Banque mondiale Washington, D.C. Publii dans sa version originale en at~glaissous le titre World Development Report 1989 par Oxford Univcrsity Press pour la Banqlie nlondiale 01989Banquc internatronale pour la reconstruction et le dioeloppementl Banque n~ondiale 1818 H Street, N . W , Wushitlgton, D.C. 20433 Etats-Unis d'Amirique Prcmier tirage :juin 1989 Tous droits riserve's. Aucune partie de la prisente publication nc peut gtre reprodllite, niise eti me'nioire ou transmise sous aucutic fortne ni par aucun moyetl, ilectrunique ou rnicanique, par photocopie, mregistrertient, 011de to~iteautre facon, satis l'autorisatioti priulable de la Banquc ttiot~diale. Fait aux Etats-Unis d'Ame'rique Lcs appellations, les classifications, les limitcs et les coulelirs figuratit slir les cartes du Rapport sur le developpement dans le monde n'impliguent de la part de la Baiique mondiale et des institutions ilui lui sotit affiliies alicun jugement quant au statut juridique ou autrc. d'utl territoire quelconrlue, t ~lai reconnaissat~ce ou l'acceptation d'line limitrj particlilie're. La Bibliothique du CongrPs des Etats-Un~sa catalogui comttle suit ['idition amiricaine de cette publication piriodique : World development report. 1978- [New Yorkl Oxford University Press. v. 27 cm. annual. Published for the World Bat~h I. Underdeveloped areas - Periodicals. 2. Econom~cdeveluptnetit - Periodicals I. Internatiotial Bank for Recotistrliction and Development. Depositaires de la Banque mondiale Belgique C6te d'Ivoire Maroc Publications des Centre ci 'idition Socit:te' d'itudcs Nations Unies et de diffusion rnarketitlg mar~~cainr Avenue du Roi 202 africait~esICEDA) 12, rue Mozart 1060 Br~ixelles 04 B.l? 541 Bd. d'Anfa Canada Abidjatl 04 PIateari Casablanca Le Diffuseur France Suisse C.l? 85 P~rbiicutioiisde Librairie Payot 1501, rlie AmpPre la Bat~iluetnondiale 6, rue Grenus Bo~icherrlill~, 66, avenurj d'lina Casc pustule 381 QuCbec ]4B 5E6 75116 Paris C H 1-711 Getlive 11 Editio?is Eso~tumica 49, rue Hiricort 75015 Paris Le present Rapport est le douzieme de 11oi.r tr'3:- , ~ I L I ~.l, I- -c:r;~plus rapide, en particulier s'ils annuelle de rapports sur les grdndes qu<>slic oljtr t ~ l ~ ~ i ~ . ~:..s- : i ~ reductions de leur dette exte- developpement. Comme les annees prc'ccd rit:~~;,.i ' o ~ i . ~ .t pays d'Asie, on s'attend a un il contient en annexe les Indicateurs d ~ cie i , I ta~wnlctn!(I!, la croissance, mais la progression pement dans le monde, qui prksentrnt tii d ~ s, I L \ c.1 I:. .; 11.w habitant restera rapide. statistiques sociales et econorr~iquessur p: Dl: I;II t ~ 1 , . 1,1 dirninution des apports de capitaux 100 pays. Le premier chapitre examine ie I etra1~gc1.s. iuys vont devoir compter avant tout :i,. dances recentes de I'economie mondiale . . I , sur I~sur\tx~ol':.csressources pour financer l'inves- qu'elles signifient pour les perspectives de: : tissc,tllc.nt. .iystemes financiers peuvent jouer t en developpement. Les Chapitres 2 a 9 trait( I UII I . . ) I v ~~-ili>ol.ta~lt egard : en mobilisant a cet r6le des systemes financiers dans le devel . I Ifi.p>r-grit> .,I , n I'affectant aux activites les plus ment, theme principal du Rapport 1989 dc t prot'i~,thlc.+Its 5ecl:eurfinancier permet a la societe elements majeurs sont resumes ci-dessous. d'ut iliser : ~ l u >pr~ductivementses ressources li- Les taux de croissance economique dez m.t;c~,s. C'c,pt>lldarlt,les systemes financiers d'un I , I pays en developpement sont loin dli:tre grand ~lon~brc,de pays en developpement devront tiques. En Asie, qui regroupe la majeure par I 1 6tl.e lmtrLIC ~ L I Ic's. Leur situation actuelle reflete la la population mondiale, les revenus par ha ! I stl-atfgie k i t ) ~developpementqu'ont appliquee ont augment4 plus vite dans les annees 8 I .' beaucoup Ati pays dans les annees 60 et 70, la- pendant les deux decennies precedente: I quellc faiscfit Line grande place aux interventions contre, en Amerique latine et dans les C;u I . , de la p u i s . ~ ~ ~publique dans la promotion de la r ~ c ~ : en Europe, au Moyen-Orient et en Airiqi I zrcjissance 6co11on-rique.A l'heure actuelle, nom- Nord, ils ont progress6 de moins de 1 % g + I breux: sont Ie-, pays qui revisent leur approche et, en Afrique subsaharienne, ils ont en fait k I - . pour s'en 1.emtbttredavantage au secteur prive et L'environnement ext6rieur a eu des repercut I i ,3uz:forces c ! 1l1arc:he.S'agissant du secteur finan- ~ defavorables sur la croissance, mais les effei . ; rier, ceite c,\itlr~tionsuppose une reduction du r6le politiques interieures ont ete plus important , i cle 1'Etai. dclnsla distribution du credit, la deter- pays qui s'efforcent d'ajuster leur economi i Inination d ~ taux d1inter@tet les decisions quoti- s beaucoup avance sur la voie d'une reductio '., diennes dcs inter mediaires financiers. L'assou- desequilibres exterieurs, mais leurs progre I l~lissemenitie la reglementation economique et kt6 moindres en matiere d'equilibre interne. ' , a ;;estionnell~appelle la mise en place d'un systkme la premiere moitik des annees 90, on ne p . i eff icace de s&glcsprudentielles en matiere de ges- qu'une lente amelioration du revenu par ha1 : I , tion et de :cl.lpt.rvision. La plupart des pays de- en Afrique subsaharienne. La croissance dc!s I vront am(,liol-er leurs systemes juridiques et iii comptables pour renforcer la structure financihre. aient vise une liberalisation interieure ou une de- Les politiques financihres et industrielles suivies reglementation totale ou partielle des operations dans les annees 70 et 80, et les chocs economiques en capital, ont ete inegaux. L'experience acquise des annees 80, ont rendu insolvables un grand jusqu'ici donne neanmoins a penser que le pro- nombre des institutions financieres des pays en gramme et le rythme des mesures de liberalisation developpement. Cependant, beaucoup d'entre devraient dependre de la structure initiale du sys- elles continuent a preter h des clients au bord de teme financier du pays en cause et du degre de la faillite et a accumuler des arrieres d'interet. L'al- stabilite macroeconomique. Les pays dont les eco- location de ressources rares B des entreprises nomies sont instables et dont les systemes de prix insolvables a retarde l'ajustement. La restruc- ne refletent pas la rarete des ressources devront turation des institutions et des entreprises insol- proceder par etapes. Dans les pays ou les marches vable~est un element important du processus ne sont pas completement lib&&, les decideurs d'ajustement. devraient veiller a ce que les taux d'interet reflk- La restructuration du systhme financier fournit tent les forces du marche et faire en sorte que les une excellente occasion de reconsiderer le type programmes selectifs de credit ne representent d'institutions le mieux adapte B l'environnement qu'une part modique de l'ensemble du credit. La economique des annees 90. Les banques commer- liberation des operations financieres avec l'etran- ciales continueront d'occuper une place prepon- ger risque de perturber les flux de capitaux lorsque derante dans les systemes financiers d'un grand l'environnement macroeconomique est instable; nombre de pays en developpement, mais il c'est pourquoi, si l'objectif reste l'instauration conviendrait cependant d'attacher plus d'impor- d'un marche libre, les pays ne devraient pas libe- tance que par le passe a la disponibilite d'une rer totalement les mouvements de capitaux avant vaste gamme de services financiers. Bien des pays d'avoir opere d'autres reformes economiques et gagneraient B la mise en place de systemes financieres. d'epargne contractuelle et les plus avances de- Comme les precedents, le Rapport sur le deve- vraient se doter de marches de titres. Les gouver- loppement dans le monde 1989est une etude des nements devraient veiller a ce que la fiscalite et la services de la Banque mondiale et les opinions qui reglementation restent neutres B l'egard des dif- y sont exprimees ne refletent pas necessairement ferent~types d'activites financieres. Les institu- celles des Administrateurs ni des gouvernements tions financieres du secteur informel se sont reve- qu'ils representent. lees capables de repondre durablement aux besoins des menages, des agriculteurs et des micro-entreprises. L'etablissement de liens entre ces institutions informelles et le systeme financier formel permettra de renforcer leur contribution et d'assurer un environnement concurrentiel. Barber B. Conable Ces dernieres annees, certains pays ont, A divers President de degres, tent6 l'experience d'une liberalisation fi- la Banque mondiale nanciere. Les resultats de ces mesures, qu'elles ler juin 1989 Le present Rapport a ete etabli par une equipe dirigee par Millard F. Long, composee de Yoon Je Cho, Warren L. Coats, Jr., Eirik Evenhouse, Barbara Kafka, Catherine Mann, Gerhard Pohl, Dimitri Vittas, Robert Vogel et Robert Wieland, et assistee par Anastasios Filippides, Lynn Steckelberg Khadiagala, Clifford W. Papik, Anna-Birgitta Viggh and Bo Wang. Les travaux ont ete realises sous la direction generale de Stanley Fischer. Bien d'autres personnes, a la Banque et hors de la Banque, ont fourni d'utiles observations et contributions (voir la notice bibliographique). Le Departement de 1'6conomie internationale a etabli les donnees et les projections presentees dans le premier chapitre et dans l'annexe statistique, ainsi que les Indicateurs du developpement dans le monde. La production du rapport a ete assuree par Les Barker, Pensri Kimpitak, Cathe Kocak, Victoria Lee, Walton Rosenquist, Nancy Snyder et Brian J. Svikhart, et la documentation a ete rassemblee avec l'aide d'Iris Anderson. Le personnel d'appui, dirige par Rhoda Blade-Charest, se composait de Trinidad S. Angeles et de Maria Guadalupe M. Mattheisen. La redaction a ete coordonnee par Clive Crook. Definitions et notes ix Systemesfinancierset developpe~netit I e d'ensembie Le contexte e c o n o ~ ' ? ! ~ ~ ~ ~ t , Origines de la det 1-1 ..it,ti l i . > ~ > $ e 2 Les conditions dr ~.ic~\,i~l.<~j1!~t,l 11 nt fima~ciel 4 Les institutions el ~n;rr;-!. i t 4 La voie de la reforn:tL Plan du Rapport 11 1 Ajustement et croissance d,~nsles an,ices80 et 90 8 Leclimateconorn~~~~~~~rnlc~~~~~~ nal 10 Les politiques d'aj~~~~ern,~ri. , cturel un ,Efi a ~~~1~ 1 r ( r 3 Problemes actuels 1113 Jci I T merit 1E ( 9 1 , Perspectives de croliiaiic t 2 L'importance des systemes finaricicr 3;' Systemes financiel5 PI crol-<.,> .)i l t 2 Risques et coGts d(5. oper,it .1inalxic:res 39 Les interventions tlc5 p o u(11: ~ lu3l cs 4 3 La structure du s jstl.rnefin111I r I 45 3 L'evolution des systemes financiers 50 Le developpement cia-s systi.n :- de padement I 1 Le dbveloppernent du finarict' iicbntGILL c:omlrerce ,52 Les effets de la grande inclusti ,?Iisation X! Les crises financiert,.; 54 Les systernesfinanc.jel-sdes p'.!;,.. en ii~5~relop]>emc~n. . t La reglementation firlancii!re 111-6stlt!uxii!me gut>l-rismt >ndla!~, 59 '1 12 L'innovation finani:ii!redepui. Ic s anrees 70 611 Les preoccupations actuellei d xi aut(.)l.ii:6sdes pa! ~nduirr.!(tls 5 63 4 Problemes du secteur financier dans les pays en developpement 65 Intervention des administrations publiques dans la repartition du credit 67 Politiques macro~conomiqueset developpement financier 74 La tiche de la reforme financiere 82 5 Les systemes financiers en detresse 84 Conskquences economiques de la detresse financiere 85 Origines de la detresse financiere 90 Enseignements de la restructuration financiere 94 6 Fondements des systemes financiers 101 Contrats financiers et recouvrement des creances 101 Developpement des fondements juridiques 102 Actualit6et exactitude de la comptabilite 108 Reglementation prudentielle des institutions financieres et des marches des capitaux 109 7 Le developpement des systemes financiers 115 Le financement de I'investissement 115 La creation d'institutions financieres et de marches des capitaux 122 Priorites en matiere de reforme 132 8 La situation du secteur financier informel 134 Les modalites informelles de financement 135 Les modalites de financement semi-formelles 139 Ameliorer le financement du secteur non structure 141 9 Vers une liberalisation et une ouverture plus grandes des systemes financiers 145 Aspects recents de la reforme financiere 145 Les le~onsde la reforme 150 Les composantes de la reforme financiere 152 Conclusions du Rapport 156 Notice bibliographique 158 Annexe statistique 170 Indicateurs du dkveloppement dans le monde 181 Encadre's 1.1 L'echeance europeenne de 1992et les pays en developpement 20 1.2 Quelques concepts relatifs ?I la dette 22 1.3 Les prises de participation etrangeres 30 2.1 Vivre sans monnaie 33 2.2 CoQtstransactionnels et offre de credit 37 2.3 Taux d'intergt reels et croissance 40 2.4 Les swaps de risques 42 2.5 La garantie des depbts 44 2.6 La politique monetaire 47 3.1 Marco Polo decouvre le papier-monnaie 51 3.2 Le financement du commerce dans 1'Italie de la Renaissance 53 3.3 Les escroqueries financieres 56 3.4 Le sous-developpement financier au Nigeria 58 3.5 La banque traditionnelle en Inde 58 3.6 La banque universelle 60 4.1 L'orientation du credit en Turquie 67 Programme de pr@ten faveur des petites entreprises en Equateur 70 Credit et redistribution du revenu au Costa Rica 71 La Botswana Development Corporation 72 La taxe d'inflation 76 Taxation de l'intermediation financiere aux Philippines 77 Le marche informel 80 Indexation financiere au Bresil 81 Exemples de detresse financiere 86 Solvabiliteet liquidite bancaires 87 Comment la mauvaise gestion bancaire chasse la bonne 92 La crise des societes d'epargne et de credit aux Etats-Unis :les le~onsdu risque moral 93 Lesbanques peuvent-elles ns'en tirer toutes seules))? 95 La restructuration d'une grande entreprise : un exemple mexicain 99 Droit civil et commercial en Coree 103 Consequences financieres et economiques du regime foncier en Thailande 105 Banques islamiques 106 Application du droit commercial au Pakistan 107 Caracteristiques d'un systeme de contr8le bancaire 111 Fonds de placement en Egypte 113 Structure de l'investissement et stock de capital 116 Le financement des entreprises, theorie et pratique 118 L'evolution financiere d'une entreprise pakistanaise 121 Le financement du logement 122 La modernisation des banques :l'experience indonesienne 124 Les banques guineennes 126 Les caisses de retraite en tant que source de financement a terme 129 Les marches financiers de 1'Inde 130 Modes informels de financement au Niger 135 Les tontines 138 La Banque Grameen du Bangladesh, autre formule de financement du secteur non structure 140 Les Baden Kredit Kecamatan :innovation financiere en faveur du secteur non structure en Indonesie 143 Liberalisationfinanciere en Nouvelle-Zelande 149 La reforme financiere en Coree 150 Figuresdu texte 1.1 Croissance du PNB reel dans les pays en developpement, par region, 1965a 1988 9 1.2 PNB reel par habitant dans les pays en developpement, par region, 1965a 1988 9 1.3 Croissance de la production et des echanges commerciaux, 1980a 1988 11 1.4 Croissance du volume des exportations dans les pays en developpement, par region, 1965a 1988 12 1.5 Prix reels des produits de base, 1970a 1988 13 1.6 Taux d'epargne et d'investissement dans les pays en developpement, par region, 1965 1987 15 1.7 Taux de change effectifs reels dans les pays en developpement, par rbgion, 1978B 1988 21 1.8 Engagements interieurs et exterieurs de certains pays en developpement, 1975, 1981et 1987 28 2.1 Taux moyens d'epargne et d'investissement et excedents et deficits sectoriels dans 14pays en developpement 35 2.2 Indicateurs de developpement du secteur financier 38 3.1 Evolution des actifs financiers dans certains pays, 1800a 1987 55 4.1 Emprunts de l'administration centrale, par origine, 1975?I 1985 74 4.2 Taux d'interet reels dans les pays en deveIoppement et aux Etats-Unis, 1967 1985 78 vii 4.3 Epargne financiere et taux reel des interets servis sur les dep6ts en Argentine et en Thailande, 1970a 1987 79 4.4 Prix, production et credit bancaire en Colombie 82 5.1 Rapport entre le credit nouveau et l'investissement dans certains pays en developpement, 1973a 1979et 1980a 1986 89 5.2 Pertes des banques centrales et credit interne nouveau dans certains pays en developpernent, 1980a 1987 90 7.1 Credits a moyen et long termes en pourcentage de I'encours total du credit provenant des banques commerciales et autres institutions financieres dans certains pays en developpement, 1970et 1986 117 7.2 Indices boursiers pour certains pays en developpement et les Etats-Unis, 1987et 1988 132 Tableaux du texte Indicateurs economiques, selon le scenario ajustementlcroissance et selon le scenario pessimiste 25 Perspectives de croissance : scenario ajustementlcroissance et scenario pessimiste 26 Evolution de certains flux de capitaux a destination des pays en developpement, 1981et 1987 29 Epargne et croissance dans les pays en developpement, 1965a 1987 33 Excedent moyen, par secteur, dans 14pays en developpement, diverses annees 36 Taux de croissance et autres indicateurs economiques, par groupe de pays classes selon le niveau des taux d'interet reels (taux positifs, moderement negatifs ou fortement negatifs), 1965-1973 et 1974-1985 39 Structure du systeme financier de differents pays, 1985 48 Taux d'inflation annuels moyens, 1965a 1987 75 Taux reels des interets debiteurs dans certains pays, 1980a 1986 79 Indicateurs boursiers, 1987 131 Tableauxde l'annexe statistique A.l Accroissement passe (1965a 1987)et projete (jusqu'a l'an 2000)de la population 170 A.2 Population et PNB par habitant, en 1980, et taux de croissance, 1965a 1988 171 A.3 Population et composition du PIB, diverses annees, 1965a 1988 171 A.4 PIB, en 1980, et taux de croissance, 1965a 1988 172 A.5 Structure de la production du PIB, diverses annees, 1965a 1987 173 A.6 Taux de croissance par secteur, 1965a 1987 173 A.7 Consommation, investissement et epargne, diverses annees, 1965a 1987 174 A.8 Croissance du volume des exportations, 1965a 1988 175 A.9 Variation des prix ?Il'exportation et des termes de l'echange, 1965a 1988 176 A.10 Croissance de la dette a long terme des pays a revenu faible ou intermediaire, 1970a 1988 177 A.ll Investissement, epargne et besoin de financement, 1965a 1987 178 A.12 Composition de I'encours de la dette, 1970?I 1987 179 viii les dc Termes financiers :;lii ' !1 1 Acquisition d'un contrat financier vis.!rlt .; t;t-i~~t~gerl'acheteur contre une modifica- Banques. Institutions fin,.~ncier~!i :,%antdes ?c,, tiot; ~ ! i t t . ~ ~ - ~ciu. prix~ ~d'un produit ou d'un titre . ~ ~ r - fonds, principalement sous t~.-il.me de ~lt~p~itsrem- da1-i..It uqt ~ II possede un inter@t. h ! boursables a vue ou a breve ech~i~~~i.:t.que I .els . i 11 Ihattement par rapport a la valeur dep6ts a vue, d6p6ts a terme et depi)t,-,J :.;)argne). faci,ti,>t i ( I 11 ,ontrat financier. L'appellation generale ccbanques'?rrAct: ~ ~ vles r e / it,^. !it. Il;rnrnerce.Inst~umentsde dette court banques commerciales dont te r61r e~llcmentutilises pour le financement d'accepter les dep6ts et d'octroyer cies (.redits a du I-ornn1ert:t3I1 yeut s'agir de billets a ordre, par court et moyen termes; les banques d'aft,tires spe- lesclut'ls IL. -o~~scripteurs'engage a payer a un be- cialisees dans les operations relative:. i I'tichange nef~t'i,lircou son ordre un montant determine a C I de titres et dans la garantie des emissicIn$ ce titres; uno ~i~itc~ltsfinie,ou de lettres de change emises Ies banques de credit immobilier q ~ fir.,t:lcent le ~ i par !.' irt,al-lc rcr c:t acceptees par le debiteur. Les secteur du logement, etc. Dans cert,~in-pays, il effet. ~ l (-ommcrcequi sont aussi accept& par les c existe des banques universelles cornbirant les b a n r l ~ ~ stwappeles acceptations de banque. Les r ~ fonctions de banque commerciale, de ha~tque d'af- billt!t, ~1 ordrt. emis par de grandes societes pour faires et parfois de societe d'assuranct). couvr-~rIcur~;tlesoins financiers generaux sont ap- Base mone'taire. Monnaie fiduciairc)en circula- pel& t>illtltsclc, tresorerie ou papier commercial. tion, plus les dep6ts (des banques et d'o~.tresre- 1:t~ga:;errlct:tsexigibles. Monnaie plus substituts sidents, mais non des administrations pul,liques) hautc:lnent licluides, comme les dep6ts d'epargne. aupres des autorites monetaires. 1:~u';i:rit~':nancie're. Part du patrimoine total Capitalisation boursie're. Valeur totale t.llastitres detunuc sous tc~rmed'actifs financiers. en circulation telle qu'elle resulte de leur otation c f'i!lnt~~.,~rll~nt d terme. Financements sous la sur le marche. fornici. de pitrticipations ou de pr@tsa moyen et Coefficient d'endettement. Ratio entre l'endette- long tt:.rmes ment et les fonds propres ou entre l'endettement I I I I ~ E X I I ~ ~ IMecanisme d'ajustement perio- I I ~ . et la totalite des capitaux employes. dique de la ,,:lleur nominale des contrats en fonc- Contrat d terme. Engagement d'achetel, ou de tion d(i.1'~volutiond'un indice des prix determine. vendre a une date future une quantite determinee lrrstitr~ifior~sde financement du dtveloppement de produits ou de titres a un prix predett>r!nink. (IFD). Interm6diaires financiers dont la principale activite est de financer le developpement par la qui ne respecte pas ses obligations contractuelles fourniture de ressources financieres (prGts et par- (par exemple, en ce qui concerne le paiement des ticipations). Elles peuvent Gtre specialisees dans interGts ou le remboursement du principal). un secteur particulier comme l'industrie, l'agricul- Prise de participation. Fourniture de ressources ture ou le logement. La plupart ne fournissent que financieres sous une forme qui confPre a leur pro- des ressources a moyen et long termes, mais cer- prietaire un droit sur les benefices et le capital de taines, en particulier celles qui sont specialisees l'entreprise. dans l'agriculture, fournissent aussi des res- Rtserzle fractionnaire. Pratique des banques sources a court terme. - commerciales consistant a detenir en reserve des institutions d'tpargne contractuelle. Caisses pro- actifs extrGmement liquides (generalement sous fessionnelles de retraite, fonds nationaux de pre- forme de depbts a la banque centrale) ne corres- voyance, compagnies d'assurance-vie et institu- pondant qu'a une fraction de leurs engagements tions analogues qui collectent l'epargne a long sous forme de depbts. terme sur une base contractuelle. Seigneuriage. Benefice net tire de li6mission de lntermtdiaires financiers non bancaires. Institu- monnaie. tions financieres, comme les societes de credit im- Swap. Echange de flux futurs de paiements mobilier et les compagnies d'assurances, dont les entre deux parties ou davantage. engagements sont moins liquides que ceux qui Tontine. Groupe informel de six a quarante sont normalement consideres comme faisant par- personnes qui cotisent regulierement (par tie de la masse monetaire. exemple, tous les mois) a un fonds dont le produit lnvestissements de portefeuille ttrangers. Investis- est attribue a tour de rble a chaque membre du sements effectuks sur les marches financiers d'un groupe. pays par des non-residents, sans que l'investis- seur fournisse des services techniques ou gestion- Groupements de pays nels comme il le fait habituellement dans le cas d'investissements directs. Aux fins de ses operations et analyses, la Banque March6 des eurodevises. March6 sur lequel classe les economies en fonction de leur I'NB par s'bchangent les klements d'actif et de passif dete- habitant. D'autres organisations internationales nus hors du pays d'emission de la monnaie dans utilisent un systeme diffQent pour classer les pays laquelle ils sont libelles. en developpement (voir le tableau comparatif Marclztfinancier. March6 ou sont effectuees les figurant aux pages 280-81). operations d'kmission et d'echange d'instruments Le classement utilise dans la presente edition financiers a long terme, tels qu'actions ou du Rapport sur le dtveloppement duns le monde, dans obligations. son annexe statistique et dans les Indicateurs du Marclze'informel. Marche monetaire et financier developpement dans le monde differe de celui de non off iciel. l'edition de 2988; les principaux changements sont Marche' monttaire. Marche ou s'echangent les les suivants : a) le groupe des ((paysen develop- titres a court terme, comme les bons du Tresor, les pementn a 6te supprime, mais il sera neanmoins certificats de depbt et les effets de commerce. fait reference aux groupes de revenu ((e'conomiesa Masse monttaire. Monnaie fiduciaire et autres revenu faible ou intermtdiaire)),b) toutes les econo- avoirs liquides. Les definitions etroites, comme mies ayant un PNB par habitant egal ou superieur celle de MI, ne recouvrent que la monnaie utilisee a 6.000 dollars sont classees dans le groupe des comme moyen d'echange. Definie plus largement tconomies a' revenu &lev&;et c) le Rapport 1988 dis- (par exemple, M2 ou M3), l'expression designe tinguait, parmi les ((paysen developpernent)),les MI, plus la monnaie utilisee comme reserve de ((paysexportateurs de petrole))et les ((paysexpor- valeur. tateurs de produits manufactures));ces deux sous- MI. Monnaie fiduciaire hors banques plus de- categories ne figurent plus dans le Rapport 1989. pbts a vue, a l'exclusion de ceux des administra- En outre, les ((paysexportateurs de petrole a re- tions publiques et des institutions bancaires. venu eleve,) ne font plus l'objet d'un groupe se- M2. MI, plus les depbts a terme et les dep8ts pare; le groupe ((paysindustrielsn du Rapport 1988 d'epargne (autres que les gros certificats de de- forme cette annee la sous-categorie pays nrembres pbts) dans les banques commerciales. de I'OCDE du nouveau groupe kconomies a rezlenu M3. M2, plus les depBts auprPs des institu- tlez1t; et le Rapport 1989 inclut un nouvel agregat, tions d'epargne non bancaires. toutes tconomies dtclarantcs, comprenant une sous- Prgt non productif. Creance sur un emprunteur categorie pays exportate~lrsde pttrole. 11convient en outre de noter que, comme les annees prece- Unies ou considerees par leurs responsables dentes, les pays sont classes sur la base des esti- comme appartenant a la categorie des economies mations les plus recentes de leur I'NB par habi- en developpernent.) L'utilisation du terme ((pays)) tant. La composition de chaque groupe de revenu pour designer des economies n'implique aucun peut donc varier d'une edition a l'autre. Une fois jugement de la part de la Banque mondiale sur le le classement effectue aux fins du Rapport d'une statut juridique ou autre d'un territoire annee quelconque, toutes les donnees retrospec- quelconque. tives presentees dans ce Rapport sont fondees sur Les 6conornies non rnembres non dkclarantes sont les mGmes groupes de pays. Les groupes de pays lfAlbanie, IfAngola, la Bulgarie, la Republique utilises dans le Rapport sur le developpement dans populaire democratique de Coree, Cuba, la Mon- le monde 1989 sont definis ci-apres. golie, la Namibie, la Republique democratique Les 6conornies a faible revenu sont celles dont le allemande, la Tch~coslovaquie et 1'Union des PNB par habitant etait egal ou inferieur a 480 dol- Republiques socialistes sovietiques. lars en 1987. A des fins analytiques, outre les groupes Les kconornies d revenu intermkdiaire sont celles geographiques, on a aussi utilise d'autres dont le PNB par habitant etait superieur a 480 dol- classements, qui se recoupent en partie, fondes lars, mais inferieur a 6.000 dollars, en 1987; elles essentiellement sur les exportations ou sur l'en- sont subdivisees entre economies a revenu inter- dettement exterieur. Les economies ayant plus de mediaire, tranche inferieure, et economies a re- 1million d'habitants qui ont ete incluses dans ces venu intermediaire, tranche superieure, selon que groupes sont enumerees ci-apres. leur PNB par habitant etait inferieur ou superieur a 1.940 dollars en 1987. Groupements analytiques Les kconornies a revenu 6lez16 sont celles dont le PNB par habitant etait egal ou superieur a Les pays exportateurs de pktrole sont les pays 6.000 dollars en 1987. dont les exportations de petrole et de gaz, y Dans les rapports precedents, on a toujours dis- compris les reexportations, representent au moins tingue entre economies a faible revenu et econo- 30 % des exportations de marchandises; ce sont mies a revenu intermediaire selon que leur PNB I'AlgPrie, 1'Arabie saoudite, le Cameroun, la RC par habitant etait inferieur ou superieur a un ni- publique populaire du Congo, la Republique arabe veau donne, mais la ligne de demarcation entre dfEgypte, les Emirats arabes unis, l'Equateur, le economies a revenu intermediaire et economies a Gabon, lfIndonesie, la Republique islamique revenu eleve etait en revanche assez floue. Les dfIran, lfIraq, le Koweit, le Mexique, le Nigeria, la pays industriels a econornie de marche et les pays Norvege, lfOman, la Republique arabe syrienne, exportateurs de petrole a revenu eleve faisaient la Trinite-et-Tobagoet le Venezuela. l'objet de deux categories separees, mais certains Les 17pays tre's endettB sont les pays reputes pays restaient classes dans le groupe des pays a avoir de graves difficult& de service de la dette : revenu intermediaire, bien que leur PNB par ha- IfArgentine, la Bolivie, le Bresil, le Chili, la Colom- bitant fQtsuperieur a celui de certains pays classes bie, le Costa Rica, la C6te dlIvoire, lfEquateur, la parmi les pays a revenu eleve. La presente edition JamaSque, le Maroc, le Mexique, le Nigeria, le elimine cette anomalie en fixant a 6.000 dollars la Perou, les Philippines, l'uruguay, le Venezuela et ligne de partage entre economies a revenu inter- la Yougoslavie. mediaire et economies a revenu eleve. Les pays nzernbres de I'OCDE, sous-groupe de Les economies a revenu faible ou intermediaire la categorie economies a revenu eleve, compren- sont parfois appelees ((economiesen developpe- nent les pays membres de llOrganisation de merit)); l'emploi de cette expression pour des rai- cooperation et de developpement economiques, sons de commodite ne veut pas dire que toutes les a l'exception de la Grece, du Portugal et de la economies incluses dans ce groupe se trouvent Turquie, qui figurent parmi les economies a dans une situation similaire, ni que les autres eco- revenu intermediaire. nomies aient acheve Ieur developpement ou soient parvenues a un stade plus avance. Le classement Groupements geographiques (Cconomies par niveau de revenu ne reflete pas necessaire- a revenu faible ou intermediaire) ment le degre de developpement. (Dans les Indi- cateurs du developpement dans le monde 1989, le Le groupe Afrique subsaharienne comprend tous symbole iest portee en regard du nom des eco- les pays situes au sud du Sahara, l'exception de nomies a revenu eleve classees par les Nations 1'Afrique du Sud. Le groupe Europe, Moyen-Orient et Afrique du federale dlAllemagne, Australie, Autriche, Nord comprend huit pays d'Europe - Chypre, Belgique, Canada, Danemark, Espagne, Etats- Grece, Hongrie, Malte, Pologne, Portugal, Rou- Unis, Finlande, France, Grece, Irlande, Islande, manie et Yougoslavie -, toutes les economies Italie, Japon, Luxembourg, Norvege, Nouvelle- dfAfriquedu Nord et du Moyen-Orient, ainsi que Zklande, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni, ItAfghanistan. Suede, Suisse et Turquie) Le groupe Asie de 1'Est comprend toutes les PIB Produit interieur brut economies a revenu faible ou intermediaire d'Asie PNB Produit national brut de 1'Est et du Sud-Est et du Pacifique, situees a S&L Savings and loan association l'est de la Chine, y compris cette derniere, et la SEC Securities and Exchange Commission Thailande. SF1 Societe financiere internationale Le groupe Asie du Sud comprend le Bangla- UMOA Union monetaire ouest-africaine desh, le Bhoutan, la Birmanie, l'lnde, le Nepal, le VISA Valores Industriales S. A. Pakistan et Sri Lanka. Le groupe Ame'rique latine et Caraibes comprend Notes sur les donnees tous les pays dlAmQique et des Caraibes situes au sud des Etats-Unis. Le terme dollars designe, sauf indication contraire, le dollar courant des Etats-Unis. Abreviations et sigles Les taux de croissance sont bases sur des donnees en prix constants et, sauf indication contraire, ils AMF Arrangement multifibres ont ete calcules par la methode des moindres BDC Botswana Development Corporation carres. Pour plus de details sur cette methode, BFN Banco de Fomento Nacional voir les notes techniques des Indicateurs du BIRD Banque internationale pour la developpement dans le monde. reconstruction et le developpement (Banque Dans les tableaux, le symbole .. signifie ccnon mondiale) connu)). BKK Badan Kredit Kecamatan Dans les tableaux, le symbole - signifie ((sans BNI Bank Negara Indonesia objet)). CEE Communaute economique europeenne Dans les tableaux, les nombres 0 ou 0,O indi- (Republique federale dlAllemagne, Belgique, quent une valeur nulle ou inferieure a la moitie de Danemark, Espagne, France, Grece, lrlande, l'unite indiquee, sans que l'on puisse preciser Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal et davantage. Royaume-Uni) COOPEC Cooperative d'epargne et de credit Les tableaux et les chiffres reposent tous, sauf EMBRAER Empresa Brasileira de Aeronhutica indication contraire, sur des donnees de la Banque FMI Fonds monetaire international mondiale. La date limite pour toutes les donnees FOPINAR Fondo de Fomento para la Pequeiia des Indicateurs du developpement dans le monde Industria y la Artesania est le 30 avril 1989. FSLIC Federal Savings and Loan Insurance Les donnees provenant de sources secondaires Corporation ne vont pas toujours au-dela de la fin de 1987. Les GATT Accord general sur les tarifs douaniers et donnees retrospectives fournies dans le present le commerce Rapport peuvent differer de celles qui figuraient IDA Association internationale de dans les Rapports precedents, car les chiffres sont developpement constamment mis a jour a mesure que s'amelio- IFD Institution de financement du rent les donnees disponibles et du fait aussi de developpement l'emploi de nouvelles techniques d'agrkgation qui IFS International Financial Statistics (Statistiques permettent d'inclure dans les groupes un plus financieres internationales), publication grand nombre de pays que les annees precedentes. mensuelle du FMI Les termes economiques et demographiques IPC Indice des prix a la consommation sont definis dans les notes techniques des Indica- OCDE Organisation de cooperation et de teurs du developpement dans le monde. developpement economiques (Republique xii Les evenements des annees 80 ont conduit un l'epargne et la prise de risques sont les piliers grand nombre de pays en developpement ;I recon- d'une economie en expansion. siderer leur strategie de develoypement. Bien que Dans le passe, les mesures prises par les pou- ces pays different entre eux par I'ampleur des in- voirs publics pour promouvoir le developpement terventions des administrations publiqutls et par de leur economie en agissant sur les taux d'inte- les progres deja accomplis dans la stabilisi~tionet r@t,en canalisant le credit vers les secteurs priori- la restructuration de leur economie, la plupart ont taires et en s'assurant des ressources peu coil- decide de compter davantage sur le sectcur prive teuses pour financer leurs propres activites ont et sur les signaux du marche pour orienter la re- entrave le dCveloppement des systemes finan- partition des ressources. Pour tirer le rrteilleur ciers. Plus recemment, les systemes ont dO faire parti de cet elargissement de la place faitt?a des face a un autre probleme lorsque, sous l'effet des decisions libres fondees sur le marche, il leur faut chocs economiques des annees 80, un grand un systeme financier efficace. nombre d'emprunteurs n'ont pu assurer le service Le systeme financier fournit en effet des services de leur dette. Dans plus de 25 pays en develop- essentiels a une economie moderne. 1,'utilisation pement, les autorites ont dii venir au secours des d'un moyen d'echange stable et largement i~ccepte intermediaires en difficulte. La restructuration des reduit le coiit des transactions et facilite le intermediaires insolvables offre aux pouvoirs pu- commerce, donc la specialisation de la produc- blics l'occasion de repenser et de remodeler leur tion. L'existence d'actifs financiers attrayants systPme financier. quant a leur rendement, leur liquidite et leur se- La creation de conditions favorables a l'etablis- curite encourage la constitution d'une epargne fi- sement d'une structure financiere plus solide et nanciere. En evaluant les diverses possibilites plus equilibree ameliorera l'aptitude des systemes d'investissement et en suivant de pres les activites financiers nationaux a contribuer a la croissance. des emprunteurs, les intermediaires financiers En retablissant la stabilite economique, en amklio- contribuent a une meilleure utilisation des res- rant le cadre juridique, comptable et reglemen- sources. La possibilite de recourir a une grande taire, en fixant des regles pour la diffusion d'in- variete d'instruments financiers permet aux agents formations plus completes et en faisant en sorte economiques de mettre en commun les risques, que la fiscalite ne pese pas indilment sur l'activite d'en determiner le prix et de les kchanger. Le financiere, les pouvoirs publics peuvent creer des commerce, une utilisation efficace des ressources, conditions propices au bon fonctionnement des systemes financiers. Le present Rapport etudie les allegerait le fardeau de la dette. Pareille evolution le~onsde l'experience des pays a revenu eleve et profiterait a la fois aux pays en developpement et des pays en developpernent, et tente de definir les aux pays a revenu eleve. Mais bien plus impor- mesures qui permettront aux systemes financiers tantes encore seront les politiques appliquees par nationaux de fournir les services dont l'economie les pays en developpernent eux-mGmes. 11s peu- aura besoin dans les annees 90. vent ameliorer leurs perspectives de croissance en continuant a promouvoir l'equilibre des finances Le contexte economique publiques et I'adoption de reformes commer- ciales. L'amenuisement des apports de capitaux En 1988, la situation a generalement ete favorable &rangers donne une importance primordiale aux a la croissance de l'economie des pays en develop- politiques de nature a encourager l'epargne et pement. Les pays a revenu eleve ont joui d'une I'investissernent interieurs et a orienter le flux des croissance reguli6re avec un faible taux d'inflation ressources vers des activites rentables - en pour la sixieme annee cons6cutive, et leur expan- d'autres termes, aux politiques qui amelioreront sion a meme ete plus rapide qu'en 1987. Les taux l'efficacite des systemes financiers nationaux. dlintQGt et de change ont ete moins instables qu'au cours des premieres phases de la reprise de Origines de la detresse financisre l'expansion apres la recession mondiale de 1982, et les prix des principaux produits de base ex- Quand, au cours des annees 50 et 60, les pays en portes par les pays en developpernent ont aug- developpement ont entrepris de moderniser leur mente de 20 % en moyenne. economie, leurs systemes financiers se compo- Certains pays en developpernent ont profit6 de saient surtout de banques commerciales sous cette conjoncture internationale favorable. La plu- contrble etranger, qui offraient des credits a court part des pays d'Asie ont obtenu de bons resultats; terme pour le commerce interieur et exterieur. Les le produit national brut (PNB)de plusieurs d'entre gouvernements ont decide de remodeler leurs sys- eux aurait progress6 au rythme annuel de 10 %. temes financiers afin que la repartition des res- Toutefois, certains pays ont continue subir les sources soit conforme a leur strategie de develop- effets de politiques interieures malencontreuses, pement. Dans ce but, ils ont cree de nouvelles d'un endettement excessif, et des chocs econo- institutions financikres chargees de financer, miques des annees 80. Dans un grand nombre de moyennant de faibles taux d1inter8t, les secteurs nations africaines, le taux de croissance est reste qui devaient constituer le fer de lance du develop- proche de zero. Les economies tres endettees ont pement industriel, ou bien ils ont demande a celles elles aussi continue a stagner. Au sommet de To- qui existaient dejh de faire de mcme. Les admi- ronto, les chefs d'Etat ou de gouvernement des nistrations publiques ont elles-memes beaucoup pays creanciers sont convenus d'alleger la dette emprunte, tant au systeme financier interieur qu'i des pays les plus pauvres et les plus endettes, l'etranger, pour financer leurs deficits budgetaires comme ceux dlAfriquesubsaharienne et, au debut et les besoins des entreprises publiques. Dans de de 1989, ils ont fait les premiers pas vers l'accep- nombreux pays, il a egalement ete demande aux tation d'allegements pour les pays a revenu inter- banques d'ouvrir des agences en milieu rural afin mediaire. Mais, malgre l'augmentation en 1988des de mobiliser des depbts et de fournir du credit a montants verses aux pays tres endettes, les trans- des petits exploitants tres disperses. ferts nets de capitaux vers ces pays sont rest& Pendant les annees 60, cette strategie de deve- negatifs. loppement a semble fonctionner : beaucoup de La croissance future des pays en developpernent pays en developpement ont rapidement pro- dependra en partie des politiques des pays a re- gresse. En revanche, au cours des annees 70, les venu eleve. En assurant le succes des negociations resultats economiques ont kt(. plus inegaux. commerciales multilaterales d1Uruguay, ces der- Malgre des termes de l'echange favorables et une niers peuvent creer un environnement favorable offre abondante de financements exterieurs peu aux exportations des pays en developpernent. coiiteux, la croissance a commence a flechir dans L'application, par les pays a revenu eleve, de po- certains pays. Exception faite de I'Asie, un petit litiques budgetaires plus restrictives, mais de po- nombre seulement de pays en developpement ont litiques monetaires moins restrictives, ferait bais- connu une croissance rapide dans les annees 80. ser les taux d1int6rGt internationaux, ce qui L'approche interventionniste a eu des resultats beaucoup moins satisfaisants en ce qui concerne Beaucoup de banques, au lieu de s'adresser a la le developpement financier. Sous la pression des justice pour obtenir une saisie, ont prefere conti- autorites, les banques ont effectivement pr6te aux nuer d'inscrire a l'actif les inter6ts impayes et re- entreprises publiques et aux secteurs prioritaires a conduire les pr6ts non rembourses. Ce comporte- des taux d'interct inferieurs a ceux du marche, ment s'explique, dans certains cas, par les liens mais les marges etaient souvent insuffisantes pour qui existaient entre les proprietaires des entre- couvrir leurs cofits. Un grand nombre de ces pr6ts prises debitrices et ceux des banques et, dans cibles n'ont pas ete rembourses. Le contr6le exerce d'autres, par le fait que la constitution de provi- sur les taux d'interet a detourne les epargnants sions pour pertes sur pr6ts aurait rendu les des actifs financiers nationaux et decourage les - banques insolvables. Les siiretes obtenues des em- institutions d'accorder des prets a plus long terme prunteurs etaient souvent insuffisantes et les pro- ou a des emprunteurs plus risques. Dans certains cedures de saisie etaient lourdes et tendaient a pays, les emprunts publics aux banques commer- favoriser les debiteurs, si bien que, dans de nom- ciales ont evince le secteur prive; dans d'autres, le breux pays, les banques n'ont pas juge possible financement des besoins d'emprunt du secteur de poursuivre les mauvais payeurs. La reconduc- public par la creation de monnaie a conduit a une tion des emprunts non rembourses et l'octroi de inflation rapide. Beaucoup de pays ont cree un nouveaux prets pour couvrir les inter& impayes marche pour le credit a court terme, mais, a ont compromis le processus d'ajustement : au lieu quelques exceptions pres, les systemes de finan- de financer de nouvelles activites rendues ren- cement a long terme restent rudimentaires. En tables par l'evolution des rapports de prix, les resume, les systemes financiers de la quasi-totalite nouveaux prets ont servi en grande partie B main- des pays en developpement sont encore exigus et tenir a flot des entreprises qui n'etaient plus peu diversifies. viables. Depuis quelques annees, le fait que les emprun- Dans de nombreux pays en developpement, les teurs ne peuvent ou ne veulent plus assurer le institutions financieres ont subi de lourdes pertes, service de leur dette entraine un grave probleme. beaucoup sont insolvables et certaines sont meme Ses origines remontent aux chocs du debut des en faillite. Le probleme n'a rien de nouveau, mais annees 80 et aux politiques industrielles et finan- ce qui est sans precedent, c'est l'ampleur qu'il cieres appliquees depuis une trentaine d'annees. rev6t aujourd'hui - c'est-a-dire le nombre des Beaucoup de pays etaient tributaires de leurs ex- institutions insolvables, I'etendue de leurs pertes portations de produits primaires et de leurs em- et le nombre des pays concern&. Si plus de prunts a l'etranger pour payer les importations 25 pays en developpement ont pris des mesures indispensables a leurs programmes d'industriali- au cours des annees 80 pour restructurer leurs sation. Or, surtout pour les pays tres endettes, le institutions financieres, beaucoup ne se sont oc- recours a des emprunts exterieurs est devenu coii- cupes que des institutions les plus grandes ou les teux lorsque les taux d'interet ont augmente a la plus menacees; la situation d'autres institutions fin des annees 70, et il est meme devenu pratique- reste gravement compromise. La restructuration ment impossible lorsque les banques commer- des banques ne va pas sans poser des difficultes ciales etrangeres ont cesse d'accorder des prets sur le plan politique, surtout lorsqu'elles appar- volontaires apres 1982.La deterioration des termes tiennent au secteur public ou que les principaux de l'echange et la recession internationale du de- emprunteurs defaillants sont des entreprises pu- but des annees 80 ont rendu encore plus difficile bliques. Cependant, l'experience montre que le financement des importations. De nombreux I'inaction cofite cher et que les pertes augmentent pays se sont trouves dans I'obligation de reduire avec le temps. leur deficit commercial. Pour encourager I'expor- Les reformes doivent aller au-deli de la recons- tation, ils ont devalue leurs monnaies et abaisse titution du capital des banques insolvables et s'at- leurs droits de douane et d'autres obstacles au taquer aussi aux causes profondes de cette insol- commerce. Les entreprises des pays en develop- vabilite. Les administrations publiques peuvent pement ont ainsi di3 faire face a de brusques mo- s'efforcer d'assurer la stabilite au niveau macro- difications des rapports de prix, souvent dans un economique, ce qui signifie, en general, reduire contexte de recession interne. Beaucoup n'ont plus leurs depenses. Elles peuvent aussi entreprendre ete rentables et ont donc cesse de pouvoir assurer les ajustements structurels qui permettront un le service de leurs emprunts. emploi plus productif des ressources. La restruc- turation ou la fermeture des entreprises insol- a consentir des prets qu'elles considerent comme vable~doit faire partie integrante de ce processus; trop risques, il peut en resulter des pertes. 11s sinon, les intermediaires financiers renfloues qui encourageront l'octroi de pr@tsa long terme et continueront a leur consentir des pr6ts redevien- d'autres types de financement, s'ils s'emploient a dront eux-memes insolvables. reduire le risque couru par les prkeurs - par exemple, en imposant la diffusion d'informations Les conditions du developpement financier financieres plus completes, en definissant les droits des prGteurs et en les faisant respecter. Pour Les pays qui ont une 6conomie stable et des assurer la stabilite du systeme financier et dissua- marches des capitaux suffisamment developpes et der les prGteurs de frauder, il est egalement im- concurrentiels gagneraient a laisser les forces du portant que les autorit6s supervisent les institu- marche jouer un plus grand r61e dans la determi- tions financieres et les marches des capitaux. Par nation des taux drint6r@t.Si ces conditions ne sont le passe, les organismes de contr6le ont pass6 trop pas remplies, les autorites peuvent decider de re- de temps a verifier si les banques respectaient les glementer les taux d'interet, mais si ce contr6le directives relatives a la repartition des crkdits, et n'est pas assez souple pour prendre en compte trop peu A verifier la qualite de leurs creances et l'inflation et les pressions du marche, il entravera l'adequation de leurs fonds propres. le developpernent financier. Un bon positionne- ment des taux d1inter6trev6t une importance par- Les institutions et les marches ticuliere pour les pays dont les marches financiers sont ouverts. 11 est probable que les banques commerciales res- Dans le passe, les pouvoirs publics ont large- teront assez longtemps les institutions domi- ment influence la repartition du credit. Dans un nantes. On peut augmenter leur efficacit6en ame- monde ou les rapports de prix 6voluent rapide- liorant leurs systemes de gestion et en les ment, dont les structures 6conomiques sont soumettant davantage B la concurrence. Cette complexes, et ou les marches des capitaux devien- amelioration de la gestion necessite de nouvelles nent de plus en plus sophistiquks, le risque est politiques de pret, de meilleures procedures de plus grand que les interventions se revelent mala- recouvrement des crkances, la mise en place de visees. Un grand nombre de pays pourraient am6 systemes d'information plus perfectionnes et une liorer I'allocation de leurs ressources en reduisant formation plus poussee du personnel. La concur- le nombre des programmes d'orientation du rence peut Gtre intensifihe par l'entree de nou- credit, la part de ces programmes dans le credit velles banques, nationales ou 6trangeres. total, et le degr6 de bonification des intQGts. Ceux Les pays doivent egalement mettre en place qui continuent d'orienter le credit devraient defi- d'autres institutions financieres, dont les services nir strictement les priorites. I1 vaut mieux mettre viennent a la fois concurrencer et completer ceux l'accent sur la disponibilite de credits que sur la des banques commerciales. Les intermediaires fi- bonification des taux dfinter@t,qui compromet le nanciers non bancaires - comme les institutions processus financier. de financement du d6veloppement, les compa- I1 ne suffit pas seulement de liberer les institu- gnies d'assurances et les caisses de retraite- con- tions financieres du contr6le des taux d1int6r@tou stituent d'importantes sources potentielles de fi- du credit pour que les systhmes financiers se de- nancement a long terme. Toutefois, la plupart des veloppent dans le sens voulu. Les systemes juri- banques de developpernent existantes sont insol- diques et comptables de la plupart des pays en vable~.Dans les cas ou ces Ctablissements doivent developpement ne repondent pas adkquatement @trerestructures, et non pas fermes ou fusionnes aux besoins des opkrations financieres modernes. avec des banques commerciales, il convient de Les systhmes juridiques sont souvent perimes, et considerer attentivement leur viabilite et leur r61e l'application des lois sur la constitution et l'ex6- futur. Toute diversification devra tenir compte de cution des garanties laisse a desirer. Comme ils llexpCriencede leur personnel et des relations eta- risquent d'avoir du ma1 a se faire rembourser et blies avec leur clientele. A mesure qu'un nombre qu'ils peuvent difficilement suivre la situation des croissant de personnes pourront et voudront pre- debiteurs, les preteurs repugnent a conclure cer- parer leur retraite, les institutions d'epargne tains types de contrats financiers. Si, face a ces contractuelle elargiront leurs activites. En autori- reticences, les pouvoirs publics forcent les banques sant les caisses de retraite et les compagnies d'as- surances a placer leurs fonds dans d'autres instru- plus efficaces des programmes formels destines ments financiers que des obligations publiques a aux emprunteurs autres que les entreprises met- faible taux d'interGt, on accroitra substantielle- tent a profit les systemes locaux sans chercher a ment le montant des ressources a long terme mises les supplanter; leurs activites comprennent a la a la disposition du secteur prive. fois la collecte de depbts et l'octroi de prGts et sont Nombre de pays en developpement ont tire remunerees a des taux suffisants pour couvrir profit de la creation de marches monetaires et fi- leurs coQts. nanciers. L'existence d'un marche monetaire ac- A mesure que les pays en developpment croit la concurrence entre les banques, permet de s'orienteront vers des systemes financiers plus gerer la liquidite avec souplesse, fournit une base complexes, ils pourront s'inspirer de 1'expQience de reference pour determiner les taux d'interst en acquise par les pays a revenu eleve au plan des fonction du marche, et constitue un instrument institutions et des instruments utilises. Certaines de la politique monetaire. Quant aux marches fi- des le~onsa tirer de cette experience ont, en fait, nanciers, ils peuvent constituer une source de ca- valeur d'incitation a la prudence. La premiere est pitaux a long terme - sous la forme d'obligations que des marches des capitaux concurrentiels, s'ils et d'actions - et favoriser un assainissement de la jouent un r61e efficace dans la mobilisation et l'al- structure du capital des entreprises. location des capitaux et dans la gestion des I1 existe depuis longtemps, dans la plupart des risques, ne sont pas pour autant infaillibles - a pays en developpement, un secteur financier in- preuve les pr6ts excessifs consentis aux pays en formel qui fournit des services aux menages, aux developpement dans les annees 70 et la crise que petits agriculteurs et aux petites entreprises. Ce traversent actuellement les societes d'epargne et sont generalement la famille et les amis qui con- de credit des Etats-Unis. Une autre le~onest que stituent la principale source de credit, mais des des systemes financiers fondes sur le march6 peu- prCteurs sur gages fournissent aussi un volume vent 6tre instables et vulnerables a la fraude. Ces substantiel de credits aux emprunteurs qui peu- risques font ressortir l'importance d'une regle- vent leur offrir des garanties negociables, et il mentation et d'une supervision adequates. L'acti- existe encore d'autres pr6teurs qui acceptent de vite financiere evoluant tres vite, les organismes faire credit a ceux qui n'ont rien a donner en gage. de contr6le doivent en permanence s'efforcer de Les negociants font credit a leurs clients, et les trouver un juste equilibre entre la double necessite commissionnaires avancent des fonds a leurs four- de stimuler la concurrence et la croissance et de nisseurs. Enfin, le systeme des tontines est tres limiter la fraude et l'instabilite. repandu dans les pays en developpernent. Les institutions financieres se trouvent souvent La voie de la reforme affaiblies par l'obligation qui leur est faite de pr6- ter a de petits emprunteurs. Ceux-ci ne tenant pas Au cours de la derniere decennie, nombre de pays de comptabilite financiere, il est difficile aux prC- en developpement se sont orient& vers une lib&- teurs institutionnels de determiner lesquels of- ralisation du secteur financier. Dans une douzaine frent les meilleures chances de recouvrement. En d'entre eux, les taux d'int6ri.t ont et6 complete- outre, si l'emprunteur fait partie d'une categorie ment lib&&; dans beaucoup d'autres, ils sont ad- favorisee par les pouvoirs publics, les interme- ministres de facon plus souple qu'auparavant. diaires institutionnels risquent d'avoir des diffi- Seuls quelques-uns ont aboli completement leurs cult& a recouvrer leurs creances. Le secteur infor- programmes d'orientation du credit, mais beau- mel, en revanche, s'est montre capable de servir coup en ont reduit l'ampleur. La concurrence entre ce type de clientele, mais il presente toutefois de institutions financieres a et6 encouragee par l'ou- graves inconvenients : le montant de ses pr6ts est verture du marche interieur aux banques &ran- faible et la gamme de ses services limitee, les geres et par l'autorisation de l'entree de nouveaux marches sont fragment& et les taux d'interst par- types de banques et d'intermediaires financiers fois usuraires. Neanmoins, le secteur informel aide non bancaires. Plusieurs economies a planification des emprunteurs que les institutions formelles se centrale cherchent B stimuler la concurrence par refusent souvent a servir, pour des raisons de coQt une vaste restructuration de leurs systemes ou de risque. Certains pays ont reconnu son exis- bancaires. tence et mis en place des programmes visant a lier Quelques pays sont alles tres loin dans la lib@- plus etroitement marches informels et formels. Les ralisation du systeme financier. L'Argentine, le Chili et llUruguay, par exemple, ont applique de taux d1int6rGt- leur juste niveau, mais cela ne profondes reformes au milieu des annees 70 et ont suffit pas. Les pays doivent en outre creer les ins- notamment renonce a leurs programmes d'orien- titutions financieres appropriees, mettre au point tation du credit et aboli le contr6le des taux d'in- de meilleurs systemes de supervision et de regles t6rGt et des changes. Plusieurs pays d'Asie se sont prudentielles, ameliorer la diffusion de l'informa- eux aussi engages sur la voie de la dereglementa- tion financiere, se doter des competences nkces- tion, mais leurs reformes ont ete plus progressives saires a la gestion d'operations financieres et moins vastes. La liberalisation financiere n'a complexes et promouvoir la prise de abonnes pas toujours ete facile. En Argentine, au Chili et habitudes)) financieres. Rien de tout cela ne sera en Uruguay, elle a debouche sur de graves diffi- facile ni rapide. cult& : le Gouvernement argentin a ete oblige de reintroduire des mesures de contrale et les trois Plan du Rapport pays ont dG faire face B une vague de faillites ban- caires. En Turquie, le Gouvernement a dG retablir Le premier chapitre decrit l'environnement ma- le contrale des taux dlinter@t,les taux reels ayant croCconomique mondial auquel les pays en deve- trop fortement augmente. Mais, en Asie, grdce a loppement ont dG faire face ces dernieres annees une plus grande stabilite macroeconomique et a et analyse, sur la base de deux scenarios, les pers- une application plus graduelle des reformes, les pectives d'evolution d'ici la fin du siecle. MGme autorites n'ont pas eu besoin de reintroduire les dans la meilleure de ces deux hypotheses, les pays contrales. en developpement seront confrontes a de graves L'experience montre que la liberalisation finan- defis economiques. ciere doit aller de pair avec des reformes macro- Le Chapitre 2 presente le theme central du Rap- economiques. Les pays ou la liberalisation finan- port et examine le rale de la finance dans le deve- ciere n'avait pas kt6 prec6dCe d'autres reformes loppement. Ce r61e est important pour un plus ont souffert de mouvements de capitaux destabi- grand nombre de raisons qu'on ne pourrait le lisateurs, de taux dfintQGt eleves et leurs entre- croire au premier abord. Des systemes financiers prises ont connu de graves difficultes. Bien que efficaces contribuent a orienter les ressources vers certaines mesures doivent Gtre prises tres t6t, les emplois les plus utiles et remplissent des fonc- comme la decision de laisser les forces du marche tions indispensables dans une economie moderne determiner les taux dfinterGt, une liberalisation complexe. Une reforme du secteur financier s'im- globale ne peut reussir que si elle s'accompagne pose d'urgence dans beaucoup de pays en deve- de la restructuration des banques et des entre- loppement et certains gouvernements ont com- prises insolvables et de la mise en place d'un sys- mence a en prendre conscience. teme efficace de reglementation et de supervision. Cette reforme ne sera pas facile, mais les diffi- Pour que les intermediaires financiers soient effi- cultes auxquelles se heurtent les pays en develop- caces, il faut que les marches interieurs des capi- pement qui ont entrepris d'ameliorer leurs sys- taux soient concurrentiels. Enfin, la libhation des temes financiers n'ont rien de nouveau. Le mouvements de capitaux doit Gtre menee avec Chapitre 3 retrace l'histoire des institutions finan- beaucoup de soin si l'on veut eviter les flux per- cieres des pays industriels. La balance entre 616- turbateurs qui ont pose tant de difficultes plu- ments positifs et negatifs est souvent peu satisfai- sieurs des pays qui avaient entrepris de sante : si les systemes financiers ont su innover en dkreglementer. reponse aux besoins d'economies en expansion, Les modifications apportees par de nombreux on constate aussi beaucoup d'acces perturbateurs pays a leur strategie de developpement impli- d'instabilite financiere. Face aux defaillances de quent d'irnportants changernents de leurs sec- leurs systemes financiers et aux fraudes, les pou- teurs financiers. Les pays qui souhaitent s'en re- voirs publics ont souvent ete amen& a intervenir. mettre davantage a l'initiative privee ont besoin Le Chapitre 4 montre que dans les pays en de- de systemes financiers fonctionnant de facon plus veloppement, pendant les decennies qui ont suivi consensuelle. Pour cela, il faut un climat de la deuxieme guerre mondiale, la reglementation confiance, en particulier la conviction que les des systemes financiers a davantage vise a agir sur contrats financiers seront honores et que leur va- l'economie qu'a promouvoir la securite et la soli- leur ne sera pas entamee par I'inflation. I1 est dite des banques. Leurs gouvernements, plus que certes important, pour promouvoir le developpe- ceux des pays a revenu eleve, ont utilise le sys- ment financier, de porter les prix -c'est-a-dire les teme financier pour appuyer la realisation de leurs objectifs de developpement. Cela a fragilise leurs utilisation efficace des ressources, tout en maitri- institutions financieres dont beaucoup, de ce fait, sant sa tendance 21 I'instabilite. Le Chapitre 6 etu- n'ont pas pu resister aux chocs economiques mon- die les reformes juridiques et institutionnelles qui diaux des annees 70 et du debut des annees 80. devraient Gtre envisagees dans le cadre de ce Le Chapitre 5 decrit les difficultes rencontrees par reexamen. Les Chapitres 7 et 8 analysent de facon les institutions financieres de nombreux pays et plus detaillee les services financiers actuellement les mesures prises par certains gouvernements mis a la disposition de I'ensemble des agents eco- pour remedier aux problemes du secteur financier. nomiques, entreprises et autres, et indiquent les Cette exphience a conduit les pays en develop- ameliorations qui pourraient leur Gtre apportees. pement a reconsiderer leurs politiques finan- Enfin, le Chapitre 9 expose les enseignements que cieres. 11ss'efforcent de definir les moyens qui leur l'on peut tirer de l'experience des pays en deve- permettraient de renforcer le secteur financier, de loppement qui ont d6ja commence a liberaliser maniere qu'il puisse contribuer pleinement a une leurs secteurs financiers. Durant les allllctes 80, les r6s~tlt~is1\11< * ticile, en particulier pour les pays lourdement en- ont varie fortt ment se1011lcs p,ty dettes. Parmi les pays qui ont tente d'operer un i r s continents. P.1)1.2savoir subi u TICpl oi )11c Ltjustementa court terme et de reformer plus sion au debut {iLela decennie, Ic.s p,i\ 111 longue kch6ance la structure de leur economic, sont entres d,~i.sune phase dc r.o~s<,l~ I I, (. I:ertains ont mieux reussi que d'autres. De plus, 1 I qui dure depu s bientat sept ns, I(>LI '3 les marches et les agents economiques se sont 1 ( 1 est cependant 111uslente que dclns1c.s ~nn t I facons : en adoptant une politique de gestion des est aujourd'hu inferieur a ce yu'il et,>lt .I I iI\ finances publiques et une politique monetaire qui ans (Figure 1 2I. Dans certains pays aft ~c3 leur permettent de poursuivre leur propre crois- tomb6 plus ba:,qu'il y a vingt ~ms. sance tout en faisant baisser les taux d1int6r@treek; Pourquoi cc>rtains pays ont-11sbeau. .1c t , . risques, li'l, de les grouper et de les n~?i.!o~:it:( so11I.; *.- .,,rqnees a la disposition d'agents - i':, -ervices, t s ; , diversement combines, soi-ri util~-,I,: p . les me- ecot~.kl?ll<;aI I-apablesde les utiliser plus produc- nages, les entreprises et les m.itlmi:~l>I3ns pu- tra: tivc81-1t'n t ltribuent a accroitre le revenu des ( t I bliques et leur sont fournis ]>,!I diitt;rt r~ti.. institu- epal g i in~t i lrnme des emprunteurs. Cependant, :I tions (banques, societes n i~i:ut?;le,. credit, san.. Iinancier efficace, le credit peut &re (.I .\ &I;kt, ;,. compagnies d'assurances, c.n :e diffe- nani,t>n~l>l-l I l-~'rmetevidemment de tourner la dif- rents instruments (monnaie, checpe',. ::rtes de ficui rn,i)- :! peut arriver qu'une entreprise, faute credit, obligations, actions). B ,Icon\r;l,u :on d'un de : - ~ l . : ~ o ~ ~t.5 r - c propres suffisantes, manque des oc- systeme financier a 1'6con1,lmie~ i t , p ~ .i d de la caslorls pr~,)ceder des investissements ren- (.!(I quantite et de la qualite des ;.+.,rvict!s lu'il offre et tablo.;. I I:~I,~ i ~ tsolution consiste a laisser l'in- r e de l'efficacite avec laquelle ils le,sf(?ur.lit. vest,st3n.!c~~i~ secteur public; c'est alors par le au L'existence de services financier,. r !il~itles jeu t It1 La t i'.~.~-rliteque sera mobilisee l'epargne sup- risques et les frais inherent.., au co111n.I rce des plelnc:ntLi!ri:requise. Cependant, une centralisa- biens et services et aux operations dr. cr'klit. Une tion t.xc-c!.;si\.t,presente des inconvenients et rend economie pride de ces servi1,:cs nr pourr;..itfonc- not~inlnic~litilifficile la collecte des informations tionner qu'en autarcie ou en rtigirne dt rroc, ce sari.; Ic~~liit~lli~sil est impossible de prendre des qui exclurait la specialisation dt: la protiuc lr)n,l'un deci5i~)n.;ti'~n\.estissernentjudicieuses. L'efficacite des fondements des systemes econoniicl~~.esmo- exigtl ciclnc- 11nle coexistent, dans des proportions dernes. Seul le stockage permettrait d ( separer satisf,~is,lrit1.5. I'autofinancement, l'epargne et chronologiquement la production de la c.l,nsom- l'in~~~stis.st~n-rrr~tcentralises, et des services finan- mation. La taille des unites cie produ~ti~lr~serait ciers base.: ~ L I I . le marche. limitbe par la capacite d'epargne de ~-l~ailuepro- Lt+ sen icc,sfinanciers fondes sur le marche sont ducteur. Les revenus seraient plus ba.5, vt les sys- offerts spontan&mentpar des agents economiques dont les decisions sont motivees par la recherche celui de 1'Australie. Depuis une trentaine d'an- du profit, compte dament tenu des risques. Le jeu nees, la Republique de Coree, Hong Kong, le de la concurrence garantit que les coats transac- Japon et Singapour, quoique relativement pauvres tionnels restent faibles, que les risques sont as- en ressources naturelles, se distinguent par des sumes par ceux qui sont le plus dispos6 a les taux d'accroissement du revenu par habitant qui prendre et que les ressources vont aux investisse- comptent parmi les plus eleves du monde. En re- ments les plus prometteurs. vanche, le revenu par habitant a a peine progresse Ces services financiers peuvent revetir de mul- en Argentine, pays qui est pourtant riche en res- tiples formes, mais tendent refleter la complexite sources naturelles. de I'economie du pays considere et son orienta- Ce qui differencie le plus les pays riches des tion politique. Les services financiers informels, pays pauvres, c'est l'efficacite avec laquelle ils uti- tels que les prCts consentis par des membres de la lisent leurs ressources. Or, la contribution d'un famille ou des amis, par des preteurs sur gages et systeme financier a la croissance tient precisCment autres, tiennent encore une place importante dans a ce qu'il est mCme d'accroitre cette efficacite. de nombreux pays. Cependant, a mesure que l'economie se dkveloppe, ils doivent &re SystPme financier et commerce completes par des services que seules des institu- tions formelles - banques commerciales, societes La principale contribution d'un systPme financier d'investissement, marches financiers - peuvent la croissance consiste a fournir des moyens fournir. Par exemple, par leur activite de transfor- d'echange. Dans une economie de troc, l'echange mation, les institutions formelles sont a m@me implique la complementarite des besoins des par- d'agir comme intermediaires entre de nombreux tenaires. Les echanges sont d o n ~limites par la petits deposants qui tiennent a la liquidite de leur cotiteuse necessite de rechercher des partenaires. epargne et un nombre restreint de gros emprun- Dans une economie ou il n'existe pas d'instru- teurs qui ont besoin de prets a long terme pour ments d'echange, rien n'encourage a la speciali- financer des investissements. Ces institutions sation, et la productivite est donc faible. L'intro- peuvent fournir d'autres services utiles : assu- duction de la monnaie facilite la specialisation en rances, couverture des risques (contrats a options reduisant le coct des echanges et en reliant entre et contrats a terme), etc. Dans un systeme diver- eux differents marches. I1 en va de mCme de sifie base sur le marche, les pouvoirs publics l'adoption d'une unite de compte commune conservent un r6le rkgulateur essentiel, l'expe- (Encadre 2.1). rience ayant montre que les marches des capitaux Les economies ont d'abord fonctionne essentiel- -pourindispensablesqu'ilssoient-nesontpas lement en autarcie, puis elles ont pratique le troc a l'abri de l'instabilite ni de la fraude. avant de passer B des Cchanges en contrepartie de certains biens communement acceptes, comme Systemes financiers et croissance l'or. Mais la detention de stocks de marchandises utilisees comme monnaie &ant coQteuse, les de- Malthus avait predit que l'accroissement demo- positaires de cette monnaie - or ou autres pro- graphique, etant donne la finitude des ressources duits - n'ont pas tardC a se rendre compte qu'il naturelles et notamment des terres cultivables, fi- y avait avantage a autoriser l'echange direct de nirait par asphyxier la croissance economique. Ce- certificats de dep6t. Cette pratique, d'abord insti- pendant, leur dotation en ressources naturelles tuee dans le but de rendre plus economique l'uti- revCt moins d'importance pour la plupart des pays lisation d'une monnaie-marchandise, a donne a revenu eleve. En Grande-Bretagne, par exemple, naissance a la monnaie de dep8t et a l'activite la valeur des terres et des gisements miniers repre- bancaire. La recherche constante d'instruments de sentait 60 % de la valeur totale des biens reels du paiement moins codteux a conduit a la monnaie pays en 1688, mais la proportion n'etait plus que de papier, aux cartes de credit et aux virements de 15 % en 1977. L'experience a montre que la electroniques. richesse d'un pays n'etait pas subordonnee a La plupart des pays en developpement dispo- l'abondance de ses ressources naturelles. En 1870, sent d'un instrument d'echange largement ac- le revenu par habitant etait deux fois plus eleve en cepte; mais ils ont besoin de perfectionner leurs Australie, pays riche en ressources naturelles, systPmes de paiements a mesure que leur Ccono- qu'en Suisse, pays a faible dotation en ressources mie se developpe et devient plus complexe. Ce- naturelles; or, le revenu par habitant de la Suisse pendant, certains pays, notamment en Amerique est aujourd'hui superieur de plus de la moitie a latine, n'ont pas reussi a se doter d'une monnaie Encadre 2.1 Vivre sans monnaie (rVoiciquelques annees, Mlle Zelie, chanteuse de son agricoles, et ces services rnutuels ne donnent lieu B etat . . donna un recital aux tles de la Societe . . . . aucun paiernent (gotong royong ?I Java et construction son cachet devait consister en une partie des recettes. de granges aux Etats-Unis). Les cornptes une fois faits, on lui attribua sa part :trois Dans la haute antiquite, 1'4conomie egyptienne a cochons, 23 dindes, 44 poulets, 5.000 noix de coco, fonctionnb pendant 2.000 ans sans rnonnaie (cepen- plus une quantite considerable de bananes, de citrons dant, des metaux precieux servaient de rnoyen et d'oranges . . . cornrne Mlle Zelie ne pouvait d'echange pour certaines transactions). Les dirigeants consornrner imrnediaternent qu'une infirne partie de egyptiens resterent opposes a l'usage de la monnaie tout cela, il fallut, en attendant, nourrir les cochons et longternps apres que des Etats voisins eurent adopte la volaille avec les fruits.~ la rnonnaie rnetallique. Au Pkrou, 1'Empire inca, bien W. S. Jevons qu'exceptionnellement riche en or et en argent, n'a Money and the Mechanism of Exchange peut-&re jarnais utilise la rnonnaie cornrne rnoyen (Jevons, 1898, p. 1) d'echange. Certaines societes dorninees par un ordre religieux (cornme la Republique jesuite du Paraguay MCme dans une econornie rnoderne, de nornbreuses aux XVIe et XVIIe siecles) et certaines collectivit6s a transactions se font sans echange de rnonnaie. Par regime autoritaire ou paternaliste (comme les grandes exernple, le troc est un rnoyen d'echapper au fisc et a haciendas d'Arnerique latine) n'utilisent guere ou pas la reglernentation. Dans les pays en developpernent, la du tout la rnonnaie, au rnoins pour les transactions plupart des echanges entre rnernbres d'une farnille internes. Clargie sont des transactions non rnonCtaires. La mul- Les transactions non monetaires sont le plus souvent tiplicite des sources de revenu dont dispose une fa- le fait de systbrnes sociaux etablis de longue date, dont mille elargie tient lieu de regime d'assurance, de re- les divers elements ne peuvent @treevalues isolCrnent. traite et de securite sociale. Dans de nornbreuses Dans une econornie moderne, en revanche, la plupart regions du rnonde, le fonctionnernent du systbme de des echanges sont irnpersonnels. Comrne Mlle Zelie rnetayage donne lieu B une serie de transactions non en fit l'arnere experience, le commerce risque de n'Ctre rnonetaires portant sur les intrants, les terres, les re- guere profitable s'il n'existe pas de rnoyen d'echange coltes, etc. Dans certains pays, les voisins s'entraident largement accepte. pour la construction de logernents ou de batiments stable. Lorsqu'un pays est en proie a une inflation SystPme financier et ipargne chronique, l'acceptabilite de sa monnaie en tant qu'instrument d'echange tend a diminuer. L'infla- L'epargne determine le taux potentiel de crois- tion reduit aussi l'utilite d'une monnaie en tant sance de la capacite de production, et donc du qu'unite de compte : elle rend les contrats finan- revenu. D'une maniere generale, les pays en de- ciers plus risques, 6te aux rapports de prix une veloppement a croissance rapide ont eu un taux partie de leur signification, et entraine des distor- d'epargne supbrieur a celui des pays qui ont pro- sions dans la repartition des ressources. gresse moins vite (Tableau 2.1). Le taux d'epargne Tableau2.1 Epargne et croissance dans les pays en developpement, 1965A 1987 Groupe de pays selott Epargne nationale lnvestissement Variation du le taux de croissance du PIB brutelPIB hrutlPIB PIBlinz~estissement MZIPIB Pays a forte croissance (plus de 7 O/O) Sept pays 28,O Chine exclue 23,2 IJays a croissar~cemoyenne (3 a 7 %) Cinquante et un pays 18,5 Pays u faible croissance (moins de 3 %) Vingt-deux pays 19,O Note : Les chiffres du tableau sont des rapports moyens ponderes exprimes en pourcentage, calcules pour un echantillon de 80 pays en developpement. La masse monetaire M2 comprend la monnaie fiduciaire en circulation plus les depBts a vue, les depBts a terme et les depBts d'epargne aux banques. L'investissement s'entend de I'investissement interieur brut. a. Faute de donnees, ce rapport moyen a ete calcule pour la periode 1977-87 seulement. Source FMI, StatistiquesFnanciPres intemationales, et donnees de la Banque mondiale. , depend de multiples facteurs. Pour faciliter l'ana- fiduciaire, par exemple - ne portent pas interet, lyse de ces facteurs, il est utile d'etablir une dis- et ne peuvent donc pas proteger totalement les tinction entre les deux sens du terme ccepargne* epargnants de l'inflation; elle reflete peut-6tre qui peut designer soit le flux d'epargne)), c'est-a- aussi une prime de risque qui augmente avec le dire le flux des ressources reelles qui ne sont pas taux d'inflation). Globalement, des taux d'interet consommees pendant la periode consideree et qui reels eleves tendent a contribuer au developpe- sont donc disponibles pour l'investissement, soit ment du systeme financier, les epargnants detour- le ((stockd'epargne)) - c'est-a-dire l'epargne ac- nant une partie de leur epargne des actifs reels cumulee ou patrimoine. L'expression ((developpe- vers des actifs financiers, et des avoirs exterieurs ment du systeme financier))designe une augmen- vers les avoirs interieurs. Inversement, les taux tation du stock d'actifs financiers. d'interet reels negatifs de nombreux pays pendant Le taux d'epargne est fonction de nombreux fac- les annees 70 ont decourage la detention d'actifs teurs : le taux de croissance du revenu, la struc- financiers. ture par Bge de la population et l'attitude des Les pouvoirs publics disposent d'autres moyens agents Cconomiques a l'dgard de l'epargne. Les encore d'agir sur l'epargne financiere. En soumet- services fournis par l'Etat, tels que la securite so- tant les banques des imp& directs, en les obli- ciale, peuvent avoir une incidence sur l'epargne, geant adeposer a la banque centrale des reserves de meme que la fiscalit6 et les deficits des finances non remunerCes, ou en les forcant souscrire des publiques. Le degrk de stabilite macroeconomique obligations publiques a faible taux d'interet, ils et politique determine en partie les anticipations reduisent la rentabilite des depats bancaires. Par des agents economiques, et exerce donc aussi une le passe, les Etats se procuraient des ressources influence sur l'epargne. La question de savoir si financieres en affaiblissant la valeur de la mon- les variables financieres influent sur le taux naie-marchandise. Ils le font aujourd'hui en se d'epargne reste controversee. reservant le monopole de la creation de monnaie. Les instruments financiers peuvent seduire les La rente qu'ils tirent de ce monopole est appelee epargnants par leur liquidite et leur facilited'acces. ((seigneuriage))(Chapitre 4). Les epargnants sont Et les services financiers peuvent encourager d'autant moins enclins a detenir leur patrimoine l'epargne s'ils contribuent a accroitre la rentabilite sous la forme d'actifs financiers que 1'Etat a da- nette. Des taux d'interet eleves augmentent la vantage recours au seigneuriage pour se procurer rentabilite, mais ils peuvent aussi permettre aux des recettes. Comme on le verra dans la section epargnants de porter leur patrimoine financier au suivante, le montant de l'kpargne financiere in- niveau souhait6 avec un taux d'epargne plus flue sur la productivite de l'investissement. faible. Les effets d'un relevement des taux d'inte- ret sont donc ambivalents. Certaines etudes em- Syst6me financier et investissement piriques font ktat d'une incidence positive tres nette, alors que d'autres concluent a l'absence de Le systeme financier ne joue un rBle d'interme- correlation. diaire que pour une partie de l'investissement to- Si les effets des taux d'inter@t sur le taux tal d'un pays, dans la mesure ou les entreprises et d'dpargne sont incertains, leurs incidences sur le les mCnages financent directement une bonne part choix des instruments d'epargne sont manifestes. de leurs investissements en puisant dans leur Lorsque les taux d'intkret sont eleves, l'epargne propre epargne. I1 ne devient necessaire d'em- tend a se porter sur les instruments financiers. prunter que lorsque l'investissement excede Une etude realiske recemment d'apres des don- l'epargne, de m@mequ'il est necessaire de preter nees recueillies pour 1985et concernant 81 econo- lorsque l'epargne excede l'investissement. Le r61e mies en developpement a rev616 qu'un relevement d'un systeme financier est d'operer les transferts d'un point du taux d'interet nominal sur les d6- necessaires entre les agents economiques qui pats entraine une augmentation de 0,75 point du epargnent plus qu'ils n'investissent et ceux qui rapport des engagements exigibles au PNB, rap- investissent plus qu'ils n'epargnent. port qui est un indicateur du degre de develop- La Figure 2.1indique les taux moyens d'epargne pement du systeme financier. Cependant, la meme et d'investissement de 14pays en developpement. etude montre que ce rapport diminue de 1,70 I1 en ressort que l'epargne des menages a repre- point pour une augmentation d'un point du taux sent6 12,9 % du PNB, et leur investissement d'inflation. (Cette dissymetrie tient peut-&re a ce 6,O O/O,ce qui leur a laisse un exckdent Cgal a 6,9 % que certains engagements exigibles - la monnaie du PNB. Les entreprises ont epargne l'bquivalent Figure2.1 Tauxmoyensd'kpargne et d'investissement et exckdentset deficitssectoriels dans 14pays en developpement (pourmtage du PNB) Menages Excedentsectoriel Investissement Deficitsectoriel lnvestissementautofinance Entreprises I Administrationspubliques 1,9 Note :Les donnees reposent sur I'6chantillon des 14pays en developpement enumeres auTableau2.2. Source :Honohan et Atiyas (document de reference). de 8,6 % du PNB et investi l'equivalent de 15,6 %, va de 1,5 % pour la CGte d'Ivoire (1971-78) a soit un deficit &gala 7,O % du PNB. Le secteur 16,8 % pour la Malaisie (1980-86). etranger a ete pr@teurnet et c'est l'inverse qui Pour les 14 pays consideres globalement, le Ta- s'est produit pour les administrations publiques. bleau 2.2 montre que les entreprises ont finance Tous ces flux passent par le systeme financier. 11 55 % de leurs investissements au moyen de leur est a noter que les taux moyens de la Figure 2.1 propre epargne (provisions pour amortissement et recouvrent d'importantes variations d'un pays a part des benefices non distribuee). Les adminis- l'autre. Le Tableau 2.2 indique les soldes de la trations publiques ont autofinance leurs investis- balance epargnelinvestissement dans chacun des sements a raison de 72 % (leur epargne correspon- 14pays consideres globalement dans la Figure 2.1. dant a l'excedent des recettes fiscales et autres sur On constate, par exemple, que, pour les menages, les depenses de consommation et les transferts). l'excedent de la balance epargnelinvestissernent Enfin, les menages ont entierement autofinance Tableau 2.2 ExcCdentmoyen, par secteur, dans 14 pays en developpement, diverses annees (pourcentage du PNB) Administrations Pays rt piriode MPnages Entreprises publiques Etranger Cameroun, 1980-84 Chine, 1982-86 Colombie, 1970-86 Coree, Rep. de, 1980-85 CBte d'Ivoire, 1971-78 Equateur, 1980-85 Inde, 1970-82 Malaisie, 1980,1985-86 Philippines, 1983-85 Portugal, 1977-79,1981 Thailande, 1981-83 Tunisie, 1977, 1980-84 Turquie, 1971-81 Yougoslavie, 1970-85 Moyenne (ponderee) 6 9 -7,O -1,9 2,o Ratio d'autofinancementa 215 55 72 - Note : Lorsque les donnees proviennent de sources differentes, la somme des soldes indiques pour chaque secteur n'est pas forcement &galea zero. a. Le ratio d'autofinancement indique le rapport exprime en pourcentage entre I'epargne d'un secteur et son investissement. I1surestimele degre reel d'autofinancement du fait de I'existence d'emprunts ou de prOts intrasectoriels. Les donnees ont ete calcul~esa partir des moyennes ponderees indiquees B la Figure 2.1 pour I'investissement et I'epargne des differentssecteurs. Source : Honahan et Atiyas (documentde reference). leurs investissements. Toutes categories d'agents titres et a des banques 6trangGres. Un systeme economiques confondues, la moitie environ des financier efficace reduit le coOt des transferts de investissements ont 6te autofinances. ressources des epargnants aux emprunteurs, ce L'autofinancement presente cet avantage que, qui permet a la fois de mieux remunerer l'epargne dans la mesure ou epargne et investissement sont et de reduire les charges supportees par les em- le fait du mGme agent economique, il permet prunteurs (Encadre 2.2). Les ressources sont re- d'kviter tous les coOts qu'entrainerait une opera- parties plus efficacement du fait qu'emprunteurs tion de credit (frais d'information, coiits transac- et pr6teurs sont a m6me de comparer les taux tionnels, coiit du suivi et frais de recouvrement). d'interct sur differents marches. Point n'est besoin de conclure des contrats Retrospectivement, il apparait que la qualite des complexes ou de recourir a des garanties ou a investissements contribue au moins autant a la d'autres moyens pour reduire les risques inhe- croissance que leur volume. Le Tableau 2.1 in- rents a toute operation de credit. L'inconvenient dique certes que les pays a croissance rapide ont de l'autofinancement est que les ressources dont eu des taux d'investissement plus eleves que les dispose l'agent economique en cause risquent autres, mais des etudes empiriques montrent d'6tre excessives eu egard a ses possibilites d'in- qu'en general la croissance de la production n'est vestissement ou, au contraire, insuffisantes, au- due que pour moins de moitie a l'accroissement quel cas il doit renoncer a des operations qui au- de la main-d'oeuvre et du capital et qu'elle s'ex- raient ete efficaces. plique, pour le reste, par des gains de producti- M@mes'il n'achemine qu'une partie seulement vit6. Caccroissement de la productivite du travail des ressources disponibles pour l'investissement, tient a lfam61iorationde l'etat de santb de la main- le systeme financier joue un r6le essentiel dans d'oeuvre, a une meilleure formation profession- l'affectation de l'kpargne. Aux premiers stades du nelle, a une meilleure education, et a une plus developpement, la famille, les amis et les preteurs forte motivation; l'amelioration de la productivite informels sont parfois les seules sources de credit. du capital tient au progres technique et a une A mesure que les circuits financiers se develop- utilisation plus efficace de l'epargne. pent, les investisseurs peuvent s'adresser a des Plus le volume de l'epargne acheminee par les banques locales, puis a des institutions financieres circuits financiers augmente, plus le systeme fi- d'envergure nationale, et enfin a des marches des nancier se developpe. Le degre de developpement L Encadre 2.2 CoGts transactionnels et offre de credit I1 est possible de demontrer graphiquement l'impact comptant sur une remuneration (deduction faite des des restrictions imposees A I'intermediation financiere coats prevus) de id. Pour ce volume de credit X,, le et du plafonnement des taux dfinterCt sur le credit. loyer de l'argent serait la difference introduite par rd. Dans les diagrammes de la Figure 2.2A, on a porte en Les coats transactionnels entre le coQtpour l'emprun- abscisse le volume des emprunts et des prCts par unite teur et la rentabilite pour le preteur a pour effet de de temps (X) et en ordonnee le coat d'emprunt (r) et reduire le montant prCte. la rentabilite des prCts (i). La demande de credit de r u n e des raisons d'@tredes banques et des autres I'ensemble de l'economie est representee dans le pre- intermediaires financiers est qu'ils sont a mCme de mier diagramme par la courbe descendante D. La pente reduire les coats transactionnels. C'est ce que montre negative de cette courbe tient en partie a I'augmenta- la courbe S,. L'ecart entre le coat pour I'emprunteur et tion du volume (par unite de temps) des investisse- la rentabilite pour le prCteur represente la marge des ments rentables a mesure que diminue le coat d'em- banques. Si les marges des banques sont inferieures prunt. La courbe ascendante S represente I'offre de aux coats du credit direct, le montant prCt6 augmente, credit, c'est-a-dire le montant de l'epargne mise la passant de X, a X,, la rentabilite pour le prCteur aug- disposition de tiers, soit directement, soit via des in- mente aussi, passant de id a i,, et le coat pour l'em- termediaires financiers comme les banques. La pente prunteur diminue, passant de r, a r,. Ces effets sont positive de cette courbe reflete en partie I'augmenta- d'autant plus marques que les banques parviennent a tion de la part de I'epargne totale affectee aux actifs reduire davantage les coats transactionnels. Toute re- financiers, a mesure que s'am4liore leur rentabilite par duction des charges fiscales imposees aux banques rapport a celle des actifs reels ou des placements a (comme I'obligation de detenir des reserves non re- l'etranger. Si les coQtstransactionnels etaient nuls et si munerees, qui equivaut a un imp&) a le mCme effet. les taux d'int6rCt n'etaient pas reglementes, le taux Le troisieme diagramme illustre l'effet du plafonne- dfint6rCt determine par le marche serait r = i, et le ment des taux dlinterCt (le plafond etant represente montant du credit, par unite de temps, serait X. par la ligne horizontale orange i,). Si le plafonnement Cependant, il est coiiteux, pour un prCteur, de re- s'applique aux taux d1int4rCtverses sur les depbts, il perer directement les emprunteurs ayant une bonne reduira le montant prPte (ramen6 a X,) et fera augmen- cote de credit. Dans le diagramme du centre de la ter le coat pour l'emprunteur (qui passe a r,). S'il figure, le montant que les prsteurs doivent faire payer s'applique aux taux prCteurs, les banques fixeront les aux emprunteurs pour couvrir ce coat est represent6 taux sur les d6pBts a i;, compte tenu des coQtstran- par la courbe s,. L'ecart vertical entre cette courbe et sactionnels. Le volume des depBts (et celui des prCts, la courbe S, qui represente l'offre de credit, corres- si I'on fait abstraction des reserves obligatoires) sera pond aux coats transactionnels (y compris la couver- alors Xi. I1 y aura une demande insatisfaite de credit ture des risques de defaut). Si les pr@teursdevaient (X, - X:), et les prCteurs rationneront le credit chercher eux-m@mesdes demandeurs de credit, ils se- disponible. raient disposes a offrir une quantite de credit X,, Figure2.2A L'offre et la demandede cddit x;::g r, I r, i r, 1 ------ I, -------- r = I ;:-- 1 ---- I,/ I I 'I I I I I I I I I I X X - ' X X x,iXI> X,' X, X o ginal de capital) est nettement plus elev6e dans les pays a croissance rapide, qui ont aussi un sys- Figure 2.2 Indicateurs de developpement tkme financier bien developpe (Tableau 2.1), ce qui du secteurfinancier semble indiquer qu'il y a un lien entre develop- pement du systeme financier et croissance. Pourcentagedu PNB Comment cette correlation peut-elle s'expliquer? 80 Comme on I'a vu plus haut, des taux dlint&r@t reels positifs incitent les epargnants a se porter vers les instruments financiers et a delaisser d'autres formes d'epargne, ce qui contribue au developpement du systeme financier. A condition que les intermediaires sachent choisir des projets viables, le developpement de I'intermediation di- rigera les ressources vers les investissements les meilleurs et contribuera ainsi a accroftre la produc- tivite moyenne de l'investissement. Dans le Ta- bleau 2.3, les pays du Tableau 2.1pour lesquels on disposait de donnees fiables sur les taux d'interet ont ete regroupes selon que les taux d'interet reels y etaient positifs, moderement negatifs (0 a -5 %) ou fortement negatifs. Les pays du premier groupe Moins $450- $3.000- Plus de de$450 $3.000 $7.200 se differencient des autres par des taux d'inflation $7.200 Revenupar habitant plus faibles, des systemes financiers plus deve- loppes, des taux d'investissement legerement su- Engagementsexigibles(M3) perieurs et une productivite des investissements MI nettement plus &levee. Mais surtout, les pays a taux dlinter@treels po- Monnaiefiduciaire sitifs se distinguent par un taux de croissance moyen beaucoup plus eleve. Au debut des annees Note : Moyennes non pondedes par groupe de revenu. M1 corres- pond h la somme de la monnaie fiduciaire et des d6pBts h vue. Les 70, tandis que l'economie mondiale s'ajustait au engagements exigibles comprennent, en plus de MI, les de+ts b terme, les depbts d'epargne et autres depbts aux institutions finan- premier choc petrolier, la productivite et la crois- cibres. sance ont flechi dans la quasi-totalite des pays. Source :Neal (documentde reference). Cependant, cette baisse a ete beaucoup plus pro- noncee dans les pays a taux d'interet reels nega- tifs. Globalement, dans les pays a taux d'interet reels positifs, la croissance de la production a ete, du systeme financier (mesure par le rapport entre en moyenne, presque trois fois plus rapide que le montant des engagements exigibles a vue et le dans les pays a taux d1int6r@treels fortement n6- PNB) est generalement superieur dans les pays a gatifs. Une analyse plus poussee donne a penser revenu eleve a ce qu'il est dans les pays a faible que c'est certes par une augmentation du volume revenu (Figure 2.2). Les pays a croissance rapide des investissements, mais surtout par l'ameliora- ont aussi des systemes financiers plus developpes tion de leur qualite, que les taux dtint6r@treels que les pays a croissance lente (comme le mon- positifs ont contribue a la croissance (Encadre 2.3). trent, dans le Tableau 2.1, les rapports M2lPIB). Bien que le taux d'investissement dans les pays a L'accelbration de la croissance comme la pro- taux d'intergt reels positifs n'ait depasse que de gression des investissements et le developpement 17 % le niveau observe ailleurs, la productivite du systeme financier tiennent en partie a l'aug- moyenne de leurs investissements a 4th pres de mentation de l'hpargne. Cependant, le develop- quatre fois superieure. I1 est A noter cependant pement du systeme financier contribue lui-m@me que nombre des pays A taux d'interet reels positifs a la croissance - en ameliorant la productivite de se caracterisaient aussi par des poIitiques macro- l'investissement. La productivith de I'investisse- economiques plus stables et des regimes commer- ment mesuree par le ratio de la variation du PIB a ciaux plus ouverts, toutes choses qui ont dQ l'investissement (soit I'inverse du coefficient mar- contribuer egalement a la croissance. Tableau 2.3 Taux de croissance et autres indicateurs economiques, par groupe de pays classes selon le niveau des taux dlinterCt reels (taux positifs, moderement negatifs ou fortement negatifs), 1965-1973 et 1974-1985 Mode're'rnent Forternent Mode're'rnent Forternent Indicateur Positifs nkatifs ne'putifs Positifs ne'gutifs ne'gatifs Taux d'interst reel 3,O -2,4 -13,O Taux de croissance du PIB 5,6 3,8 1,9 M3IPIB 40,3 34,O 30,5 InvestissementIPlB 26,9 23,2 23,O VariationPIBIinvestissement 22,7 17,3 6 2 VariationM3 reelleldpargne reelle 16,6 8,2 -0,9 Taux d'inflation 20,8 23,9 50,3 Volatilite du taux d'inflation 12,2 9,1 23,5 Note : Les taux d'interet reels ont ete calcules d'apres les taux nominaux selon la formule suivante : [(I + r) i (1 p) - 11x 100, ou rest le taux + d'interet sur les depBts et ple taux d'inflation. Le taux d'inflation est le pourcentage de variation de I'indice des prix a la consommation (IPC).M3 comprend la monnaie fiduciaire plus la somme des dep8ts non bancaires du public a la totalite des institutions recensees comme acceptant des dtipbts. L'epargne rkelle a ete calculee en corrigeant I'epargne interieure brute par le taux annuel moyen de variation de I'IPC. La volatilite du taux d'inflation correspond I'ecart absolu du taux d'inflation par rapport au niveau de I'annee precedente. ?i So~crce:Gelb (documentde reference). Risques et couts des operations financieres reduire le risque de credit soit en se dotant des competences qui leur permettront de mieux eva- Toute operation de pret comporte des risques. Les luer les candidats B l'emprunt, soit en faisant ap- intermediaires doivent couvrir les coGts afferents pel aux services d'institutions telles que les orga- a l'elaboration de contrats limitant ces risques, au nismes de cotation de credit. Les mesures tendant contrale de l'execution de ces contrats, voire a leur a ameliorer l'information des preteurs, telles que execution forcee, et couvrir aussi le coGt de leurs le renforcement des obligations des entreprises, pertes eventuelles. Le recours aux contrats finan- en matiere de comptabilite et de verification des ciers se developpe pour autant que le cadre cultu- comptes, rendent les preteurs mieux a meme de rel, juridique et institutionnel permet de reduire distinguer, parmi les emprunteurs potentiels, ceux ces cofits. S'ils demeurent prohibitifs, les entre- qui ont les possibilites d'investissement les plus prises preferent s'en tenir a l'autofinancement. attrayantes. S'ils sont ma1 inform&, les preteurs ne peuvent operer que des distinctions tres som- Les risques maires entre les candidats a l'emprunt. Afin de couvrir les risques auxquels ils s'expo- La conclusion d'un contrat financier comporte un sent, les preteurs relevent le taux d'interet de- risque de credit, un risque de prix et un risque de mande aux emprunteurs, mais cela peut aller a liquidite. Le risque de credit est le risque de ces- l'encontre du but recherche : en effet, des taux sation de paiement de la part du debiteur. Le d'interet eleves peuvent avoir un effet dissuasif risque de prix est le risque de pertes en cas de sur les emprunteurs potentiels offrant les meil- variations imprevues des prix, par exemple des leures garanties de solvabilite, de sorte que seuls taux d'interet ou des taux de change. Le risque de les clients dont la solvabilite est douteuse restent liquidite est le risque de se trouver dans l'impos- disposes a emprunter (probleme de l'antiselec- sibilite de realiser rapidement un actif financier, a tion). En outre, pour couvrir le rencherissement moins d'accepter une forte decote. I1est a craindre de leurs emprunts, les clients peuvent se lancer aussi que la defaillance d'un ou plusieurs gros dans des projets plus risques (probleme du risque emprunteurs ne menace le systeme financier tout moral). Aussi, n'ayant guere le moyen d'evaluer entier (risque systemique). les risques et de surveiller le comportement de Le risque de credit tient notamment a ce que les leurs clients, les preteurs tendent-ils a se proteger preteurs sont a certains egards moins bien in- en exigeant des garanties et en reservant leurs formes que les emprunteurs. Les chefs d'entre- prets aux emprunteurs ayant la meilleure cote de prise ont une connaissance adirecte))de leurs pro- credit, plutat qu'en appliquant des taux d'interet jets et de leur solvabilite. Les preteurs peuvent plus eleves aux prets comportant davantage de Encadre 2.3 Taux d'interCt reels et croissance La plupart des pays en developpement ont periodique- de I'epargne et de l'investissement. Pour le deuxieme ment maintenu leurs taux d'int6rCt en dessous des maillon de la chaine presumee, elles montrent que le taux d'equilibre du marche. La pratique de taux d'in- degre de developpement du systeme financier etait terCt artificiellement bas a eu pour effet de ,ireprimer)) fortement lie a une productivite accrue de l'investisse- leurs systPmes financiers, en reduisant la valeur reelle ment. Lorsque les estimations pour chaque element des actifs financiers, particulierement en periode de de la chaine sont regroupees, elles donnent B penser forte inflation. Si le developpement du systPme finan- que, bien que l'impact des taux d'int6rCt r&ls sur la cier favorise la croissance economique, des taux d'in- croissance soit moins prononce que ne l'indique la t6rCt reels artificiellementbas peuvent en revanchefaire formule de regression simple, la relation est &an- obstacle au developpernent. moins trPs marquee et semble s'exercer principalement Dans le cadre d'une etude realisde pour les besoins par le biais des effets du degre de developpement du de la redaction du present Rapport, on a estime la systhrne financier sur la productivite de l'investisse- relation entre les taux d1int6rCtreels et la croissance rnent. (11est a noter cependant que les pays dont les pour 33 pays en developpement comptant plus de systemes financiers sont reprimes se caracterisentaussi 1million d'habitants au sujet desquels on disposait de par de graves distorsions dans d'autres secteurs de donnees suffisamment fiables pour la periode 1965-85 1'6conomie. La forte correlation entre les taux dlintbrCt (les mCmes pays que ceux qui sont group& selon leurs reels et la croissance pourrait donc refleter la correla- taux dfint6r@tdans le Tableau 2.3). Apres avoir calcule tion entre les desequilibres macro~conomiqueset les la moyenne de ces donnees pour deux periodes (1965- distorsions des prix, en particulier l'association nega- 73et 1974-85, distinction operCe pour tenir compte du tive entre des taux d'inflation eleves et la croissance, net ralentissement de la croissance enregistre dans la de mCme que la repression financiere.) quasi-totalit6des pays la suite du premier choc pbtro- La Figure 2.3A du present encadre represente gra- lier), on a pu constater que la croissance avait effecti- phiquement certaines des donnees utilisees pour vement kt6 plus rapide dans les pays oh les taux d'in- l'etude. Le taux d'investissement moyen de chaque terCt reels sur les d6pBts B court terme etaient plus pays est port6 en abscise, et son taux de croissance eleves, comme le montre une formule de regression moyen est port6 en ordonnee, pour la seconde periode simple, oh GY est le taux de croissance, R le taux (1974-85). Bien qu'il y ait generalement correlation po- d'interet reel et SHIFT la variable auxiliaire pour la sitive entre les taux d'investissement et les taux de seconde periode. croissance, la figure montre que la relation est assez ldche. Les ecarts entre taux de croissance et taux d'in- GY = -0,12 + 0,20R + -0,02 SHIFT 3 0,45 = vestissement sont plus ou moins marques selon la pro- ductivite de l'investissement. Toute droite tracee de- ( - 2 3 (52) (-3,4) puis l'origine reprksente un ratio croissancel Cependant, evaluer l'impact des taux d'interCt sur investissement determine (inverse du coefficient mar- les rksultats economiques n'est pas une operation ginal de capital); si la productivite de I'investissement simple. Les relations de causalit6 peuvent Ctre a double etait uniforme, les differences de taux de croissance sens. Pour analyser la relation entre taux d'int6rCt et tiendraient uniquement aux differences de taux d'in- croissance, les auteurs de l'etude susmentionnee l'ont vestissement, et tous les points se situeraient sur une dtcomposCe en une chaine de relations ayant de plus droite representant la productivite moyenne de l'inves- fortes probabilites de ne jouer que dans un sens. La tissement. Dans la figure, la droite ~productivite chaine presumee allait des taux d'interCt au degre de moyenne des investissements~ correspond a la developpement du systeme financier et B l'epargne et moyenne pour l'echantillon. La position des points par du degre de developpement du systhme financier a la rapport a cette droite reflete donc les differences de productivite de I'investissement. productivitC des investissements entre les pays de Les estimations ainsi obtenues montrent que des l'echantillon, les points situ6s au-dessus de la droite taux dlintCrGt reels plus eleves (les taux reform& denotant une productivite plus eleveeque la moyenne, jusque-la ayant 6t6 port& B un niveau mod6rCment et les points situCs en dessous une productivite plus positif) vont de pair avec un developpement accru du faible. systeme financier et avec une augmentation rnodique Les carres bleus representent les pays a taux d'inte- risques. Ce rationnement du cr6dit tend a penali- tions disponibles sur les emprunteurs (particu- ser surtout les emprunteurs qui n'ont guere de liers, entreprises ou intermediaires financiers), en garanties offrir. ameliorant la redaction des contrats d'emprunt et I1 est possible de reduire le risque financier en en renfor~antles moyens d'execution de ces ameliorant la quantite et la qualite des informa- contrats, et en elargissant la gamme des instru- 40 r@treels positifs, les carres blancs les pays a taux mo- d1int6r@treels positifs. Elle est generalement inferieure derement negatifs, et les carres rouges les pays a taux a la moyenne dans les pays a taux d'interet reels for- fortement negatifs. La productivite de l'investissement tement negatifs, quatre de ces pays ayant en fait enre- est superieure h la moyenne pour tous les pays a taux gistre une croissance negative. Figure2.3A Taux d'interet reels, investissement, productiviteet croissance dans 33pays en dheloppement, 1974-85 Taux d'interet reels positifs Taux d'interet reels moderement negatifs(de 0 a -5 %) Tauxd'interst reels fortementnegatifs(moinsde -5 %) r~-- -pT- .p-p.--p .---..p-.-p--p-.-p--.. . ~ p- ~ ~~ Taux de croissancedu P1B (%) 9 , -~ - ~ ~ ~ ~~ ~ ~ . ~ 8 R6publique de Coree 7 Awrie Thadande Singapour 6 Pakistan Indonesie I SriLanka 1Malaisie 4 Yougoslavie 3 - ~- -~ -- -~~~ ~ . . dVenezuela 1 P&OU Zambie Argentine 0 r Productivite moyenne de I'investissementa Nigeria mZaiie -1 -p--...p--.---p.p-. r-~ -- ~ ~ 3 Ghana Jama~que 1 -2 Lpp 0 5 10 15 20 25 30 35 40 lnvestissement1PlB(%) I ~ ~ L-- a. La droite represente la moyenne pour I'6chantillon. Source : Gelb (document de r6f6rence). ments financiers de facon a permettre la diversifi- assumer. L'etablissement des echeanciers, le choix cation des portefeuilles. I1 n'est generalement pas de taux d'interst fixes ou de taux ajustables, les possible d'kliminer totalement les risques, mais il arrangements faisant intervenir une participation est souvent possible de reporter les risques irr6- au capital social ou l'apport de capital-risque et les ductibles sur ceux qui sont le plus disposes a les dispositions obligeant l'emprunteur a fournir une L EncadrC 2.4 Les swaps de risques Toute activite economique comporte des risques tres aussi bien en dollars qu'en yen 1un taux plus avanta- divers, d'ordre technique, economique et financier. geux qu'une entreprise dont la cote de credit est seu- Nombre de ces risques se prCtent a des calculs actua- lement bonne, peut avoir un avantage comparatif a riels et peuvent 6tre couverts par des polices d'assu- emprunter en yen a cause de sa plus grande notoriete. rance ordinaires, mais cela est impossible pour Or, la seconde entreprise, peut-@treparce qu'elle ex- d'autres. Les systemes financiers peuvent attenuer cer- porte vers le Japon, peut vouloir contracter un em- tains risques en les redistribuant entre les intervenants prunt en yen. Un swap de monnaies permet aux deux sur le marche. entreprises d'emprunter la ou elles ont un avantage Certains types de risques peuvent @trelimites grlce comparatif a le faire (ce qui contribue a reduire la seg- a la diversification des portefeuilles; d'autres peuvent mentation des marches), d'echanger le produit de ces Ctre couverts par le recours a des instruments appro- emprunts et les obligations de paiement y relatives de pries comme les contrats a terme ou d'options. Toute manihre a obtenir le profil de risque qu'elles souhai- operation de couverture suppose avant tout qu'on tent et, en fin de compte, de se procurer des res- trouve une contrepartie qui puisse et veuille Ctre l'autre sources a meilleur marche. Les mCmes principes jouent partie au contrat. Les institutions financieres sont lorsqu'une entreprise qui a emprunte a un taux d'in- maintenant rompues a la creation d'instruments de ter@tfixe echange ses obligations de paiement avec une couverture et a l'organisation de contrats de couver- entreprise qui a contract6 un emprunt taux flottant. ture entre differentes parties. C'est lorsqu'ils font defaut que I'importance des ins- L'un de ces instruments de couverture - le swap - truments de couverture des risques apparait le mieux. est devenu fort populaire dans les annees 80 et a beau- Par exemple, dans de nombreux pays en developpe- coup contribue a l'integration croissante des marches ment, les entreprises, y compris celles qui ont des nationaux des capitaux. Un swap implique l'echange, engagements en devises, n'ont pas le droit de detenir entre deux parties ou davantage, de flux futurs de des actifs en devises et ne peuvent acheter des instru- paiements et permet a ceux qui y participent de ments a terme, et il ne leur est donc guere possible de convertir leurs obligations au titre du service de leur se proteger contre le risque de change. De mCme, les dette d'une devise dans une autre, ou de passer de agriculteurs des pays en d6veloppement, faute d'avoir taux dlinter@tfixes a des taux flottants. Les swaps acces aux marches a terme mondiaux, sont incapables mettent a profit la segmentation des marches des ca- de se proteger contre les risques considerables que leur pitaux, qui fait que differents emprunteurs ne sont pas font courir les fluctuations des prix wmondiauxn des percus de la mCme facon par les differents marches. produits qu'ils cultivent. Dans de telles conditions, les Ainsi, une entreprise dont la cote de credit est excel- producteurs ont tendance a investirmoins eta produire lente, capable de ce fait de contracter des emprunts moins. sGrete ou la garantie d'un cosignataire sont autant cieres, les charges que leur impose le respect de la de moyens de reporter les risques. Un grand rdglementation, et les pertes qu'elles subissent en nombre des innovations financieres recentes pro- cas de non-recouvrement. Aussi per~oivent-elles cedent de la volonte d'exploiter les avantages des commissions pour la prestation de certains comparatifs de differentes formules de report des services et des interets sur les sommes qu'elles risques (Encadre 2.4). pr@tent. La repartition des charges entre les parties CoGts transactionnels concernees depend du type de relations etablies entre elles. Dans un secteur financier non struc- La prestation des services offerts par les institu- ture, les prCteurs ne font credit qu'A ceux qu'ils tions financiPres exige la collecte et le traitement connaissent, et leurs frais d'information sont donc d'une grande quantite d'informations, la mise au minimes. Dans des systemes plus elabores, les point de contrats, le contrBle de leur execution et, frais d'information et d'execution des contrats de- eventuellement, le recours A des moyens d'execu- viennent plus lourds. Aux premiers stades du de- tion forcee; tout cela coQte cher. Les institutions veloppement d'un systeme financier, les banques financieres doivent couvrir leurs frais administra- incluent leurs frais d'information dans leur marge. tifs (essentiellement, charges salariales et loyers), Par la suite, les entreprises fournissent davantage leurs impBts, le coQt de leurs ressources finan- d'informations sur elles-memes. Une societe qui Encadre 2.5 La garantie des depbts La plupart des pays a revenu eleve et quelques pays d'assurance ne se justifie en aucun cas pour ce type en developpernent ont institue des regimes qui garan- de depbts. 11 n'en est pas ainsi pour les associations tissent la valeur norninale et la liquidite des dep6ts a d'epargne et de credit des Etats-Unis : non seulement concurrence d'un certain rnontant. L'assureur est une leurs deposants sont couverts par un regime de garan- institution, generalement publique, specialement creee tie, rnais elles obtiennent la plupart de leurs ernprunts pour rernplir cette fonction, et financee par les primes a court terrne du Federal Home Loan Bank System, dont versees par les etablissements depositaires. La garantie les criteres de credit sont rnoins exigeants (Chapitre 5, des dep6ts peut contribuer donner confiance dans la Encadre 5.4). L'institution d'un regime de garantie des securite de l'epargne confiee aux banques (ou a dep6ts a pour consequence ineluctable que les pou- d'autres institutions assurees) dans les pays oh les voirs publics doivent veiller plus attentivement a ce agents econorniques ont encore assez peu recours au que les etablissernents assures se comportent systeme bancaire. Les regimes de garantie des dep6ts prudemment. sont institues principalernent a l'intention des petits Avec ou sans regime de garantie, les deposants se- deposants, peu verses dans les questions financieres, raient entierement proteges si les banques etaient fer- qui sont le moins a rn@rned'evaluer la solvabilite d'un rnees et liquidees des que leur capital tornbe a zero. I1 etablissernent de dep8t. En donnant aux deposants la n'est cependant pas possible de proceder ainsi dans la certitude que leur argent est en sfirete, m@mesi l'eta- pratique : les inspecteurs n'ont pas les rnoyens de blissernent oh il est depose n'est pas sfir, les regimes suivre minute par minute 1'4volution de la position des de garantie des dep6ts contribuent, en plus du r61e banques et, cornrne une liquidation ne se fait pas du joue par les banques centrales en tant que pr@teursde jour au lendernain, la valeur des actifs pourrait aussi dernier recours, a prevenir le declenchement de ruees dirninuer avant que la liquidation ait pu @tremenee a sur les banques. son terrne. Cependant, une evaluation permanente des Cornrne tout autre type d'assurance, les regimes de actifs par reference au marche, des inspections fre- garantie des dep6ts sont exposes a un risque moral. quentes et la fermeture rapide par les inspecteurs des En effet, les deposants, du fait qu'ils sont assures, etablissernents insolvables contribueraient certaine- n'ont plus se preoccuper de la qualite des actifs des ment beaucoup a limiter les pertes. C'est precisernent etablissernents depositaires, et le contr8le du cornpor- ce que prevoient, dans certains pays, les lois regissant ternent des banques par le march6 se relbche. Cepen- la garantie des dep6ts. De plus, les rnoyens de contr6le dant, il est possible de limiter forternent ce relbche- renforces qui sont parfois mis en place lors de I'insti- rnent si la garantie des dep6ts ne joue qu'li concurrence tution d'un regime de garantie peuvent, et devraient, d'un montant relativement faible. Le march6 des de- Gtre utilises pour detecter les problemes poses par la p6ts interbanques, qui est devenu une source irnpor- gestion et les portefeuilles des banques bien avant que tante de liquidites a court terrne pour tousles systernes celles-cideviennent insolvables, et pour les contraindre bancaires evolues, peut imposer aux banques une dis- a prendre des rnesures correctives. cipline assez rigoureuse, et l'institution de regimes des banques entraine une contraction multiple du montant, est cense empCcher le declenchement de credit bancaire. Lorsque ces assauts contre les retraits massifs (Encadre 2.5). L'intervention des banques se generalisent, comme cela a parfois kt6 banques centrales en tant que prCteur de dernier le cas au XIXe siecle et au debut du XXe, un mou- recours a pour but d'empCcher la propagation de vement de panique financiere peut declencher ces rubes. l'effondrement du systeme de credit et de paie- L'imposition de normes prudentielles, bien ment, et une profonde recession. qu'elle n'ait pas pour objet, A la difference de la Les pouvoirs publics se sont dotes de certains reglementation economique, de modifier l'alloca- moyens pour faire face aux situations de retrait tion des ressources, n'en a pas moins une inci- massif des depbts. En pareils cas, les banques cen- dence aussi sur la structure et l'efficacite du sec- trales, jouant le r61e de prCteur de dernier recours, teur financier. Par exemple, dans de nombreux ont reinject6 des liquidites en reescomptant les pays, les administrations publiques, mcme en creances saines. Dans plusieurs pays a revenu l'absence d'un regime formel d'assurance, ont ho- eleve, 1'Etat a mis en place un systeme d'assu- nor6 les dettes des institutions financieres deve- rance des dep6ts qui, en garantissant la valeur et nues insolvables. Cependant, leurs garanties et la liquidite des dep6ts a concurrence d'un certain leurs interventions en tant que prCteurs de dernier recours ont modifie le comportement des depo- publics de tous les pays ont choisi un certain sants comme des banquiers. Les deposants et contr8le. Pour que les risques puissent Gtre eva- autres acquereurs de titres emis par les banques, lues, chiffres et repartis correctement par le jeu du leurs creances etant expressement ou implicite- marche, les pouvoirs publics doivent definir net- ment assurees, n'ont plus eu a surveiller le tement les domaines dont ils prennent la respon- comportement des banques pour proteger la va- sabilite - et s'abstenir d'intervenir en cas de leur de leurs dep6ts. Les banquiers, quant a eux, pertes dans les domaines non couverts (la ques- n'ayant plus a craindre la ruee des deposants, ont tion des rhgles de prudence est examinee plus en pu consentir des prGts plus risques. Les pouvoirs detail au Chapitre 6). publics ont donc ete contraints de reglementer et de superviser le systeme. La structure du systeme financier L'assurance des dep8ts, jointe la reglementa- tion et a la supervision, a reduit le probleme de Un systeme financier se compose d'un grand retraits massifs, mais n'a guere empGche la fraude nombre d'institutions, d'instruments et de et la prise de risques excessifs par les banques, marches. Les institutions financieres sont tres di- comme le montre bien le fait qu'un grand nombre verses - comprenant aussi bien des etablisse- d'institutions financieres des pays en developpe- ments de prGt sur gages et autres prGteurs que des ment soient aujourd'hui insolvables (Chapitre 5). banques, des caisses de retraite, des compagnies Les pays a revenu eleve ne sont du reste pas d'assurances, des maisons de courtage, des so- epargnes (Encadre 5.4). Beaucoup sont d'avis que cietes d'investissement et des bourses des valeurs. le contr6le exerce par les pouvoirs publics ne sau- Les instruments financiers ne sont pas moins di- rait remplacer efficacement l'autoregulation du vers, comprenant la monnaie metallique, les bil- marche (par exemple, le suivi et le contr8le de la lets de banque, les cheques, les titres hypothe- gestion des banques par les actionnaires et les caires, les bons, obligations et actions emises par deposants). Des financiers astucieux sont souvent les societes, aussi bien que des instruments de parvenus a tourner les reglements; les banquiers haute finance tels que les instruments a terme et resolus a tromper les inspecteurs ont souvent les swaps. Les marches sur lesquels s'echangent reussi, au moins pour un certain temps, a dissi- ces instruments peuvent etre institutionnalises muler leurs pertes. (c'est le cas des bourses des valeurs, ou les tran- De nombreux pays se sont donc orientes ces sactions sont centralisees), ou informels (c'est le dernieres annees vers un renforcement du r61e du cas des marches hors cote). Aux fins de l'analyse, secteur prive dans le suivi et le contr6le des entre- les agents qui interviennent dans le systeme peu- prises financieres. Certains ont impose aux insti- vent Gtre classes en deux grandes categories : les tutions financieres des ratios fonds propreslactif fournisseurs et les usagers des services financiers. plus eleves de sorte que leurs proprietaires se sen- tent suffisamment exposes financierement pour Les usagers des servicesfinanciers veiller a ce que les fonds des deposants soient utilises efficacement. Par ailleurs, des obligations Les institutions financieres vendent leurs services plus strictes en matiere d'audit et de publication aux menages, aux entreprises et aux administra- des comptes permettent aux deposants et aux in- tions publiques. Les frontiPres de ces trois sec- vestisseurs de mieux connaitre la situation finan- teurs ne sont pas toujours clairement delimitees. ciere d'une institution. Pourtant, certains gouver- nements ont aussi couvert des pertes qui, LES MENAGES.Le secteur des menages com- autrefois, auraient ete supportees par les opera- prend les particuliers et de petites entreprises ap- teurs du marche. De telles interventions sont partenant generalement au secteur informel. Sur contraires au principe selon lequel le contr6le du le plan financier, les menages ont besoin essen- systeme devrait davantage reposer sur les signaux tiellement de services de paiement, de placements du marche. liquides pour leur epargne, et de credits d'un I1 est extremement difficile de concilier l'effica- montant relativement faible. Des institutions, ils cite, qui requiert la liberte d'action, et Ia stabilite, attendent commodite (notamment proximite des qui exige evidemment certaines interventions re- succursales) et des instruments, simplicite, liqui- gulatrices des pouvoirs publics. Certains theori- dite et securite. ciens proscrivent toute entrave aux mecanismes Une fois qu'ils ont finance leurs investisse- du marche mais, dans la pratique, les pouvoirs ments, les menages ont, collectivement, des exce- dents a placer (Figure 2.1). 11s ont besoin de dete- ports. Dans les pays en developpement, un grand nir ce surplus sous une forme commode, et ils ont nombre des grosses societes manufacturieres sont aussi besoin d'un moyen d'echange. La detention des entreprises publiques. Souvent, la gestion des de monnaie fiduciaire peut repondre a cette entreprises publiques n'a pas eu pour objectif de double exigence, de meme que, dans une moindre degager des benefices, mais de creer des emplois mesure, le depat de leurs fonds dans une banque, et de produire certains biens et services a des prix mais ils ont aussi l'option de thesauriser des mar- raisonnables. Beaucoup de ces entreprises fonc- chandises ou de participer a des systemes tionnant a perte, il leur a ete impossible d'autofi- d'epargne informels. Sauf dans les couches so- nancer leurs investissements. Les entreprises pu- ciales les plus defavorisees, le logement represente bliques ont emprunte massivement sur les une grande partie des avoirs non liquides des me- marches interieurs aussi bien qu'a l'etranger. Leurs nages. A mesure que le niveau de revenu aug- pertes ont fortement pese sur l'epargne nationale. mente, la participation a des plans d'epargne Certaines grandes entreprises peuvent se four- contractuelle et d'assurance-vie et a des caisses de nir a elles-memes la majeure partie des services retraite prend plus d'importance. financiers dont elles ont besoin, et elles sont m6me Les menages ont aussi besoin de credit. Les parfois en mesure d'offrir des services financiers marchands ambulants, par exemple, ont besoin a d'autres : en fournissant, par exemple, des cre- d'avances a court terme pour s'approvisionner. Les dits commerciaux a leurs clients. Elles peuvent petites exploitants agricoles ont besoin de credits aussi s'adresser directement aux marches des ca- de campagne ou a moyen terme pour acheter des pitaux en emettant des instruments financiers (ef- intrants ou du materiel. Les menages qui souhai- fets de commerce, obligations, actions, etc.). Ce- tent acceder a la propriete de leur logement ont pendant, la part de ces financements directs est besoin de prets hypothecaires a long terme. Sou- negligeable dans la plupart des pays en develop- vent, les menages ne sont pas en mesure de pement, et peu importante dans la plupart des convaincre les institutions financieres de leur sol- pays a revenu eleve. En France, en Italie, au Japon vabilite. I1 leur faut alors se tourner vers des pr6- et au Royaume-Uni, par exemple, les entreprises teurs qui n'exigent ni references formelles, ni ga- couvrent en moyenne moins de 9 % de leurs in- ranties, c'est-a-dire vers des membres de leur vestissements par des emissions d'actions ou familleou des amis, ou vers des preteurs sur gages d'obligations, 30 % par des emprunts bancaires et ou autres (pour plus de details sur le secteur fi- le reste par autofinancement. nancier informel, voir le Chapitre 8). LESADMINISTRATIONS PUBL~QUES.Les pouvoirs LESENTREPRISES.Les menages aises et les so- publics reglementent les systemes financiers, mais cietes ont des besoins financiers plus complexes. ils en sont aussi les clients. Toutes les administra- 11s veulent pouvoir payer par cheque ou virement, tions publiques utilisent des services de paiement. deposer de grosses sommes pour des periodes Dans la plupart des pays en developpement, les plus longues, obtenir des lettres de credit et des administrations publiques, tout comme les entre- garanties, acheter ou vendre des devises, obtenir prises, sont emprunteurs nets et utilisent le sys- la garantie de leurs emissions de titres, beneficier teme financier pour le financement de leurs de- des conseils d'experts sur les questions finan- penses de fonctionnement et d'equipement. Dans cieres, comptables et fiscales, etc. Le secteur des les pays industriels, le deficit des finances pu- entreprises est toujours emprunteur net; les entre- bliques est couvert essentiellement par le produit prises ont besoin de credits a court terme pour d'emissions de titres. Dans les pays en develop- financer leurs stocks et de credits a long terme pement, il est habituellement couvert par des em- pour financer leurs depenses d'equipement. Elles prunts aux banques. En Sierra Leone, au Zaire et detiennent neanmoins une part substantielle des en Zambie, par exemple, plus de 70 % des credits actifs financiers bruts. Par exemple, en Coree, en bancaires sont alles ces dernieres annees ades Malaisie et en Tunisie, elles representaient, en administrations publiques, et la proportion a ete 1984, 48 %, 49 % et 64 %, respectivement, du de 55 % au Mexique. Les banques centrales ont montant total des depats a vue. fourni une grande partie de ce credit, ce qui a Le secteur des entreprises comprend aussi bien provoque dans ces pays un accroissement de la des entreprises publiques que des entreprises pri- base monetaire. L'inflation induite par une crois- v6es. Les entreprises publiques operent generale- sance monetaire excessive a considerablement re- ment dans des branches d'activite a forte intensite tarde le developpement du secteur financier dans de capital, comme les services publics et les trans- les pays en developpement, d'autant que les taux Encadre 2.6 La politique monetaire Les interventions des pouvoirs publics dans le systeme operations d'open market. Lorsque la banque centrale financier ont notamment pour but la regulation des achete un titre, elle le paie avec un cheque tire sur elle- disponibilites monetaires et de l'offre de credit. En cas meme, ce qui accroit ses engagements. Les operations de gros deficit budgetaire, les gouvernements ont sou- d'open market ne sont pas possibles s'il n'existe pas vent recours a la creation de monnaie pour le couvrir. de marche bien etabli des titres d'Etat. Lorsque la re- L'abus de cette pratique est la cause la plus frequente gulation de la masse monetaire se fait par le biais d'inflation. Lorsque le probleme n'est pas le deficit d'operations d'open market, ce sont les forces du des finances publiques, la politique monetaire et la marche qui decident de la repartition du credit. politique du credit ont generalement pour but la sta- Le degre d'integration avec les marches mondiaux des capitaux influe egalement sur les modalites d'ap- Les pouvoirs publics disposent de divers moyens plication de la politique monetaire. Une economie ou- d'action sur les agregats monetaires. Dans les pays en verte et pleinement integree qui opte pour des taux de developpement, la technique la plus couramment em- change fixes doit maintenir la masse monetaire au ni- ploybe est peut-@trecelle qui consiste, pour les banques veau qu'exigent les prix et les taux d'int6rCt amon- centrales, a imposer un plafond de credit a chaque diaux)); sinon, les reserves de change de la banque banque commerciale. Cette pratique a ete critiquee, centrale s'en trouveraient modifiees. Les achats ou les parce qu'elle decourage la concurrence et la mobilisa- ventes de devises de la banque centrale remplaceraient les operations d'open market comme moyen d'action La banque centrale peut aussi fixer le montant des sur les reserves bancaires et, donc, sur la masse engagements bancaires sous forme de dep6ts en im- monetaire. posant des coefficients de reserves obligatoires et en Un regime de taux de change fixes limite la latitude contrblant le montant des reserves dont les banques dont dispose la banque centrale pour creer de la mon- peuvent disposer. Les banques centrales agissent sou- naie, et peut donc contribuer a une plus grande disci- vent sur le niveau des reserves par le biais des facilites pline monetaire. En revanche, un taux de change dC- de refinancement qu'elles offrent aux banques termine par le marche rend une certaine autonomie a commerciales. Cependant, si l'on se sert du refinan- la politique monetaire interieure. Cependant, que les cement pour orienter le credit vers certains secteurs, il taux de change soient fixes ou flottants, les banques est difficile de l'utiliser aussi a des fins de regulation centrales doivent fixer les coefficients de reserves obli- monetaire. D'autres pays agissent sur le niveau des gatoires a un niveau comparable a ce qu'il est dans reserves en deplacant les dep6ts des administrations d'autres pays, sous peine de voir les banques Ctran- publiques entre banques commerciales et banque cen- geres supplanter les banques locales. L'obligation faite trale. Dans les pays oh le systeme financier est plus aux banques de detenir des reserves non remunerees developpe, la banque centrale ajuste les reserves ban- a la banque centrale correspond a un prelPvement fis- caires et donc la masse monetaire en vendant ou en cal et cette charge se repercute sur leur competitivite. d'interet y etaient souvent maintenus a un niveau ser le montant de leurs propres depenses d'inves- artificiellement bas. tissement. Les pouvoirs publics ont aussi utilisb le systeme financier pour atteindre leurs objectifs de develop- Les fournisseurs de servicesfinanciers pement et autres. 11s ont oriente le credit, souvent pratique a des taux d'intbr@tsubventionnes, vers Les systemes financiers different d'un pays a les secteurs prioritaires. Dans de nombreux pays l'autre, mais ils presentent neanmoins de nom- en dbveloppement, les administrations publiques breuses similitudes. En dehors de la banque cen- possedent des banques ou d'autres institutions trale, on trouve dans la plupart des pays cinq financieres, et jouent donc un r6le direct dans grandes catbgories d'institutions financieres : les I'affectation des ressources. C'est par I'interme- etablissements de dep6t et de credit, les etablisse- diaire du systeme financier que la politique mo- ments d'epargne contractuelle, les societes de netaire est appliquee (Encadre 2.6). Les adminis- placement collectif, les marches de titres et les trations publiques exercent donc sur le montant et entreprises financieres informelles. (Les services la structure de l'investissement une influence fournis par ces diverses institutions sont exposes beaucoup plus grande que ne le laisserait suppo- plus en detail aux Chapitres 7 et 8.) Les compa- 47 Tableau 2.4 Structure du systeme financier de differents pays, 1985 Actifs, en pourcentage des actifs tiruts totaux du systemefinancier Instncments En pourcentagedu PNB de dette d Institutions Institutiuns Institutions long t ~ m e Actifs Dette Bnnques Banques de crtdit d'ipargne de placement et fonds financiers exte'rieure Pays centrales de dip& spicialistes contractuelle collectif propresa nets totale Pays d6veloppis Allemagne, Rep. fed. d ' 4 Australie 5 Canada 1 Etats-Unis 2 France 6 lapon 2 Royaume-Uni 1 Suede 4 Moyenne 3 Pays en d&ue/opperner~tavanc6s Argentine Bresil Chili Coree, Rep. d e lnde Malaisie Nigeria Pakistan Philippines Portugal Thailande Turquie Venezuela Moyenne Nate : Le total des actifs du systPme financier comprend les actifs de toutes les institutions indiquees dans le tableau plus le stock des instruments de dette et actions en circulation. Afin d'eliminer Ies doubles comptes resultant de ce que les actifs de certaines institutions sont des elements du passif d'autres institutions, on a calcule la valeur approchee des actifs financiers nets en ajoutant au total des engagements exigibles (Statistiqlies finar1cr2resinternationales, ligne 551)la valeur des titres et fonds propres. Afin d'exprimer ces stocks en prix constants, par reference au flux du PNB, on a construit des moyennes arithmetiques sur cinq trimestres B partir des donnees concernant la fin de 1984et la fin de 1985, dans l'hypothese d'une croissance exponentielle constante tout au long de I'annee. a. Somme des obligations emises par les administrations publiques et par les societes, et des fonds propres des societes. Source : FMI, Stntistiques financieres internationnles, et donnees de la Banque mondiale. gnies d'assurance-accident sont aussi considerees, des pays de l'echantillon detiennent 20 % des ac- en general, comme faisant partie du systeme fi- tifs du secteur financier dans le cas des pays en nancier, mais il n'en sera pas question dans le developpement contre 3 O h seulement dans les present Rapport. pays developpes. La banque centrale a pour r6le Le Tableau 2.4 permet de comparer la structure d'emettre la monnaie et de surveiller le fonction- du systeme financier de pays a revenu eleve a celle nement du systeme de paiement, mais elle fait du secteur financier de pays en developpernent aussi office de banquier des administrations pu- relativement avancbs. Dans les pays en develop- bliques et des autres banques. Par contre, les ins- pement, les banques detiennent une plus grande titutions d'epargne contractuelle et les interme- part des actifs financiers que dans les pays indus- diaires non bancaires detiennent une beaucoup triels (48 % contre 37 %). Le tableau ne rend pas plus forte proportion des actifs financiers dans les compte de cette predominance dans toute son am- pays B revenu elevb que dans les pays en develop- pleur, parce que les pays en developpernent repre- pement. Pour les pays en developpernent, le sent& sont ceux dont le systeme financier est le contraste est saisissant entre la relative etroitesse plus evolue. Si l'on ajoute les banques centrales, du secteur financier intbrieur et l'importance des la predominance du secteur bancaire apparaft evi- financements obtenus de I'etranger. demment encore plus prononcee dans la plupart Les diverses institutions financieres fournissent des pays en developpernent; les banques centrales des services dont certains sont complementaires, d'autres concurrents. Les etablissements de depBt grandes banques locales continuent de dominer le offrent des services de paiement et de dep6t marche des dep6ts des menages et des petites vue, tandis que les etablissements d'epargne entreprises. contractuelle proposent des formules d'epargne Les marches monetaires offrent aussi aux non liquide qui repondent aux besoins a plus long grandes entreprises et aux institutions financieres terme de la clientele. Les institutions de place- non bancaires des instruments efficaces de place- ment collectif offrent aux petits investisseurs les ment a court terme de leurs liquidites, et font avantages de la gestion professionnelle d'un por- donc directement concurrence aux services de de- tefeuille d'investissements et un moyen peu coQ- pet traditionnels des banques commerciales. Ces teux de diversifier leurs risques, ce qui les encou- marches permettent aussi aux grandes societes rage a detenir une partie de leur stock d'epargne d'emettre des titres a court terme sous la forme sous la forme de titres negociables. CBte credit, de billets de tresorerie, ce qui contribue aussi a les banques commerciales ont traditionnellement reduire l'influence des grandes banques dans le finance les fonds de roulement et fourni des cre- secteur bancaire interieur. Enfin, les marches fi- dits commerciaux mais, avec le developpement nanciers permettent aux etablissements d'epargne d'etablissements polyvalents, elles s'orientent contractuelle et de placement collectif de jouer un aussi de plus en plus vers le credit a long terme. r61e plus actif dans le systeme financier. Les etablissements d'affacturage se specialisent Les pouvoirs publics, dans le choix de leur poli- dans le financement des stocks et la mobilisation tique, doivent tenir compte de ce que les institu- des creances des entreprises, tandis que les tions financieres sont a la fois complementaires et banques de developpement et les societes de concurrentes. La concurrence est necessaire au bon credit-bail financent des investissements a long fonctionnement d'un systeme financier, mais celui- terme. ci doit aussi offrir une gamme suffisante de ser- Les marches monetaires et les marches finan- vices. Dans les plus grandes des economies, les ciers offrent des instruments de placement repon- pouvoirs publics, au lieu de restreindre la crois- dant aux besoins des etablissements d'epargne sance et la diversification des principaux groupes contractuelle et de placement collectif d'investis- bancaires, feraient mieux de stimuler la concur- sement, et leur permettent ainsi d'ameliorer les rence en encourageant le developpement des services qu'ils rendent aux epargnants. Le bon marches monetaires et des marches financiers, des fonctionnement des marches des capitaux depend institutions de credit specialisees (comme les so- aussi d'institutions qui pr@tentet empruntent peu cietes de credit-bail et d'affacturage), ainsi que les pour leur propre compte : les banques d'investis- institutions d'epargne contractuelle et de place- sement, les maisons de courtage et les organismes ment collectif. Les economies trop etroites pour de cotation du credit. Les banques commerciales que des etablissements specialises de ce genre contribuent aussi au bon fonctionnement des soient viables peuvent stimuler la concurrence en marches des capitaux en offrant des facilites autorisant les agents economiques a se procurer de credit et de paiement aux courtiers et autres des services financiers a I'etranger. op6rateurs. Les systemes financiers de nombreux pays en Les differentes institutions financieres et les dif- developpement sont inadequats etlou moins effi- ferent~marches se font concurrence, pour la mo- caces qu'ils pourraient l'@tre.Un systeme financier bilisation d'un stock d'epargne limite, en offrant qui fonctionne bien contribue a la croissance eco- des instruments differents. Les marches mone- nomique, d'une part, en mobilisant des res- taires et les marches financiers accroissent la con- sources financieres supplementaires, d'autre part, currence entre les fournisseurs. Grace aux marches en assurant une allocation optimale de ces res- monetaires, les banques d'affaires, ou les banques sources. Le developpement de l'economie doit al- commerciales ayant un reseau peu developpe de ler de pair avec celui du systeme financier. Le cha- succursales, peuvent acceder plus facilement aux pitre suivant, qui passe en revue leur evolution sources de capitaux. Comme ces banques se spe- depuis l'ere preindustrielle, met en lumiere le r6le cialisent dans le crt5dit aux grandes entreprises, il central que les systPmes financiers jouent dans le peut y avoir une concurrence tres vive sur le processus de developpement. marche de ce type de credit, m@mesi quelques Dans les economies pr6ind~i.1I ~ ~ , l l ... - i . 1 : I I . I L I ne parvint pas a l'eliminer. En ~ ~ , avait pour principal objectit I 'Ct,il>ll t i '111-! !;! ,,ild interet pour les responsables des generalement a petite i.ch~~llc~1 i~:li5 1 1 13.n. t.11 ,it,l.c,loppement.Quel r61e le systeme fi- informelle. n,rI ~ iCt , ! s . l ~ . ~r ..lit-iljouer dans l'industrialisation et L'urbanisation, et surtout 1 indui t i l c l 'is ~ i ,11- i 1,: cl,-\.~.loppement?Quel r61e les pouvoirs grande echelle pendant la scrct!ndi)1.1ci1titi 1 - ~ ~ ~ l .til,\i ~I licnt-ils jouer dans la mise en place l i siecle, a ensuite modifie le ri)Ie cli' l , i I 111' <:I:5\~'>1l~lllc? s'agissait desormais de mobilisel- t ~ l ~ . ; :1-25 ~ Lr developpement des systemes de paiement pour de vastes projets d'infr'istr~l~.iii1.t: d'autres investissements exige'int ~ I L dt!~ I L o rc'il-llbrt lit: d'un moyen d'bchange pratique a que ne pouvaient en reunir dc y ~ t i l t ~ : ~ p~.ogr~.;-i\~~~-~ic.i~tconduit a la monetisation de me- C S I I ~ I familiales. t ; 1 ~ 1 xpriv IIIIX,qui rendit le mecanisme de paie- Les systPmes qui apparurent l'i.pt.!L~~~e I n1t.171 plus simple et plus sGr. Les nouveaux instru- vent souffert de fraudes et d'crrcu~.!,4'. ;;c? mc.nLstclc.illt'rier~tle commerce et constituaient une leur instabilite etait a l'origine dl? liorn; r6st?r~:c- tic, valt!ur et une unite de compte. Les crises. Des vagues de speculation, <\li rnc:~~! p(.)~l\uimp~~hlicsont joue un grand r6le dans cette les institutions financieres, ont susciti*L13w ~ v o l ~ ~ lIJII~organisant et en reglementant la i ~ i i tude croissante et, apres la crise des nnnlic fr'ap~li.~ C Y ~nor~naies,garantissant ainsi leur qua- pouvoirs publics commer~ct:rent ..(I r v t lilt; c.t lcui ,~i:ceptabilite.Toutefois, ils ont souvent plus pres leur systeme financier. (.'z(LC: i~ ausi ilt'p~ci'c'ieleurs pieces en reduisant leur poids tion, cependant, n'eut pas qut! des rc's~~llii ou p~~ le:: ,1lt6rant par l'adjonction de metaux tifs; elle rendit le systeme ldus rigitil? e l n~oirlsprt!t,:il:ux,comme le cuivre. La monnaie metallique constituait deja un grand billets de banque (qui etaient en fait des pro- progres mais, peu a peu, le papier, moins coGteux messes de payer a vue) furent emis au XVIIe siecle et plus pratique, a remplace pieces et lingots. Les par les orfevres, les notaires et les negociants, qui billets a ordre, les lettres de credit et les lettres de se transformerent peu a peu en banquiers. Des change negociables apparurent avec l'expansion banques dotees d'un statut special par le pouvoir du commerce en Europe. Ces instruments etaient politique, comme la Banque dlAngleterre, emet- particulierement utiles au commerce triangulaire, taient elles aussi des billets. Dans les colonies puisque seul le reglement final devait se faire en dlAmerique du Nord, la penurie chronique de especes. En Inde, on commenca aussi a se servir monnaies metalliques donna lieu a 1'6mission de d'effets de commerce, denommes hundi, tandis certificats gages sur des biens fonciers, qui circu- qu'au Japon I'utilisation de bons et de certificats laient comme du papier-monnaie. gages sur l'entreposage de riz et la mise en place La suremission de billets de banque a souvent d'un systeme de compensation reduisait le re- nui a la credibilite du papier-monnaie, et conduit cours aux especes. a des crises financieres et a la suspension de sa Les pouvoirs publics ne sont guere intervenus convertibilite en metal. C'est ce qui s'est produit directement dans la creation d'instruments scrip- au XVIIIe siecle dans les Carolines americaines et turaux de credit, encore qu'ils aient etabli le cadre en France, puis au XIXe siecle dans plusieurs pays juridique necessaire a leur utilisation. En re- dfEurope et dfAmerique latine. Les tentatives vanche, ils jouerent un r61e plus important dans faites au siecle dernier en Angleterre pour regle- la creation d'une monnaie de papier, soit directe- menter l'offre de billets de banque rattaches a l'or ment (comme en Chine), soit indirectement (cas ont encourage I'utilisation comme moyen de re- le plus frequent) en conferant a des banquiers glement de cheques tires sur les dep6ts bancaires prives le droit d'emettre de la monnaie de papier. et facilite ainsi la diffusion d'un instrument plus C'est la Chine qui, au IXe siecle, a invente le pratique et plus souple. D'autre part, l'utilisation papier-monnaie. Le souverain, parfaitement croissante de billets emis par des banques diffe- conscient des problemes que posait ce nouvel ins- rentes entraina la creation de systemes de trument, en imposa l'usage en menacant de la compensation, qui furent plus tard etendus aux peine capitale ceux qui refuseraient de l'accepter cheques. et en en contrblant strictement l'emission (En- A mesure qu'ont evolue les fonctions des cadre 3.1),encore qu'il y ait eu plus tard de nom- banques centrales pour faire face aux crises finan- breux exemples de suremission. La monnaie de cieres recurrentes de la seconde moitie du XIXe papier apparut ensuite au Japon. En Europe, des siecle, ces banques en sont venues a monopoliser Encadre 3.1 Marco Polo decouvre le papier-monnaie ((11est reel que la monnaie du Grand Sire est en cette contrefaire, il serait puni de la peine capitale . . Et . ville de Cambaluc (Pekin), et etabli en telle maniere quand ces feuilles sont faites, en la maniere que je vous qu'on peut bien dire que le Grand Khan possede par- ai contee, il fait faire tous ses paiements et les fait faitement l'alchimie . . . A des hommes [ill fait prendre distribuer en toutes les provinces et royaumes et pays I'ecorce d'arbres que nous nommons mOriers . . . de dont il est le maitre; et nu1 n'ose les refuser, car il lui cette peau mince il leur fait faire des feuilles semblables en coiiterait la vie . . . tous les gens et groupes h celles du papier coton, et elles sont toutes noires. Et d'hommes qui vivent sous ces lois prennent volontiers lorsqu'elles sont faites, il les leur fait couper de telle ces feuilles en paiement car, partout ou ils vont, ils en maniere : la plus petite vaut chez eux environ une font tous leurs paiements pour les denrees et pour les moitie de petit tournesol, et la suivante, un peu plus perles, les pierres precieuses, I'or et l'argent et pour grande, un tournesol . . . Elles sont fabriquees avec toutes les autres choses qu'ils emportent, achPtent ou autant de garanties et de formalites que si c'etait or vendent, quelle que soit leur valeur . . .. pur ou argent, car maints officiers nommes pour cela Marco Polo ecrivent leur nom sur chaque billet, p apportant cha- Le Devisernent du M o n d ~ ,Livre 11, Chapitre 97 cun sa marque . . . Et si quelqu'un s'avisait de la (trad. Lo'is Hambis), Paris, Maspero, 1980, p. 246-247. l'emission de billets. Cette evolution a mene a negociants et des riches. L'institution de compa- l'adoption d'une monnaie a cours force, sous gnies commerciales a privileges et responsabilite forme de papier et plus tard de credit, qui ne limitee conduisit a l'emission et a l'echange, sans reposait plus sur le metal. Ce nouveau type de qu'il existBt de marche formel, de titres de ces monnaie resolut le probleme de la perte de entreprises. Cette evolution ne se fit pas au m@me confiance dans les billets emis par les diverses rythme dans tous les pays; ainsi, les Etats-cites banques, mais pas celui de la suremission de d'Italie du Nord innoverent beaucoup dans le papier-monnaie par la banque centrale. Un grand financement du commerce (Encadre 3.2). nombre de pays d1Am6rique latine, d'Asie et En dehors de l'octroi de privileges a des compa- dfEurope ont souffert de periodes d'hyperinfla- gnies commerciales et aux banques emettrices de tion apres que leurs gouvernements eurent utilise billets, les pouvoirs publics ont aussi contribue la planche a billets des banques centrales pour indirectement au developpement du systeme fi- financer leur deficit. nancier, en sauvegardant la paix ou en se lan~ant Le XXe siecle a introduit d'autres innovations dans la guerre, et par la stabilite plus ou moins dans le domaine des instruments de reglement, grande qu'ils assuraient a l'economie. Le finance- en particulier les cartes de paiement et les trans- ment des guerres fut a l'origine d'un grand ferts electroniques. Ces innovations ont davantage nombre des innovations introduites a cette eu pour objectif d'ameliorer l'efficacite des paie- epoque, comme la creation de la Banque d1Angle- ments que de stimuler l'expansion du commerce. terre et d'autres banques a statut special, ou Aujourd'hui, dans la plupart des pays, les banques l'emission d'obligations d'Etat. centrales jouent un r61e important dans le systeme Vers la fin du XVIIIe siecle, l'urbanisation et la de paiement en fournissant des facilites de realisation de travaux d'infrastructure avaient ne- compensation et de reglemsnt aux banques et aux cessite la mobilisation de nouvelles ressources autres institutions qui offrent des services de financieres. Toutefois, le debut de la revolution paiement. industrielle n'eut guere d'effet sur la finance; les premieres entreprises industrielles n'avaient pas Le developpement du financement du commerce besoin de gros capitaux. La plupart des proprig- taires venaient en effet de familles de commer- A l'epoque preindustrielle, les Etats empruntaient Cants ou d'artisans prosperes qui se lan~aientdans pour payer leurs guerres et le commerce maritime l'industrie pour diversifier leurs activites; ils pou- etait finance, comme il l'avait toujours 6te depuis vaient donc fournir eux-m@mesla plupart des ca- l'epoque classique, par des pr@tsdits a la grosse H pitaux requis et trouver le reste aupres de parents, aventure)) (pr@tscombinant avance de fonds et d'amis et de riches particuliers ayant des fonds a contrat d'assurance, remboursables au retour du placer. Les banques fournissaient surtout des navire). Pour le reste, le credit se pratiquait sur- credits de tresorerie, qui etaient regulierement tout a petite echelle et se limitait l'octroi de pr@ts renouveles. Deji, pourtant, ont commence a commerciaux, de credits de campagne pour les se tisser d'etroites relations, principalement par agriculteurs, et de pr@tsa destination autre que le jeu de participations croisees, entre banquiers commerciale. Le systeme financier se composait et industriels (maitres de forges, brasseurs, de changeurs et de preteurs, avec quelques ban- filateurs, etc.). quiers prives qui traitaient surtout avec de riches clients, prenant leurs dep6ts en garde et leur Les effets de la grande industrialisation consentant des pr@ts. En outre, les fermiers charges du recouvrement des imp6ts participaient Le developpement financier s'est accelere avec a l'administration du systeme d'imposition en col- l'expansion du chemin de fer et surtout l'avene- lectant et en transferant les contributions, et di- ment de la grande industrie dans la seconde moi- verses institutions religieuses assuraient la garde tie du XIXe siecle. Du fait des progres de la meca- des valeurs. nique et de l'electrotechnique et de l'elargissement L'expansion du commerce fut facilitee par le de- de 1'6chelle de production dans les secteurs de veloppement des foires a partir du Moyen Age et l'electricite et de la chimie, les entreprises indus- par les progres de la technique maritime au XVe trielles ont eu besoin de plus de capitaux, evolu- siecle. Elle entraina l'accumulation de grandes for- tion qui a rendu necessaires de profondes modifi- tunes en Europe. La banque de dep6t et l'assu- cations du financement de l'industrie. rance generale et maritime se sont alors develop- La possibilite de se constituer en societes par pees pour repondre aux besoins croissants des actions i responsabilite limitbe a permis aux entre- Encadre 3.2 Le financement du commerce dans 1'Italie de la Renaissance A I'epoque de la Renaissance, les hommes d'affaires une commission, la banque pouvait payer l'exportateur et les banquiers des Etats-cites d'Italie du Nord, en des que la cargaison etait embarquee. L'importateur particulier Genes, Venise et Florence, ont invente une payait alors l'agent de la banque, en ajoutant une grande partie des pratiques essentielles de la finance commission, quand le chargement arrivait. Moyennant moderne. Ce sont eux qui ont ainsi cree la comptabilite une commission supplementaire, la banque se char- en partie double et la fourniture de credit par billets a geait meme d'assurer la cargaison. ordre escomptes. Mais leur plus beau titre de gloire Avec le temps, les banques italiennes perfection- est d'avoir invente le credit commercial. nerent cette fonction vitale de financement du Supposons qu'un fabricant de textile florentin ait commerce. Ainsi, les Medicis, la principale famille de requ de Barcelone une commande interessante et qu'il banquiers florentins, en ayant des agents ou corres- ait eu les moyens de produire les biens demandes. I1 pondants dans les villes marchandes europeennes, se pouvait hesiter accepter la commande pour deux rai- rendirent indispensables au commerce du continent. sons. Premierement, I'importateur pouvait tres bien Vers le XIIIe ou XIVe siecle, les banquiers inventerent ne payer qu'a la reception des marchandises, peut-Stre une technique pour eviter d'immobiliser leurs capitaux m@meseulement apres les avoir vendues. En atten- pendant toute la dur6e de la transaction; c'est ce qu'on dant, I'exportateur devait payer la matiere premiere, appela <(acceptationnou [[papier a quatre noms)). les salaires, l'entreposage et l'expedition. Deuxieme- L'agent de Barcelone (premier nom) signait un docu- ment, il prenait le risque de ne pas @trepay6 du tout ment <(acceptant)>la dette de I'importateur (deuxieme apres avoir produit et expedie les marchandises, et nom) envers l'exportateur (troisieme nom), document aucun tribunal n'existait devant lequel il aurait pu as- qui etait envoye au banquier de Florence (quatrieme signer le negotiant de Barcelone. nom). Ce dernier payait l'exportateur sur presentation C'est pour resoudre pareils problemes qu'apparu- de l'acceptation en prelevant une commission, et pou- rent les banques commerciales, c'est-a-dire speciali- vait ensuite escompter cette acceptation sur le marche sees dans le financement du commerce. En accordant financier de Florence, retrouvant ainsi une tres grande un credit de tresorerie a court terme, elles permet- partie, ou meme la totalite, de la somme qu'il avait taient aux marchands de payer la matiere premiere et d6boursee. Quelques semaines plus tard, l'importa- le travail avant que I'argent ne rentre. Elles resolurent teur payait I'agent, l'agent payait la banque, et celle-ci le second probleme en se faisant representer par un rachetait I'acceptation, bouclant ainsi l'op6ration. agent de confiance dans les grandes villes. Moyennant prises de trouver plus facilement les capitaux ne- fluence sur le fonctionnement des systemes cessaires a leur expansion. L'institution de bourses financiers, et on discute encore aujourd'hui du des valeurs a facilite 1'6mission et l'echange d'obli- rble qu'ont joue ces systemes dans l'industrialisa- gations et d'actions. Les banques et les compa- tion et le developpement de 1'6conomie. Cepen- gnies d'assurances ont developpe leurs activites. dant, en dehors des Etats-Unis ou les reglements De nouveaux types d'institution firent leur appa- interdirent aux banques d'operer dans plusieurs rition, en particulier des caisses de retraite et des Etats, empechant ainsi l'apparition d'etablisse- societes de placement, qui debuterent assez mo- ments d'envergure nationale, les pouvoirs publics destement. Des caisses d'epargne, des coopera- ne sont intervenus dans l'organisation des sys- tives de credit, des banques agricoles, des caisses temes financiers que pour modifier le cadre juri- de credit immobilier et des societes d'epargne et dique, de maniere a permettre la creation de so- de credit ont aussi commence a repondre aux be- cietes non financieres et de banques commerciales, soins financiers des agriculteurs, des commer- et pour adapter la reglementation de maniere Cants, des epargnants et des acquereurs de loge- qu'elle couvre les activites des grandes societes ments, toutes categories qui avaient et6 negligees (Chapitre 6). par les banques commerciales. La plupart des ins- En Allemagne, dans plusieurs autres pays d'Eu- titutions financieres qui nous sont familieres au- rope continentale et au Japon, le secteur bancaire jourd'hui sont nees avant la fin du siecle dernier. est devenu une importante source de financement Tous les pays en voie d'industrialisation n'ont pour l'industrie. 11 se composait d'6tablissements pas mis en place les memes structures institution- ((universels))remplissant a la fois les fonctions de nelles, ni adopt6 des pratiques financieres iden- banque de depbt et de banque d'affaires, c'est-a- tiques. Ces differences ont eu une grande in- dire la collecte des depbts, l'octroi de prets a long terme, le placement et la garantie des emissions de New York est devenue une source de finance- de titres des societes et la prise de participations ment essentielle pour l'industrie. Le rembourse- dans des entreprises industrielles. La banque uni- ment de la dette federale apres la guerre de Seces- verselle a pris naissance en Belgique et en France, sion et l'accumulation a New York de dep6ts mais c'est en Allemagne et en Suisse, ou son ap- bancaires et de fonds de fiducie ont augmente le parition a colncide avec l'expansion d'entreprises montant des capitaux a investir. Les banques pri- utilisant des techniques de pointe, qu'elle a pris d e s , autorisees a avoir des activites polyvalentes, le plus d'essor. Dans ces pays, les grandes banques ont conserve une grande influence bien apres le commerciales ont noue des relations etroites avec debut du XXe sikcle. Avec les societes de fiducie l'industrie et joue un r6le determinant dans la et les compagnies d'assurance-vie et les grandes mobilisation de financements a long terme pour banques commerciales de New York, elles ont l'industrie et dans la concentration et la rationali- contribue a la formation des grands groupes in- sation des entreprises. dustriels. Jusqu'a la fin du siecle dernier au moins, Au Japon, de profondes reformes juridiques et les grandes banques commerciales americaines rkglementaires ont ete mises en place a partir de ressemblaient davantage aux banques universelles 1868, debut de l'ere Meiji, en vue de moderniser allemandes qu'aux banques de dep6t britan- l'economie et de promouvoir l'industrialisation. niques, et leurs relations avec l'industrie etaient Les societes traditionnelles de commerce, comme beaucoup plus etroites qu'en Grande-Bretagne. Mitsui et Sumitomo, ont ainsi pu se transformer Les bourses de valeurs se sont developpees a en grandes banques, aux c6tes d'autres groupes partir des echanges informels d'actions et d'obli- bancaires nouvellement crees. L'apparition de gations des compagnies commerciales a privi- zaibatsu - conglomerats de type familial ayant leges, qui apparurent en Grande-Bretagne, aux des interets a la fois dans l'industrie, le commerce, Pays-Bas et dans certains autres pays des les XVIe la banque et la finance - a accelere le developpe- et XVIIe siecles. Au milieu du XIXe siecle, les ope- ment economique. A l'origine, les grandes rations boursikres etaient dominees par les em- banques appartenant aux zaibatsu reservaient prunts des administrations nationales et d'Etat leurs financements a long terme aux entreprises etrangers et, dans une moindre mesure, par les du groupe, et n'offraient aux autres que des cre- obligations et actions emises par les compagnies dits B court terme. Plus tard, lorsque les entre- de chemin de fer et d'autres services publics. Les prises du zaibatsu commencerent a s'autofinancer, titres des societes industrielles jouaient un r6le leurs banques ont assure le financement a long relativement peu important, sauf a la bourse de terme des autres entreprises, devenant en fait des New York. I1existait toutefois dans tous les grands banques universelles comme celles d'Allemagne. pays des sources informelles de financement pour En Grande-Bretagne, la prefhence des grandes l'industrie, sous la forme de participations ou de banques commerciales pour les investissements a prets a long terme. C'est seulement au cours de la court terme auto-amortissables a limite leurs ap- seconde moitie du XIXe sikcle, avec I'augmenta- ports a long terme a l'industrie. L'existence de tion des besoins financiers des entreprises, que fortunes personnelles relativement nombreuses les marches boursiers sont devenus une source facilitait l'obtention de capitaux sous la forme importante de financement pour l'industrie. d'obligations et d'actions, d'abord par l'interme- Au debut du XXe siecle, les marches d'obliga- diaire de filieres informelles, puis par celui de tions et d'actions etaient deja relativement deve- marches des titres organises. Toutefois, certaines loppes en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis. Ce- deficiences de ces marches (en particulier la dif- pendant, comme c'est le cas aujourd'hui dans la fusion de prospectus trompeurs par des financiers plupart des pays en developpement, les systemes depourvus de ressources et souvent de scrupules) financiers des grands pays industrialises etaient ont fait perdre confiance aux investisseurs et les encore domines par les banques commerciales (Fi- ont detournes de secteurs industriels naissants, gure 3.1). Les compagnies d'assurances et autres comme l'electricite et la chimie, ce qui retarda la institutions ne representaient qu'une faible partie grande industrialisation. Toutefois, les industries des actifs financiers totaux. traditionnelles qui pouvaient s'autofinancer conti- nuerent B prosperer. Les crises financieres Aux Etats-Unis, comme on l'a vu, la reglemen- tation empechait les banques commerciales d'ope- A I'epoque preindustrielle, les crises financieres rer a l'echelle nationale. En consequence, la bourse etaient habituellement dues a des guerres, a des catastrophes naturelles ou a l'alteration de la mon- - - naie, mGme si, dans les siecles qui ont precede la Figure 3.1 Evolutiondes adifs financiers revolution industrielle, la faillite de certains ban- danscertainspays, 1800 1987 quiers prives ou de banques a charte est parfois I Pays venue aggraver l'instabilite du systeme. Peu peu, industriels avec le developpement des activites bancaires et boursieres au XIXe siecle, la stabilite du systeme financier a fini par dependre de la solidite de ses institutions. I1 fallut donc trouver les moyens de fournir des liquidites aux institutions en detresse. L'octroi de prGts plus eleves et plus complexes, assortis d'echeances plus longues, avait accru les risques de defaut et de fraude de la part des em- prunteurs comme des pr6teurs. Ce danger faisait ressortir la necessite de reglementations pruden- tielles et de lois permettant d'imposer l'execution des contrats. Les crises financieres ont souvent debut6 sous forme de frenesies speculatives, likes generale- Pays en ment a la conqu6te de territoires &rangers, a la dheloppement decouverte de terres nouvelles, d'or ou d'autres 11-11 ressources naturelles, A des avancees techniques, Fondspropresdes societesb Inde ou encore a la liberalisation de l'economie. Par- fois, elles ont ete provoquees par des escroqueries, comme ce fut le cas du premier scandale dfi a un delit d'initie, celui de la Compagnie des mers du Sud en 1720 (Encadre 3.3). Un grand nombre de crises spectaculaires eurent lieu au cours du XIXe siecle et au debut du XXe. Ainsi, en 1816 et de nouveau en 1825, des banques anglaises ont fait faillite lorsqu'elles furent incapables de racheter leurs billets ou de faire face aux demandes de re- trait de leurs deposants. L'annee 1857 vit l'effon- drement d'un grand nombre de banques aux Etats-Unis. En 1866, la faillite de la maison d'es- compte Overend, Guerney, l'une des plus impor- tantes de la place de Londres, a provoque une I Reservespour assuranceet retraiteC 200 crise qui eut de vastes repercussions dans le monde entier. En 1873, de graves crises bancaires ont secoue tant 1'Allemagne que les Etats-Unis. En 1890, la banque Baring Brothers, etablissement prive britannique qui avait perdu de l'argent pour n'avoir pas reussi a ecouler un emprunt argentin dont elle avait garanti l'kmission, fr6la la catas- trophe. Enfin, en 1931-33, une crise massive a devaste le systeme bancaire americain. Des banques ont aussi fait faillite dans plusieurs pays europeens. Pour limiter les degsts provoques par ces crises, Note :Les definitions et le champ couvert varient quelque peu d'un les banques centrales, notamment la Banque pays hI'autre. dlAngleterre et la Banque de France, ont com- a. Depdts aup&sdes banqueset autres institutions. b. Socibtescotees et non cotees. mence a agir aussi en tant que prGteur de dernier c. Reserves accumulks aupres de compagnies d'assurances et de caissesde retraite. ressort. A l'origine, elles jouaient le r61e de ban- Source : Pour 1800-1%5 :Goldsmith, 1985; pour 1%5-87 :rapportsdes quier uniquement pour l1Etat, mais non pour les banques centrales. L Encadre 3.3 Les escroqueries financiQes Les escroqueries ont pris quantite de formes, depuis et que les actions continuent de grirnper. Quand la les chaines de lettres jusqu'aux (8banques sauvages)> bulle eclata et que le cours s'effondra, les administra- arnericaines, depuis le scandale des ((actionsa moins teurs de la cornpagnie furent condamnes pour abus de de 1 dollar,, jusqu'aux delits d'initie. L'une des plus confiance et contraints a indemniser les kpargnants sur caracteristiques est le asystkme Ponzin, du norn de leurs propres biens. Carlo Ponzi, habitant de Boston qui, pendant les an- Les .actions a moins de 1dollar),(penny stocks) sont nees 20, attira les epargnants en leur faisant rniroiter des titres trks bon march6 prksentes par leurs ven- de gros benefices sur la base d'un projet plausible, deurs cornrne un placement extremement prometteur. mais entierement fictif. I1 utilisait les capitaux fournis Les escrocs d'aujourd'hui utilisent le marketing tele- par les derniers arrives pour payer les premiers. Bien phonique pour toucher des milliers de clients. 11s inci- entendu, le systeme s'ecroula quand les rentrees d'ar- tent les epargnants credules et cupides a leur confier gent ne suffirent plus a couvrir les sorties. leur argent en manipulant le cours des actions et en Toutes les escroqueries ne sont pas aussi simples; la exagerant les perspectives d'expansion de leurs so- plupart combinent un veritable investissement et des cietes. Quand les investisseurs veulent vendre, les pro- delits d'inities. Un exemple ancien de delit d'initie est moteurs font pression sur eux pour les en dissuader; la aBulle),de la Compagnie des mers du Sud en 1720. si les premiers insistent, on refuse parfois d'executer Certains dirigeants de la Compagnie empruntaient a leurs ordres de vente et on ne repond m@meplus a celle-ci pour acheter ses actions. 11s empocherent de leurs appels tel6phoniques. Aujourd'hui, ces trornpe- coquets benefices avec la montee du cours. Mais, pour ries se pratiquent a l'echelle internationale : l'escro- que ces operations puissent continuer, il aurait fallu querie, comrne la finance, se mondialise. que la compagnie trouve de plus en plus de capitaux autres banques. Peu 2 peu, poussees par la neces- D'autres pays (en particulier le Canada, la sit6 de fournir des liquidites dans les periodes dif- France et 1'Italie)ont eux aussi scinde les fonctions ficiles, eUes en sont venues au cours du XIXe siecle de banque commerciale et de banque d'affaires et a assumer le rble de banquier des banques. Le reglemente la duree des depbts et des prets des developpement de cette nouvelle fonction fut ce- banques commerciales. En revanche, ni 1'Alle- pendant contrarie par la double necessite de sou- magne ni le Japon (avant la seconde guerre mon- tenir le systeme financier dans son ensemble sans diale) n'ont interdit les banques universelles; en pour cela renflouer les banques imprudentes ou Grande-Bretagne, aucune mesure de cet ordre ne malhonnctes. se justifiait, puisque les grandes banques commer- Aprhs la grande depression des annees 30, les ciales s'etaient d'elles-mGmes specialisees dans les gouvernements de plusieurs pays ont mis en place activites de banque de depbt. L'Allemagne a im- de nouvelles reglementations. Ce furent les Etats- pose des normes prudentielles detaillees, mais les Unis qui prirent les mesures les plus rigoureuses, banques sont restees polyvalentes. Les grandes en interdisant aux banques de detenir pour leur banques commerciales ont substantiellement ac- propre compte des actions de societes indus- cru leur participation dans l'industrie au cours trielles et commerciales, d'exercer les fonctions de des annees 20 et 30, epoque ou la faillite de nom- banque d'affaires, et de remunerer les depbts a breuses societes les ont conduites a convertir leurs vue. C'est alors qu'ils ont cree la Federal Deposit creances en prises de participation. Insurance Corporation, pour assurer les depbts, On a beaucoup discute de la crise bancaire ame- et la Securities and Exchange Commission, pour ricaine des annees 30 et de ses effets sur la grande contraler les marches des titres. Ces mesures, depression. Certains ont pretendu que la crise et jointes au maintien de restrictions concernant les ses repercussions sur 1'6conomie avaient ete exa- fusions de banques et I'implantation de succur- cerbees par le fait que le Systeme federal de re- sales, ont freine l'expansion des banques commer- serve n'avait pas fourni suffisamment de liquidites ciales, qui sont restees fragmentees et incapables pour prevenir l'effondrement des petites banques. de satisfaire les besoins de ressources a long terme D'autres ont mis l'accent sur la fragilite des porte- des entreprises americaines. Et ce sont donc prin- feuilles de creances des banques, qui etaient cipalement les marches des titres qui ont assume concentres sur I'agriculture et l'immobilier. Les cette fonction. faillites rkentes de banques des Etats-Unis, qui rappellent beaucoup celles des annees 30, mettent netaire et de la gestion des reserves qui etaient en lumiere la menace que constituent une diver- placees a Londres et a Paris. Toutefois, dans la sification insuffisante des prcts et trop d'opera- plupart des pays dlAfrique, les systemes finan- tions speculatives dans l'immobilier - defauts que ciers resterent sous-developpes jusqu'a l'indepen- l'on peut imputer l'un et l'autre aux restrictions dance. 11s etaient constitues d'un petit nombre de pesant sur l'activite bancaire inter-Etats et a l'ina- banques coloniales etrangeres, de caisses dequation du contrale des banques. Des etudes d'epargne postales, de societes cooperatives et de recentes ont egalement montre que la garantie prcteurs. Jusqu'i la fin des annees 40, le Nigeria d'emissions de titres et autres operations de a ete le seul pays africain a posseder ses propres banque d'affaires n'avaient pas joue un grand r61e banques commerciales (Encadre 3.4). dans les faillites des annees 30. La generalisation Les systemes financiers des pays d'Asie etaient de la banque universelle que l'on constate actuel- plus developpes. Comme en Afrique, les banques lement dans le monde entier plaide pour l'aboli- etrangeres bornaient leurs activites principale- tion de la separation etablie par la legislation entre ment au financement du commerce exterieur, mais banque de depbt et banque d'affaires. En mGme elles participaient aussi a celui du commerce inte- temps, la necessite d'un systeme efficace de regle- rieur. La plupart des pays d'Asie avaient en outre mentation et de contrale prudentiels apparait de un systeme bancaire local relativement developpe, plus en plus nettement. avec des banques commerciales, des societes co- operatives de credit, ainsi que des banquiers et Les systemes financiers des pays des prGteurs informels. L'Inde, en particulier, pos- en developpement sedait une structure bancaire tres evoluee. Celle- ci s'etait constituee au cours des siecles, grace a L'evolution des systemes financiers des pays en l'utilisation d'effets de commerce connus sous le developpement reflete la diversite de leur histoire nom de hundi, pour le financement des echanges politique et economique. Les pays latino-ameri- hors des limites locales, et a un systeme complexe cains et mediterraneens, qui ont acquis l'indepen- fonde sur les relations personnelles pour le finan- dance politique au plus tard pendant le premier cement des activites locales, generalement de quart du XIXe siecle, ont frequemment connu des faible envergure (Encadre 3.5). periodes d'instabilite financiere, et celles-ci ont Des banques etrangeres operaient en Chine freine le developpement des systemes financiers. avant 1949, principalement dans les ports ouverts En revanche, les pays d'Afrique et d'Asie, qui a l'etranger, et certaines banques locales (shansi) sont restes sous le regime colonial jusqu'a la fin transferaient des fonds d'une region a l'autre et de la seconde guerre mondiale, ont joui d'une finan~aientle commerce interieur. Les banques relative stabilite - mais leur systeme financier, etrangeres ont encourage l'apport d'investisse- neglige par les autorites coloniales, a stagne. ments etrangers directs pour la construction de Dans la plupart des pays en developpement, le chemins de fer et pour les industries extractives et systeme financier etait fortement concentre sur les manufacturieres. Elles ont egalement accorde des exportations de produits agricoles, la production prsts massifs aux autorites chinoises et, ce faisant, d'autres biens primaires et le commerce exterieur. pris le contrble des recettes provenant des droits En Afrique et en Asie, il subvenait principalement de douane et des taxes sur le sel. Crest au cours aux besoins des expatries, et la population locale des annees 30 que furent creees les premieres ne beneficiait guere de ses services. Les banques banques chinoises modernes. Elles etaient etroite- etrangeres, en effet, n'avaient d'agences que dans ment liees au gouvernement et aux familles domi- les ports et autres centres de negoce ou se concen- nantes et purent reprendre l'initiative aux banques traient les expatries. La population locale, surtout etrangeres et dominer le marche. Apres 1949, la en Asie, thesaurisait des metaux precieux et des Chine a edifie un systeme bancaire caracteristique bijoux. Ces avoirs constituaient certes une assu- des economies a planification centrale. rance en cas de guerres, de mauvaises recoltes, de Des banquiers et prsteurs locaux pouvaient re- catastrophes naturelles et personnelles, mais pondre aux besoins d'emprunt des negociants et c'etait autant d'epargne detournee des investisse- agriculteurs locaux dans la mesure ou, entretenant ments productifs. avec eux des contacts etroits, ils connaissaient par- Une bonne gestion bancaire a contribue a la sta- faitement bien leurs activites. Leurs services bilite financiere en Afrique et en Asie. Des conseils etaient d'acces facile, mais coiiteux. I1 existait monetaires etaient charges de la regulation mo- aussi, dans la plupart des pays, des institutions Encadre 3.4 Le sous-ddveloppement financier au Nigeria A la fin des annees 40, le Nigeria ne comptait pas plus coloniales que locales, de sorte qu'a la fin de 1962 il de 29 succursales de banques pour une population de existait plus de 200 succursales. 30 millions d'habitants. Dix-sept de ces etablissements Les negotiants africains estimaient que les banques appartenaient a la Bank of British West Africa, et huit coloniales cherchaient surtout a defendre la position a la Barclays Bank. Les quatre autres etaient des suc- dominante des societes commerciales etranghres. cursales de banques locales. En plus, le Nigeria avait Quant aux banques coloniales, on peut comprendre une caisse d'epargne postale, un reseau de co- qu'elles aient hesite, pour des raisons de risques, a operatives de credit, et plus tard apparurent des so- prCter aux commercants et agriculteurs locaux, mais cietes de developpement. Sur le marche traditionnel on voit ma1 pourquoi elles n'ont pas su mobiliser operaient des prCteurs et d'autres institutions infor- I'epargne. Les banques locales attiraient les dep6ts du melles appelees isusu. public par des taux d'interet allechants, par une publi- Jusqu'a la fin des annees 40, le Nigeria a ete le seul cite qui faisait appel au sentiment nationaliste, et par pays dlAfriquea posseder des banques commerciales I'ouverture de succursales. L'expansion des banques locales (c'est-a-dire constituees, detenues et dirigees tant coloniales que locales et la forte mobilisation des par des Africains). Trois banques avaient ete creees dep6ts dans les annees qui precederent et suivirent dans les annees 30 pour servir la population africaine, I'independance ont montre que I'on pouvait changer mais seule la National Bank of Nigeria avait survecu. les habitudes de la population en matiere d'epargne et Au debut des annees 50, on en vit apparaitre de nou- de finance, possibilite que les banques coloniales, trop velles, mais la plupart disparurent vite. Puis, dans les preoccupees de servir les expatries, n'avaient pas su annees qui precederent et suivirent I'independance, exploiter. on assista a une forte expansion des banques tant Encadre 3.5 La banque traditionnelle en Inde Au moment de I'independance, 1'Inde possedait deja banques commerciales. On les designait du terme ge- un systPme bancaire reposant sur des traditions sku- nerique de Shroffs, terme qui a I'origine s'appliquait laires. Ce systPme avait mis au point un instrument sans doute aux seuls changeurs, mais qui en etait venu financier - le hundi - analogue aux effets de com- a designer les banquiers influents et plus diversifies. merce europeens et encore utilise aujourd'hui. Les Les principaux prCteurs etaient les Sowkars (qui pr@- hundis servaient a financer le commerce local et les taient aux agriculteurs sur leurs ressources propres ou echanges entre les ports et les centres de production a I'aide de capitaux empruntes aux Chettiars et a de I'interieur; ils etaient souvent escomptes par les d'autres banquiers locaux) et les Pathans (quipretaient banques, surtout s'ils etaient endosses par des ban- surtout aux pauvres et avaient souvent recours a I'in- quiers locaux. timidation pour se faire rembourser). Les financiers indiens combinaient la banque et La banque traditionnelle reposait sur un reseau d'autres activites, comme le faisaient les orfevres, mar- complexe de relations personnelles qui permettait de chands et armateurs europeens aux XVIIIe et XIXe pallier les difficultes que pouvait entraher le grand sibcles. Ils appartenaient generalement a certaines nombre de clients. I1 existait aussi des courtiers qui castes ou communautes comme les Multanis, les Mar- mettaient les personnes en contact et temoignaient de waris et les Chettiars et differaient dans le mode de la solvabilite des emprunteurs, mais sans offrir de ga- financement de leurs prCts, certains comptant davan- ranties personnelles. Certains avaient pour specialite tage sur leurs ressources propres et d'autres, sur des de mettre en contact banquiers locaux et banques dep6ts et autres sources de fonds. Ils endossaient sou- commerciales, et d'autres de rapprocher negociants et vent les hundis emis par les negociants et offraient banquiers locaux. quelquefois leur garantie personnelle aux prCts des financieres informelles comme les tontines (Cha- pitaux etrangers. En Argentine et dans quelques pitre 8).Toutefois, ces banquiers et ces institutions autres nations, des marches hypothecaires et informelles n'etaient pas a meme de mobiliser les boursiers actifs s'ktaient crees, parallelement a des ressources necessaires a I'industrialisation. secteurs bancaires prosperes mais fragiles. Pendant tout le XIXe siecle, les pays dlAmerique Malheureusement, des crises financieres recur- latine sont rest& trop fortement tributaires de ca- rentes ont fait obstacle a un developpement suffi- sant du systeme financier, qui a donc pris du re- tionniste. La plupart d'entre eux ont cesse d'as- tard par rapport aux progrPs accomplis dans surer le service de leur dette exterieure, mais les l'infrastructure, l'agriculture et les mines. Cette banques centrales et autres banques publiques instabilite tenait a de multiples facteurs : recours creees pendant les annees 20 ont permis d'eviter excessif a des emprunts exterieurs; suremission de les paniques qu'ils avaient connues auparavant. monnaie; operations imprudentes des banques lo- Avant la deuxieme guerre mondiale, les gouver- cales; speculation sur les marches des produits de nements des pays en developpement n'ont obtenu base, des titres et des changes; surcapacite du que de mediocres resultats en matiere de develop- secteur industriel et commercial; guerres avec les pement financier. Dans les pays latino-americains pays voisins; et agitation politique a l'interieur. et mediterraneens, ils n'ont pas su creer de solides Beaucoup de ces facteurs devaient aussi jouer un systemes juridiques et reglementaires, ni preser- r61e dans la crise de la dette des annees 80. ver la stabilite de l'economie. Les emprunteurs se Les economies dlAmerique latine ont fonc- sont trop adresses a l'ktranger et les systemes tionne pendant longtemps avec un papier-mon- financiers etaient mines par une gestion impru- naie inconvertible, un taux d'inflation eleve et des dente. En Afrique et en Asie, l'usage limit6 du taux de change en baisse. Cela faisait l'affaire des credit bancaire, la lenteur avec laquelle le recours producteurs et exportateurs de produits pri- aux banques se diffusait dans la population et la maires, qui exer~aientune grande influence poli- persistance de la thesaurisation etaient autant de tique. Ces pays ont occasionnellement suspendu legs de systemes bancaires coloniaux qui avaient le service de leur dette exterieure et les creanciers neglige de servir la population autochtone. etrangers se sont generalement montres accom- modants, probablement parce que la region leur La reglementation financiere apres offrait d'immenses possibilites d'investissements la deuxieme guerre mondiale rentables. De grands etablissements internatio- naux ont organise l'octroi de pr6ts dits ((deconso- Apres la deuxieme guerre mondiale, les pouvoirs lidation),, comme le prGt au Bresil de 1898, qui publics ont commence a s'interesser davantage au ressemblaient sur bien des points aux accords de financement des secteurs hautement prioritaires, reechelonnement pluriannuels conclus ces der- comme l'industrie, l'exportation et le logement. nieres annees. En revanche, les preteurs etrangers 11s ont cr66 des institutions de credit specialisees ont exerce un strict contr8le sur les finances de dans le financement a long terme, ou en ont faci- nombreux autres pays, par exemple, la Chine, lit6 la creation. Des institutions ou des banques l1Egypte, la Grece et la Turquie, forcant les gou- nationales d'investissement, comme le Credit na- vernements de ces pays leur ceder les recettes tional en France et la Banque industrielle au Ja- provenant des droits de timbre et de douane et pon, ont favorise le developpement de l'industrie des monopoles d'Etat (sel, allumettes, tabac) jus- par des pr6ts moyen ou long terme et par des qu'8 ce que leurs creances soient integralement prises de participation. Elles ont encourage aussi remboursees. le recours a des techniques modernes de prGt et Les crises bancaires internationales ont eu de d'evaluation du credit. graves r6percussions sur les marches des capitaux L'intervention directe des pouvoirs publics dans des pays latino-americains et mediterraneens. Aux les systemes financiers de plusieurs pays indus- premiers signes de danger, les banques etrangeres triels (France et Italie, par exemple) s'est intensi- se sont hPtees de retirer leurs capitaux, deman- fiee avec la nationalisation des grandes banques dant le remboursement de leurs prsts, reduisant commerciales 21 la suite de la crise des annees 30 leurs avances, et exigeant des versements rapides. et de la deuxieme guerre mondiale. Les banques Les systemes financiers d'Afrique et d'Asie ont du secteur public - caisses d'epargne postales, ete moins touches, mais l'economie de ces pays a systkmes de virements postaux et banques souffert tout aussi durement des effets des pertur- d'epargne liees aux administrations regionales ou bations financieres sur le commerce international. locales, comme en Allemagne et en Suisse - ont La premiere guerre mondiale et la depression aussi etendu leurs activites. Des institutions spe- des annkes 30 ont mis ma1l'economie mondiale. a cialisees, comme 1'Export-Import Bank des Etats- Les pays d'Amerique latine ont ete particuliere- Unis, ont ete crdees pour financer l'exportation. ment touches par le developpement des matiPres Les activites financieres interieures et interna- premieres synthetiques et par la transformation tionales se sont developp&es,des institutions nou- du Commonwealth britannique en un bloc protec- velles comme les soci6tes de credit-bail et d'affac- turage ont fait leur apparition, et les organismes r81e dans le financement des petites et moyennes d'epargne contractuelle ont poursuivi leur expan- entreprises, de l'agriculture et du logement. sion. Des institutions financieres non commer- Malgre des fusions, la concurrence s'est intensi- ciales - caisses d'epargne mutuelles et munici- fiee, la ligne de demarcation entre les divers types pales, cooperatives de credit urbaines et agricoles, d'institutions devenant plus floue et les marches societes de credit immobilier et societes d'epargne nationaux s'ouvrant aux etrangers. Dans la plu- et de credit - ont commence a jouer un grand part des pays, la tendance a la banque universelle Encadre 3.6 La banque universelle L'une des tendances les plus remarquables dans l'evo- curations pour voter au nom des actionnaires (qui de- lution recente des marches des capitaux est l'essor de posaient leurs titres chez elles), elles ont commence a la ebanque universelle*. Cette expression - on utilise exercer une enorme influence. aussi celle de banque polyvalente ou de banque a tout Au Japon, la banque universelle apparut apres 1870, faire - a plusieurs significations, mais designe le plus lorsque les maisons de negoce traditionnelles, comme souvent l'unification des fonctions de banque commer- Mitsui, furent autorisees a creer des banques commer- ciale (collecte des dep6ts et octroi de prCts) et de ciales. Elle prit de I'extension apres la formation des banque d'affaires (emission, souscription, placement, zaibatsu, conglomerats detenant d'importants interCts achat et vente de titres de societes). La banque univer- dans l'industrie, le commerce, la banque et la finance. selle implique aussi une collaboration etroite entre Les banques des zaibatsu se developperent aprks les banques et entreprises. Elle a fait l'objet de critiques annees 20, mais certaines des plus grandes banques dans la mesure ou elle comporte le risque d'une de l'epoque, comme la Yasuda (aujourd'hui Fuji) et la concentration excessive du pouvoir entre les mains de Dai-Ichi, bien qu'en relations etroites avec divers zai- quelques banquiers, et peut donner naissance a des batsu, n'en faisaient pas juridiquement partie. conflits d'interets. Un systeme adequat de reglemen- Aux Etats-Unis, les banques commerciales operant a tation et de supervision devrait permettre de surmon- 1'Cchelon des Etats ont exerck les fonctions de banque ter ces difficult&, surtout si les marches des titres et universelle a la maniere allemande, assurant la garan- les autres institutions financieres fonctionnent dans tie d'emission et le placement des titres des entre- un climat concurrentiel. prises jusqu'a la depression des annees 30. Les La banque universelle a pris naissance en Belgique banques operant a l'echelon national n'avaient pas le avec la fondation de la Societe generale de Belgique en droit de se livrer aux activites d'affaires (en 1927, on 1822. Au debut, cette technique n'exer~aqu'une in- les autorisa cependant a garantir Ift!rnission de titres fluence minime, mais elle commenqa a susciter une d'entreprises). Toutefois, a la fin du siecle, les grandes grande attention apres la creation du Credit mobilier banques new-yorkaises s'etaient deja unies a des de France en 1852. D'autres institutions du m@metype banques privees, a des societes fiduciaires et a des virent le jour en Espagne et en Italie pendant les an- compagnies d'assurances pour fonder d'importants nees 1860, mais la plupart d'entre elles connurent des groupes industriels. La France et la Grande-Bretagne, difficultes. Ce fut en Allemagne que la banque univer- apres les faillites des annees 1860, furent probablement selle commenqa a s'implanter vraiment, avec la crea- les seuls pays ou les grandes banques commerciales se tion de la Deutsche Bank et de la Commerzbank en specialiserent dans la collecte des dep6ts et I'octroi de 1870 pour financer le commerce exterieur. Elles ne fu- prCts a court terme auto-amortissables. Apres la d6- rent guere affectees par les faillitesd'entreprises qui se pression des annees 30, les operations de banque de produisirent en Allemagne avant la crise internationale dep6t et de banque d'affaires furent scindees par la loi de 1873 et, a partir de 1876, elles se sont peu a peu aux Etats-Unis, au Canada et dans plusieurs pays transformees en banques universelles, avec un impor- dlEurope, mais ce ne fut le cas ni en Allemagne, ni au tant secteur de dep6ts et des relations etroites avec les Japon, ni en Grande-Bretagne (ou persista la speciali- entreprises allemandes. sation traditionnelle des fonctions). Les banques universelles allemandes ont contribue a La banque universelle reprit son essor a la fin des la creation de nombreuses grandes societes indus- annees 60. En Allemagne, les grandes banques trielles et preside a la concentration progressive de commerciales sont activement engagees dans les ope- l'industrie allemande. Le developpement de leur r6le rations d'affaires et sur les marches boursiers. Elles dans le financement de l'industrie co'incida avec l'ap- fournissent aux entreprises des prCts a court terme et parition de progres techniques qui augmentaient aussi a long terme, detiennent des participations considerablement les besoins financiers de leur clien- (concentrees en fait sur quelques grandes societes) et tele d'entreprises. Comme elles detenaient des sieges exercent une forte influence sur la vie des entreprises. dans les conseils de surveillance et disposaient de pro- I1 en est de m@mepour les banques neerlandaises et s'est accentuee : les grandes banques commer- fluence sur la structure des divers systemes finan- ciales se sont lancees dans toute une gamme de ciers. Aux Etats-Unis, l'interdiction faite aux services annexes, comme le courtage d'assurance, banques commerciales de se transformer en la gestion de portefeuille et les opQations sur titres banques universelles operant a l'echelle nationale (Encadre 3.6). n'a pas kt6 levee - encore que le developpement La reglementation, la fiscalit6 et l'organisation de holdings bancaires ait rendu ces restrictions de la securite sociale ont exerce une grande in- moins contraignantes. En m6me temps, l'essor des regimes de retraite par capitalisation a accru l'apport de ressources long terme aux marches des titres. L'Australie, le Canada et la Grande- Bretagne ont connu une evolution analogue, bien qu'aucun de ces trois pays n'ait empCch6 les banques d'operer a l'echelle nationale. suisses, sauf qu'elles ne detiennent pas de participa- tions directes dans les entreprises industrielles. En En Allemagne et dans d'autres pays dlEurope Suede, les banques commerciales ont le droit d'inter- continentale, les marches des titres ont joue un venir comme courtiers en bourse, mais pas de detenir rBle beaucoup plus efface dans le systkme finan- des participations, sauf par l'intermediaire de hol- cier, du fait que les epargnants recherchaient avant dings. En Belgique, les holdings comme la Societe ge- tout la securite et la liquidit6 et que de gCnCreux nerale de Belgique detiennent de grosses participa- regimes de securite sociale fondes sur la reparti- tions dans le capital de banques comme de soci6tes tion allaient dans le mCme sens. L'existence de industrielles. Un grand nombre de pays industriels (par exemple, la Belgique, le Canada, la France, la Grande- banques universelles a contribue A 1'Ctablissement Bretagne et la Grece) ont modifie les conditions d'ad- de liens plus etroits entre les banques et les indus- mission aux marches boursiers pour permettre aux tries. Malgre certaines differences (attitudes banques et autres institutions financikres d'intervenir l'egard de la banque universelle, par exemple, et comme courtiers. Ces dernieres annees, les activites degre d'intervention publique), les pays euro- de banque universelle ont egalement 6te adoptees par peens se sont les uns et les autres caracterises par des grandes banques commerciales britanniques et l'importance secondaire des marchCs de titres et fran~aises,qui possedent aussi de gros interets dans les assurances. des investisseurs institutionnels et par une plus Au Japon, les zaibatsu ont 6te demanteles apres la grande influence des banques dans le finance- deuxieme guerre mondiale, et les activites de depBts ment des entreprises. et d'affaires scindees par la loi. Les banques exercent Au Japon, les zaibatsu ont ete demanteles aprPs leur influence par l'intermediaire des nouveaux la deuxiPme guerre mondiale sur l'ordre des au- groupes industriels, et les relations entre banques et torites americaines. Les fonctions de banque d'af- entreprises sont etroites. Les participations directes restent limitees, mais les pratiques financieres japo- faires et de banque commerciale ont ete tenues naises conferent aux creanciers un r61e similaire a celui separees et l'expansion des marches des titres a d'actionnaires. ete encouragee. Toutefois, des groupes indus- Le succPs de la banque universelle semble dG non triels, certes moins puissants que les anciens zai- seulement aux economies d'echelle et aux possibilites batsu, n'ont pas tarde a se developper autour des d'action dont bkneficient de grandes institutions fi- principales banques et des grandes sociktes de nancieres diversifiees, mais aussi a l'importance du commerce. Ils en sont Venus a jouer un rBle cen- rBle que peuvent jouer les banques de ce type dans le suivi des resultats des entreprises et du comportement tral dans la reconstitution de l'appareil industriel de leurs dirigeants. Du fait de la convergence des sys- aprks la guerre et ont facilite 1'6tablissement de temes financiers mondiaux, les marches des titres et relations etroites entre les secteurs industriel et les investisseurs institutionnels jouent un plus grand financier. Le cadre reglementaire encourageait la rBle en Allemagne et au Japon, tandis qu'au Canada, fourniture de prets bancaires pour les investisse- aux Etats-Unis, au Japon et en Grande-Bretagne, les ments dans l'industrie. Comme en Europe, les banques commerciales s'engagent davantage dans les marches des titres et les investisseurs institution- activites d'affaires. Les inquietudes concernant le risque de concentration du pouvoir et de conflits d'in- nels ont joue un r6le relativement mineur dans le tCr& peuvent Ctre apaisees par la mise en place de systeme financier. mesures de reglementation et de supervision (exi- La plupart des pays developpes ont eu recours geant, par exemple, que les operations sur titres soient a des contr6les directs pour regler l'expansion glo- traitees par une filiale distincte) et par le developpe- bale du credit et orienter la repartition des res- ment des marches des titres et d'autres intermediaires. sources financikres entre les secteurs. Plusieurs ont plafonne les taux d'interet debiteurs et credi- teurs, et limit6 la creation de succursales ban- vit la hausse des prix du petrole en 1973.Un grand caires. Mais le dosage des contrbles et des regle- nombre de pays ont retabli le contrble du credit, mentations a beaucoup varie d'un pays a l'autre. dans I'espoir de contenir l'expansion monetaire Ainsi, les autorites des Etats-Unis et dJAllemagne sans hausse des taux d1int6r@t.Toutefois, la dere- n'ont pas impose de plafonds au credit, mais ont glementation a repris son cours a la fin des annees neanmoins applique une politique de credit selec- 70. Les mesures prises sont allees de l'elimination tive par l'intermediaire d'institutions speciales. La ou de l'assouplissement des contrbles sur le credit, Grande-Bretagne a fixe des plafonds de credit pour les taux dJinter@tet les devises jusqu'a l'abolition maitriser la croissance monetaire et mis en place des restrictions pesant sur les activites des di- certains mecanismes d'orientation du credit mais, verses institutions et sur les nouveaux instru- dans l'ensemble, elle n'a pas contrblk les taux ments financiers. Dans la plupart des pays, les dJinter@tni restreint l'ouverture de guichets. En changements ont ete introduits de facon graduelle revanche, la France, llItalie, la Suede et d'autres et prudente, mais il en est alle tout autrement pays europeens ont tous recouru a de vastes en- dans certains pays dJAmeriquelatine. sembles de mesures de contrble. La France a mis On s'etait en effet rendu compte que les en place des dispositifs de refinancement a moyen contrbles directs avaient peu a peu perdu de leur terme, institue des taxes sur les inter@tsverses et efficacite, l'expansion des euromarches, l'appari- requs, et plafonne les marges de pr@t.Les pays tion de nouveaux instruments financiers et l'ave- francophones dJAfrique du Nord et du sud du nement de l'informatique permettant de tourner Sahara ont souvent applique des mesures simi- plus facilement les restrictions. De plus, les gou- laires. Le Japon a contrble les taux d'interct et vernements avaient compris que I'application pro- l'extension des banques, et oriente le credit longee de programmes d'orientation et de bonifi- vers les secteurs hautement prioritaires par le sys- cation du credit aboutirait a une utilisation teme dit de ((surpr@t))des grandes banques inefficace des ressources et freinerait la mise en commerciales. place de meilleurs systemes. Dans beaucoup de pays, la fiscalite a favorise Les euromarches sont les marches ou se traitent l'epargne longue sous forme de polices d'assu- les elements d'actif et de passif detenus en dehors rance-vie et de plans de retraite. L'achat de loge- du pays d'emission de la monnaie dans laquelle ments et le credit immobilier ont beneficie de ge- ils sont libelles (par exemple, les avoirs en dollars nereuses incitations fiscales et les institutions detenus hors des Etats-Unis). Ces marches, qui specialisees dans le credit immobilier ont requ des ont fait leur apparition pendant les annees 60, ont avantages considerables au niveau fiscal et regle- beaucoup contribue aux innovations financieres mentaire. Comme les credits et depbts bancaires des deux decennies suivantes. 11s presentent cer- etaient souvent soumis a un plafonnement ou a tains avantages au plan reglementaire et fiscal : les d'autres types de contrble, le credit immobilier et transactions sont anonymes, n'entrent pas dans le l'epargne contractuelle ont pris une grande im- calcul des reserves obligatoires et sont exemptees portance dans la plupart des pays industriels. de la taxe de perequation des inter@tsprelevee sur les emprunts etrangers a New York au milieu des L'innovationfinanciere depuis les annees 70 annees 60. 11s ont accelere les transferts de tech- nologie financiere. Toutefois, leur developpement A la fin des annees 60 et au debut des annees 70, a aussi eu pour consequence une expansion exces- une inflation elevee et l'evolution des marches sive des pr@tsbancaires, laquelle a 6te a l'origine des capitaux ont ebranle un grand nombre des de la crise de la dette qui a frappe les pays en contrbles exerces sur le credit et les operations developpement dans les annees 80. bancaires. Plusieurs pays, notamment le Canada, Dans les annees 60, les principales innovations la France, la Grande-Bretagne, les Pays-Bas et la des euromarches ont ete les lignes de credit re- Suede, ont entrepris une serie de profondes re- nouvelable a moyen terme et a taux flottant et le formes du systeme bancaire. 11s ont aboli les dis- montage de gros eurocredits par des consortiums tinctions entre divers types d'institutions, assou- de banques. Les innovations plus recentes ont pli le contrble global et selectif du credit, supprime consist6 en modifications de la structure des les restrictions a l'implantation de succursales et echeances (eurobons a tres court terme, bons de libere les taux dlinter@tsur les pr@tset les gros tresorerie en eurodevises et obligations perpe- dep8ts. tuelles), de la determination des prix (bons a taux Ce mouvement de liberalisation financiere fut flottant et obligations a coupon zero) et de la interrompu par le choc macroeconomique qui sui- gamme des options de financement (obligations convertibles complexes et obligations a warrant). commerciales s'interessent davantage au secteur Ces nouveautes ont estompe les distinctions tra- des menages, en mettant a sa disposition de nou- ditionnelles entre prises de participation et veaux instruments de credit, de depbt et de creances, entre dette a long terme et dette a court paiement. terme, et entre creances bancaires et titres nego- La dereglementation a elimine une grande par- ciables. Enfin, le developpement des operations tie des barrieres artificielles qui s'opposaient a la de swap a entraine une plus grande integration mondialisation de la finance, tandis que la tech- des marches par la diffusion internationale des nique abolissait les barrieres naturelles. Ainsi, les nouveaux instruments et l'ouverture de marches progres de l'informatique et de la telematique ont nationaux qui etaient jusque-la fermes aux opera- gonfle le volume des affaires en reduisant le coQt tions en eurodevises. et en elargissant le champ des operations, et en La plupart des pays industriels ont encourage le mettant a la disposition des institutions des developpement de marches d'obligations d'Etat, moyens d'information qui leur permettent de afin de pouvoir financer le deficit du secteur pu- mieux maitriser leurs risques. blic de facon non inflationniste, et ont etabli ou La dereglementation, le progres technique et reactive les marches monetaires, afin de pouvoir d'autres tendances communes ont provoque un assurer le contr6le de la monnaie et du credit par mouvement de convergence des systemes finan- des operations d'open market. Toutes ces evolu- ciers nationaux qui va en s'amplifiant. Les banques tions impliquent une modification considerable universelles et les institutions specialisees, ainsi des rapports de force entre les gouvernements et que les investisseurs institutionnels et les marches les marches des capitaux. En outre, les marches des titres, jouent tous aujourd'hui un r6le impor- des titres ont kt4 reformes pour permettre aux tant dans les systemes financiers de la plupart des banques de jouer un r61e actif en tant que teneurs pays a revenu eleve. C'est au Japon que cette con- de marche et courtiers, et de nouveaux marches vergence se manifeste le plus nettement, ce pays ont ete crees appliquant des criteres d'admission ayant reussi a developper les elements non ban- moins contraignants pour les plus petites societes. caires de son systeme financier au point de venir Les gouvernements ont aussi offert des avantages aujourd'hui au premier rang mondial pour la taille fiscaux pour stimuler les investissements en capi- de son marche boursier et de ses soci4tes de titres tal-risque et encourager les particuliers a placer et de posseder aussi les banques commerciales, la leur epargne en titres, soit directement, soit par caisse d'epargne postale et la caisse de credit im- l'entremise de fonds de placement collectifs. Des mobilier les plus grandes du monde. marches d'options et d'instruments financiers a Cette tendance a la convergence a kt6 renforcee terme ont ete crees pour permettre aux operateurs par la forte accumulation d'avoirs financiers par de se proteger contre la plus grande instabilite des les menages et les entreprises dans la plupart des taux de change, des taux dlinter@tet des cours des pays a revenu eleve (Figure 3.1). Cette evolution valeurs qui a suivi le passage a des taux de change fait ressortir l'importance croissante du secteur fi- flottants et a des methodes indirectes de contr6le nancier en tant qu'activite de service et la modifi- de la masse monetaire et du credit. cation de son rele, la mobilisation et la repartition Les dernieres annees ont egalement ete mar- de l'epargne nouvelle cedant le pas a la gestion et quees par une forte expansion des transactions a la redistribution des ressources existantes. internationales alimentee par l'accumulation de capitaux dans les compagnies d'assurances et les Les preoccupations actuelles des autorites caisses de retraite, et par la liberalisation et la mo- des pays industriels dernisation des marches boursiers. Cependant, comme cela s'etait produit au XIXe siecle, cette Depuis la fin des annees 70, l'axe de la reglemen- expansion des flux de capitaux est aussi un facteur tation s'est modifie. Les autorites mettent moins de destabilisation, dans la mesure ou les investis- l'accent sur le contr6le des produits et des prix, et seurs &rangers ont tendance a rapatrier leurs davantage sur la reglementation et la supervision fonds en periode difficile. prudentielles, et elles se sont efforcees aussi de La concurrence entre banques, surtout en ce qui developper la concurrence. De toute evidence, les concerne la clientele des entreprises, s'est intensi- systemes financiers y ont gagne en efficacite, mais fiee avec l'ouverture des marches nationaux et la certains des changements suscitent des inquie- creation d'intermediaires specialises non ban- tudes dans les pays developpes. Les institutions caires. Les services aux particuliers sont eux aussi financigressont exposees a de plus grands risques, devenus plus concurrentiels, car les banques les sources potentielles de conflit dlinter@tsentre elles et leurs clients sont devenues plus nom- des pays a revenu eleve est peut-@treque les deci- breuses, et on ne peut gubre predire les cons& sions financieres prises par les agents du secteur quences que cette evolution aura a long terme prive sont elles aussi imparfaites, a preuve la de- pour la sante des entreprises industrielles et bscle des socidtes d'epargne et de credit aux Etats- commerciales. Les grandes difficult& de tant Unis et les pr@ts excessifs que les banques d'institutions de depbt des Etats-Unis et de Nor- commerciales ont accord& aux pays en develop- vege au cours des annees 80 mettent en lumihre pement dans les annees 70. L'avenir est incertain, la vulnerabilite croissante des institutions finan- et aucun systeme ne peut eliminer les erreurs. cieres dans un systPme ddreglemente mais ma1 Qu'ils soient fondes sur le marche ou intdgres au surveil16 (Encadre 5.4 du Chapitre 5). secteur public, les systemes financiers sont ex- Les efforts engages au niveau international pour poses A la fraude et B I'instabilite. I1 ne s'agit pas reglementer les risques pris par les institutions de viser la perfection, mais de mettre en place un financieres ont abouti B l'accord conclu rkcem- systPme qui permette de mobiliser au mieux les ment, sous l'kgide de la Banque des rkglements ressources, de reduire au minimum les erreurs de internationaux, sur de nouveaux ratios de fonds repartition, de maitriser la fraude, et dlemp@cher propres pour les banques commerciales, calcules qu'une periode d'instabilite ne se transforme en a partir d'une ponderation des risques pour les crise. diffkents types d'avoirs. En ce qui concerne les Les gouvernements ont certainement un r81e a marches des euro-obligations et des eurocredits, jouer. Dans la plupart des pays a revenu eleve, ils les inquietudes tiennent surtout aux risques pris continuent a influersur le prix et la repartition du par les banques pour s'attirer des clients nou- credit, mais a un degre relativement modeste. Ils veaux, et a la faiblesse de la rentabilite du fait de se soucient davantage de reglementer et de sur- I'Aprete de la concurrence sur les prix. veiller les institutions financieres et les marches L'evolution des marches des titres souleve des des capitaux, tout en assurant la stabilite de l'en- problemes differents : delits d'inities, developpe- vironnement macroeconomique. La necessite de ment des offres publiques d'achat hostiles, et me- rkgles prudentielles s'accroit a proportion du d6- thodes utilisdes par les repreneurs et les directions veloppement et de la complexite des systemes en place pour prendre le contrble ou le garder. I1 financiers. Depuis l'institution de la fonction de est possible que les OPA hostiles soient un facteur prGteur en dernier ressort au cours du XIXe siecle d'efficacite, mais elles provoquent aussi le suren- et la creation de regimes d'assurance des depbts dettement des entreprises et risquent d'aggraver aprPs la depression des annees 30, jusqu'h I'im- les conflits d1int6rGts entre dirigeants, action- portance attachee recemment a I'application de naires et obligataires. On peut craindre, d'autre ratios de fonds propres pondQ6s en fonction des part, que les investisseurs institutionnels et les risques et de regles portant non plus sur les insti- gestionnaires des entreprises ne privilkgient les tutions mais sur les fonctions, la reglementation performances a court terme aux depens de I'effi- financikre a principalement vise a assurer la stabi- cacite a long terme. Cependant, il est encore trop lit6 sans nuire I'efficacitk. La finance reste ce- tat pour porter un jugement sur cette evolution. pendant un secteur dynamique; elle evolue beau- Le chapitre qui suit analyse les systemes finan- coup trop vite pour que I'on puisse jamais trouver ciers des pays en developpement et &valuel'im- l'equilibre parfait entre la liberte necessaire pour pact des interventions publiques dans la determi- stimuler la concurrence et la croissance, et la su- nation des taux dfinter@tet la distribution du pervision necessaire pour prevenir la fraude et credit. La le~onprincipale h tirer de Ifexperience l'instabilite. tait aussi un secteur informel local, constitue de rageait l'octroi de ressources longues; le manque negociants et de pr@teurssur gages et autres, qui d'informations et de garanties dissuadait les fournissait du credit aux agriculteurs et aux petites banques de pri3ter aux petites entreprises et aux entreprises (Chapitre 8), mais ces pr@teursinfor- agriculteurs. mels prelevaient des taux eleves et l'echelle de Les pouvoirs publics auraient pu essayer d'inci- leurs operations etait limitee. I1 n'existait guere de ter les creanciers a fournir des fonds propres et sources de fonds propres et credit a long terme des credits a long terme par divers moyens : en pour l'industrie, et les ressources qui pouvaient modernisant leurs systemes juridiques et en faci- @treobtenues etaient coiiteuses. Dans certains litant le respect des contrats; en definissant plus pays, les banques etaient la propriete de groupes clairement les droits de propriete et en ameliorant industriels, ce qui limitait les possibilites de finan- le transfert des titres et la securite des pri3ts; en cement des entreprises exterieures a ces groupes ameliorant la reglementation et la supervision des et donnait beaucoup de pouvoir et de richesse a operations bancaires; en formant des comptables un petit nombre. et des verificateurs aux comptes; et en assurant Le Chapitre 2 a mis l'accent sur le r61e du risque, une divuigation suffisante de l'information. Le de l'information et du coQtdes transactions sur la Chapitre 6 etudie ces changements plus en detail. determination de l'offre de ressources financieres. Mais il faut du temps pour renforcer les institu- Dans les pays en developpement, l'investissement tions. Beaucoup de gouvernements, et cela se etait relativement risque. La production se situait comprend, voulaient obtenir des resultats rapides. dans des secteurs nouveaux et faisait appel a des Beaucoup aussi souhaitaient utiliser le systeme fi- technologies ma1 connues des travailleurs, les en- nancier a diverses fins, par exemple pour orienter trepreneurs et les gestionnaires etaient inexperi- les ressources vers des projets a haut rendement mentes, et les circuits de commercialisation etaient social, redistribuer le revenu, reduire les coiits des encore peu dkveloppes. Des catastrophes natu- entreprises publiques, et compenser les effets d'un relles et les fluctuations des cours des produits de taux de change surevalue et de politiques base pouvaient avoir des repercussions majeures commercialesrestrictives. sur les revenus des paysans. L'action des pouvoirs La plupart des gouvernements ont moins publics etait une source de contraintes et d'incer- cherche a etablir les bases d'un systeme financier titudes : la politique commerciale et celle des prix sain qu'a orienter les ressources vers des activites penalisaient l'exportation et l'agriculture; des de- qu'ils jugeaient ma1 servies par les institutions fi- valuations ou des modifications des tarifs doua- nancieres existantes. C'est dans ce but qu'ils ont niers risquaient de modifier radicalement la posi- nationalise les plus grandes banques commer- tion concurrentielle d'une entreprise et le coQtdu ciales et, dans certains cas, la totalite d'entre elles; service de sa dette exterieure; des restrictions en dans des pays comme le Costa Rica, l'Inde, 1'In- matiere de commerce et de change pouvaient re- donesie, le Mexique et le Pakistan, la majeure par- duire l'acces aux importations requises. Une infla- tie des actifs du systeme bancaire appartiennent tion volatile provoquait de brusques modifications aux administrations publiques. En outre, les gou- des rapports de prix, des recessions periodiques vernements ont cree et soutenu des institutions reduisaient la demande, et les emprunts des de financement du developpement (IFD) ayant administrations publiques evin~aientles entre- pour mandat specifique de fournir des ressources prises des marches des capitaux. a long terme a certains secteurs. 11s sont interve- Au surplus, il n'existait pas encore d'instru- nus dans la determination des taux d1interi3t et ments et de marches permettant de mettre les dans la distribution des credits des institutions risques en commun ou de les transferer. Les finan- publiques comme des institutions privees et ont ciers n'avaient pas les outils voulus pour evaluer, donne ordre aux banques d'ouvrir des succursales chiffrer et suivre les risques. Les deficiences des dans les zones rurales. Des organismes d'aide bi- systkmes de comptabilite, de verification des lateraux et multilateraux ont participe aux pro- comptes et de diffusion de l'information finan- grammes d'orientation du credit par l'apport cikre limitaient les informations accessibles aux d'appuis financiers et d'une aide institutionnelle. pri3teurs sur les demandeurs de credit. Les proce- Les gouvernements des pays a revenu eleve sont dures juridiques relatives a la constitution de ga- eux aussi intervenus dans leurs systkmes finan- ranties et aux saisies etaient ma1 definies. Tout ciers. Bien qu'ils aient exerce une certaine in- cela, joint aux incertitudes pesant sur les perspec- fluence sur la distribution du credit, leur action tives de l'emprunteur et l'inflation future, decou- sur les taux dfinter@tet sur le credit n'a pas etC Encadre 4.1 L'orientation du credit en Turquie En Turquie, au debut des annees 80, les trois quarts systeme de securite sociale des prCts speciaux assortis environ des fonds avances par le systeme financier de taux d'interet favorables. La banque centrale accor- interieur l'ont ete sur instruction des pouvoirs publics dait directement des prCts A faible taux aux entreprises ou a des taux d1int6rCtpreferentiels, ou les deux a la publiques, et les administrations publiques mainte- fois. Les emprunteurs ainsi privilegies etaient les naient de substantiels dep6ts non remuneres a la administrations publiques, les entreprises d'Etat, les Banque de I'agriculture. agriculteurs, les exportateurs, les artisans et les petites Au debut des annees 80, ces pratiques ont contribue entreprises, les acheteurs de logements, les investis- porter a un niveau de 30 a 50 % les interCts reels seurs industriels, les regions moins dt!velopp6es, etc. perGus sur les credits non preferentiels. Aujourd'hui Pour I'agriculture, il existait des programmes en faveur encore, les taux restent eleves, mais principalement a des cooperatives de commercialisation, des coopera- cause de I'ampleur des besoins d'emprunt du secteur tives de credit et d'autres encore. Les programmes a public. Le gouvernement a recemment liberalist! le sys- l'appui d'autres secteurs etaient eux aussi spe- teme de credit. Les credits directs et les reescomptes cialises - par exemple, en fonction de la duree des de la banque centrale ont et6 ramenes de 49 % du prCts - chacun &ant assorti de conditions et de taux credit total en 1980 A 18 % en 1987. En 1986, il ne d'interCt differents. Les banques etaient en outre restait plus que cinq categories de taux de reescompte tenues d'affecter 20 Oh de leurs depbts a l'octroi de de la banque centrale sur les 30 qui existaient trois ans credits a moyen et long termes. auparavant. La part des credits assortis de conditions Pour aider les banques a se defrayerdu coQtde pr@ts preferentielles (c'est-&dire les credits a taux dfinterCt a faibles taux d1interCt, le Fonds de bonification des reels negatifs) est tombee de 53 % a la fin de 1983 a taux dlinter@tsubventionnait les credits preferentiels 35 % en septembre 1987. L'agriculture, I'industrie ar- par le prelevement d'une surcharge sur les credits non tisanale, les exportations et le logement sont dksor- preferentiels. La banque centrale appliquait un vaste mais les seuls secteurs beneficier de credits preferen- systeme de reescompte pour les secteurs prioritaires. tiels. Les taux d'interCt sur les credits cibles a court et Outre ces systhmes de base, une banque publique moyen termes ont ete substantiellement majores au d'investissement (qui prCtait aux entreprises publiques debut de 1988. et qui a depuis ete supprimee) recevait du Tresor et du aussi marquee que dans les pays en developpe- des taux d1inter6treglementes. En Yougoslavie, en ment. 11s ont surtout mis l'accent sur des mesures 1986, 58 % des prsts a court terme etaient des visant a sauvegarder la stabilite du systeme finan- credits cibles. Au Bresil, en 1987, les programmes cier. Les gouvernements des pays en developpe- de credit des administrations publiques represen- ment, en revanche, n'ont pas suffisamment prste taient plus de 70 % de l'encours du credit aux attention aux questions d'ordre reglementaire secteurs public et prive. En Turquie, au debut des et prudentiel, au detriment de leurs systemes annees 80, environ les trois quarts des avances financiers. faites par le systeme financier l'etaient selon les directives des administrations publiques etlou a Interventiondes administrationspubliques des taux d'interst preferentiels, encore que la pro- dans la repartitiondu credit portion ait diminue depuis (Encadre 4.1). En Malaisie, la part du credit cible est estimee a 30 % Dans les pays en developpement, les administra- du portefeuille des banques. tions publiques ont joue un grand r81e dans la Beaucoup de ces regimes etaient extrsmement repartition du credit. Ainsi, au Pakistan, en 1986, compliques. A une certaine epoque, il existait en 70 % des nouveaux prsts des banques nationales, Coree 221 programmes formels de credit dirigk. lesquelles dominent le systPme bancaire, etaient En 1986, les Philippines avaient 49 programmes ciblbs par le gouvernement, mais cette proportion pour l'agriculture et 12 pour l'industrie. Les taux avait deja beaucoup diminue en 1988. En Inde, d'intergt, la duree des credits et les critkres environ 50 % des avoirs bancaires devaient stre d'admission variaient souvent d'un programme a places dans des reserves obligatoires ou des obli- un autre. gations emises par les administrations publiques Les programmes de credit dirige etaient gene- et 40 % du reste prstes aux secteurs prioritaires a ralement orientes vers l'industrie, les entreprises publiques, l'agriculture, les petites et moyennes dlIndonesie met en oeuvre 32 programmes diffe- entreprises, et (dans une moindre mesure) le lo- rents. Sur un dchantillon de 65 pays en develop- gement, les exportations et les regions sous-deve- pement, plus de la moitie avaient des programmes loppdes. Dans le cas de l'industrie, le but etait de de refinancement pour l'exportation. Beaucoup de fournir aux entreprises des devises et des res- banques initialement attirees par les marges de sources a long terme assorties de conditions moins taux d'interet que comportaient ces programmes onereuses, et de promouvoir ainsi l'investisse- ont par la suite constate qu'elles Ctaient nean- ment et une industrialisation rapide. Dans le cas moins insuffisantes pour couvrir le taux eleve des de l'agriculture, il s'agissait d'augmenter la pro- non-recouvrements. duction et d'accelerer l'introduction de technolo- Les administrations publiques imposaient sou- gies nouvelles. Le credit destine aux petites entre- vent des taux d9interGtpreferentiels pour les prets prises visait a creer des emplois; pour le logement, aux secteurs prioritaires. Ces taux etaient nette- il s'agissait de fournir des habitations d'un prix ment inferieurs a ceux des prets normaux, qui accessible aux menages pauvres. Les programmes etaient eux-memes souvent maintenus a des ni- de credit en faveur de l'exportation visaient a as- veaux artificiellement bas. Au Perou, en 1980-82, surer la soudure entre la production et le paie- le differentiel moyen entre les taux reels generaux ment et h donner une compensation aux exporta- et preferentiels etait de 32 points; en Turquie, il teurs pour des politiques industrielles et com- etait de 36 points. merciales qui leur etaient defavorables. Certaines administrations publiques fournis- Les interventions etaient de cinq types princi- saient egalement des garanties. Dans les pays a paux : obligation faite aux banques d'accorder des revenu eleve, les regimes de garantie des credits pr&ts;mdcanismes de refinancement; pr&ts des a sont la principale forme d'aide aux petites entre- taux d'intdret prefdrentiels; garanties du credit; et prises. Au moins 17 pays en developpement - octroi de pr&tspar l'intermediaire d'IFD. Au Br6- parmi lesquels le Cameroun, la Colombie, la sil, les banques commerciales etaient tenues d'al- Coree, l'Inde, la Malaisie, le Maroc, le Nepal, les louer a l'agriculture de 20 a 60 % (selon leur taille) Philippines et Sri Lanka - ont mis en place des de leurs dCp6ts a vue nets. Au Mexique, les systemes formels de garantie en faveur des petites banques devaient jusqu'a une epoque recente af- et moyennes entreprises. Des pays comme le Br6- fecter 31 %, 10 %, 6 % et 1,6 %, respectivement, sil, l'Inde, le Mexique, le Panama et Sri Lanka ont de leurs engagements sous forme de dep6ts et aussi recouru a des systemes de garantie et d'as- autres a l'octroi de pr@tsaux administrations pu- surance-recolte au profit de l'agriculture. Dix pays bliques, aux IFD, au logement et a l'exportation. en developpement au moins ont des programmes Cette obligation a desormais ete supprimee dans de garantie pour le credit a l'exportation avant le cadre d'un vaste programme de liberalisation expedition; davantage encore ont mis en place des financiere. Au Burundi, en Turquie et en Tunisie, systemes d'assurance pour l'exportation. les banques devaient affecter 8 %, 20 % et 43 %, Les institutions de financement du developpe- respectivement, des dep6ts (ou d'autres cate- ment ont peut-Ctre ete le moyen le plus couram- gories de leurs actifs et passifs)a desprGts moyen a ment utilise pour cibler le credit. Elles ont kt6 et long terme ou a l'achat d'obIigations du sec- activement encouragees et soutenues par les teur public (en Tunisie, ce pourcentage a ete re- creanciers bilateraux et multilatkraux. Pratique- cemment reduit). Au Nigeria, les banques de- ment tous les pays en developpement et a revenu vaient jusqu'a une date recente se conformer a un eleve ont tree au moins une IFD et beaucoup en systPme de repartition du credit entre 16secteurs; ont une pour chaque secteur prioritaire. Au Kenya, eIles ne sont plus soumises aujourd'hui a cette par exemple, il existe cinq IFD publiques et trois obligation que pour deux secteurs, l'agriculture autres dans lesquelles 1'Etat detient une forte par- (15 %) et l'industrie manufacturiere (40 %). ticipation : une pour l'agriculture, une pour le Dans de nombreux pays, les banques commer- tourisme et une pour le logement, quatre pour ciales, et parfois aussi les IFD, pouvaient refinan- l'industrie et une pour l'ancienne Communaute cer a des conditions favorables les prGts qu'eIles de 1'Afrique de 1'Est. Le Bresil et 1'Inde ont tous avaient accordds aux secteurs privilegies. I1 existe deux des systemes complexes d'IFD federales et au Bangladesh 12programmes de refinancement. d'Etat. L'importance des institutions de finance- En 1983, la Turquie comptait une trentaine de ca- ment du developpement varie cependant d'un tegories de taux de reescompte, mais il n'en exis- pays a l'autre. Les IFD industrielles representaient tait plus que cinq en 1986. La banque centrale moins de 10 O/Ode l'encours du credit au secteur manufacturier en Malaisie et en Thailande en 1987, viables ont affaibli leur rentabilite et leur capacite alors qu'au Mexique et en Turquie cette part etait d'autofinancement. I1 leur a fallu emprunter non d'environ un tiers. Au Maroc, les trois IFD secto- seulement pour investir, mais aussi pour couvrir rielles representaient 79 % des financements a long les pertes. terme. Dans certains pays, la quasi-totalite du Dans certains pays comme 1'Equateur (Enca- credit institutionnel a l'agriculture et au logement dre 4.2) et Sri Lanka, les programmes de pr6t en provient d'institutions publiques. faveur des petites et moyennes entreprises reus- sissent a attirer la participation de banques lo- L'impact des programmes de crkdit dirige' cales. Mais presque partout il reste difficile aux sur le cre'dit et la croissance petites entreprises d'obtenir des fonds. Les pr6- teurs ont evite de participer aux programmes, ou 11 est impossible d'Gtre precis quant a l'effet du bien ils ont concentre leur appui sur les entre- credit dirige sur l'allocation des ressources. Dans prises les plus riches. Les banques ont et6 reti- certains pays, il est probable que les programmes centes a recourir a des garanties parce que les n'ont guere eu d'impact pour diverses raisons : ils procedures sont lentes et compliquees. ont encourage des prCts qui auraient ete accordes Les programmes de credit a l'exportation ont eu de toute facon; les incitations offertes etaient peu pour effet dans plusieurs pays d'accroitre la part attrayantes; les directives n'ont pas 6te appli- des exportateurs dans le credit. Mais leur champ quees; ou encore, les programmes ne couvraient d'application a parfois kt4 assez limite. Dans de qu'une part modique du credit total. Dans nombreux pays, ils ne se sont pas appliques aux d'autres pays, au contraire, ces programmes ont exportateurs indirects, et les petits et nouveaux eu des effets importants. En Coree, les directives exportateurs eprouvent aussi des difficult&. Le orientant le credit vers l'industrie ont fait passer refinancement preexpedition peut ne pas Gtre au- la part du credit affectbe a l'industrie de 44 % a tomatique et fluctuer en fonction des change- 69 % entre 1965et 1986.Au Pakistan et en Tunisie, ments apportes a la politique monetaire et de on a constate un net recul de la part du commerce credit. dans le credit total, evolution que l'on peut aussi Si l'orientation du credit a profite a certains sec- attribuer a l'orientation du credit vers d'autres teurs, son impact global sur la croissance est dif- secteurs. ficile a mesurer. Les pays a croissance rapide Dans certains pays, les entreprises publiques ont comme ceux dont la croissance a ete lente sont manifestement beneficie des programmes d'orien- intervenus massivement dans la distribution du tation du credit, en particulier si l'on tient compte credit. L'important est de savoir si les beneficiaires des financements etrangers. Au cours des annees des credits reserves a une certaine clientele les ont 1983-85, la part des entreprises publiques dans les utilises d'une facon plus productive que ne l'au- emprunts, autres que ceux des administrations raient fait ceux a qui ces credits ont kt6 refuses. publiques, aux banques locales a atteint 56 % au Cela est presque impossible a determiner m6me Guyana, 43 % au Mexique, 25 % au Nepal et 18 % s'il est incontestable que, dans certains pays, l'ap- au Bresil, tandis que leur part dans la valeur ajou- plication de programmes bien concus a effective- tee etait beaucoup plus faible : pas plus de 25 % ment ameliore l'allocation des ressources. Dans au Guyana et au Mexique, et moins de 5 % au les pays dont les regimes commerciaux etaient for- Bresil et au Nepal. L'endettement exterieur des tement protectionnistes et dont la situation ma- entreprises publiques represente aujourd'hui plus croeconomique etait instable, l'orientation du de la moitie de la dette exterieure du BrCsil, des credit a renforce les distorsions existantes. Lorsque Philippines et de la Zambie. En 1986, l'encours l'ajustement structure1 a finalement ete entrepris, des creances etrangeres sur les entreprises pu- beaucoup des societes qui avaient ete financees bliques d'un echantillon de 99 pays en develop- ont cesse dl@trerentables. Dans les pays qui ont pement etait deux fois plus eleve que celui des minimis6 les distorsions de prix et autres et ou creances sur le secteur prive. Les entreprises pu- l'environnement macroeconomique est reste bliques btant fortement capitalistiques, on peut stable, l'orientation du credit semble avoir donne certes s'attendre qu'elles empruntent massive- de meilleurs resultats. ment, mais l'ampleur de leur endettement tient Les programmes de credit peuvent Gtre utiles en grande partie a la facon dont elles ont kt6 ge- lorsque l'objectif est de remedier aux deficiences rees. Des prix artificiellement bas, des effectifs des marches des capitaux. Par exemple, dans les plbthoriques ou des activites intrinsequement non pays ou elles ne peuvent se financer par des capi- Encadre 4.2 Programme de prCt en faveur des petites entreprisesen Equateur En 1980, la Corporaci6n Financiera Nacional, la plus et de la Surintendance des banques. Pour encourager grande des institutions publiques de financement du les institutions participantes a devenir plus ind6pen- developpement, a cree un fonds (Fondo de Fomento dantes, le programme les oblige a financer elles-m@mes para la Pequeiia lndustria y la Artesania - FOPINAR) 10 % du coct des projets. Les conditions et modalites pour refinancer les pr6ts des institutions financieres ont ete definies de maniere a assurer au FOPINAR et locales aux petites entreprises. Ce fonds est autonome aux institutions des marges suffisantes (actuellement et opere a partir de Quito, oh il a son siege, et de 2,5 % et 5,O a 6,O %, respectivernent) et maintenir les ?I succursales regionales. Ses ressources proviennent taux d'inter@tdemand& aux emprunteurs un niveau principalement d'institutions multilaterales par I'inter- reel positif. Ce dernier objectif n'a pas et6 entierement mediaire de 1'Etat qui assume le risque de change. A atteint, principalement en raison de la tres forte infla- la fin de 1988, le FOPINAR avait approuve le refinan- tion de I'annee passee et de I'absence d'un mecanisme cement de 7.467 pr6ts d'un montant moyen de 14.000 d'ajustement automatique des taux dfinter@t. dollars. Les entreprises situees en dehors des princi- Le recouvrement a et6 tout a fait satisfaisant. Les paux centres urbains representaient 48 % de la valeur arrieres sur la partie FOPlNAR des prCts r6escomptes de ces pr@ts. des IFD privees et des banques commerciales ont 6te Une quarantaine d'intermediaires financiers partici- en moyenne de moins de 3 %. En juin 1988,les arrieres pent aujourd'hui au programme. Le Banco de Fo- correspondaient a environ 11% de leurs portefeuilles mento Nacional (BFN), institution publique principa- totaux. lement destinee a I'agriculture, represente 45 % des L'independance du FOPINAR lui a permis de reagir pr@tset environ 75 % des emprunteurs, le reste Ctant avec souplesse a l'evolution des circonstances. 11a ac- partage entre des institutions prides de financement tivement encourage la participation au programme et du developpement et des banques commerciales. (Les a fix6 des conditions suffisarnment genereuses pour quatre banques les plus actives representent environ attirer les institutions financieres, dont il a par ailleurs 23 % du total des pr6ts et les autres banques et insti- aide B former le personnel. Les institutions et le tutions financieres entre 1et 3 % chacune.) Pour par- FOPINAR ont accorde un haut degre de priorite a la ticiper au programme, les institutions doivent re- surveillance des prets. Le fait que les montants dus au pondre a certains criteres concernant la qualite de leur FOPINAR sont automatiquement portes au debit des portefeuille FOPINAR, leur ratio global d'endette- institutions constitue pour celles-ci une incitation a ment, et leur situation vis-a-vis de la banque centrale evaluer soigneusement leurs opbrations de pr@t. taux 2 risque ou par des prises de participation, a des prises de participation, il ne sera pas neces- les entreprises qui viennent de se creer et qui pre- saire d'intervenir. sentent des risques ont des difficultes B obtenir un M8me bien concus, les programmes de contr8le financement exterieur. PlutBt que de renoncer a du credit tendent B perdre de leur efficacite s'ils ces investissements, les gouvernements ont pre- durent trop longtemps. De surcroit, les risques fer&demander aux banques commerciales et aux d'erreur augmentent a proportion de la complexite IFD de fournir les capitaux necessaires. Etant des economies. Le Gouvernement corken, par donne l'importance du risque, le produit des in- exemple, a exerce un contrBle important sur la ter&~n'a pas couvert les pertes de portefeuille et distribution du credit en combinant persuasion les pr8teurs (ou leurs garants) ont souvent perdu morale et programmes explicites. Cette politique de l'argent. I1 se peut toutefois que les resultats a reussi :l'economie s'est rapidement developpee. de certaines des entreprises a haut risque aient ete Mais les pouvoirs publics ont commis des erreurs suffisamment bons pour compenser la mediocrite dans la deuxieme moitie des annees 70, en encou- de ceux d'autres entreprises et que, globalement, rageant de gros investissements dans les chantiers le programme se soit sold6 par un gain net pour navals et l'industrie lourde, lesquels se sont tra- l'economie. Cependant, l'apport de capital-risque duits par une surcapacite et un ralentissement de par les gouvernements et les IFD n'a pas souvent la croissance au debut des annees 80. Ayant pris donne de bons resultats. La fourniture de fonds conscience des inefficacites qu'entrainaient des in- propres convient mieux que l'octroi de pr@tsban- terventions excessives, ils ont alors entrepris de caires au financement d'entreprises risquees. Si liberaliser leur politique financiere (Chapitre 9). les gouvernements creent des conditions propices Les programmes d'orientation du credit ont souvent ete utilises non pour corriger les defi- ciences des marches des capitaux, mais pour orienter des fonds vers les secteurs prioritaires Encadre 4.3 Credit et redistribution sans que l'on se preoccupe de savoir si c'etaient la du revenu au Costa Rica les investissements les plus productifs. Une action plus directement axee sur les marches des biens Au Costa Rica, le credit agricole subventionne est distribue par quatre banques commerciales pu- ou sur la distribution du revenu - reforme des bliques. Ces banques etaient bien placees pour prix agricoles, subventions en faveur des pauvres, atteindre les petits exploitants : au milieu des etc. - aurait pu donner de meilleurs resultats et annees 70, les trois plus petites avaient plus de aurait &it& beaucoup des inconvenients de 30 bureaux regionaux et la plus grande (Banco l'orientation du credit. Nacional) en avait plus d'une centaine, dont les deux tiers implantes en milieu rural et specialises ProblPmes des programmes d'orientation du crkdit dans le credit aux petits paysans. Les donnees relatives au Banco Nacional (60 % du credit agricole decaisse) revelent qu'en 1974, Les taux dlinterCt appliques aux credits diriges ont 10 % seulernent de ses prCts agricoles represen- souvent ete nettement differents des taux preleves taient 80 % du montant total de ses prCts a l'agri- sur les credits non privilegiks. Cette forte subven- culture. La distribution des credits agricoles (et tion implicite devait nCcessairement 6tre financee par consequent des subventions) fournis par le d'une maniere ou d'une autre. Les subventions Banco Nacional etait en fait plus inegale que celle du revenu et des terres. Le faible niveau des taux ont parfois ete couvertes par des prCts a faible coGt d1int6r@tappliques aux prCts impliquait des sub- d'organisations internationales, ou par le budget ventions equivalant a 4 % du PIB et a pres de des administrations publiques, ou encore par des 20 % de la valeur ajoutee dans l'agriculture, soit reescomptes a bon march6 de la banque centrale. une subvention moyenne de 10.210 dollars pour Sinon, il a fallu recourir des subventions croisees a chacun des gros pr@tsrepresentant 80 % du credit. impliquant l'application de taux plus eleves aux En 1974,une famille dont le revenu etait de 10.500 autres emprunteurs, le versement de plus faibles dollars se situait dans le decile supkrieur de la distribution des revenus. remunerations aux deposants et de moindres be- nefices (ou de plus grosses pertes) pour les insti- tutions. Ces subventions financieres ont souvent ete substantielles : au Bresil, en 1987, elles au- raient represent6 de 4 a 8 O/Odu PIB. Au Mexique, grammes de credit dirige redistribuent certes le le montant des subventions relatives aux institu- revenu, mais pas necessairement au profit des tions de financement du developpement et aux pauvres (Encadre 4.3). En outre, lorsque la renta- fonds fiduciaires officiels aurait correspondu en bilite des activites visees par les programmes etait moyenne a 3 % du PIB au cours des annees 1982- inferieure a celle d'autres secteurs, les emprun- 87. Le financement de subventions aussi elevees, teurs n'ont pas utilise Ies credits de la facon pre- lorsqu'il a ete pris en charge par la banque cen- vue. L'etude d'un programme agricole en Colom- trale ou par le budget public, a compromis les bie a permis de constater que pres de la moitie efforts d'assainissement monetaire ou budgetaire. des fonds avait 6te detournee a d'autres usages. Souvent, les credits subventionnes n'ont pas at- En Coree, il existait un marche informel actif ou teint les groupes vises. Des prsteurs ont ma1classe les beneficiaires du credit subventionne prstaient leurs prsts pour satisfaire aux directives de la parfois a d'autres qui n'y avaient pas accks. banque centrale. Dans les secteurs prioritaires, ce En limitant le credit disponible pour les entre- sont surtout les plus gros et les plus influents des prises non prioritaires, les programmes de credit emprunteurs qui en ont beneficie. Les enjeux dirige ont evince ces entreprises des marches ins- etaient de taille : l'obtention d'un credit subven- titutionnels du credit et les ont obligees a avoir tionne pouvait parfois ajouter davantage aux be- recours a leurs benefices non distribues ou a des nefices que la production de biens. L'examen de emprunts plus coGteux auprks de sources infor- dix projets d'appui B la petite et moyenne indus- melles. Les entreprises (par exemple, en Inde) sont trie a montre que la distribution des prCts presen- parfois devenues elles-memes des intermediaires tait une distorsion en faveur des plus grosses en- quasi financiers parce que les marches formels ne treprises, et des etudes sur des programmes repondaient pas convenablement a leurs besoins. destines a l'agriculture et au logement ont de- Une fois lances, les programmes de credit dirige bouche sur des conclusions analogues. Les pro- creent une clientele de beneficiaires qui ne veulent Encadre 4.4 La Botswana Development Corporation La Botswana Development Corporation (BDC) a ete tion faite d'une legPre perte en 1985, principalement creee en avril 1970. Elle appartient a 1'Etat du Bots- due a Air Botswana devenue depuis une entreprise wana, bien que trois organismes etrangers, dont la parapublique separee). Ces dernieres annees, sa ren- Societe financiere internationale, detiennent des parts tabilite a ete en moyenne de 5 % de la situation nette. privilegiees sans droit de vote. La BDC n'est pas une On a reproche a la BDC de ne pas se desengager et institution de financement du developpement ty- d'evincer le secteur prive. Cependant, les initiatives pique. Elle s'est efforcee de definir et de mettre en qu'elle a prises recemment ont abouti a la creation du place de nouveaux projets au travers de filiales a 100 % Sechaba Investment Trust et de la Stock Brokers Bots- ou de societes mixtes comportant des partenaires wana Ltd., qui sont les premieres institutions de ce etrangers. Elle a investi dans une soixantaine de so- genre a exister au Botswana. Le Sechaba Investment cietes reparties entre de nombreux secteurs, dont Trust permettra a la BDC de commencer a privatiser I'agriculture commerciale, le tourisme, le commerce, quelques-unes de ses societes rentables et donnera aux l'industrie, I'immobilier, les services financiers, et les particuliers la possibilite d'investir dans des societes transports. La plupart de ses prCts vont ses filialeset privees. aux societes affiliees. Elle s'est aussi efforcee d'aider La BDC est maintenant une sociCt6 adulte de finan- les entrepreneurs locaux en association avec une cement du developpement. Elle est financierement so- banque de developpement des petites entreprises, la lide et applique de saines methodes, et elle a jou6 un Tswelelo. r61e determinant dans le developpement du systhme Le portefeuille de la BDC est sain. Les prGts en situa- financier du Botswana. Elle doit son succPs a la solidite tion d'arrieres ne representent mCme pas 1% du total et I'expansion de l'economie, a I'application d'une et un petit nombre seulement des societes dont elle est strategie prudente en matiere d'investissement et de actionnaire enregistrent des pertes. Les resultats finan- prCt, a I'autonomie de sa gestion, et a la presence d'un ciers de la BDC ont 6th tout aussi satisfaisants (excep- personnel hautement qualifie. pas les voir cesser, de sorte qu'il est extrGmement insolvables. Parce qu'il existait de vastes pro- difficile aux gouvernements de reduire leur sou- grammes de refinancement avec de faibles taux tien a ces programmes - mGme s'ils les jugent d1int6rGt,il n'a plus 6t6 aussi necessaire pour les cofiteux ou inefficaces. intermediaires de mobiliser eux-mGmes des res- sources, ce qui a abaisse le niveau de l'intermedia- L'impact des programmes de crdit dirige' tion financiere. De plus, en encourageant les sur les syste'mes financiers entreprises a emprunter aux banques, les pro- grammes de credit dirige ont fait obstacle au de- A quelque conclusion que l'on parvienne quant a veloppement des marches financiers. leur impact sur la croissance et sur la distribution C'est dans le cas des institutions de finance- du revenu, il est clair que les programmes de credit ment du developpement que les effets negatifs de dirige ont nui aux systemes financiers. Les credits l'orientation du credit sur les institutions finan- diriges sont souvent devenus des creances non cieres apparait le plus clairement. Les IFD du sec- productives. La possibilite d'emprunter a faible teur industriel ont generalement ete considerees taux a encourage la realisation d'investissements comme des reussites a leurs debuts. Certaines ont d'une moindre productivite. Ceux qui avaient em- ete des preteurs prudents et ont reussi a eviter de prunte pour des projets d'une faible rentabilite trop fortes ingerences politiques; surtout dans les financiere n'ont pas pu rembourser. Dans d'autres pays caracterises par de bonnes politiques cas, les emprunteurs se sont volontairement ab- commerciales, budgetaires et monetaires, elles ont stenus de rembourser, pensant que les creanciers continue a obtenir des resultats raisonnablement n'engageraient pas de poursuites judiciaires contre satisfaisants (Encadre 4.4). Mais le jugement porte des debiteurs consideres comme appartenant a des sur la plupart de ces IFD est maintenant beaucoup secteurs prioritaires. Les distorsions introduites moins favorable. Les portefeuilles et les resultats dans I'allocation des ressources et le relachement financiers se sont nettement deteriores; beaucoup de la discipline financiere ont rendu les interme- d'institutions sont insolvables et certaines ont dQ diaires non rentables et, dans de nombreux cas, Gtre fermees. Pour un echantillon mondial de 18IFD industrielles, on a constate qu'en moyenne prunts. Enfin, comme les banques commerciales pres de 50 % de leurs pr@ts(en valeur) presen- publiques, les IFD publiques ont eu du ma1 a re- taient des arrieres bquivalant a 17 % de la valeur cruter et a conserver un personnel competent du portefeuille. Dans le cas de trois de ces insti- parce que les traitements qu'elles offraient tutions, les prGts arrieres representaient de 70 a n'etaient pas compbtitifs. Les dirigeants nommes 90 % de la valeur du portefeuille. La situation est pour des raisons politiques se sont souvent re- peut-Gtre pire que le montrent les chiffres, car le ~616sinsuffisamment qualifies et vulnerables aux reechelonnement des prets arriQ6s et l'accroisse- pressions exerches de l'exterieur sur leurs deci- ment des portefeuilles de pret reduisent les taux sions de prct. d'arrieres. Les IFD industrielles sont restees tri- Les resultats des IFD du secteur agricole ont eux butaires des administrations publiques et de aussi 6t6 mediocres. Les etudes font apparaitre creanciers publics etrangers pour leur finance- des taux de non-recouvrement allant de 30 a 95 % ment, car leurs mediocres resultats les emp6- pour les programmes de credit subventionne a chaient de payer les taux d'interst demand& par l'agriculture. Les problemes des IFD agricoles ont le marche, parce que la structure des taux d'inte- kt6 dans bien des cas identiques a ceux de leurs r$t interdisait souvent les taux plus eleves neces- homologues du secteur industriel : intervention saires a la mobilisation de ressources plus longues, excessive des pouvoirs publics, dependance exces- et parce que les marches des instruments natio- sive de 1'Etat et des creanciers publics pour leur naux a plus long terme etaient peu developpes. financement, application de criteres de prGt inap- Les chocs economiques des annees 80 ont en- propries (par exemple, utilisation de modeles de core ajoute aux arrieres de beaucoup d'IFD indus- culture et d'elevage sans grand rapport avec les trielles, mais les causes du probleme remontent exploitations en cause). En outre, les prets aux gbneralement plus loin. La plupart des IFD indus- petits agriculteurs sont relativement risques et trielles s'etaient specialisees dans l'octroi de prets comportent des frais d'administration eleves, sur- a moyen et a long terme aux fins d'investissement. tout s'ils sont conjugues a une assistance tech- Ces prets etaient vulnerables aux fluctuations de nique. De plus, les pouvoirs publics ont souvent la conjoncture et ne permettaient pas une diversi- ete reticents a saisir les petits agriculteurs en cas fication suffisante des risques. Du fait que la plu- de defaut, d'ou une serieuse erosion de la disci- part ne finanqaient pas les fonds de roulement, ne pline financiere. recevaient pas de depats, ou ne fournissaient pas Les institutions de financement du logement ont d'autres services courants, et parce qu'elles inves- rencontre des problemes et plusieurs ont ete sup- tissaient peu en prises de participation, les IFD primees mais, dans l'ensemble, elles ont fait mieux industrielles ne diposaient pas d'informations a que les IFD industrielles et agricoles. Elles ont jour sur leurs emprunteurs. En outre, lorsque des davantage reussi a mobiliser des ressources, en- IFD fragiles se sont diversifiees et ont accept4 des core que celles-ci leur aient parfois ete procurees dephts, elles n'ont pas kt6 capables de soutenir la par des regimes d'epargne obligatoire. Les meil- concurrence des banques commerciales. leurs des organismes de prgt au logement se Les preteurs multilatQaux ont encourage les IFD considerent comme des banques au service du du secteur industriel h tenir compte a la fois de la secteur des menages et fournissent toute une rentabilite economique et de la rentabilite finan- gamme de prestations. Elles ont aussi tendance a ciere. Cela est incontestablement utile lorsque operer dans des pays dont les systemes juridiques l'environnement est fausse par des distorsions, permettent l'ex~cutiondes sGret6s. Certains inter- mais cette approche a pu detourner l'attention mediaires du secteur du logement, cedant aux d'autres eli.ments, comme les perspectives glo- pressions exercees sur eux pour qu'ils se compor- bales de l'emprunteur, sa capacite de gestion, et tent comme des organismes sociaux plut6t que la qualite de ses decisions quotidiennes d'exploi- comme des banquiers, ont accord6 des prets d'un tation. Beaucoup d'IFD ont laisse leurs clients fi- montant excessif par rapport au revenu de l'em- nancer des investissements sans fonds propres prunteur ou a la valeur du bien finance; cela leur suffisants. En outre, nombre d'entre elles, forte- a occasionne des pertes et les sGret6s qu'ils avaient ment tributaires de ressources etrangeres, ont dG obtenues ne leur ont permis de recouvrer qu'une repercuter le risque de change sur des clients in- part modique de leurs mise de fonds. L'octroi de capable~de supporter ce risque ou de s'en prote- prsts hypothecaires 21 taux fixe, alors que l'infla- ger. Lorsqu'il y a eu des devaluations, beaucoup tion et les taux de remuneration des dep6ts court d'entreprises n'ont pas pu rembourser leurs em- terme allaient en augmentant (comme ce fut le cas dans plusieurs pays dlAmerique latine et aux pets a court terme. L'indexation des pr@tshypo- Etats-Unis dans les annees 70), a eu de graves thecaires a assure un certain degre de protection consequences sur les banques de logement dont mais, dans des pays comme ItArgentine et le Bre- les ressources provenaient essentiellement de de- sil, l'indice etait lie aux salaires, de sorte que, lorsque ceux-ci ont diminue en termes reels, les recettes des banques sont devenues insuffisantes. Politiques macroeconomiques Figure 4.1 Empmntsde l'administrationcentrale, et developpement financier par origine, 1975 1985 Dans certains pays, I'instabilitk de l'environne- ment macroeconomique a contribue aux dif- Etranger (38,3%) ficultCs auxquelles les systemes financiers se heurtent aujourd'hui. La situation globale de Sources inteneures diverses (8,3%) l'economie des pays en developpement dans les annees 80 tient non seulement aux chocs exte- rieurs, mais aussi aux strategies de dkveloppe- ment appliquees dans les annees 60 et 70. Emprunts publics et inflation A la fin des annees 70, beaucoup de pays en de- veloppement en etaient Venus a compter sur des emprunts a l'etranger pour financer les deficits Banques d e d 6 ~ a t \ croissants du secteur public. Lorsque les flux de Banque centrale (46,7%) capitaux &rangers se sont taris au debut des an- nees 80, certains pays ont kt6 en mesure de re- Pays en d4veloppernent duire leur deficit budgetaire, mais beaucoup n'ont pas pu le faire : ils ne disposaient pas des instru- ments fiscaux voulus; il leur etait difficile, pour Sources interieures des raisons sociales et politiques, de reduire leurs diverses (56,O %) dkpenses et l'elevation des taux dfint6r@treels Etranger (9,7%) alourdissait considerablement le coQt du service de leurs emprunts exterieurs dont la plupart . . . . . etaient assortis de taux flottants. Les deficits des administrations centrales ne constituent qu'un element du tableau. Pour se faire une idee plus complete du deficit, il convient de se referer au besoin d'emprunt du secteur pu- blic qui, en principe, regroupe les besoins nets d'emprunt de toutes les entites formant le secteur public, y compris les entreprises publiques et la \ banque centrale. Dans la pratique, il est toutefois frequent d'en exclure certaines entites, faute de Banques d e d6p6t (22,7%) donnkes. Dans certains pays, le besoin d'emprunt du secteur public est devenu tres eleve : en 1984, Pays b revenuClevQ par exemple, il representait 15% du PIB en Argen- tine, 11% au Chili, 8 % aux Philippines et 13 % Note : Les donnks sont des moyennes ponderees par le PIB. Pour les en Yougoslavie. pays en developpement, I'6chantillon comprend la Binnanie, la Boli- vie, le Burkina Faso, le Chili, Chypre, la Republique de Coree, la Pour beaucoup de pays, on ne dispose pas de Republique arabe d'Egypte, le Gabon, I'lndonesie, le Liberia, le donnees sur cet agregat, mais la Figure 4.1 montre Maroc, le Mexique, le Nepal, le Nicaragua, le Pakistan, la Republique dominicaine, la Thailande, le Togo, la Tunisie, I'Umguay, le Vene- comment 24 pays en developpement et 11pays a zuela, la Republique arabe du Yemen, le Zaue et le Zimbabwe. Pour les pays a revenueleve, I'-5chantilloncomprendla Republique fbderale revenu eleve ont finance les deficits de leurs d'AUemagne, I'Australie, I'Autriche, le Canada, les Etats-Unis, la administrations centrales (mesure etroite des em- Finlande, la France, I'ltalie, les Pays-Bas,le Royaume-Uniet la Suede. prunts publics) pendant la periode 1975-85. Le contraste est frappant entre les deux groupes de Tableau 4.1 Taux d'inflation annuels moyens, 1965 a 1987 (!IOUrcenfage) Pays a revenu eleve Pays en developpement Chine et Inde Autres pays a faible revenu Pays tres endettes Autres pays a revenu intermediaire Nombre de pays ayant un taux d'inflation depassant : 20 % 30 % 100 % Notr : Le taux d'inflation annuel moyen est mesure par le taux de croissance du deflateur implicite du PIB. Les agregats indiques pour les groupes de pays sont des moyennes ponderees par les PIB. Les donnees pour les pays en developpement sont fondees sur un &chantillonde 88 pays. pays. Dans les pays en developpement, 47 % ont chiffres et onze une inflation a deux chiffres entre 6te finances par des emprunts a la banque cen- 1983et 1987, ce qui montre bien les relations exis- trale, 15 % par des emprunts aux institutions fi- tant entre la dette exterieure, le deficit budgetaire nancieres et aux marches des capitaux du pays, et l'inflation. Si d'autres facteurs, comme des 38 % par des emprunts a l'etranger (il est a noter devaluations repetees, ont ajoute aux pressions toutefois que la part des financements etrangers inflationnistes, celles-ci ont tenu avant tout au est tombee de 44 % en 1975-82 a 26 O/Oen 1983- financement des deficits. 85). Par contre, les pays a revenu eleve se sont D'une facon ou d'une autre, les ponctions ope- surtout adresses aux institutions financieres non rees sur les ressources internes pour financer de bancaires et aux marches et ils ont finance moins gros deficits du secteur public se sont repercutees de 12 % de leurs deficits par des emprunts aux sur le processus financier. L'inflation equivaut a banques centrales. un prelevement fiscal sur certains avoirs financiers Si les gouvernements des pays en developpe- (Encadre 4.5). Bien que certains gouvernements se ment se sont adresses aux banques centrales, c'est soient efforces de reduire l'impact inflationniste parce que leurs propres marches des capitaux des emprunts du secteur public, les mesures etaient trop limites pour repondre a leurs besoins. adoptees correspondaient elles aussi, sous Dans la mesure ou les banques centrales ont fi- d'autres formes, a des prelevements fiscaux. Par nance leurs concours par la creation de monnaie, exemple, les reserves obligatoires sur les depbts a il en est resulte un accroissement de l'inflation. vue ont ete fixees a plus de 70 % en Argentine, a Le taux moyen d'inflation des pays en develop- plus de 40 % au Bresil et a 51 % au Zaire. Ces pement est passe de 10 % par an entre 1965 et reserves obligatoires sont des prGts forces a la 1973a 26 % entre 1974et 1982et a 51 % entre 1983 banque centrale, generalement assortis de taux in- et 1987. Dans les pays a revenu eleve, les taux ferieurs a ceux du marche. Une autre approche a d'inflation ont egalement augmente dans les an- consiste a exiger des banques, compagnies d'as- nees 70, mais ils ont ete maintenus a moins de surances et autres institutions financieres de pla- 5 % par an dans les annees 80. La moitie des pays cer une partie de leurs fonds en obligations pu- en developpement continuent a n'avoir qu'une in- bliques a faible rendement. C'est l'option qu'ont flation a un chiffre, mais le nombre de pays ou retenue 1'Inde et le Pakistan, par exemple, pour l'inflation est a deux ou a trois chiffres a augment6 financer a peu de frais de gros deficitsbudgetaires ces dernieres annees (Tableau 4.1). Pendant la pe- tout en maintenant une stabilite raisonnable des riode 1983-87, sept pays (Argentine, Bolivie, Br6- prix (il est a noter toutefois que le Pakistan a par- sil, Nicaragua, Ouganda, Perou et Sierra Leone) tiellement renonce a cette pratique ces dernieres ont eu des taux d'inflation moyens de plus de annees). 100 %, alors qu'entre 1965 et 1973 il n'y en avait L'imposition de coefficients de reserves eleves eu aucun et, entre 1974 et 1982, un seul - 1'Ar- et l'obligation de detenir des titres publics peu gentine. Sur les 17 pays a revenu intermediaire remuneres ont eu pour effet d'evincer les em- tres endettes, quatre ont eu une inflation a trois prunts du secteur prive et de decourager l'inter- Encadre 4.5 La taxe d'inflation La mesure dans laquelle une economie est pr@tea de- elevee. Autrement dit, si l'inflation a ete forte et si le tenir de la monnaie - c'est-a-dire la demande de stock de monnaie - la base d'imposition - a diminue monnaie - s'accroit generalement parallelement au en pourcentage du PNB, la banque centrale doit PNB reel. Cette demande peut aussi se modifier en emettre une plus grande quantite de monnaie et pro- fonction du rendement d'autres avoirs et des attentes. voquer un taux d'inflation plus eleve pour s'assurer Si I'emission de monnaie excede la disposition de un montant donne de recettes. 1'~conomie detenir de la monnaie, il en resulte une inflation qui equivaut a une taxe. Les detenteurs Tableau 4.5A Produit de la taxe d'inflation d'avoirs apaientn cette taxe sous la forme d'une reduc- dans certains pays, 1987 tion du pouvoir d'achat de leurs avoirs en monnaie. Ceux qui ont pris des engagements par I'emission de Taxe Base Taux d'inflation monetaire monnaie la epercoiventn sous la forme d'une diminu- d'inflation Paws (O/Odu PNB) (Oh d u PNB) (YO) tion de la valeur reelle de leurs engagements. Dans la mesure ou l'emetteur de monnaie verse un inter@tsur Argentine CBte d'lvoire ses engagements, il restitue une partie de la taxe aux Equateur detenteurs d'avoirs. En regle generale, les banques Ghana 1 centrales ne versent pas un inter@tsuffisant pour Mexique compenser la taxe prelevee sur la monnaie qu'elles Nigeria emettent : elles ne versent pas dfint6r@tsur la monnaie Perou fiduciaire et celui qu'elles versent sur les reserves est Philippines habituellement inferieur aux taux du marche. Le Ta- Turquie bleau 4.5A indique le montant estimatif (en 90du PNB) Zaire de la taxe d'inflation percue en 1987 par les banques Note : La taxe d'inflation se definit comme la baisse du pouvoir centrales de dix pays sur la base monetaire. d'achat de la base monetaire moyenne (Statistiques financieres On pourrait penser qu'un fort taux d'inflation im- internationales, ligne 14) sous I'effet de l'inflation. Elle est plique une forte taxe d'inflation en pourcentage du calculk de la facon suivante : M x [i I (1 + i)],M etant la base monetaire moyenne en fin et debut d'exercice, ile taux d'infla- PNB, mais ce n'est pas toujours le cas. Des taux d'in- tion mesure par I'~vo1utionde I'indice des prix a la consom- flation eleves (c'est-a-dire une forte taxe d'inflation) mation de decembre a decembre. [Pourtoute periode au cours decouragent la detention de monnaie. Lorsque le stock de laquelle les prix augmentent de i, chaque unite de monnaie perd i I(1 I desonpouvoird'achat.] i) de monnaie detenu par I'economie represente un faible Source : FMI, Statistiques financiPres intemationales, et donnees pourcentage du PNB, la taxe d'inflation est aussi peu de la Banque mondiale. mediation financiere. Cette taxation implicite a re- le revenu, mais aussi parce qu'ils souhaitaient eux- duit les profits des intermediaires ou elle a ete m6mes emprunter a bon marche. Beaucoup repercutee sur les deposants et les emprunteurs croyaient en outre que de faibles taux crediteurs via un abaissement des taux crediteurs ou une (corollairede faibles taux debiteurs) n'auraient pas majoration des taux debiteurs. L'imposition de d'effets dissuasifs sur l'epargne financiere. taxes explicites sur l'intermediation financiere, L'experience a montre que certaines de ces idees comme cela a ete le cas en Turquie et aux Philip- etaient erronees. Comme on l'a vu au Chapitre 2, pines (Encadre 4.6) a renforce les pressions a la il apparait tres nettement que le niveau des taux hausse exercees sur la marge entre les taux credi- dfint6r6t reels et de l'inflation a une incidence teurs et debiteurs. importante sur le stock d'epargne financiere, et diverses etudes ont montre l'existence d'une rela- Impact des politiques de faux dfinte'rZt tion positive entre le stock d'epargne financiere et et de l'inflation le taux auquel elle est pr@tee,d'une part, et la croissance economique, d'autre part. Le contr8le des taux d1inter6t et l'inflation ont La Figure 4.2 compare les taux d1int6r@treels retard6 le developpement financier dans bien des dans 35 pays en developpement (en tant que pays. Les pouvoirs publics ont maintenu les taux groupe et par region) au taux des bons a court d1inter@ta un faible niveau en partie pour encou- terme du Tresor americain entre 1967 et 1985. A rager l'investissement, en partie pour redistribuer l'exception d'une breve periode apres le premier choc petrolier, les taux d'interct reels ont ete pensable au developpement du secteur financier. beaucoup plus faibles dans les pays en deve- Dans les pays qui ont maintenu l'inflation a un loppement - et nettement negatifs pendant une niveau faible et stable grdce a des politiques mo- grande partie de la periode. Pour l'echantillon netaires et budgetaires prudentes, le secteur fi- considere, les taux reels moyens ont ete presque nancier s'est rapidement developpe, meme lorsque constamment negatifs en Afrique, en Amerique les taux d'interet etaient (moderement) regle- latine et en Europe; en revanche, ils ont ete posi- mentes. L'expansion rapide des secteurs finan- tifs, la plupart des annees, en Asie. ciers du Japon et de la Malaisie au cours des trente Ces taux d'interet reels negatifs ont ete parfois dernieres annees est due en grande partie a la le resultat d'une politique deliberee, mais ils ont stabilite des prix. En Malaisie, le rapport de M2 parfois aussi ete fortuits lorsque les gouverne- au PNB, qui reflete le degre de developpement du ments ont neglige de modifier les taux fixes par secteur financier, est passe de 31 % en 1970a 75 % voie administrative pour compenser l'accroisse- en 1987. Le secteur financier thailandais s'est de- ment de l'inflation. Meme en l'absence de me- veloppe rapidement une fois l'inflation maitrisee, sures de reglementation, le niveau des taux d'in- le rapport de M2 passant de 34 a 60 % entre 1980 teret reels a ete tres sensible a l'inflation, du fait et 1987, a mesure que les taux d'interct reels sont des decalages de l'ajustement des taux nominaux. devenus positifs. En revanche, 1'Argentine souffre Pendant les annees 80, en Argentine, en Israel et depuis longtemps d'une inflation elevee et en Uruguay, I'instabilite de l'inflation a provoque variable; le rapport de M2 au PNB, qui depas- de fortes fluctuations des taux reels. sait 50 % a la fin des annees 20, n'etait plus que A cause de ce lien entre inflation et taux d'inte- d'environ 30 % en 1970 et de 18 % en 1987 ret reels, la stabilite macroeconomique est indis- (Figure 4.3). Dans d'autres pays a forte inflation, Encadre 4.6 Taxation de l'intermediation financiere aux Philippines Comrne beaucoup de pays, les Philippines prelPvent pr0ts B court terrne uniquement pour assurer le service des taxes speciales sur les institutions financieres. Les de leurs ernprunts sur le march6 rnonetaire, compte plus importantes sont la taxe sur le chiffre d'affaires tenu des reserves obligatoires et de la TCA. Autrernent (TCA)et la taxe implicite sur les reserves obligatoires. dit, a la marge, ces taxes ajoutaient plus de 12 points La TCA frappe toutes les recettes (revenus et plus- au coiit de I'intermediation. En fait, les taux de prPt et values en capital) d'une banque. Son taux etait autre- les marges des banques ont ete comprirnCs par la fai- fois uniforme, mais il est maintenant differencie:il est blesse de la dernande de credit et par le fait que les de 5 % pour les instruments d'une duree inferieure a banques continuaient d'avoir accPs aux fonds des de- deux ans, plus faible pour les instruments B plus posants a de plus faibles taux d'interCt. Neanmoins, la longue echeance, et nu1 des lors que l'echeance est charge conjuguee de la TCA et de la taxe implicite sur superieure a sept ans. La taxe implicite sur les reserves les reserves obligatoires representait en 1984 plus de obligatoires provient du fait que celles-ci sont remu- 150 % de la valeur ajoutee du systeme bancaire. De- nerees a 4 O/O,taux netternent inferieur aux taux d'in- puis, l'impact de ces taxes a diminue avec la baisse des tPr0t du marche. Les coefficients de reserves obliga- taux d'inter0t. toires ont varie, mais ils sont depuis plusieurs annees Le prelPvement d'une retenue A la source de 20 % superieurs a 20 % des engagements des banques sous sur la r6muneration des dep6ts introduit aussi cer- la forme de dep6ts (sauf pour les dep6ts a plus de taines distorsions. Bien qu'elle constitue un credit deux ans, pour lesquels le coefficient est beaucoup d'impbt, elle n'est pas rernboursable si la sornme due plus faible). au titre de l'imp6t sur le revenu est inferieure au rnon- L'incidence de ces taxes s'est fortement accrue entre tant de la retenue a la source. Les banques sont encore 1983 et 1985. De fortes devaluations et l'acceleration assujetties a une autre charge du fait qu'elles sont de l'inflation ont entrain4 une substantielle majoration tenues de prCter pour la reforme agraire - 10 % de des taux d'inter$t, les autorites etant intervenues pour leurs fonds pr0tables nets - et pratiquement toutes restaurer la stabilite. A la fin de 1984, les taux du satisfont a cette obligation par l'achat de titres publics marche monetaire avoisinant 35 % (tandis que I'infla- agrees. Ces titres portent maintenant inter& aux taux tion n'a ete que de 5 % au cours des 12rnois suivants), du marche, mais ce n'etait pas le cas recemment les banques auraient dfi gagner plus de 47 % sur leurs encore. Figure 4.2 Taux d'interh reels dansles pays en developpementetaux Etats-Unis, 1967a 1985 Pourcentage 12 8 Bon court terme -12 . . ~ -20 Note :Les donnees sont des moyennes non ponderks pour un echantillonde 35 pays revenu faible ou intermediaire, dont huit situes dans la region Europe, Moyen-Orient et Ahique du Nord, et neuf danschacune desautresregions :Afriquesubsaharienne,Asie, et Ameriquelatineet Caraibes. a.Moyenne pour1'6chantillonde 35 pays en developpement. Source :Gelb (documentde rkf6rence)et FMI, Statistiques f nnncieres interwtionales. comme la Bolivie et la Yougoslavie, la croissance tains pays economiquement stables ou les taux de M2 par rapport au PNB a egalement et6 lente etaient reglementes (par exemple, la Coree et la ou meme negative. Thailande). Si des taux reels moderement positifs Dans les annees 70, le probleme avait tenu A la sont souhaitables, des taux reels extremement faiblesse des taux d'interet reels. En revanche, eleves ne le sont pas, parce qu'ils peuvent mettre pendant les annees 80, certains pays ont connu les emprunteurs en difficult6 (Chapitre 5) et gon- des taux d'interct reels elevks. Bien que la plupart fler les deficits budgetaires. Nous reviendrons au des pays en developpement assujettissent encore Chapitre 9 sur les difficult& auxquelles se heur- les taux d1int6r6t a certaines restrictions, la ten- tent les gouvernements qui souhaitent liberaliser dance a 6te A la dereglementation. Dans certains leurs systemes financiers. pays dont l'environnement macroeconomique etait Le contrhle des taux d1int6r6t et l'inflation ont instable et dont les banques et les emprunteurs aussi eu d'autres cons6quences negatives. Comme traversaient de graves difficultes, les taux d'interet indique precedemment, le maintien des taux d'in- reels preleves sur les credits non privilegies ont teret A un niveau artificiellement bas entraine une atteint des niveaux eleves (Tableau 4.2). I1 en a Cte demande de credit excessive et oblige les institu- de meme, sous I'effet de la diminution de I'infla- tions financieres A rationner leurs prets, ce qui tion et d'une forte demande de credit, dans cer- peut favoriser les emprunteurs qui ont le moins Figure 4.3 Epargne financihre et tauxreel des intCdtsservissur les dCp8tsen Argentine et en Thailande, 1970B 1987 Argentine Thallande I'ourcentage Pourcentage I'vur<.entage Pourcentage - Taux reel moyen - 0 hIJ Epargne financiere en i!! pourcentage du PNB (tchelle de gauche) 41 - 0 10 - -5 Epargne financiere en - -60 pourcentage du PNB 2!) (6chelle de droite) - - 3 (echelle de gauche) Note : L'hpargne financi&rscorrespond A M2 (monnaie fiduciaire en circulation plus dbp6ts A vue, d6p6ts A terme et d6p6ts d'bpargne aupres des banques);les chiffrssindiqubssont des moyennessurcinq himestres. Source :Gelb (documentde r6Mrsnce);FMI,Statistiquesfinancih?~internationales; Easterly, 1989;bulletinsdes banques centrales;et donnbesde la Banque mondiale. besoin de cet argent. En empechant les institu- Le developpement de marches informels a toute- tions financieres de prelever des taux d'interet fois attknue certaines des consequences nefastes plus eleves sur les prets a plus longue echeance et du contrhle des taux d'interet et d'autres mesures comportant plus de risques, les politiques de taux analogues (Encadre 4.7). d'interet appliquees par les pouvoirs publics ont L'incertitude et l'instabilite des prix relatifs eu pour effet de decourager les categories de pret qu'entrahe l'inflation rendent les investissements qu'elles etaient censees favoriser. Alliees a des a long terme plus risques et plus difficiles a finan- programmes d'orientation du credit, elles ont en cer. Elles rendent aussi plus incertain le pouvoir outre decourage la concurrence. La combinaison d'achat futur des contrats financiers. M2me de l'inflation et de faibles taux crediteurs a pro- lorsque les taux d'interet ne sont pas reglementes, voque des sorties de capitaux et donc reduit les il est difficile aux preteurs et aux emprunteurs, ressources dont pouvaient disposer les interme- parce qu'ils ne sont pas certains de l'inflation fu- diaires financiers pour leurs operations de pret. ture, de se mettre d'accord sur un taux d'interet Tableau 4.2 Taux reels des intCrCts dCbiteurs dans certains pays, 1980 a 1986 (pourcentnge) Argentine Bresil Chili Colombie Coree, Rep. de lndonesie Philippines Thailande Turquie Note : Les taux d'interet reels ont ete calcules a partir des taux nominaux sur la base de la formule suivante : [(I + r) i(1 + p) I] - x 100, r etant le taux d'interet et p le taux d'inflation. S0un.e : Easterly, 1989. Encadre 4.7 Le marche informel Dans beaucoup de pays en developpement, la regle- sont jugees moins solvables. Le taux d'interet annuel mentation de l'economie (souvent sous la forme de moyen du marche informel etait de 24,O % en 1985, mesures de contrBle des taux d'int6rCt) a conduit a la alors que les banques prCtaient generalement B 10,O- formation d'un marche informel non reglemente, qui 11,5 %. peut constituer une importante source de fonds pour Le march6 informel est etroitement integre au marche les entreprises comme pour les menages. On a estime formel. Selon une methode de transaction tres utilisee, qu'en Republique de Coree I'encours des credits du le preteur non institutionnel effectue un dep6t marche informel representait en 1964 approximative- d'epargne aupres d'une banque, qui accorde alors un ment 70 % de celui des prCts des banques commer- pr6t a l'emprunteur design4 par le deposant. Ainsi le ciales. En 1972, le rapport n'etait plus que d'environ prCteur non institutionnel re~oitB la fois la remunera- 30 %, principalement du fait des reformes des taux tion de son dep6t d'epargne et celle que lui verse d'interCt du secteur formel vers le milieu des annees l'emprunteur, au taux d'environ 1% par mois, sans 60. Apres que les autorites monetaires eurent reduit aucun risque de defaut. les taux d1int6r8t B la fin des annees 70, le march6 Dans d'autres pays aussi, le march6 informel consti- informel a connu un regain d'activite. Cependant, il tue un element important du systeme financier. En s'est a nouveau contract4 ces derniers temps, les entre- Argentine, par exemple, le retablissement du contr6le prises s'en &ant detournees pour s'adresser aux insti- des taux dfint4r@tet la repression financiere apres 1982 tutions non bancaires autorisees a verser des remune- ont conduit une expansion rapide du marche infor- rations nettement plus avantageuses. mel. Selon une estimation, le credit fourni par ce Selon une enquCte, environ 26 % des entreprises march6 representait en 1984 pres d'un quart du total empruntaient sur le marche informel, et celui-ci repre- du credit accorde par les banques commerciales et les sentait environ 20 % du total de leurs emprunts. En- societes de financement. viron 70 B 80 % des credits accordes par le secteur L'experience montre que le marche informel devient informel aux petites et moyennes entreprises I'avaient actif lorsque le secteur financier formel est lourdement ete sans prise de garanties. Mais le marche informel reglemente et que les taux d'int6rCt sont maintenus en utilise un systeme sophistique d'evaluation de la sol- dessous des niveaux de marche. Le marche informel vabilite des emprunteurs et les societes bien cotees est en fait un march6 non reglemente de financement paient leurs emprunts bien rnoins cher que celles qui a court terme. nominal fixe approprie. Pour le pr@teur,le risque tant qu'il a le pouvoir d'emettre de la monnaie. est que l'inflation soit plus forte qu'escompte et, C'est pourquoi, lorsque l'inflation est elevee, la pour l'emprunteur, qu'elle le soit moins. Plus l'in- plupart des contrats indexes sont emis ou garantis flation est forte et instable, plus la duree du prGt par 1'Etat ou des organismes publics. L'indexation est longue, et plus ces risques sont eleves. Dans des instruments financiers peut Gtre utile pour des pays comme ItArgentine, les prGts a plus de inciter prcteurs et emprunteurs a s'engager a plus 30 jours sont devenus exceptionnels. long terme lorsque le taux d'inflation est moyen- Un certain nombre de pays qui ont connu une nement eleve, par exemple de l'ordre de 10 a 40 % inflation chronique, notamment le Bresil, le Chili, par an, mais elle ne saurait remplacer la maitrise la Colombie et Israel, ont autorise l'utilisation de de l'inflation; et, lorsqu'elle ne s'accompagne pas contrats financiers indexes, c'est-a-dire l'etablis- de mesures adequates de stabilisation, elle tend a sement d'un lien entre la valeur du contrat et un aggraver l'inflation (Encadre 4.8). indice donne des prix. Si l'indexation est totale, si Au lieu de I'indexation, certains pays, dont la I'indice reflete exactement les prix et si I'ajuste- Turquie, 1'Uruguay et la Yougoslavie, ont adopte ment est immediat, l'indexation a pour effet de des systemes de dep6ts en devises. En fait, cela libeller le contrat en pouvoir d'achat et non en revient a indexer les dep6ts sur le taux de change. unites monetaires. Lorsque les taux d'inflation Ces systemes ont accru les apports d'epargne au sont eleves, les emprunteurs du secteur prive ju- systeme financier, mais ils peuvent aussi compli- gent souvent trop risque de contracter des obliga- quer la gestion monetaire. Du fait que la valeur tions en termes de pouvoir d'achat, redoutant que intQieure des dep6ts en devises s'accroit automa- leurs revenus ne suivent pas au m@merythme. Le tiquement en cas de devaluation de la monnaie, secteur public, en revanche, n'a pas ce probleme. les agregats monetaires tendent a augmenter sous I1 ne peut faire faillite sur ses marches interieurs l'effet des pressions inflationnistes. Dans la me- L Encadre 4.8 Indexation financiere au Bresil En 1964, le taux d'inflation bresilien etait passe a blemes de liquidite, les passifs et actifs augmentant 100 % par an. Un nouveau gouvernement est entre en beaucoup plus vite que les flux de tresorerie indexes fonctions en avril 1964, resolu a stabiliser l'economie. sur les salaires. En outre, quand I'augmentation des I1 estimait qu'il ne lui serait pas possible de reduire prix s'est accCler6e, les detenteurs d'avoirs ont eu ten- immediatement le deficit, mais il souhaitait le financer dance a restructurer leurs portefeuilles en abandon- de maniere non inflationniste par l'emission de titres nant les instruments libelles en unites monetaires au sur les marches interieurs des capitaux. Cela etait im- profit d'instruments indexes; ces mouvements ont en- possible, car il aurait fallu offrirdes taux dfinterCtreels traine de graves problemes de liquidit6 pour les exorbitantspour que les obligataires acceptent le risque banques commerciales et les marches des capitaux a d'inflation. Aussi, le gouvernement a-t-ilCmis, en 1965, court terme desquels les detenteurs d'avoirs ont retire des obligations du Tresor indexees - c'est-a-dire dont leurs ressources, et aussi pour les intermediaires finan- le principal et llinterCt devaient @treajustes periodi- ciers du secteur du logement, qui ont eu du ma1 a quement en fonction du taux d'inflation. 11a en outre absorber des apports de ressources d'un montant eleve encourage I'indexation d'autres instruments finan- et souvent temporaires. ciers, notamrnent les comptes d'epargne et les obliga- Le gouvernement a reussi financer une plus grande tions ernises par les societes. partie du deficit public par l'emission d'obligations Les resultats ont ete mitiges. Uindexation a sans nu1 indexees. Toutefois, dans les annees 80, le stock reel doute reussi a accroitre le flux d'epargne dans le sys- d'obligations indexees a augment6 - en partie parce teme financier et a destination de 1'Etat (Tableau4.8A). que la plupart de ces titres comportaient une clause de Cependant, les sociCtCs ont continue d'hesiter B taux de change - et qu'une forte devaluation reelle Crnettre des obligations indexees, n'etant pas certaines est intervenue en fevrier 1983, rnais en partie aussi que la rentabilite de leurs actifs soit suffisante pour parce que les besoins d'emprunt du secteur public ont assurer le service d'obligations liees A un indice. Un nettement augment&.Uinflation s'est acceleree et les probleme analogue s'est pose sur le march6 du loge- exigences du service des obligations indexees a sensi- ment. La plupart des prCts hypothecaires n'ont pas pu blement alourdi le besoin d'emprunt du secteur Ctre entierement indexes, car les salaires etaient gene- public. Dans le cadre du 131an Cruzado de 1986, le ralement en retard sur l'inflation. Les rembourse- gouvernement a suspendu la plupart des formes ments rnensuels des emprunteurs ont donc ete lies aux d'indexation financiere, esperant se degager ainsi de salaires, lesquels etaient habituellement ajustes une fois la spirale inflationniste que semblait provoquer cette par an, tandis que l'encours du principal etait indexe indexation. Apres I'echec de ce plan et la recrudes- sur les prix. Le systerne de financement du logement cence de l'inflation vers la fin de 1986, les taux d'inte- s'est rapidement developpe jusqu'h la fin des annees r@tnominaux sont montes en fleche. Le gouvernement 60 et pendant les annees 70. Mais, lorsque, dans les s'est alors retrouve dans la m@mesituation qu'au mi- annees 80, l'inflation a de nouveau atteint un niveau lieu des annees 60 et a recommence a emettre des trois chiffres, il s'est trouve confronte a de graves pro- obligations indexees. Tableau 4.8A Principaux instruments financiers, pow certaines annkes entre 1965et 1985 (pourcentagedu PIB) Instruments indexis Obligations Instrunlents non indexes Dip& a du Trisor, Acceptations Bons du terme et des Etats et Obligations Annie M1 de change Trisor Total d'ipargne des municipalitis inzmobiliires Total 1965 17,2 1,3 - 18,5 0,6 0,9 6 0 1,s 1970 14,6 3,4 0,3 18,3 2 3 4,4 0,8 8,O 1975 13,5 4 2 2 3 20,5 8,3 5,5 0,7 14,s 1979 9,3 2,1 3,O 14,4 10,3 3,7 0,1 14,l 1985 3,9 1,3 0 3 5,s 13,6 9,1 0,o 22,7 Note : 1980 a 4te une annee anormale, une limite ayant ete imposee a I'indexation financiere. Source : Pour 1965-79, Goldsmith, 1986; pour 1985, d'apres des donn4es de la banque centrale. sure ou les pr@tsoctroyes sur la base des dep6ts riation de la valeur des monnaies en cause. Les en devises sont libelles dans la monnaie locale, les pressions qui s'exercent alors sur la banque cen- banques perdent a chaque devaluation si le diffe- trale la poussent a des accommodements. En You- rentiel d'interet est insuffisant pour couvrir la va- goslavie, par exemple, les pertes infligbes a la 81 gers pour financer les deficits des paiements cou- rants dus a cette evolution. L'appreciation du taux Figure 4.4 Prix, production et crhdit bancaire de change reel a favorise la production de biens en Colombie non echangeables aux depens des biens echan- geables et encourage les entreprises a acheter leurs Rixrelatifset production, intrants a I'etranger. En consequence, les institu- 1975a 1983 tions financikres ont alloud une plus forte propor- Indice (1975 = 100) tion du credit aux entreprises produisant des biens non echangeables, comme le montre la Figure 4.4 Rapport entreIes prix pour la Colombie. La combinaison de taux de change surevalues et de taux d'interct reglementes a renforce les sorties de capitaux. Ces mouvements de capitaux etaient illegaux dans les pays ou il y avait un contr6le des changes, mais les mesures de contr6le ont rare- de biens non echangeables et cellede biens echangeables ment ete efficaces. La Euite des capitaux est diffi- cile a mesurer mais, si l'on en juge d'aprks les disparites entre les accroissements de la dette ex- terieure et les emplois des fonds ressortant des comptes de la balance des paiements, en particu- lier pour un grand nombre de pays dlAmerique latine au debut des annees 80, les fuites auraient Part des biens non Cchangeables dansle credit bancairetotal, 1975A 1984 ete massives. Ce phenomene n'est certainement Pourcentage pas propre a 1'Amerique latine. I1 y a eu aussi des sorties de capitaux dans le cas des pays membres de 1'Union monetaire ouest-africaine, qui impo- sent peu de restrictions aux transferts de capitaux. Le phdnomene a egalement touche la Thailande, dont la politique a l'egard des mouvements de capitaux etait elle aussi relativement liberale, lorsque les taux d'interst ont fortement augment6 aux Etats-Unis au debut des annees 80; ces sorties de capitaux ont cesse lorsque les taux d'interct interieurs ont ete ajustes en consequence. La tPche de la reforme financiere Lorsque les pays en developpement ont com- Source : Hinds, 1988. mence a s'industrialiser, leurs marches des capi- taux n'ktaient pas en mesure de fournir les ser- vices requis, situation qui justifiait un certain degre d'intervention des administrations pu- bliques. Cependant, le recours massif a des pro- banque centrale par le systeme de dep6ts en de- grammes de credit dirige assorti de taux d'interh vises ont accru les pressions inflationnistes. subventionnes s'est revele un moyen inefficace de remedier aux defaillances des marches et de redis- Politiques de taux de change et dheloppernent tribuer le revenu. Uinstabilite de l'environnement financier macro6conomique, combinbe au contrble exerce sur le credit et les taux d'interst, n'a fait qu'aggra- Au cours des annees 70, beaucoup de pays en ver les choses. La plupart des gouvernements ont developpement ont laissP leurs taux de change neglige de s'attaquer aux faiblesses sous-jacentes s'apprkcier en termes reels. 11s I'ont pu parce que de leurs systemes financiers; le fait de n'avoir pas les termes de l'echange leur ktaient relativement suffisamment porte attention aux conditions ne- favorables et qu'ils avaient acces a des pr@ts&ran- cessaires au developpement financier n'a pas trop fait obstacle a la croissance pendant les annees 70. tions a l'importation ou des tarifs douaniers, ont Des termes de l'echange favorables et des finan- eu des effets semblables : ils ont reduit la rentabi- cements etrangers bon marche permettaient en ef- lit6 des entreprises jusque-la protegees et accru fet aux pays en developpement de financer des les actifs non productifs des institutions finan- depenses d'investissement croissantes malgre cieres. A leur tour, beaucoup d'intermkdiaires l'etroitesse de leurs systemes financiers. Cepen- financiers sont devenus insolvables. dant, comme I'ont montre les annees 80, cela a Aujourd'hui, plus que jamais, les pays en deve- rendu les institutions financieres fragiles et vul- loppement doivent compter sur leurs propres res- nerable~au changement. sources pour financer leur developpernent. On ne Au debut des annees 80, la plupart des pays en saurait trop insister sur I'importance de la contri- developpement ont ete confrontes a une degrada- bution de poIitiques macroeconomiques saines 2 tion de leurs termes de l'echange, 2 une baisse du la constitution de systemes financiers efficaces. volume de leurs exportations, a une elevation des Lorsqu'il est demande a des systemes financiers taux d'interct internationaux et a une brutale re- interieurs peu developpes de financer de lourds duction des pr@ts&rangers. Beaucoup n'ont plus deficits publics, cela conduit invariablement a I'in- dispose des devises necessaires pour financer de flation ou a l'eviction du secteur prive du marche gros deficits courants, ni des ressources budge- du credit. L'interaction d'une inflation forte et ins- taires necessaires pour continuer a subventionner table et de taux d'interet strictement contr6les des secteurs inefficaces. Dans les pays qui ont dQ provoque fatalement une desintermediation finan- devaluer pour decourager les importations et sti- ciere, et a encore bien d'autres effets nefastes sur muler les exportations, les entreprises des sec- l'economie. teurs produisant des biens non echangeables sont Etant entendu qu'une politique macroecono- devenues moins rentables et celles qui avaient em- mique saine est indispensable, la reforme du sec- prunte en devises ont vu s'alourdir le service de teur financier peut apporter une contribution im- leur dette. La diminution du volume des impor- portante au developpement. Les Chapitres 5 a 9 tations et l'augmentation de leur coQt ont port6 passeront en revue differents aspects de I'action a prejudice a la rentabilite des entreprises, de meme entreprendre pour renforcer et ameliorer les sys- que l'effondrement de la demande dans les pays temes financiers des pays en developpement. qui se sont adaptes aux chocs par l'adoption de Cette analyse commence, au Chapitre 5, par un politiques monetaires et budgetaires plus restric- examen plus detail14 des graves difficultes traver- tive~.Beaucoup d'entreprises ont Cte dans l'im- sees par les institutions financieres et des pre- possibilite d'assurer le service de leurs emprunts. mieres mesures a prendre pour reamenager les D'autres aspects de l'ajustement des echanges systemes financiers. commerciaux, comme l'allegement des restric- Jamais depuir; les annees 31'1 ic.5e;.lt dt a . . : I . ~iiralela gestion de huit institutions pays en developpement n'L~~-.~ientI ,ss, I c:tc ~ I C I I ~ I rc, , . L ... , ,)r.t?sde la moitie de l'ensemble des breuses a ne pouvoir assures le si'- I 1 c p tc t lei PI ' , ' ' 11'ntconsenti des aides financieres dette. Leurs difficult6s prov1c:nnen: a ranques commerciales subsistantes ciL.5 clix in : : . I ternationaux des annees 80 c.3 des ( ( , : . ~ . . ~ I J J E iccU si ! I ! ' qu'ils ont eues sur les differt.111:~p , ~ tie ien Ic.1 i .. I,. t ' : nis, entre 1980et 1988,plus de 1.000 aussi aux politiques mencc) : ~ , . - : ments au cours des trente dcrniere ; ,.: !lii61?r;L'i n a, - . , . i.1: 'iCtL) ont ete fermees ou absorbCes capacite des entreprises i ilssurer 11 5.1.1.i: ! j~ p . ; I , - i issements plus solides. Au debut de leur dette s'est traduite par c i c b grarldi -: (liffic~ltti- 1 : ! - rnait que 600 S&L, soit un cinquieme pour nombre d'institutions firiancit,rc?.Dar: cc!r d - I!.: tle ces etablissements, etaient tou- ; I ~ I I ,, tains pays, des debuts dr rise *'i~-i~~llciGrt c. CI-I jc . . I -. . I I : i . I (11~set on prevoyait une perte totale oblige les autorites a venir en ,~ide~ I . I . ,1?,cnc,11,s ?I d I I - I i 1 :!C1 milliards de dollars pour la caisse difficulte. Da.ns d'autres, bien qu'il I . I V lit 11,s ?I. d .. I . . i .le:; dephts aux S&L. Les faillites de de crise, les pertes des banq~1r.sson1 sirft:.san~ n nc b I : I I I , 1 xmerciales sont devenues plus fr6- importantes pour necessiter 1'inlr.rm8.el\tior d f q . L t ~ . ~ t ~ >i, - ...;ant de 10 par an durant les annees pouvoirs publics. Le fait de nc. pa5 ir~ - t c l r ~ r t s ~ i r tts 71 I L C : rll . : i 1 50 par an a la fin des annees 80. Au coateux. Si l'on tarde, les pertcs ~'~~niplifientel: i d . I I I I -ii.l,tmviron 10 % des banques commer- en va de mGme des coats du la restru( tulaticl . ,II. c: I I ( k, r 1 % : I . !ictnksur la nliste des etablissements a cours des dix dernieres anncbcs,10s .ILI tc~ri!:cs dl sr I i\.c!lll . !l.!sorganismes de contrhle. j i plus de 25 pays sont venues l'aidc! ti'il-.s:it~;icn I a.:e type sont spectaculaires, mais une . ( ,!, I: 1 ;. financieres en difficulte. Dc nombre~lxens giLC, g;~I i r ;ic I:.!' , it:! lie la detresse financiere reste ca- ments ont pu. Gtre tires de ces intervelllio:~~ c . ~ +I.~oil . . I . I ~ les intermediaires ont refinance les En 1981, Ies autorites chilitmnes c.)nt rr~is>nli t I . ' I I I ,i.l~bourseset capitalis6 les interets non quidation trois banques ~ornmerci~~ltrs,iatr" ( 1 p.~yji.i,i t i . - bilans ne rendent pas compte de leur societes financieres et une banque (it, dev'2l1IPIJV i I I I I Lt:s renseignements comptables peu- ment, lesquelles representaier~tau to1a1 plus d'u I I L ' G . > I ? ~ i5t r , :Isnusconfidentiels et ceux qui sont tiers de l'ensemble des prets accord6s par [I sy: c.~ r ~ i r n ~ . l r - ~ i ~ . .I$S:jont souvent peu fiables. La ou des teme financier. Quatorze mois plus tnrd, lt!s autc. ~ ' ~ . , r - ~ f i ~ -':iont~ ,ete effectuees sur la base des ~ . ~ t r . ~ rites sont a rlouveau intervenues. Ell~so . ~(or ~.:~rnptablesgeneralement admis, il est . I. apparu que le poids des prets non productifs etait liquides. 11peut donc etre coateux d'attendre pour considerable. Dans presque tous les cas oh les intervenir que les banques soient dans une situa- pouvoirs publics sont intervenus, les pertes effec- tion d'illiquidite. En fait, il est fort possible que tives des intermediaires se sont revelees bien su- dans les pays ou l'aide des pouvoirs publics a perieures aux montants. Le portefeuille d'un permis aux banques insolvables de poursuivre grand nombre d'institutions comprend une telle leurs activites, les coats cumulatifs de la detresse quantite de creances irrecouvrables ou douteuses financiere soient plus eleves que dans les pays ou que les pertes escomptees depassent la somme du les autorites ont ferme ou restructure ces capital, des reserves et des provisions pour pertes : etablissements. techniquement, ces institutions sont insolvables. La restructuration bancaire n'est pas une fin en Si l'on disposait de renseignements fiables, on soi. Les pertes des banques refletent les difficultes pourrait hierarchiser les pays suivant la propor- des entreprises d'autres secteurs, et ces difficult& tion de prgts non productifs dans l'actif total des proviennent non seulement des chocs exterieurs banques. En t6te de ce classement se trouveraient et des modifications de la politique economique les pays ou presque tous les intermediaires sont qui en ont resulte, mais aussi des strategies de rentables et solvables, et ou la part des prgts non developpement appliquees par de nombreux pays. productifs ne dkpasse pas 1% ou 2 % de l'actif. I1 peut se reveler plus difficile, en partie a cause En fin de classement se trouveraient les pays ou la de considerations tenant a l'emploi, de resoudre part des prgts non productifs atteint 20 O/O,voire les problemes des entreprises et de changer les davantage, et ou un grand nombre, sinon la plu- politiques qui en sont la cause que de restructurer part, des banques sont insolvables (les pertes de les banques deficitaires. Bien qu'incontestable- certaines d'entre elles representant de multiples ment l'insolvabilite des institutions financieres fois la valeur de leurs fonds propres). Bien que, tienne aussi a des causes plus profondes, l'ana- faute de donnees, on ne puisse evaluer precis& lyse du present chapitre sera centree sur les pro- ment la detresse financiere, il est evident que celle- blemes lies au portefeuille des banques - leurs ci est tres repandue. L'Encadre 5.1 donne quelques consequences, leurs origines et les mesures indications sur un certain nombre de pays. I1 est propres a les eliminer. possible que ces donnees surestiment la gravite de la situation dans certains pays et qu'elles la Consequences economiques sous-estiment dans d'autres. de la detresse financiere Dans la plupart des cas, les banques ne sont pas dans une situation d'illiquidite (c'est-a-dire Affaiblies par de grosses pertes, nombre d'insti- qu'elles peuvent toujours faire face aux demandes tutions financieres des pays en developpement ont de paiement), mais leurs debiteurs sont si nom- vu se reduire leur aptitude assurer les services breux 21 ne pas pouvoir ou vouloir assurer le ser- decrits au Chapitre 2. L'amoindrissement de leur vice de leurs emprunts qu'elles enregistrent des capacite d'ameliorer l'allocation des ressources a pertes. Le fait que certains emprunteurs man- contribue a ralentir la croissance et a entrave les quent a leurs obligations n'a rien d'exceptionnel : tentatives d'ajustement structure1de certains pays. m6me les banques saines ne s'attendent pas a ce Lorsque les gouvernements ont prefere surseoir a que tous leurs pr6ts soient rembourses a bonne la restructuration des entreprises et des interme- date. Mais, ce qui est sans precedent, c'est que les diaires en difficulte, l'ampleur des cotits recur- pertes soient telles qu'elles compromettent la ren- rents de l'aide 21fournir a compromis les efforts de tabilite et la solvabilite de tant d'etablissements et resserrement des politiques monetaire et budge- dans autant de pays. Msme durant la depression taire et parfois aggrave l'instabilite macro- des annees 30, tres peu de grandes banques des economique. pays en developpement ont fait faillite. Le fait que les banques restent ouvertes et conti- Mauvaise affectation des ressources nuent d'accepter des depats et d'accorder des pr@tsne veut pas dire qu'elles sont solvables ou La proportion croissante de prets non productifs que leur insolvabilite n'a pas de coClt econo- a limite le volume des credits que les banques mique - cela signifie seulement qu'elles restent peuvent consentir a de nouveaux clients. De sur- liquides (Encadre 5.2). Les banques d'un pays croit, l'affectation des credits a souvent pris une donne peuvent enregistrer de plus grosses pertes orientation contraire a celle qui aurait ete souhai- que celles d'un autre pays tout en restant plus table, les banques ayant accru plutBt que reduit Encadre 5.1 Exemples de detresse financiere Argentine. C'est la faillite d'une grande banque pri- tion etait estirne a environ 80 milliards de dollars en vee qui a declenche la crise bancaire de 1980-82. En valeur actuelle. En 1989, 10 % des banques commer- 1983, 71 des 470 institutions financieres avaient ete ciales figuraient sur la ((listedes etablissements a sur- liquidees. Le processus de restructuration n'est pas veiller))des organismes de contrdle. encore acheve. Ghana. Au milieu de 1988, le patrimoine net du sys- Ba~zgladesh.Selon des estimations, 20 % des actifs de tkme bancaire etait negatif, ayant ete totalement erode quatre banques representant 70 % de l'ensemble du par de lourdes pertes de change et par une forte pro- credit auraient ete improductifs en 1987. Les pr@tsac- portion de pr@tsnon productifs. Le coQtde la restruc- cordes ?I deux entreprises publiques deficitaires repre- turation est estime ?I 300 millions de dollars, soit prks sentaient 14 fois le capital total des banques. de 6 % du PNB. Bolivie. A la fin de 1987, la banque centrale a liquid4 Grice. Les prCts non productifs accordes a des so- deux des douze banques commerciales prides; sept cietes industrielles en difficult6 representent plusieurs autres ont declare de fortes pertes. Au milieu de 1988, fois le capital des principales banques commerciales, les arrieres declares representaient 92 % du patrimoine qui detiennent plus de 80 % de l'ensemble des actifs net des banques commerciales. bancaires. Chili. En 1981, les autorites ont liquid6 huit etablis- Guinie. Le gouvernement qui a pris le pouvoir en sements insolvables qui detenaient ensemble 35 % des 1984 a herite d'un systeme bancaire moribond : 99 % actifs du systkme financier. En 1983, huit autres eta- des creances se sont revelees irr6couvrables. Les six blissements (45% des actifs du systkme) ont fait I'objet banques d'Etat ont toutes ete liquidees, et trois nou- de prises de contrdle : trois ont etC liquid&, cinq ont velles banques commerciales ont ete creees, compor- ete restructures et recapitalises. En septembre 1988, les tant chacune une participation etrangere. creances douteuses de banques commerciales que de- Kenya. Parmi les nombreuses institutions financieres tenait la banque centrale correspondaient a prPs de non bancaires creees depuis 1978, beaucoup sont in- 19 % du PNB. solvable~et, en 1986, plusieurs des plus grandes se Colombie. En 1985, les pertes de l'ensemble du sys- sont effondrees. teme bancaire representaient 140 % du capital et des Koweit. On estime qu'en raison des fortes pertes es- reserves. Entre 1982 et 1987, six banques (24 % des suyees par les operateurs sur les marches boursiers et actifs du systeme) ont fait I'objet d'interventions de la immobiliers, 40 % des pr@tsbancaires ont ete impro- banque centrale; pendant la seule annee 1985, cinq ductifs en 1986. Les autorites sont venues a l'aide des d'entre elles avaient accuse des pertes equivalentes a banques en leur accordant des prCts hautement 202 % de leur capital augmente des reserves. concessionnels. Corie. Soixante-dix-huit entreprises insolvablesdont, Madagascar. Au debut de 1988, 25 % de I'ensemble globalement, les dettes depassaient les actifs de des pr@tsetaient irrCcouvrables et 21 % etaient juges 5,9 milliards de dollars ont ete dissoutes ou absorbees <(difficilesa recouvrern. Etant donne le faible niveau en 1986 et 1987. En outre, la banque centrale a abaisse des reserves (moins de 5 % des actifs), le systeme les taux dlinter@tauxquels elle reescompte les creances bancaire etait globalement insolvable. des banques commerciales sur des entreprises en Malaisie. La faillite, en 1986, d'une cooperative de difficulte. depdts (Deposit Taking Cooperative, DTC), qui ne de- Costa Rica. Au debut de 1987, les banques publiques, tenait que 0,2 % de I'ensemble des depdts au systkme qui representent 90 % du credit total, consideraient bancaire, s'est traduite par des retraits massifs de de- comme ~irrecouvrables)~32 % de leurs creances : les pdts aupres d'autres DTC. Vingt-quatre DTC (2,l % pertes potentielles equivalant a au moins deux fois le de l'ensemble des depdts) ont ete jugees insolvables et capital augmente des reserves. Les pertes des banques elles ont toutes 6te renflouees. Le capital de trois privees etaient estimees a 21 % du capital et des banques commerciales en difficulte (5,2 % de I'en- reserves. semble des dep6ts) a etC reconstitue en 1985-86. Egypte. Au debut de 1980, les autorites ont ete for- Nbpal. Au debut de 1988, les arrieres declares par cees de fermer plusieurs grandes societes islamiques trois banques (95 % du systeme financier) represen- d'investissement. taient en moyenne 29 % de I'ensemble des actifs. Espagne. Entre 1978et 1983, 51 institutions detenant Norv2ge. Les banques commerciales et les caisses pres d'un cinquieme de l'ensemble des depdts ont ete d'epargne ont subi de lourdes pertes en 1987et 1988, renflouees; deux ont finalement ete liquidees et les a cause de l'effondrement du prix du petrole et de autres cedees des banques saines. pr@tsimprudents. Les autorites ont remplace la direc- Etats-Unis. Entre 1980 et 1988, pres de 1.100societes tion et le conseil d'administration d'une banque in- d'epargne et de credit (S&L: savings and loan associ- fluente et force les banques a passer les creances irre- ations) ont ete fermees ou absorbees. Au debut de couvrables par pertes et profits, a restructurer leurs 1989, plus de 600 (soit un cinquikme de l'ensemble des operations, a mobiliser de nouveaux capitaux, et a S&L)etaient insolvables et le coGt de leur restructura- fusionner avec d'autres institutions. Encadre 5.2 Solvabilit6 et liquidite Pakistan. Dans le cadre de l'ancienne reglementa- Une banque est solvable si la valeur de ses actifs tion, qui permettait de comptabiliser indefiniment les depasse ceUe de ses engagements envers les depo- produits a recevoir sans tenir compte de la classifica- sants et autres creanciers; sa asituation nettea cor- tion des pr@ts,le coefficient de solvabilite, exprime par respond B l'excedent de ses actifs par rapport a ses le rapport des fonds propres aux actifs, de cinq grandes engagements. Plus cet excedent est eleve, mieux banques (90 % du systeme bancaire) etait de 3 % en elle est protegee contre l'insolvabilite, c'est-a-dire moyenne. La nouvelle reglementation oblige les plus elle peut subir une diminution de ses actifs banques a un gros effort de reconstitution de leur tout en restant solvable. Les organismes charges capital pour atteindre un coefficient analogue. du contrble des banques essaient de veiller a ce Philippines. Entre 1981 et 1987, 161 petites institu- que les etablissements disposent d'un capital suf- fisant, le minimum requis etant souvent defini en tions representant 3,5 % de l'ensemble des actifs du pourcentage des actifs totaux ou des actifs a risque. systeme financier ont ete fermees. En outre, deux Si, par exemple, le ratio fonds propreslactifs requis grandes banques publiques et cinq banques privees est de 5 %, une banque ayant 100 millions de dol- ont fait l'objet d'interventions des autorites. Les lars d'actifs et 98 millions de dollars d'engage- banques publiques ont ete liquidees en 1986et les plus ments (la situation nette etant donc de 2 millions grosses de leurs creances douteuses (30 % des actifs de dollars) sera enjointe de trouver 3 millions de du systeme bancaire) ont 6th transferees a un orga- fonds propres supplementaires pour porter sa si- nisme independant. Les cinq banques privees font tou- tuation nette a 5 millions de dollars. Nombre de jours l'objet d'un contrble de la banque centrale. banques des pays en developpement sont insol- S r i Lanka. On estime que deux banques d'Etat repre- vable~et ne sont pas en mesure de gagner les sentant 70 % du systeme bancaire detiennent des actifs sommes importantes necessaires pour retablir leur non productifs equivalant au moins a 35 % de leurs solvabilite; la situation nette negative de certaines portefeuilles. de ces banques represente une valeur multiple de Tanzanie. Au debut de 1987, la moitie du portefeuille celle de leurs fonds propres. des principales institutions financieres faisait l'objet Une banque est liquide tant qu'elle peut couvrir d'arrikres de longue duree et les pertes implicites equi- au jour le lour les depenses d'exploitation et les valaient a pres de 10 % du PNB. retraits. Une banque caracterisee par un fort degre ThaiZande. Le rkglement de la crise traversee en 1983 d'endettement peut donc rester liquide longtemps par 44 societes de financement detenant 12 % des ac- apres Ctre devenue insolvable. Si certains pays tifs du systhme financier a coiite 190 millions de dol- n'ont pas subi de retraits massifs des depbts, cela lars, soit 0,5 % du PNB. Entre 1984 et 1987, cinq signifie non pas que leurs banques sont plus saines banques (un quart des actifs bancaires) ont fait l'objet que ceUes de pays ou des retraits massifs ont eu d'interventions des pouvoirs publics. lieu, mais simplement qu'elles sont plus liquides. Turquic. Une crise financiere a eclat4 en 1982 avec L'appartenance des banques au secteur public, la l'effondrement de plusieurs courtiers, et le renfloue- disponibilite de garanties implicites ou explicites ment de cinq banques a coiite l'equivalent de 2,5 % du des depbts, l'apport periodique de liquidites aux PNB. Depuis 1985, deux grandes banques ont ete re- banques fragdes et l'existence d'un environnement structurees, mais il faudra peut-@trealler plus loin. macroeconomique stable font que les deposants sont moins portes a retirer leurs fonds des banques D'aprhs les declarations des banques, les pertes insolvableset aident donc celles-cia rester liquides. seraient de 6 % mais, selon certaines estimations, elles depassent 10 %. UMOA'. Dans les pays membres de I'UMOA, plus de 25 % des credits bancaires sont non productifs. Au moins 20 banques primaires sont en faillite : les credits non productifs representent pres de six fois la somme de leur capital, de leurs reserves et de leurs provisions. leurs pr@tsa leurs clients les moins solvables, tout Uruguay. AprPs la faillite de plusieurs banques en particulierement aux grands emprunteurs. L'oc- 1981-82, la banque centrale a commence a aider les troi de nouveaux pr@tsa des entreprises en diffi- banques en rachetant leurs actifs les plus compromis; culte aurait pu @treune bonne chose si ces der- en 1983, elle avait acquis 830 millions de dollars de nieres les avaient utilises a des fins de creances douteuses. On a estime a 350 millions de dollars, soit 7 % du PNB, le coat potentiel de la restructuration ou si elles avaient ete simplement reconstitution du capital des banques. dans une situation d'illiquidite et non d'insolva- bilite. Mais une grande partie des nouveaux pr@ts a simplement finance le service d'emprunts ante- 'Union montitaire ouest-africaine, comprenant le Btinin, le Burkina Faso, la CBte d'Ivoire, le Mali, le Niger, le Sentigal rieurs ou prolonge I'existence d'entreprises non et le Togo. viables. En accordant des fonds supplementaires a des emprunteurs incapables d'utiliser rentable- ment les ressources dont ils disposaient deja, les particulikrement forte dans les 17 pays tres en- preteurs ont retard6 le processus d'ajustement. dettes, ou l'investissement brut est passe, durant La mauvaise affectation du credit imputable a la cette meme periode, de 25,O % a 17,5 % du PNB, detresse financiere a 6t6 plus ou moins prononcee niveau a peine suffisant pour maintenu le stock suivant les pays. Dans certains pays, les pertes se de capital existant. Bien que les principales causes sont progressivement accumul6es du fait que les du recul de l'investissement aient 6tC la contrac- banques, se conformant aux directives des pou- tion de la demande globale et l'intensification de voirs publics, ont continue de preter aux secteurs l'instabilite macro~conomique,la detresse finan- non rentables. Dans d'autres pays, cependant, les ciere y a egalement contribue. portefeuilles de pret se sont deteriores rapide- La moindre capacite du systeme financier a ment, surtout dans les pays tres endettes, apres orienter le credit vers des emprunteurs rentables les chocs du debut des annees 80. Une forte pro- a compromis les reformes structurelles entreprises portion de leurs clients s'etant soudainement par certains pays. La reussite de l'ajustement est trouves en difficultk, les banques ont dti consentir en grande partie subordonnee au redeploiement des credits supplementaires dans les cas les plus des ressources affectees a des utilisations peu pro- graves afin d'eviter de faire elles-m@mesfaillite. ductive~au profit des entreprises plus rentables. Les emprunteurs ont aussi contract6 de nouvelles Le fait de continuer a pr@terh des entreprises non dettes pour assurer le service d'emprunts ante- rentables a fait obstacle acette reorientation et rieurs, d'origine tant interieure qu'exterieure. aussi emp@chele financement d'investissements Dans les pays qui ont enregistrk des difficult& rendus rentables par les modifications apportees financieres aigues, une part croissante des credits ?I la politique economique, comme une devalua- est allee au service de la dette et non I'investis- tion ou une reduction des droits de douane. Cela sement. Comme l'indique la Figure 5.1 pour un a pour effet, a court terme, de retarder la reprise certain nombre de pays, le rapport des credits de l'expansion economique et, a plus long terme, nouveaux a l'investissement a augment6 apres en detournant les ressources de l'investissement, 1980. de reduire les perspectives de croissance. La detresse financiere generalisee accroit la de- mande de credit et elle est par consequent un Constfquences macrotfconomiques facteur de hausse des taux dlinter@trbels. Dans de la de'tresse financi2re plusieurs pays en developpement, les taux d'inte- r@treels ont souvent ete extremement eleves du- Au XIXe sikcle, quand il n'existait pas encore de rant les ann6es 80, depassant largement le rende- mecanismes d'assurance des dep8ts ni de pr@- ment de l'investissement. Bien qu'on ait propose teurs publics de dernier ressort, la detresse finan- diverses explications du niveau eleve des taux ciere avait generalement des effets deflationnistes. d'interet reels (attente d'une devaluation, infla- Les rumeurs d'insolvabilitt! bancaire declen- tion plus faible que prevu, politiques monetaues chaient des retraits massifs des depbts, qui obli- restrictives, emprunts massifs du secteur public, geaient jusqu'aux banques solvables a demander rarefaction de 1'Cpargne exterieure, etc.), c'est sur- le remboursement de leurs creances. I1en resultait tout pour eviter la faillite que les entreprises ac- une contraction de la masse monetaire et une ceptaient d'emprunter a des taux d'interet reels baisse correspondante de l'activite economique. A bien superieurs au rendement du capital. Les pays present, les banques centrales des pays en deve- ou les taux preteurs reels ont ete les plus eleves loppement sont rompues a l'injection de liquidites (Argentine, Chili, Colombie, Costa Rica, Turquie dans le systeme financier. Elles sont parvenues a et Uruguay) sont sans exception ceux dont les en- enrayer des debuts de retraits massifs des dep8ts treprises et les intermediaires financiers ont tra- bancaires, par exemple, au Chili en 1983 et en verse de graves difficultes financieres. Malaisie en 1986. Parfois, les dep8ts ont kt6 sou- L'affectation des nouveaux prets aux paiements dainement transfer& d'une categorie d'interme- des inter&, jointe aux niveaux eleves des taux diaires financiers a une autre, considerke comme d1int6r@treels dans certains pays, a paralyse l'in- plus stire. En 1980, en Argentine, les deposants vestissement et, par consequent, la production. ont retire leurs avoirs des banques interieures pri- L'investissement brut des pays en developpernent vees, dont plusieurs avaient kt6 defaillantes, pour a diminue, passant d'une moyenne de 25,l % du les placer auprPs de banques publiques ou sous PNB en 1978 a 21,7 % en 1986. La baisse a kt6 contrale etranger. Ces mouvements ont mis en dif- ficulte les institutions qui ont perdu des depdts, mais les autorites monetaires ont ete en mesure Figure 5.1 Rapport entre le crCdit nouveau d'eviter de fortes baisses de la liquidit6 totale. et I'investissement danscertainspays L'existence d'un prCteur de dernier ressort a en dheloppement, 1973 a 1979et 1980a 1986 permis d'eviter les paniques bancaires, mais la detresse financiere de ces dernieres annees a neanmoins ete un facteur d'instabilite macroeco- nomique, tout particulierement dans les pays tres endettes. Cependant, lorsque la production a Colombie baisse, la masse monetaire a generalement aug- mente au lieu de se contracter comme c'etait le cas au XIXe siecle. Dans de nombreux pays, du fait de Costa Rica la fragilite des entreprises et des institutions fi- nancieres, les autorites ont difficilement pu don- ner une orientation plus restrictive a leur politique Turquie monetaire ou budgetaire sans aggraver la situation Y des banques deficientes. Ainsi, bien que de nom- breux pays aient tente de redresser les desequi- Yougoslavie libres macroeconomiques en resserrant leurs poli- tiques budgetaire et monktaire, la necessite de 0 50 100 150 200 250 venir en aide aux banques en difficulte et a leurs emprunteurs a compromis ces efforts. Aux Phi- Pourcentage lippines, par exemple, les subventions versees aux institutions financieres sous contrale public ont Note :Par credit nouveau, on entend la variation de I'encours du credit au secteur non financier. Par investissement, on entend la formation atteint I'equivalent de 3,4 % du PNB en 1986, ren- brute de capital fixe. dant difficile la reduction du deficit budgetaire. Source : FMI,Statisliques financi2res internationales, et donnees de la Banque mondiale. Dans nombre de pays, le gouvernement est venu en aide aux banques en transferant a la banque centrale le risque de change lie aux engagements des banques libelles en devises. Les banques cen- trales ont ainsi echange des engagements en mon- d'interet. La baisse des taux de remuneration des naie nationale contre des engagements en devises. depats a toutefois contribue l'inflation et h la En cas de depreciation ulterieure des monnaies fuite des capitaux en incitant les detenteurs de nationales, les creances des banques centrales ont patrimoine h delaisser les actifs financiers inte- perdu de leur valeur et ces pertes ont exerce un rieurs au profit de biens ou d'actifs financiers ex- effet expansionniste indirect, les montants verses terieurs. Le processus de desintermediation et la par les banques aux banques centrales etant insuf- contraction de la demande d'actifs financiers in- fisants pour leur permettre d'acheter les devises terieurs ont aggrave les difficultes des banques, et necessaires au reglement de leurs obligations. la diminution de la demande de monnaie a aussi Pour pouvoir acquerir ces devises, les banques amplifie les effets inflationnistes d'une creation centrales ont dO imprimer de la monnaie. Dans monetaire excessive. certains pays, la difference entre ce que la banque La detresse financiere n'est peut-Gtre pas la centrale a verse au titre d'engagements exterieurs principale cause de l'inflation, mais l'interaction et ce qu'elle a percu des banques et des adminis- complexe entre la fragilite du systeme financier et trations publiques explique une grande partie de la politique macroeconomique y entre certaine- l'expansion monetaire. Les pertes des banques ment pour beaucoup. La detresse financiere et centrales du Costa Rica, de 1'Equateur et de la l'inflation se renforcent mutuellement. Les me- Yougoslavie ont parfois depasse le montant des sures prises pour aider les banques ont souvent nouveaux credits consentis par le systeme ban- amplifie l'inflation, aggravant ainsi la situation cake interieur (Figure 5.2). qu'elles etaient censees assainir. Si l'on veut re- Un petit nombre de pays (parmi lesquels 1'Ar- soudre les problemes posbs par les portefeuilles gentine, la Bolivie et la Yougoslavie) ont tent6 de des banques et eviter leur reapparition, il est in- soulager la detresse financiere en abaissant les taux dispensable de mieux comprendre pourquoi tant d'entreprises ne peuvent ou ne veulent pas assu- Figure 5.2 Pertes des banques centrales rer le service de leurs emprunts. et creditinterne nouveau dans certains pays Origines de la dktresse financiere en developpement, 1980h 1987 Les explications des difficultes financieres des en- Pourcentage duPNB treprises peuvent &re regroupees en trois cate- 70 1 gories : environnement macro~conomique,poli- tique industrielle et financiere, comportement des debiteurs et des creanciers. L'importance des fac- I 35 teurs macroeconomiques apparait le plus claire- 30 ment dans le cas des pays a qui leur dette exte- rieure impose de lourdes charges. Les pays ou la 25 detresse financiere interieure est le plus aigue sont 20 generalement ceux dont les problemes d'endette- 15 ment exterieur sont le plus graves. Sous l'effet des chocs exterieurs qui ont conduit a la crise interna- 10 tionale de la dette et des modifications des poli- 5 tiques 6conomiques qu'ils ont entrainees, beau- CostaRica 0 coup d'entreprises se sont retrouvees non rentables et incapables d'assurer le service de leurs emprunts, tant interieurs qu'exterieurs. Les chocs macroeconomiques du debut des an- nees 80 ne sont toutefois qu'une cause immediate de la detresse financiere. Les politiques finan- cieres et industrielles appliquees par nombre de pays durant les annees 60 et 70 avaient rendu les systemes financiers fragiles et vulnerables au changement. I1 avait souvent kt6 demand4 aux banques d'accorder des credits subventionnes aux entreprises de regions ou de secteurs privilegies. Dans certains pays, les entreprises des secteurs prioritaires ont regulierement 6te non rentables. r-7 Equateur -5 Dans d'autres pays, elles n'ont fait de benefices qu'aussi longtemps qu'elles etaient protegees. Aujourd'hui, ces entreprises representent une 35 large part des pr@tsnon productifs. 30 Dans la plupart des cas, la situation macro6co- nomique, les programmes d'orientation du credit 25 et l'action exercee sur les taux dlinter@tsont les 20 principaux facteurs qui expliquent les difficultes 15 actuelles des entreprises et de leurs creanciers (comme on l'a vu au Chapitre 4). Mais ces facteurs 10 ne sont pas les seuls responsables. Nombreux sont 5 les pays dont les autorites n'ont pas pr6te une Yougoslavie0 attention suffisante aux repercussions que divers elements - concentration des risques, qualite des flux d'information, adequation des regimes juri- Pertesdes banques Creditinternenouveau diques, caracteristiques du cadre reglementaire - centrales peuvent avoir sur l'efficacite financiere. Cette n6- Note : Les pertes des banques centrales sont represent6es par la Ligne gligence a permis aux emprunteurs et aux pr@- <.Autrespostes (net). des banques centrales (Stotistiques finonciins teurs d'adopter des comportements qui ont intemtionoles, ligne 17r), laquelle reflete principalement les pertes resultant d'ajustements apportes a la valeur des avoirs en devises. contribue aux pertes des banques. Source : FMI.Stotistiques financiim intemtionoles, et donnees de la Banque mondiale. Le comportement des emprunteurs s'est en par- ticulier caracterise par lz tendance de certains EncadrC 5.3 Comment la mauvaise gestion bancaire chasse la bonne C'est en grande partie par la qualite de leur gestion avoir recours a des procedes comptables qui, sur le que les banques saines se distinguent des autres et, papier, feront apparaitre un benefice net superieur. En dans la plupart des pays, les etablissements financiers les reechelonnant, ils peuvent revaloriser artificielle- les mieux geres ont reussi a rester solvables. En l'ab- ment des creances douteuses, et faire ainsi I'economie sence d'une reglementation et d'un contrBle efficaces, de provisions. La capitalisation des inter@tsimpayes on constate frequemment quatre types d'erreurs de gonfle les benefices en augmentant le revenu appa- gestion : rent. I1 leur est egalement possible d'anticiper I'ins- Mauvaise gestion technique. Sur le plan technique, cription des revenus et de differer celle des depenses. l'erreur la plus courante est I'application de politiques Gestiotl disespe'rke. Lorsque les pertes sont trop im- de pr@tdeficientes, generalement imputables ?I I'insuf- portantes pour @tredissimulees par des expedients fisance des contrBles internes, a Ifinadequation de comptables, les banquiers peuvent, en desespoir de I'analyse du credit, ou a des pressions politiques. Sou- cause, passer a d'autres strategies. Les plus courantes vent, ces politiques de pret se traduisent par une sont le financement de projets risques par des prOts concentration excessive des risques, une forte propor- assortis de taux dfinter@tplus eleves, et la speculation tion des credits allant h un seul emprunteur ou a une sur les marches boursier et immobilier. Ces strategies seule region ou branche d'activite. Les banques accor- impliquent toutefois la prise de plus gros risques et dent parfois des prOts excessifs aux societes parentes peuvent fort bien se solder par de nouvelles pertes. Ce ou a leurs propres dirigeants. L'asymetrie de leurs ac- sont alors les flux de tresorerie qui posent des pro- tifs et de leurs engagements -en termes de monnaies, blemes : il leur devient plus difficile de verser des de taux drint6r@tou d'echeances -est une autre erreur dividendes, de couvrir les coats de fonctionnement et technique couramment observee. de satisfaire aux demandes de retrait des deposants Recours d des expidients comptables. Lapparition de avec le produit des actifs de bonne qualite qui leur pertes marque un tournant important pour la gestion restent. Pour eviter une crise de liquidite, ils peuvent d'une banque. Si les organismes de contrale ou les offrir des taux crediteurs eleves pour attirer de nou- conseils d'administration remplissent bien leurs fonc- veaux depBts, mais le rencherissement du coat de leurs tions, les pertes seront declarees et des mesures cor- ressources finit par aggraver les difficultes. rectives seront prises. Sinon, les banquiers risquent Fraude. C'est parfois a un comportement fraudu- d'avoir recours a des expedients et ad'habiller))les bi- leux que sont dues les premieres pertes mais, une fois lans pour tenter de dissimuler les pertes passees et que I'illiquidite parait inevitable, la fraude devient fre- actuelles. Pour ce faire, les procedes sont multiples. quente. Lorsque la fin est proche, les banquiers sont Afin de ne pas eveiller l'attention des actionnaires, ils tentes de s'accorder a eux-m0mes des pr@tsqu'ils ont continuent souvent, malgre la deterioration des b e d - peu de chances de rembourser. Le etransfert de pro- fices, a verser les m@mesdividendes, ce qui peut les prieten de societes detenues en partie par la banque ou amener ?I reduire la part du revenu affectbe A la consti- le banquier est une autre forme courante de fraude : si tution de provisions pour pertes, au detriment de la societe est rentable, le banquier s'arrangera pour l'adequation des fonds propres. Si les dividendes qu'ils I'acheter a la banque ?I bas prix et, si elle n'est pas veulent verser depassent les benefices, ils peuvent, rentable, il la vendra a la banque pour un prix eleve. m@mesi cela les oblige a payer davantage d'impBts, meilleurs ddlais. Cependant, dans la plupart des consequent plus risquees. Comme le demontre pays, les deficiences de la reglementation ont 1'Encadre 5.4, la combinaison de mesures de de- rendu possibles des operations de prst risquees reglementation et d'un contr8le inadequat s'est et, du fait de l'inefficacite des contrhles, les revelbe tres cotiteuse dans le cas des societes banques ont pu ne pas tenir compte de leurs d'epargne et de credit des Etats-Unis. On trouvera pertes. Faute d'obtenir en temps voulu des don- au Chapitre 9 des donnees complementaires sur nees comptables fiables, les autorites ne peuvent I'experience de plusieurs pays en developpement se faire une idee precise de la sante des interme- qui ont liberalise leurs secteurs financiers. diaires financiers places sous leur contr8le. L'effi- Le manque de clarte des dispositions juridiques cacite du contr8le revet une importance particu- applicables aux banques insolvables a constitue liere en cas de liberalisation financiere, car la un autre obstacle a une intervention rapide. En dereglementation incitera probablement les inter- Argentine, par exemple, la loi regissant les acti- mediaires a se lancer dans des operations de prGt vites de la banque centrale ne lui donne pas pou- qu'ils connaissent moins bien et qui seront par voir de prendre le contr8le de banques, de rempla- cer les dirigeants et les administrateurs, ni cedures de mise en faillite et de saisie. En Egypte, d'ordonner aux actionnaires d'apporter de nou- au Pakistan, au Portugal et en Turquie, par veaux capitaux. De ce fait, son intervention a de- exemple, les procedures de recouvrement des clenche de nombreux procPs en justice. prGts prennent souvent plusieurs annees (Cha- Parce qu'il leur etait difficile de saisir les em- pitre 6, Encadre 6.4). Dans d'autres pays, les de- prunteurs manquant a leurs engagements, de fauts de paiement deliberes tiennent davantage a nombreuses banques ont subi des pertes. Dans des raisons politiques : les emprunteurs des sec- certains pays, le defaut de paiement delibere est teurs prioritaires comme l'agriculture savent que encourage par la lenteur et la complexite des pro- les autorites hksitent a laisser les preteurs recourir L Encadre 5.4 La crise des societes d'epargne et de credit aux Etats-Unis : les lecons du risque moral Plus de 500 des 3.000 societes d'epargne et de credit grands risques, sachant qu'en cas de succes elles (S&L)que comptent les Etats-Unis etaient insolvables conserveraient la totalite des gains, mais qu'en cas au debut de 1989. Le cotit pour la Societe federale d'echec elles ne supporteraient qu'une partie des d'assurance des S&L (Federal Savings and Loan Insu- pertes. De surcroit, le montant des primes d'assurance rance Corporation, FSLIC) de la restructuration de ces etait calcule sur la base d'un taux forfaitaire par dollar etablissements, par le moyen de liquidations, de fu- reCu en depbt, de sorte que la structure des primes n'a sions et d'absorptions assistees, etait estime, au debut pas dissuade la prise de risques. Les economistes et de 1989, a environ 80 milliards de dollars (valeur ac- les specialistes de l'assurance utilisent le terme de tuelle). Comme ses propres actifs n'auraient pas suffi ((risque moral. pour decrire la situation creee par a couvrir ses obligations potentielles, la FSLIC n'avait pareilles distorsions des incitations. pas ete en mesure de fermer, ou de se debarrasser par Seule une minorite de S&L a cede a la tentation du d'autres moyens, d'un grand nombre des etablisse- risque moral, mais celles-la ont ete tres actives. Et plu- ments insolvables et, par consequent, des S&L accu- sieurs facteurs sont Venus alourdir leurs pertes : des sant des pertes avaient ete autorisees a poursuivre leurs reformes de la legislation fiscale ont reduit l'attrait des activites. Au debut de 1989, le Gouvernement des investissements immobiliers (dans lesquels un grand Etats-Unis a annonce son intention de fournir a la nombre de ces S&L s'etaient engagees); l'activite eco- FSLIC les ressources qui lui manquaient en combinant nomique s'est fortement ralentie dans les regions pro- l'apport de fonds publics et une augmentation des ductrices de petrole, en particulier le Texas; les auto- primes d'assurance demandees aux S&L. rites ont tarde remedier a la situation par l'imposition Les difficultes du secteur des S&L ont commence a de regles prudentielles; la fermeture de S&L insol- la fin des annees 70. De longue date, les S&L accor- vable~a ete differee; enfin, le systeme comptable uti- daient des pr@tshypothecaires a taux fixe d'une duree lise pour determiner les benefices et la solvabilite etait de 20 a 30 ans et se finan~aientau moyen de depBts a fonde sur la valeur d'acquisition et non la valeur cou- court terme. L'acceleration de l'inflation la fin des rante du marche. annees 70 et au debut des annees 80 et l'augmentation Des enseignements precieux (mais coQteux)ont pu correspondante des taux dlinter@tque les S&L ont dB @tretires de cette experience; la mise en place d'une servir sur les depbts ont fortement deprime leurs reglementation prudentielle appropriee doit accompa- benefices. gner la dereglementation Cconomique des etablisse- La reaction du Congres des Etats-Unis et des assem- ments recueillant des depbts qui sont explicitement ou blees legislatives de plusieurs Etats a ete d'autoriser implicitement garantis par les administrations pu- les S&L a elargir la gamme de leurs activites de prCt et bliques; il est essentiel de maintenir les fonds propres d'emprunt. Les plafonds imposes aux taux d'interet a un niveau adkquat, de preference lie au niveau des crediteurs ont ete progressivement elimines, et le risques pris; il peut @treutile de determiner les primes montant maximum des depbts garantis a ete porte de d'assurance en fonction des risques; il importe d'exer- 40.000 dollars a 100.000dollars. Malheureusement, les cer un contrble rigoureux et de confier cette fonction legislateurs ont moins prCte attention au renforcement un personnel competent et bien remunere; il est indis- du systeme de reglementation et de contrBle pruden- pensable que les systemes de comptabilisation soient tiels. L'elargissement des activites autorisees a donne fondes sur les valeurs du marche. Enfin, des qu'un aux S&L de nouvelles possibilites de gain, mais aussi etablissement donne des signes d'insolvabilite, une in- de perte. Elles n'avaient a mettre en jeu qu'un faible tervention regulatrice rapide est necessaire pour em- montant de leurs propres ressources; toute perte su- pCcher que de petits problemes ne debouchent sur de perieure a ce montant devait @treabsorbee par la cotiteuses catastrophes. FSLIC. Cela les a fortement incitees a prendre de plus a une saisie. Au Ghana et en Inde, par exemple, et la competitivite. I1 reste que, dans beaucoup de la frequence des defauts de paiement chez les pays, l'hesitation des autorites a intervenir s'est petits exploitants agricoles est particulierement soldee par des pertes persistantes au niveau des elevee. institutions financieres et par une reprise plus En somme, dans de nombreux pays, les insuffi- lente au niveau macroeconomique. sances de la reglementation et du contr6le pru- I1 est possible que, dans certains pays, les auto- dentiels, conjuguees a celles des systemes juri- rites ne se rendent pas compte de la gravite de la diques, ont permis aux preteurs et aux situation, car la fragilite d'une banque n'apparait emprunteurs de se conduire d'une maniere qui a pas toujours dans ses etats financiers vQifies. Ce- aggrave les pertes des banques. pendant, msme lorsqu'elles sont conscientes du probleme, il arrive souvent qu'elles ne souhaitent Enseignements de la restructuration financiere pas intervenir. Leur attitude peut stre dlespQer qu'une intervention ne sera pas necessaire, parce Au cours des annees 80, les difficultes des insti- que les emprunteurs en defaut commenceront a tutions financieres de certains pays ont precipite rembourser, ou parce que les banques constitue- des crises, obligeant les autorites a intervenir. ront des provisions suffisantes au titre de leurs Comme l'indique 1'Encadre 5.1, les interventions creances irrecouvrables. Mais comme en temoigne sont allees de la fermeture d'un petit nombre d'in- 1'Encadre 5.5, la probabilite d'une guerison spon- termediaires financiers ne representant qu'une tanee est faible. D'autres considerations - coats faible proportion des actifs totaux - comme en budgetaires de la restructuration, problemes Malaisie - a la fermeture et au remplacement de d'equite poses par la prise en charge des pertes, la quasi-totalite des banques - comme en Guinee. embarras oh les mettent les defauts de paiement Beaucoup d'autres pays, en particulier ceux qui d'entreprises publiques ou d'allies politiques, ou envisagent d'appliquer de plus vastes pro- crainte de retraits massifs des dep8ts bancaires - grammes de reforme structurelle, seront incitent egalement les gouvernements a refuser confrontes, dans les prochaines annees, a des d'admettre le probleme aussi longtemps qu'ils le choix difficiles en ce qui concerne la restructura- peuvent. tion de leurs institutions financieres et la refonte S'il n'y a pas de crise, les pouvoirs publics de- de leurs systemes financiers. I1 est msme possible vraient-ils intervenir dans le seul but de soulager que certains des pays ayant deja pris des mesures la detresse financiere? r u n e des raisons pour les- doivent intervenir a nouveau, car beaucoup des quelles la plupart peuvent y stre obliges est qu'a etablissements encore en activite sont insolvables. cause de leurs interventions anterieures le marche La restructuration du systeme financier est a la ne resoudra certainement pas le probleme de lui fois une epreuve et une occasion. Toutes les insti- mike. En garantissant implicitement ou explici- tutions ne valent pas la peine d'Gtre recapitalisees, tement les dep8ts et en venant regulierement au certaines doivent etre fermees ou absorbees par secours des banques et des entreprises en diffi- d'autres, plus robustes. La restructuration donne culte, les autorites ont etouffe les forces du marche aux pays une chance d'etablir des systemes finan- qui, en d'autres circonstances, auraient elimine ou ciers qui soient mieux a meme de repondre aux reorganise les entreprises non rentables et reparti besoins d'economies en mutation. les pertes correspondantes. Tant que les autorites n'iront pas plus loin, en remplaqant aussi le Justificationde 1'intervention marche dans sa fonction de repartition des pertes, celles-ci continueront. A mesure qu'elles s'ampli- Durant les annees 80, plus de 25 pays en develop- fieront, il en coctera de plus en plus cher de venir pement ont entrepris une vaste reorganisation de en aide aux institutions en cause et le coQtcumu- leurs institutions financieres. Dans la plupart des latif de cette assistance periodique finira par de- cas, une crise financiere avait eclate ou etait im- passer le coct exceptionnel d'une restructuration. minente et les gouvernements ne pouvaient pas Les gouvernements peuvent soit aller plus loin, ne rien faire. D'autres pays, comme le Pakistan et en remplaqant le marche dans sa fonction de re- Sri Lanka, n'ont pas subi de crise mais ont nean- partition des pertes, soit faire marche arriere, en moins pris des mesures pour renforcer leurs sys- cessant de garantir les dep8ts et d'aider financie- temes financiers. Plusieurs des economies a pla- rement les intermediaires financiers non ren- nification centrale ont decide de reorganiser leurs tables, de maniere qu'il incombe au secteur prive systemes financiers afin d'en accroitre l'efficience de resoudre les problemes. Des lors que les pertes Encadre 5.5 Les banques peuvent-elles((sfentirer toutes seules))? Les pouvoirs publics se sont souvent abstenus d'inter- les difficultes des banques risquent de s'aggraver : un venir dans le secteur financier, dans l'espoir que les ecart trop important entre les taux crediteurs et debi- banques deficientes se tireraient elles-mCmes de leurs teurs incite les prCteurs comme les ernprunteurs a difficultes. PlutBt que d'obliger les banques 21 consti- rechercher une intermediation moins coiiteuse. tuer des provisions pour pertes (ce qui risquerait de Le coDt de l'< r is i t ~i ~ ~de~force une fois que l'argent lui a i pays en developpement, exarninecz. C! ies Cha- ete rc.,rni\. !I ilc3utle gaspiller ou en faire mauvais LI 11,. pitres 4 et 5, tiennent en g r a ~ d e~i.irt.l.~1 cles defi- usascb,oil (.!I' ore simplement refuser de le rendre. ciences des systemes juridiql.ies, ;-i L I J ; !nanque Suii,ar;t I(, iroit romain a ses debuts, si un rem- d'informations financieres fiables r l t ;I ilt 5 Lacunes ~OLII-.;t.mt,r:ti'lntervenait pas dans un certain de- de la reglementation prudentielle. UIJs\ erne de lai '3prt:s ilLl'.ln jugement avait ete prononce, les lois et de reglementations esl nec~~~s,ri~.c:lour as- creancicrs <,t lent libres de regler le probleme en surer l'etablissement de contrats d6t in )>;antde vendant 1cs tlSbiteur reduit en esclavage ou en facon explicite les droits et obligation:. civ. parties I'exei.ut;~lit.1',11. la suite, le droit romain, jugeant contractantes, encourager la tiis~iplin~r e , 'execu- cette sancLlo!l plutbt severe, a introduit une pro- tion des contrats dans les delais p r h (1s %..I inciter cedure pt.rmt31tantde saisir et de vendre la totalite les prGteurs comme les emprunteur? a observer des biens d11debiteur, qui n'etait cependant tou- une attitude responsable et prudente. 1.rle inter- jours pas 1ibe1.cde ses obligations. Enfin, des pro- mediation financiere pruder~teet effic,~c-eexige cedures dt. f ~illitevolontaire ont donne a l'em- qu'on dispose de renseignenlents f'iable3 sur les prunteur nla lieureux la possibilite de se liberer emprunteurs et, a cet effet, dcls regles sot~lptables totalement dc~ses engagements s'il pouvait prou- et des dispositifs de verification adequC3t:~ o nes- t ver que scs d!fficultes etaient dues a des circons- sentiels. Les autorites doivent egalemeni taire en tances indept ildantes de sa volonte. sorte que les institutions financieres se compor- Au XlVe sii zle, aprirs la redecouverte des textes tent honngtement (surtout si elles rc.qoiircsntdes justiniens, le I-ecouvrementdes dettes en Espagne depbts du public). Tels sont les ohjeclifs I,e pre- et en Italic et,iit fonde sur les procedures du droit sent chapitre examine 1es mesures clui 1:euvent romain, crt la 7.3lupart des pays dlEuropecontinen- contribuer a les realiser. tale ont suivi. Les recours prevus par la cccommon law)>anglaise 2taient plus severes. Au Moyen Age, Contrats financiers et recouvrement des I-rtiances les debiteurs 1.mdkfaut de paiement etaient gene- ralement emprisonnes, et aucune distinction De tout temps, les prsteurs ont voulu ob+t,nirdes n'etait faite entre malhonnGtes et malchanceux. I1 garanties de remboursement satisfaisanti.. . Leur a fallu attendre le XVle siecle pour que la legisla- tion prevoie un traitement plus clement des debi- en developpement ont estimb que le fait de prGter teurs honnGtes. La prison pour dettes a continue sur la garantie de biens personnels allait a l'en- d'Gtre frequente presque partout jusque bien avant contre de leurs objectifs de developpement. Par dans le XIXe siecle mais, depuis, elle a ete abolie exemple, le groupe d'etude Tandon nomme par la (ou du moins limitee aux cas de fraude). Banque de reserve de l'lnde a indique au debut Au XIXe siecle, les textes legislatifs regissant les des annees 70 que : ((lanationalisation des grandes faillites sont devenus bien plus complexes dans les banques commerciales . . . appelait une politique pays industriels, face a un accroissement du nouvelle en ce qui concerne la mobilisation des nombre de creanciers de diffhentes sortes. Enfin, dep6ts . . . et une affectation equitable du credit. au XXe siecle, avec l'apparition des grandes so- On attendait du systeme bancaire qu'il adopte une cietes, la restructuration, plus que la liquidation, nouvelle strategic de fourniture du credit, fondee est devenue un objectif majeur du droit des fail- sur le developpement et les perspectives et pas lites - tout d'abord aux Etats-Unis et, plus recem- seulement sur la securite, afin de venir en aide ment, dans d'autres pays. aux elements les plus defavorises de la societe . . . Mis a part ces solutions extrGmes, les creanciers le systeme axe sur la securite avait tendance a ont depuis longtemps largement recours a des SO- favoriser les emprunteurs disposant deja de fortes retes reelles (hypotheques, charges flottantes, ressources financieres, sans tenir compte de leur droits de gage, etc.) et a des garanties person- r61e economique))(BankingLaws Committee, 1978, nelles pour reduire la probabilite et le coOt des p. 77). Cette optique neglige le fait que les deci- defauts de paiement. En consequence, dans les sions en matiere de credit sont rarement le meil- pays industriels, les pertes subies annuellement leur moyen de venir a bout des injustices sociales. par les banques commerciales du fait de defauts de paiement sont generalement inferieures a 1% Developpement des fondements juridiques de l'encours des prGts (ce qui a contribue a main- tenir le coOt global de l'intermediation a moins de L'elaboration de regles juridiques explicites sur les 4 %). Dans un grand nombre de pays en develop- droits et les obligations economiques des diffe- pement, les prGts non productifs representent ac- rents agents interesses devrait aller de pair avec le tuellement 20 % de l'ensemble des prGts et davan- developpement economique et financier. Dans les tage dans certains cas. Etant donne cette frequence societes rurales, les sanctions de la communaute des defauts de paiement, la rentabilite du credit y locale ont beaucoup contribue a limiter l'impro- devient pratiquement impossible, car peu d'inves- bite des parties contractantes (Chapitre 8) mais, tissements peuvent avoir des rendements suffi- avec l'urbanisation, ce type de sanctions est de- samment eleves pour couvrir les inter& qui doi- venu moins efficace. Une reglementation plus vent Gtre imposes (Encadre 5.5 du Chapitre 5). complexe est necessaire pour regir les relations Seuls des speculateurs optimistes ou des emprun- impersonnelles de la vie commerciale moderne. Et teurs decides a escroquer les prGteurs seraient avec l'apparition des grandes societes, il a fallu prhs a se procurer des sommes importantes a des edicter un ensemble de regles propre a s'adapter taux d'interst reels depassant 10 % ou 15 %. continuellement a 1'6volution des conflits d'inte- La meilleure garantie du prGteur reside dans la rGt entre actionnaires, dirigeants d'entreprise, reussite economique de l'emprunteur. C'est sur creanciers obligataires, salaries et consommateurs. quoi devrait essentiellement reposer la decision de La plupart des pays en developpement ont he- prGter. Mais il est souvent difficile pour le prGteur rite de systemes juridiques imposes a l'epoque de d'evaluer la probabilite de succes d'un projet. Une la colonisation. Ces derniers etaient souvent en demande de prGt et un projet d'investissement desaccord avec la coutume locale. En Indonesie, peuvent Gtre present& eloquemment sans que par exemple, le systeme complexe de droit coutu- leurs auteurs soient pour autant de bons gestion- mier musulman de l'adat utilise des concepts juri- naires ou dirigeants d'entreprise, et inversement. diques (ence qui concerne, par exemple, Ie regime Les banquiers ont donc pour habitude d'Gtre tres foncier) tres differents de ceux des codes civil et circonspects dans leurs decisions de prGts et ils commercial apportes par les Neerlandais. Avant s'en remettent dans une large mesure aux ante- l'independance, l'adat s'appliquait aux Indone- cedents des candidats a un emprunt. Inevitable- siens et le droit neerlandais aux Europeens, ainsi ment, cela signifie qu'on prste davantage aux qu'aux institutions modernes comme les societes riches. Etant donne que la richesse peut aussi bien et les banques (l'adat ignorant les contrats de prGt Gtre heritee que gagnee grace a des talents d'en- ou transactions similaires). Aujourd'hui, ces deux trepreneur, les gouvernements de nombreux pays regimes sont toujours appliques parallelement. C'est inevitablement une source de conflits et d'incertitudes, aggraves par la deficience de l'administration judiciaire. Le r61e du systeme ju- EncadrC 6.1 Droit civil et commercial ridique dans le reglement des differends s'en trouve reduit. MGme dans les pays ou n'existe La Coree est l'un des rares pays b avoir mis en qu'un seul regime, les difficultes peuvent Gtre se- place de sa propre initiative un regime juridique rieuses. Dans un rapport (1978, p. 76), 1'Indian global de type occidental. Comme la Chine, la Banking Laws Committee observe : ((l'etatchao- Coree etait traditionnellement une societe confu- tique actuel de notre droit des sQretes, et tout ceenne dans laquelle les relations n'etaient pas particulierement du droit des sGretes sur les biens structurees par un droit mais par des concepts s'appuyant sur la hierarchic familiale, au sommet personnels, est surtout dQa l'application de prin- de laquelle se trouvait le roi ou I'empereur. Apres cipes et de concepts archa'iques de la Common une periode de domination japonaise (sous la- Law remontant a un siecle)). quelle le droit civil japonais a ete impose), la nou- Contrairement a d'autres pays en developpe- velle Republique de Coree a entrepris d'edifier un ment, la Code et la Tha'ilande ont import4 et cadre juridique entierement nouveau. De nou- adapt6 des regimes juridiques &rangers de leur veaux codes civil et commercial ont 6th adopt& propre initiative. La CorCe a adopt6 de nouveaux en 1958et 1962. L'un et l'autre etaient largement codes inspires du droit allemand en 1958 et 1962 inspires des codes civil et commercial allemands, avec toutefois des differences notables refletant (Encadre 6.1). La Thailande a adopte en 1923 un les coutumes et les traditions locales, tout parti- code civil et commercial inspire des codes alle- culierement en ce qui concerne le droit de la fa- mand et fran~ais.Le Japon avait fait de mGme en mille et les questions de succession. Les codes 1898 et 1899. Dans ces trois cas, lorsque les nou- coreens contiennent quelques innovations inte- veaux codes ont kt6 promulgues, les coutumes ressantes. Par exemple, le droit coreen permet locales et la situation politique etaient tout a fait d'hypothequer les biens immobiliers pour garan- tir les avances qui seront accordees dans le cadre differentes de celles des pays dont le droit etait d'une ligne de credit - dispositif utile qui n'est pris comme modele. Mais le besoin de doter l'eco- generalement pas autorik par le droit civil. nomie d'une infrastructure juridique propre a fa- Comme dans la plupart des autres pays, le droit ciliter les echanges et l'intermediation financiere coreen moderne fait la distinction entre le droit etait pressant. Les autorites de ces trois pays ont commun et le droit commercial; ce dernier ne adapte les codes &rangers aux coutumes locales s'applique qu'aux commerqants. Les obligations (surtout en ce qui concerne le droit familial)et aux contractuelles sont plus clairement definies que dans la plupart des autres pays en developpe- conditions economiques. ment et l'application de la loi est rapide. Le trai- Dans certains pays, les systemes juridiques hC tement des restructurations et des faillites est ins- rites du passe n'ont pas kt4 mis a jour pour re- pire du code des faillites des Etats-Unis, qui pondre a l'evolution des besoins de 1'6conomie. favorise la restructuration des societes endettees Par ailleurs, la legislation commerciale peut Gtre plutBt que la distribution de leurs actifs aux ma1 appliquee a cause de la lourdeur des proce- dures ou faute de ressources pour les accelerer. Des regles trop peu nombreuses peuvent Gtre source d'incertitude, mais il en va de mGme lors- qu'elles sont plethoriques - surtout si elles ne cessent d'Gtre modifiees. permettent egalement aux pr6teurs de s'assurer Pour que les systemes juridiques soient plus ef- du remboursement : ils peuvent joindre des ficaces, les autorites doivent veiller a ce que des clauses a cet effet aux contrats de pret, nommer garanties acceptables puissent Ptre offertes (cette un representant au conseil d'administration, eta- question est etroitement lice a la cession et au blir un droit de propriete conditionnel sur les ac- transfert des droits patrimoniaux), rationaliser le tifs (par exemple, au moyen de titres obligataires droit des societes (surtout en ce qui concerne la convertibles) et surveiller de pres les activites de divulgation des donnees et les procedures de fail- I'emprunteur. lite et de restructuration) et renforcer l'application de la loi. On peut ameliorer I'ex6cution des Droits patri~noniauxet garanties contrats en rendant leur rupture plus coiiteuse. La constitution d'une siirete, comme un gage ou une La reconnaissance legale des droits patrimo- hypotheque sur des biens ou un cautionnement, niaux - c'est-a-dire de droits exclusifs d'exploita- est un moyen d'y parvenir. D'autres methodes tion et de possession sur certaines ressources - 103 encourage leurs titulaires a utiliser celles-ci de fa- geostationnaires, les inventions techniques et Con efficace. Sans le droit d'exclure autrui de leurs autres titres de propriete intellectuelle. 11stendent terres, les agriculteurs ne sont pas incites a labou- a se generaliser. rer, a semer, a desherber et a recolter. Sans droits fonciers, ils s'abstiendront d'investissements dans HYPOTHEQUES. possibilite de ceder et de La l'irrigation ou d'autres types de bonification des transferer les droits patrimoniaux favorise I'effica- terres qui ne seraient rentables qu'avec le temps. cite 6conomique, directement en creant de nou- L'efficacite peut @treencore amelioree si les droits velles incitations, mais aussi indirectement en patrimoniaux deviennent transferables. Un agri- permettant l'intermediation financiere. Les em- culteur pourrait alors vendre ses terres a un ex- prunteurs peuvent ainsi offrir une siirete sous la ploitant plus productif et entreprendre une autre forme d'hypotheques sur des biens immobiliers activite a laquelle il est plus apte. C'est la combi- ou d'autres types de garanties. Certains actifs naison de ces droits d'utiliser un bien, d'en tirer constituent de meilleures garanties que d'autres. profit et de le ceder librement qui constitue le Les biens immeubles et polyvalents, comme les droit de propriete. biens-fonds, ont a cet egard des proprietes tres En Chine, les reformes economiques rurales ont avantageuses : ils se preterit difficilement a la de- surtout consist6 a rendre la jouissance de la terre predation et ils peuvent Stre revendus rapidement aux menages. Les agriculteurs chinois ne sont pas pour un montant proche de leur prix d'achat. En proprietaires de leur terre, mais sa jouissance leur revanche, une fonderie de cuivre ne conserve sa est a present acquise a relativement long terme; valeur que si elle peut soutenir la concurrence et leur statut equivaut a celui de titulaires d'un bail si les cours du cuivre ne baissent pas. L'octroi de a ferme en ((commonlaw.. Les agriculteurs peu- prsts pour une forte proportion de son finance- vent utiliser ce bail comme garantie. Le succes de ment est par consequent risque. ces reformes offre un exemple remarquable des Lorsqu'il accepte une garantie, le principal souci avantages qu'un pays peut tirer de modifications d'un prGteur a trait a l'efficacite du transfert des apportees a l'infrastructure juridique de son droits patrimoniaux, etant donne qu'il ne peut economie. demander la realisation de la siirete qu'en cas de Les droits patrimoniaux ne sont generalement defaut de paiement et que le bien greve peut se pas absolus. L'Etat revendique une part des pro- degrader ou disparaitre s'il faut attendre trop fits degages par l'exploitation des ressources, sous longtemps avant d'@treen mesure d'en prendre forme d'impbts - pour financer, entre autres, la possession. Les hypotheques sur les terrains et protection des droits patrimoniaux contre les dan- autres biens immeubles sont par consequent I'une gers externes et internes. L'interGt public justifie des meilleures formes de garantie. Dans la plupart de multiples autres restrictions des droits patri- des pays, ces biens representent une proportion moniaux, notamment le droit d'expropriation pour comprise entre la moitie et les trois quarts du pa- construire des routes, des ports, des lignes a haute trimoine national. Si la propriete est largement tension et autres infrastructures. L'Etat peut ega- repartie, s'il y a securite de jouissance et si les lement limiter les droits patrimoniaux dans le droits se transferent facilement, alors ces biens temps - par exemple, en appliquant le regime du peuvent constituer une bonne garantie pour a peu bail a ferme plutBt que celui du droit de propriete pres n'importe quel type de pr@t(Encadre 6.2). absolu, ou (moins directement) en elargissant l'as- Malheureusement, ces conditions ne sont pas tou- siette des droits de succession. jours remplies dans les pays en developpement. L'evolution de la valeur des ressources sous l'ef- La repartition des terres y est souvent inegale, la fet du developpement economique peut con- jouissance (si tant est qu'elle existe) peu siire, et traindre a etendre et redefinir periodiquement les le transfert des droits difficile a realiser. I1 est es- droits patrimoniaux, d'autant plus qu'on ne peut sentiel, pour le fonctionnement satisfaisant d'un totalement eviter que des droits s'exer~antsur dif- regime foncier, qu'il existe un enregistrement des ferentes ressources soient contradictoires. Les droits etaye par des lev& cadastraux. Malheureu- droits patrimoniaux se multiplient a mesure que sement, dans beaucoup de pays en developpe- les ressources deviennent plus rares et plus chkres. ment, ces systemes d'information sont encore in- Progressivement, on les a etendus a des biens qui, suffisants ou font totalement defaut. auparavant, etaient ((gratuits)>,comme les pstu- Souvent, un prGt garanti par des biens immobi- rages, l'eau, les zones de pGche catiere, les fre- liers ne finance pas I'acquisition de ce m@metype quences de radiodiffusion, les orbites de satellites de biens, mais un investissement d'un tout autre Encadre 6.2 Consequences financiQes et economiquesdu regime foncier en Tha'ilande La Thailande dispose d'une legislation relativernent base de garanties personnelles ou collectives, ou en efficace sur la propriete fonciere, le transfert des titres s'adressant a des : -; i ,I des vingt dernieres annees, i 'I i: tc"rn,ilio-1dis#lti In ;'at.i,:l~~tc~!$!(>ilindes apports cle capitaux etran- ; l i l des marches et un ensembl~:$ l~\rnentassez limites au cours des dix, ferer, certaines economies restant essthnt cllerne~t .mire I:?. \,~t;t:t,. prochaines annCes. Cette evolu- agraires, d'autres industriali:.c>c.i;cer!'lii IPS Cbta~t ion , I :A ' I :npcrtantes consequences pour la crois- orientees vers le marche int6rlc:ur et i~iptjsantd2s .anrtmdu S I . ~teur financier. Les pays en develop- contr6les stricts aux mouvri:itints d(c apitmt, :~enic'nttle\'rt.mt compter avant tout sur leur ( d'autres &ant plus ouvertes sur l'ext6r:cu:.t!t aya lt prop1c:, tip.~rgncbpour financer le ooGt de I'investis- moins de contrbles. A cause de ses disparitPs ciai~s ;emr.:lt. l)ans le passe, la plupart ont beaucoup les structures economiques el les conc.ey)tion:;cu 4.rnpsu~tc'i I'l5tranger et, dans bien des pays, la developpement, les systPmrs I'iiiantier; de cl!s !ettc i:xtericure est superieure la dette inte- pays resteront trPs divers 'IU cours dc:; detx ieun.. tln outre, la quasi-totalite des credits a long decennies 21 venir. : Ierrntsf~rcn~t~naientde l'etranger. A cause du recul Sous l'effet de certaines pstcssions, la p1upa.t les apprts (it. I'etranger, les pays auront du ma1 des pays en developpement sont ned1r~ml,irs s'ac~cc:~mrnoi.lerd'un systeme financier interieur amenes a repenser leur systi!nie finan~~ierd'ure : mbrvonnaisa, et du manque de credits a long part, ils s'efforcent d'appliqutr certalne leqor s $rme...% iiic~irisque les pays ne dPveloppent leurs EncadrC 7.1 Structure de I'investissement et stock de capital 11est surprenant de constater que rapportes au revenu ment, allant de moins de 15 % du PNB en Afrique national ou au PNB, le niveau et la composition de subsaharienne a beaucoup plus de 30 % en Chine. Les I'investissement (c'est-a-dire la variation du stock de machines et le materiel representent genkralement les capital) et le stock de capital proprement dit sont a peu deux cinquiemes de I'investissement brut et le loge- pres les m6mes dans les pays a faible revenu et les ment, les autres bPtiments et les travaux de genie civil pays A revenu Cleve. Dans les Cconomies oh le taux representent chacun un cinquieme. Peut-6tre la moitie d'investissement est tres klev6 et la croissance rapide du total est donc investie dans des actifs qui ont une (comme la Chine, la Coree ou le Japon), le ratio des duree de vie d'au moins cinquante ans, le reste ayant actifs au PNB est analogue, car la croissance rapide du une duree allant de dix a vingt ans. stock du capital s'accompagne d'une croissance rapide A cause de ces differences marquees dans la duree de la production. Les economies a planification cen- de vie des actifs, la structure du stock de capital differe trale ont gCneralement un ratio actifslPNB un peu plus beaucoup de celle des flux d'investissement : les actifs eleve, car elles ont une productivite plus faible et un de Iongue duree (essentiellement les structures)repre- gros volume de stocks. On trouvera au Tableau 7.1A sentent environ les deux tiers du capital fixe renouve- des estimations du stock de capital de plusieurs pays lable, les machines et le materiel de duree moyenne, pour lesquels ce type de donnees est disponible. environ un cinquihme, et les stocks de courte dude, le En moyenne, I'investissement brut represente envi- betail et les biens de consommation durables, le res- ron 20 % du PNB. Toutefois, dans les pays en develop- tant. La valeur du capital renouvelable total equivaut pement, les taux d'investissement varient enorme- generalement a 200-300 % du PNB. Tableau 7.1A Estimations du stock de capital net de plusieurs pays (pourcentagedu PNB) f2deralc Etats-Unis, d'Allm~a~ne, Mexique, Inde, Hongrie, 1978 1977 1978 1975 1977 Total, actifs renouvelables Logement Autres structures Machines et materiel Stocks Betail Biens de consommation durables Terrains a. Estimations de Goldsmith, 1985, ajustees pour assurer la concordance avec celles qui sont disponibles sur d'autres pays et avec les estimations des comptes nationaux. Source : Goldsmith, 1985. systemes financiers, les investisseurs potentiels d'alimentation en eau, constituent l'essentiel du devront essentiellement r6investir leurs benefices patrimoine physique. Contrairement a ce qu'on et il sera difficile de financer de gros projets, en pourrait penser, le stock de capital du secteur in- particulier ceux qui necessitent un financement a dustriel et commercial est modeste par rapport au plus long terme. total. Les immobilisations des industries manufac- Malgr6 les diffQences consid6rables qu'on ob- turieres et des entreprises de services publics re- serve au niveau du stade de d6veloppement et des presentent dans chaque cas environ 40 O/Odu PNB, taux d'investissernent, la composition du stock de celles du secteur commercial 10 a 15 % du PNB, et capital et des flux bruts d'investissement est a peu les stocks 20 a 30 % du PNB. Pour ce qui est des pres identique dans chaque pays. Le stock de ca- flux d'investissement bruts et de la demande de pital renouvelable bquivaut genbralement 5 deux A services financiers, le secteur industriel et quatre ans de produit national brut (Encadr6 7.1). commercial occupe une plus grande place que ne Dans tous les pays, les actifs ayant une longue le laisserait penser sa part du stock de capital. Son duree de vie, tels les logements, les b2timents stock de capital est constamment renouvele a me- commerciaux, les bcoles, les routes et les rbseaux sure que les vieilles machines sont remplacees, que les moyens de production et de distribution sont modernises et que de nouvelles usines sont Figure 7.1 Credita moyenetlong termes construites. en-pourcentage de l'encours total du credit provenantdes banques commerciales et autres Le financement des entreprises institutionsfinancieresdanscertainspays en developpement, 1970et 1986 Les politiques financieres que les pays en develop- pement ont suivies au cours des derniPres decen- nies visaient pour beaucoup a remedier aux de- Pourcentage fauts apparents des marches interieurs des 0 10 20 30 40 50 60 70 capitaux. Deux problemes se posaient en particu- lier : premierement, l'offre de fonds propres et de capitaux a long terme et, deuxiemement, le Portugal manque d'acces au financement de certaines cat- egories d'emprunteurs. Toutefois, en cherchant des solutions pour resoudre ces deux problhmes, Tunisie les pays ont attache trop peu d'importance a l'equilibre entre le risque et la remuneration du risque. Malaisie MODESDE FINANCEMENT. Dans le passe, les gouvernements des pays en developpement ont eu recours a l'affectation autoritaire du credit, a des taux dlinter@tadministres et a l'emprunt ex- terieur pour s'assurer que certains secteurs rece- vaient assez de credits a long terme. Cependant, comme l'indique la Figure 7.1, dans certains pays, Burundi les banques commerciales et autres institutions financieres ont commence ces dernieres annees a consentir davantage de credits a moyen et long termes. Dans d'autres pays, m$me si les banques offrent peu de pr@tsa long terme, elles consentent des lignes de credit et des prcts a court terme Maroc qu'elles reconduisent regulierement tant que l'emprunteur reste solvable. Ce type de finance- ment, qui est acceptable pour un grand nombre d'entreprises, tient souvent lieu de financement a long terme aussi bien dans les pays a revenu eleve que dans les pays en developpement. Cependant, aux yeux de certains emprunteurs, une ligne de credit a court terme ne vaut cependant pas un pr@t a long terme. Elle risque de ne pas @trerenouve- lee, ce qui peut forcer l'investisseur a renoncer a certains projets. Nigeria En theorie comme en pratique, il n'existe pas de normes simples de structure financiere pour les Note : Les donneesindiqueescorrespondentaux partsen fin d'annee. entreprises. D'apres les theoriciens financiers, les Pour le Cameroun, la Colombie, la Code, la Malaisie, le Nigeria et les ratios endettement-fonds propres des societes ne Philippines, les donnees se referent uniquement aux banques com- merciales. Pour la Code, on a utilise le scredit d'equipementn pour veulent rien due si les marches financiers sont representerle credit moyen et long termes. Les donnees ind'iqubes pour 1970 correspondent B I'annee 1974 pour le Cameroun, B la parfaits (Encadre 7.2). Des theories plus realistes, moyenne des parts mensuelles pour le Nigeria et B I'annee 1975 pour qui tiennent compte des coGts de la fiscalite, de le Portugal; les donnees indiquees pour 1986 se rapportentB l'annee 1985pour le Cameroun et le Maroc, B l'ann6e 1987 pour l'lndonesie et l'information et des operations de suivi et de B juin 1986pour le Nigeria.Pour I'lndonesieet les Philippines,on ne contrale, font apparaitre un certain nombre d'ar- dispose pas de donneespour1970. Source : Bulletins des banques centrales et donnees de la Banque bitrages entre fonds propres et endettement. Dans mondiale. la pratique, aucun mode unique de financement EncadrC 7.2 Le financement des entreprises, thdorie et pratique On s'est beaucoup interesse dans les milieux universi- tiere de dividendes montre que la direction de taires aux facteurs influencant la structure financiere l'entreprise a confiance dans l'avenir. C'est peut-@tre des societeset leur politique en matiere de dividendes. la raison pour laquelle les entreprises continuent de Dans un article fecond publie en 1958, Modigliani et verser des dividendes m@melorsqu'elles ont besoin Milier ont dCmontr6 que, dans un monde oh les d'un surcroit de ressources exterieures ou lorsque les marches financiers sont parfaits, ce n'est pas le ratio imptits sur les plus-values sont plus faibles que ceux endettement-fonds propres d'une societb qui deter- qui frappent les dividendes. mine sa valeur de march6 :la valeur de l'entreprise est En outre, etant donne que les dirigeants peuvent ne uniquement fonction de ses decisions d'investisse- pas avoir les mCmes inter& que les creanciers et les ment, et celles-ci peuvent donc @tretotalement disso- actionnaires, ces derniers doivent assumer certains ciees des decisions qu'elle prend en matiere de finan- coGts pour essayer de contrtiler et influencer la facon cement. Cependant, comme les marches ne sont jamais dont la societe est geree. Les decisions relatives a la parfaits, dans la pratique, le choix d'un mode de finan- structure du capital dependront de l'aptitude des cement est un facteur important. L'evolution de la creanciers et des actionnaires a obtenir l'information theorie du financement des entreprises a assoupli cer- dont ils ont besoin pour exercer un contrtile sur les taines des conditions explicites ou implicites sur les- gestionnaires. quelles reposait l'hypothbse des marches financiers Des theories recentes proposent certains facteurs parfaits. plausibles pour expliquer les differences existant dans L'imposition des benefices des societes et la deduc- le mode de financement des entreprises entre les sys- tibilite des charges d1int6r@taux fins de l'imptit prati- temes de 1'Allemagne et du Japon qui reposent sur les quee dans la plupart des pays incitent les societes se a banques et ceux des Etat-Unis et du Royaume-Uni qui financer par l'emprunt. Cette incitation est toutefois sont axes sur le marche. Dans les deux systhmesfond& affaiblie par les coGts directs et indirects des graves sur les banques, les entreprises ont un plus fort degd difficult& financieres et de la faillite auxquelles sont d'endettement @ienque la difference ne soit pas aussi davantage exposees les societestr&sendettks. Les flux marquee que celle qui ressort des donnees comptables d'information ne sont pas parfaits, ce qui influe beau- publiees). Cet etat de choses s'explique peut-@trepar coup sur les decisions de financement. En particulier, les relations etroites qui unissent les banques et les dirigeants d'une societe connaissent mieux ses re- I'industrie, c'est-a-dire par le fait que les banquiers sultats et ses perspectives d'evolution que ses crkan- peuvent influencer les decisions des dirigeants ciers et ses actionnaires. Une politique stable en ma- d'entreprise. et de contr6le ne s'avere meilleur que les autres actifs, les services publics sont generalement en pour les entreprises. mesure de mobiliser tous les capitaux exterieurs I1 n'en est pas moins utile de differencier les dont ils ont besoin en emettant des obligations ou entreprises selon la variabilite de leurs resultats. autres titres de la dette a long terme. Un fort degre d'endettement devient d'autant plus Dans la plupart des pays en developpement, les risque que le revenu de l'entreprise fluctue. Les entreprises de services publics et les grosses entreprises qui peuvent le mieux se permettre de compagnies de transport ont contract6 des em- recourir a l'emprunt sont les grosses entreprises B prunts massifs aupres des banques interieures et forte intensite de capital qui peuvent assez bien a I'etranger, et elles font maintenant partie des prevoir leurs benefices, par exemple les entre- emprunteurs qui ne peuvent pas assurer le service prises de services publics. En fait, la notion de de leurs dettes. Cependant, cela ne veut pas dire finances modernes a commence A se developper necessairement qu'elles ont trop emprunte. La avec des projets d'infrastructure comme les ca- plupart de ces societes appartiennent a I'Etat et le naux, les chemins de fer et, plus tard, les services prix de leurs produits est souvent fixe a un niveau publics. Aujourd'hui, les services publics dans les trop bas pour qu'elles puissent tirer un rendement pays industriels prelevent sur leurs benefices la adequat de leurs enormes investissements. Si leurs majeure partie des capitaux dont ils ont besoin prix leur permettaient d'obtenir un meilleur ren- pour investir, car les investissements dans l'infra- dement, elles pourraient, en puisant sur leurs structure de base ont deja ete faits. Grgce a la propres benefices, degager la majeure partie des stabilite de leurs recettes et a la durabilite de leurs ressources d'investissement dont elles ont besoin. Certaines grosses entreprises a forte intensite L'objectif qui consiste a accroitre l'offre de finan- capitalistique, par exemple dans les secteurs de cement a long terme - qu'il s'agisse de fonds l'acier, du ciment ou de la petrochimie, ont des empruntes ou de fonds propres - reste une prio- flux de revenu moins previsibles. Elles ne peuvent rite, en particulier dans les pays ou sevit l'infla- pas se permettre dl@treaussi endettees que les tion et dans ceux qui dependent de l'emprunt entreprises de services publics et doivent compter exterieur pour couvrir la plupart de leurs besoins davantage sur leurs capitaux propres, lesquels de financement a long terme. La stabilite macro- peuvent provenir pour l'essentiel des benefices economique est essentielle. L'indexation peut ai- non distribues si ces entreprises sont rentables. der a maintenir certains types de financement a S'il s'agit d'une entreprise privee qui est assez long terme dans les economies inflationnistes, grande pour @treconnue du public, elle peut lever mais elle ne saurait se substituer a la stabilite des des fonds en emettant des actions ou en faisant prix. La possibilite pour les institutions finan- venir des partenaires etrangers. Lorsqu'un pays cieres de percevoir des taux d'interet qui refletent tire une grosse part de sa production d'une les risques accrus associes aux prets a long terme branche d'activite donnee, il serait bon qu'il diver- accroitra l'offre de ce type de financement, de sifie ses risques. I1 peut le faire en encourageant m@meque les ameliorations des systemes juri- les prises de participation etrangeres ou en emet- diques et comptables qui permettent aux pr@teurs tant des instruments de la dette dont le rembour- de mieux suivre et contrhler leur clientele. Les sement est lie au prix des produits. Les bailleurs projets relativement risques devraient @trefi- de fonds etrangers supporteront alors en partie nances par des apports de fonds propres, le rem- les risques de fluctuations des prix. boursement etant lie aux benefices realises; les Un grand nombre d'industries appartenant a ce prets a long terme a rendement fixe ne convien- second groupe ont contracte de lourds emprunts nent pas a ce type de projets. au cours des annees 70 pour financer des pro- grammes d'investissement de grande envergure. A c c ~ sAU FINANCEMENT. Bien des gouverne- En fait, elles ont trop emprunte : ayant trop in- ments cherchent a ameliorer l'acces des petites vesti, elles ont ete, dans bien des cas, incapables entreprises au financement, en partie pour des d'assurer le service de leurs dettes. De ce fait, raisons sociales et en partie parce que ces entre- l'investissement dans ces secteurs a ete tres limite prises passent souvent pour l'element le plus dy- au cours des annees 80. 11faudrait donc veiller a namique de l'economie. Si les petites entreprises ce que les entreprises de ces secteurs ne recom- des secteurs manufacturier, tertiaire et commercial mencent pas a surinvestir et a s'endetter a l'exces sont generalement moins capitalistiques que les lorsqu'il leur faudra accroitre leur capacite. entreprises des secteurs de l'industrie lourde ou Pour que la structure financiere des entreprises du logement et ont donc des besoins d'investisse- soit plus saine, les gouvernements devront reeva- ment beaucoup plus limites, elles n'en devraient luer les politiques qui ont encourage certaines ca- pas moins avoir acces au credit si elles peuvent tegories d'entreprises a devenir tres endettees. A l'utiliser de maniere plus productive que les gros cause de la faiblesse des prix et des coilts eleves, emprunteurs. Comme le montre 1'Encadre 7.3, le un grand nombre d'entreprises d'Etat sont deve- credit peut permettre a une petite entreprise d'in- nues tributaires des capitaux etrangers pour finan- vestir et de croftre. cer leurs investissements. Le subventionnement Comme les petites entreprises ne sont pas bien du credit, la discrimination fiscale a l'egard des connues, elles ne peuvent ni emprunter a l'etran- prises de participation, l'exigui'te des marches fi- ger, ni emettre des actions. Pour se procurer des nanciers et le laxisme ou l'inefficacite des lois sur ressources exterieures, elles dependent des credits la faillite, tous ces facteurs ont incite les entre- commerciaux consentis par d'autres entreprises ou prises a se financer par l'emprunt au lieu de rein- des pr@tsaccord& par des intermediaires finan- vestir leurs benefices ou d'emettre des actions. ciers. Cependant, ou que ce soit, les banquiers Dans certains pays, le recours a l'emprunt etait hesitent a pr@teraux petits emprunteurs. Premie- d'autant plus silr que les entreprises savaient pou- rement, ils peuvent estimer peu economique de voir compter sur l'aide du gouvernement en cas pr@terles sommes modestes demandees. Deuxie- de difficult&. Ailleurs, l'existence de conglome- mement, il est difficile d'apprecier les risques en rats financiers, ajoutee a la faiblesse de la super- jeu, surtout lorsqu'un projet d'investissement est vision et de la reglementation bancaires, a abouti de type nouveau. Bien souvent, les petites entre- au m@meresultat. prises n'ont pas une reputation bien etablie et il est rare qu'elles tiennent une comptabilite sQre. jouent un r61e plus important (comme aux Etats- Troisiemement, les petits emprunteurs n'ont sou- Unis et au Royaume-Uni). vent pas de garanties suffisantes a offrir. Comme on a pu le constater en Allemagne et au Dans les pays en developpement, d'autres fac- Japon, un fort degre d'endettement peut aller de teurs s'ajoutent aussi pour expliquer pourquoi les pair avec le succes de I'industrialisation. Pour banquiers hesitent a prCter aux petites entre- qu'une telle approche soit efficace, les pr@teurs prises. A cause de la politique financiere adoptee doivent avoir la confiance des emprunteurs et par les autorites, les petites entreprises ne peu- s'engager vraiment a les aider. Cela veut dire que vent rivaliser avec les plus grandes pour obtenir les banques doivent cultiver leurs relations a long du credit aux m@mesconditions. La plupart des terme avec la clientele. Leur engagement a l'egard programmes d'affectation du credit sont discrimi- des entreprises peut prendre differentes formes- natoires a l'egard des petits emprunteurs. Le pla- elles peuvent, par exemple, detenir une participa- fonnement des taux d'inter6t emp6che les pr@- tion a leur capital ou sieger a leur conseil d'admi- teurs de relever les taux pour compenser le surcroit nistration - mais il est essentiel qu'elles aient des de risque et de coQt auquel ils s'exposent. Par consultations suivies avec la direction de l'entre- ailleurs, les petites entreprises ont moins d'in- prise. Les banques doivent egalement pouvoir agir fluence politique : les pr@teurssavent bien qu'il y rapidement lorsque des mesures correctives s'im- a peu de chances que les pouvoirs publics inter- posent, par exemple remplacer des dirigeants in- viennent pour le compte d'une petite fume en competents, restructurer des operations ou, au difficulte. besoin, obtenir une saisie. En bref, les m@mespolitiques qui ont conduit Dans certains pays, les liens etroits qui existent un grand nombre de grosses entreprises a trop entre I'industrie et la finance ont donne de bons s'endetter limitent egalement l'acces au credit des resultats, mais cela n'a pas toujours ete le cas, en petits emprunteurs. Un changement de politique particulier en Amerique latine. Dans plusieurs permettra d'ameliorer les flux de financement pays en developpement, de petits groupes destines aux petites entreprises, de m@meque les d'hommes d'affaires ont utilise les ressources des mesures qui resserrent les liens entre les marches banques sous leur contr6le pour creer des conglo- des capitaux de type formel et informel (question merats industriels. En eliminant les problemes traitee au Chapitre 8). d'information et de contrble, l'existence de ces Les innovations financieres qui permettent groupes a permis de financer certaines operations d'obtenir un pr@tsans avoir a fournir de garantie profitables, encore que risquees. Toutefois, ces sont particulierement avantageuses pour les pe- groupes ont use de leur mainmise sur les fonds tites entreprises. En louant des bltiments et du pour exclure des concurrents potentiels. 11s ont matdriel, celles-ci peuvent acquerir l'utilisation de procure des rentes economiques a leurs proprie- ces actifs sans avoir a emprunter. Avec le develop- taires en retrocedant des credits bon marche aux pement des marches des titres, le capital-risque a entreprises du groupe. En outre, ils ont secouru plus de chances d'apparaitre comme une source et appuye des entreprises intrinsequement non de financement pour les nouveaux projets risques. viables. Lorsque leurs operations speculatives ont Dans le passe, les gouvernements ont fait appel echoue ou lorsque les societes industrielles ont aux institutions de financement du developpe- subi des pertes, les banques du groupe ont conti- ment pour fournir ce capital-risque mais, pour ces nue de fournir des fonds aux entreprises en diffi- institutions, les risques etaient au moins aussi culte, alors qu'elles etaient devenues depuis long- grands que pour les banques commerciales. temps insolvables. Pour que ces liens etroits entre l'industrie et la finance donnent de bons resultats, SUIVIET CONTROLE. Soucieux d'accroitre l'offre il faut que les autorites de contr6le empGchent les de fonds propres et de capitaux a long terme, les banques de pr@terimprudemment aux entreprises gouvernements se sont peu attaches a la possibi- avec lesquelles elles sont liees. lite de reduire les risques en permettant aux pr@- teurs de suivre et de contr6ler l'utilisation des Financetnent des minages ressources financieres. Ce suivi peut Gtre assure par les banques, lorsqu'elles sont les principales Les tendances demographiques exerceront une in- pourvoyeuses de fonds (comme en Allemagne et fluence sur les systemes financiers des pays en au Japon),ou par des institutions specialisees, tels developpement. A mesure que la part de la po- les organismes de notation des titres et les societes pulation vivant dans les villes s'accroitra et que le de courtage, lorsque les marches des capitaux revenu augmentera, il est probable qu'un plus grand nombre d'individus ne vivront pas sous le ou bftir une maison de qualite moyenne. Un fi- m@metoit que le reste de leur famille et qu'un nancement hypothecaire est indispensable, comme plus grand nombre egalement vivront au-dela de I'atteste le nombre de structures abandonnees, a I'sge de la retraite sans le soutien de leurs enfants. moitie achevees, que l'on voit un peu partout dans Cette evolution aura pour effet d'accroitre la de- ces pays. I1 s'agit la d'un gaspillage important de mande de prGts au logement et de certains types ressources si l'on considere la part que represente d'avoirs financiers. le logement dans le total de I'investissement. Le logement est un investissement majeur dans Certains gouvernements offrent des credits au tous les pays; il represente entre 20 et 30 % du logement a des conditions preferentieIles a cer- stock de capital d'un pays (Encadre 7.1). Dans les taines categories d'emprunteurs, souvent aux zones rurales, le proprietaire construit souvent son fonctionnaires, mais d'autres decouragent les prets propre logement avec Ies materiaux locaux dispo- hypothecaires afin de liberer des ressources pour nibles; sa mise de fonds peut @trerelativement investir dans I'industrie. A mesure que le proces- modeste et s'etaler sur une longue periode. Dans sus d'urbanisation se poursuivra, il sera impor- les zones urbaines, et c'est le cas en particulier tant pour les gouvernements de bien evaluer l'am- des Iogements des classes moyennes, I'investisse- pleur de I'investissement immobilier, d'ameliorer ment que represente la construction ou l'achat les lois concernant I'utilisation du logement d'une maison est important par rapport au revenu comme hypotheque et d'integrer le financement du proprietaire et il est effectue d'un seul coup. du logement sur une base non preferentielle dans La croissance rapide de la population urbaine ob- le reste du systeme financier (Encadre 7.4). servee dans la plupart des pays en developpement Comme une part croissante de la population aboutira presque sfirement a une plus forte de- voudra, et pourra, economiser pour la retraite, les mande de pr@tshypothecaires. En effet, la plupart conditions seront propices au developpement des familles ont besoin d'emprunter pour acheter d'organismes de collecte de l'epargne contrac- Encadre 7.3 L'evolution financiere d'une entreprise pakistanaise La bonneterie Ajmal, entreprise familiale situee a lance un Programme de refinancement des exporta- Lahore, Pakistan, a ete crGe par Malik Ahmad Din en tions qui permettait aux exportateurs eligibles d'obte- 1947. Quand il a lance son affaire, ce dernier ne dis- nir un financement bon marche aupres des banques posait que d'une usine abandonnee et de deux ma- commerciales. L'entreprise ne pouvait tirer pleinement chines a tricoter vetustes. Une dizaine d'annees plus parti du programme car, pour les banques, elle n'of- tard, sa firme etait connue dans tout le pays. frait pas de garanties suffisantes. Le programme lui a Au depart, l'idee de Malik etait de laisser son entre- neanmoins permis de porter son chiffre d'affaires a prise se developper moderement afin de ne pas avoir 5,O millions de roupies en 1979, date a laquelle sa ligne besoin d'emprunter. En effet, il redoutait la paperas- de credit bancaire s'elevait a 1,3 million de roupies. serie administrative et, en plus, il craignait que les Comme la firme avait toujours compte uniquement renseignements communiques aux institutions finan- sur ses ressources internes pour financer ses investis- cieres ne soient utilises par le fisc. Au cours de ses sements, ses depenses d'equipement n'avaient pas vingt premieres annees, la societe s'est developpee a augmente au m@merythme que son chiffre d'affaires. un rythme modeste en reinvestissant ses benefices En 1976, elle a cependant obtenu un pr6t a long terme dans ses operations. Son chiffre d'affaires est passe de 1,O million de roupies pour accroitre sa capacite de d'environ 50.000 roupies en 1947a 1,3million en 1969. production, pr@tqui lui a ete accord6 par la Banque de C'est en 1969, lorsqu'elle a exCcute sa premiere developpement industriel du Pakistan. commande pour l'exportation, que la compagnie a ob- La societe a connu une croissance spectaculaire au tenu son premier pr6t bancaire - une ligne de credit cours des annees 80. Elle a beneficie du systeme elargi de 50.000 roupies. Cette incursion sur le marche inter- de financement des exportations du gouvernement et national n'a pas ete concluante; il lui en a coat6 100.000 a egalement obtenu des pr6ts a terme (en 1980, 1984et roupies. La compagnie s'est lancee de nouveau sur le 1988)pour moderniser ses installations et son materiel. marche des exportations en 1972, mais elle n'a pu Son chiffre d'affaires a quintuple entre 1980 et 1988. obtenir qu'une ligne de credit de 200.000 roupies En 1989-90, la societe compte porter son chiffre d'af- aupres d'une banque locale. Son potentiel d'exporta- faires a 90,O millions de roupies, soit trois fois plus tion etait evident, mais elle avait besoin de fonds de qu'en 1988 (30,O millions de roupies) et 1.800 fois plus roulement. En 1973, la Banque d'Etat du Pakistan a qu'en 1947 (50.000roupies), annee ou elle a ete creee. I Encadrh 7.4 Le financement du logement Dans la plupart des pays en developpernent, le secteur tissement, il necessite un financement a long terme. financier institutionnel ne finance qu'une faible part Or, dans bien des pays, l'inflation, le contrBle des taux des investissements dans le logement. Dans un echan- d'int4rCt et l'instabilite des marches des capitaux de- tillon de 11pays en developpement, le credit hypothe- couragent toute forme de pr@ta long terme. Les ca- caire consenti par ce secteur ne representait que 28 % rences des systemes juridiques reduisent la valeur du de I'investissement total dans le logement, contre plus logement en tant que garantie et dissuadent les prC- de 60 % pour l'ensemble des pays de I'OCDE. Cette teurs d'offrir un financement hypothecaire. Quant aux difference s'explique en partie par le stade encore em- pouvoirs publics, ils craignent qu'un financement accru bryonnaire des systemes financiers existant dans les destine au logement ne fasse grimper encore plus le pays en developpement. Des annees de repression fi- cost des logements. nanciPre non seulement ont minimise le rBle du sec- Le logement est un besoin essentiel de I'homme. En teur formel dans le financement du logement, mais etant legalement proprietaire de son logement, un me- 1 egalement fait monter les prix des logements car les nage peut accroitre son bien-Ctre. En outre, lorsque taux d1int6rCtreels nkgatifs ont encourage I'investis- I'achat d'une maison est finance au moyen d'une hy- 1 sement dans les biens immeubles. Dans un autre potheque, I'acheteur devient en fait un Cpargnant echantillon de 11pays en developpernent, le rapport contractuel : il paie le prCteur pour avoir le droit de moyen entre la valeur des habitations et le revenu an- vivre dans sa maison, tout en kconomisant pour nuel des menages etait de 5,5, contre 3,O dans cinq l'acheter. Lorsque le titre de propriete peut @treaise- pays a revenu eleve. ment transfer& le menage obtient aussi une forme de Plusieurs autres facteurs expliquent l'absence de garantie relativement sans risque. De plus, comme un marches efficaces pour le financement du logement prCt au logement est fongible avec les autres ressources dans les pays en developpement. Ces derniers accor- du menage, il peut liberer des fonds qui permettront a dent souvent une faible priorite a cc type de finance- celui-ci d'entreprendre un investissement productif. ment. En outre, comme le logement est un gros inves- tuelle, tels que les compagnies d'assurance-vie et nements des pays en developpernent se sont fix6 les caisses de retraite. Les particuliers plus aisds des objectifs trop ambitieux, utilisant le systeme souhaiteront peut-&re diversifier leur portefeuille. financier pour financer le deficit du budget de Uinvestissement immobilier et l'epargne contrac- l1Etat,redistribuer les revenus et mettre en oeuvre tuelle offrent une certaine diversification mais, leurs strategies de developpement. Dans bien des lorsque l'environnement macroeconomique est pays, cette multiplicite d'objectifs, souvent contra- stable, les menages voudront sans doute egale- dictoires, a affaibli le systeme financier. ment acquerir des titres plus rentables (et par Les marches des capitaux ne sont jamais par- consequent plus risques) que les dep6ts bancaires. faits. En allouant le credit, ils peuvent commettre Dans un nombre croissant de pays en developpe- deux types d'erreurs : financer des projets peu ment, les ventes de titres de societes et de parts rentables et ne pas financer ceux qui le sont. Aux de fonds de placement aux particuliers ont com- tout premiers stades du developpement, les gou- mence a augmenter. Avec le retour a la stabilite vernements intervenaient dans l'allocation du macro~conomiquedans d'autres pays, les titres credit car ils craignaient qu'en ne financant pas les continueront d'interesser de plus en plus les bons projets, le coGt a payer ne soit eleve. Ce investisseurs. raisonnement Ctait peut-stre juste l'epoque, mais I'experience a montre depuis que beaucoup trop La creation d'institutions financieres d'erreurs du premier type ont kt6 commises, c'est- et de marches des capitaux a-dire le financement de projets peu rentables. Avec le temps, les economies sont devenues plus Dans toute planification a long terme, il importe complexes, les flux d'informations se sont ame- d'avoir un objectif clair et coherent pour le secteur liores et les responsables financiers sont devenus financier. L'objectif cl6 du systeme financier est de plus qualifies. Dans la plupart des pays, on peut fournir des services financiers a des prix qui refle- minimiser ces deux types d'erreurs en laissant tent leur coGt. Le systeme financier peut egale- plus de latitude a un systkme financier diversifie ment &re utilise, avec moderation, pour servir et cornpetitif qui reponde aux signaux du marche. d'autres objectifs. Mais, dans le passe, les gouver- Le r61e des pouvoirs publics consiste alors essen- tiellement a rendre ces signaux plus coherents et, commerciales (ou banques de dep8t) detiennent surtout, a eviter que leur propre action ne fausse entre 50 et 90 % des avoirs de tous les interme- leur sens. diaires financiers et conserveront pendant encore Le gouvernement peut avoir un r81e a jouer en longtemps une position centrale sur leurs marches tant que promoteur des institutions financieres et des capitaux. Dans un grand nombre de pays, ces des marches des capitaux afin de creer un systeme marches sont domines par quelques grandes financier diversifit! et competitif. Un grand nombre banques. L'absence de concurrence veritable n'est de pays a revenu eleve et de pays en developpe- due non pas tant aux monopoles fondes sur des ment ont recours a des incitations fiscales pour economies d'echelle qu'aux restrictions concer- favoriser certains types d'institutions ou de nant les taux d'interct, l'offre de produits nou- marches. Ces incitations peuvent etre justifiees si veaux, la creation de succursales et I'entree de I'on veut encourager la diversite financiere, en nouvelles institutions. Si les banques etaient plus particulier si les marches existants sont dominks libres de repondre aux signaux du marche, de par de grandes banques et ne sont pas competi- choisir leurs propres clients, de fixer leurs taux tifs. Mais elles devraient etre utilisees avec mode- d'interet et de determiner l'emplacement de leurs ration, avoir des objectifs bien definis et etre sup- succursales, la concurrence en serait stirnulee. La primees d&sque ces objectifs ont ete atteints. A creation de nouvelles banques et autres institu- long terme, les pays devraient opter pour des re- tions ne devrait Gtre limitbe que par les reglemen- gimes qui ne favorisent pas un type d'instrument tations prudentielles decrites dans le Chapitre 6. ou d'institution par rapport aux autres. La concurrence veut dire egalement qu'il faut Gtre Les pays doivent egalement choisir la gamme pret a laisser les institutions inefficaces faire fail- des activites auxquelles les institutions financieres lite. On peut egalement renforcer la concurrence peuvent se livrer. Dans un grand nombre de pays en permettant aux institutions etrangeres d'ouvrir a revenu eleve, les banques fonctionnent de plus des succursales, de s'associer avec une institution en plus comme des banques a vocation univer- locale ou d'offrir des services specialises de selle, ayant a la fois des activites commerciales et l'etranger. des activites d'investissement. Parmi les argu- Meme si les economies d'echelle ne sont pas ments avances en faveur des banques universelles, grandes dans le secteur financier, il peut ne pas on cite, entre autres, les economies realisees au 6tre possible, dans les economies de petite dimen- niveau des frais generaux, une meilleure informa- sion, d'assurer des conditions de concurrence tion sur les clients et une plus grande diversifica- pour chaque produit financier. Une petite econo- tion des risques. Les arguments contre sont essen- mie ne pourra peut-&re absorber qu'un petit tiellement d'ordre prudentiel : on craint en effet nombre de banques commerciales, completees par que les banques universelles n'aboutissent A une une caisse d'epargne postale. MGme dans les eco- trop forte concentration des risques et du pouvoir nomies plus grandes, il arrive souvent que les economique. Cependant, comme on l'a vu au marches financiers ne soient pas competitifs. Dans Chapitre 6, la reglementation prudentielle peut ces cas-la, il devrait etre au moins possible de remedier a ces inconvenients. promouvoir la concurrence sur les marches des gros produits, par exemple les banques de gros Le secteur bancaire (qui prctent aux gros emprunteurs) et les banques de d6pBt dans les villes. On peut y arriver, mGme Dans les pays en developpement, le secteur ban- lorsque la creation d'une autre grosse banque caire doit faire face a plusieurs problemes diffi- commerciale ne serait pas justifiee, en encoura- ciles. Le probleme le plus pressant est qu'un grand geant le developpement d'intermediaires specia- nombre de banques sont insolvables et doivent lises. Une caisse d'epargne postale, par exemple, &re restructurees. Ce probleme a kt6 examine au fournirait des services financiers a de nouveaux Chapitre 5. Un autre probleme tient au fait que les clients et stimulerait la concurrence pour l'obten- interventions a grande echelle dans le secteur fi- tion des depbts; les societes financieres et les so- nancier doivent peu a peu ceder la place a des cietes de crkdit-bail encourageraient la concur- systemes qui fournissent des services en reponse rence sur le marche des prets. aux signaux du marche. Or, ce type de systemes Pour ameliorer la concurrence et l'efficacite, plu- exige une plus grande concurrence et une meil- sieurs petits pays ont ouvert leurs marches aux leure gestion. banques etrangeres ou encourage les operations UNEPLUS GRANDE CONCURRENCE. Dans la plu- associant des institutions etrangeres et domes- part des pays en developpement, les banques tiques. Beaucoup de pays de petite taille et de Encadre 7.5 La modernisationdes banques :l'experience indonesienne UIndonesie a commence a dereglementer son secteur un volet technologie. Le volet institutionnel visait ?I financier en 1983 et, en 1988, elle a promulgue un identifier les possibilites de debouches decoulant de la deuxieme train de mesures qui annon~ait,du moins dereglementation; a reorganiser la banque pour qu'elle potentiellement, une reorientation fondamentale puis- puisse recentrer son action sur les priorites du marche, qu'un oligopole de banques d'Etat fortement prote- renforcer sa gestion des risques et accelerer la prise de gees devait faire place a un marche des capitaux gene- decisions en matiere de gestion; a mettre en place des ralement concurrentiel. En regime de concurrence, les programmes de gestion des ressources humaines pour banques d'Etat seraient obligees d'ameliorer la qualit6 ameliorer I'evaluation, le deploiement, la valorisation de leurs services et leur productivite, de creer de nou- et la motivation du personnel; et a modifier complete- veaux produits et de developper leur capacite de pros- ment les methodes suivies par la banque pour la ges- pection des marches. Elles devraient egalement ame- tion de ses avoirs et de ses engagements. Le projet liorer leur gestion des risques, car les pressions de la s'est accompagne d'un effort massif de formation du concurrence reduiraient leurs marges de pr@tet ren- personnel. draient leur bilan plus instable. La composante technologie consistait a automatiser La Banque Negara Indonesia 1946 (ou BNI) est la entierement les fonctions de detail et de gros de la plus grosse des cinq banques commerciales d'Etat de banque. En prevision de cette automatisation, la BNI l'lndonesie, lesquelles detenaient globalement 71 % a beaucoup simplifie ses procedures. Pour attirer et des actifs des banques commercialesen 1987.Le conseil retenir des cadres ayant les competences techniques d'administration de la BNI s'est adapt6 a I'evolution necessaires, elle a pay6 des salaires plus eleves. de la situation en lancant un ambitieux programme de I1 est encore trop t6t pour &valuerle succes global modernisation avec l'appui d'un bureau d'etudes in- des reformes entreprises par la BNI, mais ses concur- ternational. Ce programme a requ la priorite absolue rents ont deja amorce des programmes analogues ou depuis son lancement en 1983jusqu'a la fin de 1988. s'appretent le faire. Ce programme comportait un volet institutionnel et I taille moyenne pourraient se procurer a l'etranger et financiers et cree de nouveaux intermediaires, les services financiers specialises dont ils ont be- tels que des societes de credit-bail et des institu- soin (par exemple, contrats de reassurance, swaps tions d'epargne contractuelle. Toutefois, la plu- et contrats a terme). Des petites institutions spe- part des pays n'en sont encore qu'aux premiers cialisees et la concurrence etrangere peuvent for- stades de leur developpement financier. cer m@mede grosses banques oligopolistiques a devenir competitives - m@mesi ce n'est pas ne- UNEMEILLEURE GESTION.Dans nombre de pays, cessairement pour toute la gamme des services la faiblesse de la gestion contribue aux difficultes financiers. que rencontrent les banques. D'apres une etude A mesure que la demande de services financiers realisee en 1988sur la defaillance des banques aux augmentera, les pays devront encourager le deve- Etats-Unis, les faiblesses de la gestion, surtout loppement d'intermediaires financiers non ban- dans le cas des petites banques, etaient un facteur caires et de marches des titres afin d'elargir important dans 90 % des cas analyses. I1 est donc l'eventail des services offerts et de promouvoir la indispensable d'ameliorer les competences en ges- concurrence et l'efficacite. Certains pays ont deja tion et les systemes de contr6le interne des beaucoup avance sur la voie de la diversification banques, surtout si on veut qu'elles survivent dans de leur systeme financier. En Malaisie, par les conditions de concurrence plus ipres qui exis- exemple, une grande variete d'institutions et de teront a I'avenir (Encadre 7.5). Un grand nombre marches fonctionnent dans des conditions de sta- de tiches de gestion sont analogues a celles des bilite macro~conomique.Le Bresil et plusieurs autorites de contr6le et de tutelle des banques, qui autres pays dlAmerique latine ont obtenu de bons ont deja ete examinees au Chapitre 6. En fait, les resultats sur le plan de la creation d'institutions banques qui ont un vaste reseau de succursales bien qu'une inflation elevee et fluctuante conti- internalisent une tres grande part de cette fonc- nue de miner le developpement du secteur finan- tion de supervision. cier. ces dernieres annees, plusieurs pays en de- Les systemes internes des banques des pays en veloppement ont elargi leurs marches monetaires developpement ont certains problemes en commun. Dans un grand nombre de cas, les t8mes que le groupe avait creees uniquement pour banques n'ont pas de veritable systeme de plani- pouvoir emprunter, dissimuler l'emploi des fonds fication. Parfois, elles n'ont ni plan financier ni et faire croire a sa solidite financiere. budget, et ne cherchent guere a maitriser leurs Un grand nombre de pr@tssont en difficulte coGts. Par consequent, les institutions ne font que parce que les banques n'ont pas su apprecier les reagir a I'evolution de l'environnement exterieur, risques. C'est le cas notamment lorsqu'elles avan- au lieu de l'anticiper, ce qui les rend vulnerables a cent a l'emprunteur une trop grande part des ca- tout changement brusque. pitaux demandes sans exiger de sa part une mise Les informations dont disposent les dirigeants de fonds adequate. Les pr@tsspeculatifs qui repo- des banques ne sont ni a jour ni completes. Dans sent sur la hausse des prix des actifs peuvent 6ga- une banque du Nepal, des differences inexpli- lement @tredangereux. En Malaisie, la chute des cables existent depuis des annees dans les comptes prix des biens immobiliers et l'alourdissement du entre les succursales et se montent a la totalite de coGt du service de la dette enregistres au debut son capital. Sans une information fiable, il est dif- des annees 80 ont touche durement les pr@tsac- ficile de prendre des mesures correctives en ce qui cordes aux speculateurs immobiliers. Au Koweit, concerne la reconduction des credits, les pr@tsen l'effondrement des marches des titres, ajoute au difficulte ou les risques hors-bilan. Dans un grand systeme de reglement par cheques postdates, a nombre de pays, les banques commerciales sui- cre6 de graves difficultes pour les banques qui vent des procedures de comptabilite et d'audit peu avaient consenti des credits garantis par des titres rigoureuses et continuent de comptabiliser comme ou des biens immobiliers. revenu des pr@tsqui ont cesse depuis longtemps L'une des tiiches de gestion les plus importantes dl@treproductifs et dont le recouvrement est de- consiste a former et a motiver le personnel. Les venu douteux. Parfois, l'octroi de nouveaux pr@ts banques commerciales internationales les plus sert a dissimuler des problemes de service de la performantes semblent @trecelles qui ont les meil- dette; les facilites de decouvert sont particuliere- leurs programmes de formation interne et oh les ment vulnerables a ce genre d'abus. dirigeants consacrent une grande partie de leur Une mauvaise gestion se traduit bien souvent temps a la formation et a l'evaluation de ceux qui par des pratiques de pr@tinjustifiees. L'absence prendront la releve. Les banques commercialesdes de directives ecrites en matiere de pr@tcomplique pays en developpement devraient s'appuyer sur encore la gestion des risques; sans directives, les I'experience des banques d'autres pays pour ela- responsables ont du ma1 a contraler les operations borer des programmes de formation a l'intention de pr@tdes cadres qu'ils supervisent. On constate de leur propre personnel. Des pays comme la Co- souvent une trop forte concentration des risques : d e , la Guinee et la Hongrie ont passe des accords lorsque des pr@tssont consentis a un seul em- d'association avec des banques commerciales prunteur, a un groupe affilie ou a des emprun- etrangeres afin d'accelerer le transfert de compe- teurs d'un mgme secteur d'activite, cela veut due tences (Encadre 7.6). que la qualite de ces pr@tspourrait @trecollective- Pour beaucoup de banques dans les pays en ment compromise par un seul facteur. Les banques developpement, le probleme de la responsabilite du Texas offrent un bon exemple de concentration se pose avec acuite parce que leurs structures ad- excessive des risques. Lorsque le prix du petrole ministrative~sont trop compliquees et les attribu- etait eleve, les banques texanes etaient parmi les tions de chacun ma1 definies. Pour ameliorer la plus profitables du pays; lorsque le prix a baisse, responsabilite, les banques commerciales des pays a partir de 1982, elles ont subi de lourdes pertes a revenu &lev6utilisent maintenant davantage des et plusieurs des plus grandes ont fait faillite. centres de profit independants. Chaque succur- L'octroi de pr@tsexcessifs a des entreprises ap- sale est geree comme un centre de profit, de mgme parentees s'est avere un grave probleme au Chili, que les autres unites prestataires de services, tels au Kenya, en Turquie et dans d'autres pays en que le credit-bail ou le credit a la consommation. developpement. En Espagne, le groupe Rumasa, Ces centres de profit sont evalues et retribues sur qui comprenait 20 banques et plus de 700 soci6t&s, la base des benefices qu'ils degagent. Les centres utilisait ces 20 banques pour financer les entre- de coQts, qui sont geres independamment (par prises du groupe. Lorsque ces dernieres ont connu exemple, le traitement des cheques), doivent Gtre des difficult&, les banques sont devenues insol- evalues sur la base des coGts unitaires car il n'y a vable~.Au lendemain de la crise, on s'est apercu pas d'autre moyen sur le marche dJappr6cierleurs que 400 de ces societes etaient des societes fan- services. Seuls les services du siege ou certaines Encadre 7.6 Les banques guineennes A I'instar de la plupart des pays africains, la Guinee Un changement de gouvernement et une nouvelle s'est retrouvee a l'ind6pendance avec un secteur de strategie de developpement adoptee en 1984 ont fait banques commerciales domine par un petit nombre de une place plus importante aux forces du march6 et a banques etrangkres. En 1960, elle a tree la Banque de l'initiative privee. La banque centrale a etC renforcee la Republique de Guinee, qui etait une banque unique avec l'aide de conseillers techniques Ctrangers, les socialiste.Cette derniPre a ensuite 6te divisee en quatre banques specialisees ont ete liquidees, et une reforme banques specialisees, qui avaient chacune une seule de la monnaie et une forte devaluation ont kt6 mises fonction ou une categorie donnee de clients. La ges- en oeuvre. Trois nouvelles banques commerciales sont tion du systkme bancaire etait centralisbe et les quatre entrees en activite, avec une participation etrangcire. banques spCcialisCes etaient en realit6 des services de Le personnel etranger represente maintenant environ la banque centrale, c'est-a-dire de 1'Etat. L'allocation 7 % de l'effectif total, mais son nombre diminuera du credit se faisait dans le cadre de plans quinquen- progressivernent a mesure que les Guineens prendront naux. (Le credit au secteur prive a kt6 interdit pendant la relPve. Au total, le nouveau systPme n'emploie plus la periode 1965-79.) Les banques se contentaient de qu'un quart des anciens effectifs. Les marges d'inter- fournir des fonds de roulement aux entreprises pu- mediation ont kt6 elevees au depart car il y avait peu bliques, ce qui, dans la plupart des cas, revenait a de concurrence entre les banques, et la demande de financer leurs pertes recurrentes. En 1985, 80 % des credit a augment6 rapidement a mesure que l'econo- pr@tsbancaires etaient devenus irrecouvrables. Les mie se redressait. D'apres les banques, le montant de banques avaient un personnel plethorique et leurs em- leurs actifs non productifs est substantiel (un tiers de ployes et leurs dirigeants n'avaient pas une formation leur portefeuille), de sorte qu'il faudra peut-Ctre en- suffisante. Les disparitks constatees au niveau des core ameliorer les dispositions juridiques regissant le cr6ances interbancaires representaient 10 % de leur recouvrement des prets. bilan global. grosses filiales peuvent Gtre des centres d'investis- des pays comme le Brbsil, la Coree, l'lnde, la Jor- sement et avoir donc leur mot a dire en ce qui danie et la Malaisie ont un gros secteur financier concerne l'utilisation des benefices. Le plafonne- non bancaire. Parfois, une reglementation ban- ment du credit permet de limiter le pouvoir des caire stricte ou un traitement fiscal favorabledonne directeurs de succursales et d'empkher une trop aux intermkdiaires non bancaires un avantage grande concentration de prGts dans les livres competitif certain. En Coree, par exemple, si les d'une seule succursale. Les prGts d'un montant sociktes financieres se sont developpees rapide- important doivent 6tre approuves aux echelons ment depuis 1982, c'est surtout parce qu'elles sont supPrieurs et sont port& dans les livres du siege. plus libres que les banques de fixer leurs taux Un systeme de prix internes permet un transfert d1int6r6t. efficace des ressources sans miner pour autant l'incitation au profit de chaque succursale. Ce sys- INSTITUTIONS FINANCEMENT DU DEVELOPPE- DE teme de centres de profit offre beaucoup d'avan- MENT.Les institutions de financement du deve- tages mais il est compliqud a appliquer et ne peut loppement (IFD)sont parmi les intermkdiaires non donner de bons resultats que si le personnel est bancaires les plus courants dans les pays en deve- qualifie et experiment&. loppement. La plupart sont des institutions pu- bliques ou quasi publiques qui tirent la majeure institutions financidres non bancaires partie de leurs ressources de 1'Etat ou de l'aide &rangere. Au depart, ces institutions avaient etd Dans la plupart des pays en developpement, les concues pour fournir aux petites et moyennes en- institutions financieres non bancaires (societes fi- treprises les financements a long terme que les nancieres, institutions de financement du deve- banque commerciales n'offraient pas. Au cours loppement, banques d'investissement, fonds des annees 70, leur champ d'action a kt6 elargi communs de placement, societds de credit-bail et pour inclure la promotion des secteurs priori- d'affacturage, compagnies d'assurances, caisses de taires. Utilisant des ressources publiques, les IFD retraite, etc.) constituent une part relativement ont octroye des credits subventionnes a des acti- peu importante du systeme financier. Cependant, vites que d'autres pr6teurs jugeaient non ren- tables ou trop risquees. Dans la pratique, les 1FD des salaires attrayants. Elles devraient egalement ont eu du ma1 a financer les projets a forte renta- accorder une plus grande importance l'evalua- bilite economique mais peu rentables sur le plan tion et au recouvrement des pr@ts. financier, et 21 rester en m@metemps financiere- Pour mobiliser davantage de ressources aupres ment viables. Les difficultes rencontrees par les du public, les IFD devraient prster aux taux du 1FD ont ete examinees au Chapitre 4. Aujour- marche. Elles ne pourront emprunter des fonds a d'hui, un grand nombre d'entre elles sont insol- long terme que s'il existe un marche pour ce type vable~.Pour rester en activite, il faudra qu'elles de financement (ce point sera developpe plus soient restructurees. loin). Certaines IFD ont acquis des prises de par- Les 1FD doivent soutenir la concurrence des ticipation. En vendant les parts des entreprises banques commerciales, des societes de credit-bail qui sont devenues profitables, elles pourraient li- et autres sources de capitaux a long terme et de berer des ressources pour financer de nouvelles fonds propres. Or, les procedures des autres ins- operations et accroitre l'offre de titres sur le titutions sont souvent plus rapides et moins bu- marche interieur. Dans la mesure ou elles conti- reaucratiques. En outre, les banques commerciales nueront de pr6ter des ressources provenant de offrent beaucoup plus que des pr@ts21 long terme. l'etranger, les IFD devront ameliorer la gestion de Si les 1FD devaient offrir leurs services aux taux leur risque de change. Dans un grand nombre de du marche, un grand nombre perdrait rapidement pays, les clients des 1FD et, 2 leur tour, ces insti- leur clientele. Lorsque les IFD existantes doivent tutions ont beaucoup souffert des brusques deva- faire face a la concurrence et qu'elles sont faibles luations de la monnaie. Si le risque de change doit sur le plan financier et institutionnel, la meilleure @trerepercute sur les emprunteurs, les pr@tsne solution consiste a les fermer ou les fusionner devraient @treaccordes qu'a ceux qui ont des re- avec des institutions plus saines. I1 n'y a aucune cettes en devises ou qui peuvent se couvrir. raison de fermer des IFD qui peuvent mobiliser L'experience a montre que les IFD ne pouvaient leurs propres ressources et sont rentables aux taux pas a la fois atteindre tous leurs objectifs et rester dlinter@tdu march6 - mais il serait peut-@treju- financierement viables. Si elles doivent pr@tera dicieux de les fusionner avec des banques des fins justifiees sur le plan social mais financie- commerciales, ce qui permettrait a ces dernieres rement douteuses, elles devraient le faire en tant d'acquerir des competences en matiere de finan- qu'agent du gouvernement, sans assumer elles- cement a long terme. m@mesles risques. Dans certains pays, elles ont Le suivi et le contr8le des emprunteurs creent utilise des fonds geres a cette fin. des problhmes particuliers aux IFD. Etant donne qu'elles fournissent essentiellement des pr@tsa SOCIETES CREDIT-BAIL.Les entreprises de pe- DE long terme, elles n'ont pas les m@mescontacts tite taille et moins bien etablies voient dans les journaliers avec les clients que les banques societes de credit-bail une source attrayante de fi- commerciales. En outre, comme elles sont tres nancement a long terme. En louant leurs installa- specialisees, les IFD ont du ma1 a diversifier leurs tions et leur materiel, les petites entreprises peu- risques, ce qui les rend particulierement vulne- vent 6viter d'avoir a fournir des garanties, rable~aux fluctuations de la conjoncture. Une fu- obligation qui les emp@chesouvent d'obtenir un sion avec des banques commerciales contribuerait pr@t long terme pour un achat direct. Bien en- a resoudre ces deux problemes. Les IFD pour- tendu, le credit-bail depend de l'aptitude, theo- raient par ailleurs elargir la gamme des services rique et pratique, du bailleur A reprendre posses- qu'elles proposent, sans toutefois exceder les li- sion du materiel loue et de l'existence de marches mites de leur capacite institutionnelle et de leurs pour ecouler le materiel d'occasion. D'apres les competences professionnelles. Elles pourraient, donnees sur certains pays en developpement, la par exemple, se lancer dans les activites de conseil part du credit-bail dans la formation du capital et de credit-bail; les competences en jeu sont ana- (non compris le bitiment et la construction) va de logues a celles qu'elles doivent avoir pour leurs 0,5 % en Thailande (1986) 8 % en Coree (1985) activites existantes. et a 14 % en Malaisie (1985). Par comparaison, la I1 conviendrait de renforcer les operations des part du credit-bail est de 8 O/Oen Allemagne et de IFD dans le sens deja preconise pour les banques 9 % au Japon, et elle va jusqu'a 20-28 O/Odans cinq commerciales. Les IFD qui doivent rester dans le autres pays industriels. secteur public devraient avoir un conseil d'admi- Les gouvernements peuvent encourager le nistration et des dirigeants competents et offrir credit-bail en veillant a ce que le regime fiscal ne penalise pas ce type de financement et en modi- contractuelle en tant que source de financement a fiant les lois qui sont un peu vagues ou defavo- long terme pour les societes. Dans un grand rables (comme c'est le cas en Thailande). Les so- nombre de pays - Bresil, Colombie, Equateur, cietes de credit-bail les plus performantes dans les Inde, Kenya et Malaisie, par exemple - le gouver- pays en developpement sont celles qui ont associe nement oblige les institutions d'epargne contrac- des institutions nationales (commerciales ou fi- tuelle a placer une grande partie de leurs fonds en nancieres) et des societes de credit-bail ou des titres dlEtat ou dans des programmes sociaux fi- groupes bancaires &rangers connaissant bien ce nancierement peu rentables. (Parfois, ces institu- type d'operations. tions detiennent des titres d'Etat car il n'y a pas d'autres possibilites de placement.) SOCIETES CAPITAL-RISQUE.Le capital-risque est DE Si un Etat deficitaire a besoin de se procurer des un financement de demarrage temporaire, fourni fonds aupres d'une source autre que le systeme sous la forme d'une participation au capital ou bancaire, il n'a pas necessairement besoin de res- d'un prGt, dont le rendement est lie aux benefices sources a long terme. Par ailleurs, s'il est normal et qui donne un certain droit de contrble sur la que les autorites se preoccupent de la qualite des gestion. Les societes de capital-risque s'attendent, actifs dans lesquels les caisses de retraite investis- pour certaines operations, a subir des pertes plus sent, cela ne doit pas empgcher ces dernieres de lourdes qu'avec un financement traditionnel, mais placer leurs fonds dans le secteur prive. Les gou- elles investissent parce qu'elles pensent que ces vernements des pays a revenu eleve ont pro- pertes seront largement compensees par des ren- mulgue des regles prudentielles pour les place- dements plus eleves que la norme sur d'autres ments des caisses de retraite et des compagnies operations. Le capital-risque est ideal pour les d'assurances et ces regles permettent aux caisses projets entoures d'incertitude, pour lesquels on a de retraite d'investir dans des activites du secteur peu d'information et aucune garantie. 11peut donc prive. Au cours de ces dernieres annees, le Chili constituer une autre source de financement que et Singapour ont pris des mesures pour permettre les prGts des IFD. Cependant, il n'est certainement aux caisses de retraite de placer leurs fonds dans pas indique pour tous les pays. I1 faut qu'il existe d'autres actifs que les titres d'Etat (Encadre 7.7). au prealable une classe d'entrepreneurs et un cli- Etant donne que les caisses de retraite et les mat propice a l'initiative privee. Une source de compagnies d'assurances sont generalement rela- fonds investissables a long terme est egalement tivement grandes et peuvent donc se permettre necessaire. Enfin, il est essentiel d'avoir un marche d'employer des cadres qualifies, ces cadres sont secondaire actif - que ce soit un marche boursier capables d'assurer le suivi et le contrble des entre- dont les conditions d'admission sont moins rigou- prises dans lesquelles ils investissent. Pour encou- reuses ou un bon reseau adequat de contacts d'af- rager le developpement de ce secteur, les gouver- faires - pour assurer la liquidit6 des titres parti- nements peuvent creer un cadre reglementaire qui cipatifs. permette de concilier les exigences de securite et de rendement reel et favoriser une plus grande INSTITUTIONS D'EPARGNE CONTRACTUELLE. Les concurrence. institutions qui collectent l'epargne contractuelle (compagnies d'assurance-vie, caisses de pensions Marchks des titres professionnelles, caisses nationales de prevoyance et regimes de securite sociale fondes sur la capita- Un marche des titres bien developpe permet lisation) ont des engagements qui portent sur le d'elargir la gamme des services financiers offerts. long terme et sont generalement previsibles. Ces Les marches monetaires a court terme font con- institutions constituent de bonnes sources poten- currence aux banques en offrant du credit aux tielles de financement pour les placements dans grandes societes et, quand certaines conditions les obligations et les actions de societes. Dans les sont reunies, des marches financiers peuvent four- pays a revenu eleve, elles sont les principales nir des capitaux a long terme au secteur public et pourvoyeuses de capitaux a long terme. Elles don- aux grandes entreprises. nent aux epargnants la possibilite de diversifier leurs risques et l'avantage de pouvoir placer leurs MARCHESMONETAIRES.Le developpement de fonds dans des valeurs choisies par des profes- marches des titres commence generalement avec sionnels. le negoce d'un instrument a court terme du L'utilisation preemptive de ces fonds par 1'Etat marche monetaire, souvent un titre d'Etat. Les a fait obstacle au developpement de l'epargne depbts interbancaires, les acceptations bancaires, Encadre 7.7 Les caisses de retraite en tant que source de financement a terme A Singapour et au Chili, les regimes de retraite obli- Au cours des huit premieres annees d'existence du gatoire contribuent sensiblement a l'offre de fonds nouveau systeme, la valeur totale de ses actifs a aug- d'investissement a long terme. A Singapour, em- mente dans une proportion &galea 18 O/Odu PIB. Les ployeurs et employes doivent verser des cotisations deux tiers des fonds sont places en fonds d'Etat, un tres elevees a la Caisse centrale de prevoyance. Ces quart en obligations hypothecaires et le reste en ac- cotisations ont atteint 50 O/Odes salaires en 1984, avant tions et autres instruments. Au debut, la rentabilite de d'Ctre temporairement ramenees a 35 % en 1986. Ces ces avoirs etait tres Clevee (a cause du haut niveau des fonds sont essentiellement places en obligations d'Etat taux d'interet reels), mais elle est maintenant de l'ordre mais les employes sont maintenant autorises a utiliser de 4 a 5 % en valeur reelle. les fonds qu'ils ont economises a la Caisse de pr6- Jusqu'en 1985, une fraction negligeable du porte- voyance pour I'achat d'un logement. Lorsqu'ils pren- feuille etait placee sous forme d'actions parce que les nent leur retraite, les employes re~oiventsoit une societes qui avaient un actionnaire dominant n'etaient somme forfaitaire equivalente a leur contribution, plus pas qualifiees pour recevoir les placements du systeme le rendement accumulC sur les actifs du fonds, soit de retraite. I1 a fallu attendre qu'un certain nombre de une annuite qui est fonction de leur esperance de vie grandes entreprises d'Etat (essentiellement des ser- au moment de la retraite. Les ressources accurnulees vices publics) soient denationalisees et que les normes par la Caisse de prevoyance representent maintenant prudentielles soient encore assouplies pour que les environ 65 O/Odu PNB, soit un montant substantiel caisses de retraite puissent acquerir des actions de so- d'epargne a tres long terme (ayant une echkance cietes. Ce type de placement restera probablement mo- moyenne allant de 25 a 30 ans), qui continuera de deste par rapport au total des actifs, non pas a cause croitre. de la reglementation mais parce que l'offre de titres Le Chili a restructure son regime de retraite en 1981. est insuffisante. MCme apres Ie programme de dena- Les cotisations sont obligatoires mais elles sont gerees tionalisation, la valeur de toutes les actions de societes par des firmes prides soumises a la concurrence. Les ne represente encore que 25 '% environ du PNB; employes peuvent choisir le plan qu'ils preferent et en lorsque le systeme sera parvenu a maturite, la valeur changer a leur gre. Par consequent, les firmes les plus des actifs de la caisse atteindra environ 100 46 du PNB. performantes peuvent gagner de nouveaux clients. La Le principal problhme que soulevent les regimes de cotisation obligatoire est fixee a 10 % du salaire. Les securite sociale - qu'ils soient fondes sur la capitali- prestations, qui sont fonction de l'esperance de vie, sation ou sur la repartition - est I'allongement rapide sont deterrninees au moment de la retraite, la pension de I'esperance de vie. 11 sera donc necessaire de mo- minimum representant 85 % du salaire minimum obli- difier les taux de cotisation, le niveau des pensions ou gatoire, soit environ 40 O/O du salaire rnoyen. 1'8ge du depart a la retraite. les certificats de dep6t et le papier commercial voir la croissance des marches monetaires sont emis par des societes non financieres constituent parmi les reformes financieres qui ont le mieux d'autres instruments du marche monetaire. Les reussi aussi bien dans les pays a revenu eleve que marches monetaires offrent un moyen non infla- dans les pays en developpement au cours des tionniste de financer les deficits du secteur public. annees 80. 11s permettent egalement aux autorites d'appli- L'une de ces mesures consiste a emettre des quer leur politique monetaire par des operations titres d'Etat aux taux d'inter2-t du marche. La reti- d'open market et servent de base de reference cence des ministitres des finances a rembourser pour la fixation des autres taux d'interet. En outre, leur dette aux taux du marche est generalement le ils constituent une source de fonds pour les plus gros obstacle qui freine le developpement des banques commerciales et pour d'autres institu- marches rnonetaires. I1 faudrait par ailleurs que les tions dont le reseau de succursales est peu deve- gouvernements eliminent les obstacles d'ordre re- loppe, y compris les banques etrangitres et les glementaire, telles les regles qui empechent les societes de credit-bail et d'affacturage. En permet- banques d'emettre des certificats de dep6t ou les tant aux grandes societes d'emettre des titres ?I societes d'emettre du papier commercial. I1 est court terme sous forme de papier commercial, les indispensable de publier des ritgles de conduite marches monetaires rendent le marche des pr@ts bien definies pour les operateurs du marche. aux entreprises plus cornpetitif et reduisent I'in- fluence sur le marche des grosses banques MARCHESFINANCIERS. Les marches financiers commerciales. Les mesures qui tendent a promou- offrent un financement a long terme, sous forme Encadrd 7.8 Les marches financiers de 1'Inde Au cours des annees 50, les marches financiers de remarquable. La capitalisation de la bourse de Bombay 1'Inde ont contribubA mobiliser des ressources au profit est passee de 11,8 A 19,4 milliards de dollars entre la du secteur des entreprises. L'importance de ces fin de 1980 et 1987;les ratios moyens de capitalisation marches a diminue' depuis pour plusieurs raisons :des sont rest& a peu pres equivalents a 6,5 % du PNB. Le credits subventionnes pouvaient &re obtenus aupres nombre de societes admises a la cote, sur toutes les des banques commercialeset des banques de develop- bourses, est passe de 2.114 en 1981 a 6.017 en 1987. pement; les actions devaient Stre Cmises a un prix Les emissions nouvelles d'obligations se sont bgale- sensiblement inferieur a leur valeur de marche; le ment multipliees. On a cependant enregistre des abus, marche financier manquait de liquidite et les investis- telles la diffusion de prospectus trompeurs et I'utilisa- seurs etaient ma1proteges. tion abusive d'informations confidentielles. En outre, La reforme de la Reglementation des changes adop- des retards ont ete enregistrbs dans la repartition des tee au debut des annees 70 a limite I'expansion des parts des nouvelles emissions qui, du fait de leurs sociktes dktenues ou contrblees par des interCts etran- faibles prix, avaient attire un trop grand nombre de gers. Un grand nombre de societes ont donc decide de souscripteurs. ase naturaliserz et un grand nombre d'actions ont kt6 En avril 1988, 1'Inde a cree une Commission des emises bas prix. Le redressement du marche s'est operations de bourse pour surveiller et reglementer les poursuivi au cours des annees 80 grace a I'adoption marches et, en aoDt 1988, une agence specialisee dans de diverses mesures d'encouragement de I'offre et de la notation des titres. En janvier 1989, des propositions la demande. Pour promouvoir I'ernission d'actions et ont ete publiees concernant la nomination de teneurs d'obligations, les autorites ont rbduit le taux de l'im- de marche offrant des fourchettes de cours acheteur- pat sur les benefices pour les societes dont les titres cours vendeur pour les titres, la charge donnee aux etaient cotes en bourse et fixe Ie taux d'interet autorise agents de change d'evaluer Ies societCs demandant pour les obligations au-dessus de celui des depbts fixes l'admission 21la cote, la possibilite pour les banques et mais au-dessous de celui des prCts bancaires. Le gou- autres institutions financieres de se livrer a des opera- vernement a egalement autorise I'utilisation d'actions tions de courtage, et la creation d'un second marche, cumulatives privilegiees convertibles et d'obligations ayant des conditions d'admission moins onereuses, liees a des actions et a accorde de genereux avantages pour les petites entreprises. Ces mesures visaient a fiscaux aux investisseurs. ameliorer la liquidite et la transparence du march6 et a Les marches financiers de 1'Inde ont connu un essor offrir une protection suffisante aux investisseurs. d'emprunts et de participations au capital, au sec- sions d'actions. Dans plusieurs pays en develop- teur public et au secteur des entreprises. En assu- pement, y compris la Coree et l1Inde,des sommes rant la liquidite des placements A long terme, les enormes ont ete mobilisees ces dernieres annees marches financiers jouent un r61e de mediation en sur les marches des titres sous la forme d'emis- conciliant les preferences contradictoires des pr6 sions nouvelles d'actions et d'obligations teurs et des emprunteurs en matiere d'echeances. (Encadre 7.8). Les marches financiers facilitent egalement la dis- Plusieurs pays en developpement ont beaucoup persion du capital des societes et la redistribution progresse ces dernieres annees dans la mise en des ressources financieres entre societes et place et l'animation de marches des actions. Ce branches d'activite. type de marche existe maintenant dans plus de 40 Dans les economies avancees, le rachat d'actions pays. En fait, la capitalisation boursiere (c'est-a- en circulation l'a emport6 ces derniilres annees sur due la valeur totale des titres cotes) represente les nouvelles emissions. Aux Etats-Unis et au une plus forte proportion du PNB en Jordanie et Royaume-Uni, par suite des fusions et des prises en Malaisie qu'en Allemagne et en France et, en de contr6le et de l'expansion des programmes de lnde, les societes dont les titres sont cotes en rachat d'actions, les nouveaux apports nets de bourse sont plus nombreuses que partout ailleurs, fonds propres sont negatifs depuis plusieurs an- sauf aux Etats-Unis (Tableau 7.1). Toutefois, dans nees. Cependant, dans le passe, les marches des bien des pays, les marches boursiers restent peu titres etaient beaucoup plus importants en tant developpes. Seuls quelques-uns, dont le Canada, que source de financement. Entre 1901 et 1912, la Coree, les Etats-Unis et l'Inde, ont des marches par exemple, 14 O/O du financement des entreprises actifs pour les obligations de societes. aux Etats-Unis ont pris la forme de nouvelles emis- L'offre d'actions est limitee par le fait que les proprietaires de societes privees sont reticents A des marches financiers dans un grand nombre de diluer leurs parts de capital et leur contr6le en pays en developpement. Dans certains pays, les emettant des actions et a diffuser les renseigne- nouvelles actions doivent @treemises au pair, ce ments qu'on leur demande sur leurs operations. qui les rend peu attrayantes pour les societes dont L'existence de possibilites de financement par les actions se sont beaucoup apprkciees sur le l'emprunt moins onereuses contribue egalement a marche. Dans d'autres pays, le statut hors taxe decourager les emissions d'actions. Certains pays, des depats a terme ou des obligations emises par par exemple la Coree, offrent des avantages fis- 1'Etat et les entreprises publiques affaiblit l'attrait caux considerables pour encourager les societes a des titres des societes privees. Toutefois, la mise offrir leurs actions au public. En Jordanie, toute en recouvrement laxiste des imp6ts sur les b e d - societe demandant le statut de responsabilite li- fices des societes est un obstacle encore plus im- mitee doit offrir un assez gros pourcentage de ses portant dans les pays en developpement. Cette actions au grand public. Au Chili, toutes les so- situation permet aux societes qui ont un nombre cietes a responsabilite limitee d'une certaine taille restreint d'actionnaires d'eluder l'imp6t en decla- sont tenues de divulguer les mCmes renseigne- rant de tres faibles benefices comptables; par ments financiers que les societes cotees en bourse. contre, les societes qui sont cotees en bourse ne Dans le passe, la demande de titres a ete limitee peuvent cacher leurs benefices sans ebranler la par le manque de confiance des investisseurs. A confiance des investisseurs. l'avenir, l'essentiel de la demande emanera pro- Le danger d'un boom speculatif, suivi d'une bablement des investisseurs institutionnels. forte baisse des cours, est un probleme courant L'absence de cadre approprie sur les plans juri- sur les marches des titres, surtout aux premiers dique, reglementaire et fiscal est I'une des princi- stades de leur developpernent. Ce genre de crise pales raisons qui explique l'etat sous-developpe a &bran16les marches du Bresil, de la Coree, de Tableau 7.1 Indicateurs boursiers, 1987 Volume d ~ transactionsb s Capitallsation (en pou rcentage de Nombre hoursiPre moyenne" la capitalisation de sociCt.4~ Pays (en pourcenfngc du PNB) boursidrc moycnne) cotees Pays d revenu Cleod Japan Royaume-Uni Etats-Unis Allemagne, Rep. fed. d' France Pays en de'veloppement Jordanie 60 15 101 Malaisie 58 23 232 Chili 27 11 209 Coree, Rep. d e 19 111 389 Portugal 10 44 143 Zimbabwe 10 4 53 Thailande 9 114 125 Mexique 8 159 233 Bresil 7 43 590 Philippines 7 62 138 Venezuela 7 8 110 Inde 6' 19' 6.017 GrPce 5 18 116 Pakistan 5 9 379 Nigeria 4 1 100 Colombie 3 8 96 Turquie 3 6 50 Argentine 2 16 206 a. La capitalisation boursiere moyenne est une moyenne sur cinq trimestres de la valeur totale des actions cotees qui a ete etablie a partir de donnees de fin d'annee, en supposant une croissance exponentielle constante durant I'annee. b. 1.e volume des transactions cst la valeur des actions echangees, exprimee en pourcentage de la valeur totale moyenne des actions cotees. c. Bourse de Bombay. Source : SFI. 131 quelques annkes, c'est l'une des forces qui a revi- talise le marche des actions au Chili. En France, Figure 7.2 Indices boursierspour certainspays entre la fin de 1986 et le debut de 1988, 1'Etat s'est en dbveloppementet les Etats-Unis, 1987 et 1988 desengage de 167 entreprises et filiales publiques et ses parts ont ete reprises par plus de 13millions Indice (dbcembre1986 = 100) de particuliers. De ce fait, la capitalisation de la 800 bourse de Paris a augmente d'un montant equi- valant a 6 % du PIB. Une autre facon d'accroitre la demande de titres dans les pays en developpement consiste a encou- rager les investissements de portefeuille etran- gers. Le r61e croissant des investisseurs institu- tionnels pourrait se traduire par une expansion notable de ce type d'investissements. Les prix ob- serves sur plusieurs marches naissants indiquent une correlation faible ou negative avec les mouve- ments des prix aux Etats-Unis et au Japon, ce qui offre aux investisseurs etrangers la possibilite de reduire leurs risques. Pendant la periode 1975-87, I I I I I - - - les marches des actions de six pays en developpe- Mars Septembre Mars Septembre ment ont ete plus performants que celui des Etats- DCcembre Juin DCcembre ~uin ~Ccembre Unis et deux d'entre eux (le Chili et la Corke) ont 1986 1987 1988 depasse celui du Japon. Dans les pays exportateurs de capitaux, la regle- Note : Pour les pays en d6veloppement. lndice SF1 de la rentabilite mentation des investissements de portefeuille globaleen dollars; pour lesEtats-Unis, lndice Standard & Poor's 500. Source :SFl, 1988et 1989. etrangers limite le volume des fonds que les insti- tutions d'epargne contractuelle peuvent placer a l'etranger. Dans les pays en developpement, les inquietudes relatives a la volatilite des flux de ca- pitaux et a l'emprise croissante des etrangers ont abouti a l'adoption de diverses mesures de restric- Hong Kong, du Mexique, des Philippines, de Sin- tion et de dissuasion. Les investissements de por- gapour et de la Thailande. Les marches des titres tefeuille etrangers sont generalement passifs, mais des pays a revenu eleve connaissent egalement il est possible d'apaiser ces inquietudes par d'amples fluctuations des prix, mais celles-ci peu- d'autres moyens, par exemple par des fonds de vent 6tre beaucoup plus marquees sur les marches placement fermes, specialises par pays, dont les encore peu developpes. Le krach boursier de Wall parts peuvent 6tre echangees mais non rachetees. Street, en octobre 1987, a ete beaucoup moins bru- Dans les pays en developpement, plus d'une tren- tal que l'effondrement d'un grand nombre de taine de fonds de ce type, pour la plupart fermes, marches de moindre envergure (Figure 7.2). ont ete lances sur les marches naissants depuis Les pays qui ont un secteur des entreprises et 1980. Depuis leur lancement, 25 de ces fonds ont une classe moyenne relativement importants de- vu leur valeur de marche augmenter de 86 % vraient encourager le developpement de marches (donnees d'aoct 1988). des titres. I1 conviendrait pour cela de modifier les politiques fiscales qui decouragent les emissions Priorites en matiere de reforme d'actions. I1 faudrait egalement que les gouverne- ments definissent le champ d'action des interme- Si l'on veut mettre en place un systeme financier diaires - garants d'emission, agents boursiers, mieux adapte aux besoins des pr@teurscomme maisons de titres et fonds communs de placement des emprunteurs, il est indispensable d'ameliorer -etencouragentlacreationd'agences speciali- en profondeur le cadre macroeconomique, juri- sees dans la notation des titres. La privatisation dique et rkglementaire. Les pays en developpe- des entreprises d'Etat peut egalement aiguillonner ment devront egalement elargir la gamme de leurs le developpement de marches des titres. Depuis institutions financieres et marches des capitaux et ameliorer leur efficacite. 11spounont accomplir de &re guides essentiellement par les forces du grands progres dans ce sens en eliminant les obs- marche plut6t que par des directives officielles. I1 tacIes qui s'opposent a la creation de diffQents convient de renforcer la concurrence en encoura- instruments, en adoptant un systeme de regle- geant l'entree des nouveaux Venus offrant des mentation par fonction plut6t que par institution services financiers novateurs, en diminant pro- et en renfor~antla capacite de gestion de chaque gressivement les contrhles sur les taux dlinterGt et institution. les lourds prel&vementssur les transactions finan- Pour pouvoir bien fonctionner, les institutions cikres, et en stimulant le dkveloppement des financikres et Ies marches des capitaux doivent marches monetaires et financiers. I1 est blen connu depuis It 1 : ~ i c sI(,..l ~ l ui r I tormelles, de satisfaire les besoins de producteurs et les micro-c r !i 1 1 ~ 1 1 t'lllt!lit l c des menages, de l'agriculture et des une part importante de 1'. 1 ? l i l r - ~ ~ p r iiiuc ~secteur non structure. s ~ pays en developpement. I t '>o~~\:onl1t.s instruments financiers formels ne des entreprises individue ( scrlll IS illcln adaptes aux besoins du secteur non agricoles, producteurs, a1 I $ 1 ~ ~ ~ c l uIr c .sommes en cause peuvent Stre trop independants. 11sne tienn I 1 n~odcstospour une institution de type formel dans ne sont pas d6clares aup ~i I.]nlc,.;uri5 oil la plupart des coiits afferents h l'oc- et, souvent, n'ont pas de F r tl'oi ti'un pr6t ou a la reception d'un dep6t ne sont des etudes recentes qui ( J , , p.15 Ilcs ; I L I volume de la transaction. Pour ces leur importance, le secteu1 1 il.l.;titutions, l'ouverture de succursales dans les 30 et 70 % de la main-d' v~ll,~gc.l; les petites villes n'est pas justifi6e par I i c't en developpement. Iv volumcr ~i 'affaires qui peut en resulter. Dans un Dans le secteur inform p.~y~afric,lin,on a estime qu'il fallait au moins I vices financiers varie beau. < I t 2.500 cornptes pour couvrir le coiit annuel d'un I'autre. Les vendeurs am1 i ~t 1 I SC'U~ c.111plovd dans un etablissement desservant acheter leur stock h cr6di r I I C I I I I P c;lienti4e essentiellement individuelle. Les ment leurs recettes. Les c!mprunteurs du secteur non structure sont rare- 1 1 t l besoin de prCts plus iml F ,. men1 cn mesure de presenter des garanties satis- terme pour acheter des faisantes pour les banques. Leur credit repose sur 1 I I J de la main-d'oeuvre en c i i lc capital humain, que les banques ont du ma1 a I r t petits agriculteurs doiveni &valuer.l,es taux dlinter@tdebiteurs et crediteurs 1 I I % I incertaine et fluctuante dt - I , II 1 1 qu'elles sent autorisees a pratiquer ne reflPtent font en accumulant des a<, I 1 1 t 1 b i L 1 pas souvent ces facteurs. I1n'est donc pas rentable en reportant les echeanl I I 111. pour les institutions de type formel de fournir des qu'aux r6coltes suivantes I I I I services financiers au secteur informel. I I I I 1 .. :# c quiert plus de capital, les I 1 1 I I 0 1 1 pense generalement que le secteur financier pouvoir emprunter h plus I< informel est constitub de pr@teurspuissants qui 1I I I I I k t t " desequipements.Ce~hatl~~. I I I I, ~ o i ~ t t exploitent les pauvres en pratiquant des taux usu- des institutions financi6 I rairw et 1:n saisissant les biens mis en gage. En i . ( I I I fait, le secteur informel est a la fois etendu et di- milieu et sur la sanction populaire pour reduire versifie. C'est lui qui fournit la plupart des ser- leurs risques. Celui qui s'adresse au marche finan- vices financiers destines aux entreprises indivi- cier informel met souvent en jeu sa reputation et duelles. En plus de la famille et des amis, qui sa capacite d'obtenir des services futurs. Cette fournissent une bonne part des prets, on trouve sanction est efficace. C'est pourquoi les instru- dans ce secteur des prCteurs professionnels, des ments informels de financement sont si repandus prCteurs sur gages, des commercants et des asso- (Encadre 8.1). ciations populaires. Des etudes differentes sur cinq pays asiatiques ont constate que les preteurs pro- Les modalites informelles de financement fessionnels fournissaient moins de 20 % du credit informel au monde rural; en moyenne, ils n'en Sans pretendre Ctre exhaustive, cette section assuraient que 6 %. donne des exemples de mecanismes informels de Les modes de financement informels permettent financement. Ces exemples couvrent trois types de reduire le coClt et le risque des transactions par principaux de transactions :le financement a court des moyens qui sont inaccessibles au secteur for- terme des stocks journaliers ou des urgences; la mel. Les prCteurs d'argent peuvent exercer a do- regularisation des revenus a caractere fluctuant; et micile ou dans la rue, ne tenir qu'une comptabilite le financement a long terme des investissements rudimentaire et mener d'autres affaires en mCme plus importants. On etudiera ensuite les defauts temps que la finance. Les services qu'ils rendent de ces modalites informelles de financement. echappent a l'examen et au contrble des autorites monetaires. Les quelques codts qui leur restent CrMit a court terme peuvent &re entierement repercutes sur les taux d'interet implicites ou explicites qu'ils pratiquent. Les entreprises du secteur non structure ont ha- Comme ils echappent a la reglementation, les bituellement besoin d'emprunter de petites operateurs du secteur informel ont plus de sou- sommes a court terme pour couvrir leurs de- plesse; en contrepartie, ils perdent le benefice de penses immediates. I1 peut s'agir d'une affaire a la plupart des sanctions legales dont beneficient ne pas manquer, d'une obligation sociale ou d'une les intermediaires du secteur formel. A defaut de urgence quelconque. Pour cela, l'entreprise peut dispositions legales, les prCteurs du secteur infor- s'adresser a un prCteur d'argent ou a un preteur me1 comptent sur leur meilleure connaissance du sur gages, mais elle sera plus encline a emprunter Encadre 8.1 Modes informels de financement au Niger D'aprPs une enquCte menee en 1986aupres de 398 me- 56 tontines, la sornme totale des apports des mernbres nages ruraux du Niger, le credit consenti par le secteur a chaque reunion s'elevaient a 72.000 dollars. Il y a lb inforrnel representait 84 % de I'ensernble des prCts et une base prornetteuse pour la mobilisation des depbts 17 % du revenu agricole. Les formules les plus repan- dans les zones rurales du Niger. dues etaient les tontines, les gardiens d'argent et les La plupart des gardiens d'argent sont des comrner- comrnerCants. Alors que les deux premieres rendent Cants qui disposent d'un entrepdt. Ils offrent des ser- divers services sur le rnarche local, la troisikme for- vices divers : depdts, prCts sur gages et comrnerciali- mule - le financement par les cornmerCants - assure sation de rnarchandises dans d'autres regions. Dans la transition entre secteur forrnel et secteur inforrnel. les 22 villages ou il y avait des tontines, on a dknombre Les grossistes les plus irnportants empruntent aupres 56 gardiens d'argent en 1986. Leur clientele allait des banques rnodernes, achetent une variete de biens de quelques deposants jusqu'h 150 et 1e volume des de consornmation qu'ils livrent a un reseau de petits depbts (juste apres la recolte) de 10.000 francs CFA detaillants dans les villages. A leur tour, ces derniers (30 dollars) a 5 millions de francs CFA (13.000dollars). peuvent les vendre a credit aux villageois. 11s ne rernunkraient pas leurs depBts mais n'impo- Un echantillon de 56 tontines dans 22 villages a saient pas non plus de commissionpour la bonne garde rnontre que certaines n'avaient que quatre mernbres, des fonds. Les gardiens d'argent fournissent aussi alors que d'autres en avaient plus de 40. L'apport des pr@ts,d'un montant rnoyen de 55.000 francs CFA rnoyen d'un rnembre allait de 100 francs CFA (144 dollars). (0,25 dollar) a 25.000 francs CFA (70 dollars). Pour les a la famille ou a des amis. Le choix de la formule pr6teur. Beaucoup d'operateurs du secteur infor- dependra de son coiit et de sa commodite. me1 qui ont acces au credit institutionnel peuvent Cependant, le credit a court terme informel peut aussi emprunter aupres des prCteurs d'argent si comporter des coiits caches. Par exemple, les prCts l'approbation de leur demande de credit prend entre amis et parents portent souvent un faible trop de temps. Pour beaucoup d'organismes fi- interet, voire aucun interet explicite. Dans les so- nanciers a caractere formel, un delai de deux a cietes caracterisees par une forte tradition d'assis- trois semaines est court et deux a trois mois ne tance mutuelle et de reciprocite, ceux qui ont be- sont pas inhabituels. Souvent, le prCteur d'argent soin d'argent peuvent demander l'aide de leurs est appele pour financer une affaire imprevue. 11 amis ou de leur famille. En acceptant cette aide, sera rembourse par des fonds empruntes aupres l'emprunteur est tenu de rendre la pareille en of- d'une institution financiere a caractere formel. frant des services non financiers ou en fournissant Les emprunteurs qui possedent des actifs de l'argent a son tour lorsque le preteur aura be- commercialisables peuvent se tourner vers des soin d'emprunter. Ces obligations traditionnelles prCteurs sur gages pour obtenir des credits a court d'aide mutuelle peuvent creer des difficult& pour terme. Les prsteurs sur gages prennent posses- ceux qui veulent accumuler du capital. Le desir de sion des biens pour une dude determinee, en proteger l'epargne personnelle des ponctions de contrepartie de quoi ils preteront une somme a un la famille et des amis cree une forte demande taux convenu. A tout moment pendant la duree d'instruments d'epargne moins accessibles lorsque du pret, l'emprunteur est libre de rembourser, et ce type d'instruments devient disponible. par la meme de recuperer, son bien. A terme echu, Les vendeurs ambulants et autres petits opera- le prCteur sur gages peut vendre l'actif et garder teurs font souvent appel aux preteurs d'argent le produit de la vente. Parce que le pret est ga- pour leurs besoins de credit a court terme. L'ar- ranti, le prCteur n'a pas besoin d'autres informa- rangement qu'on appelle winq-six)),en vertu du- tions concernant le risque qu'il prend. Par contre, quel l'emprunteur recoit cinq dollars le matin et il doit bien connaitre le marche d'occasion pour en rembourse six le soir, est frequent. Le taux pouvoir vendre les biens deposes en gage avec un d1int6rCt de 20 % par jour semble extremement benefice - d'autant que l'emprunteur a l'option usuraire. Mais le prCteur ne pratique pas cette de ne pas faire appel au preteur sur gages en operation tous les jours de l'annee; de plus, les vendant lui-mCme son bien, qu'il rachetera plus impayes et les frais de transaction diminuent la tard. rentabilite obtenue. Pour garder un taux de recou- Les prCts sur gages sont un exemple qui montre vrement eleve, diminuer les frais de transaction et comment la garantie est utilisee dans quelques minimiser le coiit d'immobilisation de son argent, formules informelles de financement pour reduire le prCteur entretient des relations suivies avec les le risque et contourner le manque d'information mCmes emprunteurs. Quant aux emprunteurs, ce caracteristique du secteur non structure. On trouve qu'ils paient, c'est non seulement le prCt d'un d'autres formules, un peu plus elaborees, telles jour, mais aussi la possibilite de pouvoir a tout que la vente suivie de rachat (pendant laquelle moment obtenir un credit. l'emprunteur garde l'usufruit du bien alors que le Les preteurs d'argent consentent normalement prCteur d'argent en a la propriete juridique), et des prCts a court terme a des clients de longue l'utilisation de cheques a decouvert comme cau- date et exigent rarement des garanties. La plupart tion du pret. Dans ces cas, le remboursement est des prGteurs d'argent prCtent leurs propres fonds. rendu obligatoire en vertu du droit commercial et Les taux d'interCt qu'ils pratiquent sont eleves. le recours a la legislation bancaire continue d'etre Lorsque la concurrence est limitbe et qu'il n'y a evite. pas d'autres services financiers, le niveau 6leve des taux d'interet peut resulter d'un desequilibre Cridit de campagne et ipargne a court terme des rapports de forces economiques et sociales. Mais il ne faut pas oublier que les petits prets Un autre besoin frequemment constate est celui coiitent cher et comportent de gros risques. Pour de compenser les fluctuations du revenu. On peut repondre a la demande de prCts commodes et ins- le faire soit par une epargne liquide, soit par du tantanes, les prCteurs d'argent doivent disposer credit de campagne. Dans les zones rurales, les des liquidites necessaires, dont une partie restera intermediaires de commercialisation sont souvent oisive pendant les periodes creuses. Le coat d'op- une source importante de credit pour les paysans. portunite de cette reserve fait partie des coats du Dans les zones urbaines, les boutiquiers peuvent faire credit pour les marchandises qu'ils vendent. financer des transactions ou faire des prGts mais, Les agents de commercialisation ouvrent souvent si c'est le cas, il est rare que ce soit rendu public. des lignes de credit aux paysans, a condition qu'ils Les associations populaires d'epargne sont un s'engagent a vendre leurs produits par leur inter- autre moyen informel d'assurer la collecte des de- mediaire. Le paysan leur versera un interGt ou il pbts. L'argent peut Gtre depose regulierement ou les paiera indirectement en acceptant un prix non. Parfois, les fonds sont pr6t6s temporaire- moins eleve pour sa rkolte. L'agent connait le ment et rendus au deposant a la fin d'une periode paysan, ce qui diminue son risque et le coGt de la convenue; ils peuvent aussi contribuer a l'acquisi- transaction. tion collective d'un bien public. Une formule tres Quand les pr6ts ou les remboursements se font repandue est la tontine, groupe d'epargnants dont en nature, les analystes ont parfois du ma1 a de- les membres mettent periodiquement en commun terminer le taux d'interct implicitement applique. des fonds qui leur sont prCtes a tour de r61e (voir Au Soudan, par exemple, un marchand peut don- Encadre 8.2 pour une description detaillee). Cette ner deux sacs de mil a un paysan contre trois sacs, formule permet au moins a quelques membres de deux mois plus tard, lors de la rkolte. Le taux financer une grosse depense plus tat que s'ils d1inter6t apparent est de 25 % par mois, mais le n'avaient compte que sur leur propre epargne. taux reel est nettement inferieur parce que le prix Certaines tontines vont mGme jusqu'a offrir des du mil est beaucoup plus eleve en periode de sou- prGts au logement, qui exigent des sommes plus dure que pendant la recolte. importantes et une duree plus longue. Les marchands de mais aux Philippines font La popularite de tels arrangements montre qu'il credit a beaucoup de paysans. Les coiits de tran- est possible de regrouper l'epargne individuelle saction sont faibles pour le prgteur comme pour des petits exploitants ou des micro-entreprises. En l'emprunteur et le taux dlinterGtva de 2 a 3 % par Angleterre et ailleurs, les sociktes immobilikres mois. (Les taux d'interGt factures par les banques (building societies) - qui sont devenues plus tard sur les prGts aux marchands de ma'is vont de 1,5a un important maillon du systeme financier insti- 2,O % par mois.) La duree des pr@tsest flexible - tutionnel - ont souvent commence sous forme de pour la plupart, de quatre a cinq mois - mais tontines. comme les emprunteurs sont vulnerables au cli- mat, il arrive frequemment que les marchands re- Financement d long terme portent les echeances jusqu'a une seconde ou Parce que les prGteurs du secteur informel et leurs mGme une troisieme recolte. La charge drinter6ts clients sont petits et isoles, les risques que sur ces prGts est superieure celle qui est exigee cornportent les prGts a long terme sont plus sur les pr6ts consentis par les organismes du sec- grands. Le secteur informel fournit peu de finan- teur formel, mais les frais de transaction sont plus cements a long terme mais certains arrangements faibles, de sorte que le coGt total de l'emprunt est a informels se sont developpes, surtout pour le fi- peu pres le mGme. La difference est que ces nancement du logement. Prenons, par exemple, prets specialises du secteur formel ne sont simple- le systeme pratique en Bolivie ou en Coree. Une ment pas mis a la disposition de la plupart des personne peut louer sa maison en echange d'une producteurs de mai's quand ils en ont besoin. grosse somme d'argent. Apres une periode fixee Les operateurs du secteur informel peuvent re- d'un commun accord, la maison et l'argent sont gulariser leur consommation grke a l'epargne. Les reechanges. L'interGt que le locataire aurait pu ga- intermediaires formels ont mis du temps a deve- gner sur l'argent qu'il a confie au proprietaire cor- lopper des services de dep6t pour ce secteur, mais respond au loyer de la maison. Celui qui re~oit une variete de formules informelles permettent l'argent peut l'utiliser pour financer une affaire ou aux paysans, aux petites entreprises et aux me- l'achat de sa maison, trouvant ainsi un palliatif 21 nages de regrouper leur epargne. La formule la l'absence de prGts hypothecaires traditionnels. plus simple est le recours aux gardiens d'argent - I1 doit ensuite epargner suffisamment pour des personnes qui gardent l'argent de ceux qui rembourser le locataire a la fin de la periode de n'ont pas de moyens sGrs de le faire. La plupart location. de ces dep6ts ne sont pas remuneres et ne sont proteges que par la parole du gardien. Les gar- Les dkfauts des formules informelles de financement diens maintiennent un niveau suffisant de liqui- dite pour rendre les dep6ts a court delai. Parfois, Bien qu'elles reussissent a fournir des services fi- le gardien utilisera une partie des dep6ts pour nanciers aux micro-entreprises qui en auraient ete Encadrb 8.2 Les tontines Les tontines sont une forrnule populaire de finance- quente en Chine, en Inde, en Thailande et dans cer- rnent informel. Elles ont diverses identites : tanda au taines regions d'Afrique de 1'Ouest. Le gagnant est la Mexique, pasanaku en Bolivie, sun en Republique do- personne qui accepte le plus gros rabais sur les parts rninicaine, syndicate a Belize, gamaiyah en Egypte, isusu payees par les autres participants pour recevoir la rnise au Nigeria, susu au Ghana, tontine au Niger (Enca- suivante. Dans une tontine avec commission, tous les dre 8.1), hagbad en Sornalie, xitique au Mozambique, participants, a l'exception du responsable, paient un arisan en Indonesie, paluwagan aux Philippines, chit droit d'entree et recoivent en retour rnoins que leur fund en Inde et a Sri Lanka, pin huey en Thailande, hui rnise. en Chine, kye en Coree et ko au Japon. Des recherches recentes ont rnontre qu'en Bolivie un Les tontines pratiquent une forrne rudirnentaire tiers a la rnoitie de tous les adultes vivant dans les d'interrnediation. Un petit nornbre d'individus, habi- zones urbaines participaient souvent a des tontines et tuellement de six a quarante, forrnent un groupe et qu'ils leur versaient en rnoyenne un sixierne de leur choisissent un responsable qui collecte periodique- salaire. On a m@metrouve des tontines parmi les ern- rnent un rnontant donne (une part) aupres de chaque ployes de banque. Malgre I'hyperinflation et le faible rnembre. L'argent ainsi collect6 (la tontine) est donne taux de recouvrernent des pr@teursforrnels, il sernble a tour de r81e a chaque rnernbre du groupe. Dans que les tontines boliviennes rencontrent peu de pro- certains pays, comme 1'Inde ou le Cameroun, certaines blemes. Des etudes ont aussi rnontre qu'au Carne- tontines ont evolue pour devenir de veritablesbanques. roun, en Inde et a Sri Lanka une proportion relative- On trouve trois sortes de tontines. Les tontines or- rnent irnportante de ceux qui disposaient d'un revenu dinaires, ou le responsable ne fait l'objet d'aucun trai- regulier participaient souvent a des tontines. On rap- ternent special (si ce n'est, parfois, le fait d'@trele porte que de telles associations existent aussi parmi les premier a recevoir la rnise). Les tontines avec cornrnis- employes des banques centrales de Belize, de la Boli- sion paient leurs responsables; en contrepartie, ceux- vie, de la Republique dorninicaine et des Philippines. ci peuvent &re responsable des irnpayes. Les tontines La popularit4 des tontines parrni les groupes prornotionnelles sont utilisees par des commercants revenu faible ou intermediaire rnontre que les gens pour vendre des rnarchandises, particulierernent des airnent epargner, rn@rnequand les circonstances sont biens de consornrnation durables. difficiles. La recherche menee en Bolivie a rnontre que Dans la plupart des tontines ordinaires et promo- plus de 90 % des personnes interrogees participaient a tionnelles, les pr@tssont sans inter&; chaque rnernbre des tontines parce qu'elles voulaient epargner plus et recoit un pr@tegal a la sornme des parts qu'il a versees. avaient l'irnpression que leur participation a une ton- Des tontines plus sophistiquees pratiquent la rnise aux tine les forcait a le faire. encheres des fonds reunis. Cette pratique est fre- totalement depourvues, les formules informelles eleves et les methodes d'intimidation que prati- de financement ne peuvent satisfaire tous les be- quent certains usuriers - escrocs qui financent soins du secteur. Par exemple, elles ne permettent souvent des activites ill4gales. A l'exception des pas la collecte de lf4pargne au-dela d'un petit prets au logement, il n'y a pas de formule infor- groupe d'individus qui se connaissent bien, ni le melle de financement a long terme. Ces carences transfert de fonds sur une grande distance. Dans peuvent compromettre les efforts de planification les zones rurales en particulier, les marches locaux et d'investissement a long terme qui sont pourtant peuvent @treisoles des marches nationaux, ce qui necessaires B I'augmentation de la productivite. limite l'offre de credit. La plupart des prets pro- Les defauts des methodes informelles de finan- viennent de la famille, des amis ou de groupe- cement n'appellent pas des institutions complete- ments et sont B faibles taux d1intCr6t.Pour une ment nouvelles. De fait, les intermediaires de type large part, les taux d'interet plus eleves qu'exigent formel ont souvent echoue la ou des formules in- les preteurs d'argent et les prtteurs sur gages sont formelles avaient prospere. Les institutions finan- dus aux coGts et aux risques plus eleves qu'entrai- cieres et les decideurs qui les reglementent pour- nent les prtts informels. Mais les preteurs d'ar- raient tirer beaucoup d'enseignements sur ces gent profitent parfois de la position de force du marches en ktudiant de plus pres les pratiques pr@teurvis-A-vis de l'emprunteur pour pratiquer informelles d'epargne et de credit. Leurs caract& des taux d'intkret tres eleves. En fait, les critiques ristiques essentielles sont les suivantes. Les tran- formulees traditionnellement a l'encontre des pre- sactions sont faites par consentement mutuel; elles teurs s'expliquent pour beaucoup par les interets doivent donc satisfaire les besoins de l'acheteur et du vendeur de service. Les coQts de transaction caution solidaire et la responsabilite limitee. La sont minimises et les preteurs sont en mesure de caution solidaire incite a choisir les membres du reduire les risques d'impayes en utilisant les infor- groupe avec beaucoup de prudence puisque tout mations qu'ils ont deja rassemblees grsce a membre peut &re tenu responsable de la defail- d'autres relations sociales ou d'affaires. Parfois, lance des autres. Cela risque cependant de decou- ces arrangements informels servent de base a rager la participation des plus riches, puisqu'ils l'etablissement de liens avec des institutions a ca- ont plus a perdre. Au Zimbabwe, on s'est rendu ractPre formel, ce qui permet d'elargir la gamme compte que les programmes mutualistes en zone de services disponibles. rurale marchaient bien en annee normale, mais qu'ils se trouvaient en plus mauvaise posture que Les modalitCs de financement semi-formelles les autres programmes de la meme region en pe- riode de secheresse et de faible production. La Plusieurs experiences ont ete menees pour depas- menace de defaillances conduisait les fermiers a ser les limites inherentes au financement informel suspendre leurs remboursements dans I'espoir du secteur non structure. Comme on l'a vu au d'une amnistie generale, puisqu'ils seraient de Chapitre 4, un grand nombre de programmes toute facon responsables des dettes des autres gouvernementaux de prets subventionnes en fa- membres. veur de clienteles ou d'objectifs specialises ren- Les programmes de prets groupes bases sur la contrent de graves difficultes. Deux formes de responsabilite limitee sont plus frequents. Au Ma- pret, a mi-parcours entre le secteur formel et infor- lawi et au Nepal, les emprunteurs doivent geler mel, peuvent s'averer prometteuses. I1 s'agit des une partie de leur pret dans un fonds de caution, prets groupes et du credit mutuel, que l'on re- qui sera confisque en cas d'impayes par un des trouve un peu partout dans le monde. membres. Si tous les membres remboursent leur credit, ces dep6ts sont rendus. Ce mecanisme a Les prcts group& entrain6 un bon niveau de recouvrements. Au Malawi, oh 10 % des prks etaient bloques comme Le financement des prets groupes peut provenir caution, 97 % des credits de campagne verses d'une banque commerciale, d'une banque de de- entre 1969 et 1985 ont ete recouvres. Dans le Pro- veloppement publique ou d'etablissements prives. gramme de developpement des petites exploita- Le r61e des groupements peut varier. Dans cer- tions rurales du Nepal, la retenue de garantie etait tains cas, les fonds sont pretes globalement au de 5 %; en 1984, le taux de recouvrement etait de groupe qui les repartit entre ses membres. Les 88 O/O. Ces taux de recouvrement sont superieurs a prets peuvent aussi &re faits directement aux ceux des autres programmes de credit en faveur membres individuels du groupement. Dans les de petits emprunteurs. Un autre moyen d'imposer deux cas, le groupe apporte sa caution et garantit une responsabilite limitee consiste a conditionner le remboursement du pret au preteur exterieur. les prets futurs au remboursement ponctuel des L'idee est que, en se regroupant, les petits em- prets en cours (comme c'est le cas au Ghana, au prunteurs peuvent reduire leur coct d'emprunt et Malawi et au Zimbabwe). ameliorer leur acces au credit. Les coQts du pr@- Les programmes de credits group& ont am&- teur exterieur sont reduits parce que le fait de liore I1acc&sau credit dans beaucoup de pays, mais preter a un groupe diminue les risques que eux aussi presentent certains inconvenients. Les comportent les prets aux petites entreprises et le groupements sont souvent crees a l'initiative des decharge du choix des emprunteurs. C'est aux gouvernements ou des agences de developpement groupes eux-memes de se montrer selectifs quand prides. Cette approche du sommet vers la base ils acceptent de nouveaux membres. De cette ma- permet a un programme de se developper rapi- niere, l'existence du groupe obvie a la necessite dement, mais risque de contrecarrer l'efficacite de de reunir des informations sur chaque emprun- la discipline populaire. Dans un programme teur, ce qui diminue les coQts d'instruction des latino-americain, on a vu les employes de banque dossiers de credit. Les membres du groupe s'en- former des groupements a partir des queues couragent mutuellement a respecter leurs d'emprunteurs qui se presentaient a leurs gui- echeances, pour que les autres membres puissent, chets. I1 est peu probable qu'une selection aussi a leur tour, obtenir des prets. Les risques commer- arbitraire puisse responsabiliser un groupe. Une ciaux du preteur en sont directement reduits. deuxieme faiblesse est la dependance des pro- Les deux manieres les plus courantes de mobi- grammes vis-a-vis des financements exterieurs. liser la responsabilite collective du groupe sont la Peu d'entre eux collectent des depbts, en partie Encadre 8.3 La Banque Grameen du Bangladesh, autre formule de financement du secteur non structure Tandis que le gouvernement s'effor~ait,non sans mal, avaient kt&distribues, dont pres de 1,2 milliard avaient de creer un systeme viable de credit rural au Bangla- ete rembourses. Les encours atteignaient donc environ desh, une petite initiative privee a 6t6 lancee en 1976 300 millions de taka, dont pres de 70 % aupres de pour aider les paysans sans terre -et donc sans garan- femmes. tie - a obtenir du credit. Ce programme est devenu la A l'inverse du systhme bancaire commercial du Ban- Banque (rurale) Grameen. Les procedures uniques de gladesh, la Banque Grameen a un excellent taux de la Banque Grameen, mises au point apres plusieurs recouvrement. Des chiffres de fevrier 1987 indiquent tentatives prealables visant a atteindre les pauvres ru- qu'environ 97 % des prCts avaient ete recouvres au raux, s'eloignaient fortement de la pratique bancaire cours de I'annee suivant leur decaissement et pres de traditionnelle. La clientele de la banque se limite aux 99 % dans les deux ans. On attribue cette bonne per- plus pauvres. Les clients sont organises par groupe de formance a la supervision vigilante des operations sur cinq, et chaque membre doit avoir epargne reguliere- le terrain, au service devoue des employes de la ment pendant plusieurs semaines avant de pouvoir banque, au fait que les emprunts servent a financer pretendre a un prCt. Les deux premiers emprunteurs des activites generatrices de revenus reguliers, la d'un groupe doivent faire plusieurs remboursements solidarite interne des groupes et a la periodicit6 heb- hebdomadaires sur leur prCt avant que d'autres domadaire des echeances. Un autre facteur encourage membres du groupe ne puissent emprunter. La plu- le remboursement : les emprunteurs savent que I'ob- part des prCts servent a financer le commerceou l'achat tention de prCts futurs depend du remboursement de de betail. leurs emprunts anterieurs. En fevrier 1987, la Banque Grameen comportait 300 Le personnel de la banque rencontre les groupes succursales desservant 5.400 villages. Elle avait plus de chaque semaine, pour decaisser les prCts, collecter les 250.000 participants, dont un nombre croissant de dep6ts d'epargne et les remboursements, et les initier femmes, qui representaient environ 75 % du total. a la responsabilite financiere. Cela signifieque les cotits Parmi les membres, 13 % des menages avaient moins de fonctionnement sont eleves. Le ratio de charges sur d'un quart d'hectare de terres dans les zones desser- encours est passe de 9 % en 1984 a 18 % en 1986. Ces vies par la banque. Les prCts sont modestes : leur cotits eleves ont kt6 partiellement compenses par des montant moyen etait de 3.000 taka (100 dollars) en ressources a faible taux d1int6rCt provenant d'orga- 1985. A la fin de 1986, environ 1,5 milliard de taka nismes internationaux. parce que l'offre de fonds exterieurs bon marche de refinancement gkneralement offertes aux autres decourage l'intermediaire de rendre ce service, banques et etablissements financiers. mais aussi parce que la prise de depBts est percue Dans beaucoup de pays en developpement, les comme une activite trop complexe pour les res- cooperatives sont placees sous la tutelle d'un d6- ponsables bendvoles des groupements. Malgre ces partement administratif qui leur procure des faiblesses, plusieurs organismes specialises dans fonds, leur apporte une assistance technique et les prGts a des groupes, comme la Banque Gra- leur fournit des directives. Le soutien gouverne- meen du Bangladesh, ont obtenu des resultats im- mental est apprecie des directeurs de cooperatives pressionnants (Encadre 8.3). car il permet une expansion rapide du volume de credit, mais les membres ne sont plus autant in- Le crkdit coopiratif cites a mobiliser eux-m@mesdes ressources. Quand les pr@tssont octroy6s en reponse a des Dans les prGts collectifs, les emprunteurs et les directives gouvernementales, les pr6teurs ont du intermediaires sont des entites separees. Dans le ma1 a se faire rembourser. Ces prGts sont souvent systeme cooperatif, les emprunteurs et les depo- perfus comme des subventions, qui peuvent donc sants sont les proprietaires de l'intermediaire fi- Gtre utilisees a des fins de consommation. Sou- nancier. Dans certains pays, les cooperatives ne vent, les cooperatives sont promues pour contrer sont pas soumises a la reglementation bancaire. les prGteurs d'argent et les intermgdiaires qui pra- Tout en procurant de la souplesse aux coopera- tiquent l'usure. Cela conduit parfois les defen- tives a vocation financihre, cela peut aussi leur seurs des cooperatives et des caisses populaires a barrer l'acces au reescompte et a d'autres formes penser qu'elles peuvent offrir des services finan- ciers aux petits producteurs a un coQt inferieur a a verser et de la politique de pret. Les caisses leur coQtreel. populaires sont federees. Elles gerent collective- De plus, les objectifs du gouvernement et des ment un pool central, investissent dans des ins- cooperatives peuvent diverger largement : les truments financiers peu risques et procedent a des gouvernements ne voient souvent dans les coope- transferts de fonds entre les caisses qui ont des ratives qu'un instrument au service d'une poli- excedents et celles qui sont en deficit. Les avances tique globale. En Afrique, par exemple, un minis- aux cooperatives a court de liquidites ne represen- tere souhaitait utiliser le systeme de credit taient que 13 O/O des actifs du pool; les dep8ts cooperatif pour distribuer des financements a aupres des banques et etablissements financiers, faible taux d'interet provenant des bailleurs de 81%. Les caisses populaires du Togo, tout comme fonds et destines a certains programmes priori- les prestataires informels de services financiers, taires. Quand son plan a 6te present4 a la coope- vivent ou meurent en fonction du marche. Mais, rative, le directeur a refuse parce qu'il avait le contrairement aux intermediaires informels, elles pressentiment que son institution n'arriverait ja- ont acces a des marches financiers plus vastes mais a recouvrer les fonds. Le directeur fut invite grdce a leur structure federative. Par consequent, a revenir sur sa position ou a demissionner. Le elles peuvent servir d'intermediaire entre regions plan fut execute; son taux de recouvrement extr@- et diversifier leurs actifs. mement faible affecta les autres programmes de prOt de la cooperative. La cooperative reussit a Ameliorer le financement du secteur eviter la responsabilite des impayes, mais ceux-ci non structure ont eu des repercussions sur le recouvrement des autres creances de I'institution. Les modes de financement informels repondent De meme, l'appui des bailleurs de fonds &ran- aux besoins du secteur non structure, mais on ne gers peut aussi avoir des mauvais cat&. Les co- peut pas considerer qu'ils soient adequats. Les operatives peuvent paraitre un bon conduit pour gouvernements et les bailleurs de fonds interna- l'aide au developpement, mais elles finissent sou- tionaux ont fait beaucoup d'efforts pour augmen- vent par avoir de lourds engagements et de mau- ter l'offre de financement destinee au secteur in- vais taux de recouvrement, ce qui rappelle la situa- formel et ont insist6 pour qu'il puisse avoir acces tion des banques de developpement examinee au a des credits abordables. Ils ont echoue pour avoir Chapitre 4. Les cooperatives qui prOtent leurs res- sous-estime les coats et les risques veritables des sources internes en se souciant du rendement ob- pr@tsa ce secteur. En les reduisant, on contribue- tiennent de meilleurs resultats que celles qui sont rait a mettre le secteur a la portee des institutions reglementees de l'exterieur. MOme les prOts qui formelles. Une plus grande concurrence entre pr@- ne constituent pas une charge financiere pour la teurs des secteurs formel et informel ameliorerait cooperative entrainent des frais administratifs la repartition des ressources. qui peuvent Otre trop lourds pour une petite institution. Ame'liorer le contexte juridique Malgre ces difficult&, les cooperatives restent un bon moyen d'ameliorer l'acces aux services fi- Des reformes juridiques pourraient faciliter l'accks nanciers. Leurs coQts sont souvent faibles parce aux services financiers de type formel des petites qu'elles utilisent du personnel volontaire et entreprises dont les besoins sont relativement im- qu'elles peuvent reduire leurs risques grdce a la portants. Parmi celles-ci, on peut citer le besoin responsabilite et la discipline collectives. La ou les de mieux definir et appliquer le droit relatif la gouvernements ont ete plus preoccupes de la via- propriete. Munis de titres de propriete incon- bilite des cooperatives que de leurs objectifs so- testes, les squatters et les petits paysans pour- ciaux - et la ou les restrictions sur les taux d'in- raient offrir des garanties acceptables. De meme, teret sont restees raisonnables - les cooperatives les regimes de propriete qui limitent le droit d'he- ont prosper6 et l'offre de services financiers en a ritage des femmes ou empechent celles qui sont ete elargie. Au Togo, par exemple, l'epargne col- marikes de posseder des biens en leur nom propre lectee par le reseau des cooperatives d'epargne et freinent leur acces au credit. Dans beaucoup de de credit a augment6 de 25 % par an et les prOts pays, les lois bancaires exigent que les femmes accordes, de 33 % par an pendant la periode 1977- obtiennent la permission de leur mari ou de leur 86. Les membres elisent un conseil d'administra- pere avant de pouvoir emprunter. Dans une tion, qui decide des taux dlinterOt, des dividendes grande partie de llAfrique, des lois de ce type limitent l'investissement agricole en placant, entre pees pour emprunter aupres d'une banque la paysanne et sa source de financement, une bar- commerciale. Malgre le succes de cette initiative riere qui n'a rien a voir avec I'economie. et celui d'autres groupements affilies de femmes Des lois concues pour proteger les emprunteurs indiennes, le mecontentement provoque par les augmentent souvent la difficult6 de faire respecter delais d'obtention des credits et la rigidite des les contrats de pr6ts, ce qui accroit les risques echeanciers de versement comme de rembourse- encourus par les creanciers. I1 faut aussi veiller a ment ont conduit ces femmes a fonder leur propre ce que les formalites d'autorisation et d'enregis- banque en 1981. trement ainsi que la fiscalite ne rendent pas la vie La conversion des associations locales d'epargne impossible aux entreprises. Au Perou, par et de credit (isusu) en cooperatives dans l'est du exemple, les petites entreprises sont contraintes Nigeria est un exemple de modernisation qui a d'operer de maniere clandestine parce que cela obtenu des resultats mitiges. Les cooperatives fon- revient trop cher de se mettre en regle. Non seu- dees a partir d'isusu ont, sur pratiquement tous lement la reglementation n'est m6me pas capable les plans, mieux reussi que les autres. Leurs d'atteindre son objectif limite, mais encore les membres, toutefois, sont non seulement rest& fi- fournisseurs et les clients sont penalises car ces deles a leur isusu, mais ils y ont garde l'essentiel entreprises auraient pu acceder plus facilement au de leur epargne. Cela s'explique en partie par le credit institutionnel si elles avaient ete correcte- fait qu'en donnant aux cooperatives un acces fa- ment enregistrees et autorisees. cile au refinancement, le gouvernement a reduit leur incitation a collecter des dep6ts et mine leur Rapports entre les financements de type independance. Voyant que cette nouvelle source informel et formel de financement etait risquee, beaucoup des membres des cooperatives ont continue a faire On pourrait ameliorer les services financiers of- confiance a leurs arrangements informels. Si une ferts en rehaussant la qualite des transactions in- solution formelle presente des avantages evidents, formelles et en les rattachant a des institutions a la participation sera forte et les institutions seront caractere formel. Cela implique que l'on prenne prosperes. Sinon, les clients retourneront a des appui sur les arrangements existants plut6t que formules informelles d'epargne et de credit. de vouloir les supplanter. Le rattachement du credit informel aux cooperatives est de plus en Intermidiation formelle en faveur du secteur plus frequent en Afrique. A Kinkala, petit bourg non structure' rural de la Republique populaire du Congo, la CoopQative d'epargne et de credit (COOPEC) a Dans beaucoup de pays en developpement, les 268 membres. I1 existe, sur le marche local, des gouvernements encouragent les institutions de groupements informels, dont une tontine de type formel a offrir leurs services au secteur non 24 membres. Chaque membre apporte 2.000 francs structure. Les moyens mis en oeuvre consistent CFA par mois (soit 4,50 dollars en 1985) et, une surtout rbescompter a des conditions prefQen- fois tous les deux ans, touche les 48.000 francs tielles les pr6ts consentis par les banques commer- CFA rassembles. Cette tontine a kt6 rattachee a la ciales a certaines categories de clients, a fixer des COOPEC, de maniere que les membres de la ton- objectifs de pr6t obligatoires et a creer des etablis- tine (qui sont aussi inscrits a la cooperative) fas- sements de credit soutenus par 1'Etat. Comme on sent leur apport mensuel aupres du directeur de l'a vu au Chapitre 4, ces politiques ont cree des la COOPEC, qui depose les 48.000 francs CFA institutions anemiques et freine ainsi le develop- collectesdans un compte d'epargne. Les membres pement d'un secteur financier efficace. Elles ont de la tontine sont considbres comme un risque ete particulierement nefastes dans le secteur rural. sfir; leurs demandes de credit sont examinees fa- Ces echecs sont largement reconnus et on est a la vorablement par le comite de pr6t de la COOPEC. recherche de meilleures solutions. De cette facon, la COOPEC a mobilise des fonds I1 y a des programmes de credit au secteur non aupres de ses membres et satisfait la demande de structure soutenus par les gouvernements qui credit. reussissent. C'est ce que montre le programme Le Forum des travailleuses de Madras est un indonesien des Badan Kredit Kecamatan (BKK) bon exemple de conversion apparemment reussie (Encadre 8.4). Ce programme octroie des prets a de groupements d'emprunteurs en banque co- des exploitations agricoles et a d'autres petits em- operative. En 1978, une trentaine de femmes qui prunteurs. Sa viabilite a ete preservee grace a deux pratiquaient divers petits metiers se sont regrou- principes : les taux d'interet tiennent compte du Encadre 8.4 Les Badan Kredit Kecamatan :innovation financiere en faveur du secteur non structurCen Indondsie Un projet gouvernemental dans la region centrale de tion des officiers en retraite reviennent a 47,5 % par Java, les Badan Kredit Kecamatan (BKK), pr@tedes mois. Le taux facture par les BKK est d'environ 7,5 % sommes minuscules, essentiellement a des paysannes par mois. I1 ne faut pas plus d'une semaine entre la d'8ge moyen, sans exiger de garanties. Les BKK pren- demande de credit et la mise a disposition du prCt ou nent moins d'une semaine pour instruire une de- son rejet. Si le premier pr@test rembourse ponctuelle- mande de prCt et ne contrblent pas l'utilisation des ment, les nouveaux pr@tspeuvent Ctre debloques le jour mCme de la demande. Pour obtenir un credit, les Recette ideale pour provoquer une catastrophe! emprunteurs doivent remplir un simple formulaire Pourtant, les Badan Kredit Kecamatan (BKK)sont une d'une page et recevoir I'approbation du chef de leur des operations bancaires de ce type qui a connu le village. Aucune caution n'est exigee. Le systeme fonc- plus de succes dans le monde. Plus de 35 % des 8.500 tionne grdce aux references fournies par les respon- villages de la region centrale de Javasont desservis par sables locaux et a la pression des pairs qui encouragent pres de 500 bureaux BKK d'arrondissement et 3.000 les remboursements. postes villageois. Au 31 decembre 1987, les BKK avaient Les BKK diminuent leurs risques en faisant un pr@t 516.000 prCts en portefeuille, dont 90 % etaient inf-5- initial a court terme d'environ 5 dollars. Les frais ad- rieurs a 60 dollars. Les BKK ont degage 1,4 million de ministratifs peuvent sembler prohibitifs, mais ces prCts dollars de benefices en 1987 - soit un rendement de permettent aux villageoisde s'initier au systeme finan- 14 % sur l'encours moyen de l'annbe. Bien que le taux cier et d'obtenir ensuite des prCts plus importants. La d'impayes semble Cleve - environ 20 % de I'en- plupart des clients ont reconnu que la plus grande cours -un examen plus attentif revele qu'environ trois incitation a rembourser temps etait la perspective quarts des arrieres dataient de plusieurs annees et d'obtenir un autre prCt. qu'ils auraient dD Ctre passes par pertes et profits. Chaque BKK local est une entite independante, et Dans ce cas, le taux de recouvrement serait de l'ordre non une succursale bancaire. Le personnel de la de 95 %. (Les BKK ne veulent pas annuler les creances banque regionale de developpement supervise ces bu- irrecouvrables, craignant que ce soit ma1 interprete par reaux attentivement. Les salaires du personnel des les emprunteurs.) BKK sont faibles, mais les employes sont tres motives Depuis 1970, a la demande du gouverneur de la re- pour developper le portefeuille et maintenir un taux gion centrale de Java, les BKK ont ouvert un bureau satisfaisant de recouvrement, car ils se partagent 10 % dans chaque arrondissement (kecamatan) avec un prCt des benefices du programme. Si un BKK fait faillite, initial de 1 million de roupies. Ce dernier etait consenti son personnel n'est plus paye. par le gouvernement provincial, par l'intermediaire de Les ressources des BKK proviennent surtout des la banque regionale de developpement, au taux de 1% pr@tsqui leur sont consentis par la banque de develop- par mois. Des fonds supplementaires peuvent Ctre em- pement regionale. Cependant, chaque prCt octroye ii pruntes aupres de la banque regionale de developpe- un emprunteur comporte un element d'epargne obli- ment au mCme taux de 1% par mois. Pour echapper gatoire qui est remunere et peut Ctre retire quand le aux restrictions et a la paperasserie, ces bureaux BKK pr@test integralement rembourse. Recemment, les BKK ont ete classes comme etablissements non bancaires, ont lance un programme d'epargne volontaire dans ce qui leur a permis d'exiger des taux d'interCt suffi- neuf bureaux. Plus de 30.000 dollars ont ete recueillis samment eleves pour recouvrer leurs co~%s,d'echap- en sept mois, avec un montant moyen de 9 dollars per a la politique sectorielle du credit et de se passer seulement par compte d'epargne. La plupart de ces des garanties traditionnellement exigees. epargnants volontaires n'etaient pas des emprunteurs Les prCts des BKK sont relativement bon marche. aupres des BKK. Ce programme sera generalise dans Les prCteurs d'argent au jour le jour font credit a 20 % 400 des bureaux les plus sains au cours de 1988-89. par jour. Les prCts d'un mois consentis par I'Associa- coGt des operations de pr@tet il est fait appel a Cependant, la plupart des institutions 21 carac- l'autodiscipline locale pour assurer le recouvre- tere formel qui prGtent avec succes au secteur non ment des pr@ts.Interesse aux benefices, le person- structure pratiquent aussi la collecte des depbts. nel des BKK veille a la qualite des prets. Le finan- Plusieurs institutions ont nettement ameliore leur cement du programme est assure par un situation quand elles ont commence a le faire. En mecanisme de refinancement cree a l'initiative de Republique dominicaine, la Banco Agricola a com- l'Etat, mais le programme a kt6 concu de maniere mence a offrir des comptes sur livrets en 1984, que son independance soit pr6servee. parce qu'elle etait aux prises avec de sev&resdif- 143 ficultes financieres et avait un besoin urgent de constate sa solvabilite. Beaucoup de programmes ressources. En 1987, les depijts avaient 4te multi- de prGts groupbs utilisent cette technique, de plies par plus de vingt; 60 % des deposants etaient mGme que la Banque Grameen et les BKK. d'anciens emprunteurs de la banque, mais les Les institutions a caractere formel pourraient autres etaient des nouveaux clients, qui exigeaient encore etendre les services qu'elles fournissent au simplement de pouvoir deposer leurs liquidites secteur non structure si cette activite etait ren- dans un endroit pratique et stir. table. Pour cela, il faudrait que les banques puis- La mobilisation des depbtsvolontaires est souhai- sent r6duire leur niveau d'impayes et que les titres table pour plusieurs raisons. Premierement, la re- de propriete des emprunteurs soient bien etablis. partition des ressources peut Gtre amelioree si les Surtout, il faudrait diminuer le nombre de pro- operateurs du secteur non structure' ont l'occasion grammes de crbdit spbcialisbs a taux d'interet de deposer leur argent moyennant des taux d'in- preferentiels, car ils ne traduisent pas vraiment ter6t reels positifs et des coQts de transaction rai- les coGts ni les risques des pr6ts au secteur non sonnables. Deuxiemement, le flux de ressources structure. va habituellement des petits deposants vers des La plupart des besoins financiers du secteur non activites tres rentables dans le secteur moderne. I1 structure sont relativement bien servis par une peut Gtre entrave par des possibilites de depijt vaste gamme d'instruments informels. Les presta- inadequates. Troisiemement, les institutions fi- taires de services informels s'appuient sur leur nancieres ont besoin de l'independance et de la connaissance des clients et sur l'autodiscipline discipline que seuls les depijts volontaires peuvent locale pour limiter leurs risques. Mais certains fournir. Elles profitent aussi d'informations sup- arrangements informels sont coQteux; de plus, il plementaires sur leurs emprunteurs potentiels, est difficile de trouver d'autres formules ou de des relations qui lient I'intermediaire a son client s'adresser ailleurs. et du fait que les emprunteurs savent que leurs Dans les efforts entrepris pour pallier ces ca- prGts sont finances par leurs voisins et non par rences, les gouvernements ont sous-estime la dif- quelque organisme gouvernemental ou interna- ficulte de fournir des services a ce secteur. Les tional lointain. programmes publics ont profit6 aux quelques heu- Il sera necessaire (comme on l'a vu au Chapitre 7) reux beneficiaires des crbdits subventionnes. Par de renforcer les organismes financiers a caractere contre, ils n'ont generalement reussi ni a reduire formel s'ils sont amen& a offrir durablement des les cotits, ni a faciliter le transfert de ressources services financiers au secteur non structure. Cela entre ceux qui disposaient de fonds excedentaires implique une meilleure gestion et de meilleures et ceux qui pouvaient les utiliser, ni a promouvoir incitations pour les employ6s. I1 faudra innover des institutions financieres viables. Enfin, pour pour contenir les risques supplementaires que faciliter la fourniture de services financiers au comporte le financement du secteur informel. Les monde rural et aux populations pauvres des villes, prGts groupes en sont un exemple. La progressi- il faudrait ameliorer les systemes juridiques, mieux vite des pr6t.s en est un autre : on commence par definir les droits de propriete et renforcer les liens un prGt de faible montant et on n'accorde a l'em- entre institutions financieres a caractere formel et prunteur un pret plus important qu'apres avoir informel. Un certain nombre de pays, developpc>. comme sur I(> pl,it~n,ltlonal que sur le plan international, en dbveloppement, ont entrepris, au cOIL des dix 1.5 de hi): tc ' I L L i " s t devenu plus difficile aux gouver- dernieres annees, de liberaliser leurs sy~ti~mesfi- nen~~,!lt. dv crntrbler les marches financiers. i nanciers. Les taux dfinter6t ont ete 11b61.dlisesen Lc9s 1t:t );I-; ~ i ela reforme se degagent malaise- Argentine, en Australie, au Chili, en Rttpublique meni ij.~r5i1:t' de problemes d'interpretation. Tous de Coree, aux Etats-Unis, en France, a:[ Ghana, les t~~iys, t'tfet, ne sont pas partis du m6me ''I: en Indonesie, au Japon, en Malaisie, aLi Nigeria, point-clt 1'1 r+~ormefinanciere a kt6 plus ou moins en Nouvelle-Zelande, aux Philippines, A 5ri Lanka, rapidc, i.1 pill. ou moins etendue selon les pays. en Turquie et en Uruguay. tlans d',~utl.e+pays, En o utrc d 'l~rtresreformes etant en cours, il est comme la Thailande et la Yougoslavii~,it:' plafon- difficile clc, t rn@lerles effets imputables a la seule i c nement de I'intbrgt a fait l'objet d'un(>gestion reforu-nt! t~n,.~-lciere.Dans l'ensemble, toutefois, il plus souple qu'auparavant. Plusieurs p'iy., :omme parait h(:s. doute que la liberalisation des le Chili et la Coree, ont privatise leurs banques marctiPs tin,!~lc.iersa permis de mieux mobiliser et commerciales. L'orientation du credit o ete reduite d'utiliser I~LI::efficacement les ressources. en Argentine, au Chili, au Pakistan et t3n Turquie, Les clic.m~n!,cle la reforme ne vont pas tout droit. et la bonification des taux dlinterGt rcduite ou Le pl-Pstbnt (\.lapitre traite des ecueils 21 eviter supprimee en Coree et aux Philippines. quand, 111'u11 systeme financier reglemente, on Plusieurs facteurs ont joue dans cette Pvolution. passe B 1.1n >\sterne plus ouvert aux forces du Au cours des dix dernieres annees, beailcoup de marchti, 0 1 1 ,, examine aussi les problemes que pays en developpement ont commence a faire une pose ;lux ~ a \ . .I'integration de leur systeme finan- ~ . plus grande place au secteur prive et a s'en re- cier aux ni,lr~:lillsfinanciers internationaux. mettre davantage aux forces du marchi pour la determination des prix. Dans les pays .I-revenu Aspects recents de la reforme financiere eleve, les chocs inflationnistes des annee$ 70 et du debut des annees 80 ont mis en lumiere 1c.s limites Le rythnic t I'etendue de la reforme ont beau- i de l'encadrement des taux d'inter6t et du credit. coup val IP .,r 11)nles pays. Dans la plupart des Les progres rapides enregistres dans les tcilecom- pays a re\enlL cleve, les marches financiers etaient munications et le traitement de l'information ont deja par\7en~,s,I maturite et ouverts aux forces du hite l'apparition de nouveaux instruments finan- marche, de wrte que la reforme y a consist6 sur- ciers et favorise l'integration financiere, a~tssibien tout a d6rcglimenter et a favoriser ainsi la concur- rence. Dans certains pays en developpement, par plus vastes de stabilisation et de liberalisation. contre, les systemes financiers etaient fortement Chacune s'est heurtee a de graves difficultes, qui reprimes avant la reforme. Trois pays d'Amerique tenaient en partie a la maniere dont s'est faite la latine - llArgentine, le Chili et 1'Uruguay - sont dheglementation financiere et, en partie, aux pro- passes, en l'espace de quelques annees, d'un sys- blemes qui se posaient dans la sphere reelle de teme fortement reglemente a un systeme de quasi- I'economie. liberte. Les Philippines et la Turquie ont, elles A la suite des reformes realisees au Chili, l'infla- aussi, largement d6reglemente les taux d'interGt tion, qui atteignait 600 % en 1974, etait retombee dans un laps de temps tres bref, mais elles n'ont a 20 % en 1981. Du fait de cette deceleration de pas entrepris de profondes reformes financieres I'inflation, les taux dlintCr@treels ont atteint des dans d'autres domaines. Ailleurs, le champ des niveaux extr@mementeleves, les taux prGteurs se reformes a 6t6 encore plus restreint et leur appli- situant au-dela de 30 % en valeur reelle entre 1975 cation plus progressive. Dans certains pays en de- et 1982. En Argentine et en Uruguay, par contre, veloppement comme la Malaisie, le systeme finan- l'inflation est demeuree forte et volatile. Ses pous- cier etait deja oriente vers le marche, mais dans sees periodiques faisaient baisser les taux d'inte- d'autres, comme en Chine, I'ensemble de l'eco- rets reels, mais ceux-ci n'en demeuraient pas nomie demeurait reglementee. Le processus refor- moins tres &lev&. mateur etait souvent interrompu lorsque, soit re- S'effor~antde faire piece a des anticipations in- sistance politique, soit degradation des conditions flationnistes inveterees, les gouvernements de ces economiques, les pouvoirs publics se voyaient trois pays se sont mis a publier un calendrier des contraints de ralentir le processus de la liberalisa- modifications de taux de change prevues. Ces ca- tion et parfois m@mede faire machine arriere. lendriers (ou tablitas) prevoyaient un ralentisse- A quelques exceptions pres, les pays en deve- ment de la depreciation de la monnaie et cher- loppement ont entrepris de reformer leur systeme chaient a persuader le public que le rythme de financier en periode de difficultes economiques, l'inflation interieure se rapprocherait progressive- dans le cadre de programmes de stabilisation et ment du taux international. Dans le m@metemps, d'ajustement structurel. Mais les difficult& eco- ces pays liberalisaient leurs comptes de capital en nomiques n'etaient pas partout les mGmes. Ainsi vue d'aligner leurs taux dlinter@tsur ceux du llArgentine, le Chili, la Turquie et IfUruguay ont marche international. On esperait que ces me- connu des deficits budgetaires eleves et souffert sures auraient pour effet de hster le retour a une d'une inflation de 50 a 200 O/Oau cours des cinq faible inflation et de faire baisser du mGme coup annees anterieures a la reforme financiere. Par les taux d1int6r@t.Mais l'inflation est demeuree contre, en Coree, en Indonesie, en Malaisie et en plus forte que ne le prevoyait la ((tablita)),de sorte Nouvelle-Zelande, l'inflation a 6te relativement que le taux de change reel s'est considerablement faible, aussi bien avant quJapr6sla reforme finan- apprecie et que les exportations et la production cigre. Bien que ces pays se soient efforces aussi de en ont psti. Comme, du fait que la marge d'ecart stabiliser leur economie et de restructurer leur sec- etait grande entre les taux d'interet eleves du teur commercial et industriel, les reformes y ont marche interieur et ceux du march4 exterieur, et pris un tour tout a fait different parce qu'elles se que les modifications de taux de change etaient produisaient dans un environnement plus stable. annoncees a l'avance, les rendements promet- taient d'Gtre eleves, les capitaux ont afflue, phe- Les pays du Cane Sud nomene qui a provoque, a son tour, une expan- sion monetaire rapide et rendu la demande L'Argentine, le Chili et 1'Uruguay ont, au milieu interieure difficile a maitriser. L'absence de regle- des annees 70, realise trois des plus spectaculaires mentations et de contrales efficaces a donne libre et des plus radicales operations de reforme finan- cours a la speculation et les banques ont prGt6 ciere, dereglementant les taux dlinterGt et les inconsiderement. mouvements de capitaux (les banques du pays ont Pour retablir leur equilibre exterieur au debut ete autorisees a preter et recevoir des dollars), des annees 80, ces trois pays ont dQ devaluer supprimant l'orientation du credit, privatisant les substantiellement leur monnaie. C'etaient la, avec banques nationalisees et abaissant les barrieres a d'autres, des mesures necessaires, mais leurs ef- l'entree tant pour les banques du pays que pour fets, renforces par la cherte du loyer de l'argent, les banques etrangeres. Ces reformes ont 6te mises venaient aggraver les difficu1ti.s financieres des en place relativement vite, en phiode d'inflation entreprises et de nombreux etablissements finan- forte et volatile, et dans le cadre de programmes ciers firent faillite. Selon une estimation, les actifs non productifs des banques chiliennes represen- 1978, le deficit budgetaire est passe a 4O/Oen 1982, taient 79 % du capital et des reserves en 1982 et celui des transactions courantes passant, au cours plus de 150 O/Oen 1983. Les autorites monetaires de la meme periode, de 5 a 8 % du PNB. L'incer- des trois pays furent obligees de secourir les titude politique venant renforcer une perte pro- banques defaillantes. L'expansion monetaire, dont gressive de confiance dans l'economie nationale, cette entreprise de sauvetage des banques etait les capitaux ont commence a quitter le pays alors, l'une des causes, eut pour effet de saper la poli- precisement, que les sources exterieures de finan- tique d'ajustement suivie par ces pays et de cement commenqaient a se tarir. Seule une forte compromettre la liberalisation financiere. L'Ar- compression des importations et de la consom- gentine et le Chili furent obliges de retablir le mation interieure a permis de reduire le deficit contrble direct du secteur financier. Mais, aprPs exterieur au cours des annees suivantes. La deva- avoir nationalise ses banques defaillantes, le Chili luation du peso en 1983-84 et l'ampleur du deficit est revenu a sa politique de liberalisation, mettant budgetaire ont fait monter l'inflation a 50 % en en route un programme a long terme d'assainis- 1984. Cette m6me annee, le gouvernement mettait sement et de reprivatisation des banques, pro- en place un programme rigoureux de stabilisation gramme qui comportait aussi la mise en place d'un qui prevoyait notamment la vente d'instruments a systeme efficace de reglementation et de supervi- haut rendement par la banque centrale en vue de sion prudentielles. L'Argentine, elle aussi, en est ralentir la croissance monetaire. Pour preserver revenue progressivement a sa politique de libera- leur base de dkpbts face a cette nouvelle concur- lisation. rence, les banques et les etablissements financiers Les crises financieres des pays du CBne Sud ont ont, eux aussi, releve leurs taux dlintQGt, qui sont ete dues a des problemes interieurs d'ordre macro passes parfois a plus de 20 % en valeur reelle. et microeconomique ainsi qu'a des chocs exo- Fortement endette, le secteur des entreprises se genes. En trPs peu de temps, les entreprises ont voyait ainsi soumis a des contraintes financieres eu a faire face a des changements rapides dans les de plus en plus lourdes. prix relatifs, a une chute des ventes interieures, a Detresse financiPre des entreprises, mauvaise une envolee des taux d'interct, a une importante gestion bancaire, corruption politique, reglemen- devaluation de la monnaie et a la fermeture sou- tation et contrble insuffisants, tous ces facteurs daine des vannes du credit exterieur. Les plus gros ont provoque une rapide deterioration du bilan problPmes ont commence dans les spheres reelles des etablissements financiers. La situation de crise de l'economie, mais il ne fait pas de doute que les qui a fini par en resulter a contraint 1'Etatainter- efforts entrepris pour liberaliser le secteur finan- venir. Un certain nombre de petites banques sont cier ont eu leur part de responsabilite dans l'ins- passees dans le secteur public et les deux plus tabilite qui en est resultee. grandes banques, l'une et l'autre banques d'Etat, ont subi une profonde reorganisation. Entre 1980 Les Philippines et la Turquie et 1986, les actifs du systPme bancaire ont fondu de 44 % en valeur reelle. Les Philippines et la Turquie ont, elles aussi, re- Jusqu'en 1980, le Gouvernement turc a rigou- forme des systemes financiers qui etaient, jusque- reusement contr8le les taux d'int6ret nominaux. la, fortement reprimes, mais leurs reformes ont L'inflation etait elevee et les taux d'interet reels consist6 surtout a liberer les taux d'interet. Au nkgatifs. En 1980, les contrbles ont ete leves et les debut des annees 80, les Philippines ont liberalise banques autorisees a emettre des certificats de de- leurs taux d'interet et autorise les banques p8t negociables, tandis que se mettait en place un commerciales a elargir considerablement la gamme programme de stabilisation et d'ajustement struc- de leurs services financiers. Dans les premieres turel. Mais les reformes financieres devaient s'ave- annees qui ont suivi les reformes, les taux d'inte- rer ephemeres. Deux ans plus tard, des difficultes r6t ont atteint environ 10 % en valeur reelle et le financieres contraignaient la banque centrale a re- secteur financier a connu une croissance rapide. tablir le plafonnement des taux d'interet servis sur Mais la grave instabilite macroeconomique dont le les dep6ts. pays a souffert entre 1983et 1985 a provoque une Le programme de liberalisation de la Turquie crise financiere generalisee. differedes autres a plusieurs egards. Le deficit du A partir de la fin des annees 70, les Philippines budget de 1'Etat a diminue entre 1980 et 1982, ce ont poursuivi une politique d'expansion afin d'ali- qui a quelque peu dktendu les marches financiers. menter, malgre une recession mondiale, une crois- Le Gouvernement turc s'est abstenu de liberaliser sance economique forte. De 0,2 O/O du PNB en les flux de capitaux entre 1980 et 1982, evitant ainsi certaines des complications auxquelles se diaires financiers - poursuivaient leur politique sont heurtes les pays du Cbne Sud. Le taux an- liberale. Les difficultes financieres de ces deux nuel de l'inflation, mesure par les variations de pays etaient le fruit de leur politique economique I'indice des prix de gros, est tombe de plus de passee ainsi que d'une mauvaise gestion bancaire. 100 % en 1980 a 25 % en 1982. Les taux d'interet Sous les effets conjugues des chocs exogenes, de reels ont fortement augmente durant la periode I'ajustement structure1 et de l'exceptionnelle de stabilisation. La monnaie nationale s'est depre- cherte du credit, ces difficultes prirent l'ampleur ciee en valeur reelle, la croissance du PNB est d'une crise financiere. La liberalisation des taux devenue positive apres deux ans de contraction d'interct exposait le secteur des entreprises aux et, dans la composition de la demande, les expor- chocs macroeconomiques. Une insuffisante atten- tations ont progresse par rapport a la consomma- tion aux regles de la prudence dans le domaine de tion interieure. La Turquie paraissait engagee sur la reglementation et du contrale permettait la ca- la bonne voie. pitalisation de l'interet et provoquait une rapide Mais ces changements macroeconomiques n'ont deterioration du portefeuille des banques. pas kt6 sans porter un coup aux benefices des Les rkformes dans les autres pays entreprises, contraignant celles-ci a des efforts d'ajustement desesperes. Les difficultes finan- L'Australie, le Japon, la Malaisie, la Nouvelle- cieres du secteur des entreprises se sont rkpercu- Zelande (Encadre 9.1) et les Etats-Unis, tous ces tees alors sur le systeme bancaire, qu'elles ont pays ont 1ibQalise leurs taux d'interet au cours des profondement perturbe. Les pr@tsnon productifs, dix dernieres annees. Les restrictions mises aux surtout parmi les petites banques, ont intensifie la services que certains etablissements financiers concurrence dans la course aux ressources finan- etaient autorises a offrir ont egalement ete reduites cieres. Les banques qui avaient besoin de liqui- ou supprimees. Comme les systemes financiers de dites ont releve leurs taux crediteurs. Les grandes ces pays fonctionnaient dkja selon les lois du banques ont tent6 de faire piece a cette concur- marche, les reformes ont eu pour but d'y stimuler rence par un accord tacite sur les taux d'interet, encore la concurrence et de les rendre encore plus mais sans succes, laissant ainsi le champ libre 1 la performants. Avec une inflation en legere hausse concurrence. Les banques se sont mises aussi a dans les annees 70 et au debut des annees 80, la emettre des volumes considerables de certificats reglementation des taux d'interet servis sur les de- de depbt par l'entremise de fumes de courtage pats empcchait les etablissements financiers de lut- qui proposaient des taux d'interet plus eleves, ter a armes egales avec les operateurs des marches pratique qui a kt6 interdite apres 1981.On a utilise des titres et des euromarches qui echappaient, eux, des ressources financieres additionnelles pour faire a ce genre de contraintes. Si les systemes financiers face a des obligations immediates et pour refinan- y ont generalement gagne en efficacite, les rk- cer les prets non productifs : en d'autres termes, formes ont mis en difficulte certains etablisse- beaucoup d'emprunteurs non solvables ont conti- ments, comme les societes d'epargne et de credit nue a emprunter. Les indicateurs de densite des aux Etats-Unis et les societes financieres en Malai- circuits financiers se sont ameliores au cours de sie. Les taux d'interet ont generalement evolue da- cette periode, mais ces progres de l'intermkdia- vantage en fonction de la conjoncture macroecono- tion ont servi en grande partie a financer les paie- mique que sous l'effet des reformes financieres. Les ments d'interets dus sur les prets non productifs. taux crediteurs et les taux preteurs des banques ont Au milieu de l'annee 1982, le gouvernement in- legerement augmente en valeur reelle. L'activite fi- tervenait enfin pour constater que, par suite de nanciere s'est considerablement developpee. Les problemes de liquidites, certaines banques se marges d'interet et la dispersion des taux entre trouvaient dans l'impossibilite de maintenir leurs differents segments du marche ont diminue, signes reserves obligatoires. I1 decidait I'absorption de d'une concurrence et d'une efficacite plus grandes. cinq banques insolvables dans des banques plus D'autres pays a systemes plus reprimes ont ega- grandes, plafonnait les taux d'interet servis sur les lement entrepris des reformes financieres, mais dkp6ts et renforqait son contrhle. Dans l'inter- circonscrites et progressives. En Indonesie, les valle, plusieurs firmes de courtage, y compris cer- grandes banques demeurent nationalisees, mais le taines des plus grandes, avaient fait faillite. gouvernement a liberalise le plafonnement du Tandis que la Turquie revenait a la reglementa- credit ainsi que les taux d'interet des banques tion des taux dlinter@t,les Philippines - apres d'Etat et s'est decharge de ses fonctions de avoir substantiellement restructure leurs interme- contrble sur la direction des banques. Certaines EncadrC 9.1 Libe'ralisationfinanciere en Nouvelle-ZClande La Nouvelle-ZClande donne l'exemple d'un pays de- d'interet et toute orientation du credit, de laisser flot- veloppe qui est passe d'un systeme financier lourde- ter le taux de change, de soumettre les ventes de titres ment rCglemente a un systeme plus confiant dans les d'Etat a la loi de I'offre et de la demande et d'etablir forces du marche. En 1984, la tutelle de 1'Etat sur l'ac- un nouveau systeme de contrble monetaire. Pour sti- tivite financiere etait devenue quasi generale. La plu- muler la concurrence entre institutions financieres, on part des intermediaires financiers etaient assujettis a a encouragb l'implantation de nouvelles banques sans la reglementation des taux dlinter@t,le credit etait aucune consideration de domicile et on a autorise des orient4 vers des secteurs prioritaires comme le loge- institutions qui n'appartenaient pas au secteur ban- ment et l'agriculture, et les intermediaires etaient cake a operer en devises. Les mouvements de capitaux contraints d'acheter des titres d'Etat a des taux d'in- exterieurs ont et6 dereglementes afin de developper le ter@tinferieurs a ceux du marche. Si l'investissement marche des devises. Parallelement a ce mouvement de dans le logement et l'agriculture en a ete stimule et si liberalisation, les moyens de contrble ont 6tC.renforc6s. 1'Etat a pu ainsi financer son deficit a bon compte, Les reglementations prudentielles mises en place vi- cette politique a, en reduisant le volume de credit dis- saient surtout a prevenir la faillite generale du systbme ponible pour d'autres activites potentiellement plus financier plutbt que de I'une ou I'autre des institutions rentables, contribue a la lenteur de la croissance. Elle dont il se composait, et le gouvernement decida de ne a aussi porte atteinte a la stabilite financiere et a l'effi- pas adopter de systeme d'assurance pour les depbts. cacite de la politique monetaire, l'intermediation fi- 11 est trop tat pour se prononcer sur l'issue de la nanciere s'orientant vers des formes moins aisees a reforme financiere mais, jusqu'ici, le bilan est rassu- reglementer et vers des institutions moins assujetties rant. La suppression du contrble des capitaux n'a pas aux normes prudentielles. fait fuir ceux-ci, resultat qu'on attribue a la credibilite Apres les elections de 1984, une strategie axee sur le et la coherence du programme de reformes de la marche a ete adoptee. Le train de reformes structu- Nouvelle-Zelande. Le nombre des banques y est passe relles mis en place visait a stimuler la croissance et A de quatre a quinze. L'activite financiere parait sfCtre redresser le desequilibre exterieur en donnant aux polarisee a nouveau autour du secteur bancaire et la forces du marche un plus grand rble dans I'economie. reduction de certaines marges bancaires, surtout pour Les mesures prises concernaient notamment la libera- les transactions de devises et les prCts la consomma- lisation des echanges, la reforme du marche du travail, tion, montre que la concurrence s'est renforcee. Le le retablissernent de la discipline budgktaire et la re- succes apparent de l'expkrience do-zelandaise tend a forme des entreprises d'Etat (y compris leur privatisa- montrer qu'il est important d'inscrire la reforme finan- tion). Dans le secteur financier, le gouvernement a de- ciere dans le contexte plus large de la reforme des cide de supprimer toute reglementation des taux structures. categories de taux crediteurs et debiteurs, toute- de structures institutionnelles equilibrees et diver- fois, demeurent reglementees. La Coree, elle aussi, sifiees, mais, la et dans d'autres pays d'Amerique a modifie sa politique financiere dans les annees latine, la reforme financiere a bute sur l'obstacle 80, ouvrant davantage aux forces du marche un de l'inflation. systeme jusque-la fortement reglemente. Ces re- En Afrique subsaharienne, des reformes finan- formes ont provoque une croissance rapide du cieres ont ete engagees, ou sont sur le point de secteur financier (Encadre 9.2). En Grece, au Ma- lf$tre, dans plusieurs pays, notamment la C6te roc, au Portugal et en Tunisie, les reformes finan- dfIvoire,le Ghana, la Guinee, Madagascar, le Mo- cieres ont ete marquees par une reduction sub- zambique, le Nigeria et la Tanzanie. Les objectifs stantielle de l'orientation du credit, par une sont de restructurer les institutions, d'ameliorer forte - encore que tres incomplete - liberalisa- les procedures reglementaires et de preparer le tion des taux dfinter@tet par les efforts qui ont ete passage a un mode de gestion economique plus faits en vue de developper les marches monetaires confiant dans les forces du marche. Quant aux et financiers. pays a economie planifiee, ils ont, eux aussi, en- Les pays dfAmeriquelatine, autres que ceux du trepris un certain nombre de reformes financieres, Cane Sud, ont adopte une demarche bien plus qui ont consiste a relever les taux dTinter@tet a prudente. Plusieurs, et en particulier le Bresil et le introduire un peu plus de concurrence dans la Mexique, ont mieux reussi dans la mise en place prestation des services. Encadrd 9.2 La rdforme financiere en Corde La lourde reglementation du systeme financier a ete d'entreprises lourdement endettees, le service de la un instrument cl6 de la politique industrielle de la dette est devenu difficile. Le gouvernement est rapi- Coree dans les annees 60 et 70. Les taux dlintCrCt dement intervenu pour reduire les taux d1inter0t no- etaient rbglementes et maintenus a un niveau artifi- minaux mais, parce que l'inflation avait baisse, les taux ciellement bas pendant presque toute cette periode. reels applicables aux pr@tsont continue de se situer Une part substantielle du credit bancaire - bien plus entre 5 % et 10 % tout au long des annees 80. Vers le du tiers - etait affectee a des secteurs prioritaires. milieu de la decennie, la Coree connaissait la stabilite Mais, vers la fin des annees 70, I'opinion, de plus en macroeconomique : le taux d'inflation annuel etait plus, semblait @treque la poursuite de cette politique tomb6 a 2-3 % et les deficits - du budget et des retardait la croissance du secteur financier et emp@- transactions courantes - avaient disparu. L'industrie chait la bonne repartition des ressources. Confront6 a s'engageait sur la voie d'une profonde restructuration. un important desequilibre macroeconomique et au ra- Le secteur financier a connu une croissance rapide lentissement de la croissance economique, le gouver- dans les annees 80, impulsee principalement par I'ex- nement dkcidait de changer de cap. pansion explosive des institutions non bancaires et des Stabilisation, ajustement structure1et reforme finan- marches des titres et, dans une moindre mesure, par ciere, toutes ces nouvelles orientations ont kt4 mises la croissance du secteur bancaire. Le ratio de M3 en place au debut des annees 80. Plusieurs mesures au PNB a presque double entre 1980 et 1987 (Ta- ont ete prises en vue d'encourager la concurrence sur bleau 9.2A). Fort de ces progrhs, le gouvernement a le march6 financier. Les institutions non bancaires, qui entrepris, a la fin de 1988, la liberalisation totale des etaient relativement nouvelles et fort peu reglemen- taux d'int6rCt bancaires. La plupart des taux debiteurs tees, ont vu leur r6glementation encore reduite et les ont ete liberes, tandis que les taux crediteurs demeu- barrieres a I'entree ont 6M considerablement abaissbes. raient reglementes. Le gouvernement a annonce aussi D'autres institutions financieres etrangeres, y compris qu'il envisageait d'ouwir plus grandes les portes de des banques et des compagnies d'assurance-vie, ont ses marches financiers a la participation &rangere. et6 autoris6es a ouwir des succursales. Les banques commerciales, dont la plus grande partie etaient des Tableau 9 . 2 ~Le secteur financier de la Cor&, banques d'Etat, ont ete privatisees. Les taux preteurs 1980,1984et 1987 prkferentiels ont ete supprimes et aucun nouveau pro- (pourcentage du PNB) gramme d'orientation du credit n'a vu le jour. Dans le Indicateu r 1980 1984 1987 m@metemps, les autorites favorisaient la concurrence entre differents types &institutions financieres en les M2 34,2 37,2 41,3 autorisant a proposer une gamme elargie de services. M3 48,6 68,l 94,4 MCme aprhs la privatisation, les pr@tsdes banques Obligations de sOcietes 4,5 8,O 10,2 commercialesont continue a faire l'objet d'un contrBle CapitalisationbOursiere 6 9 7,s 26,s etroit, Les taux dlinterCt des banques et des institu- Note : M2 cornprend la rnonnaie en circulation,plus les depats tions non bancaires continue a @trereglementes, a we, les d6pBts a terrne et d'epargne, ainsi que les d4pBts en devises effectuespar desresidents B la banque centrde et dans mais le contrble des taux a et6 lev6 partiellement sur les banquesde d4p6t. M3 repdsente sornrne de M2, des la le marche monetaire et le marche des titres. Le conMle depBts effectues dans des institutions financibres non ban- des mouvements de capitauxa ete maintenu, L~~~~~~ caires, des obligationsnon garanties, des effets commerciaux et des certificatsde d4pBt. l'inflation a commence a baisser, les taux &inter& reels source: B~~~~~ de Coree et ~ i ~desifinances ~de la ~ b ~ ~ se sont mis a monter et, pour un nombre croissant Republique de Cor6e. Les leqons de la reforme les taux reels a des niveaux eleves et de creer de Toutes ces tentatives de reforme du secteur finan- grandes marges entre taux debiteurs et taux cre- cier montrent que, si les avantages en sont consi- diteurs. De plus, il n'a pas 6th possible aux eco- derable~a long terme, elles ne vont pas sans nomies instables d'empecher une appreciation du comporter quelques dangers. La leqon la plus taux de change reel ou de pratiquer des taux d'in- claire en est qu'une reforme engagee sur un fond teret en rapport avec la productivite de la sphere d1instabilit6 macro6conomique risque d'aggraver reelle de 1'6conomie. De ce fait, la suppression du celle-ci. Dans des pays oh l'inflation est forte et contr6le des mouvements de capitaux a eu pour soumise des mouvements erratiques, une lib6 effet de les destabiliser ainsi que de perturber la ralisation totale des taux d1inter6trisque de porter regulation monetaire. Par contre, les pays qui connaissaient une rela- voirs publics sont necessaires si l'on veut lutter tive stabilite macroeconomique ont pu eviter les contre les comportements irresponsables et frau- ecueils qui pouvaient faire echouer les reformes - duleux. taux d1inter6t reels eleves, fluctuations des taux Comme les autres reformes, la liberalisation fi- de change reels et insolvabilite des entreprises et nanciere entrahe des transferts de richesse et de des banques. Certains pays, oh l'instabilite ma- revenu. Le creancier y gagne de percevoir des taux croeconomique etait considerable, ont choisi de d1inter6t plus eleves et le debiteur y perd. Une liberaliser progressivement : ils ont maintenu cer- dereglementation des taux d1inter6tqui fait mon- tains contr6les sur les taux dlinter@tet les mouve- ter ceux-ci risque de mettre en difficult6 des eta- ments de capitaux tout en encourageant la concur- blissements financiers qui pretent sur le long terme rence et en ajustant les taux d'interet dans un sens et dont les d6p6ts sont a court terme. Les societes conforme a l'evolution du marche. Eux aussi ont qui se sont endettees en devises risquent de fortes su eviter toute grave perturbation de leur econo- pertes en cas de devaluation. A long terme, l'ajus- mie et leur secteur financier a connu une crois- tement economique n'est pas possible sans une sance rapide. modification des prix relatifs; a court terme, les Une deuxieme l e ~ o nest que, dans les pays ou, pertes subies peuvent susciter des obstacles poli- par l'effet de la protection ou du contr6le des prix, tiques et economiques a des reformes pourtant ceux-ci sont fausses, la liberalisation financiere necessaires. De sorte qu'une quatrieme le~onse- peut ne pas ameliorer la repartition des res- rait qu'il faut prevoir l'effet des reformes sur les sources, qui en est un des objectifs majeurs. En prix relatifs et les consequences qui en resulteront fait, la dereglementation peut fort bien aggraver pour differentes categories de population. I1 les choses en laissant le systeme financier plus pourra 6tre necessaire, pour des raisons d'equite libre de reagir a de mauvais signaux. C'est ainsi et de realisme politique, de prevoir a titre transi- que la surevaluation du taux de change au Chili tionnel des compensations pour les plus dure- au debut des annees 80 a fortement favoris6 le ment touches. secteur des biens non echangeables et provoque De tout ce qui precede, il ressort que, dans les de ce fait un surinvestissement dans l'immobilier. premiers stades de la reforme, beaucoup de pays Avec la reforme financiere, ce secteur a draine un en developpement ne seront pas en mesure volume accru de ressources. Dans la crise qui a d'etendre le mouvement de liberalisation aussi loin suivi, l'immobilier a ete l'un des secteurs les plus que certains des pays a revenu elevk. Si dange- touches. I1 faudrait realigner les taux de change et reuses que soient les generalisations, on peut modifier les orientations suivies dans le domaine neanmoins s'avancer a dire que, jusqu'ici, l'expe- du commerce et a l'egard des entreprises pu- rience tendrait a montrer que le passage d'un sys- bliques prealablement, ou tout au moins paralle- teme financier reglemente a un systeme plus ou- lement, a la liberalisation financiere. vert doit se faire par &tapes.I1faut commencer par Une troisieme le~onest qu'il vaut mieux, plut6t maitriser le deficit budgetaire et etablir la stabilite que d'intervenir directement en matiere finan- macroeconomique, pour ensuite desorienter pro- ciere, s'en remettre a un systeme judicieux, mais gressivement le credit et ajuster le niveau et la moins envahissant, de textes et de reglementa- structure des taux d1int6r6tdans le sens de l'infla- tions. L'absence du minimum de reglementation tion et autres forces du marche. A ce stade initial prudentielle et d'encadrement bancaire n'a pas de la reforme, il faudra aussi s'efforcer d'ameliorer ete etrangere aux faillites enregistrees dans les les fondements de l'activite financiere - regles pays du CBne Sud, aux Philippines et en Turquie. comptables et juridiques, procedures d'applica- En liberant leur systeme financier du lourd carcan tion des contrats, obligation de transparence et de reglementations economiques dans lequel il systeme de reglementation et de supervision pru- etait pris, ces pays ont omis de se doter de ce dentielles. I1 faudra encourager l'autonomie de minimum de reglementation prudentielle. Ainsi, gestion des societes financiPres. En cas d'insolva- au Chili, en privatisant les banques en dehors de bilite institutionnelle genQalisee, une restructu- toutes normes prudentielles, on a rendu possible ration de certaines institutions financieres sera leur acquisition par des groupes industriels qui les peut-&re necessaire des le debut de la reforme. ont utilisees pour prster inconsiderement a des Des mesures propres a ameliorer l'efficacite dans firmes du groupe. Regulation et supervision effi- la sphere reelle de l'economie - c'est-a-dire une caces de l'activite financiere par la direction des politique industrielle et commerciale plus libe- banques, par les forces du marche et par les pou- rale - seront egalement a envisager a ce stade. Au cours de I'etape suivante, la reforme finan- par contre, on court le risque de perpetuer les ciere devra viser a diversifier les marches ainsi que scleroses qu'engendre la repression financiere. I1 les institutions et a stimuler la concurrence. Il fau- faudra, dans chaque cas, trouver la juste mesure. dra elargir la fourchette des taux crediteurs et des Ici, du moins, toute generalisation est vaine. taux debiteurs. Sur le plan exterieur, il faudra en- courager l'ouverture des marches financiers inte- Les composantes de la reforme financiere rieurs aux societes etrangeres en vue de les rendre plus competitifs et plus efficaces - quitte, eventuel- Beaucoup de pays ont fait les premiers pas vers la lement, a assortir cette ouverture d'un certain reforme de leurs systemes financiers. Les ele- nombre de restrictions qui seraient levees une fois ments de l'action a mener pour passer 21 I'etape reunies les conditions d'une concurrence parfaite. suivante varieront en fonction de la conjoncture En attendant que ces reformes soient bien enga- economique et de la situation politique. On exa- gees, il sera sans doute necessaire de maintenir le mine ci-apres les principales composantes d'un contr6le des mouvements de capitaux, mais si le programme de reforme financiere conqu dans un compte de capital est deja liberalise, il faudra que sens large. les autorites s'efforcent en priorit6 de maintenir la stabilite macroeconornique afin de ne pas destabili- Financer les dkficits budgbtaires ser les flux de capitaux. Lorsque la reforme aura deja bien avarice, on pourra passer 21 I'etape finale : I1 n'est pas de stabilite macroeconomique possible lib6ralisation totale des taux d1int6r@t,suppression a moins de ramener les deficits publics a un ni- de toute orientation du credit, dereglementationdes veau que l'on puisse financer autrement que par mouvements de capitaux et levee des restrictions l'inflation ou autres prClPvements sur le secteur applicables aux societes etrangeres. financier. Pour un large echantillon de pays en Quant a lasuppression du contr6le des changes, developpement, le deficit de 1'Etat a, au cours des il faudra commencer par liberaliser les transac- dernieres annees, represent6 environ le cinquieme tions commerciales et, plus tard, les mouvements de l'ensemble des depenses publiques, deficit de capitaux. L'experience de 1'Amerique latine en finance, pour environ la moitie, a coups d'em- la matiere tend a demontrer qu'il pourrait @tre prunts aux banques centrales. L'expansion m o d - dangereux de les liberaliser simultanement. Le taire qui en est resultee a engendre une forte infla- marche des capitaux est en effet plus prompt a tion dans beaucoup d'entre eux. Lorsque 1'Etat reagir que le march6 des marchandises. Un afflux emprunte a ses banques en leur imposant un ni- de capitaux peut entrainer une appreciation du veau eleve de reserves et de liquidites, les conse- taux de change, prejudiciable a la liberalisation du quences en sont moins inflationnistes que s'il em- commerce. En fin de compte, liberalisation inte- prunte a la banque centrale, mais cela a pour effet rieure et liberalisation exterieure seront comple- de reduire la marge beneficiaire des banques, de mentaires, mais mieux vaudrait, avant d'entre- provoquer des distorsions dans les taux dlinter@t prendre celle-ci, attendre que la reforme interieure et d'evincer les emprunteurs prives. Dans la me- et le redressement des marches nationaux soient sure ou le deficit d'un Etat est finance sur les bien engages. Lorsque la stabilite macroecono- ressources du pays, mieux vaut par consequent mique sera devenue un fait accompli et que le emprunter sur un march6 des valeurs que de pas- systeme financier du pays aura ete liberalise et ser par les etablissements financiers, ce qui, a son developpe, on pourra alors, sans aucun risque, tour, vaut mieux que d'emprunter a la banque laisser plus de liberte aux societes etrangeres et centrale. aux mouvements de capitaux, reliant ainsi les La plupart des pays ont la possibilite de creer marches interieurs et internationaux des capitaux. un marche des effets publics condition que 1'Etat a Si le processus reformateur dans son ensemble soit dispose a payer le taux dlintCr@tdu marche. est trop rapide, les societes qui ont pris des enga- C'est ce qu'ont fait plusieurs pays en developpe- gements contractuels regis par les anciennes regles ment, notamment lfIndonesie, les Philippines et et qui seraient, sinon, viables risquent d'essuyer Sri Lanka, qui ont tree des marches d'effets pu- de lourdes pertes. Une liberalisation progressive blics A court terme. Voila un exemple suivre, non a n'ira pas sans pertes, mais elle donnera aux so- seulement parce que les emprunts realises sur ce cietes le temps de s'adapter et, aux etablissements type de march& sont moins inflationnistes que financiers, celui de se doter des nouvelles compe- les emprunts aux banques, mais aussi parce qu'un tences qui leur seront necessaires. A trop tarder, march6 des effets publics permet a 1'Etat de se livrer a des operations d'open market. Celles-ci voie, on pourra alors s'acheminer vers une libera- peuvent servir a reguler la monnaie et le credit lisation plus radicale des taux d'interet. Certains sans les distorsions qu'entrainent les contreles di- pays ont commence par un systeme de fourchette rects. La creation d'un marche des effets publics dans les limites de laquelle les banques ktaient est aussi un premier pas vers l'institution d'un libres d'appliquer leurs taux. Puis, dans une phase marche plus large pour les titres de societes. Une ulterieure de liberalisation, la fourchette a et6 elar- fois que l'habitude est prise de posseder et de gie et, enfin, supprimee. negocier des effets publics et que l'infrastructure de courtiers et d'operateurs est en place, il est L'orientation du cridit relativement facile aux soci6tes privees de placer, elles-memes, leurs propres titres. Enfin, en em- La plupart des pays en developpement ont long- pruntant au marche des effets publics, de prefe- temps pratique une politique sectorielle du credit. rence aux caisses d'assurance et de pensions, 1'Etat Un certain degre d'intervention etait peut-&re libere ainsi des fonds a long terme qui peuvent utile au depart, mais beaucoup reconnaissent alors s'investir en valeurs du secteur prive. maintenant que cette politique a nui a leur deve- loppement industriel et financier. Les faits tendent Politique des taux dlintkrt?t 5 demontrer qu'une politique d'orientation du credit n'est pas un bon moyen de redistribuer les Des etudes ont ete faites qui tendent a montrer revenus, ni de remedier aux imperfections du qu'un plafonnement rigoureux de I'intbrCt nuit a marche des marchandises. Toutefois, quelques ac- la croissance de l'epargne financiere et reduit l'ef- tions bien concues et rigoureusement ciblees ont ficacite de l'investissement. Une inflation forte et assez bien reussi A remedier a telle ou telle imper- volatile en aggrave l'effet. Dans la plupart des fection des marches financiers, comme le manque pays, a cette rigidite est venue s'ajouter une struc- de capital-risque. Les gouvernements devraient a ture des taux d'interet qui ne faisait pas de diffe- l'avenir s'attaquer directement, et non plus par rence entre emprunteurs en fonction de l'orientation du credit et la bonification des taux l'echeance, du risque ou du coGt administratif des d'interet, aux facteurs - imperfections des prets. Les gouvernements ont souvent dit aux marches ou inegalites de revenus extremes - qui banques de percevoir des taux moins eleves sur semblent avoir justifie ce type de politique. les pr6ts aux petits emprunteurs et les pr6ts de Beaucoup de gouvernements hesitent a suppri- longue duree. Parce qu'ils ont pris de plus en plus mer entierement l'orientation du credit, ce qui ne conscience du tort que peuvent causer des taux les emp6che pas d'ouvrir plus grandes les vannes d'interet administres, de nombreux gouverne- du credit au secteur prive et de moins intervenir ments en sont Venus a faire davantage confiance dans la repartition du credit. Deux principes de- aux forces du marche. C'est ainsi que, dans les vraient prdsider a la conception de toute action pays en developpement comme dans les pays de- residuelle d'orientation du credit. Le premier est veloppes, les dix dernieres annees ont et6 mar- qu'il ne peut y avoir qu'un nombre limit6 de sec- quees par la dereglementation des taux d'interet. teurs prioritaires, car cela reviendrait, sinon, a Mais il faut que les conditions initiales s'y pr6 n'accorder de priorite a aucun. Le second est qu'il tent, sans quoi la liberalisation risque de ne pas faut que les gouvernements se rendent compte du donner au pays la structure de taux d1int6r6tqu'il peu d'informations dont ils disposent par rapport lui faut. Dans les pays oli la stabilite macroecono- a ce qu'il leur faudrait savoir pour fixer convena- mique n'a pas encore ete retablie, il pourra 6tre blement le coot du credit selon les secteurs. necessaire de continuer a administrer les taux En ce qui concerne les taux d'interet, il faudrait d'interet. Dans ces cas-la, l'objectif devra &re de viser a supprimer la difference entre taux bonifies les ajuster pour qu'ils refletent l'evolution de l'in- et taux du marche. Le taux d'interet le plus bas ne flation et du taux de change. Les pays a economie devrait pas 6tre inferieur au taux qu'appliquent ouverte devront 6tre tres attentifs aux differences les banques commerciales aux plus solvables de entre les taux du march6 interieur et ceux du leurs clients. Accroitre le volume de credits mis a march6 international. Ensuite, il faudra renoncer la disposition des secteurs prioritaires devrait &re progressivement a la pratique des taux d'interet l'objectif principal de ce qu'il reste de pro- preferentiels. Une fois que la stabilite macroeco- grammes d'orientation du credit, car l'experience nomique, la liberalisation de l'industrie et la res- a montre qu'a trop subventionner on fausse consi- tructuration du systeme financier seront en bonne derablement la repartition des ressources. Appliquer des taux privilegies a des emprun- L'existence d'un marche des titres dynamique ac- teurs qui ne le sont pas revient a leur accorder une croit I'offre de capitaux propres et de credit a long subvention qui est egale au risque et aux coQts terme indispensables a I'investissement indus- administratifs supplementaires qui en rdsultent. triel. L'experience de pays comme la Malaisie et Au lieu de forcer les banques a s'en dedommager les Philippines tend a montrer que la liberalisation sur les autres emprunteurs ou sur les deposants, de l'activite des banques commerciales n'ajoutera les autorites financieres seraient mieux avisees pas beaucoup, d'elle-meme, a l'offre de credit a d'en assumer elles-memes les coQts.Une orienta- long terme et de capitaux propres. En Coree, par tion du credit administree par le mecanisme des contre, bien que la liberalisation du systeme ban- operations de reescompte plutbt que par celui des caire n'y ait ete que partielle, la croissance rapide contraintes d'attribution imposees aux banques du marche des titres et la creation de nouvelles incite les banques a preter. Mais il ne faudrait pas institutions non bancaires ont substantiellement que la pratique de reescompte devienne un fac- ameliore l'offre de credit a long terme. teur important d'expansion monetaire. Si un sec- Dans beaucoup de pays en developpement, au- teur a besoin dlGtre fortement subventionne, il jourd'hui, les institutions financieres le plus en devrait y &re pourvu dans le cadre du budget et difficult6 sont dans le secteur public. La privati- non par le mecanisme de l'affectation du credit. sation est un moyen d'ameliorer les resultats des Enfin, il est, semble-t-il, plus facile de justifier banques d'Etat. Mais il faudrait, avant de s'enga- l'octroi preferentiel de credits pour certaines acti- ger sur cette voie, attendre que la qualite du por- vites (comme les exportations ou la recherche et tefeuille des banques et le cadre reglementaire se le developpement) ou pour certains types de fi- soient ameliores. Dans certains pays, l'etroitesse nancement, comme les prets a long terme, que du marche financier fait qu'on ne saurait guere pour tel ou tel sous-secteur, comme ceux du textile envisager de pouvoir placer des actions bancaires ou du ble. I1 est trop risque, dans un monde oh aupres d'un grand nombre de particuliers. I1 en l'avantage comparatif ne cesse d'evoluer, de pri- resulte que la privatisation des banques risque de vilegier tel ou tel secteur. se limiter a un transfert de propriete entre 1'Etat et de grands groupes industriels, ce qui renforce- Restructuration et d~veloppementinstitutionnels rait la concentration economique et serait prejudi- Beaucoup d'institutions financieres, aujourd'hui, ciable a la pratique d'une activite bancaire saine, sont insolvables et leur restructuration s'impose comme a pu le constater le Chili a la fin des an- pour que la reforme financiere reussisse. Les ins- nees 70. Dans les petits pays ou Ies banques sont titutions financieres insolvables repartissent leurs peu nombreuses et faiblement reglementees, il y ressources nouvelles de maniere inefficace parce aurait tout lieu d'envisager, comme l'a fait recem- que leur objectif est d'eviter une faillite immediate ment la Guinee, une plus grande participation au lieu de chercher a preter a des clients dont etrangere a l'exercice du contr6le financier et a la l'investissement offre les meilleures chances de direction des banques. succes. Parce que l'une des causes frequentes En cas de non-privatisation des institutions pu- d'insolvabilite des institutions financieres tient a bliques, d'autres mesures seraient a prendre pour la poursuite d'une politique commerciale et indus- les rendre plus performantes. I1 est important que trielle malavisee, il pourra etre necessaire aussi les banques du secteur public aient a leur tete des de changer de politique et de restructurer les so- cadres autonomes et comptables de leur gestion; cietes industrielles. Les gouvernements ne de- il faudra, par des dispositions claires et precises, vraient pas se borner a renflouer les institutions faire en sorte que 1'Etat intervienne le moins pos- financieres insolvables : ils devraient aussi en pro- sible dans les decisions a prendre concernant les fiter pour restructurer le systeme financier dans la attributions de prets, la gestion des actifs et la perspective des besoins futurs du pays. politique du personnel. I1est tout aussi important Liberaliser ne doit pas consister uniquement a de ne pas dispenser les banques d'Etat de l'obli- reformer le systeme bancaire : il faut aussi cher- gation de prudence dans la conduite de leurs cher a mettre en place un systeme financier repo- operations. sant sur des bases diversifiees, qui comprendra Politique financie're et nlarchb exttrieurs des marches monetaires et financiers ainsi que des intermediaires non bancaires. Un systeme finan- La reforme financiere a touche egalement les cier equilibre et competitif est facteur de stabilite marches internationaux. Beaucoup de pays a re- macro~conomiquedans la mesure oh il permet de venu eleve ont assoupli le contr6le des capitaux et mieux supporter les chocs exterieurs et interieurs. reduit les restrictions a l'entree d'intermediaires etrangers, ce qui a eu pour resultat de multiplier encourager ce type de transferts et pour decoura- les flux financiers transfrontieres et de renforcer ger la fuite des capitaux, voire favoriser leur rapa- la participation etrangere sur les marches natio- triement, les pays devront veiller a ce que les ins- naux. Inversement, l'essor des marches hors fron- truments offerts sur leur marche financier aient tieres a renforce la tendance a la dereglementation un rendement aussi attrayant que ceux de l'etran- des marches nationaux. Les marches des capitaux ger. Une situation macro~conomiquestable, assor- hors frontieres ont, au cours des dernieres an- tie de taux d1int6r@treels positifs et d'un taux de nees, connu un essor beaucoup plus rapide que change realiste, attirera egalement les investisse- celui des marches nationaux, ce qui donne une ments directs et les investissements de portefeuille idee de la rapidite avec laquelle l'activite finan- etrangers. ciere est en train de devenir une industrie mon- L'integration de son systeme financier a l'acti- diale integree. Les pr@tsbancaires internationaux vite financiere internationale comporte des avan- et les emissions nettes d'obligations internatio- tages pour tout pays. La concurrence etrangere nales ont augmente deux fois et demie plus vite oblige les institutions nationales a mieux gerer que le PNB dans les pays a revenu eleve entre leurs affaires et a elargir la gamme de leurs ser- 1976 et 1986. vices. Elle peut aussi accelerer le transfert des L'importance croissante de l'activite financiere techniques financieres, ce qui est particulierement internationale apparait aussi dans l'augmentation important pour les pays en developpement. Les de la part des pr@tsetrangers ou des achats de pays qui reussiront a integer leurs marches a ceux valeurs etrangeres dans les transactions bancaires. du reste du monde s'ouvriront ainsi un acces plus Ainsi, dans les pays a revenu eleve, le ratio des large au capital ainsi qu'a des services financiers actifs exterieurs au total des actifs des banques, qui, comme les swaps, leur permettront de diver- qui etait de 14 % a la fin de 1975, est passe a 19 % sifier leurs risques. Mais ouvrir les marches finan- a la fin de 1985. Les financements exterieurs sont ciers ne va pas sans poser des problemes. Prema- all& surtout a des societes de pays a revenu eleve, turee, l'ouverture risque de destabiliser les flux mais leur croissance est due en partie aux pr@ts financiers, ce qui peut amplifier l'instabilite a l'in- des banques commerciales aux pays en develop- terieur. En donnant libre acces aux societes &an- pement actuellement surendettes. On a note aussi geres, on risque d'affaiblir le r61e d'intermediation une implantation etrangere plus forte sur la plu- de banques nationales pratiquant des tarifs eleves. part des grands marches financiers. Le nombre De plus, internationaliser, c'est aussi renoncer a d'etablissements bancaires etrangers dans les pays une bonne part d'autonomie en matiere de poli- a revenu eleve a fortement augmente. Le ratio des tique monetaire et financiere. Les taux crediteurs actifs des banques etrangeres a ceux de l'ensemble et debiteurs pratiques dans le pays ne pourront des banques est passe, en Belgique, de 8 % a la demeurer alignes sur ceux du marche mondial que fin de 1960 a 51 ?ha la fin de juin 1985; en France, si les reserves obligatoires et le coiit de l'interme- de 7 % a 18 %; au Royaume-Uni, de 7 a O h 63 %; diation bancaire y sont comparables a ceux des enfin, au Luxembourg, de 8 % a 85 %. Aux Etats- autres pays. Unis, de 6 % a la fin de 1976,ce rapport etait passe a 12O au milieu de l'annee 1985. h OUVERTURE DES MARCHES NATIONAUX AUX INSTI- Une telle evolution, qui parait devoir @trei d - TUTIONS FINANCIERES ETRANGERES.Les pays en de- versible, a ete due aux progres realises dans les veloppement sont loin d'avoir la m@meattitude a telecommunications et le traitement des donnees. l'egard de l'implantation des banques et autres La plus grande mobilite internationale du capital, etablissements financiers etrangers. Quelques-uns la mondialisation des marches des capitaux et la refusent l'acc&sde leur territoire aux institutions creation de nouveaux instruments financiers ont financieres etrangeres; d'autres les autorisent a rendu coiiteuse et largement inoperante une poli- ouvrir un bureau pour y @trerepresentees, mais tique financiere fermee sur elle-m@me.Les pays non des annexes. A l'oppose, les Bahamas, Bah- en developpement ont, a des degres divers, par- rein, Hong Kong, le Panama et Singapour voient ticipe a cette tendance a l'ouverture et a l'intbgra- dans les exportations de services financiers une tion des marches financiers, reagissant en partie a source d'emplois et de devises. Ou bien ils auto- l'integration economique croissante engendree par risent les institutions financieres etrangeres a ope- les echanges commerciaux, le tourisme et les mi- rer sur leur territoire dans les m@mesconditions grations de main-d'oeuvre. Certains pays ont que les banques du pays, ou bien ils offrent aux adopte des systemes de dep6ts en devises pour institutions financieres hors frontieres I'avantage accroitre les envois de fonds des travailleurs. Pour d'une reglementation liberale. La maximisation des avantages inherents a la la, sans doute, la consequence naturelle de la di- presence de societes etrangeres exige de deregle- versification internationale des portefeuilles; mais menter les institutions financieres du pays et de il faut y voir encore plus la marque du desir mettre en place un environnement competitif. d'echapper a un systeme financier repressif pour Taux d'interet artificiellement bas, contrBle du le rendement du capital. credit, barrieres a l'entree et autres obstacles a la I1 ne faudrait pas voir dans l'ampleur des mou- concurrence feront probablement qu'au lieu d'etre vements de capitaux 21 destination et en prove- facteurs de concurrence et generateurs d'effica- nance des pays en developpement le signe d'une cite, les intermediaires etrangers se contenteront grande ouverture de leurs marches financiers. de cueillir des rentes de monopole. Dans les pays Beaucoup, au contraire, continuent 21 restreindre dont le marche n'est pas entierement liberalise et les sorties de capitaux pour essayer d'inciter ainsi ou les banques n'ont pas ete restructurees, une davantage de capitaux nationaux 5 s'investir dans participation etrangere pourra comporter des le pays. De mGme, la crainte de voir des interets avantages, mais il faudra I'assortir de quelques etrangers prendre des participations majoritaires restrictions pour empecher une desintermediation dans des entreprises du pays a ete a I'origine d'un excessive des banques du pays. ensemble de mesures visant a restreindre les in- vestissements de portefeuille etrangers dans de LESMOUVEMENTS DE CAPITAUX.L'integration des nouvelles entreprises. marches financiers nationaux aux marches mon- S'il faut se garder d'ouvrir prematurement le diaux impose de liberaliser le commerce, non seu- marche financier, il est certain que la liberalisation lement des services financiers, mais aussi des ac- des mouvements de capitaux permettra de mieux tifs financiers. Les restrictions mises aux aligner les taux d'interet sur ceux du marche inter- mouvements des capitaux ont ete assouplies dans national, qu'elle facilitera les entrees de fonds un grand nombre de pays en developpement, ge- etrangers et que les possibilites de diversification neralement dans le cadre d'un programme plus des risques s'en trouveront accrues. vaste de reformes. 11s sont entierement libres en Argentine, au Chili, en Malaisie, au Mexique, aux Conclusions du Rapport Philippines, en Thailande, en Uruguay et dans les pays drAfriquefrancophone. Les pays en develop- Nous avons tente, dans ce Rapport, de degager pement sont de plus en plus nombreux a encou- les principales lignes de force du domaine rager une presence etrangere sur leur marche des complexe qu'est celui de l'activite financiere. A titres. Depuis 1980, plus de 30 societes d'in- deux egards au moins, les resultats ne sont pas a vestissement a capital fixe ont ete creees de facon la hauteur du propos. Tout d'abord, on a trop a permettre 21 des etrangers de prendre des parti- souvent parle des pays en developpement comme cipations dans les pays en developpement. s'ils etaient tous pareils, alors qu'en realite, tant Les mouvements de capitaux en direction et en par leurs orientations que par leur experience, les provenance des pays en developpement sont deja differences entre eux sont considerables. Ensuite, considerables. En 1982, par exemple, plus du quart on est passe trop vite sur les dimensions hu- des prets bancaires transfrontieres sont alles a des maines et politiques du sujet, tant dans l'expose pays en developpement. (Au cours des dernieres des origines du probleme financier que dans annees, les flux ont, bien silr, ete beaucoup plus la formulation de prescriptions en vue de le faibles.) L'encours de la dette exterieure des pays resoudre. en developpement est tres grand, puisqu'il s'eta- A la difference des problemes du secteur de I'in- blissait a 1.176 milliards de dollars a la fin de 1988, dustrie, ceux du secteur financier ne peuvent se dont plus de la moitie etait due a des banques mesurer en termes de briques et de mortier, commerciales. En 1987, le montant officiel des d'equipement et d'outillage. I1 suffit d'un simple avoirs detenus par des residents de pays en deve- decret pour que, du jour au lendemain, les loppement dans des banques etrangeres s'elevait creances financieres, de meme que les nregles du a 290 milliards de dolIars, chiffre qui est sans au- jeu,,, dont l'importance est capitale, se trouvent cun doute bien en d e ~ ade la realite. Dans beau- modifiees. On ne veut pas dire par la que la re- coup de pays en developpement, les agents eco- forme du systeme financier puisse se faire rapide- nomiques empruntent et deposent davantage a ment ou facilement. I1 faut aux pays du temps I'etranger que dans leurs propres banques. C'est pour se doter des competences necessaires en comptabilite, en gestion et en contr6le bancaire. desesperante. Apres des periodes prolongees Former les cadres, mettre en place de nouvelles d'inflation et les nombreuses et vaines actions en- institutions et - plus encore peut-Ctre que tout le treprises par les pouvoirs publics en vue de la reste - changer les mentalites, l'experience a maitriser, le public s'attendra naturellement a ce montre que ce sont la parmi les plus difficiles obs- que l'inflation se poursuive et il agira en conse- tacles a vaincre dans la course au developpement. quence. Sceptiques quant aux chances de la nou- I1 faudra aussi compter avec l'opposition politique velle politique, les chefs d'entreprise seront lents que ne manquera pas de susciter le changement. a modifier leur comportement. Ceux auxquels l'etat actuel des choses profite re- On s'est efforce, dans le present Rapport, de sisteront aux reformes. D'autres, bien qu'appeles preciser les conditions dont depend la mise en a en profiter a long terme, en pitiront dans le place d'un solide systeme financier capable de court terme et ne seront peut-Ctre pas disposes a mobiliser et de repartir de lui-msme les res- accepter les sacrifices exiges aujourd'hui en sources. Erreurs et gaspillages de ressources ne echange de gains futurs aleatoires. I1 se peut que disparaitraient pas pour autant, mais il est pro- la resistance au changement soit la plus grande bable qu'un tel systeme commettrait moins d'er- dans les pays ou celui-ci est le plus necessaire. reurs et gaspillerait moins de ressources que la Une fois la reforme engagee, l'impact ne sera politique interventionniste que pratiquent aujour- pas immediat; il pourra mCme Ctre d'une lenteur d'hui nombre de pays en developpement. Le present Rapport s'appuie I unt! serie ment Robert Aliber, Jean Baneth, I de rapports de la Banque mo1i.i - dl,]lorn- Robert Buckley, Anthony Chur- 1 a I breuses sources exterieures. L I !nts rlc la l lailarni, William Easterly, Mark Gert- Banque mondiale comprennel i t es 61:'epa- I I rids, Thomas Hutcheson, Melanie rees dans le cadre de son prop, I cecli.(!ri:he I ,.I Khatkhate, Johames Linn, Linda et des travaux consacres B cc!-l 3urj 011 B Massad, Diane McNaughton, l'ensemble de I'6conomie de dr ays et dux -nee, Guy Pfeffermann, Vincent Po- a projets qui y sont rkalises. LC: 1 1 !S so-lrces I ',lpiel, Sarath Rajapatkana, Bertrand utilisees pour chacun des chap1 I indiclukes I I I 11Soulard. ci-apres et sont ensuite, avec i so~rtes, classees par ordre alphabetiqJ! I I I !ur o u par organisation, en deux categor~a ie des ,do- I . .itilisees dans ce chapitre provien- 1. %. cuments de reference etablis s1 1 nt pour le r,:, . * , I I :>oit,mentdu FMI, de I'OCDE et de la present Rapport, et une bibli,jb Les docu- F.,I,.!.; iiale. L'analyse de l'environnement ) c . ! . , . ments de reference, dont cert ~t 1)11blies 6, , !, : ... ternational est notamment fondee par la suite dans la serie Docu !i 1 :ra\,ail des s 1989, et sur des travaux de la divi- J - > ~ . . , , ~ , - i services Politiques, planificatiaI arche, font s..,,I ; lies produits de base et de la divi- \ . ' . , I ( is,- la synthese des publications e\\ t perspectives economiques inter- I et tics tra- s:,.r,. I . . I vaux de la Banque pertinents T ions qui y I I I 1 1 Departement de Ii6conomie sont exprimees ne refleten! I I .sairement il~t:I ( !1 1 : 'I:.: :it de la Banque mondiale. L'analyse celles de la Banque mondiala I ; ci11jsont t i , . ! . : I ; : ' - : + 111i\ntstructure1 repose sur Banque exposees dans le present Rap\)\ I , I , I T .,I J S Ii c !')i;8a. La contribution de Shahrokh Outre les sources 6numQ(e- I - . particulierement utile pour la sec- I r I~dric~mbre ,.I. 1 1 . 8 1 . i ? i t . de personnes, appartenant ou I ertices de t :OII - i 1, I '.. ~'erspectivesde croissance. Ahmad la Banque mondiale, ont con1 ; prcBpara- 1 J ~ I I I I ~ . I I : ~ I I . I:t~!lertLynn et Christian Petersen ont tion du Rapport. L'equipe tic, ., L I solihaite I ~;n,iriosde reduction de la dette. L'En- I en particulier remercier Paul I 1. I n, C'erard c ti!4 i i , 1.16 redig6 par Andre Sapir. L'Enca- Caprio, Alan Gelb et Patrick I I I I I pour toute c i I-,: ! ' I ~-t.,l?c~iiciedes observations de Oey Mee- l'aide qu'ils lui ont apportee I ux cui lui : k I -.i:lllild McCarthy a present4 d'utiles :( ont fourni des notes ou des i 017 c ;d@ttaillees ( ~ ! ~ - , t ~ , ,,i 1 , Chapitre 2 s'appuie sur Hanson et Neal, 1987, Easterly, 1989, Fischer, 1986, Jud, 1978, Hinds, 1988, et Polak, La section ((Systemesfinanciers et croissance))re- 1989. L'Encadre 4.3 est fond6 sur Vogel, 1984a. pose en particulier sur les documents de reference L'Encadr6 4.4 a kt4 redig6 par Vincent Rague et etablis par Balassa, Bhatt, Gelb, Honohan et Moina Varkie, les Encadres 4.5 et 4.8 par Paul Atiyas, et Neal; les ouvrages de base que sont Beckerman, et 1'Encadre 4.6 par Patrick Honohan. devenus McKinnon, 1973, et Shaw, 1973; les tra- L'Encadre 4.7 est fond6 sur Cole et Park, 1983, et vaux de Khatkhate (en particulier 1972); et Fry, sur des documents non publiks de Jia-Dong Shea 1988. Elle s'appuie aussi sur Banque asiatique de et Ya-Hwei Yang et de Juro Teranishi. Alberto developpement, 1985, Fischer, 1987, Haque, 1988, Musalem a presente d'utiles observations sur le Jung, 1986, Lanyi et Saracoglu, 1983, Modigliani, chapitre. 1986, Rossi, 1988, Sundararajan, 1987, et White, 1988. La section ((Risqueset coiits des opkations Chapitre 5 financieresn est principalement fondee sur le do- cument de reference de Mayer et sur Baltensper- Les donnees de ce chapitre proviennent principa- ger et Devinney, 1985, North, 1987, Tobin, 1984, et lement des bases de donnees de la Banque mon- Williamson, 1985. La section ((Lesinterventions diale, de rapports sur le secteur financier, et de des pouvoirs publics))s'appuie principalement sur contributions des services operationnels. Atiyas, Bernanke, 1983, et Kaufman, 1988. L'Encadre 2.1 1989, et les documents de reference pr6pares par est fond6 sur des donnees fournies par Alan Gelb Al-Sultan, Antoniades et Kouzionis, Larrain, et Gerard Caprio. Jacques Polak a presente d'utiles Montes-Negret, Sheng, Silverberg, Sundaravej et observations sur le chapitre. Trairatvorakul, et Tenconi ont fourni des donnees pour certains pays. L'analyse de la detresse finan- Chapitre 3 ciere et de ses cons6quences doit beaucoup a Hinds, 1988.L'analyse de la restructuration finan- La retrospective de l'evolution des systemes fi- ciere est fondee sur le document de reference pre- nanciers des pays B revenu eleve fait largement pare par de Juan et sur une etude non publiee appel a Born, 1983; Cameron, 1967et 1972; Golds- dJAlfredoThorne. Veneroso, 1986, et de Juan, mith, 1969, 1985 et 1987; et Kindleberger, 1978 et 1987, ont egalement ete utiles. L'Encadre 5.3 est 1984. Pour ce qui est des pays en developpement fonde sur de Juan, 1987, et 1'Encadre 5.6 sur des avant les annees 40, l'analyse est principalement donnees preparees par Jorge Martins. fondee sur Sayers, 1952, Crick, 1965, Newlyn et Rowan, 1954, Okigbo, 1981, Diaz-Alejandro, 1982 Chapitre 6 et 1985, Joslin, 1963, Young, 1925 et Fetter, 1931. Pour l'evolution des pays a revenu eleve apres la Ce chapitre est fonde en grande partie sur llexpC guerre, elle repose principalement sur Vittas, 1978, rience des institutions et des systemes financiers Banque des reglements internationaux, 1986, Wat- des pays en developpement que la Banque a ac- son et autres, 1988, et Suzuki et Yomo, 1986.L'En- quise dans le cadre de ses operations. L'analyse cadre 3.2a ete redige par Paul Beckerman. Charles des droits de propriete, des contrats, des institu- Kindleberger a presente des observations detail- tions economiques et des systemes juridiques re- lees sur le chapitre. pose sur Williamson, 1985, North, 1981, Furubotn et Pejovich, 1974, Posner, 1977, von Mehren et Chapitre 4 Gordley, 1977, et l'lnternational Encyclopedia of Comparative Law (Association internationale des L'analyse repose en tres grande partie sur des sciences juridiques). Pour I'analyse du droit et de sources de la Banque mondiale et du FMI. La sec- la regulation des societCs, on a utilise Grossfeld et tion ((Interventiondes administrations publiques Ebke, 1978, et Bacon et Brown, 1977.Pour le droit dans la repartition du credit),repose aussi sur Vir- des faillites, la principale source utilisee est Dal- mani, 1982; Diamond, 1957 et 1968; Levitsky et huisen, 1986. La section sur la comptabilite s'ap- Prasad, 1987;Levitsky, 1986; Hanson et Neal, 1987; puie sur Nobes et Parker, 1985, et sur une note de Nair et Filippides, 1988; Von Pischke, Adams et reference de Maurice Mould. L'analyse de la legis- Donald, 1983; Adams, Graham et Von Pischke, lation, de la regulation prudentielle et de la super- 1984; et Gordon, 1983. La section ((Politiquesma- vision des banques est fondee sur des documents croeconomiques et dkveloppement financier)) de reference dlEffroset de Polizatto. L'Encadre 6.1 est fonde sur Song, 1983, 1'Encadre 6.2 sur Feder fondee sur un manuscrit non publie de J. D. Von et autres, 1988, et 1'Encadre 6.3 sur Iqbal et Mira- Pischke. Les donnees relatives au financement du khor, 1987. L'Encadre 6.4 a ete redige par Akhtar commerce proviennent de Larson, 1988. L'analyse Hamid, 1'Encadre 6.5 par Harry Snoek, et 1'En- des organismes de prets collectifs et des mi.ca- cadre 6.6 par le Departement juridique de la nismes cooperatifs de financement est fondee sur Banque. Ibrahim Shihata, Ahmed Jehani, Hans Wieland, 1988, et Vogel, 1988.Hans Dieter Seibel Jurgen Gruss et d'autres membres du Departe- a fourni des donnees pour la section sur les liens ment juridique de la Banque, ainsi que Robert C. entre les secteurs financiers formel et informel. Effros et Harry Snoek (FMI), ont presente d'utiles L'Encadre 8.1 est base sur une note de reference observations. de Douglas Graham, 1'Encadre 8.2 sur une note de reference de Dale Adams, 1'Encadre 8.3 sur Chapitre 7 une note de reference de Richard Meyer et ]'En- cadre 8.5 sur des notes de reference de Susan Ce chapitre s'appuie sur de multiples sources, Goldmark. John Gadway, Bruce Gardner, Claudio dont celles qui ont ete citees pour les chapitres Gonzalez-Vega,Mario Massini, H. J.Mittendorf et precedents. Pour le financement des entreprises, Glenn Pederson ont egalement fourni des don- on s'est fonde sur le document de reference pre- nees de reference. pare par Mayer, sur Aoki, 1984, Cable, 1985, Cor- bett, 1987, Edwards, 1987, et sur d'autres sources. Chapitre 9 Pour le financement des menages, on a utilise les documents de reference prepares par Buckley et Les donnees utilisees pour ce chapitre provien- Renaud. En ce qui concerne le renforcement des nent principalement de publications du FMI et de institutions, il a ete tenu compte de I'experience documents de la Banque mondiale. Pour I'analyse operationnelle de la Banque, de documents de re- des reformes financieres entreprises recemment et ference prepares par le Departement des marches des lecons tirees de ces experiences, on a utile- financiers de la SFI, de Juan, Ibanez, Polizatto, ment consult6 Atiyas, 1989, Corbo et de Melo, Reilly et Skully. D'autres sources utiles ont kt6 1985, Edwards, 1984, Fry, 1988, McKinnon, 1988a Davis, 1985, Hector, 1988, Sprague, 1986, et van et 1988b, McKinnon et Mathieson, 1981, Velasco, Agtmael, 1984. L'Encadr6 7.1 est fonde sur Gold- 1988, et les documents de reference prepares par smith, 1985, et sur les comptes nationaux; 1'En- Balassa, et Cho et Khatkhate. Pour l'analyse de la cadre 7.2 s'appuie sur le document de reference politique des taux d'interet, on a de meme utilise prepare par Mayer, Mayer, 1987, Modigliani et Mil- McKinnon, 1988a et 1988b, et Leite et Sundarara- ler, 1958, et d'autres sources; 1'Encadre 7.4 est jan, 1988, et, pour l'analyse de la restructuration fond6 sur le document de reference prepare par et du developpement des institutions, une note Buckley, et I'Encadre 7.8 sur le document de ref&- de reference d'Alan Gelb. Pour la section sur la rence prepare par Kar. L'Encadre 7.3 a ete redige politique financiere extkrieure, on a utilisi. des par Salman Shah et 1'Encadre 7.5 par Brian Dickie. donnees et informations figurant dans Watson et Tarsicio Castaneda et Roland Tenconi ont fourni autres, 1988.L'Encadre 9.1a etd redig6 par Murray des donnees pour les autres encadres. Sherwin et Gerald Halliday. Chapitre 8 Documents de reference On peut se procurer ces documents aupres du L'analyse des micro-entreprises est fondee sur des Bureau charge du Rapport sur le developpement communications presentees a la ConfQence mon- dans le monde, Banque mondiale, Washington. diale consacree en 1988 a l'aide aux micro-entre- prises, et en particulier sur Chandavarkar, 1988, Al-Sultan, Fawzi H. ((AvertingFinancial Crisis : Meyer, 1988, et Seibel, 1988. Liedholm, 1985, a The Case of Kuwait.)) aussi fourni des donnees de base pour cette sec- Antoniades, Dimitris, et Dimitris Kouzionis. ((Fi- tion. L'analyse des besoins financiers des petits nancial Distress of Industrial Firms in Greece agriculteurs et des mkcanismes financiers aux- and Their Impact on the Greek Banking Sys- quels ils peuvent recourir est fondee sur les tra- tem.)) vaux de Dale Adams et de I'Ohio State University Balassa, Bela. <(TheEffects of Interest Rates on Rural Finance Group. L'analyse des besoins finan- Savings in Developing Countries.)) ciers des entreprises non constituees en societe et . ((Financial Liberalization in Developing des services auxquels elles peuvent faire appel est Countries.)) Bhatt, V. V. ((OnFinancial Innovations and Credit Sundaravej, Tipsuda, et Prasarn Trairatvorakul. Market Evolution.)) ((Experiencesof Financial Distress in Thailand.)) . aOn Participating in the International Cap- Tenconi, Roland. ((Restructuring of the Banking ital Market.)) System in Guinea.)) Buckley, Robert. ((HousingFinance in Developing Countries : A Transaction Cost Approach.)) Autres sources Cho, Yoon Je, et Deena Khatkhate. ((Lessonsfrom Le terme apolycopie))designe les documents dac- Financial Liberalization in Asia and Latin Amer- tylographies reproduits par photocopie ou xero- ica - A Comparative Study.)) graphic ou autre moyen; il est possible qu'ils de Juan, Aristobulo. ((Does Bank Insolvency ne soient pas catalogues ou disponibles dans Matter?)) toutes les bibliotheques, ou que leur diffusion soit Departement des marches financiers, Societe restreinte. financiere internationale. ((Attractiveness of Emerging Markets for Portfolio Investment.)) Adams, Dale, et Jerry R. Ladman. 1979. ((Lending . <opulation, ((Definitionset notes sur les donnees,)ou est expli- la comptabilitk nationale, le con?nit,lic. ot la dette que le mode de groupement des pays et aux notes exterieure des economies a revenu ~'uhleou in- techniques des Indicateurs du developpement termediaire, des economies .i ~,lc.ve,et de reven(] dans le monde ou sont exposees les definitions et I'ensemble des economies d6claranit,. Nous re- les notions utilisees dans les tableaux. Tableau A.l Accroissement passe 1965 i 1987)et projete (jusqu'a l'an 2000) de la population ( . . . ~ - Poy.ulation Croissance annuelle moyenne (96) er, 1987 Groupe de pays 2965-73 1973-80 1980-87 1987-90 1990-2000 .~ - - (millions) Economiesa revenu faibleou intermed ;GIII.,, 3.859 2,5 2,1 2,o 2,1 1,9 EconomiesB faiblerevenu 2.820 2,5 2,1 2,o 2,1 1,9 Economies a revenu intermCdiain> 1.039 2,4 2 3 2 2 2,1 1,9 Afrique subsaharienne 442 2,6 2,8 3,1 3,3 3,1 Asie de 1'Est 1.511 2,7 1,7 1,5 1,6 1,5 Asie du Sud 1.079 2,4 2,4 2,3 2,2 1,9 Europe, Moyen-Orient et Afrique d u Na.Ici 390 2,o 2,1 2,1 2,o 2,o AmCrique latine et Caraibes 404 2,6 2,4 2,2 2,1 1,9 17pays trhs endettes 582 2,6 2,4 2,4 2,3 2,2 Economiesa revenu Cleve 776 1,o 0,8 0,7 0,6 6 5 Pays membres de I'OCDE 746 1,o 6 7 0,6 0 3 0,4 Touteseconomies declarantes 4.635 2,2 1,9 1,8 1,s 1,7 Pays exportateurs de petrole 2,7 2,8 2,7 2,6 2,5 -. . . . -578 Tableau A.2 Population et PNB par habitant, en 1980, et taux de croissance, 1965a 1988 Population PNB 1980 PNB 1980 1980 Par Croissance annuelle moyenne du PNB par habitant (%) (milliards (millions habltant Groupe de pays de dollars) d'habitants) (dollars) 1965-73 1973-80 1980-85 1986 1987 1988' Economies a revenu faible ou intermediaire 2.347 3.354 700 4,1 2,7 1,2 2,7 2,5 3,5 Economies a faible revenu 765 2.459 310 3,3 2,6 3,9 3,6 3,O 6,5 Economies a revenu intermediaire 1.582 894 1.770 4,6 2,6 -0,3 2,l 2,l 2.5 Afrique subsaharienne 200 356 560 3,1 0,5 -3,7 0,8 -4,4 -0,2 Asie de 1'Est 566 1.362 420 5,1 4,6 6,4 5,8 6,8 9,3 Asie du Sud 221 923 240 1,4 2,o 2,9 2,2 0,9 5,6 Europe, Moyen-Orient et Afrique du Nordb 591 338 1.730 6,O 2,4 0,o 1,0 -0,2 0,l Amerique latine et Carabes 698 347 2.010 4,1 2,5 -2,2 1,8 1,9 -0,9 17pays tres endettes 892 494 1.810 4,2 2,6 -2,6 1,7 0,5 -1,O Economies a revenu eleve 7.961 741 10.740 3,5 2 2 1,5 2,O 2,s 3,O Pays membres de I'OCDE 7.698 716 10.750 3,5 2,1 1,7 2,l 2,7 3,3 Touteseconomies declarantes 10.308 4.095 2.520 2,7 13 0,6 1,3 1,8 2,6 Pays exportateurs de petrole 951 479 1.980 4,7 2,7 -2,3 -2,7 -1,3 . . a. Chiffresprovisoires. b. Sauf I'lran et I'Iraq, pour les annkespost6rieuresa 1980. Tableau A.3 Populationet compositiondu PIB, diverses annkes, 1965 a 1988 (milliardsde dollars, sauf indication contraire) Groupe de pays et indicateur 1965 1973 1980 1984 1985 1986 1987 1988a Economies It revenu faible ou intermediaire PIB 373 841 2.387 2.469 2.496 2.565 2.798 3.053 Absorption int6rieureh 374 838 2.423 2.452 2.489 2.567 2.800 . . Exportations nettesc -2 2 -36 17 7 -2 -2 . . Population (millions) 2.375 2.895 3.354 3.635 3.705 3.782 3.859 3.918 Economies a faible revenu PIB 162 305 771 799 815 775 793 893 Absorption interieureh 164 304 777 808 843 800 807 . . Exportations nettesc - 2 1 -5 -10 -28 -26 -14 .. Population (millions) 1.745 2.131 2.459 2.660 2.709 2.764 2.820 2.878 Economies a revenu intermMiaire PIB 208 534 1.616 1.670 1.681 1.800 2.024 2.172 Absorption int6rieureh 208 532 1.646 1.644 1.645 1.778 2.022 . . Exportations nettesc 0 2 -30 27 35 22 2 . . Population (millions) 630 764 894 975 996 1.017 1.039 1.040 Afrique subsahanenne PIB 28 63 207 184 185 154 137 146 Absorption interieureb 28 62 205 184 185 160 140 . . Exportations nettesc 0 1 2 -0 1 -5 -4 . . Population (millions) 239 294 356 403 415 428 442 456 Asie de I'Est PIB 91 212 573 640 629 630 709 852 Absorption interieureh 91 210 576 631 630 613 673 . . Exportations nettesc 0 2 -4 9 -1 17 35 . . Population (millions) 980 1.207 1.362 1.446 1.465 1.487 1.511 1.515 Asie d u Sud PIB 65 93 221 253 277 296 320 316 Absorption interieureh 67 94 232 264 291 307 330 . . Exportations nettesC - 2 -1 -12 -11 -14 -11 -10 . . Population (millions) 647 783 923 1.010 1.033 1.056 1.079 1.103 fa suivre) TableauA.3 (suite) - - Groupede pays et indicateur Europe, Moyen-Orient et Afrique dzi Nordd PIB Absorption interieureh Exportations nettesc Population (millions) Amirique latixe et Caraibes PIB Absorption interieureb Exportations nettesC Population (millions) 17pays tr?s endettis P1B Absorption interieureh Exportations nettes' Population (millions) Econonzies a revenu ilevi PIB Absorption interieureb Exportations nettes' Population (millions) Pays nlembres de I'OCDE PIB Absorption interieureb Exportations nettes' Population (millions) Toutes iconomies diclarantes PIB Absorption interieureb Exportations nettesC Population (millions) Pays exportateurs de pitrole PIB Absorption interieureb Exportations nettesc Population (millions) Note Les chiffres ayant et6 arrondis, les totaux peuvent differer de la somme de leurs elements. : a. Chiffres provisoires. b. Consommation privee plus consommation publique plus investissement interieur brut c. Biens et services non facteurs. d. Sauf I'lran et I'Iraq four les annees posterieures a 1980. Tableau A.4 PIB, en 1980, et taux de croissance, 1965 a 1988 PIB 1980 Croissarlceannuelle moyenne du PIB (%) (milliards -- Groupe de pays de dollars) 1965-73 1973-80 1980-85 1986 1987 1988" Economies a revenu faible ou intermediaire 2.387 6 6 4,9 3,4 4,7 4,2 5,0 Economies B faible revenu 771 6,O 4,7 5,9 5 3 5,4 8,6 Economies a revenu intermediaire 1.616 6 9 5,l 2,2 3,9 3,4 2,6 Afrique subsaharienne Asie de I'Est Asie du Sud Europe, Moyen-Orient et Afrique du Nordb Amerique latine et Caraibes 17pays tres endettes 915 6 6 5 2 0 2 3,5 1,7 1,5 Economies a revenu eleve Pays membres de I'OCDE Toutes economies declarantes 10.302 4,9 3,3 2,6 3,1 3,6 4,O Pays exportateurs de petrole 964 7,4 5,O 0,s -0,9 1,3 . . a. Chiffres provisoires. b. Sauf ]'Iran et I'Iraq four les annees posterieures a 1980. Tableau A.5 Structure de la production du PIB, diverses annees, 1965 a 1987 (pourcentage du PlB) 1965 1973 1980 1984 1985 1986 1987" Agn- Agn- Agri- Agri- Agri- Agri- Agri- cul- Indus- cul- ltldus- cul- Indus- cul- lndus- cul- Indus- cul- Indus- cul- Indus- Grouve de vnvs . . " fure trie ture trle ture trie ture trie ture trie ture trie ture trie Economies a revenu faible ou intermediaire 29 30 23 34 19 38 19 35 19 36 18 35 17 . . Economies a faible revenu 41 26 37 31 32 36 33 33 31 33 31 32 30 35 Economies a revenu intermediaire 19 32 15 35 12 38 12 37 12 37 13 36 . . . . Afrique subsaharienne 40 18 33 24 28 32 33 26 33 26 33 23 31 26 Asie de 1'Est 37 34 31 40 26 44 25 41 23 42 23 43 21 45 .4sie du Sud 42 19 45 18 35 22 31 24 30 24 29 25 28 25 Europe, Moyen-Orient et Afrique du Nordb 22 32 16 38 14 41 13 39 13 . . 14 . . 15 . . Ameriquelatineetcaraibes 15 32 12 33 9 36 10 35 10 35 11 35 . . . . 17pays tres endettes 18 31 15 33 12 36 14 35 14 35 13 34 . . . . Economies a revenu eleve 5 4 0 5 3 8 3 3 7 3 3 5 3 3 5 3 3 4 3 3 4 Pays membresde L'OCDE 5 40 5 38 3 37 3 35 3 34 3 34 3 34 Touteseconomiesdeclarantes 10 38 8 37 7 37 6 35 6 35 6 34 6 34 Pays exportateurs de petrole 19 32 14 38 11 47 13 40 13 38 13 35 . . . . a. Chiffres provisoires. b. Sauf I'[ran et I'lraq pour les annees posterieures a 1980 Tableau A.6 Taux de croissance par secteur, 1965 a 1987 (variationannuelle moyenne en pourcentage) Agriculture lndustrie Services Grouve de pavs 1965-73 1973-80 1980-87 1965-73 1973-80 1980-87 1965-73 1973-80 1980-87 Economies a revenu faible ou intermediaire 3,1 2,6 3,4 8,s 4,9 5,l 7,1 6 4 3,4 Economies a faible revenu 3,O 2,1 4,O 10,6 6 9 8,6 5,9 4,9 5 2 Economies a revenu intermediaire 3,3 3,3 2,5 8,O 4,O 2,9 7,5 6 9 2,8 Afrique subsaharienne 2,4 0 3 12 13,5 4,7 -1,2 4,1 3,6 1,5 Asie de 1'Est 3,2 3,O 5,9 12,7 9,3 10,l 9 2 6 4 6 3 Asie du Sud 3,4 2,4 1,4 3,7 5,4 7,2 3,9 5,7 61 Europe, Moyen-Orient et Afrique du Norda 3,5 3,1 2,4 8,7 1,6 1,9 8,3 8 3 3,2 Amerique latine et Caraibes 2,9 3,7 2,2 6 9 4,8 0,8 7,1 6 3 1,3 17pays tres endettes 3,O 2 2 1,8 8,O 5 2 0,2 7 2 6 2 12 Economies revenu eleve 1,4 0 3 2,s 3,9 2,2 1,9 4,5 3,4 3,O Pays membres de I'OCDE 1,4 0,5 2,4 3,7 2 8 2,3 4,5 3,3 3,0 Toutes economies declarantes 2,5 1,8 3,2 4,8 2,8 2,5 4,9 3,9 3,1 Pays exportateurs de vetrole 3.3 2.2 2.4 9.4 3.3 -1.5 6.4 8.0 2.7 Note :Les chiffresen italique se referent B d'autres annees que la periode indiquee. a. Sauf I'lran et I'Iraq pour les annees posterieures B 1980. TableauA.7 Consommation,investissement et Cpargne, diverses annkes, 1965a 1987 (pourcentagedu PIE) Groupe de pays et indicateur 1965 1973 1980 Economies a revenu faible ou intermediaire Consommation 79,7 Investissement 20,s Epargne 18,6 Economiesa faible revenu Consommation Investissement Epargne Economiesa revenu intermMiaire Consommation 78,5 Investissement 21,4 Epargne 18,7 Afrique subsaharienne Consommation Investissement Epargne Asie de 1'Est Consommation Investissement Epargne Asie du Sud Consommation Investissement Epargne Europe, Moyen-Orient et Afn'que du Nor& Consommation 78,2 Investissement 22,3 Epargne 17,6 Ame'rique latine et Caraibes Consommation Investissement Epargne 17 pays trhs endettks Consommation Investissement Epargne Economies d revenu e'leve' Consommation Investissement Epargne Pays membres de I'OCDE Consommation Investissement Epargne Toutes kconomies de'clarantes Consommation Investissement Epargne Pays exportateurs de petrole Consommation Investissement Epargne a. Chiires provisoires. b. Sauf 1'Iranet I'Iraq pour les anneesposterieuresh 1980. Tableau A.8 Croissancedu volume des exportations, 1965 a 1988 Variationannuelle moyenne du volume des exportations (%) Groupe de pnys et catkgorie de produits 1965-73 Par catigorie de produits Economiesa revenu faible ou intermediaire 5 2 Produits manufactur6s Produits alimentaires Produits non alimentaires Metaux et mineraux Combustibles Touteseconomies declarantes Produits manufactures Produits alimentaires Produits non alimentaires MCtaux et minCraux Combustibles Par groupe de pays Economiesa revenu faible ou intermediaire 5 2 Produits manufactures 11,6 Produits primaires 4,3 Pays a faible revenu Produits manufactures Produits primaires Pays a revenu interm6diaire Produits manufactures Produits primaires Afriquesubsaharienne Produits manufactures Produits primaires Asie de 1'Est Produits manufactures Produits primaires Asie du Sud Produits manufactures Produits primaires Europe, Moyen-Orient et Afrique du Nord . . Produits manufactures . . Produits primaires . . Amerique latine et Caraibes Produits manufactur6s Produits primaires 17pays trPs endettCs Produits manufactures Produits primaires Economiesa revenu eleve Produits manufactures Produits primaires Pays membres de I'OCDE Produits manufactures Produits primaires Pays exportateurs de petrole Produits manufactures Produits primaires a. Estimations. b. Projections. Tableau A.9 Variationdes prix a l'exportation et des termes de 116change,1965a 1988 (variation annuelle moyenne en pourcentage) Groupe de pays 1965-73 1973-80 1980-85 1986 1987a 1988b Prix a 1'exportation Economies a revenu faible ou intermediaire 61 14,s -4,3 -8,3 11,5 4 3 Produits manufactures 6 4 6 2 -3,7 9,4 10,3 8,7 Produits alimentaires 5,9 8,6 -4,l 7,2 -7,4 16,l Produits non alimentaires 4,6 10,2 -4,9 0,O 21,l 2 5 Metaux et mineraux 2 3 4,7 -4,5 -4,s 13,3 22,7 Combustibles 8,o 26,2 -4,l -46,7 22,9 -17,4 Pays a revenu eleve membres de I'OCDE Total 4,s 10,3 -3,l 12,O 10,9 6,s Produits manufactures 4,6 10,s -2,s 19,6 13,4 8,4 Termes de 1 'khange Economies a revenu faible ou intermediaire 0,1 2,6 -2,O -9,3 1,3 1,o Pays a faiblerevenu -4,s 4,O -1,l -16,s 4 2 -1,6 Pays a revenu intermediaire 1,7 2,1 -2,4 -6,7 0,3 1,7 Afrique subsaharienne -8,5 5,O -2,3 -23,2 3,3 -5,3 Asie de 1'Est -0,6 12 -0,6 -7,O 1,4 1,s Asie du Sud 3,7 -3,4 1,7 2,s -2,l 5,2 Europe, Moyen-Orient et Afrique du Nord . . . . . . . . .. . . Amerique latine et Caraibes 3,9 2,4 -1,9 -14,O -2,l -0,4 17pays tres endettes 1,4 3,5 -1,3 -13,7 -0,7 -0,s Economies a revenu eleve -1,2 -2,O -0,4 8,7 -0,l 0 2 Pays membres de I'OCDE -1,O -3,3 -0,2 12,4 -0,2 0,7 Pays exportateurs de petrole 0 3 9,6 -2,2 -47,5 16,7 -17,3 a. Estimations. b. Projections. TableauA.10 Croissance de la dette B long terme des pays a revenu faible ou intermediaire, 1970a 1988 (uanat~onannuelle moyenneen pourcentage, valeur nominale) Grorcpede pays 1970-73 1973-80 1980-85 1986 1987 1988 Economies a revenu faible ou intermidiaire Encours Creanciers publics Creanciers prives Economies a faible revenu Encours Creanciers publics CrCanciersprives Econornies a revenu intermidiaire Encours Creanciers publics Creanciers prives Afnque subsaharienne Encours Creanciers publics Creanciers prives Asie de I'Est Encours Creanciers publics Creanciers prives Asie du Sud Encours Creanciers publics Creanciers prives Europe, Moyen-Orient et Afrique du Nord Encours Creanciers publics Creanciers prives Ame'rique latine et Caraibes Encours Creanciers publics Creanciers prives 17pays tr>sendettis Encours Creanciers publics Creanciers prives Tableau A.ll Investissement, epargneet besoin de financement, 1965B 1987 (pourcentage du PNB) Balance des paiements : lnvestissement intirieur brut Epargne nationale brute total d financer Pays 1965-73 1973-80 1980-87 1965-73 1973-80 1980-87 1965-73 1973-80 1980-87 Amirique latine et Caraibes *Argentine 19,7 23,4 14,4 20,4 22,6 9,5 0,7 -0,s -4,9 *Bolivie 25,4 24,7 8,3 21,3 18,3 -1,6 -4,l -6,4 -9,9 'Br6sil 21,3 23,9 19,7 19,l 19,3 17,O -2,l -4,6 -2,s *Chili 14,3 17,3 17,4 11,9 12,l 7,7 -2,4 -5,2 -9,s 'Colombie 18,9 18,8 19,9 15,s 19,O 16,O -3,2 6 2 -3,8 'Costa Rica 21,8 25,5 25,4 13,O 13,s 15,O -8,s -11,7 -10,4 *Equateur 19,O 26,7 23,3 12,7 21,2 17,5 -6,2 -5,6 -5,s Guatemala 13,3 18,7 13,4 11,6 16,4 9,5 -1,7 -2,3 -3,9 'Jama~que 32,O 20,2 22,s 23,7 13,6 11,2 -8,4 -6,6 -11,6 *Mexique 20,6 24,2 23,4 14,9 20,5 22,l -5,7 -3,7 -1,3 'Pbrou 24,l 23,9 27,O 20,9 19,7 23,O -3,2 -4,2 -4,l *Uruguay 12,O 15,7 12,s 12,O 11,3 9,7 -0,O -4,4 -3,l 'Venezuela 31,l 342 21,4 31,9 35,s 24,2 0,8 1,6 2,s Afnque subsaharienne Cameroun 16,6 21,8 22,4 . . 16,9 18,2 . . -4,9 -4,l 'CBte d'Ivoire 22,s 29,l 19,9 . . 16,s 9,9 .. -12,3 -10,O Ethiopie 12,s 9,5 11,7 11,O 6,9 4,9 -1,s -2,6 -6,s Ghana 12,3 8,7 7,1 8,7 . . 2,O -3,5 -1,s -5,l Kenya 22,6 26,2 25,l 17,2 16,4 18,3 -5,5 -9,s -6,8 Liberia 19,l 28,7 15,O . . 27,5 7,7 .. -1,2 -7,3 Malawi 20,O 29,7 19,O . . 10,7 7,o . . -19,O -12,O Niger 9,7 23,8 17,2 . . 9,7 2,7 . . -14,l -14,6 *Nigeria 16,3 22,8 14,5 11,s 24,4 12,s -4,5 1,6 -1,s %negal 14,7 17,5 15,5 . . 4 2 -2,s . . -13,3 -18,3 SierraLeone 13,8 14,l 13,7 9,s -1,0 5,3 -4,O -15,l -8,4 Soudan 11,9 16,2 16,O 11,O 9,6 4 2 -0,9 -6,6 -11,9 Tanzanie 19,9 23,9 18,7 17,l 13,6 9,O -2,8 -10,3 -9,7 Zaire 13,7 15,O 14,3 16,9 8,6 4,9 3 2 -6,4 -9,4 Zambie 31,9 28,5 18,4 34,3 19,9 4,9 2,4 -8,6 -13,5 Asie de I'Est Coree, Republique de 23,9 31,O 30,4 17,6 25,7 30,O -6,3 -5,3 -0,4 Indonesie 15,8 24,5 28,O 13,7 24,6 24,9 -2,l 0,1 -3,2 Malaisie 22,3 28,7 32,9 22,6 29,4 28,l 0 2 0,6 -4,7 Papouasie-Nouvelle- Guide 27,s 22,O 27,6 .. 11,l 3,5 . . -11,O -24,O 'Philippines 20,6 29,l 22,7 19,7 24,3 18,2 -1,0 -4,s -4,5 Thailande 24,3 26,9 2.52 22,l 21,9 20,7 -2,l -5,O -4,4 Asie du Sud Inde 18,4 22,5 24,5 16,9 22,2 223 -1,5 -0,3 -1,7 Pakistan 16,l 17,5 17,5 . . 11,6 13,7 . . -5,9 -3,8 SriLanka 15,s 20,6 27,3 11,2 13,4 16,2 -4,6 -7,2 -11,O Europe, Moyen-Orient et Afnque du Nard Algerie 32,l 445 35,s 31,7 38,9 35,4 -0,4 -5,6 -0,4 Egypte, Rep. arabe d' 14,O 29,3 28,4 9,3 18,l 16,2 -4,7 -11,2 -12.2 'Maroc 15,O 25,6 22,7 13,6 16,4 14,7 -1,4 -9,l -7,9 Portugal 26,6 29,7 29,4 . . . . 25,8 .. . . -3,6 Tunisie 23,3 29,9 29,l 17,s 23,6 22,1 -5,5 -6,3 -7,l Turquie 18,5 21,s 22,7 16,O 18,l 19,3 -2,5 -3,7 -3,3 'Yougoslavie 29,9 35,6 38,9 27,2 32,9 38,9 -2,6 -2,7 -0,l Note :L'asterisqueindique les pays tres endettbs. Tableau A.12 Composition de l'encours de la dette, 1970A 1987 (pourcentage du total de la dette li long terme) Crianciers publics Cdanciers privis Detted tauxf7ottnnt Pays 1970-72 1980-82 1987 1970-72 1980-82 1987 1973-75 1980-82 1987 Amtrique latine et Cnraibes *Argentine 12,6 'Bolivie 58,2 'Br6sil 30,7 *Chili 47,O 'Colombie 68,2 'Costa Rica 39,8 'Equateur 51,8 Guatemala 47,5 'Jamalque 7,4 *Mexique 19,5 'Perou 15,5 'Uruguay 442 *Venezuela 29,9 Afrique subsaharienne Cameroun 82,2 'COte d'Ivoire 51,4 Ethiopie 87,3 Ghana 56,6 Kenya 58,3 Liberia 81,l Malawi 85,9 Niger 96,9 'Nigeria 68,8 Senegal 59,2 Sierra Leone 60,6 Soudan 86,l Tanzanie 63,6 Za'ire 42,5 Zambie 21,8 Asie de 1'Est Corge, Republique de 35,2 Indonesie 72,l Malaisie 51,O Papouasie-Nouvelle-Guinee 6 2 *Philippines 22,6 Thailande 40,l Asie du Sud Inde 95,l Pakistan 90,6 Sri Lanka 81,6 Europe, Moyen-Orient et Afrique du Nord Algerie 45,9 Egypte, Rep. arabe d' 66,9 'Maroc 79,2 Portugal 29,3 Tunisie 71,8 Turquie 92,4 *Yougoslavie 37,5 Note :L'asterisqoe indique les pays tres endettCs. Tabledes matikres Commentlire les tableaux 183 Introductionet cartes 184 Tableaux 1 Indicateurs de base 190 Production 2 Croissance de la production 192 3 Structure de la production 294 4 Agriculture et alimentation 196 5 Energie commerciale 298 6 Structure du secteur manufacturier 200 7 Revenus et production du secteur manufacturier 202 Absorption intirieure 8 Croissance de la consommation et de l'investissement 204 9 Structure de la demande 206 10 Structure de la consommation 208 Comptesbudgitaires et monetaires 11 Dkpenses de l'administration centrale 210 12 Recettes ordinaires de I'administration centrale 212 13 Monnaie et taux dfint&r@t214 Commerceet balance des paiements 14 Croissance du commerce de marchandises 216 15 Structure des importations de marchandises 228 16 Structure des exportations de marchandises 220 17 Origine et composition des importations de biens manufactures des pays de I'OCDE 222 18 Balance des paiements et reserves 224 Financesextkieures 19 Aide publique au dkveloppement provenant des pays membres de I'OCDE et de 1'OPEP 226 20 Aide publique au dkveloppement recue 228 21 Dette exterieure 230 22 Flux de capitaux extkrieurs aux secteurs public et priv6 232 23 Dette extkrieure publique et privke et ratios du service de la dette 234 24 Dette publique exterieure et ratios du servicede la dette 236 25 Conditions des emprunts publics extkrieurs 238 Ressourceshumaines 26 Accroissement passe et projete de la population 240 27 Demographic et feconditk 242 28 Sante et nutrition 244 29 Education 246 30 Repartition du revenu et estimations du PTB d'apres le PC1 248 31 Urbanisation 250 32 Les femmes et le dkveloppement 252 Notes techniques 254 Encadri A.l Indicateurs debase pour les pays de moins de 1million d'habitants 256 Encadre A.2 Quelques indicateurs pour les pays non membres non declarants 258 Bibliographie 278 Groupementspar pays utilisks dans le Rapport sur le de'veloppement dans le monde 2988 et par certaines organisationsinternationales 280 182 Comment lire les tableaux Dans les tableaux, les pays sont enumeres, Les chiffresfigurant dans les bandes de Les chiffresindiques refletent les donnees a I'intbrieur du groupe auquel ils appar- couleur resument les statistiques relatives recueilliesjusqu'au 30 avril1989. tiennent, par ordre croissant de PNB par a chaque groupe de pays. I1s'agit de .. non connu. = habitant, a l'exception de ceux pour moyennes ponderees si I'intitule de ce 0et 0,O = nu1ou moins de la rnoitie de lesquels on n'a pas pu calculer Le PNB. groupe de pays est suivide la lettre w, de l'unite indiquee. Ces pays sont indiques par ordre valeurs rnedianes s'il est suivi de la lettre Un blanc signifiesans objet. alphabetique, en italique, a la fin de m, d'un total s'il est suivi de la lettre t. leur groupe. C'est cet ordre que rnontrent Les chiffresen italique se rapportent les numeros de reference. Tous les taux de croissancesont exprimes des annees ou a des periodes autres que en termes reels. cellesqui sont indiquees. Afghanistan 38 Guatemala 59 Pakistan 28 Afrique du Sud 75 Guinke 40 Panama 81 Algerie 84 Hai'ti 29 Papouasie-Nouvelle-Guinee 50 Allemagne, RPp. federale d' 110 Honduras 53 Paraguay 61 Arabie saoudite 98 Hong Kong 102 Pays-Bas 107 Argentine 82 Hongrie 80 Perou 68 Australie 105 Inde 21 Philippines 46 Autriche 108 IndonCsie 36 Pologne 76 Bangladesh 5 Iran, Rkpublique islamique d' 93 Portugal 87 Belgique 106 Iraq 94 Republique arabe syrienne 72 Benin 24 Irlande 97 Republique centrafricaine 25 Bhoutan 2 Israel 99 Republique d6m. pop. lao 8 Birmanie 39 Italie 103 Republique dominicaine 51 Bolivie 44 Jama'ique 58 Roumanie 95 Botswana 63 Japon 116 Royaume-Uni 104 Bresil 78 Jordanie 70 Rwanda 22 Burkina Faso 11 Kampucheade'mocratique 41 Senegal 43 Burundi 14 Kenya 26 Sierra Leone 23 Cameroun 60 Kowei't 112 Singapour 101 Canada 114 Lesotho 30 Somalie 19 Chili 67 Liban 77 Soudan 27 Chine 18 Liberia 37 SriLanka 33 Colombie 66 Libye 91 Suede 115 Congo, Rep. populaire du 57 Madagascar 12 Suisse 120 Coree, Republique de 85 Malaisie 73 Tanzanie 10 Costa Rica 71 Malawi 6 Tchad 3 C6te drIvoire 52 Mali 13 Thailande 55 Danemark 113 Maroc 48 Togo 20 Egypte, Rep. arabe d' 49 Maurice 69 Trinite-et-Tobago 90 El Salvador 56 Mauritanie 35 Tunisie 64 Emirats arabes unis 117 Mexique 74 Turquie 65 Equateur 62 Mozambique 9 Uruguay 79 Espagne 96 Nepal 7 Venezuela 88 Etats-Unis 119 Nicaragua 54 Viet Nam 42 Ethiopie 1 Niger 16 Yemen, Rep. arabe du 47 Finlande 111 Nigeria 31 Yemen democratique 34 France 109 Norvege 118 Yougoslavie 83 Gabon 86 Nouvelle-Zelande 100 Zaire 4 Ghana 32 Oman 92 Zambie 15 Grece 89 Ouganda 17 Zimbabwe 45 Note :Pour les pays qui ont rnoins de 1 million d'habitants, voir ['Encadre A.l; pour les pays non mernbres non declarants, voir I'EncadrC A.2. L,?recueil I Y , ~ ~ L I ,,t , ,, 5ommes efforces de standardiser les .e lnonde c I I ~tttefois,comme il n'est pas toujours a:;l:lects du 11i15.1131(5 >! lbtenir des renseignements tout a fait La plupart ; (., . la.;st:lnl~lt~c~.!: : 1 ( I I 1 il convient d'interpreter les indica- nlc:ndiale . ..,, 'ps, l>'Iy~:# I I ( 3 + : I : i~I I I 5 , I \ ~~dence.Bien que les statistiques pro- ( ' I ir~termedi ,: , I iffre,\ L , , I I ~ I ~ > ! i ~ l c \ Ic~llnc~ti? t ? sources generalement consid6rees pairs a rev1 . : ' ~ 'c:5t lc\( d j)\it I , i l l , , ( ; c cIn] ~ i i c >I I ~ I L I tc'ment autorisees, beaucoup d'entre aurjsi inclu ,.iI!ic,~tc-'~~~~.;, I . ntourees d'une marge d'erreur consi- c:, 1 ' ) s l i c t,II(', '~i,ii: t s pplemel .L,; ,t>l.i'~ir~:. ilc' i . I I ;la I n outre, les chiffres ne sont pas toujours dl;:tutresfi il',jut~i~,~1iI 1 ~ . ,.i1:j c ilriip,tr .)!,I( 5 car les methodes statistiques varient Banque rr < *t,li..:j!.111t'I1,'ltl ; t 5 : t i Lln tl.i\ . I I'autre. 11 ne faut donc voir dans les e'!:onomique , . it 5% l ~ i b l t ~ ~ dl! ~ !'. : !( t i (lorili(~cl\ csentees que des indications de ten- t;o,rale et ., , , , i f . , - \ ~ I I ~ [ ~ L ,cil A , . i 3 4 ~ : , c l , nc <%, ~ 11, permettent de faire ressortu des diffe- L,es chiff~ , (.c~ncelr~,~nt 1 -. l o I _ : I - I 1 i ~ ' r i ( cD\ ~~il>c~rtantesentre pays, mais pas de les I c~embres r.isscnt [ l a , ci. ; c , r i rrl(s5rrrc,l' ,I\c~ exactitude. r6mi:apitule 8 . , ~ , ~ l ~LILII 11~~ ~ ~ x l cr13,I ~ ~ I t.5 I I I ~ ~ I C ,~tcursfigurant au Tableau 1esquissent cateurs dl , ~ } ) [ . , I I I ~ I I Itlt p r ~ ~:t('s ! - t ~ I t 1)l.elt11 differentes economies. Les donnees clans 1'Enc ' .1~ l i : ~ not(?stt~hlri(.:!t: (It>+ ,1ut1c-. ~ableaux,rassemblees cette annee selon La presc t?osttic?~~ttie l\o,iS,e ~bllcdisposition, relPvent des grandes I 1 ~ t 1 1, 1 1 ~ i r l i c 11c1c1\ ~ fications de nouvt.aLi ;;I-!> ~.itt%go~tc, ,uivantes : production, absorption in- 1 ; , ' . c $ 1 8 t L I egionaux i t 5 :totes, 12 feriti!. '91' t6rreu1~. omptes budgktaires et monktaires, , plique pa I -.,jir.,,~nentl'i~hdtsl?tri1.1 conirncsr~' c c.t balance des paiements, financement tique, ma c,i tableau sur la population active a kte f ionnelles ! i i . l I \ tlques S C ~ O I I 10 r'Vl3 r.t\tlrt1, iLll ies mises B jour sont fonction des don- i:a.ntet, d ,t;!! ("1ition, de no,~\i,;iu c nt.6.s dcs I ecensements de population, qui ne sont g~]:)parais~ I P ' ~ I L I : I ~ . S ont (,it6 51-llq gcl~eralcn~cmtrecueillies que tous les cinq ou dix ~l'autres l . ~ I I ~ I I C de nom. 0:.1iri) ,111s. Lt, tcll~leaudonnant I'origine et la destination cd~?scripti c ~ ~ . : i I I t ~ ( : des group1 r~rtrl~l clt'5 expor t<~tions biens manufactures a ete rem- de ians les I 1 1 . 1.1;tbi 1es notes fi:;~ll.,?n plac6 p.11 le Tableau 17, Origine et composition ? i ~ Rappc d(:\ Impel tations de biens manufactures des pays de I'OCDE. Au Tableau 18, Balance des paiements facon moins spectaculaire sur de courtes periodes. et reserves, le rapatriement de fonds des travail- Chaque fois que des montants sont exprimes en leurs a l'etranger est a present indique en valeur dollars, il s'agit de la monnaie des Etats-Unis. Les nette, plutat que sous la forme de credits, comme diverses methodes utilisees pour la conversion des par le passe. Le Tableau 30, Repartition du revenu chiffres en monnaie nationale sont decrites, le cas et estimations du PIB d'apres le PCI, comprend a echeant, dans les notes techniques. present, comme son nom l'indique, des donnees Certains des chiffres presentes s'ecartent de ceux du Projet de comparaison international (PCI) sur de l'annee derniere, non seulement parce qu'il le PIB. Pour plus de details sur ces changements, s'agit de statistiques plus recentes fournies par les voir les notes techniques. pays eux-m@mes,mais aussi parce que les skries Les donnees sur la dette exterieure sont etablies chronologiques ont 6t6 revisees et les methodes par la Banque a partir des rapports qu'elle recoit modifiees. Par ailleurs, la Banque elle-msme re- de ses pays membres dans le cadre du Systeme de vise ses methodes pour que ses indicateurs se pre- notification de la dette. Les autres donnees pro- tent mieux a des comparaisons au plan interna- viennent principalement de l'organisation des tional et constituent des outils d'analyse plus Nations Unies, de ses institutions sp6cialis6es et efficaces, comme on l'explique dans les notes du Fonds monetaire international (FMI);la Banque techniques. se sert egalement des rapports Cmanant des pays Comme dans le corps du Rapport sur le dtzlelop- eux-m@meset des estimations de ses propres pemeilt dans le monde, le principal critere de classi- services pour les mettre a jour et les harmoniser fication des pays compris dans les Indicateurs du entre elles. Pour la plupart des pays, les estima- developpement dans le monde est le PNB par ha- tions relatives aux comptes nationaux sont recueil- bitant, ce qui permet, aux fins de l'analyse, de lies aupres des gouvernements membres au cours faire une distinction entre les pays selon leur stade de missions economiques et sont, dans certains de developpement. De nombreux pays sont en cas, ajustees par les services de la Banque afin outre classes par region. Une categorie regroupe d'stre conformes aux definitions et concepts inter- 17 pays exportateurs de petrole fortement en- nationaux et de concorder entre elles. dettes. Les grandes categories utilisees cette an- Pour plus de commodite, on a utilise des ratios nee dans les tableaux sont les suivantes : 42 pays et des taux de croissance; les valeurs absolues ne en developpement a faible revenu, dont le PNB sont utilisees que dans certains cas pour les Indi- par habitant etait &galou inferieur a 480 dollars en cateurs du developpement dans le monde, mais 1987; 53 pays a revenu intermediaire, dont le re- on peut generalement les trouver dans d'autres venu par habitant Ctait compris entre 481 et 5.999 publications de la Banque mondiale, et notam- dollars; et 25 pays a revenu eleve. Pour un dernier ment dans 116dition1988-89 des Tableaux tcono- groupe de 10 pays non membres non declarants, miques par pays publiee recemment. La plupart des le manque de donnees, les differences dans les taux de croissance sont calcules pour deux pe- methodes de calcul du revenu national et les dif- riodes, 1965-80 et 1980-87, et ont kt6 obtenus, ficultes de conversion sont tels que seuls les agrC- sauf indication contraire, par application de la me- gats que l'on a pu obtenir sont presentes dans les thode des moindres carres a la fonction de regres- principaux tableaux. Toutefois, les donnees rela- sion. Comme cette methode tient compte de toutes tives B des indicateurs choisis sont presentees pour les observations qui ont pu &re faites pendant la certains de ces pays dans I'Encadre A.2 des notes periode consideree, les taux de croissance obtenus techniques. expriment des tendances generales qui ne sont Les pays et territoires ayant moins de 1million pas indiiment influencees par des valeurs excep- d'habitants ne sont pas inclus separement dans tionnelles, notamment au niveau des extrsmes. les tableaux generaux, mais on trouvera des indi- Pour exclure les effets de l'inflation, on utilise des cateurs de base pour ces pays et territoires dans indicateurs economiques en prix constants pour un tableau distinct dans 1'Encadre A.1. calculer les taux de croissance. Cette methode est Les chiffres recapitulatifs constituent des esti- expliquee en detail au debut des notes techniques. mations globales incluant les pays pour lesquels Les chiffres en italique se rapportent 21 des annees aucune estimation individuelle n'est indiquee (soit ou periodes autres que celles indiquees - jusqu'a parce qu'ils sont trop petits, soit parce qu'ils ne deux ans auparavant pour les indicateurs econo- sont pas declarants, soit parce que leurs ant&- miques, et trois ans avant ou apres pour les indi- dents sont insuffisants); on a suppose en effet cateurs sociaux qui ont tendance a @trerassembles qu'ils ont suivi la tendance generale des pays de- a intervalles moins reguliers mais qui varient de clarants durant la periode consideree. Cela per- 185 met, en normalisant la couverture des pays pour PNB par habitant sont enumQes par ordre alpha- chaque periode, de parvenir a des totaux plus betique, en italique, a la fin du groupe de revenus coherents. Les pays de moins de 1million d'habi- auquel on estime qu'ils appartiennent. Ce m@me tants sont inclus dans les agregats de groupe, ordre est repris dans tous les tableaux B l'excep- mGme si les tableaux ne presentent pas de don- tion du Tableau 19, qui ne porte que sur les pays nees propres a ces pays. Si, toutefois, les donnees membres de I'OPEP et les pays a revenu eleve de manquantes representent une part importante de I'OCDE. La liste alphabdtique qui precede l'intro- l'estimation globale, la mention ccnon connun duction donne le numero de reference de chaque figure a la place du chiffre recapitulatif. pays; la encore, les noms en italique sont ceux des Les donnees sur la Chine contenues dans le re- pays pour lesquels on n'a pas d'estimations du cued des Indicateurs du developpement dans le PNB par habitant. Les pays du groupe des pays a monde font abstraction de Taiwan, Chine. Toute- revenu eleve marques du symbole t sont ceux qui fois, les Tableaux 14 a 18 comportent, en bas de sont classes par les Nations Unies ou consideres page, des estimations relatives aux transactions par leurs autorites comme en developpement. internationales de Taiwan, Chine. Dans les bandes de couleur figurent les chiffres La presentation adoptee ici est la msme que dans recapitulatifs - totaux, moyennes ponderkes ou les editions precedentes. Dans chaque groupe, les valeurs medianes -qui sont calcules pour les dif- pays sont classes par ordre croissant de PNB par ferent~groupes de pays lorsqu'on dispose de don- habitant; les pays dont on n'a pas pu calculer le n6es suffisantes. Groupesdepays Les couleurs indiquent A quel groupe de revenu appartient chaque pays; par exemple, tous lespays a faible revenu (dont le PNB par habitant etait egal ou inferieur $ 480 en 1987) sont colords en jaune. Les m@mes groupes ont 6t6 utilises dans les 32 tableaux qui suivent. Pays A faiblerevenu Pays A revenu intermediaire Pays a revenu eleve Pays non membres non dkclarants (EncadreA.2) Pays non compris dansles Indicateurs (EncadreA.l) La methode utilisee pour calculer les chiffres accompagnant les Tableaux economiques par pays recapitulatifs est exposee dans les notes tech- donnent des precisions supplementaires sur les niques. Pour ces chiffres, w veut dire qu'il s'agit sources utilisees, les cas ou les comparaisons sont de moyennes pondQ4es; m, de valeurs medianes; impossibles et autres exceptions aux methodes et t, de totaux. Les indicateurs ne portant pas tous statistiques normales relevees par les services de sur les memes pays et l'ecart par rapport a la la Banque au niveau des comptes nationaux et des tendance centrale pouvant Gtre important, il transactions internationales. convient de faire preuve de prudence en compa- rant les chiffres recapitulatifs de differents indica- teurs, groupes, annees ou phiodes. Pour toutes questions ou tous commentaires Le lecteur est invite a se re'fereraux notes techniques concernant les Indicateurs du developpement dans et aux notes de renvoi des tableaux chaque fois qu'il le monde, le lecteur est invite a ecrire a I'adresse utilise ces donnkes. Ces notes exposent en effet dans suivante : leurs grandes lignes les concepts, definitions, me- thodes et sources utilises pour etablir les tableaux. Socio-EconomicData Division La bibliographie donne des details sur les sources International Economics Department de ces donnees, ou I'on trouve la definition et la The World Bank description completes des notions figurant dans 1818H Street, N.W. le Rapport. Signalons par ailleurs que les notes Washington, D.C. 20433. --- - - Population - 0-15 millions Les couleurs indiquent le nombre 15-50 millions " approximatif d'habitants. Par exemple, accompagnant ce tableau contlent les les pays qui ont moins de 15 millions 50-100 millions donnees relatives a 55 autres pays ou d'habitants sont colores en jaune. I1 est territoires declarants presentes dans Plus de 100mlllions a noter que le Tableau 1 indique la l'Encadr6 A.l, et B 10pays ou tenitoires population des 120pays figurant sur les non membres non declarants present& Donnees inconnues tableaux g6n6raux; la note technique dans l'Encadr6 A.2. Indice synthhtiquede fhcondith Mortalithinfantile EspQance de vie h la naissance Naissancespar femme DCcPspour 1.000naissancesvivantes Andes 8 150 80 - - - - Pays faible revenu Pays A revenueleve Pays revenu intermediaire Pays non membres non declarants Note :Les termeset mCthodesutilisb sont expliquesdanslesnotestechniquesrelativesauxTableaux 27 et 32 Part de l'agriculturedansle PIB ,.dans 0-9 % Pour obtenir la part de l'agricultllre le PIB, on divise la valeur ajoutee ' duction. Dans les pays oh I'agriculture 10-19 % du secteur agricole par le produit intC- de subsistance occupe une place impor- 20-39 % rieur brut. Les pays ont Cte classes en tante, il est difficile d'estimer la part de 40 90et plus fonction de cette part. Par exernple, I'agriculture dans le PIB, car on ne peut dans les pays colores en jaune, la part attribuer une valeur exacte B I'agricul- DonnCesinconnues de I'agriculture dans le PIB va de 0 a ture de subsistance. Pour plus de 9 %. Ces parts ne donnent aucune indi- details, se reporter A la note technique cation sur la valeur absolue de la pro- relative au Tableau3. Balancesextkrieuresdespays hrevenufaibleouintermhdiaire Pourcentage Pays A faible Pays B revenu Pays forternent Ahique du PIB revenu intermediaire endettes subsaharienne 1 1970-79 1980-83 1984-87 1970-79 1980-83 1984-87 1970-79 1980-83 1984-87 1970-79 1980-83 1984-87 - . ---- .---.-A- stock d'avoirs financiers e.:tCrieurs de I'4conomie. ll arrive cependant que publics sans contrepartie (essentiellement I'aide exterieure sous forme de 1987, alors que, dans la figure, il s'agit de moyennes pour chaque penode, exprimees en pourcentagedu PIB. -52 ---- -Soldecourant SoIdecourant y;i;;;;tp x transkrts (aprestransferts publics) (avant transferts publics) Note :Les termes et methodes utilises sont expliquesdans IPS notes techniquesrelatives au Tableau 18. Tableau1. Indicateurs debase PNBpar hobiranr' Populorion EspPronce Tour onnuel (millions Super- Croissance de r'ied lo rno?ert d 7rabiranrs) jcir annf~rilr naicsonce d'inflarion' (Z) milieu de (milliers Dollors moymne (70) (onnees) 1987 dt km'l 1987 1965-87 1965-80 1980-87 1987 Pays h faible revenu 2.822,9 t 37.015 1 290 w 3.1 w 8,9 w 8,6 w 61 w Chine et lnde 1.866,l t 12.849 t 300 w 3,9 w 2.9 w 5,s w 65 w Autres pays a faible revenu 956,9 t 24.166 t 280 w 1,s w 18,2 w 13,3 w 54 w 1 Ethiopie 44.8 1.222 130 0, I 3.4 2.6 47 2 Bhoutan 1.3 47 150 . . . . . . 48 3 Tchad 5,3 1.284 150 -2,O 6 3 5,3 46 4 Zaire 32.6 2.345 150 -2,4 24.7 53.5 52 5 Bangladesh 106.1 144 160 0-3 14,9 11.1 5 1 6 Malawi 7.9 118 160 1,4 7,O 12.4 46 7 Ntpal 17.6 141 160 0.5 7.8 8.8 51 8 RDP la0 3.8 237 170 . . .. 46.5 48 9 Mozambique 14.6 802 170 . . . . 26,9 48 I0 Tanzanie 23.9 945 180 -0,4 9.9 24.9 53 1 1 Burktna Paso 8.3 274 190 1.6 6.2 4.4 47 12 Madagascar 13 Mali 14 Burundi 5,0 28 250 1.6 8,s 7,s 49 15 Zambie 7.2 753 250 -2.1 6.4 28,7 53 16 Nieer 6.8 1.267 260 -2.2 7.5 4.1 45 17 0Ganda 15,7 236 260 -2.7 21,2 95.2 48 18 Chine 1.068.5 9.561 290 5$2 0 8 4.2 69 19 Sornalie 5.7 638 290 0.3 10,5 37.8 47 20 Togo 3.2 57 290 0.0 6,9 6,6 53 21 Inde 797.5 3.288 300 1,s 7,6 7,7 58 22 Rwanda 6,4 26 300 1.6 12,4 4.5 49 23 Sierra Leone 3,8 72 300 0,2 8,O 50,O 4 1 24 Btnin 4.3 113 310 0.2 7,4 8.2 50 25 Rtp. centrafricaine 2.7 623 330 -0.3 8,s 7.9 50 26 Kenya 22.1 583 330 1.9 7.3 10.3 58 27 Soudan 23,l 2.506 330 -0,5 11.5 31,7 50 28 Pakistan 102.5 796 350 2,5 10.3 7.3 55 29 Hai'ti 6,1 28 360 0,5 7,3 7,9 55 30 Lesotho 1,6 30 370 4.7 8.0 12.3 56 31 Nigeria 106,6 924 370 1.1 13,7 10,l 51 32 Ghana 13.6 239 390 -1.6 22,8 48.3 54 33 Sri Lanka 16.4 66 400 3.0 9.4 11,8 70 34 YCmen, RDP 2.3 333 420 . . . . 5.0 51 35 Mauritanie 1.9 1.031 440 -0.4 7,7 9 3 46 36 Indontsie 171,4 1.905 450 4,5 34,2 8.5 60 37 LiMria 2.3 I I I 450 -1.6 6.3 1.5 54 38 Afghanistan . . 648 . . . . 4,9 . . . . 39 Birmanie 39.3 677 . . . . . . . . 60 40 GuinPe 6,5 246 . . . . 2.9 . . 42 41 Kampuchea dJm. 181 . . . . . . . . . . 42 Vier Nam 65;d 330 . . .. . . . . 66 Pays h revenu intermediaire 1.038,s t 36.118 t 1.810 w 2,s w 20,4 w 62,3 w 65 w - Tranche inferieure 609,6 t 16.781 1 1.200 w 2,2 w 16,9 w 36,7 w 64 w 43 Stnegal 7.0 196 520 -0,6 6,5 9,1 48 44 Bolivie 6.7 1.099 580 -0,5 15.7 601,8 53 45 Zimbabwe 9.0 391 580 0,9 6.4 12,4 58 46 Philippines 58.4 300 590 1,7 11.7 16.7 63 47 Ytmen, Rep. arabe du 8.5 195 590 .. . . 11,4 51 48 Maroc 23.3 447 610 1.8 6.1 7,3 61 49 Egypte, Rep. arabe d' 50.1 1.002 680 3-5 7.3 9,2 61 50 Papouasie-Nouvelle-GuinCe 3.7 462 700 0,s 7.5 4,4 54 51 Rtp. dominicaine 6.7 49 730 2,3 6,8 16.3 66 52 C6ted'lvoire 11.1 322 740 I ,0 9,5 4,4 52 53 Honduras 4,7 112 810 0.7 5.6 4.9 64 54 Nicaragua 3 s 130 830 -2.5 8.9 86.6 63 55 Thailande 53.6 514 850 3.9 6.3 2.8 64 56 El Salvador 4,9 21 860 -0,4 7.0 16,5 62 57 Congo, Rep. populairedu 2.0 342 870 4.2 6,6 1.8 59 58 Jamaique 2,4 I I 940 -1,5 12,8 19,4 74 59 Guatemala 8.4 109 950 1.2 7.1 12,7 62 60 Cameruun 10.9 475 970 3-8 8,9 8.1 56 61 Paraguay 3,9 407 990 3.4 9.4 21,O 67 62 Equateur 9.9 284 1.040 3,2 10,9 29,s 65 63 Botswana 1.1 582 1.050 8,9 8.1 8.4 59 64 Tunisie 7.6 164 1.180 3,6 6 7 8.2 65 65 Tuquie 52.6 781 1.210 2,6 20.7 37,4 64 66 Colombie 2 9 3 1.139 1.240 2,7 17,4 23,7 66 67 Chili 12,5 757 1.310 0 2 129,9 20.6 72 Note :Les notes techniquesindiquentce que recouvrentles chiffres et dans quelle mesure Ilr sont con~parables. Les chiffrcsen italiquese rapportent B des annees autres que cellesqui sont indiqutes. - 190 Popularion PNBpar hahitan? Espiruncc (millions Super- Croissonce Tour annuel de viea la d 'habrtanrs) Jicir annuelk rnoyen noissoncr mili~ud~ d'influlion" (%) (milliurs Dollars mownnr (Yo] (annPesJ 1987 de km') 1987 1965-87 1965-80 1980-87 1987 68 Pemu 20.2 1.285 1.470 O,? 20.5 101,5 61 69 Maurice I .O 2 1.490 3,2 11,4 8.1 67 70 Jordanie 3 3 98 1.560 . . . . 2 3 66 71 Costa Rica 2,6 51 1.610 1.5 11.3 28.6 74 72 Rip. arabe syrienne 11,2 185 1.640 3-3 8,3 11,O 65 73 Malaisie 16.5 330 1.810 4-1 4,9 1 % ) 70 74 Mexique 81,9 1.973 1.830 2,5 13.0 68,9 69 75 Afriquedu Sud 33,l 1.221 1.890 0,6 10,O 13,8 60 76 Pologne 37.7 313 1.930 . . . . 29.2 71 77 Liban . . 10 . . . . 9,3 . . . . Tranchesuperieure 432,s t 20.272 t 2.710 w 2,9 w 23.2 w 86.8 w 67 w 78 Brks~l 141.4 8.512 2.020 4,1 31.3 166.3 65 79 Umguay 3,O 176 2.190 1.4 57,8 54,5 71 80 Hongrie 10.6 93 2 240 3,s 2,6 5.7 70 81 Panama 2.3 77 2.240 2.4 5.4 3.3 72 82 Argentine 31,l 2.767 2.390 0,1 7812 298:7 71 83 Yougoslavie 23.4 256 2.480 3,7 15,3 57.2 71 84 Algene 23.1 2.382 2.680 3.2 9,R 5.6 63 85 Corke. Rdp. dc 42.1 98 2.690 6,4 18,8 5,0 69 86 Gabon 1,I 268 2.700 1,I 12,7 2.6 52 87 Portugal 10,2 92 2.830 3,2 11,5 20.8 73 92 0n;an 1,3 2I2 5.810 8,o 17.6 -6.5 55 93 Iran, Rip. islamique d ' 47,O 1.648 . . . . 15.6 . . 63 94 Iraq 17,l 435 . . . . . . . . 64 95 Roumunie 22.9 238 . . . . . . . . 70 PaysB revenufaible/intermediaire 3.861,4 t 73.133 t 700 w 2,7 w 16,s w 43,9 w 62 w Afriquesubsaharieme 441,7 t 20.999 t 330 w 0,6 w 12,3 w 15,2 w 51 w Asie de1'Est 1.512,7t 14.019 t 470 w 5.1 w 8,s w 5,4 w 68 w Asie du Sud 1.080,9t 5.158 t 290 w 1,s w 8,4 w 7,s w 57 w Europe,Moyen-Orient et Afrique du Nord 389,6 t 11.430 t 1.940 w 2.5 w 13,1 w 23,7 w 64 w Ambriquelatine et Caraibes 403,5 t 20.306 t 1.790 w 2,l w 29.3 w 109,l w 6 6 w 17 pays fortementendettis 582,5 t 21.213 t 1.430 w 2,O w 26,O w 91,2 w 63 w PaysB revenu6lev6 777,2 t 33.757 t 14.430 w 2,3 w 7,9 w 5,2 w 76 w Pays membresde I'OCDE 746,6 t 31.085 t 14.670 w 2,3 w 7,6 w 5,0 w 76 w 7.880 w 3,5 w 15.9 w 13,3 w 70 w 96 Espagne 38,8 505 6.010 2,3 12,3 10,7 77 97 Irlande 3.6 70 6.120 2.O 12.0 10.2 74 98 +Arabic saoudite 99 +Israel 100 Nouvelle-7.ilande 101 ?Singapour 2,6 I 7.940 7,2 4,9 1,3 73 102 tHong Kong 5,6 1 8.070b 6.Zb 8.1 6,7 76 103 Italie 57,4 301 10.350 2,7 11.2 11,5 77 104 Rovaume-Uni 56.9 245 10.420 I .7 11.2 5.7 75 105 ~Gtralie 16,2 7.687 11.100 1.8 9.2 7 3 76 106 Belgique 9.9 3 1 11.480 2,6 6,7 5,l 75 107 Pays-Bas 14.7 37 11.860 2,l 7.3 2.3 77 108 Autriche 7,6 84 11.980 3,l 5.8 4.3 74 109 France 55.6 547 12.790 2.7 8.0 7,7 77 110 Allemagne, Rep. fkd. d' 61,2 249 14.400 2.5 5.2 ?,9 75 111 Finlandc 4,9 337 14.470 3,2 10,s 7,2 76 112 tKoweit 1 .9 18 14.610 -4,O 16.3 -4.6 73 113 Danernark 5, I 43 14.930 1 .9 9.3 6,8 75 114 Canada 25,9 9.976 15.160 2.7 7.1 5.O 77 115 Suide 8,4 450 15.550 1.8 8.0 7,9 77 116 Japon 122,) 378 15.760 4.2 7,8 1,4 78 1 17 tEmirats arabes unis 1,5 84 15.830 . . . . -0.3 71 118 Norvtec 4.2 324 17.190 3.5 7.7 6.1 77 119 ~tats-finis 120 Suisse Total despays declarants 4.638,6 t 106.890t 3.010 w 1,5 w 9,s w 13,7 w 65 w Exportateursdepetrole 578,4 t 17.303 t 1.520 w 2,l w 15.0 w 20,l w 61 w Paysnon membres nondklarants 371.5 t 26.645 t .. .. .. . . 69 w Note: Voir a I'Encadd A. 1les pays qui ont moins de I milliond'habitants. t Pays classesparles Nations Unies ou considir6s parleurgouvernementcommepays en dkveloppement. a. Voir notes techniques. b. Chiffres du PIB. 191 Tableau2. Croissancedela production -- -- - - - Tour ot~nuelrnovende crolssonce (!Xi (Secreur PIE Agr~iulrure Indu~rrre monufacrurrer). S~rvrceh,efc 1965-80 1980-87 1965-80 198&87 1965-80 198lL87 1965-80 1980-87 1965-80 1980-87 Pays a faible revenu 5,4w 6,lw 2,7w 4,Ow 8,7w 8,6w 8,1w 10,3w 5,7w 5.1 w Chine et Inde 5,3w 8,s w 2,9w 5.1 w 8,O w 12,Ow 7,9w 11,7w 5,7w 6,9w Autres pays a faible revenu 5.5 w 1,7w 2,3w 1,9w 10,Ow 0,2w 9,Ow 3,9 w 5,7w 2,9w I Ethiopie 2,7 0,9 1.2 -2.1 3.5 3,8 5.1 3,8 5.2 3.5 2 ~ h o u h n . . . . . . , . . . . . . . . . . . . . 3 Tchadb 0,l 5.1 . . 2.6 . . 10,O . . 8,5 . . 6,3 4 Zaireb 1.3 1,6 . . 3.2 . . 3.6 . 0.6 . . -1.2 5 Bangladeshb 2,4 3.8 1.5 2.4 3,8 4.7 6.8 2,4 3,4 5,2 6 Malawi 5,8 2,6 . . 2.5 . . 1,9 . . . . . . 3.0 7 Nkpal 1,9 4,7 1.1 4,2 . . . . . . . . . . . . 8 RDP lao . . 5,3 . . . . . . . . . . . . . . . . 9 Mozambique . . -2,6 . . -11.1 . . -8,4 . . . . . . 6,2 10 Tanzanie 3,7 1.7 1.6 3.8 4.2 -2,4 5.6 -3.5 6.7 0.8 11 Burkina Faso . . 5.6 . . 6,l . . 3,9 . , . . . . 5,s 12 Madagascalb 1,6 0,3 . . 2.2 . . -2,O . . . . . . -0,5 13 Malib 3,9 3,4 2.8 0,3 1.8 9,8 . . . . 7.6 5,9 14 Burundi 3.5 2.6 3,3 1.7 7,8 4,9 6,O 6.6 2.7 3.5 15 Zambieb 1,9 -0.1 2.2 3.2 2,l -0.7 5.3 0,8 1.5 -0,6 16 Nigelb 0,3 -1.9 -3.4 2.8 11,4 -4,3 . . . . 3.4 -8.0 17 Ouganda 0.8 0.4 1.2 -0.5 -4.1 1.4 -3.7 -0,Y 1.1 3.0 18 Chine 6,4 10,4 3.0 7,4 10.0 13.2 Y,5' 12,6' 7,O 7,6 19 Somalie 3.3 2,2 . . 2.8 .. 1.0 . . -0.5 . . 0.9 20 Togob 4,5 -0,5 1,9 0,8 6.8 -1.6 .. . . 5.4 -0.7 21 lnde 3,7 4.6 2.8 0,8 4.0 7,2 4,3 8,3 4,6 6.1 22 Rwandab 5,O 2.4 / , I . . 4,8 . . 2,5 . . 3,9 23 Sierra Leone 2.6 0,7 2.3 1.6 -1.0 -2,3 4,3 0,6 5,8 1.3 24 Btnin 2,l 2,8 . . 2.5 . . 8.3 . . 4.6 . . 1.3 25 Rep. centrafncaine 2,6 2,O 2.1 2.4 5.3 2,2 . . 0.3 2.0 1.6 26 Kenya 6,4 3.8 4.9 3.4 9,s 3,O 10,5 4,3 6.4 4,4 27 Soudan 3.8 -0.1 2.9 0,s 3.1 2,l . . 1,6 4,9 -1,3 28 Pakistan 5,l 6.6 3,3 3,4 6,4 9.1 5,7 8,Y 5.9 7,l 29 Haitib 2,9 -0,4 . . . . . . . . . . . . . , . . 30 Lesotho 5,9 2,3 . . 0,4 . . 0,4 . . 12,Y . . 4,O 31 Nigeria 6,9 -1,7 1.7 0.6 13.1 -4,4 14,6 -2,l 7.6 -0,3 32 Ghanab 1,4 1.4 1.6 0.0 1.4 0 , ) 2.5 1,3 1.1 4,2 33 SriLanka 4,O 4.6 2,7 3,l 4,7 4,2 3.2 6,2 4.6 5,7 34 Ytmen. RDPb . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35 Mauritanie 2.0 1.4 -2,O 1.5 2,2 5,l . . . . 6.5 -1,3 36 Indonesieb 8.0 3,6 4.3 3,0 11.9 2,l I2,O 7,8 7,3 5.6 37 Libtria 3.3 -1,3 5.5 1.2 2,2 -6,O 10,O -5,O 2.4 -0,8 38 Afghanistan 2.9 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39 Birmanie , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 GuinCeh 3.8 . . . . . . . , . . . . . . . . . . 41 Kampuchea dim. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42 Vier Nam . . . . , . . . . . . . . . . . . . .. Pays revenu interm&iaire 6,2w 2,8w 3,4w 2,sw 6,O w 2,9w 8,l w 3,O w 7,3 w 3,l w Tranche infkrieure 5.7 w 2.1 w 3.5 w 2,3w 6,Ow 1,8w 6.9 w 2.1 w 6.3 w 2.3 w 45 Zimbabwe 4.4 2,4 2.3 . . 1.4 .. 1,8 . . 3,3 46 Philippinesb 5,9 -0,5 4:6 1.8 8.0 -2,8 7.5 -1,l 5,2 0.0 47 Yemen, Rip. arabe dub . . 5.6 . . 2.3 . . 8.7 . . 14,2 . . 6.0 48 Mamcb 5.4 3.2 2,2 3.6 6.1 1.2 5.9 1.5 6.5 4.3 49 Egypte, Rtp. arabe d' 6,8 6,3 2,7 2.7 6,9 5,5 . . 6,1 9,4 8,l 50 Paoouasie-Nouvelle-Guineeb 4.6 3.0 3.2 2.2 . . 5.3 . . 1.0 . . 2.0 51 R L ~domlnicaineb , 7,3 1,6 4.6 1.0 10.9 1,0 8,9 0,4 6,7 I,3 52 CBte d'Ivoire 6.8 2.2 3.3 1.6 10.4 -2,4 9.1 8,2 8.6 4.2 53 Honduras 5.0 1.3 2.0 1.7 6.8 1.2 7.5 1.9 6.2 1.1 55 haila aide' 7,2 5,6 56 El Salvadolb 4.3 -0,4 57 Coneo. Rko. oooulaire dub 6.4 5.5 59 Guatemalab 5,9 -0.7 . . . . . . . . . . . . . . . . 60 Camemunh 5,l 7,O 4.2 2.4 7,8 11.0 7.0 8.5 4,8 6,9 61 Paraguayb 6.9 1,3 4.9 2.0 9.1 -0.3 7.0 0,8 7,5 1,9 62 Equateur" 8,7 1,5 3.4 3.6 13.7 1.4 11.5 0.2 7,6 0.9 63 Botswanab 14,2 13,O 9.7 -7.8 24.0 19,2 13.5 4,s 11,5 9.5 64 Tunisie 6,6 3.6 5.5 4.2 7,4 2,7 9.9 6,1 6,5 4,l 65 Tuyuie 6,3 5,2 1.2 3.3 7.2 6.7 7.5 8,2 7.6 5.0 66 Colombie 5,6 2.9 4,3 2.1 5,5 5.2 6.2 3,2 6,4 2,O 67 Chilib 1.9 1.0 1.6 3.6 0.8 1.5 0.6 0,9 2,7 0.3 Note :Les notes techniques indiquentce que recouvrent les chiffres et dans quelle rnesure ils sont comparables. Les chiffres en italique se rapporlent B des annkes autres que celles qui sont indiqutes. - 192 -- Taur onnuelrnoJende croissance (%I (Secreur PIS A#ricdrure Indusrri~ rnmufncruri~r)~ Semices,erc. -- 1965-80 198a-87 1965-80 1980-87 1965-80 1980-87 1965-80 1980-87 1965-80 1980-87 68 Pirouh 3,9 1.2 1.0 3.0 4.4 0.5 3,8 1.5 4,3 1,4 69 Maurice 5,6 5.5 . . 5.2 . . 8.7 . . 10.9 . . 4,l 70 Jordanie . . 4,3 . . 4.1 . . 4.5 . . 3.1 . . 4.3 71 Costa Ricah 6.2 1.8 4,2 1.7 8,7 2.0 . . . . 6,O 1.7 72 Rep. arahe synenneh 8,7 0.3 4,8 - 1 . 1 11.8 1.5 . . . . 9.0 0.3 73 Malaisieh 7.4 4.5 . . 3.4 . . 5.8 . . 6,3 . . 3,8 74 Mexique" 6,s 0,s 3.2 1.4 7.6 -0,3 7.4 0.0 6.6 0.8 75 Afriquedu Sud 4,1 1.0 . . 0.3 . . -0,l . . -0.5 .. 2.3 76 Pologneh . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . 77 Libarlh -1.2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . Tranche supkrieure 6,7 w w 3,4 w 3,4 w 2.6 w 5,8 w 3.7 w 9,2 w 4.1 w 8,2 w 3.8 78 Bksil 79 Uruguay 80 Hongrieh 81 Panamah 82 Argentineh 83 Yougoslav~e 6,O 1,s 3,l 1,4 7.8 1,4 . . . . 5.5 1,6 84 Alg6rieh 7,5 3.8 5,6 6.0 8.1 4,3 9,s 8.5 7,2 2,6 85 Coke, Rep. deb 9,5 8.6 3,O 4.4 16.5 10,8 18,7 10.6 9.3 7,7 86 Gabonh 9,5 0.6 . . . . . . . . . . . . . . . . 87 Portugal . . 1.4 . . -0.9 . . 1,O . . . , . . 1,4 -~ ~ 93 Iran. Rep. islamiqur d ' 6.2 . . 4,5 . . 2.4 . . 10.0 . . 13.6 . . 94 Iraq . . . . . . . . .. . . . , . . . . . . 95 Roumunie . . . . . . . . . , . . . . .. . . . . Pays A revenufaiblelintermediire 5.9 w 4.0 w 3,0 w 3,4 w 6,7 w S,l w 8,l w 6,O w 6,9 w 3,6 w Afn'que subsaharienne 5,l w 0,4 w 1,7 w 1,2 w 9,5 w -1,2 w 8,8 w 0,6 w 5,5 w 1,2 w Asie de I'Est 7,2 w 8.0 w 3.3 w 5,9 w 10,8 w 10,1 w 10,7 w 10,4 w 7,6 w 6,4 w Asie du Sud 3,8 w 4,8 w 2,7w 1,4w 4,3 w 7,2 w 4,s w 8,O w 4,7 w 6,1 w Europe, Moyen4rient et Afrique du Nord 6,2 w .. 3,s w .. 5.0 w .. .. .. 8,6 w Ambrique latine et Camibes 6,Ow 1,4w 3,2 w 2,2 w 6,O w 0,8 w 6,9 w 0,6 w 6,7 w 1;8 w 17 pays fortement ende* 6,1 w 1,l w 2,8 w 1.8 w 6.9 w 0,2 w 7.2 w 0,4 w 6,7 w 1,7 w Pays B revenu ilev6 3,7 w 2,6 w 0,8 w 2,8 w 3,2 w 2,3 w 3,6 w 3,3 w 3.7 w 2,7 w Pays membresde I'OCDE 3,6 w 2,7 w 0,8 w 2.6 w 3,1 w 2,s w 3.6 w 3,2 w 3,7 w 2,7 w tAutres 8,l -2,6 w .. 10,l w .. -8,1 w .. 4.8 w .. 4.1 w 96 Espagneh 4,6 2,l 2,6 0,9 5.1 0,4 5,9 0,4 4,l 2.1 97 Irlande 5,3 0,9 . . 2.2 . . 1.7 . . . . . . -0,0 98 tArabie saouditeh 11,3 -5.3 4,l 10,3 11,6 -10.4 8,l 6.1 10.5 4,4 99 tlrraelb 6,8 2.2 . . . . . . . . . . . . . . . . 100 Nouvelle-Ztlandeh 2.5 2.9 . . 3.1 . . 4.0 . . 3.3 . . 2.1 101tSingapouP 10,l 5,4 2,8 -3,9 11,9 4,0 13,2 3.3 9.4 6.4 IO2tHon Kong 5 8,6 5 , 8 . . . . . . . . .. . . . . . . 103 ltalie 3.8 2.1 0,8 0,8 4,O 0,5 5,1 0,9 4,1 2,9 I04 Royaume-Uni 2.4 2,6 3.2 -0,5' 1.8 - / . I d 1,3 2,2* 2,6 105 Australieh 4.2 3.2 2,7 5.0 3.0 1.9 1,3 0,4 5.7 3,l 106 Belgiqueh 3.9 1.3 0.5 2.6 4.4 1 . 1 4,7 2.3 3.8 I.? 107 Pays-Bash 4,l 1,5 4,7 5,4 4,O . . 4,8 . . 4,4 . . 108 Autricheh 4,3 1.6 2.2 0,8 4.5 l,1 4,7 1,6 4,4 1.9 109 Fnnceh 4.3 1.6 1.0 2.6 4.3 -0.1 5.2 -0.5 4,6 2.3 110 Allemagne, Rep. fed. d"' 3.3 1,6 1.4 1,9 2.8 0.4 3,3 1.0 3.7 2.1 1 1 1 Finlande 4.0 2,8 0,O -1,l 4,4 2,7 4,9 3.1 4.7 3.9 I I?tKowei'tn 1.3 -1.1 . . 23.6 . . -2.3 . . 1.4 . . -0,9 1 13 Ddnemark 2,9 2.5 0,8 4.3 1.8 3.1 3.1 2.2 3 , s 2.2 114 Canada 5.0 2.9 0.7 2.6 3.5 3,O 3.8 3.6 6.7 2.1 1 15 Suede 2.9 1.3 -0.2 1.5 2.3 2.6 2.4 2.5 3.4 1.8 116 Japonh 6.3 3.8 U.8 0.8 8.5 4,9 9.4 6.7 5.2 3.1 117tEmirars arabes unis . . -4.3 . . 11,6 . . -8.4 . 9,6 . . 4,R I I R Non+ge 4.4 3.7 -0.4 2,O 5.6 4,4 2,6 1,8 4.2 3.5 119 Etats-Unish 2.7 3.1 1.0 3.5 1.7 2.9 2.5 3.9 3.4 3.0 120 Suisseh 2,O 1.7 . . . . . . . . . . . . . . . . Total des pays dklarants 4,l w 2,9 w 2,2 w 3,2 w 3.9 n8 2,s w 4,3 w 3,7 w 4,2 w 2,9 w Exportateursde Ntrole 6,5 w 0,7 w 3,1 w 2,4 w 6,3 w -1,s w 7,7 w 2,8 w 7,7 w 2,7 w Pays non membres non dkclarants .. .. .. .. .. .. .. .. .. . . a. L'industrie manufacturiL.re&ant ginkralement la hranche la plus dynamique du secteur industriel, son taux de croissance eat indique stparirnent, b. Le PIB et e s cornposantessont indiquesaux prix d'acquir~tion. c. Esrimation de la Ranque mondiale. d. Donndcs relatives i la ptriude 1973-80. 193 Tableau3. Structuredela production Riparririonduproduir inririeurbrur (70) PI8' (Secreur lmill~omde dollars) Agricuhur~ Wuslrie manufucrurierjh Serv~ces,err. -- 1965 1987 1965 1987 1965 1987 l9fi 1987 1965 1987 PaysB faible revenu 155.450 t 756.130 t 43 w 31 w 27 w 37 w 20w .. 30w 32w Chine et Inde 111.850t 514.210 t 42 w 30 w 31w 41w 24 w 27 w 29 w Autres pays B faible revenu 42.880 t 239.390 t 45 w 33 w 17 w 27 w 9 w i2w 38 w 40 w 1 Ethiopie 1.180 4.800 58 42 14 18 7 I2 28 40 2 Bhoutanc . . 250 . . 51 . . 16 . . 4 . . 32 3 Tchadc 4 Zaire' 5 Bangladeshc 4.380 17.600 53 47 11 13 5 7 36 39 6 Malawi 220 1.110 50 37 13 18 . . . . 37 45 7 Ntpal 730 2.560 65 57 11 14 3 5 23 29 8 RDPlao . . 700 . . . . . . . . . . . . . . .. 9 Mozambique . . 1.490 . . 50 . . 12 . . . . . . 38 10 Tanzanie 790 3.080 46 61 14 8 8 5 40 31 I I Burkina Faso 260 1.650 53 38 20 25 . . 15 27 38 14 Burundi 150 15 Zambiec 1.060 16 NigerC 670 17 0Ganda 1.100 18 Chine 65.590 19 Somalie 220 20 Togo' 190 - 21 Inde 46.260 22 RwandaC 150 23 Sierra Leone 320 24 Binin 220 25 Rto. centrafricaine 140 26 Kenya 27 Soudan 28 Pakistan 30 Lesotho 50 270 65 21 5 28 1 15 30 51 31 Nigeria 5.850 24.390 54 30 13 43 6 8 33 27 32 Ghanac 2.050 5.080 44 51 19 16 10 10 38 33 33 Sri Lanka 1.770 6.040 28 27 21 27 17 16 51 46 34 YCmen, RDP' . . 840 . . 16 . . 23 . . . . . . 61 35 Mauritanie 160 840 32 37 36 22 4 . . 32 41 36 Indonisie' 3.840 69.670 56 26 I3 33 8 14 31 41 37 Liberia 38 Afghanistan 39 ~ i k a n i e ~ . . . , . . . . . . . . . . . . . . 40 GuinieC 520 , . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 1 Kam~ucheadim. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 42 ~ i e t ~ a m . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . Pays a revenu intermediaire 198.180t 1.959.680 t 20w .. 34w .. 19w .. 46w .. Tranche infirieure 102.382t 737.643 t 2 l w .. 29w .. 18w .. 50w .. -~~ ~-~ - ~ ~ 43 S&n6galc 810 4.720 25 22 18 27 14 17 56 52 44 Bolivie' 710 4.470 23 24 31 24 15 13 46 53 45 Zimbabwe 960 5.240 18 11 35 43 20 31 47 46 47 ytmkn, Rtp. arabe due . . 4.270 . . 28 . . 17 . . 12 . . 55 48 Maroc' 2.950 16.750 23 19 28 31 16 18 49 50 49 Egypte, Rip. arabe d' 4.550 34.470 29 21 27 25 14 45 54 50 Papouasie-Nouvelle-Guinte' 340 3.030 42 34 18 26 . . 9 41 40 5 1 Rip. dominicaine' 890 4.910 23 17 22 30 16 16 55 53 52 C6te d'lvoire 760 7.650 47 36 19 25 11 16 33 39 53 Honduras 460 3.530 40 22 19 24 12 15 41 55 54 Nicaraguac 570 3.200 25 21 24 34 18 28 51 46 55 Thailandec 4.390 48.200 32 16 23 35 14 24 45 49 56 El Salvadorc 800 4.750 29 14 22 22 18 17 49 64 57 Congo, Rep. populaire due 200 2.150 19 12 19 33 . . 8 62 55 58 Jamaique' 970 2.860 10 6 37 41 17 22 53 53 59 Guatemalac 1.330 7.040 . . . . .. . . . . . . . . . . 60 CamemunC 810 12.660 33 24 20 31 10 13 47 45 61 Paraguay' 440 4.570 37 27 19 26 16 16 45 47 62 Equateur' 1.150 10.610 27 16 22 31 18 19 50 53 63 Botswana" 50 1.520 34 3 19 57 I2 6 47 40 64 Tunisie 880 8.450 22 18 24 32 9 15 54 50 65 Turquie 7.660 60.820 34 17 25 36 16 26 41 46 66 Colombie 5.570 31.940 30 19 25 35 18 19 46 46 67 Chilic 5.940 18.950 9 . . 40 .. 24 . . 52 . . Nore :Les nores techniquesindiqucnt cc que recouvrent lec chiffrcr etdan quelle mesure ils aont compambles. Les chiffres en italiquese rapportenta des ann6es autres que cellesqui sont indiqukes. R@portiriondu prvduir inrerieur bnrr (%j PIEd (Secreur Im~llionsdr. dollarsJ Agrtr.ulrure Indusrrie mnnufucrurier)" Srn,~ces.rrc. --.-----.--------- - 1965 1987 196: 1987 1965 1987 1965 1987 1965 I987 - 68 Ptrou' 5.020 45.150 I8 I1 30 33 17 23 53 56 69 Maurice 190 1.480 16 15 23 32 14 24 61 53 70 Jordanie . . 4.270 . . 9 . . 28 . . 13 .. 64 71 Costa Rica" 590 4.310 24 18 23 29 . . . . 53 53 72 Rtp. arabe syriennec 1.470 23.990 29 27 22 19 . . . . 49 54 73 Malaisie- 3.130 31.230 28 . . 25 . . 9 . . 47 . . 74 Mexiquc' 21.640 141.940 14 9 27 34 20 25 59 57 75 Afrique du Sud 10.540 74.260 10 6 42 44 23 23 48 50 76 Polognec . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77 Libunc 1 . 1 ~ 0 . . 12 . . 21 . . . . . . 67 . . Tranche superieure 96.080 t 1.240.630 t 19w .. 38w .. 20w .. 43w .. 78 Bresil 19.450 299.230 19 11 33 38 26 28 48 51 79 Umguay 930 6.420 15 13 32 32 . . 27 53 55 80 Honcriece . . 26.060 . . 15 . . 40 . . . . . . 44 81 panha' 660 5.490 18 9 19 18 I? 8 63 73 82 ArgentineC 16.500 71.530 17 13 42 43 33 31 42 44 83 Yougoslavie 11.190 59.960 23 11 42 43 . . . . 35 45 X4 AloPrie' - . ... ---.- 3.170 6.1.600 15 12 34 42 I I 12 51 45 85 Cor-ie. Rip. dec 3.000 121.310 38 1 1 25 43 18 30 37 46 86 Gabon' 230 3.500 26 11 34 41 . . . . 40 48 87 Portugal . . 34.290 . . 9 .. 40 . . . . . . 51 88 Venezuela' 9.820 49.610 6 6 40 38 . . 22 55 56 89 Gkce 5.270 40.900 24 16 26 29 16 18 49 56 90 Trinite-et-Tobago 690 4.260 8 4 48 39 . . 10 44 57 91 Libye 1.500 5 . . 63 . . 3 . . 33 . . 92 Oman' 60 8.150 61 3 23 43 0 6 16 54 93 Iran, Rep. islamique d' 6.170 . . 26 . . 36 . . 12 . . 38 . . 94 Iraq 2.430 . . 18 . . 46 . . 8 . . 36 . . 95 Roumanie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PaysA revenufaiblelinterddiaire 356.860 t 2.687.970 t 30 w 31 w 20 w 39 w Afrique subsaharienne 26.770 t 128.840 t 43 w 3; w 19w 28w 9w i i w 39w G w Asie de1'Est 90.670 t 708.540 t 38 w 21 w 34 w 45 w 26w .. 28 w 35 w Asie du Sud 60.260 r 288.260 t 46w 31w 21 w 28 w 14w 18w 34 w 41 w Europe,Moyen-Orient et Afriaue du Nord 68.330 t .. 24w .. 35w .. 40w .. ~mkri~u;latine et Caraibes 95.000 t 730.300 t 16w .. 33w .. 23w . . .... 51w .. 17paysfortementendettks 115.050t 830.320 t 19w .. 33w .. 21w .. 48w .. Pays i revenu eleve 1.391.660 t 12.370.800t 5w . . 41w . . 30w .. 55w .. Pays membres de I'OCDE 1.373.380t 12.130.500 t 5w .. 41w .. 30w .. 55w .. tAutres 10.980 t 209.050 t Sw . . 54w .. l l w .. 41w .. 96 Espagne' 97 lrlande 98 :Arabic saoudite' 99 tlsrael' 100 Nouvclle-Zclande' 101 TSingapouf 102 ;Hang Konp 101 Italic' 105 ~&trali~? 22.920 183.280 9 4 39 33 26 17 52 63 106 Belgique' 16.840 142.300 5 2 41 31 30 22 53 67 107 Pays-Bas' 19.6-10 214.420 . . 4 . . 30 . . 19 . . 66 108 Autriche" 9.480 117.660 9 3 46 37 33 26 4.5 60 110 Allemaene. Rep. fed. d" 114.790 1.117.780 4 111 Finlande I I? TKoweit' I I3 Danemark I I4 Canada 1IS Suede 117 ~ ~ i k i rarabhe uniis t t . . 23.720 . . 1 18 Nonjege' 7.080 83.080 8 119 Etats-Unisc 700.970 4.497.220 3 I20 Suisse' 13.920 170.880 . . Total des paysdkclarants 1.749.600t 15.139.800 t low .. 39w .. 28w .. 52w .. Exportateursdepetrole 78.020 t 845.520 t 19w .. 32w .. 14w .. 48w .. Pavs non membres ion dCclarants .. .. . . . . . . . . . . . . . . . . a. Voir note- techniques, h. Uindustric manufacturitre elant gkn6mlement la branche la plus dynamique du secteur industriel. sa pan dans le PIB cat indiquee sepad- ment. c. Le PIB et ses composantes sont ~ndiquesaux pnx d'acquis~tion. d. Estimation de la Banque mondiale e. Les sen~ices,etr.,comprenncnt la pan non -- imputee du PIB. -- .- ........ --...--.- ----. -- 195 Tableau4. Agricultureet alimentation Valeur Consommolion lndice moytn ojout4e dans d'mgmis (cenraines deproduc~ion 1hgriculturr Aide alimentaire dr grwnmes nutrrriJ~ alimenlaire (millions de en c4reule.f por hecrure par hobiranf dollars couranrs) (milliersde fonnes) de terre orable) (1979-81 = 100) ...- .... 1970" 1986 1985-87 Pays B faible revenu 83.666 t 236.213 t 161 w 706 w 115 w Chine et.Inde ~. 55.045 t 155.356 t ., ~ Autres oavs B faible revenu 28.413 t 80.006 t 1 Ethiopie 931 2.031 118 609 54 570 4 66 89 2 Bhoutanb . . 109 3 18 0 3 . . 10 112 3 Tchadb 142 418 37 71 20 29 7 13 104 4 Zaireb 585 1.857 343 415 I 56 8 15 99 5 Baneladeshb - 3.636 8.327 1.866 1.781 2.076 1.589 157 673 95 6 Malawi 119 41 I 7 Nioal 579 1.41I 9 Mozambique . . 747 10 Tanzanie 473 1.882 11 Burkina Faso 126 626 12 Madagascar" 266 879 13 Malib 207 1.051 14 Burundi 159 681 17 0Ganda 929 2.710 36 26 0 15 14 123 18 Chine 31.818 90.102 6.033 15.897 0 583 410 1.740 124 19 Somalie 167 1.224 42 343 111 156 25 16 102 20 Togob 85 354 6 86 I I 6 3 78 89 21 Inde 23.227 65.254 5.261 46 1.582 208 1I0 571 109 22 Rwandab 136 784 3 I I 19 16 3 20 86 23 SiemLeone 108 402 72 152 I0 43 17 22 98 24 Enin 121 726 7 77 9 8 36 63 114 25 Rep. centrafricaine 60 415 7 37 I 6 I2 1 94 26 Kenya 484 2.139 15 274 2 107 238 518 93 27 Soudan 757 3.044 125 707 46 890 28 67 100 28 Pakistan 3.352 7.430 1.274 378 584 456 146 862 105 29 HaRib . . . . 83 178 25 89 4 96 -- 23 -30 Lesotho 23 57 48 94 14 32 10 130 83 31 Niekria 5.080 7.379 389 677 7 0 2 94 105 32 ~ h ; ? n a ~ 1.030 2.568 177 223 33 64 13 27 106 33 Sri Lanka 545 1.628 951 533 271 284 531 1.015 83 34 Ybmen, RDPb .. 132 148 212 0 10 . . 66 87 35 Mauritanie 58 310 115 206 48 30 11 50 90 36 lndonesieb 4.340 17.769 1.919 2.001 301 379 133 980 117 37 Liberia 91 368 42 117 3 2 63 46 96 38 Afghanistan 5 64 10 103 24 106 . . 39 Birmanie 8i9 4.707 26 . . 9 0 21 206 127 40 GuinCe .. . . 63 203 49 92 19 4 93 4 1 Kampuchea dkm. . . . . 223 80 226 2 I I 0 . . 42 Vier Nam . . . . 1.854 653 64 76 513 620 I I4 Pays B revenu intermediaire 49.192 t .. 40.543 t 71.827 t 1.925 t 5.361 t 327 w 653 w 101 w Tranche inferieure 28.500 t .. 22.000 t 36.535 t 1.600 t 5.338 t 355 w 661 w 101 w 43 S6kealb 208 1.024 341 431 27 80 17 40 105 44 ~ o l i z e ~ 202 45 Zimbabwe 214 46 Philippinesb 1.996 47 Ykmen, Rip. arabedub 118 48 Mamcb 789 49 Egypte, RBp. arabe d' 1.942 50 Papouasie-Nouvelle-Guinieh 240 51 Rip dominicaineb 282 52 C6te dd'Ivoire 462 53 Hunduras 212 54 Nicaraguab 193 55 Thailandch 1.837 56 El Salvador" 292 57 Congo, Rip. populairedub 49 58 Jama'iaueb 93 50 ~uatemala 60 Camerounb 61 Paraguayb 62 Equateur" 63 Botswanab 64 'hnisie 65 Turquie 66 Colombie 67 Chilib Note :Les notes techniquesindiquentce que recouvrent les chiffres et dans quelle mesure ils sont comparables. Les chiffresen italique se rapportent a des annees autres aue celles aui sont indiauies. Voleur Consommation lndicemoyen ujoutle duns d 'engrais(cenlaines de production 1 hgnculrure lmporrarions Aide alimeniaire de grummes nurrit6 alimenlaire (millionsiie de ciriales en ciriales par heclare par habitant dollarscouranls) (milliersde ronnrsi (milliersde ~onnes) dc rerre arable) (1979-81= I@) 1970 1987 1974 1987 1974175 1986187 1970a 1986 1985-87 68 Pimub 1.351 4.773 637 1.894 37 237 300 313 98 69 Maurice 30 220 160 197 22 15 2.W5 2.364 103 70 Jordanie 44 375 171 950 79 20 74 300 108 7 1 Costa Ricah 222 793 110 195 1 54 1.001 1.616 92 72 RCp. arabe syrienneb 435 6.528 339 1.374 47 31 68 435 96 73 Malaisieb 1.198 . . 1.023 2.130 1 . . 489 1.570 126 74 Mexiqueb 4.462 12.205 2.881 4.797 . . 4 232 737 97 75 Afriquedu Sud 1.362 4.194 127 266 . . . . 422 621 84 76 Pologneb . . . . 4.185 2.962 .. . . 1.678 2.342 108 77 Libanb 136 . . 354 479 26 37 1.354 577 . . Tranche superieure 21.519 t .. 18.589 t 35.414 t 328 t 25 t 295 w 645 w 101 w 78 Bdsil 4.392 27.965 2.485 3.871 31 7 186 514 107 79 Uruguay 268 847 70 166 6 0 485 471 100 80 Hongrieb 1.010 4.022 408 660 . . . . 1.497 2.615 l I0 81 Panamab 149 479 63 116 3 I 387 616 96 82 Argentineb 2.250 9.053 0 I . . . . 26 43 98 83 Yougoslavie 2.212 6.815 992 782 770 1.315 97 84 Algtrieb 492 8.021 1.816 3.823 54 4 163 361 103 85 Coke, Rep. deb 2.311 13.817 2.679 8.758 234 . . 2.450 3.853 100 86 Gabonb 60 379 24 56 . . 22 97 87 Portugal . . 3.180 1.861 1.344 . . . . 428 978 103 88 Venezuelab 826 2.938 1.270 2.003 170 1.404 93 89 Gkce 1.569 6.461 1.341 1.074 861 1.707 103 90 Trinileet-Tobago 40 178 208 282 880 432 95 91 Libye 93 . . 612 1.426 62 184 76 92 Omanh 40 232 52 287 . . 936 . . 93 Irun, Rep. islamique d' 2.120 . . 2.076 5.621 . . 13 60 614 99 94 Iraq 579 . . 870 4.212 34 351 105 95 Roumnnie . . . . 1.381 197 565 1.301 112 Paystirevenufaiblel intermCdiaire 134.381 t 476.848 t 63.309 t 99.577 t 7.928 t 12.039 t 230 w 683 w 111 w Af~iquesubseharienne 14.988 t 42.714 t 3.959 t 7.805 t 910 t 3.056 t 33 w 86 w 100 w Asie de I'Est 45.446 t 152.121 t 14.877 t 31.086 t 923 t 1.407 t 367w 1 . 3 2 6 ~ 121 w Asie du Sud 32.198 t 88.877 t 9,404 t 2.833 t 4.522 t 2.562 t 114w 586w 109 w Europe,h4oyen-Orient et Afriquedu Nord 19.526 t 23.405 t 40.252 t 1.010 t 3.2891 475 w 960w 105 w M q u elatineet Car& 18.567 t .... 11.537 t 17.334 t 563 t 1.725 t 176 w 451 w 98 w 17 papfortementendettes 27.380 t .. 13.657 t 20.351 t 637 t 1.886 t 169 w 425 w 101 w Pays B revenutlev6 89.077 t 303.305 t 68.943 t 73.740 t 53t .. 993w 1 . 1 7 2 ~ 104 w Pays membres de I'OCDE 88.273 t 298.987 t 65.535 t 60.255 t .. 995w 1 . 1 6 3 ~ 103 w tAutres 714 t 4.318 t 3.409 t 13.485 t 5;t .. 514 w 3.131 w 134 w 96 Espagneh . . 12.557 4.675 1.943 593 909 104 97 Irlande 559 2.785 640 461 3.690 8.661 98 102 t ~ o n o on^ % 62 171 657 826 .. 0 56 103 Italie 8.465 25.962 8.101 7.329 896 1.692 I01 104 Royaume-Uni 2.995 8.567 7.540 3.722 2.631 3.798 108 105 Australieh 2.178 7.115 2 27 232 258 97 106 Belgiqueb 920 2.964 4.585d 4.747" 5.686d 5.283d 107 Pays-Ba$ 1.827 8.156 7.199 4.593 7.493 7.695 l i0 108 Autricheh 992 3.844 164 99 2.426 2.062 109 109 Franceb 9.366 26.979 654 1.130 2.435 3.091 106 110 Allemagne, Rep. fed. d'b 5.951 16.541 7.164 4.462 4.263 4.279 112 -- 111 Finlande 1.205 5.155 222 126 1.930 2.184 105 1 12 ?.Koweitb 8 176 101 364 1.000 . . 113 Danemark 882 4.134 462 351 2.234 2.445 121 114 Canada 3.280 10.449 1.513 447 191 474 110 115 Sutde 1.394 4.531 300 265 1.646 1.365 103 116 lawnb 12.467 65.384 19.557 27.795 3.882 4.271 109 1 17 mirat rats nrabesunis . . 420 132 642 118 Norvige 624 2.872 713 460 119 Etats-Unisb 27.829 87.482 460 1.306 Total despaysdedarants 221.239 t 132.252 t 173.316 t 7.981 t 12.039 t 473 w 834 w 110 w Exoortateursde dtrole 22.452 t .... 18.105 t 46.905 t 1.038 1 2.466 t 143 w 607 w 10s w Pays non membres non dtclarants .. . . 15.475 t 37.330 t .. 6 7 t 566 w 1.251 w 111 w a. Moyennc pour 1969-71. b. La roleur ujoutPe duns I hgriculture est calculee aux prix d'acquis~tion, c. Les chiffres de la i,aleurajouree dar~s1'agriculrurecorres- pondent au pmluit inrerieurnet au coGt des facteurs. d. Y compris le Luxemhourg. 197 Tableau5. Energie cornmerciale Consommarion d 'inergie lmporlalions d'energie Tautannuel mogen de croissance (%I par habiranr enpourcentage Producrion Consommarion (kiloframmes des exporlarions d'dnergie dYnergk - d'iquivahr pirrole) de ma~chnndises 196S-80 1980-87 1965~80 1980-87 1965 1987 1965 1987 Pavs h faible revenu 10.0 w 4.4 w 8.2 w 4.6 w 126 w 297 w 6 w 10 w chine et Inde 9;1 w 6;0 w 8,8 w 4,8 w 146 w 390 w 4 w 5 w Autres pays h faible revenu 12,4 w -0,4 w 5 , 0 w 3,9 w 73w 116w 8 w 16 w 1 Ethio~ie 7.5 5.9 4.1 2.2 10 21 8 55 3 Tchad 4 Zai're 7 Ntpal 18.4 12,9 6.2 10.3 6 23 10 31 8 RDPlao . . -0,3 4.2 1,9 24 37 . . . . 9 Mozambique 19.8 -44.1 2.2 1,9 81 86 13 . . 10 Tanzanie 7,3 3,O 3,7 2.2 37 35 10 56 11 Burkina Faso . . . . 10.5 . . 7 . . 11 7 12 Madagascar 13 Mali 14 Burundi . . 13.3 6.0 9.2 5 20 11 8 15 Zambie 25.7 1.2 4,o 0,1 464 380 6 I I 16 Niger . . 16,5 12.5 3.2 8 42 9 9 17 Ouganda -0.5 3,5 -0.5 4 2 36 26 1 17 18 Chine 10.0 5.5 9.8 4.4 178 525 0 2 19 Somalie . . 16.7 1,s 14 81 s 9 20 Togo 2:9 9,7 10,7 -2,2 27 52 4 8 21 Inde 5,6 8,l 5,s 6,O 100 208 8 17 22 Rwanda 8.8 6.6 15,2 4,6 8 42 10 53 23 Sierra Leone . . . . 0,8 -1.3 109 77 II 10 24 Btnin . . 9,3 9,9 5.0 21 46 10 97 25 Rip. centrafricaine 6.7 0,9 2 2 4.1 22 30 9 I 26 Kenya 13.1 9.2 4.5 -0,2 110 99 13 39 27 Soudan 17,s 1,2 2,O 0.6 67 58 5 38 28 Pakistan 6.5 6 9 3 s 6.5 135 207 7 26 29 Haiti . . 4.7 8.4 1,6 24 50 6 16 30 Lesotho . . . . . . . . . . 10 1 31 NigCria 17,3 -3,3 12,9 5,9 34 133 7 3 32 Ghana 17,7 -8,l 7.8 -4.1 76 129 6 14 33 Sri Lanka 10,4 9.5 2.2 3.9 106 160 6 25 34 Yemen, RDP . . . . -6,4 2.6 . . 707 . . . . 35 Mauritanie . . . . 9,5 0,I 48 113 2 8 -. 36 Indodsie 9.9 1.O 8.4 3.9 91 216 3 13 37 LiMria 14.6 -1,9 7.9 -10.1 182 169 6 I I 38 Afghanisran 15,7 1,5 5,6 12,6 30 71 8 . . 39 Birmanie 8-4 5.0 4.9 5,4 39 73 4 5 40 GuinPe 16.5 1,5 2.3 0.9 56 59 . . . . 4 1 Kampuchea dkm. .. 5,7 7,6 2,1 I9 59 7 . . 42 Vier Nam 5.3 0.5 -2.6 1.6 106 88 . . . . Pays P revenu interrnddiaire 3,7 w 3,3 w 6,6 w 2,8 w 5 8 5 w 1 . 0 7 7 ~ 8 w 11 w Tranche infkrieure 6.6 w 4,7 w 5 , 9 w 2 , 4 w 531 w 863 w 8 w 10 w 43 SCnCgal . . . . 7.4 -1,7 79 155 8 24 44 Bolivie 9,5 -0,4 7,7 -1,7 156 258 1 2 45 Zimbabwe -0.7 -0,4 5,2 0,4 44 1 512 7 6 46 Philippines 9.0 10,l 5,8 -l,4 160 241 12 21 47 YCmen. RCo. arabe du . . . . 21.0 12.0 7 100 . . . . 48 Maroc 2,5 - 1 . 1 7,9 2,s 124 242 5 27 49 Egypte, Rep. arabe d' l0,7 7 s 6.2 6.6 313 588 11 5 50 Pa~ouasie-Nouvclle-Guinke 13.7 6.5 13.0 2.5 56 229 II 10 51 R & ~dominicaine . 10,9 6,2 11,5 2.5 127 52 CBte d'Ivoirc 11.1 .. 8,6 . . 101 53 Honduras 14.0 4.5 7-6 2 3 I I I 54 Nicaragua 2,6 I ,O 6.5 1.7 172 55 Thailande 9,O 40.2 10,I 7,3 82 56 El Salvador 9.0 3,5 7,O 1.6 140 57 Congo, Rep. populaire du 41,l 8,6 7,s 4,7 90 58 Jamafque -0,9 4,7 6,l -3.6 703 59 Guatemala 12.5 7.1 6.8 -0.7 1SO 60 Cameroun 13.0 17,l 6,3 6,4 67 61 Paraguay . . 13,6 9,7 4,s 84 62 Equateur 35,O I . I 11.9 1.4 162 63 Botswana 8.8 2,6 9,5 2,3 191 64 Tunisie 20.4 -1,2 8,5 6.0 170 65 Tumuie 4.3 9.1 8.5 7.3 258 66 ~ol6mbie 110 10,4 610 2,l 413 757 1 2 67 Chili 1,s 3 2 3 ,o 1.5 652 822 5 9 Note :Les notes techniquesindiquent ce que recouvrentles chiffres et dans quelle mesure 11sson1comparables. Lcs chiffresen italique se rapportentB des annCe5autres que cclles qui sont indiquees. 198 - - - Consomtion d 'bnergie lmporrationsd'energie Taluannuel moyn decroissance(Sb) par hubifant enpourcentage Production Convomrion (kilugmmmes des exportations d 'Pnergie -- d 'Pnergie d'Pquivolenpitrole) de mrchandises 1965-80 198&87 1965-80 1980-87 1965 1987 1965 1987 68 PCmu 6.6 -0.7 5.0 0.2 395 485 3 I 69 Maunce 2,1 6 7 7.2 2.9 160 382 6 7 70 Jnrdanie . . . . 9,3 7.9 226 750 33 53 71 Costa Rica 8 2 6.9 8.8 2,6 267 580 8 12 72 RCp. arabe syrienne 56,3 2,7 12,4 4.4 212 900 13 40 73 Malaisie 36.9 17.0 6.7 6.2 313 771 11 4 74 ~ k & e 75 Afriquedu Sud 76 Pologne 77 Liban Tranche sup6rieure 2,7w 2,4w 7,3w 3,Ow 653 w 1.392w 8w 12 w 78 Bdsil 8,6 10.4 9,9 4.0 286 825 14 17 79 Uruguay 4.7 11,9 1,3 -2.0 765 760 13 15 80 Hongrie 0.8 1,s 3,s 1.1 1.825 3.062 I2 I8 81 Panama 6 9 11.1 5.8 4.5 576 1.627 61 29 82 Anentine - 4.5 1.9 4.3 1,s 975 1.472 8 10 83 Yougoslavie 3 3 3.0 6,O 3,2 898 2.1 15 7 19 84 Algerie 5,3 4,7 11,9 5,3 226 1.003 0 2 85 Code. Rep. 4.1 9.9 12,l 5,9 238 1.475 18 13 86 Gabon 13.7 0.2 14.7 3.0 153 1.121 3 I 87 Pormeal 3.6 5.8 6.5 2.7 506 1.322 13 17 ~ 88 Venezuela -3,l -2,O 4,6 2.3 2.319 2.394 0 0 89 Gritce 10,5 9,3 8.5 2 7 615 1.971 29 28 90 Trinite-et-Tobago 3,8 -3.3 6.6 -0,3 2.776 5.182 60 4 91 Libye 0,6 -6,O 18.2 4.7 222 2.674 2 . . 92 Oman 23,O 11,O 30,5 9.4 14 2.130 . . 2 93 Iran, Rip. islamique d' 3,6 7 2 8.9 2.6 537 955 0 . . 94 Iraq 6 2 3,o 7,4 4,9 399 732 0 .. 95 Roumanie 4.3 0.7 6.6 0.9 1.536 3.464 . . . . PaysB revenufhiileIintermedlaire 5,s w 3,7w 7,2w 3,sw 253w 503 w 7 w 11w Af15quesubsahariennc 15,3 w -1,3 w 5,6w 2.3 w 71 w 82w 7w 10w Asiede1'Est 9,8w 5,sw 9.4 w 4,4w 168w 477w 6 w 9w AsieduSud 5,8 w 5,7w 5,7w 5,2w 99w 183 w 7 w 20w Europe, MoyenQrient etAfrkjuedu Nord 4,4w 2.8 w 6,2w 2,7w 746 w 1.204 w 9w 19w Am4ique latineetCarall 1,9w 2,s w 6,9w 1,9w 515 w 1.071 w 8w 9w 17wvsfortementendettes - - 3,6w 1,7w 6.9 w 2.1 w 420w 776 w 6w 10w Payshrevenu6lev6 3,1w -0,1 w 3,Iw 0,6w 3.707w 4.953w I1 w 11 w Paysmernbresde I'OCDE 2,lw 1,8w 3,Ow 0,sw 3.748 w 6.573 w 11 w 12 w tAutres 7.7 w -9.8 w 5.7 w 2.8 w 1.943w 3.030 w 7 w 7w ,~ -- 96 Espagne 3.6 7.8 6 5 1.9 901 1.939 31 23 97 lrlande 0,1 5,8 3,9 1.2 1.504 2.503 14 6 98 tArabie saoudite 11,5 -14,4 7-2 5,O 1.759 3.292 0 1 99 tlsrael -15.2 -16,3 4,4 1.3 1.574 1.965 14 12 100 Nouvelle-Ztlande 4,7 7,6 3.6 3 3 2.622 4.211 7 7 101 tbingapur . . . . 10.8 -1.0 670 4.436 17 21 102 tHong Kong . . . . 8 4 4,1 413 1.525 4 3 103 ltalie 1,3 1 2 3,7 0,o 1.568 2.676 16 14 104 Royaume-Uni 3.6 2,6 O,9 I . I 3.481 3.805 13 8 105 Australie 10,5 6 6 5,O 0.6 3.287 4.821 I I 6 106 Belgique -3.9 10,6 2,9 0.1 3.402 4.844 9" 9" 107 Pays-Bas 15.4 -1,2 5 8 1.3 3.134 5.198 12 I I 108 Autriche 0,8 -0,8 4,O 0,9 2.060 3.465 10 9 109 France -0.9 8,O 3.7 0.6 2.468 3.729 16 12 110 Allernagne,Rep. fed. d' -0,l 0.3 3.0 0-2 3.197 4.531 8 7 11I Finlande 3,8 8,7 5.1 3,1 2.233 5.581 I1 I3 112 tKowei't -1.6 -1,3 2.1 3 3 . . 4.715 0 0 113 Danemark 2,6 56,s 2.4 1.O 2.91 1 3.887 13 8 114 Canada 5.7 3.7 4,5 0.9 6.007 9.156 8 5 115 Suede 4.9 6.6 2.5 2.3 4.162 6.453 12 8 116 Japon -0,4 5.1 6 1 1,7 1.474 3.232 19 17 I 17 tEmimts amber unis 14,7 -1.7 36.6 5,4 105 5.094 4 2 118 Norvege 12.4 5,7 4.1 2.7 4.650 8.932 I I 6 119 Erats-Un~s 1.1 0.4 2.3 0. I 6.535 7.265 8 19 TotaldeapaysdWants 4,Ow 1.3 w 4,Ow 1,4w 1.007 w 1.253 w 10 w 11 w Exportatem deNtrde 5,8w -2,2 w 7,4w 3,Ow 325w 766w 5w 4 w Pays non rnernbres non dklarants a. Y cornpns le Luxernhourg. 199 Tableau6. Structuredu secteur manufacturier Valeurujoufede Riparrifionde lo valeurojouree dons le secleur rnanufaaurier (%: pru couranrs) dans le secreur monufocfurier Alimenfarion Te~riles Machines el (millionrde er er moreriel de Produirs dollurs rourantr) agrirulrure habillemenf rronsporf chirniques Aufres' 1970 1986 1970 1986 1970 1986 1970 1986 1970 1986 1970 1986 PaysB faible revenu 42.814 r 163.354t Chine et Inde 35.754 r 129.774 t AutrespaysB faiblerevenu 6.244t 31.119 t 1 Ethiopie 149 518 46 51 31 23 0 0 2 3 21 22 2 Bhoutanb . . 8 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 Tchadb 51 132 . . 45 . . 40 . . 0 . . 0 . . 15 4 Zaireb 286 38 40 16 16 7 8 10 8 29 29 5 Bangladeshb 387 1.249 30 26 47 36 3 6 11 17 10 15 6 Malawi . . . . 51 .. 17 . . 3 .. 10 . . 20 . . 9 Mozambique . . . . 51 . . 13 . . 5 . . 3 .. 28 10 Tanzanie 116 227 36 28 28 26 5 8 4 7 26 II Burkina Faso .. 174 69 62 9 18 2 2 I I 19 12 MadagascaP 118 36 35 28 47 6 3 7 . . 23 13 Malib 25 I& 36 . . 40 . . 4 .. 5 . . 14 15 Zambieb 16 NigeP 17 Ouganda 18 Chine 19 Somalie 20 Toeob 21 lnde 6.960 38.311 13 I1 21 16 20 26 14 15 32 32 22 Rwandab 8 310 86 77 0 I 3 0 2 12 8 9 23 Sierra Leone 22 47 . . 65 . . 1 . . 0 . . 4 . . 30 24 Btnin 19 48 . . 58 . . 16 . . 0 . . 5 . . 21 25 R ~ Dcentrafricaine . 12 59 26 Kenya 174 709 31 35 9 12 18 14 7 9 35 29 27 Soudan 140 537 39 22 34 25 3 1 5 21 19 31 28 Pakistan 1.462 5.073 24 34 38 21 6 8 9 12 23 25 30 Lesotho 3 26 11 12 26 20 0 0 0 0 63 68 31 Nigtria 543 5.196 . . . . . . , . . . .. . . .. . . .. 32 Ghanab 252 639 34 . . 16 4 . . 4 . . 41 . . 33 Sri Lanka 321 888 26 . . 19 . . 10 .. 11 .. 33 .. 34 YBmen, RDP . . . . , . .. . . . . . . . . . . . . . . . . 35 Mauritanie 10 . . . . . . .. . . .. . . . . . . . . . . 36 lndon&sieb 994 10.592 .. 23 . . I I . . 10 . . 10 .. 47 37 LiWria 38 Afghanislun 39 Birmanie 4 1 Kampuchea dim. . . . . . . . . . . . . .. .. . . . . . . . . 42 Vier Nwn . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . PaysB revenuintermediaire 63.310 t 388.586 t Tranche infkrieure 30.215 t 137.170t 43 S6ntgalb 141 626 51 48 19 15 2 6 6 7 22 24 44 Bolivieb 135 529 33 37 34 16 0 2 3 4 29 41 45 Zimbabwe 293 1.444 24 28 16 16 9 10 11 9 40 36 46 Philippinesb 1.622 7.584 39 40 8 7 8 7 13 10 32 35 47 Yemen, Rep. arabedub 10 491 20 . . 50 . . 0 . . I .. 28 . . 48 Marocb 641 2.582 . . 26 . . 16 . . 10 . . I I . . 37 49 Egypte. Rep. arabed' . . 4.388 17 20 35 27 9 13 12 10 27 31 50 Papouasie-Nouvelle-Guinteh 35 228 25 52 1 I 37 10 5 3 33 35 51 Rep. dominicaineb 275 841 74 63 5 7 1 1 6 5 14 24 52 C6ted'lvoire 149 1.191 27 .. 16 . . 10 . . 5 . . 42 . . 53 Honduras 91 482 58 56 10 10 I 1 4 4 28 29 54 Nicaraguab 159 759 53 54 14 2 2 8 10 23 22 55 Thailandeb 1.130 9.700 43 30 13 17 j 2 9 14 6 6 29 33 56 El Salvadolb 194 612 40 37 30 14 3 5 8 16 18 28 57 Congo. Rip. populairedub . . 177 65 47 4 13 I 3 7 9 23 29 58 Jama'iqueb 221 553 46 50 7 6 . . . . 10 13 36 31 59 Guatemala , . . . 42 41 14 11 4 3 12 17 27 28 60 Camerounh 119 1.321 47 50 16 13 5 7 4 6 28 23 61 Paraguayb 99 572 56 , . 16 . . I . . 5 . . 2 1 . . 62 Equated 305 2.230 43 33 14 13 3 7 8 10 32 38 63 Botswanab 5 67 . . 52 .. 12 . . 0 . . 4 . . 32 64 Tunisie 121 1.161 29 18 19 4 7 13 13 36 44 65 Turquie 1.930 13.340 26 20 l7 15 14 8 IS 7 8 45 43 66 Colombie 1.154 5.817 31 34 20 14 8 8 II 13 29 31 67 Chilib 2.092 . . 17 27 12 7 I I 4 5 8 55 55 Note :Les notes techniques indiquentce que recouvrent les chiffreset dans quelle niesure ils sont cornpardbles. Les chiffresen italiquese rapportenta des annees autres que cellesqui sont indiquCes. 200 Valeur ajoulie Riporrirronde la valeur ajouree dans le secteur monufacruner (%: pru couranrs) dons le secteur munufarrurirr Alimentarron Texriles Machines el (millionsde er er matiriel de Pmduirs dollars couranrs) o~riculfrrr~ habillemen! rransporr chimiques Aurresd 1970 1986 1970 1986 1970 1986 1970 1986 1970 1986 1970 1986 68 PCmuh 1.430 6.746 25 24 14 11 7 10 7 I I 47 44 69 Maurice 26 284 75 35 6 39 5 3 3 4 I2 19 70 Jordanie 32 508 21 28 14 5 7 2 6 7 52 58 7 1 Costa Rica . . . . 48 47 12 10 6 6 7 10 28 2 7 72 Rep, arabe syrienne . . . . 37 28 40 19 3 10 2 6 19 38 73 Malaisieh 500 26 21 3 5 8 23 9 14 54 37 74 Mexiqueb 8.449 31.968 28 24 15 12 13 14 11 12 34 39 75 Afrique du Sud 3.914 12.270 15 14 13 8 17 17 10 I I 45 49 76 Pologneb . . . . 20 15 19 16 24 30 8 6 28 33 77 LibanD . . . . 27 . . 19 .. I . . 3 .. 49 . . Tranche sup6rieure 33.064 t 254.917 t 78 Bdsil 10.429 69.406 16 15 13 12 22 24 I0 9 39 40 80 ~ o i ~ r i e ~ . . 12 6 13 I I 28 37 8 81 Panamab 127 422 41 48 9 7 I 3 5 82 Argentineb 5.750 21.496 24 24 I4 10 18 16 9 83 Yougaslavie . . 10 13 15 17 23 25 7 84 Algtrieb 682 7.401 32 26 20 20 9 11 4 85 Code. Rip. deb -- -.. 1.880 29.397 26 15 17 17 I I 24 I I . . . , - . . . . . . . . . . . 87 Portugal . . . . 18 17 19 22 13 16 10 8 39 38 88 Venezuelah 2.140 14.072 30 23 I3 8 9 9 8 I I 39 49 R9 G&ce 1.642 6.482 20 20 20 22 13 14 7 7 40 38 93 Iran, Rip. islamique d' 1.501 . . 30 13 20 22 18 22 6 7 26 36 94 Iraq 325 .. 26 . . 14 .. 7 . . 3 . . 50 . . 95 Roumoni~ . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. Pays revenufaibleIinterm6diaire 107.561 t 547.9119 t Afriquesubsabarienne 3.270 t 16.113 t Asie de I'Est 37.490 1 189.131 t Asie du Sud 9.398 t 46.406 t Eumw. MovenQrient et &&du Nord W r i q e latineet Carailm 34.359 t 166.895 t 17paysfoament endettb 38.995 t 193.428 1 Pays revenu41ev4 603.419 t 2.524.574 t Paysmembresde I'OCDE 598.731 t 2.488.845 t tAutres 2.350 t 29.216 t 96 Espagneb 97 Irlande 98 tArabie saoudlteh 99 tIsraelb . . 15 13 14 10 23 28 7 8 41 42 100 Nouvelle-Zelandeb 1.721 5.&7 24 26 13 10 15 16 4 6 43 43 101 tS~ngapouP 379 4.678 12 6 5 5 28 46 4 8 51 36 102 tHon Kong % 1.013 7.978 4 6 41 40 16 20 2 2 36 33 103 Italie 30.942 140.078 10 7 13 13 24 32 13 10 40 38 110 Allemaene. Reo fed d'h 70.888 294 808 13 12 8 5 32 38 9 I0 38 36 111 Finlande 2.588 14.847 13 13 I0 6 20 24 6 7 51 50 112 tKowei'tb 120 1.902 5 10 4 7 1 7 4 9 86 67 113 Danemark 2.929 13.887 20 22 8 6 24 23 8 10 40 39 114 Canada 17.002 59.617 16 15 8 7 23 25 7 9 46 44 115 Suede 8.477 28.385 10 10 6 2 30 35 5 8 49 44 116 l a ~ o n ~ 73.339 573.536 8 10 8 6 33 38 I I 10 -. 40 17 .. I17 t ~ h i r a t arabes unis s 2.290 . . . . . . . . . . . . .. , . . . .. I 18 Norvege 2.4i6 10.698 15 2I 7 3 23 26 7 7 49 44 119 Etats-Unish 253.864 835.793 12 8 5 31 35 10 10 39 38 120 Suisseh .. . . 10 .l2. 7 . . 31 . . 9 . . 42 .. Total despays declarants 715.256 t 3.087.882 t Expartatexmdepetrole 19.676 t 123.904 t Pays non membres non ddclarants a. Donnkes sans affectation; voir notes techniques. b. La vuleur ajoutee dans le secteur rnanufacrurier est calculCe aux prix d'acquisition. c. Estimationde la Banque mondiale. Tableau 7. Revenus et production dusecteurmanufacturier Revenusrorallr Revenu~par employ6 en puurcmrugr Production bruv par empluye T a udv croissancv lndice (1980 = I@) de la valeur ajourle (1980 = 1001 1970-80 1980-86 1984 1985 1986 1970 19@4 1985 1986 1970 1984 1985 1986 Pavs P faible revenu Chine et Inde Autres pays ?I faible revenu I Ethiopie -4,6 -3.1 94 77 87 24 19 19 19 61 109 110 111 2 Bhoutan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 Tchad . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 Zaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 Bangladesh -2.9 -3.7 86 84 79 26 32 32 32 116 98 98 96 6 Malawi . . . . . . . . . . 36 . . . . . . 121 . . . . . . 7 Nbpal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 RDPlao . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 Mozambique . . . . . . . . . . 29 . . . . . . . . . . . . 10 Tanzanie . . -11.4 57 52 47 42 34 34 34 122 84 87 90 11 Burkina Faso . . 2.6 105 107 118 . . 20 20 20 . . 115 117 120 12 Madagascar 13 Mali 14 Bumndi -7.8 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 Zambie -3,3 0 2 100 100 114 34 26 26 26 109 102 109 78 16 Niner . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 ~ h r n e 19 Somalie 20 Togo .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 Inde -0,2 5.6 120 130 132 47 48 48 48 95 142 153 164 22 Rwanda . . . . . . . . . . 22 19 . . . . . . . . . . . . 23 SierraLeone . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 B b ~ n . . . . . . . . . . . . 25 25 25 . . . . . . . . 25 Rip. centrafricaine , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 Kenya -3.4 -3,7 82 79 81 53 46 46 46 38 93 94 96 27 Soudan 28 Pakistan 29 Haiti 30 Lesotho 31 Nigeria 32 Ghana 33 Sri Lanka 34 Yimen, RDP 35 Maurilanie 41 Kampuchea dim. . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42 Vier Nam .. . . , . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pays P revenu intermkdiaire Tranche infkrieure 43 Sinigal -4,8 -0.2 97 101 93 . . 43 44 44 . . 96 102 103 44 Bolivie 2.5 4.4 122 . . . . 44 35 . . . . 68 62 . . . . 45 Zimbabwe 1,6 6;1 114 143 145 43 44 44 44 98 108 118 120 46 Philippines -3,O . . . . . . . . 21 18 22 20 102 115 105 112 47 Yimen, Rip. arabe du . . . . . . . . . . .. , . . , . . . , ,. . , . . 48 Maroc . . . . . . . . . . . . 51 51 51 . . . . . . . . 49 Egypte, Rip. arabe d' 4.0 1,6 116 121 117 54 57 57 57 76 133 141 155 50 Papouasie-Nouvelle-Guinie 2,9 0.1 89 96 94 42 36 36 36 .. 96 103 101 51 Rbp. dominicaine -1.0 -4,8 87 79 79 35 19 22 22 63 102 98 98 52 CBte d'lvoire -0.9 . . . . . . 27 . . . . . . 52 . . . . . . - - -~ ~-~~ . . ~ ~ 53 Honduras -0,4 . . . . , . . , . . 38 38 38 . . . . . . . . 54 Nicaragua . . -15,8 71 63 29 16 20 22 22 206 107 104 99 55 Thailande 1,O 7.2 137 143 148 25 24 24 24 68 133 138 140 56 El Salvador 2.4 . . . . . . . . 28 21 20 . . 71 89 87 . . 57 Coneo. Rio. oooulaire du - . . . .. . . . . , . . , 34 57 . . . . . . . . . . . . 58 Jama'ique -0,2 . . . . . . . . 43 . . . . . . . . . . . . . . 59 Guatemala -3,2 -0,l 110 98 I05 . . 24 23 23 . . . . . . . . 60 Camemun . . . . . . . . . . 29 37 37 37 . . . . . . . . 61 Paraguay 62 Eauateur 63 Botswana 64 Tunisie 65 Turquie 66 Colombie 67 Chili Note Les notes techniques indiquent ce que recouvrent les chiffres et dans quelle mesure ils sont cornparables. I Les chiffres en italique se rapportent a des annCesautres que celles qui sont indiqubes. Revenus rotaux Revenuspur empluyi enpourcenrage Producriun b ~ r e p aernp1uy.J r Tuur de croissonce Indice (1980 = 100) de 10 wleur ajouree (1980 = 100) 1970-80 1980-86 1984 1985 1986 1970 1984 1985 1986 1970 1984 1985 1986 68 Pirou .. 1.2 92 111 115 . . 19 19 19 82 70 66 75 69 Maurice 1.7 -3.1 94 84 84 34 48 46 48 139 96 80 74 70 Jordanie . . -1.1 101 98 97 37 30 32 31 . . 174 155 144 71 Costa Rica . . . . . . . . . . 41 . . . . . . . . . . . . 72 Rep. arabe syrienne 2,2 -1,8 95 82 102 33 31 30 30 72 129 129 196 73 Malaisie 2,o 5.4 125 135 131 28 29 30 30 96 . . . . . . 74 Mexique 1,2 -4,O 73 88 85 44 21 26 26 77 111 109 104 75 Afrique du Sud 2 , 7 0.4 109 106 102 46 50 50 49 45 97 98 101 76 Pologne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . -77 Liban . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Tranche supirieure 78 Bksil 4,O -1,l 91 93 95 22 20 20 20 71 68 70 78 79 Uruguay . . -1.2 84 96 109 . . 21 22 25 . . 112 108 107 80 Hongrie 3.7 1,s 106 108 111 28 33 34 35 41 116 111 1 1 1 81 Panama 0.2 4.4 127 130 125 32 33 34 33 67 92 91 94 82 Argentine 1,7 4.4 126 104 118 30 23 19 21 83 115 108 127 83 Yougoslavie 1,3 -1.9 87 91 97 39 30 29 33 59 109 100 98 84 AlgCrie 0,l -3.9 88 84 73 45 53 53 53 101 93 92 81 85 Coke, Rep. de 10.0 5 3 119 125 138 25 26 27 27 40 139 141 158 86 Gabon 87 Portueal " 88 Venezuela 3.8 -0.4 109 110 106 31 26 26 27 118 111 109 106 89 Gkce 5.0 -0,3 99 102 94 32 39 39 39 57 99 104 98 90 Trinire-et-Tobago . . 2,4 . . . . . . . . 65 79 . . . . . . . . . . 91 Lihye . . . . . . . . . . 37 . . . . . . 45 . . . . . . 92 Oman . . . . . . . . . . . . 61 61 61 . . . . . . . 93 Iran, Rep. islamiqued' . . . . . . . . . . 25 . . . . . . 85 . . . . . . 94 Iraq . . .. . . . . . . 36 . . . . . . . . . . . . . . 95 Rournanie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Paysh wenu faibleIintemWake Afriquesubsaharienne Asiede1'Est Asie duSud Europe,Moyen-Orient et Afriquedu Nard A m k i platineet Caraii 17 Davsfortementendettes a . Pays & revenuelevk Pays membres de I'OCDE 96 Espagne 4.5 1,9 99 110 113 52 40 41 41 .. 122 126 . . 97 lrlande 4.1 8.0 120 142 146 49 39 39 39 . . . . . . . . 98 t ~ r a b i saoudite e 99 tIsra&l 100 Nouvelle-Zlande 101 ?Singapour 3,6 8 3 142 152 165 36 36 38 37 73 114 114 126 102 tHong Kong 6 1 2,6 105 111 115 . . 59 63 61 . . . . . . . . 103 ltalie 4.1 0 9 103 99 104 41 46 43 43 57 122 116 122 104 Royaume-Uni 1.7 3.0 109 111 121 52 44 43 44 62 133 135 I38 105 Austmlie 2.9 1.7 107 106 113 53 51 48 52 70 107 115 . . 106 Belgique 4,3 -0,l 96 95 104 46 47 46 47 51 124 125 130 107 Pays-Bas 2.5 3,6 112 111 124 52 57 57 57 . . . . . . . . 108 Autriche 3.4 1,3 103 105 111 47 55 54 55 64 116 118 120 109 France . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64 113 113 117 110 Allemagne, Rip. fa,d' 3.5 I,o 101 I02 107 46 48 46 45 60 114 117 105 111 Finlande 2.6 2.1 107 110 114 47 43 43 49 73 116 122 134 113 Danemark 114 Canada 115 Suede 116 Japon 3-2 1.8 107 109 111 32 35 35 37 45 120 123 115 117 tEmimts arabes unis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . l I8 Norvege 2.6 1.4 101 105 107 50 55 57 59 75 112 121 l i j 119 Etars-Unis 0, I 1,4 104 106 108 47 39 40 39 63 112 115 117 120 Suisse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Total dm paysdQdarants Expwtateun de p&oie Pays nonrnembres nondkclarants Tableau8. Croissancedela consommationet de l'investissement Tauonnuelrnoyende crorrsonre (%I Consommariondrs adminislralions Consornma~~ondu lnvesrissemen~ .publioues . secreurp r i l , err. int~rirurbrur 1965-80 1980-87 1965-80 1980-87 1965-80 1980-87 Pays faible revenu 6,8 w 4,4 w 4,l w 4,4 w 8,7 w 10,2 w Chine et Inde 6,l w 6,O w 4,O w 5,6 w 8.3 w 14.9 w Autres pays B faible revenu 8,3 w 0,7 w 4,4 w 2,4 w 9,6 w -1,9 w 1 Ethiooie 6.4 5,6 3,O 1.3 -0.1 2,o 4 Zaire 0.7 -10.9 6 Malawi 7 NCpal 8 RDP lao -- ~ ~~ 9 Mozambique 10 Tanzanie 11 Burkina Faso 12 Madagascar 13 Mali 14 Burundi 15 Zambie 16 Niger 2,9 1.2 -?,4 2.3 6,3 -15,O 17 Ouganda a . . I ,o . . -5.7 . . 18 Chine 6.0 4.9 5.3 6. I 10.5 19.0 19 Somalie Il,I 1-1 3,5 [,I 10,7 2,7 20 Togo 9.5 1.9 5,O 0 . 3 9,O -6.4 21 Inde 6,3 8,8 2,7 4.9 5,O 3,7 22 Rwanda 6,2 3.2 5,1 2,O 9,o 9.2 23 Siena Leone a a 3,l -2,5 -1,O -7.1 24 BCnin 0,7 3,O 2.6 1,4 10,4 -12,7 25 Rtp. centrafricaine -I,] -3.1 4 2 1.6 -5,4 14,6 26 Kenya 10,6 0 3 5.7 3,1 7 2 -2,3 27 Soudan 0,2 -1,6 4,3 -1,4 6 4 -4:O 28 Pakistan 4.7 8.6 4,8 4,9 2,4 7.4 29 Haiti 1,9 -0,7 2.3 -0,2 14,8 -3.6 30 Lesotho 12.3 . . 8.6 . . 17,3 . . 31 Nigeria 13,9 -3,6 5,o 0,o 14,7 -14,8 32 Ghana 3,8 -1,6 1,4 1.7 -1,3 3 2 33 SriLanka 1,1 8,4 4,O 6.3 11,5 -5,l 34 Yemen, RDP . . . . . . . . . . . . 35 Mauritanie 10,O -6.2 1.9 4.7 19,2 -5,5 36 lndonesie 11,4 4,1 5,9 4-9 16,l 4.1 37 Libtria 3.4 1.3 3,2 0,8 6.4 -16,7 38 Afghanisran 39 Birmanie 40 Guinde 41 ~ a m ~ u c h edim. a 42 ~ier'Nom . . . . . . . . . . . . PaysB revenu intermediaire 7,7 w 2,s w 6,7 w 2,4 w 8,6 w -1,6 w Tranche infirieure 7,4 w 3,O w 5,2w 1,7w 7,1 w -3,7 w 43 Stntgal 2,9 1,5 1.8 2 2 3.9 I,I 44 Bolivie 8.2 -5.2 4.1 0.6 4.4 -19.5 45 Zimbabwe 10.6 7.1 5.1 -2.7 0.9 -1.4 46 Philippines 7.7 -0;2 5,O 1,7 8.5 -14.6 47 Yemen, Rip. arabe du . . 3,7 .. 3,8 . . -10.0 48 M a w 11.0 4.3 4.5 2.7 11.1 -2.2 49 Egypte. R6p. arabe d' a 5.3 50 Papouasie-Nouvelle-GuinCe 0,I -0,9 51 Rep, dominicaine 52 CBte d'Ivoire 53 Honduras 54 Nicaragua 55 Thailande 56 El Salvador 7*0 3,2 4.1 -0,7 6.6 0,I 57 Congo, RCp. populairedu 5.5 7.1 1.4 6.7 4 3 -3,8 58 Jamaiaue 9.8 -1,s 2.0 2.4 -3,3 -1,2 59 Guatemala 6 2 1,5 5,l -0,5 7,4 -5,4 60 Camemun 5,0 10,O 4,2 5,7 9.9 3.3 61 Paraguay 5.1 2.6 6.4 2.1 13,9 -4,3 62 Equateur 12,2 -2,5 6.8 1,7 9 s -4.7 63 Botswana 12,O 13,8 9,2 4,4 21,O -1.5 64 Tunisie 7,2 4,7 8.3 3,7 4,6 -3,8 65 Tuquie 6,l 3.8 5,7 5,6 8,8 4,8 66 Colnmhie 6,7 3,O 5.9 2,4 5,8 -0.4 67 Chili 4.O -0,s 0,9 0 , 4 0.5 -3.6 Note :Les notes techniques indiquentce que recouvrent les chiffreset dans quelle mesure ils sont comparables. Les chiffresen italique se rapponent B des anntes autres que celles qui sont indiqutes. 204 - - - Taw annuel movende crolssance 1%) Consomm~iondes adminisrrarions Con~ommariondu lr~vesrinemenr publiques secreurpr;vi, erc. inririeur brut 1965-80 1980-87 1965~80 1980-87 1965-80 1980-87 68 Pemu 6,3 0.5 4,9 2,O 0,3 -5,2 69 Maurice 7.1 2.2 4,4 3 2 8.3 10.8 70 Jordanie . . 5.3 . . 7,3 . . -4,3 71 Costa Rica 6.8 -0.8 5 ,? 3.3 9.4 2.1 72 Rep. arabe syrienne 15.1 -0.6 11,9 -0,s 13,9 -0,4 73 Malaisie 8.5 2.3 5,9 0,l 10.4 -1,O 74 Mexique 8,5 3.2 5,8 -0,l 8.5 -7.9 75 Afrique du Sud 5.3 3.7 3.3 1,5 4,1 -7,3 76 Pologne . . . . . . . . . . . . 77 Libon . . . . . . . . . . .. TranchesuMrieure 8.0 w 2.1 w 8.3 w 3,lw 9.9 w 0.1 w 78 Bksd 6.9 3.1 9,0 3,1 11,3 -0.9 79 Uruguay 3,2 1.1 2,4 -1,9 8.0 -12.5 80 Hongne a 0.9 3,6 1,7 7.0 - 1 8 81 Panama 7,4 3.5 4,6 4,3 5,9 -3.2 82 Argentme 3.2 1.7 3,0 0,4 4.6 -9.5 83 Yougoslavie 3,6 0.6 7.9 0.4 6.5 -0.2 84 Algine 8.6 2,8 11,4 4,4 15,9 0,6 85 Coke. Rio de 7.7 5.5 7.8 5.5 15.9 10.0 86 Gabon 10.7 4.7 6,2 -2,2 14,l -3.0 87 Portugal 8.1 2.3 7,1 12 4.6 -3,s 88 Venezuela 0.4 0.3 . . -4,7 89 Gkce 6.6 2,6 4.9 3.2 5.3 -4.5 90 Trin~re-et-Tobago 8.9 -3.5 6,7 -8,8 12,1 -15,8 91 Libve 19.7 . . 19.1 . . 7.3 . . 93 Iron, Rip. islamique d ' 14,6 94 Iroa . . 95 ~ournan~e Pays B reveau faibkIinterm8diaire 7,4w 3,l w 5,7w 3,Ow 8,6w 3,O w Afiiqwsubsahvienne 8,3w -1,Ow 3.9 w 1,lw 9,3w -8,3 w Asiede I'Est 6,9 w 4,6 w 5,9 w 5,2w ll,3 w 12,l w Asie du Sud S,8 w 8,6w 3,O w 4,9 w 4,6 w $,7 w Europe, Moyenarient etA$ique duNord 9,4w .. .. 9,Ow .. M r i q u e latineet Carai'bes 6,s w 2,1 w 6:4w 1 . 3 ~ 8,3 w -4,s w 17 pays fortementend&& 6,9w 1,3 w 6,3w 1,3w 8,6 w -5,l w Pays revenu 6lev6 2.7 w 2,7 w 3,9w 3,Ow 3,4w 3,l w Pays membresde I'OCDE 2,7 w 2,7 w 3,8 w 3,Ow 3,3w 3.1 w tA11tres .. .. .. .. 14.3 w .. 96 Espagne 97 Irlande 98 tArabie saoudi(e 99 tIsrael 8 3 -1,2 6,0 3.8 5,9 100 Nouvelle-ZClande 3.4 1.7 2,3 1,5 2.2 101 ts~ngapour 10.2 9.1 8.0 3.9 13,3 102 tHong Kong 7,7 5,6 9.0 6.9 8,6 103 ltalie 3.4 3.0 4.1 2.2 3.4 l& ~iyaume-Uni 105 Australie 106 Belgique 4,6 0,3 107 Pays-Bas 2.9 0,9 108 Autriche 3,7 1,s 109 France 3.6 2.5 110 Allema~ne.Reo. fkd. d' 3.5 1.4 111 F~nlande 5,3 3,7 3,8 4.5 2,9 0.8 112 tKoweit a 3.9 l I , l 0,8 11,9 -2,3 113 Danemark 4.8 I,? 2,3 2.5 1 2 6.2 114 Canada 4,8 1,9 4,9 2.9 5-1 3,3 115 Suede 4.0 1.5 2.5 I .S 0.9 1.8 116 Japon 117 tErnirars arabes unis 118 Norvege 119 Etats-Unis I20 Suisse Total despap d&arants 3.3 w 2.7 w 4,2w 3,O w 4,4 w 3,l w Expo~tateursde pbtrok 11,l w .. 7,2w 1,9w 11,5 w -1,O w Pays non membres non dklarants .. .. .. .. .. .. a. On ne dispose pas de chiffres distincts pour la consommation des administrations publiques, qui est donc incluse dans la consommarion du secreurprivi, ere. 205 Tableau9. Structuredela demande Riparririun du prudui~inririeur brur (%) Consommulion Erporrations des Consomnurion de biens el admin~sfrurtons duseecteur lnvestissemenr Epergne de services Solde de puhliques prive, erc. inrerieur brur inierieurebrure nonfac~eurs ressources 1965 1987 196.5 1987 1965 1987 1965 1987 1965 1987 1965 1987 Pays a faible revenu 12 w 13 w 69 w 61 w 20 w 28 w 19 w 26 w 8 w 13w - 1 w - 2 w Chine et Inde 13w 13w 66w 56w 22w 31w 21w 31w 4 w low -1 w -1 w Autres pays a faible revenu 9 w 12w 77w 73w 15w 19w 12w 15w 17w 20w -3 w -5 w 1 Ethiopie 11 19 77 77 13 14 12 3 12 11 -1 -11 2 Bhoukin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 Tchad 20 8 74 104 12 18 6 -12 19 17 -6 -31 4 Zai're 9 17 61 73 14 13 30 10 36 33 15 -3 5 Bangladesh 9 8 83 90 II I I 8 2 10 6 -4 -9 6 Malawi 16 18 84 70 14 14 0 12 19 24 -14 -2 7 Ntpal a 11 100 78 6 21 0 I 1 8 13 -6 -10 8 RDPlao . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 Mozambique . . 20 . . 90 . . 22 . . -10 . . II . . -32 10 Tanzanie 10 8 74 98 15 17 16 -6 26 13 1 -23 11 Burkina Faso 9 25 87 74 12 24 4 I 9 17 -8 -23 12 Madagascar 23 14 74 79 10 14 4 7 16 20 -6 -7 13 Mali 1 0 10 8 4 90 1 8 16 5 0 12 17 -13 -17 14 Burundi 7 17 89 76 6 20 4 8 10 9 -2 -12 15 Zambie 15 25 45 55 25 15 40 20 49 47 15 5 16 Niger 6 12 90 84 8 9 3 5 9 19 -5 -5 17 Ouganda 10 7 78 88 11 12 12 5 26 10 1 -7 18 Chine IS 13 59 49 25 38 25 38 4 13 I 0 19 Somalie 8 11 84 89 11 35 8 I 17 11 3 3 4 20 Togo 8 21 76 74 22 17 17 6 20 31 -6 -12 21 Inde 10 13 74 65 18 24 16 22 4 7 -2 -2 22 Rwanda 14 12 81 83 10 17 5 5 12 8 -5 -12 23 Sierra Leone 8 7 83 83 12 9 9 I0 30 9 -3 1 24 Btnin 11 10 87 86 11 14 3 4 13 15 -8 -10 25 RCp. centrdfricaine 22 13 67 89 21 14 11 -2 27 17 - 1 1 -16 26 Kenya 15 19 70 61 14 25 15 20 31 21 1 -5 27 Soudan 12 15 79 79 10 11 9 6 15 8 -1 -5 28 Pakistan 11 13 76 77 21 17 13 11 8 13 -8 -6 29 Haiti 8 10 90 85 7 12 2 5 13 12 -5 -8 30 Lesotho 18 16 109 158 1 1 25 -26 -73 16 10 -38 -99 31 Nigiria 5 11 83 69 14 16 12 20 13 31 -2 4 32 Ghana 14 9 77 87 18 11 8 4 17 20 -10 -6 33 Sri Lanka 13 10 74 77 12 23 13 13 38 25 1 - 1 1 34 YCmen, RDP . . . . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35 Mauritanie 19 13 54 73 14 20 27 14 42 50 13 -7 36 Indonesie 5 10 87 61 8 26 8 29 5 26 0 3 37 LibCria 12 1 7 61 65 17 1 0 27 I8 50 43 10 9 38 Afghanistan a . . 99 . . 11 . . I . . 11 . . -10 . . 39 Birmanie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . 40 GuinPe . . . . . . , . . . . . . . . . . , . . 41 KampucheadPm. 16 . . 71 . . 13 . . 12 . . 12 . . - 1 .. 42 Viet Nam . . . . . . , . . , . . . . . . . . . . . . . . Pays A revenu intermaiaire 11w 14w 6 7 w 6 2 w 21w 23w 21w 25w 17w 22w O w 3 w Tranche infkrieure low 13w 7 1 w 6 8 w 20w 21w 18w 21w 17w 22w - 2 w O w 43 StnCgal 17 17 75 77 12 13 8 6 24 28 -4 -7 44 Bolivie 9 14 74 84 22 9 17 2 21 14 -5 -8 45 Zimbabwe 12 20 65 59 15 18 23 22 . 27 8 3 46 Philippines 9 8 70 76 21 15 21 16 17 23 0 I 47 Yemen, Rkp. ambe du . . 18 . . 94 . . I5 . . -12 . . 4 . . -26 48 Maroc 12 18 76 68 10 19 12 14 18 25 1 -5 49 Egypte, R$. ambe d' 19 14 67 77 18 19 14 8 18 15 -4 -11 50 Papouasie-Nouvelle-GuinCe 34 22 64 62 22 22 2 17 I8 44 -20 -5 51 Rep. dominicaine 19 .. 75 . . 10 . . 6 . . 16 . . -4 . . 52 CBte d'lvoire 1 1 17 61 65 22 13 29 19 37 34 7 6 53 Honduras 10 16 75 71 15 15 15 13 27 24 0 -3 41 Nicaragua 8 . . 74 . . 21 . . 18 .. 29 . . -3 . 55 Thailande 10 12 72 62 20 26 19 26 16 30 - I 0 56 El Salvador 9 11 79 81 15 14 12 8 27 19 -2 -6 57 Congo, Rip. populaire du I4 21 80 58 22 24 5 21 36 43 -17 -2 58 Jamaique 8 15 69 62 27 23 23 23 33 55 -4 0 59 Guatemala 7 8 82 85 13 14 10 7 17 16 -3 -6 60 Cameroun 13 11 75 74 13 18 12 15 24 16 - 1 -4 61 Paraguay 7 6 79 76 15 25 14 18 15 22 -1 -7 62 Equateur 9 12 80 71 14 23 11 17 16 23 -3 -7 63 Botswana 24 .. 89 . . 6 . . -13 . . 32 . . -19 . . 64 Tunisie 15 16 71 6l 28 21 14 20 19 35 -13 - 1 65 Tuquie I2 9 74 67 15 26 13 23 6 21 -1 -2 66 Colombie 8 10 75 65 16 19 17 26 11 19 1 7 67 Chili II I I 73 68 IS 17 16 21 14 34 1 4 Note :Les notes techniques indiquentce que recouvrentles chiffreset dans quelle mesure ils sont comparables. Les chiffresen italiquese mpportent des anntes autres que cellesqui sont indiqubes. 206 - - - Repanitiondu prodair inriricur hrut (%') C~~nsornmorion &porrariot~s des Consnrnrnorion dc biens ci adrninisrrarionr drr strcreur In~~srrs.rerne~it Epar~ne de .san.iccs Soldcde publiques privP, err. inierieur hrur intirieure hrure nonfilc~rurs rcssour~cs 1965 1987 1965 1987 lY6j 1987 1965 1987 1965 1987 1965 1987 68 Perou 10 1 1 59 67 34 25 31 23 16 9 -3 -2 69 Maurice 13 1 1 74 60 17 26 I3 29 36 69 -4 3 70 Jordanie 71 Costa Rica 72 Rep. arabe synenne 73 Malaisie 74 Mexioue 75 ~friqieduSud 1 1 19 62 53 28 20 27 28 26 29 0 R 76 Pologne . . a . . 70 . . 29 . . 30 . . 18 . 2 77 Libon 10 . . 81 . . 22 .. 9 . . 36 . . -13 . . Tranchesuptrieure 1 2 w 1 4 w 6 3 w 6 0 w 2 3 w 2 5 w 2 4 w 2 7 w 1 7 w 2 2 w 2 w 2 w 78 Bds~l 11 12 67 65 20 20 22 23 8 9 2 3 79 Uluguay 15 13 68 76 I I 9 18 I1 19 21 7 2 80 Hongrie a 10 75 63 26 27 25 26 . . 38 -1 0 81 Panama 11 . . 73 . . 18 . . 16 . . 36 . . -2 . . 82 Amentine 8 6 69 84 19 10 22 10 8 10 3 0 83 Yougoslavie 18 14 52 47 30 39 30 40 22 24 0 I 84 Alg6rie 15 16 66 55 22 29 19 29 22 14 -3 0 85 Code, Rip. de 9 11 83 52 15 29 8 38 9 45 -7 8 86 Gahon 1 1 23 52 43 31 31 37 34 43 41 6 3 87 Porngal 12 14 68 68 25 24 20 18 27 34 -5 -6 88 Venezuela 10 10 56 65 25 24 34 25 26 22 9 1 89 Gkce 12 20 73 72 26 17 15 8 9 21 - 1 1 -9 90 Trini~C-et-Tobago I2 19 67 62 26 22 21 18 65 33 -5 -4 91 Libye 14 . . 36 . . 29 . . 50 . . 53 . . 21 . . 92 Oman 93 Iran, R6p. islamique d' 13 94 Iraq 20 95 Roumanie . . Payshrrvenufaibklinterdiaue 11 w 13 w 68 w 63 w 21 w 24 w 20 w 25 w 13 w 20 w - 1 w l w Afriquesubsaharienne 10 w 15 w 73 w 72 w 14 w 16 w 14 w 13 w 23 w 25 w l w - 4 w h i e deI'Est 14 w 13 w 63 w 53 w 23 w 30 w 23 w 35 w 8 w 3 1 w O w 5 w Asie du Sud 9 w 1 2 w 7 6 w 6 8 w l 8 w 2 2 w 1 5 w 1 9 w 6 w 8 w - 3 w - 3 w Europe,Moyen-Orient et Afriquedu Nard 13 w 6 4 w .. 22 w 20 w 20 w .. .. Amhriquelatineet Caraibes 9 w i i w 6 9 w 6 9 w z o w i 8 w 2 i w w w 1 3 w i i w I W I W 17 paysfortementenden6 l o w 1 1 w 6 8 w 6 8 w 2 1 w 1 9 w 2 2 w 2 1 w 1 3 w 1 4 w l w 2 w Pays revenuClevt 17 w 18 w 63 w 61 w 20 w 21 w 21 w 21 w 12 w 19 w l w O w PaysmembresdeI'OCDE 1 7 w 1 8 w 6 3 w 6 1 w 2 0 w 2 1 w 2 0 w 2 1 w 1 2 w 1 8 w l w O w tAutres 14 w 27 w 49 w 49 w 24 w 25 w 34 w 24 w 52 w 57 w l o w O w 96 Espagne 8 14 68 64 28 22 24 22 10 20 -3 0 97 Irlande 15 18 68 55 26 23 17 27 35 59 -9 6 98 iArabie saoudite 18 38 34 44 14 27 48 17 60 32 34 -10 99 tIsrael 20 31 65 58 1-9 17 15 11 19 38 -13 -6 I00 Nouvelle-Ztlande 13 15 62 56 26 29 26 29 22 26 - I 0 101 ?Singapour 10 12 80 48 22 39 10 40 123 . . -I? 0 I02 tHong Kong 7 7 64 62 36 25 29 31 71 124 -7 5 103 Italie 14 17 63 62 23 21 24 21 13 18 I -0 104 Rovaume-Unl 16 21 63 62 21 18 20 18 18 26 - I - I 105 AGtralie 13 18 69 60 20 23 18 22 15 16 2 - 1 106 Belgique 13 16 64 65 23 16 23 19 36 63 0 3 107 Pays-Bas 15 16 70 61 16 21 15 23 43 52 - 1 3 108 Autnche 13 19 57 56 30 24 30 25 25 35 - 1 1 109 France 16 19 57 61 26 20 27 20 13 2i I 0 110 Allemagne, Rep. fed. d' 15 20 67 55 18 20 18 I I I Finlande 14 21 58 57 30 22 29 112 tKoweit 13 . . 26 . . 16 . . 60 113 Danemark 16 25 72 53 13 19 12 114 Canada 14 20 60 58 26 21 26 116 Japon 117 tEmiratb arabes unis 118 Norvege 119 Etatb-Unis 120 Su~sse 11 I 1 60 59 30 30 30 11 29 35 - I 0 Total des pays dt?clarants 15 w 17 w 64 w 61 w 20 w 21 w 20 w 22 w 12 w 19 w O w O w Exwrtateursdedtrde 11 w 18 w 66 w 59 w 20 w 24 w 24 w 23 w 23 w 21 w s w n w Pays non membres non ddclarants .. .. .. .. .. . . .. .. .. .. .. .. a. On ne dispose pas de chiffres distincts pour la consommationdes administrations publiques, qui est donc incluac dans la consommafion du secteur prib*e, erc. Tableau 10. Structurede la consommation --- - - - - - p~ p~ Puurcenragedr la consonvnotionrorale is mdnoges binode, 1984L85) Alimenfarion h e r s bruls, combufibles Aurns hien.de consonmafion Transponser Ceriales Habillemenr rfekcrnc~fe Aurres biens conmunicarionr 61 el Combrrrriblesn so in^ de conromiwfion Tural ruberruks chnusun Toral ilecrricill medicau Educarion Toral Auto,mobiles Total durahler Pays A faible revenu Chine et Inde Autres pays faible revenu 1 Ethiopie 32 12 8 17 5 3 2 12 4 27 8 2 Bhoutan . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . .. 3 Tchad . . . . . . . . . . .. .. . . .. . . . . 4 Zai're 55 15 10 II 3 3 1 6 0 14 3 5 Bangladesh 59 36 8 17 7 2 I 3 0 10 3 6 Malawi 55 28 5 I2 2 3 4 7 2 15 3 7 Nepal 8 RDP lao 9 Mozambique 10 Tanzanie 11 Burkina Faso I2 Madagascar 13 Mali 14 Burundi 15 Zambie 16 Niger 17 Ouganda 18 Chine 19 Somalie 20 Toeo 21 Inde 52 18 11 10 3 3 4 7 0 13 3 22 Rwanda 29 10 II 15 6 4 4 9 4 28 9 23 Siena Leone 47 18 4 I2 4 2 1 10 0 24 1 24 Benin 37 12 14 11 2 5 4 14 2 15 5 25 Rep. centrafricaine . . .. . . . . . . . . . . . . .. . . . . 26 Kenya 42 18 8 13 3 0 2 9 1 26 6 27 Soudan 60 . . 5 15 4 5 3 2 . . I I . . 28 Pakistan 29 Ha'iti 30 Lesotho . . . . . . . . . , . . . . . . .. . . . . 31 Nigtria 52 I8 7 10 2 3 4 4 1 20 6 32 Ghana 50 . . 13 I1 . . 3 Sb 3 .. 15 . . 33 Sri Lanka 43 18 7 6 3 2 3 15 1 25 5 34 Yimcn, RDP . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . 35 Mauritanie . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . .. 36 lndonesie 48 21 7 13 7 2 4 4 0 22 5 37 LiMria 38 Afghariisrari 39 Birmanie 40 Guinde 41 Kampuchea d i m . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . 42 VierNam . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . Pays A revenu intermddiaire Tranche inferieure 43 Senegal 55 17 12 15 6 2 0 6 0 10 2 44 Bolivie 33 . . 9 12 1 5 7 12 . . 22 . . 45 Zimbabwe 43 9 I I 13 5 0 8 6 1 19 . . 46 Philippines 51 21 4 19 5 2 4 4 2 16 2 47 Ytmen, Rep. arabe du .. . . . . . . . . .. . . .. . . . . , . 48 Maroc 44 15 9 6 I 7 5 10 1 I8 4 49 Egypte. Rtp. arabe d' 36 7 4 5 1 14 II 3 1 26 2 50 Papouasie-Nouvelle-Guinte . . .. . . . . . . . . .. . . . . . . .. 51 Rip. dominicaine 46 13 3 15 5 8 3 4 0 21 8 52 CBte d'lvoire 40 14 10 5 1 9 4 10 3 23 3 53 Honduras 36 . . 8 20 , . 8 5 3 . . 20 . . 58 Jamai'que 59 Guatemala 61 Paraguay 30 6 12 21 4 2 62 Equateur 31 . . I I 6' 1" 5 63 Botswana 35 13 8 15 5 4 64 Tunisie 42 10 9 20 3 3 65 Turquie 40 8 15 13 7 4 66 Colombie 29 . . 6 13 2 7 67 Chili 29 7 8 13 2 5 6 I1 0 29 5 Note :Les notes techniques indiquentce que rccouvrent les chiffreset danc quelle mesure ils sont comparables. Les chlffres en italique se rapponent a des annees autres que cellesqui sont indiquks. 208 Pourcenruge de la consommatronroroiedes menages iuirrode. 1980-851 Alimenror~on Loyers hrurs. comburribles lulres biens de consommar~on CPrluhs Hahillemtn~ er ileclriciri Transporls er .4urres brens el er Combusrrbleser Soins communrcooons de consmmarion Total tubercules chusure Tolol ilerrricill medicour Educorion T m l du~omobiles Torul durahle~ 68 Perou 35 8 7 15 3 4 6 10 0 24 7 69 Maurice 20 4 8 10 3 13 5 I2 I 33 5 70 Jordanie 35 .. 5 6 . . 5 8 6 . . 35 . . 71 CostaRica 33 8 8 9 1 7 8 8 0 28 9 72 Rep. arabe syrienne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73 Malaisie 30 . . 5 9 . . 5 8 16 . . 27 . . 74 Mexiaue 35" . . 10 8 . . 5 5 12 . . 25 . . 75 ~ f r i ~dui eSud 26 76 Pologne 29 77 Ltban . . Tranche supdrieure 78 Bksil 35 9 I0 I1 2 b 5 8 1 27 8 79 Uruguay 31 7 7 12 2 6 4 13 0 27 5 80 Hongrie 25 . . 9 10 5 5 7 9 2 35 8 81 Panama 38 7 3 II 3 8 9 7 0 24 6 82 Argentine 35 4 6 9 2 4 6 13 0 26 6 84 ~ l ~ g r i e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85 Coke. Rep. de 35 14 6 I I 5 5 9 9 . . 25 5 86 Gabon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87 Portueal 34 . . 10 8 3 6 5 13 3 24 7 88 Venezuela 38 . . 4 8 . . 8 7 10 . . 25 . . 89 Gkce 30 . . 8 12 3 6 5 13 2 26 5 90 TrinitC-et-Tobago . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91 Libye . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . 92 Oman . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93 I r a n , R i p . itlamique d' 37 10 9 23 2 6 5 6 1 14 5 94 I r a q ., . . . . . . . . . . , . . . . . . . . . 95 Roumanie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pays B revenu faiilelintcrrn6diaire Afrique hah ha lie me Asie de I'Bt Asie du Sud Europe,Moyen-Orient et Afrlque du Nord Amerique latine et Car- 17oavs fortementendett6s Pays rGenu eleve i Pays membres de I'OCDE tAutres 96 Espagne 24 3 7 16 3 7 5 13 3 28 6 97 Irlande 22 4 5 I I 5 10 7 11 3 33 5 101 tSingapour 19 . . 8 I1 . . 7 12 13 . . 30 . . 102 tHong Kong 12 1 9 15 2 6 5 9 I 44 I5 103 Italie 19 2 8 14 4 10 7 ll 3 31 7 104 Royaurne-Uni 12 2 6 17 4 8 6 14 4 36 7 105 Australie 13 2 5 2 1 2 10 8 13 4 31 7 106 Bclgique 15 2 6 17 7 10 9 I1 3 31 7 107 Pavs-Bas I? 2 6 18 6 I I 8 10 3 33 8 109 France 16 2 6 17 5 13 13 3 29 7 110 Allemagne. Rep. fed. d' 12 2 7 I8 5 13 i 13 4 31 9 I I I Finlande I6 3 4 15 4 9 8 14 4 34 6 I I2 tKoweit . . . , . . . . . . . . . . . . . , . . . . 113 Danemark 13 2 5 19 5 8 9 13 5 33 7 114 Canada 11 2 6 21 4 5 12 14 5 32 8 115 Suede 13 2 5 19 4 I I 8 I I 2 32 7 116 Japon 16 4 6 17 3 10 8 9 1 34 6 117 +Emilatsarabesunis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . I18 Nnrvege IS 2 6 14 5 10 8 I4 6 32 119 Etats-Unis 13 2 6 18 4 14 R 14 5 27 i 120 Suisse 17 . . 4 17 6 15 . . 9 . . 38 . . Total des pays dklarants Exportateurs de @trole Pays non membres non dkclarants a. Y cornpris les boissonset le tabac. b. Se rappone aux dkpensespubl~qucs. c. Non comprih les combustibles, d. Y cornpris les combustibles. Tableau 11. D6pems de l'administration centrale - Pourrenrage des dipenser rotales Habirar er lquipernenrs ErcMenrl collecr~fs: Dipensex difictr securire sociale Services rorales global --- Difense Edururion Sanre er aide suciule" Pconorniques Diwrs" (% L PNB) (% du PNB) 1972 1987 1972 1987 I972 1987 1972 1987 1972 1987 1972 1987 1972 1987 1972 1987 PaysA faible revenu . . . . . . . . .. . . . . .. .. Chineet Inde .. .... . .. .. Autres ~ a v11sfaible revenu .... lj.4 w 20.2 w . . ...... 5:4 w 3:4 w .. 5.4 w .... 30:0 w ... . . . .. . . . .. .. .. 14.7 w 21:6 w -3.2 w -2,7 w r , I Ethiopie 14,3 . . 14,4 . . 5.7 . . 4.4 . . 22,9 . . 38.3 . . 13,7 . . -1,4 . . 2 Bhouhn . . . . . , . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . 3 Tchad 24,6 . . 14.8 . 4.4 . . 1,7 . . 21,8 . . 32;; . . 14:9 9,O -2,7 -1,3 4 Zlre 11,l . . 15,2 2,3 . . 2,O 13,3 56,l 19,8 . . -3,8 .. 5 Bangladesh 5.1 10.0 14.8 10,6 5.0 5.0 9.8 9;8 39,s 27.9 25.9 36,; 9,4 12.2 -1,9 -1,4 6 Malawib 3,l 6.6 15,8 10.8 5.5 7,l 5.8 2,3 33,l 33.7 36,7 39.6 22,l 35.1 -6,2 -10,3 7 Nepal 7.2 6,2 7.2 I2,I 4,7 5,0 0.7 6,8 57,2 48,5 23,O 21,5 8,5 18,3 -1.2 -7,s 8 RDP lao . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . 9 Morambique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . 10 Tanzanie 11,9 15.8 17.3 8,3 7,2 5,7 2,l 1;; 3 ~ ; b 27,s 22;6 41,2 1917 20,9 5 , 0 -4,9 11 Burkina Faso 11,s 17,3 20,6 19,O 8,2 5.8 6.6 3,4 I5,5 7,7 37,6 46,8 11,l 1 6 3 0.3 1,6 12 Madagascar 3,6 . . 9,l . . 4,2 . . 9,9 . . 40,5 . . 32,7 . . 20,8 . . -2,5 .. 13 Mali . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35.5 . . -10.0 14 Burundi 10,s . . 23,4 . . 6,O . . 2,7 .. 33,9 23,8 . . 19,9 . . 0,O . . 15 Zambieb 0.0 0.0 19.0 8.3 7.4 4,7 1,3 2,3 26,7 2110 45,7 63,7 34,O 40,3 -13,s -158 16 Niger 17 Ouganda 18 Chine 19 Somalie 20 Toeo 21 lnde 26.2 21,s 2,3 ?,7 1,5 1.9 3.2 5.7 19,9 21.5 46.9 46,8 11,l 18.1 -3,4 -8,1 22 Rwanda 25,6 . . 22,2 . . 5,7 . . 2.6 . . 22,O . . 21,9 . . 12,5 . . -2.7 . . 23 Siem Leone 3.6 . . 15.5 . . 5,3 . . 2.7 . . 24,6 . . 48,3 . . 23,Y 13,7 -4.4 -8.9 24 Enin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 Rtp. centrafricaine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 Kenyab 6.0 9,1 21,9 23,1 7,9 6.6 3,9 1,7 30,l 22,8 30,2 36,8 21,O ?5,0 -3,Y -4,6 27 Soudanb 24,l . . 9,3 . . 5.4 . . 1.4 15.8 44.1 . . 19,2 -0,s . . 28 Pakistan 39,9 29.5 1.2 2,6 1.1 0.9 3.2 817 21,4 34:s 33.2 23.8 16,9 21:4 -6.9 -8.2 29 Hai'ti . . . . . . . . . . . . . . . . 14.5 . . . . . . 30 Lesotho 0:b 9,6 22:4 15,5 7,4 6,9 6,O 1,5 2116 25,5 42:; 41,1 14,5 24,3 3.5 -2,6 31 Nigeriab 40,2 2,8 4.5 2,8 3,6 0,8 O,B 1,s 19.6 35.9 31,4 56,2 8,3 27.7 -0.7 -10,3 32 Ghanah 7,Y 6,5 20,l 23.9 6,3 8,3 4,l 7,3 15,l 15,7 46,6 38,3 19,5 14.1 -5,s 0.6 33 Sri Lanka 3.1 9.6 13.0 7.8 6.4 5.4 19.5 11.7 20.2 29.2 37.7 36.3 25.4 32.4 -5.3 -8.9 34 Yemen. RDP 35 ~auritanie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 Indonesie 18.6 8.6 7,4 8.8 1,4 1,5 0.9 1,7 30,5 23,5 41,3 55.9 15,l 24,O -2,5 -0.9 37 Liberia 5,3 8,9 15,2 16,2 9.8 7,l 3,5 1.9 25,8 27,6 40,5 38.2 16.7 24,8 1,l -7,Y 38 Afghanistan 39 B i r m i e 40 Guinie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 1 Kamouchea dem. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 42 Viet am . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pays11revenuintermediaire 11,6 w 11,8 w 12,O w 11,6 w 6,3 w $1 w 20,7 w 18,9 w 27,4 w 2J,0 w 22.6 w 21,4 w 24,7 w -3,2 w -7,7 w Trancheinfbrieure 11,Sw .. 17,7w 13,Jw 5 , 8 w 3 , 5 w 15,9w 10,6w 23,1 w 19,5w 26,1 w 4 i 6 w 20,Sw 2 5 . 5 ~ -4,6w - 6 , 4 w 43 SenCgal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18.8 . . -2,8 . . 44 Bolivie l8;8 31,3 6.3 . . 0.0 . . 123 31,3 . . 9,6 . . -1,s . . 45 Zimbabwe . . 142 20;3 , . 6,l . . 4,6 41:4 13.3 . . 40,3 . . -10,s 46 Philippinesb 10.9 9.2 16;3 18.0 3,2 5,5 4,3 3,8 17;6 50,5 47;; 12,Y 13,4 13,5 -2,O -5,O 47 YCmen,Rtp.arabedu 33,8 22,2 4,O 16,5 2.9 3.6 0.0 0,O 2.7 6.3 56.6 51,4 13,4 31,9 -2.2 -19,Y 48 Maroc 12,3 14,5 19,2 16,Y 4,8 2.9 8,4 6,9 25,6 26.2 29,7 32,6 22.8 35,O -3.9 -9,3 49 Egypte, Rep. arabe d' . . 19.5 . . 12.0 . . 2.5 . . 16,O . . 10,O . . 40.1 . . 4 5 5 . . -6,6 50 Papouasie-Nouvelle-Guineeb . . 4,5 16,4 . . 9,7 . . 1,5 . . 21,3 . . 46,7 34,6 . . -3,3 5 1 RCp. dorninicaine 8,5 . . 1412 . . 11.7 . . 11,8 . . 35,4 . . 18.3 . . 2010 15,3 -0.2 -2,0 52 CBte d'Ivoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . . 53 Honduras 12,4 . . 22,3 . . 10.2 . . 8,7 . . 28,3 . . 18.1 . . 16.1 -2,9 . . 54 Nicaragua 12,3 . . 16,6 4.0 . . 16.4 . . 27,2 . . ?3,4 15,5 58,O 3.9 -16J 55 Thailande 20.2 18.7 19,9 19;3 3,7 6.1 7,O 5,2 25,6 21.1 23,5 29:6 16,7 18.7 -4.2 -2,3 56 El Salvador 6,6 26.8 21,4 17,l 10,9 7,4 7,6 4,7 14.4 13.8 39,O 30.2 12,8 12,4 -1,0 0,6 57 Congo, Rep. populaire du . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 58 Jamalque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59 Guatemala I I ; ~ . . 1914 9,s . . 1014 . . 23,s . 25.8 9,9 . . -2,2 . . M) Carneroun . . 8.1 . . 12:; . . 3,5 . . 11.9 35,7 28;0 . . 23,4 . . -3.5 61 Paraguay 1 8 I , 12,l 12,2 3.5 3.1 18,3 32.3 1916 10.1 32:; 30.2 13.1 7,9 -1,7 1,5 62 Equateurb 15,7 11,8 27,5 24,5 4,5 7,3 0.8 0.9 28,9 19,8 22,6 35,8 13,4 16J 0.2 2.1 63 Botswanah 0,O 7,Y 10,O 18,4 6,0 5,Y 21.7 10.1 28,O 28,4 34.5 29.2 33.7 47,5 -23.8 28.2 64 Tunisie 4.9 . . 30.5 7.4 . . 8,8 . . 23.3 25,l 23,l . . -0,9 .. 65 Turquie 15,s 11.4 18.1 12:6 3.2 2,4 3.1 3.5 42.0 23:6 18.1 4616 22.7 228 2 , 2 -4,? 66 Colombie . . . . . . . . . . . . 13.1 14.7 -2,5 -0,7 67 Chili 6,l 10:; 4 1 8,2 6,O 39:d 4216 15.3 9,2 16.3 19;0 43,2 31,9 -13,O O,1 Nore :Les notes reehniques ind~quentce que recouvrentles chiffres et dans quelle rnesure ils sont comparables. Les ch~ffresen itnlique se rapporrent Q des annies autres que celles qui sont indiquees. 210 - - - ~ Pourcenruge des depenses rofaks Habira~er Pquipemenls Erredenri collrcfifi; Depenses defirir securilt!roriale Services tv~aler global Defense Edumlion Sanfk et aide socialr" iconomlgues -- Divers" (% du P,VB) 1% du PNB) 19R 1987 197? 1987 I972 1987 19R 1987 1972 1987 1972 1987 I972 1987 1972 1987 68 Pkrou 14,s . . 23,6 . . 5.5 . . 1.8 . . 30.9 . . 23.6 16.1 14.7 -0.9 0,2 69 Maurice 0.8 0.8 13,5 12,4 10,3 7,6 18,O 17.4 13,9 21,6 43,4 40:3 16,3 23.0 -1.2 0.2 70 Jordanie 33,5 30.3 9,4 13.8 3.8 4,2 10,5 lo,/ 26.6 18.1 16,2 23.6 2 . 3 44.6 -7,6 8 , 4 71 Costa Rica 2.8 2.2 28,3 16,2 3.8 19,s 26,7 26,7 21.8 12.3 16.7 23.3 18,9 28,3 -4,5 -4,8 72 R6p. arabe svrienne 37.2 38,9 11.3 9,4 1,4 1.4 3,6 6.7 39.9 22.6 6,7 21,O 28.8 37.1 -3.5 -10.9 73 Malaisie 18,s . . 23,4 . . 6,8 . . 4.4 . . 14.2 32.7 26.5 31,9 -9.4 -8.2 74 Mexique 4.2 1.4 16.4 8,7 5,l 1.3 25,O 8.5 34,2 12;O 15.2 68:2 11,s 22,7 -2.9 -9.5 75 Afriauedu Sud . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21.8 32.7 -4.2 -4.4 76 ~ologne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40,l . . -1,7 77 Liban . , . . . . . . . . . . . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . - Tranche superieure 11.9 w .. 7,7 w .. 6,7 w . . 24,s w .. 28,2 w .. 21,O w .. 22,3 w .. -1.8 w -8,7 w 78 Bdsil 8.3 8,3 . . 6.7 . . 35,O 23,3 . . 18.3 . . 17,4 26,l -0,3 -13.3 79 Umeuav 5.6 lO.2 9.5 7.1 1.6 4,8 52.3 49:s 9.8 8.3 21.2 20.1 25.0 23.9 -2.5 -0.7 80 ong grid . . 4;0 2,3 3.6 . . 26,2 . . 37.7 26.1 59.6 . . -3,6 81 Panama 0,0 0,O 20,; 15,9 15;; 15,5 10,8 14,O 24,2 8,l 29:l 46,5 27,6 34,6 - 6 3 -4,2 82 Argentine 10,O 6.0 20,O 6,O . . 1,9 20,O 32,7 30,O 18.1 20.0 35.3 19,6 . . -4,9 . . 83 Yougoslavie 20,s 55.1 0,O 0,O 24.8 0,O 35,6 11.2 12,O 16,3 7.0 17,3 21,l 8,O -0.4 0.0 84 Algirie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85 Cor6e, Rep. de 25;s 27,3 15;8 18,3 1,2 2,3 5,9 7,2 2516 16,6 25:; 28,2 1810 17,4 -3.9 0,5 86 Gabon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40,l 45,9 -12,9 0,l 87 Portugal . . . . . . . . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88 Venezuela 10,3 5,8 18.6 19.6 11,7 10,O 9,2 11.7 25,4 17,3 24,8 35.6 18,l 22.0 -0.2 -2.1 89 Ghce 14.9 . . 9.1 . . 7,4 . . 30.6 . . 26.4 . . 11.7 . . 27,s 50.9 -1.7 -14.4 90 Trinitt-et-Tobaro - . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . .. , . . . . . . . . . 91 Libye . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . 92 Oman 39:3 43.9 3;; 11,3 5.9 4,s 3,0 1,2 24.4 17,l 2316 2 1 , ~ 62:i 47;4 -15.3 -5,2 93 Iran,Rep.rslamiqued' 24,l 14,2 10,4 19,6 3,6 6.0 6,1 17,4 30,6 15.7 25,2 27.1 30.8 23.5 -4,6 -3.9 94 Iraq 95 Roumanie Pays Brevenu faiblel intediaire 13,2 w 1 2 , 6 ~1 2 , 10.4~w ~ S,9 w 4,6 w 18.1 w 16,6 w .. 21,8w . . . . 1 8 . 0 ~2 4 . j ~ -3,s w -7,7w Afrique subsaharienne . . . . . . . . . . . . . . . . .. .. Asie de I'Est .. . . . . .... . . ... . .. .. , .. Asie du Sud .. l g j w .. OW .. i i w ...... 6 8 ~ .. 2 i 6 ~ .. 42:6w ... la;;w .... - 8 , s ~ Europ, MoyenOrient et Afrique du Nord 14,9 w 1 2 3 w .. .. .. 26,6 w 30,lw -4,3 w -7.0 w ~ d r i q u e ~ a t i n e e t C a r a i7~ . 13;;~ .. 6:8w .. 29:iw .. 23;iw .. 20:ow .. 1 4 9 w .. -2,6w -10,2w 17~avsfortementendettes .- 1 0 . 2 ~ 7,Ow 14,4w 9 . 6 ~ 8 . 4 ~5 . 9 ~2 9 . 6 ~2 3 . 8 ~22,7w21,2w . . . . 1 7 . 0 ~ZO,fw - 2 . 7 ~ - 9 . 2 ~ Pays A revenu 6lev6 21.8 w 1 4 . 9 ~ . 4 . 6 ~11.1 w 12,5w 41,9w .. 13,O w 9,9w .. 25,7w 22,6w 28,7w - 1 . 9 ~ -4,3w PaysmembresdeI'OCDE 21,7w14,7w ... 4 , 5 w 1 1 , 2 w l 2 , 6 w 42,3w .. 13,Ow 9,9w .. 25,6w 22,2w28,4w - 1 . 8 ~ -4,4w tAutres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. ~ - - - 96 Espagne 6,5 5,6 8.3 5,5 0,9 12,7 49,8 40,4 17.5 11,8 17.0 24.0 19,6 34,8 -0,5 -5,2 97 lrlande . . 3,1 . . 11.4 . . 13,O . . 30,3 . . 13.9 . . 28,3 32,7 60.4 -5,s -13,O 98 tArabie saoudite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99 tlsrael 42:9 30,l 7.1 7,6 3.6 3,2 7,l 1%0 7.1 10,5 32:? 31.5 43:9 63.8 -15.7 0.8 100 Nouvelle-ZClandeb 5.8 4.7 16.9 11.1 14.8 12.4 25.6 29.7 16.5 9.2 20.4 32.9 30.3 47.1 -4.0 0.6 102 t ~ o l i g ' ~ o n ~ . . . . . . . . . . . . . . , . . . . . . . . . 103 Italie 6.3 3.2 16.1 7,4 13,5 9.6 44,8 36.3 1814 12.1 019 31,4 27:6 52;0 -8.1 -16.5 104 Royaume-Uni 16,7 12,9 2.6 2,2 12,2 13,I 26,s 31.6 1 1 . 1 7.5 30.8 32.7 31,X 38.9 2.7 -1.8 - 105 Australie 14.2 9,3 4.2 7,O 7,O 9.5 20,3 28,6 14.4 7,2 39,9 38,4 20,2 28.8 0,3 -1.2 106 Belgique 6.7 5,3 15.5 13.2 l,5 1.7 41,O 42.0 18.9 12,l 16.4 25,7 39,2 52.9 -4,3 -10,6 107 Pays-Bas 6,8 5,0 15,2 11,9 12,l 11.0 38,) 38,s 9,l 11,O 18,7 22.3 41.0 57.7 0,O -3,2 108 Autriche 3,3 2.8 10,2 9,7 10.1 12.5 53,s 46.7 11.2 12.0 11.4 16,4 29.6 40,j -0,2 -5,3 109 France . . 6.3 . . 7.8 . . 20.8 . . 38.5 . . . . . . 26.6 32.3 45.1 0.7 -0.8 - . 1 11 F~nlande 6,1 5.3 15.3 13.6 l0,6 10.5 28,4 36,7 27.9 20,6 11.6 13,s 24.3 31.9 1.2 -1.0 I I? tKowe~t 8,4 14.0 15,O 14,? 5,s 7.6 14,2 21,9 16,6 21,2 40.1 21.0 344 36,9 17.4 23,5 113 Danernark 7,3 5.2 16,O 8,6 10.0 1.3 41,6 40,3 11,3 7,7 13.7 37.0 3 2 6 39.8 2 7 -0,6 114 Canada 7,6 8,l 3.5 3 , j 7,6 6,3 35,s 36.3 19.5 1?,6 26,5 33,2 20,l 24.2 -I 3 -4.1 115 Sukde 12.5 6.6 14,8 8,9 3,6 1.2 44,3 50,8 10.6 9,2 14.3 23.3 27.9 42.9 -1.2 l,9 116 Japonb 117 tEmirats arabes unish 120 Suisse Total des pays dklarants Exportateurnde petrole Pays non membres non ddclarants . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . .. .. a. Voir notes techniaues, b. Les chiffres indiaues corresoondentaux comDtes budeetairea. Tableau 12. Recettesordinairesde l'administration centrale Pourcentagedu total des recetles courantes Recenefscak lmpdrssur le Tares Taressur Recetles revcnu, les Corisarions inririeures ichanges et ordinaires binijces et sicuriti sur biens el rransacrions Recefres torales laplus-vulues sociale sen*ices in~ernarionaut Aulres faresa nonfiscales (% du PNB) 19n 1987 19n 1987 19n 1987 19n 1987 1972 1987 19n 1987 19n 1987 Pays faible revenu .. .. .. .. .. .. .. ... , .. .. .. Chine et Inde .. ... .. .. .. Autres pays faible revenu .. ... ?i .. 29,0w ...... ... .. 31;9w .. 20;jw .. ...... 1 l f 8 w 1 Ethiooie 23.0 . . 0.0 . . 29.8 . . 30.4 . . 5.6 . . 11.1 . . 10.5 . . 2 ~houktn .. . . .. . . . . .. . . .. 3 Tchad 16,7 20,8 0,O 0,O 12,3 8,6 45;2 442 20,5 12:; 5.3 11;6 4 ZaYre 22,2 29,9 2,2 0,9 12.7 15,l 57.9 33.4 1.4 5,6 3,7 15,2 5 Bangladesh" 3.7 9,8 0,O 0.0 22,4 28,4 18.0 42,6 3.8 2,7 52,2 16,6 6 Malawib 31,4 35,5 0,O 0,O 24,2 28,9 20,O 16,8 0,5 0,6 23.8 18,2 7 Ntoal 4.1 8.0 0.0 0.0 26.5 40.7 36.7 27.7 19.0 6.2 13.7 17.4 8 R ~lao P 9 Mozambique . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . .. . . 10 Tanzanie 2919 25,8 0,O 0,O 29,l 57,4 21,7 8,6 0,5 3,1 18.8 5,l 15,s 16,3 11 Burkina Faso 16.8 20,6 0,O 4,5 18.0 22,7 51.8 39.4 3,2 6,8 10,2 10,5 11,4 15.3 12 Madagascar 13.1 . . 7.2 . . 29,9 . . 33,6 . . 5,s 10,8 . . 18,3 . . 13 Mali 8,2 . . 4.6 22,2 28.1 2619 . . 10,l 15.1 14 Burundi 1 . I , . 8 , . 4 0 , . 15:; 6,5 .. 1 1 3 . . 15 Zambieb 49.7 23.5 0,0 0,0 20.2 40,2 14,3 32,9 0,l 0:s 15,6 3,O 23,2 24,4 16 Niger 17 Ouganda 18 Chine 19 Somalieb 20 Togo . 35.7 . . 6,3 . . 9.6 . . 32,3 . . 1,I . . 22,2 . . 31,8 21 Inde 21,3 13,7 0,O 0,0 44,5 37.8 20,l 28.2 0,9 0,4 13.2 19,9 10.8 14,5 22 Rwanda 17,9 4,4 . . 14,l . . 41,7 13,8 . . 8,l . . 9,8 .. 23 Sierra Leoneb 32,7 28:0 0,O 0,O 14,6 10,3 42.4 24;; 0.3 1,0 9,9 5,6 19.5 6,5 24 Benin . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . 25 Rip. centrafricaine . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 Kenyab 35,6 30,4 0,O 0,O 19.9 38,O 24,3 19.2 1,4 1,5 18,8 10,9 18,O 20,8 27 Soudanb 11,8 0,O . . 30,4 40,5 . . 1.5 . . 15,7 18,O 28 Pakistan 13,6 108 0.0 0.0 35.9 33;4 34,2 32,9 0,5 0.2 15,8 2217 12,5 16,; 29 Haiti . . 11.8 . . 0.0 . . 42,2 21.4 . . 10,3 . . 14.3 . . 10,4 30 Lesotho 10.2 11.1 0.0 0,O 2,3 10.3 73:; 67.8 5,9 0,2 7,8 10.5 15,4 22,O 31 Nigeriab 43,O 39.9 0,O 0,O 26,3 5,l 17.5 6,6 0,2 -14,5 13,O 62,9 9,4 18.5 32 Ghanab 18.4 21,s 0,0 0,O 29,4 25,3 40,6 42,5 0,2 0.1 11,s 10,6 15,l 14.5 33 SriLanka 19.1 11,7 0,O 0,O 34,7 37,2 35,4 30,8 2.1 3.7 8.7 16,6 20,O 21.5 34 YCmen, RDP . . . . . . . . . . . . . , . . . . . . . . . . . . . . 35 Mauritanie .. . . .. ., . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 Indonhie 45,5 47.6 0,O 0,O 22.8 18,2 17,6 8,3 3,5 2,O 10,6 23,9 13,4 23,l 37 LiMria 40,4 34,l 0,O 0,O 20,3 32.0 31,6 26,9 3.1 2.5 4,6 4,4 17,O 17.0 38 Afghunistan . . . . . . . . . . . . . . . . 39 Birmanie 28,; 4.8 O,O O,O 34:2 40,0 1314 15:9 O,O O,O 2318 39,3 . . . , 41 Kampucheaddm. .. . . . . . . . . . , . . . . . . . . . . . , . . . . 42 Vier Num . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . .. Pays A revenu intermediaire 20,6w 23,6 w . . . . 22,7 w 27.5 w 14,1w 10.0 w 22,9 w 20,l w 19,6w 20.4 w Tranche infbrieure 26,8 w 29.4 w .. .. 26.9 w 33,b w 17,3w 12,2 w .. .. .... 15,Ow 18,Z w 16,9w 20,l w 43 Senegal 17.5 . . 0.0 . . 24,5 . . 30,9 . . 23,9 . . 3.2 . . 16,9 . . 44 Bolivie 15,4 0.0 30,8 46,2 . . 7,7 . . 0.0 . . 7,8 45 Zimbabwe . . 4218 . . O;O . . 30:6 . . 15,6 . . 1,l . . l0,O . 289 46 Philippinesb 13.8 24,3 0.0 0.0 24.3 39.6 23,O 16.9 29,7 2,5 9.3 16.6 12.4 12.9 47 Yemen, R6p. arabe du 6,l 13.4 0.0 0.0 10,s 13,3 56.5 29.4 9,6 15,l 17,5 28,8 8,O 16.1 48 Mamc 16,4 18.9 5.9 5,2 45.7 46,2 13.2 14.3 6,l 7.2 12.6 8,2 18.5 25.6 49 Egypte, RCp. arabed'b . . 15,2 . . 14.6 . . 12,O . . 13.4 . . 7.9 . . 37,O . . 39:O 50 Pa~ouasie-Nouvelle-Guinkb . . 41,7 . . 0,O 13,4 . . 25,2 . . 2.0 . . 17.8 . . 23.5 51 Rip. dominicaine 17.9 18,2 3.9 3,4 1910 37,4 40.4 32,3 1.7 1.7 17,O 7,1 19.4 15,5 52 CBte d'lvoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53 Honduras 19.2 . . 3,O . . 33.8 . . 28.2 . . 2.3 13.5 . . 13,2 . . 54 Nicalagua 9,s 14.4 14.0 10,5 37.3 48,5 24,4 7,l 9,O 1016 5,8 8,9 12,6 36,8 55 Thailande 12.1 18,2 0.0 0,O 46,3 50.0 28,7 20,O 1.8 2.2 l1,2 9.7 12,s 16.2 56 El Salvador 15,2 21,4 0,O 0.0 25.6 41.1 36.1 26.1 17,2 5.6 6,O 5.8 11,6 11.6 57 Congo. Rep. populairedu 19,4 , 0,O . . 40.3 . . 26,5 . . 6,3 . . 7,5 . . 18,4 . . 58 Jamaique .. . . . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59 Guatemala 12,7 0.0 . . 36:i . . 26,2 15.6 . , 9,4 . . 8,9 60 Carnemun . . 3 . 5.4 . . 14,Y . . 1817 4.0 . . 25.8 . . 18:8 61 Paraguay 8.8 12,2 10,4 12.7 26.1 26.1 24,8 11.4 1710 22.5 12,9 15,l 11,5 9.6 62 Equated 19,6 65,O 0,O 0,0 19.1 13,7 52,4 17,3 5,l 2,O 3,8 2,O 13,6 18,5 63 Botswanab 19.9 38.1 0,O 0.0 2,4 I,2 47,2 13,4 0,4 0,1 30.0 47,2 30,7 75,2 64 Tunisic 15.9 7.1 . . 31,6 . . 21,8 . . 7.8 . . 15.7 . . 23,6 . . 65 Turquie 30,8 4216 0.0 0,O 31.0 33.2 14,6 7.4 6,1 4.1 17.5 12,7 20.6 18.5 66 Colombie 37,l 27.0 13.7 8.6 15.2 27,7 19,8 19.1 7,l 6.2 7,l 11,5 10,6 13,8 67 Chili l4,3 14,O 28.6 6,7 28,6 42,5 14,3 10,l 0,O 6,7 14,3 20.0 30,2 30,9 Note :Les notes techniques indiquent ce que recouvrentles chiffres et dana quellemesure ils son1comparables. Ley chiffres en italique se npportent a des anntes a u k s Pourcentag~du ioral der reccrrer couranrur Recertefiscale lmpdlssurle Tuxes Tuxessur Recerrr~ revenu, les Corisution~ inler~eures Cchangeset ordimires binijces n sicunr@ surbien.rer rranrnr~ions Recer~es to~ales IPS~ l u ~ - v a l ~ e--~ sociale services internationau.r - Aurres (aresd non fiscales (% du PNB) - 19R 1987 19R 1987 19R 1987 19R 1987 1972 1987 197i 1987 192 1987 68 Ptrouh 17,3 24,3 0.0 0,O 32.7 56.7 15,4 22,6 21,2 1,2 13.5 4,3 15.2 11,9 69 Maurice 22,7 10,O 0.0 4,3 23,3 18,3 40.2 50.5 5,5 4,2 8,2 12.8 15,6 23.3 70 Jordanie 9,0 10.2 O,O 0,0 14,9 13,5 34,7 27,8 7,l 10,7 34,2 37,9 26,6 30,7 71 Cosu Rica 17.7 10.8 13.4 24.7 38.1 28.2 18.1 21.1 1.6 -0.2 11.0 15.5 15.7 23.7 72 Rip, arabe syrienne 6:8 2417 O:O O;O 10,4 8;9 17:3 7:2 1?:1 12:2 53:4 47;0 25:1 24;2 73 Malaisie 25.2 33,7 0,l 0.8 24.2 18,6 27,9 17,6 1,4 2,l 21,2 27,2 20,3 24,8 74 Mexique 36,4 26,8 19,4 9.3 32.1 64,7 13,2 6.2 -9.8 -16.3 8,6 9.3 9.9 13,3 75 Afrique du Sud 54,8 52,7 1.2 1,2 21,5 31,8 4,6 2.9 5,O 2,8 12,8 8,6 21.2 29.2 76 Pologne . . 27.5 . . 25,8 . . 29.9 . . 6,7 . . 4,O . . 6.2 . . 38.7 77 Liban . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Tranchesupirieure 16,O w 20,I w .. .. 19,6 w 24.8 w 11,2 w 8,3 w . . .. 28,4 w 21,2 w 22.2 w 20,2 w 78 Brisil 20.0 2O,8 27,7 27,7 35,4 20,5 7,7 2.3 3,1 5.3 6,2 23,4 18,9 22,l 79 Umguay 4,7 8.2 30,O 27.3 24.5 43,6 6,l 13.7 22.0 2,5 12,6 4,7 22,7 23,6 80 Hongrie . 18.0 . . 24.2 . . 31,s . . 6,s . . 11.1 .. 8,8 55,3 81 Panama 23,3 23,7 22,4 16.2 13.2 16,O 16,O 12,l 7,7 3,4 17.3 28.6 2118 29,7 82 Argentine 0.0 6,2 33.3 25,2 0,0 37,4 33.3 I2,O 0,0 19,2 33,3 9.4 14,7 21,6 83 Yougoslavie 0.0 0,O 52,3 0.0 24,5 60,1 19,5 38.4 0,O 0.0 3,7 1.5 20.7 8.1 84 Algerie . . . . . . , . . . . . . . , . . . . . . . . . . . . . 85 Code. Rep. de 28,6 28.6 0,7 1.7 41,3 39,l 10.6 17.3 6,3 3,4 12.4 9.8 13.3 19,O 86 Gabon 18.2 44.2 6,O 0.0 9,s 6.5 44.9 16,2 4,2 1.9 17?2 31.2 28.3 47,l 87 Ponupal . . . . . . . . , . . . , . . . . . . . . . . . . . . . 88 Venezuela 54.2 43,O 6.0 4,2 6.7 8,8 6.1 23,4 1.1 2.3 25.9 18,2 18.5 22,7 89 Gkce 12.2 17.9 24.5 34,9 35,5 36.3 6,7 0.5 12,O 0,2 9.2 10,2 25.4 35,8 90 TrinitC-et-Tobaeo- . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91 Libye . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92 Oman 71.1 2019 010 0.0 0.0 0:8 3,O 2.3 2,3 0,6 23,6 75.4 47:4 42,2 93 Iran. Rip. i.rlamiqued' 7,9 21.4 2,7 14.3 6.4 11.1 14.6 12.4 4,9 8,l 63,6 32,7 26,2 . . 94 Iraq . . . . . . . . . . . . . . . . .. 95 Roumnie 6.0 0,0 8,2 1615 0,0 0.0 0,0 0.0 0,0 12,3 85:8 71.2 . . . . Pays A revenu faiblelintediaire 20,2 w 22,3 w M q u e subsaharienne .. .. .. .. ..... . . . . . . . . . Asie de1'Est .. ... . .. Asie du sud ...... ...... 21,7 w M,4 w 16.1 w 20,2 w l i 4 w ........ ........ 2S,6 w 28.6 w 15,7 w 12.6 w .. 3 4 9 w .. 2 i i w .. .. .... 2 i i W .. l i i w Eurooe. Moven-Orient et h q u d d u Nord .. .. Ameriquelatine et Carailxa 23;i w 23:i w ... . .. 2s;; w 29:i w 14;i w 8;;w .... .. 13:aw r i , j w i a ; i w 1d,aw 17 paysfortementendet& 18,3 w 20.0 w .. .. 28,lw 32,Iw 13,9w 9,8w .. .. 12,4 w I?,OW 16,1 w 18,7w Paysa revenu6levk 44,Ow 3 8 . 9 ~ .. .. 23,3 w 19,8 w 2,3 w 1,2 w .. 6,s w 9,s w 21,9 w 24,4 w Pays membresde I'OCDE 44.3 w 39,2 w .. 23,s w 19.9 w 2,2 w 1,2 w .... .. 6,2 w 8,6 w 21,6 w 24,l w tAutres .. .. .. .... .. .. .. . . .. . . .. .. .. .. 96 Espagne 15,9 22,6 38.9 38,2 23,4 27,7 10,O 2 , 7 0,7 1.3 11,l 7,5 19,7 29,5 97 trlande 28.3 34.2 9,O 13.3 32.1 31,7 16,7 7,6 3.2 3,0 10.6 10,2 30,l 48,3 98 tArabie saoudite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99 tlsrael 40;d 34:6 0,0 6,O 20,O 29,5 20.0 4,6 10:d 6,4 10,O 18,9 31,3 55,2 100 Nouvelle-Zilandeb 61.4 51,4 0,O 0.0 19,9 26,3 4,l 2,s 4,5 2,O 10,O 17,s 29,l 44.7 101 tSingapour 24,4 20,9 0,O 0.0 17,6 13,9 11.1 3 , l 15,s 12,2 31,4 50,O 21,s 2 6 3 102 tHong Kong . . . . . . . . . . . . . . , . . . . . . . 103 Italie 16,6 37.7 39,2 40.5 31:; 23,4 014 0.0 4,3 -4.1 7,7 2.4 23,3 36.1 104 Royaume-Uni 39.4 45,l 15.6 22.2 27.1 30.4 1.7 0.1 5,4 2.2 10.8 9,9 32.5 37,3 105 Auslrdlie 58,3 61,6 0,O 0.0 21,9 22,l 5,2 4.6 2.1 0,5 12.5 11.2 22.1 27.7 106 Belgique 31,3 38,l 32.4 35,O 28,9 21,O 1.0 0,O 3,3 2,3 3.1 3,6 35.0 43,5 107 Pays-Bas 32,5 25,7 36,7 39.9 22.3 21,9 0,5 0.0 3,4 2.5 4,7 10,l 43.4 51,s 108 Autriche 20,7 18.4 30,O 37.1 28.3 26,8 5,4 1.5 10,2 7.5 5,5 8.7 29,7 34,8 109 France 16.9 17.8 37.1 45.6 37.9 27.6 0.3 0.0 2.9 0.9 4.9 8.1 . 33.4 ~. 42.5 .- - 110 Allemaene, Rev. fid. d' - . 19.7 17.4 46.6 53.8 28.1 22.5 0.8 0.0 0:8 0.2 4:0 6:1 25.3 29.2 1 1 1 Finlande 30.0 32,5 7,8 10,4 47.7 43,5 3.1 0.8 5,8 3.8 5.5 9.1 26,s 31.6 112 tKoweit 68,8 0,4 0,O 0.0 19,7 0,O 1,5 1.3 0,2 0,O 9.9 97.7 55,2 66,l I I3 Danemark 40.0 37.8 5.1 4.4 42.1 41.2 3.1 . 0.1 2.8 4.1 6.8 12.4 35.5.- 43.5 .,- ~ 114 Canada 41:2 5 6;2 1416 14:5 17;9 5.2 4:2 -0;6 010 10:9 1212 21.1 20,I 115 Suede 27.0 17,6 21,6 28.5 34.0 27,9 1,s 0.5 4.7 11.0 11,3 14.5 32,4 44,2 116 Japan" . . . . , . . . . . . . . . . . . . . . 11,2 12,6 1 17 tEmirats arabes unis" 0.0 0.0 0.0 . . 0.0 . . 0,o . . I&:o . . 0,2 1 18 Norvege 22.6 2012 20,6 21:8 48.0 39,7 1,6 0,5 1,0 1,0 6,2 16.7 36,8 4814 119 Etats-Unis 59.4 5?,4 23,6 32,8 7,l 3,5 1,6 1.7 2.5 0,8 5.7 8.8 17,6 20.1 120 Suisse 13,9 . . 37.3 . . 21.5 . . 16.7 . . 2,6 . . 8,O . . 14.5 . . Total des pays dklarants 40,3 w 36,2 w ... . .. 23,4 w 20.9 w 4,O w 2,8 w .. 8,1 w 10,B w 21,2 w 24,O w Exportateursde petrole 26,3 w 23.4 w .. 2 4 , 2 w 2 3 , 8 w 10,8w 8 , l w .. .... .. 32,Ow 20,lw 2 7 . 1 ~ Pays non membres non dkclarants .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. a. Vo~rnotestechnioues. b. Les chiffres indiauts corres~ondentaux comDtes budettaires. Tableau 13. Monnaieet taux d'inthriit Awirs monilairesau s e n large lnflalion Tulud'inrlrtr n o m i ~ l des banques u Tamannuelmoyen M o p n e en annuelk (enpourcenrage annuel rnoyen) de croissance circularion moyenne norninale (%) (enpourcenrage du PIS) (diflareurPIE) Tam cridireurs Tampr2reurs 1965-80 1980-87 1965 1980 1987 198iL87 1980 1987 1980 1987 Pays A faible revenu Chimeet Inde Autres pays A faible revenu 1 Ethiopie 12,7 12,2 12,5 25,3 41,4 2.6 . . 1.00 . . 6,00 2 Bhoutan . . 26.5 . . . , 8,4 . . . . . . . . . . 3 Tchad 12,s 17.4 9,3 20,O 25,3 5.3 5,50 5,33 11,00 10,50 4 Zai're 28.2 53,9 11.1 8,9 8,8 533 . . . . . . . . 5 Bangladesh .. 21.6 . . 18,6 25.2 11.1 8.25 . . 11,33 . . 6 Malawi 15,4 17,7 17,6 20.3 25.0 12.4 7,92 14,25 16.67 19.50 7 Nipal 17,9 18.9 8.4 21.9 29.5 . . 4.00 830 14,00 15,00 8 RDPlao . . . , . . .. 8,1 46,5 . . . . . . . . 9 Mozambique . . .. 26,9 . . . . 10 Tanzanie 1917 19:s .. 37;2 25.9 24.9 4,00 15.75 11,50 27.50 11 Burkina Faso 12 Madagascar 13 Mali 14 Burundi 15 Zambie 16 Niger 18,3 6,1 3.8 13,3 18.1 4,l 6,19 5.25 9,38 8.00 17 Ouganda 23,l 77.8 . . 12.7 7,8 95.2 63.0 30.00 10,80 34,67 18 Chine . . 25.9 . . 34.9 65.5 4.2 5.40 . . . . . . 19 Somalie 20 Togo 21 lnde 22 Rwanda 23 Sierra Leone 24 Benin 25 Rep. centrafricaine 26 ~ e n 6 27 Soudan 28 Pakistan 29 Hai'ti 30 Lesotho 31 Nigeria 32 Ghana 33 SriLanka 34 Yemen. RDP 36 Indontsie 54.4 23,9 .. 13,2 26.9 8,5 6,oO 16.78 . . 2 1,67 37 Libena . . . . . . . . 1.5 10.30 5.88 18.40 13.63 38 Afghanistan 39 Birmanie 40 Guinie . . .. . . . . .. . . . . . . . . . . 41 Kampuchea dim. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42 Viei Nam . . . . . . .. . . . . . , . . . . . . PaysA revenu intermidiaire Tranche infirieure - 43 Senegal 15,6 8.7 15.3 27.0 23.5 9,1 6,19 5,25 9,38 8,00 44 Bolivie 24,3 589,2 10.9 16,2 21.7 601,8 18,W . . 28,00 45 Zimbabwe . . 18.1 . . 54,6 61.6 1?,4 3,52 9,58 17,54 13,G 46 Philippines 17,7 15.9 19,9 19.0 20.7 16.7 12,25 8,20 14.00 13,34 47 Ytmen, Rep. arabe du . . 22,O . . 61,8 73.9 11.4 9.33 9 5 0 . . . . 48 Mamc 15.8 14,4 29,4 45.4 58,O 7,3 4,88 8.50 7,OO 9,00 49 Egypte, Rep. arabe d' 17,7 22.6 35.3 52.2 93,8 9,2 7,M . . 50 Papouasie-Nouvelle-Guinee . . 9,4 32.9 34.1 4,4 6.90 9,60 11.15 11.94 5 1 Rep. dominicaine 18,5 22,4 I8',0 ?3,4 29.5 16.3 . . . . .. 52 CBte d'lvoire 20.4 8.1 213 25,8 31,O 4.4 6.19 525 9,38 8,& 53 Honduras 14,6 11.3 15.4 22.8 30,5 4,9 7,00 9,62 18.50 15,54 54 Nicaragua 15,O . . 15,4 21.0 . . 86.6 7,50 55 Thailande 17,8 18,4 23,6 37,3 64.9 2.8 12.00 9,50 18.00 15,& 56 El Salvador 14.3 18,3 21.6 28,l 31,5 16.5 . . . . 57 Congo, Rep. populaire du 14,2 10,3 16.5 14.7 20,8 1.8 6,50 7,79 11.& 11,13 58 Jarna~que 17,2 25.6 24,3 35.6 52.7 19,4 1029 1750 13.00 23.00 59 Guatemala 16.3 14,l 15,2 20,s 22.9 12.7 9.00 11.00 . . . . 60 Cameroun 19.1 13.8 11.7 18.3 18,7 8.1 7.50 7.15 13,00 13.00 61 Paraguay 21.3 18.9 I2,l 19.8 16.3 21.0 . . . . . . . . 62 Eauateur 22.6 30.0 15.6 20.2 18.8 29.5 . . . . . . . . 63 Botswana . . 23.5 . . 30,7 29,s 8,4 5,00 7.50 8,48 10,W 64 Tunisie 17,4 15,5 29.2 41.1 . . 8.2 2,50 5.50 7.25 10,W 65 Turquie 27,4 49.8 23.0 16.7 24.5 37.4 10,95 35,40 25,67 50.00 66 Colombie 26.5 . . 19.8 23,7 . . 23,7 . . 19.00 . . 67 Chi11 137.5 . . 16,3 17.6 . . 20,6 37,46 26,& 47,14 38,28 Nore :Les notes techniques ind~quentce que recouvrent les chiffres et dans quelle mesure ils aunt comprables. Les chiffres en italique se rapponent a des annCesautres que celles qui sont indiquees. 214 Avoirs monboires au sens larpe ,."..:... rnlruilun T a uannuel moyen Moyenne en onnuelk T a u d 'infirtf n o m i ~ udes banques r de croissance circulation movenne (enpourcenroge onnuel rnoyen) n o r n i ~ l e($1 , . (en ,oourcenra~edu PlBi . idlflaleur PIS) . , Tout criditeurs Tour ror#r~ur.v ~- - 1965-80 1980-87 1965 1980 1987 198&87 1980 1987 1980 1987 68 Perou 25,9 100,8 18,7 16,3 101,5 . . . . 69 Maurice 21.8 18,3 27.3 41.1 5010 8.1 9,25 9.38 12,ld 14,13 70 Jordanie 19.1 12.7 . . 88.8 132.9 2.8 .. .. . . . . 71 Costa Rica 72 RCp. arabe syrienne 73 Malaisie 21,5 13.5 26,3 69,8 124,3 1,I 6,23 7,17 7,75 8,19 74 Mexique 21.9 66.2 25,l 27,s 21.0 68,9 20,63 97,24 28,lO . . 75 Afrique du Sud 14.0 15,O 56,6 493 51.0 13.8 534 8.70 9.50 12.50 76 Poloene . . 24.0 58.3 38.1 29.2 3.00 6.00 8.00 12.00 77 ~ i b n n 16,2 42;3 83.4 . . . . . . . . . . .. Tranchesudrieure 78 Bksil 43.4 .. 20,6 18,O 166,3 115,00 517,40 79 Umguay 65,5 53,8 28.0 30.5 34:; 543 50,30 60,83 66.62 95,80 80 Hongrie .. 7,5 .. 46,s 46.8 5,7 3.00 4,00 9,043 11,50 81 Pan& . . . . 3.3 . . . . . . 82 Argentine 86;d 28318 . . 22;2 19,l 298.7 87,97 61,23 . . 83 Yougoslavie 25.7 54.4 43,6 59,l 46,O 57,2 5,88 79.25 11,50 111,25 84 Algtrie 22,l 17,5 32.1 58,5 .. 5.6 85 Code, Rip. de 35,5 18,7 11,l 31,8 44,1 5.0 19,50 lo,, l8,G lo.& 86 Gabon 25.2 8.4 16.2 15,2 24.4 2.6 7,50 7,94 12,50 11.13 87 Portugal 19,5 22,s 77,7 96,3 104,7 20,8 18,20 . . 18,50 . . 88 Venezuela 22.3 16,O 17,3 36,3 45,8 11.4 8.48 89 Gdce 21,4 25,l 35.0 61,6 80,O 19,7 14,50 l5.50 21,25 21,82 90 Trinite-er-Tobago 23.1 12,4 21,3 32.0 . . 6.2 6,57 6.03 10,oO 11.50 91 Libye 29.2 2.2 14.2 34,7 . . 0.1 5,13 .7,50 7,00 7,OO 92 Oman .. 19,8 . . 12,3 28.6 -6.5 . . 7.48 .. 9.10 9 3 I&. Rep. islamiqued' 28.6 . . 21.6 . . .. . . . . . . . . . . 94 Iraq . . . . 19,7 . . . . .. .. . . . . . . 95 Roumcmie .. 7,5 . . . . .. . . . . . . . . . . Pays B revenu f;llWe/intedlai Afiiqwsubsaharieme Asiedel'bt Asie du Sud Europe, MoyenOrient et Afriquedu Nord Ambrique latineet Caraibes 17paysfortementeadett6s Pays revenu Beve Pays rnernbres de I'OCDE tAutres 96 Espagne 19.7 9.1 59,2 75,2 64,s 10,7 13.05 8-97 16,RS 16.36 97 Irlande 16.1 6 4 58.1 47,6 10.2 12,00 6.21 15,96 11.15 98 tArabie saoudite 32,l 11,6 1614 18,6 52,6 -2.8 . . . . . . 99 tIsrael 52.8 163.4 15,O 56.9 67,3 159,O . . 19,39 176.93 61.43 100 Nouvelle-Zklande 12.8 16,4 57,2 53.2 55.3 11.5 11.00 16,32 12,63 . . 101 tSineaoour 17.8 11.6 58,4 74,4 104.8 1.3 9.37 2.89 11,72 6,lO 104 Royaume-Uni 105 Australie 106 Belg~que' 10.4 6,5 59,2 57,O 56,2 5.7 7.69 5,00 9,33 107 Pays-Bas 14.7 5,8 55,2 79,O 87.7 2.3 5.96 335 13.50 8.15 108 Autnche 13.3 7,5 48.9 72.6 84.1 4.3 5.00 3.03 109 France 15,3 9,1 53s 72,5 72.1 7,7 6,25 5,31 18.73 15.82 I LO Allemagne, Rkp fed d' 10.1 5,7 46.1 60,4 64,7 2,9 7,95 3,20 12.04 8.36 111 Finlande 14,7 13,9 39,l 39.5 48.9 7,2 9,oO 7.00 9,77 8,91 1 12 t Kowei't 17.8 5.6 28.1 33.1 93.1 -4.6 4.50 4.50 6.80 6.80 113 Danemark 114 Canada 115 Suede 116 Japon 17,2 8,6 106,9 134,O 170.3 1.4 5,50 1,76 8,32 5,W I I7 tErnirats arabes unis . . 13,O 19.0 63.0 -0.3 9,47 12,13 118 Norvkge 12.6 12.7 5119 51.6 59.1 6.1 5,08 5 , j 5 12.63 13,46 119 Etats-Unis 9.2 9,9 63.9 58.8 68.0 4.3 13.07 8.21 15.27 8.21 120 Suisse 7.1 8.4 101.1 107.4 121.5 3.9 7.75 3.19 5.56 5.24 Total despays dklarants Exportateursde petrole Pays non membres non declarants --- a. Y compris le Luxembourg. Tableau14. Croissance ducommercede marchandises Commercede murchandises T a u annuelnuyn de croissanced(%) (millionsde dollars) Tennesde 1:change lmpor~arions (1980 = I W ) Exporra~ions lmporrarions Ctporrarions 1987 1987 1965-8'0 19RO-87 196F80 1980.87 I985 1987 Pays faible revenu 95.802 t 116.254 t 5,6 w 3,4 w 4,s w 2,3 w 92 m 84m Chine et lnde 52.0901 62.3771 4,s w 9,6 w 4,s w 10,6 w 104 m 101 m Autres pays bible revenu 43.712 t 153.877t 5,9 w -0,l w 4,s w -3,9 w 91 m 84m I Ethlople 402 1 150 -0,5 -0,6 -0,Y 7.6 99 84 2 Bhoutan 3 Tchad 4 Zaire 5 Bangladesh 6 Malawi 7 Nepal 8 RDPIao 9 Mozambique 10 Tanzanie I I Burkina Faso 12 Madagascar 13 Mali 14 Burundi 84 206 3.0 8.3 2.0 2.4 100 75 15 Zambie 869 745 1,7 -3,3 -5,5 -6,2 72 79 16 Niger 361 417 12.8 -4,8 6,6 -6.2 108 86 17 Ouganda 320 477 -3.9 2,7 -5,3 3,O 96 67 18 Chine* 39.542 43.392 5,5 11,7 7,9 14,2 95 87 19 Somalie 94 452 3.8 -7.7 5.8 -1.1 9I 84 21 lnde 12.548 18.985 3-7 3,6 1,6 4,7 114 114 22 Rwanda 121 352 7.7 2.5 8.7 5.4 102 87 23 Sierra Leone 120 132 3 , 8 -2.1 -2,7 -15,l 100 93 24 RCnin 168 418 5,2 -0.1 6,7 0.4 90 88 25 Rip. centrafricaine 130 186 -0,4 I ,O -1,l -1.8 88 84 26 Kenya 961 1.755 0.3 -0,6 1,7 -3.0 92 80 27 Soudan 482 694 -0,3 4 2 2,3 -8,7 90 84 28 Pakislan 4.172 5.822 4.3 8.4 0,4 3.4 88 99 29 Hai'ti 261 378 7,O -2,O 8,4 -2,5 97 109 30 Lesothob . . . . . . . . . . , . . . . . 31 Nig6ria 7.365 7.816 11,4 -5,l 15,2 -14,O 90 54 32 Ghana 1.056 836 -1.8 -1.6 -1.4 -2.9 91 85 33 Sri Lanka 1.393 2.085 0.5 6,5 -l,2 3,2 99 96 34 Ytmen, RDP 409 1.450 -13,7 1,7 -7,5 3,3 99 73 35 Mauntanie 428 474 2.7 11,2 5,4 1,7 112 98 36 lndontsie 17.206 14.453 9,6 2.7 14,2 -2,2 94 69 37 Liberia 385 208 4.5 -2.6 1.5 -10.2 91 93 38 .4fghanisron 552 1.404 .. . . . . . . . . 39 Birmanie 219 628 -2.1 -4.7 -1.7 -8.7 70 65 40 GuinCe , . . . . . . . . . . . .. .. 4 1 Kamuchea dim. . . . . . . . . . . . . . . . . 42 ~ i e r k a m 1.054 1.874 . . . . . . . . . . , . Pays revenu intermediaire 369.978 t 353.481t 2,4 w 5,s w 5,9 w -0,s w 92 m 79 in Tranche infkrieure 144.178t 146.317 t 5,3 w 5,3 w 4,1 w -1,7 w 92 in 78 m 43 Sinegal 645 I. 174 2.4 6.7 4,1 2,7 100 96 44 Bolivie 566 776 2.8 -0,8 5.0 -1.6 84 51 45 Zimbabwe 1.358 1.055 3.4 0.9 -1.8 -6.8 84 84 46 Philippines 5.649 7.144 4,7 -0,4 2.9 -4,O 92 98 47 YCmen, Rtp. arabedu 19 1.311 2.8 -4,O 23.3 - 1 1.0 93 93 48 Mamc 2.807 4.229 3.7 3,7 6.5 1.6 89 106 49 Eev~te.R ~ Darabed' . 4.040 8.453 2.7 8.4 6.0 2.8 84 64 52 ~ &d'lvoire e 2.982 2.168 5.6 3.4 8,O -3.1 96 86 53 Honduras 827 895 3.1 3.1 2.5 -0,2 93 83 54 Nicaragua 300 923 2,3 -5,2 1.3 0,8 85 77 55 Thailande 11.659 12.955 8,5 10,2 4.1 3,4 74 81 56 E1 Salvador 634 975 2.4 -4.6 2.7 -0.7 96 75 57 Congo, Rip, populaire du 884 570 12.5 3.9 1,0 -0.7 94 64 58 Jamaiaue 649 1 207 -0.3 -6.2 -1.9 -1.5 95 100 59 GuateGala 60 Carneroun 61 Paraguay 62 Eauateur 63 Botswanab 64 Tunisie 65 Turquie 10.190 14.163 515 17:l 7,7 11.1 91 110 66 Colombie 5.024 4.230 1.4 7,5 5,3 -4,2 98 70 67 Chili 5.091 4.023 7 9 4.3 2.6 -8,3 79 77 * Donnees oour Taiwan. Chine : 50.835 34.341 19.0 13.5 15.1 6.5 104 103 Nore :Les notes techniqueb indiquentce quc recouvrent les chiffre\ er dans quelle mesure ils sont cornparables. Les chiffres en iialique se rapportent a des anntes autres aue celles oui sont indiouees. Commercede marchund~aer fm~ll~onsde dollan1 Tamannuel moyen de croissanceV%) Termer du I Yclurn~v fiporfuliot~s lmporlafions 11980 = IW) G[~urfurbns Imporfurions 1987 1987 68 Pcmu 2.605 4.060 69 Maurice 918 1.010 70 Jordanie 930 2.691 71 Costa Rica 1.155 1.377 72 RCD.arahe svnenne 1.357 2.546 73 Malaisie 17.865 12.506 4.4 9,7 2.9 -0,7 86 72 74 Mcx~que 20.887 12.731 7.6 6 6 5,7 -8,l 98 73 75 Afrique du Sudh 20.066 14.629 6.1 -0.1 0.1 -8.8 75 7 1 76 Pologne 12.205 10.844 . . 4.3 . . 1.2 106 112 77 Liban 591 1.880 . . . . . . . . . . . . Tranche supkrieure 225.853 t 207.164 t 1,Ow 5,6w 7,6 w 0,s w 92 m 88 m 78 B6sil 26.225 16.581 9,3 5.6 8.2 -4,2 89 97 79 Uruguay 1.190 1.140 4.6 1.4 1,2 -6,s 87 97 80 Hongrie 9.571 9.855 . . 3.9 . . 1,s 92 89 81 Panama 357 1.248 . . 3.8 . . - 3 3 94 71 82 Argentine 6.360 5.818 4.7 -0.3 1.8 -9,4 90 81 83 Yougoslav~e 11.397 12.549 5.6 1,1 6.6 -2,O Ill 116 84 Algine 9.029 7.028 1.5 3,2 13.0 -4,6 97 56 85 C o r k Rep. de 47.172 40.934 27.2 14,3 15,2 9.6 106 105 86 Gabon 1.285 836 8,l - 1 , Y 10,s 3,O 90 64 87 Portugal 9.167 13.438 3.4 12.2 3.7 3.8 85 99 88 Venezuela 10.567 8.725 -9.5 -0.4 8.7 -7.0 93 54 89 Grece 6.489 12.908 11,9 6,6 5.2 4.8 88 93 90 TrinitC-et-Tnhago 1.462 1.? 19 -5.5 -7,l - 5 8 -15.1 96 61 91 Libye 6.061 4.877 3.3 -5.9 15,3 -15.3 92 47 92 Oman 3.941 I ,882 . . . . . . . . . . . . Iran, Rip. islamiyue d ' Iraq Roumanie PaysB revenufaiblelintermtdiaire 465.780 t 469.736 t 3,l w 5,O w 5,s w 0,l w 92 tn 83 m Atiiaue subsaharienne 28.471 t 32.516 t 6 . 6 ~ - 1 . 0 ~ 5.0 w -5.8 w 91 m 84m ~ s ihe [%st e Asie du Sud Europe,Moyen-Orient et Afrique du Nord 113.691 t 146.301 t .. .. 0.4 w 92m 93 m Amkriqw latineet Caraibes 89.943 t 74.679 t -2,1 w 3,O w 4:i w -5,6 w 90m 76 m 17 paysfortement endettks 112.628t 95.193 t 0,4 w 2.1 w 6,3 w -6,O w 92 ID 84m Pavs a revenuCleve 1.924.470 t 2.007.404 t 7.0 w 3.3 w 4.4 w 4.8 w 94 m 97 m paysmembresde I'OCDE 1.784.793 t 1.871.384 t 7;2 w 4;2 w 4;2 w 5;2 w 94 m 98 m tAutres 139.677 t 136.020 t 6.0 w -4.2 w 10.6 w 0,4 w 95 m 54 m 96 Espapne 34.099 49.009 12.4 6,9 4.4 5,6 90 I 1 I 97 Irlande 15.970 13.614 9,s 8,1 4-8 2.6 107 107 98 ?Arabicsaoudite 23.138 20.465 8.8 -16.3 25.9 -9.3 95 54 101 tSingapur 28.592 32.480 4,7 6,1 7.0 3.7 101 102 102 tHong Kong 48.475 48.462 9.5 11,4 8,3 9.1 103 106 103 Italic 116.582 122.211 7.7 3 3 3.5 4.3 95 114 104 Royaume-Uni 131.128 154.388 4,8 3,o 1.4 4.8 96 99 105 Australie 25.283 29.318 5.5 6,O 0,9 2,9 89 72 106 Bclgique' 82.951 82.598 7.8 4,s 5,2 3,2 87 98 107 Pays-Bas 92.882 91.317 8.0 4,6 4.4 3.0 91 91 108 Autrichc 27.163 32.638 8,2 5,3 6,1 4,7 90 108 109 France 143.077 157.524 8.5 3,s 4,3 2.2 94 104 l I0 Alleniagne. RCp. fid. d' 293.790 227.334 7,2 4-7 5,3 4,6 88 120 I I I Finland? 20.039 19.860 5.9 1,8 3.1 3-5 96 109 112 tKoweTt 8.355 5.297 -1.9 -3.2 11.8 -5.5 92 54 113 Danemark 24.697 25.334 5.4 5,7 1,7 5.7 96 106 114 Canada 92.886 92.594 5,4 6,3 2,6 7,3 122 101 115 Sukde 44.313 40.621 4.9 5,7 1.8 2.8 88 96 116 Japon 229.055 146.048 11.4 5,s 4,9 3.6 I I2 153 117 tEmimts arabea unib 12.000 7.226 10.9 0. I 20.5 -7.1 91 54 1 18 Nowcgc 21.449 22.578 8.2 6,2 3,O 3.5 97 72 119 Etats-Unis 252.567 422.407 6.4 -0,s 5.5 9.7 1 I4 116 120 Su~sse 45.357 50.557 6,2 4,6 4,s 5,3 88 113 Total despays dklarants 2.390.197 t 2.477.661 t 6.1 w 3,4 w 4,6 w 3,9 w 93 m 84 m Exportateurs depktmle 168.325 t 153.727 t 3,O w -3,7 w 9,3 w -5.7 w 9 4 m 61 m Pays non membres non dkclarants .. .. .. .. .. .. - - - a. Voir notes techniques. b. Ces chiffres concement I'Union douanierede I'Afrique australe, comprenanr I'Afrique du Sud, la Namihie, le Lesotho, le Botswana et le Swaziland: le commerceentre ces pays n'est pas comprisdans les chiffrvs. c. Y compris le Luxembourg. Tableau 15. Structuredesimportations demarchandises Pourcenragedes imporra~ionsdemarchandises Aurres Machines Prduirs produirs er mar~riel Autres biens alimenraires Combusribles primaires de transporr manufacruris 194S 1987 1965 1987 1965 1987 1965 1987 9 6 1987 PaysB faiblerevenu 2 2 w 7 w 5 w 9 w l o w 7 w 2 8 w 34 w 34 w 43 w Chineet Inde 2 8 w 5 w 3 w 5 w 19 w 10 w 26 w 34 w 24 w 47 w Autres paysB faible revenu 1 7 w 9 w 7 w 1 4 w 4 w 4 w 2 9 w 33 w 42 w 3 9 w 1 Ethiopie 6 4 6 18 6 3 37 37 44 38 2 ~houian 3 Tchad 4 Zaire 5 Baneladesh 6 Malawi IS 5 7 NCoal 22 6 9 Mozambique 17 . . 8 . . 7 . . 24 . . 45 . . 10 Tanzanie 10 6 9 17 2 2 34 44 45 31 I I Burkina Faso 23 16 4 3 14 5 19 34 40 42 19 Somalie 31 13 5 3 8 6 24 47 33 32 20 Togo 15 20 3 6 5 6 31 28 45 40 21 Inde 22 8 5 1 1 14 8 37 24 22 48 22 Rwanda 12 12 7 15 5 7 28 30 50 35 23 SienaLeone 17 17 9 9 3 4 30 20 41 49 24 Enin 18 11 6 34 7 2 17 16 53 37 25 RBp. centrafricaine 13 13 7 1 2 4 29 39 49 43 26 Kenya 10 9 1 1 21 3 4 34 34 42 33 27 Soudan 23 17 5 22 4 3 21 26 47 32 28 Pakistan 20 16 3 19 5 7 38 31 34 27 29 Haiti 25 27 6 11 6 5 14 19 48 38 30 Lesothoa . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . 31 Nigeria 9 8 6 3 3 3 34 36 48 50 32 Ghana I2 6 4 17 3 3 33 36 48 37 33 Sri Lanka 41 17 8 17 4 3 12 27 34 37 34 YBmen, RDP 19 16 40 36 5 2 10 24 26 22 35 Mauritanie 9 26 4 10 I 2 56 35 30 27 36 lndonisie 6 3 3 16 2 3 39 39 50 39 37 Libtria 16 19 8 21 3 3 34 29 39 29 38 Afghanisran 17 . . 4 . . 1 . . 8 . . 69 . . 39 B i r m i e 15 5 4 2 5 2 18 43 58 48 40 Guinte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 1 Kampucheadim. 6 . . 7 . . 2 . . 26 .. 58 .. 42 Vier Nam . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pays B revenu intermediaire 15 w 10 w 8 w 1 2 w l l w l o w 3 1 w 3 5 w 36 w 35 w Trancheinfkrieure 15 w 10 w 7 w l o w 9 w 7 w 33 w 35 w 36 w 38 w 43 SBnBgal 36 32 6 16 4 2 15 16 38 33 44 Bolivie 19 15 1 2 3 3 35 45 42 36 45 Zimbabwe 13 10 8 8 3 3 31 36 46 43 46 Philippines 20 8 10 17 7 7 33 28 30 40 47 Yemen, Rkp. arahe du 40 27 6 0 6 2 26 32 21 39 48 Maroc 36 14 5 18 10 IS 18 24 31 28 49 Egypte. RCp. arabe d' 26 24 7 2 12 7 23 28 31 39 50 Papouasie-Nouvelle-Guinte 23 20 5 10 3 1 25 34 45 35 5 1 Rip. dominicaine 23 13 10 15 4 5 24 27 40 40 52 CBte d'Ivoire 18 19 6 15 3 4 28 28 46 35 53 Honduras 11 5 6 14 1 I 26 31 56 48 54 Nicaragua 12 15 5 1 1 2 2 30 20 51 53 55 Thailande 6 5 9 13 6 9 31 32 49 40 56 El Salvador 15 12 5 8 4 4 28 20 48 56 57 Congo, R@. populairedu 15 16 o 7 1 3 34 27 44 46 58 Jamayque 20 16 9 17 5 4 23 20 43 43 59 Guatemala ll 6 7 I? 2 4 29 28 50 51 60 Cameroun 11 13 5 1 4 3 28 36 51 46 61 Paraguay 24 14 14 8 4 8 31 41 28 29 62 Equateur 10 5 9 3 4 3 33 52 44 38 63 Botswanaa . . . . . . . . . . .. . . . . .. .. 64 Tunisie 16 11 6 11 7 12 31 22 41 44 65 Tuquie 6 4 10 22 10 13 37 29 37 32 66 Colombie 8 8 1 3 10 8 45 39 35 43 67 Chili 20 12 6 10 10 4 35 39 30 36 * Donntespour Taiwan, Chine : 13 7 5 9 25 17 29 33 29 34 Nore :Les notestechniques indiquent ce que recouvrent les chiffres et dans quelle mesure ils sontcomparables. Les chiffres en italique se mpportenr B des annees autres que cellesqui sont indiquees. 218 -- Pourcenragedes imporrufions de rnarchundises Aurres Machines Produirs produirs el malPri~l Autres biens ulirn~nruires Combuslibla primaires de rransporr r~!unufaclures 1965 1987 1965 1987 1965 1987 1965 1987 1965 1987 68 Pemu 17 13 3 1 5 3 41 47 34 36 69 Maurice 34 19 5 7 3 5 16 20 43 48 70 Jordanie 28 18 6 17 6 5 18 21 42 39 71 Costa Rica 9 4 5 10 2 2 29 30 54 54 72 Rep. arabe syrienne 22 12 10 26 9 4 16 24 43 33 73 Malaisie 25 10 12 6 10 4 22 50 32 30 74 Mexique 5 11 2 1 10 8 50 46 33 34 75 Afrique du Sud" 5 2 5 0 l l 4 42 43 37 50 76 Poloene . . I 1 . . 17 . . I I . . 32 . . 30 77 ~ i h o i 28 . . 9 . . 9 . . 17 . . 36 . . Tranche superieure 1 4 w 1 1 w 9 w 1 4 w 13 w 12 w 27 w 34 w 35 w 3 1 w 78 Bksil 20 9 21 27 9 8 22 28 28 28 79 Uruguay 7 8 17 16 16 7 24 30 36 39 80 Hongrie 12 7 12 17 22 10 27 31 28 36 81 Panama l l 3 21 8 2 0 21 32 45 57 82 Argentine 6 5 10 1 1 21 9 25 37 38 37 83 Yougoslavie 16 6 6 17 19 10 28 30 32 35 84 Alekrie 26 27 0 2 6 7 15 29 52 35 85 ~ c k eRip. de , 86 Gabon 87 Ponugal 88 Venezuela 12 14 I 0 5 4 44 45 39 36 89 Grttce 15 18 8 14 11 7 35 24 30 36 90 TrinitC-et-Tobago 91 Libye 92 Oman 93 Iran, RCp. islamique d' 16 . . 0 . . 6 . . 36 94 Iraq 24 . . 0 . . 7 . . 25 95 Roumonie . . . . . . .. .. . . . . Pays revenufaiblelintermddiaire 17 w 9 w 7 w l l w I l w 9 w 30 w Afriquesubsaharienne 14 w 12 w 6 w l o w 4 w 4 w 30 w h i e de I'Est 2 1 w 6 w 6 w l o w 15 w 12 w 23 w h i e du Sud 2 9 w 10 w 4 w 1 3 w l l w 7 w 32 w Europe, Moyenarient et Afrique du Nord 14 w .. 1 5 w .. l o w .. Adrique latioeet Caraibes i 2 w l o w 9 w l o w 8 w 6 w 34 w 17 oavs fonementendettds 1 4 w l o w 7 w 1 2 w l o w 7 w 34 w & , Pays B revenu klevd 19 w 10 w l l w l l w 1 9 w 7 w 2 0 w 33 w 3 1 w 39 w Pays membresde I'OCDE 1 9 w l o w l l w l l w 2 0 w 7 w 2 0 w 33 w 3 1 w 38 w tAutres Z Z w 9 w 8 w 7 w 1 3 w 5 w 2 0 w 33 w 3 9 w 4 6 w 96 Espagne 19 1 1 10 16 16 8 27 35 28 29 97 Idandc 18 12 8 7 10 4 25 33 39 42 98 tArabie saoudite 29 17 I I 5 2 27 34 38 46 101 tsingapour 23 8 102 tHong Kong 25 8 103 Italic 24 15 104 Royaurne-Uni 30 12 105 Australie 5 5 106 Belgiqueb 14 1 1 9 9 21 8 24 29 32 42 107 Pays-Bas 15 15 10 1 1 13 5 25 28 37 41 108 Autriche 14 6 7 7 13 7 31 35 35 45 109 France 19 11 15 11 18 7 20 31 27 40 110 Allernagne. Rep. fid. d' 22 12 8 10 21 8 13 28 35 43 I11 Finlandc 10 6 10 13 12 7 35 37 34 37 1 12 tKoweit 21 16 I 0 7 3 33 39 39 42 113 Danemark 14 12 I 1 8 1 1 6 25 30 39 44 114 Canada 10 6 7 5 9 5 40 55 34 30 115 Suide 12 7 l l 9 12 6 30 38 36 40 116 Japon 22 17 20 27 38 18 9 12 11 27 117 tEmints arahes unis 15 4 3 3 7 1 34 43 41 49 118 Nowkge 10 6 7 5 12 6 38 39 32 43 119 Etats-Unis 19 6 10 11 20 5 14 42 36 36 120 Su~sse 16 7 6 4 11 6 24 32 43 51 Total despays dklarants 1 8 w l o w 10 w 11 w 1 8 w 8 w 22 w 34 w 32 w 39 w Exwrtateursde dtrole 1 4 w 1 2 w 7 w S w 8 w 4 w 34 w 38 w 39 w 42 w Pays non membres non declarants . . .. .. .. .. .. .. .. .. .. a. Ces chiffresconcernent I'Union douanikrede 1'Afrique australe, comprenant I'Afrique du Sud, la Namihie, le Lesotho, le Botswana et le Swaziland: le commerce entre ceb pays n'est pas compris dans les chiffres. b. Y compris le Luxembourg. 219 Tableau 16. Structuredesexportationsdemarchandises Pourcenro~edes crporreions de murchondrses Comhusrrbles, Aulres Muchine.? minbmur priduilr PI murbriel Aulres hiem (Texriles el el mi.ruur primaires de Ironpurr monu/ucrures huhillemm~).' 1965 I987 1965 1987 1965 1987 1965 1987 1965 I987 Pays a faible revenu 22 w 29 w 53 w 22 w l w 4 w 23 w 45 w llw 7 w chine et Inde 8 w 13w 45 w 17 w 2 w 6 w 45 w 64 w . . . . Autres pays B faible revenu 30 w 48 w 60 w 27 w l w 3 w 8 w 21w 4 w 9 w 1 Ethiopie 1 3 98 96 I 0 0 1 0 0 2 ~houian 3 Tchad 4 Zaire 5 Bangladesh 6 Malawi 7 Nepal 8 RDPIao 9 Mozambique 14 . . 83 . . 0 . . 2 . . I 10 Tanzanie 11 Burkina Faso 12 Madagascar 13 Mali 14 Burundi I5 Zamb~e 97 93 3 4 0 I 0 2 0 16 N~ger 0 86 95 13 I 0 4 1 I 17 Ouganda 14 4 86 96 0 0 I 0 0 18 Ch~ne* 6 14 48 16 3 4 43 66 19 Somalie 6 1 $0 98 4 0 10 1 0 . . 20 Togo 49 66 48 26 I I 3 7 0 . . 21 Inde 10 9 41 22 I 10 48 59 36 16 22 Rwanda 40 9 60 90 0 0 I I 0 . . 23 Sierra Leone 25 22 14 19 0 I 60 58 0 . . 24 Benin 1 42 94 38 2 6 3 15 0 . . 25 Rtp. centnfricainc I 0 45 66 0 0 54 33 0 . . 26 Kenya 13 21 81 62 0 2 6 15 0 . . 27 Soudan 1 14 98 79 1 3 0 4 0 . . 28 Pakistan 2 1 62 32 1 3 35 64 29 4 1 29 Haiti 14 0 61 19 2 9 23 73 3 . . 30 Lesothoh . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 Nigeria 32 91 65 8 0 0 2 1 0 . . 32 Ghana 13 37 85 60 I 0 2 2 0 . . 33 Sri Lanka 2 8 97 52 0 2 1 38 0 25 34 YCmen, RDP 80 92 14 8 2 0 4 0 2 . . 35 Mauritanie 94 31 5 66 I 0 0 2 0 . . 36 Indonesie 43 54 53 18 3 3 1 24 0 5 37 Libtiria 72 57 25 41 I 0 3 1 0 . . 38 Afghanisran 0 . . 86 . . 0 . . 13 . . 13 . . 39 Birrnorlie 5 4 94 85 0 8 0 3 0 . . 42 vier ham . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pays B revenu intermediaire 35 w 23 w 53 w 20 w O w 16w 13 w 43 w 3 w 12w Tranche inferieure 27 w 26 w 59 w 27 w O w 13w 12 w 34 w 2 w 7 w 43 Seneeal 9 25 88 60 1 4 2 1 1 I . . 44 ~ o l i z e 92 93 3 5 0 0 4 2 0 0 45 Zimbabwe 45 17 40 43 I 3 15 37 6 . . 46 Philippines 1 1 14 84 24 0 6 6 56 1 6 47 Yemen, Rip. arabe du 9 1 91 21 0 63 0 15 . . . . 48 Maroc 40 20 55 32 0 I 5 48 1 16 49 Egypte, Rep. arabe d' 8 69 72 I2 0 0 20 19 15 I? 50 Pa~ouasie-Nouvelle-Guinee 1 59 89 35 0 I 10 5 . . . . 51 ~ iduminicaine ~ . 10 17 88 61 0 5 2 17 0 . . 52 CBted'lvoire 2 4 93 86 I 2 4 7 I I 53 Honduras 7 10 89 78 0 0 4 12 I 0 54 Nicaragua 4 2 90 88 0 0 6 10 0 . . 55 Thailande l l 2 84 45 0 12 4 41 0 18 56 El Salvador 2 3 81 66 I 3 16 28 6 . . 57 Congo. Rep. populaire du 5 67 32 17 2 1 61 15 0 0 58 Jamaiaue 28 I4 41 21 0 4 31 62 4 . . 59 Guatemala 0 3 86 62 I 3 13 33 4 . . 60 Cameroun I7 51 77 40 3 5 2 4 0 1 61 Paraguay 0 1 92 87 0 0 8 12 0 0 62 Equateur 2 41 96 55 0 I 2 3 1 63 Botswanah . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64 Tunisie 31 26 51 13 0 6 19 55 2 29 65 Turquie 9 6 89 27 0 7 2 60 1 33 66 Colombie 18 33 75 46 0 1 6 20 2 4 67 Chili 89 69 7 23 1 3 4 6 0 0 * Donnees pourTaiwan, Chine : 2 I 56 6 4 30 37 63 5 17 Nore :Les notere) caloriespar hobitant a la ~issance(%) 1965 1984 196fi 1984 1965 1986 1985 Pays B faible revenu 9.790 w 5.410 w 6.010 w 2.150 w 1.993 w 2.384 w Chineet Inde 2.930 w 1.640 w 4.420 w 1.700 w 2.001 w 2.463 w Autres paysh faible revenu 28.190 w 13.550 w 10.170 w 3.130 w 1.976 w 2.227 w 1 Ethiooie 70.190 77.360 5.970 5.290 1.824 1.749 .. 2 ~houian 3 Tchad 4 Zaire 5 Bangladesh 6 Malawi 47.320 11.560 3.130 2.244 2.310 10 7 Nepal 46.180 32.710 87.650 4.680 1.901 2.052 . . 8 RDPlao 24.320 1.360 4.880 530 1.956 2.391 39 9 Mozambique 18.000 37.950 5.370 5.760 1.979 1,595 15 10 Tanzanie 21.700 . . 2.100 .. 1.832 2.192 14 11 Burkina Faso 73.960 57.180 4.150 1.680 2.009 2.139 18 12 Madagascar 10.620 10.000 3.650 2.462 2.440 10 13 Mali 51.510 25.390 3.360 1.350 1.859 2.074 17 14 Burundi 55.910 21120 7.320 3.040 2.391 2.343 14 15 Zambie 11.380 7.1W 5.820 740 .. . . 14 16 Niger 65.540 38.770 6.210 450 1.994 2.432 20 17 Ouganda 11.110 21.900 3.130 2.060 2.360 2.344 10 18 Chine 1.600 1.000 3.000 1.700 1.926 2.630 6 19 Somalie 36.840 16.090 3.950 1.530 2.167 2.138 . . 20 Togo 23.240 8.720 4.990 1.240 2.378 2.207 20 21 Inde 4.880 2.520 6.500 1.700 2.111 2.238 30 22 Rwanda 72.480 34.680 7.450 3.650 1.665 1.830 17 23 SierraLeone 16.840 13.630 4.470 1.090 1.837 1.855 14 24 Benin 32.390 15.940 2.540 1.750 2.009 2.184 10 25 Rep. centrafricaine 34.020 23.070 3.000 2.170 2.135 1.949 15 26 Kenya 13.280 10.100 1.930 950 2.289 2.060 13 27 Soudan 23.500 10.110 3.360 1.250 1.938 2.208 15 28 Pakistan 2.900 9.910 4.900 1.761 2.315 25 29 Haiti 14.000 7.180 12.890 2.290 2.000 1.902 17 30 Lesotho 20.060 18.610 4.700 . . 2.065 2.303 10 31 Nigtria 29.530 7.984 6.160 1.020 2.185 2.146 25 32 Ghana 13.740 14.890 3.730 640 1.950 1.759 17 33 SriLanka 5.820 5.520 3.220 1.290 2.153 2.401 28 34 Yemen, RDP 12.870 4.340 1.850 I.OW 1.982 2.299 13 35 Mauritanie 36.470 12.110 . . 1.200 2.064 2.322 10 36 lndonesie 31.700 9.460 9.490 1.2W 1.800 2.579 14 37 LibCria 12.360 9.240 2.290 1.3W 2.154 2.381 .. 38 Afghanistan 39 Birmanie 40 GuinPe - -. .~ . -~ ~ ~ 41 Kampuchea dbm. 22.410 3.670 2.276 . . .. 42 Met Nan . . I.& . . 620 . . 2.297 18 Pays B revenuintermediaire 4.030 w 2.390 w 2.170 w 980 w 2.463 w 2.855 w Trancheinfkrieure 5.370 w 3.330 w 1.810 w 1.070 w 2.394 w 2.777 w 43 Stnegal 21.130 13.450 2.640 2.090 2.479 2.350 10 44 Bolivie 3.300 1.540 3.990 2.480 1.869 2.143 15 45 Zimbabwe 8.010 6.700 990 1.000 2.105 2.132 15 46 Philippines .. 6.700 1.130 2.740 1.924 2.372 18 47 Yemen. Rto. arabedu 58.240 6.270 . . 2.680 2.008 2.318 9 48 Maroc 12.120 15.610 2.290 920 2.167 2.915 9 49 Egypte. Rep. arabed' 2.300 790 2.030 800 2.400 3.342 7 50 Papouasie-Nouvelle-Ciuin6e 12.640 6.160 620 890 1.905 2.205 25 51 Rep. dominicaine 1.700 1.760 1.640 1.210 1.872 2.477 16 52 Cbte d'Ivoire 20.640 . . 2.000 . . 2.360 2.562 14 53 Honduras 5.370 1.510 1.530 670 1.963 2.068 20 54 Nicaragua 2.560 1.500 1.390 530 2.398 2.495 I5 55 Thailande 7.160 6.290 4.970 710 2.101 2.331 12 56 El Salvador 2.830 1.300 930 1.859 2.160 15 57 Congo. Rip. populaire du 14.2i0 8.140 950 570 2.259 2.619 12 58 Jamai'que 1.990 2.060 340 490 2.231 2.590 8 59 Guatemala 3.690 2.180 8.250 850 2.027 2.307 10 60 Canieroun 26.720 5.830 2.079 2.028 13 61 Paraguay 1.850 1.460 I .SSO I.& 2.627 2.853 6 62 Equateur 3.000 830 2.320 620 1.940 2.058 10 63 Bolawana 27.460 6.910 17.720 7W 2.019 2.201 8 64 Tunisie 8.000 2.150 . . 370 2.202 2.994 7 65 Turquie 2.900 1.380 . . 1.030 2.659 3.229 7 66 Colon~bie 2.500 1.190 890 630 2.174 2.543 15 67 Chili 2.120 1.230 600 370 2.592 2.579 7 - - Note ;Les notes techniques indiquent ce que recouvrent It.\ chiffresct dans quelle mesure ils sont comparables. Les chiffresen italique se rapponent a des anntes autres que celles qui sont indiquees. 244 Nombred'habifnntspnr; Appurrjournalier de N(~uveau-nesaxanr unfaible poids MPdecin Injirm1er(6re) raloriespar habifnnr a la r~aissunce(%I -- 1965 1984 1965 - ------ 1984 1965 1986 19RS 68 Pkmu 1.650 1.040 900 . . 2.325 2.246 9 69 Maurice 3.930 1.900 2.010 580 2.272 2.748 9 70 Jordanie 4.710 1.140 1.810 1.300 2.314 2.991 7 71 Costa Rica 2.010 960 630 450 2.366 2.803 9 72 Rep. arabe synenne 5.400 1.269 . . 1.440 2.195 3.260 9 73 Malaisie 6.200 1.930 1.320 1.010 2.247 2.730 9 74 Mexique 2 080 1.240 980 880 2.644 3.132 15 75 Afrique du Sud 2.050 . . 490 . . 2.623 2.924 12 76 Pologne 800 490 4 I0 190 3.229 3.336 8 77 Lihun 1.010 .. 2.030 . . 2.489 . . . . Tranche suoCrieure 2.430 w 1.170 w 2.590 w 870 w 2.556 w 2.970 w 79 Uruguay 80 Hongrie 81 Panania 82 Argentine 83 Yougoslavie 1.200 550 850 2611 84 Aleene 8.590 2.330 11.770 330 85 COY& Rip. de 86 Gabon 87 Portugal 88 Venezuela 1.210 700 560 . . 89 Grice 710 350 600 450 90 Trinite-et-Tobaeo 3.810 960 560 260 91 Libye 92 Oman 93 Iran. RPp ~,lnmiqued ' 3.800 2.690 4.170 1.050 2.204 3.313 9 94 Iraq 5.000 1.740 2.910 1.660 2 150 2.932 9 95 Rorm~onir, 760 570 400 280 2.978 3.373 6 Pays a revenu faibleiintermbdiaire 8.300 w 4.630 w 5 . 0 3 0 ~ 1 . 8 6 0 ~ 2.116 w 2.509 w Afrique subsaharienne 33.840 w 23.760 w 5.460 w 2.130 w 2.096 w 2.101 w Asiede I'Est 5.600 w 2.400 w 4.060 w 1.560 w 1.937 w 2.594 w Asiedu Sud 6.220 w 3.570 w 8.380 w 2.710 w 2.060 w 2.228 w Europe, Moyen-Orient et Afrique du Nord 4.820 w 2.440 w 3.410 w 1.160 w 2.610 w 3.177 w Amerique latine et Caraibes 2.370 w 1.230 w 2.090 w 1.010 w 2.457 w 2.701 w 17 aavs fortement endettbs .. 7.930 w 3.440 w 2 . 4 6 0 ~ 1 . 1 6 0 ~ 2.422 w 2.635 w Pays a revenu eleve 940 w 470 w 470 w 130 w 3.083 w 3.375 w Pays membres de I'OCDE 870 w 450 w 420 w 130 w 3.100 w 3.390 w tAutres 4.430 w 800 w 2.590 w 260 w 2.324 w 3.001 w 96 Espagne 320 1.220 260 2.822 3.359 . . 97 Irlande 950 680 170 140 3.546 3.632 4 98 tAnbic saoudite 99 tlsrael 100 Nouvelle-Zelande 101 Singapour 1.900 1.310 600 . . 2.297 2.840 7 102 $Hone Kone 2.520 1.070 1.250 240 2.504 2.859 4 103 ltalie I W Royaume-Unl 105 Australie 106 Belgique 700 330 594 110 5 107 Pays-Bas 860 450 270 170 3.108 3.326 4 108 Autriche 720 390 350 180 3.231 3.428 6 109 France 830 320 380 110 3.217 3.336 5 110 Allemame. Rep. Ed. d' 640 380 500 230 3.102 3.528 5 I I 1 Finlande I I2 iKoweit 113 Danemark 114 Canada 770 510 190 120 3.212 3 462 6 115 Suede 910 390 310 100 2.888 3.064 4 1 16 Japon 970 660 410 180 2.687 2.864 5 1 17 tErnints arabe?unis . . 1.010 . . 390 2.705 3.733 . . 1 18 Norvi.ge 790 450 340 60 3.032 3.223 4 119 Etats-Un~s 670 470 310 70 3.224 3.645 7 120 Suisse 710 700 270 130 3.412 3.437 5 - Total des pays dbclarants 6.650 w 3.930 w 4.010 w 1.570 w 2.322 w 2.655 w Exportateurs de petrole 17.940 w 5.120 w 5.740 w 1,010 w 2.128 w 2.738 w Pays non membres non declarants 770 w 2.210 w 370 w 290 w 3.130 w 3.358 w Tableau29. Education Pourcentage du gruupe d'dge pertinent inscrir dans . 1 enstignemenl I 'enseignementprrmaire 1 'enseignemenrccrondaire superieur Toral Garcons Filles Total Garcons Filler Torul 1 9 ~. ! Y S ~ 1 9 ~ !uss.. ,1965 .. - !qss..-!EL 1 9 8 6..... !E ! z 8 e s j - 1986 1965 1986- Paysa faible revenu 73 w 103 w 113 w .. 92w 20 w 35 w .. 42 w .. 27 w 2 w 3 w Chine et Inde 83 w 113 w .... 124 w 101 w 25 w 39 w 47w .. 30w 2 w 2 w Autres pays a faible revenu 49w 76w 60w 83w 3jw 68w 9 w 25w i3w 29w S W 20w l w 4 w I Ethiopie 11 36 16 44 6 28 2 12 3 14 1 9 0 I 2 Bhoutan 7 23 13 29 1 1 7 0 4 0 7 . . I .. 0 3 Tchad 34 43 56 61 13 24 1 6 3 10 0 2 . . 0 4 Zai're 70 . . 95 . . 45 . . 5 . . 8 . . 2 . . 0 7 5 Bangladesh 49 60 67 69 31 50 13 18 23 24 3 11 1 5 6 Malawi 44 64 55 72 32 55 2 4 3 6 1 3 0 I 7 Nipal 20 79 36 104 4 47 5 25 9 35 2 I1 1 5 8 RDP Ian 40 94 50 102 30 85 2 19 2 23 1 16 0 2 9 Mozambiquc 37 82 48 92 26 73 3 7 3 9 2 5 0 0 10 Tanzanie 32 69 40 70 25 69 2 3 3 4 I 3 0 0 I I Burkina Faso 12 35 16 45 8 26 1 6 2 8 I 4 0 I 12 Madagascar 13 Mali 14 Burundi 15 Zambie 16 Nieer 17 0Ganda 18 Chine 19 Somalie 20 Togo 21 Inde 22 Rwanda 23 Sierra Leone 24 Benin 25 Rep. centrafricaine 26 Kenya 27 Soudan 28 Pakistan 29 Haiti 30 Lesotho 31 NigCria 32 Ghana 33 Sri Lanka 34 YCmen. RDP 35 Mauritanie 36 IndonCsie 37 Liberia 38 Af~hanisran 40 Guinee 31 29 44 40 19 17 5 9 9 14 ? 5 0 1 4 1 Kampuchea dim. 77 . . 98 . . 56 . . 9 . . 14 . . 4 . . 1 . . 42 V~erN u m 100 . . 107 . . 94 . . 43 . . 44 . . 41 . . . . Pays a revenu intermediaire 93 w 104w 99w 108 w 86 w 100w 26 w 54w 30 w 62w 22 w 56 w 6 w 18 w Tranche infirieure 89 w 104w 96 w 108w 81 w lo0 w 24 w 51 w 28 w 57 w 21 w 50 w 6 w 17 w 43 Senegal 40 55 52 66 29 45 7 13 10 18 3 9 I 2 44 Bolivie 73 87 86 93 60 82 18 37 21 40 15 34 5 19 45 Zimbabwe 110 129 128 132 92 126 6 46 8 55 5 37 0 4 46 Philippines l I3 106 115 107 1 1 1 106 41 68 42 66 40 69 19 38 47 Yemen, Rep. arabe du 9 79 16 125 1 3 1 0 15 . . 26 . . 3 . . . . -- 48 Maroc 57 79 78 96 35 62 1 1 34 16 39 5 27 I 9 49 Egypte, RBp. arabe d' 75 87 90 96 60 77 26 66 37 77 15 94 7 21 50 Papouasie-Nouvelle-GuinCe 44 . . 53 . . 35 . . 4 . . 6 . . 2 . . . . 2 51 RCp. dominicaine 87 133 87 131 87 135 12 47 11 43 12 56 2 I9 52 CBte d'Ivoire 60- 78 80 92 41 65 6 20 I0 27 2 12 0 3 53 Honduras 80 102 81 I03 79 102 10 36 1 1 31 9 36 I 10 54 Nicaragua 69 98 68 93 69 103 I4 42 15 27 13 57 2 9 55 Thailande 78 99 82 . . 74 . . 14 29 16 . . I 1 . . 2 20 56 El Salvador 82 70 85 69 79 70 17 24 18 23 17 26 2 14 57 Congo, Rep. populaire du 114 . . 134 . . 94 . . 10 . . 15 . . 5 . . I . . 58 Jamaique 109 . . 112 . . 106 . . 51 . . 53 . . 50 . . 3 4 59 Guatemala 50 76 55 82 45 70 8 20 10 . . 7 . . 7 9 60 Cameroun 94 107 114 116 75 97 5 23 8 29 2 18 0 2 61 Paraguay 102 99 109 102 96 97 13 30 13 30 13 29 4 10 62 Equateur 91 114 94 . . 88 . . 17 55 19 . . 16 . . 3 33 - 63 Botswana 65 105 59 101 71 109 3 31 5 29 3 33 . . 2 64 Tunisie 91 118 116 127 65 108 16 39 23 45 9 33 2 6 65 Turquie 101 117 118 121 83 113 16 44 22 56 9 33 4 I0 66 Colornbie 84 114 83 112 86 115 17 56 18 55 16 56 3 13 67 Chili 124 110 125 110 122 109 34 70 31 67 36 73 6 16 Nolore :Les notes techniques indiquentce que recouvrentle.; chiffre\ct dans qucllc mcsure ils sont cornpardbles. Lcs chiffres en italique se mpportent a des annCes autres que celles qui sont indiqu6t.b. . . . . . . . . .-. .- -.-- .- 246 -- Pourcenroge du group~d'Qeperrinent ms~.rifdons : I 'enreignemenr I'enseignemenrsecondoire superieur Total Gorcons Fillrs Total Garrons Fillo Torol 1965 1986 1965 1986 1965 1986 1965 1986 1965 1986 1965 1986 1965 1986 ................ 68 P@NU 69 Maurice 70 Jordariie 71 Costa Rica 72 Rep. arabe synenne 73 Malaisie 74 Mexique 75 Afriuue du Sud 76 ~ o ~ o h n e 77 Lihun Tranchesup6rieure 97 w 104 w 102 w 107 w 93 w 101 w 28 w 59 w 32 w 71 w 24 w 67 w 6 w 20 w 78 Bdsil 108 105 I09 . . 108 . . 16 36 16 . . 16 . . 2 . . 79 Uruguay 106 110 106 111 106 109 44 71 42 . . 46 . . 8 42 80 Honrrie 101 98 102 97 100 98 . . 70 . 70 .. 71 13 15 8I panaka 102 106 I04 109 99 104 34 59 32 56 36 63 7 28 82 Argentine 101 109 101 109 102 109 28 74 26 68 31 79 14 39 83 Yougoslav~e 106 95 108 95 103 94 65 82 70 84 59 80 13 19 84 Algkrie 68 95 81 105 53 85 7 54 10 62 5 45 1 7 85 CorCe, Rep. de 101 94 103 94 99 94 35 95 44 98 25 93 6 33 86 Gabon 134 126 146 127 122 125 1 1 27 16 31 5 22 . . 4 87 Poriueal 84 117 84 I31 83 123 42 52 49 47 34 56 5 I3 88 Venezuela 94 110 93 110 94 110 27 46 27 41 28 50 7 26 89 tirkce 110 106 111 106 109 106 49 88 57 89 41 87 10 24 90 TrinitC-et-Tohago 93 95 97 93 90 96 36 76 39 74 34 79 2 4 91 Libye 78 . . 111 . . 44 . . 14 . . 24 . . 4 . . I I1 92 Oman . . 94 . . 101 . 86 . . 35 . . 45 . . 25 . . 2 93 Iran. RPD. i.~lamiaued' 63 117 85 127 40 107 18 47 24 56 1 1 38 2 5 94 Iraq 74 99 102 107 45 91 28 52 42 65 14 39 4 . . 95 Roumonie 101 97 102 98 100 97 39 79 44 74 32 76 10 11 Pays Brevenufaiblelintermediaire 78 w 103 w 84 w 112 w 62 w 94 w 22 w 40 w 28 w 47 w 14 w 34 w 3 w 7 w Afrique subsaharieme 4 1 w 6 6 w 5 2 w 7 3 w 3 1 w 5 8 w 4 w 1 6 w 6 w 2Ow 2 w 1 2 w Ow 2 w Asie de I'Est 8 8 w 123w .. 131w .. 117w 2 3 w 45w .. SOW .. 39w l w 5 w Asie du Sud 6 8 w 84w 8 3 w 9 8 w 52w 6 9 w 2 4 w 3 2 w 3 6 w 4 1 w 1 2 w 2 2 ~ 4 w 5 w Europe, Moyen-Orient et Afrique du Nord 8 3 w 9 7 w 9 4 w 104w 71w 9 1 w 3 2 w 56w 38w 6 2 w 2 6 w 4 9 w 7 w 1 3 w Ameriquelatineet Caraibes 98 w 108 w 99 w 110 w %w 108 w 19 w 48 w 20 w 54 w 19 w 56 w 4 w 20 w 17pays fortementendettes 8 8 w 106w 9 1 w 109w 84w 104w 2 1 w 5 2 w 2 3 w 5 9 w 2 0 w 5 8 ~ 5 w 1 8 ~ Pays arevenueled 105 w 102 w 106 w 103 w 105 w 102 w 62 w 92 w 63 w 91 w 60 w 93 w 21 w 39 w Pavs rnernbresde I'OCDE 107 w 102 w 107 w 103 w 106 w 102 w 63 w 93 w 64 w 92 w 61 w 94 w 21 w 39 w t~utres 7 4 w 9 0 w 8 0 w 9 4 w 6 7 w 8 l w 27w 6 1 w 2 9 w 6 3 w 24w 59w 7 w 17w 96 Espagne 115 101 117 104 114 102 38 98 46 95 29 101 6 32 97 lrlande 108 100 107 100 I08 100 51 96 53 91 50 101 12 22 98 ?Arable saoud~te 24 71 36 78 1 1 65 4 44 7 52 1 35 1 13 99 t l ~ n e l 95 99 95 98 95 I00 48 79 46 75 51 83 20 33 100 Nouvelle-Zelande 106 105 107 106 104 104 75 84 76 83 74 86 15 31 101 tS~ngapour 105 115 110 118 100 113 45 71 49 70 41 7.? 10 . . 102 tHong Kong 103 105 I06 106 99 104 29 69 32 66 25 72 5 I3 103 ltalie 112 97 113 99 110 99 47 76 53 74 41 74 1 1 25 104 Rovaume-Uni 92 106 92 105 92 106 66 85 67 83 66 87 I? - -22 - ~ 105 ~"stmlie 99 106 99 106 99 105 62 96 63 95 61 98 16 29 - 106 Belgique 109 96 110 95 108 97 75 96 77 95 72 97 15 32 107 Pays-Bas 104 114 104 113 104 115 61 104 64 106 57 102 17 32 108 Autriche 106 100 106 100 105 100 52 79 52 78 52 80 9 28 109 France 134 112 135 113 133 1 1 1 56 95 53 92 59 99 18 30 -- 110 Allernagne, Rep. fed. d' . . 97 . . 97 . . 97 . . 72 . . 71 . . 74 9 30 I I I Finland~ 92 104 95 104 89 104 76 102 72 95 80 110 1 1 35 1 12 TKoweil 116 98 129 99 103 96 52 82 59 84 43 79 . . 16 1 13 Daneniark 98 98 97 98 99 98 83 105 98 105 67 105 14 29 114 Canada 105 105 106 106 104 104 56 I03 57 103 55 103 26 55 115 Suede 95 99 94 97 96 99 62 83 63 79 60 88 13 37 1 16 Japon 100 102 100 101 100 102 82 96 82 95 81 97 13 29 1 17 tEnlints arabes unis . . 100 . . 99 . . 101 . . 59 . . 54 . . 66 0 8 1 18 Norvege 97 98 97 97 98 97 64 97 66 95 62 100 11 28 119 Etats-Un~s . . 102 . . 103 . . I01 . . 100 . 100 . . 100 40 59 120 Suisse 87 . . 87 . . 87 . . 37 . . 38 . . 35 . . 8 23 Total despays dCclarants 82 w 103 w 88 w 110 w 70 w 95 w 28 w 50 w 35 w 55 w 23 w 45 w 7 w 14 w Enportateursde @role 6 8 w l l O w 7 8 w 114w 59w 105w 1 5 w 4 9 w 2 0 w 5 4 w l o w 4 3 w 2 w l o w Pays non rnembres non declarants I02 w 105 w 103 w .. 102 w .. 66 w 92 w 60 w .. 72 w .. 27 w 21 w Tableau30. Repartitiondurevenuetestimationsdu PIB d'apr&sle PC1 Pourrenruge du revenu des menages,parrranrhes de revmu Esrimorionsdu PIBpor habifanr. 1 9 M ,dhpr6s le PC1 Quinr~lek Deru-i?me Trofsi&ne Quatr;>me Qufntile le DPcile k (EIOIJ-Unis = lDOl Annie .pluspauvrv . quinrile quinrilr quinrile plus riche plus rirhe Pays B faible revenu Chine et lnde Autres pays ?I faible revenu I Ethiopie 1.6 . . . . . . . . . . . . . . 2 Bhoutan . . . . . . . . . . . . . . . . 3 Tchad . . . , .. . . . . .. . . 4 Za'irc . . . . . . . . . . , . . . . . 5 Bangladesh . . 1981-82 6,6 10,7 15.3 22,l 45.3 29.5 6 Malaw~ 7 Nepal 8 RDP lao 9 Mozambique I0 Tanzanie I I Burkina Faso I2 Madagascar 13 Mali I4 Burundi -- 15 Zambie 16 Niger 17 Ouganda 18 Chine 19 Somalie 20 Togo 21 Inde 4.7 1975-76 7.0 9,2 13,9 20,5 49,4 33.6 22 Rwanda 3.8 . . . . . . . . . . . . 23 Siena Leone 3.0 . . . . . . . . . . . . . . 24 Benin 6.5 . . . . . . . . . . . . . , -- 25 Rep. centlafricaine . . . . . . . . . . . . . . 26 Kenya 5.3 1976 2,6 6.3 11,5 19,2 60.4 45,8 27 Soudan . . . . . . . . . . . . . . . . 28 Pakistan . . . . . . . . . . . . . . . . 29 Ha'iti . . . . . . . . . . . . . . . . 30 Lesotho . . . . . . . . . . . . . . . . 31 Nineria 7.2 . . . . . . . . . . . . . . 32 ~ L n a 33 Sri Lanka 34 Ytrnen. RDP 35 Mauritanie . . . . . . . . . . . . . . . . 36 lndonesie . . 1976 6.6 7.8 12.6 23.6 49.4 34.0 37 Liberia 38 .4~qhanistan 39 Birmunie 40 GuinCe 41 Katnpuchea d8m. . . . . . . . . . . . . . . . . 42 Vier~Vam . . . . , . . . . . . . . . Pays B revenu intermediaire Tranche infkrieure 43 SknCgal 7,O . . . . . . . . . . . . 44 Bolivie . , . . . . . . , . .. . . . . 45 Zimbabwe 9.9 . . . . . . . . . . . . 46 Philippines . . 1985 5,2 8.9 13.2 2012 52.5 37,O 47 Yemen, R ~ Darabe du . . . . , . . . . . . . . . . . . 48 Maroc 13.1 . . . . . . . . . . 49 Egypte. Rip. arabe d' 15.8 1974 5,8 10;; 14:; 20,8 48.0 33.2 50 Papouasie-Nouvelle-Guinee . . . . . . . . . . . . . . . . 51 Rip. dominicaine . , . . . . . . . . . . . . 52 CBte d'lboire 10.2 1985-86 2.4 6.2 10,9 19.1 61,4 43.7 52 Honduras . . . . . . . . . . . . . . . . 54 Nicaragua 55 Thailande 56 El Salvador 57 Congo. Rep. populaire du 16.4 . . . . . . . . .. . . . . 58 lama~aue . . . . . . . . . . . . . . . . 59 ~uatemala . . . . . . . . . . . . . . . . 60 Cameruun 14.0 . . . . . . . . . . . . , . 61 Paraguay . . . . . . . . . . . . , . . . 62 Equateur . . . . . . . . . . . . . . . . -- 63 Botswana 64 Tunisie 65 Turquie 66 Colomh~e 67 Ch~li - ~ Nore :Les nares techniques ind~quentce que recouvrent les chifl'res ct dans quelle mesurc ila sontcornparables. Lea chiffres en italique se rapponent i des annecs autres oue celles oui sont indiouhs. Esrimurions du PlBpar hahiranr. P(~urcen~agedu revenu des mPnuges,par ranches de rer'enu 1985.d'apri.~le PC1 Qonfilt, Ir Deurii.me Troisirmr Quarn?me Quinrile le Decile le (Ertlrs-C'nis = I@ AnnPe pluspauvre quintrle quinrile quinrile plus riche plus richp 68 Perou 69 Maunce 70 Jordanie 71 Costa Rlca 72 Rep. arabe synenne 73 Malaisie . . 1973 3.5 7,7 12.4 20,3 56,l 39.8 74 Mcxique . . 1977 2.9 7.0 12,O 20.4 57,7 40.6 75 Afrique du Sud . . . . . . . . . . . . . . . . 76 Pologne 24,5 . , . . . . . . . . . . . . 77 Libun . . . . . . . . . . . . . . . . Tranche superieure 78 Bresil . . 1972 2.0 5,O 9.4 17.0 66,6 50.6 79 U N & U ~ ~ . . . . . . . . . . . . 80 Hongris 31,2 1982 619 13,6 192 24.5 35;8 20.5 81 Panama . . 1973 2,0 5-2 11.0 20.0 61,8 44.2 82 Argenrine . . 1970 4,4 9.7 14,l 21,s 50,3 35.2 83 Yougoslavie 29.2 1978 6,6 12.1 18.7 23.9 38,7 22.9 84 Algerie . . . . . . . . . . . . 85 Corie. Reu. de 24.3 19% i i 11.2 15.4 22.4 45.3 27.5 86 Gabon 87 Poflueal 88 Venezuela . . 1970 3.0 7,3 12,9 22.8 54,0 35.7 89 Gri.ce 35.5 . . . . . . 90 Tnnire-et-Tobago . . 1975-76 412 9,1 13,9 2218 50,O 31,8 91 Lihye . . . . . . . . . . , . . . . . 92 Oman . . . . . . . . . . . . . . .. 93 1ru11.Rip. islamique d' 28.3 . . . . . . . . . . . . . . 94 Iraq . . . . . . . . . . . . . . . . 95 Roumanic . . . . . . . . . . . . . . . . Pays B revenu faiblelinterrn6diaire Afrique subsaharienne h i e de 1'Est h i e du Sud Europe, Moyen-Orient et Afrique du Nord Amkriaue latine et Caraibes 17oavs fortement endettks Pays a revenu eleve Pays membres de I'OCDE tAutres 96 Espagne 46.0 1980-81 6,9 12,5 17,3 23.2 40.0 2 4 3 97 Irlandc 40,9 1973 7.2 13.1 16,6 23.7 39.4 25.1 98 tAnbie saoudite . . . . . . . . . . 99 tlsrail . . 1979-80 6,U 1?,0 17,7 24:i 3919 22;6 100 Nouvelle-Zilande 60.9 1981-82 5.1 10.8 16.2 23.2 44.7 28.7 101 ;Singapour 102 tHong Kong 103 ltal~e 104 Rojaume-Uni 105 Austral~e 106 Belgique 107 Pays-Bas 108 Autriche 109 France 110 Allemagnc. Rep. fCd. d' I I I Finlande 69,5 1981 6,3 12,I 18,4 25,5 37.6 21.7 1 12 tKoweit . . . . . . . . . . . . . . 113 Danemark 114 Canada 1 15 Suede -- 116 Japon 71.5 1979 8,7 13,2 17,5 23.1 37,5 22.4 117 tEmirats arahes unis . . . . . . . . 118 Nonege 84,4 1982 6,O 12:9 18,3 24.6 3812 22.8 1 19 Etats-Unis 100.0 1980 5,3 11.9 17,9 25,O 39.9 23.3 I20 Suisse 1978 6.6 13,5 18.5 23.4 38,O 23.7 Total des pays ddclarants Exportateurs de Htrole Pays non membres non declarants Nore : Le PC1 designe le Programme de comparaison international des Nations Unies. Ces donnkes sont les dsultats pdliminaires de la Phase V; voir notes techniqucs pour plus de dttails. Les estimations donnees dans ce tableau doivenl Etre interpv2tees avec prudence. Tableau31. Urbanisation Populuriun urbuine Pourcenfu~ede lupopuiurion urbuine vivant : En pourcenmqe dons des villes ,Vombr~de rrlles de la population Taut annuel muyen duns la plus drplus de de phs dr 1oia1~ d'arcrorrst,munf('%I --grunde ilille 500.Whabitants 5W.W hub~tunts 1960 1980 1960 1980 .. . . .. . .. .. !965 1?s!-R7-_ ., .I9!, . . . !?65:8 11.. 1960 1980 Pays a faible revenu 17 w 30 w 3,s w 8.8 w l l w 1 3 w 30 w 43 w 59 t 165 t Chine et lnde 1 8 w 3 3 w 3,O w 10,l w 6 w 6 w 36 w 43 w 4 9 t 114t Autres pays faible revenu 14 w 24 w 4.8 w 5,6 w 24 w 29 w 1 7 w 4 3 w 10 t 51 t 1 Ethiopie 8 12 4,9 4.6 30 37 0 37 0 I 2 Bhoutan 3 5 3,9 4.9 . . . . 0 0 0 0 3 Tchad 9 30 7,8 7,8 . . 39 0 0 0 0 4 ZaYre 26 38 4,5 4.6 14 28 14 38 1 2 5 Bangladesh 6 13 6,4 5.8 20 30 20 51 1 3 6 Malawi 5 13 7,s 8.6 . . 19 0 0 0 0 7 Nepal 4 9 6.4 7,8 41 27 0 0 0 0 8 RDPlao 8 17 5 2 6.1 69 48 0 0 0 0 9 Mozarnhique 5 23 9,4 10.7 75 83 0 83 0 I 10 Tanzan~e 5 29 10.8 11.3 34 50 0 50 0 I I I Burkina Faso 5 8 4,1 5.3 . . 41 0 0 0 0 12 Madagascar 12 23 5,4 6.4 44 36 0 36 0 1 13 Mali 13 19 4,3 3.4 32 24 0 0 0 0 14 Burundi 2 7 6.0 9.2 . . . . 0 0 0 0 15 Zamhie 23 53 7 2 6.6 .. 35 0 35 0 1 16 Niger 7 I8 7,O 7.5 . . 31 0 0 0 0 17 Oueanda 7 10 5.0 5.0 38 52 0 52 0 I 22 Rwanda 3 7 7.5 8.1 . . . . 0 0 0 0 23 SierraLeone 15 26 4,3 5.0 37 47 0 0 0 0 24 Benin I I 39 9 8 7.9 .. 63 0 63 0 I 25 Rep. centrafricaine 27 45 4,3 4.7 40 36 0 0 0 0 26 Kenya 9 22 8,O 8,6 40 57 0 57 0 1 27 Soudan 13 21 5.7 4.2 30 31 0 31 0 1 28 Pakistan 24 31 4.3 4.5 20 21 33 51 2 7 30 Lesotho 6 19 7,8 7,2 .. .. 0 0 0 0 31 Nigeria 17 33 5,7 6.3 13 17 22 58 2 9 32 Ghana 26 32 3.2 4.1 25 35 0 48 0 2 33 SriLanka 20 21 2,3 I .2 28 16 0 16 0 I 34 Yemen. RDP 30 42 3.5 4.6 61 49 0 0 0 0 35 Mauritanie 10 38 9 2 7.9 .. 39 0 0 0 0 36 Indonisle 16 27 4.8 5 ,O 20 23 34 50 3 9 77 Liberia 22 42 6.2 5.9 . . .. 0 0 0 0 38 Afghanistan 9 . . 6,O . . 33 17 0 17 0 I 39 Rirrnanre 21 24 3.2 2,3 23 23 23 23 1 2 40 GuinPe 12 24 5.3 5.7 37 80 0 80 0 1 ~ ~ 41 Kumpuclrea dkm. 1 1 . . -0.5 . . . . . . . . . . . . . . 42 Viet Nam .. 21 . . 3.9 . . 21 . . 50 . . 4 Pays a revenu intermkdiaire 42 w 57 w 3,9 w 3,4 w 2 9 w 3 1 w 34 w 47 w 51 t 112 t Tranche infkrieure 39 w 51 w 3.8 w 3,5 w 3 1 w 3 4 w 32 w 46 w 29 t 61 t 43 Sinegal 33 37 2.9 3.8 53 65 0 65 0 I 44 Bolivie 40 50 3,l 4.4 47 44 0 44 0 I 45 Zimbabwe 14 26 6,O 6.3 40 50 0 50 0 1 46 Philippines 32 41 4,2 3.8 27 30 27 34 1 2 47 Ytrnen. R$. anbe du 5 23 10.1 8,4 . . 25 0 0 0 0 48 Maroc 32 47 4,3 4.5 16 26 16 50 I 4 49 Egypte, Rtp. anbe d' 41 48 2,9 3.7 38 39 53 53 2 2 50 Paoouasie-Nouvelle-Guinee 5 15 8.1 4.8 . . 25 0 0 0 0 51 ~t$. dominicaine 35 58 5 2 4,4 50 54 0 54 0 1 52 CBte d'lvoire 23 44 7.5 6.9 27 34 0 34 0 I 53 Honduras 26 42 5.5 5.8 31 33 0 0 0 0 54 Nicaragua 43 58 4.7 4.7 41 47 0 47 0 1 55 Thailande 13 21 5,1 4.9 65 69 65 69 1 I 56 El Salvador 39 44 3.2 1,9 26 22 0 0 0 0 57 Congo, Rip. populaire du 34 41 3,4 4.6 77 56 0 0 0 0 58 larnayque 38 51 ?,9 2.6 77 66 0 66 0 1 59 Guatemala 34 33 2,7 2.9 41 36 41 36 1 1 60 Cameroun 16 46 8.1 7.4 26 21 0 21 0 1 61 Panguay 36 46 3.8 4.6 44 44 0 44 0 1 62 Equateur 37 55 4,7 5,o 31 29 0 51 0 2 63 Botswana 4 21 12,4 8.1 .. .. .. . . . . . . 64 Tunisie 40 54 4 8 2 3 40 30 40 30 1 1 65 Turquie 34 47 4 2 3,4 18 24 32 42 3 4 66 Colombie 54 69 3,4 2.9 17 26 28 51 3 4 67 Chili 72 85 2 6 2.3 38 44 38 44 I 1 Note :Les notes techniques indiquent ce que recouvrrnt les chiffreset dans quelle mesure ils sont cornparables. Les chiffres en icalique se rapportent a des annies autres que celles qui sont indiquees. . .. . ... .... -.-- -.. --- 250 Popelorionurhaine Pourcenra~ede lu pupulurion urhoinevlvanr : En pourcenroge dons des villei. Nomhrede iilles de lapopularion Tau1unnuel muyen dons laplus d e p h de deplus de rorole dhccroissemenr (%'o) --5W.W ,qru"de ville habiranrs 500.000 huhirunrr 1965 1987 1965-80 1980-87 1960 1980 IYW 1980 1960 1980 ................ 68 Perou I 2 69 Mauncc . . . . 70 Jordanie 0 1 7 1 Costa Rica 0 1 72 Rep. arabe synennc I 2 ~p ~p ~ 73 hlalaisic 26 40 4.5 5.0 19 27 0 27 0 I 74 Mexique 55 71 4.4 3.2 28 32 36 48 3 7 75 Afrique du Sud 47 57 3.3 3,3 16 13 44 53 4 7 76 Pologne 50 61 1,9 1.5 17 15 4 1 47 5 8 77 Lihurr 50 . . 4.5 . . 64 79 64 79 1 I Tranche superieure 46 w 66 w 3,9 w 3.2 w 27 w 27 w 36 w 49 w 22 t 51 t 78 Bris~l 50 75 4 s 3.7 14 15 35 52 6 14 79 Uruguay 81 85 0,6 0,7 56 52 56 52 1 I 80 Hongrie 43 59 2.0 1.4 45 37 45 37 1 I 81 Panama 44 54 3,s 3.0 61 66 0 66 0 I 82 Ar~enrine 76 85 2,? 1,9 46 45 54 60 3 5 83 Yougoslavie 31 48 3-0 2.6 I I 10 I I 23 I 3 84 Algeric 38 44 3.7 3.9 27 I? 27 12 I I 85 Corie, Rep. de 32 69 5,8 4.2 35 41 61 77 3 7 86 Gahon 2 1 43 6,7 6,7 . . . . .. . . . . . . 87 Portural 24 32 1.9 1.6 47 4.1 47 44 1 1 88 Venezuela 70 83 4.8 2.6 26 26 26 44 I 4 89 Grece 48 61 2.0 1.4 51 57 5 1 70 1 2 90 Tnnite-ct-Tobago 30 67 5,7 3 3 .. . . 0 0 0 0 91 Libye 26 67 9,8 7.0 57 61 0 64 0 1 92 Oman 4 10 7.4 8.8 . . . . . . . . . . . . 93 lrt~nRep. rslumrque d' . 37 53 5,2 4 2 26 28 26 47 1 6 94 lruo 51 72 5.3 4.9 35 55 35 70 I 3 95 ~ o i m u n i e 3R 49 3,0 0.3 22 17 22 17 1 I Pays B revenu faiblelintermediaire 24 w 37 w 3,7 w 6.3 w 16w 18w 31w 44w 110 t 277 f Afrique subsaharienne 14w 27w 5,s w 6,9 w 28 w 36 w 7 w 41w 3 t 271 Asie de 1'Est 19w 37w 3,1 w 11,O w 11 w 13 w 41 w 47 w 46 t 102 t Asie du Sud 18 w 25 w 4.0 w 4.1 w I l w l l w 25w 40w 1 s t 491 Europe, Moyen-Orient et Afrique du Nard 37 w 50 w 3,s w 3.2 w 28 w 28 w 31w 40w 22 t 43 t Amerique latine et Caraibes 53 w 70 w 3,9 w 3,2 w 27 w 29 w 32 w 49 w 20 t 49 t 17 pays fortement endettes 44 w 60 w 4,O w 3,8 w 23 w 25 w 29 w 49 w 2 4 t 6 2 t Pays a revenu ilevt 71 w 77 w 1,4 w 0,9 w 19w 19w 47 w 55 w 107 t 157 t Pays membres de I'OCDE 72 w 77 w 1,3 w 0,8 w 18w 18w 47 w 55 w 104 t 152 t tAutres 69 w 83 w 4,6 w 3,6 w 58 w 49 w 51w 54w 3 t 5 t 96 Espagne 97 lrlande 98 tArabie saoudite 99 tlsmel 100 Nouvelle-ZClande 101 tsingapour 100 100 1.6 1,1 100 loo 100 100 I I 102 tHong Kong 89 93 2,1 1.7 100 100 100 100 I I 103 ltal~e 62 68 I,] 0,6 13 17 46 52 7 9 104 Royaume-Unl 87 92 0,s 0.3 24 20 61 55 15 17 105 Austral~e 83 86 2.0 1 .3 26 24 62 68 4 5 I06 Belgique 93 97 0,4 0.2 17 14 28 24 2 2 107 Pays-Bas 86 88 1,2 0,s 9 9 27 24 3 3 108 Autnche 51 57 0,8 @,b 51 39 51 39 1 1 109 France 67 74 1.2 0.6 25 23 34 34 4 6 110 Allrmagne. Rep. fid. d' 79 86 0.7 0,) 20 18 48 45 I I I I I I I Finlande 44 60 2-3 0.5 28 27 0 27 0 I 112 tKoweit 78 95 8.3 5.2 75 30 0 0 0 0 1 13 Daneniark 77 86 I,] 0,3 40 32 40 32 I 1 114 Canada 73 76 1,s 1,I 14 18 31 62 2 9 115 Suede 77 84 0,9 0,2 15 15 15 35 1 3 1 16 Japon 67 77 2,l 0,8 18 22 35 42 5 9 1 17 tEmirdts arabea unis 41 78 17,5 4,s . . . . . . . . . . . . 118 Norvcge 48 74 3.0 I.0 50 32 50 32 I I 119 Etata Un~s 72 74 1.2 1 ,0 13 12 61 77 40 65 120 Suhse 53 61 I ,o 1,3 19 22 19 22 1 I Total des pays declarants 34w 44w 2,7 w 4,s w 17w 18w 35w 46w 217 t 434 t Exportateun de Ntrole 30w 46w 4,7 w 4,7 w 24 w 26 w 31 w 49 w 16 t 50 t Pays non membres non declarants 52w 66w . 2 ~ 1 . 7 ~ 9 w 8 w 20w 31w 31 t 59 t - .- - - - - - ..".-2 - .- - Santi el protection sociale Rapporfs dPmographiques : Accouchements Mortaliti Morralite Educoiion : aver materneib icfantile nomhredefemmes EspPrancede vie a nombredejilles la Nlirsarrce,annPeS, I'uide d'un (pour IW.WO (pour 1.000 pour l W hommes pour 100garcons personnel de noissances naissanca ----- --- Totol 0-4 unr Femmes Hommes sante 1%) ~3~vantes) vi~nrrfes) Primaire Secondaired 1965 1985 1965 1985 1965 1987 1965 1987 1985 1980 1965 1987 1965 1986 1970 1986 68 Perou 98 98 97 96 52 63 49 60 55 310 131 88 82 93 74 88 69 Maurice 100 102 96 97 63 70 59 63 90 99 64 23 90 97 66 90 70 Jordanic 94 94 96 96 51 68 49 64 75 . . 114 44 72 91 53 96 71 Costa Rica 98 98 97 96 66 76 63 71 93 26 72 18 . . 94 111 106 )72 RP. . arabes) nenne 280 116 48 47 86 36 69 73 Malaisle 97 99 96 95 59 72 56 68 82 59 57 24 94 98 74 Mexique 100 100 96 96 61 72 58 65 . . 92 82 47 . . 95 . . 88 75 Afrique du Sud 100 101 96 98 53 64 49 58 . . 55OC 125 72 . . . . 76 Pologne 106 105 95 95 72 76 66 68 . . 12 42 18 . . 94 25i 265 77 Liban 99 . . 96 . . 64 . . 60 . . . . . . 57 . . . . . . 77 . . Tranchesuperieure 101 w lo0 w 96 w 96 w 61 w 69 w 58 w 64 w 88w SOW 82w .. 92w .. 78 Bdsil 100 100 98 98 59 68 55 62 73 150 105 63 . . . . 99 . . 79 Umguaj 100 I03 96 97 72 74 64 68 . . 56 48 27 .. 95 129 . . 80 Hongrie 107 107 94 96 72 74 67 67 99 28 39 17 94 95 202 187 81 Panama 96 96 96 96 64 74 62 70 83 90 58 23 93 92 102 109 82 Argentine 98 102 97 97 69 74 63 67 . . 85 58 32 97 . . 156 . . 83 Yougoslavie 104 102 95 94 68 75 64 68 . . 27 72 25 91 93 86 92 84 Algerie 99 101 97 95 51 64 49 61 . . 129 155 74 62 79 40 72 85 Coke. Rep. de 100 100 93 93 58 73 55 66 65 34 64 25 91 94 65 88 86 Gabon 104 I04 100 100 44 54 41 51 . . 124b 155 103 84 99 43 81 87 Ponueal 110 107 95 94 69 77 63 70 .. 15 65 16 95 91 98 I16 88 Venezuela 97 98 96 96 64 73 60 67 82 65 67 36 98 96 102 119 89 Grece 106 103 94 93 72 79 69 74 . , 12 34 13 92 94 91 102 90 Trinite-er-Tobaeo 101 100 97 97 67 73 63 67 90 81 43 20 97 99 113 101 Pays a revenufaiblei intermkdiaire 97w 97w % w 95w 52w 63w 49w 61w Afriquesubsaharienne 103 w 102 w 100 w 99 w 44 w 52 w 41 w 49 w Asie de 1'Est % w % w 95w 94w 54w 69w SOW 66w Asie du Sud 94 w 94 w 95 w 94 w 45 w 57 w 46 w 57 w Europe, Moyen-Orient et Afrique du Nord lOlw 99w % w 95w 59w 66w 56w 62w Amkriauelatine et Caraibes lo0 w lo0 w 97 w 97 w 60 w 69 w 56 w 63 w 17 pays fortementendettb 100 w lo0 w 98 w 97 w 57 w 65 w 53 w 60 w 107w 64w 80w 88w 87w 92w Pays a revenuClevC 1 0 4 ~ 1 0 4 ~%w 95w 74w 79w 67w 73w 25w low .. 94w .. 99w Pays membres deIIOCDE 104 w 105 w % w 95 w 74 w 79 w 68 w 73 w 24w 9 w .. 95w 99 w tAutres 95 w 87 w 96 w 95 w 63 w 72 w 59 w 65 w 72w 38w .. 88w 68w 92w 96 Espagne 106 104 96 94 74 80 68 74 96 10 38 10 93 94 . . 102 97 lrlande 99 99 96 94 73 76 69 71 . . 7 25 7 . . 95 . . I01 98 tArabie saoudite 96 84 97 97 49 65 47 62 78 52 150 71 29 80 16 70 99 tlsrael 98 100 95 94 73 77 70 74 99 5 27 12 .. 97 133 122 100 Nouvelle-Zilande 99 102 95 95 74 78 68 72 99 14 20 11 94 95 . . 98 101 Singapour 94 96 95 93 68 76 63 70 100 1 1 26 9 85 89 103 I02 102 +Hang Konp 97 95 95 92 71 79 61 73 . . 4 28 8 . . 91 74 I05 103 Italie 104 106 95 95 73 80 68 74 . . 13 36 10 93 95 86 95 104 Rovaume-Uni 106 105 95 95 74 78 68 72 98 7 20 9 . . . . . . . . 106 Belgique 104 105 95 95 74 78 68 72 100 10 24 10 94 96 . . 96 107 Pays-Bas 1 0 0 1 0 ? 95 96 76 80 71 74 . . 5 14 8 95 98 9 1 1 1 2 108 Autriche 1 1 4 1 1 0 96 94 73 78 66 71 . . II 28 10 95 94 95 93 109 Franee 105 105 96 95 75 80 68 74 . . 13 22 8 95 94 . . 110 110 Allemagne. Rep. fed. d' 1 1 1 109 95 95 73 78 67 72 . . II 24 8 94 96 92 98 I I I Finlande 107 107 96 96 73 79 66 72 , . 5 17 7 . . 95 .. 113 112 tKowei't 64 76 97 98 64 75 61 71 99 18 66 19 76 95 73 89 113 Danemark 102 103 95 96 75 78 71 73 . . 4 19 8 96 96 102 105 114 Canada 99 102 95 94 75 80 69 73 99 2 24 8 94 93 95 95 1 15 Suede 100 102 95 95 76 80 72 73 100 4 13 6 96 95 . . I07 116 Japon 104 103 96 9.5 73 81 68 75 100 15 18 6 96 95 101 9 9 117 tEmirats arabes unis 72 46 96 96 59 73 55 69 96 . . 108 26 . . 94 52 97 1 I8 Norvige 101 102 95 95 76 80 71 74 100 4 17 8 . . 96 97 103 119 Etats-Unis 103 105 96 95 74 79 67 72 100 9 25 10 . . 94 . . 97 120 Suisse 105 105 96 95 75 80 69 74 . . 5 18 7 . . 97 . . 99 Total des pays dklarants 99w 98w 96w 95w 56w 66w 53w 63w 98w 60w .. SOW 73 w Exportateursde petrole 101 w 99 w 98 w 97 w 50 w 62 w 48 w 58 w 134 w 75 w .. 87 w 56 w 77 w Pays non membres non declarants 1 1 6 w l l l w 96w 96w 72w 73w 64w 6Sw 33w 27w .. .. .. , . a. Voir notes techniques. b. Les chiffres ne portent que sur les raux de mortallte enreg~srdsdans les hepitaux er autres ttablissements mkdicaux. c. Uniquement les donnees conlmunautairesCmanant des zones rurales. -- --- -- 253 )1 i dtx5 kndlc, Tableau 17, Origine et composition 8 '!.. 1 ; IOII l i c ' i l j -. I e l 2r t . I ! .~1(111dofou~.ti~tt t i , . - 1r1 ucb5I rnpt~rt.<~tions de biens manufactures des pays i q i pc,l-i.)c:.( et le Tableau 30, Repartition du re- 1 1 -.o,!.IIIX pour C~L:'. civ I'iN [')I c d l - t 8 t 1 5 L I I I Vt o r ~ ~~~>c~,. I . I , I \ c s t ~c:t ~ p~ \ ~ imations du PIB d'aprks le PCI. Le I 1 . ~ - . . , : I ~ r r ~ l l p c s d c . p . - , \ ~ 'lLil.lt~,~u 17 l~r6entedes donnees sur le commerce irc ! 1 1 , c r'rnpltryc3pr!t,i" < 5 ~ l ~ i -N01.dt.t Nord-Nord des biens manufactures, L C s I , - I 1'1V13 par l : r i ~ l ~ t t ~ ~ i t c.t It., f;lblt.~u30 comprend B present les estima- i i ' . ; I . >I I O L I V ~ ~ I I X p,rtmi>c:r f~oiis~ I L II'IB du Projet de comparaison interna- e,; . , i l ~ , , . t;..ntJraux des Incrii:; r I O ~ L I I( I'Cl i en pourcentage du PIB des Etats-Unis. , t I '.:.~i\le mondl. 1:~11lli, I ,t, i,~blc,iu.;ur la population active a Cte retirk de . c ( , I I l l , t25 5111. 120 p~I)~b I;,? '11.; I ' c d i t io1-I ( I e cette annee, faute de donnkes nou- I it,( .< c',.Ii'lit~..C:onirnc' 0)) 111 \,t~llc-s.' ( i , iableau sera reinsere lorsque les resul- d,) . ,31:,~~-sc,5sur les po!.; n,lrl I a t i dc Ic1 4rie de recensements prevus pour 1990 1 CI3 ,I - FO\3 tie SLlIl"'P"!- I 1 ,~~lsc~ntc~i.recueillis et mis sous forme de tableaux [ea pclrle Burc!au international du travail (BIT). % , i , l ~ \ C I prPsentcnt ie!, 1.1: I it 1 : O I I I PI: Gtre c>bteniics..I.~I 11 y '1 donc au total 32 tableaux generaux conte- 11 c ~ C ~ I I I ~ ! S c'lonneesfigure;-11I n,Int des chiffres et statistiques, qui ont ete choisis I L ' E 1 :I.' el dans les note. tf , de facon donner une vue aussi large que pos- 7 , ~i , r l i~ ic,itcurs de base poJ sible du dPveloppement. nc11 1 111i1lior1J'habitar~ts,[ I ( , 1.hgros effort de standardisation des donnees a i .r 5 territoires. Pour piu; 6tG fai.t;ncianmoins, les methodes, les pratiques et ! ' . # . I '. :o 0 , -.,i dc:li nouveaux jirc)l.iI )I 1c.s dPiinitions statistiques, ainsi que la couverture 1 % r t . : ~ r i . i ~ - . rtmseignements co ; dcls donntjes, varient largement d'un pays a I t " r ; . I I C , .I st! reporter :I,111c.set sociales internationales. Editior7.-~ l i \, t : n ,edes s oti.:tl! i t i ' + I ? ! ! ,sti,'i.vie. Etudes statistiques, serie J. New \it.I h Donnees l i t , i ;\! . I I ,de1'1')hUs: I;,i~~quemondiale; et sources t i I i I nationLllc - -- -- Comptes Fonds r n c ~ i ~ t ~I t$~1 l1 ~la~ i I . I 1 . G , i l r ~ t l , r r i r iiiince Statistics Yearbook. Vol. XII. budgetaires --. I i a , !S atistiljt1~;ii? , rliiltionales. Washington, D.C. I i f 1 1 - # ; I et monetaires Nations 1111ix-? 1'h ,,.I 1211 et sociales internationales ( I ~tdes afia ~n.. i 5 t i ~ ~ i i ~I Cl ~i Li I L , ~ Editio~i:;t i\ i c\!>!e8:onomiques. Editions diverses. t 11 I . 8 .rrr~znc~iresmises a la disposition des / I 1 i l l n graphillicedl . r ~ * > \ i l iriI I pays el; ~ i ~ ~ ~ . i ~ l o ~'~ /.is. ~ , ~ r i i ! ! 8 f. ~ o n d e LJ,u I 'vll d , ~'( ; 3E et tlc 1.3 I : c . ~ ~ c plnond~ale;et SystGme de notification t ' Ressources Nations Unies. Departement des affaires economiques et sociales internationales. humaines Editions diverses. Population and Vital Statistics Report. New York. . 1980. Modes d'accroissement de la population urbaine et rurale. New York. -- .1984.RecentLevelsandTrendsofContraceptiveUseasAssessedin7983. New York. . 1988. Mortality of Children under Age 5: Projections 1950-2025. New York. -- .A paraitre. The Prospects of World Urbanization. New York. . Tirages revises. Lcs perspectitles d'avenir de la population mondiale : 1988. New York. Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et I'agriculture. 1981.Annuaire des engrais 1982. Rome. . 1983. L'aide alinzentaire en d~iffres(dkcembre). Rome. Institute for Resource DevelopmentiWestinghouse. 1987. Child Survival: Risks and the Road to Health. Columbia, Md. Sivard, Ruth. 1985. Women-A World Suruey. Washington, D.C. : World Priorities. Nations Unies. Departement des affaires Pconomiques et sociales internationales. Editions diverses. Arznuaire dimographique. New York. -- . Editions diverses. Ailnuaire statistique. New York. Organisation des Nations Unies pour l'education, la science et la culture. Editions diverses. Annuaire statistique. Paris. UNICEF. 1989. La situation des enfants duns le inollde 1989. Oxford : Oxford University Press. Organisation mondiale de la sante. Editions diverses. Annuaire de statistiques sanitaires mondiales. Genirve. . 1986.Maternal Mortality Rates :A Tabulation of Available Information, 2e edition. Geneve. .Editions diverses. Rapport trimestriel de statistiyues sanitaires morzdiales. Geneve. Groupementspar pays utilisksdans le Rapport sur le de'veloppement dans le morzde 1988 et par certaines organisations internationales Confbrence Rapport sur Accord g6niral s u r Fonds monetairr des Nations 1Jnies le diveloppemenr Nations Uniesh les tarifs douaniers international sur le commerce duns le monde 1988= et le commerce et le dG\eloppement OCDE (sauf Grkce, Amerique du Nord Ameriquc du Nord Anicriquc du Nord Amdriquc du Nord Portugal et Turquie) Canada Canada Canada Canada Etats-Unis Etals-Unis Etals-Unis Etath-Unis Europe Europe Europe Europe de I'Oucst CE (sauf Gri-ce CE C E CE et Portugal) AE1.E AELE AELE AELE Autrec Autrcs Autrea pays d' Europe Iles Fi.roi Iles FdmL' de I'Oucst C ~ h r a l ~ a r Gibraltar Afrique Afriquc Afriquc Afrique du Sud Afrique du Sud Afriquc du Sud Asic Asic Asic A s ~ e Japon Israel Israel Ausrrd~c Japon Japon Japon Nouvelle-Zelande Oceanie Oceanie Occ'an~e Austnlie Ausrnlic Auhtrdli~. Nouvelle-ZClande Nouvelle-Zelande Nouvelle-Zelande Pay.! en dlveloppemenr Pa&\ en d6velopp~ment Pays en dP\'~,loppemer~r d Pconornie de tn(rrchJ Amerique latine Hem~sphireoccidental Arneriques (sauf Anlerique Anienquc latine et Caraibes Amenque du Nord) ALADl CARICOM MCAC Autres Europe (y cornpris Chgpre, Europe Europe Europe Gkce. Hongrie, Malte, Yougoslavie Maltc Pologne, Ponugal. Yougoslavie Roumanie, Turquie el Yougoslavie) Moyen-Orient er Moyen-Orient (y compris Moyen-Orient Afrique du Nord I'Eyypte) Afrique subsaharienne Afrique (y compris 1'Afrique Afrique Afrique 1Afrique (sauf Afrique du Sud) Afrique du Nord Afrique du Nord du Sud) Autres Autre, UDEAC CEDEAO CEDEAO CEPGL Reste de I'Afrique UDEAC (sauf Afrique du Sud) Autres (sauf Afriquc du Sud) Asie du Sud Asie (sauf Moyen-Orient Asie Asie Asie (sauf Australie. A s ~ ede I'Est mais y compris Oceanie) Asie de I'Ouest Asie de I'Ouest Japon, Nouvelle-Ztlande, Autres pay.