de force 6.2 sur l'échelle de Richter. de cette période, il perd la totalité du principal si la station a été endommagée, ou bien, dans le cas contraire, il Source : Schilderman, 1993. récupère le principal et les intérêts, dont le taux est généralement supérieur au taux du marché en contrepartie du risque de perte du principal. de l'environnement et le reboisement. Dans les lieux Le gouvernement place les fonds dans des titres sûrs, exposés aux sécheresses et aux inondations, on peut qui ne sont vendus qu'en cas de catastrophe. Le coût qu'il créer des réserves de vivres collectives, comme au supporte est égal à la différence entre les intérêts que lui Burkina Faso, où des banques locales de céréales ont rapportent les titres et les intérêts qu'il sert au porteur de l'obligation, ce qui équivaut à une prime d'assurance. La été établies pour améliorer le stockage et pour réduire valeur de l'obligation et, partant, les intérêts servis, et stabiliser les prix, notamment pendant la saison diminuerait si l'État effectuait des travaux pour protéger la sèche.60 Les coopératives agricoles locales peuvent station d'épuration contre les inondations. Ainsi, outre sa aider les petits agriculteurs à obtenir des crédits ou à fonction d'assurance, l'obligation catastrophe incite le assurer leur récolte. Enfin, on peut encourager les gouvernement à entreprendre des efforts d'atténuation. Le problème qui risque de se poser est qu'il est difficile communautés à diversifier leurs activités économiques de vérifier l'importance du dommage. L'organisme public par divers moyens. qui exploite l'usine peut fort bien l'exagérer pour faire Pour réduire la précarité économique, il faut aussi supporter les frais aux détenteurs des obligations. Ce encourager (ou obliger) ceux qui en ont les moyens risque moral peut être contenu si on lie les paiements à un indice objectif (comme le niveau de crue) plutôt qu'au à souscrire une assurance privée et établir des dommage effectif. mécanismes de transfert des risques, comme la Source ; Kunreuther, 1999. réassurance contre les catastrophes ou les obligations catastrophes (encadré 9.7). Ces mécanismes peuvent couvrir efficacement une bonne partie du coût de la Gérer les catastrophes naturelles réparation et de la reconstruction des infrastructures, Dans la phase d'urgence consécutive à une catastrophe, libérant ainsi des ressources publiques, mais ils peuvent les efforts doivent porter sur la fourniture de vivres, être difficiles à mettre en place dans les pays pauvres. d'eau, d'abris et de médicaments. Il faut donc en En effet, ils doivent être assortis d'un système de priorité remettre provisoirement en état les équipements vérification des dommages qui ne puisse pas être tels que les routes et les ouvrages d'approvisionnement manipulé par ceux qui toucheraient les indemnités en eau. Les priorités seront déterminées en fonction (comme les collectivités territoriales). Pour éliminer de l'ampleur des dommages et du degré de vtdnérabilité. ce problème dans le domaine des inondations, par On accordera donc une attention particulière aux exemple, les pays peuvent établir un bon système de groupes les plus vulnérables, comme les femmes, les mesure et d'information, ce qui permettrait d'établir enfants et les personnes âgées. Si les femmes sont des polices d'assurance liant le barème des indemnités associées à la gestion des abris, si l'on organise des à un indice de pluviosité.61 programmes de travaux d'utilité collective adaptés à GERER LES CRISES ÉCONOMIQUES ET LES CATASTROPHES NATURELLES 205 Encadré 9.8 leurs besoins et si l'on garantit l'accession à la propriété Partager le coût des catastrophes : le fonds sans discrimination entre les sexes, cela peut aider les mexicain pour les catastrophes naturelles femmes et les ménages dirigés par une femme à mieux rétablir leur situation. Il est important aussi d'élargir Étant donné sa très grande diversité géographique et les programmes de développement des jeunes enfants, climatique, le Mexique est exposé à toutes sortes de catastrophes naturelles, telles que les inondations, les en particulier les programmes d'alimentation des mères sécheresses, les séismes, les incendies, les cyclones et des enfants. La reconstruction des écoles doit être tropicaux, les éruptions volcaniques, etc. Depuis 1980, les l'une des principales priorités si l'on veut éviter la catastrophes naturelles ont causé des dommages directs évalués à 6,5 milliards de dollars environ et ont provoqué la perte de capital humain et peut-être aussi abriter les mort d'environ 7 000 personnes. personnes déplacées. Des transferts en espèces en Pour rendre le pays moins vulnérable aux catastrophes faveur des familles pauvres peuvent leur éviter d'avoir naturelles, le gouvernement fédéral a créé en 1996 un à retirer leurs enfants de l'école. Si les enfants doivent fonds pour les catastrophes naturelles (Fondo para desastres naturales - Fonden), qui devait être le bailleur de fonds de participer aux activités de redressement, les écoles dernier recours pour financer le matériel d'intervention peuvent adopter des horaires souples. d'urgence, les activités de secours et la reconstruction des infrastructures publiques et des Hones sinistrées. Après une catastrophe naturelle de grande ampleur, En 1998, après une période pendant laquelle les l'État et les collectivités territoriales doivent établir catastrophes naturelles ont causé des pertes particulièrement un plan de gestion macroéconomique pour faire face lourdes, le gouvernement a décidé d'utiliser le fonds de aux répercussions de la catastrophe sur le budget et sur manière plus stratégique, pour encourager le recours à l'assurance et l'atténuation des risques. En mars 1999, le compte courant. Ce plan comportera une réduction après une large concertation avec les parties prenantes, il des recettes fiscales, l'augmentation des dépenses a modifié les règles de fonctionnement du fonds pour : publiques, la diminution des exportations et Accroître la lisibilité et la transparence des règles de . décision concernant l'accès aux ressources du fonds et l'accroissement des importations. Un fonds pour les des procédures d'évaluation des pertes. catastrophes, comme celui qui a été créé au Mexique, Limiter le risque moral en encourageant les bénéficiaires peut aider le gouvernement à couvrir une partie des à recourir davantage à l'assurance privée et en établissant frais occasionnés par les catastrophes naturelles (encadré des formules claires de partage des coûts pour l'indemnisation des dommages relevant de l'État et des 9.8). Il visera principalement à absorber les risques municipalités. catastrophiques qui ne peuvent pas être couverts par Encourager l'atténuation des risques dans le cadre des des tiers, comme les dommages liés à une catastrophe programmes de reconstruction financés par le fonds et des programmes ordinaires d'investissement des affectant les ruraux et les citadins qui n'ont pas les bénéficiaires. moyens de contracter une assurance privée, ainsi qu'à Refinancer les activités d'intervention financées fournir une aide sociale aux victimes pauvres. initialement au moyen de crédits d'urgence en liquidités pour accélérer le redressement. Une aide internationale ciblée peut permettre de Ces modifications sont en cours d'adoption aux termes maintenir la stabilité macroéconomique, d'accélérer le d'accords volontaires entre le gouvernement fédéral et les redressement et de protéger les pauvres. Mais, pour que gouvernements des États. Ces accords définissent les droits et les responsabilités des parties, les règles du fonds et les les pays soient en mesure d'accepter cette aide, les formules de partage des coûts convenues pour les activités institutions financières internationales doivent envisager d'intervention et de reconstruction. Ces accords prévoient d'assouplir certains objectifs d'ajustement en période aussi l'établissement de fonds fiduciaires entre le de crise. En Zambie, la politique d'austérité mise en gouvernement fédéral et chaque État, dans le cadre desquels les décisions de dépense et l'attribution des contrats pour oeuvre dans le cadre du programme d'ajustement en les activités d'urgence autorisées seront confiées à une 1992-93 a empêché le gouvernement d'obtenir un commission technique composée de représentants de l'État financement extérieur, parce qu'il n'a pas pu lever les et des municipalités, conseillée par des entités fédérales. Si elles sont efficaces, ces mesures amélioreront la fonds de contrepartie en monnaie nationale, de sorte transparence, la responsabilité et l'efficacité dans l'utilisation que les crédits internationaux destinés aux secours en des ressources du fonds et redistribueront les coûts des cas de sécheresse n'ont pas été pleinement utilisés.62 catastrophes naturelles entre l'État et le secteur privé. À terme, elles réduiront aussi la part des coûts afférents à La phase de reconstruction offre l'occasion de l'atténuation et à la gestion des catastrophes qui est réduire la vulnérabilité aux catastrophes naturelles supportée par le gouvernement fédéral. (encadré 9.6). La priorité sera donnée à la fourniture Source : Barham, 2000. d'une aide ciblée, au niveau local, aux populations les 206 RAPPORT SUR LE DEVELOPPEMENT DANS LE M O N D E 2000-2001 Encadré 9.9 Participation des communautés à la reconstruction après une catastrophe : leçons du programme de réhabilitation d'urgence après le tremblement de terre du Maharashtra Le 30 septembre 1993, un tremblement de terre a secoué l'État fini par reconnaître que c'était un moyen efficace de traiter les indien du Maharashtra, tuant quelque 8 000 personnes et problèmes survenant en cours d'exécution. détruisant 230 000 habitations dans les districts de Latur et La concertation a eu aussi un effet psychologique sur les Osmanabad et dans 11 autres districts. Avec l'aide de la Banque communautés. Le fait d'être associée à la reconstruction a aidé mondiale, le gouvernement du Maharashtra a mis en place un la population locale à surmonter le traumatisme du tremblement programme de réhabilitation d'urgence, qui a institutionnalisé la de terre. Conscient de cela, le gouvernement a entrepris la participation de la communauté et la concertation en bonne et reconstruction dans les petits villages avant même le début du due forme avec les bénéficiaires à tous les stades. programme de réhabilitation, demandant aux bailleurs de fonds, Dans le cadre de ce programme, les communautés ont été aux entreprises, aux ONG et aux organisations religieuses réparties en deux catégories : celles qu'il fallait réinstaller (les d'« adopter » des villages à reconstruire. Certaines organisations 52 villages les plus durement touchés) et celles qui nécessitaient se sont également attaquées aux problèmes sociaux, comme des activités de reconstruction, de réparation ou de la scolarisation des enfants. renforcement. L'Institut Tata de sciences sociales s'est occupé Le programme, ses méthodes et les mécanismes de réparation de la première catégorie, soit environ 28 000 familles. La étaient bien connus du public, car l'information était à la portée Society for Promotion of Area Resource Centers (Société pour de tous. Le processus de concertation a ouvert de nombreuses la promotion des centres de ressources locaux) a organisé la voies de communication informelles entre la population et le participation de la communauté dans les 1 500 villages, gouvernement, ce qui a permis un rapprochement entre les comptant environ 190 000 familles, où il fallait entreprendre des deux parties. Les bénéficiaires ont pris connaissance de leurs droits travaux de reconstruction et de réparation. et se sont battus pour les défendre. Ceux qui estimaient que leurs Au fil du temps, le programme est devenu un projet de griefs n'étaient pas convenablement pris en considération au caractère populaire. Lorsque les résultats se sont concrétisés, la niveau du village ou du taluka (unité administrative regroupant * participation communautaire a été mieux acceptée. D'abord plusieurs villages) pouvaient déposer une plainte auprès des sceptiques, les responsables de l'unité de gestion du projet ont autorités du district et auprès du gouvernement à Mumbai. Source. Vatsa, 1999. plus touchées (et avant tout aux pauvres), et à la après la catastrophe ont facilité la préparation et concertation avec les communautés et les ménages l'autorisation des projets, et ont accéléré la passation intéressés. Si la population locale est associée aux des marchés et le décaissement des fonds. La population activités de reconstruction, cela peut encourager locale a surveillé l'emploi du matériel des entreprises l'initiative et la solidarité, ce qui contribue à atténuer privées et a participé aux activités de nettoyage, assurant le traumatisme psychologique causé par les catastrophes une bonne utilisation des fonds.65 (encadré 9.9).63 Cette expérience a fourni des enseignements utiles Lorsqu'il existe des fonds d'investissement dans les sur la façon d'améliorer la capacité d'action des fonds infrastructures sociales et rurales, les pays peuvent s'en de ce genre en cas de catastrophe : on sait ainsi qu'il servir pour attribuer efficacement les ressources.64 convient de fournir des ressources financières suffisantes Étant donné leur expérience de la construction pour répondre aux besoins, de veiller à ce que les d'infrastructures et de la fourniture de services sociaux projets d'investissement, outre la réhabilitation et le aux communautés, ces fonds sont à même d'identifier nettoyage, prévoient aussi l'expansion des installations rapidement les dépenses locales prioritaires et de limiter existantes et la construction de nouveaux équipements, la corruption. Le fonds d'investissement social du et d'élargir le mandat du fonds pour qu'il puisse verser Honduras a joué ce rôle à la suite du cyclone Mitch. directement une aide aux personnes vulnérables.66 Il a financé le dégagement de plusieurs routes Dans le cadre des opérations de reconstruction, on secondaires importantes et a permis de commencer à peut introduire ou développer des programmes de réhabiliter les réseaux d'approvisionnement en eau travaux d'utilité collective dans les zones sinistrées, et dans des villes secondaires et de s'attaquer à des activités fournir ainsi des moyens de subsistance aux personnes de nettoyage. Le Honduras a rapidement pu mettre en qui ne peuvent plus gagner leur vie (chapitre 8). Ces place une structure opérationnelle décentralisée et programmes peuvent aussi aider les victimes des répondre aux besoins pressants des municipalités et des conséquences moins visibles des catastrophes, comme communautés locales. Les procédures établies aussitôt les pêcheurs de l'Equateur et du Pérou, dont la pauvreté GÉRER LES CRISES ÉCONOMIQUES ET LES CATASTROPHES NATURELLES 207 s'est encore aggravée quand le poisson a été chassé par Les crises économiques et les catastrophes naturelles le réchauffement des eaux sous l'effet d'El Nino. Dans sont des chocs préjudiciables de grande envergure, le nord-est du Brésil, le programme Frente deTrabalho qui infligent des souffrances aux pauvres non seulement (Front du travail) a offert des possibilités de travail à court terme, mais aussi à long terme, en épuisant leurs analogues en période de sécheresse. Durant la sécheresse actifs humains et physiques. Lorsqu'elles aggravent la de 1979-84, il a employé jusqu'à 3 millions de malnutrition et obligent les enfants à quitter l'école, personnes à des travaux de construction et des travaux les enfants pauvres peuvent subir des dommages en rapport avec la sécheresse. Des programmes de irrémédiables particulièrement néfastes. Toute stratégie travaux d'utilité collective visant à développer les de réduction de la pauvreté doit donc comprendre des infrastructures sociales ou communautaires, ou mesures de prévention et de gestion des crises contribuant au nettoyage et à la reconstruction, peuvent économiques et des catastrophes naturelles et établir aussi être une bonne solution. des dispositifs de protection bénéficiant d'un financement assuré, pour aider les pauvres à faire face aux difficultés quand de tels chocs se produisent. CINQUIEME PARTIE Mesures d'envergure internationale CHAPITRE 10 Mobiliser les forces mondiales en faveur des pauvres T out au long de ce rapport, nous avons vu le Atténuer les risques de crise économique. rôle clé que les politiques et les institutions ont à Encourager la production de biens publics jouer, aux niveaux national et local, pour améliorer internationaux utiles pour les pauvres. les opportunités des pauvres, les aider à s'insérer et Donner aux pays et aux individus pauvres la accroître leur sécurité matérielle. Mais les pauvres possibilité de s'exprimer dans les instances subissent aussi l'influence de forces ayant leur origine mondiales. hors des frontières nationales : le commerce mondial, Il importe aussi de renforcer la coopération les mouvements de capitaux, l'aide publique au pour le développement (aide extérieure et développement, les progrès technologiques, les allégement de la dette), comme nous le verrons maladies et les conflits, pour n'en citer que quelques- au chapitre 11. Il existe d'autres forces de dimen unes. Une action au niveau mondial est donc le sion mondiale qui influent sur la vie des pauvres, complément indispensable des mesures prises par les notamment les migrations internationales de pays individuels. Elle peut accélérer le recul de la travailleurs, l'instabilité des prix des produits de pauvreté et aider à réduire l'écart, notamment sur base, le réchauffement de la planète et la dégra le plan du revenu et de la santé, entre les pays riches dation de l'environnement, la promotion des et les pays pauvres. droits politiques et humains, les ventes d'armes Le présent chapitre examine quatre domaines internationales et le commerce illicite de pierres clés dans lesquels la communauté internationale précieuses, qui suscitent ou prolongent les conflits. doit agir pour réduire la pauvreté : Plusieurs d'entre elles ont été examinées dans le Faciliter l'accès des marchés des pays riches aux Rapport sur le développement dans le monde. biens et aux services des pays en développement. 1999-2000. 211 212 RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DANS LE M O N D E 2000-2001 Figure 10.1 alimentaires de base, mais en outre les activités Les pays à revenu élevé protègent l'industrie d'exportation peuvent créer des emplois hors du secteur manufacturière et l'agriculture agricole et stimuler l'économie rurale tout entière. On a démontré que les exportations agricoles sont un Droits de douane sur les marchandises importées par les pays à revenu élevé, 1995 puissant stimulant de la croissance de la production Pourcentage agricole en général.3 C'est pourquoi il est préoccupant 20 de voir que le commerce de ces produits n'a progressé que de 1,8 % entre 1985 et 1994, alors que le commerce mondial des produits manufacturés a crû 15 de 5,8 % par an pendant cette période. Exportations des pays Cette faible croissance tient en partie au fait que les en pays développés continuent de protéger leur secteur 10 développement agricole, au moyen non seulement de droits de douane Exportations et de contingents, mais également de subventions à des pays à revenu Produits l'exportation. Les droits de douane imposés aux élevé agricoles produits agricoles en provenance des pays en développement, en particulier aux produits de base comme la viande, le sucre et les produits laitiers, sont Produits Produits presque cinq fois plus élevés que ceux qui s'appliquent manufacturés agricoles aux produits manufacturés (figure 10.1). Les droits sur Source: Hertel and Martin 1999a. les produits à base de viande appliqués par les pays de l'Union européenne vont jusqu'à 826 %.'' Ce sont des obstacles considérables pour les pays en Faciliter l'accès aux marchés développement qui cherchent des débouchés à des pays à revenu élevé l'exportation. Ces droits de douane et les autres facteurs de distorsion, comme les subventions, se traduisent Il semble, à première vue, que les pays riches profitent pour les pays en développement par une perte de bien- plus que les autres des possibilités offertes par être estimée à 19,8 milliards de dollars par an, soit l'économie mondiale. N'est-il pas vrai qu'au cours des environ 40 % de l'aide publique au développement qui 40 dernières années, leur croissance a été plus forte que leur a été accordée en 1998/' C'est là une sérieuse celle des pays pauvres ? Pourtant, les pays pauvres les entrave aux efforts de développement des pays pauvres. plus intégrés aux marchés internationaux ont progressé D'une manière générale, les réformes commerciales au moins aussi rapidement que les pays riches.1 Comme entreprises dans les pays pauvres n'ont pas donné tous nous l'avons vu au chapitre 3, le commerce interna leurs fruits parce qu'elles n'ont pas eu de contrepartie tional peut être un puissant moteur de croissance et dans les pays riches. Les exportations de produits de réduction de la pauvreté. De plus, selon certains, manufacturés (y compris les produits alimentaires) le commerce avec des pays plus riches peut accélérer des pays en développement, qui représentent le processus de « rattrapage ».2 maintenant près des trois quarts de leurs exportations L'élargissement de l'accès aux marchés des pays totales, sont assujetties, dans les pays à revenu élevé, riches peut donc contribuer de façon décisive à à des droits de douane en moyenne quatre fois plus l'accélération de la croissance dans les pays pauvres et élevés que ceux qui s'appliquent aux exportations des au recul de la pauvreté dans les pays en développement. pays industriels vers ces mêmes marchés. Cela est particulièrement juste dans le cas des produits Non seulement les produits manufacturés en agricoles, puisque plus des deux tiers de la population provenance des pays en développement sont soumis à pauvre des pays en développement vivent en milieu des droits plus élevés mais, de surcroît, ces droits rural. Non seulement les marchés extérieurs constituent augmentent avec le degré de transformation. Par exemple, des débouchés importants pour leurs produits agricoles, au Japon et en Union européenne, les produits en raison de l'inélasticité de la demande de denrées alimentaires entièrement transformés sont frappés de MOBILISER LES FORCES MONDIALES EN FAVEUR DES PAUVRES 213 droits deux fois plus élevés que les produits au premier donc s'efforcer par-dessus tout d'assurer la stabilité de stade de transformation. Au Canada, l'écart est encore l'économie mondiale, en particulier du secteur financier. plus grand, puisque les droits sur les produits alimentaires Durant la crise asiatique, la communauté entièrement transformés sont 12 fois plus élevés. On peut internationale a pris des mesures de stabilisation craindre que cette escalade décourage les efforts énergiques, puis a relâché ses efforts quand la crise s'est d'industrialisation des pays en développement. apaisée. L'une des priorités était d'établir et d'appliquer Les obstacles opposés au commerce par les pays des normes internationales concernant l'information développés peuvent freiner sérieusement la croissance financière et les pratiques financières, pour que les des pays pauvres. La suppression de ces barrières marchés financiers et le public disposent à temps commerciales se heurte à des résistances politiques, d'informations fiables pour prendre des décisions et dont la levée contribuerait beaucoup à réduire la pauvreté pour assurer le bon fonctionnement des institutions dans le monde en développement. D'après certaines financières. À cette fin, le Fonds monétaire international estimations, les pertes de bien-être résultant pour les pays (FMI) a élaboré des règles concernant la diffusion des à revenu élevé des distorsions créées par leurs propres données financières, la solidité du secteur financier et politiques commerciales sont considérables : 63 milliards la transparence budgétaire, monétaire et financière. de dollars par an pour les seules distorsions du commerce D'autres organismes normatifs élaborent des principes des produits agricoles.7 Il devrait être possible de mettre concernant les faillites, le gouvernement d'entreprise, en place, dans le cadre d'un accord sur la réduction des la réglementation du marché des titres, la comptabilité obstacles au commerce, des mécanismes compensatoires et l'audit. à l'intention des groupes de producteurs qui, en dépit Mais, dans d'autres domaines, les efforts sont au de leur nombre relativement faible, exercent une point mort. Par exemple, la mise en place de dispositifs influence politique considérable. Cependant, d'alerte avancée pour avertir la communauté l'abaissement de ces barrières suppose avant tout une internationale de l'imminence d'un danger n'a guère réelle volonté politique de la part des dirigeants des progressé.8 Il en va de même des efforts visant à pays développés. Il faudrait réduire en priorité la portée élaborer des directives précises concernant la et le niveau de la protection accordée aux produits participation du secteur privé à la prévention et au agricoles, aux produits manufacturés à forte intensité de règlement des crises, qui permettraient de limiter le main-d'oeuvre et aux services. risque moral, de discipliner les marchés grâce à une meilleure évaluation des risques et d'améliorer les Atténuer les risques perspectives des débiteurs et des créanciers dans les de crise économique opérations de restructuration de la dette. En effaçant le sentiment d'urgence, la reprise en Asie risque de Comme nous l'avons vu au chapitre 9, les crises conduire à l'inaction, quand bien même l'histoire économiques frappant les pays en développement nous enseigne que de nouvelles crises sont toujours peuvent avoir des conséquences catastrophiques pour possibles. les pauvres. Il est donc essentiel de créer des conditions Sachant cela, les pays en développement pourraient garantissant la stabilité macroéconomique si l'on veut prendre des précautions sur le court terme pour limiter améliorer la sécurité des pauvres et éviter les revers dans leurs propres risques.9 Ces précautions sont de deux la lutte contre la pauvreté. types : contrôle des mouvements de capitaux et mesures Les pays peuvent prendre eux-mêmes des mesures visant à accroître la liquidité. Le contrôle des mou pour limiter le risque de crise macroéconomique vements de capitaux (taxes sur les entrées de capitaux, (chapitre 9) et, avant tout, adopter de bonnes politiques comme au Chili, contrôle quantitatif des engagements macroéconomiques et soumettre les établissements internationaux à court terme des banques et restrictions financiers à une réglementation prudentielle et à une sur les sorties de capitaux) soulève certains problèmes, surveillance appropriées. Pour autant, les pays ne allant de la fraude aux difficultés d'application et à seront pas à l'abri de la contagion ni des mouvements l'imposition opportuniste. De surcroît, il risque de de panique ou des comportements moutonniets au priver les pays des capitaux internationaux dont ils ont niveau des marchés financiers internationaux. Il faut besoin. D'un autre côté, chaque type de mesure peut 214 RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 Encadré 10.1 Cependant, ces mesures de précaution à court terme La lutte contre l'onchocercose en Afrique : risquent de ne pas suffire en cas d'intense volatilité des une initiative couronnée de succès capitaux internationaux. C'est pourquoi il faut en priorité donner une impulsion à la réforme du système Lancé en 1974, le programme international de lutte contre financier international, de manière à promouvoir la la cécité des rivières (onchocercose) est l'une des principales réussites de l'histoire de la coopération pour stabilité et à assurer des liquidités aux pays qui sont le développement. Maladie douloureuse et invalidante confrontés à des chocs perturbateurs ou à une crise provoquée par un parasite, l'onchocercose a été macroéconomique. pratiquement éradiquée dans les 11 pays d'Afrique de l'Ouest bénéficiant du programme. Avant le début du programme, plus d'un million de personnes étaient Produire des biens publics infectées, souffrant de démangeaisons, de déformations internationaux utiles pour les pauvres faciales, de lésions oculaires et, pour 100 000 d'entre elles, de cécité. Quand le programme prendra fin en 2002, La solution de bon nombre des problèmes qui assaillent après 28 années d'efforts pour éliminer les mouches vecteurs du parasite, 34 millions de personnes auront été les pays pauvres passe par la production de biens publics protégées, 600 000 cas de cécité auront été évités et 5 internationaux. Ces biens présentent une caractéristique millions d'années de travail productif auront été gagnées. importante : une fois produits, il est difficile d'empêcher Le programme est exécuté avec le concours des les gens de les utiliser sans payer (phénomène du passager gouvernements africains, des collectivités, d'organisations clandestin). Cela signifie que la production de ces biens internationales, de bailleurs de fonds bilatéraux, d'entreprises, de fondations et d'ONG. La société Merck, ne peut pas être laissée au marché, car l'offre serait qui distribue gratuitement le médicament, l'ivermectine, insuffisante, et qu'il appartient à l'État de les produire est l'un des principaux participants. ou d'encourager leur production (par exemple, au Le succès de ce programme ne doit pas faire oublier moyen de subventions), comme c'est le cas depuis que l'onchocercose reste un problème grave dans les pays longtemps pour les biens publics nationaux, tels que la qui n'en ont pas bénéficié. C'est pourquoi le Programme africain de lutte contre l'onchocercose a été établi en défense, l'infrastructure, le maintien de l'ordre, 1996 pour étendre la lutte aux 19 autres pays du continent l'élaboration de règles et de normes. où la maladie est endémique, avec le concours de 70 Le problème est plus complexe s'agissant des biens partenaires pour le développement. publics internationaux comme la lutte contre les Source : Banque mondiale (www.wordbank.org/gper). maladies transmissibles ou la recherche agricole. Là non plus, rien ou pratiquement rien n'incite les pays ou le secteur privé à les produire. La différence est qu'il n'y être efficace dans certaines situations et modérer la a pas de gouvernement mondial pour encourager leur volatilité des flux de capitaux, contribuant ainsi à production et que les pays doivent s'entendre pour les prévenir les crises. produire. Des problèmes internationaux de plus en plus Pour augmenter leur liquidité, les pays peuvent pressants les amènent aujourd'hui à se pencher sur les relever le niveau de leurs réserves, mais outre que cette modalités de cette coopération.10 solution coûte cher à l'État et peut créer une lourde En réalité, la coopération internationale a déjà charge budgétaire, ces réserves, même si elles sont permis de produire et de diffuser avec succès certains importantes, risquent d'être insuffisantes dans certains biens publics. La révolution verte, qui a été l'une des cas. Autre possibilité : imposer au secteur bancaire un avancées les plus importantes du développement au XX1 ratio de liquidité plus élevé, ce qui revient à se décharger siècle, est le fruit d'un effort de recherche international du fardeau des réserves sur le secteur privé (et peut rendre sur des variétés à rendement élevé entrepris dans le les banques plus sûres et avoir ainsi des effets bénéfiques monde entier dans le but exprès de mettre au point des à long terme). Les pays peuvent aussi passer contrat avec technologies permettant de remédier aux problèmes une institution financière pour obtenir une ligne de alimentaires mondiaux. Plus récemment, la coopération crédit conditionnelle. Tant les banques privées que le internationale dans la lutte contre l'onchocercose en FMI offrent ce genre d'arrangement qui permet, à des Afrique a procuré d'énormes avantages à 11 pays degrés divers, de disposer automatiquement de crédits pauvres (encadré 10.1). Le Protocole de Montréal à des taux d'intérêt préétablis. relatif aux substances qui appauvrissent la couche MOBILISER LES FORCES MONDIALES EN FAVEUR DES PAUVRES 215 Figure 10.2 millions de personnes sont infectées par le VIH dans L'Afrique subsaharienne est la région le monde et plus de 18 millions sont mortes du sida.13 la plus touchée par le VIH/SIDA L'épidémie n'a pour ainsi dire pas été endiguée : en 1999, 5,4 millions de personnes ont été infectées, et Proportion d'adultes infectés par le VIH, 1997 1 5 000 environ sont contaminées chaque jour. Il Pourcentage 8 n'existe ni traitement ni vaccin. Les pays en développement sont les plus touchés, avec plus de 7 90 % des cas, dont près de 70 % en Afrique 6 subsaharienne (figure 10.2). Bien qu'il frappe principalement les pays en développement, le sida 5 constitue une menace pour tous les pays car, outre ses 4 effets sur la santé, c'est un facteur de déstabilisation économique et sociale.14 Les États-Unis viennent du 3 reste de classer le sida comme risque pour la sécurité 2 nationale. Si la prévention est essentielle pour maîtriser l'épidémie, un vaccin efficace serait aussi d'un grand Pays à faible Pays à revenu Pays à revenu Afrique secours.1'' Mais la mise au point d'un vaccin avance revenu intermédiaire élevé subsaharienne lentement. Plus de 25 candidats vaccins ont été testés, mais un seul fait l'objet d'essais d'efficacité à grande Source : Banque mondiale, 2000s échelle sur l'homme. La lenteur de ces progrès tient à deux raisons. La première est d'ordre scientifique : les corrélats de l'immunité au VIH sont inconnus et il d'ozone est un autre exemple de réussite : les 165 faudra probablement étudier en parallèle plusieurs signataires sont convenus d'éliminer progressivement méthodes différentes, sans savoir si elles seront efficaces. 94 substances responsables de la diminution de Cela pose le problème des coûts initiaux et des risques la couche d'ozone. pour les investisseurs. La seconde est d'ordre Pourtant, la coopération internationale est économique : les investisseurs assumeraient probable relativement peu active dans le domaine des biens ment les risques associés à la recherche si la demande publics internationaux," et force est d'admettre qu'il était suffisante, mais il y a trop peu d'incitations y a aussi eu des échecs (par exemple, le Protocole de commerciales à investir dans un vaccin qui serait Kyoto sur les gaz à effet de serre qui contribuent au efficace et à la portée des moyens des pays en réchauffement de la planète reste lettre morte).12 Étant développement. L'Afrique, par exemple, ne représente donné le rôle que certains biens publics pourraient jouer que 1 % des ventes mondiales de médicaments. dans la réduction de la pauvreté, la communauté En conséquence, les investissements internationaux internationale se doit de veiller à ce qu'ils soient fournis. dans la recherche et le développement d'un vaccin Les avantages qu'ils procurent et la difficulté contre le sida sont très faibles : de l'ordre de 300 à 350 d'encourager leur production sont amplement illustrés millions de dollars par an,lf' dont 50 à 120 millions par les efforts entrepris dans le domaine de la lutte proviennent du secteur privé, qui joue un rôle crucial contre les maladies infectieuses et dans celui de la dans le passage de la recherche au développement et recherche agricole, biens publics internationaux qui à la distribution. De plus, la recherche est axée seraient très profitables aux pauvres, pour ne donner essentiellement sur l'élaboration d'un vaccin susceptible que deux exemples. d'être commercialisé en Amérique du Nord et en Europe occidentale. Les sommes consacrées à la mise Lutte contre les maladies infectieuses au point d'un vaccin adapté aux souches de virus et aux La lutte contre la pandémie de sida démontre bien les systèmes de santé des pays en développement ne avantages potentiels de la coopération internationale dépassent pas 10 à 25 millions de dollars par an.17 En dans le domaine des maladies infectieuses. Plus de 34 revanche, plus de 2 milliards de dollars sont dépensés 216 R A P P O R T SUR LE D E V E L O P P E M E N T D A N S LE M O N D E 2000-2001 Encadré 10.2 par an, pour la plupart dans les pays en développement, Recherche, culture du maïs et élevage porcin ce qui représente environ 9 % des décès mondiaux. dans la province de Guizhou Même s'il existe des médicaments, bien des pays n'ont pas les moyens de les acheter. Ainsi, bien qu'il existe Quiconque doute encore que la recherche agricole ait un un vaccin efficace contre l'hépatite B, cette maladie tue impact sur le revenu et la sécurité alimentaire des ménages encore environ 92 000 personnes par an et l'hépatite ruraux (et donc sur la pauvreté) devrait se rendre dans les zones rurales de la province de Guizhou, la plus pauvre de B chronique est à l'origine de 700 000 autres décès par Chine. Dans les villages reculés, dans les petites exploitations cirrhose et cancer du foie.20 Environ 350 millions de éparpillées dans cette région montagneuse, la vie des paysans personnes sont des porteurs chroniques de l'hépatite pauvres a été transformée presque miraculeusement par B et peuvent la transmettre pendant des années. l'introduction d'un maïs contenant des protéines de qualité. Jusqu'à une période récente, le revenu annuel de la La communauté internationale pourrait accélérer de province était inférieur à 50 dollars par habitant et la disette deux façons le développement de vaccins. Premièrement, régnait pendant trois mois par an. Puis des variétés de maïs les organisations internationales et les gouvernements hybrides ont été introduites en 1994. Ce maïs contenant des nationaux pourraient pousser la recherche-dévelop protéines de qualité a un rendement plus élevé que les variétés traditionnelles, mais surtout, il contient en plus pement en la subventionnant ou en réduisant son coût grande quantité deux acides aminés indispensables à la et en renforçant les capacités des pays en développement croissance des enfants. Aujourd'hui, la population est mieux pour leur donner une base scientifique solide et leur nourrie et les excédents de maïs ont permis d'entreprendre permettre de participer aux activités de recherche. Par l'élevage des porcs, augmentant la sécurité alimentaire et les revenus disponibles. Le surcroît de revenu sert à financer des exemple, en 1996, la Fondation Rockefeller a lancé investissements, par exemple dans l'irrigation, qui augmentent l'Initiative internationale pour un vaccin contre le sida, les rendements. organisme sans but lucratif qui vise à stimuler Après avoir transformé l'existence de 25 000 familles dans l'investissement dans la mise au point d'un vaccin à usage la province de Guizhou, cette variété de maïs hybride est mondial et la demande de vaccins, et qui fait appel aux maintenant en cours d'adaptation dans les provinces voisines. secteurs public et privé pour apporter un soutien ciblé Source: Baie, 1999. à la recherche-développement et trouver un moyen de réduire les obstacles à l'investissement privé. Les gouvernements bailleurs de fonds pourraient, quant à chaque année pour la recherche et le développement eux, accorder des allégements fiscaux ou des subventions d'un traitement contre le sida. Ces dépenses sont pour encourager l'élaboration de produits intéressant concentrées dans le secteur privé, qui s'intéresse les pays pauvres. principalement au marché que représentent les 3 En second lieu, la communauté internationale millions de personnes atteintes du VIH/SIDA dans les pourrait démontrer qu'il existe un marché futur pays industriels. substantiel pour les vaccins dans les pays en Ce qui est vrai pour le sida l'est aussi pour d'autres développement ou faire en sorte qu'il en existe un. maladies. D'après l'Organisation mondiale de la santé, Elle pourrait, par exemple, s'engager à réaliser sur les 50 à 60 milliards de dollars alloués chaque intégralement des programmes de vaccination des année à la recherche médicale dans le monde entier, enfants avec les vaccins déjà commercialisés (alors que, 10 % seulement sont consacrés aux maladies qui dans de nombreux pays, les taux de vaccination ont touchent 90 % de la population mondiale.1 8 baissé au cours des dix dernières années). Pour stimuler Principalement par manque de ressources, les pays en le développement du marché des vaccins dans les développement ne supportent qu'environ 8 % des pays pauvres, on pourrait envisager de créer un fonds dépenses mondiales de recherche-développement.19 ou un autre mécanisme de financement bien conçu Sur les 1 233 médicaments nouveaux brevetés entre permettant aux pays les plus pauvres d'obtenir de 1975 et 1997, 13 seulement (soit 1 %) étaient des grandes quantités de vaccins d'un coût abordable et médicaments contre des maladies tropicales. Ces qui ont fait la preuve de leur efficacité.21 Il serait carences sur le plan de la recherche et des dépenses ont souhaitable que les prix couvrent non seulement les des effets catastrophiques : le paludisme, la tuberculose coûts de production, mais aussi une partie du coût et le sida causent la mort de 5 millions de personnes de la recherche. Les banques de développement MOBILISER LES FORCES MONDIALES EN FAVEUR DES PAUVRES 217 multilatérales, quant à elles, pourraient accorder des grâce à la baisse des prix, le nombre d'enfants malnutris prêts conditionnels pour l'achat de vaccins, prêts qui a diminué de 1,5 à 2 % dans les pays en dévelop seraient débloqués une fois le vaccin mis au point. On pement. pourrait prendre des dispositions analogues pour Malgré ces progrès, les taux de croissance des d'autres types d'avancées médicales. rendements céréaliers dans les pays en développement sont allés en diminuant, passant de 2,9 % par an entre Augmentation des rendements agricoles 1967 et 1982 à 1,8 % entre 1982 et 1994. Comme Tout comme les progrès de la recherche médicale, les on prévoit que la demande de céréales vivrières progrès de la recherche agronomique peuvent avoir augmentera de 59 % dans ces pays au cours des 25 un grand retentissement sur l'existence des pauvres prochaines années, les problèmes de l'agriculture ne sont (encadré 10.2). La révolution verte est l'un des pas négligeables, surtout si l'on veut accroître les principaux exemples de bien public international rendements tout en ménageant l'environnement.25 utilisé pour le développement. Elle a débuté lorsque La biotechnologie, c'est-à-dire l'utilisation des fondations, des gouvernements et des ONG ont d'organismes vivants pour fabriquer ou modifier des pris l'initiative de communiquer aux agriculteurs des produits afin d'améliorer les espèces végétales et pays en développement ce que les chercheurs avaient animales, pourrait changer considérablement le cours déjà découvert dans le domaine de la phytogénétique des choses. Elle permet en effet d'isoler, beaucoup et des nouvelles variétés de céréales à haut rendement. plus rapidement et avec plus de précision que les Le secteur privé jugeait ces découvertes dépourvues méthodes classiques, les caractéristiques que l'on d'intérêt, estimant que l'investissement dans de souhaite introduire dans des souches végétales et nouvelles variétés était peu rentable, puisque les animales (par exemple, une plus grande valeur nutritive, agriculteurs pouvaient simplement replanter des comme dans le cas du riz contenant de la vitamine A). semences provenant de la plante d'origine. Il était Il faudra poursuivre les recherches pour déterminer les donc indispensable que le secteur public entreprenne avantages et les risques potentiels des applications des efforts complémentaires au niveau national. De particulières de la biotechnologie dans les pays en nombreux pays en développement, comme le Brésil développement, mais il est probable que, si elle est et l'Inde, ont établi des organismes de recherche guidée judicieusement, notamment par des mesures de agricole nationaux pour développer des variétés sécurité biologique, la biotechnologie est appelée à modernes de deuxième génération, mieux adaptées jouer un rôle clé dans la solution des problèmes de aux conditions locales. Ils ont aussi créé des services sécurité alimentaire et de pauvreté.26 de vulgarisation agricole pour transmettre les Néanmoins, l'impact de la biotechnologie dans les connaissances aux agriculteurs et avoir leur avis sur pays en développement est resté limité jusqu'à présent. les nouvelles variétés et les nouvelles techniques En effet, à la différence des avancées liées à la révolution culturales. verte, les progrès de la biotechnologie sont prin Ces efforts ont eu un effet remarquable sur le sort cipalement le fait du secteur privé. Le financement de la population rurale pauvre. En Afrique, l'adoption public de la recherche agricole, qui avait joué un rôle de variétés de maïs améliorées s'est traduite par une capital dans la révolution verte, a stagné ou diminué, augmentation des rendements de 12 à 14 %, voire de victime des restrictions budgétaires et d'un plus grand 40 % dans les régions où les conditions étaient scepticisme quant aux avantages sociaux des favorables.22 D'après une enquête effectuée dans le sud investissements dans la recherche scientifique (malgré de l'Inde, le revenu réel moyen des petits agriculteurs la forte rentabilité de la recherche agricole).27 a augmenté de 90 % entre 1973 et 1994 et celui des Aujourd'hui, la plupart des brevets accordés dans le ouvriers agricoles, qui sont parmi les plus pauvres, de domaine des biotechnologies appartiennent à des 125 %.23 L'augmentation des rendements a entraîné établissements privés, qui ont donc l'exclusivité de la aussi une baisse des prix. On estime que, sans les technique considérée (encadré 10.3), ce qui accroît activités de recherche agronomique internationales, le considérablement le coût d'acquisition des prix du blé aurait augmenté de 34 % de plus entre 1970 connaissances. Il ne sera pas facile aux gouvernants que et 1995, et celui du riz de 41 % de plus. Au surplus, préoccupent les problèmes de sécurité alimentaire et 218 RAPPORT SUR LE DEVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 Encadré 10.3 dans les domaines de la médecine et de l'agriculture. Si La plupart des brevets de biotechnologie celui qui crée des connaissances ne peut pas en conserver appartiennent à des sociétés privées la propriété exclusive pendant une période donnée, pourquoi produire du savoir ? C'est notamment pour Le secteur public est souvent l'initiateur de la recherche cette raison que des normes ont été établies dans le biotechnologique, passant le relais ultérieurement aux cadre de l'Accord sur les aspects des droits de propriété sociétés privées. Ce modèle est en évidence dans le cas des intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC), brevets portant sur des plantes exploitant directement le pouvoir insecticide du micro-organisme Bacillus thuringiensis négocié au cours du Cycle de négociations commerciales (Bt). Jusqu'en 1987, le secteur public détenait la majorité de d'Uruguay, de 1986 à 1994. Toutefois, les droits de ces brevets. Mais depuis, la proportion des brevets en propriété intellectuelle peuvent empêcher les pays vigueur (dont le nombre global a lui aussi augmenté) détenue pauvres d'acquérir des biens publics internationaux par le secteur privé a considérablement augmenté (voir la figure ci-dessous). Aujourd'hui, les brevets appartiennent potentiels qui leur seraient utiles, car les détenteurs de pour la plupart aux " six grandes ", les six sociétés qui brevets entendent rentabiliser leurs découvertes."-8 consolident activement leurs positions mondiales dans la À cet égard, trois tendances sont particulièrement recherche et la propriété intellectuelle concernant les biotechnologies agricoles et sur les marchés des produits qui préoccupantes. La première est la domination croissante en sont issus (Dow, Novartis, Aventis, Monsanto, AstraZeneca des entreprises privées dans la recherche fondamentale et Du Pont). et la création du savoir. La deuxième est que 97 % des brevets mondiaux appartiennent aux pays industriels.29 La proportion de brevets détenus En 1997, 26 088 demandes de brevets ont été déposées par le secteur privé dans le domaine auprès de l'Organisation africaine de la propriété des biotechnologies a fortement augmenté intellectuelle, mais 31 seulement émanaient de résidents Proportion des brevets sur Bacillus thuringiensis africains. Et sur les 25 731 demandes enregistrées cette par type de titulaire Pourcentage année-là par l'Organisation régionale africaine de la propriété industrielle, sept seulement avaient été ^ ^ H Universités déposées par des résidents.30 et institutions publiques La troisième tendance est la primauté croissante -- rn Entreprises de du génie génétique, qui permet aux compagnies de biotechnologie indépendantes faire breveter des innovations comme les techniques et particuliers de recombinaison de l'ADN, les anticorps Autres entreprises monoclonaux ou les nouvelles technologies cellulaires Les six grandes 1 1 et tissulaires. On peut en effet se demander si un système de droits de propriété intellectuelle conçu pour protéger les machines industrielles est bien 1987 1994 1999 adapté à la complexité des organismes génétiquement modifiés et permet une protection équitable et Source : de Janvry et al, 2000 efficace.,l Dans certains cas, les inventeurs de variétés végétales protégées par des brevets peuvent empêcher les agriculteurs de réutiliser les graines récoltées. de pauvreté de trouver des moyens permettant aux pays De plus, s'ils sont rédigés en termes généraux, les en développement de tirer parti des progrès de la brevets concernant des procédés biotechnologiques recherche biotechnologique. La solution réside peut- comme les outils de recherche peuvent décourager être en partie dans la façon dont les droits de propriété l'invention dans d'autres domaines utilisant ces intellectuelle sont utilisés. mêmes procédés. Les pays en développement ont réagi en proposant Protection des intérêts des pauvres dans le d'inclure des clauses de sauvegarde dans le régime de cadre du régime de la propriété intellectuelle protection de la propriété intellectuelle, telles que : Les droits de propriété intellectuelle sont un moyen La reconnaissance des droits des agriculteurs qui important d'encourager l'innovation, en particulier cultivent des variétés traditionnelles. MOBILISER LES FORCES MONDIALES EN FAVEUR DES PAUVRES 219 L'interdiction du brevetage du vivant et des procédés économique des États d'Afrique de l'Ouest dans le cas biologiques. de problèmes transfrontaliers touchant uniquement ses L'harmonisation des dispositions de l'Organisation États membres. Ce principe de subsidiarité peut mondiale du commerce (OMC) relatives aux droits s'appliquer jusqu'au sommet de l'échelle géographique de propriété intellectuelle et celles de la Convention des biens publics internationaux, sans perdre de vue internationale sur la biodiversité et de l'Engagement les économies d'échelle et d'envergure.33 international sur les ressources phytogénétiques. Au nom du principe de subsidiarité, il convient de L'accès garanti aux médicaments essentiels à un renforcer sensiblement les institutions régionales pour prix raisonnable. qu'elles puissent résoudre les problèmes transfrontaliers. Il faudra des négociations longues et laborieuses pour D'ailleurs, dans un souci de motivation, il est préférable, qu'un nouveau régime de droits de propriété dans bien des cas, de laisser à ces institutions le soin intellectuelle, qui encourage l'innovation privée tout de résoudre les problèmes locaux au lieu de faire appel en protégeant le droit des pays et des personnes pauvres à des institutions internationales comme la Banque de bénéficier de cette innovation, voie le jour. Tout mondiale ou l'ONU. Par ailleurs, étant donné que la comme pour la production de biens publics plupart des institutions régionales manquent de internationaux, il faudra offrir des incitations pour compétences diversifiées, il convient aussi de renforcer encourager la participation de tous ceux qui sont les organisations sectorielles pour qu'elles soient en intéressés par les résultats, y compris le secteur privé. mesure d'épauler, en cas de besoin, les institutions régionales. Donner aux pauvres la possibilité Cela dit, de nombreux problèmes ont une dimension de s'exprimer dans les instances mondiale et il est important que les pays en mondiales développement participent à la recherche de solutions à ce niveau également. Les institutions internationales, Les actions de portée mondiale font généralement qui constituent généralement un cadre propice à l'objet de discussions dans les instances mondiales et l'examen des problèmes mondiaux, doivent montrer internationales, telles que des groupements de pays, des la voie en transmettant les informations, en veillant à organisations internationales, des conférences des ce que toutes les parties soient représentées et en aidant Nations Unies ou d'autres assemblées. Si les pays et les pays à se doter des moyens d'analyser les problèmes surtout les personnes pauvres y sont clairement et de défendre efficacement leurs intérêts. entendus, ces institutions seront mieux à même de Le savoir étant le fondement de toute décision, les répondre à leurs besoins. Un partenariat constructif, organisations internationales doivent mettre l'accent qu'il s'agisse d'élaborer des normes, de produire des sur la transparence de l'information et de leurs biens publics ou d'oeuvrer à la réalisation d'objectifs opérations. À cette fin, elles doivent publier le plus communs, suppose que tous les partenaires ont d'informations possible et faire évaluer leurs opérations effectivement voix au chapitre. par des experts indépendants, pour devenir plus responsables et plus efficaces. C'est d'ailleurs la direction Mettre les pays pauvres mieux à même qu'elles ont prise ces dernières années. de défendre leurs intérêts Même s'ils sont bien informés, les pays en Tous les partenariats n'ont pas besoin d'avoir une développement ne sauraient défendre leurs intérêts portée mondiale, dans la mesure où les problèmes s'ils n'ont pas voix au chapitre. Aujourd'hui, bon internationaux n'ont pas tous une dimension mondiale. nombre des décisions de portée mondiale sont encore Le règlement d'un problème international, comme la prises principalement par le groupe des sept plus lutte contre l'onchocercose ou la pollution d'un lac grandes démocraties industrielles (le G-7). Il faut bordé par deux pays, doit émaner avant tout des pays instituer des mécanismes appropriés pour que les pays intéressés.32 Si une aide financière ou autre est en développement soient effectivement associés à ces nécessaire, elle devrait aller en priorité à la plus petite décisions.34 Quelques progrès ont été faits dans le entité compétente, par exemple, la Communauté cadre des pourparlers sur l'architecture du système 220 R A P P O R T SUR LE D É V E L O P P E M E N T D A N S LE M O N D E 2000-2001 Encadré 10.4 Le Fonds pour l'environnement mondial : un modèle de participation des pays en développement Créé en 1991, le Fonds pour l'environnement mondial (FEM) est Unies pour l'environnement et la Banque mondiale) élaborent les un mécanisme financier visant à encourager la coopération et projets qui seront financés par le FEM et les mettent en oeuvre l'action au niveau international pour protéger l'environnement par l'intermédiaire d'organismes d'exécution, à savoir des mondial. Il accorde des dons et des prêts concessionnels pour organismes publics, d'autres organisations internationales, des financer les coûts supplémentaires associés aux projets de institutions privées, des organisations non gouvernementales développement nationaux, régionaux ou mondiaux qui s'attaquent internationales, nationales ou locales et des organisations simultanément à des problèmes environnementaux dans les représentant la société civile. domaines de la diversité biologique, des changements Chaque pays participant a un agent de liaison politique (point climatiques, des eaux internationales ou de l'épuisement de la de contact avec le Secrétariat du FEM et les autres pays couche d'ozone. Les activités visant à enrayer la dégradation des participants) et un agent de liaison opérationnel, qui identifie les sols peuvent également bénéficier d'un financement. idées de projet répondant aux priorités du pays et veille à ce que Une fois la phase pilote terminée, le FEM a été doté d'un capital les propositions du FEM soient conformes à ces priorités. Ainsi, de 2 milliards de dollars versé par 34 pays (dont 13 pays en le pays conserve la maîtrise des projets, aidé en cela par les 16 développement) pour une période de quatre ans. En 1998,36 pays ONG régionales qui diffusent des informations et assurent la ont versé au total 2,75 milliards de dollars pour assurer le coordination entre les ONG nationales et locales et le FEM. fonctionnement du Fonds jusqu'en 2002. Ses structures de Selon une évaluation indépendante effectuée récemment, direction garantissent la représentation de toutes les parties le Fonds a réussi en peu de temps et avec des ressources prenantes. L'assemblée du FEM, à laquelle sont représentés les limitées à mettre en place de nouveaux mécanismes 165 pays participants, se réunit tous les trois ans pour examiner institutionnels et à mobiliser un cofinancement pour ses projets. les orientations générales. Le Conseil, où siègent les représentants Son action a eu aussi un effet positif sur les politiques et les de 32 pays (16 pays en développement, 14 pays développés et programmes des pays bénéficiaires. Il reste des progrès à faire deux pays en transition), se réunit tous les six mois pour discuter sur certains points, en particulier pour mieux intégrer des politiques et des programmes opérationnels. Son secrétariat l'environnement aux opérations courantes. Néanmoins, les met en oeuvre les décisions de l'assemblée et du conseil. évaluateurs ont conclu que le FEM pouvait exercer un effet Les trois agents d'exécution du FEM (le Programme des encore plus bénéfique et que les bailleurs de fonds devaient le Nations Unies pour le développement, le Programme des Nations renforcer. Source : Porter et al., 1998. financier international, lors de la création, en 1999, du intérêts, ce qui nécessite le renforcement de leurs Groupe des 20, chargé d'examiner le dossier de la capacités. À l'OMC, par exemple, les pays pauvres sont prévention et de la gestion des crises financières singulièrement désavantagés dans les négociations sur systémiques. Ainsi, ce groupe comprend sept pays en des dossiers tels que le travail, l'environnement et les développement (Afrique du Sud, Argentine, Brésil, droits de propriété intellectuelle. Pourquoi ? Les Chine, Inde, Mexique et République de Corée). négociations à l'OMC sont un processus continu, qui Toutefois, ce mécanisme ne prévoit pas officiellement donne parfois lieu à quelque 45 réunions par semaine, la participation des pays les plus pauvres ou des pays voire plus. Or, les deux tiers seulement des pays en les plus petits, qui ne sont pas suffisamment intégrés développement ont un bureau à Genève, dont dans l'économie mondiale pour être à l'origine d'une seulement 12 des 29 pays membres les moins avancés, crise systémique, mais qui peuvent assurément en et ce bureau doit souvent représenter aussi le pays subir le contrecoup. Le Fonds pour l'environnement dans d'autres organisations internationales. De plus, mondial, qui a pour mission d'encourager la rares sont les délégués des pays en développement qui coopération internationale afin de protéger maîtrisent suffisamment les dossiers pour participer à l'environnement, est un meilleur modèle d'association des discussions commerciales de plus en plus des pays en développement à la solution des problèmes techniques. D'après certaines estimations, près de mondiaux, puisque la moitié des membres de son 60 % des pays en développement membres de l'OMC conseil représentent des pays en développement ne peuvent pas participer aux négociations avec toute (encadré 10.4). l'efficacité souhaitable.35 Non seulement les pays en développement doivent Pour tenter de remédier à ce handicap, six participer aux débats et à la recherche de solutions, mais organisations internationales, associées à d'autres ils doivent aussi pouvoir défendre efficacement leurs partenaires pour le développement, ont mis sur pied MOBILISER LES FORCES MONDIALES EN FAVEUR DES PAUVRES 221 un cadre intégré pour l'assistance technique liée au bien équipés et bien organisés, ces réseaux pourront commerce en faveur des pays les moins avancés.36 favoriser puissamment la prise en compte de leurs Bien que 40 pays pauvres aient présenté une évaluation priorités et de leurs points de vue dans les instances de leurs besoins, les progrès sont lents et les bailleurs mondiales. de fonds n'ont financé de nouveaux projets que dans HomeNet est un exemple de réseau planétaire de un pays, l'Ouganda. Les pays en développement ont pauvres. Il a été créé au milieu des années 90 par des exprimé leur déception devant la modicité des syndicats, des associations de proximité et des ONG contributions financières annoncées.37 À la demande qui s'occupent des travailleurs à domicile et des des bailleurs de fonds, un examen indépendant a été marchands ambulants dans les pays en développement entrepris dans l'espoir de remédier aux insuffisances du et dans les pays développés, et qui redoutent les effets programme. Si l'on parvient à résoudre les problèmes, négatifs de la mondialisation sur les conditions de vie ce programme pourrait servir de modèle pour le des femmes pauvres travaillant dans le secteur informel. renforcement des capacités dans d'autres domaines, Son objectif était d'obtenir la reconnaissance dans la perspective de la détense des intérêts des pays internationale des droits des travailleurs à domicile, en développement. consacrés par une convention de l'Organisation internationale du travail (OIT). Celle-ci a été ratifiée Créer des réseaux mondiaux d'organisations par l'OIT en 1996, en partie grâce à une alliance entre de pauvres des chercheurs de l'Université Harvard et le Fonds de développement des Nations Unies pour la femme Enfin, les gens haut placés vont nous entendre. Avant, (UNIFEM), qui ont diffusé des statistiques sur personne ne nous avait jamais demandé notre avis. HomeNet pour faire connaître l'économie informelle. - Un hommepauvre, Guatemala En 1997, des associations locales, des chercheurs et des organisations internationales se sont associés pour Tout comme les pays défavorisés, les organisations de créer le réseau WIEGO (mondialisation et organisation pauvres doivent avoir voix au chapitre si l'on veut que des travailleuses du secteur informel), réseau mondial la communauté internationale fasse quelque chose visant à promouvoir l'amélioration des statistiques, pour réduire la pauvreté. Ces organisations peuvent de la recherche et des politiques pour aider les femmes exercer une grande influence sur les débats pauvres travaillant dans l'économie informelle. internationaux, surtout si elles unissent leurs forces et HomeNet, qui compte des membres actifs dans plus leurs capacités au sein de coalitions mondiales. C'est de 25 pays, publie un bulletin d'informations diffusé ainsi que le mouvement « Jubilé 2000 » et d'autres dans plus de 130 pays. groupes demandant la réduction de la dette ont Le renforcement des réseaux de ce genre donnera collaboré étroitement avec les institutions financières plus de force dans la coopération internationale à une internationales et les gouvernements des pays industriels voix dont l'absence se fait sentir : la voix des pauvres. pour forger un consensus sur la nécessité d'un Comme au niveau national, il est indispensable allégement plus large, plus rapide et plus important de d'écouter ce que les pauvres ont à dire si l'on veut que la dette des pays pauvres très endettés (chapitre 11). les politiques mondiales répondent à leurs besoins. Il faut trouver des solutions novatrices permettant aux pauvres d'établir des relations plus étroites entre eux et avec les décideurs mondiaux. Mais le plus important, c'est de faire évoluer l'attitude des différents Les quatre domaines d'action définis dans ce intervenants, pour qu'ils s'inspirent directement de chapitre illustrent l'importance de la coopération l'expérience des hommes et des femmes pauvres qui internationale dans la lutte contre la pauvreté. Bon subiront les effets des actions engagées au niveau nombre des problèmes les plus pressants des pays en mondial ou qui devraient en bénéficier. Les technologies développement, des obstacles au commerce aux crises de l'information peuvent aussi jouer un rôle essentiel, financières, en passant par les maladies infectieuses, en facilitant l'établissement de réseaux qui transmettront ne peuvent être réglés qu'avec le concours des pays la voix des pauvres aux décideurs mondiaux. S'ils sont à revenu élevé. Or, dans le passé, la coopération 222 RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 internationale a consisté principalement en transferts aux pauvres et permettre aux pays et aux personnes financiers des pays riches aux pays pauvres, pauvres de s'exprimer dans les instances mondiales. notamment sous la forme d'aide. Mais l'aide ne suffit La nécessité de prendre de telles mesures devrait pas : la réduction de la pauvreté nécessite des donner lieu à une redéfinition du rôle de la coopération changements d'orientation dans les pays à revenu internationale dans la lutte contre la pauvreté. Même élevé et des mesures concertées au niveau mondial, si l'efficacité de l'aide s'améliore, thème du chapitre notamment pour réduire les obstacles au commerce, suivant, les progrès de la réduction de la pauvreté accroître la stabilité financière, produire des biens seront plus lents si l'on omet de prendre les mesures publics internationaux profitant tout particulièrement d'envergure internationale recommandées ici. CHAPITRE 11 Repenser la coopération pour le développement dans l'optique de la lutte contre la pauvreté u. ne réforme de la coopération pour le ressources de l'Association internationale pour le développement est en cours. De nouvelles formes développement (IDA), en 1998, les bailleurs de d'aide au développement commencent à remplacer fonds ont réaffirmé que leur mission était de les anciennes, tant pour ce qui est des relations entre soutenir les programmes visant à réduire la pauvreté les bailleurs de fonds et les bénéficiaires que des et à améliorer la qualité de la vie dans les pays modalités de l'aide et du cadre de l'allégement de membres de l'IDA les plus pauvres.2 Sous l'impul la dette des pays les plus pauvres. sion du mouvement « Jubilé 2000 », l'amplification De fait, la communauté internationale a réaffirmé des mesures d'allégement de la dette est devenue un sa volonté de lutter contre la pauvreté. Ainsi, au élément central des stratégies de coopération visant Sommet mondial pour le développement social, à réduire la pauvreté. En outre, les bailleurs de tenu à Copenhague en 1995, les participants ont fonds s'efforcent d'éliminer les divergences dans la fixé comme objectif l'éradication de la pauvreté façon dont ils abordent la lutte contre la pauvreté dans le monde par des mesures décisives, au niveau dans le cadre du Comité d'aide au développement national et international. Parmi les objectifs de l'OCDE (CAD), qui compte parvenir à formuler internationaux de développement, les bailleurs de d'ici à 2001 des principes directeurs sur la réduction fonds ont inscrit la réduction de moitié de la de la pauvreté, afin d'aider les organismes de pauvreté entre 1990 et 2015 (encadré 2 de financement à améliorer l'efficacité de leurs l'Abrégé).1 Lors de la douzième reconstitution des programmes.3 223 224 RAPPORT SUR LE DEVELOPPEMENT DANS LE M O N D E 2000-2001 Mais, alors même que la communauté internationale Figure 11.2 se montre plus résolue à lutter contre la pauvreté, À l'exception de l'Europe et de l'Asie centrale, l'aide publique au développement diminue, et cela la répartition régionale de l'aide publique malgré l'optimisme qui régnait au début des années 90, au développement est restée à peu près constante. après la fin de la guerre froide, lorsqu'on pensait que Part annuelle moyenne des recettes nettes la coopération pour le développement profiterait à au titre de l'aide publique au développement des « dividendes de la paix » résultant de la compression Pourcentage 35 des dépenses militaires. Or, après avoir culminé en 1992 (en valeur réelle), l'aide publique au développement n'a cessé de diminuer par la suite, en dépit de la vigoureuse croissance économique des pays membres du CAD, et elle n'a que légèrement repris en 1998, au moment de la crise financière mondiale (figure 11.1). En 1997-98, la part du PNB consacrée 1987-88 15 1997-98 à l'aide au développement a diminué par rapport à la période 1988-92 dans 16 des 26 pays membres du 10 CAD.'' Si la répartition régionale de l'aide est restée à peu près constante entre 1987 et 1998, hormis une augmentation de la part de l'Europe et de l'Asie centrale (figure 11.2), le volume total de l'aide a diminué dans Asie Europe Amérique Moyen- Asie Afrique de l'Est et Asie latine et Orient du Sud sub- toutes les régions après 1992-93, sauf en Amérique et Pacifique centrale Caraïbes et Afrique saharienne latine et aux Caraïbes (figure 11.3). D'après des du Nord estimations préliminaires, l'aide publique au Note : La somme des parts n'est pas égale à 100 %, car une partie de l'aide n'est pas attribuée par pays ou par région. Source : OCDE, données du CAD. Figure 11.1 La croissance a repris dans les pays bailleurs de fonds après 1992, mais leur aide au développement a diminué développement a augmenté d'environ 5 % en 1999, mais il est encore trop tôt pour dire si cela ne PNB et aide publique au développement par habitant résulte pas seulement de la réaction à la crise dans les pays membres du CAD Dollars asiatique ou s'il s'agit bien d'une inversion réelle et soutenue (et fort nécessaire) de la tendance à la baisse observée dans les années 90. La diminution de l'aide publique au développement a été douloureuse pour de nombreux pays. On peut objecter qu'elle a coïncidé avec des apports massifs de capitaux privés dans les pays en développement, si ce n'est que les pays les plus pauvres n'ont reçu qu'une part infime de ces capitaux. Les apports nets de capitaux privés aux pays à revenu faible et intermédiaire, qui ont atteint 268 milliards de dollars en 1998, dépassent maintenant de très loin le montant de l'aide dans certains pays. Globalement, les apports de capitaux privés aux pays en développement ont fortement 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 augmenté dans les années 90, passant de 43 % des flux Note : Le PNB est exprimé en dollars de 1995 et l'aide publique au totaux en 1990 à 88 % en 1997, à la veille de la crise développement en dollars de 1998. Source : Estimations de la Banque mondiale, d'après des données financière en Asie de l'Est. Mais seuls en ont profité de l'OCDE et de la Banque mondiale. un nombre de pays relativement petit, tandis que la majorité ne recevait rien ou presque. En 1997, avant REPENSER LA C O O P É R A T I O N P O U R LE D É V E L O P P E M E N T 225 Figure 11.3 davantage par des intérêts politiques et stratégiques que ... mais les apports ont diminué après 1992-93 par le souci de réduire la pauvreté.8 dans toutes les régions sauf en Amérique latine Plus surprenant peut-être est le revirement des et aux Caraïbes défenseurs habituels de l'aide publique au Montants annuels moyens reçus au titre développement. La primauté des intérêts géopolitiques de l'aide publique au développement n'est pas nouvelle.9 Mais ce qui est nouveau, c'est le Milliards de dollars 20 repli de ceux qui, face aux tenants de la ligne stratégique, défendaient la cause de l'aide au développement pour des raisons humanitaires. Beaucoup ont succombé à 15 la lassitude face aux demandes d'aide réitérées et ont mis une sourdine à leur soutien pendant les années 90. La lassitude n'a pas gagné tous les pays, puisque km 10 1992-93 certains ont au contraire augmenté leur aide, mais ses 1997-98 symptômes sont en évidence. Par exemple, aux États- Unis, un vaste sondage d'opinion a révélé que la grande majorité de la population était en principe favorable à l'aide extérieure et que 35 % seulement estimaient qu'il fallait la réduire.10 Paradoxalement, plus de 80 % des personnes interrogées pensaient Asie de Europe Amérique Moyen- Asie Afrique l'Est et et latine et Orient et du Sud sub qu'elle n'atteignait pas les personnes qui en avaient Pacifique Asie Caraïbes Afrique saharienne besoin, par suite du gaspillage et de la corruption. Il centrale du Nord se peut que la désillusion du public ait empêché les Source : OCDE, données du CAD. gouvernements de maintenir l'aide extérieure et, à plus forte raison, de l'accroître. Si l'aide ne sert à rien, pense-t-on, mieux vaut utiliser l'argent autrement. Contrastant avec la lassitude croissante observée la crise financière, la part des 15 principaux pays par endroits, on note une forte recrudescence de la bénéficiaires était de 83 %, le reste se répartissant mobilisation en faveur de la réduction de la dette, entre quelque 140 pays et territoires en développement surtout sous les auspices du mouvement « Jubilé 2000 », comptant environ 1,7 milliard d'habitants. Hormis la composé d'organisations religieuses et de groupes Chine et l'Inde, les 61 pays à faible revenu ont été représentant la société civile ralliés à la cause de la presque complètement oubliés.6 Par exemple, en 1998, réduction de la dette des pays pauvres pour favoriser les pays d'Afrique subsaharienne n'ont reçu à eux tous le recul de la pauvreté et le développement humain. que 1,2 % des capitaux destinés aux pays en Il est clair, par conséquent, que l'opinion publique reste développement. Ce sont eux qui ont le plus besoin favorable à l'octroi de ressources pour améliorer le d'aide et qui souffrent le plus de sa diminution. sort des pauvres dans les pays en développement, mais Le recul de l'aide a plusieurs causes. Les bailleurs de les mécanismes classiques utilisés à cette fin font l'objet fonds ont d'abord invoqué leur déficit budgétaire, d'une remise en question générale. mais quand il s'est amenuisé (passant de 4,3 % du PIB L'aide est-elle efficace ? Peut-elle l'être davantage ? en 1993 à 1,3 % en 1997), l'aide publique au Quel est le rôle de la réduction de la dette dans l'aide développement a continué à reculer, chutant de 14 % concessionnelle ? Certes, les pays en développement entre 1996 et 1997.7 Il est sans doute plus juste détermineront eux-mêmes, en grande partie par les d'imputer cette baisse au fait que les bailleurs de fonds politiques qu'ils suivront, s'ils atteignent les objectifs continuent à penser l'aide au développement dans internationaux de développement, mais l'aide et une optique stratégique et non pas dans l'optique de l'allégement de la dette peuvent être des éléments la lutte contre la pauvreté, et qu'ils préfèrent utiliser critiques. Aussi demeure-t-il indispensable de chercher leurs ressources à des fins stratégiques plus importantes les moyens d'en améliorer l'efficacité et, cela fait, de à leurs yeux. Les flux d'aide ont toujours été déterminés ne ménager aucun effort. 226 R A P P O R T SUR LE D É V E L O P P E M E N T D A N S LE M O N D E 2000-2001 En répondant à ces questions, nous présentons de l'aide, puis nous analysons les questions soulevées dans ce chapitre l'esquisse d'un meilleur système de par l'allégement de la dette des pays pauvres. coopération pour le développement, fondé sur une nouvelle philosophie et sur de nouvelles méthodes, Améliorer l'efficacité de l'aide du point consistant notamment à centrer l'aide et l'allégement de vue de la réduction de la pauvreté de la dette sur les pays les plus pauvres, en mettant davantage l'accent sur le cadre politique et Des études récentes confirment ce que l'observation institutionnel et en donnant la priorité absolue à la ponctuelle laissait soupçonner depuis longtemps, à réduction de la pauvreté. Dans cette optique, les savoir que le bilan de l'aide est mitigé. ' 'Contrairement bailleurs de fonds travaillent en partenariat avec les aux prédictions, l'aide n'a pas compensé le déficit de pays, structurant l'aide et l'allégement de la dette financement qui empêchait les pays en développement selon les grandes lignes d'un cadre diversifié de d'aller de l'avant. Si toute l'aide accordée à la Zambie réduction de la pauvreté (proposé par de nombreux entre 1961 et 1994 avait été consacrée à des bailleurs de fonds et décrit ici) et soutenant les pays investissements productifs, et si l'investissement avait qui peuvent utiliser judicieusement ces ressources autant contribué à la croissance qu'on le pensait pour le bien des pauvres. initialement, le revenu par habitant de ce pays L'importance de politiques et d'institutions viables dépasserait 20 000 dollars, au lieu de s'établir à 600 n'est plus à démontrer, mais cela ne suffit pas. Au cours dollars.'- des années 90, nous avons appris que, s'agissant de Au demeurant, l'aide a été couronnée de succès en l'aide extérieure et de la gestion du fardeau de la maintes occasions. Le programme de lutte contre dette, la démarche adoptée est aussi importante que l'onchocercose est un exemple parmi d'autres (encadré la politique suivie. La nature des relations entre les 10.1). Au cours des dernières décennies, l'aide a joué bailleurs de fonds et les bénéficiaires influe un rôle important, à différentes périodes, dans la considérablement sur l'efficacité de la coopération réduction spectaculaire de la pauvreté en Asie de l'Est. pour le développement. Ces relations sont Les progrès rapides accomplis au Viet Nam pendant généralement dictées par les préférences des pays les années 90 sont un autre exemple. L'aide peut donc bailleurs de fonds, créant chez les bénéficiaires un être efficace. Il s'agit maintenant, pour la communauté effet de distanciation par rapport aux activités financées internationale, de comprendre comment faire en sorte par l'aide extérieure. Tout en proposant un cadre qu'elle le soit toujours, puis de se lancer dans la bataille. général de réduction de la pauvreté, nous soulignons dans ce rapport combien il est important de tenir Les principaux problèmes de l'aide compte des réalités locales. Il est profondément au développement regrettable qu'elles aient été trop souvent ignorées. Pour s'attaquer efficacement à la pauvreté dans le Les échecs de l'aide au développement ont des racines cadre de la coopération pour le développement, les plus profondes que la prépondérance des intérêts bailleurs de fonds devront : géopolitiques sur la cause du développement, qui fait Accorder plus d'attention à la situation locale et à que l'aide va souvent à des pays qui ne se soucient guère la maîtrise des activités par le pays intéressé. de réduire la pauvreté. L'efficacité de l'aide pâtit des Fournir l'aide d'une façon qui empiète moins sur fréquentes divergences de vues entre les bailleurs de les fonctions gouvernementales, notamment en fonds sur les politiques de développement, même si, recourant davantage à des approches sectorielles et au cours des 50 dernières années, on est périodiquement en abandonnant les anciennes formes de parvenu à un assez large consensus sur la meilleure façon conditionnante. de procéder.13 Ces divergences contribuent fortement Apporter un soutien préférentiel durable aux pays à amoindrir l'efficacité de l'aide. Cet échec est dû dont le cadre politique et institutionnel favorise aussi au manque de coordination entre les bailleurs de nettement la réduction de la pauvreté. fonds, au manque d'adhésion des pays et à l'abus de Dans ce chapitre, nous examinons d'abord comment la conditionnalité, tant au niveau des projets qu'au ces nouvelles approches peuvent accroître l'efficacité niveau macroéconomique. REPENSER LA C O O P E R A T I O N P O U R LE D E V E L O P P E M E N T 227 Au cours des deux décennies qui ont suivi la Seconde réformes à engager. Comme l'a dit un observateur il guerre mondiale, on pensait que l'industrialisation existe « une multitude effarante de systèmes nationaux conduite par l'État était la meilleure façon d'assurer le et d'expériences nationales, chacun ayant ses avantages développement. Ce consensus s'est dissipé dans les et ses inconvénients (âprement controversés) ».17 Par années 70 sous l'influence des événements mondiaux, conséquent, s'il n'est plus question aujourd'hui notamment de l'abandon du système de change fixe d'adhérer strictement à des solutions reposant soit sur et des deux chocs pétroliers, qui ont eu des l'Etat soit sur le marché, entre ces deux extrêmes, il conséquences catastrophiques pour les pays en existe une foule d'options qui n'ont pas fini de faire développement. A cette époque, les experts se sont couler l'encre. généralement accordés à reconnaître que l'intervention L'absence de consensus sur les grandes lignes et les de l'Etat dans l'économie avait empêché ces pays de détails des politiques et des projets nationaux et s'adapter aux chocs. Par la suite, un nouveau consensus locaux limite l'efficacité de l'aide au développement,18 s'est peu à peu forgé, dit le « consensus de Washington » comme l'attestent en particulier les problèmes de (encadré 4.1, chapitre 4). Beaucoup, notamment à la distanciation des bénéficiaires, de manque Banque mondiale et dans d'autres institutions coordination entre bailleurs de fonds, de fongibilité financières multilatérales, avaient acquis la conviction, et de conditionnalité, qui ont été les principales fondée sur les données d'expérience, que des politiques pierres d'achoppement au cours des années 90. combinant la prudence budgétaire, la liberté du Adhésion des bénéficiaires. Vu les désaccords commerce et l'ouverture sur l'extérieur étaient la façon fréquents entre bailleurs de fonds et bénéficiaires, les la plus efficace d'assurer la croissance et le bailleurs de fonds tiennent à faire en sorte que leur développement. '5 argent soit dépensé comme ils l'entendent. À cette Mais il est clair désormais que le développement et fin, ils administrent eux-mêmes leurs projets, exigent la lutte contre la pauvreté ne se réduisent pas à quelques des pays des rapports détaillés et soumettent l'emploi stratégies simples. Si les marchés peuvent contribuer des fonds à certaines conditions, généralement liées au puissamment à combattre la pauvreté, il est important choix des politiques. Une vaste étude sur les relations également de disposer d'institutions assurant qu'ils entre bailleurs de fonds et pays bénéficiaires d'Afrique fonctionnent bien et que les pauvres recueillent les observe que, « malgré de légers progrès, les bailleurs de avantages escomptés. En ce début du XXI' siècle, les fonds continuent à vouloir dominer le cycle des projets bailleurs de fonds se rallient à une stratégie de et à négliger les préférences du gouvernement ou des développement articulée autour des axes suivants : bénéficiaires des projets », Comme on le constate valoriser le capital humain en investissant dans les maintenant, ces tactiques ont souvent l'effet inverse, services de santé et d'éducation, promouvoir une en limitant l'adhésion du pays bénéficiaire. croissance équitable et bénéfique pour tous, encourager Les analyses montrent que l'adhésion des la bonne gouvernance et protéger l'environnement.16 bénéficiaires est un facteur déterminant dans l'efficacité Cette stratégie tient compte en outre du caractère de l'aide.20 Plus un pays est convaincu des avantages déterminant des conditions locales, qui fait que les d'un projet ou d'une réforme, plus il acceptera d'y politiques de développement doivent être adaptées au consacrer des efforts et des ressources, et plus il sera contexte pour être pleinement efficaces. décidé par la suite à poursuivre les activités, autant de Bien que ce consensus gagne du terrain, les bailleurs facteurs qui contribuent au succès des interventions. de fonds et les bénéficiaires ont du mal à se mettre Pour réussir, les réformes et les projets doivent susciter d'accord sur les politiques qui conviennent à chaque l'adhésion de ceux qui sont censés en bénéficier. cas particulier. Les bailleurs de fonds arrivent avec Coordination entre bailleurs de fonds. La présence leur mandat, leur histoire, leur idéologie et leurs réalités d'une multiplicité de bailleurs de fonds dont les politiques et, souvent, ils ne voient pas la situation du priorités et les règles diffèrent (notamment en ce qui même oeil que les autres bailleurs de fonds ou que les concerne la présentation de rapports et la passation des pays bénéficiaires. Même dans les domaines de la santé marchés) peut aboutir à paralyser l'action du et de l'éducation, jugés essentiels par tous les bailleurs gouvernement bénéficiaire. Le nombre même de de fonds, ils ne parviennent pas à s'entendre sur les bailleurs de fonds et de projets est parfois hallucinant. 228 RAPPORT SUR LE DEVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 Par exemple, à un moment donné, au Mozambique, priorité aux pays qui suivent de bonnes politiques et le seul ministère de la Santé était responsable de 405 qui appliquent des mesures efficaces de réduction de projets financés par des bailleurs de fonds. Au début la pauvreté. Pourtant, le lien entre la qualité des des années 90, 40 bailleurs de fonds étaient présents politiques et le montant de l'aide est assez lâche.26 en Tanzanie, finançant plus de 2 000 projets. À la On le comprendrait si l'aide avait pour but d'inciter même période, au Ghana, 64 organismes publics ou ou d'aider les pays à entreprendre des réformes. Telle quasi-publics recevaient une aide.21 Comment les pays est l'intention de nombreux bailleurs de fonds, et c'est pourraient-ils coordonner ces efforts dans le cadre pour cela (la fongibilité des ressources étant une autre d'une stratégie de développement cohérente, ne serait- raison) que nombre d'entre eux réduisent la part de ce qu'au niveau sectoriel ? l'aide destinée aux projets pour accroître celle de l'aide Fongibilité. Des études ont montré que l'aide allouée destinée aux programmes et aux réformes.27 Dans la à un secteur permet généralement de libérer pour plupart des cas, ce type d'aide est lié à la mise en d'autres usages des ressources que le gouvernement oeuvre de certaines réformes. Des chercheurs ont aurait sans cela affectées à ce secteur.22 Ainsi, en cependant observé, au cours des années 90, qu'il n'y finançant des projets ou des secteurs particuliers, les avait guère de relation entre la conditionnalité et les bailleurs de fonds aident les pays à augmenter les réformes, encore que quelques études de cas aient dépenses dans des secteurs qu'ils ne souhaitent pas effectivement mis en évidence des effets positifs dans financer, comme celui de la défense. Ce phénomène certaines circonstances, notamment lorsque la a de profondes implications du point de vue de la conditionnalité vient renforcer l'influence des partisans coopération pour le développement, mais l'évaluation des réformes.28 des projets ne rend pas compte de l'impact réel de l'aide, La dynamique des relations entre les bailleurs de puisque celle-ci libère des ressources pour d'autres fonds et les bénéficiaires explique pourquoi la activités.23 conditionnalité échoue. Les bénéficiaires ne s'estiment Même lorsque les ressources sont fongibles, l'aide pas tenus de remplir les conditions, ce que voyant, les peut avoir un effet, notamment sur la formulation de bailleurs de fonds répugnent généralement à suspendre certaines politiques et sur le développement l'aide,29 de sorte que les conditions sont rarement institutionnel. Dans les pays qui sont fortement respectées et que le taux de déblocage des tranches reste tributaires de l'aide au développement, les bailleurs de élevé.30 Ainsi, l'aide continue souvent d'affluer, même fonds peuvent influer sur l'affectation des ressources quand les pays suivent de mauvaises politiques. publiques par le volume même des apports de fonds. Outre que les conditions de caractère politique Le fait qu'ils préfèrent soutenir les budgets de (souvent associées à des conditions concernant les développement peut avoir des conséquences projets) n'encouragent guère les réformes, elles imposent importantes à cet égard, car il peut en résulter un aux pays en développement de lourdes charges détournement net de ressources du budget ordinaire administratives, problème que l'expansion de la de fonctionnement, ce qui n'est pas toujours propice conditionnalité ne fait qu'aggraver. Après s'être au développement, vu l'importance des charges de multipliées pendant les années 80, les conditions liées fonctionnement dans le maintien des services sociaux aux prêts à l'ajustement consentis par la Banque et économiques de base.2 mondiale ont proliféré de plus belle durant les années Conditionnalité. Les bailleurs de fonds savent que, 80 et 90, à la faveur de l'élargissement des activités de même correctement exécuté, un projet ne peut avoir développement.31 Comme on le notait dans une qu'un impact limité dans un pays qui suit des politiques évaluation récente : « De nombreuses conditions ont défectueuses.25 Si bien construite soit-elle, une école été ajoutées au menu depuis 1981, mais aucune n'a été ne sera utile que si des crédits budgétaires sont alloués retirée ».32 Au lieu de passer tant de temps à négocier chaque année pour payer les enseignants, les livres et ces conditions et à en suivre l'application, il aurait mieux les fournitures, et si la situation économique permet valu que les responsables gouvernementaux analysent aux enfants d'aller à l'école. Étant donné le rôle des les problèmes de développement et élaborent des politiques et des institutions dans la viabilité des stratégies pour les résoudre. On sait que la viabilité des résultats, il conviendrait, semble-t-il, que l'aide aille en projets et des réformes dépend de l'adhésion des REPENSER LA COOPÉRATION POUR LE DÉVELOPPEMENT 229 bénéficiaires, et le fait que l'aide ne favorise pas cette montre que l'uniformité n'est pas souhaitable. Le adhésion est un défaut majeur des mécanismes de développement dépend dans une large mesure de la coopération actuels. situation locale, notamment des institutions et des capacités sociales, des divisions ethniques, des inégalités Des solutions conciliant les différents points et des particularités géographiques.33 D'après les études de vue réalisées à ce sujet, ces variables expliquent en grande Les types dominants de relations entre bailleurs de fonds partie les variations des taux de croissance observées et bénéficiaires permettent aux premiers de poursuivre au cours des 30 dernières années.34 Ces études montrent leurs propres priorités, mais cela se traduit généralement aussi que les chocs extérieurs, et la capacité d'y faire par la fragmentation et l'affaiblissement de leurs efforts. face, peuvent influer autant que les politiques sur la La réforme des modalités de la coopération croissance.35 Il faut donc que les stratégies de déve internationale pour le développement doit concilier les loppement soient conçues de façon suffisamment différents points de vue sur le développement sans souple pour s'adapter aux conditions intérieures accabler le bénéficiaire ou affaiblir son adhésion. et extérieures. On pourrait être tenté d'uniformiser les stratégies Ce point de vue a commencé à s'imposer dans la de développement au niveau mondial, mais l'expérience communauté internationale à la fin des années 90. Encadré 11.1 La concertation et le Cadre de développement intégré En 1999, la Banque mondiale a annoncé l'adoption du Cadre de en compte dans l'élaboration du plan d'action national. développement intégré, conçu dans le but de placer les pays aux Le dialogue avec les bailleurs de fonds se déroule désormais commandes du processus de développement et d'améliorer la dans le contexte du plan d'action national. À une réunion du coordination entre les bailleurs de fonds. Le cadre repose sur groupe consultatif tenue en avril 1998, les bailleurs de fonds ont quatre principes : adhésion des pays au programme de annoncé des contributions supérieures de 45 % i celles de l'année développement, partenariat avec toutes les parties prenantes, précédente. Ils ont été encouragés à formuler leur stratégie de prise en compte des aspects sociaux et structurels au même manière à soutenir le plan d'action national. Récemment, la Banque titre que des questions macroéconomiques et financières, et mondiale a reformulé sa stratégie d'aide au pays pour l'aligner sur approche intégrée et à long terme, fondée sur la concertation à le plan et pour soutenir trois de ses quatre éléments essentiels. l'échelon national. Le gouvernement reste responsable de la coordination entre les Le pays élabore sa stratégie nationale en consultation avec la bailleurs de fonds ; en 1999, il a présidé à Paris la réunion du groupe société civile et le secteur privé, puis il établit avec les bailleurs consultatif, au cours de laquelle il a présenté sa version du Cadre de fonds une grille indiquant les objectifs de développement en de développement intégré. Il s'est entendu avec les bailleurs de regard des acteurs intéressés. Les activités de chaque acteur à fonds sur des indicateurs intérimaires pour le suivi des résultats. l'appui de chaque objectif sont inscrites dans la grille, faisant Dans d'autres pays, les progrès ont été plus modestes. ressortir les lacunes ou les chevauchements éventuels. Les difficultés rencontrées par certains mettent en évidence Dans 13 pays où elle se déroule actuellement, la mise en les problèmes potentiels. Il est clair, par exemple, que oeuvre du cadre encourage la concertation entre l'État et les l'adhésion du pays dépend dans une large mesure des citoyens et renforce la collaboration avec les bailleurs de fonds dans capacités nationales. En effet, le pays doit être en mesure la mise au point de stratégies de développement nationales d'engager une vaste concertation avec tous les éléments de détaillées. Les résultats à ce jour sont inégaux, car les activités la société et d'effectuer les analyses complexes qui sont un ont démarré à des dates différentes et les circonstances varient préalable à l'élaboration d'une stratégie nationale conciliant selon les pays. les impératifs macroéconomiques et financiers et les La Bolivie est l'un des premiers cas. À la fin de 1997, le considérations sociales, structurelles et institutionnelles. nouveau gouvernement a décidé d'analyser les obstacles au Bien entendu, le pays doit aussi être capable de mettre en développement du pays et de préparer un plan d'action national oeuvre sa stratégie. pour essayer de les surmonter. Il a engagé à cette fin une Sans cette appropriation par le pays, et le rôle de direction concertation nationale avec de nombreux représentants du secteur qui en découle, il restera difficile de coordonner l'action des privé et de la société civile (ONG, syndicats, organisations bailleurs de fonds. On constate que certains pays bailleurs religieuses, partis d'opposition et universitaires) pour examiner les de fonds commencent à aligner leur stratégie sur celle des problèmes et proposer des solutions. Les résultats de ce dialogue pays bénéficiaires, mais ces derniers doivent faire preuve de national ont été présentés au gouvernement pour qu'il les prenne plus de fermeté pour accélérer les progrès. Source ; Wolfensohn, 1999 ; Banque mondiale, 1990d, 1999u. 230 RAPPORT SUR LE DEVELOPPEMENT DANS LE M O N D E 2000-2001 Associé à une nouvelle réflexion sur l'efficacité de l'aide, développement dans le cadre d'un processus de il a suscité des propositions visant à résoudre le problème concertation entre l'État, la société civile et le secteur de l'aide. Trois thèmes dominent : l'adhésion des privé ; d'autre part, le partenariat entre le bénéficiaires et le partenariat, des mécanismes de gouvernement et les bailleurs de fonds, ces derniers fourniture de l'aide moins envahissants, axés sur le cadre élaborant une stratégie d'aide en harmonie avec la politique et budgétaire général, et la sélectivité. Ces stratégie du gouvernement. Il s'agit donc de trois thèmes définissent le programme d'action déterminer comment établir ce partenariat extérieur, qu'entreprendra la communauté internationale en vue ou contrat, de manière à encourager l'adoption de d'améliorer la coopération pour le développement au stratégies à long terme de réduction de la pauvreté cours des dix prochaines années. voulues par les pays, tout en renforçant les partenariats Adhésion des bénéficiaires et partenariat. intérieurs nécessaires à la stabilité sociale et au Conscients de la nécessité d'impliquer les bénéficiaires développement économique. et d'améliorer la coordination entre les bailleurs de Des consultations entre l'Etat et la société civile et fonds, ces derniers ont fait du partenariat l'une des entre l'État et les bailleurs de fonds ont eu lieu dans idées-forces de leurs relations avec les gouvernements un certain nombre de pays qui expérimentent le Cadre et les citoyens des pays en développement. Le de développement intégré de la Banque mondiale, la partenariat comporte généralement deux volets : stratégie de partenariat de l'Union européenne et d'une part, le partenariat entre le gouvernement d'autres approches de ce genre. La concertation relative bénéficiaire et ses citoyens, qui élaborent au Cadre de développement intégré a porté ses fruits conjointement leur stratégie nationale de dans plusieurs pays, comme la Bolivie, le Ghana et la Encadre 11.2 Le nouveau cadre stratégique de réduction de la pauvreté Le cadre stratégique de réduction de la pauvreté, une initiative de l T< Tout cela s'inscrira dans un cadre à long terme de réduction de la la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, vise à p; pauvreté. Il appartient à chaque pays de déterminer les formes que lier l'aide extérieure aux stratégies élaborées par les pays, celles- s pr prendra sa stratégie (il n'y a pas de modèle uniforme), mais en ci devant privilégier les résultats. Il vise aussi à améliorer l'efficacité lé général, celle-ci doit comprendre : ge des relations de la Banque mondiale et du FMI (et des autres i Des objectifs à long terme correspondant aux principaux bailleurs de fonds) avec les pays bénéficiaires. La démarche l objectifs de réduction de la pauvreté, et le cadre conduisant à l'adoption d'une stratégie nationale est aussi s macroéconomique, structurel et institutionnel nécessaire pour importante que la stratégie elle-même. Un large dialogue doit li les atteindre (voir, par exemple, les objectifs de l'Ouganda dans être engagé avec les représentants de la société civile et du l l'encadré 1.7). secteur privé pour : Des mécanismes pour suivre et évaluer les progrès accomplis, Aider les autorités nationales à mieux comprendre les obstacles is liés aux mesures incombant aux pouvoirs publics. qui s'opposent à la réduction de la pauvreté et à la croissance, 3 Un cadre politique et institutionnel cohérent, jetant les bases et à définir de bons indicateurs de progrès dans le combat at d'une croissance et d'une réduction de la pauvreté rapides et contre la pauvreté. soutenues (et décrivant les politiques macroéconomiques, les Faire partager à l'ensemble de la société le même désiir réformes institutionnelles, les stratégies sectorielles et les d'atteindre des objectifs donnés en matière de lutte contre la besoins de financement intérieur et extérieur qui en découlent). pauvreté. Les bailleurs de fonds peuvent fournir une assistance technique Définir les priorités de l'action des pouvoirs publics poujr d£ dans certains domaines. Un premier bilan de l'initiative portant sur atteindre ces objectifs. 17 l'Afrique et l'Amérique latine montre que les pays n'ont pas de mal Encourager le développement de démarches participatives i à établir un profil de la pauvreté et une stratégie générale de pour fixer les objectifs de réduction de la pauvreté et suivre ré réduction de la pauvreté, mais ont plus de difficultés à fixer des la mise en oeuvre et les progrès accomplis. ot objectifs chiffrés, à évaluer le coût de la stratégie et à effectuer Les résultats feront l'objet de rapports périodiques sur la le les arbitrages nécessaires compte tenu des contraintes de stratégie de réduction de la pauvreté, qui sont censés refléter un re ressources. Comme dans les autres domaines de la coopération large consensus national sur la stratégie de développement du pays. 3 pc pour le développement, c'est aux pays qu'il appartient de D'une manière générale, lastratégie portera sur des cycles de trois i de déterminer l'assistance dont ils ont besoin, afin de conserver la ans, et des rapports d'activité annuels seront établis entre-temps. 3. m maîtrise de ce processus important. Source : FMI et IDA, 1999 ; Banque mondiale et FMI, 2000a REPENSER LA COOPÉRATION POUR LE DÉVELOPPEMENT 231 Encadré 11.3 Coopération pour le développement au niveau sectoriel Pour s'attaquer aux problèmes de l'appropriation par les ;s Cette approche laisse au pays l'entière direction des opérations bénéficiaires, de la coordination entre bailleurs de fonds et de laa eit élimine les problèmes de coordination entre bailleurs de fonds. fongibilité des ressources, les bailleurs de fonds essaient aujourd'hui lu C Comme le pays maîtrise davantage la situation, les ressources sont de mettre en commun leurs ressources pour soutenir des stratégies 3S ei employées de façon beaucoup plus efficace. En revanche, cette sectorielles conçues et appliquées par le gouvernement nt de démarche implique de profonds changements dans les relations entre bénéficiaire. En consultation avec les principales parties prenantess, b< bailleurs de fonds et bénéficiaires et soulève peut-être de plus le pays élabore une stratégie sectorielle et un cadre budgétaire re gi grandes difficultés au niveau de l'exécution. Plusieurs programmes pluriannuels et les bailleurs de fonds alimentent le budget central al st sectoriels ont échoué parce que le pays n'avait pas les capacités alloué au secteur. Cette approche permet au pays de prendre en Kl in institutionnelles requises. De plus, ces programmes peuvent être charge les stratégies et les programmes sectoriels, dont le in incompatibles avec les orientations macroéconomiques et les financement dépend du cadre macroéconomique global ; elle le bi bailleurs de fonds ont souvent du mal à harmoniser les multiples assure en outre la coordination des activités des bailleurs de ie ce conditions qu'ils imposent (ou négligent de le faire) (Harold et al., fonds et des bénéficiaires. 1! 1995). De plus, l'emploi des fonds échappe dans une large mesure Certains avantages des programmes sectoriels apparaissent nt aiu contrôle des bailleurs de fonds. clairement en Zambie, où le gouvernement a adopté en 1994 une le En raison de l'ampleur des changements nécessaires, il politique et une stratégie nationales de la santé qu'il a soumises aux JX s< sera difficile de faire accepter cette approche sectorielle. Le bailleurs de fonds. Pour assurer une répartition équitable des ÎS gi gouvernement bénéficiaire doit être très sûr de lui, car la services et une mise en oeuvre cohérente de la stratégie, il a si stricte adhésion à cette approche signifie que les bailleurs de demandé aux bailleurs de fonds d'allouer les ressources non pas as fc fonds qui la rejettent ne peuvent pas intervenir dans le secteur aux provinces ou aux projets particuliers, mais au budget central duJ cr considéré (autrement dit, ils ne peuvent pas exécuter leurs ministère de la Santé. D'abord hésitants, les bailleurs de fonds ontn pi propres projets), ce qui peut se traduire par une diminution peu a peu accepté cette idée. Selon une évaluation indépendante t d< des financements extérieurs alloués au secteur. Une autre effectuée en 1997 « les personnels de santé sont plus motivés ; les 3 se solution consiste à opter pour des programmes sectoriels centres de santé fonctionnent bien et les crédits parviennent aux jx m moins stricts et à laisser aux bailleurs de fonds le soin districts ; une certaine décentralisation intervient et une partie l d' d'exécuter des projets, étant entendu qu'ils devront importante du secteur privé participe officiellement aux activités ». et correspondre à la stratégie globale du secteur. République dominicaine, où elle a aussi montré que Banque mondiale et du FMI, mais aussi d'autres la volonté du gouvernement et le renforcement des organismes d'aide.37 Les banques régionales de capacités sont la clé du succès (encadré 11.1). développement sont en train de prendre des initiatives Cette nouvelle approche de la coopération pour analogues. le développement a été incorporée à l'initiative récente Des mécanismes d'aide moins envahissants, axés sur de la Banque mondiale et du Fonds monétaire le cadre politique et budgétaire global. Les bailleurs de international (FMI) visant à lier l'aide qu'ils fonds emploient différents moyens pour influencer fournissent aux pays à faible revenu à l'adoption de les politiques des pays bénéficiaires. Les formes stratégies de lutte contre la pauvreté élaborées par les antérieures de conditionnante donnaient souvent des pays eux-mêmes, conformément aux principes du résultats décevants, selon la situation du pays et la Cadre de développement intégré (encadré 11.2). façon dont elles étaient appliquées. Les examens de la L'octroi de crédits concessionnels et l'allégement de politique générale n'ont, eux aussi, qu'une efficacité la dette consenti par les deux institutions seront liés limitée. Les examens des dépenses publiques, par aux objectifs de la stratégie nationale de réduction de exemple, permettent d'évaluer le niveau et la la pauvreté élaborée en concertation avec la société composition des dépenses et de trouver des moyens civile, le secteur privé et les autres bailleurs de fonds. d'améliorer la politique en la matière et l'emploi des Fondée sur une analyse approfondie de la pauvreté fonds versés par les bailleurs de fonds (encadré 9.2, dans le pays, cette stratégie doit définir les mesures chapitre 9). Mais plusieurs études ont révélé que ce qui semblent les plus efficaces et établir des procédures genre d'intervention est bien souvent inefficace, de suivi et d'évaluation. Présentée dans le Cadre notamment parce que les pays bénéficiaires ne sont pas stratégique de lutte contre la pauvreté, elle est censée étroitement associés à l'examen, et de ce fait, sont peu jeter les bases de l'assistance non seulement de la enclins à tenir compte de ses conclusions.38 232 RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 Chose plus étonnante peut-être, les bailleurs de Sélectivité. Pour contribuer le plus possible à la fonds n'en tiennent guère plus compte eux-mêmes. réduction de la pauvreté, l'aide doit être D'après une étude récente, les examens des dépenses convenablement ciblée. D'après une étude récente, si publiques ont eu peu d'effet sur les politiques des pays les fonds étaient attribués en fonction du degré de bénéficiaires et sur les pratiques des bailleurs de fonds pauvreté et de l'efficacité des politiques et des en matière de prêt.39 Les bailleurs de fonds cherchent institutions, l'aide, même à son faible niveau actuel, donc de nouveaux mécanismes pour renforcer le cadre permettrait à 19 millions de personnes de sortir de la de politique générale tout en encourageant l'adhésion pauvreté chaque année, soit presque le double du du pays au lieu de l'amoindrir. Par exemple, ils nombre de pauvres effectivement aidés aujourd'hui, s'efforcent maintenant d'encourager les pays à participer que l'on estime à 10 millions. pleinement au processus d'examen des dépenses Actuellement, un tiers environ de l'aide va à des pays publiques et ils expérimentent de nouveaux à revenu intermédiaire, dont le PNB moyen par instruments. habitant est à peu près six fois plus élevé que celui des L'un de ces instruments fait beaucoup parler de lui : pays à faible revenu (figure 11.4). Seuls quelques l'approche sectorielle. Selon cette approche, le bailleurs de fonds accordent plus d'aide aux pays à gouvernement élabore une stratégie relative à un secteur revenu intermédiaire (la plupart orientent leur aide vers donné et les bailleurs de fonds s'engagent à soutenir non les pays les plus pauvres), mais il reste que, globalement, pas des projets particuliers, mais le secteur tout entier. l'aide n'est pas attribuée massivement aux régions où Ainsi se trouve résolu le problème de la coordination l'incidence de la pauvreté est la plus forte. L'aide, en entre les bailleurs de fonds, devenue inutile, puisque les particulier les apports non concessionnels, peut activités entreprises dans le secteur sont exécutées par néanmoins contribuer à réduire la pauvreté dans les pays le pays bénéficiaire, qui les finance avec ses propres à revenu intermédiaire, lorsque le cadre de politique ressources et celles des bailleurs de fonds. Cette approche générale est solide et les ressources bien ciblées. convient à un cadre de politique générale plus large, tout en garantissant l'adhésion du pays bénéficiaire. Il est encore trop tôt pour juger des résultats, mais les premières Figure 11.4 expériences sont encourageantes (encadré 11.3). L'aide ne va pas qu'aux pays pauvres Certains partisans de l'approche sectorielle ont Montants annuels moyens reçus au titre de t'aide publique proposé d'en appliquer les principes à toutes les activités au développement en pourcentage du total de coopération pour le développement (encadré 11.4). Pourcentage 40 D'autres estiment que les prêts sur projets sont préférables et conformes à la nouvelle conception de 35 1997-98 la coopération axée sur la réduction de la pauvreté. Le 30 financement de projets peut soutenir efficacement un 1987-88 développement sectoriel basé sur les résultats, à 25 condition qu'il s'inscrive dans un cadre sectoriel 20 établissant systématiquement un lien entre, d'une part, les investissements et le développement politique et institutionnel et, d'autre part, les résultats obtenus dans la lutte contre la pauvreté (et des indicateurs intérimaires permettant de suivre et d'interpréter les progrès accomplis). L'instrument choisi dépendra du n contexte politique et institutionnel de chaque pays (ou Pays Autres pays Pays Pays les moins à faible à revenu à revenu de chaque secteur) et des préférences des bailleurs de avancés revenu intermédiaire élevé fonds. Il convient cependant de veiller tout Note : Les pays les moins avancés sont les 48 pays définis ainsi par particulièrement à ce que le pays soit installé aux l'ONU sur la base de certains critères de revenu, de diversification commandes et à ce que les mécanismes de fourniture économique et de développement social. Source : OCDE, CAD 2000. de l'aide n'entament pas l'adhésion des bénéficiaires. REPENSER LA COOPÉRATION POUR LE DÉVELOPPEMENT 233 Encadré 11.4 Améliorer la coopération pour le développement par la mise en commun des ressources Voyant les avantages potentiels de l'approche sectorielle, certains l'avant, même sans le soutien des bailleurs de fonds. Il se proposent de la transposer à l'échelle des pays (Kanbur, Sandler peut en outre que les bailleurs de fonds rejettent l'idée d'un et Morrison, 1999). Les bailleurs de fonds laisseraient tout le pool commun au niveau national, car cela les amènerait contrôle au gouvernement du pays bénéficiaire, usant du dialogue probablement à rapatrier leur personnel, puisqu'ils ne joueraient avec le pays et entre eux pour défendre leur point de vue sur la plus aucun rôle dans l'élaboration et le suivi des projets et stratégie de développement, au lieu de le faire par le biais de leurs n'auraient plus à négocier de conditions et à veiller à leur financements. Ils ne financeraient pas leurs propres projets, mais application. apporteraient un soutien budgétaire aux pays qui suivent une Néanmoins, comme l'approche sectorielle, le mécanisme bonne stratégie de développement (et qui ont les capacités du pool assurerait l'adhésion totale du pays et éliminerait les voulues pour la mettre en oeuvre). problèmes de coordination entre les bailleurs de fonds. De Dans un premier temps, dans chaque pays, le gouvernement plus, il préserverait deux avantages importants du système élaborerait une stratégie, des programmes et des projets en actuel de coopération pour le développement : concertation avec la population et les bailleurs de fonds. Il Le transfert de connaissances dans le cadre des projets présenterait ensuite ses plans aux bailleurs de fonds, qui financés par les bailleurs de fonds, qui est une retombée verseraient leurs contributions, sans conditions, à un pool importante de l'aide. Un projet routier, par exemple, permet d'aide au développement dans lequel le pays puiserait pour de transférer au personnel local des connaissances en ingénierie financer la réalisation de sa stratégie de développement. Il ne et même en comptabilité. Cet avantage ne serait pas éliminé, serait plus possible de réserver les fonds à des usages car les pays bénéficiaires pourraient choisir judicieusement les particuliers, les bailleurs de fonds ne seraient plus autorisés à entreprises et formuler les clauses des marchés de manière surveiller et contrôler les projets et les programmes et leur aide à le conserver. ne serait soumise à aucune condition. Le soutien apporté aux mouvements de réforme à travers la Le montant de l'aide accordée par les bailleurs de fonds conditionnante. Ce soutien est peut-être le seul élément dépendrait de leur évaluation des politiques du pays, notamment efficace du système actuel de conditionnante. Les conditions de la façon dont il est arrivé à un accord sur la stratégie et des imposées par les bailleurs de fonds peuvent renforcer la moyens dont il dispose pour la mettre en oeuvre et suivre les position des réformateurs dans le débat national ou constituer résultats. Ainsi, le pool serait une forme de conditionnante une contrainte « volontaire » pour les gouvernants. Dans le plus rigoureuse, car les bailleurs de fonds devraient évaluer le cadre d'un mécanisme de pool, la conception de la cadre de politique générale, les orientations et les capacités des conditionnante serait très différente, mais cet avantage ne pays. Les résultats de cette évaluation seraient communiqués serait pas sacrifié. Les bailleurs de fonds pourraient apporter au pays intéressé et aux autres bailleurs de fonds au cours du un soutien aux réformateurs en publiant les critères appliqués dialogue préludant à l'adoption d'une décision de financement. pour évaluer les stratégies du pays et en modulant le volume Cette approche soulèverait beaucoup des problèmes de l'aide. Cela jetterait les bases de relations plus ouvertes associés à l'approche sectorielle, à savoir que les pays et plus franches entre les bailleurs de fonds et les bénéficiaires devraient avoir à la fois les moyens de mettre en bénéficiaires, et préserverait les avantages de la conditionnante oeuvre leur stratégie et la fermeté nécessaire pour aller de tout en supprimant ses inconvénients. Source : Collier and Dollar 2000; World Bank 1999h. Les bailleurs de fonds doivent non seulement cibler sociale (lutte contre la pauvreté et la discrimination les pauvres, mais également allouer l'aide en fonction sexuelle) et la gestion du secteur public (encadré du cadre de politique générale. On sait que l'aide peut 11.5). favoriser la croissance et la réduction de la pauvreté dans Si le degré de pauvreté et la qualité des politiques les pays qui suivent de bonnes politiques économiques sont pris en compte, l'aide devrait concourir beaucoup et qui ont des institutions efficaces, et qu'elle est plus efficacement à la réduction de la pauvreté. Il impuissante dans le cas contraire.41 Si elle est motivée semble que les bailleurs de fonds se soient engagés dans par des intérêts politiques et stratégiques, et non pas cette voie pendant les années 90.42 Ainsi, lors de la par la politique de développement du pays reconstitution des ressources de l'IDA en 1998, ils ont bénéficiaire, l'aide n'a pratiquement aucun effet sur demandé que les fonds soient alloués en fonction des la pauvreté. Plusieurs instruments permettent politiques suivies par les pays.43 d'évaluer le cadre politique et institutionnel des L'application du principe de sélectivité évoluera pays bénéficiaires. Ils portent généralement sur la probablement compte tenu des leçons de gestion macroéconomique, les politiques l'expérience. Certains observateurs soulignent que structurelles, les politiques favorisant l'insertion l'efficacité de l'aide dépend plus du degré de pauvreté 234 RAPPORT SUR LE DEVELOPPEMENT DANS LE M O N D E 2000-2001 Encadré 11.5 Évaluation des politiques et des institutions nationales La Banque mondiale a élaboré un instrument permettant de Efficacité du secteur bancaire et mobilisation des ressources mesurer la qualité des politiques et des institutions : l'Évaluation Environnement concurrentiel pour le secteur privé de la politique et des institutions nationales. Cet instrument donne Marchés des facteurs et des produits un poids égal à 20 éléments qui ont évolué compte tenu de Politiques et institutions contribuant à la protection de l'expérience. Les spécialistes responsables du pays notent chaque l'environnement élément selon un barème allant de 1 à 6, conformément à des critères types. Ils veillent à ce que les notes puissent être Politiques favorisant l'insertion sociale et l'équité comparées à l'intérieur d'une même région et entre les régions, Égalité des opportunités économiques bien qu'elles comportent inévitablement une part de subjectivité. Utilisation équitable des ressources publiques Toutefois, dans les analyses de régression de la croissance utilisant Développement des ressources humaines cet indicateur et d'autres variables de la politique économique Dispositifs de protection sociale couramment utilisées, celui-ci est statistiquement significatif, Suivi et analyse de la pauvreté alors que les autres variables ne le sont pas. C'est donc un bon indicateur synthétique de la qualité du cadre de développement Gestion et institutions du secteur public économique. Les 20 éléments sont les suivants : Droits de propriété et gestion fondée sur des règles Qualité de la gestion budgétaire et financière Gestion économique Efficacité de la mobilisation des ressources Gestion de l'inflation et du compte courant Efficacité des dépenses publiques Politique budgétaire Transparence, responsabilité et corruption dans les services publics Gestion de la dette extérieure Gestion et viabilité du programme de développement Il a été relativement simple de définir une base cohérente pour évaluer les politiques économiques et structurelles, mais cela Politiques structurelles s'est avéré plus difficile dans le cas des politiques d'insertion Politique commerciale et régime de change sociale et de la gestion du secteur public. On continue d'affiner Stabilité et diversification du secteur financier les indicateurs et les points de référence. Source : Collier et Dollar ; Banque mondiale, 1999h. que du cadre de politique générale, bien que les deux de faire de cette vision une réalité, car la mise en pratique soient déterminants. D'autres démontrent que les de chacun de ces éléments soulève d'énormes difficultés. chocs extérieurs, comme la détérioration des termes Par exemple, si nul ne conteste le principe du de l'échange, l'instabilité des prix à l'exportation, partenariat, les avis divergent quant à la façon de jusqu'aux changements climatiques, peuvent entraver l'appliquer.48 D'aucuns font remarquer que l'adhésion les efforts faits par les pays pour stimuler la croissance des bénéficiaires est une notion relative et que la recherche et réduire la pauvreté (chapitre 9). Certains sou d'un consensus sur les stratégies est un processus tiennent que l'aide a des effets plus sensibles dans les essentiellement politique, qui fait intervenir les mêmes pays qui subissent un choc extérieur et, partant, peut rapports de force que ceux qui excluent les pauvres du être plus efficace que dans les pays qui n'en subissent débat et les pénalisent (comme on l'a vu au chapitre 6).49 pas. Il faut continuer d'affiner les critères de D'autres doutent que les bailleurs de fonds acceptent sélectivité. Quoi qu'il en soit, pour atteindre les vraiment les implications des principes d'adhésion et de objectifs internationaux de développement, il est partenariat, à savoir une moindre ingérence dans le indispensable d'appliquer le principe fondamental processus de décision des pays bénéficiaires.50 Bien selon lequel l'aide doit aller là où elle contribue le plus souvent, les pratiques des bailleurs de fonds, notamment à la réduction de la pauvreté. le contrôle de l'emploi des ressources et l'octroi d'une aide liée à des obligations précises en madère de passation Difficultés d'application et mesures pratiques des marchés, sont incompatibles avec la notion de Ces trois éléments, adhésion des bénéficiaires et partenariat.51 L'aptitude du pays bénéficiaire à concevoir partenariat, mise en place de mécanismes d'aide moins et appliquer une stratégie de développement, et sa envahissants et sélectivité, fournissent une base solide capacité (et sa volonté) de procéder à une vaste pour l'amélioration de la coopération internationale concertation avec tous les éléments de la société soulèvent pour le développement. Cependant, il ne sera pas facile également des défis importants. REPENSER LA C O O P É R A T I O N P O U R LE D É V E L O P P E M E N T 235 Combiner une plus grande sélectivité et une Poursuivre l'expérimentation d'approches sectorielles. approche plus générale et moins envahissante de l'aide On peut renforcer les capacités nationales (et les au développement n'est pas non plus sans poser des partenariats entre bailleurs de fonds et bénéficiaires) difficultés. En effet, il n'est pas aisé de déterminer le secteur par secteur. Dans bien des cas, les pays montant du soutien à apporter au budget sectoriel ou auront besoin de temps pour développer les capacités national, et il faut s'attendre à de vives polémiques à cet égard. Certaines dépenses engagées par un pays Encadré 11.6 pourront sembler déplacées dans le contexte d'une Comment l'aide peut exercer un effet positif stratégie « optimale » de réduction de la pauvreté, dans les pays dont la politique générale mais les bailleurs de fonds devront évaluer l'impact de est défectueuse l'ensemble du programme sur la réduction de la pauvreté et non pas celui des dépenses individuelles. Dans un pays qui poursuit de mauvaises politiques et où il Problème plus fondamental encore : que doivent n'existe pas de mouvement politique cohérent pour changer les choses, l'aide peut jouer un rôle limité mais efficace, faire les bailleurs de fonds quand le cadre de politique comme le montrent les exemples du Ghana, de l'Ouganda générale d'un pays est si défectueux que l'aide serait et du Viet Nam. Avant de s'engager sur la voie des réformes quasiment dépourvue d'efficacité ? (c'est-à-dire, avant 1983 au Ghana, avant 1986 en Ouganda et avant 1991 au Viet Nam), ces pays recevaient une aide Il leur faut avant tout comprendre que les politiques extérieure minime, probablement en raison de l'isolement adoptées par un pays sont dictées principalement par politique de leur gouvernement par rapport aux pays des considérations d'économie politique sur lesquelles occidentaux. L'aide a cependant contribué à jeter les bases ils n'ont guère de prise.52 Néanmoins, les bailleurs de de la réforme. Par exemple, lorsque le Ghana était aux prises avec une fonds peuvent exercer une certaine influence en crise macroéconomique au début des années 80, ses modulant leur action compte tenu de la volonté de économistes chevronnés ont trouvé que le dialogue de réforme du pays. Tant que celui-ci n'est pas réellement politique économique mené avec les institutions financières décidé à engager des réformes, la meilleure approche internationales les avait aidés à élaborer des plans de consiste à fournir simplement une assistance technique restructuration. Quelques années plus tard, quand les dirigeants ougandais ont voulu entreprendre des réformes, et à poursuivre le dialogue de politique générale, en les bailleurs de fonds ont financé des voyages d'étude au évitant d'accorder un soutien budgétaire ou une aide Ghana qui se sont avérés fort utiles. En 1991, le Programme à la balance des paiements substantiels (encadré 11.6). des Nations Unies pour le développement et la Banque mondiale ont organisé une réunion entre les dirigeants L'octroi d'une aide élevée dans un contexte de politique vietnamiens et les ministres de l'Économie de l'Indonésie, générale défavorable ne peut que perpétuer les de la République de Corée et de la Malaisie, qui ont exposé mauvaises politiques. En revanche, quand le pays certaines des principales mesures qui avaient été efficaces s'engage sur la voie des réformes, il faut accroître le dans leur pays, ainsi que certains aspects de la stabilisation, financement à mesure que les politiques s'améliorent.53 de la libéralisation des échanges, de l'investissement étranger et d'autres aspects de la politique économique. Outre cette approche plus nuancée, les bailleurs de Dans les cas où l'aide est efficace, les responsables fonds peuvent surmonter les difficultés associées au profitent de l'expérience des autres pays et tirent les leçons nouveau cadre de la coopération pour le développement de leurs propres erreurs. Une aide limitée peut faciliter ce en prenant les mesures suivantes : processus d'apprentissage, qui doit se dérouler au rythme du pays. Même dans les pays où les réformes ne sont pas Poursuivre le dialogue avec les bénéficiaires dans lespays en vue, l'assistance technique peut favoriser l'enrichissement mêmes, en leur laissant le soin de le diriger. Jusqu'à des connaissances. Au Kenya, par exemple, les bailleurs de ptésent, les consultations entre bailleurs de fonds fonds apportent un soutien à l'Institut d'analyse et de et pays bénéficiaires (groupes consultatifs ou tables recherche politiques pour aider à développer les capacités locales dans ce domaine. Ces activités de renforcement des rondes) avaient traditionnellement lieu dans les capacités ne seront pas vraiment rentables tant que des pays bailleurs de fonds, sous la présidence de la groupes d'intérêts resteront opposés à toute réforme Banque mondiale, du Programme des Nations sérieuse, mais elles permettent de préparer le terrain au cas Unies pour le développement ou d'autres où apparaîtrait un mouvement politique favorable au changement. institutions. Pour encourager l'adhésion des pays bénéficiaires, ces réunions commencent à avoir lieu Source : Devarajan, Dollar et Holmgren, 2000 ; Banque mondiale, 1998b. chez eux, sous la présidence de leurs dirigeants. 236 RAPPORT SUR LE DEVELOPPEMENT DANS LE M O N D E 2000-2001 techniques, la responsabilité et la transparence Figure 11.5 nécessaires pour surveiller l'emploi des fonds à la En 1998, les ONG ont acheminé vers les pays satisfaction des bailleurs de fonds, mais ils peuvent en développement environ 10 milliards de dollars, dont la moitié provenait du secteur public progresser davantage dans certains secteurs que dans d'autres. Les secteurs les plus avancés pourraient Milliards de dollars bénéficier rapidement d'un financement dans le cadre de la stratégie sectorielle, compte tenu des leçons de l'expérience.54 Il convient aussi que les bailleurs de fonds améliorent sans cesse leurs propres pratiques, par exemple en harmonisant leurs procédures et leurs conditions en matière de rapports, pour qu'elles contribuent à conforter les nouvelles relations établies avec les bénéficiaires de l'aide. I Améliorer les méthodes de suivi et d'évaluation. Le suivi et l'évaluation des résultats des projets effectués par les bailleurs de fonds ne mettent pas suffisamment l'accent sur les avantages qu'en retirent les pauvres.55 Dons des ONG Contributions Aide publique Or cet aspect sera encore plus important (et délicat) aux pays du CAD au développement en développement aux ONG administrée lorsque l'évaluation portera sur un programme par les ONG sectoriel ou national. Les bailleurs de fonds devront Note : Ces données concernent les fonds destinés à des activités encourager les participants à exercer le suivi au de développement ou de secours. Le montant de l'aide publique au niveau local pour faire en sorte qu'ils s'approprient développement administrée par les ONG n'est qu'une approximation, car de nombreux bailleurs de fonds ne le déclarent pas. les résultats. Par ailleurs, les bailleurs de fonds Source : OCDE, données du CAD.. omettent souvent de diffuser convenablement l'information et ne tiennent pas suffisamment compte des résultats des évaluations.56 Comme soumissionnaires dont les offres sont les plus l'information en boucle et l'enrichissement des avantageuses.58 connaissances sont essentiels au succès des méthodes Accorder l'assistance technique en réponse à une d'aide, les bailleurs de fonds doivent veiller à ce demande. Pour que les pays bénéficiaires puissent qu'ils ne soient pas oubliés. À cet égard, les bailleurs assumer plus de responsabilités dans l'élaboration de fonds et les bénéficiaires continueront d'intensifier des stratégies nationales de développement et dans la lutte contre la corruption, fléau qui nuit aux la conduite des réunions de concertation, il faut que résultats économiques et qui affecte parfois aussi les leurs capacités se développent rapidement. Ils organismes bailleurs de fonds. doivent en outre acquérir de solides compétences Mettre fin à l'aide liée. En 1998, près du quart de en matière d'audit et de comptabilité si l'on veut que l'aide publique au développement était liée, c'est- les bailleurs de fonds leur laissent le soin de suivre à-dire que les marchés ne pouvaient être passés et de contrôler les projets. Toutefois, le bilan de qu'avec le pays bailleur de fonds ou avec un groupe l'assistance technique, qui est le moyen le plus de pays convenu. Dictée par des intérêts politiques évident de renforcer les capacités, est mitigé, surtout internes, cette pratique va à l'encontre des principes dans les pays où les capacités étaient faibles au mêmes du marché libre que la plupart des bailleurs départ. Cela tient principalement à ce qu'elle ne de fonds essaient d'encourager les pays en répond pas à une demande et qu'elle consiste souvent développement à adopter, et elle contribue à la en une aide liée, destinée à développer les capacités mauvaise utilisation de l'aide. On estime que le uniquement dans le cadre des activités soutenues par fait de lier l'aide lui ôte de 15 à 30 % de sa valeur.57 les bailleurs de fonds.59 L'assistance technique doit Cette pratique doit être abolie dans les meilleurs être intégrée au contraire dans un plan stratégique délais, pour que les marchés soient attribués aux et budgétaire national, et c'est au gouvernement REPENSER LA COOPÉRATION POUR LE DÉVELOPPEMENT 237 bénéficiaire de décider lui-même de quoi il a besoin Figure 11.6 et qui le lui fournira. Dans un premier temps, les La dette des pays pauvres très endettés pays auront probablement besoin d'une aide pour augmente quand leur revenu par habitant diminue, et inversement apprendre à se procurer une assistance technique sur le marché. Valeur actuelle médiane Continuer à améliorer les relations de travail avec les PNB médian de la dette extérieure par habitant en pourcentage du PIB ONG. Les relations entre les bailleurs de fonds et Dollars de 1997 Pourcentage les ONG sont complexes et pourraient être considérablement améliorées.60 On manque de données fiables sur l'ampleur et l'efficacité des relations entre bailleurs de fonds et ONG, mais on estime que ces organisations canalisent quelque 5 milliards de dollars d'aide, soit que les bailleurs de fonds subventionnent leurs activités, soit qu'ils leur sous-traitent l'exécution d'activités financées par eux (figure 11.5). Il semble que ce système donne de bons résultats si les ONG sont associées aux projets dès le début (au stade de l'élaboration), si leur sélection est guidée par des critères de compétence et d'expérience, et si on les traite en 1995 1997 partenaires et non en sous-traitants.61 On ne connaît pas l'impact à long terme des projets réalisés par les Note : Le lien observé entre la baisse du revenu et l'accroissement de la dette ne signifie pas que la réduction de la dette entraînera ONG, peut-être parce qu'on n'a guère investi dans automatiquement une hausse des revenus. L'action des pouvoirs l'évaluation et le suivi de leurs activités.62 Quoi publics est la clé de la croissance et de la réduction de la pauvreté, qu'il en soit, ces projets se heurtent aux mêmes et de mauvaises politiques peuvent provoquer simultanément une augmentation de la dette et une baisse des revenus. problèmes de fongibilité que ceux des bailleurs de Source: Easterly, 1999c. fonds, et le cadre de politique générale influe grandement sur leur efficacité. Les bailleurs de fonds et les ONG doivent continuer à améliorer 20 ans, l'endettement d'un certain nombre de pays leurs relations de travail, en s'informant pauvres, aujourd'hui appelés les « pays pauvres très mutuellement sur les pratiques optimales, pour endettés », ne cesse d'augmenter (figure 11.6). Si améliorer l'efficacité de l'aide sur le long terme. l'attention du public a été attirée sur le sort de ces pays, Donner plus d'ampleur à lallégement de la dette. c'est en grande partie grâce aux efforts inlassables d'ONG L'allégement de la dette des pays les plus pauvres des pays développés et en développement, dont la contribue à renforcer l'efficacité de l'aide. En effet, campagne pour l'annulation de la dette en l'an 2000 est un endettement trop lourd n'incite guère aux très médiatisée.63 À l'assemblée annuelle de la Banque réformes, cependant que la renégociation de la mondiale et du FMI de 1999, les pays membres sont dette et l'apport constant d'argent frais pour assurer convenus de renforcer le dispositif d'allégement de la dette, le service des dettes existantes détournent l'attention reconnaissant les effets préjudiciables de l'endettement des gouvernants des besoins des citoyens. Cette sur le cadre de politique générale et le budget des pays question est examinée dans la section suivante. intéressés (encadré 11.7). Alléger le fardeau Les effets du surendettement de la dette des pays pauvres Pendant les années 90, le service de la dette a absorbé jusqu'à un cinquième du budget annuel de nombreux A la charnière du XX' et du XXI' siècle, l'allégement de pays pauvres très endettés.64 Cette proportion étant la dette des pays les plus pauvres est devenu le principal souvent supérieure à celle des dépenses sociales, enjeu de la coopération pour le développement. Depuis beaucoup de spécialistes estiment que le service de la 238 RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DANS LE M O N D E 2000-2001 Encadré 11.7 dette est un sérieux obstacle à l'amélioration du sort L'Initiative renforcée pour l'allégement des pauvres. de la dette des pays pauvres très endettés D'aucuns affirment cependant qu'il n'en est rien, car les pays pauvres très endettés reçoivent plus d'argent L'Initiative pour l'allégement de la dette des pays pauvres des pays bailleurs de fonds qu'ils n'en remboursent. Les très endettés (PPTE) a été annoncée à la fin de 1996. Constatant qu'elle n'allait pas assez loin, les dirigeants du paiements effectifs au titre du service de la dette sont G-7 ont approuvé son renforcement à leur sommet de presque toujours très inférieurs aux montants échus, Cologne (Allemagne), en juillet 1999. L'Initiative renforcée car les pays ne peuvent pas les acquitter intégralement. a été approuvée par tous les membres de la Banque mondiale et du FMI en septembre 1999, dans le cadre de Le service de la dette est assuré par le rééchelonnement la nouvelle initiative stratégique de réduction de la pauvreté de certains prêts et le refinancement de la dette restante, (encadré 11.2). L'Initiative PPTE renforcée modifie les critères d'admissibilité ainsi que le calendrier de l'allégement au moyen de nouveaux prêts et de dons.65 de la dette. Globalement, si les transferts nets de ressources non Admissibilité concessionnelles sont généralement négatifs (parce Pour être admissible, un pays doit être très pauvre, le que l'octroi de nouveaux prêts aux conditions du fardeau de sa dette doit être intolérable et il doit suivre de marché est fortement découragé), ils sont largement bonnes politiques. Un pays est pauvre s'il est admis à bénéficier d'un compensés par les transferts de ressources soutien du FMI dans le cadre de la Facilité pour la concessionnelles (figure 11.7). réduction de la pauvreté et la croissance (qui a succédé à la Facilité d'ajustement structurel renforcée ou FASR) Même si cela est vrai, un endettement excessif entraîne et s'il peut bénéficier uniquement d'un financement des difficultés supplémentaires, qui peuvent ralentir la concessionnel de la Banque mondiale, accordé par croissance d'un pays et empêcher le gouvernement de l'intermédiaire de l'Association internationale de développement. s'occuper des priorités sociales. Le service de la dette, qui Le fardeau de la dette est intolérable si l'encours de la absorbe une bonne part des maigres ressources budgétaires dette représente plus de 150 % de la valeur actuelle des du pays, empiète sur le budget ordinaire de fonc exportations, une fois épuisés tous les mécanismes traditionnels d'allégement de la dette, ou si le ratio de tionnement, tandis que l'aide concessionnelle va à de la dette aux recettes publiques dépasse 250 % (pour les nouveaux projets d'investissement. Cela signifie que le pays présentant certaines caractéristiques structurelles). De bonnes politiques signifient des politiques pays peut construire des centres de santé et des routes, macroéconomiques, structurelles et sociales contribuant mais ne peut pas payer les infirmières ni l'entretien. De à la réduction de la pauvreté et à une croissance plus, les dons sont destinés bien souvent à des activités soutenue. Ces nouveaux critères d'admissibilité font passer de 26 à 33 gérées par les bailleurs de fonds qui ne sont pas inscrites le nombre des pays susceptibles de bénéficier d'un allégement. au budget. Cela ne favorise pas l'adliésion des bénéficiaires, Calendrier de l'allégement ni la coordination entre les bailleurs de fonds, problèmes L'Initiative PPTE renforcée prévoit la possibilité d'une aide évoqués précédemment, et cela peut aggraver les temporaire pour les pays qui arrivent au point de décision, déficiences institutionnelles d'un État déjà affaibli et c'est-à-dire au stade où la Banque mondiale et le FMI décident de leur admissibilité. Les paiements au titre du insolvable.66 De plus, la renégociation et le suivi de la dette service de la dette peuvent alors être réduits, même avant prennent une grande partie du temps et des capacités de que le pays atteigne le point d'achèvement, auquel l'encours de la dette est réduit. Dans le cadre de la fonctionnaires déjà surmenés et qui ont peine à maîtriser première initiative PPTE, l'encours de la dette n'était les dossiers. réduit qu'à l'issue de deux programmes FASR complets, soit un minimum de six ans. Désormais, le point Par ailleurs, ces apports de ressources peuvent être d'achèvement peut être avancé si la performance du pays instables, ce qui complique la gestion des dépenses est particulièrement bonne. L'allégement doit être publiques et empêche de poursuivre une bonne politique concentré autant que possible au début du cycle. Combinée aux mécanismes traditionnels d'allégement budgétaire.67 De surcroît, si les flux de ressources sont de la dette, l'Initiative PPTE renforcée pourrait réduire de positifs grâce au rééchelonnement constant de la dette moitié la valeur actuelle nette de la dette publique des 33 et à des dons et des prêts concessionnels, l'accès des pays pays susceptibles d'en bénéficier, dont 20 environ pourraient atteindre le point de décision d'ici à la fin de aux capitaux privés restera très limité. Enfin, si le service 2000, en fonction des progrès qu'ils accomplissent dans de la dette n'est pas assuré intégralement, l'encours l'élaboration de leur stratégie de lutte contre la pauvreté continue de croître, ce qui peut décourager les et des ressources fournies par les bailleurs de fonds. Source : Banque mondiale (www.worldbank.org/hipc). investisseurs, inquiets de la baisse des rendements qui résulterait d'une crise macroéconomique causée par REPENSER LA COOPÉRATION POUR LE DÉVELOPPEMENT 239 Figure 11.7 Les transferts concessionnels compensent largement les transferts nets négatifs de ressources non concessionnelles Transferts nets aux pays pauvres très endettés, par créancier, 1988-97 Milliards de dollars 25 20 15 _ l _ I 10 5 " I 0 -5 -10 Association Aide Autre aide Autre aide non Fonds monétaire Privé Aide non Banque internationale concessionnelle concessionnelle concessionnelle international concessionnelle internationale pour de bilatérale multilatérale multilatérale Aide privée bilatérale la reconstruction développement et le développement Source: Easterly 1999c. l'endettement ou d'une hausse des impôts décidée en bailleurs de fonds, voulant éviter que les pays vue d'améliotet le service de la dette. emprunteurs cessent tout paiement, continuent de La question de la dette touche donc tout autant leur accorder de nouveaux prêts pour qu'ils aux apports nets qu'à l'incidence des apports bruts remboursent les anciens. (Entre 1989 et 1997, et de la gestion de la dette sur l'adhésion, les l'allégement de la dette des 41 pays pauvres très politiques et les capacités. Elle présente, en ce sens, endettés a représenté au total 33 milliards de dollars un grand nombre des défauts qui amoindrissent et les nouveaux emprunts se sont élevés à 41 l'efficacité de l'aide. L'allégement de la dette peut milliards de dollars.)69 Non seulement cela empêche jouer un rôle important dans ce domaine en réduisant les bailleurs de fonds d'attribuer l'aide de la manière la charge imposée au budget ordinaire et en la plus efficace, mais encore cela peut dissuader permettant au gouvernement de formuler des les pays d'entreprendre des réformes, puisqu'ils stratégies de dépenses judicieuses, au lieu de passer finissent toujours par obtenir un allégement de leur temps à renégocier la dette. Cela peut être leur dette et des ressources.70 particulièrement important pour les pays qui sortent L'allégement de la dette peut remédier à ces d'un conflit civil ou d'une guerre. problèmes en réduisant les flux bruts et, s'il est bien Selon certains éléments d'information, les structuré, en permettant d'acheminer les nouveaux obligations au titre du service de la dette apports vers des activités contribuant davantage à (notamment envers les institutions financières réduire la pauvreté. internationales), lorsqu'elles sont élevées, affaiblissent le lien entre l'aide concessionnelle et Une initiative renforcée la qualité du cadre politique et institutionnel, et pour l'allégement de la dette donc l'efficacité de l'aide dans la réduction de la Pour être efficace, l'allégement de la dette doit être pauvreté. Cela peut s'expliquer par le fait que les effectué au moyen d'instruments qui engendrent un 240 RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DANS LE M O N D E 2000-2001 Encadré 11.8 Comment l'allégement de la dette s'inscrit dans une stratégie de réduction de la pauvreté : le Fonds de lutte contre la pauvreté en Ouganda Pour combattre la pauvreté, il est essentiel d'améliorer l'affectation rurales, des services de vulgarisation agricole et l'adduction d'eau générale des ressources, y compris celles qui proviennent de et l'assainissement au niveau des districts. Des objectifs précis l'allégement de la dette, en établissant des budgets plus ont été fixés, comme la construction de 1 000 salles de classe transparents, davantage axés sur la réduction de la pauvreté. Cet supplémentaires pour l'enseignement primaire. objectif peut être atteint de diverses façons. En Ouganda, par Ce fonds présente deux caractéristiques essentielles : d'une exemple, un fonds spécial a été créé pour utiliser les fonds libérés part, il est intégré dans le budget général et, d'autre part, le par l'allégement de la dette. gouvernement s'est efforcé d'établir une structure de gestion Ce fonds, appelé Fonds de lutte contre la pauvreté, a été créé transparente et responsable. Un rapport sur l'affectation des fonds par le gouvernement pour utiliser les ressources libérées dans le est présenté chaque trimestre à une réunion à laquelle assistent cadre de l'Initiative PPTE (environ 37 millions de dollars par an, les bailleurs de fonds et les ONG. Les services de l'Inspection montant qui devrait doubler au titre de l'Initiative PPTE renforcée). générale surveillent l'emploi des fonds au niveau des districts et Les ressources sont affectées aux activités prioritaires prévues dans au niveau national. Cette conditionnante que le gouvernement le plan d'action pour l'éradication de la pauvreté adopté en 1997, s'est imposée à lui-même témoigne de sa volonté de lutter contre dont l'objectif est de maintenir la stabilité macroéconomique et la corruption. Mais elle vise aussi à démontrer aux créanciers d'améliorer les revenus et les conditions de vie des pauvres en qu'un pays débiteur peut tirer parti de l'allégement de sa dette pour développant les infrastructures rurales, en encourageant les petites réduire la pauvreté. Plusieurs mesures ont été proposées afin entreprises et les microentreprises, en créant des emplois et en d'améliorer le suivi, par exemple faire participer les fonctionnaires améliorant les services de santé et d'éducation. Le Fonds de de district aux réunions trimestrielles et demander aux ONG lutte contre la pauvreté finance en priorité des écoles, des routes locales de surveiller l'emploi des ressources du Fonds. Source : UNICEF et Oxfam International, 1999. sentiment d'adhésion dans le pays intéressé et qui solution, dans les deux cas, consiste à utiliser le cadre encouragent celui-ci à utiliser les ressources pour lutter politique et institutionnel général, en particulier pour contre la pauvreté. Le problème est le même que pour ce qui est de l'emploi des ressources publiques. On sait les flux d'aide classiques, mais il se pose dans le contexte aussi que l'allégement de la dette ne permet pas à lui d'une décision ponctuelle de réduction de la dette. seul d'améliorer les politiques. En 20 ans, l'allégement L'impact de l'allégement sur les transferts nets à un progressif de la dette des pays pauvres très endettés n'a pays dépend, bien entendu, de l'évolution des flux eu aucun effet à cet égard.71 C'est pourquoi on a d'aide brute, c'est-à-dire de la question de savoir si les admis le principe suivant lequel l'allégement devra ressources destinées à l'allégement de la dette ont un être accordé en fonction de la réputation du caractère additionnel. Toutefois, même si les ressources gouvernement, qui devra faire la preuve qu'il utilise ne sont pas entièrement additionnelles, l'allégement effectivement les ressources pour combattre la pauvreté. peut atténuer les contraintes politiques et budgétaires Ces enseignements ont été pris en compte dans la pesant sur le pays bénéficiaire, dans la mesure où il conception de l'Initiative PPTE renforcée. L'allégement libère des crédits prévus au budget ordinaire. Comment de dette sera accordé aux pays admissibles qui ont peut-on savoir si ces ressources seront utilisées pour établi une stratégie de réduction de la pauvreté viable combattre la pauvreté ? Deux conditions doivent être et détaillée, et un mécanisme permettant de lier l'action réunies pour cela : des pouvoirs publics à des résultats vérifiables en Les ressources provenant de l'allégement de la dette matière de réduction de la pauvreté. La stratégie doit doivent être liées aux résultats obtenus dans la lutte être définie dans le cadre d'une concertation associant contre la pauvreté. le gouvernement, le secteur privé et la société civile. L'obligation de rendre compte de l'emploi des Cette concertation est importante pour la formulation ressources publiques doit être renforcée afin de de la stratégie, de même que pour assurer le bon limiter les détournements au profit d'autres emploi des ressources extérieures (et intérieures). utilisations (en particulier par la corruption). L'allégement de la dette sera intégré à d'autres sources Les leçons du passé, notamment celles de l'expérience de financement extérieures dans le budget global de de l'aide décrite plus haut, indiquent que la meilleure la réduction de la pauvreté, au lieu d'être affecté à des REPENSER LA COOPÉRATION POUR LE DÉVELOPPEMENT 241 dépenses particulières. Le but de l'Initiative PPTE demandent un allégement de la dette encore plus renforcée est de contribuer directement au recul de la étendu et plus rapide, faisant valoir que la dette réputée pauvreté et de faire en sorte que les pays qui en « soutenable » dans le cadre de l'Initiative représente bénéficient ne poursuivent pas des politiques qui les encore un fardeau trop lourd . Par ailleurs, comment 2 amèneront de nouveau à s'endetter lourdement. alléger rapidement la dette tout en laissant le temps aux En mai 2000, l'Ouganda est devenu le premier pays de s'approprier la stratégie de lutte contre la pays à bénéficier d'un allégement de sa dette au titre pauvreté ? Certains pays se demandent s'ils sont capables de l'Initiative PPTE renforcée (encadré 11.8). de préparer eux-mêmes une évaluation de la pauvreté L'allégement a été décidé au vu des progrès accomplis et une stratégie pour la combattre. D'autres se pendant plusieurs années dans l'élaboration concertée demandent si les bailleurs de fonds peuvent soutenir d'une stratégie de lutte contre la pauvreté, des résultats l'élaboration et l'application de stratégies de lutte obtenus dans des domaines essentiels (scolarisation contre la pauvreté sans nuire à l'adhésion du pays. La des enfants, réduction de la pauvreté monétaire grâce concertation elle-même demeure un objet d'incertitude : à l'augmentation de la production agricole et de la quelle est la meilleure façon de consulter les pauvres, croissance globale) et des mécanismes mis en place pour comment intégrer le processus de consultation à accroître la responsabilité dans l'utilisation des fonds l'ensemble des processus politiques nationaux et publics et limiter les fuites. comment élaborer des systèmes efficaces de feed-back Le coût de l'Initiative PPTE renforcée est estimé et de suivi ? Les pays se demandent en outre si les à 28 milliards de dollars. Pour que l'allégement de bailleurs de fonds sauront adapter leurs procédures et la dette ait un caractère additionnel, il faut que le leurs interventions en fonction des orientations définies financement provienne de sources autres que le dans leur stratégie de lutte contre la pauvreté7'. Toutes budget habituel de l'aide et des prêts concessionnels ces questions reflètent l'état de la coopération des organismes bailleurs de fonds. En l'état actuel des internationale pour le développement alors que choses, l'Initiative doit être financée à peu près à commence le XXI' siècle. La façon dont les pays en égalité par les créanciers bilatéraux et multilatéraux. développement et les pays développés coopèrent pour Bien que de nombreux bailleurs de fonds l'aient combattre la pauvreté est en pleine mutation. approuvée et aient pris l'engagement de contribuer Malgré tous ces points d'interrogation, la direction à son financement, la mobilisation des ressources que doit prendre la communauté internationale est progresse lentement et certains bailleurs de fonds claire. L'aide axée sur les pays doit faire une plus large n'ont pas encore déclaré leur engagement. Comme place au partenariat entre les bailleurs de fonds et les l'un des principes fondamentaux est que tous les pays en développement. Les mécanismes de l'aide créanciers doivent participer à l'allégement de la doivent être moins envahissants et porter sur le cadre dette de manière coordonnée et équitable, le fait de politique générale et le cadre budgétaire global. En que les ressources et les engagements tardent à venir outre, l'aide doit être allouée de façon plus sélective pour compromet sérieusement l'Initiative renforcée. Les avoir le maximum d'efficacité. Les pays qui ont des bailleurs de fonds doivent donner la priorité à la programmes énergiques de réduction de la pauvreté mobilisation de ressources suffisantes pour la financer. doivent bénéficier d'une aide et d'un allégement de leur dette plus importants. En évaluant ces programmes, il conviendra que les bailleurs de fonds tiennent compte de la situation particulière de chaque pays et de la Un grand nombre de points d'interrogation nouvelle approche de la lutte contre la pauvreté entourent encore la mise en oeuvre de l'allégement de proposée ici. Enfin, pour alléger le fardeau de la dette la dette et du nouveau cadre de coopération pour le des pays pauvres très endettés, les pays bailleurs de fonds développement proposé dans ce chapitre. Malgré les doivent financer l'Initiative PPTE renforcée au moyen difficultés auxquelles se heurte le financement de de ressources venant en sus du budget de l'aide l'Initiative PPTE renforcée, certains observateurs ordinaire. Notice bibliographique L /e présent rapport s'appuie sur un vaste ensemble de Nombreux sont ceux qui, à la Banque mondiale et en documents de la Banque mondiale et sur de nombreuses dehors, ont fourni des conseils et des orientations à l'équipe. sources extérieures. Les documents et notes de référence ont Nous sommes redevables de leurs commentaires et de leurs été établis par Daron Acemoglu, Michelle Adato, Mary B. apports à Taoufik Ben Abdallah, Richard Adams, Nisha Anderson, Michael R. Anderson, Simon Appleton, Gareth Agrawal, Sadiq Ahmed, Martha Ainsworth, George Akerlof, Austin, Michael Banton, Pranab Bardhan, Paolo Belli, Harold Alderman, Titus Alexander, Jock Anderson, Hutton Timothy Besley, Pilwha Chang, Monique Cohen, Michelle Archer, Anthony Atkinson, Gareth Austin, Robert Ayres, Connolly, Richard C. Crook, Robert A. Dahl, Partha Malcolm Baie, Namrata Bali, Andrew Balls, Abhijit Banerjee, Dasgupta, Shelton Davis, Alain de Janvry, Stefan Dercon, Ann Pranab Bardhan, Christopher Barham, Douglas Barnes, Elwan, Gary S. Fields, Gary Gereffi, Gregory GrafF, George Tamsyn Barton, Ananya Basu, Kaushik Basu, Amie Batson, Gray-Molina, Lawrence Haddad, John Harriss, Ronald J. Anthony Bebbington, Alan Berg, Timothy Besley, Gordon Herring, John Hoddinott, Naomi Hossain, Peter P. Betcherman, André Beteille, Surjit Bhalla, Vinay Bhargava, Houtzager, Rajshri Jayaraman, Noushin Kalati, Marcus Ela Bhart, Mihir R. Bhatt, Hans Binswanger, Nancy Birdsall, Kurtz, Edward E. Leamer, Jennifer Leavy, David Lindauer, Yonas Biryu, Mark Blackden, Rebecca Blank, David Bloom, Michael Lipton, Frances Lund, Daniel S. Manning, James ?elco Bogeti?, Jan Bojo, René Bonnel, Ed Bos, César Bouillon, Manor, Martha Argelia Martinez, Jacob Meerman, Mick François Bourguignon, Samuel Bowles, Carlos A. Primo Moore, Samuel A. Morley, Kimberly J. Niles, Anthony Braga, John Briscoe, Pénélope Brooks, Stephen Brushett, Oliver-Smith, Jonathan Pattenden, Anan Pawasuthipaisit, Robin Burgess, Sara Calvo, Sarah Cambridge, Roy Louis Pouliquen, Kameshwar Prasad, James Putzel, Danny Canagarajah, Gérard Caprio, Teresa Carbo, Guy Carrin, Quah, Elisa Reis, James A. Robinson, Francisco Rodriguez, Soniya Carvalho, Robert Chambers, Jacques Charmes, Elisabeth Sadoulet, Sombat Sakuntasathien, Peter K. Schott, Céline Charveriat, Mirai Chatterjee, Mrinal Datta Chaudhuri, Jennefer Sebstad, Saurabh Sinha, Lina Song, Smita Srinivas, Rodrigo Chaves, Sandeep Chawla, Shaohua Chen, Susan Alan Sturla Sverrisson, Robert M. Townsend, Ben Turok, Chen, Kenneth Chomitz, Alberto Chong, Ralph Christy, Ashutosh Varshney, Howard White, Laurence Whitehead, Mariam Claeson, John Clark, Monique Cohen, Paul Collier, L. Alan Winters, Quentin Wodon, Shahin Yaqub et David Tim Conway, Giovanni Andréa Cornia, Uri Dadush, Dana Zilberman. Dalrymple, Aniit Dar, Koen M. Davidse, Adrian Davis, On peut obtenir les documents de référence du rapport Gloria Davis, Alain de Janvry, Samantha De Silva, Naa dei soit par Internet (www.worldbank.org/poverty/wdrpoverty) Nikoi, Angus Deaton, Klaus Deininger, Lionel Demery, soit en s'adressant au bureau du Rapport sur le développement Stephen Denning, Stefan Dercon, Mahendra Dev, dans le monde. Les opinions exprimées dans ces documents Shantayanan Devarajan, Ishac Diwan, David Dollar, Philippe ne reflètent pas nécessairement celles de la Banque mondiale Dongier, Donna Dowsett-Coirolo, Jean Drèze, Jean-Luc ou des auteurs du présent rapport. Dubois, Steven Durlauf, Chris Dye, Tim Dyson, William 243 2 4 4 R A P P O R T S U R L E D E V E L O P P E M E N T D A N S L E M O N D E 2 0 0 0 - 2 0 0 1 Easterly, Judith Edstrom, Dag Ehrenpreis, Lars Ekengren, Sandler, Sven Sandstrom, Filomeno Santa Ana, Justine Sass, Ibrahim Elbadawi, David P. Ellerman, Diane Elson, Gunnar David Satterthwaite, Dieter Schelling, Anita Schwarz, Eskeland, Wolfgang Fengler, Marco Ferroni, Deon Filmer, Christopher Scott, Jennefer Sebstad, Marcelo Selowsky, Amartya Ben Fine, Ariel Fiszbein, Ann Florini, Emmanuel Forestier, Justin Sen, Elena Serrano, Nemat Shafik, Shekhar Shah, Jim Shea, Forsyth, Paul Freeman, José Furtado, Andréas Galanakis, Geoffrey Shepherd, Lynne D. Sherburne-Benz, John D. Shilling, Emanuela Galasso, Joaquin Garcia, Michel Garenne, Roberta Paul Bennett Siegel, Hilary Silver, William Silverman, Marcia Gatti, Guido Geissler, AJan Gelb, Paul J. Gertler, Coralie Simoes, John Sinclair, Saurabh Sinha, Richard Skolnick, Tova Gevers, Ashraf Ghani, Maitreesh Ghatak, Alan Gilbert, Michael Maria Solo, Paul Spray, Lyn Squire, T. N. Srinivasan, Nicholas Goldberg, JeffGoldstein, Fr. Xabier Gorostiaga (et ses collègues Stern, David Stiedl, David Stifel, Joseph E. Stiglitz, Kalanidhi de l'Asociacion de Universidades Confiadas a la Compafiia de Subbarao, Parita Videt Suebsaeng, Eric Valdeman Swanson, Jésus en America Latina), Vincent Gouarne, Heather Grady, Vinaya Swaroop, Simon Szreter, Cecilia Tacoli, Kazuo Peter Grant, Stefanie Grant, Cheryl Gray, Duncan Green, Takahashi, Vito Tanzi (et à l'équipe du département des finances Margaret Grosh, Sumit Guha, Patrick Guillaumont, Sanjeew publiques du Fonds monétaire international), David Tarr, Gupta, Davidson R. Gwatkin, Lawrence Haddad, Peter Hakim, Judith Tendler, Sumeet Thakur, Duncan Thomas, Kirsten Gillette Hall, Kristin Hallberg, Jeffrey Hammer, Lucia Hanmer, Thompson, Robert Thompson, Erik Thorbecke, Mariano Nancy Happe, Caroline Harper, Ricardo Hausmann, Yujiro Tommasi, Lee Travers, Kerstin Trône, Carrie Tudor, Wendy Hayami, John Healey, Gerry Helleiner, Jesko Hentschel, Alicia Tyndale, Zafiris Tzannatos, Christopher Udry, Alberto Valdes, Herbert, Norman L. Hicks, John Hoddinott, Robert Holzmann, Dominique van de Walle, Julie van Domelen, M. Willem van Peter P. Houtzager, Albert D. Howlett, Chia-Hsin Hu, Gregory Eeghen, Wouter van Ginneken, Warren Van Wicklin, Jan Ingram, Keiko Itoh, Vijay Jagannathan, Selim Jahan, K. Vandemoortele, Krishna Vatsa, Anthony Venables, Mathew A. Jankovsky, Mahieu Jarret, Renanajhabvala, Emmanuel Jimenez, Verghis, Louis-Charles Viossat, Tara Vishwanath, Milan Ian Johnson, Gerdjohnsson, Ben Jones, Christine Jones, Steen Vodopivec, Joachim von Amsberg, Jayshree Vyas, Robert Wade, Jorgensen, Sonia Kapoor, Dani Kaufmann, Masahiro Kawai, Mike Waghorne, Adam Wagstaff, Michael Walton, Kevin Allen Kelley, Charles Kenny, Michel Kerf, Christine Kessides, Watkins (and an Oxfam ream), Catherine Watt, Richard Webb, Roger V. Key, Anupam Klianna, Stuti Khemani, Tony Killick, L. Alan Winters, Quentin Wodon, Adrian Wood, John Worley, Ronald Kim, Elizabeth King, Stephan Klasen, Jeni G. Klugman, Gustavo Yamada, Jacob Yaron, Shahid Yusuf, Roberto Zagha Steve Knack, Grzegorz Kolodko, Valérie Kozel, Annette Krauss, Alcira Kreimer, Jean-Louis Lamboray, Jack Langenbrunner, et Elaine Zuckerman. Patricia Laverley, Richard Leete, Arianna Legovini, Danny L'équipe a bénéficié du concours des étudiants stagiaires du Leipziger, Brian Levy, Maureen Lewis, Michael Lipton, Jennie Programme de stages du Washington Center : Anju Aggarwal, Litvack, Laszlo Lovei, James Christopher Lovelace, Landis Waldo Aleriano, Juan Carlos Arandia, Hector Cabrera, Mario Mackellar, François Régis Mahieu, Nick Manning, Tamar de la Cruz, Céleste de la Huerta, Joaquin de la Torre, Alison Manuelyan Atinc, Timothy Marchant, Rachel Marcus, Tiffany Drury, Nilima Gulrajani, Tomoko Hagimoto, Daniel Hernandez Marlowe, Ricardo Martin, Will Martin, Antonio Martin del Ruiz, Virginia Iglesias, Mika Iwasaki, Alejandra Lua, Félix Campo, Keith Maskus, Andrew Mason, Simon Maxwell, Bill Marklein, Nadia Montiel, Mark Schlueter et Neil Thompson. Mayville, Elizabeth McAilister, Milla McLachlan, John Mellor, En dépit de tous nos efforts pour n'oublier personne, il se peut Jean-Roger Mercier, Tom Merrick, Rick Messick, Dilip que nous ayons omis par inadvertance le nom de certains de ceux Mookherjee, William Moomaw, Michael Moore, Mick Moore, qui nous ont aidés. Nous tenons à nous en excuser et à réaffirmer Jonathan Morduch, Daniel Morrow, Robert Moulie, Peter notre reconnaissance envers tous ceux qui ont apporté leur Mousley, Ranjana Mukherjee, Joseph Mullen, Rinku Murgai, contribution à la préparation du présent rapport. Edmundo Murrugara, Philip Musgrove, David Nabarro, Mustapha Nabli, Reena Nanavaty, Deepa Narayan, Richard Newfarmer, Juan Pablo Nicolini, Michel Noël, Barbara Notes Nunberg, Veronic Nyhan, Abena D. Oduro, Marcelo Olarreaga, Jonathan Olsson, Azedine Ouerghi, Mead Over, Margaret Abrégé Owen, Howard Pack, Truman Packard, Sheila Page, Robert Sauf indication contraire, toutes les citations proviennent de La Palacios, Ok Pannenborg, Sulekha Patel, Harry Anthony parole est aux pauvres (Narayan, Chambers, Shah et Petesch, Patrinos, Guillermo Perry, Jean Pesme, Parti Petesch, Guy 2000 ; Narayan, Patel, Schafft, Rademacher et Koch-Schulte, Pfeffermann, Claire Pierangelo, Jean-Philippe Platteau, Boris 2000) Pleskovic, Louis Pouliquen, Alexander Preker, Giovanna l.Sen, 1999. Prennushi, William C. Prince, Lant Pritchett, Feliciry Proctor, 2. Il s'agit d'une visite effectuée par Ravi Kanbur, qui a James Putzel, Dagmar Raczynski, Atiqur Rahman, Mamphela dirigé la rédaction du rapport jusqu'en mai, 2000. Ramphele, James Rauch, Martin Ravallion, Susan Razzaz, 3., 1998 est l'année la plus récente sur laquelle des données Thomas Reardon, Ritva Reinikka, Ana L. Revenga, Carolyn soient disponibles. Cependant, les chiffres relatifs à, 1998 ont Reynolds, Helena Ribe, Michelle Riboud, Peter Roberts, un caractère préliminaire. Richard D. Robinson, Alberto Rodriguez, John Roemer, Halsey Rogers, Andrew Rogerson, Jaime Ros, Jaime Saavedra, Elisabeth 4. Ces chiffres donnent une idée des grandes tendances, Sadoulet, David E. Sahn, Joanne Salop, Susana Sanchez, Todd mais il convient de les manier avec prudence en raison des lacunes signalées au chapitre 1, d'autant que les chiffres pour, NOTICE BIBLIOGRAPHIQUE 245 1998 sont incomplets, vu le nombre limité d'enquêtes auxquelles (septembre-décembre, 1998), la pauvreté a augmenté à raison on a pu se référer (voir encadré 1.2). d'environ 164 %, ce qui peut être considéré comme l'impact 5. Hanmer et Naschold, 1999. maximal de la crise sur la pauvreté. Le taux de pauvreté a culminé 6. Hanmer et Naschold, 1999 ; McGee, 1999. vers le milieu du deuxième semestre de, 1998, après une flambée 7. On trouvera une analyse des liens entre l'environnement du prix du riz et avant que l'inflation générale ne commence à et la croissance au chapitre 4 de Banque mondiale (2000p). se stabiliser. 8. On trouvera des renseignements supplémentaires dans la 19. On ne dispose pas de données sur la répartition de la base de données statistiques de l'UNICEF (www.unicef.org/statis). consommation portant à la fois sur, 1996 et, 1998. Nous avons donc estimé la consommation en multipliant tous les revenus par la part de la consommation privée globale dans le revenu Chapitre 1 national, sur la base de la comptabilité nationale. Les chiffres de Sauf indication contraire, toutes les citations proviennent de La consommation effectifs, disponibles pour, 1998, indiquent que parole est aux pauvres (Narayan, Chambers, Shah et Petesch, ces méthodes d'estimation donnent des indices numériques de 2000 ; Narayan, Patel, Schafft, Rademacher et Koch-Schulte, pauvreté assez exacts. 2000). 20. Banque mondiale, 1999bb. l.Sen, 1999, p. 87. 21. Banque mondiale, 1999t. 2. Szekély et al. à paraître. 22. Demery, 1999. 3. Haddad et Kanbur, 1990. 23. Lustig, 1998. 4. Ravallion et van de Walle, 1991. 24. Yao, 1999. 5. L'indice de l'écart de pauvreté est la somme du déficit de 25. Minot, 1998 ; Jalan et Ravallion, 1999b. revenu de tous les pauvres, c'est-à-dire la différence entre leur 26. Lopez et délia Maggiora à paraître. revenu et le seuil de pauvreté, divisé par la population totale. Le 27. Bonilla-Chacin et Hammer, 1999. carré de cet indice est la somme du carré des déficits. L'indice 28. Wagstaff à paraître b. de l'écart de pauvreté est 29. Wagstaff à paraître b. 30. Banque mondiale, 1998t. où N = la population totale, y- = le seuil de pauvreté, yi = le revenu 31. Banque mondiale, 1999t. de l'individu i, Q = la population totale vivant en dessous du seuil 32. Filmer et Pritchett, 1998. de pauvreté et a = 1. Pour le carré de l'indice de l'écart de 33. Filmer, 1999b ; Ghana Statistical Service, 1999. pauvreté et a = 2. Lorsque a = 0, la mesure est le fameux indice 34. Liu, Hsiao et Eggleston, 1999. numérique de pauvreté. Voir Foster, Gréer et Thorbecke ( 1984) 35. Vella, 1997. et Foster et Shorrocks (1988). 36. Banque mondiale à paraître a. 6. Rowntree, 1901. 37. Filmer, 1999b. 7. Banque mondiale, 1999J. 38. Banque mondiale, 1998t. 8. Pour plus de détails, voir les renseignements concernant 39. En Chine, les groupes ethniques minoritaires ne les cadres stratégiques de lutte contre la pauvreté sur le site consittuent que 9 % de la population, mais on pense qu'ils www.worldbank.org/poverty/strategies/index.htm. représentent 40 % environ des personnes qui vivent encore 9. Mecovi est l'abréviation de Programa para el Mejoramiento dans la pauvreté absolue (Banque mondiale, 2000e). de las Encuestas y la Mediciôn de las Condiciones de Vida en 40. Psacharopoulos et Patrinos, 1994. America Latina y el Caribe (Programme pour l'amélioration des 41. Psacharopoulos et Patrinos, 1994. enquêtes et la mesures des niveaux de vie en Amérique latine et 42. Banque mondiale, 1999s. dans les Caraïbes). Voir www.iadb.org/sds/pov. 43. Gragnolati, 1999. 10. Townsend, 1985. 44. Bureau du recensement des États-Unis, 1999. 11. Atkinson et Bourguignon à paraître ; Chen et Ravallion, 45. Banque mondiale, 1997g. Il ressort d'une enquête 2000. effectuée en 1994 par le Conseil national de recherche 12. Banque mondiale, 1999t. économique appliquée que, dans les zones rurales de l'Inde, 13. Banque mondiale, 20001. environ la moitié des membres des castes et des tribus classées 14. Demery, 1999. vivent en dessous du seuil de pauvreté et que, bien que ces 15. Wodon, Ayres, Barenstein, Lee, Peeters, Siaens et Yitzhaki, groupes ne forment qu'un tiers de la population, ils représentent 2000. 43 % des pauvres. 16. Toutefois, l'incidence de la pauvreté urbaine ne cesse de 46. Kozel et Parker, 2000 ; équipe PROBE, 1999 ; Banque croître en Colombie depuis, 1996. mondiale, 1998t, tableau 2 ; Banque mondiale, 1999z, base de 17. Banque mondiale, 2000e. données territoriales de l'Inde. 18. Suryahadi et al., 1999. La pauvreté semble avoir baissé 47. DrèzeetSen, 1995. de février, 1996 jusqu'aux environs du troisième trimestre de, 48. Deaton, 2000. 1997. La pauvreté en Indonésie a fait l'objet de plusieurs 49. Baulch et Hoddinott à paraître. estimations différentes, examinées en détail dans Suryahadi et 50. Une mise en garde s'impose en outre dans l'interprétation al. (1999), mais qui ne se contredisent pas. Entre son point le de ces données : il se peut que les gens qui passent fréquemment plus bas (août-octobre, 1997) et son point le plus élevé d'un côté à l'autre du seuil de pauvreté soient principalement 246 RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 ceux dont le revenu est constamment voisin du seuil de pauvreté. 10. En ce qui concerne les troubles civils, les chocs des termes En ce cas, beaucoup de ceux qui sont considérés comme pauvres de l'échange et la croissance, voir Easterly et al. (1993). S'agissant temporaires sont peut-être en réalité des pauvres permanents. de la volatilité et la croissance, voir Ramey et Ramey (1995). Et 51.JalanetRavallion, 1998b, 1999b. sur la lenteur de la croissance chez les partenaires commerciaux, 52. Fields, 1999. voir Easterly (2000b). 53. Falkingham, 1999. 11. Pour ce qui est de la corruption et de la croissance, voir 54. Okrasa, 1999. Mauro ( 1995). Sur l'état de droit et la croissance, voir Kaufmann, 55. Braithwaite, 1997. Kraay et Zoido-Lobaton (1999). 56. Klugman et Braithwaite, 1998. 12. Rodrik, 1998. 13. S'agissant de la fragmentation ethnique et la croissance, voir Easterly et Levine (1997). Sur le rôle des insrirutions, voir Chapitre 2 Easterly (2000a). Sauf indication contraire, toutes les citations proviennent de La 14. Voir Gallup, Sachs et Mellinger (1999). parole est aux pauvres (Narayan, Chambers, Shah et Petesch, 15. Ros,2000. 2000 ; Narayan, Patel, Schafft, Rademacher et Koch-Schulte, 16. Banque mondiale, 2000p. 2000). 17. Banque mondiale, 1997c. Les documents de référence de ce chapitre étant cités dans 18. Banque mondiale, 1997a. les chapitres pertinents du rapport, nous ne les répéterons pas 19. Royaume du Maroc, ministère de la Prévision économique ici. et du Plan, Direction de la statistique, 1999 ; Banque mondiale, 2000j. 20. Bruno, Ravallion et Squire, 1998 ; Deininger et Squire, Chapitre 3 1996b ; Ravallion et Chen, 1997 ; Dollar et Kraay, 2000. Sauf indication contraire, toutes les citations proviennent de La 21. Dollar et Kraay, 2000. parole est aux pauvres (Narayan, Chambers, Shah et Petesch, 22. Li, Squire et Zou, 1998. 2000 ; Narayan, Patel, Schafft, Rademacher et Koch-Schulte, 23. Banque mondiale, 1997b. 2000). 24. Thorbecke et Jung, 1996. 1. Lipton et Ravallion, 1995. 25. Bourguignon et Morrisson, 1998. 2. Les chiffres sont en dollars constants de, 1990 corrigés des 26. Psacharopoulos et Patrinos, 1994. 27. Banerjee et al., 2000. différences du pair du pouvoir d'achat, comme indiqué dans 28. Birdsall et Londoûo, 1997 ; Deininger, 1999a. Maddison(1995). 29. Ravallion, 1998. 3. Bourguignon et Morrisson, 1999. 30. Thomas et Wang, 1998 ; Klasen, 1999 ; Dollar et Gatxi, 4. Sen, 1999. 1999. 5. S'agissant des effets du capital humain sur la croissance, 31. Alesina et Rodrik, 1994 ; Persson et Tabellini, 1994 ; voir Barro (1997) et Bhargava et al. (2000). Perotti, 1996a ; Clarke, 1995 ; Deininger et Squire, 1998 (avec 6. Summers, 1993. Le débat n'est pas clos. Voir Benhabib l'inégalité foncière). Rodriguez (1999) récapitule les éléments et Spiegel ( 1994), qui ne constatent aucun effet de la croissance d'information provenant de plusieurs pays. du capital humain sur la croissance de la production, et Krueger 32. Li et Zou, 1998 ; Forbes à paraître. et Lindahl (1999), qui affirment que cette absence d'associations 33. Banerjee et Duflo, 2000. est due à une erreur de mesure. 34. Banque mondiale, 1993a ; Pritchett et Summers, 1996 ; 7. Voir, par exemple, Mankiw, Romer et Weil (1992), qui Filmer et Pritchett, 1999a ; OMS, 1999b ; van Doorslaer et trouvent un effet systématiquement négatif et parfois significatif Wagstaff, 1997 ; Gwatkin et al., 2000 ; Schalick et al., 2000 ; de la croissance démographique sur l'augmentation de la Wagstaff, 2000 ; Wagstaffet Watanabe, 2000 ; Kakwani, 1993 ; production, conforme aux prédictions du modèle de Solow. Jamison et al., 1996 ; Kim et Moody, 1992 ; Anand et Ravallion, Levine et Renelt (1992) notent des informations plus mitigées 1993. sur la robustesse de ce résultat, tandis que Kelley et Schmidt (1994) 35. Behrman et Knowles, 1997 ; Oxfam International, soutiennent plus énergiquemenr que l'effet est négatif Young 1999 ; Filmer et Pritchett, 1999a ; Behrman, 1987 ; Hanushek (1995) et Bloom et Williamson (1997) démontrent l'importance et Kimko à paraître ; Équipe PROBE, 1999. des variations démographiques dans la croissance en Asie de l'Est. 36. Strauss et Thomas, 1998. 8. En ce qui concerne l'ouverture et la croissance, voir Sachs 37. Lavy et al., 1996 ; Thomas, Lavy et Strauss, 1996. et Warner (1995) et Frankel et Romer (1999). Rodriguez et 38. Pritchett et Summers, 1996. Rodrik (1999) présentent un examen critique de ces éléments 39. Barro, 1997 ; Bhargava et al., 2000 ; Hamoudi et Sachs, d'information et Bhagwati et Srinivasan réfutent cet examen 1999. (1999). S'agissant de la politique budgétaire et de la croissance, 40. Pritchett et Summers, 1996. voir Easterly et Rebelo (1993). Sur l'inflation et la croissance, 41. À propos de l'inégalité de revenu et la santé moyenne, voir Bruno et Easterly (1998) et Barro (1997). Et sur le voir Rodgers (1979), Flegg (1982), Waldmann (1992) et Filmer développement financier et la croissance, voir Levine (1997). et Pritchett (1999a). 9. Voir Burnside et Dollat (à paraître). 42. Anand et Ravallion, 1993 ; Bidani et Ravallion, 1996. NOTICE BIBLIOGRAPHIQUE 247 43. Drèze et Sen, 1995. 28. Banque mondiale, 20001. 44. Filmer et Prichett, 1999a. 29. Kemal, 1994. 30. Hanson et Harrison, 1999. 31.Freeman, 1995. Chapitre 4 32. Les études sur les pays sont Vêlez, Kugler et Bouillon Sauf indication contraire, toutes les citations proviennent de La (1999) pour la Colombie ; Contreras et al. (2000) et Legovini, parole est aux pauvres (Narayan, Chambers, Shah et Petesch, Bouillon et Lustig (1999) pour le Mexique; et Ruprah et 2000 ; Narayan, Patel, Schafft, Rademacher et Koch-Schulte, Marcano ( 1999) pour le Venezuela. Voir aussi Revenga ( 1997). 2000). 33. Berman et Machin, 2000. 1. Rodrik (2000) présente des éléments d'information 34. Pessino (1997) montre comment la réglementation montrant que les gouvernements élus au scrutin démocratique sociale a entravé l'ajustement du marché du travail en Argentine sont plus disposés à entreprendre des réformes. pendant les années 90. 2. Cette remise en cause est examinée par Collier, Dollar et 35. Papageorgiou, Choksi et Michaely, 1995. Stem (2000). 36. Haltiwanger et Vodopivec, 1999. 3. Eichengreen (1999), IDB (1997) et Tommasi et Velasco 37. CUTS, 1999. ( 1996) analysent avec soin les résultats des réformes. 38. Parker, Riopelle et Steel, 1995. 4. Tommasi et Velasco, 1996. 39. Birdsall et de la Torre (2000) présentent une analyse 5. Kornai (2000, pp. 24--25) insiste sur ce point et met en intéressante du fardeau de la réglementation en Amérique latine. garde contre les évaluations reposant sur des résultats à court terme. 40. Hallberg, 1999. « La transformation de la société n'est pas une course de chevaux. 41.Hallberg, 1999. Le principal indicateur de réussite n'est pas de savoir qui a passé 42. Asia Foundation et AKATIGA, 1999. le premier la ligne d'arrivée. Un désir excessif de rapidité conduit 43. SEWA, 1997. à l'impatience, l'aggressivité et l'arrogance... La transition entre 44. Haan, Coad et Lardinois, 1998. le socialisme et le capitalisme... est un processus dans lequel on 45. Chisari, Estache et Romero, 1999. avance à tâtons... Chaque élément peut être très rapide, assez 46. ILO, 2000. rapide ou lent. Il y a une vitesse qui convient à chacun. » Al. Basu, 1999a. 6. Ce point est souligné dans Banque mondiale et FMI 48. Citons par exemple Progresa (Programa de Educaciôn, (2000b). Salud y Alimentaciôn, ou Programme d'éducation, de santé et 7. Pour le Mexique, voir Lustig (1998) ; pour les pays en de nutrition) au Mexique et Boisa Escola au Brésil. Tzannatos transition, voir BERD (1999). (1998) montre que les incitations ne sont pas nécessairement les 8. Birdsall, Graham et Sabot, 1998. mêmes pour tous les âges. 9. BID, 1997. 49. Martin et Maskus (2000) examinent les arguments 10. Lindauer, 1999. d'ordre économique en faveur des normes fondamentales du 11. Banque mondiale, 1996f. travail en insistant sur les implications pour le commerce. Aidt, 12. Bajpai et Sachs, 1999. Schlemmer-Schulte et Tzannatos (2000) analysent longuement 13. Easterly, 2000b. les informations empiriques sur les bienfaits du droit de former 14. Berg et Taylor, 2000. des syndicats et de participer à des négociations collectives. 15. Tommasi et Velasco (1996) proposent de classer les 50. Pencavel (1997) étudie les affirmations selon lesquelles réformes de cette façon et présentent une analyse approfondie les avancées obtenues par les travailleurs syndiqués leur sont de l'économie politique des réformes. accordées aux dépens des travailleurs non syndiqués, et non pas 16. Dollar et Kraay, 2000 ; Gallup, Radelet et Warner, par le biais de prélèvements sur les bénéfices. 1998. Les avis sont toutefois partagés quant aux éléments 51. Il paraît de plus en plus indiscutable que le recours aux d'information provenant de différents pays concernant l'impact sanctions commerciales pour forcer les pays à appliquer les distributif de la libéralisation du commerce. Voir, par exemple, normes fondamentales du travail va à l'encontre du but recherché, Lundberg et Squire (2000). car ces sanctions pénalisent trop souvent les pauvres. Les points 17. Voir, par exemple, Morley (1999) et Dollar et Kraay de vue sont analysés dans Marcus (2000). (2000). 52. Sable, O'Rourke et Fung, 2000. 18. Banque mondiale, 20001. 53. Levine, 1997. 19. Haltiwanger et Singh, 1999. 54. Bennett, Goldberg et Hunte, 1996. 20. de Ferranti et al., 2000. 55. Adams, 1984 ; Paxton et Cuevas, 1996. 21. Cette analyse s'inspire largement de Meerman (1997). 56. Voir von Pischke, Adams et Donald, 1984 ; Yaron, 22. Sarris, 1994 ; Alderman, 1994. Benjamin et Piprek (1997) ; Braverman et Guasch (1993). 23. Winters, 1999. 57. Voir par exemple Chaves et Gonzalez-Vega (1996) et 24. Cette analyse s'inspire largement d'Akiyama et al. (à Yaron (1992). paraître). 58. Morduch, 1999c. 25. Sahn, Dorosh et Younger, 1997. 59. Chaves et Sânchez, 2000 ; Sânchez, 2000. 26. Sahn, Dorosh et Younger, 1997. 60. Voir, par exemple, Khandker (1998) et Morduch (1999b). 27. Banque mondiale, 20001. 61. Hulme et Mosley, 1996. 248 RAPPORT SUR LE DEVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 62. Morduch, 1999c. redistributif d'une réaffectation des crédits budgétaires entre 63. Par exemple, l'indice de dépendance par rapport aux des programmes. La participation aux programmes n'est pas subventions, élaboré dans Yaron (1992), mesure l'augmentation toujours homogène, de sorte que l'impact marginal d'une du taux d'intérêt sur les prêts qui serait nécessaire pour couvrir expansion ou d'une contraction des programmes peut être très la totalité des charges d'exploitation en l'absence de subventions. différent de l'impact moyen (Lanjouw et Ravallion, 1999). 17. van de Walle, 1996. 18. En Croatie, en 1998, plus de 90 % des subventions Chapitre 5 énergétiques ont profité à des ménages non pauvres. En Russie, Sauf indication contraire, toutes les citations proviennent de La en 1997, 74 % environ des subventions pour l'eau ont profité parole est aux pauvres (Narayan, Chambers, Shah et Petesch, aux consommateurs des classes moyennes et riches. Dans les deux 2000 ; Narayan, Patel, Schafft, Rademacher et Koch-Schulte, cas, les subventions ont accentué plutôt qu'atténué les inégalités 2000). (Lovei et al., 2000). l.Wagstaff, 2000. 19. Banque mondiale, 1994e. 2. Service statistique du Ghana, 1999 ; Filmer, 1999b. 20. Lewis, 2000. 3. Instituto Nacional de Estadistica y Censos, 1998. 21. Dans certains cas, le travail des enfants peut être une 4. van de Walle, 2000a. conséquence de l'abandon des études plutôt que sa cause (Oxfam 5. Barnes, van der Plas et Floor, 1997. International, 1999). 6. Levy, 1996. On observe souvent une corrélation étroite 22. Bredie et Beehary, 1998. entre les routes et les indicateurs sociaux, mais on n'a pas 23. Oxfam International, 1999. déterminé dans quel sens allait le lien de cause à effet (van de 24. Azetossessi, 2000 ; Pouliquen, 1999b. Walle, 2000b). 25. Constance, 1999. 7. En Chine, les recettes de l'administration centrale 26. Barnes et Halpern, 2000. représentent approximativement 5,8 % du PIB ; en Inde, elle 27. Barnes, van der Plas et Floor, 1997. atteignent 12,2 % du PIB (Banque mondiale, 2000). 28. Dans le domaine de l'énergie par exemple, pour pouvoir 8. Ahmad et Stern (1987) ont calculé qu'en Inde, pour améliorer les services fournis à un grand nombre de pauvres dans obtenir une roupie par l'intermédiaire de la taxe sur les ventes, un avenir prévisible, il faudra trouver des sources d'énergie il fallait dépenser 60 paises. Devarajan, Suthiwart-Narueput et moins coûteuses en dehors des réseaux (Villagran, 2000). Thierfelder (2000) ont calculé que le coût du recouvrement de 29. Programa de Educaciôn, Salud y Alimentaciôn la taxe d'exportation au Cameroun était égal à 1,7 fois les recettes que procure cette taxe. (Programme d'éducation, de santé et de nutrition). 30. Nolan et Turbut, 1995. 9. Le niveau d'endettement des 41 pays pauvres très endettés dépasse en général de très loin leur PIB, et il représente à peu 31.Gilson, 1998. près le double du niveau considéré comme tolérable (van 32. Nyonatoret Kutzin, 1999. Trotsenburg et MacArthur, 1999). 33. Gertler et Hammer, 1997. 10. UNICEF et Oxfam International, 1999. 34. Banque mondiale, 1996a. 11. Gupta, Schiffet Cléments, 1996. 35. Boland et Whittington, 2000. 12. Dans 18 pays pauvres très endettés, la baisse de la part 36. C'est le cas pour l'alimentation en eau de Djakarta, des dépenses militaires dans le PIB s'est traduite en moyenne par Indonésie (Bolet et Whittington, 2000). une hausse proportionnelle des dépenses d'éducation et de santé 37. Lovei et al., 2000. (0,6 %) (FMI, 1999). 38. Barnes, van der Plas et Floor, 1997. 13. Le cas du Costa Rica montre que la faiblesse des dépenses 39. Irwin, 1997. militaires ne compromet pas nécessairement la sécurité externe 40. Banque mondiale, 1998t. ou interne. 4l.GerderetSolon, 1998. 14. La situation varie toutefois d'une région à l'autre. En Asie 42. Filmer, Hammer et Pritchett, 1998. et dans les pays d'Amérique latine et des Caraïbes, les dépenses 43. Chomitz et al. (1998) montrent que la prime qu'il faut d'éducation et de santé par habitant ont fortement augmenté. payer pour pourvoir les postes de personnel médical dans les Dans les pays d'Afrique subsaharienne, le volume des dépenses régions écartées d'Indonésie dépasse de plusieurs fois tout d'éducation par habitant a diminué et celui des dépenses de santé montant réaliste. n'a que faiblement augmenté. Dans les économies en transition, 44.Voirwww.worldbank.org/html/extdr/hnp/heaIth/ppi/ les dépenses d'éducation et les dépenses de santé ont fortement contents.htm. chuté (Gupta, Cléments et Tiongson, 1998). 45. Girishankar, 1999a. 15. Patrinos et Ariasingam, 1997. 46. Banque mondiale, 1998t ; Filmer, Hammer et Pritchett, 16. L'analyse de l'incidence des avantages est un outil bien 1998. connu pour déterminer quels sont les bénéficiaires des dépenses 47. van der Gaag, 1995. publiques, mais elle a ses inconvénients. Le montant moyen des 48. Banque mondiale, 1998t. dépenses, même lorsqu'il est correctement mesuré, n'est pas 49. Banque mondiale, 1998t ; Bonilla-Chacin et Hammer, toujours une indication fiable de la variation des dépenses 1999. globales consacrées à un programme donné ou de l'effet 50. Filmer, Hammer et Pritchett, 1998. NOTICE BIBLIOGRAPHIQUE 249 51. L'amélioration des communications a également un 86. Depuis, 1987, la Banque mondiale a approuvé le impact positif sur le capital social (Pouliquen, 1999a). financement d'une centaine de projets multisectoriels de type 52. Banque mondiale, 1998aa. fonds social, pour un montant global de 3,4 milliards de dollars 53. Izaguirre, 1999. Plus de 90 pays en développement ont dans 60 pays (Parker et Serrano, à paraître). Beaucoup d'autres ouvert les télécommunications à la participation du secteur privé bailleurs de fonds soutiennent également les fonds sociaux. en 1990-98. 87. Si la possibilité de choisir les investissements peut 54. Osiptel, 1996. contribuer à assurer leur viabilité, il est rare que le choix soit 55. Pour plus d'informations sur les centres de totalement libre dans les projets multisectoriels. Pourtant, une télécommunications, voir www.idrc.ca/acacia/engine/eng_6.htm méthode d'approche véritablement fondée sur la demande exige et www.sonatel.sn/c-telece.htm. un menu d'investissements non limitatif. 56. Banque mondiale, 1994e. 88.11 est difficile d'amener les communautés à adhérer à des 57. Ernberg, 1998. projets d'infrastructure lorsque les équipements servent un grand 58. Des subventions peuvent se révéler nécessaires dans les nombre de communautés. Les administrations locales ou les télécommunications et dans des secteurs tels que l'eau et l'énergie sttuctures gouvernementales de niveau plus élevé sont (Wellenius, 1997 ; Barnes et Halpern, 2000). généralement mieux à même de gérer ce type d'équipements 59. Wellenius, 1997. (Malmberg Calvo, 1998). 60. Wallsten, 1999. 89. Les fonds sociaux sont des mécanismes qui couvrent 61. Chisari, Estache et Romero, 1999. plusieurs secteurs et dont l'action est centrée sur les communautés 62. Ravallion et Wodon à paraître. défavorisées, mais ils accordent aussi des dons aux collectivités 63. Gaynor, 1996. locales et aux ONG. Initialement conçus comme mécanismes 64. Banque mondiale, 1995b. de financement d'urgence, ils se sont progressivement transformés 65. Gaynor, 1998. en mécanismes à long terme de financement du développement 66. King et Ôzler, 1998. (chapitre 8). On croit souvent, à tort, qu'ils autorisent un choix 67. Gaynor, 1996. illimité. Certaines études sur les fonds sociaux montrent que les 68. Gaynor, 1998. menus de projets finançables ne sont pas toujours suffisamment 69. Jimenez et Paqueo, 1996. larges et que les projets sont parfois définis trop strictement 70. Banque mondiale, 1995b. (Owen et van Domelen, 1998 ; Walker et al., 1999). 71. Banque mondiale, 1995b. 90. Pouliquen, 1999a. 72. Oxfam International, 1999. 91. Owen et van Domelen, 1998. 73. Jimenez et Sawada, 1998. 92. Carvalho, 1999a. 74. Le fait que le programme Educo n'a pas réussi à améliorer 93. Au Zimbabwe, une étude a montré que 35 % environ les notes des tests standardisés en mathématiques et en langues du revenu des ménages ruraux proviennent de biens tient peut-être à l'absence d'incitations directes susceptibles environnementaux librement accessibles et que la part de ces biens d'encourager les enseignants, les parents et les associations de augmente lorsque le revenu diminue (Cavendish, 1999). parents et d'enseignants à faire des efforts dans ce sens (Jimenez 94. Uphoff, 1998. et Sawada, 1998). 95. en 1990, le gouvernement indien a diffusé une circulaire 75- Dans ce contexte, on peut citer les difficultés croissantes recommandant aux gouvernements des Etats de mettre en oeuvre qu'il y a à mettre en oeuvre des politiques d'éducation à l'échelle des programmes de gestion conjointe du patrimoine forestier sur de tout un système, à faire respecter des objectifs nationaux les terres domaniales, en 1995, 15 États avaient lancé des pro d'ordre général, à éviter la ségrégation sociale et à promouvoir grammes de ce genre, qui associaient les communautés à la l'équité lorsque l'admission des enfants dans les écoles est basée gestion et à la protection des zones forestières et leur donnaient sur la capacité de payer (Banque mondiale, 1995b). en contrepartie le droit d'utiliser certains produits forestiers 76. Pouliquen, 1999b. (Arnold, à paraître). 77. Le projet Orangi a été créé en 1980 par Akhter Hameed 96. Les communautés villageoises peuvent par exemple être Khan, spécialiste en organisation des communautés (Banque propriétaires des forêts et des prairies du voisinage, tandis que les mondiale, 1992b). Conscient qu'il fallait choisir entre l'adhésion terres forestières éloignées appartiennent à l'État (Murry, 1994). des populations locales et la rapidité d'exécution, il a laissé se 97. Arnold, à paraître. dérouler le processus participatif de prise de décision sans 98. Arnold, à paraître. brusquer aucunement les choses. 99. En outre, lorsque le taux de croissance démographique 78. Pouliquen, 1999a. est très élevé, les avantages que procure la gestion des forêts aux 79. Barwell, 1996. membres des communautés peuvent être très limités, ce qui réduit 80. White, 1997. l'intérêt de la participation. 81. Walkeretal., 1999. 100. Uphoff, 1998. 82. Pouliquen, 1999a. 101. Un projet de foresterie au Népal a permis aux 83. Rawlings, Sherburne-Benz et van Domelen, à paraître. communautés d'usagers de s'occuper de la gestion des forêts après 84. Sara et Katz, 1997. qu'un plan de gestion du patrimoine forestier a été approuvé ; 85. Tendler et Freedheim, 1994. en contrepartie, des certificats leur assurant des droits durables 250 RAPPORT SUR LE DEVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 sur les produits forestiers leur ont été délivrés (Banque mondiale, la formule du leasing-in (location sur quelques années pour un 1989). prix forfaitaire remboursable à la fin du contrat). 102. L'expérience montre également que la participation des 117. Parthasarthy, cité dans Mearns (1999). communautés est plus forte lorsque des technologies appropriées 118. de Janvry, Gordillo, Platteau et Sadoulet, à paraître. leur permettent d'obtenir un taux de rentabilité élevé pour leurs 119. Platteau et Baland à paraître. activités. Par exemple, lorsque les plantations de bois de feu sont 120. Sadoulet, Murgai et de Janvry à paraître. Voir encadré trop denses, le taux de survie des arbres est faible et les communautés 4.4, chapitre 4. s'y intéressent peu. En revanche, leur participation est forte lorsque 121. Mearns, 1999. les arbres sont plus largement espacés et que les produits autres que 122. de Janvry, Gordillo, Platteau et Sadoulet, à paraître. le bois d'oeuvre (cultures intercalaires, fourrage, chaume, semences 123. Deininger, 1999b. ou feuillage d'intérêt commercial) leur procurent un revenu annuel ; Banarjee et al., 1997. 124. de Janvry, Gordillo, Platteau et Sadoulet, à paraître. 125- Deininger à paraître. 103. Il est tout aussi important de mettre en place un appareil 126. de Janvry, Gordillo, Platteau et Sadoulet, à paraître. judiciaire efficace, autonome et intègre que d'élaborer un bon 127. Beaucoup de fournisseurs locaux ont des services-réseaux système de droits de propriété (Ostrom, à paraître). qui vendent même moins cher que les entreprises publiques 104. Banarjee et al., 1997. subventionnées (Solo, 1998a). 105. Carney, 1998. 106. Banarjee et al., 1997. 128. Dans les pays en développement, le nombre des contrats 107. Dans bien des cas, ce sont surtout les femmes et les de gestion, de location, de concessions et de transferts de propriété enfants qui vont ramasser le bois de feu et le fourrage nécessaire à grande échelle dans le secteur de l'eau et de l'assainissement pour la consommation familiale ou la vente sur les marchés des est passé de 4 en 1993 à 29 en, 2000. Les investissements villes, ce qui en fait en quelque sorte des gestionnaires des forêts. privés dans le secteur ont atteint un niveau record en 1997 Les produits forestiers sont particulièrement importants lorsque (8,4 milliards de dollars) (Roger, 1999). les femmes et les enfants ne peuvent tirer un revenu suffisant de 129. La principale raison de ce succès est que les structures l'agriculture ou de l'emploi salarié et que les autres possibilités institutionnelles ont une bonne compatibilité, s'ajoutant à de gains sont rares (Arnold à paraître). Dans ce cas, les activités l'acceptation de longue date du principe de la participation associées à la forêt seront dans la plupart des cas des activités de privée, avec les garanties qu'elles fournissent aux investisseurs main-d'oeuvre effectuées au foyer (Arnold, 1998). (Menard et Clarke, 2000). 108. Agarwal, 1997. 130. Brook Cowen et Tynan, 1999. 109. Agarwal, 1997. 131. La compagnie a cherché à couvrir les coûts par un 110. Carney, 1998. système de subventions industrielles croisées, mais les tarifs que 111. de Janvry, Gordillo, Platteau et Sadoulet à paraître. cela impliquait étaient si élevés que la plupart des industries ont 112. de Janvry, Gordillo, Platteau et Sadoulet à paraître. Un choisi de ne pas participer. La qualité des services a diminué pour titre de propriété incontestable facilite l'accès au crédit et incite le tous les usagers, mais ce sont surout les pauvres -- ceux qui étaient propriétaire à employer des méthodes agricoles plus respectueuses branchés au réseau comme ceux qui ne l'étaient pas -- qui ont de l'environnement, en particulier dans les régions forestières. Il été touchés (Yepes, 1999). constitue aussi une incitation à investir dans les techniques 132. Il est important d'engager la réforme des prix avant de génératrices de gains de productivité et à améliorer l'infrastructure confier les services à des prestataires privés ou d'introduire des locale (Hoff, Braverman et Stiglitz, 1993 ; Schneider, 1995). programmes pour accroître l'efficacité des compagnies publiques 113. Deininger et Binswanger, 1999. Les droits de propriétés de distribution (Banque mondiale à paraître b). établis sont d'une importance capitale pour les pauvres des zones 133. Dans les pays où les abonnés sont peu nombreux, des urbaines. subventions peuvent être accordées au besoin en faveur des 114. de Janvry, Platteau, Gordillo et Sadoulet, à paraître. nouveaux branchements, mais pas de la consommation. Lorsque 115. Mearns (1999) distingue les droits, les prétentions à des les réseaux sont étendus, comme dans de nombreux pays d'Europe droits ou les intérêts sur la terre selon qu'on peut les faire valoir de l'Est et de l'ex-Union soviétique, un tarif par tranches bien ces droits au regard de la législation en vigueur (stricte légalité), conçu peut être plus favorable aux pauvres (Lovei et al., 2000). qu'ils sont perçus comme légitimes par la société, indépendamment de la question de savoir s'ils sont juridiquement 134. Brook Cowen, 1997. Les structures réglementaires doivent valables ou non (légitimité sociale), ou qu'ils sont exercés en fait à la fois être suffisamment strictes pour donner aux investisseurs et et se traduisent par conséquent par un droit de regard effectif aux gestionnaires l'élément de certitude dont ils ont besoin pour sur la terre (possession effective). évaluer la rentabilité à long terme, et suffisamment souples pour 116. Mearns, 1999. Sharma et Drèze (1996) ont toutefois s'adapter à l'évolution des circonstances (Savedoffet Spiller, 1999). constaté qu'à Palanpur, en Inde, le fermage avait perdu une grande 135. Des mesures importantes ont été prises au plan partie de son influence égalisatrice. L'agriculture devenant de plus réglementaire pour empêcher les compagnies de services publics en plus capitalistique, les inégalités entre propriétaires et fermiers d'abuser de leur pouvoir monopolistique, mais on ne s'est guère s'accentuent, ce qui tient en partie au fait que les paysans efforcé de le réduire (Webb et Ehrhardt, 1998). dépourvus de terres ne peuvent plus prétendre à des contrats de 136. Brook Cowen et Tynan, 1999. fermage, les grands propriétaires terriens préférant de plus en plus 137. Banque mondiale, 1998o. NOTICE BIBLIOGRAPHIQUE 251 Chapitre 6 51.Adatoetal., 1999. Sauf indication contraire, toutes les citations proviennent de La parole 52. Banque mondiale, 1999b. est aux pauvres (Narayan, Chambers, Shah et Petesch, 2000 ; 53. Bhatt, 2000. Narayan, Patel, Schafrt, Rademacher et Koch-Schulte, 2000). 54. Moore et Putzel, 1999. 1. Skocpol, 1992 ; Bâtes, 1989 ; North, 1990. 55. Skocpol, 1992. 2. Banque mondiale, 19971. 56. Moore et Putzel, 1999. 3. Evans et Rauch, 1999. 57. Huntington et Nelson, 1976. 4. Woo-Cumings, 1999 ; Evans, 1999 ; Cheng, Haggard 58. Uvin, 1995. et Kang, 1999. 59. Paerregaard, 1998. 5. Collier, à paraître. 60. Bebbington, 1996. 6. van Rijckeghem et Weder, 1997 ; Adams, 1998. 61. Riddell et Robinson, 1995. 7. Wade, 1985. 62. Brown et Ashman, 1996. 8. Grandvoinnet et Tamesis, 2000. 63. Bebbington, 1996. 9. Ablo et Reinikka, 1998. 64. van de Walle, à paraître ; Narayan, Chambers, Shah et 10. Paul, 1998. Petesch, 1999 ; Narayan, Patel, Schafft, Rademacher et Koch- 11. Marchés Tropicaux et Méditerranéens, 1995. Schulte, 2000. 12. IRIS-USAID, 1996. 65. Das Gupta, Grandvoinnet et Romani, à paraître. 13-Wei, 1999a, 1999b. 66. Pour le Brésil, voir Tendler (1997) ; pour la Corée, 14. Tanzi et Davoodi, 1997 ; Gupta, Davoodi et Alonso- Whang (1981) ; et pour Taïwan (Chine), Fei, Ranis et Kuo Terme, 1998 ; Gray et Kaufmann, 1998. (1979). 15. Norton, 1998. 67. Coirolo, 2000. 16. Grandvoinnet, 2000. 68. Coirolo, 2000. 17. Berkovitz, Pistoret Rischard, 1999 ; Posner, 1997. 69. Sen, 1997b. 18. Bouderbala et Pascon, 1970. 70. Sen, 1999. 19. Dakolias, 1996. 71. Le résultat empirique qui apparaît dans la figure 6.6 doit 20. Dakolias, 1996. toutefois être considéré avec prudence. II est possible également 21.Garro, 1999. qu'une croissance plus vigoureuse entraîne une amélioration 22. Banque mondiale, 1999a. des institutions. Mais l'analyse des données historiques révèle que 23. Dakolias, 1996. l'adoption de certaines règles fondamentales (comme les droits 24. Asia Foundation [www.asiafoundation.org]. de propriété) est d'une importance capitale pour le processus de 25. Me Clymont et Golub, 2000. 26. Dakolias, 1996. développement. 27. Manning, 1999. 72. Par exemple, Sah (1991), Bardhan (1997b), Harriss (1999), 28. Michael Anderson, 1999 ; Manning, 1999. Varshney (1999a), Niles (1999) et Moore et Putzel (1999). 29. Yost, 1999. 73. Alesina et Rodrik, 1994 ; Barro, 1996b ; Brunetti, 1997 ; 30. Bardhan, 1997b. Campos, 1994 ; Bardhan, 1999a. 31. Bardhan, 1997b ; R. Adams, 1986. 74. Johnson, 1982 ; Wade, 1991 ; H. Stein, 1999 ; Woo- 32. Ranis et Stewart, 1994. Cumings, 1999. 33. Tommasi et Weischelbaum, 1999. 75. Acemoglu et Robinson, 1999. 34. Ranis et Stewart, 1994. 76. Dethier, 1999. 35. King et Ozler, 1998. 77. Rodrik, 1999a. 36. Bardhan, 1997b. 78. Collier, 1999c ; Collier et Gunning, 1999. 37. Brown et Oates, 1987. 79. Sen, 1997b ; Besley et Burgess, 2000. 38. Hsiao, 1995. 80. Diamond, Linzet Lipset, 1988 ; Joseph, 1999. 39. EIU, 1999a. 81. Bardhan et Mookherjee, 1999. 40. Crook et Sverisson, 1999. 82. Li, Steele et Glewwe, 1999. Voir également Castro-Leal 41. Fisman et Gatti, 1999 ; Treisman, 1998. étal. (1999). 42. Banque mondiale, 20001. 83. Przeworski et Limongi, 1993 ; Bratton et van de Walle, 43. Foner, 1989. 1997 ; Sah, 1991 ; Varshney, 1999a. 44. Ravallion, 1999b,, à paraître ; Litvack et Rondinelli, 1999. 84. Burki et Perry, 1998. 45. Bardhan, 1997b ; Bardhan et Mookherjee, 1999 ; 85. deWaal, 1999. Harriss, 1999 ; Drèze et Sen, 1995 ; Burki, Perry et Dillinger, 86. Drèze et Sen, 1995. 1999. 87. Joshi et Moore, à paraître. 46. Blair, 2000. 47. Manor, 1999. 48. Banque mondiale, 1996b. Chapitre 7 49. Owen et van Domelen, 1998. Sauf indication contraire, toutes les citations proviennent de La 50. Fox, 1995. parole est aux pauvres (Narayan, Chambers, Shah et Petesch, 252 RAPPORT SUR LE DEVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 2000 ; Narayan, Patel, Schafft, Rademacher et Koch-Schulte, 47. Les preuves empiriques les plus solides viennent des 2000). communautés urbaines des États-Unis. Voir, entre autres, Wilson 1. Briggs, 1998 ; Hirschman, 1984. (1996) et Sampson, Morenhoff et Earls (1999). 2. Banton, 1999. 48. Herbst, 1999. 3. Colloque Religions et développement, 2000. 49. van Nieuwkoop et Uquillas, 2000. 4. Les exemples et analyses présentés dans cette section sont 50. Bardhan, 1997a ; Coate et Loury, 1993. tirés en grande partie de la Banque mondiale (à paraître a). 51. La distinction entre les deux types de mesures d'intégration 5. Das Gupta, 1995, 1999 ; Goody, 1976, 1990. est établie de façon convaincante par Loury (2000). 6. Banque mondiale, à paraître a. 52. Coate et Loury, 1993 ; Steele, 1999. 7. Gray et Kevane, 1996 ; Deere et Léon, 1997 ; Agarwal, 53. Holzer et Neumark, 1999. 1994 ; Saito, Mekonen et Spurling, 1994. 54. Bardhan, 1997a. 8. KIHASAet PNUD, 1998 ; Kim, 1991. 55. Horowitz, 1999. 9. Das Gupta et al., 2000. 56. Borjas, 1997 ; Casella et Rauch, 1997. 10. Banque mondiale, à paraître a. 57. Bâtes, 1999. 11. PNUD, 1995. 58. Alesina et La Ferrara, 1999. 12. Filmer, 1999b. 59. Turton, 1997. 13. Quisumbing, 1994 ;Chietal., 1998 ; Saito et Spurling, 60. Voir Alesina, Baqir et Easterly (1998) sur les villes 1992. américaines. 14. Sen et Drèze, 1989 ; Coale, 1991 ; Klasen, 1994. 61. Collier et Garg, 1999. 15. Das Gupta et al., 1997 ; Zenget al., 1993. 62. Brockerhoff et Hewett, 1998. 16.Jejeebhoy, 1995. 63. Varshney, 1999b. 17. Ren, 1996 ; Das Gupta, 1995. 64.Anderson, 1983. 18. Hobcraft, 1993 ; Hill et King, 1995 ; Klasen, 1999. 65. Monnet, 1988. 19.Joshietal., 1999. 66. Austin, 1999 ; Reno, 1998. 20. Thomas, 1990, 1997. 67. Gurr et al., 1993. 21.Khandker, 1998. 68. Voir Chua (1998) sur « l'ethno-nationalisme » au Kazakhstan, aux Philippines, en Afrique du Sud, en Thaïlande 22. Jejeebhoy, 1995. et au Viet Nam. 23. Dollar et Gatti, 1999. 69. Easterly, 2000a. 24. Klasen, 1999. 70. Collier et Hoeffler, 2000 ; Woolcock, Pritchett et Isham, 25. Saito, Mekonen et Spurling, 1994 ; Quisumbing, 1994 ; 1999. Due et Gladwin, 1991. 71. BID, 2000, p. 27. Sur les 26 pays de la région, quatre 26. Quisumbing, 1996. seulement disposent de statistiques valables sur les populations 27. Udry étal., 1995 ; Udry, 1996. afro-latines : la Bolivie, le Brésil, le Guatemala et le Pérou. 28. Gopal, 1999. 72. Gittell et Vidal, 1998 ; Narayan, 1999. 29. Banque mondiale, à paraître a. 73. Fine, 1999. 30. Sen, 1999; Singh, 1999. 74. Woolcock, 2000. 31. Jones, 1998. 75. Kozel et Parker, 2000. 32. Das Gupta et al., 2000 ; Agarwal, 1994. 76. Barr, 1998, 1999. Voir également van Dijket Rabellotti 33. Agarwal, 1994 ; Andors, 1983 ; Das Gupta et al., 2000 ; (1997). Davin, 1976, 1995 ; Uberoi, 1999 ; Wolf, 1985. 77. Fafchamps et Minten, 1999. 34. Deere et Léon, 1999. 78. Grootaert, 1999b ; Grootaert et Narayan, 2000 ; 35. Pitt et Khandker, 1998. Grootaert, Oh et Swamy, 1999. Pour une vue d'ensemble de ces 36. Besley et Coate, 1995. études, voir Grootaert (1999a). 37. Khandker, Khalilyet Khan, 1996. 79. Narayan et Nyamwaya, 1996. 38. Rhyne et Holt, 1994. 80. Bebbington et Carroll, 2000. 39. Voir Banque mondiale (à paraître a). 81.Fernandez, 1994. 40.Wade, 1987. 82. Singerman, 1995. 41. Psacharopoulos et Patrinos, 1994. 83.Tendler, 1997. 42. Toutefois, la simple interaction entre les imperfections 84. Uphoff, 1992. du marché des facteurs et de certaines externalités peut créer des 85. Banque mondiale, à paraître c. pièges de pauvreté localisés. Voir Jalan et Ravallion (1999a). 86. Fox, 1992 ; Bebbington, 1999. 43. Borjas, 1992. 44. Jones, 1998. 45. Borjas, 1997 ; Borjas et Sueyoshi, 1997 ; Turok, 1999. Chapitre 8 46. Davey Smith et al., 1998 ; Lowell et Wood, 1998 ; Sauf indication contraire, toutes les citations proviennent de La Meerman, 1999. parole est aux pauvres (Narayan, Chambers, Shah et Petesch, NOTICE BIBLIOGRAPHIQUE 253 2000 ; Narayan, Patel, Schafft, Rademacher et Koch-Schulte, de leur offre de travail, ce qui leur permet aussi dans certains cas 2000). de réduire leurs risques (Dercon 1999). 1. Deaton, 1997 ; Townsend, 1995 ; Udry, 1991. 19. Reardon, 1997. 2. Le caractère récurrent des chocs est également qualifié de 20. Fafchamps, Udry et Czukas, 1998. degré d'autocorrélation. Deaton (1991) a mis au point un 21. Dercon, 1999. modèle théorique qui montre les effets de chocs répétés sur la 22. Reardon, 1997 ; Dercon et Krishnan, 1996. propension à constituer des stocks régulateurs. 23.Adams, 1995. 3. Certaines fluctuations à la baisse du revenu sont prévisibles, 24.Adams, 1999. telles que les pénuries alimentaires des zones rurales avant les récoltes. 25. Morduch, 1990. Si ce problème n'est pas un risque à strictement parler (bien que son 26. Dercon, 1996. ampleur soit parfois incertaine), il n'en demeure pas moins que les 27. Sinha et Lipton, 1999. ménages vont s'efforcer de lisser la consommation et que cela a un 28. Le modèle théorique de l'accumulation d'épargne et d'acrifs coût. Peut-être devront-ils emprunter, construire et remplir un de précaution est analysé dans Deaton (1991) et Dercon (1999). grenier à céréales, ou faire appel à un réseau social d'entraide, toutes 29. La covariance entre la valeur des actifs et le revenu n'est choses qui peuvent être plus difficiles pour les pauvres (Sinha et Lipton, pas un problème propre aux pauvres. Comme l'a montré 1999). Les paysans pauvres peuvent être contraints de vendre leurs l'expérience récente des pays d'Asie de l'Est, une crise économique récoltes par anticipation à des exploitants plus aisés ou à des coïncide généralement avec l'effondrement du marché des intermédiaires, à des prix inférieurs à ceux du marché (Search, valeurs, ce qui limite l'utilité des actifs financiers en tant 1999). De même, la baisse du revenu liée à la vieillesse est prévisible qu'épargne de précaution. dans bien des cas, mais l'ampleur de cette diminution ne l'est pas 30. Dercon, 1999. toujours, en raison des incertitudes qui pèsent sur la santé et 31. Fafchamps, Udry et Czukas, 1998. l'espérance de vie. L'analyse de la gestion des risques présentée dans 32. Dercon, 1998. ce chapitre traite de la gestion des fluctuations prévisibles, car 33. Lim etTownsend, 1998. beaucoup des instruments qui permettent de gérer les risques aident 34. Jalan et Ravallion, 1998a. également les ménages à lisser les fluctuations prévisibles. 35. Morduch, 1999a. 4. Townsend, 1994. 36. Dercon 1999. L'égalisation des utilités marginales est plus 5. Rosenzweig et Binswanger, 1993. ou moins grande selon l'homogénéité interne du réseau. 6. Dercon, 1999 ; Kinsey, Burger et Gunning, 1998. 37. Toutefois, plus le réseau est étendu, plus il peut être difficile 7. Rosenzweig et Binswanger, 1993. d'amener tous les membres à honorer leurs obligations mutuelles. 8. Jalan et Ravallion, 1997a. 38. Morduch, 1999a. 9. Baulch et Hoddinott, à paraître. 39. Dercon, 1999 ; Coate et Ravallion, 1993. 10. Gaihaet Deolalikar, 1993. 40. Ravallion et Chaudhuri, 1997; Deaton, 1997; 11. Maluccio, Haddad et May, 1999 ; Glewwe et Hall, 1998. Townsend, 1995 ; McDonald, Schiller et Ueda, 1999. 12. Ravallion, 1988. 41. Jalan et Ravallion, 1997a ; Townsend, 1994. 13. La grande pauvreté a été mesurée par le carré de l'indice 42. Voir par exemple Kochar (1999) et Jacoby et Skoufias d'écart de la pauvreté (Jalan et Ravallion, 1997a). ( 1997) pour l'Inde, Moser ( 1998) pour l'Equateur et la Zambie, 14. Grootaert, Kanbur et Oh, 1997 ; Jalan et Ravallion, et Dercon (1999) pour l'Ethiopie. 1999c ; Lokshin et Ravallion, 2000a. 43. La migration est une sttatégie qui permet de remédier au 15. Lokshin et Ravallion, 2000a. risque, mais elle sert aussi à des fins d'assurance et de diversification 16. Dercon et Krishnan, 2000a. du revenu. Bien évidemment, la décision de migrer est la plupart 17. La stratégie à trois volets (réduire les risques, les atténuer du temps liée à d'autres raisons que la gestion du risque. L'examen et y remédier a posteriori) est présentée dans Holzmann et détaillé du rôle de la migtation (interne et internationale) déborde Jorgensen (2000) et Banque mondiale (2000q). Cenains ouvrages le cadre de l'analyse présentée ici. sur le risque utilisent une classification différente, qualifiant les 44. Udry, 1999. stratégies ex ante de stratégies de « gestion des risques » et les 45. Foster, 1995. stratégies ex post de stratégies visant à « remédier aux risques ». 46. E. Rose, 1999. La gestion des risques recouvre toutes les mesures prises pour 47. Foster, 1995. réduire la variabilité du revenu (diversification, migration). Les 48. Behrman, 1988. mesures visant à remédier aux risques consistent à lisser la 49. Behrman et Deolalikar, 1990. consommation, soit dans le temps (par l'emprunt, l'auto- 50. E. Rose, 1999. assurance, l'épargne), soit en faisant appel à la solidarité entre les 51. Dercon et Krishnan, 2000b ; Behrman et Deolalikar, 1990. ménages (partage des risques par un système d'assurance formel 52. Sinha et Lipton, 1999 ; Lanjouw et Stem, 1991. ou informel). Voir Alderman et Paxson (1992). 53. FAO 1995. Les effets du sida peuvent amener les 18. Les ménages diversifient leurs sources de revenu non communautés à reconsidérer la façon dont les veuves sont seulement pour affronter les risques, mais aussi pout accroître traditionnellement traitées. Dans un village tanzanien, les femmes leur revenu. Ils augmentent leur revenu moyen par des activités devenues veuves à cause du sida ne sont plus dépossédées de leurs telles que les cultures intercalaires et les variations saisonnières biens, de sorte qu'elles peuvent s'occuper des nombreux orphelins 254 RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 du sida et compenser ainsi la réduction de l'offre de main- Par invalidité, l'Organisation mondiale de la santé (OMS 1980) d'oeuvre masculine (Rugalema 1999). entend toute limitation ou perte (par suite d'une lésion) de 54. Alderman et Gertler, 1997. l'aptidude d'un individu à effectuer une activité considérée 55. Grootaert, 1998. comme normale pour un être humain. Ce qui est une activité 56. Jacoby et Skoufias, 1997. « normale » reste manifestement à déterminer. En outre, beaucoup 57. Narayan, Chambers, Shah et Petesch, 2000. d'enquêtes mesurent la lésion et non pas l'invalidité. De plus, 58. Foster, 1995. les spécialistes débattent depuis longtemps de la question de savoir 59. Hoddinott et Kinsey, 1998. si une lésion qui a été corrigée doit être considérée comme une 60. Zimmerman et Carter, 1999. invalidité. Voir l'analyse de cette question dans Elwan (1999). 61. Barrett et Carter, 1999 ; Grootaert et Kanbur, 1995a. 97. Elwan, 1999. 62. Ce classement des priorités reflète le souci de prévenir les 98. Khan et Durkin, 1995. souffrances et les privations qui suivent souvent les chocs, en 99. Andersson, Palha da Sousa et Paredes, 1995. particulier pour les pauvres. Cela ne signifie pas qu'il faudrait 100. Abu-Habib, 1997 ; Harris-White, 1996. supprimer tous les risques, car cela produirait d'important effets 101. Andersson, Palha da Sousa et Paredes, 1995. d'incitation non désirables. À l'extrême, une absence totale de 102. Elwan, 1999. risques monétaires inciterait les individus à ne jamais rien 103. Flanagan, 1999. entreprendre, ce qui est l'essence même du risque moral 104. À titre de comparaison, les régimes de retraite des pays (Devarajan et Hammer, 1997). de l'OCDE couvrent 85 % de la population active (Palacios et 63. Cette stratégie à trois volets est développée de manière Pallares-Miralles, 1999). plus approfondie dans Holzmann et Jorgensen (2000). 105. Palacios et Pallares-Miralles, 1999. 64. Banque mondiale, 1998t. 106. Holzmann, Packard et Cuesta, 1999. 65. Zaman, 1999. 107. Banque mondiale, 1994b. Dans certains cas, le régime 66. Banque mondiale, 2000q. à cotisations définies pourrait également être géré par l'État . 67. Dercon, 1999. 108. Holzmann, Packard et Cuesta, 1999. 68. Holzmann et Jorgensen, 2000. 109. Holzmann, Packard et Cuesta, 1999 ; James, 2000. 69. Cox et Jimenez, 1998. 110. James, 2000. 70.Jensen, 1998. 111. Flanagan, 1999. 71. Cox et Jimenez, 1998. 112. Flanagan, 1999; Grootaert et Braithwaite, 1998 ; 72. Morduch, 1999a. Banque mondiale, à paraître a. 73. Morduch, 1999a ; Jensen, 1998. 113. Pour une analyse détaillée des questions et des politiques 74. Dercon, 1999. 75. Deaton, 1991. concernant le travail des enfants, voir Grootaert et Kanbur (1995a), Grootaert et Patrinos (1999), et Fallon et Tzannatos 76. Morduch, 1999a ; Baulch et Hoddinott, à paraître. 77. Dercon, 1999. (1998). Voir également le chapitre 4. 78. Dercon, 1999. 114. Banque mondiale, 1995c, 2000q ; Dar et Tzannatos, 79. Sinha et Lipton, 1999. 1999. 80. Besley, 1995a ; Sebstad et Cohen, 1999. 115. Banque mondiale, 1995c. 81. Sinha et Lipton, 1999. 116. Grootaert et Braithwaite, 1998. 82. Walker et Ryan, 1990. 117. Banque mondiale, 2000q. 83. Sinha et Lipton, 1999. 118. vanGinneken, 1999. 84. Dans ce contexte, le risque moral désigne la possibilité 119. Banque mondiale, 2000q. que les individus adoptent un comportement plus risqué dès lors 120. Grootaert et Braithwaite, 1998. qu'ils savent que le risque est assuré. La sélection adverse désigne 121. Ravallion, 1991 ; Baulch et Hoddinott, à paraître. le fait que ce sont ceux qui sont les plus exposés à un risque donné 122. Wodon, 2000b. qui vont contracter une assurance. 123. Wodon et Minowa, 2000. 85. Sinha et Lipton, 1999. 124. Subbarao, 1997. 86. Holzmann, Packard et Cuesta, 1999. 125. Cette diversité d'objectifs signifie que les fonds sociaux 87. Lund et Srinivas, 1999b. peuvent servir à organiser un large éventail de programmes. En 88. Holzmann, Packard et Cuesta, 1999. cela, ils diffèrent des interventions spécifiques telles que les 89. Birdsall et Hecht, 1995. régimes de retraite ou l'assurance maladie, qui sont examinées 90. Gertler, 2000. ailleurs dans ce chapitre. 91. Gertler et Gruber, 1997. 126. Jorgensen et van Domelen, 1999 ; Frigenti, Harth et 92. Prescott et Pradhan, 1999. Huque, 1998;Bigio, 1998. 93. Gertler, 2000. 127. Jorgensen et van Domelen, 1999 ; Frigenti, Harth et 94. Gertler, 2000. Huque, 1998. 95. Banque mondiale, 1998t. 128. van Domelen etOwen, 1998. 96. Si l'on a du mal à mesurer l'incidence de l'invalidité, c'est 129. Ravallion et Wodon, à paraître. en partie parce que la définition de cette notion est peu claire. 130. Sebstad et Cohen, 1999 ; Lipton, 1998. NOTICE BIBLIOGRAPHIQUE 255 131. Sebstad et Cohen (1999) fournissent de nombreuses 22. Banque mondiale, 1998f, 2000e. sources décrivant ces différentes utilisations des prêts. 23. Voir, par exemple, Bourguignon et Morrisson (1992), 132. Zaman, 1999. Banque mondiale (1991b), Thorbecke (1991), de Janvry, Fargeix 133. Sebstad et Cohen, 1999. et Sadoulet (1991) et Bruno, Ravallion et Squire (1998). 134. Les rôles précis que devraient jouer l'État, les bailleurs 24. Voir l'exemple donné dans Lustig (2000). de fonds et les O N G dans la distribution des microfinancements 25. Voir, par exemple, l'analyse présentée dans Perry et restent à débattre. L'expérience des pays en la matière est Lederman (1999). extrêmement diverse. Mais les taux d'impayés sont généralement 26. Gupta et al., 1998. plus élevés dans les programmes directement gérés par l'Etat 27. Wodon, Hicks, Ryan et Gonzalez, 2000 ; Hicks et (Morduch, 1999a). Wodon, 2000. 135. Sebstad et Cohen, 1999. 28. Ravallion, 1999c. 136. Morduch, 1999a, 1999c ; Zeller, 1999. 29. Ravallion, 1999b, pp. 13-14. 137. Subbarao et al., 1997. 30. Service de suivi social et d'action rapide 138. Banque mondiale, 1999n. (www.smeru.or.id/about.htm). 139. BID, 2000. Progresa est le sigle de « Programa de 31. Voir note 5 au chapitre 1. Educaciôn, Salud y Alimentaciôn » (Programme d'éducation, de 32. Davis, Handa et Soto, 1999. santé et de nutrition). 33. Rodrik, 1998. 140. Filmer et al., 1998. 34. Voir, par exemple, Banque mondiale (à paraître b). 35. Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, 1999, tableaux 5 et 12. Chapitre 9 36. Freeman, 1999. Sauf indication contraire, toutes les citations proviennent de La parole 37. La situation varie considérablement, même à l'intérieur est aux pauvres (Narayan, Chambers, Shah et Petesch, 2000 ; des régions. Au Sahel, par exemple, la pluviosité moyenne a Narayan, Patel, Schafft, Rademacheret Koch-Schulte, 2000). considérablement diminué entre 1960 et, 1990 par rapport aux 1. Groupe de travail commun du Secrétariat du Commonwealdi 30 années précédentes. En revanche, l'Afrique du Sud-Est a et de la Banque mondiale sur les petits Etats, 2000. connu, pendant 18 à 20 ans, une alternance de périodes sèches 2. Banque mondiale, 20001. et humides et, en Afrique de l'Est, il n'y a eu ni changement de 3. Voir, par exemple, Lustig (à paraître), Banque mondiale tendance ni phénomène cyclique (Benson et Clay, 1998). (1999J), Poppele, Sumarto et Pritchett (1999), Reyes et Mandap 38. Gray et al., 1999. (1999), et Lokshin et Ravallion (2000b). 39. Benson et Clay, 1998. 4. Les estimations pour l'Indonésie doivent être interprétées 40. La base de données établie par le Bureau de l'aide avec prudence car, en raison des fortes dévaluations de la rupiah, extérieure en cas de catastrophe de l'USAID contient des données il a été difficile d'estimer le niveau des prix, en particulier dans sur tous les risques naturels qui ont été déclarés des catastrophes les régions rurales. par le gouvernement des États-Unis, ainsi que sur les catastrophes 5. de Janvry et Sadoulet, 2000a. non déclarées qui ont fait un grand nombre de morts et de 6. Voir Lustig (1995). blessés et qui ont causé des dommages importants à 7. Lokshin et Ravallion, 2000b. l'infrastructure, à la production agricole et à l'habitat. 8. Datt et Hoogeveen, 2000. 41. Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge 9. Jacoby et Skoufias, 1997. et du Croissant-Rouge, 1993, p. 34. 10. Voir, par exemple, Jalan et Ravallion (1997a) pour la 42. Anderson et Woodrow, 1989. Chine et Gaiha et Deolalikar (1993) pour l'Inde. 43. Funaro-Curtis, 1982. 11. Behrman, Duryea et Székely, 1999. 44. Bhatt, 1999b. 12. Binder, 1999. 45. Benson, 1997a, 1997b, 1997c. 13. Voir Eichengreen (1999) et IDB (1995). 46. Vos, Velasco et de Labastida, 1999. 14. Tommasi, 1999. 47. BID, 2000. 15. Morley, 1994. Ces chiffres sont différents de ceux du 48. Morris et al., 2000. tableau 9.1 parce qu'ils proviennent d'une autre source. 49. Reardon etTaylor, 1996. 16. Caprio et Klingebiel, 1996. 50. Au Zimbabwe, de nombreux ménages ont également 17. Lustig, 1998. réagi à la sécheresse de, 1991-92 en vendant leurs biens. Pour 18. Cela ne concerne pas seulement les marchés émergents. subvenir à leurs besoins immédiats, ils ont dû vendre les chèvres Dans les pays développés, les banques et les autres acteurs qu'ils élevaient pour payer les études secondaires des enfants financiers ont agi de manière irresponsable. En 1992, la Réserve (Hicks, 1993). fédérale des États-Unis a dû orchestrer le sauvetage de Long-Term 51. Hoddinott et Kinsey, 1998, 2000 ; Owens, 2000. Capital Management, un fonds de placement à risque établi dans 52. Bonitatibus et Cook, 1996. le Connecticut. 53. Ainsworth et Over, 1994. 19. De Gregorio, Edwards et Valdés, à paraître. 54. Benson et Clay, 1998. 20. Kiguel, 1999. 55. Benson et Clay, 1998. 21. Dornbusch et Edwards, 1991. 56. Robinson, 1993. 256 RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 57. Freeman et MacKellar, 1999b. La destruction de 21. Le fonctionnement d'un fonds de ce genre est examiné l'infrastructure peut avoir un effet asymétrique sur la production dans Sachs, Kremer et Hamoudi (1999). : la perte de production qu'elle entraîne peut être supérieure à 22. Byerlee et Heisey, 1996 ; Smale et Heisey, 1994. l'augmentation de la production résultant à terme de l'extension 23. Rosenzweig, 1998. de l'infrastructure (Banque mondiale, 1994e). 24. Evenson, 2000. 58. Kreimer, 1999. 25. Pinstrup-Andersen, Pandya-Lorch et Rosengrant, 1997 ; 59. Banque mondiale, 1999c, 1999e. de Janvry et al., 2000. 60. Anderson et Woodrow, 1989. 26. Persley et Doyle, 1999. 61. Le gouvernement nicaraguayen, par exemple, envisage 27. Alston, Pardey et Smith, 1998. d'établir un système de ce genre (Banque mondiale, 2000m). 28. Toutefois, les droits de propriété intellectuelle peuvent 62. Benson et Clay, 1998. aussi faciliter la diffusion du savoir, car les demandes de brevet sont 63. Levav, 1999. publiées et elles contiennent parfois de précieux renseignements qui 64. La question des fonds sociaux est examinée au chapitre 8. peuvent servir à d'autres inventeurs (David, 1993). De plus, les 65. Davis et Oliver-Smith, 1999. brevets contribuent à la création de marchés de l'information et du 66. Davis et Oliver-Smith, 1999. savoir en fournissant plus de renseignements aux vendeurs et aux 67. Magalhaes et Glantz, 1992. acheteurs de technologies (Primo Braga, Fink et Sepulveda, 2000). 29. PNUD, 1999a. 30. Banque mondiale, 2000s. Chapitre 10 31. PNUD, 1999a. Sauf indication contraire, toutes les citations proviennent de La parole 32. Breton, 1965 ; Oison, 1969. est aux pauvres (Narayan, Chambers, Shah et Petesch, 2000 ; 33. Kanbur, Sandler et Morrison, 1999. Narayan, Patel, Schafft, Rademacher et Koch-Schuke, 2000). 34. Voir Woods (1999) et Helleiner (2000a). 1. Ades et Glaeser, 1999. 35. Blackhurst, 1997a ; Ohiorhenuan, 1998 ; Michalopoulos, 2. Quah, 1999. 1999. 3. Scandizzo, 1998. 36. Cette initiative a été adoptée en octobre, 1997, lors de 4. Il se peut en outre que les pays en développement ne saisissent la réunion de haut niveau sur les initiatives intégrées en faveur pas les opportunités offertes par le commerce international, d'où du développement du commerce des PMA. Les organismes qui l'importance d'une réforme des politiques et des institutions dans y participent sont la Banque mondiale, le Centre du commerce ces pays pour améliorer le système d'incitations. international, la Conférence des Nations Unies sur le commerce 5. Banque mondiale et FMI, 2000b. et le développement, le Fonds monétaire international, le 6. Anderson, Hoekman et Strutt, 1999. Programme des Nations Unies pour le développement et 7. Anderson, Hoekman et Strutt, 1999. l'Organisation mondiale du commerce. 8. Goldstein, Kaminsky et Reinhart, 2000. 37. Banque mondiale et FMI, 2000b. 9. Banque mondiale, 2000g. 10. Kaul, Grunberg et Stern, 1999a ; Kanbur, Sandler et Morrison, 1999. Chapitre 11 11. Cook et Sachs (1999) estiment que la part de l'aide 1. OCDE, CAD, 1996. destinée aux biens publics internationaux est inférieure à 10 %. 2. IDA, 1998. Bien qu'il soit difficile de désagréger les flux d'aide de cette 3. Ehrenpreis, 1999. façon, ce calcul est effectué sur la base de la répartition de l'aide 4. Banque mondiale, 1990, p. 4. entre les projets régionaux et nationaux. 5. OCDE, CAD, 2000. 12. Voir Banque mondiale ( 1999dd) pour une comparaison 6. Les pays classés dans le groupe des pays à faible revenu par et une analyse des protocoles de Kyoto et de Montréal. la Banque mondiale en 1997 étaient ceux dont le PNB par 13. ONUSIDA, 2000. habitant était égal ou inférieur à 785 dollars. 14. National Intelligence Council, 2000. 7. German et Randel, 1998. 15- Des projets pilotes et des programmes nationaux de 8. Alesina et Dollar, 1998 ; Alesina et Weder, 1999. prévention au Brésil, en Inde, au Sénégal et en Thaïlande 9. Voir, par exemple, Schraeder, Hook et Taylor (1998) et montrent que l'utilisation accrue de préservatifs et des méthodes Maizels et Nissanke (1984). d'injection et des comportements sexuels sans risque peuvent avoir 10. Kull, Destleret Ramsay, 1997. des effets substantiels. 11. Voir Boone (1994) et Banque mondiale (1998b). 16. Banque mondiale, 2000a. 12. Easterly, 1999a. 17. Estimation de l'Initiative internationale pour un vaccin 13. L'évolution au cours des ans du consensus sur les stratégies contre le sida. de développement est analysée dans Thorbecke (2000). 18. OMS, 1999b. 14. Williamson, 1990. 19. Ces dépenses comprennent, entre autres, la recherche 15. Alors que les programmes de prêt à l'ajustement structurel médicale santé. insistaient fortement sur ces principes, surtout dans les années 20. OMS, 1999a. 80, l'aide en général, y compris la plupart des prêts consentis par NOTICE BIBLIOGRAPHIQUE 257 la Banque mondiale, a continué d'aller à des projets traditionnels, 41. Banque mondiale, 1998b. principalement dans les domaines de l'infrastructure, du 42. Dollar, 2000. développement rural et, de plus en plus, dans les secteurs sociaux 43. IDA, 1998. Les crédits de l'IDA sont attribués sur la base et l'environnement. d'une note de performance attribuée aux pays, qui tient compte 16. Voir, par exemple, IDA (1998). à la fois de l'Evaluation de la politique et des institutions 17. Nelson, 1999, p. 22. Voir également Colclough (1996). nationales (CPIA -- comptant pour 80 %) et d'un indicateur 18. Kanbur, Sandleret Morrison, 1999. de la performance du portefeuille de l'IDA (comptant pour 19. van de Walle et Johnston, 1996, p. 55. 20 %). Si la gouvernance est particulièrement défectueuse, la note 20. van de Walle et Johnston, 1996. Voir également Collier peut être revue à la baisse pour tenir compte du fait que les critères (1997). de gouvernance ne représentent qu'un quart de la CPIA (Banque 21. Wuyts, 1996 ; van de Walle et Johnston, 1996 ; Aryeetey, mondiale, 1999h). 1996. 44. Par exemple, Llavador et Roemer (2000) ont proposé un 22. Feyzioglu, Swaroop et Zhu, 1998. nouveau cadre d'analyse de l'attribution de l'aide, fondé sur la 23. Devarajan, Squire et Suthiwart-Narueput, 1997. notion d'égalisation des opportunités de croissance des pays 24. Devarajan et Swaroop, 1998. bénéficiaires. 25. Banque mondiale, 1992a ; Isham et Kaufmann, 1999. 45. Benyon, 1999. 26. Burnside et Dollar à paraître ; Devarajan, Dollar et 46. Voir, par exemple, Guillaumont, Guillaumontjeanneney Holmgren, 2000. et Brun (1999), Rodrik (1998) et Collier et Gunning (1997). 27. Mosley et Eeckhout, 2000. 47. Guillaumont et Chauvet, 1999. 28. Alesina et Dollar, 1998. Bien que l'on n'observe pas de 48. OCDE, 1999. lien systématique entre la conditionnalité et les réformes, il 49. Voir, par exemple, Seymouretal. (2000) et Buse (1999). ressort d'une étude de cas récente sur dix pays que la 50. Helleiner, 2000b ; Groupe des partenariats de la Banque conditionnalité peut être utile au début du processus de réforme, mondiale, 1998a. à condition que le gouvernement lui soit pleinement acquis 51. Suède, ministère des Affaires étrangères, 1999. (Devarajan, Dollar, et Holmgren, 2000). Les conditions font alors 52. Killick, 1997. fonction de mécanisme d'« auto-limitation ». Malheureusement, 53. Devarajan, Dollar et Holmgren, 2000. les bailleurs de fonds n'adaptent pas la conditionnalité aux 54. Ces leçons sont exposées en grande partie dans Walt et différents scénarios. C'est probablement pour cette raison qu'il al. (1999) et Foster (1999). n'apparaît pas de rapport systématique entre la conditionnalité 55. OCDE, 1999. et les réformes. 56. OCDE, 1999. 29. Voir Mosley, Harrigan etToye (1995) et Collier (1997). 57.Jepma, 1991. 30. Voir Banque mondiale (1992a) et Mosley, Harrigan et 58. Chinnock et Collinson, 1999. Toye(1995). 59. Berg, 1993 ; Banque mondiale, 1996e. 31. Killick, Gunatilaka et Marr, 1998. 60. vanRooy, 1998. 32. Mosley et Eeckhout, 2000. 61. Gibbs, Fumo et Kuby, 1999. Voir également Kruse et 33. Au sujet des institutions sociales, voir Collier et Gunning al. (1997). (1999). Au sujet des capacités sociales, voir Temple et Johnson 62. Voir Danemark, ministère des Affaires étrangères (2000). (1998). Au sujet des divisions ethniques, voir Easterly et Levine 63. Coalition Jubilé, 2000 (www.jubilee2000uk.org). (1997). Au sujet des inégalités, voir Bénabou (1996) et Perotti 64. Oxfam International, 1999 ; Sachs et al., 1999. ( 1996a). Et au sujet des particularités géographiques, voir Bloom 65. Killick, Gunatilaka et Marr, 1998. etSachs(1998). 66. Sachs et al., 1999. 34. Temple, 1999. Ces facteurs ont sans doute aussi influé 67. Voir, par exemple, Claessens, Oks et Wijnbergen ( 1993). sur l'efficacité de l'aide (voir Hansen et Tarp, 2000). 68. Claessens et al., 1997. 35. Easterly et al., 1993 ; Rodrik, 1998. 69. Easterly, 1999c. Les nouveaux emprunts ne comprennent 36. Voir, par exemple, OCDE, CAD (1996), Secrétariat pas les rééchelonnements. d'État au développement international du Royaume-Uni ( 1997), 70. Bruno et Easterly, 1996. Groupe des partenariats de la Banque mondiale (1998b) et 71. Easterly, 1999c. PNUD (1999b). 72. Sachs, 2000. 37. FMI et IDA, 1999. 73. Les questions soulevées dans ce paragraphe ont été abordées 38. Berg, 2000. Voir également Banque mondiale (1994a) au cours de consultations de grande envergure que la Banque etDatta-Mitra(1997). mondiale et le Fonds monétaire international ont engagées avec leurs 39. Banque mondiale, 1998k. partenaires au sujet de l'initiative pour une stratégie de lutte contre 40. Collier et Dollar, 2000. la pauvreté. Voir Banque mondiale et FMI (2000a). 258 R A P P O R T SUR LE D E V E L O P P E M E N T D A N S LE M O N D E 2000-2001 Documents et notes de référence Houtzager, Peter P. et Jonathan Pattenden. « Finding the Shape of the Mountain: When 'the Poor' Set the Agenda ». IN AD ES Formation Tchad. « Synthèse de la consultation de Acemoglu, Daron et James A. Robinson. « On the Political la Banque mondiale sur la pauvreté au Tchad ». Economy of Institutions and Development ». Jayaraman, Rajshri. « Kerala and Uttar Pradesh: A Case Study ». 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World Bank Research Observer 13(2) : Zeng Yi, Tu Ping, Gu Baochang, Xu Yi, Li Bohua et Li Yongping. 147-70. 1993. « Causes and Implications of the Récent Increase in Yaron, |acob, McDonald Benjamin Jr. et Gerda Piprek. 1998. the Reported Sex Ratio at Birth in China ». Population and Les finances rurales : problèmes, structures et pratiques Development Review 19(2) : 283-302. optimales. Série Études et monographies sur le développement écologiquement et socialement durable, n° 14. Washington, Zimmerman, Frédéric et Michael R. Carter. 1999. « Asset D.C. : Banque mondiale. Smoothing, Consumption Smoothing and die Reproduction Yepes, Guillermo. 1999. « Do Cross-Subsidies Help the Poor to of Inequality under Risk and Subsistence Constraints ». Benefit from Water and Wastewater Services? Lessons from Department of Agricultural and Applied Economies Staff Guayaquil ». Document de travail. Programme d'alimentation Paper 402. Université du Wisconsin, Madison. Grands indicateurs du développement dans le monde Introduction aux grands indicateurs du développement dans le monde 312 Carte Le monde, par catégorie de revenu 315 Tableaux Le monde en chiffres Tableau 1 Taille de l'économie 316 Tableau 2 Qualité de la vie 318 Population Tableau 3 Population et population active 320 Tableau 4 Pauvreté 322 Tableau 5 Répartition du revenu ou de la consommation 324 Tableau 6 Éducation 326 Tableau 7 Santé 328 Environnement Tableau 8 Utilisation des sols et productivité agricole 330 Tableau 9 Consommation d'eau, déboisement et aires protégées 332 Tableau 10 Consommation d'énergie et émissions 334 Économie Tableau 11 Croissance de l'économie 336 Tableau 12 Structure de la production 338 Tableau 13 Structure de la demande 340 Tableau 14 Finances de l'administration centrale 342 Tableau 15 Compte des transactions courantes de la balance des paiements et réserves internationales 344 États et marchés Tableau 16 Finances du secteur privé Tableau 17 Rôle des administrations publiques dans l'économie Tableau 18 Electricité et transports 350 Tableau 19 Communications, information, science et technologie 352 Relations internationales Tableau 20 Echanges internationaux 354 Tableau 21 Aide et flux financiers Tableau la. Indicateurs de base pour les autres économies 358 Notes techniques Bibliographie 378 Classification des économies par revenu et région, 2000 311 Introduction aux grands indicateurs du développement dans le monde L ES GRANDS INDICATEURS DU de vie des nouveau-nés ? Quel est le pourcentage d'adultes DEVELOPPEMENT DANS LE MONDE constituent un analphabètes ? noyau d'indicateurs types établis à partir des bases de données Les tableaux 3 à 7, Population, décrivent les progrès sur le développement de la Banque mondiale. Les 21 accomplis en matière de développement social au cours des tableaux sont structurés de manière à présenter des données dix dernières années. Des données sur la croissance socio-économiques comparatives sur plus de 130 économies démographique, le taux d'activité et la répartition des revenus pour l'année la plus récente pour laquelle elles sont disponibles sont incluses dans les indicateurs, qui comprennent aussi des et pour une année antérieure. Un tableau supplémentaire mesures du bien-être comme les dépenses au titre des soins contient les indicateurs de base pour 74 économies pour de santé, les taux de scolarisation et les différences entre les lesquelles on ne dispose que de données fractionnaires ou niveaux de scolarité de la population masculine et de la qui comptent moins de 1,5 million d'habitants. population féminine. Les indicateurs présentés ici ont été sélectionnés à partir Les tableaux 8 à 10, Environnement, regroupent des des quelque 500 indicateurs inclus dans la publication des indicateurs fondamentaux de l'utilisation des sols et de la World Development Indicators 2000. Cette dernière, qui productivité agricole, du déboisement, des aires protégées, paraît une fois par an, présente les progrès accomplis au plan des ressources en eau, de la consommation d'énergie et des du développement dans un cadre global. Le premier chapitre émissions de gaz carbonique. décrit les résultats obtenus et les perspectives en matière de Les tableaux 11 à 15, Économie, présentent des progrès économique et social dans les pays en développement, informations sur la structure et la croissance économiques par référence à six objectifs internationaux. Ses cinq sections dans le monde, ainsi que sur les statistiques de finances principales reflètent la contribution de nombreux facteurs : publiques et un état récapitulatif de la balance des paiements. la valorisation du capital humain, la viabilité de Les tableaux 16 à 19, États et marchés, examinent la l'environnement, les résultats macroéconomiques, le contribution du secteur public et du secteur privé à la développement du secteur privé et les relations internationales création des infrastructures nécessaires à la croissance qui influent sur les conditions extérieures du développement. économique. Ils fournissent des informations sur Un CD-ROM produit à part contient une base de données l'investissement privé, les bourses et les activités économiques comprenant plus de 1 000 tableaux et 500 séries de l'État (y compris les dépenses militaires) ainsi qu'une série chronologiques se rapportant à 223 pays et régions. complète d'indicateurs sur les technologies de l'information et sur la recherche-développement. Présentation des Grands indicateurs Les tableaux 20 et 21, Relations internationales, présentent du développement dans le monde des informations sur les flux commerciaux et financiers, et notamment l'aide et les prêts aux pays en développement. Les tableaux 1 et 2, Le monde en chiffres, passent en revue Étant donné que la Banque mondiale a essentiellement les grandes questions du développement : Quel est le degré pour mission de fournir des prêts et des conseils à ceux de de pauvreté ou de richesse de la population ? Quel est leur ses pays membres qui ont un faible revenu ou un revenu niveau de bien-être effectif, si l'on se base sur les taux de intermédiaire, les questions abordées dans la publication malnutrition et de mortalité juvéniles ? Quelle est l'espérance se rapportent essentiellement à ces économies. Les 312 G R A N D S I N D I C A T E U R S D U D É V E L O P P E M E N T D A N S LE M O N D E 313 informations qui sont disponibles sur les économies à revenu Sources des données et méthodes élevé y sont aussi incluses à titre de comparaison. Le lecteur peut se reporter aux publications statistiques nationales ou aux Les données socio-économiques présentées dans ce Rapport publications de l'Organisation de coopération et de proviennent de différentes sources : elles peuvent avoir été développement économiques (OCDE) et de l'Union directement recouvrées par la Banque mondiale, être tirées de européenne pour obtenir de plus amples informations sur ces publications statistiques des pays membres ou avoir été établies dernières économies. par des instituts de recherche, comme l'Institut des ressources mondiales ou des organismes internationaux comme l'OCDE, Classification des économies le Fonds monétaire international (FMI) et les Nations Unies et ses institutions spécialisées (se reporter à la Bibliographie qui Comme dans le corps du Rapport, le PNB par habitant est figure à la suite des Notes techniques pour une liste exhaustive le principal critère urilisé pour classer et regrouper des sources des données). Bien que les normes internationales approximativement les économies selon leur stade de applicables en matière de couverture, de définition et de développement économique. Ces dernières sont classées en trois classification soient respectées pour la plupart des statistiques catégories en fonction du niveau de leur revenu. La classification communiquées par les pays et les institutions internationales, retenue dans la présente édition a été mise à jour de manière il existe inévitablement des différences au niveau du champ à être conforme aux directives opérationnelles actuelles de la d'application et de l'actualité des données, en raison des moyens Banque mondiale. Les valeurs du PNB par habitant retenues et des ressources consacrés au recouvrement des données de base ici comme seuils pour définir les groupes sont : 755 dollars ou et à leur compilation. Pour certains domaines, la Banque moins en 1999 pour les économies à faible revenu ; entre 756 mondiale doit examiner des données d'origines différentes afin et 9 265 dollars pour les économies à revenu intermédiaire ; de s'assurer qu'elle retient les données les plus fiables. Il arrive et au moins 9 266 dollars pour les économies à revenu élevé. aussi que les données disponibles ne soient pas incluses dans le La catégorie des économies à revenu intermédiaire est elle-même Rapport parce qu'elles sont jugées trop déficientes pour fournir divisée entre pays à revenu intermédiaire, tranche inférieure, une évaluation fiable des niveaux et tendances, ou ne sont pas et pays à revenu intermédiaire, tranche supérieure, selon que suffisamment conformes aux normes internationales. le PNB par habitant des pays considérés est inférieur ou Les données présentées sont dans l'ensemble comparables supérieur à 2 995 dollars. Les économies sont aussi classées par à celles publiées dans World Development Indicators 2000. région. La liste des économies comprises dans chaque groupe Les chiffres ont toutefois été révisés et mis à jour chaque fois (y compris les économies qui comptent moins de 1,5 million que de nouvelles informations ont été obtenues. Les écarts d'habitants) figure dans le tableau sur la Classification des constatés peuvent aussi tenir aux révisions apportées aux séries économies, à la fin du présent volume. chronologiques et aux méthodes. Les chiffres publiés dans La classification des économies est modifiée de temps à autres différentes éditions d'une même publication de la Banque par suite des changements apportés aux seuils indiqués plus haut n'ayant pas toujours été établis à la même époque, il est ou à l'évaluation du PNB par habitant des différents pays. Dans recommandé au lecteur de ne pas compiler de séries statistiques ce cas, les agrégats calculés sur la base de cette classification sont à partir de chiffres provenant d'éditions différentes. Celui-ci recalculés pour la période précédente de manière à maintenir trouvera des séries de données cohérentes sur le CD-ROM de la cohérence des séries chronologiques. Entre 1990 et 2000, World Development Indicators 1999. plusieurs grands pays ont changé de catégorie, ce qui a eu Sauf indication contraire, tous les montants sont exprimés pour effet de sensiblement modifier les agrégats du revenu et en dollars courants des États-Unis. Les diverses méthodes des régions. Par exemple, la République de Chine est sortie de utilisées pour la conversion des chiffres en monnaie nationale la catégorie des économies à faible revenu pour rentrer dans celle sont décrites dans les Notes techniques. des pays à revenu intermédiaire, tranche inférieure. La Turquie est passée de la tranche supérieure à la tranche inférieure des Chiffres récapitulatifs pays à revenu intermédiaire ; la Géorgie, l'Ouzbékistan et l'Ukraine sont passés de la catégorie des pays à revenu Les chiffres récapitulatifs portés au bas de chaque tableau intermédiaire, tranche inférieure à celle des pays à faible revenu sont des totaux (et sont suivis de la lettre t si leur calcul a fait ; la Dominique et l'Afrique du Sud de la tranche inférieure à intervenir des estimations parce que des données manquent ou la tranche supérieure des pays à revenu intermédiaire, et le que des économies n'ont pas communiqué leurs données, ou Honduras de la catégorie des pays à faible revenu à celle des de la lettre s s'il s'agit d'une simple somme des données pays à revenu intermédiaire, tranche inférieure. disponibles), des moyennes pondérées (lettre w) ou des valeurs 314 RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 médianes (lettre m) pour l'ensemble des économies du groupe. scindée en 15 pays : l'Arménie, l'Azerbaïdjan, le Bélarus, Les données sur les pays qui ne sont pas inclus dans les tableaux l'Estonie, la Fédération de Russie, la Géorgie, le Kazakhstan, la principaux (c'est-à-dire les pays inclus dans le tableau la) sont Lettonie, la Lituanie, l'Ouzbékistan, la République de Moldova, prises en compte dans les chiffres récapitulatifs parce que Ton la République kirghize, le Tadjikistan, le Turkménistan et disposait des informations nécessaires ou que l'on a supposé l'Uktaine. Les données relatives à chaque pays ont été présentées qu'ils ont suivi la tendance générale des pays déclarants durant dans la mesure du possible. Les données présentées pour la la période considérée. Cela permet, en normalisant la République du Yémen ne couvrent pas les années antérieures composition des groupes pour chaque période, de parvenir à à 1990 ; sauf indication contraire, les données indiquées pour des agrégats plus cohérents. Cependant, aucun chiffre ces années se rapportent à l'ex-République démocratique récapitulatif n'est indiqué lorsque les données manquantes populaire du Yémen et à l'ex-République arabe du Yémen. En représentent un tiers ou plus de l'estimation globale. La section décembre 1999, le Venezuela a officiellement adopté le nom des Notes techniques consacrée aux " Méthodes statistiques " de République bolivarienne du Venezuela (Venezuela, RB dans fournit de plus amples informations sur les méthodes employées les tableaux). Dans la mesure du possible, on a présenté des pour calculer les valeurs des agrégats. Les coefficients de données distinctes pour les pays issus de l'ancienne République pondération utilisés pour construire les agrégats sont indiqués fédérale socialiste de Yougoslavie : la Bosnie-Herzégovine, la dans les notes techniques relatives à chaque tableau. Croatie, l'ex-République yougoslave de Macédoine, la Slovénie et la République fédérale de Yougoslavie. Sauf indication Terminologie et couverture des données contraire, chaque fois que la République fédérale de Yougoslavie est citée dans les tableaux, il s'agit de la République fédérale de Le terme « pays » n'implique pas nécessairement Yougoslavie (Serbie et Monténégro). l'indépendance politique, mais peut désigner tout territoire pour lequel les autorités communiquent séparément des Notes techniques statistiques sociales ou économiques. Les données sont ptésenrées pour les économies telles qu'elles étaient constituées en 1999, La qualité des données et les comparaisons internationales et les chiffres se rapportant aux périodes antérieures ont été étant souvent source de difficultés, le lecteur est invité à se référer modifiés sur la base des situations politiques actuelles. Dans les aux Notes techniques, au tableau de la Classification des tableaux, une note de bas de page précise les exceptions à la règle. économies par revenu et par région et aux notes de renvoi des Depuis le 1 juillet 1997, la Chine exerce de nouveau tableaux. Pour tout renseignement supplémentaire, le lecteur sa souveraineté sur la Région administrative spéciale de Hong peut se reporter à World Development Indicators 2000. La Kong. Le 20 décembre 1999, la Chine a recommencé à exercer bibliographie quifigureà lafinde ces Notes techniques indique sa souveraineté sur Macao. Sauf indication contraire, les données les sources de données où le lecteur trouvera des définitions et pour la Chine ne comprennent pas Hong Kong (Chine), des descriptions plus complètes des concepts utilisés. Taiwan (Chine), ni Macao (Chine). Les chiffres relatifs à la Toutes questions ou observations concernant les Grands République démocratique du Congo (Congo, Rép. dém. du dans indicateurs du développement dans le monde et les autres les tableaux) concernent l'ancien Zaïre. Par souci de clarté, on publications statistiques de la Banque mondiale sont à adresser a aussi utilisé le nom officiel de la République du Congo à : (Congo, Rép. du dans les tableaux). Dans la mesure du possible, Information Center, Development Data Group on a présenté des données distinctes pour la République tchèque The World Bank et pour la République slovaque, qui constituaient auparavant 1818HStreet,N.W. la Tchécoslovaquie. Depuis le 25 octobre 1999, l'Administration Washington, D.C. 20433 provisoire des Nations Unies au Timor oriental (UNTAET) Permanence : (800) 590-1906 ou (202) 473-7824 assume la responsabilité d'administrer le Timor oriental. Les Fax : (202) 522-1498 données relatives à l'Indonésie comprennent le Timor oriental. Email : info@worldbank.org Dans la mesure du possible, nous avons présenté des données Internet : http://www.worldbank.org/wdi séparées pour l'Erythrée, mais les données antérieures à 1992 présentées pour l'Ethiopie incluent l'Erythrée dans la plupart Il est possible de commander les publications de la Banque des cas. Sauf indication contraire, les données sur l'Allemagne mondiale par courrier électronique en adressant la demande à portent sur l'Allemagne unifiée. Sauf indication conttaire, les books@worldbank.org, par courrier normal en écrivant à données sur laJordanie se rapportent à la rive orientale. En 1991, World Bank Publications à l'adresse ci-dessus, ou par téléphone l'Union des Républiques socialistes soviétiques a été officiellement en composant le (202) 473-1155. Le Monde, par catégorie de revenu Faible revenu 755 dollars ou moins Sur cette carte, les pays sont classés sur la base des estimations, par la Banque mondiale, Revenu intennédiaire, trancheinférieure 756 à 2 995 dollars du PNB par habitant en 1999. Faute de place, les Samoa américaines (pays à revenu intermédiaire, Revenu intennédiaire, tranchesupérieure 2 996 à 9 265 dollars tranche supérieure), Fidji, Kiribati, Samoa, Tonga (pays à revenu intermédiaire, tranche inférieure), Revenu élevé 9 266 dollars et plus la Polynésie française (pays à revenu élevé) et Tuvalu (pour lequel on ne dispose pas de données) ne figurent pas sur la carte. Données non disponibles IBRD 30988 JUILLET2000 " Féroé Islande ~l Norvège Finlande - Pays-80s ~ Suède. _ btonie Fédération deRussie Cc-ede ..deMon (WJ Donerndrk ~:~de Lett?"ie . 1._·............-~~~ IrJande u me Iemogne P~ ne ~~~thuonle , ~Ig;q~ Uho;"" üechtenstei n~~lto_1lje luxembourg~ Kazakhstan _ _I~~dovie ~ R?U,~nle Mongolie <; Scisse .:»:.--: ronoeIl , ..... 'r ~ul9arie '~gie"" - Ouzbék.islan Réf,. Kirghize Andorre----- ~ ArménieAzerbaïdjan ...... PortvgalEspogne Monaco Grèce Turquie , Iurk ~ i sta n" ~di; bstan Japon G'hr..hor{RUI -' ~ LMoIt .......... Chypre ns nettes Émissions de gaz carbonique Milliers Kg Taux de de consommation d'énerç ie en % Totales Par habitant de tonnes d'équivalent croissance annuel d'énergie USD de la consommation Millions de tonnes Tonnes d'équivalent pétrole pétrole moyen (%) de 1987 ekg commerciale Économie 1990 1997 1990 1997 1990-97 1990 1997 1990 1997 1990 1996 1990 1996 Afrique du Sud 91229 107 220 2 592 2 636 0,3 3,1 3,3 -26 -33 291,1 292,7 8,3 7,3 Albanie 2 567 1,048 782 317 -10,4 3,4 8,5 8 13 8,4 1.9 2.6 0,6 Algérie 23 959 26,497 958 912 -1,8 4,7 5,3 -332 -374 80,4 94,3 3,2 3,3 Allemagne 355 732 347 272 4478 4 231 -0,6 4,3 5,2 48 60 889,2 861,2 11,1 10,5 Angola 5 617 6,848 609 587 -0,7 3,1 2,6 -414 -505 4,6 5,1 0,5 0,5 Arabie Saoudite 63 275 98449 4 004 4 906 1,7 2,5 2,1 -483 -395 177,1 267,8 11,2 13,8 Argentine 43 313 61,710 1,332 1,730 3,7 5,6 6,9 -9 -30 109,7 129,9 3,4 3,7 Arménie 7 941 1,804 2,240 476 -23,2 1.5 4,3 98 70 3,7 3,7 1,0 1,0 Australie 87155 101 626 5107 5 484 1,3 3,2 4,0 -80 -96 266,0 306,6 15,6 16,7 Autriche 25 699 27 761 3 326 3 439 0.2 5,5 6,7 67 71 57,4 59,3 7,4 7,4 Azerbaïdjan 22 841 11987 3191 1529 -10,7 1,5 1,3 11 -17 47,1 30,0 6.4 3,9 Bangladesh 20 936 24 327 190 197 1,0 5.0 6.8 10 10 15,4 23,0 0,1 0,2 Bélarus 43 050 25142 4196 2 449 -9,3 1,6 2,4 91 87 94,3 61,7 9,1 6,0 Belgique 48 426 57125 4 858 5611 1.7 3.8 4,1 74 77 97,4 106,0 9,8 10,4 Bénin 1678 2182 354 377 1,0 1,9 2,3 -6 13 0,6 0,7 0,1 0,1 Bolivie 2 896 4 254 441 548 2,5 4,0 4,1 -69 -40 5,5 10,1 0,8 1,3 Botswana ,, 2,2 2,1 1,7 1,4 Brésil 136131 172 030 920 1051 2,0 5.8 6,5 27 30 202,6 273,4 1,4 1,7 Bulgarie 27126 20 616 3111 2 480 -1,2 1,7 1,9 64 52 75,3 55,3 8,6 6.6 Burkina Faso 1,0 1.0 0,1 0,1 Burundi .... 0,2 0,2 0,0 0,0 Cambodge ,, 0,5 0,5 0,0 0,0 Cameroun 5 058 5 756 441 413 -0,8 3,5 3,6 -149 -95 1,5 3,5 0,1 0.3 Canada 209 712 237 983 7 546 7 930 1,0 2,6 3,0 -31 -52 409,6 409,4 14.7 13,8 Chili 13 876 23 012 1059 1574 5,7 4,5 5,7 46 65 36,3 48,8 2,8 3,4 Chine 866 666 1 113 050 763 907 2,9 1,8 3,3 -3 1 2 401,7 3 363,5 21 2,8 Colombie 26 762 30 481 765 761 0,7 7,4 8,2 -80 -122 55,9 65,3 1,6 1,7 Congo, Rép. dém. du 11858 14 539 317 311 -0.2 4,5 2,7 -1 1 4,1 2,3 0,1 0,1 Congo, Rép. du 1117 1242 503 459 -1,5 2,0 2,2 -706 -990 2,0 5,0 0,9 1,9 Corée, Rép. de 91402 176 351 2132 3 834 8,9 4,0 3,9 76 86 241,2 408,1 5,6 9,0 Costa Rica 2 025 2 663 676 769 2.0 6,8 7,7 49 57 2,9 4,7 1,0 1,4 Côte d'Ivoire 4 596 5 597 395 394 -0,2 3,5 4,0 26 12 9,9 13,1 0,9 0,9 Croatie 7 650 1687 9,6 4,0 48 17,5 3,9 Danemark 18282 21 107 3 557 3 994 1,8 5,0 6,0 45 4 50,7 56,6 9,9 10,7 Egypte, Rép. arabe d' 31895 39 581 608 656 0,8 3,9 4.7 -72 -47 75,4 97,9 1,4 1,7 El Salvador 2 695 4 095 527 691 3,9 5,5 5,9 30 35 2,6 4,0 0,5 0.7 Equateur 6 558 8 513 639 713 1,9 4,1 4.6 -150 -168 16,6 24.5 1,6 2,1 Erythrée .. Espagne 90 552 107 328 2 332 2 729 2,0 5,3 5,9 62 71 211,7 232,5 5,5 5,9 Estonie 10163 5 556 6 469 3811 -7,4 1.2 2,0 47 32 21,4 16,4 13,8 11,2 Etats-Unis 1 925,680 2 162,190 7 720 8 076 0,8 2,9 3,6 14 22 4 824,0 5 301,0 19,3 20,0 Ethiopie 15 208 17131 297 287 -0,3 1,6 2,1 7 5 3,0 3,4 0,1 0,1 Fédération de Russie 906 433 591 982 6112 4 019 -6,2 1,6 1,7 -40 -57 1954,4 1 579,5 13,1 10.7 Finlande 28 813 33 075 5 779 6435 1,5 3,0 3,2 59 54 51,1 59,2 10,2 11,5 France 227 600 247 534 4 012 4 224 0,6 4,3 5,0 51 48 353,2 361,8 6,2 6,2 Géorgie 10 590 2 295 1940 423 -24,2 4,3 7,9 87 70 15,2 3,0 2,8 0,5 Ghana 5 233 6 896 352 383 1,7 4,0 4,5 16 15 3,5 4,0 0,2 0,2 Grèce 22 056 25 556 2171 2 435 1,6 5,1 5,7 60 62 72,2 80.6 7,1 7,7 Guatemala 4377 5 633 500 536 0,9 5,5 6.5 24 21 5,1 6.8 0,6 0,7 Guinée 1,0 1,1 0,2 0,2 Haïti 1585 1779 245 237 0,2 6,5 5,9 21 27 1,0 1,1 0,2 0,1 Honduras 2 442 3182 501 532 0,8 4,1 4,7 31 37 2,6 4.0 0,5 0,7 Hong Kong, Chine 10 455 14121 1833 2172 2,2 8,7 10.6 100 100 26,2 23,1 4.6 3,7 Hongrie 28 463 25 311 2 746 2 492 -1.0 3,3 4.0 50 50 64,1 59,5 6.2 5,8 Inde 359 846 461 032 424 479 1,9 3,3 4,2 7 12 675,3 997,4 0,8 1,1 Indonésie 98 846 138 779 555 693 3,1 3,4 4,5 -69 -60 165,2 245,1 0,9 1,2 Iran, Rép. islamique d' 72 342 108 289 1330 1777 3,7 2,9 3,0 -151 -108 212,4 266,7 3,9 4,4 Irlande 10463 12 491 2 984 3 412 2,0 3,8 6,0 68 77 29,8 34,9 8,5 9,6 Israël 11923 17 591 2 559 3 014 2,9 5,1 5,8 96 97 34,6 52,3 7.4 9,2 Italie 153 316 163 315 2 703 2 839 0,5 6,3 7,3 84 82 398,9 403,2 7,0 7,0 Jamaïque 3 037 3 963 1264 1552 3,6 2,5 2,2 85 85 8,0 10,1 3,3 4,0 Japon 438 797 514 898 3 552 4 084 2.2 5,4 6,0 83 79 1 070,7 1 167,7 8,7 9,3 Jordanie 3 445 4 795 1087 1081 0,3 2,1 3,3 97 96 Kazakhstan 106 028 38418 6 486 2 439 -11,6 1,0 1,8 15 -69 292,7 173,8 17,7 10,9 Kenya 12 479 14138 530 494 -1,2 1,8 2,0 18 18 5,8 6,8 0.2 0,2 Koweït 13132 16165 6180 8 936 12,9 .. 409 -618 Lesotho Lettonie 3 274 4460 1226 1806 -1,1 6,6 3,1 88 63 13,1 9,3 5,0 3,7 Liban 2 297 5 244 632 1265 10.3 3,2 3,3 94 96 9,1 14,2 2,5 3,5 Lituanie 17 224 8 806 4 628 2 376 -10,2 2,6 72 55 21,4 13,8 5,7 3,7 Macédoine, ERY de 12.7 6,4 Madagascar ..^ 0,9 1,2 0,ï 0,1 Malaisie 23 974 48 473 1317 2237 6,4 4,0 4,0 -104 -5} 55,3 119,1 3,0 5,6 Malawi ., 0,6 0,7 0,1 0,1 Mali ,, 0,4 0,5 0,0 0.0 Maroc 6 745 9 275 281 340 2,9 9,9 9,5 89 85 23,5 27,9 1,0 1,0 Mauritanie ,, 2,6 2,9 1,3 1,2 GRANDS INDICATEURS DU DÉVELOPPEMENT DANS LE MONDE 335 ENVIRONNEMENT Consommation d'énergie commerciale Par habitant PIB par unité Importations nettes Émissions de gaz carbonique Milliers Kg Taux de de consommation d'énergie en % Totales Par habitant de tonnes d'équivalent croissance annuel d'énergie USD de la consommatior Millions de tonnes Tonnes d'équivalent pétrole pétrole moyen (%) de 1987 le kg commerciale Économie 1990 1997 1990 1997 1990-97 1990 1997 1990 1997 1990 1996 1990 1996 Mexique 124 187 141 520 1492 1501 -0,3 4,2 5.1 -57 -58 295,0 348,1 3,5 3,8 Moldova, Rép. de 9 959 4 436 2 283 1029 -11.2 2,0 2,1 100 98 21,8 12,1 5,0 2,8 Mongolie 10,0 8.9 4,5 3,6 Mozambique 7 318 7 664 517 46Ï 1,7 1,0 1,6 6 9 1,0 1,0 0,1 0,1 Myanmar 10 787 13 009 266 296 1,6 -1 6 4,1 7,3 0,1 0,2 Namibie 6 2,8 3,7 3 8 0,6 1,6 0,0 0,1 Nicaragua 2174 2 573 568 551 -0,8 2,8 3,9 31 41 2,6 2,9 0,7 0.6 Niger 1,0 1,1 0,1 0,1 Nigeria 70 905 88 652 737 753 0,2 1,0 1,1 -112 -115 88,7 83,3 0,9 0,7 Norvège 21456 24 226 5 059 5 501 1,0 3,6 4,8 -460 -778 47,7 67,0 11,2 15,3 Nouvelle-Zélande 14157 16 679 4120 4435 0,9 3,4 4,0 14 15 23,6 29,8 6,9 8,0 Ouganda 0,8 1,0 0,1 0,1 Ouzbékistan 43 697 42 553 2130 1798 -3.1 1,ï 1.Ï 12 -15 106,5 95,0 5,0 4,1 Pakistan 43 238 56 818 400 442 1,7 3,3 3,9 21 26 67,9 94,3 0,6 0,8 Panama 1535 2 328 640 856 4,0 5,8 6,1 61 65 3,1 6,7 1,3 2,5 Papouasie-Nouvelle-Guinée 2,4 2,4 0,6 0,5 Paraguay 3 097 4 191 734 824 2,1 5,3 5,5 -48 -66 2,3 3,7 0,5 0,7 Pays-Bas 66 593 74 910 4 454 4 800 1,1 3.8 4,6 10 13 138,9 155,2 9,3 10.0 Pérou 11549 15127 535 621 2.4 5.3 7,3 -6 19 22.2 26,2 1,0 1,1 Philippines 28 294 38 251 452 520 2,3 6,8 7,2 44 57 44,3 63,2 0,7 0,9 Pologne 100114 105 155 2 626 2 721 0,8 2,1 2,7 1 4 347,6 356,8 9,1 9,2 Portugal 16419 20 400 1659 2 051 2,9 6.6 7,1 87 89 42,3 47,9 4,3 4,8 RDP lao 0,2 0,3 0,1 0,1 Rép. arabe syrienne 11928 14 642 984 983 ·0,3 2,4 3,0 -89 -124 35,8 44,3 3,0 3,1 Rép. centrafricaine 0,2 0,2 0,1 0,1 Rép. dominicaine 3 973 5453 559 673 2,5 5,6 6,6 74 74 9,4 12,9 1,3 1,6 République kirghize 1875 2 793 427 603 4,5 8,3 3,8 -27 50 11,8 6,1 2,6 1,3 République slovaque 21363 17216 4 044 3198 -2,7 2,1 3,0 75 73 43,0 39,6 8,1 7,4 République tchèque 45 020 40 576 4 344 3 938 -0,1 2,8 3,3 13 22 141,7 126,7 13,7 12,3 Roumanie 61117 44135 2 634 1957 -2,6 2,3 3,2 35 30 155,1 119,3 6,7 5,3 Royaume-Uni 213 090 227 977 3 702 3 863 0,7 4,4 5,3 2 -18 563,3 557,0 9,8 9,5 Rwanda 0,5 0,5 0,1 0,1 Sénégal 2 213 2 770 302 315 0,5 3,8 4,1 38 40 2,9 3,1 0,4 0,4 Sierra Leone 0,3 0,4 0,1 0,1 Singapour 13 357 26 878 4 938 8 661 8,4 2,8 2,9 100 41,9 65,8 15,5 21,6 Slovénie 5 250 2 627 3,6 4,4 55 13,0 6,5 Sri Lanka 5 476 7159 322 386 2,4 6,2 7,6 23 39 3,9 7,1 0,2 0,4 Suède 47 747 51934 5 579 5 869 1,0 3,1 3,5 38 36 48,5 54,1 5,7 6,1 Suisse 24 998 26 218 3 724 3 699 -0,3 6,2 6,9 61 58 42,7 44,2 6,4 6,3 Tadjikistan 3 268 3 384 616 562 -8,0 4,0 1,6 43 63 21,3 5,8 3,8 1.0 Tanzanie 12 529 14 258 492 455 -1,1 0,9 1,0 6 5 2,3 2,4 0,1 0,1 Tchad 0,1 0,1 0.0 0,0 Thaïlande 43 706 79 963 786 1319 8,5 4,9 4,7 39 42 95,7 205,4 1,7 3,4 Togo 0,7 0,8 0,2 0,2 Tunisie 5 683 6 805 697 738 1,1 5,5 7,2 -7 2 13,3 16,2 1,6 1,8 Turkménistan 18 923 12181 5159 2 615 -6,7 1,1 1,0 -293 -54 34,2 34,2 8,5 7,4 Turquie 52 498 71273 935 1 142 2,9 5,0 5.7 51 61 143,8 178,3 2,6 2,9 Ukraine 252 631 150 059 4 868 2 960 -7,5 1,3 1,1 46 46 631,1 397,3 12.1 7,8 Uruguay 2 233 2 883 719 883 2,2 8,2 9,7 48 62 3,9 5,6 1.3 1,7 Venezuela 40 851 57 530 2 095 2 526 1,3 2,4 2,4 -221 -255 113,6 144,5 5,8 6,5 Viet Nam 24 451 39 306 369 521 4,9 2,7 3,2 -1 -11 22,5 37,6 0,3 0,5 Yémen, Rép. du 2 665 3 355 224 208 -1,8 3,0 3,5 -267 -469 .. Zambie 5 220 5 987 671 634 -1,0 1,1 1,2 8 7 2,4 2,4 0,3 0,3 Zimbabwe 8 934 9 926 917 866 -1,2 2,6 3,1 9 18 16,6 18,4 1,7 1,6 Toutes économies 8 608 414t 9 431 190t 1705W 1692w 0,0w ..w ..w ..w ..w 6 18311 22 690,11 3,3w 4,0w Economies à revenu faible 1 122 683 1194696 607 563 -1,2 -17 -9 1 376,8 2 433,8 0.7 1,1 Économies à revenu intermédiaire 3 297 830 3 523 253 1397 1368 -0,2 -28 -33 5 772,8 9 524,1 2,7 3,7 Tranche inférieure 2426 917 2 384 856 1302 1 178 -1,2 -18 -20 3 721,6 6 734,6 2,2 3,3 Tranche supérieure 870 913 1138 397 1753 2 068 2,2 -63 -65 2 051,2 2 789,6 4,3 5,1 Economies à revenu faible/intermédiaire 4 420 513 4717949 1049 1005 -0,6 -26 -28 7150,8 11959,5 1,8 2,5 Afrique subsaharienne 273 093 323 921 705 695 -0,2 465,3 471,7 0,9 0.8 Amérique latine et Caraïbes 457439 575 389 1057 1 181 1,4 -31 -35 966,4 1 207,5 2,2 2,5 Asie de l'Est et Pacifique 1188126 1 647 182 743 942 3,8 3 289,6 4 717,5 2.0 2,7 Asie du Sud 435 330 556 496 394 443 1,9 9 15 765,9 1 125,1 0,7 0.9 Europe et Asie centrale 1 799 838 1 240 586 3 966 2 690 -5,6 1,8 2,2 -5 -13 924,8 3 448,9 9.1 7,3 Moyen-Orient et Afrique du Nord 266 687 374 375 1134 1354 2,1 3,3 3,3 -266 -225 737,6 987,2 3,3 3,9 Economies à revenu élevé 4 187 901 4 713 241 4 996 5 369 1,1 23 24 9 033,5 10 732,1 -M- 11,9 Note : Les notes techniques indiquent ce que recouvrent les chiffres et dans quelle mesure ils sont comparables. Les chiffres en italique se rapportent à des années autres que celles qui sont indiquées. a. Les valeurs négatives indiquent que le pays est exportateur net. 336 RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 Tableau 11. Croissance deI'économie Taux de croissance annuel moyen (%) Produit Deflateur implicite Valeur ajoutée, Valeur ajoutée, Valeur ajoutée, Exportations de biens Investissement intérieur brut du PIB agriculture industrie services et de services intérieur brut Économie 1980-90 1990-99 1980-90 1990-99 1980-90 1990-99 1980-90 1990-99 1980-90 1990-99 1980-90 1990-99 1990-99 Afrique du Sud 1,0 1,9 15,5 10,2 2,9 1.0 0,7 0,9 2,4 2,4 1,9 5,3 3,0 Albanie 1,5 2,3 -0,4 51,5 1,9 6,2 2,1 4,6 -0,4 5,0 13,6 22,4 Algérie 2,7 1,6 8,1 19,0 4,6 3,0 2,3 -0,1 3,6 3,1 4,1 2,2 0,2 Allemagneb 2.2 1,5 2,0 1,7 0,5 1,2 ,, 2,9 1,8 4,1 0,5 Angola 3,4 0,8 5,9 813,8 0,5 -3,1 6,4 4,2 1,8 -3,4 2,2 8,2 12,9 Arabie Saoudite 0,0 1,6 -4,9 1,4 13,4 0,7 -2,3 1,5 1,3 2,0 Argentine -0,7 4,9 391,1 6.2 0,7 3,1 -1,3 4,8 0.0 4,8 3.8 8,7 9,1 Arménie -3,1 269,5 -0,3 -9.0 -6,2 -21,5 -29,5 Australie 3,4 3,8 7,3 1,6 3,3 1,1 2,9 2,5 3,8 4,4 6,9 7,9 6,1 Autriche 2,2 2,0 3,3 2,3 1,1 -0,7 1,9 1,3 2,5 2,2 4,9 4,5 2,9 Azerbaïdjan -9,0 249,5 -0,5 9,3 -0,7 12,6 14,7 Bangladesh 4,3 4,8 9,5 3,9 2,7 2,3 4,9 3,9 5,2 6,3 7,7 13,2 7,0 Bélarus -4,3 449,9 -5,4 -5,6 -2,4 -11,1 -10,0 Belgique 1,9 1,7 4,4 2,2 2,0 1,7 2,2 1,1 1,9 1,4 4,3 4,2 0,3 Bénin 2,5 4.7 1,7 9,4 5,1 5.3 3,4 3,8 0,7 4,4 -2,4 1,9 5,3 Bolivie -0,2 4,2 327,2 9,4 1,0 4,9 10,1 Botswana 10,3 4,3 13,6 10,0 3,3 0,3 10.2 2,8 11,7 6,3 10,6 2,5 -1,3 Brésil 2,7 2,9 284,0 264,3 2,8 3,0 2,0 3,2 3,3 2,7 7,5 4,9 3,1 Bulgarie 3,4 -2,7 1,8 111,8 -2,1 0,3 5,2 -4A 4,5 -2,3 -3,5 0,3 -0,9 Burkina Faso 3,6 3,8 3,3 6,2 3,1 3,5 3,8 3,9 4,6 3,5 -0,4 0,4 4,8 Burundi 4,4 -2.9 4,4 11,7 3,1 -2,0 4,5 -6,7 5,6 -2,5 3,4 2,4 -12,4 Cambodge 4,8 28,7 2,1 9,6 6,9 Cameroun 3,4 1,3 5,6 5,5 2,2 5.3 5,9 -2,0 2,ï 0,1 5,9 2,7 0,0 Canada 3,3 2,3 4,5 1,3 1,2 1,1 3,1 2,2 3,6 1,9 6,3 8,8 2,6 Chili 4,2 7,2 20,7 8,6 5,9 1.3 3,5 6,3 2,9 7,5 6,9 9,7 11,4 Chine 10,1 10,7 5,9 8,2 5,9 4,3 11,1 14.4 13,5 9,2 19,3 13,0 12,8 Colombie 3,6 3,3 24,8 20,5 2.9 -2,6 5,0 2,3 3,1 6,3 7,5 5,2 7,5 Congo, Rép. dém. du 1,6 -5,1 62,91 423,1 2,5 2,9 0,9 -11,7 1,3 -15,2 9,6 -5,5 -3,5 Congo, Rép. du 3,3 0.9 0,5 7,1 3,4 1,7 5,2 -0,2 2,1 1,5 5,1 4,3 4,7 Corée, Rép. de 9,4 5,7 6,1 5,8 2,8 2,1 12,0 6,2 8,9 5,8 12,0 15,6 1,6 Costa Rica 3,0 4,1 23,6 16,8 3,1 2,5 2,8 3,7 3,1 4,9 6,1 9,7 3,4 Côte d'Ivoire 0,7 3,7 2,8 8,0 0,3 1,8 4,4 5,9 -0,3 3,9 1,9 4,7 17,6 Croatie -0,4 131,2 -3,3 -4,8 1,4 Danemark 2,3 2,8 5,6 1,7 3,1 1,7 2,9 1,9 2,3 1,5 4,3 3.8 4,8 Egypte, Rép. arabe d' 5,4 4,4 13,7 9.1 2,7 3,1 5,2 4,7 6.6 4,3 5,2 3,1 6,7 El Salvador 0,2 4,9 16,3 8,1 -1,1 0,9 0,1 5,6 0,7 5,6 -3,4 11,7 7,2 Equateur 2.0 2,2 36,4 33,7 4,4 2,0 1,2 2,7 1,7 1,9 5,4 4,4 1,1 Erythrée 5,2 9,7 ., ,, ,, 0,5 Espagne 3,0 2,2 9,3 4,0 -2,5 ,, ,, 5,7 10.9 -0,5 Estonie 2,2 -1,3 2,3 62,7 -3,4 -4,5 1,4 10,2 -1,8 Etats-Unis 3,0 3,4 4,2 1,8 2,5 4,9 2.1 4,7 9,3 7,0 Ethiopie 1,1 4,8 4.6 7.4 0,2 2,5 0,4 6,3 3,1 6,7 2,4 9,3 13,4 Fédération de Russie -6,1 189,6 -6,3 -9,8 -1,8 2,3 -13,3 Finlande 3,3 2,5 6,8 1,8 -0,2 0,2 3,3 2,1 3,7 0,1 2,2 9,6 -3,2 France 2,3 1,7 6,0 1,5 2,0 0,5 1,1 0,6 3,0 1,7 3,7 4,9 -1,6 Géorgie 0,4 -10.3 1.9 513,0 2,5 3,4 15,4 9,8 51,2 Ghana 3.0 4,3 42,1 27,2 1,0 3,4 3,3 4,8 5,7 5,0 2,5 10,8 4,2 Grèce 1,8 1,9 18,0 10,1 -0,1 2,0 1,3 -0,5 2,7 1,8 7,2 3,3 1,3 Guatemala 0,8 4,2 14.6 10,7 1,2 2,7 -0,2 4,1 0,9 4.9 -1,8 6,4 5,0 Guinée 4,2 6,2 4,5 4,5 3,2 4,7 2,4 Haïti -0,2 -1,7 7,5 23,3 -0,1 -4,3 -1,7 -1,0 0,9 -0,3 1,2 2,4 1,7 Honduras 2,7 3,2 5,7 19,8 2,7 1,8 3,3 3,6 2,5 3,7 1,1 2,0 6,0 Hong Kong, Chine 6,9 3,9 7,7 5,2 .. ,, .. 14,4 8,4 6,3 Hongrie 1,3 1,0 8.9 20,7 1,7 -3,2 0,2 2,4 2,1 0,6 3,6 8,2 8,4 Inde 5,8 6,1 8,0 8,6 3,1 3,8 7.0 6,7 6,9 7.7 5,9 11,3 7,4 Indonésie 6,1 4,7 8,5 14,4 3,4 2,6 6,9 7,8 7,0 5,4 2,9 9,2 5,1 Iran, Rép. islamique d' 1,7 3.4 14.4 26,7 4,5 3,8 3,3 3,7 -1,0 5.8 6,9 0,2 1,4 Irlande 3,2 7.9 6,6 2,0 ,, .. ,, 9,0 13,3 4,8 Israël 3,5 5,1 101,1 10,6 ,, ,, ,, 5,5 9,1 5,5 Italie 2,4 1,2 10,0 4,1 0,1 1,1 2,0 0,9 2,8 1,2 4,1 7,2 -1.0 Jamaïque 2,0 0,1 18.6 25,8 0,6 2,3 2,4 -0,6 1,8 0,3 5,4 0,1 3,9 Japon 4,0 1,4 1,7 0,1 1,3 -1,3 4,2 1,1 3,9 2,3 4,5 5,1 1,1 Jordanie 2,5 4,8 4,3 3,2 6,8 -y 1,7 6,2 2,0 5,5 5,9 7,4 3,4 Kazakhstan -5,9 255,7 -12,2 -8,0 1.2 4,3 -11,7 Kenya 4,2 2,2 9,1 14,8 3,3 1,4 3,9 1,9 4,9 3,3 4,4 0,4 4,9 Koweït 1,3 -2,8 14,7 1,0 2,1 -2,3 Lesotho 4,6 4,4 12,1 9,6 2.8 2,0 5,5 6,3 4.0 5,2 4,9 11,3 2,3 Lettonie 3,7 -4,8 -0,2 58,8 2,8 -7,6 4,6 -10,0 3,4 1,7 0,7 -4,4 Liban 7,7 24,0 .. .. . 15,6 18,4 Lituanie -3,9 90,4 -1,5 -9,9 -0.4 2,9 8,8 Macédoine, ERY de 1,9 13,5 3,1 -2,1 -2,6 1,2 6,7 Madagascar 1,1 1,7 17,1 20,6 2,5 1,5 0.9 1,9 0,3 1.9 -1.7 3,6 0,9 Malaisie 5,3 6,3 1,7 5,0 3,8 1,1 7,2 9,4 4,2 7,6 10,9 11,0 6,2 Malawi 2,5 4,0 14,6 33,5 2,0 9.0 2,9 1,7 3,6 0,7 2,5 4,9 -7,5 Mali 0,8 3,6 4,5 8,5 3,3 2,8 4.3 6.4 1,9 2,7 4,8 9,6 -0,8 Maroc 4,2 2,3 7,1 3,2 6,7 0,0 3.0 3,1 4,2 2.5 5,7 3,0 1,5 Mauritanie 1,8 4,1 8.4 6,1 1,7 5,2 4,9 2,8 0,4 4.8 2,1 1.6 6,8 Mexique 1,1 2,7 71.5 19,3 0,8 1,3 1,1 3,6 1,4 2,4 7,0 14,3 3,9 GRANDS INDICATEURS DU DÉVELOPPEMENT DANS LE MONDE 337 ÉCONOMIE Taux de croissance annuel moyen (%) Produit Déflateur implicite Valeur ajoutée, Valeur ajoutée, Valeur ajoutée, Exportations de biens Investissement intérieur brut du PIB agriculture industrie services et de services intérieur brut Économie 1980-90 1990-99 1980-90 1990-99 1980-90 1990-99 1980-90 1990-99 1980-90 1990-9! 1980-9 ) 1990-99 1990-99 Moldova, Rép. de 3,0 -11,5 142,5 -6,2 -11,8 -14,8 4.8 -20,0 Mongolie 5,4 0,7 -1,6 66,5 1,4 2,9 6,6 -1,8 5,9 0,8 Mozambique -0,1 6,3 38,3 36,4 6,6 5,2 -4,5 9,9 9,1 5.5 -6,8 13,4 13,1 Myanmar 0.6 6,3 12,2 25,9 0,5 4,9 0.5 10,1 0,8 6,6 1,9 7,5 14,7 Namibie 1,3 3,4 13,7 9,8 1,9 3,8 -0,6 2,5 2,3 3,4 0,7 4,3 2,5 Népal 4,6 4,8 11,1 8,6 4,0 2,3 8,7 7,0 3,9 6,0 3,9 14,3 5,7 Nicaragua -1,9 3,2 422,3 38,8 -2,2 5,4 -2,3 4,1 -1,5 1,1 -3,9 10.3 12,6 Niger -0,1 2.5 1,9 6,4 1,7 3,3 -1,7 1,9 -0,7 1,9 -2,9 1,7 5,4 Nigeria 1,6 2,4 16,7 34,8 3,3 2,9 -1.1 1.7 3,7 3,1 -0,3 2,5 5,8 Norvège 2,8 3,7 5,6 1,8 -0,2 4,1 3,3 5,5 2,7 3,2 5,2 6,1 5,1 Nouvelle-Zélande 1,7 2,9 10,8 1,5 3,8 2,6 1,1 3,5 1,8 3,4 4,0 5,4 8.1 Ouganda 2,9 7,2 113,8 13,7 2,1 3,7 5,0 12,7 2,8 8.1 1,8 16,3 9.9 Ouzbékistan -2,0 356,7 -1,0 -5,1 .. -1.1 Pakistan 6,3 4,0 6,7 10,7 4.3 4,3 7,3 4,9 6,8 4,6 8,4 2,7 2,1 Panama 0.5 4,2 1,9 2.0 2,5 1,7 -1,3 5,5 0,7 4.2 -0,9 0,0 12,1 Papouasie-Nouvelle-Guinée 1,9 4,0 5,3 7,8 1,8 2,3 1,9 6,9 2,0 2,8 3,3 9,5 6,8 Paraguay 2,5 2,4 24,4 13,7 3,6 2,8 0,3 2,8 3,1 2,0 12,2 5,1 1,5 Pays-Bas 2,3 2,7 1,6 2,1 3,4 3,7 1,6 1,2 2,6 2,3 4,5 4.8 1.5 Pérou -0,3 5,4 231,3 28,7 2,7 5,8 -0,9 6,7 -0,7 4,0 -1,6 9,0 9,0 Philippines 1,0 3,2 14,9 8,4 1,0 1.5 -0,9 3,4 2.8 3,9 3,5 9,6 4,1 Pologne 2,2 4,7 53,5 24,5 -0,4 0,0 0,3 6,3 2,8 3,8 6,6 10.8 11,9 Portugal 3,1 2,5 18,0 5,3 -0,4 0,7 .. 2.2 8,7 5,6 3,5 RDP lao 3,7 6,4 37,6 22,9 3,5 4,6 6,1 11,8 3,3 7,4 République arabe syrienne 1,5 5,7 1-5,3 8,7 -0,6 6,6 0,1 7,3 4,7 7,9 République centrafricaine 1,4 1,8 7,9 4,9 1,6 3,7 1,4 0,4 1,0 -0,7 -1,2 6,7 -1,7 République dominicaine 3,1 5,7 21,6 9,8 0,4 3,8 3,6 6,8 3,5 5,7 4,5 7,5 7,4 République kirghize -7,4 157,3 -1,5 -15,3 .. -8,2 6,7 12,6 République slovaque 2,0 1,9 1,8 10,8 1,6 -0,2 2,0 -4,9 0,8 8.0 12,0 4,6 République tchèque 1,7 0,9 2,6 13,7 2.6 -0,1 1,1 9,0 6,3 Roumanie 0,5 -1,2 2,5 105,5 -0,5 -1,6 -1,0 6,1 -11,8 Royaume-Uni 3,2 2,2 5,7 2,9 ,. .... 3,9 6,0 1,8 Rwanda 2,2 -1,5 4,0 16,3 0,5 -3,9 2,5 2,0 5,5 -1,2 3,4 -6,0 2,1 Sénégal 3,1 3,2 6,5 5,2 2,8 1,6 4,3 4,6 2,8 3,4 3,7 2,6 3,1 Sierra Leone 1,2 -4,8 62,8 31,2 3,1 1,6 1,7 -7,1 -2,7 -5,3 0,2 -12,2 -10,3 Singapour 6,7 8,0 1,9 1,6 -6,2 0,4 5,3 7,9 7.6 8,0 8,5 Slovénie 2,4 23,5 -0,1 2,0 .. 3,8 -0,5 10,2 Sri Lanka 4,0 5,3 11,0 9,7 2,2 1,5 4,6 7,4 4,7 5,6 4,9 8,4 6,2 Suède 2,3 1,5 7,4 2,1 1,5 .. 2,8 2,2 4,3 8,3 -2,2 Suisse 2,0 0.5 3,4 1,5 3,5 2,2 -0,4 Tadjikistan -9,8 300,0 -12,2 -17,2 ,, -10,7 Tanzaniec 3,1 23,2 3,6 2,6 .. 2,5 9,5 -1.7 Tchad 6,1 2,3 1,4 7,6 2,3 4,9 8,ï 2,2 6,7 0,8 6,5 5,0 4,4 Thaïlande 7,6 4,7 3,9 4,6 3,9 2,7 9,8 6,7 7,3 5,5 14,1 9,4 -2,9 Togo 1,7 2,5 4,8 8,3 5,6 4,5 1,1 2,9 -0,3 0,5 0,1 1,5 11,6 Tunisie 3,3 4,6 7,4 4,7 2,8 2,1 3,1 4,5 3,5 5,3 5.6 5,1 3,4 Turkménistan -3,5 622,8 .. .. Turquie 5,4 4,1 45,2 77,9 1,3 1,6 7,6 4,8 4,4 4,3 11,9 4,6 Ukraine -10,8 440,0 -5,8 -15,5 .. -3,1 -3,6 -24.8 Uruguay 0,4 3,7 61,3 36,0 0,0 4,3 -fl,2 1,7 0.8 4,5 4,3 7,0 8,9 Venezuela 1.1 1,7 19,3 47,6 3,0 0,7 1,6 2,6 0,5 0,8 2,8 5,6 2,9 Viet Nam 4,6 8,1 210,8 16,8 4,3 4,9 13,0 8,6 27,7 25,5 Yémen, Rép. du 3,0 26,0 5,0 7,8 ..,, -1,8 10,2 7,7 Zambie 1,0 1.0 42.2 56,9 3,6 ^t,4 0,8 -4,3 -1,5 10.6 -3,4 1,8 11,3 Zimbabwe 3,6 2,4 11,6 23,8 3,1 4,3 3,2 -1,2 3,1 3,6 4,3 11,0 -0,7 Toutes économies 3,2w 2,5w 2,7w 1,6w ..w 3,0w ..w 2,5w 5,2w 6,9w 2,9w Economies à revenu faible 4,4 2,4 3,0 2,5 5,4 1,1 5,7 4,7 3,3 5,3 -1,4 Économies à revenu intermédiaire 3,2 3,5 3,5 2,0 3,6 4,4 3,5 3.6 7,3 8,8 4,0 Tranche inférieure 4,0 3,4 4,0 2,0 6,1 5,2 5,3 3,7 7,6 6,7 3,5 Tranche supérieure 2,5 3,6 2,8 1,9 2,3 3,9 2,8 3,6 7,0 10,8 4,4 Economies à revenu faible/intermédiaire 3,4 3,3 3,4 2,2 3,8 3,9 3,8 3,7 6,6 8,2 3,0 Afrique subsaharienne 1,7 2,4 2,5 2,5 1,2 1,5 2,4 2,5 2,4 4.4 3,6 Amérique latine et Caraïbes 1,7 3,4 2,2 2,0 1,3 3,6 1.8 3,4 5,4 8,7 4.9 Asie de l'Est et Pacifique 8,0 7,4 4,4 3,4 9,5 9,8 8.7 6,6 11,1 12,6 7.0 Asie du Sud 5,7 5,7 35 3,7 6,8 6,3 6.6 7.0 6,5 9,6 6,8 Europe et Asie centrale 2,4 -2,7 -3,0 -3,5 ,, 0,5 4,4 -7,0 Moyen-Orient et Afrique du Nord 2,0 3,0 5,5 2,5 0,3 2,1 2,2 3,5 Economies à revenu élevé 3,1 2,4 0.8 2,6 2,2 5,0 6,5 2,6 Note : Les notes techniques indiquent ce que recouvrent les chiffres et dans quelle mesure ils sont comparables. Les chiffres en italique se rapportent i des années autres que celles qui sont indiquées. a. Les données antérieures à 1992 comprennent l'Erythrée, b. Les chiffres antérieurs à 1990 se réfèrent à la République fédérale d'Allemagne avant l'unification. c. Les données ne se rapportent qu'à la partie continentale de la Tanzanie. 338 RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 Tableau 12. Structure de la production Produit intérieur brut Valeur ajoutée en pourcentage du PIB Millions de dollars Agriculture Industrie Secteur manufacturier Services Économie 1990 1999 1990 1999 1990 1999 1990 1999 1990 1999 Afrique du Sud 111997 131 127 5 4 40 32 24 19 55 64 Albanie 2102 3 058 37 54 47 25 16 21 Algérie 61902 47 015 14 13 45 54 12 11 41 33 Allemagne 1719510 2 081 202 1 1 29 24 34 36 Angola 10 260 5 861 18 7 41 70 5 63 41 23 Arabie Saoudite 104 670 128892 6 7 50 48 8 10 43 45 Argentine 141 352 281 942 8 6 36 32 27 22 56 61 Arménie 4124 1911 17 33 52 32 33 22 31 35 Australie 297 204 389 691 3 29 15 67 Autriche 159499 208 949 3 32 23 65 Azerbaïdjan 9 837 4 457 19 43 6 38 Bangladesh 29 855 45 779 28 21 24 27 15 17 48 52 Béiarus 34 911 25 693 24 13 47 46 39 39 29 40 Belgique 196134 245 706 2 1 30 28 21 18 68 71 Bénin 1845 2 402 36 38 13 14 8 8 51 48 Bolivie 4 868 8 516 15 16 30 31 17 17 54 54 Botswana 3 766 5 996 5 4 56 45 5 5 39 51 Brésil 464 989 760 345 8 9 39 29 25 23 53 62 Bulgarie 20 726 12103 18 18 51 27 20 31 55 Burkina Faso 2 765 2 643 32 32 22 27 16 21 45 41 Burundi 1 132 701 56 52 19 17 13 9 25 30 Cambodge 1115 3117 56 51 11 15 5 6 33 35 Cameroun 11152 8 781 25 44 29 20 15 11 46 36 Canada 572 673 612 049 3 33 18 64 Chili 30 307 71092 8 8 39 33 19 16 53 59 Chine 354 644 991 203 27 17 42 50 33 24 31 33 Colombie 46 907 88 596 19 14 31 24 15 12 51 61 Congo, Rèp. dém. du 9 348 6 964 30 58 28 17 11 42 25 Congo, Rép. du 2 799 2 273 13 10 41 48 8 6 46 42 Corée, Rép. de 252 622 406 940 9 5 43 44 29 32 48 51 Costa Rica 5 713 11076 16 14 24 22 19 17 60 64 Côte d'Ivoire 10 796 11223 32 24 23 24 21 20 44 52 Croatie 13 370 21752 10 9 34 32 28 21 56 59 Danemark 133 361 174 363 4 27 18 69 Egypte, Rép. arabe d' 43130 92 413 19 17 29 33 24 27 52 50 El Salvador 4 807 12 229 17 10 26 28 22 22 57 61 Equateur 10 686 18712 13 12 38 33 19 22 49 55 Erythrée 437 670 29 16 19 27 13 14 52 57 Espagne 491 938 562 245 5 35 23 60 Estonie 6 760 5101 17 6 50 27 42 16 34 66 États-Unis 5 554100 8 708 870 2 2 28 26 19 18 70 72 Ethiopiea 6 842 6 534 49 49 13 7 8 38 44 Fédération de Russie 579 068 375 345 17 7 48 34 35 58 Finlande 134 806 126130 6 35 23 58 France 1 195438 1410 262 3 2 29 26 21 19 67 72 Géorgie 12 4192 32 22 33 13 24 12 35 65 Ghana 5886 7 606 45 36 17 25 10 9 38 39 Grèce 82 914 123 934 11 22 13 67 .. Guatemala 7 650 18016 26 23 20 19 15 13 54 58 Guinée 2818 3 693 24 23 33 36 5 4 43 41 Haïti 2 981 3 871 33 30 22 20 16 7 45 50 Honduras 3 049 5 342 22 18 26 30 16 18 51 52 Hong Kong, Chine 74 784 158 611 0 0 25 15 18 6 74 85 Hongrie 33 056 48 355 15 6 39 34 23 25 46 60 Inde 322 737 459 765 31 28 27 25 17 16 42 46 Indonésie 114426 140 964 19 20 39 45 21 25 41 35 Iran, Rép. islamique d' 120404 101 073 24 29 12 48 .. Irlande 45 527 84 861 8 53 Israël 52 490 99 068 ,... Italie 1 093 947 1 149 958 3 3 33 31 22 20 63 67 Jamaïque 4 239 6134 6 8 43 33 20 15 50 59 Japon 2 970 043 4 395 083 3 2 41 37 28 24 56 61 Jordanie 4 020 7616 8 2 28 27 15 15 64 71 Kazakhstan 40 304 15 594 27 10 45 30 9 23 29 60 Kenya 8 533 10 603 29 27 19 17 12 11 52 56 Koweït 18428 29 572 1 52 12 47 Lesotho 622 874 23 18 34 38 43 44 Lettonie 12490 6 664 22 5 46 33 34 22 32 63 Liban 2 838 17 229 12 27 17 61 Lituanie 13264 10 454 27 10 31 33 21 19 42 57 Macédoine, ERY de 2 635 3 445 14 11 32 28 54 60 Madagascar 3081 3 733 32 30 14 14 12 11 53 56 Malaisie 42 775 74 634 19 14 40 44 26 35 41 43 Malawi 1803 1820 45 38 29 18 19 14 26 45 Mali 2 421 2 714 46 47 16 17 9 4 39 37 Maroc 25821 35 238 18 17 32 32 18 17 50 51 Mauritanie 1020 959 30 25 29 29 42 46 GRANDS INDICATEURS DU DEVELOPPEMENT DANS LE MONDE 339 -·- ÉCONOMIE Produit intérieur brut Valeur ajoutée en pourcentage du PIB Millions de dollars Agrici Iture Industrie Secteur manufacturier Services Économie 1990 1999 1990 1999 1990 1999 1990 1999 1990 1999 Mexique 262 710 474 951 7 5 26 27 19 21 67 68 Moldova, Rép. de 10 583 1092 43 21 33 24 18 24 55 Mongolie 905 15 33 41 28 44 40 Mozambique 2 512 4169 37 32 18 24 10 13 44 44 Myanmar 57 53 11 9 8 6 32 38 Namibie 2 340 3 075 12 13 38 33 14 15 50 55 Népal 3 628 4 904 52 41 16 22 6 9 32 37 Nicaragua 1009 2 302 31 26 21 21 17 14 48 53 Niger 2 481 2 067 35 40 16 17 7 6 49 43 Nigeria 28472 43 286 33 41 41 62 6 5 26 -3 Norvège 115453 145449 3 2 31 32 12 11 66 66 Nouvelle-Zélande 43103 53 622 7 26 18 67 Ouganda 4 304 6 349 57 44 11 18 6 9 32 38 Ouzbékistan 23 673 16 844 33 31 33 27 13 34 42 Pakistan 40 010 59 880 26 26 25 25 17 17 49 49 Panama 5313 9 606 10 8 16 18 10 9 73 74 Papouasie-Nouvelle-Guinée 3221 3 571 29 21 30 15 9 8 41 64 Paraguay 5 265 8 065 28 26 25 22 17 16 47 52 Pays-Bas 283 672 384 766 4 29 19 67 Pérou 32 802 57 318 7 8 38 39 27 24 55 54 Philippines 44 331 75 350 22 17 34 31 25 21 44 52 Pologne 61 197 154146 8 4 48 33 20 44 63 Portugal 69132 107 716 6 37 27 57 RDP lao 865 1373 61 53 15 22 10 17 24 25 République arabe syrienne 12 309 19 380 29 24 48 République centrafricaine 1488 1053 48 55 20 20 11 9 33 25 République dominicaine 7 074 17 125 13 11 31 35 18 16 55 54 ' République kirghize 1629 35 44 36 22 28 19 29 35 République slovaque 15485 19 307 7 4 59 32 23 33 64 République tchèque 34 880 56 379 8 4 45 39 48 57 Roumanie 38299 33 750 20 16 50 40 30 30 44 Royaume-Uni 975 512 1373 612 2 35 23 63 Rwanda 2 584 1956 33 46 25 20 19 12 42 34 Sénégal 5 698 4 791 20 18 19 25 13 17 61 57 Sierra Leone 897 669 47 44 20 24 4 4 33 32 Singapour 36638 84 945 0 0 35 36 27 26 65 64 Slovénie 12 673 20 653 6 4 46 39 35 28 49 57 Sri Lanka 8 032 15 707 26 21 26 28 16 17 48 51 Suède 229 756 226 388 3 34 22 63 Suisse 228415 260 299 Tadjikistan 4 857 1778 27 6 34 30 39 65 Tanzanieb 4 220 8 777 48 48 16 14 9 7 36 38 Tchad 1739 1574 29 38 18 14 14 11 53 48 Thaïlande 85 345 123 887 12 13 37 40 27 32 50 49 Togo 1628 1506 34 43 23 21 10 9 44 36 Tunisie 12 291 21188 16 13 30 28 17 18 54 59 Turkménistan 6 333 2 708 32 25 30 42 29 38 34 Turquie 150 721 188 374 18 18 30 26 20 16 52 56 Ukraine 91327 42 415 26 14 45 34 36 29 30 51 Uruguay 8355 20211 11 9 32 29 26 19 57 62 Venezuela 48 593 103 918 5 5 50 24 20 12 44 71 Viet Nam 6472 28 567 37 26 23 33 19 40 42 Yémen, Rép. du 4 660 6 769 27 17 30 49 10 11 43 34 Zambie 3288 3 325 18 17 45 26 32 11 37 57 Zimbabwe 8 784 5 716 16 19 33 24 23 17 50 56 Toutes économies 21 390 644t 30 211 993t 6w 4w 34w 32w 22w 21w 60w 61w Economies à revenu faible 889 723 1 067 242 29 27 31 30 18 18 41 43 Économies à revenu intermédiaire 3 525 445 5 488 604 13 10 39 36 25 23 47 55 Tranche inférieure 1 820 097 2 575 942 21 15 39 40 26 23 40 46 Tranche supérieure 1 722 041 2 918 403 8 7 39 32 24 24 53 61 Economies à revenu faible/intermédiaire 4 413 061 6 557 913 16 12 38 35 23 22 46 54 Afrique subsaharienne 297 397 332 744 18 18 34 32 17 17 48 50 Amérique latine et Caraïbes 1 146 895 2 055 025 9 8 36 29 23 21 56 63 Asie de l'Est et Pacifique 925 765 1 888 729 20 13 40 46 29 28 40 41 Asie du Sud 410 341 595 915 30 28 26 25 17 16 44 47 Europe et Asie centrale 1240214 1 093 237 17 10 43 32 40 58 Moyen-Orient et Afrique du Nord 402 799 590253 15 38 13 47 Economies à revenu élevé 16 967888 23 662 676 3 2 33 30 22 21 64 64 Note : Les notes techniques indiquent ce que recouvrent les chiffres et dans quelle mesure ils sont comparables. Les chiffres en italique se rapportent à des années autres que celles qui sont indiquées. a. Les données antérieures à 1992 comprennent l'Erythrée, b. Les données ne se rapportent qu'à la partie continentale de la Tanzanie. 340 RAPPORT SUR LE DEVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 Tableau 13. Structure de la demande Pourcentage du PIB Consommation Consommation des Investissement Épargne Exportât onsde Solde des privée administrations publiques intérieur brut intérieure brute biens et de services ressources Économie 1990 1999 1990 1999 1990 1999 1990 1999 1990 1999 1990 1999 Afrique du Sud 63 63 20 19 12 16 18 18 24 25 6 3 Albanie 61 96 19 10 29 16 21 -7 15 9 -8 -23 Algérie 56 59 16 11 29 27 27 30 23 26 -2 3 Allemagne 57 58 20 19 23 21 23 23 25 27 0 2 Angola 36 14 34 38 12 23 30 48 39 84 18 25 Arabie Saoudite 40 41 31 32 20 21 30 26 46 36 10 5 Argentine 77 73 3 11 14 18 20 16 10 10 6 -1 Arménie 46 103 18 11 47 19 36 -14 35 19 -11 -33 Australie 61 62 17 17 21 22 21 21 17 21 0 -1 Autriche 56 56 19 19 24 25 25 25 40 42 1 -1 Azerbaïdjan 84 11 34 5 29 -29 Bangladesh 85 80 4 6 19 20 11 14 6 14 -7 -6 Bélarus 45 60 26 19 27 26 29 20 46 62 2 -6 Belgique 64 63 14 14 20 18 22 22 68 73 2 5 Bénin 84 82 11 11 14 18 5 8 22 21 -9 -10 Bolivie 77 73 12 16 13 18 11 11 23 15 -1 -7 Botswana 39 58 24 28 32 20 37 14 55 28 5 -6 Brésil 59 64 19 16 20 21 21 20 8 10 1 -1 Bulgarie 60 76 18 12 26 16 22 12 33 38 4 4 Burkina Faso 77 77 15 13 21 27 8 10 13 12 -13 -17 Burundi 95 85 11 14 15 10 -5 1 8 9 -20 -9 Cambodge 91 86 7 9 8 15 2 5 6 34 -7 -10 Cameroun 67 71 13 10 18 19 21 19 20 24 3 0 Canada 57 59 23 20 21 20 21 21 26 41 0 2 Chili 62 68 10 9 25 24 28 23 35 27 3 0 Chine 50 50 12 8 35 40 38 42 18 22 3 2 Colombie 65 69 11 12 20 17 25 19 20 18 4 2 Congo, Rép. dém. du 79 83 12 8 9 8 9 9 30 24 0 2 Congo, Rép. du 62 45 14 10 16 26 24 45 54 79 8 19 Corée, Rép. de 53 56 10 10 38 27 37 34 29 42 -1 7 Costa Rica 61 51 18 17 27 28 21 32 35 73 -7 4 Côte d'Ivoire 72 65 17 10 7 19 11 25 32 44 5 6 Croatie 74 60 24 26 10 23 2 14 78 40 -8 -9 Danemark 49 51 26 25 20 21 25 24 36 36 5 3 Egypte, Rép. arabe d' 73 77 11 9 29 23 16 14 20 15 -13 -8 El Salvador 89 87 10 11 14 16 1 2 19 25 -13 -14 Equateur 69 70 9 10 17 15 23 20 33 58 5 5 Erythrée 98 72 33 48 5 45 -31 -20 20 17 -37 -65 Espagne 62 62 16 16 25 21 22 22 17 28 -3 1 Estonie 62 64 16 19 30 28 22 17 60 83 -8 -11 Etats-Unis 67 68 18 15 17 19 15 17 10 12 -1 -1 Éthiopiea 74 80 19 15 12 19 7 4 8 14 -5 . -14 Fédération de Russie 49 57 21 14 30 14 30 29 18 48 0 15 Finlande 53 53 21 21 28 17 26 26 23 40 -2 9 France 60 60 18 19 22 17 22 21 23 27 0 4 Géorgie 65 98 10 8 31 7 25 -6 40 17 -6 -13 Ghana 85 85 9 11 14 22 5 4 17 32 -9 -18 Grèce 73 73 15 15 23 20 11 12 17 16 -11 -8 Guatemala 84 88 7 6 14 16 10 6 21 18 -4 -10 Guinée 70 76 12 7 18 18 18 17 31 23 0 -1 Haïti 93 100 8 7 12 11 -1 -7 16 11 -13 -18 Honduras 66 79 14 13 23 26 20 9 36 42 -3 -17 Hong Kong, Chine 57 60 7 10 27 25 36 30 134 132 8 4 Hongrie 61 57 11 15 25 30 28 28 31 55 3 -3 Inde 67 69 11 11 25 24 22 20 7 11 -3 -3 Indonésie 58 70 9 6 31 14 33 24 26 54 2 10 Iran, Rép. islamique d' 62 65 11 19 29 16 27 16 22 14 -2 0 Irlande 58 49 15 13 21 20 27 37 59 80 6 18 Israël 56 60 30 30 25 20 14 10 35 36 -11 -10 Italie 61 62 18 16 21 18 21 22 20 27 0 4 Jamaïque 62 60 14 21 28 32 24 19 52 52 4 -13 Japon 58 60 9 10 32 29 33 30 11 11 1 1 Jordanie 74 65 25 29 32 27 1 6 62 49 -31 -21 Kazakhstan 52 68 18 17 32 15 30 15 74 43 -1 0 Kenya 67 77 19 16 20 15 14 7 26 25 -5 -8 Koweït 57 50 39 27 18 12 4 22 45 47 -13 10 Lesotho 137 115 14 20 53 47 -51 -35 17 27 -104 -82 Lettonie 53 68 9 22 40 20 39 10 48 44 -1 -10 Liban 140 98 25 15 18 28 -64 -13 18 11 -82 40 Lituanie 57 63 19 25 33 24 24 12 52 47 -9 -12 Macédoine, ERY de 68 75 17 18 14 23 15 7 48 41 1 -16 Madagascar 86 88 8 8 17 12 6 5 17 25 -11 -8 Malaisie 50 46 14 8 34 32 36 45 76 124 2 13 Malawi 75 80 16 12 20 15 10 7 25 30 -10 -8 Mali 80 80 14 12 23 20 6 8 17 22 -17 -12 Maroc 69 67 15 15 25 23 16 18 19 29 -10 -5 Mauritanie 69 73 26 15 20 22 5 12 46 39 -15 -10 Mexique 70 70 8 7 23 24 22 23 19 31 -1 -1 GRANDS INDICATEURS DU DÉVELOPPEMENT DANS LE MONDE 341 ÉCONOMIE Pourcentage du PIB Consommation Consommation des Investissement Épargne Exportations de Solde des privée administrations publiques intérieur brut intérieure brute biens et de services ressources Économie 1990 1999 1990 1999 1990 1999 1990 1999 1990 1999 1990 1999 Moldova, Rép. de 63 92 14 12 25 18 23 A 49 49 -2 -21 Mongolie 57 63 30 18 34 26 13 20 21 50 -21 -6 Mozambique 101 79 12 10 16 35 -12 11 8 13 -28 -24 Myanmar 89 89 ..' .." 13 12 11 11 3 1 -2 -1 Namibie 51 64 31 26 34 20 18 9 52 53 -16 -11 Népal 83 80 9 10 18 19 8 11 11 22 -11 -9 Nicaragua 59 85 43 14 19 37 -2 1 25 37 -21 -36 Niger 84 83 15 13 8 10 1 4 15 15 -7 -6 Nigeria 56 88 15 12 15 11 29 0 43 17 15 -11 Norvège 49 48 21 20 23 25 30 32 41 41 7 7 Nouvelle-Zélande 63 63 17 15 19 21 20 21 28 29 1 1 Ouganda 92 84 8 10 13 17 1 6 7 11 -12 -12 Ouzbékistan 61 59 25 22 32 19 13 19 29 22 -19 0 Pakistan 74 78 15 11 19 15 11 11 16 15 -8 A Panama 60 59 18 16 17 34 21 25 38 34 5 -9 Papouasie-Nouvelle-Guinée 59 48 25 15 24 36 16 37 41 66 -8 1 Paraguay 78 73 5 10 22 19 16 17 23 41 -6 -2 Pays-Bas 59 59 15 14 22 20 27 27 54 56 5 7 Pérou 70 65 8 15 21 22 22 20 12 14 0 -2 Philippines 72 68 10 16 24 21 18 16 28 56 -6 -5 Pologne 50 74 19 9 25 28 32 18 28 20 7 -10 Portuqal 63 64 16 19 29 26 21 17 34 31 -7 -9 RDP lao 71 5 25 24 11 4 -13 -1 République arabe syrienne 70 70 14 11 15 29 16 18 28 29 0 -11 République centrafricaine 86 81 15 12 12 14 -1 7 15 17 -13 -7 République dominicaine 80 73 5 10 25 26 15 16 34 32 -10 -10 République kirghize 71 93 25 17 24 10 4 -11 29 37 -20 -21 République slovaque 54 50 22 22 33 39 24 28 27 64 -9 -11 République tchèque 49 52 23 19 25 30 28 29 45 60 3 -1 Roumanie 66 81 13 9 30 15 21 10 17 29 -9 -5 Royaume-Uni 63 64 21 20 19 16 17 15 24 29 -3 0 Rwanda 84 89 10 13 15 14 6 -1 6 6 -8 -16 Sénégal 76 76 15 10 14 21 9 14 25 34 -5 -7 Sierra Leone 82 93 10 13 9 5 8 -2 24 14 -1 -8 Singapour 46 39 10 10 37 33 44 52 202 7 19 Slovénie 55 56 19 21 17 25 26 24 84 57 9 -1 Sri Lanka 76 71 10 10 22 25 14 19 30 36 -8 -6 Suède 51 53 27 26 21 14 22 21 30 44 0 7 Suisse 57 61 14 14 28 20 29 25 36 40 1 4 Tadjikistan 65 21 23 14 -10 Tanzaniec 84 72 17 13 23 18 -1 14 12 20 -23 -4 Tchad 97 89 10 11 7 18 -6 0 13 17 -15 -18 Thaïlande 57 57 9 11 41 21 34 32 34 57 -8 12 Togo 71 83 14 12 27 14 15 6 33 32 -12 -8 Tunisie 58 63 16 12 32 28 25 24 44 42 -7 -3 Turkménistan 49 23 40 28 -13 Turquie 69 68 11 11 24 24 20 21 13 26 -4 -3 Ukraine 57 56 17 26 27 21 26 18 28 40 -1 -3 Uruguay 69 78 14 9 11 14 17 13 26 19 6 -1 Venezuela 62 77 8 6 10 15 29 17 39 21 19 Viet Nam 86 71 8 8 13 29 6 21 26 44 -7 Yémen, Rép. du 73 72 18 15 15 21 9 13 15 37 -6 -8 Zambie 64 85 19 10 17 17 17 6 36 29 -1 -11 Zimbabwe 63 69 19 16 17 18 17 15 23 46 0 -2 Toutes économies 61w 62w 15w 15w 24w 22w 23w 23w 19w 22w Ow Ow Economies à revenu faible 66 70 12 11 24 20 21 19 17 27 -3 -1 Économies à revenu intermédiaire 59 62 14 12 26 24 27 26 21 28 1 Tranche inférieure 57 59 13 11 31 27 30 30 21 32 -1 Tranche supérieure 60 65 15 12 23 22 25 23 21 25 2 Economies à revenu faible/intermédiaire 60 63 14 12 26 24 26 25 21 26 0 Afrique subsaharienne 66 69 18 16 15 17 16 14 27 27 2 Amérique latine et Caraïbes 65 68 13 13 19 21 22 20 14 16 2 -1 Asie de l'Est et Pacifique 54 53 11 10 35 33 35 37 26 39 0 5 Asie du Sud 69 71 11 10 23 22 19 19 9 12 -4 4 Europe et Asie centrale 55 64 18 12 28 20 26 23 23 38 -1 4 Moyen-Orient et Afrique du Nord 58 60 20 21 24 22 22 19 33 25 -2 -3 Economies à revenu élevé 62 62 16 15 23 21 23 22 19 22 0 1 Note : Les notes techniques indiquent ce que recouvrent les chiffres et dans quelle mesure ils sont comparables. Les chiffres en italique se rapportent à des années autres que celles qui sont indiquées. a. Les données antérieures à 1992 comprennent l'Erythrée. b. On ne dispose pas de chiffres distincts pour la consommation des administrations publiques, qui est donc incluse dans la consommation privée. c. Les données ne se rapportent qu'à la partie continentale de la Tanzanie. 342 RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 Tableau 14. Finances de l'administration centrale Pourcentage du PIB Pourcentage des dépenses totales' Recettes fiscales Recettes non Dépenses Dépenses Excédent/déficit Biens Services courantes fiscales courantes courantes en capital global' et services sociaux1 Économie 1990 1998 1990 1998 1990 1998 1990 1998 1990 1998 1990 1998 1990 1998 Afrique du Sud 24,3 24,5 2,0 1,7 27,0 28,4 3,1 1,2 -4,1 -2,9 51,9 26,6 Albanie 14,8 4,5 25,1 4,7 -6,5 16,5 28,8 Algérie 30,7 1.5 21,5 7,7 2,9 Allemagne 27,0 26,6 1,4 5,1 28,2 31,6 1,9 1.4 -2,2 -0,9 32,0 31,8 65,0 69,8 Angola Arabie Saoudite Argentine 9,4 12,4 1,0 1,2 10,1 14,1 0,5 1,2 -0,4 -1,5 29,7 21,4 57,1 63,6 Arménie Australie 23,8 22,9 2,1 1,6 22,2 23,3 2,1 1,3 2,1 2,9 27,4 30,6 50,7 66,3 Autriche 31,4 34,8 3,0 2.5 34,8 37,9 3,3 2,6 -4,5 -2,7 24,5 22,6 68,4 68,2 Azerbaïdjan 18,2 1.1 19,8 5,3 -3,9 34,6 37,6 Bangladesh Bélarus 30,6 28,7 0,5 2,1 31,7 27,5 5,9 4,7 -5,1 -0,9 36,2 25,4 57,2 43,7 Belgique 41,5 43,3 1,5 0,7 45,8 44,4 2,3 2,2 -5,6 -2,0 18,4 19,1 Bénin Bolivie 8,4 15,1 5,2 2,4 13,9 18,5 2,5 3,4 -1,7 -2,3 63,2 40,0 38,1 51,2 Botswana 27,7 14,7 23,4 29,5 26,5 28,5 7,3 6,8 11,3 8,4 41,4 46,8 33,9 42,7 Brésil 19.0 3,7 46,1 0,7 -5,8 14,7 33.0 Bulgarie 34.5 27,0 12.6 6,9 53,5 30,5 1,6 3,0 -8,2 2,8 33,5 32,9 30,3 45,0 Burkina Faso 10,1 0,8 11,6 3,4 -1,3 60,3 26,5 Burundi 16,3 12,7 1,9 1,0 14,2 17.3 11,8 3,7 -3,3 -5,5 33,0 55,2 22,3 23,0 Cambodge Cameroun 10,8 4,3 14,7 5,5 -5,9 51,0 30,1 Canada 18,3 2,7 25,3 0,5 ^t.9 21,3 47,7 Chili 16,3 18,4 4,3 3,6 18,1 18,0 2,3 3,6 0,8 0,4 28,5 28,8 63,9 71,3 Chine 4,0 5,7 2,4 0,2 -1,9 -1,5 2,5 2,5 Colombie 8,8 10,1 2,1 1,4 7,7 12,8 2,2 3,2 3,4 -4.7 25,1 20,4 32,1 45,2 Congo, Rép. dém. du 9,4 4,3 0,7 1,0 15,7 9,9 3,1 0,5 -6,5 -0,8 72,6 94,5 6,1 0,5 Congo, Rép. du 14,7 6,6 7,8 22,8 34,8 33,9 0.8 4.1 -14,1 -8,6 54,4 49,7 Corée, Rép. de 15,9 17,3 1,7 2,7 13,8 13,7 2,4 3,8 -0,7 -1,3 30,1 21,6 27,8 27,8 Costa Rica 19,7 23.1 3,3 3,2 22,7 27,2 2,9 2,9 -3,1 -3,8 55,4 47,1 58,7 59,6 Côte d'Ivoire 19,9 21,0 2,1 0,6 24,5 17,1 0,0 7,1 -2,9 -1.3 68,8 44,0 38,0 Croatie 31,9 43,3 1,1 2,1 36.4 40,8 1,2 4,8 -4,6 0,6 53,9 48,7 63,8 63,5 Danemark 32.3 5,5 37,7 1,3 -0,7 20,3 50.5 Egypte, Rép. arabe d' 16,7 16,6 6,2 9,7 23,0 23,3 4,8 7,4 -5,7 -2,0 37,2 40,9 32,1 23,6 El Salvador Equateur 17,8 0,4 11,9 2.6 3,7 41,5 32,1 Erythrée Espagne 28,8 28,1 1,6 2,0 30,6 34,2 3,2 1,9 -3.2 -5,5 18,7 15,9 50,6 48,3 Estonie 25,6 29,9 0,6 1,8 21,9 30,1 1,8 2,8 0,4 -0,1 22,3 42,9 48,7 55,5 Etats-Unis 18,0 20,4 1,5 1,4 21,7 20,4 1,8 0,6 -3.9 0,9 27,4 21.9 43,4 53.8 Éthiopied 12,2 5,1 24,6 4,4 -9.8 75,3 21,6 Fédération de Russie Finlande 28,3 28,1 2,8 3,9 28,7 34,2 2,1 1,1 0,2 -2,5 19,6 19.0 60,8 55,3 France 37,6 39,2 2.8 2,6 40,0 44,6 2,5 2,0 -2,1 -3,5 25,7 23,6 68,2 Géorgie 4,6 1,0 8,2 0,4 -2,5 45.5 26,1 Ghana 11,4 1,0 10,7 2,5 0,2 48,2 46.4 Grèce 26,0 20,6 2,3 2,4 48,9 28,4 4,1 4,3 -23,2 -8,4 31,5 29,3 32,1 35,0 Guatemala Guinée 11,5 10,0 4,6 0,4 10,8 10,0 12,1 5,6 -3,3 4,1 36,7 34,0 Haïti Honduras Hong Kong, Chine Hongrie 44,7 31,4 8,2 4,2 50,2 39,4 1,9 4,0 0,8 -6,1 26,5 16,0 46,5 46, Inde 9,9 8,6 2,4 3,0 14,2 12,8 1,8 1,6 -7,5 -5,2 19,2 20,1 8,1 9,2 Indonésie 17,8 15,6 1,0 1,2 10,4 12,2 8,0 5,7 0,4 -2,4 22,9 18,9 13,2 26,2 Iran, Rép. islamique 7,2 11,2 10,8 15,3 15,0 17,7 4,9 8,8 -1,8 0.3 53,0 54,5 49,3 41,8 Irlande 32,8 31,6 2,4 1,6 36,3 32,2 2,8 3,2 -2,1 -0,4 18,8 18,1 55,3 58.8 Israël 33,7 35,8 5,7 6,4 47,3 45.1 3,0 3,0 -5,3 -1,2 37,4 33,2 39,2 57,6 Italie 37,3 38,6 1,2 2,9 43,8 42,2 4,0 2,4 -10,3 -3,3 16,5 19,2 Jamaïque ,, Japon 13,7 0,8 13,7 2,0 -1,6 13,6 52,0 Jordanie 18,6 19.8 7,5 6,7 30,1 28,3 5,8 5,7 -3,5 -3,3 54,5 62,6 36,6 44,6 Kazakhstan Kenya 20,2 23,5 2,2 3.7 22,0 25,6 5,5 3,4 -3,8 -0,9 49,7 44,5 28,5 29,6 Koweït 1,5 1,5 45,1 44,0 10,2 6,6 Lesotho 34,7 34,9 4,3 9,8 28,3 40,6 22,8 9,7 -1,0 -3,7 39,2 75,6 34,3 35,7 Lettonie 28,0 3,8 30,6 2,5 0,1 29,8 58,4 Liba 12,7 4,3 26,0 6,1 -15,1 29,7 19,4 Lituanie 29,3 25,4 2,6 1,3 23,1 27,2 5,9 3,1 1,4 -0.4 11,7 54,5 60,1 Macédoine, ERY de Madagascar 9,4 8,5 2,1 0,2 9,1 10,5 6,9 6.8 -0.9 -1,3 35,3 24,6 22,4 16,5 Malaisie 19,6 18,9 7,5 4,1 23,3 15,2 7,3 4,5 -2,1 2,9 42,6 40,5 35,6 42 GRANDS INDICATEURS DU DÉVELOPPEMENT DANS LE MONDE 343 ECONOMIE Pourcentage du PIB Pourcentage des dépenses totales' Recettes fiscales Recettes non Dépenses Dépenses Excédent/déficit Biens Services courantes fiscales courantes courantes en capital global" et services sociaux' Economie 1990 1998 1990 1998 1990 1998 1990 1998 1990 1998 1990 1998 1990 1998 Malawi 18,0 2,7 20,2 6,4 -1,7 54,6 22,4 Mali Maroc 22,9 3,5 20,8 .. 8,0 .. -2.2 47,9 27,0 Mauritanie Mexique 13,7 13,0 1,6 1,7 15,5 14,3 2,5 1,9 -2,5 -1,1 24.7 23,5 30,6 48,1 Moldova, Rép. de Mongolie 15,6 13,5 2.7 6,0 18,7 19,8 2,9 3,2 -6.0 -10,8 24,2 23,6 24,7 25,4 Mozambique Myanmar 6,2 4,5 4,3 3,3 11,4 4,3 4,6 4,5 -5,1 -0,9 35,7 15,5 Namibie 27,4 4,0 28,4 5,1 -1.2 71,7 Népal 7,0 8,8 1,4 1,8 -6,8 ^t,7 24,4 28,9 Nicaraqua 29,3 4,3 68,9 3,1 -35,6 42,6 36,2 Niger Nigeria Norvège 32.3 34,1 10,2 9,1 39,2 34,1 2,1 1,6 0,5 0,7 18,8 17,3 44,0 42,1 Nouvelle-Zélande 36,3 32,1 6,2 2,1 43,1 32,5 0,9 0,9 4,0 0,5 22,1 50,9 69,2 71,0 Ouqanda Ouzbékistan Pakistan 13,3 12,6 5,8 3,3 19.8 18,8 2.6 2,5 -5,4 -6,3 38,7 46,5 Panama 17,7 18,4 7,9 7,0 23,3 25,0 0,4 2,0 3,0 0,2 67,3 54,9 66,7 65,2 Papouasie-Nouvelle-Guinée 20,1 5,2 31.0 3,7 -3,5 58,7 30.4 Paraquay 9,2 3,1 7,8 1,6 2,9 54,2 31,5 Pays-Bas 42,8 42,7 4,2 3,0 48,6 46,0 3,0 1.7 -4,5 -1,7 15,2 15,4 64,6 63,9 Pérou 9,4 13,7 0,6 2,3 15,1 13,8 1,3 2,6 -6,4 -0,2 30,0 41,8 Philippines 14,1 17,0 2,1 2,0 16,5 16,3 3,1 2,2 -3,5 0,1 42,4 51,1 22,5 26,5 Pologne 32,8 2.9 35.7 2,0 -1,0 25,2 69,6 Portuqal 28,4 32,1 4,0 3,6 34,3 35,6 4,5 5,2 -4,6 -2,1 38,0 39.5 RDP lao République arabe syrienne 16,7 16,4 5,1 7,8 16,0 15,5 5,8 9,1 0,3 -0,2 12.6 16,4 République centrafricaine République dominicaine 10,8 15,5 1,2 1,4 6,5 11,6 5,1 4,3 0,6 0,4 38,9 43,3 44,0 44,2 République kirqhize République slovaque République tchèque 31,6 1,1 32,0 3,0 -1,6 14,3 67,1 Roumanie 30,9 24,4 3,5 2,1 27,9 29,1 5,9 2,9 0,9 -3,9 25,6 30,1 42,9 49,0 Royaume-Uni 33,3 36,3 3,2 2,0 34,2 36,3 3,8 1,5 0,6 0,6 31,1 28,3 52,8 57,5 Rwanda 9,5 1,3 12.7 6,3 -5,3 52,9 Sénégal Sierra Leone 3,9 9,9 0,2 0,3 5,8 13,0 0,5 4,2 -1.8 -5,8 76,2 39,0 25.8 Singapour 15,4 16,2 11,5 8,4 16,4 11,8 5,1 5,1 10,8 11,8 49,8 36.7 32,2 23,2 Slovénie Sri Lanka 19,0 14,5 2,0 2,7 22,3 19,7 6,1 5,3 -7,8 -8,0 30,2 37,1 27,5 30,0 Suède 38,4 35,8 5,8 4,5 41,7 1,0 1,1 1,0 -1,6 13,7 14,5 61,8 53,2 Suisse 19,4 22,0 1,4 1,7 22.1 27,0 1,2 1.0 -0,9 -1,3 29,9 29,1 66,4 72,9 Tanzanie Tchad 6,1 0,5 9,5 12,3 -4,7 41,4 Thaïlande 17,1 14,4 1,5 1,8 11,5 11,7 2,6 6,7 4,6 -3,4 59,2 51,2 32,2 38,3 Togo .. ,, ,, Tunisie 24,0 24,8 6,7 4.8 27,0 25,9 7,6 6,7 -5.4 -3,1 31,7 37,9 36,9 46,6 Turkménistan ,, Turquie 11,6 19,1 2,1 2,8 15,1 26,5 2.3 3,4 -3.0 -8,4 52,0 32,8 26,3 25,7 Ukraine Uruguay 25,2 30,0 1,3 2,3 24.0 31,6 1,9 1.7 0,4 -0,8 34,6 31,7 61,6 75.8 Venezuela 18,4 12,8 5,3 4,6 17.4 16,0 3,3 3,8 0,0 -2,8 27,2 23,9 Viet Nam 15,8 2,4 14,3 .. 5,8 -1,1 30, Yémen, Rép. du 11,2 13,7 8,3 23,1 22,8 31.2 9,6 6.8 -9,1 -2,3 61,9 43,5 21,9 22,4 Zambie ,, .. .. Zimbabwe 21,7 26,4 2,4 3,0 24,5 33.6 2,8 2,1 -5,3 -5,0 51,2 48,5 55,3 Note : Les notes techniques indiquent ce que recouvrent les chiffres et dans quelle mesure ils sont comparables. Les chiffres en italique se rapportent à des années autres que celles qui sont indiquées. a.Y compris les dons. b. Les dépenses totales comprennent les prêts moins les remboursements c Éducation, santé, sécurité sociale, aide sociale, logement et équipements collectifs. d. Les données ne se rapportent qu'à la partie continentale de la Tanzanie. 344 RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 Tableau 15. Compte des transactions courantes de la balance des paiements et réserves internationales USD millions Solde des Réserves Biens et services Transferts transactions Intern.itionales Exportations Importations Revenu net courants nets courantes bi utes Économie 1990 1998 1990 1998 1990 1998 1990 1998 1990 1998 1990 1999 Albanie 354 295 485 941 -2 77 15 504 -118 -65 369 Algérie 13 462 10 809 10106 9119 -2 268 -2 332 333 1420 2 703 4 526 Angola 3 992 3 879 3 385 4 546 -765 -1317 -77 208 -236 -1776 496 Argentine 14 800 31125 6 846 38 573 -4400 -7 335 998 509 4 552 -14 274 6 222 26 252 Arménie 360 988 60 177 -390 1 319 Australie 49 843 72 027 53 056 78 487 -13158 -11474 358 -107 -16 013 -18 042 19319 21212 Autriche 63 694 95173 61580 96 641 -942 -1227 -6 -1914 1166 4 609 17 228 15120 Azerbaïdjan 392 1010 348 2 425 0 -13 106 64 150 -1364 0 673 Bangladesh 1903 5 879 4 156 8 049 -122 -100 802 2 017 -1574 -253 660 1604 Bélarus 3 661 7 957 3 557 8 964 -1 -78 79 140 182 -945 299 Belgiquea 138 605 191640 135 098 180 988 2 316 5936 -2197 4 420 3 627 12168 23 789 10 937 Bénin 364 545 454 771 -25 -17 139 86 24 -157 69 400 Bolivie 977 1358 1086 2 201 -249 -162 159 330 -199 -675 511 917 Botswana 2 005 2 316 1987 2 506 -106 120 69 240 -19 170 3 385 6 299 Brésil 35170 58 767 28184 74415 -11608 -19 617 799 1436 -3 823 -33829 9 200 34 796 Bulgarie 6 950 5 981 8 027 5 989 -758 -284 125 230 -1710 -62 670 3 083 Burkina Faso 349 399 758 783 0 -36 332 187 -77 -233 305 295 Burundi 89 72 318 172 -15 -12 174 59 -69 -53 112 48 Cambodge 314 815 507 1286 -21 -50 120 297 -93 -224 393 Cameroun 2 251 2 306 1931 2176 -478 469 -39 105 -196 -235 37 4 Canada 149 538 248 161 149118 240 290 -19 388 -19 618- 796 534 -19 764 -11213 23 530 28126 République centrafricaine 220 149 410 255 -22 -20 123 69 -89 -57 123 136 Tchad 271 326 488 581 -21 -3 192 179 46 -132 132 95 Chili 10 221 18 953 9166 21583 -1737 -1972 198 463 485 4139 6 784 14407 Chine* 57. 374 207 584 46 706 165 894 1055 -16 644 274 4279 11997 29 325 34476 157 728 Hong Kong, Chine 100 413 208 519 94 084 207 729 0 904 6 329 -4 987 24 656 96 236 Colombie 8 679 13 516 6 858 17 531 -2 305 -1725 1026 447 542 -5 293 4 453 7644 Congo, Rép. dém.. du 2 557 1446 2 497 1385 -770 -752 -27 33 -738 -658 261 Congo, Rép. du 1488 1493 1282 1539 460 -168 3 -20 -251 -252 10 39 Costa Rica 1963 6 876 2 346 6 974 -233 468 192 105 424 -460 525 1460 Côte d'Ivoire 3172 5 022 3120 4 095 -988 -695 -164 438 -1100 -207 21 632 Croatie 8 569 10 663 -164 708 -1551 167 3 025 République tchèque 33 908 34 713 -994 408 -1392 12 806 Danemark 48 902 62 766 41415 59 501 -5 708 -3 791 408 -1481 1372 -2 007 11226 22 287 République dominicaine 1832 7482 2 233 8 917 -249 -887 371 1986 -280 -336 69 689 Equateur 3 262 5 007 2 365 6409 -1364 -1543 107 776 -360 -2169 1009 1642 Egypte. Rép. arabe d' 9151 13 502 13 710 21807 -912 1 140 4 836 4 403 -634 -2 762 3 620 14 484 El Salvador 973 2 741 1624 4 266 -132 -66 631 1507 -152 -84 595 2 004 Erythrée 88 109 278 597 0 4 171 249 -19 -234 Estonie 664 4170 711 4715 -13 -81 97 148 36 478 198 853 Ethiopieb 672 1037 1069 1815 -67 -91 220 349 -244 -520 55 459 Finlande 31180 50153 33 456 38 705 -3 735 -3 083 -952 -994 -6 962 7371 10415 8 207 France 285 389 387 123 283 238 342 244 -3 896 4 380 -8199 -9 097 -9 944 40161 68 291 39 701 Géorgie 720 1437 117 211 -389 132 Allemagne 474 713 623416 423 497 587 353 20 832 -9203 -23 745 -30 303 48 303 -3443 104 547 61039 Ghana 983 1989 1506 2 887 -111 -136 411 684 -223 -350 309 454 Grèce 13018 14 863 19 564 25 601 -1709 -1632 4718 7510 -3 537 4 860 4 721 18122 Guatemala 1568 3487 1812 5 047 -196 -184 227 705 -213 -1039 362 1 189 Guinée 829 804 953 962 -149 -81 70 121 -203 -119 80 122 Haïti 318 479 515 1021 -18 -12 193 516 -22 -38 10 83 Honduras 1032 2 387 1 127 2 736 -237 -176 280 367 -51 -158 47 1258 Hongrie 12 035 25 657 11017 27101 -1427 -1878 787 1018 379 -2 304 1 185 10 954 Inde 23 028 47419 31485 59138 -1757 -3 546 2 069 10 280 -8145 4 984 5 637 32 667 Indonésie 29 295 54 850 27 511 43 903 -5190 -8189 418 379 -2 988 4 096 8 657 26 445 Iran Rép. islamique d' 19 741 14 297 22 292 16189 378 -502 2 500 497 327 -1897 Irlande 26 786 71749 24 576 61713 -4 955 -10718 2 384 1488 -361 806 5 362 5 346 Israël 17 276 32 021 20 228 36 022 -1975 -2 984 5 088 6143 161 -842 6 598 22 605 Italie 219 971 310121 218 573 270 320 -14 712 -12 318 -3164 -7 485 -16479 19 998 88 595 22 425 Jamaïque 2 217 3 383 2 390 3 970 430 -304 291 635 -312 -255 168 555 Japon 323 692 436456 297 306 363 488 22492 56 570 4 800 -8 842 44 078 120 696 87 828 286 916 Jordanie 2511 3 636 3 754 5 200 -215 -138 1046 1712 411 9 1139 2 629 Kazakhstan 5 758 6 735 5 862 7 716 -175 -298 168 78 -111 -1201 1479 Kenya 2 228 2 851 2 705 3 695 418 -173 368 654 -527 -363 236 792 Corée, Rép. de 73 295 156 701 76 360 114 446 -87 -5 049 1149 3 352 -2 003 40 558 14 916 73 987 Koweït 8 268 11 376 7169 13197 7 738 5 867 4 951 -1520 3 886 2 527 2 929 4 824 République kirghize 285 598 400 936 0 -76 50 -365 230 RDP lao 102 487 212 602 -1 -35 56 74 -55 -77 8 101 Lettonie 1090 3120 997 3 947 2 53 96 125 191 -650 840 Liban 511 1817 2 836 8717 622 323 1818 2 689 115 -3 888 4210 7 776 Lesotho 100 247 754 918 433 234 286 157 65 -280 72 500 Lituanie 5 071 6 348 -255 235 -1298 107 1195 Macédoine, ERY de 1449 2 019 45 327 -288 430 Madagascar 471 829 809 1128 -161 -78 234 88 -265 -289 92 171 Malawi 443 563 549 1076 -80 -97 99 -86 142 251 Malaisie 32 665 71900 31765 60 200 -1872 0 102 -1094 -870 4 792 10 659 30 588 * Taiwan Chine 74175 126 946 67 015 124 031 4 361 2 049 -601 -1527 10 920 3 437 77 653 106 200 Mali 420 637 830 899 -37 45 225 126 -221 -178 198 350 GRANDS INDICATEURS DU DEVELOPPEMENT DANS LE MONDE 345 ÉCONOMIE USD millions Solde des Réserves Biens et services Transferts transactions Internationales Exportations Importations Revenu net courants nets courantes brutes Économie 1990 1998 1990 1998 1990 1998 1990 1998 1990 1998 1990 1999 Mauritanie 471 393 520 471 -46 -32 86 187 -10 77 59 224 Mexique 48 805 129 523 51915 138441 -8 316 -13 056 3 975 6 014 -7451 -15 960 10217 31782 Moldova, Rép. de 765 1228 33 83 -347 0 186 Mongolie 493 540 1096 671 44 0 7 56 -640 -75 23 136 Maroc 6 239 9 970 7 783 11358 -988 -1101 2 336 2 345 -196 -144 2 338 5 689 Mozambique 229 531 996 1132 -97 -141 448 313 415 429 232 654 Myanmar 641 1634 1 182 2 789 -61 38 77 515 -526 -602 410 265 Namibie 1220 1605 1584 1908 37 61 354 403 28 162 50 305 Népal 379 1108 761 1646 71 13 60 103 -251 421 354 843 Pays-Bas 160447 224 762 147 652 200 897 -631 8 905 -2 943 -7185 9 221 25 585 34 401 10 098 Nouvelle-Zélande 11683 16 017 11699 15 859 -1576 -3 093 138 338 -1453 -2 596 4129 4 455 Nicaragua 392 761 682 1656 -217 -151 202 -305 166 510 Niger 533 332 728 479 -54 -24 14 -22 -236 -192 226 39 Nigeria 14 550 9 855 6 909 13 377 -2 738 -2 291 85 1570 4 988 4 244 4129 6485 Norvège 47 078 54 768 38 911 54440 -2 700 -898 -1476 -1591 3 992 -2161 15 788 20400 Pakistan 6 217 10017 9 351 12 819 -966 -2 330 2 748 3 430 -1352 -1702 1046 1511 Panama 4438 8 023 4 193 8 869 -255 -525 219 159 209 -1212 344 823 Papouasie-Nouvelle-Guinée 1 381 2 091 1509 1872 -103 -259 156 87 -76 47 427 205 Paraguay 1609 3 893 2 094 4 277 260 61 55 58 -171 -265 675 987 Pérou 4 120 7 488 4 086 10494 -1733 -1484 316 -1384 1891 8 730 Philippines 11430 36 973 13 967 39 631 -872 3 510 714 435 -2 695 1287 2 036 13 230 Pologne 19 037 43 387 15 095 52 007 -3 386 -1178 2511 2 897 3 067 -6 901 4 674 24 535 Portugal 21554 34 621 27146 45 323 -96 -579 5 507 4 031 -181 -7 250 20 579 8427 Roumanie 6 380 9 519 9 901 12 798 161 -392 106 753 -3 254 -2 918 1374 2 690 Fédération de Russie 53 883 87 734 48 915 74 078 -4 500 -12 000 415 468 1241 8 457 Rwanda 145 112 359 482 -17 -8 145 236 -86 -143 44 174 Arabie Saoudite 47 445 43 551 43 939 44 417 7 979 2 768 -15 637 -15 053 4152 -13150 13437 16 997 Sénégal 1453 1319 1840 1627 -129 -37 153 264 -363 -81 22 404 Sierra Leone 210 75 215 161 -71 -15 7 -69 5 39 Singapour 67489 128 706 64 953 113 698 1006 3 783 -421 -1 177 3122 17614 27 748 76 843 République slovaque 13012 15 346 -158 366 -2 126 3 371 Slovénie 7900 11 143 6 930 11405 -38 146 46 112 978 4 112 3168 Afrique du Sud 27119 34 526 21017 32 687 4 096 -3 029 60 -746 2 065 -1936 2 583 6 353 Espagne 83 595 161 294 100 870 160165 -3 533 -7 513 2 799 3249 -18 009 -3135 57 238 33115 Sri Lanka 2 293 5 648 2 965 6 661 -167 -178 541 903 -298 -288 447 1636 Suède 70 560 103130 70490 89268 4 473 -5 785 -1936 -3 438 -6 339 4 639 20 324 15019 Suisse 96 926 120 542 96 402 108 277 8 746 16018 -2 329 -3 736 6 941 24 547 61284 36 321 République arabe syrienne5 030 4 930 2 955 4 788 401 -606 88 523 1762 59 Tadjikistan 604 731 -38 57 -107 Tanzanie 538 1144 1474 2 353 -185 -139 562 560 -559 -788 193 775 Thaïlande 29 229 65 903 35 870 48 704 -853 -3 566 213 414 -7 281 14 048 14 258 34 063 Togo 663 693 847 823 -32 7 132 -84 358 122 Tunisie 5 203 8482 6 039 9131 455 -857 828 83Ï 463 -675 867 2 262 Turquie 21042 54541 25 652 55412 -2 508 -2 985 4 493 5 727 -2 625 1871 7 626 23 340 Turkménistan 1238 614 857 1608 0 33 66 27 447 -934 1513 Ouganda 246 634 676 1871 -77 -9 78 539 429 -706 44 763 Ukraine 17 621 18 828 -871 782 -1296 469 1046 Royaume-Uni 238 568 372 594 263 985 386529 -818 23 589 -7 624 -10 754 -33 859 -1100 43146 29 834 Etats-Unis 536 058 933 906 615 992 1 098 181 28 431 -12 209 -27 821 44 075 -79 324 -220 559 173 094 60 500 Uruguay 2158 4 225 1659 4 507 -321 -185 8 67 186 400 1446 2 587 Ouzbékistan 3148 3182 -61 43 -52 Venezuela 18 806 19 021 9 451 19 870 -774 -1559 -302 -154 8 279 -2 562 12 733 12 277 Viet Nam 1913 11974 1901 13 507 412 -689 49 951 -351 -1271 429 2 002 Yémen, Rép. du 1490 1708 2 170 2 771 454 422 1872 1256 739 -228 441 1010 Zambie 1360 1057 1897 1140 437 485 380 -594 201 45 Zimbabwe 2 012 2 535 2 001 2 742 -263 -346 112 -140 295 268 Toutes économies 4 251 942t 6766 816t 4 257 615t 6 696 346t Economies à revenu faible 130 884 209252 148 102 243 846 Économies à revenu intermédiaire 699 711 1 374 233 666 224 1 356 708 Tranche inférieure 289 307 634 614 302 617 610185 Tranche supérieure 409 317 739 691 365 852 746 047 Economies à revenu faible/intermédiaire 829 625 1 583 740 814 842 1603 017 Afrique subsaharienne 80 330 89 935 74 324 104 277 Amérique latine et Caraïbes 169 084 335 772 146 919 393 251 Asie de l'Est et Pacifique 239 776 614457 240 892 497 263 Asie du Sud 34113 70 684 49 041 89 001 Europe et Asie centrale 188 731 340 843 187 584 363 280 Moyen-Orient et Afrique du Nord 134 093 131 866 134 828 154 797 Economies à revenu élevé 3418 264 5183 326 3 430 033 5 096 364 Note : Les notes techniques indiq lent ce que recouvrent les chiffres et dans quelle mesure ils son comparable' . Les chiffres en italiquese rapportent à des années autres q je celles qui sont indiquées. a. Y compris le Luxembourg, b. Les données ne se rapportent qu'à la partie continentale de la Tanzanie. 346 RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 Tableau 16. Finances du secteur privé Investissement privé Capitalisation Nombre de Marge d'intérêt Crédit intérieur % formation brute boursière sociétés intérieures Points de du secteur bancaire de capital fixe intérieur Millions de dollars cotées en bourse pourcentage % du PIB Économie 1990 1997 1990 1999 1990 1999 1990 1999 1990 1999 Afrique du Sud 65,6 72.7 137540 262 478 732 668 2,1 5.8 97,8 73,4 Albanie 2,1 8,7 47,2 Algérie ,, 2,5 74,7 45,8 Allemagne 355073 1 432 190 413 933 4,5 6,4 108,5 146,9 Angola 7,5 -10,4 Arabie Saoudite.. 48 213 60440 59 73 14,4 46,6 Argentine 67,4 92,6 3268 83 887 179 129 3,0 32,4 34,8 Arménie 25 95 11,5 58.7 10,8 Australie 74,2 80,1 107 611 427 683 1089 1217 4,5 2,9 103,5 93,7 Autriche 11476 33 025 97 97 3,4 123,0 132,1 Azerbaïdjan 4 2 57,2 10,6 Bangladesh 50,1 67,2 321 865 134 211 4,0 5,4 24,1 33,4 Bélarus 27,2 37,4 Belgique 65 449 184 942 182 172 6,9 4,3 70,9 147,9 Bénin 44,8 59,5 9,0 22,4 6,6 Bolivie 39,3 59,7 116 18 18,0 23,1 30,7 66,2 Botswana.. 261 1052 9 15 1,8 5,2 -46,4 -69,7 Brésil 76,7 80,6 16 354 227 962 581 478 89,8 50,5 Bulgarie 3,6 42,2 706 860 8,9 9,6 0,1 0,0 Burkina Faso 9,0 13,7 13,2 Burundi 23,2 30,7 Cambodge 86,0 73,9 10,2 7,4 Cameroun 11,0 17,0 31,2 17,7 Canada 86,3 88,5 241 920 800 914 1144 3 767 1,3 1,5 85,8 100,9 Chili 79,5 80,8 13 645 68 228 215 285 8,6 4,1 73,0 68,8 Chine 33,8 47,5 2 028 330 703 14 950 0,7 3,6 90,0 130,4 Colombie 61,5 55,9 1416 11590 80 145 8.8 9,1 30,8 40,5 Congo, Rép. dém. du.. 25,3 Congo, Rép. du 11,0 17,0 29,1 19,7 Corée, Rép. de 79,9 73,4 110 594 308 534 669 725 0,0 1,4 57,2 85,2 Costa Rica 78,9 73,2 475 2 303 82 22 11,4 11,4 29,9 38,3 Côte d'Ivoire 57,9 70,2 549 1514 23 38 9,0 44,5 25,9 Croatie 2 584 2 59 499,3 10,6 48,4 Danemark 39 063 105 293 258 233 6,2 4,7 63,6 57,1 Egypte, Rép. arabe d' 62,3 68,6 1765 32 838 573 1032 7,0 3,7 106,8 96,3 El Salvador 81,5 77,3 2141 40 3,2 4,7 32,0 44,4 Equateur 78.3 82,9 69 415 65 28 -6,0 15,1 17,2 87,0 Erythrée Espagne ,, 111404 431 668 427 718 5,4 2,1 110,8 114,4 Estonie 1789 25 4,5 65,0 34,9 Etats-Unis 84,9 85,8 3 059434 16 635114 6 599 7 651 114,7 170,1 Ethiopie 3,6 4,2 50,4 51,3 Fédération de Russie .. 244 72 205 13 207 26,0 35,0 Finlande 22 721 349 409 73 147 4,1 3,5 84,3 57,5 France 314 384 1 475 457 578 968 6,1 3,7 106,1 103,1 Géorgie 18,8 13,1 Ghana 76 916 13 22 13,2 36,8 Grèce 49,8 15 228 204 213 145 281 8,1 6,3 73,3 65,4 Guatemala 79,9 79,8 215 5 5,1 11,6 17,4 17,1 Guinée ,. 0,2 5,4 6,8 Haïti 15,5 32,9 24,1 Honduras 40 458 26 71 8,3 10,2 40,9 28,5 Hong Kong, Chine 83 397 609090 284 695 3,3 4,0 156,3 141,1 Hongrie 505 16 317 21 66 4,1 3,1 105,5 52,2 Inde 56,7 70.1 38 567 184 605 2 435 5 863 50,6 44,9 Indonésie 67,5 77,2 8 081 64 087 125 277 3,3 1,9 45,5 61,1 Iran, Rép. islamique d' 53,6 55,5 34 282 21830 97 295 62,1 49,4 Irlande 42 458 84 5,0 3,2 57,3 100,0 Israël 3 324 63 820 216 644 12,0 5,0 106,2 85,3 Italie .. 148 766 728 273 220 241 7,3 4,0 90,1 93,5 Jamaïque 911 2 530 44 46 6,6 16,0 34,8 49,1 Japon 79,4 70,9 2 917 679 4 546 937 2 071 2 470 3,4 2.0 266,8 142,4 Jordanie 2 001 5 827 105 152 2,2 3,2 110,0 90,1 Kazakhstan 2 260 17 11,1 Kenya 41,8 56,0 453 1409 54 57 5,1 12,8 52,9 50,1 Koweït 18814 76 0,4 2,8 217,6 116,8 Lesotho 7,4 11,6 27,4 -0.2 Lettonie 391 70 9,2 18,8 Liban ,, .... 1921 13 23.1 7,0 132,6 134,9 Lituanie 1 138 54 8,1 13,1 Macédoine, ERY de 8 2 9,1 19,0 Madagascar 46,5 46,9 5,3 19,0 26,2 15,8 Malaisie 64,5 72,8 48 611 145 445 282 757 1,3 3,2 77,9 160,5 Malawi 51,8 27,7 8,9 20,4 17,8 7,3 Mali 9,0 13,7 16.1 Maroc 68,3 67,9 966 13 695 71 55 0,5 6,2 43,0 83,8 Mauritanie 46,2 49,4 5,0 54,7 0,3 Mexique 76,0 81,4 32 725 154 044 199 188 16,3 36,6 29,1 GRANDS INDICATEURS DU DÉVELOPPEMENT DANS LE MONDE 347 ETATS ET MARCHÉS Investissement privé Capitalisation Nombre de Marge d'intérêt Crédit intérieur % formation brute boursière sociétés intérieures Points de du secteur bancaire de capital îxe intérieur Millions de dollars cotées en bourse pourcentage % du PIB Économie 1990 1997 1990 1999 1990 1999 1990 1999 1990 1999 Moldova, Rép. de 38 58 8,0 62,8 30,8 Mongolie 32 418 17,9 68,5 11,6 Mozambique 11,8 15,6 6,2 Myanmar 2,1 5,1 32,8 29,1 Namibie 61,7 62,2 21 691 3 14 10,6 7,7 20,4 53,7 Népal 418 108 2,5 4.0 28,9 41,4 Nicaragua 54,7 62,0 12,5 11,9 206,6 144,8 Niger 9,0 16,2 9,2 Nigeria 1372 2 940 131 194 5,5 13,1 23,7 15,4 Norvège 65,8 26130 63 696 112 195 4,6 2.8 67,4 60,8 Nouvelle-Zélande 74,7 86,8 8 835 28 352 171 114 4,4 3,9 81,6 121,3 Ouganda 7,4 12,8 17,8 7,6 Ouzbékistan 119 4 Pakistan 51,7 58,3 2 850 6 965 487 765 50,9 47,0 Panama 86,9 84,0 226 3 584 13 31 3,6 3,1 52,7 93,6 Papouasie-Nouvelle-Guinée 79,7 79,9 6,9 3,4 35,8 31,0 Paraguay 86,7 67,0 423 55 8,1 10,5 14,9 27,1 Pays-Bas 87,3 86,9 119 825 695 209 260 344 8.4 0,7 107,4 131,5 Pérou 83.1 84,5 812 13 392 294 242 2 335,0 14,5 16,2 24,9 Philippines 81,8 80,1 5 927 48105 153 226 4,6 3,6 23,2 64,1 Pologne 41,2 53,4 144 29 577 9 221 462,5 6,3 18,8 36,5 Portugal 9 201 66 488 181 125 7,8 2,8 71,8 107,9 RDP lao 2,5 18,6 5,1 10,7 République arabe syrienne 56,6 28,9 République centrafricaine 11,0 17,0 12,9 11,7 République dominicaine 73,ï 82,9 141 6 15,2 9,0 31,5 37,0 République kirghize 25,3 20,0 République slovaque 723 845 6,7 67,5 République tchèque 11796 164 4,2 65,1 Roumanie 9,8 35,4 873 5 825 79,7 18,8 Royaume-Uni 83,6 87,0 848 866 2 933280 1701 1945 2,2 2,7 123,0 129,1 Rwanda 6,3 17,1 13,2 Sénégal 9,0 33,8 22,8 Sierra Leone 12,0 17,3 26,3 50,1 Singapour 34 308 198407 150 355 2,7 4,1 62,2 83,7 Slovénie 2 180 24 28 142,0 5,1 36,8 40,1 Sri Lanka 917 1584 175 239 -6,4 -4,8 43,1 31,9 Suède 79,9 79,7 97 929 373 278 258 277 6,6 3,9 145,5 122,1 Suisse 160 044 693 127 182 239 -0,9 2,7 179,0 184,1 Tadjikistan Tanzanie 181 4 22.1 39,2 13.9 Tchad 54,1 11,0 17,0 11,5 12,0 Thaïlande 84,8 65,9 23 896 58 365 214 392 2,2 4,3 91,1 126,0 Togo 9,0 21,3 22,2 Tunisie 50,5 50,8 533 2 706 13 44 62,5 69,2 Turkménistan 26,6 Turquie 68,2 77,6 19 065 112 716 110 285 25,9 36,6 Ukraine 1 121 125 34,3 83,2 24,3 Uruguay 71,5 72,0 168 36 17 76,6 39,0 60,1 43.2 Venezuela 34,8 43,6 8 36Ï 7471 76 87 7,7 10,8 37,4 16,5 Viet Nam 5,3 15,9 21,9 Yémen, Rép. du 62,8 32,2 Zambie 291 8 9,5 20,1 67,8 63,5 Zimbabwe 2 395 2 514 57 70 2,9 16,9 41,7 32.8 Toutes économies 78,1w 76,0w 9 398 391s 36 030 808s 25424s 49 640s 125,1w 136,4w Economies à revenu faible 48,1 56,5 54 588 268 082 3446 8 332 43,7 42,7 Économies à revenu intermédiaire 72,2 74,8 430 570 2159 249 4 914 16 560 62,1 80,2 Tranche inférieure 58 226 751 775 1833 11451 63,4 92,5 Tranche supérieure 73,8 77,9 372 344 1407474 3 081 5109 60.2 60,3 Economies à revenu faible/intermédiaire 64,5 66,9 485 158 2 427 331 8 360 24 892 58,4 72,2 Afrique subsaharienne 142 594 275 723 1011 1 138 55,6 43,2 Amérique latine et Caraïbes 74,3 79,8 78470 584 985 1748 1938 58,7 27,6 Asie de l'Est et Pacifique 63,3 56,9 197109 955 379 1443 3 754 71,0 112,5 Asie du Sud 55,9 68,9 42 655 194 475 3231 7199 48,3 44,1 Europe et Asie centrale 19 065 265 207 110 9 000 ,, 33,5 Moyen-Orient et Afrique du Nord 5 265 151 562 817 1863 54,3 72,2 Economies à revenu élevé 81,9 79,2 8 913 233 33 603 476 17 064 24 748 140,1 139,0 Note : Les notes techniques indiquent ce que recouvrent les chiffres et dans quelle mesure Is sont comparables. Les chiffres en italique se rapportent s des années autres que celles qui sont indiquées. 348 RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 Tableau 17. Rôle des administrations publiques dans l'économie Tauxd imposition marginal supérieur1 Subventions et autres Valeur ajoutée par Dépenses Notation Notation de Personnes physiques transferts courants entreprise d'État militaires de risque crédit* Institutional Sur revenu Sociétés % dépenses totales % du PIB % du PIB ICRG- Investor % au-delà de (dollars) % Économie 1990 1997 1985-90 1990-97 1992 1997 Mars 2000 Mars 2000 1999 1999 1999 Afrique du Sud 23 49 14,9 3,2 1,8 70,5 45,2 45 20 391 30 Albanie 45 4,7 1,4 62,5 12,6 Algérie 27 26 1,8 3,9 56,8 27,7 Allemagne 58 58 2,1 1,6 83,3 92,9 53 66 690 30 Angola 24,2 20,5 45,0 12,6 Arabie Saoudite 26,8 14,5 73,0 55,1 0 45 Argentine 57 58 2,7 1,3 1,9 1,2 71,0 43,0 35 200 000 35 Arménie 3,5 3,5 57,5 Australie 56 61 2,5 2,2 83,5 78.3 47 30 579 36 Autriche 57 62 1,0 0,9 82,0 89,4 50 59 590 34 Azerbaïdjan 28 44 2,9 1,9 59,3 40 3 704 30 Bangladesh 2,3 2,5 1,3 1,4 62,3 25,5 Bélarus 46 54 1.9 1,7 59,3 12,7 ,, Belgique 56 60 2,8 1,8 1,5 80,3 85,6 55 69 993 39 Bénin 1,3 1.3 17,3 Bolivie 16 40 13,4 11,4 2,2 1,9 68,3 31,1 13 25 Botswana 25 31 5,6 5.5 4,4 5,1 83,5 57,0 30 17 960 15 Brésil 39 7,7 7.4 1,1 1,8 64,8 38,5 28 17881 15 Bulgarie 52 37 3,3 3,0 70,8 32,5 40 9403 27 Burkina Faso 11 2,4 2,8 62,8 19,2 Burundi 10 11 7,3 2,7 6,1 9,6 Cambodge 49 4,1 20 39 915 20 Cameroun 13 13 18,0 8,5 1,6 3,0 60,5 18.0 60 13 321 39 Canada 56 62 2,0 1,3 85,5 85,1 29 38 604 38 Chili 51 52 14,4 8,3 2,5 3,9 74,5 62,6 45 6 526 15 Chine 2,8 2,2 72,3 56,6 45 12 079 30 Colombie 42 40 7.0 2,4 3,7 57,0 42,6 35 32 221 35 Congo, Rép. dém. du 4 1 3,0 5,0 45,3 8,0 Congo, Rép. du 20 5 15,1 5,7 4,1 50,5 7,1 50 14210 45 Corée, Rép. de 46 49 10,3 3,7 3,4 80,0 58,8 40 66 236 28 Costa Rica 20 23 8,1 1,4 0,6 76,5 42,7 25 14185 30 Côte d'Ivoire 30 9 1,5 1,1 55,3 25,2 10 4263 35 Croatie 42 38 7,7 6,3 69,8 41,8 35 5 556 Danemark 61 64 2,0 1,7 86,0 86,3 59 32 Egypte, Rép. arabe d' 26 15 3,7 2,8 70,5 45,4 32 14 706 40 El Salvador 7,8 Equateur 16 10,2 3,5 4,0 49,8 19,1 0 0 Espagne 63 66 1,6 1,5 75,8 80,4 40 77139 35 Estonie 73 47 0,5 1,5 74,3 49,4 26 26 États-Unis 50 60 4,8 3,3 80,0 92,9 40 283150 35 Ethiopie 9 3,7 1,9 57,5 15,9 Fédération de Russie 49 8,0 5,8 54,8 19,6 35 6 036 35 Finlande 70 67 2,2 1,7 88,8 85,6 38 61 164 28 France 63 65 11,2 3,4 3,0 80,3 91,7 33 Géorgie 28 2,4 1,4 11,1 Ghana 20 8,5 0,8 0,7 57,8 31,0 35 7102 35 Grèce 41 22 11.5 4,4 4,6 75,8 62,5 45 56 271 35 Guatemala 1,9 2,0 1,5 1,4 69,8 31,0 25 26 740 28 Guinée 4 1,4 1,5 59.8 14,4 Haïti 1,5 56,3 10,1 1,3 .. Honduras 5,5 1,4 63,0 19.3 Hong Kong, Chine ,, ,, 79,3 60,8 17 13 583 16 Hongrie 64 48 1,9 74,3 59,2 40 4 566 18 2,5 2,ï Inde 43 40 13,4 13,4 2,8 64,3 45,3 30 3 538 35 Indonésie 21 36 14,5 1.4 2,3 50,3 28,3 30 6 623 30 Iran, Rép. islamique d' 22 14 3,0 3,0 66,3 29,2 54 174171 54 Irlande 55 60 1,4 1,2 86,0 84,8 46 14 799 32 Israël 37 48 11,7 9,7 69,8 57.6 50 57 789 36 Italie 54 58 2,1 2.0 79,5 82,0 46 81665 37 Jamaïque 1,0 0,9 68,8 29,5 25 2 712 33 Japon 54 1,0 1,0 82,0 86,9 50 259 291 35 Jordanie 11 9 8,8 9.0 70,8 38,6 Kazakhstan 2,9 1,3 64,8 30,2 30 30 Kenya 10 18 11.6 3,0 2,1 56,8 26,6 33 382 33 Koweït 20 20 77,0 7,5 80,5 59,8 0 0 Lesotho 5 9 3,6 2,5 26,9 Lettonie 59 61 1,6 0.9 72,3 43,4 25 25 Liban 18 12 4,0 3,0 58,5 35,0 Lituanie 67 41 0,7 0,8 71,3 40,8 33 29 Macédoine, ERY de 2,2 2,5 Madagascar 9 8 1,1 1,5 62,5 Malaisie 16 24 3,2 2,2 75,3 54,9 30 39474 28 Malawi 8 4,3 1,1 1,0 61,3 19,5 38 948 38 Mali 2,3 1,7 66,3 17,2 Maroc 8 12 16,8 4,5 4,3 72,8 45,6 44 6 445 35 Mauritanie 3,5 2,3 Mexique 17 51 6.7 4,9 0,5 1,1 70,5 49,8 40 200 000 35 GRANDS INDICATEURS DU DEVELOPPEMENT DANS LE MONDE 349 ÉTATS ET MARCHÉS Taux d'imposition marginal supérieur Subventions et autres Valeur ajoutée par Dépenses Notation Notation de Personnes physiques transferts courants entreprise d'État militaires de risque crédit* Institutional Sur revenu Sociétés % dépenses totales % du PIB % du PIB ICRG1 Investor % au-delà de (dollars) % Économie 1990 1997 1985-90 1990-97 1992 1997 Mars 2000 Mars 2000 1999 1999 1999 Moldova, Rép. de 0,5 1,0 53,3 16.0 Mongolie 56 44 2.6 1,8 64,0 Mozambique ,... 7,6 2.8 56,3 19,2 20 792 35 Myanmar 8,3 7,6 58,8 16,9 30 30 Namibie 10 .... 2,2 2,7 78,3 39,7 40 16129 40 Népal ,, 1,0 0,8 26,8 Nicaragua 14 25 3,1 1,5 50,3 13,4 30 18 083 30 Niger 5,1 _13_ 1,1 62,8 14,6 Nigeria ...,.. 2.6 1,4 53,3 18,3 25 1395 28 Norvège 69 70 3,1 2,1 89,3 89,5 Nouvelle-Zélande 64 38 .... 1,6 1,3 80,3 75,5 33 18134 33 Ouganda ,, 2,4 4,2 63,0 22,9 30 3 578 30 Ouzbékistan .. _VL_ 2,5 18,0 45 2 400 33 Pakistan 20 8 ,, 7,4 5,7 54,3 18,8 Panama 26 27 7.6 7,3 1,3 1,4 74,0 42,7 30 200 000 30 Papouasie-Nouvelle-Guinée 18 .. 1,5 1,3 62,5 30,9 47 48 251 25 Paraguay 19 4.8 4,6 1,8 1,3 63,8 31,7 0 30 Pays-Bas 70 72 ,. 2,5 1.9 87,0 92,1 60 56 075 35 Pérou 24 36 6,4 5,1 1.8 2,1 66,8 38,8 30 47 985 30 Philippines 7 18 2,3 2.2 1,9 1,5 70,8 46.7 33 12 773 33 Pologne 61 62 ,, 2,3 2,3 76,0 58,5 40 15192 34 Portugal 33 38 15,1 2,7 2,4 80,8 79,7 40 36 478 34 RDP lao ..., _JJ3_ 3,4 40 1064 Rép. arabe syrienne 9,7 5,6 71,0 23,2 Rép. centrafricaine 4,ï .... 2,0 3,9 Rép. dominicaine 13 23 ,, 0.9 1,1 71,8 31,9 25 14 309 25 Rép.e kirghize ,, 0,7 1,6 17,6 30 Rép. slovaque .. 2.2 2,1 72,3 42,9 42 29 258 40 Rép. tchèque 64 74 ,, 2,7 1.9 76,3 59,1 40 36 979 35 Roumanie 57 50 .. 3,3 2,4 62,5 27,5 45 4 080 38 Royaume-unis 52 58 3,6 2,8 3.8 2,7 85,3 91,1 40 46 589 31 Rwanda 16 4,4 4.4 Sénéqal 6,9 2,8 1,6 62,5 23,2 50 22469 35 Sierra Leone 1 24 .,.... 3,2 5,9 37,5 7,1 Singapour 12 8 ,, 5,2 5,7 89,0 80,4 28 240 964 26 Slovénie ,, 2,1 1,7 79,8 63,1 Sri Lanka 23 20 3,8 5,1 60,3 35,4 35 4405 35 Suède 72 71 .,.. 2,6 2,5 83,8 83,9 28 Suisse 61 64 1,8 1.4 88,3 93,8 45 Tadjikistan ,.,. 0,3 1,7 12,9 Tanzanie 9,0 ,, 2,2 1,3 59,0 19,1 35 12 335 30 Tchad 3 4,0 2,7 12.4 Thaïlande 9 7 .... _2,6_ _ 2 , 3 _ 74,8 48,8 37 108430 30 Togo 2,9 2,0 60,0 17,4 Tunisie 35 29 .... 2,4 2,0 73,5 49,7 Turkménistan ,, ,, 4,6 17,1 Turquie 16 29 6,5 5,0 3,8 4,0 54,5 39,0 40 159 898 30 Ukraine ,, J 2,3_ i 3,7 58,3 18,1 40 5953 30 Uruguay 50 62 5,0 1,4 73,3 49,1 30 Venezuela 37 48 22,3 2,6 2,2 64,0 34,9 34 78 500 34 Viet Nam ....,, 3,4 2,8 67,3 29,1 32 Yémen, Rép. du 6 35 ,, 9,4 8,1 62,5 Zambie 32,2 3,3 1,1 58,8 15,1 30 742 35 Zimbabwe 18 26 8,6 9,2 3.8 3,8 56,0 24,1 50 20455 35 Toutes économies 23m 37m ^ w _ 2,5w 68,7m 32,5m Economies à revenu faible 2,7 2,9 57,8 17,4 Économies à revenu intermédiaire 23 40 4.0 2,9 70,5 39,0 Tranche inférieure 18 26 4,2 3,2 67,6 31,7 Tranche supérieure 32 48 3,8 2,8 73,3 49,3 Economies à revenu faible/intermédiaire 3,8 2,9 62,9 27,7 Afrique subsaharienne 10 3,1 2,3 58,9 18,7 Amérique latine et Caraïbes 24 31 1,4 1,8 68,6 36,6 Asie de l'Est et Pacifique 19 2,9 2.5 67,3 38,8 Asie du Sud 23 20 3,1 3,1 61,3 26.1 Europe et Asie centrale 46 5,2 4,0 63,7 27,5 Moyen-Orient et Afrique du Nord 11 14 14,4 7,0 70,5 36,8 Economies à revenu élevé 56 60 3,1 2,4 82,0 84,3 Note : Les notes techniques indiquent ce que recouvrent les chiffres et dans quelle mesure ils sont comparables. Les chiffres en italique se rapportent à des années autres que celles qui sont indiquées. a. Ces informations, qui sont protégées par copyright, sont présentées avec l'autorisation de PRS Group, 6320, Fly Road, Suite 102. P.O. Box 248, East Syracuse, NY 13057 ; Institutional Investor, Inc, 488 Madison Avenue, New York, NY 10022. b. Ces données proviennent de Pricewaterhouse Coopers's Individual Taxes: Worldwide Summaries 1999-2000 et Corporate Taxes: Worldwide Summaries 1999-2000, copyright 1999 by PricewaterhouseCoopers by permission of John Wiley & Sons, Inc. 350 RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 Tableau 18. Electrii:ité et transports Électricité Marchandises Marchandises Nombre Pertes de transport transportées transportées par rail de passagers Consommation par et distribution Routes revêtues par route Tk par USD millions services aériens habitant Kwh % production % total Millions de tk de PIB (PPA) Milliers Économie 1990 1997 1990 1997 1990 1998 1990 1998 1990 1998 1998 Afrique du Sud 3 676 3 800 6 8 29,8 11,8 362 402 283 262 6480 Albanie 810 851 18 53 30,0 1195 1830 67 204 2 029 21 Algérie 449 566 14 15 67,0 68,9 14 000 23 449 3 382 Allemagne 5 729 5 626 4 4 99,0 99,1 182 800 301 800 49280 Angola 60 64 25 28 25,0 25,0 553 Arabie Saoudite 3181 4 085 9 8 40,6 30,1 4 324 3 843 11816 Argentine 1 123 1634 17 17 28,5 29,5 31570 8 447 Arménie 2 545 1141 16 21 99,2 100,0 213 419134 53150 365 Australie 7 572 8 307 7 6 35,0 38,7 76 786 30186 Autriche 5 587 6 051 6 6 100,0 100,0 13 300 15 700 86 340 79 889 5 872 Azerbaïdjan 2 584 1631 13 23 92,3 706 669 Bangladesh 43 76 34 15 7,2 9,5 6 543 5148 1153 Bélarus 3 700 2 607 11 15 95,8 95,6 9 747 1 094 182 469 369 226 Belgique 5 817 7 055 5 5 81,2 80,7 25 000 36 000 45 390 32 071 8 748 Bénin 37 43 214 76 20,0 20,0 91 Bolivie 271 391 15 11 4,3 5,5 47 053 2116 Botswana 32,0 23,5 124 Brésil 1425 1743 14 17 9,7 9,3 51486 31663 28 091 Bulgarie 4 046 3 203 11 14 91,6 92,0 13 823 307 303 350 154 935 828 Burkina Faso 16,6 16,0 102 Burundi 12 Cambodge 7,5 7,5 1200 78146 Cameroun 204 181 13 20 10,5 12,5 37 699 37 719 278 Canada 14 972 15 829 7 4 35,0 35,3 54 700 72 240 411 103 440137 24 653 Chili 1178 2011 11 9 13,8 13,8 23140 7959 5150 Chine 471 714 7 8 667164 304 775 53234 Colombie 751 885 21 22 11,9 12,0 6 227 2113 1945 9 290 Congo, Rép. dém. du 122 120 13 3 32 460 Congo, Rép. du 254 197 0 1 9,7 9,7 189 871 241 Corée, Rép. de 2 202 4 847 5 4 71,5 74,5 31 841 74 504 37 095 20 362 27109 Costa Rica 1111 1353 8 8 15,3 21,0 2 243 3 070 1 170 Côte d'Ivoire 158 181 18 16 8,7 9,7 15 674 19 827 162 Croatie 2 765 2 429 18 19 201 699 60 241 828 Danemark 5 650 6 027 6 5 100,0 100,0 13 700 14 700 18 759 12 268 5947 Egypte, Rép. arabe d' 697 803 12 12 72,0 78,1 31400 31500 21444 20 062 3 895 El Salvador 358 537 16 13 14,4 19,8 1694 Equateur 467 611 23 23 13,4 16,8 2 638 3 753 ,, 1919 Erythrée 19,4 21,8 Espagne 3 239 3 899 9 9 74,0 99,0 10 900 16 500 22 227 17 569 31594 Estonie 4 332 3466 7 16 51,8 22,1 3 791 354 541 519 698 297 Etats-Unis 10 558 11822 9 6 58,2 58,8 1073100153' . ' 358 829 213 751 588171 Ethiopie 21 21 1 1 15,0 15,0 2120 790 Fédération de Russie 5 821 3 981 8 10 74,2 1 726 768 1042132 15224 Finlande 11822 13 689 5 4 61,0 64,0 26 300 25 400 97 605 92 017 6 771 France 5 321 6 060 7 6 100,0 190 500 237 200 51687 43 309 42 232 Géorgie 2 711 1 142 18 16 93,8 93,5 98 272 478 146 315 110 Ghana 301 276 1 0 19,6 24,1 6191 210 Grèce 2 802 3493 8 9 91,7 91,8 78 900 96 200 5 763 2196 6 403 Guatemala 242 404 16 13 24,9 27,6 506 Guinée 15,2 16,5 36 Haïti 61 42 31 43 21,9 24,3 Honduras 365 411 20 24 21,1 20,3 Hong Kong, Chine 4178 4 959 11 14 100,0 100,0 12254 Hongrie 3 048 2 840 14 13 50,4 43,4 1836 14 177 696 74 713 1749 Inde 254 363 18 18 47,3 45,7 199 742 137 082 16 521 Indonésie 156 329 15 12 46,0 46,3 9 570 9125 12614 Iran, Rép. islamique d' 829 1 163 19 22 50,0 44 931 46 269 9 200 Irlande 3 385 4 559 9 8 94,0 94,1 5100 5 500 14 784 4 875 10 401 Israël 3 902 5 069 5 9 100,0 100,0 16 931 9 605 3 699 Italie 3 784 4 315 8 7 100,0 100,0 177 900 207 200 20143 18 885 27 463 Jamaïque 686 2170 18 11 64,0 70,7 1454 Japon 6125 7 241 4 4 69,2 74,9 274 444 306 263 11356 7 854 101 701 Jordanie 959 1196 8 10 100,0 100,0 102 326 40 974 1187 Kazakhstan 5 905 2 595 9 15 55,1 86,5 4 637 3 964 805 1 498 375 566 Kenya 115 127 16 17 12,8 13,9 80 740 41917 1138 Koweït 6 875 12 886 9 72,9 80,6 2 241 Lesotho 18,0 17,9 28 Lettonie 3 281 1758 18 29 13,4 38,6 4108 854 603 788 435 229 Liban 369 1930 7 13 95,0 95,0 716 Lituanie 3 228 1818 5 11 81,8 91,0 5 611 346 800 259 Macédoine, ERY de 58,9 63.8 1708 1210 62 004 47137 489 Madagascar 15,4 11,6 601 Malaisie 1096 2 352 10 9 70,0 75,1 15 555 7 339 13 654 Malawi 22,0 19,0 15 207 11185 158 Mali 10,9 12,1 53 612 34 053 91 Maroc 340 423 9 4 49,1 52,3 2 638 2 086 67 356 49 613 3 012 GRANDS INDICATEURS DU DÉVELOPPEMENT DANS LE MONDE 351 ÉTATS ET MARCHÉS Electricité Marchandises Marchandises Nombre Pertes de transport transportées transportées par rail de passagers Consommation par et distribution Routes revêtues par route Tk par USD millions services aériens habitant Kwh % production % total Millions de tk de PIB (PPA) Milliers Économie 1990 1997 1990 1997 1990 1998 1990 1998 1990 1998 1998 Mauritanie 11,0 11,3 250 Mexique 1204 1459 12 14 35,1 29,7 108 884 154 083 68 768 62102 17717 Moldova, Rép. de 2 279 1217 8 27 87,1 87,3 780 118 Mongolie 10,2 3,4 1871 123 1 351 705 653 947 240 Mozambique 35 47 16 31 16,8 18,7 110 201 Myanmar 43 57 26 35 10,9 12,2 333 Namibie 10,8 8,3 285 327 129 941 214 Népal 28 39 29 28 37,5 41,5 754 Nicaragua 284 286 18 26 10,5 10,1 51 Niger 29,0 7,9 91 Niqéria 77 84 38 32 30,0 30,9 3 359 4 834 313 Norvège 22 824 23499 6 8 69,0 74,5 7 940 11838 14 292 Nouvelle-Zélande 8 087 8 380 11 11 57,0 58,1 49 742 51977 8 655 Ouganda 13470 4 990 100 Ouzbékistan 2 383 1645 9 9 79,0 87,3 317 391 1560 Pakistan 267 333 21 24 54.0 57,0 352 90 268 41763 26278 5414 Panama 883 1152 24 22 32.0 28,1 860 Papouasie-Nouvelle-Guinée 3,2 3,5 1110 Paraguay 470 759 0 2 8,5 9,5 222 Pays-Bas 4 917 5 736 4 4 88.0 90,0 31800 45 000 12 187 9 938 18 676 Pérou 491 607 18 16 9,9 12,9 8138 4 757 2 775 Philippines 336 432 13 17 19,8 65 4 6 732 Pologne 2 525 2 451 8 12 61,6 65,6 49 800 69 543 395 542 209 664 2 213 Portugal 2 379 3 206 11 10 12 200 13 500 13 550 13 975 7 023 RDP lao 24,0 13,8 120 124 République arabe syrienne 683 776 26 72,0 23,1 41508 26484 685 République centrafricaine 2,7 144 60 91 République dominicaine 437 620 25 28 44,7 49,4 34 République kirghize 1900 1372 8 34 90,0 91,1 350 620 République slovaque 4 432 4 243 8 9 98,7 99,0 4180 4 750 224 788 107 République tchèque 4 649 4 817 7 8 100,0 100,0 33 912 143 684 1601 Roumanie 2 337 1704 9 12 51,0 67,6 13 800 15 785 345140 146252 908 Royaume-Uni 4 768 5 241 8 7 100,0 100,0 133000 152 500 17 203 61940 Rwanda 9,0 9,1 Sénégal 94 107 14 17 27,2 29,3 61227 35183 121 Sierra Leone 10,6 8.0 0 Singapour 4 792 7 944 3 4 97,1 97,3 13 331 Slovénie 4 875 4 955 6 5 72,0 90,6 3 440 325 120 357 92 945 460 Sri Lanka 153 227 17 17 32,0 95,0 19 30 5077 2 035 1213 Suède 14 061 14 042 6 7 71,0 77,5 26 500 33100 122 858 99 690 11878 Suisse 6 997 6 885 6 6 10400 13 250 14 299 Tadjikistan 3 346 2177 9 12 71,6 82.7 592 Tanzanie 51 54 20 14 37,0 4,2 77 249 71 671 220 Tchad 0,8 0,8 98 Thaïlande 690 1360 11 9 55,3 97,5 15 903 8 835 15015 Togo 21,2 31,6 91 Tunisie 532 709 11 11 76,1 78.9 52 684 42 976 1859 Turkménistan 2 293 934 8 11 73,5 81,2 521 Turquie 801 1275 12 18 28,0 .. 152 210 30183 20 310 9 949 Ukraine 4 308 2 449 7 16 93,7 96,5 18 266 1476 624 987 824 1066 Uruquav 1220 1710 14 19 74,0 90,0 11 124 6 290 557 Venezuela 2 307 2488 18 21 35,6 33,6 354 3 737 Viet Nam 94 203 24 18 23,5 25,1 18 124 11367 2 304 Yémen, Rép. du 108 93 12 26 9,1 8,1 765 Zambie 503 563 11 11 16,6 81810 57 858 49 Zimbabwe 933 919 6 13 14,0 47,4 215462 140 231 789 Toutes économies 1 928w 2 053w 8w 8w 39,0m 43,1m 1 466 869s Économies à revenu faible 373 357 17.4 18,{ 53 586 Économies à revenu intermédiaire 1243 1340 9 11 50,5 49,7 292 223 Tranche inférieure 1061 1042 9 11 50,5 43,7 153 612 Tranche supérieure 1 926 2 434 10 12 50.4 47,1 138 611 Économies à revenu faible/intermédiaire 896 10 12 28,8 29,5 345 809 Afrique subsaharienne 446 446 9 10 16.6 15,0 16 242 Amérique latine et Caraïbes 1 131 1402 14 16 21,9 26,0 Asie de l'Est et Pacifique 771 8 8 23,5 17,4 133 490 Asie du Sud 228 324 19 18 37.5 57,0 25 390 Europe et Asie centrale 3 853 2 693 8 12 74,2 86,5 41165 Moyen-Orient et Afrique du Nord 920 1159 13 13 67,0 50,2 40144 Economies à revenu élevé 7294 3 238 86,3 93,9 1 121 061 Note : Les notes techniques indiquent ce que recouvrent les chiffres et dans quelle mesure ils sont comparables. Les chiffres en italique se rapportent à des années autres que celles qui sont indiquées. 352 RAPPORT SUR LE DEVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 Tableau 19. Communications, information, science et technologie Scientifiques et Pour 1 000 habitants Hôtes ingénieurs Export, de Lignesde internet" R-D technologie Nombre demandes téléphone Téléphones Ordinateurs Pour 10000 Par million de pointe brevets déposées' Quotidiens Radios Télévisions' principales' portables" personnels' habitants d'habitants % export. 1997 Économie 1996 1997 1998 1998 1998 1998 Janvier 2000 1987-97"1 1998 Résidents Nonrésidents Afrique du Sud 32 317 125 115 56 47,4 39,17 1031 9 Albanie 36 217 109 31 1 0,24 1 26 005 Algérie 38 241 105 53 1 4,2 0,01 1 34 206 Allemagne 311 948 580 567 170 304,7 207,62 2 831 14 62 052 113 543 Angola 11 54 14 6 1 0,8 0,00 Arabie Saoudite 57 321 262 143 31 49,6 1,28 1 57 1001 Argentine 123 681 289 203 78 44.3 38,48 660 5 824 5 035 Arménie 23 224 218 157 2 4,2 2,11 1485 5 63 25 059 Australie 293 1376 639 512 286 411,6 567,30 3 357 11 8 937 39 274 Autriche 296 753 516 491 282 233,4 338,73 1627 12 2 681 108 543 Azerbaïdjan 27 23 254 89 8 0,16 2 791 24 308 Bangladesh 9 50 6 3 1 0,00 52 0 70 156 Bélarus 174 296 314 241 1 0,89 2 248 4 755 25 280 Belgique 160 793 510 500 173 286,0 313,44 2 272 8 1687 84 958 Bénin 2 108 10 7 1 0,9 0,04 176 Bolivie 55 675 116 69 27 7,5 1,14 172 8 17 106 Botswana 27 156 20 65 15 25.5 13,90 1 92 Brésil 40 444 316 121 47 30,1 26,22 168 9 36 31947 Bulgarie 257 543 398 329 15 14,50 1747 4 400 27 600 Burkina Faso 1 33 9 4 0 0,7 0,19 17 Burundi 3 71 4 3 0 0,00 33 1 4 Cambodge 2 127 123 2 6 0,9 0,13 Cameroun 7 163 32 5 0 0,00 2 Canada 159 1077 715 634 176 330,6 540,17 2 719 15 4192 50 254 Chili 98 354 232 205 65 48.2 26,42 445 4 189 1771 Chine 333 272 70 19 8,9 0,57 454 15 12 786 48 596 Colombie 46 581 217 173 49 27,9 9,59 9 87 1172 Congo, Rèp. dém, du 3 375 135 0 0 0,00 2 27 Congo, Rép. du 8 124 12 8 1 0,01 Corée, Rép, de 393 1033 346 433 302 156,8 60,03 2193 27 92 798 37184 Costa Rica 94 271 387 172 28 39,1 20,47 532 13 Côte d'Ivoire 17 164 70 12 6 3,6 0,42 Croatie 115 336 272 348 41 111,6 31,65 1916 8 273 439 Danemark 309 1 141 585 660 364 377,4 631,80 3 259 18 2 658 106403 Egypte, Rép. arabe d' 40 324 122 60 1 9,1 0,73 459 0 504 706 El Salvador 48 464 675 80 18 1,54 20 8 3 64 Equateur 70 419 293 78 25 18,5 1,52 146 4 8 302 Erythrée 91 14 7 0 0,01 Espagne 100 333 506 414 179 144,8 105,36 1305 7 2 856 110 911 Estonie 174 693 480 343 170 34,4 206,81 2 017 9 18 26 626 Etats-Unis 215 2146 847 661 256 458,6 1 939,97 3 676 33 125808 110 884 Ethiopie 1 195 5 3 0 0,01 4' Fédération de Russie 105 418 420 197 5 40,6 14,69 3 587 12 15277 32 943 Finlande 455 1496 640 554 572 349,2 1 218,42 2 799 22 4 061 105 376 France 218 937 601 570 188 207,8 131,47 2 659 23 18 669 93 962 Géorgie 555 473 115 11 1.71 265 26 561 Ghana 14 238 99 8 1 1,6 0,06 34 103 Grèce 153 477 466 522 194 51,9 73,84 773 7 53 82 390 Guatemala 33 79 126 41 10 8,3 1,56 104 7 4 131 Guinée 47 41 5 3 2.6 0,00 Haïti 3 55 5 8 0 0,00 4 3 6 Honduras 55 386 90 38 5 7,6 0,18 1 10 126 Hong Kong, Chine 792 684 431 558 475 254,2 162,82 21 26 2 359 Hongrie 186 689 437 336 105 58,9 113,38 1099 21 774 29 331 Inde 121 69 22 1 2,7 0,23 149 5 10 155' Indonésie 24 156 136 27 5 8,2 1,00 182 10 4 517 Iran, Rép. islamique d' 28 265 157 112 6 31,9 0,09 560 418' Irlande 150 699 403 435 257 271,7 159,17 2 319 45 946 82484 Israël 290 520 318 471 359 217,2 225,10 20 1796 28 548 Italie 104 878 486 451 355 173,4 114,42 1318 8 2 574 88 836 Jamaïque 62 480 182 166 22 39,4 1,40 0 Japon 578 955 707 503 374 237,2 208,06 4 909 26 351 487 66487 Jordanie 58 287 52 86 12 8,7 1,27 94 Kazakhstan 384 231 104 2 2,45 9 1 171 24 998 Kenya 9 104 21 9 0 2,5 0,20 4 25 49 935 Koweït 374 660 491 236 138 104,9 20,50 230 0 Lesotho 8 49 25 10 5 0,23 49 483 Lettonie 247 710 492 302 68 57,33 1049 4 163 26 860 Liban 107 906 352 194 157 39,2 10,93 Lituanie 93 513 459 300 72 54,0 34,40 2 028 3 125 26 673 Macédoine, ERY de 21 200 250 199 15 7,20 1335 1 66 26 087 Madagascar 5 192 21 3 1 1.3 0,22 12 1 26174 Malaisie 158 420 166 198 99 58,6 25,43 93 54 179 6 272 Malawi 3 249 2 3 1 0,00 2 49 932 Mali 1 54 12 3 0 0,7 0,01 Maroc 26 241 160 54 4 2,5 0,33 0 90 237 Mauritanie 0 151 91 6 0 5,5 0,22 Mexique 97 325 261 104 35 47,0 40,88 214 19 429 35 503 Moldova, Rép. de 60 740 297 150 2 6,4 2,97 330 7 295 25 030 GRANDS INDICATEURS DU DÉVELOPPEMENT DANS LE MONDE 353 ÉTATS ET MARCHÉS Scientifiques et Pour 1 000 habitants Hôtes ingénieurs Export, de Lignes de internet" R-D technologie Nombre demandes téléphone Téléphones Ordinateurs Pour 10 000 Par million de pointe brevets déposées' Quotidiens Radios Télévisions' principales' portables' personnels' habitants d'habitants % export. 1997 Economie 1996 1997 1998 1998 1998 1998 Janvier 2000 1987-97" 1998 Résidents Nonrésidents Mongolie 27 151 63 37 1 5,4 0,19 910 1 186 26197 Mozambique 3 40 5 4 0 1,6 0,09 Myanmar 10 95 7 5 0 0,00 Namibie 19 144 37 69 12 18.6 11,74 Népal 11 38 6 8 0 0,12 Nicaragua 30 285 190 31 4 7,8 2,04 Niger 0 69 27 2 0 0,2 0,03 Nigeria 24 223 4 0 0,01 15 Norvège 588 915 579 660 474 373,4 899.48 3 664 1518 30489 Nouvelle-Zélande 216 990 508 479 203 282,1 703,33 1663 1735 33 402 Ouganda 2 128 27 3 1 1,5 0,06 21 49 760 Ouzbékistan 3 465 275 65 1 0,08 1763 817 26 490 Pakistan 23 19 1 3,9 0,34 72 16 782 Panama 62 299 187 151 29 27,1 4,33 0 31 142 Papouasie-Nouvelle-Guinèe 15 97 24 11 1 0,70 Paraguay 43 182 101 55 41 9,6 3,02 2 Pays-Bas 306 978 543 593 213 317,6 517,03 2 219 30 5 227 85 402 Pérou 0 273 144 67 30 18,1 3,60 233 3 48 756 Philippines 79 159 108 37 22 15,1 1,58 157 71 125 3440 Pologne 113 523 413 228 50 43,9 47,26 1358 3 2 401 30137 Portugal 75 304 542 413 309 81,3 90,67 1 182 4 92 106 595 RDP lao 4 143 4 6 1 1,1 0,00 Rép. arabe syrienne 20 278 70 95 0 1,7 0.00 30 Rép. centrafricaine 2 83 5 3 0 0,02 56 0 Rép. dominicaine 52 178 95 93 31 7,89 1 Rép. kirghize 15 112 45 76 0 5.02 584 16 152 24 951 Rép. slovaque 185 580 402 286 87 65,1 47,96 1866 3 234 27 973 République tchèque 254 803 447 364 94 97,3 109,78 1222 8 601 29 976 Roumanie 300 319 233 162 29 10,2 11,02 1387 2 1709 27 346 Royaume-Uni 329 1436 645 557 252 263,0 321,39 2 448 28 26 591 121618 Rwanda 0 102 0 2 1 0,30 35 Sénégal 5 142 41 16 2 11,4 0,32 3 Sierra Leone 4 253 13 4 0 0,15 9 506 Singapour 360 822 348 562 346 458,4 452,25 2 318 59 8188 29 467 Slovénie 199 406 356 375 84 250,9 103,71 2 251 4 285 27162 Sri Lanka 29 209 92 28 9 4,1 0,63 191 81 26 322 Suède 445 932 531 674 464 361,4 670,83 3 826 20 7893 107 107 Suisse 337 1000 535 675 235 421,8 429,01 3 006 16 5 814 107 038 Tadjikistan 20 142 285 37 0 0,35 666 23 24 742 Tanzanie 4 279 21 4 1 1,6 0,06 0 Tchad 0 242 1 1 0 0,01 Thaïlande 63 232 236 84 32 21,6 6.46 103 31 238 5 205 Togo 4 218 18 7 2 6,8 0.26 98 Tunisie 31 223 198 81 4 14,7 0,10 125 2 46 128 Turkménistan 276 201 82 1 0,92 52 24 584 Turquie 111 180 286 254 53 23,2 13,92 291 2 233 27 985 Ukraine 54 884 490 191 2 13.8 5,39 2171 4 692 28 036 Uruguay 293 607 241 250 60 91,2 76,09 2 32 370 Venezuela 206 468 185 117 87 43,0 5,91 209 3 201 2 323 Viet Nam 4 107 47 26 2 6,4 0,02 30 27410 Yémen, Rép. du 15 64 29 13 1 1.2 0,02 Zambie 12 121 137 9 1 0,53 96 Zimbabwe 19 93 30 17 4 9,0 1,71 2 3 21966 Toutes économies .. w 418w 247w 146w 55w 70,6w 120,02w .. w 22w 798 007s 3 602 785s Economies à revenu faible 157 76 23 2 3,2 0,37 16 764 680497 Economies à revenu intermédiaire 359 257 109 31 22,9 9,96 668 18 133150 784 961 Tranche inférieure 322 250 90 18 13,6 2,83 763 15 34 272 445 265 Tranche supérieure 89 493 285 176 76 53,1 35,88 660 20 98 878 339696 Economies à revenu faible/intermédiaire 263 172 69 17 15,6 5,40 17 149 914 1465458 Afrique subsaharienne 12 198 52 14 5 7,5 2,73 38 392 921 Amérique latine et Caraïbes 71 420 255 123 45 33,9 22,33 12 I 708 175 004 ASIE dG l'Est et Pacifique .. 302 228 70 25 14,1 2,69 492 28 106 342 184 288 Asie du Sud .. 112 61 19 1 2,9 0,22 137 4 10 236 26 322 Europe et Asie centrale 102 442 353 200 23 34,6 18,87 2 534 8 31081 685 716 Moyen-Orient et Afrique du Nord 33 274 135 81 8 9,9 0,55 1 509 1207 Économies àrevenu élevé 286 1Î 567 265 311,2 777,22 33 648 093 2137 327 Note : Les notes techniques indiquent ce que recouvrent les chiffres et dans quelle mesure ils sont comparables. Les chiffres en italique se rapportent à des années autres que celles qui sont indiquées. a. Les données proviennent du World Télécommunications Development Report 1999 de l'Union internationale des télécommunications (UIT). Prière de citer l'UlT en cas d'utilisation de ces données, b. Chiffres provenant de l'Internet Software Consortium (www.iscorg). c. Les autres demandes de brevet déposées en 1997 comprennent les demandes déposées sous les ausp- tices de l'Organisation africaine de la propriété intellectuelle (31 par des résidents, 26 057 par des non-résdents), de l'Organisation régionale de la propriété industrielle de l'Afrique (7 par des résidents, 25 724 par des non-résidents), de l'Office européen des brevets (44 604 par des résidents, 53 339 par des non résidents) et de Organisation eurasienne des brevets (258 par des résidents, 26 207 par des non-résidents). Les informations initiales ont été fournies par l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI). Le Bureau international de l'OMPI n'assume nullement la responsabilité de la transformation des données, d. Données les plus récentes disponibles, e. Total des résidents et des non-résidents. 354 RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 Tableau 20. Échanges internationaux Exportations de marchandises Exportations de Importations de marchandises Importatk>nsde Produits manuf. services commerciaux Produits manuf. services ciimmerciaux Millions de dollars en % du total Millions de dollars Millions de dollars en % du total Millions de dollars Économie 1990 1998 1990 1998 1990 1998 1990 1998 1990 1998 1990 1998 Afrique du Sud 23 549 26 362 22 54 3442 5109 18 399 29 242 77 70 4 096 5 278 Albanie 230 210 68 32 83 380 840 67 29 119 Algérie 11330 10 300 3 3 479 9 715 9 320 68 62 1155 Allemagne 421 100 542 812 88 86 51605 78 903 355 686 470 656 74 73 79 214 125 039 Angola 3 910 2 880 0 65 226 1578 2120 1288 1738 Arabie Saoudite 44417 39 775 7 88 3 031 4421 24 069 30 013 81 78 12 694 8 678 Argentine 12 353 26441 29 35 2 264 4 494 4 076 31404 78 89 2 876 8 714 Arménie 225 54 118 895 39 175 Australie 39 752 55 900 16 29 9 833 15 809 42 032 64 630 80 87 13 388 16 928 Autriche 41255 62 584 88 83 22 755 31817 49146 68 028 81 84 14104 30 035 Azerbaïdjan 605 13 320 1075 75 692 Bangladesh 1671 3 831 77 91 296 252 3 598 6 974 56 69 554 1 180 Bélarus 7 015 76 935 8 510 57 444 Belgiquea 117 703 178 811 77 78 24 690 36 076 119702 166 798 68 78 24 298 34104 Bénin 288 420 109 102 265 671 113 170 Bolivie 926 1103 5 30 133 238 687 1983 85 86 291 423 Botswana 1784 1948 183 241 1946 2 387 371 517 Brésil 31414 51 120 52 55 3 706 7083 22 524 60 730 56 76 6 733 15 743 Bulgarie 5 030 4 300 61 837 1766 5100 4 980 49 50 600 1398 Burkina Faso 152 315 34 536 750 196 Burundi 75 65 7 3 231 158 59 33 Cambodge 86 320 50 99 164 680 64 185 Cameroun 2 002 1870 9 8 369 1400 1520 78 67 1018 Canada 27 629 214 710 59 66 18 350 30 281 123 244 206 066 81 85 27479 35249 Chili 8 372 14 830 11 17 1786 4 030 7 678 18 779 75 81 1983 4 077 Chine- 62 091 183 809 72 87 5 748 24 040 53 345 140237 80 81 4113 28 775 Colombie 6 766 10 852 25 32 1548 1999 5 590 14 635 77 79 1683 3 462 Congo, Rèp. dém. du 999 600 127 887 322 689 Congo, Rép. du 981 1250 65 45 621 470 748 553 Corée, Rép. de 65 016 132 313 94 91 9155 23 843 69 844 93 282 63 6Ï 10 050 23 523 Costa Rica 1448 5511 27 56 583 1315 1990 6 230 66 86 540 1 168 Côte d'Ivoire 3 072 4 575 385 451 2 097 2 991 56 1375 1314 Croatie 4 541 76 3 964 8 384 75 1889 Danemark 36 870 48173 60 65 12 731 14 830 33 333 46 086 73 77 10106 15460 Egypte, Rép. arabe d' 2 585 3130 42 44 4 813 7 832 9 216 16166 56 59 3 327 5 886 El Salvador 582 1263 38 47 301 277 1263 3112 63 68 296 539 Equateur 2 714 4 203 2 10 508 757 1861 5 576 84 76 601 1 178 Erythrée Espagne 55 642 109 037 75 78 27 649 48 729 87715 132 789 71 76 15197 27 495 Estonie 3 240 66 1476 4 785 71 814 Etats-Unis 393 592 682 497 74 82 132 184 239 957 516 987 942 645 73 81 97 940 165 827 Ethiopie 561 261 348 1081 1450 348 405 Fédération de Russie 74 200 28 12 937 59100 44 16127 Finlande 26 571 43145 83 86 4 562 6 703 27 001 32 338 76 77 7 432 7 679 France 216 588 305 362 77 80 66 274 84 627 234436 289421 74 80 50 455 65420 Géorqie 190 278 1055 335 Ghana 897 1700 8 79 162 1205 1850 70 226 433 Grèce 8105 10 765 54 54 6 514 9224 19 777 28 754 70 73 2 756 4196 Guatemala 1163 2 582 24 33 313 581 1649 4 651 69 77 363 759 Guinée 671 800 91 66 723 1090 243 274 Haïti 160 175 85 84 43 178 332 797 71 370 Honduras 831 1575 9 17 121 361 935 2 500 71 74 213 396 Hong Kong, Chine 82 390" 174 863" 95 95 18128 34 523 84 725' 186 759" 85 89 11018 22 788 Hongrie 10 000 22 995 63 82 2 677 4 870 10 340 25 705 70 84 2 264 3 941 Inde 17 975 33 626 71 74 4 609 11067 23 642 42 742 51 55 5 943 14192 Indonésie 25 675 48 847 35 45 2 488 4 340 21837 27 337 77 69 5 898 11744 Iran, Rép. islamique d' 16 870 13100 343 902 15 716 12 500 3703 2 392 Irlande 23743 64 380 70 84 3 286 6 586 20 669 44 526 76 81 5145 20 005 Israël 12 080 22 993 87 92 4 546 8 980 16 793 29 342 77 82 4 825 9 626 Italie 170 304 242 348 88 89 48 579 66 621 181 968 215 576 64 72 46 602 62 8 Jamaïque 1135 1312 69 70 976 1727 1859 2 997 61 65 667 1233 Japon 287 581 387 927 96 94 41384 61795 235 368 280484 44 58 84 281 110 705 Jordanie 1064 1800 51 42 1430 1810 2 600 3 836 51 58 1 118 1588 Kazakhstan 5 340 23 897 4 240 70 1 128 Kenya 103Ï 2 008 29 24 774 638 2125 3197 66 64 598 603 Koweït 7042 9 554 6 14 1054 1496 3 972 8619 79 81 2 805 4 243 Lesotho 59 194 34 46 672 863 48 50 Lettonie 1810 58 290 1035 3190 74 120 717 Liban 494 662 2 529 7 070 Lituanie 3 710 61 1096 5 795 69 816 Macédoine, ERY de.. 72 130 47 297 Madagascar 319 243 14 28 129 264 571 514 69 61 172 326 Malaisie 29416 73305 54 79 3769 11296 29 258 58 326 82 85 5 394 13 230 Malawi 417 528 5 37 581 637 78 268 Mali 359 556 2 71 62 619 750 53 352 324 Maroc 4265 7 266 52 49 1871 2 558 6800 10 276 61 58 940 1414 Mauritanie 469 448 14 24 387 319 126 130 GRANDS INDICATEURS DU DÉVELOPPEMENT DANS LE MONDE 355 RELATIONS INTERNATIONALES Exportations de marchandises Exportations de Importations de marchandises Importât ons de Produits manuf. services commerciaux Produits manuf. services c ommerciaux Millions de dollars en % du total Millions de dollars Millions de dollars en % du total Millions de dollars Économie 1990 1998 1990 1998 1990 1998 1990 1998 1990 1998 1990 1998 Mexique 40 711 117 500 43 85 7 222 11937 43 548 130 811 75 85 10 063 12 621 Moldova, Rép. de 635 25 117 1025 57 191 Mongolie 660 370 10 48 75 924 472 65 155 142 Mozambique 126 210 17 103 286 878 910 62 206 396 Myanmar 325 1065 10 93 529 270 2 666 81 72 429 Namibie 1085 1460 106 315 1163 1680 341 449 Népal 210 474 83 90 166 433 686 1245 67 42 159 189 Nicaragua 330 573 8 8 34 151 638 1492 59 69 73 264 Niger 282 298 22 388 377 209 Nigeria 13 670 9 729 1 2 965 884 5 627 10 002 67 75 1901 4 054 Norvège 34 047 39 645 33 30 12 452 13 953 27 231 36193 82 83 12247 15211 Nouvelle-Zélande 9 488 12 071 23 32 2 415 3 651 9 501 12 495 81 81 3 251 4 508 Ouganda 147 501 21 165 213 1414 195 693 Ouzbékistan 2 390 2 750 Pakistan 5 589 8 594 79 84 1240 1473 7 546 9 415 54 55 1897 2 468 Panama 340 784 21 17 907 1563 1539 3 350 70 78 666 1 129 Papouasie-Nbuvelle-Guinée 1144 1772 10 198 318 1 193 1232 73 393 794 Paraguay 959 1021 10 15 404 469 1352 3 200 77 69 361 535 Pays-Bas 131 775 201 001 59 70 29621 51706 126 098 187357 71 77 28 995 46 506 Pérou 3230 5 735 18 24 715 1653 3470 9 840 61 73 1071 2191 Philippines 8 068 29 414 38 90 2 897 7 465 13 041 31496 53 80 1721 10 087 Pologne 14 320 28 230 59 77 3 200 10 890 11570 47 055 63 80 2 847 6 559 Portugal 16 417 24177 80 87 5 054 8 512 25 263 36 912 71 77 3 772 6 708 RDP lao 78 370 11 116 201 553 25 92 République arabe syrienne 4212 2 890 36 10 740 1551 2 400 3 895 62 69 702 1297 République centrafricaine 120 160 43 17 154 280 61 166 République dominicaine 735 795 78 8 1086 2 421 2 062 4 716 435 1300 République kirghize 515 38 58 840 48 177 République slovaque 10 775 84 2 275 13 005 77 2 272 République tchèque 12170 26 350 88 7 366 12 880 28 790 82 5 665 Roumanie 4 960 8 300 73 81 610 1 192 7 600 11835 39 73 787 1838 Royaume-Uni 185 172 272 832 79 85 53172 99 097 222 977 315145 75 82 44 608 78 219 Rwanda 110 60 31 31 288 285 96 115 Sénégal 761 965 23 356 329 1219 1407 si 368 389 Sierra Leone 138 7 45 149 95 67 Singapour 52 752' 109 895' 72 86 12719 18 243 60 899" 101 496* 73 84 8 575 17 884 Slovénie 9 048 90 2 045 10110 80 1520 Sri Lanka 1983 4 735 54 425 888 2 685 5 917 65 620 1325 Suède 57 540 84 705 83 82 13 453 17675 54 264 68177 79 81 16 959 21620 Suisse 63 784 78 876 94 93 18 232 25 795 69681 80 094 84 85 11086 15 273 Tadjikistan 600 770 Taïwan, Chine 67142 110518 93 93 6 937 16 660 54 831 104 946 69 73 13 923 23 240 Tanzanie 415 676 10 131 534 1027 1453 66 288 885 Tchad 188 270 23 285 255 223 Thaïlande 23 070 54456 63 74 6 292 13 074 33 379 42 971 75 78 6160 11874 Togo 268 230 9 114 581 623 67 217 Tunisie 3 526 5 750 69 82 1575 2 662 5 542 8 338 72 79 682 1 153 Turkménistan 920 269 980 81 669 Turquie 12 959 26974 68 77 7 882 23161 22 302 45921 61 76 2 794 9441 Ukraine 12 635 3 922 14 675 2 545 Uruguay 1693 2 769 39 39 460 1382 1343 3 808 69 79 363 866 Venezuela 17 497 17193 10 19 1 121 1297 7 335 15 727 77 82 2 390 4 824 Viet Nam 2 404 9 361 182 2 530 2 752 11494 126 3153 Yémen, Rép. du 692 1496 1 82 166 1571 2167 31 493 510 Zambie 1309 740 94 1220 700 370 Zimbabwe 1726 2111 31 32 253 1847 2 772 73 77 460 Toutes économies 3 328 357t 5 253 926t 72w 79w 754 507s 1 279 291s 3 408 529t 5 383 645t 71w 77w 783 538s 1 266 754s Economies à revenu faible 110 592 165 177 48 52 16 955 31453 118 035 177 252 64 63 30 934 57435 Économies à revenu intermédiaire 613 527 1 124 846 54 71 104 602 236 330 572 952 1 147 658 70 74 131347 243 647 Tranche inférieure 281 205 499 085 59 66 57 873 122 664 297 148 508 531 70 73 63 395 116 077 Tranche supérieure 332 321 625 765 51 74 46 729 113 666 275 891 639 025 70 76 67 952 127 570 Economies à revenu faible/intermédiaire 724 243 1 290 207 54 69 121 557 267 783 692 669 1327 018 70 74 162 281 301 082 Afrique subsaharienne 66 763 70 732 20 36 9 547 13 397 56115 81867 71 19 649 25 874 Amérique latine et Caraïbes 141 932 272 768 34 49 26 660 49114 120 241 336 683 69 80 33 386 64 007 Asie de l'Est et Pacifique 220 817 537 290 68 81 31420 88106 230492 413 466 73 75 34 539 104 151 Asie du Sud 27 790 51606 71 77 6 838 12 970 39 339 67 217 54 56 9 317 19 272 Europe et Asie centrale 140 625 248 210 57 31466 79 758 143 083 300 176 67 37 865 59 067 Moyen-Orient et Afrique du Nord 126139 109 391 17 19 15 626 24438 101 726 125 552 69 69 27 525 28 711 Economies à revenu élevé 2 604220 3963915 77 82 632 950 1011508 2 717 343 4 058 694 71 78 621 257 965 672 Note : Les notes techniques ndiquent ce que recouvrent les chiffres et dans quelle mesure ils sont comparables. Les chiffres en italique se rapportent à des années autres que celles qui sont indiquées. a. Y compris le Luxembourg. b. Y compris les réexportations 356 RAPPORT SUR LE DEVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 Tableau 21. Aide et flux financiers Dette extérieure Flux nets de capitaux privés Investissement étranger direct Total Valeur actuelleAide publique au développement Millions de dollars Millions de dollars Millions de dollars % du PNB Dollars/habitant % du PNB Économie 1990 1998 1990 1998 1990 1998 1998 1990 1998 1990 1998 Afrique du Sud 783 550 24 712 18 12 0,4 Albanie 31 42 0 45 349 821 20 3 73 0,5 7,8 Algérie -424 -1321 0 5 27 877 30 665 66 10 13 04 0,9 Allemagne 2 532 18 712 Angola 235 40 -335 360 8 594 12173 279 29 28 3,3 8,i Arabie Saoudite 3 1 0,0 0,0 Argentine -203 18 899 1836 6150 62 730 144 050 52 5 2 0,1 0,0 Arménie 0 232 0 232 0 800 29 1 36 0,1 7,1 Australie 7465 6165 Autriche 653 6 034 Azerbaïdjan 1081 1023 693 13 1 11 0,1 2,2 Bangladesh 70 288 3 308 12 769 16 376 22 19 10 6.9 2,7 Bélarus 122 149 1120 4 18 3 0,5 0,1 Belgique Bénin ï 34 1 34 1292 1647 46« 57 35 14,8 9,2 Bolivie 3 860 27 872 4 275 6 078 59' 83 79 11,8 7,5 Botswana 77 91 95 95 563 548 10 115 68 40 2,3 Brésil 562 54 385 989 31913 119 877 232 004 29 1 2 0,0 0,0 Bulgarie -42 498 4 401 10 890 9 907 78 2 28 0,1 1,9 Burkina Faso 0 0 0 0 834 1399 32' 37 37 12,0 15,5 Burundi -5 2 1 1 907 1 119 72 48 12 23,6 8,8 Cambodge 0 118 0 121 1854 2210 62 5 29 3,7 11,9 Cameroun -125 1 -113 50 6 679 9 829 98 39 30 4,2 5.0 Canada 7 581 16515 Chili 2 098 9 252 590 4 638 19 227 36 302 50 8 7 0,4 0,1 Chine 8107 42 676 3 487 43 751 55 301 154 599 15 2 2 0,6 0,3 Colombie 345 3 630 500 3 038 17 222 33 263 32 3 4 0,2 0.2 Congo, Rép. dém. du -24 1 -12 1 10 270 12 929 196 24 3 10,5 2,0 Congo, Rép. du -100 4 0 4 4 953 5119 280 98 23 9,4 3,9 Corée, Rép. de 1056 7644 788 5415 34 986 139 097 43 1 -1 0,0 0,0 Costa Rica 23 800 163 559 3 756 3 971 37 76 8 4,2 0,3 Côte d'Ivoire 57 181 48 435 17 251 14 852 122' 59 55 7,5 7,6 Croatie 1666 873 8 297 31 9 0,2 Danemark 1132 6 373 Egypte, Rép. arabe d' 698 1385 734 1076 32 947 31964 29 104 31 12,9 2,3 El Salvador 8 242 2 12 2148 3 633 27 68 30 7,4 1,5 Equateur 183 584 126 831 12109 15140 75 16 14 1,6 0.9 Erythrée 0 0 149 11 41 19,7 Espagne 13 984 11392 Estonie 104 714 82 581 58 782 13 10 62 0,3 1,8 États-Unis 48 954 193 373 Ethiopie -46 6 12 4 8 634 10 352 135 20 11 15,0 10,0 Fédération de Russie 5 562 19 346 2 764 59 797 183 601 62 2 7 0,4 Finlande 812 12 029 France 13183 27 998 Géorgie 21 57 50 79 1674 36 30 4,6 Ghana -5 42 15 56 3881 6 884 55' 38 38 9,7 9,6 Grèce 1005 984 4 0,0 Guatemala 44 621 48 673 3 080 4 565 23 23 22 2,7 1,2 Guinée -1 -9 18 1 2 476 3 546 69 51 51 11,0 9,8 Haïti 8 11 8 11 889 1048 16 26 53 5,7 10,5 Honduras 77 193 44 84 3 724 5 002 64 92 52 16,2 6,3 Hong Kong, Chine 7 1 0,1 0,0 Hongrie -308 4 683 0 1936 21277 28 580 64 6 21 0,2 0,5 Inde 1873 6151 162 2 635 83 717 98232 20 2 2 0,4 0,4 Indonésie 3 235 -3 759 1093 -356 69 872 150875 169 10 6 1.6 1,5 Iran, Rép. islamique d' -392 588 -362 24 9 021 14 391 12 2 3 0,1 0,1 Irlande .. ,, 627 2 920 Israël 129 1850 294 179 2,7 0,9 Italie 6411 2 635 Jamaïque 92 586 138 369 4 671 3 995 61 113 7 7,1 0,3 Japon 1777 3 268 Jordanie 254 207 38 310 8177 8485 110 280 89 23,3 5,7 Kazakhstan 117 1983 100 1 158 35 5 714 25 7 13 0,4 1,0 Kenya 122 -57 57 11 7 058 7 010 45 50 16 14,7 4,2 Koweït 59 3 3 0,0 0,0 Lesotho 17 281 17 265 396 692 42 82 32 13,8 5,7 Lettonie 43 366 29 357 65 756 12 1 40 0.0 1,6 Liban 12 1740 6 200 1779 6 725 41 71 56 7,5 1,5 Lituanie -3 983 926 56 1950 17 1 34 1,2 Macédoine, ERY de 190 118 2 392 66 46 2,8 Madagascar 7 15 22 16 3 701 4 394 89 34 34 13,6 13,5 Malaisie 769 8 295 2 333 5 000 15 328 44 773 69 26 9 1,1 0,3 Malawi 2 24 0 1 1558 2 444 77' 59 41 28,6 24,4 Mali -8 17 -7 17 2 467 3202 84' 57 33 20,0 13,5 Maroc 341 965 165 322 24 458 20 687 54 44 19 4,2 1,5 Mauritanie 6 3 7 5 2 096 2 589 148 117 68 22,0 17,8 Mexique 8 253 23188 2 634 10 238 104431 159 959 39 2 0 0,1 0,0 GRANDS INDICATEURS DU DÉVELOPPEMENT DANS LE MONDE 357 RELATIONS INTERNATIONALES Dette extérieure Flux nets de capitaux privés Investissement étranger direct Total Valeur actuelle Aide publique au développement Millions de dollars Millions de dollars Millions de dollars % du PNB Dollars/habitant % du PNB Economie 1990 1998 1990 1998 1990 1998 1990 1998 1990 1998 Moldova, Rép de 62 85 39 1035 58 2 8 0,3 2,0 Monqolie 28 7 2 19 350 739 49 6 79 20,6 Mozambique 35 209 9 213 4 653 8 208 74' 71 61 42,4 28,2 Myanmar 153 153 161 70 4 695 5 680 4 1 Namibie 90 108 5,5 5,8 Népal -8 -ï 6 12 1640 2 646 31 23 18 11,5 8,3 Nicaragua 21 171 0 184 10 708 5 968 262' 87 117 33,7 28,1 Niger 9 -23 -1 1 1726 1659 55' 51 29 16,4 14,4 Nigeria 467 1028 588 1051 33440 30 315 74 3 2 1,0 0,5 Norvège 1003 3 597 Nouvelle-Zélande 1735 2 657 Ouganda 16 198 0 200 2 583 3 935 35' 41 23 15,8 7,0 Ouzbékistan 40 592 40 200 60 3162 17 0 6 0,0 0,8 Pakistan 182 806 244 500 20 663 32 229 41 10 8 2,9 1,6 Panama 127 1459 132 1206 6 679 6 689 78 41 8 2,0 0,3 Papouasie-Nouvelle-Guinée 204 230 155 110 2 594 2 692 69 107 78 13.3 10,4 Paraguay 67 236 76 256 2104 2 305 25 13 15 1,1 0,9 Pays-Bas 12 352 33346 Pérou 59 2 724 41 1930 20 067 32 397 55 19 20 1,3 0,8 Philippines 639 2 587 530 1713 30 580 47 817 66 20 8 2,9 0,9 Pologne 71 9 653 89 6 365 49 366 47 708 28 35 23 2,4 0,6 Portugal 2 610 1783 RDP lao 6 46 6 46 1768 2437 92 37 57 17,3 23,0 République arabe syrienne 18 76 71 80 17 068 22 435 136 56 10 5,9 1,0 République centrafricaine 0 5 1 5 699 921 55 85 34 17,1 11,6 République dominicaine 130 771 133 691 4 372 4 451 28 14 15 1,5 0,8 République kirghize 108 109 4 1 148 53 1 46 13,8 République slovaque 278 1480 0 562 2 008 9 893 45 1 29 0,0 0,8 République tchèque 876 3 331 207 2 554 6 383 25 301 45 1 43 0.0 0,8 Roumanie 4 1826 0 2 031 1 140 9 513 23 10 16 0,6 0,9 Royaume-Uni 32 518 67 481 Rwanda 6 7 8 7 712 1226 34 42 43 11,3 17,3 Sénégal 42 24 57 40 3 732 3 861 58 112 56 14,9 10,8 Sierra Leone 36 5 32 5 1151 1243 126 15 22 7,9 16,2 Singapour 5 575 7218 -1 1 0,0 0,0 Slovénie 165 20 0,2 Sri Lanka 54 325 43 193 5 863 8 526 41 43 26 9,3 3,2 Suède .. 1982 19413 Suisse 4 961 5 488 Tadjikistan -3 18 10 1070 49 2 17 0,4 5,9 Tanzanie 4 157 0 172 6 438 7603 71' 46 31 29,3 12.5 Tchad -1 16 0 16 524 1091 38 55 23 18,1 10,0 Thaïlande 4 399 7 825 2 444 6 941 28165 86172 79 14 11 0,9 0,6 Togo 0 0 0 0 1275 1448 68 74 29 16,3 8,6 Tunisie -122 694 76 650 7 691 11078 56 48 16 3,3 0,8 Turkménistan 473 130 2 266 78 1 4 0,1 0,6 Turquie 1782 1641 684 940 49424 102 074 49 22 0 0,8 0,0 Ukraine 369 2 087 743 551 12718 30 6 8 0,3 0.9 Uruguay -192 496 0 164 4415 7 600 36 17 7 0,7 0.1 Venezuela -126 6 866 451 4435 33170 37 003 40 4 2 0,2 0,0 Viet Nam 16 832 16 1200 23270 22 359 76 3 15 2,4 4,3 Yémen, Rép. du 30 -210 -131 -210 6 345 4138 56 34 19 8.8 5,5 Zambie 194 40 203 72 6 916 6 865 181 62 36 16,0 11.4 Zimbabwe 85 -217 -12 76 3 247 4 716 69 35 24 4,0 4,7 Toutes économies ..s ..s 193 382 s 619 258 s ..s ..s 13w 9w ..w 0,6 w Economies à revenu faible 6 648 12 231 2 201 10 674 418 922 579 545 9 7 2,6 1,3 Économies à revenu intermédiaire 35 959 255469 21929 160 267 1 041 421' 1956 501e 18 12 0,7 0,4 tranche inférieure 24 16 1,2 1.0 Tranche supérieure 10 6 0,4 Economies à revenu faible/intermédiaire 42 606 267 700 24 130 170 942 1 460 343' 2 536 046= 11 8 1,2 0,7 Asie de l'Est et Pacifique 18 720 67 249 11 135 64162 274 071 667 522 4 4 0,5 Europe et Asie centrale 7 649 53342 1051 24 350 220428 480 539 13 14 0,6 0,6 Amérique latine et Caraïbes 12412 126 854 8 188 69 323 475 867 786 019 11 9 0,4 0,2 Moyen-Orient et Afrique du Nord 369 9 223 2 458 5 054 183 205 208 059 42 18 2,1 1,0 Asie du Sud 2174 7 581 464 3 659 129 899 163 775 5 4 1,5 0,9 Afrique subsaharienne 1283 3452 834 4364 176 873 230 132 36 21 9.9 4,1 Economies à revenu élevé 169 252 448 316 Note : Les notes techniques indiquent ce que recouvrent les chiffres et dans quelle mesure ils sont comparables. Les chiffres en italique se rapportent à des années autres que celles qui sont indiquées. a. Données produites par l'analyse de la capacité d'endettement soutenable entreprise dans le cadre de l'Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE). Les estimations de la valeur actuelle de la dette de ces pays ne couvrent que la dette publique et à garantie publique, b. Les données ne se rapportent qu'à la partie continentale de la Tanzanie, c. Comprend les données pour Gibraltar, qui ne sont pas incluses dans d'autres tableaux. 358 RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 Tableau la. Indicateurs de base pour les autres économies Produit national Densité de brut (PNB) PNB parhabitant bétisme Émissions population Taux de Taux de Estimations PPA Espérance des adultes de dioxyde Superficie Nombre croissance croissance du PNB" de vie à la % de la pop de carbone Population Milliers Milliers d'habitants Millions de annuel annuel Millions de Par habitant naissance âgée de15 Milliers d'habitants dekm! au km2 dollars moyen (%) dollars moyen (%) dollars (dollars) (années) ans et plus de tonnes Economie 1999 1999 1999 1999" 1998-99 1999" 1998-99 1999 1999 1998 1998 1996 Afghanistan 25 869 652,1 40 c 46 65 1 176 Andorre 65 0,5 144 ,," Antigua-et-Barbuda 67 0,4 153 ..' 75 322 Antilles néerlandaises 215 0,8 268 ,,' 76 4 6 430 Aruba 94 0,2 495 1517 Bahamas 298 13,9 30 .."a 74 5 1707 Bahreïn 665 ,.d 0,7 963 73 14 10 578 Barbade 267 0,4 620 a 76 835 Belize 247 23,0 11 673 4,7 2 730 1,1 1109 4 492 75 7 355 Bermudes 64 0,1 1280 462 Bhoutan 782 47,0 17 399 6,0 510 2,9 1 169' 1496' 61 260 Bosnie-Herzégovine 3 881 51,1 76 6,1 g 3,0 73 3111 Brunéi 322 5,8 61 ..' 76 9 5 071 Cap-Vert 429 4,0 106 569 8,3 1330 5,1 1499' 3497' 68 27 121 Chypre 760 9,3 82 9 086 4,2 11960 3,3 13 977' 18 395' 78 3 5 379 Cisjordanie et Gaza 2 839 6.2 446 4 559 5,2 1610 1,3 71 Comores 544 2,2 244 189 -1,4 350 -3,8 740' 1360' 60 42 55 Corée, Rép. dém. de 23414 120,5 194 ..'B 63 254 326 Cuba 11150 110,9 102 76 4 31 170 Djibouti 648 23,2 28 511 790 50 38 366 Dominique 73 0,8 97 231 -o,ï 3170 -0,1 352 4 825 76 81 Emirats arabes unis 2 815 83,6 34 75 25 818 43 0.3 · Etats fédérés de Micronésie 116 0,7 165 210 1810 -1,9 67 Fidji 801 18,3 44 1771 7,8 2210 6,4 3 634 4 536 73 8 762 Gabon 1208 267,7 5 4 043 -3,9 3 350 -6,2 6435 5 325 53 3 690 Gambie 1251 11,3 125 430 5,2 340 2,2 1867' 1492' 53 65 216 Grenade 97 0,3 285 335 7,5 3 450 6.6 567 5 847 72 161 Groenland 56 341,7 0 ..' 68 509 Guam 151 0,6 275 ..' 77 4 078 Guinée équatoriale 443 28,1 16 516 8,5 1170 5,7 50 19 143 Guinée-Bissau 1 185 36,1 42 195 4,9 160 2,8 705' 595' 44 63 231 Guyana 856 215,0 4 653 3,0 760 2,2 2 774' 3 242' 64 2 953 Ile de Man 76 0,6 129 d lies Anglo-Normandes 149 0,3 480 ..' 79 tles Caïmans 36 0,3 138 ,.* 282 Iles Féroé 44 1,4 31 ,* 630 Iles Mariannes du Nord 68 0,5 143 Iles Marshall 64 0,2 353 100 0,5 1560 -2,6 Iles Salomon 429 28,9 15 320 -0,4 750 -34 836' 1949' 71 161 Iles Vierqes (EU) 120 0,3 352 ..·g 77 12 912 Irak 22 797 438,3 52 59 46 91387 Islande 277 103,0 3 8109 6,0 29 280 4,9 7 280 26 283 79 2195 Kiribati 88 0.7 121 81 -16,5 910 -18,7 282' 3186' 61 22 Libéria 3 044 111,4 32 47 49 326 Libye 5419 1 759,5 3 70 22 40 579 Liechtenstein 32 0,2 200 ..'B Luxembourg 432 2,6 167 19 285 5,1 44 640 3,8 16 523 38 247 77 8 281 Macao, Chine 469 0,0 23450 ,.* 78 1407 Maldives 278 0,3 925 322 7,2 1 160 3,3 984' 3 545' 67 4 297 Malte 379 0,3 1 184 3492 3.5 9 210 2,9 5 710' 15 066' 77 9 1751 Maurice 1 170 "0 576 4 203 4.9 "3 590 4,0 10123 Î652 16 1744 Mayotte 128 0,4 341 Monaco 32 0.0 16410 Nouvelle-Calédonie 213 18,6 12 73 1 751 Oman 2 348 212,5 11 73 31 15 143 Palaos 19 ~ Ô 5 " 40 71 245 Polynésie française 231 4,0 63 72 561 Porto Rico 9,0 439 76 7 15 806 Qatar 757 11,0 69 74 20 29121 Sainte-Lucie 154 0,6 253 581 3,1 3 770 1,5 775 5 022 72 191 Saint-Kitts-et-Nevis 41 0,4 114 262 2,1 6 420 2,0 401 9 801 70 103 Saint-Vincent- 114 0,4 293 307 4,0 2 700 3,2 532 4 667 73 125 et-les Grenadines Samoa 170 2,8 60 181 1,0 1060 0,5 666' 3 915' 69 20 132 Samoa américaines 63 0,2 317 ' 282 Sâo Tomé-et-Principe 145 1,0 151 40 5,2 270 2,9 193' 1335' 64 77 Seychelles 80 0,5 177 520 -3,0 6 540 -4,1 826' 10 381' 72 169 Somalie 3 388 637,7 15 48 15 Soudan 28 993 2 505,8 12 3 435 330 3,6 37 641' 1298' 55 44 3 473 Suriname 413 163,3 3 70 2 099 Swaziland 1018 17,4 59 1379 2,0 1360 -0,9 4 274 4 200 56 22 341 Tonga 100 08 138 172 2,2 1720 1,2 427' 4 281' 71 117 Trinité-et-Tobago 1293 57T 252 5 661 4.5 4 390 3,9 9 388 7 262 ~73~ 22 237 Vanuatu 12,2 16 221 -2,0 1 170 -5,2 525' 2 771' 65 62 Yougoslavie, RF de (Serb./Mont ) 10616 102,2 104 72 36 197 Note : Les chiffres en italique se rapportent a dès années autres que celles qui sont indiquées. a. Pair du pouvoir d'achat : voir les Notes techniques, b. Chiffres calculés par la méthode de l'Atlas de la Banque mondiale, c. Considéré comme revenu inférieur (755 dollars ou moins). d. Considéré comme revenu intermédiaire, tranche supérieure (2 996 à 9 265 dollars), e. Considéré comme revenu supérieur (9 266 dollars ou plus), f. Chiffres estimés par régression ou extrapolés à partir des estimations les plus récentes du Projet de comparaison internationale, g. Considéré comme revenu intermédiaire, tranche inférieure (756 à 2 995 dollars). techniques L es notes techniques examinent les sources et méthodes comparabilité et la fiabilité des données : les systèmes statistiques utilisées pour compiler les 149 indicateurs inclus de beaucoup d'économies en développement présentent encore dans cette édition des Grands indicateurs du des lacunes ; les méthodes, les pratiques et les définitions développement dans le monde. Les notes sont organisées dans statistiques, ainsi que la couverture des données varient l'ordre dans lequel les indicateurs apparaissent dans les tableaux. largement d'un pays à l'autre ; et les comparaisons entre pays et entre périodes posent toujours des problèmes techniques et Sources théoriques complexes qu'il est impossible de résoudre parfaitement. Pour toutes ces raisons, si les données proviennent Les données incluses dans les Grands indicateurs du des sources considérées comme les plus fiables, elles doivent développement dans le monde sont tirées de World néanmoins être prises comme des indicateurs des tendances et Development Indicators 2000. Les révisions des données des principales différences entre les diverses économies, plutôt communiquées après la date butoir de publication de cette que comme des instruments permettant de quantifier édition ont toutefois été incluses dans la mesure du possible. précisément ces différences. De plus, les bureaux statistiques Par ailleurs, les estimations de la population et du PNB par nationaux révisent en général leurs séries chronologiques, habitant pour 1999 qui viennent d'être publiées sont incluses notamment pour les années les plus récentes, de sorte que les dans le tableau 1. chiffres publiés dans différentes éditions d'une même La Banque mondiale produit les indicateurs publiés dans publication de la Banque mondiale n'ont pas toujours été World Development Indicators au moyen de données de établis à la même époque. Il est donc recommandé au lecteur sources diverses. Les données relatives à la dette extérieure sont de ne pas comparer les chiffres d'éditions différentes. Celui- directement communiquées à la Banque mondiale par ses ci trouvera des séries de données cohérentes sur le CD-ROM pays membres en développement au moyen du Système de de World Development Indicators 2000. notification de la dette. Les autres données proviennent essentiellement des Nations Unies et de ses institutions Ratios et taux de croissance spécialisées, du Fonds monétaire international (FMI) et des rapports communiqués par les pays à la Banque mondiale. Les Les tableaux des World Development Indicators présentent estimations des services de la Banque servent également à généralement les données sous forme de ratios et de taux de tenir les données plus à jour et à en améliorer la fiabilité. Pour croissance, et non les valeurs à parrir desquelles ces derniers la plupart des pays, les estimations relatives à la comptabilité ont été calculés de manière à en faciliter la consultation. Les nationale sont obtenues auprès des gouvernements membres valeurs initiales figurent sur le CD-ROM de World par le biais des missions économiques de la Banque mondiale Development Indicators 2000. Sauf indication contraire, les et sont, dans certains cas, alignées par les services de cette taux de croissance ont été calculés par la méthode des moindres institution sur les définirions et les concepts applicables à carrés (voir la secrion " Méthodes statistiques " ci-après). Etant l'échelle internationale. La plupart des données sociales donné que cette méthode tient compte de toutes les observations provenant de sources nationales sont extraites des dossiers sur une période, les taux de croissance qui en résultent reflètent administratifs normaux, d'enquêtes spéciales ou de recensements des tendances générales qui ne sont pas indûment influencées périodiques. La bibliographie qui figure après les présentes notes par des valeurs exceptionnelles. Pour faire abstraction des techniques indique les principales sources internationales effets de l'inflation, les taux de croissance sont calculés au utilisées (ainsi que les sources indiquées dans les Notes moyen d'indicateurs économiques en prix constants. Les techniques). données en italique se rapportent à d'autres années ou à d'autres périodes que celles indiquées en tête de colonne, dans Cohérence et fiabilité des données une fourchette allant jusqu'à deux ans avant ou après la période ou l'année considérée pour les indicateuts économiques, et Un gros effort de normalisation des données a été fait ; il est jusqu'à trois ans avant ou après ladite année ou période pour toutefois impossible d'assurer une parfaite comparabilité des les indicateurs sociaux, ces dernières données tendant à être données, aussi ces indicateurs doivent-ils être inrerprétés avec recueillies moins régulièrement et à changer de manière moins soin. De nombreux facteurs influent sur la disponibilité, la radicale sur de courtes périodes. 359 360 RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 Séries en prix constants La superficie est la superficie totale d'un pays, y compris la La croissance d'un pays est mesurée par l'augmentation de la superficie couverte par les eaux intérieures et les voies navigables valeur ajoutée produite par les personnes physiques et les personnes côtières. morales qui opèrent dans ce pays. Pour mesurer la croissance La densité de population est égale au rapport entre le nombre réelle, il faut donc disposer d'estimations du PIB et de ses d'habitants en milieu d'année et la superficie des terres. La composantes en prix constants. La Banque mondiale collecte des superficie des terres est la superficie totale d'un pays, non compris séries de données sur les comptes nationaux en prix constants. Ces la superficie couverte par les eaux intérieures et les voies navigables données sont exprimées en monnaie nationale et rapportées à côtières. La densité de population est calculée à partir des données l'année de base retenue par le pays considéré. Pour obtenir des séries les plus récentes disponibles. de données en prix constants qui soient comparables, la Banque Le produit national brut (PNB), qui est l'indicateur le plus général ramène les valeurs du PIB et de la valeur ajoutée par branche du revenu national, est égal au montant total de la valeur ajoutée d'activité à une même année de référence ( 1995, à l'heure actuelle). par des sources nationales et étrangères revenant aux résidents de Cette opération fait apparaître un écart de translation entre le PIB l'économie. Il représente la somme du produit intérieur brut ramené à la nouvelle base et la somme de ses composantes ramenées (PIB) et des montants nets du revenu primaire versés par des à la nouvelle base. L'allocation de cet écart de translation étant non-résidents. Les données en monnaies nationales sont converties source de distorsions pour le taux de croissance, il n'est pas procédé en dollars des Etats-Unis courants par la méthode utilisée pour à cette opération. l'Atlas de la Banque mondiale. La méthode en question utilise une moyenne sur trois ans pour lisser les effets des fluctuations Chiffres récapitulatifs temporaires de taux de change. (Voir la section consacrée aux méthodes statistiques ci-après pour une description de la méthode Les chiffres récapitulatifs par région et catégorie de revenu, indiqués de l'Atlas.) Le taux de croissance annuel moyen du PNB est à la fin de la plupart des tableaux, sont calculés par simple addition calculé à partir des données en prix constants du PNB exprimé lorsque les données communiquées pour une variable sont en unité de monnaie nationale. exprimées en valeur absolue. Les taux de croissance globaux et les Le PNB par habitant est égal au PNB, divisé pat la population en ratios sont généralement des moyennes pondérées. Pour les milieu d'année. Le chiffre obtenu est converti en dollars courants indicateurs sociaux, les données récapitulatives sont pondérées par par la méthode de l'Atlas. La Banque mondiale classe les pays en la population ou des sous-groupes de la population, sauf celles sur fonction de leur PNB par habitant en dollars des Etats-Unis à des la mortalité infantile qui sont pondérées par le nombre de fins analytiques et pour déterminer leur éligibilité à emprunter. naissances. Le lecteur est invité à se reporter aux notes relatives aux Le taux de croissance annuel moyen du PNB par habitant est calculé indicateurs en question pour de plus amples informations. à partir des données en prix constants du PNB exprimé en unité Lorsque les chiffres récapitulatifs portent sur un grand nombre de monnaie nationale. d'années, les calculs sont fondés sur un ensemble uniforme de pays Les taux de change nominaux ne reflétant pas toujours les de sorte que la composition du groupe ne se modifie pas d'une année différences entre les prix relatifs sur les marchés internationaux, sur l'autre. Les indicateurs de groupe ne sont calculés que si les pays le tableau 1 indique également les chiffres du PNB convertis en pour lesquels on dispose de statistiques pour une année donnée dollars internationaux sur la base des taux de change de la PPA représentent au moins les deux tiers de l'ensemble du groupe, tel qu'il (parité du pouvoir d'achat). Pour calculer le PNB sur la base de est défini pour l'année de référence, c'est-à-dire 1995. Tant que cette la parité de pouvoir d'achat (PPA), on a converti le PNB en condition est remplie, les pays qui n'ont pas communiqué de données dollars international en utilisant comme facteur de conversion la sont supposés avoir évolué de la même manière que les pays pour parité du pouvoir d'achat (PPA). Le dollar produit par cette lesquels on dispose d'estimations. Le lecteur ne doit pas perdre de vue opération a le même pouvoir d'achat par rapport au PNB d'un que les chiffres récapitulatifs sont des estimations des indicateurs pays que par rapport au PIB des États-Unis et, pour cette raison, représentatifs pour chaque rubrique, et que l'on ne peut déduire est parfois qualifié de dollar international. Ces derniers permettent quoi que ce soit de significatif sur le comportement de tel ou tel pays de comparer les niveaux des prix réels dans plusieurs pays, de la à partir des indicateurs de groupe. En outre, le processus de pondération même manière que les indices des prix conventionnels permettent peut faire apparaître des différences entre la somme des totaux parsous- de comparer les valeurs réelles à différentes périodes. Les facteurs groupe et les totaux généraux. de conversion PPA utilisés ici ont été établis sut la base des dernières enquêtes sur les prix réalisées par le Projet de comparaison Tableau 1. Taille de l'économie internationale (PCI), auquel collaborent la Banque mondiale et les commissions économiques régionales des Nations Unies. Cette Les estimations de la population sont basées sur la définition de série d'enquêtes, achevée en 1996, a porté sur 118 pays et utilise la population telle qu'elle se présente, à savoir tous les résidents 1993 pour année de référence. Les estimations relatives aux pays d'un pays, quel que soit leur statut juridique ou leur citoyenneté, qui n'ont pas été couverts par l'enquête ont été calculées à partir à l'exclusion des réfugiés qui ne se sont pas installés définitivement de modèles statistiques au moyen de données disponibles. dans le pays d'accueil, ces derniers étant génétalement considérés Les classements sont effectués sur la base de 206 économies, y comme appartenant à la population de leur pays d'origine. Les compris les 74 économies pour lesquelles on ne dispose que de indicateurs sont des estimations en milieu d'année (voir la note données fractionnaires ou qui comptent moins de 1,5 million technique du tableau 3). d'habitants et qui appataissent dans le tableau la. Pour pouvoir GRANDS INDICATEURS DU DEVELOPPEMENT DANS LE MONDE 361 classer un grand nombre de ces 74 économies, comme le tables de vie qui peuvent ne pas être représentatives de la population Liechtenstein, qui se trouve en deuxième place lorsque l'on considérée. L'espérance de vie à la naissance et les taux de mortalité considère son PNB par habitant, on a employé des estimations par par âge sont généralement des estimations basées sur les données intervalle du PNB et du PNB par habitant. les plus récentes produites par des recensements ou des enquêtes ; se reporter au tableau du Profil des données originales de World Tableau 2. Qualité de la vie Development Indicators 2000. Le taux d'analphabétisme des adultes est la proportion des personnes La croissance de la consommation privée par habitant est égale au âgées de 15 ans et plus ne sachant pas lire en le comprenant, ni rapport entre la variation annuelle moyenne de la consommation écrire intelligiblement, un texte court et simple sur leur vie privée et le nombre d'habitants en milieu d'année. (Voir la définition quotidienne. La définition retenue ici se fonde sur le concept de la consommation privée donnée dans la note technique du d'alphabétisme fonctionnel, c'est-à-dire la possibilité pour une tableau 13.) Le taux de croissance ajusté sur la base de la distribution personne d'exploiter utilement ses connaissances en lecture et en est égal au produit de 1 moins le coefficient de Gini (voir la note écriture dans le contexte de la société dans laquelle elle vit. Pour technique du tableau 5) et du taux de croissance annuel de la mesurer le taux d'alphabétisme sur la base de cette définition, il consommation privée. On observe généralement une augmentation faut établir des mesures à partir de recensements ou d'enquêtes par de la consommation privée par habitant lorsque la pauvreté diminue, sondage dans des conditions bien définies. En pratique, de mais, si la distribution du revenu ou de la consommation est très nombreux pays estiment le nombre d'adultes analphabètes à partir inégale, il se peut que les pauvres ne soient pas concernés par cet des déclarations mêmes des intéressés ou d'estimations du nombre accroissement. La relation entre le taux de réduction de la pauvreté de personnes ayant achevé leur scolarité. Il importe de ce fait et la distribution du revenu ou de la consommation, mesurée par d'interpréter avec prudence les comparaisons des chiffres relatifs un indice comme celui de Gini, est complexe. Toutefois, Ravaillon à des pays différents et, pour un même pays, les chiffres relatifs à et Chen (1997) ont déterminé que le taux de réduction de la des périodes différentes. pauvreté était, en moyenne, proportionnel au taux de croissance de La population urbaine est la population des zones considérées la consommation privée ajusté en fonction de la distribution. comme urbaines dans chaque pays. La prévalence de la malnutrition juvénile mesure le pourcentage L'accès à des services d'assainissement en zones urbaines indique d'enfants de moins de cinq ans dont le rapport poids/âge est au le pourcentage de la population urbaine qui a accès à des moins deux écarts types en dessous de la médiane de la population installations municipales ou privées d'évacuation des excréments, de référence, c'est-à-dire d'enfants vivant aux Etats-Unis et jugés telles que cabinets d'aisance, latrines à chasse d'eau manuelle, être bien nourris. Le rapport poids/âge est un indicateur synthétique fosses septiques, toilettes communales et autres dispositifs. construit à partir du rapport poids/taille (insuffisance pondérale) et du rapport taille/âge (insuffisance staturale). Les estimations de Tableau 3. la malnutrition juvénile proviennent de l'Organisation mondiale de la santé. Population et population active Le taux de mortalité des moins de cinq ans est égal à la probabilité La population totale comprend tous les résidents d'un pays, quel qu'un enfant né l'année considérée mourra avant d'atteindre l'âge que soit leur statut juridique ou leur citoyenneté, à l'exclusion des de cinq ans, si l'on applique les taux de mortalité par âge à la période réfugiés qui ne se sont pas installés définitivement dans le pays considérée. Cette probabilité est représentée par le nombre de décès d'accueil, qui sont généralement considérés comme appartenant pour 1 000 enfants. à la population de leur pays d'origine. Les indicateurs sont des L'espérance de vie à la naissance indique le nombre d'années que vivrait estimations en milieu d'année. Les estimations de la population un nouveau-né si les tendances de la mortalité observées à la date de sont généralement établies à partir des recensements nationaux. sa naissance restaient inchangées tout au long de son existence. Les estimations effectuées avant et après ces recensements sont le Les données sur la mortalité par âge, telles que les taux de mortalité résultat d'interpolations ou de projections basées sur des modèles infantile et juvénile ou l'espérance de vie à la naissance, sont démographiques. Les chiffres obtenus peuvent comporter des probablement les meilleurs indicateurs de l'état de santé d'une erreurs ou être sous-estimés même dans les pays à revenu élevé ; communauté à la période considérée, et sont souvent utilisées pour dans les pays en développement, les erreurs peuvent être importantes décrire en termes synthétiques le bien-être ou la qualité de la vie en raison des difficultés de transport et de communication et de de la population. Les principales sources des données sur la l'insuffisance des ressources nécessaires à la réalisation d'un mortalité sont les bureaux de l'état civil des pays ou les estimations recensement exhaustif. Il est par ailleurs difficile de comparer les effectuées directement ou indirectement sur la base d'enquêtes par indicateurs de la population établis pour différents pays parce que sondage ou de recensements. En effet, les bureaux d'état civil les bureaux statistiques nationaux et autres organismes qui ayant des systèmes de déclaration des données relativement rassemblent des données utilisent différents concepts, définitions, complets sont assez rares, et il est nécessaire d'effectuer des procédures de collecte des données et méthodes d'estimation. Les estimations à partir des informations obtenues dans le cadre données du tableau 3 proviennent des bureaux statistiques d'enquêtes pat sondage ou calculées par des méthodes d'estimations nationaux ou de la Division de la population des Nations Unies. indirectes à partir des données produites par les déclarations d'état Le taux de croissance annuel moyen de la population est le taux civil, des recensements ou des enquêtes. Les estimations indirectes de variation exponentiel sur la période (voir la section consacrée sont basées sur les données actuarielles regroupées sous forme de aux méthodes statistiques ci-après). 362 RAPPORT SUR LE DEVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 Tableau 4. Pauvreté La population appartenant à la tranche d'âge 15-64 ans inclus est la mesure généralement retenue pour déterminer le nombre de L'année de l'enquête est l'année pendant laquelle les données de personnes formant potentiellement la population active. Dans base ont été recueillies. beaucoup de pays en développement, toutefois, de nombreux La population rurale en dessous du seuil de pauvreté national est enfants âgés de moins de 15 ans travaillent à temps plein ou le pourcentage de la population rurale vivant en dessous du seuil partiel et, dans certains pays à revenu élevé, nombre de travailleurs de pauvreté rural établi par les autorités nationales. La population ne partent pas à la retraite à l'âge de 65 ans. urbaine en dessous du seuil de pauvreré national est le pourcentage La population active totale se compose des personnes qui satisfont de la population urbaine vivant en dessous du seuil de pauvreté à la définition de la population dite active de l'Organisation urbain établi par les autorirés nationales. La population totale en internationale du travail, La population active totale se compose dessous du seuil de pauvreté national est le pourcentage de la des personnes qui satisfont à la définition de la population dite population vivant en dessous du seuil de pauvreté national. Les active de l'Organisation internationale du travail, Elle inclur les estimations à l'échelle du pays sont basées sur des estimations personnes employées ainsi que celles qui sont au chômage. Bien effectuées à partir d'enquêtes auprès de sous-groupes de ménages que les méthodes suivies par les divers pays puissent différer à et pondérées par le nombre d'habitants. certains égards, la population active comprend en général les forces Le pourcentage de la population ayant moins de 1 dollar par jour armées et les demandeurs d'un premier emploi, mais exclut les (PPA) pour subsister et le pourcentage de la population ayanr moins femmes au foyer, tous ceux qui s'occupent d'autrui, à titre de 2 dollars par jour (PPA) pour subsister sont les pourcentages bénévole, et les personnes travaillant dans le secteur informel. de la population vivant à ces niveaux de consommation ou de Les données sur la population active sont compilées par le BIT revenu aux prix de 1993, ajustés sur la base de la parité des à parrir des informations produites par les recensements et les pouvoirs d'achat. enquêtes auprès de ce groupe de population. Malgré les efforrs L'écarr de pauvreté pour la population ayant moins de 1 dollar déployés par le BIT pour encourager l'utilisation de normes (PPA) par jour pour subsister er l'écart de pauvreté pour la internationales, les données sur la popularion active ne sont pas population ayant moins de 2 dollars (PPA) par jour pour subsister totalement comparables d'un pays à l'autre et, parfois, au sein sont les écarts négatifs par rapport au seuil de pauvreté (étant d'un même pays, car les définitions, méthodes de collecte des entendu que ces écarts sont nuls pour les non pauvres), exprimé données, classifications et tabulations peuvent différer. Pour en pourcentage du seuil de pauvreté. Cet indicateur mesure estimer les chiffres indiqués au tableau 3, on a multiplié les l'intensité ainsi que la prévalence de la pauvreté. estimations de la population active de la Banque mondiale par La comparaison des données sur la pauvreté pour différents pays les taux d'activité tirés de la base des données du BIT de manière pose des problèmes aussi bien concepruels que pratiques. La à former des séries compatibles avec Iesdites estimations. Cette pauvreté est définie de manières diverses selon les pays, et il est procédure produit parfois des estimations qui diffèrent quelque difficile d'effectuer des comparaisons cohérentes entre les données peu de celles qui sont publiées dans l'Annuaire des statistiques de pays en se basant sur les mêmes définirions. Le pouvoir d'achat du travail du BIT. aux seuils de pauvreté nationaux est généralement plus grand Le taux de croissance annuel moyen de la popularion active est dans les pays riches qui retiennent des normes plus généreuses que calculé par la méthode des points extrêmes du modèle de croissance les pays pauvres. exponentiel (voir la section consacrée aux méthodes statistiques On établit des seuils de pauvreté internationaux pour tenter de ci-après). maintenir la valeur réelle du seuil de pauvreté à un niveau constant La proportion de femmes dans la population active indique la d'un pays à un autre. La norme de 1 dollar par jour, aux prix mesure dans laquelle les femmes participent à la vie économique. mondiaux de 1985 et ajustée en monnaie nationale par le biais du Les estimations sont tirées de la base des données du BIT. Il n'est facteur de conversion de la PPA, a été retenue dans le Rapport sur pas possible de comparer les chiffres relatifs à différents pays car, le développement dans le monde, 1990 : La pauvreté, car ce dans un grand nombre de régions, les femmes participent aux chiffre esr représentatif des seuils de pauvreré dans les pays à faible travaux de la ferme ou à d'autres enrreprises familiales sans erre revenu. La norme retenue pour le présent rapport a été portée à rémunérées, et les pays emploient des critères différents pour 1,08 dollar par jour, aux prix mondiaux de 1993. En effet, les déterminer la mesure dans laquelle elles doivent être incluses dans facteurs de conversion de la PPA prennent en compte les prix la population active. intérieurs des biens et services qui ne font pas l'objet d'échanges La proportion d'enfants âgés de 10 à 14 ans dans la population internationaux. Ils sont toutefois conçus pour permertre de active est le pourcentage d'individus appartenant à ce groupe d'âge comparer non pas la pauvreré dans le monde, mais les agrégats des qui participe à la vie économique ou cherche un emploi. Il est comptes nationaux des différents pays. Il n'est donc pas certain difficile d'établir des estimations fiables du nombre d'enfants qui qu'un seuil de pauvreté international mesure le même degré de travaillent. De nombreux pays interdisent le travail des enfants privation ou de besoin dans tous les pays. ou nienr son exisrence, de sorte qu'il n'est pas déclaré ou pris en La comparaison des indicateurs de pauvreté peut également poser compte dans les enquêtes ou enregistré dans les statistiques des difficultés que ce soit au sein d'un même pays ou d'un pays à officielles. Les données existantes ne décrivent en outre pas l'autre. Par exemple, le coût des denrées alimentaires de première totalement la réalité parce qu'elles ne couvrent pas les enfants nécessité et, plus généralement, le coût de la vie sont souvent plus qui participent à des activités agricoles ou ménagères avec leur élevés en zones urbaines qu'en zones rurales. La valeur nominale du famille. seuil de pauvreté urbain devrair donc être plus élevée que celle du GRANDS INDICATEURS DU DÉVELOPPEMENT DANS LE MONDE 363 seuil de pauvreté rural. Or, en pratique, la différence entre ces deux Les courbes des distributions empiriques de Lorenz sont tracées seuils ne reflète pas toujours bien la différence entre le coût de la à partir de données pondérées par la raille du ménage, et sont donc vie en zones urbaines et en zones rurales. Dans certains pays, la valeur établies par centile de population et non par ménage. Dans tous réelle du seuil de pauvreté retenu pour les zones urbaines est plus les cas, les indicateurs de la pauvreté ont été calculés à partir de élevée que celle du seuil de pauvreté rural, ce qui implique que, à données tirées de sources primaires (tableaux ou données relatives ce niveau, les pauvres peuvent acheter davantage de biens de aux ménages) et non des estimations disponibles. Pour produire consommation. Parfois, l'écart est tellement important qu'il faut en des estimations effectuées à partir des tableaux, il faut procéder par déduire que l'incidence de la pauvreté est plus forte dans les villes interpolarion : on a rerenu ici la méthode des courbes de Lorenz que dans les campagnes, ce qui n'est pas le cas lorsque les chiffres avec des fonctions flexibles, celle-ci ayant donné de bons résultats ne sont ajustés qu'en fonction du coût de la vie. dans le passé. L'évaluation des conditions de vie des ménages pose d'autres problèmes : faut-il, par exemple, choisir le revenu ou la Tableau 5. Répartition du revenu consommation comme indicateur de bien-être ? Il est généralement plus difficile de mesurer le revenu de manière précise, et la ou de la consommation consommation a un rapport plus direct avec le concept de niveau L'année de l'enquête est l'année pendant laquelle les données de de vie ; le revenu peut en outre se modifier sur une certaine base ont été recueillies. période sans que le niveau de vie ne change. Toutefois, lorsque Le coefficient de Gini indique la mesure dans laquelle la répartition l'on ne dispose pas de données sur la consommation, il faut des revenus (ou, dans certains cas, des dépenses de consommation) utiliser les données sur le revenu. D'autres difficultés tiennent au observée pour les individus ou les ménages d'un pays s'écarte fait que les questionnaires présentés aux ménages dans le cadre d'une distriburion parfaitemenr uniforme. Le coefficient de Gini des enquêtes peuvent être très différents d'une enquête à une mesure l'aire située entre la courbe de Lorenz (décrite dans la note autre, ne serait ce qu'en ce qui concerne le nombre de catégories technique du tableau 4) et une droite rhéorique représentant une de biens de consommation qu'ils identifient. La qualité des situation d'égalité parfaite, et est exprimé en pourcenrage de l'aire enquêtes est en outre inégale, et il peut être difficile de comparer totale située en dessous de la médiale. Tel qu'il est défini ici, le les résultats d'enquêtes similaires. coefficient représente une situation d'égalité parfaite lorsqu'il est Certains autres éléments, tels que l'importance relative de la égal à zéro, er une situation d'inégalité maximale lorsqu'il est égal consommation de biens non marchands, rendent les comparaisons à 100%. difficiles entre pays ayant atteint des niveaux de développement Le pourcentage du revenu ou de la consommation est la part qui différents. La valeur de marché locale de la consommation en nature revient à chaque quintile ou décile de la population classé par niveau (y compris la consommation par un ménage de sa propre de revenu ou de consommation. La somme des pourcentages par production, qui est particulièrement importante dans les économies quintile peut ne pas être égale à 100 parce que les données ont été rurales en développement) devrait être prise en compte dans arrondies. l'évaluation des dépenses totales de consommation. Il importe, de Les séries de données sur les revenus ou la consommation des même, d'inclure dans le revenu le bénéfice impure au titre de la individus ou des ménages sont tirées d'enquêtes représentatives production de biens non marchands. Or ce n'est pas toujours ce menées auprès des ménages à l'échelon national et renvoient à qui se passe en pratique bien que cette omission ne constitue diverses années de la période 1985-99. Les notes de renvoi portées plus un problème aussi imporrant qu'il ne l'était pour les enquêtes près de l'année de l'enquête indiquent si le classement est effectué réalisées antérieurement aux années 80. La plupart des enquêtes en fonction du revenu ou de la consommation. Les distributions produisent maintenant des évaluations de l'autoconsommation des sont établies sur la base des centiles de population et non des ménages ou des revenus correspondants. Les méthodes d'évaluation ménages. Lorsqu'elles étaient disponibles, on a utilisé les données diffèrent toutefois, certaines enquêtes utilisant le prix en vigueur effectivement recueillies lors de l'enquête auprès des ménages sur le marché le plus proche tandis que d'autres retiennent le prix pour calculer directement le pourcentage des revenus (ou des de vente moyen à la ferme. dépenses de consommation) correspondant aux différenrs quintiles ; On a utilisé dans la mesure du possible la consommation comme sinon, ce pourcentage a été estimé sur la base des meilleurs groupes indicateur de bien-être pour déterminer les individus qui sont de données disponibles. pauvres. Les indicateurs de la pauvreté internationaux portés dans Les indicateurs de répartition ont été ajustés en fonction de la taille le tableau 4 sont basés sur les estimations PPA les plus récentes des ménages, et sont donc une mesure plus cohérente du revenu de la consommation aux prix de 1993 effectuées par la Banque ou de la consommation par habitant. Aucun ajustement n'a été mondiale. Lorsque seul le revenu des ménages était disponible, on effectué au titre des écarts entre le coût de la vie dans des régions a ajusté le revenu moyen en fonction soit d'une estimation de la différentes d'un même pays, parce que les données nécessaires à consommation moyenne basée sur les résultats d'une enquête (si ces calculs ne sont généralement pas disponibles. Pour plus de détails possible), soit d'une estimation basée sur les données relatives à sur les données et méthodes d'estimation employées pour les la consommation des comptes nationaux. Cette procédure ne économies à faible revenu et à revenu intermédiaire, voir Ravallion permet cependant d'ajuster que la moyenne ; il n'est pas possible etChen(1996). d'effectuer des corrections pour prendre en compte l'écart observé Parce que les méthodes employées pour effectuer les enquêtes auprès entre la consommation et le revenu au niveau des courbes (de des ménages sur lesquelles se fondent ces données et que les répartition du revenu) de Lorenz. informations collectées diffèrent, les indicateurs de répartition 364 RAPPORT SUR LE DEVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 ne sont pas parfaitement comparables entre pays. Bien que ces année du primaire qui atteignent la cinquième année du primaire. problèmes aillent s'atténuant à mesure que les méthodes d'enquête Parce que l'on ne dispose pas de données sur la scolarité de chaque s'améliorent et sont normalisées, il demeure impossible d'effectuer élève, on estime le nombre d'élèves qui passe d'une classe à la des comparaisons rigoureuses. Dans le cas des économies à revenu suivante au moyen des données sut les taux d'inscription et de élevé, la distribution des revenus et les indices de Gini ont été redoublement par classe sur deux années consécutives. Cette directement établis à partir de la banque de données internationale procédure, qualifiée de méthode de la cohorte reconstituée, repose de la Luxembourg Income Study. sur trois hypothèses simplificatrices : les individus qui ont Il convient de noter certains éléments qui rendent les comparaisons abandonné leurs études ne les reprennent jamais, les taux de difficiles. Premièrement, diverses enquêtes utilisent le revenu et promotion, de redoublement et d'abandon restent constants sur d'autres les dépenses de consommation comme indicateur du l'ensemble de la période pendant laquelle la cohorte est inscrite à niveau de vie. En général, la répartition du revenu est plus inégale l'école ; et ces taux sont les mêmes pour tous les élèves inscrits dans que celle de la consommation. Les définitions du revenu utilisées une même année d'enseignement, qu'ils aient ou non dans les enquêtes sont en outre habituellement très différentes de précédemment redoublé une classe. la définition économique du revenu (à savoir le niveau de Le nombre d'années de scolarisation escompté est le nombre consommation maximum compatible avec le maintien au même moyen d'années de scolarité traditionnelle qu'un enfant est censé niveau de la capacité de production). 11 s'ensuit que les dépenses avoir, y compris les années d'études universitaires et les années de consommation sont généralement une bien meilleure mesure redoublées. Cet indicateur peut aussi être considéré comme un du niveau de vie, en particulier dans les pays en développement. indicateur de l'ensemble des ressources éducatives, mesurées en Deuxièmement, les ménages diffèrent tant par le nombre de leurs nombre d'années de scolarité, dont un enfanr aura besoin sur toute membres que par la répartition du revenu entre ces derniers. Les sa période scolarisée. membres du ménage n'ont pas tous le même âge ni les mêmes Les données sur l'éducation sont compilées par l'Organisation des besoins de consommation. Les différences qui existent à ces égards Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) entre les pays peuvent biaiser les comparaisons des distributions. à partir des résultats officiels d'enquêtes et de rapports communiqués par les autorités nationales de chaque pays. Le champ d'application, Tableau 6. Éducation la définition et les méthodes de collecte des données pouvant varier d'un pays à un autre et dans le temps, il importe d'interpréter Les dépenses publiques au titre de l'éducation représentent le avec prudence les données sur l'éducation. pourcentage du PNB affecté au financement, d'une part, des dépenses publiques consacrées à l'enseignement public et, d'autre Tableau 7. Santé part, des subventions à l'enseignement privé aux niveaux d'enseignement primaire, secondaire et universitaire. Elles peuvent Les dépenses publiques de santé tecouvrent les dépenses de ne pas comprendre les dépenses consacrées aux écoles fonctionnement et d'équipement portées aux budgets de confessionnelles, qui jouent un rôle important dans de nombreux l'administration centrale et des administrations locales, les emprunts pays en développement. Les données relatives à certains pays et et dons extérieurs (y compris les dons d'institutions internationales certaines années se rapportent uniquement aux dépenses du et d'organisations non gouvernementales) et les caisses sociales (ou ministère de l'éducation au niveau de l'administration centrale, obligatoires) d'assurance maladie. Peu de pays en développement et n'incluent donc pas les dépenses d'éducation d'autres ministères étant dotés de comptes sanitaires nationaux, il est difficile de et services de l'administration centrale, des administrations locales compiler des estimations des dépenses publiques de santé dans les et autres entités. pays où les Etats et les administrations provinciales ou locales Le taux net d'inscription est le ratio du nombre d'enfants en âge contribuent au financement des services de santé. Ces données ne de poursuivre leur scolarité (tel qu'il est défini par le système de sont en effet pas communiquées de manière régulière et, lorsqu'elles l'enseignement dans les différents pays) inscrits à l'école au nombre le sont, elles sont fréquemment de piètre qualité. Les chiffres d'enfants en âge de poursuivre leur scolarité. Les données sur le relatifs aux dépenses de santé portés au tableau 7 résultent des efforts nombre d'inscrits proviennent d'enquêtes réalisées chaque année, déployés pour collecter toutes les informations disponibles sur les en général au début de l'année scolaire. Ils ne représentent pas le dépenses de santé à partir des budgets de l'Etat et des nombre d'enfants effectivement scolarisés et n'incluent pas les administrations locales, des comptes nationaux, des enquêtes abandons en cours d'année. Il est difficile de comparer les taux auprès des ménages, des documents publiés par les compagnies d'inscription d'un pays à un autre en taison d'erreurs, inadvertantes d'assurance, des bailleurs de fonds internationaux, et des tableaux ou non, concernant l'âge des individus ainsi que d'erreurs existants. intervenant dans l'estimation des effectifs d'âge scolaire. Les L'accès à de meilleures sources d'eau salubre indique le pourcentage structures de la population par tranche d'âge établies à partir des de la population qui n'a pas trop difficilement accès à des quantités données produites par les recensements ou les dossiers de l'état civil, adéquates d'eau (y compris les eaux superficielles traitées ou des qui sont les sources primaires d'information sur les populations eaux non traitées mais non contaminées provenant, par exemple, d'âge scolaire, sous-enregisttent fréquemment les effectifs, suttout de sources, de puits sanitaires et de points d'eau protégés). Cela pour les jeunes enfants. signifie, pour les zones urbaines, qu'il existe une fontaine ou une Le pourcentage de la cohorte atteignant la cinquième année borne publique à moins de 200 mètres de chaque logis et, pour d'enseignement est le pourcentage des enfants inscrit en première les zones rurales, qu'aucun membre du ménage ne doit consacrer GRANDS INDICATEURS DU DEVELOPPEMENT DANS LE MONDE 365 une trop grande partie de la journée à aller chercher de l'eau. On petits hôpitaux privés et ruraux, tandis que d'autres, elles englobent considère qu'il faut normalement 20 litres d'eau, par personne et même celles de centres locaux primitifs. La portée des données n'est par jour, pour satisfaire aux besoins essentiels de l'organisme, donc pas toujours totale, de sorte que les comparaisons entre pays assurer l'hygiène de la personne et du milieu. sont extrêmement sujettes à caution. L'accès aux services d'assainissement indique le pourcentage de la population qui a accès à des installations adéquates d'évacuation Tableau 8. Utilisation des sols des excréments, qui empêchent que la population, les animaux et et urbanisation les insectes ne soient exposés à des contacts avec ceux-ci. Les installations adéquates vont des latrines à fosse simples mais Les terres sous cultures permanentes recouvrent les terres consacrées couvertes aux toilettes à chasse d'eau raccordées au système d'égout. aux mêmes cultures pendant de longues périodes, et qui ne doivent Pour être efficaces, ces installations doivent être bien construites pas être replantées après chaque récolte ; elles ne comprennent et bien entretenues. toutefois pas les superficies plantées en arbres destinés à la Le taux de mortalité infantile exprime le nombre de décès d'enfants production de bois ou de grumes. Les terres irriguées sont les terres de moins d'un an pour 1 000 naissances vivantes au cours d'une sur lesquelles de l'eau est amenée à dessein, et incluent les terres année donnée (voir l'analyse des taux de mortalité par âge présentée irriguées par ruissellement réglé. Les terres arables recouvrent, dans la note technique du tableau 2). selon la définition de l'Organisation des Nations Unies pour La prévalence de la contraception indique la proportion de femmes l'alimentation et l'agriculture (FAO), les terres affectées aux qui pratiquent, ou dont le partenaire sexuel pratique, une forme cultures temporaires (les cultures intercalaires ne sont comptées quelconque de contraception. L'emploi de contraceptifs SB mesure qu'une fois), les prairies temporaires de fauche ou de pâturage, les en principe uniquement pour les femmes mariées âgées de 15 à jardins maraîchers ou potagers, et les terres en jachère temporaire. 49 ans. Toutes les formes de contraception sont prises en compte, Les terres abandonnées dans le cadre d'un système de culture des méthodes traditionnelles inefficaces aux méthodes modernes itinérante ne sont pas incluses. très performantes. Les enquêtes excluent souvent les femmes Il est difficile de comparer les données sur l'utilisation des sols dans célibataires, ce qui peut avoir pour effet de biaiser les estimations. différents pays parce que les définitions, les méthodes statistiques Les chiffres proviennent essentiellement d'enquêtes démographiques et la qualité des données collectées ne sont pas uniformes. Tous et sanitaires, et d'enquêtes sur la prévalence de la contraception. les pays n'utilisent pas la même définition de l'utilisation des L'indice synthétique de fécondité mesure le nombre d'enfants que terres. La FAO, qui est la principale organisation responsable de mettrait au monde une femme qui vivrait jusqu'à la fin de ses années la compilation de ces données, ajuste souvent la définition des de procréation en donnant naissance, à chaque âge, au nombre catégories de terres et révise parfois les données antérieures. Les d'enfants correspondant au taux de fécondité pour cet âge. Les chiffres reflétant les modifications intervenues dans les procédures valeurs indiquées proviennent des registres nationaux de l'état civil de recouvrement des données ainsi que les changements constatés ou, en leur absence, de recensements ou d'enquêtes par sondage. dans l'utilisation des terres, il importe d'interpréter avec prudence Lorsque les recensements et les enquêtes sont de date récente, les les tendances observées. estimations sont jugées fiables. Comme pour les autres statistiques Les machines agricoles sont les tracteurs à roues et à chenilles (à démographiques, il est difficile de procéder à des comparaisons l'exclusion des motoculteurs) utilisés à des fins agricoles à la fin internationales en raison des différences qui interviennent au de l'année civile indiquée ou au premier trimestre de l'année niveau de la définition des données et des méthodes de collecte suivante. La productivité agricole recouvre la valeur ajoutée par et d'estimation employées. travailleur agricole et la valeur ajoutée par hectare de terre agricole Le taux de mortalité maternelle indique le nombre de décès de mesurées en dollars constants de 1995. La valeur ajourée agricole femmes liés à la materniré pour 100 000 naissances vivantes. Les inclut la valeut ajoutée par les activités forestières et la pêche. Il enquêtes auprès des ménages, telles que les enquêtes importe donc d'interprérer les statistiques sur la productivité démographiques et sanitaires s'efforcent d'évaluer la mortalité agricole avec prudence. On a retenu ici la moyenne sur rrois ans maternelle en demandant aux personnes interrogées le nombre de des indicateurs de manière à lisser les fluctuations annuelles des soeurs qui sont encore vivanres. Le principal inconvénient de activités agricoles. cette méthode tient au fait qu'elle produit des estimations de la L'indice de la production alimentaire couvre les denrées alimentaires mortalité maternelle se rapportant à une période antétieure considérées être comestibles et avoir une valeur nutritive. Le café d'environ 12 ans à celle de l'enquête, et ne permet donc pas de et le thé sont donc exclus de cette catégorie parce que, bien qu'ils suivre l'évolution récente de la situation ou d'observer l'impact soient comestibles, ils n'ont aucune valeur nutritive. L'indice de d'interventions. En outre, l'évaluation de la mortalité maternelle la production alimentaire est calculé par la FAO, qui obtient des est sujette à un grand nombre d'erreurs. Même dans les pays à données officielles ou semi-officielles sur les rendements, les revenu élevé dotés de bureaux d'état civil, l'attribution des décès superficies cultivées et le cheptel. Lorsqu'elle ne peut obtenir des maternels à des causes erronées se traduit par de graves sous- données, elle procède par estimation. L'indice est calculé par la estimations. Les données portées dans le tableau sont des estimations formule de Laspeyres : c'est-à-dire en faisant, pour chaque année, officielles établies sur la base d'enquêtes nationales ou des dossiers la somme des quantités produites pour chaque denrée, pondérées officiels des hôpitaux ou des collectivités. Certaines n'indiquent par le prix moyen des produits de base sur les marchés mondiaux que les naissances ayant lieu dans un hôpital ou autres établissements à l'année de base. L'indice de la FAO peut différer de ceux établis médicaux. Dans certains cas, elles n'incluent pas les données de par d'autres entités en taison des différences qui peuvent exister 366 RAPPORT SUR LE DEVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 au niveau du champ d'application, des pondétations, des concepts, diverses manières par différents pays. Même dans les pays à revenu des périodes, des méthodes de calcul et de l'emploi des prix élevé, l'eau traitée peut ne pas être potable. Si l'on considère que mondiaux. l'approvisionnement en eau est amélioré par le raccordement à un réseau d'alimentation communal, une fois le raccordement effectué, Tableau 9. Consommation d'eau, il n'en existe pas moins des différences de qualité et de coût (au déboisement et aires protégées sens large) qui ne sont pas prises en compte. Il importe donc d'interpréter avec prudence les comparaisons entre pays. Les Les ressources d'eau douce correspondent au total des ressources variations observées au sein d'un pays peuvent tenir à une renouvelables, qui inclut le débit des cours d'eau et l'eau souterraine modification des définitions et des évaluations. d'origine pluviale du pays et le débit des coûts d'eau en provenance Par déboisement annuel, on entend l'affectation permanente de d'autres pays. Les ressources en eau douce par habitant sont zones forestières (formations naturelles ou non d'arbres) à d'autres calculées au moyen des estimations de la population de la Banque usages : culture itinérante, culture permanente, pâturage, mondiale. peuplement ou aménagement d'infrastructures. Les superficies Les données relatives aux ressources en eau douce sont basées sur déboisées ne comprennent ni les zones provisoirement déboisées des estimations des apports d'eau aux rivières et de la réalimentation mais qui seront replantées, ni les zones dégradées par la collecte des nappes souterraines. Ces estimations sont basées sur des de bois de feu, les pluies acides ou des incendies de forêt. Un chiffre données provenant de sources diverses et se rapportant à des négatif indique une augmentation de la superficie boisée. années différentes, de sorte que les comparaisons entre pays sont Les estimations telatives à la superficie des zones forestières sont sujettes à caution. Ces données étant en outre collectées par tirées de la publication de la FAO intitulée Situation des forêts du intermittence, elles ne rendent pas compte des importantes monde, 1999, qui fournit des informations sur le couvert forestier variations que peut accuser le total des ressources renouvelables pour 1995 et des estimations révisées pour 1990. Les statistiques d'une année à l'autre. Elles ne rendent pas compte non plus des sur le couvert forestier dans les pays en développement sont basées différences qui peuvent exister, au sein d'un même pays, d'une sur des évaluations nationales préparées à diverses dates et qui, avant saison ou d'une région à l'autre. Les données portant sur des d'être présentées, ont dû être rapportées aux années de référence régions arides et semi-arides et les petits pays sont considérées 1990 et 1995. Pour procéder à cet ajustement, on a utilisé un comme moins fiables que celles qui concernent les zones à climat modèle de déboisement qui établit une corrélation entre la variation humide et les grands pays. du couvert forestier dans le temps et certaines variables auxiliaires, telles que la croissance démographique et la densité de population, Les données relatives aux prélèvements annuels d'eau douce se le couvert forestier initial et la zone écologique dans laquelle est rapportent au volume total des prélèvements, à l'exclusion des pertes située la zone forestière considérée. par évaporation des réservoirs d'eau. Les prélèvements incluent aussi ceux des usines de dessalement dans les pays où ces usines Les aires protégées à l'échelon national sont les zones d'au moins contribuent pour une large part au prélèvement total. Les données 1 000 hectares totalement ou partiellement protégées par les se rapportent à une seule année de la période 1998-97, sauf autorités nationales et considérées comme parcs nationaux, indication contraire. 11 importe d'interpréter les données avec monuments naturels, réserves naturelles, sanctuaires de protection prudence lorsque l'on cherche à comparer les prélèvements annuels d'espèces sauvages, paysages terrestres ou marins protégés, ou d'eau douce, car les méthodes de collecte et d'estimation peuvent réserves scientifiques auxquelles le public a un accès limité. On base changer. Les prélèvements peuvent excéder les ressources le calcul des superficies totales prorégées sur la superficie totale du renouvelables totales, lorsque des volumes considérables sont pays. L'ampleur et le nombre des aires protégées peuvent être sous- prélevés sur des usines de dessalement et des eaux souterraines non estimés dans le cas des petits pays, où elles peuvent couvrir une renouvelables ou que l'eau est recyclée à grande échelle. Les superficie inférieure à 1 000 hectares. Les données ne comprennent prélèvements à des fins agricoles et industrielles correspondent aux pas les zones protégées pat les seules autorités locales ou provinciales. quantités totales prélevées pour l'irrigation et l'élevage et les Les données sur les aires protégées sont compilées à partir de prélèvements directs destinés à des usages industriels (y compris sources diverses par le Centre mondial de surveillance de la ceux qui servent au refroidissement des centrales thermiques). Les conservation, qui est une opération conjointe du Programme des prélèvements pour usages domestiques comprennent l'eau potable, Nations Unies pour l'environnement, le Fonds mondial pour la la consommation ou les ventes d'eau des communes, la nature et l'Alliance mondiale pour la nature. Comme elles peuvent consommation des services publics, des érablissements commerciaux être fondées sur des définitions différentes et être communiquées et des ménages. Les données sont estimées pour la période 1987- sous diverses formes, elles se prêtent difficilement à des 95 pour la plupart des pays. comparaisons entre pays. Elles se rapportent en outre à diverses L'accès à une eau salubre indique le pourcentage de la population périodes. Le fait qu'une aire soit classée comme aire protégée ne qui n'a pas trop difficilement accès à des quantités adéquates signifie pas nécessairement qu'elle est effectivement protégée. d'eau salubre (y compris les eaux superficielles traitées ou des eaux non traitées mais non contaminées provenant, par exemple, Tableau 10. Consommation d'énergie de sources, de puits sanitaires et de points d'eau protégés ; voir le et émissions tableau 7). Les données sur l'accès à l'eau salubre sont largement utilisées bien qu'elles reposent sur des critètes extrêmement La consommation d'énergie commerciale est mesurée par la subjectifs ; un terme tel que " adéquat " peut être interprété de consommation apparente, qui est égale à la production intérieure GRANDS INDICATEURS DU DÉVELOPPEMENT DANS LE MONDE 367 plus les importations et les variations de stocks, moins les exportations couvrent pas les combustibles utilisés dans le cadre des transports et la consommation de combustibles utilisés pour des transports maritimes et aériens internationaux, car il est difficile de ventiler maritimes et aériens internationaux. Les données sur l'énergie sont leur consommation entre les différents pays qui bénéficient de ces compilées par l'Agence internationale de l'énergie (AIE) et la transports. Division de statistique des Nations Unies. Les données de l'AIE pour les pays non membres de l'Organisation de coopération et de Tableau 11.Croissance de l'économie développement économiques (OCDE) sont basées sur les données nationales ajustées pour correspondre aux rubriques des questionnaires Le produit intérieur brut est égal à la somme de la valeur ajoutée remplis sur une base annuelle par les pays membres de l'OCDE. brute, aux prix d'acquisition, par l'ensemble des producteurs Les données de la Division de statistique des Nations Unies sont résidents de l'économie, majorée des impôts et minorée des compilées essentiellement à partir des réponses aux questionnaires subventions qui ne sont pas incluses dans l'évaluation des produits. envoyés aux gouvernements des différents pays, complétées par les Il n'est tenu compte ni de l'amortissement des actifs fabriqués ni statistiques nationales officielles et par des données émanant de l'épuisement ou de la dégradation des ressources naturelles. La d'organisations intergouvernementales. Lorsqu'il n'existe pas de valeur ajoutée est égale à la production nette d'un secteur qui données officielles, la Division de statistique des Nations Unies base s'obtient en faisant la somme de tous les produits et en déduisant ses estimations sur des documents établis par des spécialistes ou en les facteurs de production intermédiaires. L'origine par branche vente dans le public. Il est difficile de comparer les statistiques d'un d'activité de la valeur ajoutée est déterminée sur la base de la pays à un autre en raison de la diversité des sources employées. Classification internationale type, par industrie, de toutes les La consommation d'énergie commerciale recouvre la branches d'activité économique (CITI) révision 3. consommation d'énergie primaire avant la transformation de Le déflateur implicite du PIB mesure les variations du niveau des cette dernière en combustibles destinés à divers usages (électricité, prix de toutes les catégories de demande finale, telles que la produits dérivés du pétrole raffiné, etc.). Elle comprend la consommation des administrations publiques, la formation de consommation d'énergie produite par des combustibles capital et les échanges internationaux, et la consommation finale renouvelables ou des déchets. Tous les chiffres relatifs à la du secteur privé, qui est la principale de ces catégories. II est consommation d'énergie commerciale, énergie et électricité calculé en prenant le rapport entre le PIB aux prix courants et le primaires, sont convertis en équivalent pétrole. Pour convertir PIB à prix constants. Le déflateur du PIB peut également être calculé l'électricité nucléaire en équivalent pétrole, on suppose un de manière explicite par la formule de l'indice des prix de Paasche rendement thermique théorique de 33 % ; l'électricité hydraulique en prenant les quantités de produits à la période en cours comme est considérée comme ayant un rendement de 100 %. coefficients de pondération. Le PIB par unité de consommation d'énergie est le PIB à la PPA produit par kilogramme d'équivalent pétrole consommé sous La valeur ajoutée par l'agriculture est la valeur ajoutée par les activités forme d'énergie commerciale. Le PIB à la PPA est le produit correspondant aux divisions 1-5 de la CITI, y compris la foresterie intérieur brut converti en dollar international en prenant la parité et la pêche. La valeur ajoutée par l'industrie est la valeur ajoutée du pouvoir d'achat (PPA) comme facteur de conversion. Un par les activités des industries extractives (divisions 10-14 de la dollar international a le même pouvoir d'achat qu'un dollar des CITI), du secteur manufacturier (divisions 15-37 de la CITI), du États-Unis aux États-Unis. bâtiment (division 45 de la CITI) et des secteurs électricité, eau et gaz (divisions 40 et 41 de la CITI). La valeur ajoutée par les Les importations nettes d'énergie sont égales à la différence entre services correspond aux activités des divisions 50 à 99 de la CITI. la consommation et la production d'énergie mesurées en équivalent Les exportations de biens et de services représentent la valeur de pétrole. Une valeur négative indique que le pays est un exportateur tous les biens et services fournis au reste du monde : marchandises, net d'énergie. fret, assurances, voyages , transports et autres services tels que les Les émissions de dioxyde de carbone prises en compte sont celles services financiers et de communication. La valeur des revenus des produites par les combustibles fossiles et la fabrication de ciment. facteurs et de la propriété (autrefois qualifiés de services, y compris Elles comprennent les émissions de gaz carbonique associées à la les revenus des facteurs), comme le produit des placements, les consommation de combustibles solides ou liquides, de carburants intérêts et le revenu du travail, en est exclue. Les transferts sont dérivés du gaz et des flambages à la torche à gaz. également exclus du calcul du PIB. Le Centre d'analyse des informations sur le gaz carbonique (Carbon L'investissement intérieur brut comprend les dépenses consacrées Dioxide Information Analysis Center (CDIAC), qui est parrainé à l'accroissement du capital fixe du pays, plus les variations nettes par le ministère de l'Énergie des États-Unis, calcule les émissions du niveau des stocks. L'accroissement du capital fixe recouvre les anthropiques annuelles de gaz carbonique. Ces calculs reposent travaux d'amélioration foncière (clôtures, fossés, canaux sur les données relatives à la consommation de combustibles d'écoulement, etc.) ; les installations et achats d'outillages et de fossiles, enregistrées dans la base des données sur l'énergie dans le matériels ; et la construction de bâtiments, de routes, voies ferrées, monde de la Division de statistique des Nations Unies et les et autres infrastructures, y compris les établissement commerciaux données relatives à la fabrication de ciment de la base des données et industriels, les immeubles de bureaux, les écoles, les hôpitaux du United States Buteau of Mines. Le CDIAC recalcule tous les et des logements privés. Les stocks comprennent les quantités de ans l'ensemble des séries chronologiques de 1950 à l'année en cours marchandises détenues par les entreprises pour faire face à des pour inclure les observations les plus récentes et les dernières fluctuations temporaires ou imprévues des niveatix de la production révisions apportées à sa base des données. Les estimations ne ou des ventes. 368 RAPPORT SUR LE DEVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 Les taux de croissance du PIB sont des moyennes annuelles secteur formel. Même dans le cas des grandes branches dans calculées à partir de données en prix constants exprimées en lesquelles des enquêtes sont probablement plus fréquemment monnaie nationale. Les taux de croissance par région et par menées, les estimations de la valeur ajoutée sont vraisemblablement catégorie de revenu sont des valeurs en dollars des États-Unis, réduites par l'évasion fiscale, notamment au niveau de la taxe de obtenues par conversion des chiffres en monnaie nationale sur la consommation. Le problème s'aggrave lorsque le secteur industriel base du taux de change officiel indiqué par le Fonds monétaire d'un pays cesse d'être placé sous le contrôle de l'Etat pour se international (FMI) pour l'année indiquée ou, dans certains cas, restructurer dans le cadre du secteur privé, car de nouvelles d'un facteur de conversion établi par le Groupe de gestion des entreprises se créent et un nombre croissant d'entreprises données sur le développement de la Banque mondiale. Les autres préexistantes cessent de communiquer leurs résultats. facteurs de conversion et méthodes de calcul des taux de croissance Conformément au SCN, la production doit inclure toutes les décrits dans la section consacrée aux méthodes statistiques ci- activités non déclarées ainsi que la valeur des opérations illégales après. Pour de plus amples informations sur le calcul du PIB et et autres activités non déclarées, du secteur informel, ou de petite de ses composantes sectorielles, se reporter à la note technique du envergure. Il est nécessaire de collecter ces données par des moyens tableau 12. autres que des enquêtes conventionnelles. Dans les branches d'activité dominées par d'importantes Tableau 12. Structure de la production organisations ou entreprises, les données sur la production, l'emploi et les rémunérations sont généralement disponibles et Le produit intérieur brut est la somme de la valeur ajoutée par tous raisonnablement fiables. Par contre, dans le domaine des services, les producteurs au sein du pays. (Une définition plus détaillée du il est parfois difficile d'identifier les nombreux individus qui PIB et des définitions de ses composantes à valeur ajoutée, à travaillent pour leur propre compte et les entreprises individuelles, savoir l'agriculture, l'industrie, le secteur manufacturier et les dont les propriétaires n'onr guère intérêt à répondre aux enquêtes services, sont présentées dans la note technique du tableau 11.) et encore moins à déclarer la totalité de leurs revenus. La situation Depuis 1968, aux termes des directives du Système de comptabilité est encore compliquée par le fait que de nombreuses formes nationale (SCN) des Nations Unies, les estimations du PIB par d'activité économique ne sont pas déclarées, comme le travail origine industrielle doivent être évaluées aux prix à la production non ou peu rémunéré des femmes ou des enfants. Pour plus de (y compris les taxes frappant les facteurs de production mais non détails sur les problèmes associés à l'utilisation des données des compris les taxes indirectes perçues sur le produit final). Toutefois, comptes nationaux, voir Srinivasan, (1994) et Hesron (1994). certains pays communiquent ces données aux prix de base, c'est- à-dire au prix que paie le consommateur final (y compris les taxes Tableau 13. Structure de l'économie : indirectes), ce qui peut avoir des répercussions sur les estimations de la répartition des produits. Les chiffres porrés dans le tableau la demande ont été évalués aux prix d'acquisition pour le PIB total et aux prix La consommation privée représente la valeur, aux prix du marché, de base ou à la production pour les composantes du PIB. de tous les biens et services, y compris les biens de consommation La compilation des comptes nationaux soulève plusieurs difficultés durables (tels qu'automobiles, machines à laver et ordinateurs qui tiennent, notamment, à la mesure dans laquelle les activités individuels) acherés ou reçus à titre de rémunération en nature par économiques sur le marché informel ou parallèle ne sont pas les ménages et les institutions à but non lucratif. Elle ne comprend mesurées. Dans les pays en développement, une importante pas les achats de logements, mais elle inclut le loyer imputé des proportion de la production agricole n'est pas commercialisée logements occupés par leurs propriétaires. En pratique, elle peut (parce qu'elle est consommée par le ménage) ou est vendue sans comprendre tout écart statistique constaté pour l'emploi des faite l'objet d'une transaction monétaire. Les transactions financières ressources. peuvent aussi ne pas être enregistrées. Il est donc fréquemment La consommation privée est souvent estimée par différence, en nécessaire d'estimer la production agricole de manière indirecte, déduisant du PIB toutes les autres dépenses connues. L'agrégat ainsi par diverses mérhodes donnant lieu à l'estimation des facteurs de obtenu peut faire intervenir des écarts assez importants. La production, des rendements et des superficies cultivées. consommation privée peut être calculée séparément ; dans ce cas, Dans l'idéal, la production industrielle devrait être mesurée dans les enquêtes auprès des ménages sur lesquels reposent pour une le cadre de recensements et d'enquêtes auprès des entreprises large part les estimations correspondent généralement à une seule effectués à intervalles réguliers. Mais, dans la plupart des pays en année et ont une portée limitée. Les estimations deviennent donc développement, ces enquêtes sont peu fréquentes et les informations rapidement obsolètes et doivent être complétées par des estimations qu'elles produisent sont rapidement obsolètes, de sorte qu'il faut effectuées par des procédures statistiques faisant intervenir quantités effectuer de nombreux calculs par extrapolation. Le choix de et prix. L'opération est également compliquée par le fait que, l'unité d'échantillonnage, à savoir l'entreprise (les réponses pouvant dans de nombreux pays en développement, la différence entre les être basées sur des comptes financiers) ou l'établissement (les versements en espèces effectués au titre des activités commerciales unités de production pouvant faire l'objet de comptes distincts), et ceux effectués pour le compte des ménages peut être difficile à influe aussi sur la qualité des données. Par ailleurs, la majeure partie établir. de la production industrielle émane, non pas d'entreprises, mais d'opérations non constituées en société ou d'entreprises individuelles La consommation des administrations publiques comprend toutes qui ne sont pas prises en compte dans les enquêtes axées sur le les dépenses courantes consacrées à l'achat de biens et de services (y compris les traitements et salaires) par tous les échelons des GRANDS INDICATEURS DU DÉVELOPPEMENT DANS LE MONDE 369 administrations publiques, mais non par la plupart des entreprises frontière avec des marchandises, mais le commerce navette peut d'Etat. Elle comprend aussi la plupart des dépenses au titte de la avoir pour effet de biaiser encore plus les statistiques commerciales. défense et de la sécurité nationales, dont certaines sont désormais Le solde des ressources est la différence entre les exportations et considérées comme des investissements dans l'édition 1993 du les importations de biens et de services. SCN. L'investissement intérieur brut comprend les dépenses consacrées Tableau 14. Finances de à l'accroissement du capital fixe du pays, plus les variations nettes l'administration centrale du niveau des stocks. Le capital fixe et les stocks sont définis dans la note technique du tableau 11. Conformément aux directives du Les recettes fiscales courantes comprennent les encaissements, SCN (1993), l'investissement intérieur brut comprend également sans contrepartie et non remboursables, correspondant à des les dépenses d'équipement au titre de la défense qui se rapportent versements obligatoires à l'administration centrale à des fins à des établissements pouvant être utilisés par le public, tels que des publiques. Elles comprennent aussi les intérêts perçus sur les écoles ou des hôpitaux, et les dépenses relatives à certains types de arriérés fiscaux et les pénalités pour défaut ou retard de paiement logements résidentiels privés. Toutes les autres dépenses au titre et sont aussi indiquées nettes des remboursements et auttes de la défense sont traitées comme des dépenses de fonctionnement. ajustements correctifs. Les dépenses d'investissement peuvent être estimées à partir Les recettes non fiscales courantes comprennent les encaissements d'enquêtes directes auprès d'entreprises et de dossiets administratifs avec contrepartie et non remboursables correspondant à des ou par la méthode des flux de marchandises, au moyen de données versements obligatoires à des fins publiques, comme les amendes, sur les échanges et les activités de construction. La qualité des les droits administratifs ou les revenus tirés par les administrations statistiques sur les investissements fixes publics dépend de la publiques des biens qu'elles possèdent ainsi qu'à des versements qualité des système de comptabilité nationale, qui présentent volontaires, sans contrepartie et non remboursables effectués à des souvent des carences dans les pays en développement. Les évaluation fins publiques par des entités autres que l'administration centrale. des investissements fixes privé -- et notamment des dépenses En sont exclus les sommes provenant de dons et d'emprunts, les d'équipement des petites entreprises non constituées en société -- recouvrements de prêts antérieurs des administrations, le produit ne sont généralement pas du tout fiables. de la vente de biens de capital fixe ou de stocks, de terrains ou Les estimations de la variation des stocks sont rarement complètes d'actifs incorporels, ou de dons émanant de sources autres que mais couvrent habituellement les activités ou les produits les plus l'administration centrale et effectués à des fins d'équipement. Les importants. Dans certains pays, ces estimations sont obtenues recettes courantes englobent toutes les recettes fiscales et non par différence, parallèlement à la consommation privée globale. fiscales courantes. En application des conventions relatives aux comptes nationaux, Les dépenses courantes recouvrent les dépenses avec contrepartie il est nécessaire de procéder à des ajustements pour faire apparaître effectuées à un titre autre que l'acquisition de biens d'équipement l'appréciation de la valeur des stocks par suite de l'évolution des ou de biens et services devant servir à produire des biens prix. Cette opération n'est pas toujours réalisée en pratique. Dans d'équipement. Elles recouvrent aussi les dépenses sans contrepartie les pays où l'inflation est soutenue, ce facteur peut être important. effectuées dans un but autre que de permettre aux bénéficiaires L'épargne intérieure brute est le PIB moins la consommation d'acquérir des biens d'équipement, de dédommager les bénéficiaires totale. des dégâts causés à des biens d'équipement ou de leur destruction, Les expottations de biens et de services représentent la valeur de ou d'accroître les actifs financiers des bénéficiaires. Les dépenses tous les biens et services marchands fournis au reste du monde (y courantes ne couvrent ni les prêts des adminisrrations publiques, compris le fret, les transports, voyages et autres services tels que ni les remboursements à ces dernières, ni la prise de participations les communications, les assurances et les services financiers). Les à des fins d'intérêt général. exportations et les importations sont compilées à partir des Les dépenses en capital sont les dépenses effectuées en vue d'acquérir statistiques douanières et des données sur la balance des paiements des biens d'équipement, des terrains, des actifs incorporels, et des émanant des banques centrales. Bien que les données sur les stocks stratégiques et de sécurité. Elles couvrent également les paiements au titre des exportations et des importations fournissent transferts en capital sans contrepartie effectués dans le but de une description relativement fiable des transactions internationales, constituer des actifs en capital ou d'accroître le capital financier elles peuvent ne pas être sttictement conformes aux normes des bénéficiaires. d'évaluation ou aux définitions des périodes retenues pour la L'excédent/déficit global est la différence entre, d'une part, les comptabilisation des opérations de la balance des paiements ou, recettes courantes, les recettes en capital et les dons publics reçus ce qui est plus grave, ne pas respecter le critère du transfert de et, d'autre part, les dépenses totales et les prêts moins les propriété. (Dans les comptes conventionnels de la balance des remboursements. paiements, une transaction est considérée se produire au moment Les dépenses au titre de biens et services recouvrent l'ensemble des du transfert de propriété et est enregistrée à cette date.). Cette paiements effectués au titre de biens et de services, y compris les question revêt de plus en plus d'importance du fait de la traitements et salaires. mondialisation des activités industrielles et commerciales. Ni les Les dépenses au titre des services sociaux recouvrent les dépenses statistiques douanières, ni les comptes de la balance des paiements au titre de la santé, de l'éducation, du logement, de la sécurité ne couvrent les transactions illégales qui se produisent dans de sociale, de l'aide sociale et des équipements collectifs. Elles nombreux pays. Les voyageurs peuvent légalement passer la recouvrent également les indemnités versées aux personnes malades 370 RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 et temporairement invalides pour compenser leurs pertes de revenu Tableau 15. Compte des transactions ; les prestations versées aux personnes âgées, aux invalides courantes de la balance des permanents et aux chômeurs ; les allocations familiales et les paiements et réserves internationales indemnités de maternité et pour enfants à charge ; et le coût des services d'aide sociale, comme les soins aux personnes âgées, aux Les exportations et importations de biens et services recouvrent invalides et aux enfants. De nombreuses dépenses visant la défense toutes les transactions donnant lieu au transfert de la propriété entre de l'environnement, comme les mesures antipollution, des résidents d'un pays et le reste du monde de marchandises l'alimentation en eau, l'assainissement et l'enlèvement des ordures diverses, de produits devant faite l'objet d'opérations de ménagères, sont incluses dans cette catégorie, sans être mesurées transformation ou de réparation, d'ot non monétaite et de services. séparément. Le revenu net englobe les rémunérations des salariés versées à des Les données sur les recettes et les dépenses de l'administration non-résidents au titre de travaux effectués pour le compte de centrale sont collectées par le FMI, qui soumet à cet effet des résidents du pays considéré et réglés par ces derniers, et le tevenu questionnaires aux gouvernements de ses pays membres, et par des investissements (recettes et paiements afférents aux l'OCDE. En général, la définition de I'adminisrration centrale investissements directs, aux investissements de portefeuille, aux exclut les entreprises publiques non financières et les institutions autres investissements et aux avoirs de réserve). Les revenus qui financières publiques (telles que la banque centrale). Malgré les proviennent de l'utilisation de biens incorporels sont classés dans efforts déployés par le FMI pour rationaliser et normaliser la les services aux entreprises. collecte des données sur les finances publiques, les statistiques Les transferts courants nets correspondent aux transactions dans ne sont souvent pas complètes, à jour ou comparables. En raison le cadre desquelles les résidents d'une économie fournissent ou des carences observées en ce qui concerne la portée des données, reçoivent des biens, des services, un revenu ou des ressources il n'est pas possible de présenter les informations à un niveau financières sans réciprocité. Tous les ttansfetts qui ne peuvent être infranational, de sorte que les comparaisons entre pays peuvent dits transferts de capital sont des transferts courants. prêter à confusion. Le solde des transactions courantes représente la somme des Les données sur les dépenses totales de l'administration centrale exportations nettes de biens et de services, du revenu net et des telles qu'elles sont présentées dans la publication du FMI, transferts courants nets. Government Finance Statistics Yearbook, constituent un indicateur Les téserves internationales brutes comprennent les avoirs constitués de la consommation des administrations publiques de portée plus par l'or monétaire, les DTS, la position de réserve au FMI et les limitée que celles qui apparaissent dans les comptes nationaux parce avoirs en devises sous le contrôle des autorités monétaires. La qu'elles ne comprennent pas les dépenses de consommation des composante or de ces réserves est évaluée sut la base du cours de Etats d'une fédération et des administrations locales. Le concept l'or en fin d'année à Londres (385,00 dollars l'once en 1990 et retenu par le FMI pour les dépenses de l'administration centrale 290,25 dollars l'once en 1999). est en revanche plus vaste que la définition des comptes nationaux La balance des paiements comporte deux groupes de comptes. Le parce qu'elle englobe les investissements intérieurs bruts et les compte des transactions courantes recouvre les transactions relatives transferts des administrations. aux biens et services, aux revenus et aux transferts courants. Le Les finances de l'administration centrale peuvent être présentées compte de capital et d'opérations financiètes enregistre les transferts sur une base consolidée ou sous forme de comptes budgétaires. de capital, les acquisitions ou cessions d'actifs non financiers non Dans la plupart des pays, les données sur les finances de produits (comme les brevets), et les opérations portant sur des avoirs l'administration centrale sont consolidées en un compte unique, et engagements financiets. Les réserves internationales brutes sont mais, dans d'autres, seuls les comptes budgétaires de enregisttées dans une troisième série de comptes, intitulée position l'administration centrale sont disponibles. Les pays dont les des investissements internationaux, qui comptabilise les avoirs et statistiques sont présentées dans des comptes budgétaires sont engagements en termes de stocks. indiqués dans le Profil des données originales des World La balance des paiements est établie sur la base d'un système Development Indicators 2000. Comme ces comptes budgétaires d'enregistrement en partie double qui indique tous les flux de biens ne couvrent pas toujours la totalité des unités de l'administration et services entre une économie et le reste du monde ; tous les centrale, ils donnent généralement une idée incomplète des transferts constituant la contrepartie de ressources réelles ou des activités de celle-ci. Un des principaux problèmes tient au fait créances financières sur le reste du monde ou détenues par celui- que les opérations quasi-budgétaires de la banque centrale ne sont ci sans réciprocité, tels que les dons et subventions ; et toutes les pas prises en compte. Or, les pertes encourues par cette dernière variations des ctéances de résidents sur des non-résidents ou par suite de ses opérations monétaires et de l'octroi de engagements de tésidents sur des non-résidents qui résultent de financements bonifiés peuvent générer d'importants déficits transactions économiques. Toute transaction donne lieu à deux quasi-budgétaires. Ces déficits peuvent également résulter des inscriptions : l'une au crédit et l'autre en débit. En principe, le solde opérations d'autres intermédiaires financiers, tels que les net doit être égal à zéro, mais, en pratique, il arrive fréquemment institutions publiques de financement du développement. Les que les comptes ne s'équilibtent pas. Dans ces cas, un montant données ne couvrent pas non plus les engagements conditionnels égal mais de signe contraire est enregistté, au titre des erreurs et des administrations publiques au titre des régimes d'assurance omissions nettes, dans le compte de capital et d'opérations et des plans de retraite par répartition. financières. GRANDS INDICATEURS DU DÉVELOPPEMENT DANS LE MONDE 371 Des écarts peuvent apparaître dans les comptes de la balance des précises entre les pays par suite de carences conceptuelles et paiements parce que les données proviennent de différentes sources statistiques, telles que le manque d'exactitude des données et qu'il n'est pas possible de s'assurer qu'elles sont entièrement communiquées et le du manque d'uniformité des normes cohérentes. Les sources utilisées sont les statistiques douanières, comptables retenues. les comptes monétaires du système bancaire, les statistiques sur la La rubrique des sociétés intérieures cotées en bourse indique le dette extérieure, les informations fournies par des entreprises, les nombre d'entreprises intérieures constituées en société et cotées enquêtes menées pour estimer les transactions relatives aux services, en bourse en fin d'année à l'exception des sociétés d'investissement, et les registres des opérations de change. Les différences existant des fonds communs de placement et autres organismes de entre les méthodes d'enregistrement -- par exemple en ce qui placement collectif. Les données sur la capitalisation boursière et concerne les principes de chronologie, la définition des critères de les sociétés cotées en bourses sont tirées de la publication dé résidence et de propriété, et les taux de change utilisés pour évaluer Standard & Poor's intitulée Emerging Stock Markets Factbook les transactions -- contribuent aux erreurs et omissions nettes. Il 2000. se peut également que des transactions effectuées en contrebande La marge d'intérêt (également qualifiée de marge d'intermédiation), ou autres types d'opérations illégales ou paralégales ne soient pas est la différence entre le taux d'intérêt perçu par les banques sur enregistrées ou le soient de manière erronée. leurs prêts à court et à moyen terme au secteû" privé et le taux Les définitions et concepts utilisés sont basés sur le Manuel de la d'intérêt servi par les banques sur les dépôts à vue, à terme ou balance des paiements, Cinquième édition, du FMI. Cette édition d'épargne de leur clientèle résidente. Les taux d'intérêt devraient donne une nouvelle définition des transferts de capital dans indiquer la mesure dans laquelle les institutions financières lesquels elle inclut certaines transactions auparavant enregistrées réagissent à la concurrence et aux mesures d'encouragement. La dans le compte des transactions courantes, telles que les remises marge d'intérêt peut toutefois ne pas être une mesure fiable de de dettes, les transferts de capital des migrants et l'aide extérieure l'efficacité du système bancaire dans la mesure où les informations employée pour financer l'acquisition de biens d'équipement. Le relatives aux taux sont inexactes, les banques ne suivent pas les solde du compte des transactions courantes reflète donc désormais opérations de tous les membres de leur personnel de direction, ou plus exactement le produit des transferts courants nets en sus des le gouvernement fixe les taux prêteurs et créditeurs. transactions sur biens et services (antérieurement qualifiés de Le crédit intérieur fourni par le secteur bancaire englobe l'ensemble services autres que le revenu des facteurs) et du revenu (autrefois des crédits fournis aux différents secteurs sur une base brute, à qualifié de revenu des facteurs). De nombreux pays continuent l'exception des concours à l'administration centrale qui sont toutefois d'utiliser des systèmes de collecte des données basés sur enregistrés sur une base nette. Le secteur bancaire comprend les les concepts et définitions de la quatrième édition. Si nécessaire, autotités monétaires, les banques créatrices de monnaie, et les autres le FMI convertit les données communiquées dans le cadre des institutions bancaires pour lesquelles on dispose de données (y systèmes antérieurs pour les rendre conformes aux principes compris les institutions qui n'acceptent pas de dépôts transférables retenus dans la cinquième édition (voir le Tableau du Profil des mais contractent des engagements sous forme de dépôts à terme données originales dans World Development Indicators 2000). et d'épargne). Au nombre de ces autres institutions bancaires Les valeurs de ce tableau sont exprimées en dollars des États-Unis figurent les caisses d'épargne et de crédit et les caisse d'épargne- convertis aux taux de change officiels. logement. En général, les indicateurs ptésentés au tableau 16 ne prennent Tableau 16. Finances du secteur privé pas en compte les activités du secteur informel, qui continue d'être une importante source de financement dans les économies L'investissement privé correspond aux dépenses brutes du secteur en développement. privé (y compris les organismes privés sans but lucratif) effectuées en vue d'accroître ses immobilisations intérieures. En l'absence Tableau 17. Rôle des administrations d'estimations directes de la formation brute de capital fixe intérieure publiques dans l'économie du secteur privé, on estime cet agrégat en calculant la différence entre l'investissement intérieur brut total et l'investissement Les subventions et autres transferts courants englobent tous les consolidé du secteur public. L'amortissement des actifs n'est pas transferts en compte courant non remboursables et sans contrepartie pris en compte ici. L'investissement privé étant souvent estimé en aux entreprises privées et publiques, et le coût, pour le public, des faisant la différence entre deux quantités estimées (l'investissement déficits d'exploitation, sur la base des encaissements et fixe intérieur et l'investissement consolidé du secteur public), il décaissements, des unités de production marchande des se peut que l'investissement privé soit sous-évalué ou surévalué et administrations au titre de leurs ventes au public. que les chiffres obtenus soient erronés à terme. Pour estimer la valeur ajoutée par les entreprises publiques, on La capitalisation boursière (également qualifiée de valeur du calcule la différence entre le produit des ventes et le coût des marché) est la somme des capitalisations boursières de toutes les facteurs de production intermédiaires, ou la somme de l'excédent sociétés cotées sur les bourses nationales ; la capitalisation boursière (solde) d'exploitation de ces entreprises et des rémunérations d'une société est le produit du cours de l'action en fin d'année et versées. Les entreprises publiques sont des entités économiques dont du nombre de titres existants pour cette action. En tant les administrations publiques sont propriétaires ou qu'elles qu'indicateur du degré de développement du marché boursier d'un contrôlent, qui titent l'essentiel de leurs revenus de leurs ventes pays, elle peut ne pas permettre de procédet à des comparaisons de biens et de services. Cette définition recouvre les entreprises 372 RAPPORT SUR LE DEVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 commerciales directement gérées par un service des administrations peut pas toujours vérifier leur exactitude ou leur couverture. Le publiques et dans lesquelles celles-ci détiennent une participation champ d'application des données relatives aux différents pays majoritaire, directement ou indirectement par le biais d'autres dépend en outre du retard avec lequel celles-ci sont communiquées entreprises publiques. Elle recouvre aussi les entreprises dans ou de leurs carences. La plupart des spécialistes complètent donc lesquelles les administrations publiques détiennent une participation les données du FMI par des évaluations d'organismes tels que le minoritaire, à condition qu'elles en détiennent le contrôle par suite Bureau of Arms Control, l'Institut international de recherches pour de la répartition des actions restantes. Elle n'inclut pas les entreprises la paix de Stockholm, et l'Institut international d'études stratégiques. dont les activités relèvent du secteur public, comme l'éducation, Ces organismes s'appuient toutefois dans une large mesure sur les les services de santé, et la construction et l'entretien des routes, données communiquées par les pouvoirs publics, sur des estimations qui sont financées d'autres manières, généralement à partir des confidentielles de services de renseignement de qualité variable, ressources générales des administrations publiques. Les entreprises de sources qu'elles ne peuvent ou ne veulent révéler, et des financières étant de nature différente, elles sont généralement publications des unes et des autres. exclues de la couverture des données. La notation synthétique de risque ICRG est un indice global du Les dépenses militaires des membres de l'Organisation du Traité risque d'investir dans un pays, tiré du International Country Risk de l'Atlantique Nord (OTAN) sont établies sur la base de la Guide (ICRG). Il est établi sur la base de 22 éléments de risque. définition de l'OTAN, qui couvre les dépenses de nature militaire Le PRS Group collecte des informations sur chaque élément, du ministère de la défense -- y compris les dépenses de recrutement, regroupe ces éléments en trois grandes catégories de risque de formation, de construction et d'acquisition de matériels et (politique, financier et économique), qu'il utilise pour calculer un fournitures militaires -- et des autres ministères. Les dépenses à indicateur synthétique dont la valeut est comprise entre 0 et 100. caractère civil du ministère de la défense en sont exclues. L'aide Une notation inférieure à 50 indique l'existence d'un risque élevé, militaire est incluse dans les dépenses du pays donateur. Les achats tandis qu'une notation supérieure à 80 témoigne d'un risque très à crédit de matériels militaires sont enregistrés à la date à laquelle faible. Les notations sont révisées tous les mois. la dette cotrespondante est encourue et non au moment du La notation de ctédit d'Institutional Investor, qui va de 0 à 100, paiement. Les données relatives aux pays non membres de l'OTAN indique la probabilité qu'un pays n'honorera pas ses engagements couvrent généralement les dépenses du ministère de la défense, mais envers l'étranger ; plus la notation est élevée et plus cette probabilité non les dépenses au titre de l'otdre public et de la sécurité du est faible. Institutional Investor base ses évaluation du risque- territoire, qui sont classées séparément. pays sur les informations émanant des grandes banques Les définitions des dépenses militaires varient selon qu'elles internationales, dont les réponses sont pondérées par une formule incluent la protection civile, les forces supplétives et de réserve, qui accorde une plus grande importance à celles dont les les forces de police et paramilitaires, les forces à double usage telles engagements sont géographiquement plus diversifiés et dont les que la police militaire et civile, les dons militaires en nature, les systèmes d'analyse sont plus perfectionnés. Les notations sont pensions accordées au personnel militaire, et les cotisations de révisées tous les six mois. sécurité sociale versées par des entités des administrations publiques Les notations de risque peuvent être très subjectives, et être à d'autres entités de ces mêmes administrations publiques. Les influencées par des perceptions qui ne reflètent pas toujours la données officielles peuvent ne pas couvrir certaines dépenses situation effective d'un pays. Ces perceptions subjectives militaires, ne pas indiquer certains financements patce que ceux- déterminent toutefois le climat dans lequel s'effectuent les entrées ci ont été enregistrés dans des comptes extrabudgétaires ou que de capitaux privés éttangers et sont donc une réalité pour les des réserves de change non déclarées ont été utilisées, ou ne pas responsables de l'action publique. Les pays auxquels les agences couvrir l'aide militaire ou les importations secrètes de matériel de notation donnent une notation peu favorable n'attirent en militaire. Les données déclarées sont probablement plus complètes général pas les flux de capitaux privés déclarés. Les notations de pour les dépenses courantes que pour les dépenses d'équipement. risques indiquées ici ne sont pas entérinées par la Banque mondiale Dans certains cas, il est possible d'estimer de manière plus exacte et ne sont présentées qu'à des fins analytiques. les dépenses militaires en faisant la somme de la valeur estimée des Le taux d'imposition marginal supérieur est le taux le plus élevé importations d'armes et des dépenses militaires nominales. Cette du barème appliqué au revenu imposable des personnes physiques méthode peut toutefois sous-estimer ou surestimer les dépenses et des sociétés. Le tableau indique également le niveau de revenu d'une année spécifique lorsque le paiement des armes est effectué des personnes physiques à partir duquel le taux d'imposition à une date autre que celle de leur livraison. marginal le plus élevé s'applique. Les données sur les dépenses militaires figurant dans le tableau 17 Les systèmes de recouvrement de l'impôt sont souvent complexes proviennent du Bureau of Arms Control (U.S. Department of et ptévoient de nombreuses exceptions, exemptions, pénalités et State). La publication du FMI, Government Finance Statistics autres éléments qui influent sur l'incidence de l'impôt et, partant, Yearbook, est une source primaire de données sur les dépenses au les décisions des salariés, des dirigeants des entrepreneurs, des titre de la défense. Elle se base sur une définition cohérente des investisseurs et des consommateurs. La progressivité de l'impôt, dépenses au titre de la défense basée sur la définition de l'OTAN telle que l'indique le taux marginal supérieur d'imposition du revenu et la classification des fonctions des administrations publiques des des personnes physiques ou des sociétés, peut avoir un effet Nations Unies. Le FMI s'assure de la cohérence générale des impottant en ce domaine. Les taux présentés pout les personnes données relatives aux dépenses au titre de la défense et des autres physiques se rapportent généralemenr au revenu du travail. Dans données macroéconomiques qui lui sont communiquées, mais ne certains pays, le taux marginal supérieur est aussi le taux de base GRANDS INDICATEURS DU DEVELOPPEMENT DANS LE MONDE 373 ou un taux forfaitaire ; auquel cas, des surtaxes, déductions et autres internationale. La FRI se procure essentiellement ses données facteurs peuvent également intervenir. auprès des associations nationales de la route ; lorsqu'un pays ne compte aucune association de ce type ou que celle-ci ne Tableau 18. Électricité et transports communique pas ses informations, la FRI contacte d'autres organismes, tels que la direction des routes, le ministère des La consommation d'électricité par habitant mesure la production transports ou des travaux publics, ou le bureau central de statistique. des centrales électriques et des centrales électrocalogènes moins les Les données compilées sont donc de qualité inégale. pertes de transport, de distribution et de transformation, et aussi Tableau 19. Communications, information, science et technologie moins la consommation des centrales électrocalogènes. Les pertes La rubrique quotidiens indique le nombre d'exemplaires distribués au niveau du transport et de la distribution sont les pertes subies de journaux publiés au moins quatre fois par semaine, par millier dans le cadre du transport entre la source d'alimentation et les points d'habitants. Celle des radios représente le nombre esrimé de de distribution, et entre les points de distribution et les lieux de récepteurs radio utilisés pour la diffusion de messages dans le consommation, y compris par suite de vols. public, par millier d'habitants. Les données sur ces deux indicateurs Les données sur la production et la consommation d'électricité sont proviennent d'enquêres statistiques effectuées par l'UNESCO. Dans collectées auprès des agences nationales par l'Agence internationale certains pays, les définitions, les classifications et les méthodes de de l'énergie, qui les ajuste pour les rendre conformes aux définitions dénombrement ne sont pas totalement conformes aux normes de internationales, par exemple, pour prendre en compte la production l'UNESCO. Par exemple, certains pays mesurent la circulation des des établissements qui, en sus de leur activité principale, produisent journaux par le nombre d'exemplaires imprimés au lieu du nombre de l'électricité en parrie ou en rotalité pour leur propre usage. Dans d'exemplaires disrribués. De nombreux pays perçoivent en outre certains pays, la production d'électricité effectuée pour leur propre une redevance radio pour couvrir en partie le coût des émissions compte par les ménages ou les petites entreprises est importante publiques, ce qui décourage les propriétaires de radio de déclarer en raison de l'isolement de ces derniers ou du manque de fiabilité les postes qu'ils possèdent. Pour cette raison, ainsi que d'autres des réseaux d'alimentation publics et, dans ce cas, les ajustements problèmes associés à la collecte des données, les estimations du peuvent ne pas donner une idée exacte de la production effective. nombre de journaux et de radios sont d'une fiabilité très variable Bien que l'autoconsommation et les pertes en réseau des centrales et doivent être interprétées avec prudence. électriques soient ramenées à des valeurs nettes, la consommation La colonne télévisions indique le nombre estimé des postes utilisés, d'électricité englobe la consommation des postes auxiliaires, les par millier d'habitants. Les données proviennent de l'Union pertes des transformateurs qui sont considérés faire partie intégrante internationale des télécommunications (UIT), qui envoie chaque de ces postes et l'électricité produite par les installations de année des questionnaires aux organismes nationaux de pompage. Lorsque les données requises sont disponibles, la radiodiffusion et de télédiffusion et aux associations qui opèrent consommation recouvre l'électricité générée par toutes les sources dans ce domaine. Certains pays exigent que les postes de télévision d'énergie primaires : charbon, pétrole, gaz, énergie nucléaire, soient déclarés aux autorités. Dans la mesure où les ménages ne énergie hydraulique, géothermie, vent, marées et vagues, et sources déclarent pas tous les téléviseurs qu'ils possèdent, le nombre de d'énergie combustibles et renouvelables. Ni les chiffres de la postes déclarés peut sous-estimer le nombre de postes effectivement production ni ceux de la consommation n'indiquent le degré de possédés. fiabilité de l'alimentation (fréquence des coupures de courant et Les lignes de téléphone principales sont les lignes de téléphone qui des pannes, coefficients d'utilisation, etc.). raccordent le matériel d'un abonné au réseau téléphonique public Les routes revêtues sont des routes recouvertes de pierres concassées commuté, par millier d'habitants. La rubrique téléphones portables (empierrement), de béton bitumineux ou utilisé avec un liant aux indique le nombre d'utilisateurs de téléphones portables abonnés hydrocarbures, ou de pavés. Les chiffres indiquent leur part, en à un service public de téléphonie mobile automatique qui utilise pourcentage, dans la longueur totale des routes du pays. Celle des la technologie cellulaire pour brancher ses clients sur le réseau marchandises transportées par route représente le volume des téléphonique public commuté, par millier d'habitants. L'UIT biens transportés par véhicules routiers, mesuré en millions de compile les données sur les lignes de téléphone principales et les tonnes-kilomètres. La colonne marchandises transportées par rail téléphones portables en envoyant chaque année à cet effet des fait état du produir du ronnage de marchandises Transportées et questionnaires aux administrations des télécommunications et du nombre de kilomètres parcourus par million de dollars de aux sociétés d'exploitation. Ces données sont complétées par PIB mesuré sur la base de la PPA. Le nombre de passagers, services celles des rapports annuels et des annuaires statistiques préparés aériens, couvre les passagers voyageant sur les lignes intérieures et par les ministères des télécommunications, les organismes de internationales. réglementation, les sociétés d'exploitation et les associations de Les données relatives à la plupart des secteurs des transports ne se télécommunications. prêtent pas à des comparaisons internationales parce que, La colonne ordinateurs personnels indique le nombre estimé des contrairement aux statistiques démographiques, aux comptes ordinateurs autonomes conçus pour être utilisés par une personne nationaux et aux statistiques sur le commerce international, les à la fois, par millier d'habitants. L'UIT estime le nombre données sur l'infrastructure ne sont pas collectées dans tous les pays d'ordinateurs personnels, notamment à partir de questionnaires sur la même base. Les données sur les routes sont rassemblées par annuels. Dans de nombreux pays, les systèmes informatiques sont la Fédération routière internationale (FRI), et les données sur les dans une très large mesure structurés autour d'unités centrales de transports aériens par l'Organisation de l'aviation civile ttaitement, et des milliers d'utilisateurs peuvent être branchés sur 374 RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 le même ordinateur ; dans ce cas, le nombre d'ordinateurs (Allemagne, États-Unis, Italie, Japon, Pays-Bas et Suède). Les personnels sous-estime l'utilisation totale de moyens informatiques. secteurs industriels produisant quelques produits à forte intensité Les hôtes internet sont les ordinateurs directement reliés au réseau technologique pouvant également fabriquer des produits à faible mondial ; un grand nombre d'ordinateurs peuvent se connecter intensité technologique, l'approche par produit se prête mieux à à l'internet par l'intermédiaire d'un même hôte. Les hôtes internet l'analyse des échanges internationaux que l'approche sectorielle. sont affectés aux pays selon le code de pays d'accueil, même si ce L'établissement d'une liste de produits manufacturés à forte code n'indique pas nécessairement si l'hôte est situé ou non dans inrensité de main-d'oeuvre (abstraction faite des services) a donné le pays. Tous les hôtes non identifiés par un code de pays sont lieu au calcul de l'intensité de R-D des produits inclus dans les attribués aux États-Unis. Le Internet Software Consortium emploie catégories assortie d'un code à trois chiffres dans la Classification une nouvelle méthode d'enquête sur les domaines internet depuis type pour le commerce international (CTCI), révision 3. La liste juillet 1998. La nouvelle méthode est réputée plus fiable et évite finale a été établie sur la base des catégories assorties de codes à les problèmes de sous-estimation qui se produisent lorsqu'une quatre et à cinq chiffres. Aucune donnée sur l'inrensité R-D organisation impose des restrictions au téléchargement de données n'étant disponible pour ces niveaux, la sélection finale a été de son domaine. Certains problèmes d'évaluation continuent effectuée sur la base d'informations sur les brevets et d'opinions toutefois de se poser, de sorte que le nombre d'hôtes interner de spécialistes. Cette méthode ne fait intervenir que l'intensité en indiqué pour chaque pays doit être considéré comme une R-D. Les technologies de pointe présentent également d'autres approximation. caractéristiques importantes, telles que le savoir-faire, l'expertise La rubrique scientifiques et ingénieurs en recherche et scientifique et technique et les technologies qui sont incorporés développement (R-D) donne le nombre de personnes formées dans dans les brevets ; prendre ces caractéristiques en compte conduirait un domaine scientifique, quel qu'il soit, dont les activités consistent à l'établissement d'une liste différente (voir Hatzichronoglou à procéder à des activités de recherche et développement à un niveau 1997). de cadre (administrateurs compris), par million d'habitants. La Le nombre de demandes de brevet déposées est le nombre de plupart de ces emplois exigent l'obtention d'un diplôme documents délivrés par une administration, décrivant une invention universitaire. et créant une situation en droit dans laquelle l'invention brevetée L'UNESCO collecte des données sur les travailleurs scientifiques ne peut normalement être exploitée (fabriquée, utilisée, vendue, et les ingénieurs et sur les dépenses de R-D dans ses États membres importée) que par le titulaire du brevet ou avec son autorisation. essentiellement par le biais des réponses fournies par les autorités La protection accordée aux inventions est d'une durée limitée à des questionnaires et à des enquêtes spéciales, mais aussi à partir (généralement 20 ans à partir de la date de dépôt de la demande de rapports et de publications officielles, ainsi que d'informarions de délivrance d'un brevet). Les informations sur les demandes de tirées d'autres sources narionales et internationales. Elle indique délivrance d'un brevet sont présentées séparément pour les résidents soit le nombre de scientifiques et d'ingénieurs, soit le nombre effectif et les non-résidents. Les données sur les brevers proviennenr de de personnes actives ayant les qualifications requises pour travailler l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle, selon comme scientifiques ou ingénieurs. Les données sur le nombre de laquelle, à la fin de 1996, environ 3,8 millions de brevets étaient personnes effectivement employées sont tirées de recensements et en vigueur dans le monde entier. sont moins à jour que les indicateurs de la population active. L'UNESCO complète ces données par des estimations du nombre Tableau 20. Échanges internationaux de personnes qualifiées pour exercer les fonctions de scientifiques ou d'ingénieurs en comptant le nombre de personnes ayant achevé La rubrique exportations de marchandises indique la valeur f.o.b. les niveaux d'études 6 et 7 de la CITE (Classification internationale (franco à bord), en dollars, des marchandises fournies au reste du type de l'éducation). Les données sur les scientifiques et les monde. Celle des importations de produits manufacturés donne ingénieurs, qui sont normalement calculées en équivalent de la valeur c.i.f. (coût, assurance, fret), en dollars, des marchandises personnes employées à plein temps, ne peuvent prendre en compte achetées au reste du monde. Les données relatives aux exportations les différences considérables observées entre les niveaux de qualité et aux importations de marchandises correspondent aux produits de la formation et de l'éducation. classés aux sections 5 (produits chimiques), 6 (articles Les exportations de technologies de pointe recouvrent des produits manufacturés), 7 (machines) er 8 (articles manufacturés divers) de à forte intensité de R-D. Au nombre de ces exportations figurent la Classification type pour le commerce international (CTCI), à des produits appartenant aux catégories de l'aérospatiale, de l'exception de la division 68 (métaux non ferreux) et du groupe l'informatique, des produits pharmaceutiques, des instruments 891 (armes et munitions). Les services commerciaux recouvrent scientifiques et des machines et appareils électriques. tous les échanges de services, y compris les services de transport, La méthodologie employée pour déterminer ce que recouvrent les de communication et de commerce, mais non compris les services exportations de technologies de pointe d'un pays a été mise au point de l'Etat qui recouvrent les services liés au secteur des par l'OCDE en collaboration avec Eurostat (Office statistique des administrations publiques (dépenses au titre des ambassades et des Communautés européennes). Qualifiée d'approche par produit par consulats, par exemple) et aux organisations régionales et opposition à l'approche sectorielle, cette méthode repose sur le calcul internationales. de l'intensité de R-D (rapport des dépenses R-D au total des Les données sur les exportations et les importations de marchandises ventes) pour des groupes de produits en provenance de six pays sont basées sur les statistiques douanières et peuvent ne pas GRANDS INDICATEURS DU DEVELOPPEMENT DANS LE MONDE 375 totalement refléter les concepts et définitions de la cinquième l'investisseur. Il est égal à la somme des flux de participations, des édition du Manuel de la balance des paiements du FMI. La valeur bénéfices réinvestis, des autres flux de capitaux à long terme et des des exportations enregistrée est le coût des marchandises amenées flux de capitaux à court terme tels qu'ils sont enregistrés dans la à la frontière du pays exportateur en vue de leur expédition à balance des paiements. l'étranger, c'est-à-dire la valeur f.o.b. De nombreux pays collectent Les données sur l'investissement étranger direct sont basées sur les et présentent les données sur les échanges en dollars des Etats-Unis. données de la balance des paiements présentées par le FMI, ainsi Lorsque les données sont communiquées en monnaie nationale, que les données communiquées par l'OCDE et diverses sources elles sont converties en dollars sur la base du taux de change nationales officielles. La définition de l'investissement étranger direct officiel moyen pour la période considérée. La valeur des retenue dans le monde entier est celle qui figure dans la cinquième importations est généralement donnée au coût des marchandises édition du Manuel de la balance des paiements du FMI. L'OCDE au moment de leur achat par l'importateur majoré du coût de leur a également publié une définition, formulée en consultation avec transport et de leur assurance jusqu'à la frontière du pays le FMI, Eurostat et les Nations Unies. Étant donné la multiplicité importateur, c'est-à-dire le coût c.i.f. Les données sur les des sources et les différences qui existent au niveau des définitions importations sont tirées des mêmes sources que celles des et des méthodes de présentation, il peut exister plus d'une estimation exportations. En principe, les exportations mondiales devraient être de l'investissement étranger direct pour un pays, et les données égales aux importations mondiales, et les exportations d'un pays peuvent ne pas être comparables d'un pays à un autre. devraient être égales à la somme des importations du reste du monde Les données sur l'investissement étranger direct ne fournissent pas en provenance de ce pays. On constate toutefois des divergences une image complète des investissements étrangers dans une à tous les niveaux en raison des différences qui existent dans les économie. Les données de la balance des paiements sur dates d'enregistrement et les définitions. l'investissement étranger direct ne couvrent pas les capitaux levés Les chiffres portés dans le tableau 20 ont été compilés par dans les économies hôtes, qui sont devenus une importante source l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Les données sur de financement des projets d'investissement dans certains pays en le commerce des marchandises sont tirées de Statistiques financières développement. Il est aussi de plus en plus apparent que les internationales - FMI, d'informations supplémentaires provenant données sur l'investissement étranger direct sont de portée limitée du système de données commerciales (COMTRADE) de la parce qu'elles ne couvrent que les flux d'investissement Division de statistique des Nations Unies, et de publications transfrontaliers qui donnent lieu à une prise de participation à nationales pour les pays qui ne communiquent pas leurs données l'exclusion de ceux qui ne donnent pas lieu à une prise de au FMI. Les données sur les échanges internationaux de produits participation, comme les flux de biens et services intra-entreprises. manufacturés proviennent de la base des données COMTRADE. Pour une étude détaillée des problèmes associés aux données, Lorsqu'il ne leur a pas été possible de se baser sur des chiffres de voir le volume 1, chapitre 3 des World Debt Tables 1993-94 de l'OMC, les services de la Banque mondiale ont estimé la part des la Banque mondiale. échanges de produits manufacturés à partir des informations les La dette extérieure totale est la dette due à des non-résidents, plus récentes de COMTRADE. Dans toute la mesure du possible, remboursable en monnaie étrangère, en biens ou en services. Elle l'OMC publie toutes les données sur les échanges de marchandises est la somme de la dette publique, de la dette à garantie publique, sur la base du système général du commerce, qui inclut les produits de la dette privée non garantie à long terme, du recours au crédit importés en vue de leur réexportation. Deux économies, à savoir du FMI et de la dette à court terme. La dette à court terme Hong Kong (Chine) et Singapour, enregistrent d'importants englobe toutes les obligations ayant une échéance initiale ne volumes au titre des réexportations, comme indiqué dans le dépassant pas un an, ainsi que les intérêts en arriérés dus au titre tableau. Les biens qui transitent par un pays mais sont destinés à de la dette à long terme. La valeur actuelle de la dette extérieure un autre pays ne sont pas pris en compte. Les données sur les est égale à la somme de la dette extérieure à court terme et de la échanges de services commerciaux sont tirées de la base des valeur actualisée de la somme de tous les paiements au titre du données de la Balance des paiements du FMI et de publications service de la dette à long terme publique, à garantie publique et nationales pour les pays qui ne communiquent pas leurs données privée non garantie sur la durée des prêts en cours. au FMI Les données sur la dette extérieure de pays à faible revenu et à revenu intermédiaire sont collectées par la Banque mondiale par le biais Tableau 21. Aide et flux financiers du Système de notification de la dette. Les services de la Banque mondiale calculent l'endettement des pays en développement au Les flux nets de capitaux privés recouvrent les flux au titre de la moyen des rapports soumis par ces pays pour chacun de leurs dette privée et les flux de capitaux privés non associés à la dette. emprunts à long terme public ou à garantie publique, ainsi que Les flux générateurs de dette du secteur privé recouvrent les prêts des informations sur la dette à court terme collectée par les pays des banques commerciales, les crédits obligataires et autres crédits ou auprès de créanciers par le biais des systèmes de notification consentis par le secteur privé ; les flux non générateurs de dette de la Banque des règlements internationaux et de l'OCDE. Ces du secteur privé correspondent aux investissements directs étrangers données sont complétées par des informations sur les prêts et et aux prises de participation. Les investissements étrangers directs crédits effectués par les grandes banques multilatérales, les relevés sont des investissements effectués pour acquérir des droits durables des prêts des organismes officiels de prêt des principaux pays (représentant au moins 10 % des actions donnant droit de vote) créanciers, et des estimations des économistes chargés des pays considérés à la Banque mondiale et au FMI. Certains pays sur une entreprise fonctionnant dans un pays autre que celui de 376 RAPPORT SUR LE DEVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2000-2001 fournissent en outre des données sur la dette privée non garantie. experts techniques et des frais généraux des entteprises qui En 1996, 34 pays avaient communiqué des données de ce type à fournissent les services techniques. la Banque mondiale, et des estimations ont été calculées pour 28 Les données sur l'aide présentées au tableau 21 étant basées sur autres pays pour lesquels ce type d'endettement est connu pour les informations produites par les bailleurs de fonds, elles ne être élevé. correspondent pas aux chiffres portés par les bénéficiaires dans leur La valeur actuelle de la dette extérieure est une évaluation des balance des paiements, qui excluent souvent en totalité ou en partie obligations futures au titre du service de la dette qui peut être l'assistance technique, et notamment les paiements directement considérée par référence à des indicateurs tels que le PNB. Pour effectués aux expatriés par les bailleurs de fonds. De même, l'aide la calculer, on actualise le service (intérêts et remboursement du sous forme de dons en nature n'est pas toujours enregistrée dans principal) dû au titre de la dette extérieure à long terme sur la durée les statistiques commerciales ou la balance des paiements. Bien que de vie des prêts en cours. La dette à court terme est prise en les estimations de l'APD incluses dans les statistiques de la balance compte à sa valeur nominale. Les données relatives à la dette sont des paiements visent à exclure l'aide purement militaire, la exprimées en dollars, après avoir été converties aux taux de change distinction est parfois difficile à faire, et c'est généralement la officiels en vigueur. Le taux d'actualisation de la dette à long définition du pays d'origine qui prévaut. terme est fonction de la monnaie en laquelle le prêt est remboursé et est basé sur les taux d'intérêt commerciaux de référence de Méthodes statistiques l'OCDE. Le taux d'actualisation utilisé pour les prêts de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement et les La présente section décrit les méthodes de calcul du taux de crédits de l'Association internationale de développement, de même croissance par la méthode des moindres carrés, du taux de croissance que pour les obligations envers le FMI, est un taux de référence exponentiel (points extrêmes) et du coefficient de Gini, ainsi que du DTS. Si le taux d'escompte est supérieur au taux d'intérêt du la méthode suivie dans l'Atlas de la Banque mondiale pour calculer prêt, la valeur actuelle sera inférieure à la valeur nominale des futures le facteur de conversion employé pour estimer les valeurs du PNB obligations au titre du service de la derte. et du PNB par habitant en dollars. L'aide publique au développement (APD) représente les décaissements au titre des dons et des prêts (nets des Taux de croissance calculé par la méthode remboursemenrs du principal) accordés à des conditions des moindres carrés concessionnelles par des organismes publics des pays membres du Comité d'aide au développement (CAD), par des institutions On calcule les taux de croissance par la méthode des moindres carrés multilatérales, et par certains pays arabes afin de promouvoir le chaque fois que l'on a des séries chronologiques suffisamment développement économique et le bien-être social dans les pays longues pour que les calculs soient fiables. On ne calcule pas ce considérés par le CAD comme érant en développement. Les prêts type de taux lorsque l'on ne dispose que de moins de la moitié des comportant un élément de don supérieur à 25 % sont inclus observations pour la période. dans l'APD, de même que l'assistance et la coopération techniques. On estime le raux de croissance, r, en déterminant l'équation L'APD englobe également les flux d'aide (nets des remboursements) d'une droite de régression par la méthode des moindres carrés à des bailleurs de fonds officiels aux économies en transition d'Europe partir des valeurs logarithmiques de la variable pour chacune des de l'Est et de l'ex-Union soviétique et à certains pays en années de la période considérée. Cette équation de régression développement et territoires ayanr un revenu plus élevé mais revêt la forme suivante : inclus dans la liste par le CAD. Ces flux, qui sont parfois qualifiés Log Xt = a + bt, d'aide officielle, sont accordés à des conditions similaires à celles qui est la transformée logarithmique de l'équation du taux de de l'APD. Les données relatives à l'aide en pourcentage du PNB croissance géométrique : sont analysées sur la base des valeurs converties en dollars au taux Xt = X0(l +r)t. de change officiel. Dans ces équations, X est la variable, t représente la période, a = Les données recouvrenr les prêts bilatéraux et les dons de pays Log X0 et b = Log (1 + r) sont les paramèrres que l'on cherche membres du CAD, d'organisations multilatérales, et de cettains à estimer. Si b* est l'estimation de b produite par la méthode des pays arabes. Elles n'incluent pas l'aide accordée par les pays moindres carrés, il suffit, pour obtenir le pourcentage moyen de bénéficiaires à d'autres pays en développement. II s'ensuit que croissance annuelle, r, de calculer [exp (b*) -1], puis de multiplier certains pays qui sont des donateurs sur une base nette (comme le résultat par 100. l'Arabie Saoudite) apparaissent dans le rableau en tant que Le raux de croissance ainsi calculé est un taux moyen représentatif bénéficiaires. des observations disponibles sur la période considérée. Il n'est pas Les données ne sont pas ventilées par type d'aide (programme, nécessairement égal au taux de croissance effectif entre deux projet, ou aide alimentaire ; secours d'urgence ; aide aux opérations périodes données. de maintien de la paix ou coopération technique), bien que ces différentes catégories puissent avoir un impact très différent sur Taux de croissance calculé à partir l'économie. Les dépenses de coopération technique ne profitent du modèle exponentiel pas toujours directement au pays bénéficiaire dans la mesure où elles contribuent à couvrir les coûts encourus au sein du pays en Dans le cas de certaines statistiques démographiques, couvrant question au titre des rémunérations et avantages accordés aux notamment la population active et la population, le taux de GRANDS INDICATEURS DU DEVELOPPEMENT DANS LE MONDE 377 croissance entre deux dates différentes est calculé au moyen de du FMI). Le déflateur du DTS est la moyenne pondérée des l'équation suivante : r = Log (pn / pl)n déflateurs du PIB exprimé en DTS des pays du G-5. Les dans laquelle pn et pi sont respectivement la dernière et la pondérations sont déterminées par le montant de chaque monnaie première observation de la période, n le nombre d'années de la entrant dans la composition d'un DTS. Elles varient dans le période, et Log l'opérateur du logarithme népérien. Ce taux de temps parce que la composition monétaire du DTS et les taux de croissance est basé sur un modèle de croissance exponentiel change relatifs de chaque monnaie se modifient. Le déflateur du continue entre deux dates. Il ne prend pas en compte les valeurs DTS est calculé à partir de données en DTS, puis converti en dollars intermédiaires de la série. Il ne correspond pas non plus au taux des États-Unis au moyen d'un facteur de conversion (de l'Adas) de croissance annuel mesuré à des intervalles d'un an, qui est donné du DTS en dollar. On multiplie le PNB d'un pays par le facteur par la formule (pn - pn-l)/pn-l. de conversion (de l'Atlas), puis on divise le PNB en dollars ainsi obtenu par le nombre d'habitants au milieu de la plus récente des Le coefficient de Gini trois années pour obtenir le PNB par habitant. Lorsque les taux de change officiels sont jugés peu fiables ou non Le coefficient de Gini indique la mesure dans laquelle la répartition représentatifs pour la période considérée, la formule de l'Atlas fait du revenu (ou, dans certains cas, des dépenses de consommation) intervenir une autre estimation du taux de change (voir ci-dessous). entre les individus ou les ménages d'une économie diffère d'une Les formules ci-après décrivent le mode de calcul du facteur de répartition correspondant à une situation d'égalité parfaite. La conversion pour l'année t : courbe de Lorenz joint les points correspondant aux pourcentages cumulés du revenu total revenant aux différents pourcentages cumulés du nombre des bénéficiaires, en commençant par les s$ Pt individus ou les ménages les plus pauvres. Le coefficient de Gini est r * ' * r-2 .5$ + <*-i + et A - i égal au rapport, en pourcentage, de l'aire située entre la courbe de Pt-2) Pt-ij Lorenz et une droite théorique décrivant une situation d'égalité parfaite, à la surface du demi-carré situé en dessous de la droite. Ce et celui du PNB par habitant en dollars pour l'année t : coefficient varie entre zéro, qui représente une situation d'égalité parfaite, et 100 %, qui implique une situation d'inégalité maximale. La Banque mondiale utilise un programme d'analyse numérique, POVCAL, pour estimer les valeurs du coefficient de Gini ; voir où et* est le facteur de conversion de l'Atlas (unités de monnaie Chen, Datt et Ravallion.(1993). nationale par rapport au dollar) pour l'année t, et est le taux de change annuel moyen (unités de monnaie nationale par rapport Méthode de l'Atlas de la Banque mondiale au dollar) pour l'année t, pt est le déflateur du PNB pour l'année t, PS$ est le déflateur du DTS en dollars pour l'année t, Yt est le Dans certains cas, la Banque mondiale utilise un taux de change PNB courant (en monnaie nationale) pour l'année t, et Nt est la synthétique couramment appelé facteur de conversion de l'Atlas population au milieu de l'année t. pour calculer le PNB et le PNB par habitant en dollars des Etats- Unis. L'emploi de ce facteur a pour objet de réduire l'impact des Autres facteurs de conversion fluctuations de taux de change sur les comparaisons des revenus nationaux des différents pays. La Banque mondiale vérifie systématiquement si les taux de Le facteur de conversion de l'Atlas pour une année quelconque est change officiels sont des facteurs de conversion adéquats. Elle a la moyenne du taux de change effectif d'un pays par rapport aux recours à un autre facteur de conversion lorsque l'écart entre le taux monnaies des pays du G-5 (ou du facteur de conversion retenu) pour de change officiel et le taux effectivement employé dans le cadre l'année en cause et des taux de change des deux années précédentes, des transactions intérieures portant sur des devises ou le commerce compte tenu de l'écart d'inflation entre le pays concerné et les pays international des marchandises est jugé exceptionnellement du Groupe des Cinq (G-5) (Allemagne, Etats-Unis, France, Japon important. Ce n'est le cas que pour un petit nombre de pays (se et Royaume-Uni). Le taux d'inflation d'un pays est mesuré par la reporter au rableau intitulé Profil des données originales de World variation de son déflateur du PNB. Development Indicators 2000). Des facteurs de conversion autres Le taux d'inflation des pays du G-5, qui représente le taux que le taux de change sont utilisés dans le cadre de la méthode de d'inflation international, est mesuré par la variation du déflateur l'Atlas et, dans certains cas, dans Les Grands indicateurs du du DTS. (Le Droit de tirage spécial ou DTS est l'unité de compte développemenr pour une année déterminée. Bibliographie Ahmad, Sultan. 1992. "Régression Estimâtes of Per Capita GDP . Années diverses. Direction of Trade Statistics Yearbook. Based on Purchasing Power Parities." Document de travail consacré Washington à la Recherche sur les politiques 956. Banque mondiale, . Années diverses. 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Classification des économies par revenu et par région, 2000 Afrique subsaharienne Asie Europe et Asie centrale Moyen-Orient et Afrique du Non1 Afrique de Europe de Groupe l'Est et Afrique Afrique Asie de l'Est Asie l'Est et Asie Reste Moyen- Afrique de revenu Sous-groupe australe de l'Ouest et Pacifique du Sud centrale de l'Europe Orient du Nord Amérique Angola Bénin Cambodge Afghanistan Arménie Yémen, Rép. du Haïti Burundi Burkina Faso Corée, Rép. Bangladesh Azerbaïdjan Nicaragua Comores Cameroun dém. de Bhoutan Géorgie Congo, Rép. Congo, Rép.du îles Salomon Inde Moldova dém. du Côte d'Ivoire Indonésie Népal Ouzbékistan Erythrée Gambie Mongolie Pakistan République Ethiopie Ghana Myanmar kirghize Faible Kenya Guinée RDP lao Tadjikistan revenu Lesotho Guinée-Bissau Viet Nam Turkménistan Madagascar Libéria Ukraine Malawi Mali Mozambique Mauritanie Ouganda Niger Rwanda Nigeria Somalie République Soudan centrafricaine Tanzanie Sao Tomé- Zambie et-Principe Zimbabwe Sénégal Sierra Leone Tchad Togo Namibie Cap-Vert Chine Maldives Albanie Turquie Cisjordanie Algérie Belize Swaziland Guinée Fidji Sri Lanka Bélarus et Gaza Djibouti Bolivie équatoriale îles Marshall Bosnie- Iran. Rép. Egypte, Colombie Kiribati Herzégovine islamique d' Rép. arabe d' Costa Rica Micronésie, Bulgarie Iraq Maroc Cuba États féd. de Fédération Jordanie Tunisie El Salvador Papouasie- de Russie Rép. arabe Guatemala Nouvelle- Kazakhstan syrienne Guyana Tranche Guinée Lettonie Honduras inférieure Philippines Lituanie Jamaïque Samoa Macédoine, Paraguay Thaïlande ERY dea Pérou République Tonga Roumanie dominicaine Vanuatu Yougoslavie, Saint-Vincent- Rép. féd. deb et-les Grenadines Surinante Revenu intermédiaire Antigua- Afrique du sud Gabon Corée, Rép. de Croatie Ile de Man Arabie Saoudite Libye et-Barbuda Botswana Malaisie Estonie Bahréin Ile de Malte Argentine Maurice Palau Hongrie Liban Barbade Mayotte Samoa Pologne Oman Brésil Seychelles américaines République slovaque Dominique Tranche République Grenade supérieure tchèque Mexique Panama Porto Rico Saint-Kitts- et-Nevis Sainte-Lucie Trinité- et-Tobago Uruguay Venezuela Total partiel 157 25 23 23 8 26 2 10 7 33 380 380 GRANDS INDICATEURS DU DÉVELOPPEMENT DANS LE MONDE 381 Afrique subsaharienne Asie Europe et Asie centrale Moyen-Orient et Afrique du Nord Afrique de Europe de Groupe l'Est et Afrique Afrique Asie de l'Est Asie l'Est et Asie Reste Moyen- Afrique de revenu Sous-groupe australe de l'Ouest et Pacifique du Sud centrale de l'Europe Orient du Nord Amérique Australie Allemagne Canada Japon Autriche États-Unis Nouvelle- Belgique Zélande Danemark Espagne Finlande France Grèce Irlande Membres Islande de l'OCDE Italie Luxembourg Norvège Pays-Bas Portugal Royaume-Uni Suède Suisse Revenu élevé Brunéi Slovénie Andorre Émirats arabes Malte Antilles Guam Chypre unis néerlandaises Hong Kong, Groenland Israël Aruba Chine0 îles Anglo- Koweït Bahamas îles Mariannes _ Normandes Oatar Bermudes du Nord îles Féroé îles Caïmans Macao, Chine6 Liechtenstein îles Vierges Nouvelle- Monaco (EU) Non-membres Calédonie de l'OCDE Polynésie française Singapour Taïwan, Chine Total 157 25 23 35 8 27 27 14 7 41 a . Ex-République yougoslave de Macédoine, b. République fédérale de Yougoslavie ISerbie/Monténégro). c. Les départements français d'outre-mer (Guyane française. Guadeloupe, Martinique et Réunion) sont compris dansia France, d. Le 1er juillet 1997, Hong Kong a été replacée sous la souveraineté de la Chine, e. Le 20 décembre 1999. Macaoaété replacé sous la souveraineté de la Chine. Source : Données de la Banque mondiale La Banque mondiale classe les pays en fonction de leur PNB par ultime. Le classement par niveau de revenu n'indique pas non plus habitant en dollars des Etats-Unis à des fins analytiques. Les pays nécessairement un stade de développement particulier. sont classés en économies à faible revenu, à revenu Ce tableau indique le classement de toutes les économies membres intermédiaire(tranche inférieure et tranche supérieure) ou à revenu. de la Banque mondiale et de toutes les autres économies comptant D'autres groupes analytiques, constitués par région ou niveau plus de 30 000 habitants. Les économies sont divisées en catégories d'endettement extérieur, sont également utilisés. de revenu en fonction du PIB par habitant de 1999 calculé par Les économies à faible revenu et à revenu intermédiaire sont la méthode de l'Atlas de la Banque mondiale. Les groupes sont parfois qualifiés d'économies en développement. Ce terme est les suivants : 755 dollars ou moins pour les pays à faible revenu ; employé pour des raisons de commodité ; il n'implique nullement entre 756 et 2 995 dollars pour les pays à revenu intermédiaire, que tous les pays qu'il recouvre se trouvent dans une même phase tranche inférieure ; entre 2 996 et 9 265 dollars pour les pays à de développement, ou que les pays qui ne sont pas inclus dans ce revenu intermédiaire, tranche supérieure ; et au moins 9 266 groupe ont atteint un stade de développement préférable ou dollars pour les pays à revenu élevé. Achevé d'imprimer en Février 2001 sur les presses de LegoPrint Spa 38015 - Lavis (TN) - Italie