91949 Aux côtés des femmes kirghizes pour lutter contre la pauvreté September 17, 2002 Sononya Zhanazarova, dite Sonya, est originaire de Naukat, une cité agricole située dans les collines rouges du Kurdistan, à une quarantaine de kilomètres de la capitale régionale. Jusqu'à une époque récente, Sonya et son mari vivaient des revenus tirés d'une pension de tout juste 51 dollars mensuels qu'elle tentait de compléter par la vente de pistaches au marché agricole local. Sonya a débuté son commerce grâce à un petit sac d'amandes. Dans l'incapacité de s'offrir un étalage dans la grande salle du marché, elle vendait les pistaches sur un petit étal hors du bâtiment, y compris durant les mois de gel en hiver, jusqu'à ce qu'elle soit parvenue, avec 11 autres femmes, à constituer une banque de village. Dans l'espoir de trouver le capital nécessaire pour l'aider à accroître ses activités, Sonya s'est tournée vers la Fondation internationale pour l'assistance communautaire (FINCA), un organisme de micro finance qu'appuie la filiale secteur privé de la Banque mondiale, la Société financière internationale (SFI). Un prêt de la FINCA de l'ordre de 40 dollars a permis à Sonya d'acheter de plus grandes quantités de pistaches et d'entreprendre l'extension de son propre commerce. Des entrepreneurs comme Sonya nécessitent un accès dynamique et sûr à des prêts assortis de taux d'intérêt convenables pour leur permettre de tirer parti des opportunités du marché et d'améliorer leurs conditions de vie. Appuyée par la SFI, l'assistance de la FINCA consiste à faire en sorte que même les plus petits commerces puissent prospérer, en rendant accessibles des fonds supplémentaires. La FINCA se propose d'aider les femmes pauvres des zones rurale et urbaine. Actuellement 90 % de sa clientèle au Kirghizstan est constituée de femmes qui empruntent 120 dollars en moyenne. La FINCA travaille selon une technique de prêts basée sur la garantie solidaire, à l'instar de celle que pourrait apporter le groupe constituant la banque de village de Sonya – plutôt que sur des garanties classiques comme la propriété. L'expérience de ce type de programmes a montré que les femmes des régions défavorisées, sont plus aptes à transformer ce genre d'opportunités en gains monétaires pour une meilleure éducation et une meilleure santé au bénéfice de leurs familles, démultipliant ainsi les profits tirés de ces petits prêts initiaux. Au fil du temps, les emprunts et les affaires de Sonya ont progressé au point qu'elle a pu ajouter de nouveaux produits à son étalage et louer une table à l'intérieur même du marché. Aujourd'hui, sa réussite profite à d'autres ; elle a en effet engagé une nouvelle équipe, ses belle- filles.