89216 Mission d’appui à la mise en œuvre du Projet d’Aménagement Durable des Zones Caféicoles au Burundi (PADZOC) Du 17 au 21 mars 2014 Aide-Mémoire I. INTRODUCTION ET REMERCIEMENTS 1. Une mission de la Banque mondiale a séjourné au Burundi du 17 au 21 mars 2014 pour appuyer la mise en œuvre du Projet d’Aménagement Durable des Zones Caféicoles au Burundi (PADZOC). Elle était conduite par Monsieur Stephen Ling (Spécialiste en environnement et en gestion des ressources naturelles et Chargé du projet) et composée de Messieurs Julian Lee (Spécialiste en environnement), Jumaine Hussein (Consultant spécialiste en agriculture), et Madame Alice Museri (Assistante de programme). 2. Les objectifs de la mission étaient de : (i) faire le suivi de l’état d’avancement de l’évaluation d’impact compte tenu du calendrier de base fixé pour mi -2014 et son incidence sur le plan de travail; (ii) évaluer les progrès réalisés dans la mise en œuvre du projet; et (iii) Développer une stratégie de communication, de suivi-évaluation, de planification et de reportage pour le projet. 3. La mission tient à remercier le Gouvernement du Burundi pour son soutien ainsi que sa parfaite collaboration. Elle remercie particulièrement la Ministre de l’agriculture et de l’Élevage pour sa disponibilité. Elle remercie aussi toute l’équipe de coordination de PADZOC, ainsi que les différents partenaires techniques comme le Conservateur Responsable des Aires Protégées de Bururi, l’In stitut des Sciences Agronomiques du Burundi (ISABU) et l’INTERCAFE. La liste des participants est attachée en Annexe I. 4. Cet aide-mémoire résume le contexte de la mission, les principales observations, les conclusions et recommandations de la mission ainsi que les prochaines étapes de la mise en œuvre du projet. 5. L’Annexe IV fournit un résumé de la visite sur le terrain que la mission a entreprise. 6. Conformément à la politique de communication de la Banque mondiale, la mission et le projet se sont convenus que cet aide-mémoire sera accessible au public. II. CONTEXTE 7. Le Gouvernement du Burundi est en train de mettre en œuvre le PADZOC, avec l'assistance de la Banque mondiale, par le biais d’une subvention d'environ 4,2 millions de dollars octroyée p ar le Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM). L'objectif principal du projet est de tester et de promouvoir les pratiques de gestion durable des terres et de l'eau dans les zones caféicoles du Burundi. Les investissements de ce projet pilote sont concentrés dans des zones sélectionnées des provinces de Bubanza, Bururi et Muyinga. La période de mise en œuvre prévue est de juillet 2013 jusqu’en 2017. 8. Ce projet permettra (i) d’une part la mise en œuvre des pratiques de gestion durable des terres et de l'eau dans des zones agricoles sélectionnées, afin de prévenir la dégradation des sols, et apportera un appui à la réhabilitation des zones endommagées et, (ii) d’autre part, la pratique d'une culture de 1 café sous ombre et son association avec d’autres cultures. A cet effet, le projet promeut, à travers des nouvelles technologies de production, un système de culture mixte (intercropping) associant le café avec différents types d'arbres et d'autres plantes qui fournissent des produits diversifiés complémentaires pour pour la consommation et qui sont source de renforcement de la sécurité alimentaire et de sécurisation de revenus.; ainsi que; (iii) la pratique de traitement post récolte du café respectueuse de l’environnement au niveau de la Station de Lavage (SDL). Toutes ces opérations vont contribuer à la relance de la productivité des plantations de café en visant la production de la quantité et de la qualité. En outre, le projet permettra la mise en œuvre des initiatives novatrices génératrices de revenus alternatives, telles que l'agrotourisme et l'écotourisme. 9. Le projet est sous la tutelle du Ministère de l'Agriculture et de l'Élevage et mis en œuvre par l’Unité de Gestion du PRODEMA, en utilisant ses structures décentralisées déjà existantes dans les trois provinces. Le personnel du PRODEMA travaille en étroite collaboration avec les partenaires d'exécution du projet qui sont, selon les sous-composantes, INTERCAFE, INECN (activités dans et autour de la réserve naturelle de la forêt de Bururi), ISABU (Recherche), MEEATU (établissement des normes), et ARFIC. 10. Cette mission a été précédée par trois semaines de travail du consultant chargé du design de l’évaluation d’impact, Philip Verwimp, en janvier 2014. Pendant son séjour, M. Verwimp a été rejoint par une mission de Madame Maria Jones (Spécialiste en évaluation d’impact) le 21 et 22 janvier 2014, dont les principales conclusions sont reprises dans les étapes suivantes, et dont un état des lieux mis à jour est inclus dans l’Annexe III. Le travail a abouti aux résultats principaux suivants : Sélection des sites d’intervention, validation de l’approche de discontinuité géographique et du calendrier, et recommandations formulées pour la mise en œuvre des sous-projets. Le tout a été validé dans un atelier organisé à cet effet. 11. Il est essentiel de noter qu’une visite d’échange de connaissance et d’expérience entre le Burundi, le Rwanda et l’Ethiopie a été organisée du 27 janvier au 2 février 2014. Cette visite d’échange était liée au Projet d’Aménagement Durable des Zones Caféicoles (P (127258-GEF/WB). L’objectif de la visite d’échange était d’améliorer l’appropriation des parties prenantes clés (key stakeholders) et de renforcer leurs capacités techniques et organisationnelles de mise en œuvre des programmes de culture de café sous ombrage et d’associations de café et d’autres cultures (intercropping). Les visites effectuées au niveau des fermes (fincas) ont permis de voir sur le terrain la manière dont la filière café est gérée en Colombie. Beaucoup de leçons ont été apprises, notamment (i) le rajeunissement systématique des caféiers avec l’appui de l’Etat, (ii) le traitement du café se fait au niveau de la ferme, (iii) la conscience de production du café de bonne qualité et la rémunération qui en est liée, (iv) la préservation de l’environnement et de la biodiversité, la pratique du café d’ombre et l’association du café et d’autres cultures. Les prochaines étapes :  Organisation d’un Atelier pour présenter les résultats des leçons apprises et de partager l’expérience acquise lors du voyage d’étude avec le plus grand nombre d’acteurs du secteur café ;  Visite des Experts venant de Colombie  Elaboration du Plan d’Action et recherche sa mise en oeuvre 2 III. RÉSULTATS PRINCIPAUX DE LA MISSION 12. Le PADZOC se trouve au début de sa phase de mise en œuvre. La mission a eu le plaisir de constater des progrès considérables dans un éventail de domaines, et un niveau élevé d'enthousiasme pour le projet, à la fois au niveau du Gouvernement central et des caféiculteurs (dont certains ont commencé leurs propres expériences de culture de café d'ombre après seulement avoir eu connaissance de l’approche). Des cérémonies de lancement du projet ont été menées dans les trois provinces cibles, et des protocoles d'accord déjà signés avec des partenaires, mais la mise en œuvre des sous-projets et la formation connexe des associations de caféiculteurs ont été retardées jusqu'à ce que l'enquête de référence pour l'évaluation d'impact soit réalisée. En même temps, des mesures préparatoires pour la mise en œuvre des sous-projets devraient être prises, y compris l’élaboration des guides techniques à la fois pour la culture du café d'ombre et pour les techniques de gestion durable des terres , et la création de pépinières pour les arbres agro- forestiers . Il y a nécessité d’un niveau élevé de préparation pour commencer la mise en œuvre dans les autres zones du projet qui pourraient bénéficier d’un démarrage rapide (par exemple la recherche sur le café d'ombre et le renforcement de la gestion de la réserve forestière de Bururi ) , et des progrès rapides sont espérés. Des actions concertées concernent principalement la réalisation en temps opportun de la base de l'évaluation d’impact, et le parachèvement de certaines questions pendantes relatives à la passation des marchés (y compris la finalisation des termes de référence clés). Dans les paragraphes qui suivent, nous présentons les principaux résultats et les recommandations de la mission par composante. 13. L’atteinte des progrès concrets vers la réalisation de l'Objectif de développement du projet - piloter la gestion durable des terres et de l'eau dans les zones caféicoles du Burundi - dépend du démarrage de la pratique du café d'ombre et du sous-projet de Gestion Durable des Terres (GDT) sur terrain, qui est retardé par la condition préalable qui est la finalisation de l’étude de référence de l’évaluation d’impact. Néanmoins, en veillant à l'achèvement en temps opportun de l’indicateur de base et les étapes préparatoires parallèles comme mentionné ci-dessus, le projet permettra de jeter une base solide pour des progrès rapides vers l’atteinte des résultats intermédiaires. Composante 1 : Gestion durable des zones caféicoles 14. Gestion durable des terres et de l’eau : Les sous-projets dépendent de la finalisation de la collecte des données de référence pour l’évaluation d’impact (voir Composante 4), et par conséquent, ils ne pourront commencer qu’en septembre 2014. Cependant, les zones d’intervention et les ménages ont été déjà identifiés pour les activités de gestion durable des terres. 15. Le poste du spécialiste en gestion durable des terres demeure vacant. Ses termes de référence (TdR) sont en train d’être préparés, et devront être prêts d’ici la fin du mois de mars 201 4. Il a été convenu qu’une expertise en agroforesterie serait souhaitable pour ce poste. 16. Des mesures de Gestion durable des Terres et de l’Eau (GDTE) sont déjà en application dans certaines localités, mais pourraient être améliorées et systématisées. En effet, l'application actuelle des technologies de GDTE est fragmentaire et ne parvient pas à cibler les secteurs clés, tels que la protection des cours d'eau et les pentes les plus raides. La mission a constaté des lignes de débris et des courbes de niveau non stabilisés, des végétations plantées sur des pentes très raides sans pour autant permettre une protection efficace. Des plants d'arbres d'agroforesterie ont été fournis, mais sans indications sur les meilleurs emplacements pour leur plantation. Plusieurs agriculteurs utilisent des déchets agricoles comme bois de chauffage, alors qu’ils sont une source précieuse de matières organiques. 3 Recommandations : 17. Le recrutement d'un spécialiste en GDTE doit être considéré comme une priorité. Son travail devrait se concentrer sur la proposition d'un cadre plus systématique pour l'application des technologies de gestion durable des terres dans des zones contiguës (c’est -à-dire les micro-bassins versants ou les pentes), clarifier les technologies appropriées aux différentes conditions, et veiller à ce que les principaux éléments de conception soient scrupuleusement suivis. 18. Promotion du café sous ombrage : L’équipe de coordination du projet est en contact avec des paysans afin de lancer les interventions une fois la collecte des données de référence terminée. Un guide (Manuel & fiche technique) pour la mise en œuvre du café sous ombrage a été rédigé. Le guide sera finalisé avec la contribution du consultant technique de la Banque mondiale (Chef de l’Institut de recherche sur le café en Ethiopie). Il sera ensuite traduit en kirundi, et utilisé comme outil pour la formation des Opérateurs de Proximité, qui ont été déjà recrutés. Le guide devrait inclure des orientations sur la bonne gestion de la voilure (canopy) des arbres d'ombrage et de l’ombre, ainsi que sur la taille de régénération par le recépage (stumping) et d’entretien (pruning) des caféiers. Les caféiculteurs burundais utilisent une technique d'élagage appelée «Relever la jupe», qui consiste en l'ablation des branches les plus basses, dont le résultat est d’avoir des buissons de branches beaucoup plus hauts que dans les autres pays. Cela peut conduire à un café ayant un goût sentant un mélange de la forêt et du couvert de l'ombre, plutôt que la stratification claire des auvents typiques des systèmes agroforestiers efficaces. Par ailleurs, lorsque les buissons de branches sont plus haut, le caféier doit être tiré et courbé pendant la récolte, ce qui, parfois, casse la tige. Fig 1. Un terrain de recherche sur le café d'ombre colombien, illustrant une densité efficace sous lombre, géré par la taille appropriée des arbres d’ombrage. 4 Fig 2. Système de culture associée café-banane dans une ferme de la Colombie (à gauche) et l’essai de recherche de l'ISABU à la Station de kayanza (à droite). Notez que le système colombien est caractérisé par des couches distinctes de café et de feuillage de banane, alors que les caféiers plantés à la Station de Recherche au Burundi sont à la même hauteur que la bananeraie. 19. Les premiers sous-projets seront mis en œuvre entre Octobre 2014 et Mars 2015, et débuteront par des activités de formation. 20. Des pépinières pour les espèces d’arbres prévus pour l’agroforesterie seront installées en Juin 2014. L’équipe de coordination a soulevé le fait qu’il est plus facile de planter des arbres dans des parcelles en cours de rajeunissement que dans des champs avec des caféières établies, ce qui pourra nécessiter des incitations pour un rajeunissement. Recommandations : 21. Le guide et les fiches techniques pour le café sous ombrage devraient intégrer une section sur la gestion de l’ombrage, y compris la stratification des caféiers et des plantes. Il devrait également offrir des options pour des plantations existantes et des nouvelles plantations. 22. Il importe de réfléchir sur la possibilité que les interventions de gestion durable des terres et de l’eau ne pourraient pas parfois être combinées avec celles de café sous ombrage, si le besoin se fait sentir, surtout autour les parcelles de café afin de systématiser la GDTE à travers des collines entières. 23. Comme les essais de l’ISABU prendront au moins 3 à 4 ans pour produire des résultats, le travail devrait commencer le plus tôt possible. Mais même dans le cas où ils débuteraient tout de suite, les résultats ne pourront pas être disséminés pendant la période d’exécution du PADZOC. La mission recommande que le mémorandum d’entente avec l’ISABU permette à ce dernier de planifier ses finances de façon à avoir les moyens nécessaires pour finaliser les essais, et faire la dissémination des connaissances utiles même après la clôture du Projet. 24. Recherche et Développement : Les parcelles de recherche seront de 4 ha dans la station de recherche, et de 6 ha sur le terrain en milieu paysan. Ceux qui seront dans le périmètre des 6 ha 5 bénéficieront tous de café sous ombrage et de mesures de gestion durable des terres. Les parcelles sur le terrain seront placées dans les trois zones agro-écologiques du Burundi, c’est-à-dire sur l’escarpement, la zone sèche, et le plateau humide. Recommandations : 25. Les essais de l’ISABU devraient aussi évaluer l’effet d’application d’engrais organique et minérale en combinaison avec le café sous ombrage. 26. Gestion durable de la Réserve naturelle forestière de Bururi : Les TdR pour la préparation du plan de gestion ont été élaborés et devraient être transmis à la Banque mondiale pour commentaires. 27. Les spécifications techniques des équipements nécessaires et de petits travaux (y compris la démarcation des limites de la réserve, la réhabilitation du réseau et la construction des pistes) sont disponibles, et les marchés devraient être en mesure d’être lancés prochainement. Cependant, le personnel de la réserve a besoin d'avoir des modèles standard pour des tours d'observation pour s’en inspirer. Les spécifications pour l’acquisition des biens ont été transmises à l’équipe de coordination, qui élaborera les documents de passation des marchés sur leur base. 28. Le personnel de la réserve naturelle de Bururi a besoin d'une formation dans les domaines techniques, y compris les patrouilles, la surveillance écologique et l'habituation des chimpanzés (à des fins d'écotourisme). Des systèmes pour tous ces domaines ont été développés par WCS (une ONG américaine), qui travaille dans le parc national de la Kibira. 29. Le projet suivra la méthodologie utilisée par l’INECN en 2008/09 afin de mettre en œuvre l’étude de moyens de subsistance et de paysage (Livelihoods and Landscape Survey). Le personnel de la réserve naturelle a déjà une méthodologie de collecte des données, mais il reste nécessaire d’engager un consultant pour appuyer leur analyse. Cependant, il serait nécessaire d’analyser si l’INECN ne voudrait pas développer cette expertise au sein de son équipe. 30. Un plan d’actions pour les activités en faveur des Batwa existe, et une série de documents pour l'éducation environnementale ont été mis au point par l'INECN. Ces activités peuvent être entreprises directement. 31. L’inventaire de la faune de la réserve est en cours avec des étudiants nationaux en foresterie et en topographie. Les gestionnaires de la Réserve poursuivent des contacts avec des institutions universitaires étrangères pour appuyer l’inventaire des différents groupes d'animaux. Recommandations: 32. Recruter WCS pour former les employés pertinents de l’INECN dans la préparation de plans de gestion et l’habituation des chimpanzés. Le mode de passation de marché conseillé est l’entente directe. 33. Considérer si l’INECN ne devrait pas développer la capacité pour conduire une étude de moyens de subsistance et de paysage. 34. Le Projet devrait explorer les possibilités de collaboration avec l’Institut Jane Goodall, qui est intéressé à démarrer ses activités dans la réserve naturelle de Bururi. 6 Composante 2 : Lutte contre les sources de pollution dans les stations de lavage 35. Aucune activité n’est prévue pour cette année en ce qui concerne l’installation de systèmes de traitement, à part l’identification des coopératives participant au projet, qui aura lieu après le début des sous-projets. 36. Les discussions avec le Ministère de l’environnement sur les normes et règlements ont été retardées à cause d’un changement de personnel au Ministère, ce qui a également retardé le développement des TdR pour la définition et validation des normes et règlements. L’équipe de coordination pourrait bénéficier d’appui pour l’élaboration ces TdR. Recommandations : 37. Il faudrait relancer le dialogue avec le Ministère de l’environnement sur les normes et règlements. 38. La Banque mondiale appuiera dans la rédaction des TdR pour les normes et règlements, y compris l’établissement des liens avec les Centres de production plus propre dans la région. Les TDRs devront comprendre le développement d’une stratégie de mise en pratique pour les normes et règlements. Composante 3 : Diversification des moyens de subsistance 39. INTERCAFE dispose de TdR pour une étude de marché et de certification; ceux-ci devront être finalisés. 40. La participation au programme « Cup of Excellence » est jugée très utile car celui-ci permet de promouvoir le café haut de gamme dans les marchés internationaux. Le prix de participation est de 80.000 dollars par an, et INTERCAFE souhaiterait une plus grande contribution que les 10.000 dollars prévus dans le cadre du projet. Recommandations : 41. Étude de marché et systèmes de certification : Il a été soulevé que des comparaisons de systèmes de certification existent déjà, et un exemple a été fourni par INTERCAFE. Le consultant pourra se baser sur ce modèle, voire même utiliser ses données, ce qui devrait réduire sa charge de travail et les coûts y afférents. Il s’agira donc de surtout considérer comment adapter et promouvoir les certifications au Burundi. 42. Actions pilotes d’agro-tourisme et d’écotourisme : Au lieu de commencer par une étude de marketing, il serait bien de commencer par des actions basiques afin de promouvoir les produits touristiques. Ceci inclurait l’identification de marchés immédiats, la mise à disposition d’informatio ns sur les produits disponibles et sur des aspects logistiques (y compris des cartes), l’utilisation de l’internet comme outil de communications, la collecte de réactions des visiteurs sur leur expérience, l’incitation à la transmission d’informations sur la réserve de bouche à oreille, etc. Des études sur le marketing pourront être effectuées plus tard en combinaison avec le développement agro-touristique. 7 Composante 4 : Connaissances et apprentissage 43. Équipe de coordination : L'équipe de coordination est déjà en place sauf le spécialiste GDTE. Il importe de noter que le comptable a été recruté. 44. Le suivi et l'évaluation d'impact : Le consultant pour l’évaluation d’impact travaille sur le projet depuis janvier 2014, et a été renforcé par une mission d ’une spécialiste de la BM. La note conceptuelle finale pour l’évaluation de l’impact est disponible (en annexe à cet aide -mémoire). Par contre, le manuel d’évaluation et les TdR pour la firme de collecte des données sont encore à élaborer par le consultant. De même, il est en train de finaliser la stratégie d’échantillonnage. Le Bureau national de la statistique (ISTEEBU) doit être tenu informé du travail, mais ne sera pas impliqué activement dans une aussi petite enquête. 45. L’équipe de coordination devrait créer une liste des ménages sur les collines d’intervention et de contrôle et la fournir au consultant. 46. L’échéance pour la collecte des données de référence a été fixée pour juin 2014. 47. Communications : La stratégie de communication débutera lorsque les sous-projets commenceront. Recommandations : 48. Il faut créer le plus tôt possible la liste des ménages sur les collines d’intervention et de contrôle afin de pouvoir commencer l’étude d’impact. La finalisation de l’étude de référence pour l'évaluation de l'impact sur le calendrier doit être la plus haute priorité. La première étape est la finalisation des termes de référence et le recrutement de l'équipe d'enquête. 49. Le rapport d’activités sera produit sur une base semestrielle dans les 45 jours après la fin du semestre. Les rapports de suivi financiers seront produits sur une base trimestrielle. Passation des Marchés et Décaissement 50. L'équipe du PRODEMA est expérimentée en méthodes de passation des marchés de la Banque mondiale, et donc on ne court pas le risque d’observer des retards dans les processus de passation de marchés relativement simples. Néanmoins, le rythme initial de décaissement est faible en raison du fait que le démarrage de la plupart des activités attend la finalisation de l’étude de référence de l’évaluation d’impact. L’accélération du rythme de décaissement dès le début s'appuiera sur l’accélération parallèle des activités qui ne sont pas conditionnées par l'achèvement de l’étude ci- haut citée, en particulier l'acquisition d'équipements et le lancement de petits travaux dans le cadre de l’appui à la réserve forestière de Bururi. Le projet et les équipes de la Banque doivent également collaborer pour assurer la rédaction des TDR en temps opportun pour commencer le recrutement de consultants comme indiqué ci-dessous. IV. PROCHAINES ÉTAPES Action Échéance Responsable Comp. 1 : Gestion durable des zones caféicoles Examiner le plan de recherche soumis par l'ISABU Fin mai (examen) BM, ISABU et commencer la mise en œuvre selon le plan 8 Examiner du manuel de café d'ombre et finaliser la Fin juin BM, ECP et version pour traduction initiale INTERCAFE Fournir les TdR pour le plan de gestion de la réserve Mai INECN, BM naturelle de Bururi pour l’examen par la BM Commencer l'acquisition de l'équipement et des Fin mai INECN, ECP petits travaux pour la réserve de Bururi Discuter avec WCS pour le développement des TdR Fin mai INECN de formation Lancer la mise en place des pépinières de plants de Mai ECP café et d’agroforesterie Organiser visite réciproque des experts colombiens Septembre ECP et BM Comp. 2 : Lutte contre les sources de pollution dans les stations de lavage Première ébauche des TdR pour le développement Fin mai BM des normes environnementales des SdLs Comp. 3: Diversification des moyens de subsistance Fournir les TdR de marketing / certification pour 15 mai (examen) ECP, BM l’examen par la BM Comp. 4: Connaissance et apprentissage Évaluation d’impact Préparer les TdR de la collecte des données de Fin avril Philippe, ECP référence Créer la liste des ménages sur les collines Fin avril ECP d’intervention et de contrôle et faire l’estimation budgétaire Recruter la firme de collecte des données Fin mai ECP Fournir des inputs pour les TdR pour la partie de Fin mai BM l’évaluation des impacts liée à la biodiversité Général Engager le spécialiste en gestion durable des terres Mai ECP Premier rapport d'état d’avancement 15 août ECP 9 Mise à jour des prochaines étapes de la dernière mission Action Date Agence État Responsable Sélection des stations de lavage 30 juin 2013 PRODEMA 3 collines sélectionnées pour les et des bénéficiaires (nombre premiers sous-projets d’associations et agriculteurs, etc…) Projet du document final sur les 24 juin 2013 Banque Mondiale/ Réalisé expériences du café d’ombre PRODEMA cultivé au Burundi ainsi que leur traitement Exemple de Termes de 30 juin 2013 Banque Mondiale D’ici la publication de l’aide- Référence pour un spécialiste mémoire en gestion durable des terres et de l'eau de l’Éthiopie Termes de Référence pour un 30 juillet PRODEMA À réaliser d’ici le 1er mai 2014- spécialiste en gestion durable 2013 03-26 des terres et de l'eau et d’un comptable Le comptable est déjà recruté et en fonction Recrutement du spécialiste en 1er PRODEMA gestion durable des terres et de septembre l'eau et du comptable 2013 En cours Mise à jour du manuel de mise 15 août 2013 PRODEMA Réalisé , à l’exception des TdR en œuvre du projet et du Plan en GDTE de Passation des marchés Envoyer la thèse de doctorat sur 30 juin 2013 Banque Mondiale Déjà fait le café-banane au PRODEMA et à l’Éthiopie Envoyer le manuel de gestion 30 juin 2013 Banque Mondiale Déjà fait durable des terres et de l’eau de l’Éthiopie (et du Rwanda) au PRODEMA Commentaires sur la première 30 juin 2013 Banque Mondiale Déjà fait version de la Convention Fait d’entente à transmettre au PRODEMA . Envoyer le Plan de Travail et de 30 aout 2013 PRODEMA Déjà fait Budget Annuel (15 mois) à la Fait Banque pour Non objection 10 Lettre d’appui du Ministère de 30 juin 2013 PRODEMA Déjà fait l’Agriculture et de l’Elevage Fait pour les échanges SUD-SUD Traduction finale du Document Septembre PRODEMA En cours d’Evaluation du Projet - PAD 2013 Elaboration des termes de En cours Banque Mondiale Déjà fait, à l’exception du référence pour l’évaluation recrutement de la firme et de d’impact l’enquête de référence. À noter Termes de Reference du 30 juin 2013 Banque Mondiale que les dates originales consultant pour l’évaluation fait n’étaient pas réalistes pour ces d’impact. activités Note conceptuelle pour 30 juillet Banque Mondiale l’évaluation d’impact. 2013 Fait Recrutement de l’organisme qui 30 aout 2013 PRODEMA fera l’évaluation d’impact Sur le point de démarrage Enquête pour l’évaluation 30 septembre PRODEMA d’impact 2013 Juin 2014 Mise à jour des 30 juin 2013 Jimma Research Brouillon du manuel préparé recommandations sur le manuel Center (Éthiopie) avec des apports de l’Éthiopie. du café à l’ombre de l’Éthiopie À revoir par l’équipe de la BM Commentaires par le 1er juillet PRODEMA/ISABU sur le 2012 manuel du café à l’ombre Préparation du manuel du café à Brouillon 1er PRODEMA/ISABU l’ombre août 2013 Final 1er septembre 2013 11 ANNEXE I : LISTE DES PERSONNES RENCONTRÉES Nom Fonction Téléphone Email Institution Hon. Odette Kayitesi Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage Alexandre Niyukuri - Coopérative caféicole Dukorerikawa Alexis SONGOMWA RC PADZOC 79 923 064 asongomwa@yahoo.fr Antoine RPM PRODEMA/PADZOC 77 767 44 ndayambajeantoine@yahoo.fr NDAYAMBAJE Athanase Bucumi Responsable de l’unité interprovinciale de Muramuya Augustin Responsable Marketing INTERCAFE 77 741 863 maniaug2001@yahoo.fr MANIRAKIZA Callixte RCA PRODEMA/PADZOC 79 988 153 callixtekibagabaga@yahoo.fr MBONYINGINGO Déogratias Chercheur ISABU 79 998 053 hdeogratias@yahoo.fr HAKIZIMANA Dieudonné Moniteur agricole Station de lavage de Ndayishimiye Kagombe Dismas Nsengiyumwa RSE PRODEMA Emmanuel Rufyikiri Responsable PRODEMA/Muyinga interprovincial Félicien Banyiyezako Opérateur de proximité Commune de Mwakiro Innocent Habarugira DDPP Bubanga Innocent Ntezahorirwa Directeur DPAE Isaie Niragira Administrateur Communal Commune de Musigati Isidore TOYI RSE PADZOC 77 704 000 isidoretoyi@yahoo.fr Jean Masobuko Chercheur, Café ISABU, Station de Kayanza 12 Jean-Baptiste Responsable INECN / Parc de la Barayandema Kibira Jean-Paul Ndayizeye Chef de Station Station de lavage de Kagombe Jérémie Nduhirubusa RSP PRODEMA/PADZOC 77 749 293 nduhirubusaj@yahoo.fr Jumaine Hussein Consultant - 77 788 277 jumaine@hotmail.com Léonidas NZIGIYIMPA NZIGIYIMPA INECN/Bururi 79 452 079 nizigiyimpal@yahoo.fr Nephtali Kabarunbi Conseiller technique Commune de 71 261 407 Mwakiro Oda SINDAYIZERUKA RAF PRODEMA/PADZOC 79 956 957 sindayizerukao@yahoo.com Prospère Bigirindavyi Directeur général BUGESTAL Salvator NIMUBONA Coordonnateur PRODEMA 79 910 412 coordepp@yahoo.fr Siméon Hakizimana Représentant provincial de PRODEMA l’opérateur de proximité Thadée Ndayishimiye RSP PRODEMA Vénant Duhoro Président Fédération CNAC Bubanza 13 ANNEXE II : AGENDA DE LA MISSION DATE HEURE ACTIVITES PERSONNES A LIEU OBSERVATIONS PROPOSEE RENCONTRER 17 mars 9h00 Briefing meeting avec Rachidi BM Confirmé le CM 10h00 Réunion avec l’ECP Tous les cadres de l’ECP PRODEMA Confirmé PADZOC 13H00 Pause déjeuner 14h30 Réunion avec les ISABU, INTERCAFE, PRODEMA Confirmé techniciens INECN 18 mars 8h00 Field Trip to Bururi Confirmé 19 mars 8h00 Field Trip to Bubanza Confirmé 15h Visite Station de recherche café ISABU Masumbuko, Chercheur Kayanza Confirmé à Kayanza 20 mars 8h00 Field trip to Muyinga Confirmé 21 mars 9h00 Debriefing avec le MINAGRIE Confirmé Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage 8h00 Réunion avec le ECP PRODEMA Confirmé Echange sur le projet d’aide-mémoire 14 ANNEXE III : CONCLUSIONS DE LA MISSION DE PRÉPARATION D’ÉVALUATION D’IMPACT, 21-22 JANVIER 2014 Tâche Responsabilité Calendrier Situation actuelle (March 2014) Finaliser les détails de la conception de la discontinuité géographique (GDD) Informer toute l’équipe sur les Maria Janvier Terminé décisions de conception prises lors de la mission Recueillir des données sur les sous - Philip Janvier Terminé collines sites du projet (la population, la production de café) et la région environnante; déterminer qui devrait être inclus dans l'évaluation d'impact Compléter la liste de tous les Ménages UCP Mars ?? dans la zone du projet et les sous- collines voisines. Indiquer : colline, sous- colline, le nom et le sexe du chef de ménages, les coordonnées géographiques des ménages, ainsi que celles des zones limitrophes du site Dessiner des cartes indiquant Philip Février Ne peut être l'emplacement des ménages et des réalisé zones de discontinuité qu’après l’enquête sur les ménages Sélectionner l’échantillon des Philip, Maria, Février Ne peut être ménages Isidore réalisé qu’après l’enquête sur les ménages Préparer des notes succinctes Philip Février Projet de notes Revoir la note de conception de PIU, TTL, Maria Mars Commentaires l’évaluation d’impact et donner des de Maria commentaires CEP Budget de l’évaluation de l’impact Elaborer le budget prévisionnel Isidore Février ?? Discussions entre le coordonnateur et PIU, TTL Février ?? TTL Questionnaire de base Liste d'indicateurs clés pour préparer Maria, Philip Janvier Terminé l'inclusion des ménages dans le questionnaire Examiner la liste des indicateurs clés TTL, PIU Janvier Terminé (pas de commentaires reçus) Partager le questionnaire provenant Maria Janvier Terminé 15 d'autres DIME des évaluations d'impact agricole Projet de questionnaire de base Philip Février Terminé Revoir le questionnaire de base et Maria, PIU, WB Février Terminé donner des commentaires Team Finaliser le questionnaire de base Philip Mars Terminé Firme de collecte des données pour l'enquête de base sur les ménages Firme de collecte des données pour Maria Janvier Terminé l'enquête de base sur les ménages Partager les modèles de TDRS des entreprises de collecte de données de DIME Préparer le mandat de l’enquête de Philip, Isidore Février ?? base Revoir le mandat de l'enquête de base Maria, PIU Mars En attente et donner des commentaires Non objection des TDRS TTL Mars En attente Recrutement de l’entreprise de PIU Mai En attente collecte de données CEP Evaluation d’impact & mise en œuvre du PADZOC Revue du travail et du calendrier des Philip, PIU Février ?? activités du projet dans les sites sélectionnés pour l’évaluation d’impact pour se rassurer que : a) toutes les activités impliquant directement les agriculteurs ne commencent pas avant l'enquête de base, et b) que tous les ménages dans les sites sélectionnés soient formés pour la culture du café d'ombre en 2014 S’assurer que l’évaluation d’impact Isidore Février ?? est intégrée dans le plan de Suivi Evaluation S’assurer que les données en Isidore, Philip Janvier Terminé provenance des stations de lavage du café sont disponibles et intégrés au plan de collecte de données de surveillance et d’évaluation d’impact Préparer le manuel d'exécution de Philip Mars En attente l’évaluation d’impact Réunion avec toute l'équipe du Philip Avril En attente PADZOC pour leur expliquer les implications de l’évaluation d’impact sur la mise en œuvre du projet 16 ANNEXE IV : DÉROULEMENT ET OBSERVATIONS DE LA VISITE SUR LE TERRAIN 1. La mission a visité les trois sites prévus pour les sous-projets de café sous ombrage et de gestion durable des terres et de l’eau (GDTE). 2. Dans la province de Bururi, la mission a visité la Coopérative DUKORERIKAWA. Elle est située sur la colline de Burunga, une zone où environ 40% des ménages cultivent du café, quelques uns pratiquant l’association du café avec d’autres plantes. La station se trouve à environ 2 km de la Réserve de Bururi, compte environ 30 membres, et dispose d’une station de lavage. Elle a bénéficié d’un appui de PRODEMA afin de construire un système de traitement des eaux usées, construction qui est en cours. Image 1: Colline de Burunga 3. À Musigati, dans la province de Bubanza, la mission a visité la colline de Mpishi, un autre site d’intervention. Elle est située à environ 1,5 km du Parc national de la Kibira. Les paysans y pratiquent de l’association entre le café et la banane, mais de manière limitée et non-systématisée. Les producteurs de café utilisent un maximum de 15% de leurs terres pour cultiver du café. La Coopérative « Nkundaudutezi » de caféiculteurs » membres de la Fédération qui, qui elle-même fait partie de la Confédération nationale des associations des caféculteurs, est en train de construire leur propre station de lavage avec l’appui du PRODEMA. La fédération dispose de 55 membres. Image 2: Colline de Mpishi, avec le Parc National de la Kibira en arrière 17 4. La mission a également visité la station de lavage de Kagombe dans la province de Muyinga. Cette station privée bien établie et appartenant à SOGESTAL Kirundo-Muyinga a été la première au Burundi à obtenir la certification UTZ, et compte 484 ménages-fournisseurs qui cultivent 366 ha de café sur cinq sous-collines. La zone est plus sèche que les deux autres visitées, mais on y trouve des caféières relativement jeunes et en très bon état, une population très réceptive et proactive vis-à-vis de l’association du café avec d’autres cultures et le café sous ombrage. Les paysans avaient déjà bénéficiés de l’appui de PRODEMA sous forme d’arbres agroforestiers. Image 3: Colline de Kagombe 5. La mission a également visité la Réserve naturelle forestière de Bururi, où elle a reçu une présentation sur l’état de la forêt. La forêt compte quelques 70 chimpanzés et plus que 200 espèces d’arbres. La plupart de la réserve est composée de forêt secondaire sous régénération naturelle, mais elle compte aussi des plantations de pins. Les 17 employés, dont 12 gardes, travaillent pour protéger la réserve contre les menaces, qui incluent des gens recherchant du bois (y compris des arbres entiers), des plantes médicinales, du sable, des pierres, le pacage, et des feux de brousse. 18 Image 4: La Réserve naturelle forestière de Bururi La visite à la station de recherche d’ISABU à Kayanza, qui hébergera des essaies sur le café sous ombrage, s’est concentrée sur les essais sur le café. Ceux-ci comprennent un essai récent sur l’association avec la banane qui a servi de préparation par un chercheur de l’ISABU de thèse de Doctorat (dont Paola Agostini dispose d’une copie du rapport final), et un essai en cours testant le dosage optimal d’engrai s NPK. 19