97562 Projet de redressement d'urgence relatif à la fièvre aphteuse September 21, 2010 PROJET DE REDRESSEMENT D'URGENCE RELATIF À LA FIÈVRE APHTEUSE Maîtriser et atténuer l'impact d'une épidémie dévastatrice Vue d'ensemble Le Projet de redressement d'urgence relatif à la fièvre aphteuse a contribué à l'objectif central de développement de l'Uruguay et de croissance du secteur agricole en renforçant les capacités de suivi et de surveillance de la santé animale par l'instauration, entre autres, d'un système de traçabilité de pointe et innovant. Depuis août 2001, le pays n'a déploré aucun nouveau cas de fièvre aphteuse, ce qui a permis aux producteurs uruguayens de regagner et d'améliorer leur accès aux marchés à la suite de l'épidémie de 2001. Défi MULTIMÉDIA (a) Les zones rurales et l'économie globale de l'Uruguay dépendent en grande partie du secteur de l'élevage, qui compte 12 millions de bovins et 13 millions d'ovins répartis dans plus de 50 000 exploitations couvrant 94 % de l'ensemble des terres agricoles. L'élevage représente 6 % du produit intérieur brut (PIB) et emploie près de 141 000 personnes. En mai 2001, une épidémie de fièvre aphteuse s'est propagée à travers tout le pays, frappant près d'un million de têtes de bétail. L'épidémie a eu pour conséquence de paralyser l'activité des zones rurales et de l'industrie de la viande, d'aggraver les difficultés financières des producteurs en entraînant une hausse des coûts et de provoquer une baisse de leurs revenus, de créer un + de résultats climat d'incertitude et de générer un très grave déficit budgétaire. Démarche L'opération a été préparée avec rapidité, réalisme et LIENS CONNEXES (a) simplicité afin de répondre d'urgence à la très grave crise qui Toutes les données sur le projet frappait le secteur le plus vital et le moteur de l'économie uruguayenne, dans un contexte de récession générale. Elle a aussi été conçue en tenant compte des capacités des institutions du pays à réagir, préparer et mettre en œuvre sans délais des actions face à l'urgence de la situation et au besoin de réduire la vulnérabilité de l'économie et des producteurs aux épizooties. Résultats Le projet a appuyé un ensemble complet de mesures — vaccination du cheptel, formations et campagnes de sensibilisation, amélioration des capacités des laboratoires, renforcement des contrôles aux frontières et développement d'un système de traçabilité — qui ont permis d'améliorer l'état sanitaire des troupeaux et de développer des systèmes de surveillance modernes et efficaces. À la suite de ces actions, la fièvre aphteuse a été éradiquée dans le pays, l'économie rurale a été relancée, l'Uruguay a pu reprendre ses exportations de viande bovine de qualité supérieure et s'est imposée comme un modèle au niveau mondial en matière de sûreté et de surveillance alimentaire grâce à l'instauration d'un système innovant de traçabilité animale. En 2008, la valeur de la production animale avait plus que doublé, atteignant 1 268 million de dollars, soit une augmentation de 124 % par rapport à 1996. Ces résultats ont montré que le projet avait réussi à aider l'Uruguay à retrouver sa place sur les marchés de qualité supérieure, en obtenant une augmentation en volume et en valeur de ses exportations à partir de produits plus différenciés sur ces marchés. Contribution de la Banque Le Projet de redressement d'urgence relatif à la fièvre aphteuse (coût total : 24 millions de dollars) a été mis en œuvre avec un prêt initial de la Banque internationale pour la reconstruction et le développment (BIRD) de 18,5 millions de dollars destiné à juguler l'épidémie et à améliorer globalement les systèmes de suivi et de surveillance du pays. La Banque, avec un financement additionnel de 6,5 millions de dollars, a contribué à étendre à la totalité du cheptel national les principales activités du projet originel — soit la validation, l'élargissement et la consolidation des systèmes de traçabilité des animaux. Le projet vise aussi à renforcer la participation de l'Uruguay à l'initiative régionale de santé animale appuyée par la Banque mondiale et à coordonner les efforts régionaux de lutte contre les épizooties transfrontalières dans les pays du Mercosur. Perspectives Le système d'enregistrement et de traçabilité du bétail, qui est entièrement financé par le gouvernement uruguayen, sera finalisé en 2010. Le ministère de l'Agriculture envisage d'étendre l'enregistrement à d'autres espèces animales, de poursuivre ses actions relatives à la sécurité alimentaire en renforçant les liens avec l'industrie de transformation de la viande, d'améliorer l'information des producteurs de viande en matière de réduction des risques et de prise de décisions et d'élargir le champ d'action du système d'information. Le gouvernement uruguayen et la Banque mondiale ont en outre décidé de collaborer à travers une assistance technique et financière, pour mettre à jour et élargir le système d'information. Ils le font dans le cadre d'un nouveau programme dont la priorité est à la fois de renforcer la résilience des agriculteurs aux événements sanitaires ou climatiques indésirables et de promouvoir des initiatives pour reproduire l'expérience uruguayenne de traçabilité animale dans d'autres pays exportateurs de viande bovine. Bénéficiaires Quelque 50 000 éleveurs, dont plus de 30 000 petits et moyens producteurs familiaux, ont directement bénéficié des efforts mis en œuvre par le projet pour éradiquer la fièvre aphteuse dans le pays et permettre à l'Uruguay de retrouver son statut de pays exempt de fièvre aphteuse. Les éleveurs et l'industrie ont pu augmenter la valeur des animaux abattus en diversifiant leurs exportations en fonction des demandes spécifiques des différents pays importateurs de viande bovine. (a) indique une page en anglais.