Kenya : Renforcer les capacités des « agents pour la parité » dans les structures de gouvernance de l'eau 96100 October 29, 2010 KENYA Renforcer les capacités des « agents pour la parité » dans les structures de gouvernance de l'eau au Kenya Vue d'ensemble En vue de promouvoir l'égalité d'accès aux ressources et la participation des femmes aux structures de gouvernance de l'eau, le ministère kényan de l'Eau et de l'Irrigation et le Projet d'amélioration des services d'eau et d'assainissement financé par l'Association internationale de développement (IDA) ont constitué un partenariat pour renforcer les capacités des nouveaux « agents pour la parité » nommés sur l'ensemble du territoire. Grâce à l'engagement ferme des autorités kényanes et à la mise en place de systèmes d'incitations et de sanctions visant à s'assurer que le personnel du ministère prenne effectivement en compte dans son travail la question des inégalités hommes-femmes, des mesures importantes sont prises pour permettre aux femmes kényanes de participer sur un plan d'égalité aux processus décisionnels qui ont une incidence directe sur leur vie quotidienne. Leur mise en œuvre souffre cependant d'un manque de capacités que la Banque mondiale, à travers son Plan d'action pour l'égalité et la parité des sexes, s'attache à combler en finançant une série de modules de formation destinés aux agents concernés. Défi MULTIMÉDIA (a) En période de sècheresse au Kenya, pour pouvoir satisfaire aux besoins de leur famille ou à ceux de l'agriculture, les femmes doivent souvent parcourir de longues distances à pied pour aller chercher de l'eau au puit, à la mare ou au camion-citerne les plus proches. Ces marches sont épuisantes et chronophages : les mères n'ont pas le temps de se consacrer à des activités productrices de revenu, tandis que leurs filles manquent l'école. Si l'égalité d'accès aux ressources et la participation des femmes aux structures de gouvernance de l'eau figurent certes en bonne place dans la « Vision 2030 » du gouvernement kényan, le manque de capacités dont souffre actuellement ce secteur constitue + de résultats toujours un obstacle majeur pour la réalisation de ces objectifs. Démarche LIENS CONNEXES (a) Portail pays de la Banque Afin de combler ces lacunes, le Projet d'amélioration des mondiale services d'eau et d'assainissement, financé par l'IDA à Plan d'action pour l'égalité et la hauteur de 150 millions de dollars, et le ministère kényan de parité des sexes l'Eau et de l'Irrigation ont noué une collaboration destinée à Stratégie de partenariat avec le renforcer dans l'ensemble du pays les capacités de prise en pays compte du genre et de la parité hommes-femmes dans le secteur de l'eau. Avec un financement supplémentaire du Actualités et multimédia Plan d'action pour l'égalité et la parité des sexes du Groupe Données et statistiques de la Banque mondiale, cette collaboration a réuni, aux Article : Accès à l’eau et côtés de représentants d'organisations de la société civile, autonomisation des femmes au des experts de divers ministères, du Bureau national des Kenya statistiques et des agences des Nations Unies (ONU) — notamment le Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM) — afin d'organiser une série d'ateliers destinés aux « agents pour la parité » récemment   nommés. Un questionnaire détaillé d'évaluation des besoins, adressé avant le premier atelier à Nairobi en mars 2010, a permis d'adapter la formation aux besoins des participants. Grâce aux sessions pratiques, discussions et exposés organisés dans le cadre des ateliers, les participants — hommes et femmes confondus, la plupart débutants en la matière — ont pu se familiariser à la problématique du genre et aux questions de politiques afférentes, apprendre comment l'intégrer dans une gestion des programmes axée sur les résultats et examiner les aspects essentiels liés au genre dans le secteur de l'eau et de l'assainissement. Afin de renforcer et de développer cette communauté de pratique et d'apprentissage, un atelier de suivi a été organisé trois mois plus tard à Mombasa. Il a permis de faire le point sur les premiers progrès et de revoir les plans d'action pour l'exercice suivant. Résultats À la suite de ces deux ateliers de formation, un certain nombre d'institutions dans l'ensemble du pays ont commencé à entreprendre des activités d'intégration de la question du genre, et des progrès considérables ont été enregistrés. Plusieurs participants sont parvenus à mobiliser des fonds auprès de programmes existants pour entreprendre des activités préliminaires de sensibilisation et entamer un processus de collecte de données ventilées par sexe. Il faut aussi mentionner la formation de comités institutionnels sur le genre, le lancement de l'élaboration de politiques institutionnelles sur cette question et l'intégration de la parité dans le budget de l'exercice suivant. Cette initiative a montré que des contributions financières relativement limitées (35 000 dollars provenant du Plan d'action pour l'égalité et la parité des sexes) peuvent contribuer à mobiliser les financements et ressources supplémentaires nécessaires pour produire des retombées essentielles sur le terrain. Cette initiative s'affirme comme un exemple de réussite suscitant l'intérêt d'autres ministères, avec en particulier une transposition possible dans le secteur de l'énergie. Partenaires Ce projet a donné lieu à un partenariat entre le ministère de l'Eau et de l'Irrigation et le Programme mondial pour l'eau et l'assainissement ; des représentants d'organisations non gouvernementales (Gender and Water Alliance) ont également participé à la définition du contenu de la formation. En outre, des représentants d'autres ministères et organismes publics kényans (ministère chargé des droits de la Femme, Bureau national des statistiques) et des agences des Nations Unies — Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) et le Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM) — ont apporté leur collaboration à l'organisation de la formation. Perspectives Le ministère de l'Eau et de l'Irrigation s'est déclaré intéressé par la possibilité de déployer et former des agents pour la parité au niveau des districts et au sein des compagnies d'eau. L'initiative a donné lieu à la création de plusieurs produits de connaissance et ses résultats ont fait l'objet de communications lors de divers séminaires, notamment à Stockholm (Suède) avec l'Agence suédoise de coopération au développement international (ASDI) et au bureau de la Banque mondiale à Juba (Sud-Soudan). Une demande a été soumise au Fonds fiduciaire pour l'échange d'expériences Sud-Sud afin que les membres de la communauté de pratiques établie par le projet puissent tirer des enseignements des expériences fructueuses d'autres pays, comme l'Égypte, l'Inde et le Pérou.   (a) indique une page en anglais.