86599 Les indicateurs prioritaires dans le secteur de l’élevage : Le cas du Niger Ministère de l’Elevage, 9 Août 2012 Livestock Data Innovation Project in Africa: a joint project of the World Bank, FAO, ILRI, AU-IBAR with support from the Gates Foundation Contents 1. INTRODUCTION .............................................................................................................................. 3 2. UNE INTRODUCTION AU PROJET ET R EVUE D ES INDICATEURS: Nancy Morgan, Economiste principale, Banque mondiale ....................................................................................................... 4 3. L’ELEVAGE ET LES CONDITIONS DE VIE DE S MENAGES AU NIGER : Situation de l'analyse des données par Ibrahima Bocoum, consultant de la Banque mondiale ........................................ 4 4. DISCUSSIONS ..................................................................................................................................... 4 ANNEX 1. PARTICIPANTS ................................................................................................................. 8 1. INTRODUCTION Le Niger est un des pays pilotes du projet « Améliorer les données sur le secteur de l’élevage en Afrique (LDIAP)», project regional1 financé par la Fondation Bill et Melinda Gates. Ce projet appuie l'identification d'indicateurs prioritaires sur le secteur de l’élevage et des données nécessaires, ainsi que la prise en compte de ces données par les cadres nationaux responsables des statistiques agricoles. L'objectif ultime est de favoriser les investissements et la formulation des politiques dans le secteur de l'élevage qui soient bénéfiques aux pauvres. Ce projet est mis en œuvre conjointement par la Banque mondiale, la FAO, l'ILRI en collaboration avec l'UA-BIRA avec des activités dans trois pays, l'Ouganda, la Tanzanie et le Niger. À ce jour, les activités du projet en cours au Niger sont limitées à la prise en compte de questions sur l’élevage dans l'enquête sur les ménages agricoles menée par l’Etat en collaboration avec la Banque mondiale (Enquête Nationale sur les Conditions de Vie des Ménages Agricoles, ENCVMA2). Le projet prévoit deux études sur les données sur l'élevage au Niger : 1) l’analyse des résultats de l'Enquête Nationale sur les Conditions de Vie des Ménages Agricoles (ENCVMA), et ; 2) l’"Analyse des insuffisances dans les données sur l'élevage". Le 9 Août 2012, le Ministère de l'Elevage, en collaboration avec le projet, a convoqué une première réunion consacrée aux données sur l’élevage qui a regroupé environ 10 participants, comprenant des experts en élevage et en statistiques du Ministère de l'Elevage, l'Institut National de la Statistique (INS) et deux représentants du projet ainsi qu’un consultant international. La réunion technique avait pour but de: • présenter le LDIAP aux parties prenantes; • présenter les activités liées aux deux études sur les données de l’élevage devant être faites au Niger; • examiner les préoccupations relatives à la collecte des données sur le secteur, leur analyse et la diffusion des résultats. La réunion a été présidée par Dr Ibrahim Bangana, Directeurs des Services Vétérinaires au Ministère de l'Elevage. La première session comprenait des présentations par Nancy Morgan, coordinatrice du LDIAP à la Banque Mondiale et M. Ibrahima Bocoum, consultant devant travaillé en partenariat avec le Ministère pour examiner les données sur le bétail tirées de l’ECVMA. Les discussions ont été facilitées par Dr Cheikh Ly, expert en production et santé animales, basé au Bureau régional pour l’Afrique de la FAO à Accra. 1 http://www.africalivestockdata.org/afrlivestock/ 2 L’ECVMA est l’équivalent de l’enquête LSMS-ISA (Living Standards Measurement Surveys on Agriculture) coordonnées par la Banque mondiale et qui est un autre projet financé par la Fondation Gates 2. UNE INTRODUCTION AU PROJET ET REVUE DES INDICATEURS: Nancy Morgan, Economiste principale, Banque mondiale Le LDIAP a été présenté aux participants. Son objectif est de «mettre en place des mécanismes et des liens institutionnels qui favorisent une amélioration des données sur le bétail afin de renforcer les investissements en faveur des pauvres». En particulier, l'importance du projet a été mise en évidence du fait de la reconnaissance de la mauvaise qualité des données sur l'élevage et de la connaissance limitée du rôle que joue l'élevage dans les économies africaines. Le projet intervient en Ouganda, en Tanzanie et au Niger afin d'identifier et expérimenter de nouvelles méthodes de collecte et d'analyse des données sur l’élevage. Certains indicateurs d'importance critique pour le secteur ont été examinés. Dans la plupart des pays, y compris l'Ouganda et la Tanzanie, il s'agit notamment du nombre d'animaux au niveau national et sous-national. Au niveau des ménages, il est possible à travers l'étude ENCVMA d'utiliser les données sur les ménages pour mieux comprendre la composition des troupeaux au niveau des ménages, l'accès aux intrants et aux services, y compris l'eau, le travail, les aliments du bétail et la santé animale. Les participants ont été informés que l'enquête en cours au Niger comprend 190 questions sur l'élevage, sur un total de 300. Ce nombre de questions dépasse celui dans tous les autres pays africains concernés actuellement par les enquêtes sur les ménages. Il y a donc une occasion unique pour mieux décrire le rôle de l'élevage qui, au Niger, est reconnu comme essentiel dans les conditions de subsistance des pauvres et important pour la croissance économique. Les participants ont convenu d’appuyer le consultant dans l’analyse des données en vue d'identifier les indicateurs d’importance prioritaire pour le secteur. 3. L’ELEVAGE ET LES CON DITIONS DE VIE DES M ENAGES AU NIGER : Situation de l'analyse des données par Ibrahima Bocoum, consultant de la Banque mondiale M. Ibrahima Bocoum a présenté les objectifs de l'étude et a indiqué que durant sa semaine de mission, son travail était prévu avec les agents du ministère afin d'identifier et de construire des indicateurs clés, passer en revue les différents types d'analyse, et procéder à une analyse préliminaire des données de l'enquête. Il a exposé quelques-uns des indicateurs (présentation disponible en Annexe). Il a également indiqué que l'analyse des données de l'enquête portera sur les indicateurs prioritaires identifiés dans une analyse similaire faite en Tanzanie et présentés dans une publication du projet intitulé "L’élevage et les moyens de subsistance dans les régions rurales en Tanzanie 3". 4. DISCUSSIONS 3 http://www.africalivestockdata.org/afrlivestock/sites/africalivestockdata.org/files/PAP_LIV_TZ_LSMS- ISA_July_%212.pdf Les commentaires faits par les participants ont portés sur les éclaircissements pour le ministère sur les deux années consacrées à la préparation de l‘ENCVMA et sur le protocole basé sur deux visites à domicile au cours d'une année. Malheureusement, une seule visite a été effectuée pour la collecte des données sur l’élevage, réduisant ainsi les réponses relatives à la section « Transhumants » du module sur l'élevage. Des commentaires supplémentaires sur le protocole ont été faits pour un réexamen de certains enseignements tirés des enquêtes antérieures sur l’agriculture et l’élevage entreprises en 2005-2007. En particulier, trois systèmes d'élevage différents ont été identifiés dans les sondages précédents: l'agriculture pure (11%), l'élevage (11%) et le système mixte (80%). En outre, il a été constaté qu’au moins 2 à 3 visites ont été nécessaires pour assurer un suivi des ménages pratiquant l‘élevage. Enfin, les problèmes d'échantillonnage ont été évoqués en soulignant qu’ils constituent des facteurs critiques qui limitent la collecte adéquate des données sur l’élevage. Une autre question cruciale qui a été débattue était de savoir comment assurer un échantillonnage représentatif dans les zones pastorales. Il a été retenu que l'expérience du Niger devrait être exploitée pour en tirer des leçons sur la manière d'assurer une collecte adéquate des statistiques sur l’élevage, à la fois au niveau des ménages et au niveau national. Des leçons peuvent être dérivées de l'enquête antérieure, de l’ENCVMA et de l’important dispositif de collecte systématique de données dans 84 districts (grâce au système de collecte de données dit SIM BETAIL). Les indicateurs critiques sur l’élevage comprennent ceux généralement recueillies lors des évaluations sur le terrain des «taux de croissance» et «taux d'exploitation», tels décrits dans le tableau suivant. Il a été reconnu que les indicateurs sur la consommation des produits animaux (urbaine et rurale) peuvent potentiellement être dérivés de l’ENCVMA. Les lacunes identifiées ont en particulier permis de mettre l'accent sur les méthodes nécessaires pour assurer la qualité des données ci-dessus. En outre, l’échantillonnage est une préoccupation prioritaire ainsi que la nécessité d'assurer l'harmonisation des définitions, notamment celles des ménages dits «pastoraux» et «agro-pastoraux". La réunion a été conclue par des recommandations incluant la nécessité d'élaborer un plan clair sur les activités liées aux données sur l’élevage. Des rencontres ont été préconisées avec le consultant afin de pouvoir proposer des indicateurs clés découlant de la ENCVM. Les problèmes de variation de stock (dont le nombre de variables nécessaires pour le calcul du «taux de croissance» et du «taux d'exploitation») ont été considérés comme un point d'intérêt prioritaire pour l'amélioration des données. Un recensement tous les 10 ans pour établir les bases de l'élevage a été considéré comme prioritaire, et devant être complété par une enquête périodique mais régulière qui mettrait à jour les estimations de la productivité. Les participants ont également convenu que l'importance de l'élevage au Niger ainsi que le rôle important du commerce transfrontalier dans la région rendent indispensable l'amélioration des statistiques sur l’élevage au niveau régional. Il a été suggéré qu'un atelier régional serait nécessaire pour faire face à la complexité du secteur et envisager les options pour établir un système de traçabilité des animaux dans la région. Indicateurs prioritaires sur l’élevage) (à partir des discussions et des présentations). Objectif (pourquoi collecter des données Indicateurs possibles Niveau d’agrégation 1. Suivi du secteur Nombre d'animaux National et district Prélèvement (abattus / commercialisés localement / exportés): Taux d'exploitation National et district Épizooties, nombre d'animaux atteints / perdus National et district Consommation des produits animaux (urbaine et rurale) National, tirés des enquêtes sur les ménages Taux de Croissance (variation du nombre d'animaux: naissances, 2. Planification et investissement mortalités) National/Niveau troupeau National et district Abattage Indicateurs de productivité National/district, Ménage Saisonnalité de la production Enquête auprès des animale et de la consommation ménages 3. Évaluation de la contribution du secteur à Nombre d'animaux, revenus en la réduction de la pauvreté pourcentage du revenu total National et ménage Utilisation de la traction animale / fumier pour la production céréalière Ménage Contribution de l'élevage à la consommation totale Ménage Participation des femmes à la vente des animaux Ménage Accès aux marchés des intrants et de production Ménage Santé animale au niveau du troupeau des ménages Ménage % du PIB lié au secteur de 4. Évaluation de la contribution du secteur à l'élevage la croissance économique National Croissance de la valeur annuelle de la production animale par rapport à d'autres secteurs National Nombre d'emplois créés par le secteur National ANNEX 1. PARTICIPANTS Nom Structure/Institution E-mail Nancy Morgan World Bank, Sr. Economist, Washington nmorgan@worldbank.org Cheikh Ly FAO, Animal Production and Health Officer, Ghana Cheikh.Ly@fao.org Ibrahima Bocoum Consultant, World Bank ibbocoum@gmail.com Sidi Yahaya Statistician, DSE, MEL yasirb_our@yahoo.fr Mounkaila Maiga Statistician (ONAPAD), INS imounkaila@ins.ne Alio Deenbon DEP/MEL alio_deuboua@yahoo.fr Zakai Oumarou DER/INS ozakari@ins.ne Bello Roua DGPIH/MEL Bangana Ibrahim DGSV/MEL ibangana@yahoo.fr Seydou Boureima DSE/MEL Boureima.seydou@yahoo.fr