76954 HAUT COMMISSARIAT Projet de Gestion lntegree des Ressources en Eau et de Developpement des Usages Multiples du Bassin OMVS ORGANlSATIO POUR du fleuve Senegal (PGIRE) LA MISE EN VALEUR DU FL£UVE S~N£GAL Actualisation du Instruments de Sauvegarde Phase 2 du Programme {PGIRE, FEM, TF) ACTUALISATION DE L'ETUDE D'IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (EIES) RESUME NON TECHNIQUE/ EXECUTIVE SUMMARY Fevrier 2013 Bah Ould Sid'Ahmed Environnementaliste, GSM : 00 (222) 36 37 59 82 Nouakchott-Mauritanie E-mail: ouldsidahmedbah@yahoo.fr Liste des Acronymes ABN : Autorite du Bassin du Niger ADER : Agence de Developpement de !'Electrification Rurale (Mauritanie) AEC : Agence d'Execution Commu.nautaire AEP : Adduction d'Eau Potable AGOA : African Growth and Opportunity Act ALD :Association Locale de Developpement (Guinee) AME :Accords Multilateraux sur l'Environnement ANCR : projet Auto Evaluation Nationale des Capacites a Renforcer (Mauritanie) AND : Autorite Nationale Designee (Guinee) ANEPA : Agence Nationale d'Eau Potable et d'Assainissement (Mauritanie) AOF : Afrique Occidentale Franr,:aise APAUS : Agence de Promotion pour l'Acces Universe! aux Services (Mauritanie) APD : Avant-Projet Detaille APE : Accord de Partenariat Economique entre Ia CEDEAO et !'Union Europeenne BAD : Banque Africaine de Developpement BGEEE : Bureau Guineen d'Etudes et d'Evaluation Environnementale BID : Banque Islamique de Developpement BM : Banque Mondiale CCI : Centre du Commerce International CDA : Centre de Documentation et des Archives de l'OMVS CDR : Convention des Nations Unies sur Ia Diversite Biologique CDMT : Cadre de Depenses a Moyen Terme (Mali) CED : Centres d'Education pour le Developpement (Mali) CEDEAO : Communaute Economique des Etats d' Afrique de I'Ouest CEGENS :Centre de Gestion de l'Environnement du Nimba (Guinee) CFC : ChloroFluoroCarbones CIGQE : Cadre Institutionnel de Ia Gestion des Questions Environnementales (Mali) CITES : Convention sur le Commerce International des Especes de Faune et de Flore Sauvages menacees d'extinction CLC : Cornite Local de Coordination CMD : Cellule de Migration et Developpement (Mali) CMS : Convention sur Ia Conservation des Especes Migratrices CNC : Comite National de Coordination CNCAS : Caisse Nationale de Credit Agricole du Senegal CNED : Conseil National pour l'Environnement et le Developpement (Mauritanie) CNH : Centre National de !'Hygiene (Mauritanie) CNUCC : Convention cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques CPE : Commission Permanente des Eaux CPN : Consultations PreNatales CRD : I. Communaute Rurale de Developpement (Guinee) : 2. Commission Regionale de Developpement (Mauritanie) : 3. Centre Regional de Documentation de l'OMVS, ancien nom du CDA CRED : Conseils Regionaux du CNED (Mauritanie) esc : Centre de Sante de Cercle (Mali) CSCOM : Centre de Sante COMmunautaire (Mali) CSLP : Cadre Strategique de Lutte contre Ia Pauvrete CT : Comite Technique (Senegal) CTED : Cornite Technique du CNED (Mauritanie) CTES : Clauses Techniques Environnementales et Sociales DAO : Dossier d' Appels d'Offres DEAR : Direction de l'Environnement et de l' AmenagemenfRural (Mauritanie) DEEC : Direction de l'Environnement et des Etablissements Classes (Senegal) DEFCCS : Direction des Eaux et Forets, des Chasses et de Ia Conservation des Sols (Senegal) DMM : Direction de Ia Marine Marchande (Senegal) DNA : Direction Nationale de I' Agriculture (Mali) DNACPN : Direction Nationale de I' Assainissement et du Controle des Pollutions et des Nuisances (Mali) DNCN : Direction Nationale de Ia Conservation de Ia Nature (Mali) DNGR : Direction Nationale du Genie Rural, en Republique de Guinee DNH : Direction Nationale de l'Hydraulique DNUH :Direction Nationale de l'Urbanisme et de !'Habitat (Mali) DNR : Direction Nationale des Routes (Mali) DNP : Direction Nationale de Ia Peche (Mali) DRASS : Direction Regionale des Affaires Sociales et de Ia Sante (Mauritanie) DRPSIAP : Direction Regionale de Ia Planification, de Ia Statistique, de l'Informatique, de l'Amenagement du territoire et de Ia Population (Mali) DSPE : Delegation du Service Public d'Electricite (Mauritanie) DSRP : Document de Strategie pour Ia Reduction de Ia Pauvrete ECOWAP : politique agricole de I' Afrique de !'Ouest EDM : Energie du Mali (societe d'electricite) EE : Evaluation Environnementale EEEOA : Systeme d'Echange d'Energie Electrique Ouest Africain EIBEP : Enquete Integree de Base pour !'Evaluation de Ia Pauvrete (Guinee) EIE : Etude d'Impact sur l'Environnement EIES : Etude d 'Impacts Environnemental et Social EPCV : Enquete Permanente sur les Conditions de Vie des menages (Mauritanie) EPIC : Etablissement Public a caractere Industriel et Commercial FAO : Organisation des Nations Unies pour !'alimentation et !'agriculture FED : Fonds Europeen de Developpement FEM : Fonds pour l'Environnement Mondial FE MAG : Federation Nationale des Artisans de Guinee FEPAM :Federation Prefectorale de Mamou (Guinee) FE RAM :Federation Regionale des Artisans de Mamou (Guinee) FIE : Fonds d'Intervention pour l' Environnement (Mauritanie) FOSA : Etude prospective du secteur forestier en Afrique FPFD : Federation des Paysans du Foutah Djalon FRD : Fonds Regional de Developpement (Mauritanie) FSD : Fonds Social de Developpement (Mali) GI E : Groupement d'Interet Economique GNF : Franc Guineen GRDR : Groupe de recherche et de Realisations pour le Developpement Rural GTZ : Gesellschaftfiir Technische Zusammenarbeit, agence de cooperation technique allemande pour le developpement HR : Humidite Relative HTA : Hypertension Arterielle IB : Initiative de Bamako IEC/CCC : Information - Education - Communication I Communication pour le Changement de Comportement IER : Institut d'Economie Rurale (Mali) IRA : Infections Respiratoires Aigues IRD : Institut de Recherche pour le Developpement ISET : Institut Superieur d'Enseignement Technologique (Mauritanie) LCV : Laboratoire Central Veterinaire (Mali) LNS : Laboratoire National de Ia Sante (Mali) LQAS : Echantillonnage pour !'assurance de qualite de lot MAB : Man and Biosphere MAH : Ministere de I' Agriculture et de l'Hydraulique (Senegal) MDC : Mission de Controle MDR : 1. Ministere du Developpement Rural et de l'Eau (Mali) : 2. Ministere du Developpement Rural et de l'Environnement (Mauritanie) MEP : Ministere de l'Energie et du Petrole (Mauritanie) MH : Ministere de l'Hydraulique MILD A : Moustiquaire lmpregnee a Longue Duree d' Action MIPT : Ministere de l'Interieur des Postes et Telecommunications (Mauritanie) MMI : Ministere des Mines et de l'Industrie (Mauritanie) MPEM : Ministere des Peches et de l'Economie Maritime (Mauritanie) MTN : Maladie Tropicale Negligee MS : Ministere de Ia Sante MST : Maladie Sexuellement Transmissible NEPAD : ouveau Partenariat pour le Developpement de I' Afrique OCB : Organisations Communautaires de Base OERS : Organisation des Etats Riverains du Fleuve Senegal OIT : Organisation Intemationale du Travail OMC : Organisation Mondiale du Commerce OMD : Objectifs du Millenaire pour le Developpement OMVG : Organisation pour Ia Mise en Valeur du fleuve Gambie OMVS : Organisation pour Ia Mise en Valeur du fleuve Senegal ONG : Organisation Non Gouvemementale ONS : Office ational de Ia Statistique (Mauritanie) OP : Operationnelle OTC : Obstacles Techniques au Commerce PACV : Programmed' Appui aux Collectivites Villageoises (Guinee) PADEL : Projet de gestion des PArcours et Developpement de l'ELevage (Mauritanie) PANA :Plan d' Action National d'Adaptation aux changements climatiques (Guinee) PANE : Plan d' Action National pour l'Environnement (Mauritanie) PAN/LCD : Programmed' Action National de Lutte Contre Ia Desertification (Senegal) PAR : Plan d 'Action de Reinstallation PAS : Plan d ' Action Strategique PASEL : Projet d' Appui au Secteur de l'Elevage (Guinee) PDDAA : Programme Detaille pour le Developpement de I' Agriculture Africaine PDDSS : Plan Decennal de Developpement Sanitaire et Social (Mali) PDIAM : Projet de Developpement Rurallntegre en Amont du Barrage de Manantali, devenu ADRS PDMAS : Programme de Developpement des Marches Agricoles du Senegal PRODESS : Programme de Developpement Sanitaire et Social (Mali) PDSD : Programme de Developpement Social Durable (Guinee) PDU : Plan Directeur d' Urbanisme PDU3 : Programme de Developpement Urbain (Guinee) PEC : Plan d'Extension de Couverture (Mali) PGES : Plan de Gestion Environnementale et Sociale PGIRE : Projet de Gestion Integree des Ressources en Eau PGPP : Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides PIC : Plans d 'lnvestissement Communaux (Senegal) PffiT : Projet Inventaire des Ressources Terrestres (Mali) PIV : Perimetre Irrigue Villageois PK : Point Kilometrique PLB : Produit Local Brut PMA : Pays les Moins Avances PME : Petites et Moyennes Entreprises PMI : Petites et Moyennes Industries PNAE : Plan National d'Action pour l'Environnement (Senegal) : Plan National d'Action Environnemental (Mali) PNDA : Plan National de Developpement Agricole PNIMT : Programme National d'Investissement a Moyen Terme PNUD : Programme des Nations Unies pour le Developpement PNUE : Programme des Nations Unies pour l'Environnement POGR : Programme Optimum de Gestion des Ressources POPS : Polluants organiques Persistants PPES : Plan de Protection de l'Environnement du Site PPTE : Pays Pauvres Tres Endettes PRAI-MFD : Programme Regional d' Amenagement Integre du massif du Fouta Djalon PRDI : Plans Regionaux de Developpement Integre (Senegal) PRECASP : Projet pour le REnforcement des CApacites du Secteur Public PSSP : Politique Sectorielle de Sante et de Population (Mali) PTF : Partenaires Techniques et Financiers P.T.F.M : Projet de PlateFormes Multifonctionnelles pour Ia lutte contre Ia pauvrete en Guinee PV : Proces-verbal QSE : Qualite-Securite-Environnement RBT : Reserve de Biosphere Transfrontiere Senegal - Mauritanie REGOA : Reseau Guineen des Organisations d'Artisans RGPH : Recensement General de Ia Population Hurnaine RNR : Ressources Naturelles Renouvelables RSAN : Reserve Speciale d' Avifaune du Ndiael SAED : Societe d' Arnenagement et d'Exploitation des terres du Delta et des vallees du fleuve Senegal et de Ia Faleme SDA : Schema Directeur d' Approvisionnement en bois energie (Mali) SDAGE : Schema Directeur d 'Amenagement et de Gestion des Eaux SDAU : Schema Directeur d 'Amenagement Urbain SDE : Senegalaise Des Eaux SDLCE : Schema Directeur de Lutte Contre l'Ensablement (Guinee) SFD : Systemes Financiers Decentralises SGP : GEF Small Grants Programme SIDA : Syndrome d'ImmunoDeficience Acquise SIG : Systeme d'Information Geographique SLACAER : Service Local d'Appui Conseil en Amenagement et Equipement Rural (Mali) SNDD : Strategie Nationale de Developpement Durable (Mauritanie) SNDE :Societe Nationale d'Eau de Mauritanie SNLP : Strategie Nationale de Lutte contre la Pauvrete (Mali) SOGEM : SOciete de Gestion du Barrage de Diama SOE : Systeme d'Observation Environnementale de l'OMVS SONADER : Societe Nationale de Developpement Rural en Mauritanie. STP : Secretariat Technique Permanent du CIGQE TDR : Test de Diagnostic Rapide du paludisme TSA : Initiative "Tout Saufles Armes" UCAD : Universite Cheikh Anta Diop de Dakar UEMOA : Union Economique et Monetaire Ouest-Africaine UIVD : Unites Inter-villageoises de Developpement Durable US AID : United States Agency for International Development USD : Dollar americain VIH : Virus de l'Immunodeficience Humaine VTM : Volume Total Moyen WAPP :West African Power Pool RESUME NON TECHNIQUE La phase II du Programme de Gestion Integree des Ressources en Eau et de Developpement des Usages Multiples dans le Bassin du fleuve Senegal (PGIRE) de l'OMVS est une intervention a vocation regionale qui concerne les quatre Etats riverains du fleuve Senegal : la Guinee, le Mali, la Mauritanie, et le Senegal. Le PGIRE II vise a promouvoir le developpement economique et social des Etats, conformement aux Missions de l'OMVS et en accord avec les strategies de la Banque Mondiale en matiere d'integration regionale. Le PGIRE II est con<;u pour une periode de cinq ans et vise a promouvoir la croissance et a ameliorer, de maniere significative, les conditions de vie des populations dans le Bassin du fleuve Senegal ou un recul de la pauvrete est escompte. Les activites du PGIRE II sont presentees comme suit: Composante 1 : Developpement institutionnel regional des ressources en eau. Composante 2 : Mise en valeur integree des ressources en eau au niveau local. Sous-composante Amelioration de la Peche Traditionnelle. Sous-composante Lutte contre les maladies hydriques. Composante 3 : Planification regionale integree et multisectorielle. Sous-composante Appui ala mise en reuvre du SDAGE. Sous-composante Finalisation des etudes APD des ouvrages a buts multiples. La zone du programme d'intervention est localisee : sur le haut-bassin: les Communautes Rurales de Developpement (CRD) de Dounet (Prefecture et Region de Mamou) et de Kalan (Prefecture et Region de Labe) en Republique de Guinee et les cercles de Bafoulabe et de Kayes (Region de Kayes) en Republique au Mali. sur la moyenne-vallee et le Delta: les wilayas de Gorgol (Region de Kaedi) et du Trarza (Region de Rosso) en Republique Islamique de Mauritanie et les Departements de Dagana (Region de Saint Louis) et de Matam (Region de Matam) en Republique du Senegal. Avec une longueur de 1800 km et un bassin de pres de 300 000 km2, le fleuve Senegal est le deuxieme plus grand cours d'eau d'Afrique de l'Ouest apres le fleuve Niger. Il est forme par la reunion du Bafing et du Bakoye a Bafoulabe au Mali. La composante principale du fleuve a une longueur de 800 km et prend sa source dans le plateau central du massif du Fouta Djallon, pres de la ville de Mamou (Guinee). A Bafoulabe, en aval de Manantali, le Bafing est rejoint par le Bakoye qui prend naissance dans les Monts Menien en Guinee a 760 m d'altitude. Le Fleuve Senegal ainsi forme par la jonction entre le Bafing et le Bakoye, res;oit la Kolirnbine puis le Karokoro sur la droite et la Faleme sur la gauche, a 50 km en amont de Bakel. La Faleme prend sa source dans la partie Nord du Fouta Djalon en Guinee, a 800 m d'altitude. A Bakel, le volume annuel moyen des ecoulements du fleuve Senegal est de 22 milliards m3 (periode Le bassin du fleuve Senegal est situe dans la partie occidentale de !'Afrique au sud du Sahara, entre les latitudes 10°30 et 17°30 Nord et les longitudes 7°30 et 16°30 Ouest. Il s'etend sur quatre pays: la Republique de Guinee, la Republique du Mali, la Republique Islamique de Mauritanie et la Republique du Senegal. 11 s'etend sur la region des haut-plateaux du nord de la Guinee, la partie occidentale du Mali, les regions meridionales de la Mauritanie et septentrionales du SenegaL Une analyse de l'environnement initial des zones d'intervention du programme a degage les constats suivants : La partie Guineenne du bassin est couverte par les massifs et hauts plateaux cuirasses du Fouta Djallon et de ses contreforts. Au sud -ouest, !'altitude decroit et on passe a un paysage de plateaux ondules, plus ou mains cuirasses. La formation vegetale est composee de savane boisee, de savane arboree de forets classees. On note par endroit, !'existence de galerie forestiere. Appartenant a la region du Fouta Djallon, la prefecture de Mamou abrite les sources des trois grands fleuves de la Region : Bafing (fleuve Senegal), Konkoure et Kaba. En Republique de Guinee, le fleuve Bafmg prend sa source au niveau du PK 15 sur la route Mamou-Dalaba vers le cote gauche a environ 2 km de la Nationale (Salamayo, au sud-ouest du bassin versant). Le bassin versant est draine du sud vers le nord traversant le Fouta, region montagneuse ou les phenomenes d'erosion ont une ampleur considerable sur le relief. Ses principaux affluents sont : Koumiwol, Finalawol et Koudjiwol sur la rive droite et Pettiniwol, Diatakowol, Kourrasiwol, Badiwol, Fellowol, Dantoumawol, Poredakawol, Samanwol, Herikowol et Niagarawol sur la Rive gauche. Le relief de la region malienne est domine par la falaise de la Tambaoura qui couvre une bonne partie du cercle de Kayes. Dans la partie malienne du programme, le type de formation vegetale varie selon les zones principales : la zone sahelienne ou septentrionale : couvrant la majeure partie de la region est le domaine de la steppe, formation epineuse a predominance d'acacias, de balanites et ziyphus (Yelimane, Diema et Kayes) ; la zone soudanienne ou meridionale se caracterise par la savane herbeuse a Andrapogonees avec de grands arbres qui cede laplace ala savane pare lorsqu'on s'avance vers le sud; la zone pre-guineenne avec la savane boisee, les galeries forestieres le long des principaux cours d'eau; La ressource en eau la plus importante dans la zone du programme est constituee par le fleuve Senegal forme a Bafoulabe par le Bafing et le Bakoye. A peine forme, le fleuve Senegal se heurte a des masses rocheuses qui l'enserrent. 11 traverse les barrages au niveau des chutes de Gouina et de Felou dont les eaux declinantes fournissent l'electricite a la ville de Kayes. Le regime du Fleuve Senegal est permanent. Le Bafing, le premier affluent principal, a un regime semi-permanent et parcourt 450 kms en territoire malien. Le Bakoye, le deu..'C.ieme affluent principal a un regime semi-permanent et parcourt 461 kms en territoire malien. En plus du fleuve Senegal, la region compte d'autres cours d'eau importants tels que la Faleme. D'autres affluents bien que tres saisonniers sont tres importants du fait des quantites tres importantes d'eau qu'ils drainent et le remplissage des mares et lac qu'ils assurent. Le systeme de la Terekolle-Kolombine qui alimente le lac Magui (contient de l'eau toute l'annee), Le Wadou, de caractere sahelienne ne coule qu'apres de grandes averses. Les mares associees ace systeme hydraulique sont: • dans le cercle de Yelimane, les mares de Goumbo et Lebe de. Garara. • dans le cercle de Diema, les mares de Tinkare, de Madine, de Lame, de Bilibani et de Fagoune. • dans le cercle de Nioro, les mares de Korkodio, de Hamake, de Siabi, de Dialakoro de Yerere et de Lambatara. • dans le cercle de Kayes, la mare de Doro . La zone d'intervention du programme au Mali est partie integrante de la Reserve protegee de Faune du Bafmg. La plupart des grands mammiferes de la region soudanienne sont representes dans la Reserve. Les entretiens dans les villages revelent une degradation manifeste de la faune Sauvage visible a travers la disparition progressive des grands mammiferes, Surtout au nord de la zone (Communes de Bamafele, Diokeli et Mahina). La diminution si non, disparition des habitats adequats, la grande pression exercee par les braconniers, la concurrence de plus en plus forte entre les animaux sauvages et le betail autour des points d'eau permanents, sont entre autres des contraintes evoquees par les populations al'epanouissement de la faune. Dans l'ensemble de la moyenne vallee et de la basse vallee, la nappe alluviale fournit une eau facilement accessible par les puits, pour la consommation humaine, animale et pour !'irrigation des jardins maraichers (notamment les jardins des groupements de femmes) . Les puits peu profonds ouverts sont les plus frequents, la profondeur de l'eau y etant en moyenne de 8 m a 10 m. On distingue 4 grands types de s.ols classes en fonction de leur texture et de leur structure : Hollalde : ils representent 36% du potentiel irrigable. Ils contiennent 50 a 75 % d'argile (argileux). Leur drainage est mauvais. Ces sols sont favorables a la riziculture parce qu'ils supportent la submersion mais ils sont tres difficiles a travailler aussi bien en sec qu'en humide ; Faux Hollalde : ils representent 31 % du potentiel irrigable. Ils contiennent 30 a 50 % d'argile (argilo lirnoneux). Leur drainage est mauvais. Ces sols sont favorables a la riziculture et autres cultures; Fonde : ils representent 33% du potentiel irrigable. La teneur en argile de ces sols est de 10 a 30 % (lirnoneux). Leur drainage est moyen. Ces sols a structure cuboi:de sont favorables a toutes cultures autres que le riz. Ils ont en plus des proprietes ftltrantes ; Dieri : ces sols contiennent 80 a 90 % de sable (sablonneux). De structure monogranulaire, ils supportent toutes les cultures autres que le riz. En plus de ces quatre grands types, on peut trouver : les Falos : ce sont les talus des berges du lit mineur du fleuve et de ses defluents, situes en bordure du fleuve, ou sont pratiques tres localement des cultures maraicheres les Diacre : ils constituent les bourrelets recouverts par les crues moyennes a fortes, rarement cultives mais occupes par des Acacias. Dans la vallee du fleuve Senegal, le couvert vegetal est fonction du type de sol, de l'eau disponible et du microrelief : Sur les berges du fleuve et les plaines alluviales d'inondation une vegetation adaptee a des conditions hydrographiques pa.rticulieres s'est installee. La formation caracteristique est la foret inondable de Gonakiers (Acacia nilotica). Surles sols salins, l'arbuste dominant est Tamarix senegalensis. Dans le delta, la mangrove a Avicennia et Rhizophora represente l'ecosysteme littoral adapte a l'eau saumatre. Les hautes terres du "Dieri" bordant le lit majeur du fleuve portent une vegetation de type arbustive a arboree dominee par Acacia senegal et Acacia tortilis. Le couvert vegetal de la vallee du fleuve Senegal (en Mauritanie et au Senegal) a subi une reduction sensible, acause de l'avancee des fronts agricoles et des charbonniers, de la pratique de l'elevage extensif, du surpaturage, de l'elagage des ligneux. A ces effets vient s'ajouter la pejoration du climat, avec notamment une longue periode de secheresse. La degradation des formations forestieres constitue une menace reelle pour certaines formations specifiques notamment les forets d'Acacia nilotica var. tomentosa (gonakier) de la vallee du fleuve Senegal. Les dernieres gonakiers sont localisees pour l'essentiel dans les forets classees. L'analyse de l'etat initial de la zone d'intervention du PGIRE II permet de deceler les principales contraintes environnementales et sociales dont notamment : Degradation des terres ou desertification : Deboisement L'erosion et l'ensablement Degradation des berges et des tetes de sources Salinisation des terres et perte de terres agricoles Surpaturage Feux de brousse Baisse de la disponibilite et de la qualite des eaux Disponibilite des eaux de surface Disponibilite des eaux souterraines Qualite de l'eau Prevalence de maladies liees al'eau Proliferation des especes envahissantes Menaces sur la biodiversite. Justification Environnementale et Sociale du PGIRE I En sus des avantages socioeconomiques, le PGIRE I: -N'aura pas d'impacts negatifs irreversibles sur l'environnement. -Contribuera a ameliorer les aspects environnementaux de sa zone d'intervention : les amenagements agroforesteries, les edifices communautaires de protection des berges, de lutte contre l'ensablement et de restauration des agro-ecosystemes ainsi que des bonnes pratiques -Conduira a une amelioration de la production, au renforcement de la securite alimentaire, a la realisation des ouvrages hydrauliques garantissant une meilleure valorisation des eaux -Ameliorera les techniques de production et la qualite de vie des exploitants. Les impacts negatifs seront : Essentiellement lies aux activites de construction et d'amenagement, et seront circoncis a la zone des travaux. Seront reversibles grace a la mise en a!UVre des mesures d'attenuation et d'un plan de gestion environnementale et sociale. Les chantiers seront organises conformement a la legislation en vigueur dans les quatre etats. Les dechets provenant des chantiers seront evacues suivant les normes arretees au niveau des etats. Les cahiers des charges des travaux mentionneront de fa<;:on systematique les mesures de mitigation que les entreprises en charge des travaux seront tenues d'appliquer strictement. Le montage institutionnel pour la mise en reuvre du programme s'etablit comme suit: l'OMVS est !'institution de coordination et d'execution du Programme. une Cellule de Coordination du Programme installee au sein du Haut -Commissariat de l'OMVS assurera la mise en reuvre du Programme. le Programme s'appuiera sur les competences existantes au niveau des cellules nationales. les cellules nationales sous-traiteront les prestations aux semces techniques nationaux et institutions specialisees. Le rapport de l'EIES assorti de son PGES a ete realise sur la base d'une approche participative et inclusive, qui avait ete initiee des le Stade amont du programme au niveau de la validation de ses termes de reference par les groupes concernes. Dans ce cadre, le consultant a eu des entretiens riches avec : Les Gouverneurs des Regions de Mamou et de Labe, les prefers de Mamou et de Labe en Guinee. Le Gouverneur des Regions de Saint Louis et de Matam, les prefers de Saint Louis, de Dagana et de Matam au Senegal. Le Gouverneur de Region Kayes au Mali. Le Wali du Trarza en Mauritanie. Prealablement achaque rencontre, le contenu du PGIRE I du PGIRE II a ete presente au groupe consulte en termes d'enjeux economiques, sociaux, culturels, environnementaux, et en termes de mesures d'attenuation et de bonification. Les principaux enseignements tires de cette restitution sont: L'adhesion des populations, des autorites locales, des services techniques et des organisations de la societe civile au titre du PGIRE II attendu avec beaucoup de joie dans sa zone d'intervention. L'appropriation du PGIRE II par les populations, les autorites locales, les services techniques et les organisations de la societe civile, qui se rejouissent de rappeler que PGIRE II repond a leurs attentes etant entendu qu'ils ont pris part a sa conception. Une satisfaction generale par rapport au PGIRE II attendu avec beaucoup de joie dans sa zone d'intervention. L'appreciation sans reserve des activites menees dans le cadre du PGIRE I sur une base participative et concertee. La formulation d'un ensemble de doleances et de recommandations consignees dans les proces verbaux de consultation publique. Les principaux impacts potentiels du PGIRE II sur l'environnement naturel s'etablissent comme suit: Impact sur la qualite des ressources en eaux (eaux de surface et eaux souterraines) Impact sur les des sols Impact sur les ressources forestieres Impact sur la faune Impact sur les oiseaux granivores Impacts sur les ressources halieutiques Impacts potentiels des activites du programme sur les changements climatiques Impacts sur les activites economiques et les economies nationales Impact sur !'augmentation des superficies cultivees Impact !'amelioration de la securite alimentaire Impact sur !'amelioration de l'elevage Impact sur Diversification de la production agricole et le developpement du commerce Impact sur !'amelioration des revenus et creation d'emplois Impact sur la diminution de l'exode et le renforcement du tissu familial Impact sur le developpement de la vie associative Impact sur le redynamisme de l'activite de peche Impact sur !'amelioration de la situation de la femme Impact sur l'arrivee de populations etrangeres Impact sur les conflits sociaux Impact sur le developpement de maladies d'origine hydrique Impacts sur les personnes et les biens Impacts cumulees potentiels. Par ailleurs, des mesures d'attenuation ont retenues dans le cadre de cette evaluation : Mesures de protection des ressources en eaux. Mesures de protection des amenagements. Mesures relatives ala phase des travaux et de remise a l'etat physique. Mesures de remise en etat. Lutte contre les vegetaux aquatiques envahissants. Mesures relatives aux ressources vegetales. Mesures relatives aux ressources fauniques . Plan de gestion des pesticides. Mesures relatives aux ressources halieutiques et aux activites de peche. Mesures relatives aux ressources en sols. Mesures visant a assurer un partage equitable des terres. Mise en place d'un programme de gestion de la reinstallation des populations deplacees. Mesures d'ordre social, culturel et socio-economique. Mesures a prendre en consideration par le programme pour reduire la vUlnerabilite du bassin aux changements climatiques. Mesures de surveillance et de suivi environnemental. Mesures d'appui institutionnel et de renforcement des capacites. En outre, des mesures d'accompagnement ont ete preconisees : Mesures de protection des ressources en eau (respect de la charte et des codes de l'eau, coordination avec des programmes existants, application des normes de rejet, drainage collectif, actions de sensibilisations, etc.). Mesures de protection des amenagements et reduction des risques d'inondations (ceintures vertes, brises vent, haies vives contre les animaux, couloirs de passage, delimitation des aires pastorales, etc.). Lutte contre les vegetaux aquatiques envahissants (curage des axes hydrauliques, lutte biologique, actions de sensibilisation). Stations de suivi epidemiologique (relation avec les maladies d'origine hydrique. Mesures de protection et de regeneration des ressources vegetales. Mesures de protection des ressources halieutiques et des activites de peche (promotion de !'aquaculture, appliquer les codes de peche, etc.) . Mesures de protectj.on des ressources en sols (protection contre l'erosion, conformite aux plans d'occupations des sols, etc.). Amenagement des couloirs de passage des animaux (minimisation des conflits sociaux) . Mise en place d'un systeme clair et transparent ainsi que des comites d'usagers a meme d'assurer la bonne gouvernance. Identification et sauvegarde des sites et monuments historiques dans les zones d'intervention du programme (recrutement de consultants nationaux, sous-traitance aux services specialises). Formations specifiques aux services techniques decentralises et la cellule de coordination dans le domaine de !'evaluation et de gestion de l'environnement ainsi que les directives de la banque mondiale applicables au PGIRE II. Plan de communication et execution du plan (materiel, expertise, frais divers). Renforcement des capacites et redynamisation des Comites Locaux de Concertation. Realisation de forages equipes pour l'approvisionnement en eau potable. Acquisition de grillage avec accessoires. Acquisition de motos (UIVD). Renforcement des capacites des Agences d'Execution. Mesures relatives ala phase des travaux et de remise a l'etat. Le coiit global brut des mesures environnementales et sociales du (PGES) s'eleve a 5 315 000 us$. Dans le cadre du valet environnemental et social du PGIRE II, certaines recommandations pertinentes ont ete formulees afin de prendre en compte de fas;on participative et concertee les aspects environnementaux et sociaux du programme. A ce titre, il a ete formule des : 1. Recommandations par rapport aux amenagements. 2. Recommandations par rapport a la mission de controle. 3. Recommandations par rapport aux documents de suivi de chantier lors des travaux. 4. Recommandations concernant l'environnement. 5. Recommandations par rapport au !'exploitation des carrieres et sites d'emprunts. La phase II du Programme de Gestion Integree des Ressources en Eau et de Developpement des Usages Multiples dans le Bassin du fleuve Senegal (PGIRE II) de l'OMVS tel que cons:u, est ecologiquement viable, socialement justifie, conforme aux politiques et strategies de developpement socio-economique et environnemental des Etats membres de l'OMVS, d'une part et, en harmonie avec les politiques de sauvegarde de Ia Banque Mondiale, d'autre part. EXECUTIVE SUMMARY Phase II of the OMVS' Multi-purpose Water Resources Development and Management Programme in the Senegal River Basin (PGIRE) is a regional-led intervention for the four riparian states of the Senegal River :Guinea, Mali, Mauritania and Senegal. The PGIRE II aims to promote economic and social development of Member States, consistent with the OMVS Missions and in accordance with the World Bank's strategies in terms of regional integration. The PGIRE II is designed for a period of five years and aims to foster growth and to improve significantly the livelihoods of the population in the Senegal River Basin with a view to reducing poverty. The PGIRE II activities are presented as follows: Component 1: Regional Institutional Development for Water Resources Component 2 :Local Level Multi-Purpose Water Resources Development - Subcomponent Improvement of Traditional Fisheries. - Sub-component Fight against waterborne diseases Component 3: Regional Multipurpose and Multi-sectoral Master Planning Subcomponent: Support for the implementation of SDAGE. Subcomponent: Finalization of Preliminary Design Studies on multipurpose works. The program target areas for action are located: In the Upper Basin: Rural Development Communities (CRD) of Dounet (Prefecture and Region of Mamou) and of Kalan (Region and Prefecture of La be) in the Republic of Guinea and circles of Bafoulabe and Kayes (Region of Kayes) in the Republic of Mali. In the Middle Valley and Delta: wilayas of Gorgol (Region of Kaedi) and Trarza (Region of Rosso) in the Islamic Republic of Mauritania and the Departments of Dagana (Region of Saint Louis ) and Matam (Region of Matam) in the Republic of Senegal. With a length of 1800 km and a basin of about 300 000 km ~ the Senegal River is the second largest river in West Africa after the Niger River. It is formed by the junction of the Bafing and the Bakoye at Bafoulabe in Mali. The main component of the river has a length of 800 km and rises in the central highlands of the Fouta Djallon, near the town of Mamou (Guinea). At Bafoulabe, downstream of Manantali, the Bafing is joined by the Bakoye that originates in the Menien Mountains in Guinea at 760 m altitude. The Senegal River formed by the junction between the Bafing and the Bakoye receives the Kolimbine then the Karokoro on the right and the Faleme on the left, 50 km upstream from Bakel. The Faleme rises in the northern part of the Fouta Djallon in Guinea, at 800 m altitude. At Bakel, the average annual flow of the Senegal River is 22 billion m3. The Senegal River basin is located in the western part of sub-Saharan Africa, between latitudes 10 ° 30 'and 17 ° 30' North and longitudes 7 ° 30 'and 16 ° 30 West. It extends over four countries: the R~public of Guinea, the Republic of Mali, the Islamic Republic of Mauritania and the Republic of Senegal. It flows across the highlands region of northern Guinea, the western part of Mali, the southern regions of Mauritania and northern Senegal. An analysis of the initial environment of the programme target areas for action has drawn the following findings: The Guinean part of the basin is covered by the Fouta Djallon Mountains and highlands and its foothills. In the southwest, the altitude decreases and passes a landscape of undulating plateaus, more or less crusted~ The vegetation consists of woodland, wooded savannah forests. We denote by location, the existence of river bank woods. As part of the Fouta Djallon region, the Prefecture of Mamou is the headwaters of three major rivers of the region: Bafing (Senegal River), Konkoure and Kaba. In the Republic of Guinea, the Bafing River has its source in KP 15 on the Mamou-Dalaba road to the left about 2 km from the Main Road (Salamayo, southwest of the watershed). The watershed is drained from south to north through the Fouta, a mountainous region where erosion has a considerable impact on the landscape. Its main tributaries are: Koumiwol, Finalawol and Koudjiwol od the right bank and Pettiniwol, Diatakowol, Kourrasiwol, Badiwol, Fellowol, Dantoumawol, Poredakawol, Samanwol, Herikowol and Niagarawol on the left bank. The topography of the Malian region is dominated by the Tambaoura cliff and covers the major part of the circle of Kayes. In the Malian part of the program, the type of vegetation varies according to the main areas: The Sahelian or northern zone: covering most of the region is the area of steppe thorny formation with the prevalence of acacias, balanitis and ziyphus (Yelimane, Diema and Kayes); The Sudanian or southern zone is characterized by grassland with Andrapogonees, large trees giving way to a savannah park when moving southwards; The pre-Guinean area with savanna woodland, river bank woods along major rivers; The most important water resource in the programme target areas includes the Senegal River formed at Bafoulabe by the Bafing and the Bakoye. In its formative stage, the Senegal River runs into rock masses that surround it. It crosses the dams at Gouina and Felou Falls whose declining waters provide electricity to the city of Kayes. The regime of the Senegal River is permanent. The Bafing, the first main tributary, has a semi-permanent and runs 450 kms in Malian territory. The Bakoye, the second main tributary is a semi-permanent and runs 461 km in the territory of Mali. In addition to the Senegal River, the region has other major rivers such as the Faleme. Other tributaries, although highly seasonal, are very important for the large amounts of water they drain and the filling of ponds and lakes. The system of Terekolle-Kolombine that fills Lake Magui (contains water throughout the year) The Wadou, predominantly sahelian, only runs after heavy rains. Ponds associated with the hydraulic system are: • in the circle of Yelimane, the ponds of Goumbo, Lebe and Garara. • in the circle of Diema, the ponds ofTinkare, Madine, Lame, Bilibani and Fagoune. • In the circle of Nioro, the ponds of Korkodio, Hamake , Siabi, Dialakoro , Yerere and Lambatara. • In the circle of Kayes, the pond of Doro. The programme target area in Mali is part of the protected Wildlife Reserve of the Baflng. Most of the large mammals of the Sudanian region are represented in the reserve. Interviews in villages reveal a clear devastation of wildlife visible through the gradual disappearance of large mammals, especially in the north of the area (Municipalities of Bamafele, Diokeli and Mahina). The decrease if not, the disappearance of suitable habitat, the great pressure from poachers, competition becoming stronger between wildlife and livestock around permanent water points, are among other constraints mentioned by populations as to the development of wildlife. Throughout the mid-valley and lower valley. the alluvial aquifer provides water easily accessible through wells for human and animal consumption and for irrigation of food gardens (especially gardens of women's associations).Open shallow wells are the most common, the average water depth being 8 to 10m. There are 4 main types of soils classified according to their texture and structure: Hollalde: they represent 36% of the irrigation potential. They contain 50 to 75% clay (clayey). They are poorly drained. These soils are favorable for rice cropping because they tolerate flooding but they are very difficult to till either under dry or wet condition; False Hollalde: they represent 31 % of the irrigable potential .They contain 30 to 50% clay Ooamy). They are poorly drained. These soils are favorable for rice and other crops; Fonde: they represent 33% of the irrigable potential .The clay content of these soils is 10% to 30% Ooam) with an average drainage. These soils are of a cuboid structure favorable for all crops other than rice. They have also @tering properties; Dieri: These soils contain 80-90% sand (sandy). Being of a monogranular structure, they . support all crops other than rice. In addition to these four major types, it can be found: The Falos: these are slopes of the river bed and banks and its distributaries, located along the river, where local vegetable crops are grown. The Diacre: they are accumulation of soil covered with moderate to high flooding, rarely cultivated but occupied by Acacias. In the Senegal River valley, the vegetation depends on soil type, water availability and the micro- topography: On the riverbanks and floodplains, vegetation adapted to particular hydrographic conditions is formed. The characteristic form of vegetation includes the flooded forest of Gonakiers (Acacia nilotica). On saline soils, the dominant plant is the TamarL"{ senegalensis. In the delta, mangroves such as A vicennia and Rhizophora are the coastal ecosystems adapted to brackish water. The highlands of Dieri"" bordering the river floodplain, have tree and shrubby vegetation cover type dominated by Acacia Senegal and Acacia tortilis. The vegetation of the Senegal River Valley (Mauritania and Senegal) was reduced significantly, due to the advanced agricultural frontiers and charcoal burners, extensive cattle breeding practices, overgrazing, pruning of wood and trees. To these, must be added the effects of worsening climate, including a long period of drought. Degradation of forest formations is a real threat for some specific vegetation species including forests of Acacia nilotica var. tomentosa (gonakier) of the Senegal River Valley. The latest gonakiers are located mainly in the forests. The initial state analysis of the PGIRE II target area can identify the main environmental and social issues including: Land degradation or desertification : Deforestation. Erosion and siltation. Degradation banks and headwaters. Salinisation and loss of agricultural land. Overgrazing. Bushftres. Decrease in the availability and quality of water: Availability of surface water. Availability of groundwater. Water Quality. Prevalence of water-related diseases. Proliferation of invasive species. Threats to biodiversity. Environmental and Social rationale for the PGIRE I In addition to the socio-economic benefits, the PG IRE I: Will not have irreversible negative impacts on the environment. Will contribute to improving the environmental aspects of its area of intervention: agro forestry facilities, community structures for shoreline protection, fight against desertification and restoration of agro-ecosystems and best practices. Will lead to an improvement in production, enhancing food security, implementation of hydraulic structures to ensure better harnessing of water resources. Will improve production techniques and farmers ' quality of life. Negative impacts will: Mainly include construction and development activities, and shall be contained in the work area. Be reversible through the implementation of mitigation measures and environmental and social management plan. Construction sites will be organized under the laws in force in the four states. Waste from construction sites will be discharged according to the standards set at the state level. Specifications for construction shall mention consistently mitigation measures that contractors should apply. The institutional arrangements for the program implementation are as follows : OMVS is the coordinating and executing institution of the Programme. A Coordination Unit for the Programme implementation is set up at the OMVS High Commission. The Program will build on existing expertise at the national cellules. National cellules will outsource semce provisions to national technical serv1ees and specialized agencies. The ESIA report together with its ESMP has been done on the basis of a participatory and inclusive approach, which was initiated at the early stage of the program during the validation of its terms of reference by the groups concerned. In this context, the consultant had fruitful meetings with: Governors of the Regions of Mamou and Labe, the prefects of Mamou and La be in Guinea. The Governor of the Regions of Saint Louis and Matam, the prefects of St. Louis, Matam and Dagana in Senegal. The Regional Governor of Kayes in Mali. The Wali ofTrarza in Mauritania. Prior to each meeting, the scope of PGIRE I and PGIRE II was presented to the group consulted in terms of economic, social, cultural, environmental issues, and in terms of mitigation and enhancement measures. The main lessons learned from these meetings outcomes are: Great support from the populations, local authorities, technical services and organizations of civil society for the PGIRE II expected with great joy in its target area. Ownership of PGIRE II by the populations, local authorities, technical services and organizations of civil society, who rejoice to remember that PGIRE II meets their expectations given that they took part in its design. Overall satisfaction with PGIRE II expected with great joy in its target area. Unconditional appreciation of activities carried out under the PGIRE I on a participatory and collaborative basis. Formulation of a set of requests and recommendations contained in the minutes of public consultation. The main potential impacts ofPGIRE II on the natural environment are as follows : Impact on the quality of water resources (surface and groundwater). Impact on soil. Impact on forest resources. Impact on wildlife. Impact of grain-eating birds. Impacts on fisheries resources. Potential impacts of the program on climate change. Impacts on economic activities and national economies. Impact on increasing cultivated areas. Impact on improving food security. Impact on the improvement of livestock. Impact on the diversification of agricultural production and trade development. Impact on improving incomes and job creation. Impact on the reduction of migration and strengthening the family life. Impact on the development of associations. Impact on boosting the fisheries sector. Impact on improving the women's status. Impact on the immigration of foreign populations. Impact on social conflict. Impact on the development of waterborne diseases. Impacts on people and goods. Potential cumulative impacts. In addition, mitigation measures are included in the scope of this evaluation: Measures to protect water resources. · Measures to protect developments. Measures relating to the construction phase and physical resettling. Rehabilitation measures. Fight against invasive aquatic plants. Measures relating to plant resources. Measures relating to wildlife. Management plan for pesticides. Measures relating to fisheries resources and fishing activities. Measures relating to soil resources. Measures to ensure equitable land. Implementation of a management program for the resettlement of displaced populations. Measures of social, cultural and socio-economic development. Measures to be taken into account by the program to reduce the basin vulnerability to climate change. Monitoring measures and environmental monitoring. Institutional support and capacity building measures. Besides, supportive actions were recommended: Actions to protect water resources (consistent with the Charter and water codes, coordination with existing programs, enforcement of discharge and drainage standards, collective actions of awareness raising, etc.) . Measures to protect arrangements and reduce the risk of flooding (green belts, windbreaks, hedges against animals, corridors, delimitation of pastoral areas, etc.). Fight against invasive aquatic plants (cleaning of hydraulic axes, biological control, and awareness). Stations for epidemiological monitoring (in relation to waterborne diseases) . Measures of protection and regeneration of plant resources . Measures to protect fishery resources and fishing activities (promotion of aquaculture, enforced codes of fishing, etc.). Measures to protect soil resources (protection against erosion, compliance with land-use plans, etc.). Development of corridors for animals' mobility (to minimize social conflicts). Establishment of a clear and transparent system and user committees able to ensure good governance. Identification and protection of historic sites and monuments in the areas of the program's intervention (recruitment of national consultants, outsourcing to specialized services) . Specific training for decentralized technical services and coordination cellules in the field of environmental assessment and management as well as the World Bank guidelines applicable to PGIRE II. Communication and implementation plan (equipement, expertise, miscellaneous). Capacity building and revitalizing of Local Coordination Committees. Boreholes equipped for drinking water. Acquisition of grid accessories. Acquisition of motorcycles (UIVD). Capacity building of Implementing Agencies. Measures relating to the construction phase and physical resettling. The total gross cost of environmental and social measures (ESMP) amounts to U.S. $ 5.315 million. In the context of the environmental and social component of the PGIRE II, some relevant recommendations were made to take account of environmental and social aspects of the programme based on a participatory and concerted approach. To this end, the following recommendations were made: 1. Recommendations related to the facilities. 2. Recommendations with regard to mission control. 3. Recommendations with regard to documents for supervision of construction sites. 4. Recommendations concerning the environment. 5. Recommendations related to the operation of quarries and borrow pits. Phase II of the OMVS Multipurpose Integrated Water Resources Development Programme in the Senegal River Basin (PGIRE II) as designed, is environmentally sustainable, socially justified, and consistent with the OMVS Member States' policies and strategies for socio-economic and environmental development on the one hand, and is in line with the World Bank Safeguard Policies, on the other hand.