32403 v 1 BANQUE MONDIALE RAPPORT ANNUEL 2005 BILAN DE L'EXERCICE BANQUE MONDIALE RÉSUMÉ D'EXPLOITATION | EXERCICE 05 BIRD MILLIONS DE DOLLARS Ex. 05 Ex. 04 Ex. 03 Ex. 02 Ex. 01 Engagements 13 611 11 045 11 231 11 452 10 487 dont prêts à l'appui de politiques de développement 4 264 4 453 4 187 7 384 3 937 Nombre de projets 118 87 99 96 91 dont prêts à l'appui de politiques de développement 23 18 21 21 15 Décaissements bruts 9 722 10 109 11 921 11 256 11 784 dont prêts à l'appui de politiques de développement 3 605 4 348 5 484 4 673 4 393 Remboursements du principal (y compris remboursements anticipés) 14 809 18 479 19 877 12 025 9 635 Décaissements nets (5 087) (8 370) (7 956) (769) 2 149 Encours des prêts 104 401 109 610 116 240 121 589 118 866 Prêts non décaissés 33 744 32 128 33 031 36 353 37 934 Résultat d'exploitation 1 320 1 696 3 021 1 924 1 144 Capital et réserves disponibles 32 072 31 332 30 027 26 901 24 909 Ratio fonds propres/prêts 31,4 % 29,4 % 26,6 % 22,9% 21,5 % IDA MILLIONS DE DOLLARS Ex. 05 Ex. 04 Ex. 03 Ex. 02 Ex. 01 Engagements 8 696 9 035 7 282 8 068 6 764 dont prêts à l'appui de politiques de développement 2 301 1 698 1 831 2 443 1 826 Nombre de projets 160 158 141 133 134 dont prêts à l'appui de politiques de développement 32 23 24 23 15 Décaissements bruts 8 950 6 936 7 019 6 612 5 492 dont prêts à l'appui de politiques de développement 2 666 1 685 2 795 2 172 1 280 Remboursements du principal 1 620 1 398 1 369 1 063 997 Décaissements nets 7 330 5 538 5 651 5 549 4 495 Encours des crédits 120 907 115 743 106 877 96 372 86 572 Crédits non décaissés 22 330 23 998 22 429 22 510 20 442 Dons non décaissés 3 021 2 358 1 316 148 -- Décaissements au titre de dons 2 035 1 697 1 016 154 -- LETTRE D'ENVOI Les Administrateurs de la Banque internationale administratifs et des états financiers vérifiés, a été soumis pour la reconstruction et le développement (BIRD) au Conseil des Gouverneurs par Paul Wolfowitz, Président de et de l'Association internationale de développement (IDA) la BIRD et de l'IDA et de leurs Conseils des Administrateurs. ont fait préparer le présent Rapport annuel, qui porte La Société financière internationale, l'Agence sur la période allant du 1er juillet 2004 au 30 juin 2005, multilatérale de garantie des investissements et le Centre conformément aux dispositions des règlements des deux international pour le règlement des différends relatifs institutions. Ce rapport, accompagné des budgets aux investissements publient leurs propres rapports annuels. RAPPORT ANNUEL DE LA BANQUE MONDIALE 2005 TABLE DES MATIÈRES CD-ROM (EN ANGLAIS) Message du Président de la Banque mondiale, Year in Review Président du Conseil des Administrateurs 2 Organizational Information Conseil des Administrateurs 4 New Operations Le Groupe de la Banque mondiale 8 Lending Data 1 Combattre la pauvreté 11 Financial Statements 2 Perspectives régionales 27 Carte des régions, représentations à l'étranger et pays admis à bénéficier des prêts de la Banque mondiale 28 Afrique 30 Asie de l'Est et Pacifique 34 Asie du Sud 38 Europe et Asie centrale 42 Amérique latine et Caraïbes 46 Moyen-Orient et Afrique du Nord 50 3 Vue d'ensemble des activités de l'exercice 05 54 Note : Les états financiers complets, y compris le rapport de gestion de la direction, les états financiers vérifiés de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement et les états financiers vérifiés de l'Association internationale de développement sont publiés dans le CD-ROM ci-joint. Le Rapport annuel est également disponible sur l'internet à l'adresse www.worldbank.org. Tous les montants en dollars figurant dans le présent Rapport annuel sont exprimés en dollars courants des États-Unis, sauf indication contraire. BANQUE MONDIALE : RAPPORT ANNUEL 2005 1 MESSAGE DU PRÉSIDENT DE LA BANQUE MONDIALE, PRÉSIDENT DU CONSEIL DES ADMINISTRATEURS Le présent Rapport annuel rend compte des réalisations de la Banque mondiale durant la dernière année du mandat de mon illustre prédécesseur, Jim Wolfensohn. C'est une énorme responsabilité que la charge de diriger une institution aussi prestigieuse, et je suis reconnaissant à Jim d'avoir tant fait pour lui donner un nouveau souffle au cours des dix dernières années. Parmi les nombreux accomplissements de Jim à la tête de l'organisation, aucun n'est sans doute plus important que le combat sans relâche qu'il a mené contre la pauvreté, en interpellant notre conscience morale et en faisant de l'élimination de ce fléau la mission essentielle de l'institution. Les différentes sections du présent rapport décrivant les activités et la situation financière de la Banque mondiale sont organisées comme suit : · Combattre la pauvreté -- Ce chapitre expose les moyens mis en oeuvre par la Banque mondiale pour promouvoir une croissance économique durable et donner aux pauvres, accès aux services dont ils ont besoin. Il fournit également des détails sur la contribution de la Banque à la réalisation des objectifs de développement pour le Millénaire ; l'action qu'elle mène à l'échelle de l'institution et au plan mondial pour que le développement produise des effets concrets ; et les efforts qu'elle déploie dans les Centres d'information du public et sur le web pour se rapprocher des clients. · Perspectives régionales -- Cette section indique la répartition Le président sortant James D.Wolfensohn félicite Président Wolfowitz à l'annonce géographique des prêts et des autres activités de la Banque dans de la confirmation de sa nomination par le Conseil des Administrateurs de la Banque. le monde en développement en faisant ressortir certains projets réalisés dans les pays emprunteurs de chacune des six régions de la Banque. 2 BANQUE MONDIALE : RAPPORT ANNUEL 2005 Le Président de la Banque mondiale, Paul Wolfowitz M.Wolfowitz rencontre des jeunes lors de son premier déplacement en Afrique en tant que Président de la Banque mondiale. · Vue d'ensemble des activités de l'exercice 05 -- Ce chapitre en développement en pleine expansion, ceux dits « à revenu présente les activités réalisées par la Banque durant l'exercice intermédiaire » alors qu'ils comptent encore des centaines de millions pour partager les connaissances dont elle dispose dans le domaine d'habitants vivant dans le plus complet dénuement. Enfin, de par son du développement ; une analyse de sa stratégie de prêt aux pays à statut d'institution multilatérale de développement, la Banque faible revenu et aux pays à revenu intermédiaire ; les ressources mondiale est particulièrement à même de contribuer à la recherche de l'institution ; et un récapitulatif des opérations de prêt de la de solutions aux problèmes concernant le « patrimoine commun de Banque par région, par thème et par secteur, en particulier des l'humanité », qu'il s'agisse de promouvoir des sources d'énergie programmes en faveur de l'environnement et des projets viables ou d'atténuer les effets des crises sanitaires mondiales. d'infrastructure. Cette section traite également de la collaboration Dans l'accomplissement de toutes ces tâches, la Banque sait de l'institution avec des parties prenantes des secteurs public et qu'elle peut compter sur des collaborateurs aux compétences et au privé et de la société civile. dévouement exceptionnels. C'est un honneur et un privilège que de travailler avec eux au quotidien. · Les états financiers de l'exercice 05, la structure administrative, le revenu par région, les nouvelles opérations approuvées durant l'exercice et diverses informations relatives aux prêts sont présentés (en anglais) sur CD, en troisième de couverture du présent rapport. L'oeuvre accomplie par cette institution et ses partenaires de développement est considérable, mais il reste encore beaucoup à faire. Le Sommet du G-8 qui s'est tenu à Gleneagles au début du nouvel exercice a opportunément souligné les enjeux du Paul Wolfowitz développement, en particulier en Afrique. En réaffirmant le rôle essentiel qui revient à la Banque mondiale dans de nombreux domaines du développement, les participants au Sommet nous ont confié une charge encore plus lourde. Nous tournant vers l'avenir, il nous faut maintenir un équilibre entre les différentes priorités de développement. Nous devons tout d'abord prêter spécialement attention aux besoins des plus démunis dans les pays les plus pauvres de la planète. Dans le même temps, la Banque mondiale a toujours un rôle à jouer dans les pays BANQUE MONDIALE : RAPPORT ANNUEL 2005 3 CONSEIL DES ADMINISTRATEURS Le Conseil des Administrateurs est responsable de la conduite des membres d'un ou plusieurs comités permanents du Conseil : Comité opérations générales de la Banque mondiale, fonction qu'il exerce en d'audit, Comité du budget, Comité pour l'efficacité du développement, vertu des pouvoirs que lui a délégués le Conseil des Gouverneurs. Comité de la gouvernance et des questions administratives concernant En application des Statuts, cinq des 24 Administrateurs sont désignés les Administrateurs (COGAM) et Comité du personnel. Avec l'aide par les États membres qui détiennent le plus grand nombre de parts des comités, le Conseil s'acquitte de ses responsabilités de supervision du capital de la Banque ; les 19 Administrateurs restants sont élus en étudiant avec la plus grande attention certaines politiques et par les groupes constitués par les autres États membres à l'occasion pratiques, comme l'évolution de la mise en oeuvre de la loi des élections qui ont lieu tous les deux ans. Sarbannes-Oxley sur le gouvernement d'entreprise aux États-Unis ; Les Administrateurs décident de la suite à donner aux la réforme du budget à la Banque et à la SFI ; les activités du propositions de prêt et de garantie de la BIRD et aux propositions de Groupe de la Banque mondiale dans le secteur des industries crédit, de don et de garantie de l'IDA qui leur sont soumises par le extractives ; l'affectation stratégique et la diversité du personnel ; Président, et ils fixent les politiques qui guideront les opérations et le renforcement de la voix et de la participation des pays en générales de l'institution. Ils doivent également soumettre au Conseil développement et des économies en transition. Le COGAM participe des Gouverneurs, lors des Assemblées annuelles, un rapport de aux discussions en cours sur les moyens d'accroître l'efficacité des vérification des comptes, un budget administratif et un rapport activités du Conseil. annuel (le présent rapport) sur les opérations et les politiques de la Par ailleurs, des groupes d'Administrateurs et d'Administrateurs Banque, ainsi que d'autres questions dont ils estiment qu'elles doivent suppléants se rendent périodiquement dans les pays emprunteurs être soumises à l'attention des Gouverneurs. Le Conseil des pour observer directement le déroulement des activités d'aide de la Administrateurs (le Conseil) joue aussi un rôle important dans le Banque. Ces voyages leur permettent de rencontrer de multiples choix et le cours des grandes orientations de la Banque. C'est dans interlocuteurs : responsables et bénéficiaires de projets, représentants l'accomplissement de cette fonction qu'il traduit l'évolution de l'idée des autorités nationales, d'organisations de la société civile, des que se font les États membres de la mission du Groupe de la Banque milieux d'affaires, d'autres partenaires de développement et et de l'expérience opérationnelle de l'institution. À cet égard, le d'institutions financières, et personnel des missions résidentes de la Département de l'évaluation des opérations (OED) émet des avis Banque. Ainsi, en juillet 2004, des Administrateurs ont effectué des indépendants, conseillant les Administrateurs sur la pertinence, la déplacements au Bangladesh, au Bhoutan, en Inde, au Népal, au viabilité, l'efficacité et le caractère économique des opérations. Pakistan et à Sri Lanka et, en avril 2005, en Arabie saoudite, en L'OED rend compte directement au Conseil de l'exécution des Cisjordanie et Gaza et au Maroc. évaluations qu'il réalise conformément aux politiques, aux stratégies Le Conseil prend également une part active à la préparation de et au programme de travail approuvés par le Conseil. l'ordre du jour et à la réflexion préliminaire sur les questions qui Durant l'exercice 05, les Administrateurs se sont réunis seront abordées dans le cadre des réunions semestrielles du Comité régulièrement au siège, en conseil ou comité plénier, et ont aussi tenu du développement conjoint Banque mondiale-Fonds monétaire des réunions informelles. Les Administrateurs sont également international (Banque-Fonds). 4 BANQUE MONDIALE : RAPPORT ANNUEL 2005 De gauche à droite sur la photo : (debout) Robert B. Holland III, Mr. Herwidayatmo, Pietro Veglio, Eckhard Deutscher, Mathias Sinamenye, John Austin,Tom Scholar, Chander Mohan Vasudev,Thorsteinn Ingolfsson, Sid Ahmed Dib,Yahya Abdullah M. Alyahya, Nuno Mota Pinto, Otaviano Canuto, Pierre Duquesne, Paulo F. Gomes, Gino Alzetta, Gobind Ganga, Alexey G. Kvasov, Luis Marti ; (assis) Mahdy Ismail Aljazzaf, Zou Jiayi, Jaime Quijandria,Yoshio Okubo, Ad Melkert. Durant l'exercice 05, le Comité du développement a continué de nécessité pour la Banque de redoubler d'effort pour mettre ce cadre suivre les progrès accomplis en direction des objectifs de en application, en perfectionnant ses instruments et procédures afin développement pour le Millénaire (ODM) dans le cadre de l'examen de pouvoir atteindre les cibles ambitieuses correspondant aux du « Rapport de suivi mondial 2005, Objectifs de développement objectifs de développement pour le Millénaire. Les Administrateurs pour le Millénaire : du consensus à des progrès accélérés », qui fait ont examiné plusieurs rapports faisant le point des actions engagées une large place à l'Afrique subsaharienne. Le Comité du pour harmoniser les politiques opérationnelles, les procédures et les développement a également passé en revue diverses études portant, pratiques des bailleurs de fonds ; pour répondre aux besoins des pays entre autres, sur l'efficacité et les modalités de financement de à faible revenu, y compris les pays pauvres très endettés et les pays à l'aide ; la mise en place d'un cadre opérationnel pour ramener faible revenu en difficulté ; et pour renforcer les partenariats avec les l'endettement à un niveau tolérable ; l'action menée par la Banque à pays à revenu intermédiaire. l'appui du programme de croissance économique, qui vise à créer des conditions propices à l'investissement et au financement de Réduction de la pauvreté l'infrastructure ; la promotion du commerce au service du La pression pour atteindre les objectifs de développement pour le développement ; les perspectives économiques mondiales ; et le Millénaire s'intensifie à mesure que la date-butoir de 2015 approche. renforcement de la voix et de la participation des pays en Le Conseil a continué de suivre de près les actions menées par la développement et des économies en transition aux travaux et au Banque dans le cadre de sa mission de lutte contre la pauvreté pour processus de prise de décision des institutions de Bretton Woods contribuer à la réalisation des objectifs fixés. Le Conseil a examiné (voir Development Committee Communiqués, Fiscal 2005 dans la des documents sur les stratégies de réduction de la pauvreté établies section Organizational Information du CD-ROM ci-joint). par les pays eux-mêmes à partir des grandes lignes ébauchées dans les Documents de stratégie pour la réduction de la pauvreté (DSRP). QUESTIONS STRATÉGIQUES Durant l'exercice 05, les Administrateurs ont passé en revue 8 DSRP, Durant l'exercice, le Conseil a prêté une attention particulière 2 DSRP intérimaires et 20 rapports sur l'avancement de aux thèmes examinés ci-après. l'élaboration de DSRP, en indiquant les aspects qui gagneraient à être approfondis. Ils ont également analysé un document dressant un Cadre stratégique bilan de l'efficacité des crédits à l'appui de la réduction de la Le Conseil a continué d'aligner étroitement ses travaux sur les pauvreté, l'instrument de prêt spécialement conçu par la Banque deux axes prioritaires définis dans le cadre stratégique de la Banque, pour atteindre les objectifs fixés dans ce domaine. à savoir promouvoir des conditions propices à l'investissement et donner aux pauvres les moyens d'agir. Au cours de l'exercice écoulé, Dette et niveau d'endettement tolérable les Administrateurs ont insisté sur le fait que ces priorités restent Les Administrateurs ont examiné le choix des seuils indicatifs d'actualité, comme en témoignent les différents documents de d'endettement appelés à être utilisés en application du cadre envisagé stratégie à moyen terme élaborés au fil des ans. Ils ont souligné la pour évaluer le niveau tolérable d'endettement à long terme des pays BANQUE MONDIALE : RAPPORT ANNUEL 2005 5 à faible revenu, les liens d'interdépendance entre ce cadre et Comité d'audit. Ce Comité a modifié ses termes de référence en 2003 l'Initiative en faveur des pays pauvres très endettés, et les modalités pour tenir compte des meilleures pratiques et suivre l'évolution des de mise en oeuvre des analyses devant être menées conjointement par normes applicables à la surveillance, à la gouvernance et au contrôle les services de la Banque et du FMI pour évaluer le degré institutionnels. Ce Comité assure une fonction de conseil auprès des d'endettement tolérable. Administrateurs pour les questions relevant de la gestion financière ou d'autres aspects de la gouvernance, en vue de guider les décisions Programmes-pays du Conseil en matière de politique financière et de contrôle interne. Faisant fond sur les DSRP établis pour les pays à faible revenu Le Département de l'audit interne et le Service de déontologie et les stratégies de développement national formulées pour les pays institutionnelle ont commencé en particulier à organiser des séances à revenu intermédiaire, les Stratégies d'aide-pays (CAS) et à huis clos pour informer le Comité des risques et des problèmes de les Stratégies de partenariat-pays reprennent les éléments essentiels contrôle interne qui se posent dans leurs domaines de compétences des partenariats que la Banque forge avec les pays membres. respectifs. Ces stratégies forment la clé de voûte des activités du Groupe de la Banque au niveau des pays. Durant l'exercice 05, les BUDGET ADMINISTRATIF Administrateurs ont continué de préconiser que les CAS présentent Le budget administratif total pour l'exercice 05 s'élève à des cadres plus détaillés pour évaluer les résultats, y compris des 2 011,3 millions de dollars, net de remboursements, dont indicateurs intermédiaires pour suivre et mesurer les progrès en 172,7 millions de dollars ont été affectés au Mécanisme d'octroi direction des réalisations à moyen terme convenues par le pays, de dons pour le développement. Ce budget net d'une valeur de la Banque et les autres partenaires de développement. 1 502,2 millions de dollars reflète une augmentation de 2 % Les Administrateurs ont fait remarquer que les CAS doivent être en valeur réelle (5 % en valeur nominale) par rapport à celui plus précises et sélectives et s'appuyer sur des partenariats. Ils ont de l'exercice 04. En juin 2005, les Administrateurs ont approuvé rappelé l'importance de lier les efforts d'harmonisation et un budget administratif total, net de remboursements, de d'alignement au souci d'obtenir des résultats. Ils ont également 2 102,8 millions de dollars pour l'exercice 06. indiqué que la Banque doit compléter les programmes-pays par des interventions à l'échelon régional et infrarégional. Au cours de PANEL D'INSPECTION l'exercice écoulé, le Conseil a examiné 36 CAS, dont dix axées sur Au cours de l'exercice 05, le Panel d'inspection a reçu trois nouvelles les résultats. Les Administrateurs ont continué de suivre l'évolution demandes d'inspection concernant des projets de la Banque au des activités de la Banque en réponse au tsunami en Asie et à l'appui Pakistan (Programme national de drainage), au Burundi (Projet de du Programme intérimaire en Iraq. travaux publics et de création d'emplois) et au Cambodge (Projet pilote de surveillance et de gestion de concession forestière). PROGRAMME DE DÉTACHEMENT Trente-six demandes d'inspection ont été déposées depuis la création Soucieux de renforcer la voix et la participation des pays en du Panel, 11 émanant de pays d'Afrique, 11 de l'Amérique latine et développement et des économies en transition au processus des Caraïbes, dix de l'Asie du Sud et quatre de l'Asie de l'Est et du décisionnel de la Banque et du FMI, les Administrateurs de la Pacifique. Le Panel a recommandé que 18 des 36 demandes Banque ont décidé de prendre un certain nombre de mesures de officiellement reçues soient instruites : six en application des règles renforcement des capacités, notamment de mettre en place un en vigueur jusqu'en avril 1999, date à laquelle des précisions ont été programme de détachement de responsables de ces pays auprès de apportées à la résolution portant création du Panel, et 12 depuis la Banque pour une période de cinq ans. lors. En mai 2005, le Panel avait instruit 4 demandes. Seize personnes ont ainsi été détachées pour une durée de Les demandes d'inspection, les réponses de la direction, les six mois auprès d'unités opérationnelles de la Banque, en vue rapports d'enquête du Panel, et les recommandations de la direction d'améliorer la communication et le partage de connaissances entre concernant les projets ayant fait l'objet d'une instruction durant les Administrateurs et les groupes de pays qu'ils représentent, l'exercice sont disponibles sur le site www.worldbank.org/ l'accent étant mis plus particulièrement sur les procédures, les inspectionpanel. produits et les opérations de la Banque. SÉLECTION D'UN NOUVEAU PRÉSIDENT SURVEILLANCE ET RESPONSABILITÉ FIDUCIAIRE Le 31 mars dernier, les administrateurs ont sélectionné à l'unanimité Le Conseil exerce une surveillance et une responsabilité fiduciaire M. Paul Wolfowitz, qui est devenu officiellement le dixième Président pour le compte des actionnaires, notamment par l'intermédiaire du de la Banque mondiale le 1er juin 2005. 6 BANQUE MONDIALE : RAPPORT ANNUEL 2005 ADMINISTRATEURS,ADMINISTRATEURS SUPPLÉANTS ET MEMBRES DES COMITÉS | 30 JUIN 2005 ADMINISTRATEUR ADMINISTRATEUR SUPPLÉANT ÉTATS AU NOM DESQUELS VOTE CHAQUE ADMINISTRATEUR NOMMÉS (vacant) Robert B. Holland, III États-Unis Yoshio Okuboc, d, g Toshio Oya Japon Eckhard Deutschere(P) Walter Hermannh Allemagne Tom Scholarb(VP) Caroline Sergeant Royaume-Uni Pierre Duquesnea(P) Anthony Requin France ÉLUS Gino Alzettaa,d(VP) Melih Nemli Autriche, Belarus*, Belgique, Hongrie, Kazakhstan, Luxembourg, (Belgique) (Turquie) République slovaque, République tchèque, Slovénie,Turquie Luis Martia, d Jorge Familiarh Costa Rica, El Salvador, Espagne, Guatemala, Honduras, Mexique, Nicaragua, (Espagne) (Mexique) Venezuela (República Bolivariana de)* Ad Melkertc,e,i(P) Tamara Solyanykh Arménie, Bosnie-Herzégovine, Bulgarie*, Chypre, Croatie, Géorgie, Israël, (Pays-Bas) (Ukraine) Macédoine (ex-République yougoslave de), Moldova, Pays-Bas, Roumanie*, Ukraine Marcel Massed, e Gobind Gangah Antigua-et-Barbuda*, Bahamas*, Barbade, Belize, Canada, Dominique, Grenade, Guyana, (Ca- nada) (Guyana) Irlande, Jamaïque*, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les Grenadines Otaviano Canutoa(VP), b, i Jeremias N. Paul, Sr. Brésil, Colombie, Équateur, Haïti, Panama, Philippines, République dominicaine, Suriname*, (Brésil) (Philippines) Trinité-et-Tobago Biagio Bossonea, b Nuno Mota Pinto Albanie, Grèce, Italie, Malte*, Portugal, Saint-Marin*,Timor-Leste (Italie) (Portugal) John Austinb, e, i Terry O'Brienh(P) Australie, Cambodge, Corée (Rép. de), Îles Marshall, Îles Salomon, Kiribati, (Nouvelle-Zélande) (Australie) Micronésie (États fédérés de), Mongolie, Nouvelle-Zélande, Palaos, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Samoa,Vanuatu Mathias Sinamenyec, d Mulu Ketsela Afrique du Sud, Angola, Botswana, Burundi, Érythrée, Éthiopie, Gambie, Kenya, Lesotho, (Burundi) (Éthiopie) Libéria, Malawi, Mozambique, Namibie*, Nigéria, Ouganda, Seychelles*, Sierra Leone, Soudan, Swaziland,Tanzanie, Zambie, Zimbabwe Chander Mohan Vasudevc(P) Akbar Ali Khanh Bangladesh, Bhoutan, Inde, Sri Lanka (Inde) (Bangladesh) Thorsteinn Ingolfssonb, e Svein Aassh Danemark, Estonie*, Finlande, Islande, Lettonie, Lituanie*, Norvège, Suède (Islande) (Norvège) Sid Ahmed Dibc, e Shuja Shah Afghanistan, Algérie, Ghana, Iran (République islamique d'), Maroc, Pakistan,Tunisie (Algérie) (Pakistan) Pietro Veglioc(VP), d Jakub Karnowski Azerbaïdjan, Ouzbékistan, Pologne, République kirghize, Serbie-et-Monténégro, Suisse, (Suisse) (Pologne) Tadjikistan,Turkménistan Mahdy Ismail Aljazzafb(P), g Mohamed Kamel Amr Bahreïn*, Égypte (Rép. arabe d'), Émirats arabes unis, Iraq, Jordanie, Koweït, Liban, Libye, (Koweït) (République arabe d'Égypte) Maldives, Oman, Qatar*, République arabe syrienne,Yémen (République du) Zou Jiayia, b Yang Jinlinh Chine (Chine) (Chine) Yahya Abdulla M. Alyahya Abdulrahman M. Almofadhi Arabie saoudite (Arabie saoudite) (Arabie saoudite) Alexey G. Kvasovd(P) Eugene Miagkovh Fédération de Russie (Fédération de Russie) (Fédération de Russie) Herwidayatmoa, e Nursiah Arshadh Brunéi Darussalam*, Fidji, Indonésie, Malaisie, Myanmar, Népal, (Indonésie) (Malaisie) République démocratique populaire lao, Singapour,Thaïlande,Tonga,Viet Nam Jaime Quijandriac, d Alieto Guadagni Argentine, Bolivie, Chili, Paraguay, Pérou, Uruguay* (Pérou) (Argentine) Paulo F. Gomesb, e(VP), f Louis Philippe Ong Sengh Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Cap-Vert, Comores, Congo (République démocratique du), (Guinée-Bissau) (Maurice) Congo (République du), Côte d'Ivoire, Djibouti, Gabon, Guinée, Guinée-Bissau, Guinée équatoriale, Madagascar, Mali, Maurice, Mauritanie, Niger, République centrafricaine, Rwanda, Sao Tomé-et-Principe, Sénégal,Tchad,Togo *Membre de la BIRD seulement. Comités a. Comité d'audit f. Comité d'administration des prestations au titre du système P = Président b. Comité du budget de pensions VP = Vice-président c. Comité pour l'efficacité du développement (CODE) g. Comité pour les questions financières relatives au système d. Comité du personnel de pensions e. Comité de la gouvernance et des questions administratives h. Sous-comité du CODE (créé le 12/01/05) concernant les Administrateurs i. Comité d'éthique BANQUE MONDIALE : RAPPORT ANNUEL 2005 7 LE GROUPE DE LA BANQUE MONDIALE Le Groupe de la Banque mondiale compte aujourd'hui cinq institutions qui entretiennent des liens de collaboration étroits pour appuyer des projets de développement un peu partout dans le monde. La coopération du Groupe de la Banque s'exprime notamment à travers les stratégies conjointes d'aide-pays ; les initiatives visant à promouvoir l'investissement ; le Service-conseil pour l'investissement étranger ; les programmes de garantie à l'appui de grands projets d'infrastructure ; la participation à des activités de développement du secteur privé ; les programmes conjoints de promotion des microentreprises et des PME ; et les actions de prévention du VIH/SIDA et de sensibilisation à la pandémie (pour consulter les rapports annuels des autres institutions membres du Groupe de la Banque mondiale, voir www.ifc.org, www.miga.org et www.worldbank.org/icsid). LA BANQUE INTERNATIONALE POUR LA RECONSTRUCTION ET LE DÉVELOPPEMENT La BIRD s'efforce de faire reculer financière lui permettant d'emprunter la pauvreté dans les pays à revenu intermé- à faible coût sur les marchés financiers Créée en 1945 | 184 États membres diaire et dans les pays plus pauvres solvables et d'accorder des conditions favorables Volume cumulé des prêts : en favorisant un développement durable par à ses emprunteurs. Le Conseil de la BIRD, 407,4 milliards de dollars l'octroi de prêts, de garanties et de services qui compte 24 Administrateurs, représente Volume des prêts pour l'exercice 05 : (hors prêt) de conseil et d'analyse. Le revenu les 184 États membres. Il se compose 13,6 milliards de dollars que la BIRD a généré au fil des ans lui de 5 Administrateurs désignés et pour 118 nouvelles opérations dans 37 pays permet de financer diverses actions de de 19 Administrateurs élus. développement et lui assure une assise PRINCIPAUX INDICATEURS FINANCIERS DE LA BIRD | EX. 01-05 MILLIONS DE DOLLARS 2001 2002 2003 2004 2005 Résultat d'exploitation 1 144 1 924 3 021 1 696 1 320 Encours des prêts 118 866 121 589 116 240 109 610 104 401 Total actif 222 748 227 454 230 062 228 910 222 008 Total capitaux propres 29 570 32 313 37 918 35 463 38 588 L'ASSOCIATION INTERNATIONALE DE DÉVELOPPEMENT Les contributions à l'IDA permettent de la population subsiste avec moins de à la Banque mondiale d'accorder chaque deux dollars par jour. Les ressources de Créée en 1960 | 165 États membres année entre 8 et 9 milliards de dollars de l'IDA appuient les stratégies de réduction Engagements cumulés : 161 milliards de dollars* financements très concessionnels aux de la pauvreté mises en oeuvre par les Engagements pour l'exercice 05 : 8,7 milliards 81 pays les plus pauvres de la planète, qui pouvoirs publics dans des secteurs clés, pour 160 nouvelles opérations dans 66 pays comptent 2,6 milliards d'habitants. notamment pour accroître la productivité, *Y compris les crédits, les dons et les garanties. Ces crédits et dons de l'IDA, qui ne portent promouvoir une gouvernance responsable, pas intérêt, sont vitaux pour ces pays qui créer des conditions propices à l'investis- n'ont guère ou pas les moyens d'emprunter sement privé et améliorer l'accès des aux conditions du marché. Dans la plupart pauvres à l'éducation et aux soins de santé. d'entre eux, l'immense majorité PRINCIPAUX INDICATEURS FINANCIERS DE L'IDA | EX. 01-05 MILLIONS DE DOLLARS 2001 2002 2003 2004 2005 Résultat d'exploitation (pertes) 866 692 108 (1 684) (986) Encours des crédits de développement 86 572 96 372 106 877 115 743 120 907 Total origine des ressources de développement 101 134 109 495 119 454 127 930 130 378 8 BANQUE MONDIALE : RAPPORT ANNUEL 2005 LA SOCIÉTÉ FINANCIÈRE INTERNATIONALE La SFI favorise le développement ses clients. Elle a pour objectif d'aider économique par l'entremise du secteur privé. les entreprises situées dans des régions Créée en 1956 | 178 États membres En collaboration avec des partenaires et dans des pays qui n'ont qu'un accès limité Portefeuille engagé : 24,6 milliards de dollars commerciaux, elle investit dans des au capital. La SFI investit sur des marchés (dont 5,3 milliards de prêts syndiqués) entreprises privées viables de pays en que les investisseurs privés jugeraient trop Engagements pour l'exercice 05 : développement, sans accepter de garanties risqués si elle n'y participait pas, et elle 5,4 milliards de dollars pour 236 projets de l'État. La SFI propose divers produits : ajoute de la valeur aux projets qu'elle dans 67 pays prises de participation, crédits à long terme, finance par son expérience du gouvernement financements structurés, instruments de d'entreprise et des questions environ- gestion des risques, et services de conseil à nementales et sociales. PRINCIPAUX INDICATEURS FINANCIERS DE LA SFI | EX. 01-05 MILLIONS DE DOLLARS (sauf indication contraire) 2001 2002 2003 2004 2005 Résultat d'exploitationa 241 161 528 982 1 953 Revenu net 345 215 487 993 2 015 Portefeuille de liquidités (hors produits dérivés) 13 258 14 532 12 952 13 055 13 325 Prêts et participations, investissements nets 8 696 7 963 9 377 10 279 11 489 Encours des emprunts 15 457 16 581 17 315 16 254 15 359 Total capitaux propres 6 095 6 304 6 789 7 782 9 798 Rendement sur la moyenne des actifs (%) 0,6 0,6 1,8 3,1 5,4 Rendement de l'actif net moyen (%) 4,1 2,7 8,2 13,7 22,6 Encaisses et placements immédiatement disponibles en pourcentage des besoins estimatifs de liquidités pour les trois prochains exercices (%) 101 109 107 116 142 Ratio d'endettement 2,6 :1 2,8 :1 2,6 :1 2,3 :1 1,8 :1 Ratio d'adéquation du capital (%) 48 49 45 48 50 Total provisions pour pertes sur prêts rapporté au total des prêts décaissés (%) 16,0 21,9 18,2 14,0 9,9 a.Pour l'exercice 05, non compris les dépenses au titre des services d'assistance technique et de conseil. Note : Pour plus de détails, consulter les rapports annuels de la SFI (www.ifc.org), de la MIGA (www.miga.org) et du CIRDI. BANQUE MONDIALE : RAPPORT ANNUEL 2005 9 L'AGENCE MULTILATÉRALE DE GARANTIE DES INVESTISSEMENTS Les craintes suscitées par le climat de contrat, guerre et troubles civils -- , la l'investissement et la perception qu'ont les MIGA atténue ces craintes. L'Agence fournit Créée en 1988 | 165 États membres opérateurs du risque politique constituent par ailleurs des services de conseil pour Montant cumulé des garanties émises : souvent un frein à l'investissement étranger aider les pays à attirer et retenir les 14,7 milliards de dollars* direct dans les pays en développement, un investissements étrangers, elle sert Garanties émises pendant l'exercice 05 : facteur déterminant de la croissance d'intermédiaire en cas de litige pour 1,2 milliard de dollars économique dans ces pays. En offrant aux protéger les investissements existants et investisseurs une assurance contre le risque lever les obstacles qui pourraient s'opposer à *Le montant indiqué comprend les fonds mobilisés dans le cadre du Programme coopératif de garanties. politique (garanties) et en les garantissant des investissements futurs, et elle diffuse des contre les pertes liées à des risques non informations pour faire connaître les commerciaux -- expropriation, possibilités d'investissement aux milieux inconvertibilité de la monnaie, rupture de d'affaires internationaux. PRINCIPAUX INDICATEURS FINANCIERS DE LA MIGA | EX. 01-05 MILLIONS DE DOLLARS (sauf indication contraire) 2001 2002 2003 2004 2005 Résultat d'exploitation 49,3 48,4 38,1 25,6 24,1 Capital d'exploitationa 653 702 766 811 830 Résultat d'exploitation/capital d'exploitation (%) 7,5 6,9 5,0 3,2 2,9 Engagements nets 3 157 3 202 3 204 3 259 3 138 Capital d'exploitation/engagements nets (%) 20,7 21,9 23,9 24,9 26,4 Cinq plus gros engagementsb 1 002 1 006 912 923 834 Cinq plus gros engagements/engagements nets (%) 31,7 31,4 28,5 28,3 26,6 Engagements nets dans les pays IDA 934 1 113 1 255 1 139 1 341 Engagements nets dans les pays IDA/engagements nets (%) 29,6 34,8 39,2 34,9 42,7 a. Capital versé par les actionnaires, plus réserves nettes pour indemnisation. b. Agrégat des cinq plus gros engagements nets par pays. LE CENTRE INTERNATIONAL DE RÈGLEMENT DES DIFFÉRENDS RELATIFS AUX INVESTISSEMENTS Le CIRDI encourage l'investissement Nombre d'accords internationaux relatifs étranger en offrant des services interna- aux investissements font référence Créé en 1966 | 142 États membres tionaux de règlement, par voie de conciliation aux mécanismes d'arbitrage du CIRDI. Nombre total d'affaires enregistrées : 184 ou d'arbitrage, des différends relatifs aux Le Centre mène également des activités Affaires enregistrées durant l'exercice 05 : 25 investissements. Il favorise ainsi l'instau- de recherche et de publication dans ration d'un climat de confiance mutuelle les domaines du droit relatifs à l'arbitrage entre les États et les investisseurs étrangers. et à l'investissement étranger. COOPÉRATION DU GROUPE DE LA BANQUE MONDIALE DANS LE SECTEUR DES INDUSTRIES EXTRACTIVES En réponse à l'examen indépendant réalisé en 2004 sur les industries Groupe consultatif sur les industries extractives qui s'appuiera extractives, la Banque mondiale, la SFI et la MIGA ont commencé sur l'expérience de représentants éminents de différents groupes à mettre en oeuvre les propositions approuvées par le Conseil des de parties prenantes pour assurer une fonction de conseil et de Administrateurs. Les actions programmées visent à améliorer la réflexion sur les principaux problèmes qui se posent dans ce secteur. gouvernance, la participation communautaire et la gestion des Dans le cadre de son engagement global en faveur du développement recettes tirées de l'exploitation de pétrole, de gaz et de ressources durable, le Groupe de la Banque investira par ailleurs davantage minières dans le cadre de projets appuyés par le Groupe de la dans le gaz naturel et les énergies renouvelables, ainsi que dans Banque. Ces organisations ont entrepris de mettre en place un des projets encourageant l'utilisation rationnelle de l'énergie. Note : Pour plus de détails, consulter les rapports annuels de la SFI (www.ifc.org), de la MIGA (www.miga.org) et du CIRDI. 10 BANQUE MONDIALE : RAPPORT ANNUEL 2005 1 COMBATTRE LA PAUVRETÉ UNE VISION DU DÉVELOPPEMENT qu'elle accorde et le soutien qu'elle apporte aux stratégies de La Banque mondiale a pour mission d'oeuvrer à l'éradication de la réduction de la pauvreté maîtrisées par les pays concernés, la Banque pauvreté. Durant l'exercice écoulé, les dirigeants mondiaux et les est au centre de cet effort collectif. partenaires de développement ont fait le point des progrès accomplis La Banque a orienté de façon plus précise son aide au dévelop- vers la réalisation de leur vision du développement, et ils ont constaté pement en optant pour une stratégie de réduction de la pauvreté qui que si des mesures énergiques n'étaient pas prises, les objectifs de s'articule autour de deux idées-force à savoir, créer un environnement développement pour le Millénaire (ODM) adoptés au tournant du favorable à l'investissement, à la création d'emplois et à l'instau- siècle ne seraient pas atteints. Soucieux d'attirer l'attention du ration d'une croissance durable, et investir dans les pauvres en leur monde sur la pauvreté et ceux qui en souffrent, ils ont déclaré que donnant les moyens de participer au développement. Cette stratégie 2005 serait l'année du développement. n'ignore pas le lien crucial qui existe entre croissance à long terme De plus en plus, on prend conscience que l'absence de progrès et développement humain : il ne saurait, en effet, y avoir de suffisants en direction de ces objectifs a des conséquences croissance économique soutenue sans développement humain ; et immédiates et tragiques. Dans le monde en développement, ce sont un environnement économique porteur crée des conditions propices chaque semaine 10 000 femmes qui meurent en couches et à l'épanouissement des individus. 200 000 enfants de moins de cinq ans qui succombent à la maladie. Les affections liées au sida tuent 8 000 personnes chaque jour, et CRÉER DES CONDITIONS PROPICES À L'INVESTISSEMENT, cette année l'Afrique enregistrera à elle seule 2 millions de décès dus À LA CRÉATION D'EMPLOIS ET À UNE CROISSANCE DURABLE au sida. Dans les pays en développement, on dénombre jusqu'à La croissance est un puissant instrument sans lequel on ne saurait 115 millions d'enfants qui ne sont pas scolarisés. réduire la pauvreté ni améliorer les conditions de vie. Les pays en Pour des centaines de millions de personnes, le développement est développement doivent accélérer leur croissance économique s'ils la clé d'un avenir qui les libérera du carcan de la pauvreté, de la veulent atteindre les ODM. maladie et de l'analphabétisme. Pour le monde, c'est un gage de Une croissance forte passe par l'instauration d'un climat écono- sécurité et de paix à long terme. mique qui favorise l'investissement, la création d'emplois et les gains L'action engagée pour atteindre les ODM doit donc s'intensifier de productivité. Pour aider à mettre en place un environnement de toute urgence. C'est ce que souligne le Rapport de suivi mondial, propice à une croissance équitable, la Banque réalise des analyses qui évalue les progrès accomplis et suggère les moyens à mettre économiques et fournit aux pays des prêts ainsi que des conseils sur en oeuvre pour donner une impulsion à la réalisation des objectifs les mesures à prendre à l'appui de divers programmes (voir page 22). De par les connaissances dont elle dispose, les prêts (voir chapitre 3). Ces programmes visent à maintenir la stabilité 12 BANQUE MONDIALE : RAPPORT ANNUEL 2005 économique et financière, à améliorer le climat de l'investissement et à travaux pour souligner l'importance que revêt l'amélioration du faciliter le développement du secteur privé, à promouvoir une climat de l'investissement pour le programme de développement. meilleure gouvernance et des mesures efficaces de lutte contre la Dans nombre de pays, les services de conseil et les opérations de corruption, à créer et à entretenir les infrastructures, à appuyer un prêt du Groupe de la Banque permettent de donner des suites développement écologiquement viable et à promouvoir la libéralisation concrètes aux activités diagnostiques. Pour l'exercice 05, la Banque a du commerce et l'ouverture des marchés mondiaux aux échanges. engagé plus de 3,8 milliards de dollars à l'appui de 109 nouveaux projets ayant des composantes axées sur le développement du secteur Améliorer le climat de l'investissement et faciliter privé.Vingt-trois enquêtes nationales sur le climat de l'investissement le développement du secteur privé ont été réalisées cette année, et plus de 40 pays s'appuient désormais Les travaux d'analyse de la Banque sur le climat de l'investissement sur ces évaluations pour guider des réformes ou des projets financés constituent une mine de renseignements et de précieux outils pour les par la Banque. Ainsi, l'évaluation du climat de l'investissement en pays. Le projet Doing Business, qui appuie les initiatives de réforme El Salvador, en cernant les difficultés rencontrées par les entreprises dans plus de 30 pays, présente des indicateurs objectifs et mesurables et les problèmes d'infrastructure, a aidé la Banque à mettre au point de la réglementation des activités commerciales dans 145 pays. Mise un prêt à l'appui de politiques de développement axées sur la en oeuvre depuis deux ans, cette initiative fournit des outils d'analyse croissance. Au Cambodge, le Service-conseil conjoint de la Banque aux États qui peuvent ainsi comparer leur climat de l'investissement et de la SFI pour l'investissement étranger aide le secteur de à celui de leurs voisins et leur performance aux meilleures pratiques l'habillement à se doter d'une image de marque responsable au plan mondiales. Le rapport de l'année en cours, Doing Business in 2005, social qui l'aidera à soutenir la concurrence internationale. comprend deux nouveaux indicateurs de difficulté potentielle pour les entreprises concernant l'enregistrement des biens fonciers et la Promouvoir la bonne gouvernance et combattre la corruption protection des investisseurs. Ce rapport aide en outre à identifier les Les travaux de recherche montrent qu'un gouvernement ouvert et priorités de la réforme. transparent est davantage susceptible de générer de la croissance. La nouvelle base de données d'enquêtes sur le climat de Aussi la Banque exige-t-elle désormais que toutes les stratégies l'investissement, qui contient des informations émanant de d'aide-pays traitent de la gouvernance (voir chapitre 3). 30 000 entreprises de 58 pays, fournit des indicateurs Pendant l'exercice 05, les prêts consentis par la Banque à l'appui supplémentaires aux gouvernements qui envisagent d'entreprendre de la gouvernance ont totalisé 2,6 milliards de dollars, soit 12 % des réformes. Durant l'exercice écoulé, la Banque et la SFI ont de ses nouvelles opérations (voir chapitre 3). Ces prêts soutiennent achevé une analyse du gouvernement d'entreprise dans dix pays, ce la réforme de la gestion des finances publiques, de la passation qui porte à 48 le nombre d'analyses réalisées. Le « Rapport sur le des marchés, de l'organisation des services, de la politique fiscale, développement dans le monde 2005 : Un meilleur climat de de l'administration des douanes, du droit et de la justice l'investissement pour tous » publié par la Banque s'appuie sur ces (voir www1.worldbank.org/publicsector/index.cfm). LES OBJECTIFS DE DÉVELOPPEMENT POUR LE MILLÉNAIRE · Réduire l'extrême pauvreté et la faim · Améliorer la santé maternelle Réduire de moitié la proportion de la population vivant dans la Réduire de trois quarts le taux de mortalité maternelle à l'horizon pauvreté absolue et celle de la population qui souffre de la faim, 2015. à l'horizon 2015. · Combattre le VIH/SIDA, le paludisme et d'autres maladies · Assurer l'éducation primaire pour tous Stopper la propagation du VIH/SIDA et commencer à inverser Donner à tous les enfants, d'ici à 2015, les moyens d'achever un cycle la tendance actuelle, d'ici à 2015. complet d'études primaires. · Assurer un environnement durable Réduire de moitié d'ici à 2015 la proportion de la population qui n'a · Promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes pas accès de façon durable à un approvisionnement en eau potable. Éliminer les disparités entre les sexes dans les enseignements primaire et secondaire d'ici à 2005, et à tous les niveaux de l'enseignement · Mettre en place un partenariat mondial pour le développement en 2015 au plus tard. Poursuivre la mise en place d'un système commercial et financier multilatéral ouvert, fondé sur des règles, prévisible et non · Réduire la mortalité infantile discriminatoire, et tenir compte des besoins propres aux pays Réduire de deux tiers le taux de mortalité des enfants de moins les moins avancés. de cinq ans à l'horizon 2015. 1 | COMBATTRE LA PAUVRETÉ 13 Intégrité des systèmes financiers Le programme de lutte contre sur les enquêtes effectuées et les sanctions prises (Annual Report on le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme de la Investigations and Sanctions). Ce rapport présente des informations Banque a pour objet d'aider les pays à renforcer l'intégrité de leur détaillées pour l'exercice 04 et des données plus sommaires pour les système financier. La Banque travaille avec le Groupe intergouver- exercices 99-04. Depuis 1999, le Service a instruit et clos plus nemental d'action financière sur le blanchiment de capitaux, des de 2 000 dossiers qui, à la fin de l'exercice 05, avaient abouti à organismes régionaux similaires et les Nations Unies pour l'exclusion de plus de 300 entreprises et individus. La Banque publie promouvoir des politiques qui encouragent la transparence dans le la liste de toutes les entreprises frappées d'interdiction à l'adresse secteur financier et aident à déceler la corruption et à poursuivre ses www.worldbank.org/procurement. Les plaintes peuvent être auteurs. Au cours de l'exercice 05, la Banque a plus que doublé son transmises 24 heures sur 24 à la permanence téléphonique de la aide dans ce secteur, en offrant des programmes de formation et des Banque (1-800-831-0463), par courrier électronique spécialistes pour assurer l'encadrement à long terme des (investigations_hotline@worldbank.org), par le biais du personnel de responsables de la réglementation, en organisant le dialogue entre la Banque ou d'autres sources. secteur public et secteur privé à l'échelon mondial, en examinant la conformité des pays aux meilleures pratiques internationales, et en Revitaliser les infrastructures publiant des guides de référence et des manuels pratiques. La Banque mondiale soutient des activités à l'appui d'un large éventail de services d'infrastructure, en particulier dans les secteurs Renforcement des capacités et études diagnostiques L'Institut de l'énergie, des transports, de l'approvisionnement en eau et de de la Banque mondiale (WBI) aide les décideurs des pays clients à l'assainissement, des services urbains, des télécommunications, du acquérir les connaissances, les techniques et les compétences nécessaires pour améliorer la gouvernance et mettre fin à la corruption. En collaboration avec le programme de prêt de la Banque et les institutions partenaires, l'Institut organise des programmes d'apprentissage participatif à l'intention des responsables d'administrations locales pour les aider à élaborer des réformes institutionnelles précises. Durant l'exercice 05, l'Institut a aidé des organisations de la société civile au Bénin, au Guatemala, en Guinée, en Sierra Leone et en Zambie à se doter des moyens d'évaluer la gouvernance et les actions de lutte contre la corruption. L'Institut et le Groupe Économie de développement de la Banque mondiale ont publié des indicateurs de gouvernance (Worldwide Governance Indicators) qui évaluent les principaux aspects de la gestion des affaires publiques dans plus de 200 pays et territoires. Ces indicateurs sont largement utilisés par les décideurs, les organismes bailleurs de fonds et les spécialistes de la recherche en sciences sociales (voir « Renforcement des capacités » au chapitre 3 ; voir aussi www.worldbank.org/wbi/governance). Droit et justice Les institutions judiciaires, notamment les tribunaux, sont d'une importance capitale pour la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption, car elles veillent à l'application des règles régissant l'interaction économique et sociale. Depuis 1991, la Banque a financé plus de 1 500 activités juridiques et judiciaires dans 140 pays, dont 17 projets spécialement consacrés à la justice qui étaient en cours durant l'exercice 05. Déontologie institutionnelle La Banque figure parmi les institutions internationales qui ont engagé le plus de ressources pour lutter contre la fraude et la corruption dans le cadre de ses propres opérations et dans les pays clients. Le Service de déontologie institutionnelle, créé en 2001 pour enquêter sur les allégations de fraude et de corruption au sein de la Banque et dans les projets qu'elle finance, a publié en février 2005 son premier rapport annuel 14 BANQUE MONDIALE : RAPPORT ANNUEL 2005 pétrole, du gaz et des mines. Elle aide ses clients à mieux organiser 7 % du nombre d'engagements par rapport à l'exercice 04. les services d'infrastructure en discutant avec eux des mesures à Le secteur des transports s'est taillé la part du lion, avec près de prendre et en appuyant leurs efforts de renforcement institutionnel, 43 % des engagements, suivi par les secteurs de l'énergie et des de réforme et d'investissement matériel. Elle sert aussi de catalyseur mines, de l'approvisionnement en eau et de l'assainissement, ainsi que pour mobiliser des ressources financières et d'autres formes d'aide des technologies de l'information et de la communication. auprès des partenaires de développement et du secteur privé. Durant l'exercice 05, la Banque a réalisé dans ce domaine Durant l'exercice 05, la Banque a bien avancé dans la mise en 188 études économiques et sectorielles et travaux d'analyse oeuvre du Plan d'action pour l'infrastructure, qui témoigne de sa administrés au niveau des régions. D'importantes modifications ont volonté de soutenir davantage le secteur en fournissant des services été apportées à la manière de réaliser ces études qui portent d'analyse aux pays qui souhaitent renforcer leurs équipements et en maintenant davantage sur les liens entre l'infrastructure et les autres perfectionnant ses instruments de prêt et son offre de conseil. Le secteurs. Citons à cet égard les travaux réalisés en Colombie et en volume des prêts à l'infrastructure est ainsi passé de 5,4 milliards de Indonésie, ainsi qu'une étude phare sur les infrastructures en Asie de dollars durant l'exercice 03 à 6,5 milliards pour l'exercice 04, soit à l'Est menée conjointement par la Banque asiatique de développement peu près le tiers des engagements de prêts pour cet exercice, puis à et la Banque japonaise de coopération internationale. Des travaux 7,3 milliards pendant l'exercice 05, soit encore le tiers du total des d'analyse similaires sont envisagés pour les régions Afrique, Europe prêts pour l'exercice. et Asie centrale, et Amérique latine et Caraïbes. Le Conseil des Administrateurs a approuvé 77 projets La Banque investit de manière substantielle dans de nouveaux d'infrastructure durant l'exercice écoulé, soit une augmentation de domaines. Avec la SFI, elle étudie les moyens de nouer un dialogue plus efficace avec les clients au niveau infranational grâce à un programme pilote conjoint d'investissement municipal (Municipal Fund). Elle collabore également avec le Fonds monétaire international (FMI) pour aider les États à trouver les moyens de dégager les ressources budgétaires qui leur font défaut, une fois satisfaits les engagements de dépenses qu'ils ont pris, pour pouvoir investir dans les infrastructures. La Banque et la SFI guident la réflexion des agents et des clients sur la participation d'opérateurs publics et privés à la fourniture de services d'infrastructure et calibrent soigneusement leur approche des partenariats public-privé. La Banque continue par ailleurs de tester des formules d'aide axées sur les résultats permettant à une administration de déléguer la prestation de services à des tiers, en application de contrats qui lient le décaissement de fonds publics aux produits et services effectivement fournis aux groupes cibles. La Banque reste déterminée à faire la différence dans les pays clients en changeant l'échelle de ses activités en faveur des infrastructures, et elle continuera d'associer d'autres partenaires de développement, en particulier le secteur privé, à cette initiative. Faire face aux risques et aux incertitudes auxquels sont confrontés les pays en développement Les pays pauvres courent des risques et accusent des faiblesses qui font obstacle au développement durable. Un approvisionnement précaire en eau, la volatilité des cours des produits de base, la variation extrême des conditions météorologiques et les catastrophes naturelles assombrissent les perspectives de croissance. Les risques écologiques liés au changement climatique, à la perte de biodiversité, à l'épuisement des stocks de poissons et à des pratiques néfastes comme la coupe illégale du bois compromettent la disponibilité des ressources naturelles dont les pays ont besoin pour produire et créer des richesses. Les déséquilibres sociaux, la faiblesse des institutions et l'instabilité politique mènent à des conflits, lesquels entravent les efforts de développement. 1 | COMBATTRE LA PAUVRETÉ 15 La Banque s'attaque à ces problèmes au moyen d'une série de Approches pluridisciplinaires Afin de mettre à profit les synergies stratégies sectorielles interdépendantes qui ciblent l'agriculture et le transsectorielles, la Banque a constitué des équipes pluridisciplinaires développement rural, la foresterie, les ressources en eau, de gestion des ressources naturelles pour encourager la collaboration l'environnement et le développement social. Cet ensemble de de ceux qui administrent des projets portant sur les ressources stratégies relève d'une approche intégrée de la croissance, qui repose foncières et halieutiques, la biodiversité et la foresterie. Cette sur la responsabilité sociale et environnementale et qui oriente les collaboration s'étend aussi à la mise en oeuvre de la stratégie ressources vers les pays touchés par un conflit. pour l'eau, aux travaux sur les produits agricoles de base et sur le commerce international et aux activités réalisées dans le cadre Agriculture et développement rural Les pauvres sont à 70 % de TerrAfrica, un partenariat formé à l'échelon régional pour des ruraux. Le regain d'attention accordé par la Banque au promouvoir la gestion durable des terres en Afrique. développement rural, comme en témoigne les 2,8 milliards de dollars de prêts consentis au secteur durant l'exercice 05, correspond donc bien aux besoins du moment. Développement social Durant l'exercice 05, le Conseil des Administrateurs de la Banque a examiné un plan d'action visant à promouvoir le développement social via la transformation des institutions (Empowering People by Transforming Institutions : A Social Development Implementation Plan for the World Bank). Ce plan d'action se fonde sur les valeurs fondamentales que sont la lutte contre l'exclusion, la cohésion et la responsabilité sociale (voir « Stratégies sectorielles » au chapitre 3). Environnement L'investissement dans les projets de gestion de l'environnement et des ressources naturelles s'est chiffré à 2,5 milliards de dollars pendant l'exercice 05, soit 11 % des prêts de la Banque. Lors du concours mondial du Marché du développement de cette année, des propositions portaient également sur la recherche de solutions permettant d'assurer un environnement durable (voir encadré 1.1). 16 BANQUE MONDIALE : RAPPORT ANNUEL 2005 Partenariats mondiaux La Banque oeuvre pour le développement durable en nouant des partenariats cruciaux à l'échelon mondial, notamment avec le Fonds pour l'environnement mondial et le Groupe consultatif sur la recherche agricole internationale. L'Alliance pour la protection et l'exploitation durable des forêts, formée par la Banque mondiale et le Fonds mondial pour la nature, a réitéré sa volonté de mettre un frein à la disparition progressive des ressources forestières en s'engageant à entreprendre la deuxième phase du partenariat qui fixe de nouveaux objectifs de lutte contre la dégradation des forêts. Face à la crise que connaît actuellement la pêche de capture, le Programme mondial pour la préservation du poisson (Global Program on Fish) s'efforcera d'encourager le secteur de la pêche et les communautés côtières rurales à employer des moyens de moyenne pour les pays ayant un produit intérieur brut (PIB) par subsistance durables. Les fonds investis dans le cadre de partenariats habitant de 250 dollars par an, contre moins de 1 % pour les pays public-privé pour financer la réduction des émissions de carbone ont ayant un PIB de 5 000 dollars. Une guerre civile dure généralement dépassé 800 millions de dollars, ce qui représente un appui important sept ans et, d'après les estimations, entraîne un accroissement à la création d'un marché mondial stable pour les transactions sur les d'environ 30 % du nombre de pauvres et d'à peu près 13 % de la réductions d'émissions. La Banque, par l'intermédiaire du Partenariat mortalité infantile. pour les écosystèmes vitaux et en collaboration avec Conservation La Banque a de plus en plus recours à des instruments qui lui International, le Fonds pour l'environnement mondial, le permettent de mieux tenir compte des conflits dans ses activités Gouvernement japonais et la John D. and Catherine T. MacArthur opérationnelles. Quinze pays utilisent ainsi un cadre d'analyse des Foundation, assure la conservation de zones sensibles pour la conflits et mettent la dernière main à une évaluation des besoins et à biodiversité de la planète. Elle appuie les travaux de Com+ Alliance des plans de relance post-conflit. L'IDA s'était engagée à fournir une of Communicators for Sustainable Development, une plate-forme aide exceptionnelle de plus de 3 milliards de dollars aux pays sortant mondiale de communication qui vise à mieux faire comprendre aux d'un conflit au plus tard durant l'exercice 05. Depuis 1998, le Fonds populations le concept du développement durable (voir d'aide aux pays sortant d'un conflit a également approuvé 142 dons www.cgiar.org, www.thegef.org, www.worldbank.org et représentant 71,2 millions de dollars au profit de 38 pays et www.complusalliance.org). territoires. La plupart de ces dons sont mis en oeuvre par les organisations de la société civile et les organismes des Nations Unies. Pays en proie à un conflit et États fragiles Plus du tiers des L'Afrique a reçu 42 % de ces apports. Les pays les plus pauvres emprunteurs de la Banque sont en proie à un conflit. La guerre civile touchés par un conflit bénéficient par ailleurs d'une aide au titre de touche de façon disproportionnée les pays pauvres : le risque qu'une l'Initiative en faveur des pays à faible revenu en difficulté (voir guerre civile éclate durant les cinq prochaines années est de 15 % en chapitre 3 et www.worldbank.org/licus). ENCADRÉ 1.1 CONCOURS MONDIAL DU MARCHÉ DU DÉVELOPPEMENT 2005 Lors du concours mondial du Marché du développement organisé à financée conjointement par le Groupe de la Banque mondiale, le Fonds Washington en mai dernier, 78 finalistes venus de 42 pays ont proposé pour l'environnement mondial, la John D. and Catherine T. MacArthur des moyens inédits d'améliorer la vie des pauvres tout en Foundation, et Conservation International, entre autres. encourageant la conservation de l'environnement. L'appel à propositions, qui avait cette année pour thème Innover pour Le Marché du développement permet de sélectionner et de soutenir promouvoir des moyens de subsistance écologiquement viables, a les idées locales qui produisent des résultats. Outre la manifestation attiré plus de 2 600 candidatures provenant de 136 pays et mondiale, neuf concours nationaux du Marché du développement ont été concernant des projets dans les domaines de l'énergie renouvelable, organisés en 2005, couvrant 14 pays au total. Ces programmes pilotés de la conservation de la biodiversité, de l'agriculture durable et de la par les pays font remonter les propositions émanant réellement du terrain réduction de la pollution atmosphérique et aquatique.Trente et un et se concentrent sur les principaux thèmes de développement à l'échelon finalistes ont chacun reçu un financement de 150 000 dollars local (voir www.developmentmarketplace.org). maximum sur une enveloppe globale de près de 4 millions de dollars 1 | COMBATTRE LA PAUVRETÉ 17 catastrophes, à partir d'études de cas visant à promouvoir des processus durables de relance et à réduire la vulnérabilité des communautés à de futures catastrophes (voir www.worldbank.org/hazards). On s'accorde de plus en plus à reconnaître que les pays particulièrement exposés doivent opter pour une gestion plus dynamique des risques de catastrophe. Ce besoin a été souligné dans une publication de la Banque parue cette année et intitulée Natural Disaster Hotspots. L'approche suggérée consiste notamment à La Banque aide les communautés à reconstruire après le tsunami dévastateur de décembre. réduire les risques avant que la catastrophe ne se produise, et à se doter de capacités renforcées de préparation et de réaction pour pouvoir utiliser au mieux toutes les ressources une fois que la catastrophe s'est produite. Dans la plupart des cas, l'aide Faire face aux catastrophes humanitaire et l'appui à la reconstruction ne suffisent pas pour qu'un Le tsunami qui s'est produit dans l'océan Indien le 26 décembre pays se relève entièrement d'une catastrophe. Souvent, sa capacité 2004 a eu un effet dévastateur -- et disproportionné -- sur les d'absorption est trop faible, et seule une partie des fonds engagés est pauvres. La Banque a réagi immédiatement en contribuant à la décaissée, même des années après la catastrophe. planification de la reconstruction, en facilitant la coordination de Pour résoudre ces problèmes, la Banque encourage les pays à se l'aide à la réhabilitation et à la relance sollicitée par les autorités doter d'un cadre de gestion globale des risques qui les aide à mieux nationales, et en mobilisant des concours financiers. comprendre les risques auxquels ils sont exposés et l'ampleur des En l'espace de quelques jours, l'institution avait déployé des pertes éventuelles, à prendre les mesures nécessaires pour atténuer équipes en Inde, en Indonésie, aux Maldives et à Sri Lanka, soit les les effets potentiels des catastrophes, et à voir s'ils pourraient utiliser quatre pays le plus durement touchés. Les agents des représentations les produits de prêt existants de manière plus créative pour appuyer de la Banque dans ces pays ont travaillé aux côtés de leurs des mécanismes de financement de la reconstruction ex ante. homologues gouvernementaux et d'autres partenaires, tout particulièrement la Banque asiatique de développement, pour évaluer Promouvoir les échanges internationaux l'ampleur des dégâts et des pertes et formuler des stratégies de La Banque cherche à promouvoir un système d'échanges reconstruction. Aux Maldives, la Banque a rapidement établi une internationaux qui soit plus propice au développement économique et présence dans le pays. Aux Seychelles et en Somalie, où elle n'a pas à aider les pays en développement à tirer parti des avantages du de programme en cours, ses services régionaux ont apporté une aide commerce mondial. Durant l'exercice 05, la Banque a exhorté les aux principaux organismes de soutien et identifié les options de membres de l'Organisation mondiale du commerce à faire en sorte financement disponibles auprès de sources autres que la Banque. que l'actuel cycle de négociations commerciales de Doha aboutisse à Trois principes ont guidé l'appui de la Banque à la reconstruction à des résultats aussi ambitieux que possibles. Elle a souligné la suite du tsunami : déroulement des activités de reconstruction l'importance du succès de ces négociations pour la santé de sous la conduite du gouvernement, participation de la communauté à l'économie mondiale et pour la lutte contre la pauvreté. l'évaluation des besoins et à la formulation des programmes de La Banque intervient à la fois aux niveaux multilatéral et national reconstruction pour s'assurer que ces programmes profitent aux pour aider ses clients à mettre en oeuvre leur stratégie d'intégration pauvres, et coordination efficace entre les membres de la commerciale et à opérer la transition vers le nouvel environnement communauté des bailleurs de fonds (voir www.worldbank.org/ qui pourrait naître du cycle de Doha si celui-ci était couronné de tsunami). succès. La Banque agit principalement sur trois fronts : elle appuie Atténuer les effets des catastrophes est au coeur de la mission de des projets d'investissement et d'assistance technique pour aider les la Banque qui est de lutter contre la pauvreté. Depuis sa création, la pays à comprendre les avantages à tirer de réformes qui facilitent les Banque est l'une des principales sources d'aide pour la échanges ; elle met des ressources à la disposition des pays pour reconstruction à la suite de catastrophes. Grâce à son expertise en la soutenir la réforme de leurs politiques commerciales ; et elle effectue matière et à l'action qu'elle mène pour promouvoir une gestion plus les analyses nécessaires pour prévoir, mesurer et atténuer les coûts efficace des risques de catastrophe, elle a su réagir de manière spéciaux d'ajustement auxquels les pays pourraient être confrontés stratégique et globale face au tsunami. du fait de la libéralisation des échanges multilatéraux. Depuis 1998, la Banque offre une assistance technique à ceux qui Pendant l'exercice 05, la Banque a approuvé 15 nouveaux projets veulent intégrer la prévention des risques de catastrophe dans les ayant des composantes liées à la facilitation du commerce, pour un programmes de développement, et elle assure une formation dans ce montant total de 381 millions de dollars. Ces projets sont axés sur domaine. Une formation est dispensée aux agents de la Banque et les infrastructures, les services, les systèmes financiers et d'autres aux représentants des pays clients sur des sujets se rapportant aux secteurs de l'économie qui sont essentiels pour l'expansion du 18 BANQUE MONDIALE : RAPPORT ANNUEL 2005 commerce et le développement. La Banque a par ailleurs aidé qui influent sur leur vie et celle de leurs familles. La collaboration plusieurs pays à préparer leur adhésion à l'Organisation mondiale du avec les organisations de la société civile permet aussi de doter les commerce. L'Institut de la Banque mondiale a organisé 60 forums citoyens des moyens d'intervenir dans la prestation des services d'information sur les questions liées au commerce. d'éducation et de santé à l'échelon local. La Banque est l'entité qui La Banque a publié plusieurs rapports importants sur le investit le plus dans le renforcement de la capacité d'agir des commerce durant l'exercice 05. Selon le rapport intitulé Global populations (voir www.developmentgoals.org). Economic Prospects 2005: Trade, Regionalism, and Development, les accords commerciaux régionaux peuvent améliorer les Priorité aux enfants et aux jeunes perspectives de réduction rapide de la pauvreté, à la condition Près de la moitié de la population mondiale a aujourd'hui moins de toutefois que les pays en développement libéralisent les échanges de 25 ans. Quatre-vingt-dix pour cent de ces jeunes vivent dans les pays façon unilatérale, multilatérale et régionale. Parmi les autres en développement. La Banque est l'organisation qui accorde le plus ouvrages importants publiés sur la recherche consacrée au de prêts à l'éducation et à la santé, les deux secteurs le plus commerce, citons Global Agricultural Trade and Developing directement liés au bien-être des enfants et des jeunes. La Banque Countries et Customs Modernization Handbook. Au cours des deux contribue activement à la recherche de solutions aux problèmes de dernières années, la Banque a entrepris des études sur la manière pauvreté, du VIH/SIDA, de nutrition, de protection sociale et de d'améliorer les politiques commerciales et de créer des possibilités développement social, qui ont tous une incidence sur la vie des jeunes. d'échange dans plus de 50 pays, ainsi qu'une quinzaine d'études En septembre 2004, la Banque a organisé à Sarajevo la deuxième régionales (voir www.worldbank.org/trade). conférence sur « Les jeunes, le développement et la paix », en collaboration avec le Forum européen de la jeunesse et l'Organisation INVESTIR DANS LES POPULATIONS PAUVRES mondiale du mouvement scout représentant plus de 20 millions de ET LEUR DONNER LES MOYENS DE PARTICIPER jeunes et 28 millions de scouts. Les participants à cette conférence AU DÉVELOPPEMENT ont discuté de la manière dont ils pourraient mieux collaborer pour Il est indispensable d'investir dans l'éducation, la santé et l'égalité résoudre les problèmes importants pour la jeunesse, et ils sont entre les sexes si l'on veut atteindre les objectifs de développement convenus d'établir un réseau informel qui leur permette d'entretenir pour le Millénaire. Ce type d'investissements donne aux populations un dialogue et des échanges réguliers. les moyens de participer à la prise de décisions concernant les projets 1 | COMBATTRE LA PAUVRETÉ 19 Appuyer l'éducation obtenir l'appui de l'Initiative. D'importants déficits de financement Par le biais de l'initiative Éducation pour tous, la Banque aide les doivent être comblés si l'on veut assurer des apports durables de pays à progresser en direction de l'objectif d'éducation primaire pour ressources aux membres actuels de l'Initiative et aux nombreux tous les enfants, garçons et filles. Elle encourage par ailleurs autres pays qui devraient y participer au cours des prochaines années l'acquisition des compétences de haut niveau qui sont indispensables (voir www.worldbank.org/education). pour la croissance économique et la compétitivité. Durant l'exercice 05, la BIRD a consenti des prêts de 356 millions Assurer l'égalité des sexes de dollars à l'appui des enseignements préscolaire et primaire, et de Les travaux de recherche aussi bien que les données d'expérience 492 millions en faveur des enseignements secondaire et supérieur. montrent qu'en aidant les hommes et les femmes à devenir des L'IDA a fourni une aide de 297 millions de dollars pour partenaires de développement égaux, qui ont pareillement droit à la l'enseignement préscolaire et primaire, et de 294 millions pour les parole et accès aux ressources, on accélère la croissance économique. enseignements secondaire et supérieur. Ces financements ont permis Durant l'exercice 05, les services de la Banque ont réalisé des notamment d'étendre la couverture de l'enseignement préscolaire en études économiques et sectorielles sur l'impact que les obstacles liés République arabe d'Égypte, au profit tout particulièrement des aux disparités entre les sexes ont sur le développement. En menant familles pauvres et des filles ; de renforcer l'enseignement en milieu des recherches novatrices dans des domaines tels que les dépenses rural en République kirghize ; et de faciliter l'accès des enfants publiques, les régimes de pensions et la réforme agraire, la Banque pauvres et défavorisés du Népal à un enseignement de base de accumule des connaissances pratiques qui peuvent aider les pays à meilleure qualité. s'attaquer aux problèmes de disparité entre les sexes. De manière générale, l'Initiative pour une mise en oeuvre La Banque effectue une analyse qualitative et quantitative de ces accélérée du programme Éducation pour tous est le principal disparités et en tient de plus en plus compte dans la conception des instrument de coopération entre les bailleurs de fonds et de projets qu'elle finance, tout particulièrement dans les secteurs de la financement du programme. Au 30 juin 2005, un montant de plus de santé, de l'éducation et de la protection sociale. Les projets portant 900 millions de dollars d'aide publique au développement avait été sur la gouvernance, la main-d'oeuvre, la réforme judiciaire et le mobilisé, dont 350 millions durant l'exercice écoulé, pour financer des commerce commencent eux aussi à traiter des questions de disparités programmes en faveur de l'enseignement primaire dans les entre les sexes. Le Fonds fiduciaire pour la prise en compte 12 premiers pays à participer à l'Initiative accélérée. Deux nouveaux systématique de la problématique hommes-femmes, géré par la fonds ont été lancés pendant l'exercice 05. Le Fonds catalyseur, Banque et financé par les gouvernements hollandais et norvégien, auquel les bailleurs de fonds se sont engagés à verser 290 millions de continue d'appuyer les projets novateurs, en particulier ceux qui dollars à l'horizon 2007, fournit un financement transitoire aux pays intéressent plusieurs régions et qui visent notamment à sensibiliser disposant de programmes approuvés par l'Initiative. Le Fonds de les parlementaires aux questions de parité (Incorporating Gender développement de programmes d'éducation, pour lequel 6 millions de Issues into Parliament) et à intéger la prise en charge des femmes dollars ont été promis à ce jour, aide les pays à mettre au point des handicapées dans les soins de santé communautaires (Mainstreaming programmes sectoriels et à se doter de capacités renforcées pour Women with Disabilities through Community Health Care). 20 BANQUE MONDIALE : RAPPORT ANNUEL 2005 Au cours de l'exercice 05, la Banque a organisé son premier atelier sur la violence contre les femmes. Elle a par ailleurs suivi et évalué ses propres activités en faveur de l'égalité entre les sexes. Le rapport intitulé Improving Women's Lives: World Bank Actions since Beijing dresse un bilan des actions menées par l'institution pour faciliter l'accès des femmes aux ressources, réduire les disparités entre les sexes au regard des droits qui leur sont respectivement conférés, et renforcer la capacité des femmes de se faire entendre et d'agir. Il réaffirme l'engagement pris par la Banque de soutenir la Plate-forme d'action de Beijing de 1995 et les ODM (voir www.worldbank.org/gender). Réduire la mortalité infantile Chaque année, 10,4 millions d'enfants meurent avant d'avoir atteint l'âge de cinq ans, dont 4 millions pendant le premier mois de vie et plus de 3 millions en venant au monde. Quatre-vingt-dix-neuf pour cent de ces décès surviennent dans les pays les plus pauvres. La Non seulement la Banque accroît son aide financière, mais elle mortalité infantile a baissé rapidement au cours des 25 dernières s'efforce davantage d'améliorer les systèmes et le financement de la années, mais partout à un rythme plus lent dans les années 90, et elle santé, en vue de remédier aux problèmes de ressources humaines et a augmenté dans quelques pays. La pandémie du VIH/SIDA a parfois de faciliter le renforcement des capacités dans les domaines de la contribué à ces augmentations, surtout en Afrique (voir chapitre 2). gestion de programmes et de la prestation de services. En appuyant Au rythme des progrès actuels et si les chiffres de mortalité des interventions dans d'autres secteurs, comme l'infrastructure, néonatale ne s'améliorent pas nettement, il est probable que seuls l'éducation des filles et l'égalité entre les sexes, l'institution aidera à quelques pays parviendront à l'horizon 2015 à réaliser l'ODM visant réduire plus vite la mortalité infantile sur le long terme. La Banque a à réduire la mortalité infantile d'un tiers par rapport au niveau de également entrepris de forger des partenariats stratégiques pour 1990. mobiliser la volonté politique en faveur de l'équité d'accès aux Les prêts de la Banque en faveur de la santé infantile ne cessent services de santé maternelle (voir www.developmentgoals.org). d'augmenter. Durant l'exercice 05, ils ont totalisé 174,4 millions de dollars, dont 129 millions ont servi à financer des projets en Asie du Lutter contre les maladies transmissibles Sud et en Afrique. La Banque poursuit ses travaux d'analyse et elle Le VIH/SIDA Avec 40 millions de personnes infectées par le VIH et intensifie son dialogue avec les pays sur les politiques publiques à plus de 15 millions d'orphelins du sida à travers le monde, le mener pour faire de la santé infantile une priorité, améliorer la VIH/SIDA continue de réduire à néant les efforts de développement prestation de services, renforcer les systèmes de santé (pour accélérer de nombreux pays, tout particulièrement en Afrique. La Banque a l'application à grande échelle de solutions économiques qui aident le engagé au total plus de 2,5 milliards de dollars pour lutter contre le plus possible les pauvres), consolider les partenariats entre secteur VIH/SIDA dans 67 pays. Elle aide ces pays à développer leurs privé et secteur public, et resserrer les liens entre les différentes services de prévention, de soins, de traitement et de conseil, et elle filières de soins de santé (voir www.developmentgoals.org). encourage les initiatives dans le cadre de partenariats mondiaux, en particulier le Programme conjoint des Nations Unies sur le Améliorer la santé maternelle VIH/SIDA qu'elle coparraine. La mortalité infantile est un indicateur important de la santé des femmes et de la performance des systèmes de soins de santé. On La tuberculose Une tuberculose multirésistante se propage, tout observe généralement des progrès modestes dans la proportion particulièrement dans la région Europe et Asie centrale. Cette d'accouchements assistés par un agent sanitaire qualifié, avec une maladie est l'infection opportuniste liée au VIH la plus répandue, et augmentation annuelle de 1,7 % entre 1989 et 1999. Mais plus de elle est à l'origine de l'accroissement du nombre de personnes 500 000 femmes meurent chaque année d'affections liées à la atteintes de tuberculose dans de nombreux pays africains. La Banque grossesse. L'accès à des soins fournis par un personnel qualifié, en aide à combattre efficacement la tuberculose en participant à particulier pour les pauvres, reste un obstacle majeur. l'Initiative Halte à la tuberculose et en finançant des programmes La Banque a fait de la réduction de la mortalité maternelle l'une dans plusieurs des 22 pays où l'incidence de cette maladie est forte. de ses priorités. Elle a débloqué 191,6 millions de dollars pendant Les efforts ont été particulièrement payants en Chine et en Inde. Les l'exercice 05 pour améliorer la santé maternelle et génésique, et elle a engagements cumulés de la Banque en faveur de la lutte contre la fourni 160 millions de dollars à l'Asie du Sud et plusieurs pays tuberculose depuis 1991 représentent plus de 600 millions de dollars africains, où les décès maternels sont les plus nombreux. au profit de plus de 30 pays. 1 | COMBATTRE LA PAUVRETÉ 21 Des orphelins du sida en Ouganda. Le développement participatif prend racine, même dans les pays les plus pauvres. En Haïti, la Banque mondiale appuie un projet d'initiative locale. Le paludisme Chaque année, plus de 500 millions de personnes la société civile au cours des dernières années sont décrites dans contractent le paludisme, et 1,1 million en meurent. Dans le cadre un nouveau rapport intitulé World Bank­Civil Society Engagement: de l'initiative Faire reculer le paludisme, la Banque collabore Review of Fiscal Years 2002­2004. étroitement avec les pays, les organismes partenaires et les Durant l'exercice 05, le Conseil des Administrateurs a examiné un organisations de la société civile, et elle a beaucoup contribué au document intitulé « Renforcer la collaboration entre la Banque succès des efforts de lutte contre le paludisme au Brésil, en Érythrée mondiale et les organisations de la société civile : enjeux et options », et au Viet Nam. Dans nombre de régions du monde, la morbidité due qui présente quatre enjeux principaux et dix propositions concrètes à cette maladie n'en reste pas moins forte, et on assiste à la pour améliorer la qualité de la collaboration entre la Banque et la propagation de formes pharmacorésistantes du parasite. Constatant société civile. Le Forum mondial sur la société civile qui s'est tenu en que les progrès sont trop lents et inégaux, la Banque a lancé en avril avril dernier a réuni près de 200 participants ­ leaders de la société dernier un nouveau programme renforcé de lutte contre le paludisme civile, responsables gouvernementaux, représentants d'organismes pour marquer la Journée africaine du paludisme. Ce programme vise bailleurs de fonds et cadres de la Banque ­ venus de 50 pays pour à maîtriser le paludisme plus rapidement et sur une grande échelle, en examiner les moyens d'améliorer le dialogue entre la Banque et la comptant tout à la fois sur le pays pour jouer un rôle moteur et sur société civile à l'échelon mondial. La Banque a en outre organisé des les ressources de la Banque et le cofinancement de plusieurs conférences internationales auxquelles ont participé différents partenaires pour appuyer des actions bien conçues de prévention et groupes de la société civile, notamment des jeunes, des syndicats et de traitement du paludisme (voir www.developmentgoals.org). des personnes handicapées (voir www.worldbank.org/civilsociety). Collaborer avec la société civile VERS UN DÉVELOPPEMENT VÉRITABLE Durant l'exercice écoulé, la Banque a continué de travailler avec la La Banque aide à réunir les conditions nécessaires au plan mondial si société civile dans le cadre de diverses activités allant de l'on veut assurer l'avènement d'un développement véritable et l'organisation de consultations sur l'Examen des industries atteindre les objectifs de développement pour le Millénaire, elle extractives effectué par l'institution au financement d'actions de s'emploie à rationaliser son fonctionnement interne, et elle surveille prévention du VIH/SIDA menées par la société civile dans des l'efficacité de ses programmes. milliers de communautés africaines. Les citoyens ont pris une part plus active à l'élaboration des stratégies de réduction de la pauvreté, Le Rapport de suivi mondial ils ont été davantage consultés au sujet des stratégies d'aide-pays, et Le deuxième Rapport de suivi mondial, intitulé « Objectifs de les organisations de la société civile ont été associées à 72 % des développement pour le Millénaire : du consensus à des progrès nouveaux engagements de la Banque. accélérés » et publié conjointement par la Banque et le FMI, présente La Banque a effectué des recherches sur des programmes de la un programme d'action en cinq points portant sur des mesures qui société civile invitant les citoyens à exercer une fonction de peuvent aider les pays développés et les pays en développement à surveillance et à participer à des initiatives budgétaires à l'échelon créer l'élan nécessaire pour atteindre les ODM. Ce rapport préconise local pour améliorer la fourniture de services publics et la notamment d'ancrer les mesures dans des stratégies de gouvernance, et elle leur a apporté un soutien financier. L'institution développement impulsées par le pays ; de créer les conditions qui se appuie des milliers d'organisations de la société civile engagées dans prêtent davantage à une croissance économique plus robuste tirée par des actions de développement communautaire, de protection de le secteur privé ; de fournir des services d'éducation et de santé à l'environnement et de reconstruction post-conflit dans une centaine plus grande échelle ; de supprimer les obstacles au commerce dans de pays. Les activités entreprises par la Banque en collaboration avec les pays en développement et les pays développés ; d'accroître 22 BANQUE MONDIALE : RAPPORT ANNUEL 2005 clients et ses travaux sur des questions de portée mondiale ; les scénarios possibles d'une décentralisation plus poussée ; les moyens d'accroître l'efficacité des réseaux thématiques en assurant une gestion stratégique des compétences du personnel, en améliorant le partage du savoir et en réduisant le nombre de mandats qui se chevauchent. Promouvoir la réforme budgétaire La récente initiative de réforme du budget de la Banque lancée durant l'exercice 05 s'inscrit dans le prolongement des améliorations Pendant l'Année internationale du microcrédit de l'ONU, la Banque a favorisé l'émergence apportées ces dernières années et dans l'optique de résultats à long de structures qui ont rendu possible une offre de services d'épargne et de crédit au Mexique. terme de l'institution. La prise de décisions stratégiques et la gestion de la performance au niveau de l'institution et de chacune de ses unités se dérouleront de plus en plus selon un processus consistant à fixer des objectifs précis et à déployer les ressources nécessaires pour considérablement le volume et l'efficacité de l'aide, en multipliant au obtenir les résultats désirés. La réforme s'articule autour de trois moins par deux les apports d'aide au cours des cinq prochaines grands axes : consolider le nouveau cadre budgétaire pluriannuel, années et en adaptant le rythme de cet accroissement à la capacité donner à la direction la flexibilité et la marge de manoeuvre d'absorption des pays bénéficiaires ; et d'améliorer la qualité de nécessaires pour assurer une gestion efficace, et tenir les dirigeants l'aide. Il convient de s'attacher tout particulièrement à accélérer les comptables de leurs actes. Les processus de planification et de suivi progrès en Afrique, région qui accuse le plus grave retard au regard des activités seront simplifiés, et l'importance attachée à la des objectifs (voir www.worldbank.org/globalmonitoring). réalisation de cibles précises à la fin de chaque exercice cèdera progressivement la place à un système visant à améliorer Axer la gestion sur les résultats continuellement la gestion des ressources pour atteindre des objectifs L'information doit servir à améliorer la prise de décisions et à à moyen terme. orienter les processus de développement impulsés par les pays vers Le contrat de stratégie et de performance est un élément central du des objectifs clairement définis, telle est la nouvelle priorité du nouveau système. Il résume l'orientation stratégique de l'unité programme d'action mondial en faveur du développement. Au cours concernée, explique les arbitrages et les choix opérés dans la de l'exercice 05, la phase pilote de l'approche méthodologique répartition de ses ressources, examine les risques auxquels elle consistant à axer les stratégies d'aide-pays sur les résultats a été s'expose dans la réalisation de ses objectifs et présente les principaux achevée, et un document d'évaluation a été examiné par le Conseil. indicateurs qui permettront de suivre ses résultats et sa performance. Les efforts déployés pour renforcer les capacités statistiques au plan national ont été poursuivis, et le système d'évaluation des résultats Simplifier les procédures de la Banque d'IDA-14, mis au point (pour en savoir plus sur l'IDA, voir le Durant l'exercice écoulé, la Banque a poursuivi le programme de chapitre 3). Au plan mondial, la Banque a coordonné l'élaboration simplification et de modernisation de ses instruments, de ses d'un guide de référence sur la gestion axée sur les résultats en processus et de ses politiques. Les prêts à l'ajustement ont été matière de développement, en collaboration avec le Projet conjoint rebaptisés « prêts à l'appui de politiques de développement », afin de sur la gestion axée sur les résultats en matière de développement mieux rendre compte du rôle moteur des pays et de soutenir l'action (voir www.mfdr.org/sourcebook.html). menée par les gouvernements clients pour répondre aux besoins de la nation. Des modifications ont été apportées aux documents et aux Accroître l'efficacité interne procédures pour accélérer l'instruction des projets, de sorte que les L'examen par la Banque de l'efficacité de ses unités opérationnelles emprunteurs puissent recevoir les fonds et répondre aux besoins sans avait pour objet de trouver les moyens de les aider à mieux s'adapter tarder. Soucieuse d'encourager l'adoption de nouvelles méthodes de à un environnement extérieur en pleine évolution et aux exigences de travail, la Banque a commencé à appliquer de nouvelles règles plus en plus différenciées des clients. Ont été examinés le modèle de régissant les dépenses autorisées afin de faciliter le financement des prestation de services à la clientèle, l'efficacité des réseaux dépenses que les emprunteurs doivent effectuer pour mettre les thématiques et les questions liées à la décentralisation de projets en oeuvre (voir www1.worldbank.org/operations/eligibility). l'institution, à la dotation en personnel et aux compétences des La Banque a par ailleurs entrepris de simplifier et de moderniser agents de la Banque. les accords juridiques qui sous-tendent les prêts de la BIRD et les Les conclusions de l'examen ont été discutées et approuvées à crédits et dons de l'IDA, afin de préciser le sens de leurs dispositions, l'occasion du Forum stratégique annuel qui réunit les dirigeants de la de faciliter les négociations avec les pays membres et, à terme, Banque. Les mesures envisagées portent notamment sur les moyens d'harmoniser ces instruments avec les accords juridiques des autres de renforcer à la fois les services que la Banque fournit aux pays institutions financières internationales. 1 | COMBATTRE LA PAUVRETÉ 23 de doter la BIRD et l'IDA d'une politique unifiée de publicité de l'information concernant les stratégies d'aide-pays ; de rendre publics les procès-verbaux du Conseil (hormis ceux des séances à huis clos), le Manuel du personnel et les documents relatifs au budget et à la rémunération du personnel ; et de simplifier les procédures d'autorisation de divulgation des informations. Autre innovation de l'exercice, les règles régissant la diffusion des Des participants au centre du GDLN de Guizhou en Chine. documents relatifs aux prêts à l'appui de politiques de développement et des notes de l'Évaluation de la politique et des institutions nationales (CPIA) ont été assouplies. Les notes CPIA évaluent la qualité du cadre directif et institutionnel d'un pays et dans quelle Simplifier les procédures est un exercice permanent, et si la mesure ce cadre permet de promouvoir une croissance durable qui Banque se soucie maintenant davantage de mettre en oeuvre les fasse reculer la pauvreté et d'utiliser efficacement l'aide au changements adoptés, elle n'en continuera pas moins de modifier ses développement (voir « Déontologie institutionnelle » dans le présent politiques, ses procédures et ses instruments en tant que de besoin chapitre et « Pays à faible revenu en difficulté » au chapitre 3). pour les adapter à l'évolution des besoins des emprunteurs. Évaluer les activités de la Banque Harmonisation avec les autres bailleurs de fonds Le Département de l'évaluation des opérations (OED) est une unité Durant l'exercice 05, la Banque a contribué à organiser le Forum de indépendante de la Banque mondiale qui relève directement du haut niveau sur l'efficacité de l'aide qui s'est tenu à Paris. Ce forum Conseil des Administrateurs. Les évaluations de l'OED ont pour objet qui a réuni 620 participants représentant 90 pays partenaires et d'assurer le respect de l'obligation de rendre compte, d'établir une bailleurs de fonds, 27 institutions d'aide et diverses organisations de base objective d'appréciation des activités de la Banque et de la société civile a débouché sur l'adoption de la Déclaration de Paris, permettre aux services de la Banque de tirer les leçons de aux termes de laquelle les parties se sont engagées à oeuvrer pour l'expérience. améliorer l'efficacité de l'aide sur la base de cinq principes : L'examen annuel 2003 de l'efficacité du développement réalisé appropriation, harmonisation, alignement, résultats et responsabilité par l'OED montre que les pays en développement appliquent de mutuelle. Les participants au Forum ont par ailleurs adopté meilleures politiques. En outre, la croissance affichée par les pays 12 indicateurs qui serviront à mesurer les progrès accomplis en dont les politiques se sont améliorées pendant la période 1999­2003 direction d'objectifs-cibles pour 2010, lesquels devront être arrêtés est généralement plus de deux fois plus élevée que celle des autres au plus tard en septembre 2005. pays. La croissance ne suffit pourtant pas à réduire la pauvreté. La Banque a versé 773 millions dollars à des mécanismes D'après l'examen 2004, la stratégie de la Banque pour combattre la regroupant les contributions d'autres donateurs et gouvernements, pauvreté met à juste titre l'accent sur la croissance, mais aussi sur la souvent aux fins du financement de programmes sectoriels et dimension sociale du développement. Elle sous-estime peut-être d'approches programmatiques, pour appuyer 9 projets durant toutefois l'importance de secteurs qui transcendent et complètent ces l'exercice 05, notamment dans le secteur de la santé au Bangladesh deux éléments fondamentaux, en particulier les infrastructures, le et au Népal et celui de l'éducation au Maroc et au Viet Nam. La développement rural et urbain, et l'environnement. Banque a en outre coordonné avec d'autres bailleurs de fonds L'OED a évalué un large éventail d'activités en rapport avec 17 crédits à l'appui de la réduction de la pauvreté d'une valeur de ces questions de développement et de réduction de la pauvreté. 1,4 milliard de dollars, en particulier des crédits à l'Éthiopie, au Un examen des évaluations de l'aide-pays a révélé que les Ghana et au Rwanda. Elle a travaillé avec d'autres donateurs à programmes qui donnent de bons résultats sont ceux qui sont adaptés l'élaboration de rapports d'analyse sur l'évaluation de la pauvreté et au contexte national. La Banque doit approfondir sa connaissance sur la gouvernance et à l'établissement de diagnostics fiduciaires au des réalités locales et lier plus étroitement ses programmes d'aide à Kenya, en Tanzanie et dans plusieurs pays d'Amérique centrale (voir l'avancée des réformes dans le pays. www.aidharmonisation.org et www.countryanalyticwork.net). L'examen par l'OED des programmes mondiaux fait apparaître que la Banque tire plus efficacement parti de son avantage Accroître la transparence comparatif au niveau mondial qu'à l'échelon national, mais que les L'exercice 05 a été une année décisive pour le programme d'action liens entre les programmes d'envergure mondiale et les opérations de de la Banque en faveur de la transparence et de l'information. portée nationale sont faibles. En mars, le Conseil a adopté plusieurs modifications à la politique Une évaluation réalisée conjointement avec le Bureau indépendant d'information qui simplifient la marche à suivre pour publier d'évaluation du FMI a révélé que le processus d'élaboration de la davantage d'informations, réaffirmant ainsi la volonté de la Banque stratégie de réduction de la pauvreté aide les parties prenantes au d'assurer la transparence de ses activités. Il a été décidé notamment développement des pays à faible revenu à se focaliser sur la lutte 24 BANQUE MONDIALE : RAPPORT ANNUEL 2005 contre la pauvreté, la gestion axée sur les résultats et la mise en place d'un cadre global de gestion de l'aide. Encore voit-on souvent des pays se soucier davantage de terminer l'élaboration d'un document qui leur donnera accès à des ressources que de renforcer leur action de lutte la pauvreté. Enfin, l'OED a examiné le bien-fondé et l'efficacité de l'appui de la Banque au renforcement des capacités du secteur public en Afrique. Il ressort de l'analyse que le degré de réussite de la Banque varie d'un secteur et d'un pays à l'autre. Le rapport conclut que l'appui au renforcement des capacités est en grande partie conçu et géré projet par projet, d'où la difficulté de cerner les problèmes transsectoriels et de tirer des enseignements des diverses opérations. TOUCHER UNE CLIENTÈLE PLUS LARGE Au cours de l'exercice écoulé, la Banque a lancé plusieurs initiatives pour étendre son rayon d'action et sa présence dans les pays clients, en particulier en ouvrant des Centres d'information du public dans un plus grand nombre de pays. Elle a également mis un certain nombre d'informations à la disposition du public sur le web, et elle a poursuivi ses activités dans le cadre du Réseau mondial d'échange du savoir au service du développement (voir encadré 1.2). Services d'information pour le développement dans les pays clients La transparence, l'obligation de rendre compte et l'échange d'informations favorisent la bonne gouvernance et sont indispensables à un développement durable. Pour promouvoir ces trois aspects, la Banque mondiale a entrepris de renforcer les Centres et services d'information du public qu'elle a créés dans de nombreux pays. établissements universitaires et des organismes publics, la diffusion En donnant accès à des informations sur les projets de la Banque et et le partage d'informations indispensables à la réalisation du sur le développement en général, ces centres encouragent le public à développement durable sont devenus une réalité (voir participer au dialogue et ils aident les citoyens à prendre des www.worldbank.org/publicinformation). décisions éclairées sur des questions qui les touchent directement. En 2004, plus de 90 000 personnes ont utilisé les services d'information Site web Client Connection du public, et elles devraient être trois fois plus nombreuses en 2005. Le site sécurisé Client Connection, destiné aux emprunteurs et aux Les Centres d'information du public sont situés dans les capitales organismes d'exécution des projets de la Banque mondiale, a été de 75 pays. Leur personnel aide les visiteurs à trouver des lancé en septembre 2003 pour promouvoir la prise de décisions informations par divers moyens, en fonction de la technologie éclairées et réduire les coûts de transaction avec la Banque. Depuis disponible. Le personnel répond en outre aux demandes de lors, plus de 4 000 usagers dans plus de 130 pays se sont abonnés à renseignements, écoute les préoccupations du public et organise des Client Connection. Les usagers peuvent accéder aux informations de séminaires, des dialogues, des émissions diffusées sur le web et des la Banque qui sont mises à la disposition du public, ainsi qu'à des programmes radiophoniques sur des sujets ayant trait au renseignements sécurisés sur leur portefeuille de prêts, et voir à quel développement. Dans les régions où l'accès à l'internet reste limité, la stade en sont les procédures de passation des marchés, de Banque a créé, en collaboration avec des institutions éducatives décaissement et de remboursement, grâce à une interface conviviale locales, plus de 60 centres satellites pour assurer l'accès à conçue pour les clients. l'information à l'échelle nationale. Si l'on en croit les sondages et les commentaires informels, la Au cours de l'exercice 05, cinq nouveaux Centres d'information clientèle est très satisfaite des services rendus, et les taux pour le développement ont été créés. Ces structures servent à d'utilisation quotidienne augmentent régulièrement. Les clients centraliser les renseignements sur le développement recueillis auprès apprécient la transparence du site web et la facilité d'accès aux de diverses organisations, dont la Banque. Grâce à ces partenariats renseignements sur leur portefeuille, et nombre d'entre eux déclarent entre la Banque et les autres banques multilatérales de être plus efficaces et avoir réduit leurs coûts grâce à cette formule. développement, des organisations de la société civile, des Au cours des prochaines années, de nouvelles fonctionnalités seront 1 | COMBATTRE LA PAUVRETÉ 25 ENCADRÉ 1.2 LE MONDE ENTIER DANS UNE MÊME PIÈCE · « Les défis auxquels nous sommes confrontés dans les Caraïbes Le Réseau est un partenariat mondial réunissant plus de 70 centres aujourd'hui sont les mêmes qui se sont posés à l'Afrique il y a d'apprentissage situés dans plus de 60 pays. Durant l'exercice 05, plus de dix ans », a relevé Nancy George, présidente du comité directeur 35 000 personnes à travers le monde ont utilisé le réseau dans le cadre sur le VIH/SIDA de l'université technique de la Jamaïque, lors de plus de 900 activités faisant appel à la vidéoconférence pour échanger d'une vidéoconférence réunissant les professionnels de la santé du leurs expériences respectives dans le domaine de la lutte contre la centre jamaïcain du Réseau mondial d'échange du savoir au pauvreté. Des décideurs ont coordonné les efforts d'aide humanitaire en service du développement (GDLN) et leurs collègues de la Côte d'Ivoire ; des maires en Bosnie-Herzégovine ont suivi des cours sur Barbade, du Ghana, de Sainte-Lucie, de Tanzanie et d'Ouganda. la fourniture de services de base aux pauvres ; des entreprises privées de « Nous pouvons tant apprendre de votre expérience ». huit pays d'Amérique latine ont discuté de leur responsabilité sociale ; et des populations autochtones de l'Alaska, du Pérou et des Philippines ont · Federico Macaranas, directeur exécutif de l'Asian Institute of examiné la question de la pauvreté rurale. Management Policy Center, et ses collègues des Philippines sont entrés en communication avec des experts de quatre pays pour Lors du lancement du GDLN en juin 2000, l'ex-président de la Banque discuter des moyens d'améliorer la collecte des données. mondiale James D.Wolfensohn avait déclaré : « C'est la fin de la « Le GDLN nous permet de mobiliser des compétences techniques géographie telle que nous la connaissons ». Grâce au GDLN, la distance partout dans le monde », a-t-il déclaré. Grâce aux technologies n'est plus un obstacle au transfert du savoir et de l'expérience vers ceux et aux moyens d'apprentissage interactifs, les professionnels du qui en ont besoin (voir www.gdln.org). développement peuvent communiquer à partir de différents sites comme s'ils se trouvaient dans la même pièce. ajoutées qui permettront d'effectuer en ligne des demandes de retrait Site web du AIDS Media Center sur les fonds des prêts et d'autres transactions financières Durant l'exercice 05, la Banque a lancé la médiathèque AIDS Media (voir http://clientconnection.worldbank.org). Center, qui donne aux journalistes des pays en développement accès aux dernières nouvelles, informations et analyses du monde entier sur Sites web multilingues le VIH/SIDA. Cette formule inédite les aide à améliorer l'exactitude, Le site web public de la Banque, qui reçoit plus de 1,5 million de la qualité et l'efficacité de leurs reportages sur cette maladie et des visiteurs chaque mois, est devenu un moyen essentiel de sujets connexes. Ce site web tire sa force de la pluralité des communication et de diffusion du savoir. Environ le tiers des visiteurs partenaires qui y collaborent, notamment le BBC Trust, l'Initiative du site sont de pays non anglophones, et ce groupe d'usagers en ligne internationale pour un vaccin contre le sida, InterNews, la Johns est celui qui s'accroît le plus rapidement. Afin de mieux servir ces Hopkins Bloomberg School of Public Health, la Kaiser Family clients et d'appuyer le nouveau Cadre de traduction de la Banque, Foundation, One World, l'Institut Panos, PlusNews (géré par le l'institution a lancé un projet pilote de site web multilingue pendant Réseau intégré d'information régionale des Nations Unies), le l'exercice 05. Ce projet a permis de créer un nouveau site web Programme conjoint de Nations Unies sur le VIH/SIDA, institutionnel en français et de développer les sites existants l'Organisation mondiale de la santé et un nombre croissant en arabe et en espagnol pour y inclure des informations autres que d'associations régionales de journalistes (voir www.aidsmedia.org). les informations régionales.Trois mois après la relance de ces sites web, le nombre de visiteurs avait doublé pour les sites arabe et français, et il avait augmenté d'un tiers pour le site espagnol. La Banque publie également des sites web en russe et en chinois (voir www.worldbank.org). Site web destiné aux jeunes Youthink! est la ressource en ligne sur le développement et les problèmes qui se posent à l'échelle de la planète que la Banque mondiale offre aux étudiants, aux adolescents et aux jeunes. Rédigé dans un langage adapté à l'âge de son public, Youthink! traite de sujets se rapportant au développement sous un angle qui intéresse les jeunes et qui leur est familier. Youthink! invite en outre les jeunes à partager leurs idées, leurs opinions et leurs expériences en soumettant au site web des articles destinés à être publiés (voir http://youthink.worldbank.org). 26 BANQUE MONDIALE : RAPPORT ANNUEL 2005 2 PERSPECTIVES RÉGIONALES RÉGIONS, REPRÉSENTATION À L'ÉTRANGER ET PAYS ADMIS À BÉNÉFICIER DES PRÊTS DE LA BANQUE MONDIALE La Banque mondiale opère aujourd'hui à partir de plus de 100 représentations dans le monde. Cette présence plus importante auprès des pays clients lui permet de mieux les comprendre, de travailler en relation plus étroite avec eux et de leur fournir plus rapidement les services dont ils ont besoin. Les trois quarts des prêts en cours sont administrés par des directeurs-pays en poste à l'extérieur du siège de la Banque, situé à Washington.Trente pour cent des agents de la Banque sont désormais basés dans les bureaux extérieurs. Mexique Jamaïque Belize Haïti Guatemala Honduras El Salvador Nicaragua Costa Rica Panama Venezuela, Guyana R. B. de Suriname Colombie Équateur Kiribati AMÉRIQUE LATINE ET CARAÏBES Samoa Engagements de l'exercice 05 Pérou Brésil BIRD : 4 904,4 millions IDA : 261,3 millions Bolivie Fidji Tonga Portefeuille de projets : 19 milliards Paraguay République Chili Uruguay dominicaine Argentine Antigua-et- Barbuda St-Kitts- et-Nevis Dominique Pays ayant accès exclusivement Ste-Lucie St-Vincent-et- aux financements de la BIRD les Grenadines Grenade Pays ayant accès à un financement mixte BIRD/IDA Trinité-et- Tobago Pays ayant accès exclusivement Venezuela, R. B. de aux financements de l'IDA Pays admis à emprunter à l'IDA mais n'ayant pas d'emprunt en cours Représentations de la Banque mondiale Représentations où le directeur-pays est en poste sur place La présente carte tient compte des changements ci-après intervenus au cours de l'exercice 05 : la République tchèque a été reclassée et ne fait plus partie du groupe des emprunteurs, et la Libye est maintenant admise à bénéficier des prêts de la BIRD. 28 BANQUE MONDIALE : RAPPORT ANNUEL 2005 MOYEN-ORIENT ET AFRIQUE DU NORD EUROPE ET ASIE CENTRALE Engagements de l'exercice 05 Engagements de l'exercice 05 BIRD : 1 212,1 millions BIRD : 3 588,6 millions IDA : 71,5 millions IDA : 504,9 millions Portefeuille de projets : 5,9 milliards Portefeuille de projets : 15,8 milliards Féd. de Estonie Russie Lettonie Fédération de Russie Lituanie Pologne Bélarus Ukraine Moldova Kazakhstan Mongolie Roumanie Bulgarie Géorgie Azerbaïdjan Ouzbékistan Rép. kirghize Arménie Corée, Turkménistan ASIE DE L'EST ET PACIFIQUE Turquie Tadjikistan RDP Rép. Corée, Engagements de l'exercice 05 arabe Liban Chine Rép. de Tunisie syrienne Rép. islamique Afghanistan BIRD : 1 809,8 millions Iraq Maroc Cisjordanie et Gaza d'Iran Jordanie Algérie Pakistan Bhoutan IDA : 1 073,5 millions Népal Libye Rép. arabe Portefeuille de projets : 19,9 milliards d'Égypte Bangladesh Inde MyanmarRDP Mauritanie lao Cap-Vert Mali Niger Tchad Érythrée Rép. du Thaïlande Vietnam Sénégal Soudan Yémen Gambie Burkina Cambodge Philippines Guinée-Bissau Faso Guinée Nigéria Micronésie, Bénin Djibouti États fédérés de Îles Côte Ghana République Marshall Sierra Leone Éthiopie Sri Lanka Libéria Cameroun centrafricaine Palaos d'Ivoire Somalie Malaisie Togo Guinée équatoriale Maldives Ouganda Sao Tomé-et-Principe Kenya Kiribati Congo Rwanda Gabon Seychelles Rép. dém. Burundi Papouasie- du Congo Îles Salomon Nouvelle- Comores Indonésie Guinée Tanzanie Timor-Leste Angola Malawi Zambie Vanuatu Fidji Mozambique Zimbabwe Madagascar Maurice Pologne Namibie Botswana République Ukraine ASIE DU SUD tchèque République slovaque Swaziland Engagements de l'exercice 05 Hongrie Afrique du Lesotho BIRD : 2 095,9 millions Sud Slovénie Roumanie IDA : 2 897,4 millions Croatie Bosnie- HerzégovineSerbie-et- Portefeuille de projets : 18,2 milliards Monténégro Bulgarie Albanie ERY de AFRIQUE Macédoine Engagements de l'exercice 05 BIRD : 0 million IDA : 3 887,5 millions Portefeuille de projets : 16,5 milliards 2 | PERSPECTIVES RÉGIONALES 29 AFRIQUE L'économie africaine a connu une expansion de 4,4 % en 2004, la au doublement de l'aide, à l'adoption de pratiques commerciales plus quasi-totalité des pays du continent ayant affiché une croissance équitables et à un allègement plus substantiel de la dette. positive. Selon les prévisions, cette expansion devrait se poursuivre et Depuis le lancement du Nouveau partenariat pour le dévelop- la croissance régionale atteindre 4,1 % en 2005 grâce aux pement de l'Afrique (NEPAD) et du Document de stratégie pour la retombées des réformes passées et à un environnement plus paisible. réduction de la pauvreté (DSRP), les pays africains maîtrisent La région est toutefois confrontée à de graves défis. Le nombre beaucoup mieux leur propre développement. Le NEPAD et le d'Africains vivant avec moins de 1 dollar par jour a pratiquement processus d'élaboration du DSRP reposent l'un et l'autre sur des doublé par rapport à 1981 et dépasse maintenant les 314 millions. partenariats avec les bailleurs de fonds, des apports financiers Le continent abrite 34 des 48 pays les plus pauvres de la planète et fiables, des résultats mesurables, la démarginalisation des pauvres, la 24 des 32 pays ayant les plus faibles indices de développement participation de la société civile et des collectivités locales, et la humain. La pandémie du VIH/SIDA coûte à l'Afrique 1 point de responsabilité des États bénéficiaires devant leurs propres citoyens. pourcentage de croissance annuelle par habitant, tandis que le La Banque a approuvé le rapport de la Commission pour l'Afrique paludisme tue environ 2 800 Africains chaque jour qui met l'accent sur l'accélération de la croissance et la participation (voir www.aidsmedia.org). des pauvres à l'expansion de l'économie. Pendant l'exercice écoulé, quelques progrès ont certes été accomplis dans le sens de l'amélioration du développement humain, L'AIDE DE LA BANQUE MONDIALE mais les défis n'en restent pas moins énormes. Pour les relever, La Banque mondiale est le plus important bailleur d'aide au plusieurs initiatives mondiales en faveur du développement ont été développement de l'Afrique et elle a accru son soutien de façon lancées durant l'exercice 05. Les plus importantes appellent spectaculaire au cours des cinq dernières années. AFRIQUE : LA RÉGION EN BREF Population totale : 0,7 milliard Croissance démographique : 2 % Engagements Décaissements Espérance de vie à la naissance : 46 ans de l'exercice 05 de l'exercice 05 Mortalité infantile pour 1 000 naissances : 101 BIRD : USD 0 million BIRD : USD 24,1 millions Taux d'alphabétisation des filles : 77% IDA : USD 3 887,5 millions IDA : USD 3 994,6 millions RNB 2004 par habitant : USD 600 Nombre de personnes porteuses du VIH/SIDA : 25,2 millions Portefeuille de projets en cours d'exécution au 30 juin 2005 : USD 16,5 milliards Note : Les données concernant l'espérance de vie à la naissance et la mortalité infantile pour 1 000 naissances se rapportent à 2003 ; le taux d'alphabétisation des filles se rapporte à l'année la plus récente disponible entre 2000 et 2002 ; les données sur le VIH/SIDA proviennent du Rapport de l'ONUSIDA de juin 2004 sur l'épidémie mondiale du sida ; les autres indicateurs se rapportent à 2004 et sont tirés de la base de données des Indicateurs sur le développement dans le monde. 30 BANQUE MONDIALE : RAPPORT ANNUEL 2005 PAYS ADMIS À EMPRUNTER À LA BANQUE MONDIALE : Afrique du Sud Congo, République Guinée Maurice Rwanda Tchad démocratique du Angola Guinée-Bissau Mauritanie São Tomé-et-Principe Togo Congo, République du Bénin Guinée équatoriale Mozambique Sénégal Zambie Côte d'Ivoire Botswana Kenya Namibie Seychelles Zimbabwe Érythrée Burkina Faso Lesotho Niger Sierra Leone Éthiopie Burundi Libéria Nigéria Somalie Gabon Cameroun Madagascar Ouganda Soudan Gambie Cap-Vert Malawi République Swaziland Ghana centrafricaine Comores Mali Tanzanie Durant l'exercice 05, les engagements de l'IDA ont représenté qui se prêtent à l'investissement ainsi qu'à la création et au partage 3,9 milliards de dollars, soit une progression de plus de 80 % par de richesses, tout particulièrement par le biais du mécanisme rapport à l'exercice 00, tandis que les décaissements, d'une valeur de d'évaluation par les pairs. Soucieuse d'appuyer cet objectif, la 4 milliards de dollars, étaient plus de deux fois supérieurs au Banque consacre plus de 20 % de ses nouveaux prêts à montant de l'exercice 00. L'Afrique a par ailleurs bénéficié d'un l'amélioration de la gouvernance du secteur public. Ses interventions allégement de dette de 3,1 milliards de dollars au titre de l'Initiative couvrent la gestion des dépenses, la réforme de la fonction publique, en faveur des pays pauvres très endettés (voir chapitre 3). la décentralisation, les mécanismes permettant de rendre compte et La stratégie d'aide à l'Afrique de la Banque est décrite dans le la réforme juridique et judiciaire. Cadre stratégique d'aide de l'IDA à l'Afrique, lequel s'inspire du La Banque facilite en outre par des dons les activités du rapport intitulé « L'Afrique peut-elle revendiquer sa place au Partenariat pour le renforcement des capacités en Afrique, et elle XXIe siècle ? ». Ce cadre met l'accent sur la réduction des conflits, appuie la création d'instituts africains des sciences et technologies l'amélioration de la gouvernance, l'accélération de la croissance qui visent à obtenir de meilleurs résultats scientifiques et techniques économique, l'accroissement de la compétitivité et des échanges et le en appliquant des stratégies régionales. renforcement de l'efficacité de l'aide. La stratégie est complétée par une vision de « réalisme confiant » quant à la capacité de l'Afrique STIMULER LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE, LA COMPÉTITIVITÉ de faire reculer la pauvreté qui s'articule autour de cinq objectifs : ET LES ÉCHANGES développer le secteur privé, améliorer l'intégration régionale, Quinze pays africains ont enregistré une croissance économique renforcer les capacités, doubler les apports d'aide et accroître la part moyenne de 5 % par an au cours de la dernière décennie, mais leur de l'Afrique dans le commerce mondial. succès n'a pas suffi à contrebalancer l'érosion persistante de la part En juin 2005, la Banque a parrainé au Cap (Afrique du Sud) une conférence à laquelle ont participé plus de 200 décideurs, spécia- listes des finances et représentants du secteur privé et de la société civile pour examiner la question du financement des énormes besoins de l'Afrique en matière d'infrastructure (voir aussi les rapports annuels de la SFI et de la MIGA). RÉDUIRE LES CONFLITS Selon les estimations, les conflits coûtent aux pays touchés 2,2 points de pourcentage de croissance économique chaque année. La Banque s'emploie, en collaboration avec le NEPAD, à faire régner la paix et la stabilité, ces deux conditions devant être réunies pour que les pays de la région puissent attirer les investissements étrangers et accroître leurs exportations. Durant l'exercice 05, la Banque est venue en aide à 17 pays touchés par un conflit et pays à faible revenu en difficulté (voir chapitre 3). Elle s'est également attachée à améliorer la transparence et à réduire le commerce illicite de produits de base tels que le pétrole, le gaz, le diamant, le bois et les métaux précieux qui est favorisé par les conflits. L'un des principaux objectifs du NEPAD est de contribuer à l'édification d'États capables et efficaces qui fournissent des services de base, oeuvrent pour l'équité et la sécurité et créent les conditions 2 | PERSPECTIVES RÉGIONALES 31 FIGURE 2.1 FIGURE 2.2 AFRIQUE AFRIQUE PRÊTS DE LA BIRD ET CRÉDITS DE L'IDA, PAR THÈME | EX. 05 PRÊTS DE LA BIRD ET CRÉDITS DE L'IDA, PAR SECTEUR | EX. 05 POURCENTAGE DU TOTAL (3,9 MILLIARDS DE DOLLARS) POURCENTAGE DU TOTAL (3,9 MILLIARDS DE DOLLARS) Finances et développement Primauté du droit 1 % 19 % du secteur privé Industrie et commerce 7 % 9 % Éducation Énergie et mines 13 % 2 % Finances Gouvernance Eau, assainissement du secteur public 18 % 6 % Commerce et intégration et protection Gestion de l'environnement 7 % contre les inondations et des ressources Transports 13 % Agriculture, pêche Gestion économique 1 % 6 % naturelles 6 % et foresterie Protection sociale 5 %Développement urbain et gestion des risques 8 % Santé et autres services sociaux 15 % 14 % Développement rural Développement social Droit, justice et parité hommes-femmes 6 % 16 % Développement humain Information et communication 1 % 27 % et administrations publiques de l'Afrique dans le commerce mondial. Le développement des de dollars. Les programmes couvrent la facilitation des échanges, les échanges passe par le renforcement du secteur agricole, qui emploie stratégies régionales de lutte contre le VIH/SIDA, le développement 70 % de la main-d'oeuvre du continent et représente 40 % de ses du secteur privé, les réseaux électriques régionaux, les télécom- exportations. La Banque encourage les efforts visant à atteindre munications, les transports, les services de santé et d'éducation, la l'objectif du Programme intégré pour le développement de l'agricul- recherche agricole, les migrateurs nuisibles, la sécurité alimentaire, ture en Afrique du NEPAD qui est d'accroître la production agricole les problèmes environnementaux transnationaux et la vulnérabilité de 6 % par an jusqu'en 2015. Elle soutient la libéralisation du des communautés rurales aux aléas météorologiques. DÉVELOPPER LE SECTEUR PRIVÉ Le secteur privé peut être un moteur de croissance et de création d'emplois, encore faut-il que le cadre d'activité des entreprises évolue pour que ce potentiel puisse être réalisé. Selon le rapport Doing Business in 2005 de la Banque, les entreprises qui opèrent en Afrique sont confrontées à des coûts et à des risques élevés, ce qui explique que le continent n'ait reçu que 9 des 135 milliards de dollars d'investissement étranger direct enregistrés au total en 2003. Pour aider la région à attirer davantage d'investisseurs étrangers, la Banque encourage la mise en place de partenariats constructifs et pratiques entre le secteur privé et les gouvernements nationaux d'Afrique. Elle facilite par ailleurs l'adoption d'approches novatrices du financement. C'est ainsi que la Banque collabore avec la SFI et la MIGA pour encourager la participation d'opérateurs privés à des projets d'infrastructures prioritaires. La Banque et la SFI ont également lancé une initiative conjointe en faveur des micro- entreprises et des PME. SIMPLIFIER ET HARMONISER LES APPORTS D'AIDE commerce intrarégional, la création de marchés financiers et la L'Afrique a besoin d'une aide sensiblement accrue pour atteindre le suppression de droits de douane en cascade qui pénalisent les taux de croissance économique annuelle de 7 % qui lui permettrait produits africains, et elle oeuvre pour l'aboutissement des de réaliser les objectifs de développement pour le Millénaire, de négociations commerciales du cycle de Doha. financer des investissements d'infrastructure de 17 milliards de dollars par an et de réunir les 2,1 milliards de dollars nécessaires RENFORCER L'INTÉGRATION RÉGIONALE pour atteindre l'objectif d'Éducation pour tous. La Banque, qui Avec 15 économies enclavées et un produit intérieur brut équivalant assure la présidence du Partenariat stratégique pour l'Afrique, à celui de la Belgique, l'Afrique a besoin d'une intégration régionale s'emploie à simplifier et harmoniser les apports d'aide à l'Afrique plus efficace pour connaître la prospérité. En juillet 2004, la Banque et à en réduire le coût. Elle exhorte les partenaires internationaux à a créé un Département de l'intégration régionale qui financera des tenir les engagements qu'ils ont pris en 2003 au Sommet de projets pilotes plurinationaux d'une valeur d'environ 500 millions de Monterrey d'accroître l'aide de 12 milliards de dollars par an et à dollars d'ici à l'exercice 07. Depuis l'exercice 01, la Banque a appuyé honorer les promesses faites dans le rapport de la Commission 11 projets similaires pour un montant total d'à peu près 550 millions pour l'Afrique. 32 BANQUE MONDIALE : RAPPORT ANNUEL 2005 TABLEAU 2.1 PRÊTS DE LA BANQUE MONDIALE AUX EMPRUNTEURS DE LA RÉGION AFRIQUE, PAR THÈME ET PAR SECTEUR | EX. 00­05 MILLIONS DE DOLLARS THÈME 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Gestion économique 78,2 138,5 138,7 37,8 67,8 46,5 Gestion de l'environnement et des ressources naturelles 172,4 110,0 159,9 227,0 195,3 217,2 Finances et développement du secteur privé 466,7 625,8 780,7 383,6 810,9 768,2 Développement humain 208,5 399,4 739,0 811,4 618,2 620,2 Gouvernance du secteur public 495,3 429,6 851,9 432,4 818,5 708,0 Primauté du droit 26,7 34,0 22,5 34,5 28,3 30,9 Développement rural 151,8 296,3 329,2 384,1 360,7 537,2 Développement social, parité hommes-femmes et lutte contre l'exclusion 210,5 491,8 347,4 420,0 374,3 221,8 Protection sociale et gestion des risques 140,5 376,4 98,3 543,7 209,2 294,3 Commerce et intégration 53,7 261,5 46,4 37,2 371,5 232,0 Développement urbain 154,9 206,1 279,6 425,5 261,2 211,4 Total 2 159,1 3 369,6 3 793,5 3 737,2 4 115,9 3 887,5 SECTEUR Agriculture, pêche et foresterie 111,5 212,0 210,4 303,4 268,5 215,3 Éducation 189,8 209,5 472,6 423,6 362,9 369,0 Énergie et mines 176,3 198,0 490,3 324,4 365,8 509,5 Finances 118,4 200,1 192,8 67,2 165,7 68,6 Santé et autres services sociaux 183,1 889,9 616,6 775,9 723,1 590,3 Industrie et commerce 104,7 170,6 266,7 92,7 95,4 253,8 Information et communication 17,3 21,1 33,8 41,4 52,9 20,0 Droit, justice et administrations publiques 838,2 880,8 906,9 721,8 1 004,0 1 077,5 Transports 263,9 229,8 491,1 690,5 716,6 507,2 Eau, assainissement et protection contre les inondations 155,9 357,8 112,2 296,3 360,8 276,2 Total 2 159,1 3 369,6 3 793,5 3 737,2 4 115,7 3 887,5 dont BIRD 97,7 0,0 41,8 15,0 0,0 0,0 dont IDA 2 061,4 3 369,6 3 751,6 3 722,2 4 115,7 3 887,5 Note : Les données se rapportant à l'exercice 05 comprennent les garanties et les mécanismes de garantie. Les chiffres ayant été arrondis, leur somme ne correspond pas toujours au total indiqué. 2 | PERSPECTIVES RÉGIONALES 33 ASIE DE L'EST ET PACIFIQUE L'économie de la région Asie de l'Est et Pacifique est en pleine Le niveau élevé des prix des ressources naturelles, en particulier expansion, tandis que la pauvreté monétaire recule. La région a du pétrole, mettra probablement un frein à la croissance durant le enregistré un taux de croissance de 8,5 % en 2004 et contribué pour prochain exercice. Plusieurs facteurs risquent par ailleurs de ralentir un tiers à l'accroissement des échanges mondiaux. Le nombre l'activité économique. Dans certains pays, la corruption entrave d'habitants d'Asie de l'Est vivant avec moins de 2 dollars par jour a l'investissement, ce qui pénalise lourdement les populations pauvres baissé d'environ 250 millions entre 1999 et 2004, alors même que la et vulnérables. Si l'on veut maintenir une croissance forte, il faut se population augmentait de 80 millions. Les pays de la région sont en soucier davantage de préserver l'environnement, de bien gérer les bonne voie pour réaliser l'objectif de développement pour le ressources naturelles, de fournir des services d'infrastructure plus Millénaire relatif à la réduction de la pauvreté, bien que le rythme nombreux et de meilleure qualité, d'améliorer les marchés financiers des progrès soit très inégal d'un pays à l'autre et au sein d'un même et de poursuivre le renforcement des institutions chargées de la pays. gestion de l'économie. Comme l'ont montré le séisme et le tsunami La Chine continue d'exercer une forte influence économique, grâce dévastateurs de décembre 2004, la région est également exposée à au commerce et aux circuits de production transfrontaliers. Sa des chocs naturels ou externes imprévisibles, ce qui ajoute encore à croissance a contribué à renforcer l'intégration des économies est- la difficulté de maintenir la stabilité et la croissance. asiatiques et à mieux intégrer la région dans l'économie mondiale. Nombre de pays réfléchissent à la manière de tirer le meilleur parti L'AIDE DE LA BANQUE MONDIALE des possibilités qu'offre la Chine et de maîtriser les défis que cela La stratégie globale de la Banque dans la région vise à appuyer une suppose. croissance économique diversifiée, à encourager le développement ASIE DE L'EST ET PACIFIQUE Population totale : 1,9 milliard Croissance démographique : 0,8 % Engagements Décaissements Espérance de vie à la naissance : 70 ans de l'exercice 05 de l'exercice 05 Mortalité infantile pour 1 000 naissances : 32 BIRD : USD 1 809,8 millions BIRD : USD 1 837,4 millions Taux d'alphabétisation des filles : 98 % IDA : USD 1 073,5 millions IDA : USD 685,0 millions RNB 2004 par habitant : USD 1 280 Nombre de personnes porteuses du VIH/SIDA : 2,3 millions Portefeuille de projets en cours d'exécution au 30 juin 2005 : USD 19,9 milliards Note : Les données concernant l'espérance de vie à la naissance et la mortalité infantile pour 1 000 naissances se rapportent à 2003 ; le taux d'alphabétisation des filles se rapporte à l'année la plus récente disponible entre 2000 et 2002 ; les données sur le VIH/SIDA proviennent du Rapport de l'ONUSIDA de juin 2004 sur l'épidémie mondiale du sida ; les autres indicateurs se rapportent à 2004 et sont tirés de la base de données des Indicateurs sur le développement dans le monde. 34 BANQUE MONDIALE : RAPPORT ANNUEL 2005 PAYS ADMIS À EMPRUNTER À LA BANQUE MONDIALE : Cambodge Îles Marshall Malaisie Palaos République démocra- Tonga tique populaire lao Chine Îles Salomon Micronésie, Papouasie-Nouvelle- Vanuatu États fédérés de Guinée Samoa Corée, République de Indonésie Viet Nam Mongolie Philippines Thaïlande Fidji Kiribati Myanmar Timor-Leste des changes et l'intégration au sein de la région et dans l'économie CRÉER DES CONDITIONS PROPICES À L'INVESTISSEMENT mondiale, à améliorer le cadre de la gouvernance tant au niveau Durant l'exercice 05, la Banque a achevé quatre évaluations du national qu'infranational, à renforcer la stabilité sociale et à climat de l'investissement dans la région, et quatre autres sont en atteindre les objectifs de développement pour le Millénaire. Pour cours. En Chine, les dirigeants municipaux concentrent leurs efforts contribuer à la réalisation de ces objectifs, la Banque a approuvé sur les problèmes mis en évidence par une enquête menée auprès de 2,9 milliards de dollars au profit de la région durant l'exercice 05, 23 villes sur le climat de l'investissement. Les autorités municipales dont 1,1 milliard de crédits de l'IDA et 1,8 milliard de prêts de la de Harbin s'emploient à réduire le délai de 400 jours actuellement BIRD. Des contrats d'une valeur de 33,1 millions de dollars ont été nécessaire aux tribunaux pour régler les différends commerciaux. signés cette année au titre des fonds carbone, ce qui porte à Le Gouvernement indonésien se propose de remplacer, avec le 44,9 millions de dollars le montant total engagé dans la région pour concours de la Banque, son système d'octroi de licences et réduire les émissions de gaz à effet de serre. d'approbation des investissements par un système d'enregistrement et Afin de soutenir l'action menée par les nouvelles autorités de promotion de l'investissement. Il s'agit de simplifier les formalités indonésiennes pour mieux gérer les finances publiques et lutter contre de création d'entreprise qui prennent actuellement 151 jours. la corruption, la Banque a approuvé un prêt à l'appui de la politique La Banque aide le Cambodge à formuler une stratégie de de développement de 300 millions de dollars et un programme de croissance économique en encourageant le développement du secteur réforme de la gestion financière de 60 millions de dollars, quelques privé maintenant que le pays ne bénéficie plus de contingents mois à peine après l'arrivée au pouvoir du nouveau gouvernement. préférentiels pour l'habillement. Elle appuie l'action menée par la Elle a également approuvé de nouvelles stratégies d'aide pour le Chine pour améliorer les liaisons transfrontalières avec la Mongolie Cambodge, les États insulaires du Pacifique, les Philippines et la et la Fédération de Russie et pour moderniser le système bancaire. République démocratique populaire lao. Après le tsunami et le séisme Elle aide le Viet Nam à renforcer son système douanier et à du 26 décembre 2004, la Banque a établi, à la demande des moderniser son système bancaire. Dans les États insulaires du gouvernements, un nouveau fonds fiduciaire alimenté par plusieurs Pacifique et aux Philippines, la Banque contribue par son aide et ses bailleurs de fonds pour faciliter la coordination de quelque conseils à la mise au point de mesures destinées à renforcer les 500 millions de dollars de dons offerts pour la reconstruction. La systèmes de migration de la main-d'oeuvre et d'envoi de fonds des Banque a par ailleurs réaffecté 20 millions de dollars de travailleurs expatriés. financements antérieurs aux efforts de reconstruction à la suite du La Banque continue d'accorder une importance particulière à la tsunami, et elle a accordé un don de 25 millions de dollars. Un gouvernance en Asie de l'Est. Durant l'exercice 05, elle a réalisé une montant supplémentaire de 19 millions de dollars de crédits de l'IDA étude régionale sur la décentralisation qui analyse les moyens a été approuvé à cet effet durant l'exercice 05. pouvant être mis en oeuvre par les responsables de première ligne Soucieuse d'adapter ses modalités d'intervention aux conditions pour rendre les administrations locales plus efficaces. Les conclusions propres à chaque pays, la Banque travaille de plus en plus en de cette étude ont été publiées par l'institution dans le rapport partenariat avec d'autres organisations (voir encadré 2.1). Durant intitulé East Asia Decentralizes: Making Local Government Work. l'exercice écoulé, elle a mis en chantier une stratégie d'aide pour le Dans plusieurs pays, la Banque a cherché les voies et moyens de Cambodge en collaboration avec le ministère britannique du détecter et de réduire au minimum les cas de fraude et de corruption Développement international et la Banque asiatique de aux différents stades du cycle du projet. Elle a entrepris d'appuyer la développement. En Thaïlande, la Banque a conclu un partenariat réforme judiciaire conduite par l'Indonésie à l'échelon local et la pour le renforcement de la gestion environnementale avec le réforme systémique engagée aux Philippines. La gouvernance gouvernement thaïlandais, la Banque japonaise de coopération constitue par ailleurs un élément central des stratégies d'aide au internationale, le Partenariat États-Unis ­ Asie pour l'environnement Cambodge et aux Philippines. et le Programme des Nations Unies pour le développement. L'exercice 05 a également vu la publication de la première étude sur FAVORISER LA PARTICIPATION AU DÉVELOPPEMENT les infrastructures réalisée conjointement par la Banque asiatique de Les initiatives de développement de proximité sont au coeur de développement, la Banque japonaise de coopération internationale et l'action menée par la Banque pour renforcer la stabilité sociale dans la Banque mondiale (voir aussi les rapports annuels de la SFI et de la région. À Atjeh (Indonésie), où les travaux de reconstruction après la MIGA). le tsunami se poursuivent parallèlement aux efforts visant à établir la 2 | PERSPECTIVES RÉGIONALES 35 FIGURE 2.3 FIGURE 2.4 ASIE DE L'EST ET PACIFIQUE ASIE DE L'EST ET PACIFIQUE PRÊTS DE LA BIRD ET CRÉDITS DE L'IDA, PAR THÈME | EX. 05 PRÊTS DE LA BIRD ET CRÉDITS DE L'IDA, PAR SECTEUR | EX. 05 POURCENTAGE DU TOTAL (2,9 MILLIARDS DE DOLLARS) POURCENTAGE DU TOTAL (2,9 MILLIARDS DE DOLLARS) Finances et développement Primauté du droit 2 % 12 % du secteur privé Industrie et commerce 6 % 8 % Éducation 4 % Commerce et intégration 7 % Finances Gouvernance du secteur public 12 % Gestion de l'environnement Eau, assainissement et des ressources Énergie et mines 12 % et protection contre 16 % naturelles Gestion économique 3 % 27 % les inondations Protection sociale et gestion des risques 3 % Développement Transports 11 % 17 % urbain Santé et autres Agriculture, pêche services sociaux 7 % et foresterie Développement social 7 % 17 % Développement rural et parité Information Droit, justice hommes-femmes 8 % 6 % Développement humain et communication < 1 % 15 % et administrations publiques paix et la sécurité dans la région, le projet de développement des kecamatan offre aux collectivités locales un espace de concertation pour planifier l'avenir avec l'aide d'animateurs locaux qualifiés. La lutte contre les maladies transmissibles, l'élargissement de l'accès à l'éducation et l'amélioration de l'environnement sont au centre des efforts consentis par la Banque pour aider les pays de la région à atteindre les objectifs de développement pour le Millénaire. En Papouasie-Nouvelle-Guinée et au Viet Nam, l'institution s'emploie à enrayer la propagation du VIH/SIDA. Aux Philippines, elle aide le gouvernement à faciliter l'accès à l'eau potable et aux services d'assainissement, grâce à un investissement de la SFI pour l'approvisionnement en eau potable et à un projet de la Banque mondiale pour le traitement des eaux usées à Manille. À mesure que les pays se conforment au Protocole de Kyoto, on assiste à un accroissement de la demande de financement pour les opérations liées aux réductions des émissions de carbone, tout particulièrement en Chine, mais aussi aux Philippines, au Viet Nam et dans d'autres pays de la région. En Chine, la Banque et le Fonds pour l'environnement mondial financent conjointement un Programme de valorisation à grande échelle des énergies renouvelables, et la Banque finance le Projet de réforme du chauffage urbain et équipements à haut rendement dans le bâtiment, qui permettra d'améliorer la qualité de l'air à l'intérieur et à l'extérieur des locaux. ENCADRÉ 2.1 CRÉATION DE MOYENS DE COMMUNICATION EN ASIE DE L'EST : RELEVER LE DÉFI DES INFRASTRUCTURES Connecting East Asia: A New Framework for Infrastructure, première Le Projet d'énergie hydroélectrique de Nam Theun 2 a été approuvé étude réalisée conjointement par la Banque mondiale, la Banque durant l'exercice 05, après plus d'une décennie d'étude. Il procurera à la asiatique de développement et la Banque japonaise de coopération République démocratique populaire lao des recettes dont le pays a grand internationale, propose un nouveau cadre pour renforcer les besoin pour financer ses programmes de réduction de la pauvreté. infrastructures. La stratégie vise à faire en sorte que le développement Ce projet privé, qui bénéficie d'une garantie de la Banque mondiale et de des infrastructures permette au plus grand nombre de recueillir les la MIGA, ainsi que d'un appui de la Banque asiatique de développement, fruits de la croissance, que le devoir de responsabilité soit rempli et de la Banque européenne d'investissement, de l'Agence française de que les risques, en particulier ceux de corruption, soient maîtrisés. développement et de la Banque nordique d'investissement, permettra à Lancée cette année à Tokyo, l'étude est actuellement examinée dans le l'État lao de vendre de l'électricité à la Thaïlande. cadre de consultations régionales avec des décideurs, des entreprises, des organismes financiers officiels et d'autres parties prenantes. 36 BANQUE MONDIALE : RAPPORT ANNUEL 2005 TABLEAU 2.2 PRÊTS DE LA BANQUE MONDIALE AUX EMPRUNTEURS DE LA RÉGION ASIE DE L'EST ET PACIFIQUE, PAR THÈME ET PAR SECTEUR | EX. 00­05 MILLIONS DE DOLLARS THÈME 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Gestion économique 0,0 0,0 4,8 29,7 0,0 87,0 Gestion de l'environnement et des ressources naturelles 880,4 399,3 102,3 232,3 432,2 446,9 Finances et développement du secteur privé 627,6 310,9 512,8 458,8 553,9 340,6 Développement humain 81,1 52,6 226,4 152,7 164,6 184,6 Gouvernance du secteur public 556,2 65,1 127,4 341,5 299,0 344,5 Primauté du droit 9,3 3,8 20,3 7,3 67,3 45,8 Développement rural 430,3 341,6 360,9 411,7 400,9 484,1 Développement social, parité hommes-femmes et lutte contre l'exclusion 72,1 248,0 173,0 143,7 167,2 241,1 Protection sociale et gestion des risques 55,2 239,4 138,7 161,5 5,5 88,7 Commerce et intégration 36,2 40,0 43,3 138,0 82,9 126,5 Développement urbain 230,6 433,1 63,6 233,6 399,2 493,5 Total 2 979,1 2 133,8 1 773,6 2 310,8 2 572,7 2 883,3 SECTEUR Agriculture, pêche et foresterie 118,4 109,7 151,2 106,7 290,4 207,9 Éducation 84,4 14,8 134,6 225,7 118,6 228,0 Energie et mines 640,5 142,2 314,5 254,3 67,2 359,1 Finances 34,4 87,5 219,2 22,7 49,0 213,1 Santé et autres services sociaux 118,4 217,3 243,8 184,1 84,3 204,3 Industrie et commerce 28,8 151,8 9,4 32,5 78,7 159,1 Information et communication 20,0 12,5 11,1 6,6 0,0 5,0 Droit, justice et administrations publiques 592,2 257,4 115,2 385,1 257,5 436,6 Transports 584,4 729,7 540,2 684,3 1 209,9 306,7 Eau, assainissement et protection contre les inondations 757,7 410,8 34,4 408,7 417,1 763,6 Total 2 979,1 2 133,8 1 773,6 2 310,8 2 572,7 2 883,3 dont BIRD 2 495,3 1 136,1 982,4 1 767,1 1 665,5 1 809,8 dont IDA 483,8 997,7 791,2 543,7 907,2 1 073,5 Note : Les données se rapportant à l'exercice 05 comprennent les garanties et les mécanismes de garantie. Les chiffres ayant été arrondis, leur somme ne correspond pas toujours au total indiqué. 2 | PERSPECTIVES RÉGIONALES 37 Développement de la pêche dans le cadre du Projet d'appui aux infrastructures rurales et aux services agricoles d'Assam (Inde). ASIE DU SUD L'occasion s'offre à l'Asie du Sud de réduire considérablement la les inondations et la montée de la violence politique ont eu un effet pauvreté dans les décennies à venir. Le produit intérieur brut de la dévastateur sur le Bangladesh ; et un climat politique explosif région a en effet progressé de 5,6 % par an en moyenne entre 1995 continue de sévir au Népal. Dans le même temps, la tenue d'élections et 2004, et il devrait augmenter de 6,2 % en 2005. en Afghanistan a créé les conditions propices à l'amélioration de la Compte tenu de l'accroissement des réserves en devises et de la gouvernance et au développement, l'arrivée au pouvoir de nouveaux stabilité des politiques macroéconomiques, les perspectives d'une élus en Inde et à Sri Lanka a entraîné l'adoption de politiques plus croissance soutenue dans la région restent bonnes. Le Bangladesh, favorables aux pauvres en milieu rural, et le Pakistan a enregistré Sri Lanka et certains États du sud de l'Inde ont déjà accompli une croissance substantielle pour la quatrième année consécutive. d'importants progrès en matière de développement humain. L'Asie du Le dialogue qui s'est instauré entre les membres de l'Association Sud n'en reste pas moins confrontée à d'énormes défis. La région pour la coopération régionale en Asie du Sud est porteur de nouvelles compte 1,4 milliard d'habitants, dont 500 millions, soit environ la possibilités d'intégration économique, mais aussi de nouveaux défis. moitié des pauvres de la planète, subsistent avec moins de 1 dollar Les pays doivent en effet se doter d'infrastructures nationales et par jour. Les populations défavorisées et les enfants en particulier internationales et développer un secteur privé qui soit en mesure de vivent dans le plus complet dénuement. La région affiche le plus fort répondre aux nouveaux besoins. taux d'analphabétisme au monde (44 %) et elle enregistre le tiers de tous les décès maternels de la planète. L'AIDE DE LA BANQUE MONDIALE L'Asie du Sud a été le théâtre d'événements extraordinaires à la Durant l'exercice 05, la Banque mondiale a accordé des financements fin de fin 2004 et au début de 2005. Sri Lanka, le sud de l'Inde et les d'une valeur de près de 5 milliards de dollars à l'Asie du Sud, dont Maldives ont été ravagés par le tsunami (voir encadré 2.2) ; 2,1 milliards de prêts de la BIRD et 2,9 milliards de crédits de l'IDA. ASIE DU SUD : LA RÉGION EN BREF Population totale : 1,4 milliard Croissance démographique : 1,6 % Engagements Décaissements Espérance de vie à la naissance : 63 ans de l'exercice 05 de l'exercice 05 Mortalité infantile pour 1 000 naissances : 66 BIRD : USD 2 095,9 millions BIRD : USD 1 067,3 millions Taux d'alphabétisation des filles : 62 % IDA : USD 2 897,4 millions IDA : USD 3 034,6 millions RNB 2004 par habitant : USD 590 Nombre de personnes porteuses du VIH/SIDA : 5,2 millions Portefeuille de projets en cours d'exécution au 30 juin 2005 : USD 18,2 milliards Note : Les données concernant l'espérance de vie à la naissance et la mortalité infantile pour 1 000 naissances se rapportent à 2003 ; le taux d'alphabétisation des filles se rapporte à l'année la plus récente disponible entre 2000 et 2002 ; les données sur le VIH/SIDA proviennent du Rapport de l'ONUSIDA de juin 2004 sur l'épidémie mondiale du sida ; les autres indicateurs se rapportent à 2004 et sont tirés de la base de données des Indicateurs sur le développement dans le monde. 38 BANQUE MONDIALE : RAPPORT ANNUEL 2005 PAYS ADMIS À EMPRUNTER À LA BANQUE MONDIALE : Afghanistan Bangladesh Bhoutan Inde Maldives Népal Pakistan Sri Lanka Cette aide vise à combler les énormes besoins de la région en matière d'améliorer la prestation de services publics, d'accroître la d'infrastructures urbaines et rurales et à rendre le climat plus compétitivité du secteur privé et de combler le fossé numérique. favorable à l'investissement. Les concours de la Banque appuient l'accélération du développement humain dans la région en privilégiant FAVORISER LA PARTICIPATION AU DÉVELOPPEMENT quatre domaines d'intervention transsectoriels, à savoir l'équité La stratégie de la Banque dans la région est centrée sur la notion que sociale et la lutte contre l'exclusion, la responsabilité publique, la la principale ressource de l'Asie du Sud est sa population. lutte contre le VIH/SIDA et l'intégration régionale. L'aide fournie par la Banque vise à améliorer les niveaux de vie de Les activités d'analyse et de conseil de la Banque constituent un l'ensemble des couches sociales et à lever les obstacles qui empêchent élément fort de sa stratégie (voir chapitre 3). Un récent rapport sur les individus de participer au développement et d'en recueillir les la décentralisation financière au profit des administrations rurales en fruits. Inde a examiné les finances des panchayat (conseils villageois) et Pendant l'exercice 05, la Banque a accru son aide au dévelop- émis des recommandations pour améliorer le système. La Banque a pement rural, à l'éducation et à la santé, en mettant l'accent sur examiné une étude sur la pauvreté et la vulnérabilité en Afghanistan, l'amélioration de la prestation des services sociaux. La Banque a achevé une étude sur la malnutrition chronique en Inde et mené à accordé à l'Afghanistan un crédit de 35 millions pour améliorer la bien une évaluation des disparités entre les sexes au Pakistan qui fait actuellement l'objet de discussions avec le gouvernement (voir www.worldbank.org/sar). Les partenariats avec d'autres organismes de développement occupent une place grandissante dans les concours fournis par la Banque à la région. Le développement humain bénéficie d'un vigoureux soutien. Le recours aux approches sectorielles et aux prêts à l'appui de politiques de développement devient la norme pour les projets de santé et d'éducation au Bangladesh, en Inde, au Népal et au Pakistan. La Banque a examiné une nouvelle stratégie d'aide à l'Inde pendant l'exercice 05, qui met l'accent sur l'équité sociale et la lutte contre l'exclusion en recentrant les priorités sur les régions à la traîne comme l'Orissa, l'un des États les plus pauvres du pays (voir aussi les rapports annuels de la SFI et de la MIGA). CRÉER DES CONDITIONS PROPICES À L'INVESTISSEMENT Durant l'exercice 05, la Banque a achevé plusieurs évaluations du climat de l'investissement en Asie du Sud, notamment la première évaluation de la Banque en Afghanistan depuis la fin du conflit, une troisième évaluation de l'Inde, la première évaluation infranationale (pour l'État indien de l'Orissa) et une évaluation rurale et urbaine pour Sri Lanka. En collaboration avec la SFI et la MIGA, la Banque a organisé dans toute la région des ateliers à l'intention des parties prenantes à ces activités. Au Pakistan, la Banque a consenti des prêts de 100 millions de dollars pour appuyer la réforme de l'administration fiscale et de 300 millions de dollars pour soutenir la réforme du secteur bancaire au Pakistan. Elle a en outre approuvé un prêt de 400 millions de dollars à l'appui du programme de routes rurales en Inde, et un autre de 620 millions de dollars pour améliorer une partie du réseau routier principal dans les États de l'Uttar Pradesh et de Bihar. L'institution a aussi accordé un prêt de 120 millions de dollars à l'Inde pour financer le développement des petites et moyennes entreprises, et un crédit de 53 millions de dollars à Sri Lanka pour développer les technologies de l'information qui permettront 2 | PERSPECTIVES RÉGIONALES 39 FIGURE 2.5 FIGURE 2.6 ASIE DU SUD ASIE DU SUD PRÊTS DE LA BIRD ET CRÉDITS DE L'IDA, PAR THÈME | EX. 05 PRÊTS DE LA BIRD ET CRÉDITS DE L'IDA, PAR SECTEUR | EX. 05 POURCENTAGE DU TOTAL (5 MILLIARDS DE DOLLARS) POURCENTAGE DU TOTAL (5 MILLIARDS DE DOLLARS) Primauté du droit < 1 % 18 % Finances et développement du secteur privé Industrie et commerce 10 % 6 % Éducation 1 % Commerce et intégration Gestion de l'environnement 9 % Finances Énergie et mines 2 % et des ressources Gouvernance Eau, assainissement 9 % naturelles du secteur public 13 % et protection contre 2 % les inondations Développement 23 % 1 % Transports Gestion économique 2 % urbain Agriculture, pêche Protection sociale 18 % et foresterie 23 % Développement rural et gestion des risques 7 % Santé et autres services sociaux 10 % Développement social Information Droit, justice et parité hommes-femmes 5 % 21 % Développement humain et communication 2 % 18 % et administrations publiques qualité de l'éducation et un don de 40 millions de dollars pour alléger la pression fiscale et la dette, libérant ainsi des ressources financer l'enseignement supérieur. Elle a débloqué 100 millions de pour réduire la pauvreté. La Banque a approuvé un crédit d'appui au dollars au profit du Bangladesh pour élargir l'accès à l'enseignement développement de 200 millions de dollars pour aider le Bangladesh à secondaire et en améliorer la qualité. Au Népal, elle a approuvé un poursuivre de vastes réformes visant à accélérer la croissance et à crédit de 50 millions de dollars pour aider le pays à atteindre ses faire reculer la pauvreté. Une opération similaire approuvée au profit objectifs d'Éducation pour tous. Dans le secteur de la santé, la du Pakistan a mis à la disposition de ce pays 300 millions de dollars Banque a dégagé des enveloppes de 50 millions de dollars pour destinés à appuyer sa stratégie de réduction de la pauvreté. financer la fourniture de services de soins de santé de base aux Le VIH/SIDA, qui a infecté environ 5 millions de personnes en populations mal desservies du Népal, de 21,5 millions de dollars pour Asie du Sud, reste un sujet de préoccupation. La Banque apporte un aider le Pakistan à combattre la poliomyélite, de 110 millions de soutien accru aux programmes nationaux de lutte contre la dollars pour appuyer le développement du système de santé de l'État propagation de cette maladie au sein des groupes très vulnérables, indien du Tamil Nadu, et de 300 millions de dollars pour améliorer la chez les jeunes et dans l'ensemble de la population. Par ailleurs, la qualité et l'accessibilité des soins de santé au Bangladesh. Banque encourage les pays à dialoguer pour échanger les En Inde, la Banque a approuvé un prêt de 125 millions de dollars enseignements tirés de l'expérience et les bonnes pratiques en pour soutenir le développement de l'Orissa. Ce crédit contribuera à matière d'interventions. ENCADRÉ 2.2 FAIRE FACE À LA CATASTROPHE DU TSUNAMI DANS L'OCÉAN INDIEN Le tsunami qui s'est produit dans l'océan Indien en décembre 2004 Les Maldives ont bénéficié d'une aide d'urgence de 14 millions de dollars a été l'une des pires catastrophes naturelles des temps modernes. (un don de 5,6 millions de dollars de l'IDA et un crédit de 8,4 millions de À Sri Lanka, le tsunami a tué plus de 31 000 personnes et détruit près dollars de l'IDA), mais le programme de reconstruction du pays nécessite de 100 000 habitations. Dans certaines régions de l'Inde, le tsunami a un financement supplémentaire estimé à 188 millions de dollars. occasionné d'énormes dégâts matériels le long de quelque 2 260 kilo- À Sri Lanka et en Inde, des ressources suffisantes ont été mobilisées pour mètres de côte et généralement privé les populations de leurs moyens soutenir les phases initiales de la reconstruction et du redressement. de subsistance, surtout de ceux liés à la pêche. Aux Maldives, La Banque a fourni une aide d'urgence de 150 millions de dollars à le tsunami a infligé à l'économie nationale des pertes sévères Sri Lanka, dont un don de l'IDA de 30 millions de dollars, un crédit de représentant près des deux tiers du produit intérieur annuel. l'IDA de 45 millions de dollars, et une réaffectation de 75 millions de dollars au titre de projets en cours financés par l'Association. L'enveloppe En collaboration avec la Banque asiatique de développement, approuvée par la Banque pour aider l'Inde à se relever des suites du la Banque japonaise de coopération internationale et les Nations tsunami s'est élevée à 528,5 millions de dollars, dont un crédit d'urgence Unies, la Banque a facilité l'évaluation rapide des dégâts et des de l'IDA de 465 millions de dollars. L'institution continuera de financer besoins de reconstruction et a considérablement aidé par ses analyses des projets qui aident les pays de la région à atténuer les risques de et ses conseils à élaborer des programmes de reconstruction et catastrophes et à mieux s'y préparer, de manière à limiter les pertes de redressement. à l'avenir. 40 BANQUE MONDIALE : RAPPORT ANNUEL 2005 TABLEAU 2.3 PRÊTS DE LA BANQUE MONDIALE AUX EMPRUNTEURS DE LA RÉGION ASIE DU SUD, PAR THÈME ET PAR SECTEUR | EX. 00­05 MILLIONS DE DOLLARS THÈME 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Gestion économique 35,2 47,4 232,5 123,5 7,7 87,5 Gestion de l'environnement et des ressources naturelles 80,8 587,8 295,2 94,2 94,8 433,9 Finances et développement du secteur privé 265,4 865,9 381,6 689,1 689,9 923,0 Développement humain 276,2 124,8 30,2 546,9 760,6 1 041,6 Gouvernance du secteur public 212,7 261,0 678,0 467,3 669,8 639,5 Primauté du droit 56,5 36,1 59,3 12,5 2,9 10,5 Développement rural 426,1 379,5 417,2 403,7 314,1 1 132,5 Développement social, parité hommes-femmes et lutte contre l'exclusion 261,5 240,5 414,2 197,3 642,8 265,3 Protection sociale et gestion des risques 168,0 118,4 164,0 184,4 98,6 337,0 Commerce et intégration 29,4 398,3 70,0 197,3 52,7 63,7 Développement urbain 300,7 186,8 766,2 2,6 87,8 59,0 Total 2 112,4 3 246,6 3 508,4 2 918,7 3 421,6 4 993,3 SECTEUR Agriculture, pêche et foresterie 65,0 116,1 328,1 212,6 251,9 940,8 Éducation 171,4 206,4 95,9 364,6 665,8 286,4 Énergie et mines 277,8 746,2 504,8 150,6 130,8 83,6 Finances 46,0 209,7 310,0 185,8 331,4 461,8 Santé et autres services sociaux 393,3 188,1 278,7 369,0 334,6 493,2 Industrie et commerce 85,3 34,0 443,1 144,9 46,1 485,2 Information et communication 54,6 17,7 12,4 11,5 16,9 91,9 Droit, justice et administrations publiques 407,0 377,4 632,5 372,3 925,5 885,7 Transports 590,6 1 294,3 758,1 1 067,6 444,8 1 181,0 Eau, assainissement et protection contre les inondations 21,4 56,8 144,9 40,0 273,7 83,7 Total 2 112,4 3 246,6 3 508,4 2 918,7 3 421,6 4 993,3 dont BIRD 934,3 2 035,0 893,0 836,0 439,5 2 095,9 dont IDA 1 178,1 1 211,6 2 615,4 2 082,7 2 982,1 2 897,4 Note : Les données se rapportant à l'exercice 05 comprennent les garanties et les mécanismes de garantie. Les chiffres ayant été arrondis, leur somme ne correspond pas toujours au total indiqué. 2 | PERSPECTIVES RÉGIONALES 41 Les Roms dans la région Europe et Asie centrale. EUROPE ET ASIE CENTRALE La région Europe et Asie centrale a connu une autre année faste, l'Union européenne se situe dans une fourchette comprise entre 40 et avec une croissance de 7,2 % en 2004, qui reflète la vigueur de 60 % de celui des pays qu'ils ont rejoints, et la convergence ne sera l'économie dans plusieurs pays. Le taux de croissance de la sans doute pas achevée avant 20 ou 30 ans. Des pays à revenu Fédération de Russie s'est établi à 7,2 %, contre 8,9 % pour la intermédiaire comme l'Azerbaïdjan, le Kazakhstan et la Russie sont Turquie et 12,1 % pour l'Ukraine. Autre signe de progrès, la aux prises avec des problèmes de politique publique similaires à ceux République tchèque a annoncé son intention de passer du statut de auxquels sont confrontés les autres pays riches en ressources, bénéficiaire de l'aide financière et technique de la Banque à celui de notamment le besoin d'assurer la bonne gestion des recettes bailleur d'aide au développement et de partenaire important. pétrolières et de réduire la dépendance de l'économie envers les La plupart des pays de la région ont mis en place les institutions industries extractives. de base et le cadre nécessaires à une économie de marché ouverte. Même si les pays en transition en sont à différents stades du La pauvreté a marqué un net recul, puisque le nombre de pauvres a changement, l'héritage de la planification centralisée reste bien diminué de 40 millions entre 1999 et 2003, mais elle continue de présent. La bonne nouvelle est que les indicateurs de développement sévir à grande échelle en Asie centrale et dans le sud du Caucase, où humain pour l'éducation et la santé sont relativement favorables. La de nombreux pays se heurtent à des problèmes de développement mauvaise, c'est qu'un grand nombre de villes sont situées dans des similaires à ceux que connaissent les pays pauvres d'Afrique. régions éloignées et non viables, surtout en Russie ; les À l'autre extrémité du spectre, les pays à revenu intermédiaire de administrations publiques sont hypertrophiées et surchargées de la région sont confrontés au même défi que leurs homologues travail ; et de graves problèmes environnementaux continuent de se d'autres régions, à savoir celui de la convergence avec les pays riches. poser. Les pays de la région, qui ne s'étaient pas entièrement relevés Le revenu par habitant des huit nouveaux pays membres de de la récession intervenue au début de la transition et qui sont EUROPE ET ASIE CENTRALE : LA RÉGION EN BREF Population totale : 0,5 milliard Croissance démographique : 0,1 % Engagements Décaissements Espérance de vie à la naissance : 68 ans de l'exercice 05 de l'exercice 05 Mortalité infantile pour 1 000 naissances : 29 BIRD : USD 3 588,6 millions BIRD : USD 2 748,1 millions Taux d'alphabétisation des filles : 99 % IDA : USD 504,9 millions IDA : USD 617,4 millions RNB 2004 par habitant : USD 3 290 Nombre de personnes porteuses du VIH/SIDA : 1,3 million Portefeuille de projets en cours d'exécution au 30 juin 2005 : USD 15,8 milliards Note : Les données concernant l'espérance de vie à la naissance et la mortalité infantile pour 1 000 naissances se rapportent à 2003 ; le taux d'alphabétisation des filles se rapporte à l'année la plus récente disponible entre 2000 et 2002 ; les données sur le VIH/SIDA proviennent du Rapport de l'ONUSIDA de juin 2004 sur l'épidémie mondiale du sida ; les autres indicateurs se rapportent à 2004 et sont tirés de la base de données des Indicateurs sur le développement dans le monde. 42 BANQUE MONDIALE : RAPPORT ANNUEL 2005 PAYS ADMIS À EMPRUNTER À LA BANQUE MONDIALE : La présente section couvre aussi le Kosovo (Serbie-et-Monténégro). Albanie Bulgarie Hongrie Moldova Roumanie La République tchèque a été reclassée durant Arménie Croatie Kazakhstan Ouzbékistan Tadjikistan l'exercice 05 et ne fait plus Azerbaïdjan Estonie Lettonie Pologne Turkménistan partie du groupe des emprunteurs. Bélarus Fédération de Russie Lituanie République kirghize Turquie Bosnie-Herzégovine Géorgie Macédoine (ex-Répu- République slovaque Ukraine blique yougoslave de) confrontés à de nouveaux défis, auront du mal à atteindre les CRÉER DES CONDITIONS PROPICES À L'INVESTISSEMENT objectifs de développement pour le Millénaire, en particulier ceux Le climat de l'investissement s'améliore dans la région, même si les ayant trait à la santé et à l'environnement. La propagation de la progrès sont lents et inégaux. Le rapport Doing Business 2005 classe tuberculose et du VIH/SIDA dans la région est particulièrement la Lituanie et la République slovaque parmi les dix pays du monde le préoccupante : le rythme de progression de la pandémie y est le plus plus avancés dans la voie des réformes, mais d'autres pays de la rapide au monde. région figurent parmi les dix plus mal classés du point de vue des Les stratégies d'aide-pays de la Banque, qui sont adaptées aux formalités nécessaires à la création d'une entreprise. besoins de chaque sous-région, s'articulent autour de deux grands Soucieuse de favoriser l'émergence de conditions qui se prêtent à thèmes : la stimulation de la croissance et de la compétitivité grâce à l'investissement, la Banque appuie les réformes publiques et la mise la création de conditions propices à l'investissement, et l'action en en place d'institutions de nature à assurer la stabilité facteur de l'intégration sociale. La Banque s'attaque par ailleurs à macroéconomique, favoriser la concurrence et le commerce, des questions de portée mondiale comme la lutte contre le VIH/SIDA améliorer la gouvernance du secteur privé et du secteur public, qui, dans la région Europe et Asie centrale, s'inscrit dans le cadre de réduire la corruption, renforcer l'intermédiation financière et la recherche de solutions aux problèmes de la jeunesse, et les améliorer l'infrastructure physique. Un crédit à l'appui de la principaux défis environnementaux relatifs à la biodiversité, à l'eau, réduction de la pauvreté a ainsi été accordé à l'Arménie pour aider aux émissions de carbone et à l'énergie renouvelable. ce pays à devenir plus compétitif grâce à la libéralisation des services de transport aérien et ferroviaire et au renforcement du cadre L'AIDE DE LA BANQUE MONDIALE réglementant les services d'utilité publique. En Pologne, le premier Durant l'exercice 05, les financements approuvés par la Banque ont projet de fermeture de mine contribue à renforcer l'efficacité du atteint 4,1 milliards de dollars, dont 3,6 milliards de prêts et de secteur houiller en mettant un terme à l'exploitation des mines non garanties de la BIRD et 0,5 milliard de dollars d'engagements de rentables et en s'attaquant aux problèmes environnementaux qui se l'IDA. La Banque a réalisé 98 études économiques et sectorielles et posent après la fermeture. achevé 68 missions d'assistance technique. Plusieurs documents ont Les activités hors prêt de l'institution favorisent également été par ailleurs présentés au Conseil : des stratégies d'aide à la l'instauration d'un climat propice à l'investissement. La Banque a Bosnie-Herzégovine, à la Croatie, au Moldova et à la Serbie-et- achevé les évaluations du climat de l'investissement de la Lituanie, de Monténégro ; des stratégies de partenariat avec le Kazakhstan et la la République kirghize, du Tadjikistan et de la Turquie. En Serbie-et- Pologne ; un rapport sur l'état d'avancement de la stratégie d'aide à Monténégro, les formalités et les délais nécessaires pour créer une la Russie ; et des Documents de stratégie de réduction de la pauvreté entreprise ont pu être réduits grâce au nouvel organisme ou des mises à jour de ces documents pour l'Albanie, l'Arménie, d'enregistrement indépendant du système judiciaire que la Banque l'Azerbaïdjan, la Géorgie, le Moldova et l'Ouzbékistan. avait recommandé de mettre en place. La Banque a entrepris par Ces produits et services font souvent intervenir des mécanismes ailleurs des travaux d'analyse sur l'économie du savoir en Roumanie innovants et des formules inédites. Parmi les instruments de prêt et elle a co-organisé le quatrième Forum sur l'économie du savoir en novateurs on peut citer le Projet sectoriel de remise en état et Turquie. d'entretien du réseau routier de la Pologne, lequel s'appuie sur les systèmes fiduciaires du pays ; des opérations associant plusieurs pays, FAVORISER LA PARTICIPATION AU DÉVELOPPEMENT telles que le prêt-programme évolutif pour la Communauté de Afin d'encourager la participation au processus de développement, la l'électricité de l'Europe du sud-est, ainsi que le mécanisme général Banque s'attache à appuyer des opérations qui facilitent l'accès à des d'assistance technique pour les huit nouveaux pays membres de services publics de meilleure qualité et la démarginalisation l'Union européenne ; et l'opération de garantie partielle contre les économique et sociale des groupes vulnérables. risques pour la Roumanie, qui réduira le risque réglementaire lié à la Le Crédit pilote pour la reconstruction de l'Azerbaïdjan a servi à privatisation de l'électricité. S'agissant des services hors prêt, le remettre en état les infrastructures, en particulier dans les secteurs Programme conjoint de recherche économique avec le Kazakhstan des transports et de l'énergie, dans les anciennes zones de conflit du s'avère un modèle prometteur pour la réalisation de travaux conjoints Haut Garabagh et à financer 190 microprojets destinés à améliorer d'analyse dans les pays à revenu intermédiaire où la demande dans ce les moyens d'existence de 160 000 bénéficiaires. Une initiative domaine est plus rapide que celle des ressources de la Banque complémentaire, le Projet d'aide au développement économique des (voir aussi les rapports annuels de la SFI et de la MIGA). personnes déplacées, améliorera les conditions de vie des populations 2 | PERSPECTIVES RÉGIONALES 43 FIGURE 2.7 FIGURE 2.8 EUROPE ET ASIE CENTRALE EUROPE ET ASIE CENTRALE PRÊTS DE LA BIRD ET CRÉDITS DE L'IDA, PAR THÈME | EX. 05 PRÊTS DE LA BIRD ET CRÉDITS DE L'IDA, PAR SECTEUR | EX. 05 POURCENTAGE DU TOTAL (4,1 MILLIARDS DE DOLLARS) POURCENTAGE DU TOTAL (4,1 MILLIARDS DE DOLLARS) Finances et développement Primauté du droit 2 % 23 % du secteur privé Industrie et commerce 6 % 6 % Éducation 6 % Finances Gouvernance Commerce Eau, assainissement du secteur public Énergie et mines 7 % 16 % 10 % et intégration et protection contre Gestion de l'environnement 8 % les inondations Gestion économique < 1 % et des ressources Agriculture, pêche 10 % naturelles Transports 14 % 3 % et foresterie Protection sociale et gestion des risques 16 % 9 % Développement urbain Santé et autres services sociaux 12 % 4 % Développement rural Développement social Information Droit, justice et parité hommes-femmes 6 % 13 % Développement humain et communication < 1 % 29 % et administrations publiques concernées, ainsi que les possibilités économiques et les perspectives d'intégration sociale qui s'offrent à elles. Le Projet d'éducation rurale au Kirghizistan prévoit des mesures d'incitation pour les enseignants et la fourniture de matériel didactique, notamment de manuels scolaires. En Ouzbékistan, le Deuxième projet de santé, qui applique à grande échelle les réformes pilotes appuyées par le Premier projet de santé, vise à faciliter l'accès à des soins de santé primaire de meilleure qualité dans huit régions. La Banque a par ailleurs contribué à la campagne de sensibilisation aux problèmes de pauvreté et de développement humain chez les Roms, et elle a obtenu des divers acteurs qu'ils s'engagent durablement à améliorer les opportunités qui s'offrent à cette population (voir encadré 2.3). Les petites et moyennes entreprises sont le moteur de la croissance dans la région Europe et Asie centrale. ENCADRÉ 2.3 LANCEMENT DE LA DÉCENNIE DE L'INTÉGRATION DES ROMS Une initiative inédite visant à mettre fin à l'isolement et à la gouvernement mettra en oeuvre un plan d'action national d'amélioration discrimination dont souffre la population rom d'Europe depuis des de la situation des Roms assorti de cibles précises à atteindre à l'horizon siècles a été lancée le 2 février 2005. À cette occasion, les 2015. L'initiative prévoit par ailleurs un mécanisme de suivi annuel responsables gouvernementaux de huit pays d'Europe et d'Asie de l'exécution des plans d'action. centrale ont pris l'engagement d'assurer l'intégration des Roms en tant que citoyens européens à part entière et jouissant de droits égaux. Avant le lancement de la Décennie, les bailleurs de fonds, dont la Banque L'Open Society Institute et la Banque mondiale sont les deux mondiale, ont annoncé des contributions d'un montant de 42 millions principales organisations qui ont parrainé cette initiative. de dollars au Fonds d'éducation des Roms, lequel est destiné à aider les pays à améliorer les résultats scolaires chez les Roms. Les Roms, autrefois connus sous le nom de Tsiganes, sont l'une des minorités européennes les plus importantes et les plus pauvres qui Pour en savoir plus sur les interventions de la Banque mondiale connaît l'expansion la plus rapide. L'initiative vise à améliorer la en faveur des Roms, consulter le site www.worldbank.org/roma. situation économique et sociale des 7 à 9 millions de Roms de la Le site web de la Décennie de l'intégration des Roms se trouve à l'adresse région en facilitant leur accès à l'éducation, aux soins de santé, www.romadecade.org. au logement et à l'emploi. Dans le cadre de cette initiative, chaque 44 BANQUE MONDIALE : RAPPORT ANNUEL 2005 TABLEAU 2.4 PRÊTS DE LA BANQUE MONDIALE AUX EMPRUNTEURS DE LA RÉGION EUROPE ET ASIE CENTRALE, PAR THÈME ET PAR SECTEUR | EX. 00­05 MILLIONS DE DOLLARS THÈME 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Gestion économique 98,6 127,4 636,1 19,5 242,0 17,4 Gestion de l'environnement et des ressources naturelles 301,7 161,3 157,5 122,7 309,4 394,4 Finances et développement du secteur privé 890,7 1 074,0 2 210,8 483,3 950,2 933,9 Développement humain 278,9 51,1 138,3 550,4 297,1 539,4 Gouvernance du secteur public 227,8 95,6 1 313,7 317,7 895,1 272,3 Primauté du droit 160,2 77,4 106,6 289,8 132,3 66,8 Développement rural 213,4 137,6 309,9 194,9 117,4 161,5 Développement social, parité hommes-femmes et lutte contre l'exclusion 43,6 65,1 188,8 55,9 33,9 246,6 Protection sociale et gestion des risques 530,1 381,2 363,9 288,5 305,3 668,8 Commerce et intégration 143,5 138,4 32,5 130,6 182,6 424,4 Développement urbain 153,6 383,9 65,4 216,7 93,6 368,0 Total 3 042,2 2 693,1 5 523,6 2 670,0 3 559,1 4 093,5 SECTEUR Agriculture, pêche et foresterie 317,8 139,0 470,4 335,4 168,6 107,0 Éducation 22,7 62,5 83,2 395,0 164,0 263,8 Énergie et mines 398,6 336,6 218,0 262,9 352,2 657,9 Finances 175,8 802,3 1 284,9 195,8 836,9 259,1 Santé et autres services sociaux 277,8 281,9 524,7 415,3 244,3 484,9 Industrie et commerce 604,7 296,5 552,1 269,0 126,3 253,5 Information et communication 151,9 8,7 9,6 1,0 7,0 10,9 Droit, justice et administrations publiques 797,2 446,4 2 181,9 698,9 1 176,8 1 160,6 Transports 207,1 118,3 67,1 30,6 321,2 557,9 Eau, assainissement et protection contre les inondations 88,5 200,7 131,7 66,3 162,0 337,9 Total 3 042,2 2 693,1 5 523,6 2 670,0 3 559,1 4 093,5 dont BIRD 2 733,1 2 154,0 4 894,7 2 089,2 3 012,9 3 588,6 dont IDA 309,1 539,0 628,9 580,8 546,2 504,9 Note : Les données se rapportant à l'exercice 05 comprennent les garanties et les mécanismes de garantie. Les chiffres ayant été arrondis, leur somme ne correspond pas toujours au total indiqué. 2 | PERSPECTIVES RÉGIONALES 45 AMÉRIQUE LATINE ET CARAÏBES En 2004, la croissance économique en Amérique latine et dans les L'AIDE DE LA BANQUE MONDIALE Caraïbes a été la plus robuste des 24 dernières années, avec un taux L'aide accordée par la Banque mondiale à la région vise à réduire la de 6 % contre 2 % en 2003. Cette performance tient à la forte pauvreté en favorisant une croissance soutenue et équitable et en demande des exportations de la région, à l'envolée des prix des ciblant principalement les populations les plus démunies et les plus produits de base et à l'abondance des liquidités mondiales, ainsi qu'à vulnérables. Elle va en priorité aux opérations de nature à améliorer l'amélioration des politiques publiques dans les pays qui ont opté le climat de l'investissement et la compétitivité afin de stimuler la pour un régime de change flottant ou ajusté leur budget et leurs création d'emplois ; à renforcer le système éducatif et à créer des comptes courants. La croissance de la région devrait évoluer en systèmes novateurs pour valoriser le capital humain et accroître la fonction de la production et des échanges mondiaux et se tasser aux productivité ; à améliorer la gouvernance du secteur public et les alentours de 4,3 % en 2005. institutions ; à promouvoir l'équité sociale et la lutte contre La région regorge de ressources naturelles, et les pays qui la l'exclusion ; à instaurer un système de protection sociale à la portée composent ont un revenu moyen qui les classe dans la catégorie des de tous ; à renforcer les institutions environnementales et à pays à revenu intermédiaire. Elle se caractérise toutefois par de encourager l'exploitation efficace des ressources naturelles ; à grandes inégalités, une pauvreté endémique et des pratiques consolider la stabilité macroéconomique et financière ; et à favoriser d'exclusion tenaces. Plusieurs problèmes de développement se posent l'affectation des ressources publiques aux investissements aux 30 pays de la région, qui doivent notamment accroître d'infrastructure. l'investissement et la productivité, réduire l'instabilité économique, Durant l'exercice 05, les prêts approuvés par la Banque pour la élargir l'accès aux services, au crédit et à la propriété foncière, et région Amérique latine et Caraïbes ont atteint 5,2 milliards, dont renforcer les infrastructures, les institutions et la gouvernance. 4,9 milliards de prêts de la BIRD et 0,3 milliard de crédits et dons AMÉRIQUE LATINE ET CARAÏBES : LA RÉGION EN BREF Population totale : 0,5 milliard Croissance démographique : 1,4 % Engagements Décaissements Espérance de vie à la naissance : 71 ans de l'exercice 05 de l'exercice 05 Mortalité infantile pour 1 000 naissances : 28 BIRD : USD 4 904,4 millions BIRD : USD 3 557,6 millions Taux d'alphabétisation des filles : 95 % IDA : USD 261,3 millions IDA : USD 440,3 millions RNB 2004 par habitant : USD 3 600 Nombre de personnes porteuses du VIH/SIDA : 2,1 millions Portefeuille de projets en cours d'exécution au 30 juin 2005 : USD 19 milliards Note : Les données concernant l'espérance de vie à la naissance et la mortalité infantile pour 1 000 naissances se rapportent à 2003 ; le taux d'alphabétisation des filles se rapporte à l'année la plus récente disponible entre 2000 et 2002 ; les données sur le VIH/SIDA proviennent du Rapport de l'ONUSIDA de juin 2004 sur l'épidémie mondiale du sida ; les autres indicateurs se rapportent à 2004 et sont tirés de la base de données des Indicateurs sur le développement dans le monde. 46 BANQUE MONDIALE : RAPPORT ANNUEL 2005 PAYS ADMIS À EMPRUNTER À LA BANQUE MONDIALE : Antigua-et-Barbuda Colombie Guatemala Nicaragua Saint-Vincent-et-les- Venezuela, República Argentine Costa Rica Guyana Panama Grenadines Bolivariana de Belize Dominique Haïti Paraguay Sainte-Lucie Bolivie El Salvador Honduras Pérou Suriname Brésil Équateur Jamaïque République dominicaine Trinité-et-Tobago Chili Grenade Mexique Saint-Kitts-et-Nevis Uruguay de l'IDA. Ce financement était destiné à appuyer des solutions Paraguay, à Sainte-Lucie, à Saint-Vincent-et-les-Grenadines et en novatrices qui intègrent des connaissances techniques dans des Uruguay en examinant les dépenses de ces pays. Elle a terminé les formules adaptées aux réalités locales. enquêtes en cours sur le climat de l'investissement au Brésil, en Au cours de l'exercice 05, la Banque a accordé ses premiers prêts El Salvador, en Équateur et au Guatemala et en a lancé deux à l'appui de politiques de développement dans la région. Ces prêts nouvelles au Costa Rica et en Jamaïque. Les résultats de l'enquête soutiennent le renforcement des secteurs sociaux en Bolivie, la menée en El Salvador ont fourni les éléments nécessaires à réforme budgétaire et la politique du secteur du logement au Brésil, l'élaboration du premier prêt à l'appui des politiques de dévelop- la promotion d'une croissance diversifiée en El Salvador, l'allégement pement du pays, ainsi que des points de repère pour en assurer le de la dette et le développement du secteur financier au Honduras, et suivi et l'évaluation. La Banque a entrepris d'autres travaux la mise en place de programmes sociaux en Uruguay. De nouvelles d'analyse sur la croissance et la compétitivité, la réforme du stratégies d'aide-pays axées sur les résultats ont été mises au point commerce et les risques liés au marché du travail, la compétitivité de pour El Salvador, le Guatemala, la Jamaïque, la République la main-d'oeuvre, la migration (dans le contexte de l'Accord de libre- dominicaine et l'Uruguay. En Haïti, la Banque a prêté son concours à échange nord-américain), l'Accord de libre-échange avec l'Amérique la préparation d'une évaluation des besoins du pays (Cadre de centrale et l'innovation. coopération intérimaire), elle a approuvé la Stratégie d'appui transitoire et elle a dégagé une première enveloppe de crédits et de FAVORISER LA PARTICIPATION AU DÉVELOPPEMENT dons de l'IDA d'une valeur totale de 75 millions de dollars. La Banque encourage les efforts visant à faire reculer la pauvreté, à Dans le cadre de ses activités d'analyse et de conseil au profit de élargir l'accès des pauvres aux services de base et à accroître la la région durant l'exercice 05, la Banque a mené à bien une étude participation des groupes exclus, en finançant des programmes dans phare sur le secteur rural (voir encadré 2.4) et des travaux d'analyse les secteurs de la santé, de l'éducation, de la protection de sur les moyens à mettre en oeuvre pour créer les conditions qui se prêtent à l'investissement et promouvoir la participation au développement (voir aussi les rapports annuels de la SFI et de la MIGA). CRÉER DES CONDITIONS PROPICES À L'INVESTISSEMENT Dans toute la région, la Banque soutient les efforts déployés par les pays pour réduire les formalités administratives qui entravent le développement du secteur privé et pour remédier à l'insuffisance des moyens logistiques qui renchérit le coût des produits et pénalise la rentabilité des entreprises. Les principaux apports à la région durant l'exercice 05 ont été un prêt de 658 millions de dollars à l'appui du programme de réforme budgétaire et de la réforme de la sécurité sociale au Brésil ; un prêt de 250 millions de dollars en faveur de l'innovation au Mexique pour aider le pays à être plus compétitif ; un prêt de 200 millions de dollars à l'Argentine pour financer des investissements durables dans l'infrastructure ; un prêt de 200 millions de dollars pour soutenir l'effort de réforme du marché du travail et d'ajustement structurel du secteur social en Colombie ; un prêt au Pérou de 100 millions de dollars, assorti d'un mécanisme de garantie de 200 millions de dollars, pour améliorer la décentralisation et la compétitivité du pays ; et un prêt de 150 millions de dollars à la République dominicaine pour appuyer le renforcement du secteur énergétique. Durant l'exercice 05, la Banque a aidé à fixer les priorités de la réforme des dépenses publiques au Guatemala, au Mexique, au 2 | PERSPECTIVES RÉGIONALES 47 FIGURE 2.9 FIGURE 2.10 AMERIQUE LATINE ET CARAÏBES AMERIQUE LATINE ET CARAÏBES PRÊTS DE LA BIRD ET CRÉDITS DE L'IDA, PAR THÈME | EX. 05 PRÊTS DE LA BIRD ET CRÉDITS DE L'IDA, PAR SECTEUR | EX. 05 POURCENTAGE DU TOTAL (5,2 MILLIARDS DE DOLLARS) POURCENTAGE DU TOTAL (5,2 MILLIARDS DE DOLLARS) Finances et développement Primauté du droit 3 % 14 % du secteur privé Industrie et commerce 4 % 13 % Éducation Gouvernance 10 % Finances du secteur public 10 % 5 % Commerce et intégration Eau, assainissement Énergie et mines 4 % et protection contre Gestion de l'environnement 9 % les inondations Gestion économique 6 % et des ressources Transports 11 % Agriculture, pêche 16 % naturelles 5 % et foresterie Protection sociale Santé et autres et gestion des risques 18 % 9 % Développement urbain services sociaux 9 % 6 % Développement rural Développement social Information Droit, justice et parité hommes-femmes 4 % 9 % Développement humain et communication 1 % 34 % et administrations publiques l'environnement, de l'intégration sociale et de la protection sociale. Bolivie, au Mexique, au Pérou et en République dominicaine, des Au Mexique, au nord du Pérou et dans les pays du cône Sud, les études sur l'épanouissement des jeunes au Brésil, la protection Marchés du développement ont encouragé l'innovation et donné une sociale en Amérique centrale et la pauvreté, les inégalités et la impulsion à la participation des jeunes au développement. croissance économique en Argentine. L'institution a réalisé des études Durant l'exercice 05, la Banque a consenti des prêts d'un montant de régionales sur la sécurité sociale, la réforme de l'organisation des 503 millions de dollars pour la protection de l'environnement et services, la pauvreté en milieu urbain, la réforme des soins de santé, 503 millions pour la réforme du logement au Brésil, 300 millions la réforme de l'éducation, ainsi que la pauvreté et le développement pour l'éducation de base au Mexique, 260 millions pour atténuer la humain chez les populations autochtones. vulnérabilité aux catastrophes en Colombie, 100 millions pour la Soucieuse de mieux informer le public de ses activités et réforme sociale au Pérou et 40 millions pour l'administration d'encourager un débat éclairé sur les problèmes de développement, foncière en El Salvador. la Banque a étendu ses services d'information à 12 pays d'Amérique La Banque a appuyé des plans nationaux de lutte contre la latine et des Caraïbes. Elle a également contribué à la diffusion des pauvreté en approuvant les rapports sur l'état d'avancement des connaissances et au renforcement des capacités par le biais du Documents de stratégie pour la réduction de la pauvreté du Guyana Réseau mondial d'échange du savoir au service du développement, et du Honduras. L'aide fournie par la Banque sous forme de travaux qui offre des programmes sur la santé, les petites et moyennes d'analyse et de conseil a porté sur des évaluations de la pauvreté en entreprises, le développement rural et l'éducation (voir chapitre 1). ENCADRÉ 2.4 EN QUOI LES ACTIVITÉS RURALES CONTRIBUENT-ELLES AU DÉVELOPPEMENT ? Selon un nouveau rapport de la Banque intitulé Beyond the City: The importateurs nets devront abaisser le niveau, actuellement élevé, des Rural Contribution to Development, la contribution des activités droits qu'ils prélèvent sur leurs importations de produits agricoles. rurales de la région au développement des économies nationales est deux fois plus importante que ne le font apparaître les statistiques L'étude conclut que les pays doivent mettre en place des programmes officielles. Cela tient au fait que lesdites activités ont un effet d'aide à la restructuration pour les petits producteurs nationaux opérant d'entraînement en aval sur d'autres activités économiques et dans des secteurs qui ne pourront faire face à la concurrence une fois que contribuent fortement à gonfler les exportations. Il ressort en outre du ces droits auront été abaissés. Dans le même temps, s'ils veulent soutenir rapport que la population rurale de la région est deux fois plus la croissance et réduire la pauvreté, les pouvoirs publics doivent cesser nombreuse que ne l'indiquent les chiffres officiels, ce qui signifie que d'axer les crédits au secteur rural sur les subventions à la production et l'ampleur des problèmes ruraux a été sous-estimée. Il s'ensuit que les investir plutôt ces ressources dans des biens publics, comme la santé et la pays d'Amérique latine et des Caraïbes doivent investir davantage -- protection sociale, l'éducation en milieu rural, les infrastructures rurales, et mieux -- dans les communautés rurales. la recherche et le développement, la protection de l'environnement et des programmes ciblés de lutte contre la pauvreté. Dans le domaine du commerce, le rapport relève que la région dans son ensemble devrait bénéficier de la plus grande ouverture des D'après l'étude, la pauvreté en milieu rural est associée non seulement à marchés qui résultera de la diminution des subventions versées par les l'activité agricole, mais aussi à certaines zones géographiques, comme le pays industrialisés à leurs producteurs agricoles.Toutefois, les sud du Mexique, le nord-est du Brésil et la côte caribéenne de la principaux bénéficiaires seront les exportateurs agricoles nets, surtout Colombie. En outre, près de la moitié du revenu rural de la région dans le cône sud, tandis que les pays importateurs de denrées provient d'activités non agricoles. Ces conclusions mettent en lumière la alimentaires verront les prix augmenter. S'ils veulent éviter qu'une nécessité d'une meilleure intégration des politiques sectorielles telle hausse des prix pénalise les consommateurs pauvres, les et régionales. 48 BANQUE MONDIALE : RAPPORT ANNUEL 2005 TABLEAU 2.5 PRÊTS DE LA BANQUE MONDIALE AUX EMPRUNTEURS DE LA RÉGION AMERIQUE LATINE ET CARAÏBES, PAR THÈME ET PAR SECTEUR | EX. 00­05 MILLIONS DE DOLLARS THÈME 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Gestion économique 587,6 570,1 391,0 567,2 111,2 310,4 Gestion de l'environnement et des ressources naturelles 270,8 68,8 187,4 240,3 159,1 841,2 Finances et développement du secteur privé 1 056,1 985,4 965,4 819,8 912,4 729,6 Développement humain 157,7 471,2 560,4 1 171,7 1 046,7 469,8 Gouvernance du secteur public 519,9 1 099,7 1 182,8 798,6 672,0 506,2 Primauté du droit 111,7 202,2 15,5 138,8 270,9 147,9 Développement rural 103,0 580,8 168,3 415,9 249,6 331,7 Développement social, parité hommes-femmes et lutte contre l'exclusion 141,5 371,7 248,9 123,1 268,9 187,9 Protection sociale et gestion des risques 901,2 530,0 310,4 1 050,3 926,9 950,4 Commerce et intégration 160,7 218,3 83,9 59,6 364,6 233,4 Développement urbain 53,3 202,0 251,9 435,2 337,6 457,1 Total 4 063,5 5 300,1 4 365,8 5 820,5 5 319,8 5 165,7 SECTEUR Agriculture, pêche et foresterie 104,1 72,3 85,0 58,4 379,6 233,4 Éducation 62,8 529,1 560,4 785,5 218,3 680,0 Énergie et mines 79,3 107,6 445,6 96,2 50,5 212,6 Finances 1 191,8 946,7 593,5 973,0 405,1 530,0 Santé et autres services sociaux 360,2 904,7 660,5 1 574,1 1 558,9 443,4 Industrie et commerce 165,3 38,3 51,4 183,4 428,0 199,9 Information et communication 28,7 97,8 16,5 52,4 14,0 44,7 Droit, justice et administrations publiques 1 791,0 1 726,7 1 440,0 1 564,9 1 521,3 1 776,0 Transports 11,6 650,3 463,1 146,4 675,7 556,4 Eau, assainissement et protection contre les inondations 268,7 226,6 49,8 386,2 68,4 489,5 Total 4 063,5 5 300,1 4 365,8 5 820,5 5 319,8 5 165,7 dont BIRD 3 898,1 4 806,7 4 188,1 5 667,8 4 981,6 4 904,4 dont IDA 165,4 493,4 177,8 152,7 338,2 261,3 Note : Les données se rapportant à l'exercice 05 comprennent les garanties et les mécanismes de garantie. Les chiffres ayant été arrondis, leur somme ne correspond pas toujours au total indiqué. 2 | PERSPECTIVES RÉGIONALES 49 MOYEN-ORIENT ET AFRIQUE DU NORD La région Moyen-Orient et Afrique du Nord a affiché une croissance gestion du secteur public, promouvoir le développement du secteur moyenne de 4,7 % par an entre 2002 et 2004, ce qui marque une privé et l'emploi, améliorer la qualité de l'éducation afin de rendre la nette progression par rapport au taux moyen de 3,7 % enregistré région plus compétitive dans l'économie mondiale, garantir l'égalité dans les années 90. La création d'emplois alimentée par cette solide des chances entre les femmes et les hommes (voir encadré 2.5) et croissance économique a permis de ramener le taux de chômage de assurer la gestion et la conservation des rares ressources en eau. 15 % en 2000 à 13,4 % en 2004. Pour appuyer ces priorités, la Banque a approuvé des prêts d'un Malgré la récente amélioration de la conjoncture, la région reste montant de 1,3 milliard de dollars durant l'exercice 05. Le gros de très sensible à la fluctuation des cours mondiaux de l'énergie. Si l'on cette aide, soit 1,2 milliard de dollars, a été fourni sous forme de veut que les chômeurs d'aujourd'hui et les chercheurs d'emploi de financements de la BIRD aux pays à revenu intermédiaire, tandis que demain s'insèrent sur le marché du travail, il faudra créer 5 millions 0,1 milliard de dollars ont été accordés comme financements de nouveaux emplois par an au cours des 20 prochaines années. concessionnels de l'IDA aux pays à faible revenu. Pour ce faire, la région devra oeuvrer au développement d'un secteur La Banque a par ailleurs réalisé plus de 60 études économiques et privé plus solide, diversifier ses marchés et accroître les échanges sectorielles pendant l'exercice 05. Ces études ont porté sur divers internationaux. sujets, notamment les régimes de pension, l'éducation, les dépenses publiques et le marché du travail. En outre, la Banque a publié un L'AIDE DE LA BANQUE MONDIALE rapport régional intitulé Middle East and North Africa Region 2005 Il est urgent de créer des emplois, tel est le constat qui sous-tend la Economic Development and Prospects, qui examine les perspectives stratégie de la Banque dans la région. Cette stratégie s'articule de croissance et mesure les progrès accomplis en direction des autour de cinq grands objectifs : renforcer la gouvernance et la réformes structurelles. MOYEN-ORIENT ET AFRIQUE DU NORD : LA RÉGION EN BREF Population totale : 0,3 milliard Croissance démographique : 1,7 % Engagements Décaissements Espérance de vie à la naissance : 68 ans de l'exercice 05 de l'exercice 05 Mortalité infantile pour 1 000 naissances : 45 BIRD : USD 1 212,1 millions BIRD : USD 487,8 millions Taux d'alphabétisation des filles : 80 % IDA : USD 71,5 millions IDA : USD 178,3 millions RNB 2004 par habitant : USD 2 000 Nombre de personnes porteuses du VIH/SIDA : 0,1 million Portefeuille de projets en cours d'exécution au 30 juin 2005 : USD 5,9 milliards Note : Les données concernant l'espérance de vie à la naissance et la mortalité infantile pour 1 000 naissances se rapportent à 2003 ; le taux d'alphabétisation des filles se rapporte à l'année la plus récente disponible entre 2000 et 2002 ; les données sur le VIH/SIDA proviennent du Rapport de l'ONUSIDA de juin 2004 sur l'épidémie mondiale du sida ; les autres indicateurs se rapportent à 2004 et sont tirés de la base de données des Indicateurs sur le développement dans le monde. 50 BANQUE MONDIALE : RAPPORT ANNUEL 2005 PAYS ADMIS À EMPRUNTER À LA BANQUE MONDIALE : La présente section couvre aussi la Cisjordanie et Gaza. Algérie Égypte, République Iran, République isla- Jordanie République arabe Yémen, République du Djibouti arabe d' mique d' Liban syrienne Iraq Maroc Tunisie La Banque a continué d'offrir des services de conseil aux pays des infrastructures de télécommunication et de transport détruites non emprunteurs de la région, par le biais du Programme par le tremblement de terre de 2004. d'assistance technique remboursable. Durant l'exercice 05, la Banque a conseillé les dirigeants de l'Arabie saoudite, des Émirats arabes FAVORISER LA PARTICIPATION AU DÉVELOPPEMENT unis, du Koweït, d'Oman et du Qatar sur la réforme des politiques La région a accompli des progrès remarquables s'agissant d'élargir publiques intéressant le climat de l'investissement, l'éducation et la l'accès à l'éducation. Elle éprouve cependant encore des difficultés à planification des ressources humaines. mettre en place un système éducatif de qualité capable de satisfaire Dans les zones de conflit, la Banque a administré -- pour le les besoins du marché du travail de demain. compte de donateurs internationaux -- des fonds fiduciaires destinés Au Maroc, la Banque appuie un programme de réforme de à satisfaire les besoins les plus urgents et à renforcer les institutions l'éducation qui a pour ambition de permettre à la plupart des enfants locales. Neuf opérations financées par ce biais ont été lancées en Iraq d'âge scolaire de recevoir une éducation de base à l'horizon 2008, pour remettre en état les infrastructures et les services essentiels, et d'améliorer l'apprentissage et de réduire les taux d'abandon et de une formation poussée a été dispensée pour aider les ministères redoublement. En Égypte, un prêt de la Banque aide l'État à fournir iraquiens à reprendre à leur compte les projets de reconstruction. En une éducation préscolaire de qualité, en particulier aux enfants Cisjordanie et Gaza, la Banque a contribué à la formulation d'un plan défavorisés. En Iraq, où près du tiers des écoles applique un système économique qui trace les grandes lignes des mesures à prendre par de classes alternées (deux ou trois sessions par jour), la Banque l'Autorité palestinienne et le Gouvernement israélien pour rebâtir finance, par l'intermédiaire d'un fonds fiduciaire multidonateurs, la l'économie palestinienne dans le cadre du processus de construction de nouveaux bâtiments dans plus de 100 écoles et des désengagement (voir aussi les rapports annuels de la SFI et de la travaux de réparation urgents dans 140 établissements. MIGA). En République du Yémen, où moins de la moitié de la population adulte est alphabétisée, la Banque appuie les efforts déployés par le CRÉER DES CONDITIONS PROPICES À L'INVESTISSEMENT pays pour atteindre à l'horizon 2015 les objectifs de développement Durant l'exercice 05, la Banque a réalisé des évaluations du climat de pour le Millénaire relatifs à l'éducation primaire pour tous et à l'investissement pour cerner les principaux obstacles qui entravent les l'égalité des sexes. Elle soutient les réformes de nature à faire en activités des entreprises aux Émirats arabes unis, en Irak, au Maroc, à Oman, en République arabe d'Égypte, en République arabe syrienne, en République du Yémen et en Tunisie. Elle a effectué par ailleurs des analyses de la logistique commerciale en République du Yémen et en Syrie et financé un projet de développement des exportations en Tunisie. Il ne suffit pas de s'attacher à réduire les coûts de fonctionnement des entreprises et à assurer l'exécution des contrats pour améliorer les conditions qui se prêtent à l'investissement. La Banque s'efforce d'encourager le bon gouvernement d'entreprise en Égypte. En Iraq, elle aide le pays à se doter des moyens de gérer le passage à l'économie de marché. L'amélioration des services d'infrastructure passe par la création d'un environnement plus favorable à l'activité des prestataires de services. La Banque aide les gouvernements à mieux gérer leurs ressources publiques en faisant jouer la concurrence et à améliorer la réglementation pour faciliter la participation d'opérateurs privés. L'Égypte montre la voie à suivre dans ce domaine avec son projet de développement des infrastructures aéroportuaires. En Algérie, en Iraq et en Tunisie, la Banque encourage le recours à l'investissement privé pour moderniser les services d'infrastructure de l'information. Lorsqu'un pays est frappé par une catastrophe naturelle, la remise en état des infrastructures de base est indispensable pour relancer l'économie locale. À Bam (Iran), la Banque appuie la reconstruction 2 | PERSPECTIVES RÉGIONALES 51 FIGURE 2.11 FIGURE 2.12 MOYEN-ORIENT ET AFRIQUE DU NORD MOYEN-ORIENT ET AFRIQUE DU NORD PRÊTS DE LA BIRD ET CRÉDITS DE L'IDA, PAR THÈME | EX. 05 PRÊTS DE LA BIRD ET CRÉDITS DE L'IDA, PAR SECTEUR | EX. 05 POURCENTAGE DU TOTAL (1,3 MILLIARD DE DOLLARS) POURCENTAGE DU TOTAL (1,3 MILLIARD DE DOLLARS) Finances et développement Primauté du droit < 1 % 13 % du secteur privé Industrie et commerce 22 % 10 % Éducation Gestion de l'environnement 11 % Finances 12 % et des ressources naturelles Gouvernance du secteur public Eau, assainissement 13 % Énergie et mines < 1 % et protection contre Développement 18 % les inondations Gestion économique 4 % 21 % urbain Transports 2 % Protection sociale et gestion des risques 8 %Développement rural Santé et autres services sociaux < 1 % Agriculture, pêche 12 % Développement rural 18 % et foresterie Développement social Information Droit, justice et parité hommes-femmes 10 % 7 % Développement humain et communication 1 % 18 % et administrations publiques sorte que le système éducatif consente des investissements qui République du Yémen. Grâce à ces centres, les populations ont accès profitent aux groupes vulnérables, en particulier aux filles et aux à l'information, notamment à l'internet. enfants ayant des besoins spéciaux ou vivant en milieu rural. La Banque s'efforce d'engager la société civile dans la région et a Au Yémen, un fonds social associe la population locale aux projets organisé à cet effet des Marchés du développement au Liban et en communautaires. Plus de 9 millions de Yéménites ont ainsi bénéficié République du Yémen. Les centaines de propositions soumises dans ce de quelque 400 projets entrepris dans les domaines de l'éducation, de cadre ont permis de présenter des initiatives innovantes émanant du la santé, de l'approvisionnement en eau et de l'assainissement et des terrain pour lutter contre la pauvreté. Ces propositions ont été mises routes, lesquels ont créé des millions de possibilités d'emploi en concurrence, et les gagnants ont reçu un capital de démarrage temporaire. pour transformer leurs idées de développement en projets. Si l'on veut promouvoir la participation et assurer la transparence En Égypte et au Liban, la Banque a organisé des consultations et la responsabilité, il faut rendre l'information plus accessible. En avec la société civile sur les stratégies d'aide-pays, et elle a engagé un collaboration avec des universités et des organisations nationales, la dialogue avec les parties prenantes sur les problèmes de Banque a facilité la création de Centres d'information du public en développement auxquels elles sont confrontées et sur le meilleur Algérie, en Cisjordanie et Gaza, en Égypte, au Liban, au Maroc et en moyen de les résoudre. ENCADRÉ 2.5 AIDER LES FEMMES À ENTREPRENDRE Dans la plupart des pays de la région, les femmes et les filles ont Les premières conclusions au Maroc, à Oman et en Syrie font apparaître réalisé de grandes avancées sur le front de l'éducation. Les disparités que les femmes et les hommes se heurtent aux mêmes problèmes d'accès entre les sexes au niveau des enseignements primaire et secondaire à la terre, à l'électricité ou au système juridique et à la même incertitude seront vraisemblablement éliminées dès 2005, et les femmes diplômées économique. Cela étant, la corruption pénalise davantage les femmes que d'universités sont pratiquement aussi nombreuses que les hommes. Les les hommes, et les femmes, dont l'aptitude à nouer des contacts est normes sociales et les traditions pèsent cependant sur le taux contrariée, ont du mal à pénétrer les milieux d'affaires dominés par les d'activité des femmes et leur participation à la vie politique. hommes. Il ressort des discussions menées avec des groupes de Confrontées à un fort taux de chômage et à la discrimination sur le propriétaires de micro et de petites entreprises qu'il est plus difficile aux lieu de travail, les femmes ont été amenées à devenir entrepreneur, femmes de disposer des capitaux, des informations sur le marché et des investisseur ou producteur. Elles se heurtent toutefois à des obstacles compétences nécessaires pour réussir. De ce fait, les entreprises considérables dans le monde économique. appartenant aux femmes sont généralement moins structurées, plus petites et moins rentables que celles des hommes. Soucieuse d'améliorer les perspectives d'emploi des femmes, la Banque a entrepris d'adapter ses évaluations du climat de La Banque, en collaboration avec la SFI et son programme en faveur des l'investissement pour mieux répondre aux besoins des femmes femmes entrepreneurs (Gender-Entrepreneurship-Markets), compte sur entrepreneurs. Cette initiative pilote examine les disparités entre les l'analyse de ces résultats pour trouver les moyens d'aider les femmes qui sexes du point de vue de l'accès au financement, aux réseaux et aux veulent entreprendre une activité commerciale à surmonter les obstacles marchés. auxquels elles se heurtent, que ce soit par le biais d'une assistance technique ou de réformes. Un projet pilote est actuellement mis en oeuvre à cet effet en Égypte et en République du Yémen. 52 BANQUE MONDIALE : RAPPORT ANNUEL 2005 TABLEAU 2.6 PRÊTS DE LA BANQUE MONDIALE AUX EMPRUNTEURS DE LA RÉGION MOYEN-ORIENT ET AFRIQUE DU NORD, PAR THÈME ET PAR SECTEUR | EX. 00­05 MILLIONS DE DOLLARS THÈME 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Gestion économique 0,0 11,9 5,0 0,0 0,0 45,8 Gestion de l'environnement et des ressources naturelles 123,3 27,5 21,7 186,0 113,8 160,2 Finances et développement du secteur privé 61,8 78,8 204,1 48,3 259,3 166,6 Développement humain 187,9 35,7 61,9 140,9 192,1 95,4 Gouvernance du secteur public 130,6 102,6 93,3 106,6 19,6 166,0 Primauté du droit 9,3 56,5 49,1 48,0 1,7 1,8 Développement rural 89,2 86,4 14,5 100,6 65,1 155,3 Développement social, parité hommes-femmes et lutte contre l'exclusion 71,6 52,5 13,4 63,1 70,7 123,0 Protection sociale et gestion des risques 100,0 5,6 11,0 96,1 31,6 98,5 Commerce et intégration 3,0 3,4 24,8 3,6 158,3 0,0 Développement urbain 143,5 46,7 55,8 262,7 178,7 271,1 Total 920,0 507,5 554,5 1 056,0 1 091,0 1 283,6 SECTEUR Agriculture, pêche et foresterie 120,6 46,5 2,9 196,7 27,2 229,2 Éducation 197,1 72,3 38,0 154,3 154,9 124,0 Énergie et mines 0,0 0,0 1,3 0,0 0,0 0,0 Finances 5,3 0,0 110,5 1,9 20,8 142,5 Santé et autres services sociaux 158,9 39,3 41,7 124,2 52,0 0,3 Industrie et commerce 47,9 27,0 71,7 74,3 23,4 277,9 Information et communication 1,3 59,2 69,9 2,3 0,0 18,5 Droit, justice et administrations publiques 108,9 161,5 74,7 213,6 93,6 232,9 Transports 59,6 82,8 70,9 107,9 409,6 29,0 Eau, assainissement et protection contre les inondations 220,5 19,0 73,1 180,9 309,5 229,3 Total 920,0 507,5 554,5 1 056,0 1 091,0 1 283,6 dont BIRD 760,2 355,2 451,8 855,6 946,0 1 212,1 dont IDA 159,8 152,3 102,7 200,4 145,0 71,5 Note : Les données se rapportant à l'exercice 05 comprennent les garanties et les mécanismes de garantie. Les chiffres ayant été arrondis, leur somme ne correspond pas toujours au total indiqué. 2 | PERSPECTIVES RÉGIONALES 53 3 VUE D'ENSEMBLE DES ACTIVITÉS DE L'EXERCICE 05 PARTAGE DES CONNAISSANCES Les travaux d'analyse sont désormais mieux intégrés aux programmes Le stock de connaissances dont dispose la Banque sur le dévelop- généraux d'assistance aux pays, et une place plus importante est pement constitue depuis toujours un élément important de l'aide accordée à l'adhésion des pays à l'action engagée et aux processus qu'elle apporte aux pays clients. Ses activités dans le domaine des participatifs, ainsi qu'au renforcement des capacités et aux connaissances vont des travaux de recherche sur les pays à l'élabo- partenariats. ration de cadres analytiques et conceptuels pour l'aide-pays, en Durant l'exercice écoulé, la Banque a accueilli le cinquième atelier passant par le renforcement des capacités des pays clients pour leur annuel consacré aux travaux d'analyse à l'échelon national, auquel permettre de se doter des compétences nécessaires à leur ont assisté 40 représentants de plus 20 gouvernements et organismes développement. de développement. Ces ateliers ont pour objectif d'éviter le chevau- chement de ces travaux, de réduire les coûts de transaction pour Travaux de recherche les pays clients et d'établir des normes communes pour les principaux Le Rapport sur le développement dans le monde 2006 : Équité produits d'analyse intéressant tel ou tel secteur. Plus de 30 organismes et développement (qui doit être publié en septembre 2005) analyse la bailleurs de fonds participent au partage des connaissances via le site relation entre équité et stratégie de développement. Il souligne que les internet sur les travaux d'analyse nationaux, www.countryanalytic dispositions prises pour accroître l'égalité des chances et empêcher work.net. les populations de tomber dans le dénuement extrême oeuvrent pour Au cours de l'exercice 05, le Groupe d'assurance de la qualité de la prospérité et que, sur le long terme, équité sociale et efficience la Banque a effectué des évaluations des services d'analyse et de économique sont complémentaires (voir www.worldbank.org/ conseil fournis par l'institution à 17 pays. Il s'agissait, dans deux cas, wdr2006 et http://econ.wordlbank.org). d'évaluer à titre expérimental la performance des activités de prêt et Une étude phare sur les enseignements que les années 90 ont de portefeuille tout au long du cycle de la stratégie d'aide-pays. On a apportés au plan du développement a été publiée durant l'exercice 05 ainsi pu mieux cerner les synergies entre projets, ce que ne permettent sous le titre Economic Growth in the 1990s: Learning from a pas de faire les évaluations portant sur des projets individuels. Decade of Reforms. Cette étude analyse l'impact que les principales S'appuyant sur les évaluations effectuées pour neuf pays pendant les réformes économiques et institutionnelles introduites pendant cette exercices 02 et 03, les travaux ont plutôt porté cette année sur des période ont eu sur la croissance, elle fait un large tour d'horizon des domaines nouveaux comme l'initiative de la Banque à l'appui de la événements, des expériences nationales, des recherches théoriques et culture des résultats, les prêts programmatiques, les équipes pluri- des controverses de la décennie, et elle montre comment les leçons sectorielles et le renforcement des capacités. À ce jour, la Banque a des années 90 ont fait évoluer la conception même de la croissance effectué 36 évaluations des services d'analyse et de conseil fournis économique. à ses pays clients. Services d'analyse et de conseil Stratégies sectorielles La Banque accroît ses opérations de prêt en créant des connais- La Banque a produit deux documents importants sur les stratégies sances, en les partageant et en les mettant en application. La plupart sectorielles pendant l'exercice 05. L'un, intitulé Empowering People de ses services d'analyse et de conseil portent sur des études by Transforming Institutions: Social Development in World Bank économiques et sectorielles et des activités d'assistance technique Operations, décrit le plan d'action de la Banque pour le développe- hors prêt. ment social (voir chapitre 1). L'autre, intitulé Achieving the MDGs, Pendant l'exercice 05, la Banque a produit 694 études écono- Broadening Our Perspective, Maximizing Our Effectiveness, montre miques et sectorielles et fourni 351 prestations d'assistance comment un pays client peut atteindre l'objectif de l'Éducation pour technique qui ont été essentiellement axées sur les thème Finances tous et les objectifs de développement pour le Millénaire (ODM) et développement du secteur privé et Gouvernance du secteur public. afférents à l'éducation et renforcer ainsi son secteur de l'éducation 3 | VUE D'ENSEMBLE DES ACTIVITÉS DE L'EXERCICE 05 55 FIGURE 3.1 pour en faire le socle d'une économie dynamique du savoir. PRÊTS DE LA BIRD ET CRÉDITS DE L'IDA PAR RÉGION | Ex. 05 La Banque a par ailleurs dressé le premier bilan de la mise en oeuvre POURCENTAGE DU TOTAL (22,3 MILLIARDS DE DOLLARS) des stratégies sectorielles, qui présente une évaluation intégrée de toutes les stratégies sectorielles et thématiques de la Banque. Asie du Sud 22 % 17 % Afrique Renforcement des capacités L'Institut de la Banque mondiale (WBI) propose à ses pays clients un programme de renforcement des capacités, qui comporte des Moyen-Orient Asie de l'Est activités d'assistance technique, des programmes d'apprentissage et Afrique du Nord 6 % 13 % et Pacifique thématiques, des retraites pour les responsables ministériels et d'autres programmes de formation à l'intention des dirigeants. Il évalue les capacités critiques d'un pays dans le cadre de ses études économiques et sectorielles, en se fondant sur l'économie du savoir, la Amérique latine et Caraïbes 24 % 18 % Europe et Asie centrale gouvernance et d'autres outils diagnostiques. Depuis sa création en 1955, près de 500 000 personnes ont participé aux activités de l'Institut. Au cours de l'exercice 05, près de 110 000 clients ont participé à plus de 900 activités organisées par l'Institut de la Banque mondiale, souvent via l'enseignement à distance et l'e-formation (voir encadré 1.2 « Le monde entier dans une même pièce » au FIGURE 3.2 chapitre 1). En 2002, l'Institut, qui était jusque-là un organisme de PRÊTS DE LA BIRD ET CRÉDITS DE L'IDA PAR THÈME | Ex. 05 formation, a entrepris de se métamorphoser en un prestataire de POURCENTAGE DU TOTAL (22,3 MILLIARDS DE DOLLARS) services multiformes destinés plus particulièrement à un groupe de Finances et développement 36 pays représentant toutes les régions. Au cours de l'exercice, Primauté du droit 1 % 17 % du secteur privé l'Institut a apporté une contribution importante à l'élaboration de 5 % Commerce et intégration Gouvernance 11 stratégies d'aide-pays. du secteur public 12 % Gestion de l'environnement Dans le cadre de son programme à l'appui du Savoir au service du et des ressources 11 % développement, l'Institut travaille en liaison étroite avec les équipes- naturelles Gestion économique 3 % pays pour déterminer au moyen de l'outil diagnostique qu'il a mis au Développement Protection sociale point à cet effet si un pays ou une région dispose des connaissances 8 % urbain et gestion des risques 11 % nécessaires pour affronter la concurrence dans la sphère de 13 % Développement rural l'économie mondiale du savoir (voir www.worldbank.org/kam). Développement social, parité hommes-femmes L'ouvrage le plus récent du programme, intitulé India and the et lutte contre l'exclusion 6 % 13 % Développement humain Knowledge Economy: Leveraging Strengths and Opportunities, formule des recommandations concrètes sur les réformes écono- miques et institutionnelles à engager. Le Carrefour des savoirs de Marseille (France) sert de centre de coordination pour l'élaboration de programmes dans la Région Moyen-Orient et Afrique du Nord. L'Institut détache aussi certains de ses agents dans les bureaux régionaux. En réponse à la demande de la Région Asie du Sud, l'Institut a entrepris de mettre en place une FIGURE 3.3 unité régionale à New Delhi (voir www.worldbank.org/wbi). L'autre PRÊTS DE LA BIRD ET CRÉDITS DE L'IDA PAR SECTEUR | Ex. 05 programme de portée mondiale de l'Institut, qui est centré sur la POURCENTAGE DU TOTAL (22,3 MILLIARDS DE DOLLARS) gouvernance et la lutte contre la corruption, est décrit au chapitre 1. Industrie et commerce 7 % 9 % Éducation LES OPÉRATIONS DE PRÊT DE LA BANQUE MONDIALE 8 % Finances La Banque mondiale regroupe plusieurs institutions coopératives qui Énergie et mines 8 % Eau, assainissement mobilisent des financements gagés sur leurs fonds propres en lançant et protection contre des emprunts sur les marchés internationaux des capitaux (pour la 10 % les inondations Transports 14 % BIRD) et en sollicitant les contributions directes des pays membres Agriculture, pêche 9 % et foresterie relativement plus prospères (pour l'IDA). Elle déploie ces ressources Santé et autres de façon à servir les couches les plus défavorisées des pays services sociaux 10 % emprunteurs. Les figures 3.1, 3.2 et 3.3 et le tableau 3.1 présentent Droit, justice une vue d'ensemble des opérations de prêt de la BIRD et de crédits Information et communication 1 % 24 % et administrations publiques de l'IDA au cours de l'exercice. 56 BANQUE MONDIALE : RAPPORT ANNUEL 2005 TABLEAU 3.1 PRÊTS DE LA BANQUE MONDIALE PAR THÈME ET PAR SECTEUR | EXERCICES 00­05 MILLIONS DE DOLLARS THÈME 2000 2001 2002a 2003 2004 2005 Gestion économique 799,6 895,3 1 408,0 777,8 428,6 594,6 Gestion de l'environnement et des ressources naturelles 1 829,4 1 354,6 924,0 1 102,6 1 304,6 2 493,8 Finances et développement du secteur privé 3 368,4 3 940,9 5 055,4 2 882,9 4 176,6 3 862,0 Développement humain 1 190,3 1 134,7 1 756,1 3 374,0 3 079,5 2 951,0 Gouvernance du secteur public 2 142,5 2 053,7 4 247,2 2 464,1 3 373,9 2 636,4 Primauté du droit 373,6 410,0 273,2 530,9 503,4 303,8 Développement rural 1 413,7 1 822,3 1 600,0 1 910,9 1 507,8 2 802,2 Développement social, parité hommes-femmes et lutte contre l'exclusion 800,8 1 469,7 1 385,7 1 003,1 1 557,8 1 285,8 Protection sociale et gestion des risques 1 895,0 1 651,0 1 086,4 2 324,5 1 577,0 2 437,6 Commerce et intégration 426,4 1 059,9 300,9 566,3 1 212,7 1 079,9 Développement urbain 1 036,6 1 458,6 1 482,4 1 576,3 1 358,1 1 860,0 Total 15 276,2 17 250,6 19 519,4 18 513,2 20 079,9 22 307,0 SECTEUR Agriculture, pêche et foresterie 837,5 695,5 1 247,9 1 213,2 1 386,1 1 933,6 Éducation 728,1 1 094,7 1 384,6 2 348,7 1 684,5 1 951,1 Énergie et mines 1 572,4 1 530,7 1 974,6 1 088,4 966,5 1 822,7 Finances 1 571,6 2 246,3 2 710,8 1 446,3 1 808,9 1 675,1 Santé et autres services sociaux 1 491,7 2 521,2 2 366,1 3 442,6 2 997,1 2 216,4 Industrie et commerce 1 036,7 718,3 1 394,5 796,7 797,9 1 629,4 Information et communication 273,8 216,9 153,2 115,3 90,9 190,9 Droit, justice et administrations publiques 4 534,6 3 850,2 5 351,2 3 956,5 4 978,6 5 569,3 Transports 1 717,2 3 105,2 2 390,5 2 727,3 3 777,8 3 138,2 Eau, assainissement et protection contre les inondations 1 512,6 1 271,7 546,0 1 378,3 1 591,6 2 180,2 Total 15 276,2 17 250,6 19 519,4 18 513,2 20 079,9 22 307,0 Dont BIRD 10 918,6 10 487,0 11 451,8 11 230,7 11 045,4 13 611,0 Dont IDA 4 357,6 6 763,6 8 067,6 7 282,5 9 034,4 8 696,1 Note : L'exercice 05 inclut les garanties et les mécanismes de garantie. Les chiffres ayant été arrondis, leur somme ne correspond pas toujours au total indiqué. a. Un projet concenant la République démocratique lao ayant changé de code, ces chiffres ne concordent pas avec ceux qui figurent dans le Rapport annuel 2002 (tableau 2.2). Un écart de 2,2 millions de dollars apparaît en effet dans les montants engagés pour l'exercice 02 au titre des thèmes Protection sociale et gestion des risques et Développement rural (les montants respectivement engagés étant supérieurs de 2,2 millions de dollars pour le premier thème et inférieurs de 2,2 millions de dollars pour le second). 3 | VUE D'ENSEMBLE DES ACTIVITÉS DE L'EXERCICE 05 57 Les prêts octroyés aux pays dénotent l'importance que la Banque pauvreté. De concert avec le Fonds monétaire international, la accorde à la réalisation des ODM. Ils sont adaptés aux besoins de Banque a examiné le déroulement de la stratégie de réduction de la chaque pays et font appel à des instruments de prêt de plus en plus pauvreté pour faire le point des progrès accomplis et des problèmes souples. qui se posent. L'examen a permis d'évaluer les expériences des pays, La stratégie d'aide-pays (CAS) est l'instrument qui guide les des bailleurs de fonds et d'autres parties prenantes, notamment des activités du Groupe de la Banque mondiale dans les pays organisations de la société civile, d'en tirer des enseignements et de emprunteurs. Fondée sur la vision qu'a le pays concerné de ses formuler des recommandations pour améliorer le processus. objectifs de développement, la CAS est élaborée avec les autorités L'assistance basée sur les DSRP que l'IDA apporte aux pays à nationales, les organisations de la société civiles, les partenaires de faible revenu inclut notamment les crédits à l'appui de la réduction développement et les autres parties prenantes. Elle évalue la de la pauvreté, qui sont destinés à financer les programmes situation du pays au plan du développement et propose un prioritaires de lutte contre la pauvreté tels qu'ils ont été établis par programme d'aide adapté à ses besoins. L'objectif est d'identifier des les pays concernés et qu'ils ressortent des budgets publics. Au cours domaines dans lesquels le soutien du Groupe de la Banque peut de l'exercice 05, les Administrateurs de la Banque mondiale ont étayer le plus efficacement les efforts déployés par le pays pour approuvé 17 crédits en faveur de 17 pays. s'engager dans la voie d'un développement durable et faire reculer la pauvreté. Le rôle de l'IDA Au cours de l'exercice 05, la Banque a préparé 36 stratégies L'IDA est la plus importance source de financements concessionnels d'aide-pays et rapports d'étape sur les CAS, dont 22 pour des du monde pour les pays les plus démunis de la planète. Au cours de emprunteurs admis à bénéficier des crédits de l'IDA ou d'un l'exercice 05, les pays dont le revenu par habitant ne dépassait pas financement mixte et 14 pour des pays remplissant les conditions 895 dollars pouvaient bénéficier de son aide. L'Association prête voulues pour emprunter à la BIRD. Quatorze de ces documents ont aussi son concours à certains pays et, en particulier, à plusieurs été élaborés conjointement avec la SFI. La Banque a aussi préparé petites économies insulaires dont le revenu par habitant dépasse le huit notes de stratégie intérimaires à l'intention de pays qui ne sont seuil fixé pour solliciter son aide, mais qui ne sont pas suffisamment pas encore prêts pour une CAS complète. solvables pour emprunter à la BIRD. Le volume des ressources que La formule de la CAS axée sur les résultats est maintenant les pays obtiennent de l'IDA est fonction de la qualité des politiques adoptée pour toutes les stratégies complètes d'aide-pays. Cette qu'ils ont adoptées pour promouvoir la croissance et réduire la approche présente sous une forme matricielle les liens attendus entre pauvreté, politiques qui font l'objet d'une évaluation annuelle. les interventions de la Banque et les objectifs de développement à Les pays qui bénéficient des concours de l'Association se heurtent long terme du pays concerné, ainsi que les indicateurs de progrès à des problèmes complexes pour atteindre les ODM. L'IDA privilégie pouvant faire l'objet d'un suivi tout au long de l'exécution de la donc les actions visant notamment à promouvoir la croissance et à stratégie. Elle devrait améliorer l'efficacité des CAS au plan du réduire la pauvreté ; à améliorer la gouvernance et la transparence développement (voir www.worldbank.org/cas). dans le secteur public ; à aider les pays à se relever de conflits, de crises ou de catastrophes ; à développer l'infrastructure ; à améliorer LES PAYS À FAIBLE REVENU la qualité de l'éducation de base et permettre à davantage de pauvres La mission de lutte contre la pauvreté de la Banque est d'une d'y avoir accès ; à renforcer la lutte contre le VIH/SIDA et d'autres importance vitale pour les pays à faible revenu, où l'incidence de la maladies transmissibles ; et à instaurer un climat propice à pauvreté est la plus élevée, les contraintes institutionnelles les plus l'investissement, élément indispensable pour attirer les investisseurs fortes et l'accès aux ressources particulièrement limité, tandis que le privés (voir chapitre 1). climat de l'investissement n'est pas toujours propice à une croissance L'assistance de l'IDA prenait habituellement la forme de crédits durable. La stratégie de la Banque pour faire reculer la pauvreté assortis de conditions extrêmement favorables. Depuis l'exercice 03, dans les pays à faible revenu est fondée sur le Document de stratégie elle accorde davantage de dons, qui serviront à financer des projets pour la réduction de la pauvreté (DSRP) introduit à la fin de 1999. dans les pays IDA les plus exposés au surendettement à partir de Élaboré par le pays concerné, le DSRP met l'accent sur les résultats l'exercice 06 (voir IDA à www.worldbank.org). et présente une feuille de route détaillée établie à l'issue de larges consultations nationales avec les partenaires et les parties prenantes Les engagements de l'IDA de l'intérieur et de l'extérieur du pays. Le DSRP définit les politiques Les engagements de l'IDA pendant l'exercice 05 se sont élevés à macroéconomiques, structurelles et sociales du pays et sert de cadre 8,7 milliards de dollars pour 160 opérations. Ce montant inclut de référence pour la mise en oeuvre de programmes intersectoriels 6,7 milliards de dollars de crédits, 2 milliards de dollars de dons et axés sur la promotion de la croissance et la réduction de la pauvreté. 0,1 milliard de dollars de garanties. Le volume des engagements est C'est sur la base de ce document que sont octroyés l'aide au donc en léger recul par rapport au niveau record enregistré l'an développement et en particulier les crédits de l'IDA. dernier. Pendant l'exercice 05, les Administrateurs de la Banque ont L'Afrique est le plus important bénéficiaire des ressources de examiné huit DSRP complets, dont un deuxième DSRP entièrement l'Association avec 3,9 milliards de dollars, soit 45 % du volume total remanié, et deux DSRP intérimaires ; 47 pays disposent maintenant des engagements de l'IDA. L'Asie du Sud et la Région Asie de l'Est et d'un DSRP complet. En outre, 20 pays ont présenté des rapports Pacifique se placent en deuxième et troisième positions avec annuels sur l'état d'avancement de leur stratégie de réduction de la respectivement 2,9 milliards de dollars et 1,1 milliard de dollars. 58 BANQUE MONDIALE : RAPPORT ANNUEL 2005 L'exercice 05 marquait la dernière année de la Treizième FIGURE 3.4 reconstitution des ressources de l'IDA, et les limitations qui pesaient ENGAGEMENTS DE L'IDA PAR RÉGION | Ex. 05 POURCENTAGE DU TOTAL (8,7 MILLIARDS DE DOLLARS) sur les dotations de l'Association ont plus particulièrement affecté les concours à l'Afrique. Les principaux pays bénéficiaires ont été Asie du Sud 33 % 45 % Afrique l'Inde, le Viet Nam, le Bangladesh, le Pakistan et l'Éthiopie. Au cours de l'exercice 05, environ 21 % des financements de l'IDA ont pris la forme de dons en faveur des clients et des projets suivants : pays les plus démunis exposés au surendettement, 897 millions de dollars ; pays sortant d'un conflit, 463 millions de dollars ; pays les plus pauvres, 316 millions de dollars ; projets de Moyen-Orient lutte contre le VIH/SIDA, 133 millions de dollars ; et projets de et Afrique du Nord 1 % reconstruction à la suite de catastrophes naturelles, 49 millions de Amérique latine et Caraïbes 3 % dollars. Europe et Asie centrale 6 % 12 % Asie de l'Est et Pacifique C'est le secteur Droit, justice et administrations publiques qui a le plus bénéficié des concours de l'Association, avec 2,2 milliards de dollars, soit 26 % du total. Une aide substantielle a aussi été apportée aux secteurs Santé et services sociaux et Transports, qui ont reçu respectivement 1,3 et 1,1 milliard de dollars. Les thèmes Développement humain et Développement rural sont ceux qui ont absorbé la part la plus importante des concours de l'IDA puisqu'ils représentent respectivement 19 % et 17 % de ses FIGURE 3.5 engagements. Une aide substantielle a aussi été apportée aux thèmes ENGAGEMENTS DE L'IDA PAR THÈME | Ex. 05 POURCENTAGE DU TOTAL (8,7 MILLIARDS DE DOLLARS) Finances et développement du secteur privé (16 %), Gouvernance du secteur public (16 %) et Protection sociale et gestion des risques Finances et développement Primauté du droit 1 % 16 % du secteur privé (8 %). Les figures 3.4, 3.5 et 3.6 indiquent le volume des engage- 4 % Commerce et intégration ments de l'IDA par région, thème et secteur. Gestion de l'environnement et Gouvernance 5 % des ressources naturelles du secteur public 16 % Les ressources de l'IDA 5 % Développement urbain Le financement de l'IDA est assuré par ses propres ressources et par Gestion économique 2 % les pays bailleurs de fonds.Tous les trois ans, ces derniers et les Protection sociale 17 % Développement rural représentants des pays emprunteurs se réunissent pour examiner les et gestion des risques 8 % politiques et les priorités de l'Association et déterminer le volume des Développement social, nouveaux apports nécessaires pour financer le programme de prêts parité hommes-femmes de l'IDA. Les grand pays industrialisés sont traditionnellement les et lutte contre l'exclusion 7 % 19 % Développement humain bailleurs de fonds les plus importants de l'Association. Les pays donateurs incluent aussi des pays en développement et des économies en transition -- dont certains sont des emprunteurs de la BIRD et d'anciens emprunteurs de l'IDA. Les négociations relatives à la Quatorzième reconstitution des ressources de l'IDA (IDA-14) se sont achevées en février 2005. L'Accord d'IDA-14, qui régit l'utilisation des ressources de l'Association pour les exercices 06­08, porte sur la fourniture de FIGURE 3.6 24,2 milliards de droits de tirages spéciaux (DTS) (35,3 milliards de ENGAGEMENTS DE L'IDA PAR SECTEUR | Ex. 05 POURCENTAGE DU TOTAL (8,7 MILLIARDS DE DOLLARS) dollars à peu près). Ce montant inclut 14,1 milliards de DTS (environ 20,7 milliards de dollars) de contributions nouvelles des bailleurs de fonds ; 8,7 milliards de DTS (approximativement Industrie et commerce 9 % 10 % Éducation 12,7 milliards de dollars) de ressources internes, dont les rembour- 4 % Finances sements du principal sur les crédits antérieurs et le revenu des Énergie et mines 11 % Eau, assainissement placements ; et 1,1 milliard de DTS (à peu près 1,5 milliard de et protection dollars) provenant des prélèvements sur le revenu net de la BIRD, 6 % contre les inondations Transports 12 % Agriculture, pêche sous réserve de l'approbation du Conseil des Gouverneurs de 5 % et foresterie l'Association. Les pays bailleurs de fonds ont pris des engagements financiers fermes pour assurer la reconstitution des ressources de Santé et autres 16 % l'IDA, mais certains étudient encore la possibilité d'accroître les services sociaux promesses de contributions pour atteindre l'objectif d'une Information Droit, justice et communication 1 % 26 % et administrations publiques augmentation de 30 % du pouvoir d'engagement auquel tiennent les 3 | VUE D'ENSEMBLE DES ACTIVITÉS DE L'EXERCICE 05 59 bailleurs de fonds (voir la figure 3.7, qui indique les sources de les 25 États les plus fragiles. Grâce à une préparation opérationnelle financement de l'IDA, et la figure 3.8, qui illustre l'incidence du renforcée et aux partenariats étroits établis avec d'autres bailleurs de renforcement de l'action de l'IDA en faveur des secteurs sociaux). fonds, il a été possible d'apporter une aide rapide et souple à des pays sortant d'un conflit tels que Haïti, le Libéria et le Soudan. Pour Les pays à faible revenu en difficulté améliorer les liens entre la sécurité et le développement, la Banque et Un engagement efficace en faveur des pays à faible revenu en le Groupe des Nations Unies pour le développement a mis au point difficulté (LICUS) est indispensable pour assurer le développement à une matrice de résultats transitoire, instrument de planification long terme et la sécurité du monde. Les efforts ont été poursuivis qui aide les pays à établir les priorités et améliorer la cohérence de cette année pour améliorer l'efficacité de l'aide, la Banque l'aide internationale dans les domaines de la politique, de la sécurité, s'employant de son côté à suivre de près les progrès réalisés dans de l'économie, du développement et de l'action humanitaire. Les travaux de recherche de la Banque ont montré l'importance des coûts que les États fragiles font peser sur leurs voisins et l'inégalité de la répartition de l'aide entre « favoris » et « orphelins » FIGURE 3.7 de l'aide. Ce constat a conduit à confier au Comité d'aide au SOURCES DE FINANCEMENT DE L'IDA | MILLIARDS DE DOLLARS développement de l'Organisation de coopération et de développement économiques la mission d'élaborer un système de surveillance pour 20,7 ces pays. La Banque a aussi contribué à l'organisation d'un forum de hauts fonctionnaires sur « l'Efficacité de l'aide dans les États fragiles », qui a aidé à élaborer des principes communs pour un 12,7 12,7 engagement de qualité en faveur de ces pays. 11,7 La Banque a engagé plusieurs réformes institutionnelles pour 9,2 7,9 répondre plus rapidement aux besoins des pays à faible revenu en difficulté. Le système d'évaluation de la politique et des institutions nationales (CPIA) a été modifié pour tenir compte des améliorations 1,5 0,9 0,9 de la performance au bas du spectre. Les budgets globaux pour les IDA-12 Ex. 00-02 IDA-13 Ex. 03-05 IDA-14 Ex. 06-08 travaux d'analyse ont été maintenus, et le Fonds fiduciaire d'intervention en faveur des pays à faible revenu en difficulté a Ressources propres de l'IDAa Contribution des bailleurs de fondsb engagé 20 millions de dollars pour appuyer la reprise des activités de Prélèvement sur le revenu net de la BIRD la Banque dans les États les plus fragiles dont les prêts avaient été a.Les ressources propres de l'IDA proviennent des remboursements au titre du principal classés comme improductifs (voir www.worldbank.org/licus). de ses crédits antérieurs, du produit des commissions minoré des charges administratives et du revenu des placements. b. Inclut le déficit de financement structurel. L'allègement de la dette et le degré d'endettement tolérable Au cours de l'exercice 05, la Banque a continué à consentir des allègements de dette aux pays les plus pauvres et les plus lourdement endettés de la planète. Elle s'est aussi employée à ramener FIGURE 3.8 l'endettement de ces pays dans des limites supportables afin de les RENFORCEMENT DE L'ACTION DE L'IDA aider à atteindre les ODM. DANS LES SECTEURS SOCIAUX L'Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (Initiative 285 PROJETS EN COURS (CONTRE 225 DIX ANS AUPARAVANT) PPTE) permet maintenant à 27 pays de bénéficier d'un allègement 300 de dette, qui devrait s'élever au bout du compte à plus de 54 milliards de dollars (www.worldbank.org/debt). Dix-huit pays ont 250 62 59 atteint le « point d'achèvement », stade auquel l'allègement de la dette devient irrévocable. Au cours de l'exercice 05, les conseils de la 200 54 Banque et du Fonds monétaire international ont décidé par vote de 150 125 143 prolonger l'Initiative jusqu'au 31 décembre 2006. Contrairement aux 89 extensions précédentes, celle-ci ne s'applique qu'aux pays qui 100 répondaient aux critères de revenu et d'endettement de l'Initiative à la fin de 2004. 50 89 81 81 Le programme d'allègement de la dette a permis de réduire de 0 façon substantielle le stock de la dette des pays pauvres très endettés Ex. 95 Ex. 00 Ex. 05 (voir figure 3.9) et d'accroître les dépenses consacrées par ces pays à Éducation Eau, assainissement et protection la réduction de la pauvreté (figure 3.10). Santé, nutrition et population contre les inondations Les services du Fonds monétaire international et de la Banque ont Note : Le nombre des projets en cours d'exécution inclut les projets dans les pays mis au point un cadre d'analyse pour évaluer le degré d'endettement exclusivement IDA et dans les pays à financement mixte. Engagements de l'IDA dans les projets en cours axés sur les secteurs sociaux : 1995, USD 12,2 milliards ; 2000, tolérable des pays à faible revenu, qui guidera les décisions de prêt de USD 14,2 milliards ; 2005, 15 milliards. manière à maintenir un équilibre entre les besoins de financement 60 BANQUE MONDIALE : RAPPORT ANNUEL 2005 d'un pays et son aptitude à assurer le service de la dette, en tenant Pays admis à emprunter à la BIRD compte de la situation propre à chaque pays. Ce cadre d'analyse est Pendant l'exercice 05, étaient admis à contracter des emprunts le fruit de nombreuses consultations avec les responsables auprès de la BIRD les pays dont le revenu par habitant était inférieur gouvernementaux, les bailleurs de fonds multilatéraux et bilatéraux, à 5 295 dollars et qui n'étaient pas des pays exclusivement IDA. les universitaires et les organisations de la société civile. Certains pays dont le revenu par habitant était supérieur à ce niveau ont pu le faire dans des cas bien précis ou dans le cadre d'une LES PAYS À REVENU INTERMÉDIAIRE stratégie de reclassement. Le montant que la BIRD est disposée à Les pays à revenu intermédiaire restent confrontés à de difficiles prêter aux pays qui remplissent les conditions voulues dépend de leur problèmes de développement : ils doivent s'engager dans la voie d'une solvabilité ; il peut arriver que des pays dont la qualité de la signature croissance durable créatrice d'emplois productifs ; réduire la laisse à désirer se voient dénier l'accès aux ressources de la BIRD. pauvreté et les inégalités ; diminuer l'instabilité, en particulier de leur accès aux marchés financiers privés ; et renforcer les structures institutionnelles et de gouvernance qui sous-tendent les économies de marché viables. La Banque est particulièrement bien placée pour FIGURE 3.9 aider ces pays à élaborer des réformes institutionnelles, à attirer des LES ALLÈGEMENTS DE DETTE ACCCORDÉS AUX PAYS PAUVRES investissements d'infrastructure faisant appel à toute une gamme de TRÈS ENDETTÉS ONT RÉDUIT LE STOCK DE LA DETTE ET AMÉLIORÉ LES RATIOS DU SERVICE DE LA DETTE formules associant le secteur public et le secteur privé, à améliorer l'organisation des services sociaux et à maîtriser la volatilité. Soucieuse de soutenir les efforts des pays à revenu intermédiaire, Pourcentage Milliards de dollars la Banque, au cours de l'exercice 05, a commencé à mettre en oeuvre 25 75 Service de la dette en pourcentage USD 69 des exportations (axe de gauche) un plan d'action pour renforcer l'aptitude de ses services à répondre 20 60 Service de la dette en pourcentage aux besoins de financement de ces pays. Parmi les initiatives prises 15 45 des recettes publiques dans ce domaine, citons l'utilisation à titre expérimental des systèmes (axe de gauche) 10 30 fiduciaires et des dispositifs de sauvegarde environnementale et USD 21 Valeur actuelle nette du stock % % % sociale des pays eux-mêmes chaque fois que cela est possible ; la 5 de la dette au point de décision % 15 3 (axe de droite) rationalisation de la conditionnalité liée à l'action gouvernementale ; 0 14,5 21,8 7, 11,7 0 Avant l'Initiative Après l'Initiative et une meilleure exploitation de la souplesse offerte par les CAS pour PPTE (1999) PPTE (2004) adapter l'aide à la situation particulière de chaque pays, répondre rapidement aux opportunités qui se présentent et adapter les Note : Moyenne pondérée pour les 27 pays qui ont atteint le point de décision à la fin instruments de prêt d'investissement et les mécanismes de décais- d'avril 2005. Source : Banque mondiale, septembre 2004. « Initiative en faveur des pays pauvres très endettés sement à l'évolution des besoins des clients. Ce plan doit permettre à (Initiative PPTE) ­ Initiative ­ Rapport d'avancement ».Washington, Banque mondiale, la Banque de mobiliser ses ressources et ses compétences pour avril 2005. Heavily Indebted Poor Countries (HIPC) Initiatitve ­ Statistical Update.Washington. proposer au moment opportun des services adaptés et de qualité fondés sur le savoir et exploitant les synergies du Groupe de la Banque mondiale et les possibilités qu'offrent les partenariats établis avec les organismes bilatéraux et multilatéraux. Le rôle de la BIRD FIGURE 3.10 La BIRD est une institution financière qui bénéficie de la notation ÉVOLUTION DES DÉPENSES CONSACRÉES À LA RÉDUCTION AAA et qui présente des caractéristiques inhabituelles. Ses DE LA PAUVRETÉ AVANT ET APRÈS L'OCTROI D'UNE AIDE actionnaires sont des États souverains qui ont tous voix au chapitre AU TITRE DE L'INITIATIVE PPTE dans l'élaboration des politiques de l'institution et dont beaucoup sont admis à contracter des prêts auprès d'elle. La BIRD a pour Millions de dollars Pourcentage mission essentielle de réduire la pauvreté en s'attachant à USD 10 536 Dépenses consacrées à la réduction promouvoir un développement économique durable dans les pays 10 000 10 de la pauvreté, en millions de dollars emprunteurs à revenu intermédiaire ou à faible revenu solvables. 8 000 8 (axe de gauche) Elle apporte son concours financier (prêts, garanties et instruments 6 000 USD 5 940 6 7,9 % Dépenses consacrées à la réduction de gestion des risques) et ses compétences dans les disciplines de la pauvreté, en pourcentage 4 000 4 du PIB (axe de droite) techniques liées au développement. 2 000 6,4 % 2 La BIRD offre à ses pays clients un accès plus large et plus 0 0 durable aux capitaux et aux instruments de gestion des risques Avant l'Initiative Après l'Initiative financiers ainsi que de meilleures conditions et des échéances plus PPTE (1999) PPTE (2004) longues qu'ils ne pourraient en obtenir auprès d'autres sources. Note : Moyenne pondérée pour les 27 pays qui ont atteint le point de décision à la fin Contrairement aux banques commerciales, l'objectif fondamental de d'avril 2005. la BIRD est de contribuer au développement plutôt que de maximiser Source : Banque mondiale, avril 2005. Heavily Indebted Poor Countries (HIPC) Initiatitve ­ Statistical Update. Washington. son profit. 3 | VUE D'ENSEMBLE DES ACTIVITÉS DE L'EXERCICE 05 61 FIGURE 3.11 Certains pays admis à bénéficier des concours de l'IDA en raison du PRÊTS DE LA BIRD PAR RÉGION | Ex. 05 faible niveau de leur revenu par habitant sont aussi autorisés à POURCENTAGE DU TOTAL (13,6 MILLIARDS DE DOLLARS) emprunter à la BIRD. L'encours des prêts consentis par la BIRD à un emprunteur donné ne peut excéder 13,5 milliards de dollars. Asie du Sud 15 % < 1 % Afrique Moyen-Orient et Afrique du Nord 9 % Asie de l'Est Les prêts de la BIRD 13 % et Pacifique Le volume des nouveaux engagements de la BIRD sous forme de prêts, de garanties et de mécanismes de garantie, qui a porté sur 13,6 milliards de dollars pour 118 opérations durant l'exercice 05, a dépassé de plus de 2 milliards de dollars le montant atteint l'année précédente, ce qui représente le plus gros volume de prêts consentis par la BIRD au cours des six derniers exercices. La part des prêts à Amérique latine l'appui de politiques de développement était légèrement plus faible et Caraïbes 37 % 26 % Europe et Asie centrale que pour l'exercice 04. La part la plus importante des prêts et garanties de la BIRD a été attribuée à la Région Amérique latine et Caraïbes, qui a reçu 4,9 milliards de dollars, soit 36 % de l'ensemble des engagements de l'institution. La Région Europe et Asie centrale se classe en deuxième position avec 3,6 milliards de dollars, suivie en troisième position par l'Asie du Sud avec 2,1 milliards de dollars. Les prêts étaient un peu FIGURE 3.12 moins concentrés que pour l'exercice précédent. Alors que cinq pays PRÊTS DE LA BIRD PAR THÈME | Ex. 05 ont absorbé à peu près 57 % des prêts consentis au cours de POURCENTAGE DU TOTAL (13,6 MILLIARDS DE DOLLARS) l'exercice 04, cinq pays, à savoir le Brésil, la Chine, la Colombie, Finances et développement l'Inde et la Turquie, ont absorbé un volume global d'engagements Primauté du droit 2 % 17 % du secteur privé équivalant à 53 % du montant total des prêts consentis par la BIRD 5 % Commerce et intégration durant l'exercice 05. Gestion de l'environnement Gouvernance et des ressources C'est le secteur Droit, justice et administrations publiques qui a du secteur public 9 % 15 % naturelles bénéficié du volume de prêts le plus important (3,4 milliards de Gestion économique 3 % dollars), suivi par les Transports (2,1 milliards de dollars) et le Développement secteur Eau, assainissement et protection contre les inondations Protection sociale 11 % urbain et gestion des risques 13 % (1,6 milliard de dollars). La composition thématique des prêts pour l'exercice 05 fait Développement social, 10 % Développement rural parité hommes-femmes apparaître que le thème Finances et développement du secteur privé et lutte contre l'exclusion 5 % 10 % Développement humain a été le principal bénéficiaire des prêts de la BIRD, suivi par les thèmes Gestion de l'environnement et des ressources naturelles, puis Protection sociale et gestion des risques. Les figures 3.11, 3.12 et 3.13 indiquent les prêts de la BIRD par région, thème et secteur. Les engagements de prêts à l'appui de politiques de développement sont indiqués dans le CD-ROM joint au présent rapport. Les ressources de la BIRD La BIRD se procure l'essentiel de ses ressources en émettant des FIGURE 3.13 PRÊTS DE LA BIRD PAR SECTEUR | Ex. 05 obligations sur les marchés internationaux des capitaux. Pendant POURCENTAGE DU TOTAL (13,6 MILLIARDS DE DOLLARS) l'exercice 05, elle a ainsi levé 13 milliards de dollars à moyen et long termes, soit à peu près la même quantité de fonds que durant Industrie et commerce 6 % 8 % Éducation l'exercice précédent. Elle a émis des titres de créances d'échéances et 9 % Finances Énergie et mines 6 % de structures très variables en 13 monnaies. Eau, assainissement La BIRD est en mesure de lever d'importantes quantités de fonds et protection contre à des conditions très favorables pour de longues échéances. Transports 15 % 12 % les inondations La solidité de son assise financière tient à la prudence de ses Agriculture, politiques et de ses méthodes financières, qui lui permettent de Santé et autres 11 % pêche et foresterie services sociaux 7 % maintenir une excellente cote de crédit. En tant qu'institution coopérative, la BIRD cherche non pas à Information et Droit, justice maximiser son profit, mais à dégager un revenu suffisant pour communication < 1 % 26 % et administrations publiques préserver son assise financière et soutenir durablement ses activités 62 BANQUE MONDIALE : RAPPORT ANNUEL 2005 de développement. Le revenu net de la Banque, compte non tenu du reflète dans une large mesure le souhait de la communauté interna- montant net des plus-values (moins-values) latentes sur les tionale que la Banque s'implique dans la gestion d'importantes instruments dérivés non négociés (liés à des emprunts) comme le initiatives internationales par le truchement de partenariats stipulent la norme de comptabilité financière 133 et la norme de multilatéraux, tels que le Fonds mondial de lutte contre le sida, la comptabilité internationale 39, s'élevait à 1 320 millions de dollars tuberculose et le paludisme, le Fonds pour l'environnement mondial pour l'exercice 05. La BIRD a prélevé sur ce revenu net un montant et l'Initiative PPTE. Les fonds fiduciaires financent aussi les de 589,5 millions de dollars pour le verser à sa réserve générale et opérations et les programmes de travail du Groupe de la Banque un montant de 68 millions de dollars versé au compte de réserve mondiale en faveur du développement. Beaucoup de ces activités sont pour les pensions. Elle a affecté 52,5 millions de dollars au compte décrites dans le rapport annuel sur les fonds fiduciaires de la Banque de surplus. Enfin, elle a transféré 400 millions de dollars à l'IDA et mondiale (voir l'index des sites à www.worldbank.org). 210 millions de dollars au Fonds fiduciaire PPTE (voir les états financiers sur le CD-ROM joint au présent rapport). La BIRD a maintenu une liquidité suffisante pendant l'exercice 05 pour être assurée d'honorer ses obligations. Au 30 juin 2005, son portefeuille d'actifs liquides s'élevait à 26,4 milliards de dollars environ. Au 30 juin 2005, l'encours des emprunts levés sur les marchés FIGURE 3.14 des capitaux atteignait approximativement 91,5 milliards de dollars EMPRUNTS ET INVESTISSEMENTS DE LA BIRD | AU 30 JUIN 2005 (swaps compris) (voir figure 3.14). Le montant total des prêts MILLIARDS DE DOLLARS décaissés et non remboursés s'élevait à 104,4 milliards de dollars. Le volume des emprunts représentait à peu près trois fois le montant 111,5 111,2 des capitaux propres de l'Institution. 103,0 103,3 De par sa mission de développement, la BIRD est 91,5 particulièrement exposée au risque-pays inhérent à son portefeuille de prêts et de garanties. Les risques liés aux fluctuations des taux d'intérêt et des taux de change sont minimisés. Le ratio de l'encours des prêts aux fonds propres est un indicateur synthétique de la capacité de l'institution à assumer les risques, et la Banque suit 31,1 24,4 25,1 26,6 26,4 attentivement l'évolution de cet indicateur en tenant compte de ses perspectives financières et des risques auxquels elle est exposée. Ce ratio était de 31,4 % au 30 juin 2005 (voir figure 3.15). Ex. 01 Ex. 02 Ex. 03 Ex. 04 Ex. 05 Disponibilités et placements liquides En cours des emprunts, swaps inclus PARTENARIATS La mondialisation a entraîné des changements spectaculaires qui exigent une action collective de la part du secteur public et du secteur privé et des parties prenantes de la société civile. La Banque oeuvre avec ses partenaires pour administrer des programmes mondiaux, régionaux et nationaux où les partenaires partagent des connaissances et assurent conjointement les fonctions de finan- cement, d'orientation et de gestion des activités. Ces programmes sont devenus une activité importante pour la Banque. Pendant l'exercice 05, elle a travaillé en consultation avec des partenaires clés FIGURE 3.15 pour élaborer un cadre stratégique qui l'aide à se montrer plus RATIO DES FONDS PROPRES AUX PRÊTS | AU 30 JUIN 2005 POURCENTAGE sélective et à orienter son appui vers des programmes hautement prioritaires susceptibles d'avoir un impact substantiel sur le 35 31,4 développement (voir « Évaluer les activités de la Banque » 29,4 au chapitre 1). 26,6 22,9 Fonds fiduciaires 21,5 Les fonds fiduciaires administrés par la Banque mondiale encou- ragent les partenariats en mobilisant des ressources concessionnelles pour les orienter vers des activités de réduction de la pauvreté dans un large éventail de secteurs et de régions, aidant ainsi les pays clients à atteindre les objectifs de développement aux niveaux 0 mondial, régional et national. Le développement récent de ces fonds EX. 01 EX. 02 EX. 03 EX. 04 EX. 05 3 | VUE D'ENSEMBLE DES ACTIVITÉS DE L'EXERCICE 05 63 Contributions, fonds détenus en fiducie et décaissements TABLEAU 3.2 Durant l'exercice 05, les contributions des donateurs se sont élevées à LES DIX PRINCIPAUX BAILLEURS DE FONDS FIDUCIAIRES 4,8 milliards de dollars, soit une diminution de 2 % par rapport à MILLIONS DE DOLLARS l'exercice 04. Les fonds détenus en fiducie atteignent à l'heure EX. 04 EX. 05 actuelle 9,3 milliards de dollars, ce qui représente une progression de Royaume-Uni 585 552 8 %. Les dix principaux bailleurs de fonds ont fourni 78 % des contributions totales (voir tableau 3.2). Les décaissements effectués Groupe de la Banque mondiale 466 462 au cours de l'exercice 05 se sont élevés à 4,2 milliards de dollars, ce Pays-Bas 400 411 qui représente une augmentation de 29 % par rapport à l'exercice précédent. Communauté européenne 880 408 Japon 508 405 Nouveaux programmes de fonds fiduciaires Pour relever les nouveaux défis du développement, la communauté France 136 373 des bailleurs de fonds a décidé de créer plusieurs programmes États-Unis 594 358 d'envergure au cours de l'exercice 05. Canada 198 321 Indonésie -- Fonds fiduciaire multi-donateurs pour Atjeh Allemagne 226 251 et le nord de Sumatra. Ce fonds fiduciaire contribuera à financer la remise en état et la reconstruction de cette région à la suite du Italie 187 211 tremblement de terre et du tsunami qui l'ont dévastée en décembre Autres bailleurs de fonds 724 1 059 2004. Huit bailleurs de fonds, dont la Banque, ont indiqué leur intention d'apporter une contribution globale de 444 millions de Contributions totales 4 904 4 811 dollars. Note : Le classement des bailleurs de fonds est basé sur les contributions au titre de l'exercice 05. Soudan --Fonds fiduciaires multi-donateurs de relèvement après conflit. Des bailleurs de fonds se sont engagés à fournir des financements pour couvrir les besoins identifiés de reconstruction et de développement du Soudan via la création de deux fonds fiduciaires multi-donateurs -- un pour le nord du pays et l'autre pour le sud. Opérations de cofinancement Les donateurs ont promis de verser un total de 508 millions de Le terme « cofinancement » désigne tout arrangement qui permet dollars pendant la période 2005­2007. d'associer les ressources de la Banque à des fonds provenant de sources extérieures au pays bénéficiaire pour financer un projet ou un Viet Nam -- Programme financé par des crédits à l'appui programme donné. Au nombre des partenaires habituels on trouve de la réduction de la pauvreté. Un don de 100 millions de dollars des organismes publics bilatéraux et multilatéraux et des fondations, de l'IDA assorti d'un cofinancement de 169 millions de dollars qui apportent essentiellement des financements concessionnels aux apporté par cinq bailleurs de fonds doit financer une série de crédits pays bénéficiaires. Au cours de l'exercice 05, 123 projets de la à l'appui de la réduction de la pauvreté entre l'exercice 04 et Banque ont mobilisé 9,3 milliards de dollars de cofinancements. l'exercice 06. Alignés sur le programme de réforme du Viet Nam, ces Les principaux partenaires financiers étaient la Banque crédits permettront de financer la transition vers une économie de interaméricaine de développement (2,2 milliards de dollars) et le marché, des politiques sociales et des programmes équitables Département britannique du développement international n'excluant personne, ainsi que la mise en place de systèmes modernes (0,6 milliard de dollars). Les principales régions bénéficiaires étaient d'administration publique et de gouvernance l'Amérique latine et les Caraïbes (3,3 milliards de dollars), l'Afrique (1,7 milliard de dollars) et l'Asie du Sud (1,7 milliard de dollars). Nouveaux fonds carbone. Trois dispositifs majeurs pour le marché des émissions de carbone ont été créés cette année. Le Fonds carbone danois, avec des contributions d'un montant total de 40 millions de dollars, et le Fonds carbone espagnol, avec des contributions de 213 millions de dollars, serviront à stimuler les flux de capitaux à l'appui du développement durable via l'achat de crédits de réduction des émissions de carbone dans les conditions prévues par le Protocole de Kyoto. Un autre fonds multi-donateurs doté de 11 millions de dollars (Carbon Finance Assistance Trust Fund) a été mis en place pour financer des activités d'assistance technique dans les pays bénéficiaires. 64 BANQUE MONDIALE : RAPPORT ANNUEL 2005 BANQUE MONDIALE RAPPORT ANNUEL 2005 Bureau des publications, Relations extérieures Rédacteur en chef Cathy L. Gagnet Rédacteur adjoint Caroline L. Banton Rédacteur associé Barbara S. Karni Production, Rédaction Cindy A. Fisher Mark Ingebretsen Mary C. Fisk Janet H. Sasser Production, Impression Monika D. Lynde Andrés Meneses Assistant de projet Keenan R. Williams La traduction a été assurée par l'Unité de traduction française (GSDTF) de la Banque mondiale. La typographie a été réalisée par Manuella Lea Palmioli (GSDTF). Le Rapport annuel 2005 de la Banque mondiale a été conçu par Gensler Studio 585. Le CD-ROM ci-joint a été réalisé par Datapage International Limited. ©2005 The International Bank for Reconstruction L'InfoShop de la Banque mondiale Clichés and Development/ The World Bank à Washington rassemble en un seul lieu p9 Lianqin Wang/Banque mondiale (au centre) les études et documents consacrés p11 Erick C. M. Fernandez/ Banque mondiale 1818 H Street N.W. Washington D.C. 20433 au développement économique et constitue p19 Lianqin Wang/ Banque mondiale Téléphone : 202-473-1000 une source d'informations sur les activités p20 Jim Rosenberg/ Banque mondiale (à droite) Site web : www.worldbank.org des projets de l'institution. Il propose p22 Patricia Davies/ Banque mondiale (à gauche) Courriel : feedback@worldbank.org des publications de divers éditeurs, ainsi p22 Gillette Hall/ Banque mondiale (à droite) Tous droits réservés que les documents devant être diffusés en p23 Gabriela Zapata Alvarez 1 2 3 4 08 07 06 05 application de la politique d'information de p30 Patricia Davies/ Banque mondiale la Banque mondiale. Le public peut également p32 Patricia Davies/ Banque mondiale Les frontières, les couleurs, les dénominations et toute autre se procurer des informations concernant plus p38 Prabir Joardar/ Banque mondiale information figurant sur les cartes du présent rapport particulièrement tel ou tel pays auprès p42 Ing. Dusan Guzi/www.fotoagent.sk n'impliquent de la part de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement/Banque mondiale aucun des centres d'information du public/bibliothèques p54 Gillette Hall/ Banque mondiale jugement quant au statut juridique d'un territoire quelconque que la Banque a ouverts dans plusieurs et ne signifient nullement que l'institution reconnaît ou de ses représentations à l'étranger Tous les autres clichés, y compris la photo accepte ces frontières. (voir www.worldbank.org/infoshop). de couverture, proviennent de la Banque mondiale. Pour tous renseignements sur les droits et licences, y compris les droits subsidiaires, s'adresser au Bureau des publications 701 18th St N.W. de la Banque mondiale : Banque mondiale, Washington D.C. 20433 Office of the Publisher, 1818 H Street NW,Washington, Ouvert de 9 heures à 17 heures, D.C., 20433 ; télécopie : 202-522-2422 ; courriel : pubrights@worldbank.org. du lundi au vendredi Téléphone : 202-458-4500 (9 h 30 ­ 15 h 30) ISSN : 0252-2942 Télécopie : 202-522-1500 ISBN-10 : 0-8213-6135-X Librairie en ligne : www.worldbankinfoshop.org ISBN-13 : 978-0-8213-6135-1 Courriel : pic@worldbank.org eISBN : 0-8213-6429-4 DOI : 10.1596-978-0-8213-6135-1 Imprimé sur papier recyclé contenant 15 % de déchets domestiques. BANQUE MONDIALE 1818 H Street, N.W. Washington, D.C. 20433, États-Unis d'Amérique Téléphone : 202 - 473-1000 Télécopie : 202 - 477-1000 Site web : www.worldbank.org Courriel : wbannualreport@worldbank.org ISBN 0-8213-6135-X