33491 v2 Document de la Banque mondiale RAPPORT ANALYTIQUE SUR LA PASSATION DES MARCHES NIGER Volume II - Annexes 29 mai 2004 Banque mondiale: Operational Quality and Knowledge Services/Région Afrique Sommaire CPAR NIGER VOLUMEII 1. Rapport sur le cadre institutionnel de mise en oeuvre de la réforme des marchés publics. Comité de pilotage de la réforme des marchés publics 2. Revue Analytique du Système de Passation des Marchés Publics au Niger ( Banque Mondiale) ­ Mission Principale (19-30 Avril 2004) 2. Projet de Renforcement du Système de Passation des Marchés Publics au Niger (PRSPMP-Niger) - Mission de Supervision (30 juin au 04 juillet 2003) REPUBLIQUE DU NIGER CABINET DU PREMIER MINISTRE Comité de Pilotage de la Réforme des Marchés Publics RAPPORT SUR LE CADRE INSTITUTIONNEL DE MISE EN OEUVRE DE LA REFORME DES MARCHES PUBLICS Février 2004 RAPPORT SUR LE CADRE INSTITUTIONNEL DE MISE EN OEUVRE DE LA REFORME DES MARCHES PUBLICS Dans le cadre de la mise à jour de la revue analytique des procédures de passation des marchés publics (CPAR), une mission de la Banque Mondiale et de la Banque Africaine de Développement est attendue au Niger en Mars 2004. Le présent rapport sur le cadre institutionnel de la réforme de passation des marchés publics a pour objectif de préparer ladite mission. Il est axé sur trois (3) points : I) RAPPEL DES GRANDES LIGNES DU CPAR DE 1998 II) REFORMES ENGAGEES III) LES RECOMMANDATIONS I RAPPEL DES GRANDES LIGNES DU CPAR DE 1998 En Novembre 1998, un Rapport Analytique du Système de Passation des Marchés Publics a fait ressortir les forces et faiblesses du système et a proposé un plan d'actions assorti de recommandations. I.1 Les Constats Le Rapport Analytique du système de passation des marchés (CPAR) mené en 1998 sous l'égide de la Banque Mondiale et les enquêtes administratives diligentées par le Gouvernement à la même période ont fait ressortir les faiblesses majeures du système caractérisé par : 4 · un manque de clarté et de simplicité des textes et de leurs supports d'application, · le contournement ou la mauvaise interprétation des procédures ; · l'absence d'harmonisation de la réglementation nationale avec les procédures régionales et les règles des bailleurs des fonds, · le manque de professionnalisme des services chargés de passation des marchés publics ; · l'absence de responsabilisation des agents, · les pressions et ingérences politiques incompatibles avec les principes de transparence et de bonne gouvernance ; · l'insuffisance de qualification et de spécialisation de certains soumissionnaires ; · la tendance à l'informalisation de certains soumissionnaires due au recours abusif à la sous-traitance voire à la cession des marchés entraînant une concurrence déloyale entre les entreprises légalement constituées et le secteur informel affectant la compétitivité des entreprises ; · la corruption susceptible de se manifester avec des procédures de passation des marchés peu transparentes. · ·le système actuel centralisé bien que certaines fonctions soient décentralisées au niveau départemental ; · les aspects spécifiques aux services de Consultant notamment le choix et l'emploi des consultants n'ont fait l'objet d'aucune disposition particulière ; · le non accès à un arbitre indépendant des parties contractantes en cas d'échec de règlement à l'amiable ; 5 · l'absence de documents standards d'évaluation des offres ainsi que des rapports standards d'évaluation des propositions de services des consultants ; · l'insuffisance des ressources de la Commission Centrale des Marchés; · l'absence de planification de passation des marchés et des fonctions de suivi. Le rapport a conclu que la situation mérite une réforme en profondeur du système de passation des marchés publics. I.2 Plan d'action et Recommandations Le CPAR de 1998 a proposé des mesures intérimaires et des mesures à long terme à prendre par le Gouvernement. 1) Mesures intérimaires Comme mesures intérimaires, le CPAR a fait des recommandations visant à améliorer le fonctionnement du système dans plusieurs domaines essentiels pour les 6 à 12 mois à venir. Il s'agit notamment de : (i) adoption des nouvelles règles régissant l'organisation et les opérations de la CCM. Les principaux changements porteront sur les points suivants : (a) les membres de la CCM seront nommés par des Ministres différents; (b) le Président de la 6 CCM sera choisi parmi ses membres et élu par les membres de la CCM ; (c) les décisions seront adoptées par un système majoritaire; (d) les procès-verbaux des réunions seront également adoptés par un système majoritaire; (e) le vote sera fait par écrit et le processus devra garantir sa confidentialité ; (ii) Un processus plus clair pour l'évaluation des offres : le gouvernement aura à préparer et à publier des directives confirmant les procédures à suivre par les Commissions d'évaluation des offres dans l'exercice de leur mandat. Ces directives insisteront sur la nécessité de préparer deux procès-verbaux distincts, l'un pour l'ouverture des soumissions, et l'autre pour leurs évaluations. Ces directives décriront en détail les procédures d'évaluation ainsi que les points principaux des rapports d'évaluation des offres ; (iii) Commissions d'évaluation des offres/Commissions spécialisées d'évaluation des offres : le gouvernement aura à publier des directives définissant leurs attributions, les règles de procédure régissant l'évaluation des offres et imposant l'utilisation des votes écrits et confidentiels au sein de ces Commissions conformément aux réformes proposées pour la CCM dans le point (j) ci-dessus ; (iv) Commissions départementales d'évaluation des offres : le gouvernement devra entreprendre les actions suivantes (a) requérir des Préfets qu'ils réinstallent les Commissions départementales d'évaluation des offres ; (b) confirmer le 7 mandat et les règles de procédure d'évaluation des offres et rendre obligatoire le vote écrit et confidentiel ; et (c) déléguer aux directeurs d'agences départementales l'autorisation d'attribuer des marchés au niveau départemental en fonction d'un système de plafonds ; (v) Le gouvernement devra également (a) adopter des procédures simples et transparentes pour la sélection des consultants ; et (b) préparer des directives générales pour leur emploi ; (vi) Le gouvernement aura à publier une circulaire rappelant aux organes de passation des marchés l'obligation de définir des critères de présélection des soumissionnaires et de vérification de leurs qualifications au moment de l'attribution des contrats pour les marchés de fournitures et de travaux ; (vii) En déléguant à la NIGETIP ses fonctions de Maître d'Ouvrage, le gouvernement devra lui imposer l'utilisation et la mise en oeuvre de critères de qualification des soumissionnaires et de vérification a posteriori de leurs qualifications ; (viii) Le gouvernement aura à créer une procédure permettant aux soumissionnaires de faire appel aux décisions d'attribution des contrats: à cette fin, le gouvernement pourra créer un comité intérimaire autonome, composé de représentants de la chambre de commerce et du gouvernement, auxquels s'ajouteront, suivant les besoins, deux représentants de la profession du soumissionnaire. Il faudra rédiger des règles et 8 procédures simples pour permettre le fonctionnement de ce comité ; (ix) En cas d'échec de règlement à l'amiable entre les parties contractantes, ces dernières pourront faire appel à un médiateur indépendant: le gouvernement aura d'abord à créer et ensuite à définir les conditions sous lesquelles les parties contractantes pourront avoir accès à cet arbitre indépendant ; (x) Effet suspensif sur l'exécution d'un contrat en cas d'introduction d'une contestation ; (xi) L'inspection de pré-expédition doit être réellement mise en oeuvre et sa couverture doit être étendue. b) Mesures à long terme En consultation avec le groupe de travail pour la passation des marchés et le secteur privé, le gouvernement doit envisager plusieurs actions à long terme dont entre autres : (i) Favoriser un remaniement en profondeur du code de passation des marchés publics qui intégrera des réformes intérimaires, éventuellement approfondies, et le mettra en conformité avec les normes de transparence et d'efficacité généralement admises sur le plan international. Pour atteindre cet objectif, on pourrait utiliser le modèle de loi UNCITRAL pour la passation des marchés publics ; (ii) Repenser l'organisation et la dotation en personnel de la CCM. Il faut envisager d'élargir son secrétariat permanent et de rehausser la compétence technique de son personnel qui pourra comprendre des experts en matière de passation des 9 marchés et d'autres spécialités techniques. Il faudra aussi introduire l'obligation pour l'ensemble de ses membres, y compris ceux de son secrétariat permanent, d'avoir les qualifications techniques requises. Ce secrétariat permanent élargi et renforcé pourrait être divisé en différentes sections pour traiter de façon spécifique les différents types de passation des marchés. Le secrétariat pourrait aussi disposer d'une cellule de politique générale en matière de passation des marchés, chargée d'analyser les questions de politiques, de rechercher des pratiques modèles susceptibles d'être généralisées, et de proposer pour adoption de nouvelles procédures et dispositions ; (iii) Prendre des mesures appropriées pour renforcer la planification et la préparation des passations de marchés dans tous les ministères et pour assurer une bonne coordination entre les passations de marchés et le calendrier prévisionnel d'exécution budgétaire ; (iv) Etudier l'organisation des différents ministères et agences gouvernementales pour positionner de façon adéquate la fonction de passation des marchés dans chacune de ces structures ; (v) Dispenser aux fonctionnaires impliqués dans les passations de marchés une formation sur le tas au moyen de séminaires. En collaboration avec le secteur privé, (a) le gouvernement évaluera les institutions potentiellement capables d'organiser un programme de formation en matière de passation des 10 marchés; et (b) dès que l'institution la plus appropriée aura été choisie, il jouera un rôle actif dans l'élaboration du programme ; (vi) Proposer pour adoption une loi instituant un comité indépendant pour le règlement des litiges, soit en cas de contestation éventuelle des attributions de contrats, soit en cas d'échec de règlements à l'amiable entre les parties contractantes. La loi contiendra les procédures détaillées pour ce double rôle et explicitera les circonstances spécifiques de suspension d'exécution d'un contrat lorsqu'une action est introduite auprès du comité ; (vii) Repenser la structure des dossiers d'appel d'offres. Encourager l'introduction de modification dans le CCAG consacré aux travaux et dans celui consacré aux fournitures en ce qui concerne la méthode d'évaluation des offres, les soumissions, le cautionnement des soumissions et des garanties de bonne exécution ainsi que les modalités de règlement ; (viii) Augmenter les seuils monétaires au-dessus desquels l'examen des dossiers par la CCM sera exigé. Ceci aura pour effets d'assurer le traitement du dossier au niveau le plus approprié et d'accélérer le processus ; (ix) En collaboration avec des représentants des cabinets de consultants, préparer et faire adopter des documents-types pour la sélection et l'emploi des consultants ; (x) En collaboration avec les représentants du secteur privé, 11 favoriser l'adoption de la loi sur la Maîtrise d'Ouvrage Déléguée ; (xi) Toujours avec les représentants du secteur privé, encourager l'introduction d'une loi sur le règlement des litiges commerciaux ; (xii) Préparer un règlement (code d'éthique) à l'usage de la fonction publique et des membres du gouvernement dans l'exercice de leurs fonctions, en ce qui concerne l'éthique de leur conduite et les situations de conflit d'intérêt. Ce code prévoira des sanctions appropriées pour les infractions. Une fois le code publié, il appartiendra au gouvernement de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer le respect de ses dispositions ; (xiii) En consultation avec les associations pertinentes, introduire différents moyens pour aider à détecter des comportements non conformes aux règles d'éthique. Dans ce contexte, on pourrait envisager d'inclure des enquêtes auprès des usagers des services publics et des procédures pour permettre de démasquer les pots-de-vin ; (xiv) Créer un nouveau corps d'experts en matière de passation des marchés et pourvoir ce corps de descriptions des fonctions, d'un barème de salaires, de critères d'évaluation et de plans de carrière. Intégrer ensuite ce corps dans la fonction publique ; (xv) En collaboration avec le secteur privé, lancer une campagne d'information pour familiariser les soumissionnaires potentiels 12 et les usagers des services publics avec les nouveaux règlements en matière de passation des marchés. II. REFORMES ENGAGEES Suite aux recommandations du CPAR de 1998, les autorités nigériennes ont engagé des réformes en 1999 et en 2002. Ces réformes visaient à promouvoir la transparence, l'efficacité et la responsabilisation essentielles à une bonne gouvernance de la gestion des finances publiques plus particulièrement dans le domaine de la passation des marchés. II.1 Les réformes engagées en 1999 Par arrêté n°0037/PM du 10 Mai 1999, le Gouvernement a créé un comité chargé de pilotage de la Réforme des marchés publics conformément aux recommandations du CPAR. Le comité est chargé de : · la définition des procédures d'appel à la concurrence ; · l'harmonisation des règles de passation des marchés en vigueur au sein des structures de l'Etat, des collectivités territoriales, des sociétés d'Etat, sociétés d'économie mixte, des établissements publics à caractère industriel et commercial et des projets ; · la prise en compte des procédures en cours au niveau des différentes sources de financement extérieurs. 13 · A l'issue des travaux, le comité a produit les documents suivants : · Un code révisé des marchés publics · Des dossiers types de consultation, · Des projets de marchés type par nature de prestation ; · Un code d'éthique ; · Un manuel de procédure de passation des marchés Cependant, malgré la volonté affichée pour engager une réforme en profondeur du système de passation des marchés, les efforts du Gouvernement se sont heurtés aux obstacles suivants : · manque d'appui des partenaires au développement ; · manque de stratégie claire dans la conduite de la réforme · manque de moyens financiers appropriés pour assurer la formation prévue. II.2 REFORMES ENGAGEES EN 2002 Conscient des insuffisances du système de passation des marchés publics et son impact sur l'économie nationale, le Gouvernement a opté en l'an 2000 pour une réforme en profondeur du système. Le Gouvernement a introduit une demande d'assistance technique et financière à la Banque Mondiale pour poursuivre les efforts déjà engagés. Ceci a conduit à l'obtention d'un Don IDFpour financer le projet 14 de renforcement du système de passation des marchés publics avec des objectifs et des orientations bien définies. A) Présentation de la Réforme 1) Objectifs de la Réforme Tenant compte de l'importance et de l'impact de l'achat public sur les finances publiques et désireux de promouvoir la transparence, l'efficacité et la responsabilisation essentielles à une bonne gouvernance, le gouvernement du Niger a décidé de se pencher sur la fonction de passation des marchés et son système organisationnel . En effet, en harmonie avec le programme de Réforme des Finances publiques et conformément aux orientations de la Stratégie de Réduction de la Pauvreté, le Gouvernement a retenu le principe d'engager une réforme globale et de fond du système de passation des marchés publics. La réforme envisagée vise à actualiser et rationaliser le cadre réglementaire et institutionnel de l'achat public, en vue de promouvoir : · une concurrence plus large entre les soumissionnaires, · a transparence des procédures d'attribution des marchés publics, et ; · l'efficacité dans le processus d'achat. Cette réforme devrait dans le cadre de la promotion de la bonne gouvernance : · entraîner une meilleure utilisation des ressources et une meilleure gestion des investissements 15 · permettre la réalisation d'économies budgétaires significatives · développer le professionnalisme et la probité des services administratifs chargés des marchés publics, et · stimuler la compétition et les investissements. De manière spécifique, la réforme envisagée reflète : (i) Le souci d'amélioration du respect et de l'application des règles et procédures existantes en matière de passation des marchés ; (ii) La recherche accrue d'efficacité et de transparence et un souci d'amélioration de la concurrence dans le cadre des marchés publics ; (iii) La nécessité de prendre en compte dans les textes de nouvelles techniques de gestion (telle que les contrats de gestion, les Concessions et la Participation communautaire) ; (iv) La prise de conscience relative aux possibilités offertes par les Nouvelles Technologies de l'information et de communication; (v) La nécessité de réorganiser les structures chargées de la passation des marchés publics ; (vi) La nécessité de renforcer la décentralisation et la délégation de la passation des marchés publics; (vii) Le développement de la fonction contrôle et suivi des marchés; (viii) La nécessité de définir, professionnaliser, valoriser, motiver les fonctions liées à la passation des marchés et de former des agents de l'Etat rompus aux techniques de passation et gestion des marchés publics. Pour atteindre ces objectifs, le Gouvernement avec l'appui des partenaires au développement notamment la Banque Mondiale a mis en oeuvre un programme de réforme de fond du système. 16 2) Les grands axes de la Réforme Le programme de reforme envisagé est axé autour des trois (3) grandes composantes à savoir : · Reforme du cadre juridique et réglementaire ; · Appui institutionnel pour les structures nationales en charge des marchés publics ; · Formation et développement de l'expertise en passation des marchés publics. a) Réforme du cadre juridique et réglementaire Cette composante concerne la révision des textes législatifs et réglementaires existants, le remplacement du cadre existant par des pratiques modernes admises au plan international, y compris les directives futures sur l'harmonisation des politiques et des pratiques en matière d'approvisionnement préparées par la Commission de l'UEMOA. C'est dans ce sens et pour répondre aux objectifs de la réforme qu'un nouveau code des marchés a été adopté par l'ordonnance n°2002- 007 du 18 Septembre 2002. Quatre (4) arrêtés d'application ont été également pris. Il s'agit : · arrêté n°301/MF/E du 9 Septembre 2003 fixant le seuil d'examen de la Commission Centrale des Marchés · arrêté n°302/MF/E du 9 Septembre 2003 fixant le montant au dessus duquel il doit être passé un nouveau marché · arrêté n°303/MF/E du 9 Septembre 2003 fixant les seuils de passation des marchés publics 17 · arrêté n°304/MF/E du 9 Septembre 2003 portant composition et attribution des commissions d'évaluation des offres Cinq (5) autres projets de textes ont été transmis au Gouvernement pour adoption. Il s'agit de : · décret n°...../PRN/ME/F du ....2004 portant composition, organisation et modalités de fonctionnement de l'Agence de Régulation des Marchés Publics ; · décret n°...../PRN/ME/F du ....2004 portant application de l'ordonnance n°2002-007 du 18 Septembre 2002 portant code des marchés publics; · décret n°...../PRN/ME/F du ....2004 portant modalités de paiement du solde de certaines catégories de marchés et paiement au profit des Petites et Moyennes Entreprises ; · décret n°...../PRN/ME/F du ....2004 portant dématérialisation des procédures de passation des marchés publics ; · décret n°...../PRN/ME/F du ... 2004 fixant les modalités de fonctionnement du comité de règlement des différends. b) Appui institutionnel Il s'agit d'appuyer les structures et institutions chargées de la gestion des marchés publics en équipements et outils nécessaires à l'accomplissement de leur mission (base de données, réseaux d'informations, système d'archivage) en vue de permettre une meilleure application de la réglementation et accroître l'efficacité. c) Formation et développement d'un cadre professionnel de passation des marchés Il s'agira de former tous les acteurs impliqués dans la passation des marchés publics afin de favoriser l'émergence de spécialistes de l'approvisionnement au sein de la fonction publique et l'amélioration de la qualité de leur travail. 18 B) Les Forces et Faiblesses de la Réforme des Marchés Publics 1) Les forces Le nouveau code des marchés a introduit des innovations importantes au niveau des points suivants : a) La création d'un organe de régulation des marchés. Au niveau des organes, le code a institué une Agence de Régulation des Marchés Publics. Il s'agit d'une autorité administrative indépendante placée auprès du Premier Ministre. Les principales missions dévolues à cet organe sont les suivantes : · élaboration de la réglementation ; · formation des agents ; · diffusion des informations ; · conduites des audits ; · préparation des CCAG et coordination de la rédaction des cahiers des clauses administratives techniques générales. b) Au niveau des procédures En matière de modes de passation des marchés, l'ordonnance a introduit les innovations suivantes : 19 · la consultation de fournisseurs consistant à comparer les propositions de prix d'au moins trois fournisseurs pour obtenir des prix compétitifs ; · les dispositions particulières aux marchés de prestations intellectuelles ; · les dispositions relatives aux marchés de communautés rurales ; · les dispositions particulières aux délégations de services publics. L'innovation majeure réside surtout dans la dématérialisation des procédures où les échanges d'informations peuvent faire l'objet d'une transmission par voie électronique (Internet) dans les conditions qui seront définies par voie réglementaire. c) L'introduction de mécanisme de recours en matière d'attribution et d'exécution des marchés publics. Le texte a prévu un mécanisme de recours rapide aux soumissionnaires éconduits en matière d'attribution des marchés publics. En plus du recours hiérarchique devant la personne responsable du marché, le soumissionnaire a la possibilité de saisir le comité de règlement des différends en matière d'attribution des marchés publics. Ce comité est composé de représentants des organisations socioprofessionnelles et les représentants de l'Administration. La décision du Comité de Règlement de Différends s'impose à la personne responsable du marché. 20 Lorsque la personne responsable du marché, membre du gouvernement ou responsable d'une institution constitutionnelle de l'Etat, refuse l'exécution de la décision du Comité, sa démission d'office est prononcée par les autorités politiques compétentes. d) Sanctions Toute violation ou manquement aux dispositions du code des marchés publics fera l'objet de sanctions prévues par le code . Les sanctions frappent : · les candidats ou titulaires du marché ; · les agents publics impliqués dans la passation des marchés ; · les personnes responsables des marchés publics (Ministres, Préfets, Directeurs Généraux, etc.) e) L'obligation de procéder à des audits. La passation et l'exécution des marchés publics feront l'objet d'audits périodiques conduits sous la responsabilité de l'Agence de régulation des marchés publics. f) la responsabilisation et la professionnalisation Le texte consacre la responsabilisation des ministères et la professionnalisation de tous les agents impliqués dans la passation de marchés publics. 21 g) L'élaboration des dossiers types d'appel d'offres Dans le souci d'harmoniser les procédures nationales avec celles de nos partenaires au développement, un certain nombre de supports seront conçus afin de faciliter la mise en vigueur du code. Il s'agit notamment des : · cahiers de clauses administratives générales (CCAG) ; · dossiers types de consultation ; · projets types de marché par nature de prestation ; · manuels de procédures ; · du guide d'évaluation des soumissions. Les textes réglementaires d'application du nouveau code des marchés publics sont au stade d'examen au niveau du Gouvernement. 2) Les Faiblesses Les faiblesses de la réforme résident non seulement dans la convention de financement mais également dans le nouveau code adopté. a) au niveau de la convention de financement Le Niger a signé le 08 Mai 2002 une convention d'un don IDF Grant N°TF 050815 avec la Banque Mondiale en vue de la mise en oeuvre de la réforme des marchés publics. Ce don dont le montant s'élève à 311.000 $ US, se répartit comme suit : 22 - 220.450 $US consacrés aux services des consultants ; - 78.550 $US à la formation, et - 12.000 $US à l'achat du matériel On constate que 71% du financement est destiné au recrutement des experts internationaux dont la connaissance de la réalité nigérienne reste souvent à démontrer. La formation et l'achat des biens et équipement qui ont un impact certain sur le processus de la réforme n'occupent que 29% de l'enveloppe totale. Par ailleurs, dans l'enveloppe de 78.550 $US réservée à la formation, 54.000 $US soit environ 69% sont consacrés au recrutement du Consultant. Une autre faiblesse réside dans les prévisions des fonds de contre- partie. Ces fonds ont été mal évalués. En effet, le cadre général du Don mis à la disposition du projet fait état d'une réforme étalée sur 24 mois alors que la convention en a prévu 3 ans. En préalable à cette convention, la Banque Mondiale a demandé au Gouvernement nigérien dans une lettre en date du 14 Mars 2002 le déblocage d'une enveloppe 12.000 $US au titre de sa contribution. Cette enveloppe a été évaluée à 8 879 584 Francs CFA à la date de sa mobilisation en avril 2002. Elle a été affectée toujours dans le cadre général du Don aux indemnités du coordonnateur (e), le salaire de la Secrétaire du projet et la participation de l'Etat aux dépenses de l'atelier de lancement de la reforme. 23 Cet atelier dont le coût prévisionnel était de 2 350 dollars US (1.750 dollars prévu dans le Don et 600 dollars au titre de la participation de l'Etat) soient 1 736 650 Francs CFA, a finalement coûté 11 366 250 Francs CFA. La différence d'un montant de 9 841 025 Francs CFA a été intégralement prise en charge par l'Etat dans le cadre d'un budget d'urgence mis à la disposition de la Commission Centrale des Marchés par le Ministre des Finances et de l'Economie. D'un montant de cinquante sept millions neuf cents (57.900.000) de francs CFA le budget d'urgence a permis à la CCM l'acquisition de matériels de reprographie, informatiques, fournitures de bureau, paiement de salaire de deux (2) chauffeurs contractuels recrutés pour les nécessités de la réforme et autres dépenses de fonctionnement. Au titre de l'effort du Gouvernement, il a été mis à la disposition de la Commission Centrale des Marchés un cadre supérieur avec avantage d'Inspecteur des Finances comme assistant au Secrétaire Permanent. Le Gouvernement a également affecté un véhicule d'un montant de 21 millions à la Commission Centrale des Marchés toujours dans le cadre de son fonctionnement. Tous ces appuis supplémentaires étaient nécessaires depuis le CPAR de 1998 mais ils n'avaient pas été prévus dans la convention. 24 Ni le cadre général du Don, ni la convention n'avaient prévu l'affectation d'un comptable du projet. Cette insuffisance a lourdement pesé sur le fonctionnement du projet, il a fallu Novembre 2003 pour trouver une solution. b) Au niveau des textes 1) La démarche participative initialement adoptée dans la stratégie de la réforme n'a pas été respectée. Certes un comité de pilotage comprenant les représentants, de l'administration, de la société civile et du secteur privé a été crée et un atelier de sensibilisation comportant toutes les parties prenantes a été organisé du 10 au 11 Mai 2002, il n'en demeure pas moins que les conclusions qui en ont découlé n'ont pas été respectées. Le nouveau code des marchés a été adopté sous pression car la Banque Mondiale en a fait une conditionnalité. L'élaboration du nouveau texte devra être faite par le Consultant Juridique International mais suite à des incompréhensions avec les partenaires, la démarche a été inversée. 2) L'article 2 de l'Ordonnance n°2002-007 du 18 septembre 2002 portant code des marchés publics devrait opportunément exclure de l'application de la réglementation des marchés publics les délégations de service public qui sont un domaine différent et spécifique. Les délégations de service public de par leur caractère de longévité et d'exploitation d'une activité de service public par des prestataires répondent en effet à une logique différente de celle des marchés publics qui sont des contrats se situant dans une perspective de service rendu à court terme. Une future réglementation devrait régir le domaine des délégations de service public 25 qui lui aussi doit obéir à des règles de concurrence, de transparence et d'égalité de traitement mais selon des modalités différentes. 3) Une Agence de Régulation des Marchés Publics est prévue à l'article 122. Le texte de l'article 123 dit qu'elle est indépendante et rattachée au Cabinet du Premier Ministre. Afin de garantir cette indépendance, il aurait fallu prévoir des mécanismes qui interdisent à l'exécutif d'interférer dans son fonctionnement. L'on pourrait déjà préciser dans l'ordonnance que le Premier Ministre est garant de l'indépendance de l'Agence. Par ailleurs, il a été relevé des retards dans l'obtention de la non objection des bailleurs de fonds. III- CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS Le Niger s'est engagé résolument dans la mise en oeuvre des recommandations du CPAR de 1998. A cette fin, le Gouvernement a engagé une réforme en profondeur de son système de passation des marchés aussi bien au plan interne qu'au plan sous-régional au niveau de l'UEMOA. Des progrès certains sont perceptibles notamment au regard des cinq (5) piliers qui sous-tendent un bon système de passation des marchés à savoir : a) l'existence d'un cadre juridique et institutionnel modernisé comprenant un code des marchés publics adopté aux standards internationalement acceptable, des institutions publiques fonctionnelles 26 b) l'existence et l'application de procédures et pratiques de passation de marchés modernisés comprenant des dossiers types et de contrats aux normes internationales de manuels de procédures y relatifs, des pratiques transparentes d'évaluation des offres et d'attribution des marchés et une gestion transparente des contrats. c) un cadre professionnel compétent d) l'indépendance du système de marchés publics pour le traitement efficace et objectif des plaintes de soumissionnaires, des audits des marchés publics annuels y compris l'application effective des sanctions et une indépendance du système judiciaire en la matière. e) L'existence de lois pour les marchés publics comprenant des mesures anti-corruption et des sanctions effectivement appliquées. Au regard de ce qui précède, il importe de mettre en application les recommandations pertinentes du CPAR en les adaptant d'une part aux capacités objectives de gestion de l'administration nigérienne et d'autre part à l'avancement de la réforme des marchés publics au sein des Etats UEMOA. A cette fin il y a lieu : - d'accélérer la mise en oeuvre des objectifs du projet de renforcement du système de passation des marchés publics en finalisant l'étude sur l'évaluation du cadre professionnel. Ceci permettrait une appréciation objective des compétences nationales. - d'appuyer les structures nationales (CCM) surtout sur le plan 27 logistique afin que cette structure puisse disposer d'un cadre adéquat de travail. - d'appliquer les recommandations du CPAR 1998 concernant la NIGETIP dont les performances en matière de passation des marchés doivent être périodiquement évaluées. - d'éviter un espacement excessif des missions de supervision. (pas plus de 3 mois entre les supervisions). Au cours de ces missions, les plans de passation des marchés doivent être examinés et mis à jour de façon réaliste. - de négocier la convention IDF ou la substituer par un crédit IDA pour la suite du programme. A cette fin le gouvernement doit bénéficier du Conseil de la Banque pour la préparation et la conception des mesures à long terme. - de responsabiliser la mission résidente dans l'émission des avis de non objection des marchés. Cette mesures sera de nature à accélérer la réforme et faciliter l'exécution des marchés dans des délais raisonnables. - de créer un nouveau corps d'experts en matière de passation des marchés et pourvoir ce corps de descriptions des fonctions, d'un barème de salaires, de critères d'évaluation et de plans de carrière. Intégrer ensuite ce corps dans la fonction publique. - de lancer en collaboration avec le secteur privé une campagne d'information pour familiariser les soumissionnaires potentiels et les usagers des services publics avec les nouveaux règlements en matière de passation des marchés. 28 2. Revue Analytique du Système de Passation des Marchés Publics au Niger (Banque Mondiale) MISSION PRINCIPALE CPAR (19 au 30 avril 2004). Aide-Mémoire i Une mission de la Banque Mondiale (BM), comprenant Mme Asha Ayoung, Spécialiste Senior en Passation des Marchés, Chef de mission, M. Yao Wottor, Spécialiste en passation des marchés, M. Jean-Jacques Verdeaux, Spécialiste Principale en Passation des Marchés, Mlle Christine de Mariz, Consultant/BM, Economiste ; M. René Beckers, Consultant/BM Spécialiste du Transport et des Importations du Secteur Privé, et M. Daniel E. Thirion, Consultant/BM Spécialiste en Passation des Marchés et Administration Publique, s'est déroulée du 19 au 30 avril 2004. La mission s'est déroulée en deux étapes, allant du 19 au 23 avril 2004 et du 26 au 30 avril 2004. Le présent aide-mémoire résume les conclusions de la première étape. L'UEMOA, représentée par Monsieur Adam Amoumoun, Assistant Technique Régional/PRMP1 a accompagné la mission durant la première semaine. ii. La mission a été reçue par M Ali M. Lamine Zeine, Ministre de l'Economie et des Finances (MEF). Des audiences ont été accordées à la mission par Monsieur Moumouni Seydou, Commissaire Chargé de l'économie et Monsieur Sissoko Ousmane Mory, Président Chambre des comptes et de discipline Budgétaire, Cour Suprême en présence de leurs principaux collaborateurs. iii La mission remercie tout particulièrement M. Malick Sadelher, Président du Comité National de Pilotage de la réforme des marchés publics, et Mme. Béidari Rabiou Balkissa, Coordonnatrice du projet de renforcement du système de passation des marchés publics, pour l'accueil chaleureux qui lui a été réservé et pour leur disponibilité. La liste des personnes rencontrées est jointe en annexe 1. I - Objectifs de la mission 1. La mission avait pour objectif principal, en collaboration avec le Gouvernement nigérien, la mise à jour de la revue analytique des procédures nationales de passation des marchés. Plus spécifiquement, il s'agissait de (i) faire l'état d'avancement des travaux du Comité de Pilotage dans le cadre de l'évaluation du cadre institutionnel de mise en oeuvre 1Le Programme régional de réforme des marchés publics des Etats membres de l'UEMOA (PRMP- UEMOA). de la réforme actuelle pour répondre au souci de la participation responsable et d'efficience ; (ii) faire le suivi des progrès à la suite des différentes réformes engagées par le gouvernement sur son initiative propre ou avec l'appui de la communauté des bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux ;(iii) réaliser l'évaluation indépendante par la mission du système national de passation des marchés publics, et (iv) rencontrer la communauté des bailleurs de fonds intervenant dans le pays, en vue d'examiner les possibilités de partenariat dans la réalisation de cette revue et la mise en oeuvre d'un plan d'action éventuel. II ­ Synthèse des Travaux A - Rencontres avec le Ministre de l'Economie et des Finances, le Commissaire Chargé de l'Economie et le Président de la Chambre des Comptes et de Discipline Budgétaire. 2. La mission a été reçue par M Ali M. Lamine Zeine, Ministre de l'Economie et des Finances (MEF), en présence des membres du comité de pilotage. Il a affirmé son soutien et sa disponibilité à soutenir le processus de réforme des marchés publics en cours. Il a également rassuré la mission que la réforme des marchés publics est un maillon important dans le processus plus global de réforme et d'assainissement des finances publiques et l'harmonisation au niveau sous-régional2 (UEMOA) pour lequel le gouvernement a opté. 3. Avec l'objectif de situer la réforme de gestion des procédures de passation des marchés dans le cadre plus général de la réforme de l'Etat, et plus particulièrement dans le cadre de l'amélioration de sa gestion financière, la mission a rencontré Monsieur Moumouni Seydou, Commissaire Chargé de l'Economie, en charge de la gestion des réformes. Monsieur Moumouni a rappelé les quatre composantes de la stratégie globale de réduction de la pauvreté à l'horizon 2015 et a confirmé que la réforme de la gestion des passations de marchés publics s'intègre dans les deux composantes définies comme le cadrage macroéconomique de la stratégie et dans la promotion de la bonne gouvernance (avec le renforcement des capacités et les dispositions institutionnelles qui y sont associées). 4. La mission a également rencontré M. Sissoko, Président de la Chambre des Comptes, ainsi que ses conseillers. M. Sissoko a présenté le mandat de son institution en matière de contrôle budgétaire et de contrôle de gestion, en précisant que la Chambre des 2 Le Programme régional de réforme des marchés publics des Etats membres de l'UEMOA (PRMP- UEMOA), financé conjointement par la BAD et la Banque mondiale, prévoit au cours de l'année 2005, l'adoption d'une réglementation communautaire des marchés publics ainsi que d'un cadre stratégique de renforcement des capacités en la matière. 30 Comptes ne dispose pas de toutes les prérogatives d'autonomie d'une Cour des Comptes. A ce titre, elle ne dispose ni de l'initiative de contrôle, ni de la possibilité de publier le résultat de ses contrôles. Le changement de statut de Chambre des Comptes en Cour des Comptes, rejetée une première fois par l'Assemblée Nationale, pourrait permettre de renforcer le rôle de cet organisme en matière de contrôle budgétaire. Il permettrait notamment de compléter, avec un audit financier, l'audit technique des marchés publics menée par l'Agence de Régulation. B ­ Evaluation des travaux du Comité de Pilotage 5. La mission a tenu des réunions avec le Comité de pilotage pour examiner son rapport diagnostic préliminaire sur le cadre institutionnel de la mise en oeuvre de la réforme des marchés publics (annexe 2) et faire l'état d'avancement des composantes du projet de reforme en cours. Ces travaux ont été, une fois encore, l'occasion pour la mission de rappeler les objectifs et la stratégie de mise en oeuvre du CPAR, et partant le rôle majeur du Comité de Pilotage dans la définition et le suivi de la mise en oeuvre des mesures et activités de réforme des marchés publics. 6. La mission a noté que le Comité de Pilotage a poursuivi ses travaux et réalisé un diagnostic préliminaire de la revue analytique des procédures et pratiques de passation de marchés publics, et plus particulièrement du cadre institutionnel de la mise en oeuvre de la réforme des marchés publics dans un cadre participatif, impliquant l'Administration, le secteur privé et la société civile. Les activités (annexe 3) de réforme présentées par le Comité de Pilotage sont définies conformément aux termes de référence du CPAR. 7. Enfin, il a été convenu à la suite des discussions que le Comité de Pilotage finalisera, au plus tard le 10 mai 2004, le plan d'action préliminaire de la réforme des marchés publics suivant les quatre piliers3 d'un système fiable de passation des marchés publics (annexe 4) et en tenant compte des recommandations suivantes : (i) la prise en compte des activités en cours dans le domaine au niveau régional ; A cet effet, une mission4 de la Commission de l'UEMOA a rencontré le Comité de Pilotage pour examiner et évaluer les coûts découlant des besoins nationaux de réforme des marchés publics ; 3Les quatre piliers sont : (i) un cadre législatif et réglementaire bien établi ; (ii) une capacité institutionnelle suffisante du niveau central ; (iii) une pratique acceptable de la passation des marchés et un secteur privé performant; et (iv) le respect de l'intégrité dans la passation des marchés publics. 4Cette mission a été conduite par le Cabinet François Serres, recruté par la Commission de l'UEMOA dans le cadre du PRMP-UEMOA. 31 (ii) la prise en compte des activités pour la mise en place d'un système fiable et efficace de suivi-évaluation des activités et de mesure de la performance du système ; (iii) la formulation du plan d'action présentant les activités de réforme identifiées suivants les quatre piliers et indiquant - les centres de responsabilité - les délais de mise en oeuvre à court, moyen et long termes - et les coûts, en distinguant ceux qui nécessiteront une assistance des bailleurs de fonds ; C ­ Evaluation de la réforme en cours des marchés publics 8. La Banque mondiale a réalisé en 1998 une revue analytique du système de passation des marchés publics (CPAR) qui a relevé des faiblesses dans le système de passation des marchés publics. Les conclusions du CPAR 98 ont été confirmées et actualisées par le Comité de Pilotage. Il est convenu d'apporter des améliorations pour pallier les faiblesses suivantes du système : (i) un cadre juridique et institutionnel insuffisant pour favoriser la transparence, la concurrence et l'équité; (ii) des procédures et pratiques peu transparentes et inefficientes du fait de l'absence d'outils appropriés de passation et de gestion des marchés ; (iii) une faible capacité en la matière, et (iv) l'insuffisance du système de contrôle des marchés publics et de recours pour les soumissionnaires. 9. Suite aux conclusions et recommandations du CPAR, un Fonds de Don Institutionnel (FDI) de la Banque mondiale a été mis à la disposition du gouvernement nigérien pour appuyer l'exécution d'un programme d'actions portant sur les quatre composantes que sont la coordination de la réforme, la réforme du cadre juridique, l'appui institutionnel et la formation et le développement du cadre professionnel. L'initiative5 de réforme du système de passation des marchés publics a effectivement démarré en 2002 avec le lancement officiel6 de la réforme et la mise en place d'un Comité de Pilotage7. La mission a examiné avec le Comité de Pilotage les travaux réalisés dans le cadre de cette initiative de réforme. Des progrès ont effectivement été accomplis, notamment avec la préparation et l'adoption d'un nouveau Code des marchés 5 Cette réforme a été financée par la Banque mondiale à travers un don FDI et le gouvernement du Niger ; les autres composantes ont été poursuivies sur un financement du gouvernement. 6 Le lancement officiel de la réforme marquait l'engagement du Gouvernement nigérien à apporter des améliorations au système de passation des marchés publics au Niger pour promouvoir la transparence, l'efficacité, la responsabilisation. 7 Le Comité de Pilotage est présidé par un conseiller technique du Premier Ministre, qui en assure la tutelle. Le secrétariat technique du Comité est assuré par le Secrétariat Permanent de la Commission Centrale des Marchés. 32 publics qui (i) étend le champ d'application des marchés publics aux contrats8 de délégations de services publics, (ii) élimine les procédures discriminatoires et accroît la concurrence, (iii) renforce la transparence des modes et procédures de passation des marchés, (iv) améliore la rationalité du circuit d'attribution et d'approbation des marchés publics, (v) systématise le contrôle des marchés publics, le recours indépendant pour les soumissionnaires et le règlement à l'amiable des litiges, et (vi) définit un cadre réglementaire des sanctions pour lutter contre la corruption et les fraudes dans les marchés publics. 10. Ce Code prévoyait un certain nombre de textes d'application, relatifs notamment aux seuils applicables, ainsi qu'aux nouvelles institutions créées par le Code (Agence de Régulation des Marchés Publics et Comité de Règlement des Différends). A la faveur de la publication du Code des Marchés Publics au Journal Officiel en Septembre 2003, le Gouvernement a pris une première série de textes d'application : (i) Arrêté fixant la composition et les attributions des commissions d'évaluation des offres9, (ii) Arrêté déterminant le seuil d'examen de la Commission Centrale des Marchés10, (iii) Arrêté sur les seuils de passation des marchés publics11, et enfin (iv) Arrêté fixant le montant maximal résultant de modifications nécessitant la passation d'un nouveau marché12. En accord avec la Banque Mondiale, le Gouvernement s'est engagé alors à préparer, pour le mois de mars 2004, les autres textes d'application nécessitant un travail d'élaboration plus poussée, notamment ceux relatifs à l'Autorité de Régulation et au Comité de Règlement des différends. Dans ce cadre, plusieurs textes ont été transmis à la Banque en avril 2004. De plus, le lancement du processus de réalisation des études détaillées pour le développement du cadre professionnel, la mise en place d'un système d'information sur les marchés publics et la conception d'un système de suivi-évaluation devrait contribuer à une mise en oeuvre optimale du nouveau cadre institutionnel des marchés publics. 11. A l'issue des premiers échanges de la mission avec le Comité de Pilotage, il est apparu que l'ensemble des textes qui venaient d'être transmis à la Banque, avait déjà été soumis au Secrétariat Général du Gouvernement en vue de leur adoption prochaine par le Conseil des Ministres. La mission a dès lors exprimé son souhait que la Banque puisse disposer du temps nécessaire pour procéder à une revue de ces textes d'application, notamment ceux relatifs aux Institutions clés comme la nouvelle Autorité de Régulation. 8Du fait de leur spécificité, ces contrats sont p asses suivant une procédure d'appel d'offres, mais leurs procédures d'attribution et de gestion seront régies par un cadre juridique différent du Code des marches publics. 9Arrêté 304/MF/E du Ministre des Finances et de l'Economie du 9 Septembre 2003 10Arrêté 301/MF/E du Ministre des Finances et de l'Economie du 9 Septembre 2003 11Arrêté 303/MF/E du Ministre des Finances et de l'Economie du 9 Septembre 2003 12Arrêté 302/MF/E du Ministre des Finances et de l'Economie du 9 Septembre 2003 33 12. Sur les textes d'application proprement dits, la mission a procéder à un premier échange de vues avec le Comité de Pilotage. La Mission a constaté, qu'en plus des textes d'application prévues par le code, le Comité de Pilotage avait préparé un décret général d'application de près de 100 articles. La mission a suggéré que ce texte soit retiré et ne soit donc pas soumis à la revue de la Banque. La mission a expliqué alors même que ce texte n'est pas envisagé par le code, et que l'intérêt d'un tel texte se discute eu égard à la qualité et la clarté des dispositions déjà prévues par le Code, il pose de plus un risque latent de conflit avec les règles prévues par le Code. Toutefois, la mission a proposé que le manuel de procédures prévu dans la deuxième composante du projet soit élaboré dans le plus bref délai pour aider les opérateurs dans l'utilisation du Code. 13. Pour les textes d'application restant, les deux décrets (Décret sur l'Autorité de Régulation et décret sur le Comité de Règlement des Différends) portant sur les aspects institutionnels du système de passation des marchés publics 13ont plus particulièrement fait l'objet de discussions poussées entre les membres de la Mission et des représentants du Comité de Pilotage. A l'occasion de ces discussions, les fonctions que doivent assurer l'Agence de Régulation ont été détaillées, et notamment son rôle en matière de politique des marchés publics, de recours, mais aussi d'audits, dont la publication par l'Agence de Régulation constitue un élément majeur de transparence et de crédibilité de l'ensemble du système des marchés publics. Les autres fonctions de l'Agence de Régulation comme la formation des acteurs des marchés publics, son rôle dans les décisions d'exclusion de la participation aux procédures, et dans l'information sur les marchés publics ont également été identifiées. De plus, les exigences relatives à la qualité et à la composition tripartite (secteur public, secteur privé, société civile) de l'Agence de Régulation ont été soulignées au cours des discussions. Enfin, il a été considéré qu'une telle composition tripartite de l'Agence de Régulation, ainsi que l'expertise de celle-ci en la matière, devait lui permettre d'assurer les fonctions dévolues au Comité de Règlement des Différends. 14. Dès lors, il a été conclu entre la mission et le Comite de Pilotage, que les décrets relatifs à l'Agence de Régulation et au Comité de Règlement des Différends soient modifiés dans le sens des discussions et des conclusions rappelés ci-dessus, et que les décrets soient de nouveau soumis à la Banque pour revue et commentaires. 15. Le Comité de Pilotage attendra alors les commentaires de la Banque sur ces deux derniers textes, ainsi que sur les autres textes d'application, pour soumettre au Gouvernement une nouvelle version des textes. 13Les autres textes (au nombre de trois) portant sur les groupements de commande, les modalités de paiement de certaines catégories de marchés et au profit des PME, et enfin sur la dématérialisation des procédures, feront l'objet de commentaires écrits de la Banque. 34 16. Vu la qualité et la confiance des échanges entre la mission et les membres du Comité de Pilotage, il est envisageable que l'ensemble des textes d'application en question puisse finalement être adopté avant la fin du mois de mai 2004, complétant ainsi le cadre juridique du système de passation des marchés publics au Niger. 17. La mise en oeuvre de l'appui au Comité de Pilotage et à la Coordination du Projet a rencontré des difficultés de gestion qui ont limité les résultats qui étaient attendus en matière d'organisation interne et d'efficacité des interactions entre les parties prenantes , La mise à jour des actions de réforme s'attachera à tirer les conclusions des leçons de cette expérience en formulant des relations fonctionnelles d'administration et d'exécution entre le Comité de Pilotage et une cellule de coordination de projet. A ce titre, la revue analytique s'attachera à définir des mesures concrètes de suivi et d'évaluation permettant de mieux assister la gestion de projet dans ses actions. C ­ Evaluation du système par la mission 18. En marge du diagnostic préliminaire conduit par le Comité de Pilotage, la mission a réalisé une évaluation indépendante du système de passation des marchés publics. Cet exercice vise à mettre à jour le plan d'action de réforme des marchés publics, au regard des progrès accomplis lors de la phase 1 de la réforme et des actions liées à l'initiative régionale en la matière (PRMP-UEMOA). Il a porté principalement sur les points suivants : (i) le cadre réglementaire, les responsabilités et capacités organisationnelles, les capacités en matière de contrôle et de supervision, les procédures et pratiques prévues au Code des marchés publics, et leur fonctionnalité, (ii) les risques institutionnels, organisationnels et autres associés au processus de passation des marchés, (iii) le système de suivi-évaluation et de mesure de la performance du système, et (iv) la compétitivité du secteur privé national et l'adéquation des pratiques commerciales par rapport à la passation des marchés publics. 19. Les résultats de cette évaluation seront présentés dans le CPAR provisoire qui sera préparé, et tiendra compte des activités du plan d'action préliminaire finalisé par le Comité de Pilotage sur la base des recommandations formulées au paragraphes 4, et des domaines de concentration cités ci-après: Ø le diagnostic de l'état d'avancement et des conditions d'évolution de la réforme des passations de marchés publics dans le contexte actuel ; Ø une revue des progrès et dispositifs existants sur les thèmes particuliers de la décentralisation, de la stratégie globale de renforcement des capacités spécialement de la réforme de la gestion financière du secteur public, et la performance du secteur prive par rapport à la commande publique ; 35 Ø la définition d'indicateurs de performance du système de passation des marchés publics, et des modalités pratiques de leur mesure pour évaluer objectivement et réellement les progrès réalisés vers un système viable en harmonie avec les bonnes pratiques admises sur le plan international ; Ø uneanalysequis'attacheraégalementàcernerlesmoyens,laméthodologie,ainsi que les mesures de suivi/évaluation, nécessaires à assurer le maximum de garantie de succès dans les objectifs de réforme ; Ø lesfaiblessesconstatéesdanslamiseenoeuvredupland'actionduCPAR98et les aléas associés aux nouvelles actions à initier. D ­ Concertation avec la communauté des bailleurs de fonds 20. La mission a rencontré la communauté des bailleurs de fonds à Niamey, notamment les représentants de l'Agence française de développement (AFD), de la Délégation de la Commission de l'UE, du Programme des nations-Unies (PNUD), les Ambassades des Etats-Unis d'Amérique, du Canada et de la Chine pour leur informer des objectifs de la mission et d'examiner les possibilités de partenariat dans la réalisation de cette revue et la mise en oeuvre d'un plan d'action éventuel qui en découlera. La Banque Africaine de Développement (BAD) n'a malheureusement pas pu se joindre à la mission. Toutefois, elle partage nos points de vue en la matière et elle s'est engagée d'une manière générale, dans le cadre du Protocole d'accord pour l'établissement d'un partenariat stratégique entre la BAD et la Banque mondiale (BM), et plus spécifiquement dans le domaine relatif à la bonne gouvernance, de réaliser conjointement des revues de procédures de passation des marchés (CPAR) dans la région. La majorité (AFD, PNUD, EU, Chine, Etats-Unis) ont souhaité recevoir pour commentaires éventuels le rapport préliminaire. L'UE a manifesté un intérêt particulier pour cette revue et a effectivement pris part à certaines réunions de la mission et L'Ambassade des Etats-Unis d'Amérique a aussi affirmé son adhésion aux objectifs de la mission qui s'inscrivent bien dans le cadre de sa vision en matière de bonne gouvernance. III ­ Conclusions et étapes suivantes 21. Les travaux effectués au cours de cette mission ont permis, outre le rappel des objectifs et de la stratégie du CPAR, d'évaluer le travail accompli par le Comité de Pilotage et faire les recommandations nécessaires pour permettre la bonne réalisation du rapport préliminaire sur le diagnostic du système national de passation des marchés publics. Cette mission a aussi permis de mesurer les progrès réaliser lors de la phase 1 de la réforme des marchés publics démarrée en 2002, et de discuter avec les différents partenaires impliqués dans l'exercice, notamment les secteurs administratifs clés, , les 36 représentants de la société civile et du secteur privé, des améliorations à apporter au système actuel. 22. Les prochaines étapes de la Revue sont résumées ci-après : Ø LeComitédePilotagetransmettra,auplustardle10mai2004,lepland'actions tenant compte des différentes recommandations (cf. para. 7) faites par la mission; Ø LeComitédePilotagetransmettradanslesplusbrefsdélaislesdécretsrelatifsà l'Agence de Régulation et au Comité de Règlement des Différends, modifiés dans le sens des discussions et des conclusions de la mission (cf. para. 13) et les textes portant sur les groupements de commande, les modalités de paiement de certaines catégories de marchés et au profit des PME, et sur la dématérialisation des procédures, à la Banque pour revue et commentaires. Ø Présentation de textes ci-dessusauConseildesMinistres pourleuradoption avant fin juin 2004. LISTE DES ANNEXES Annexe 1 : Liste des personnes rencontrées. Annexe 2 : Rapport diagnostic sur le cadre institutionnel de la mise en oeuvre de la reforme (Comité de Pilotage). Annexe 3 : Plan d'actions propose par le Comité de Pilotage. Annexe 4 : Instrument d'évaluation de la performance du système de passation des marchés publics. 37 Annexe 4 Instrument d'Evaluation de la Performance d'un bon Système de Passation des Marchés INSTRUMENT D'ÉVALUATON DE LA PERFORMANCE DU SYSTEME DE PASSATION DES MARCHÉS PUBLICS METHODOLOGIE D'EVALUATION DES QUATRE PILIERS D'UN SYSTEME SOLIDE DE PASSATION DES MARCHES QUESTIONNAIRE SUR LE SYSTEME DE PASSATION DES MARCHES PUBLICS Pilier I ­ Cadre Législatif et Réglementaire - Indicateur 1 : La législation est-elle conforme aux obligations applicables - Résultats : Conformité avec les standards internationaux et les Accords communautaires 1. La législation sur les marchés publics est-elle conforme avec les modèles internationaux ou les accords communautaires ? 2. Le champ d'application des marchés publics couvre-t-il les entités publiques et tous les contrats financés à partir de ressources publiques ? 3. Les seuils d'utilisation des différents modes d'acquisition sont-ils acceptables ? 4. Les procédures compétitives sont-elles utilisées de préférence pour les marchés publics ? 5. Existe-t-il des règles de publicité efficaces pour les avis d'appel d'offres et les résultats ? 6. L'ouverture des offres est-elle publique pour tous les marchés indépendamment des montants mis en jeu ? 7. Est-ce que les délais de soumission des offres sont réalistes et justes ? 8. Les critères d'évaluation et de qualification sont-ils pré annoncés, clairs et objectifs ? 9. Le critère d'adjudication des marchés propose-t-il le soumissionnaire qualifié ayant proposé l'offre évaluée la moins-disant ? 10. Existe-t-il des clauses discriminatoires dans les dispositions qui régissent la passation des marchés publics ? 11. Les procédures de revue des plaintes des soumissionnaires sont-elles conformes aux standards internationaux ? 12. Existe-t-il des règles pour traiter les conflits d'intérêt ? 39 13. Existe-t-il des règles d'exécution des contrats (modifications, garanties, nantissement, sanctions...) - Indicateur 2 : Disponibilité d'une réglementation et de la documentation - Résultats : Exécution efficiente de la loi et plus grande prise en charge des opérations de passation des marchés 14. Existe-t-il une documentation disponible pour appuyer une correcte application de la loi sur les marchés publics ? 15. Existence et Utilisation effective des (i) Documents standard d'appel d'offres ; (ii) des Directives d'application, des Manuels de procédures pour la passation de tous les types de contrats ? 16. Existence et utilisation effective de modèles de plans de passation des marchés ? Pilier II ­ Capacité Institutionnelle Centrale - Indicateur 3 : Existence de procédures directrices relatives aux marchés publics dans la gestion des finances publiques - Résultats : La passation des marchés est totalement intégrée dans la gestion des dépenses publiques 1. La planification des marchés est-elle partie intégrante de la préparation budgétaire ? 2. La loi des finances contribue-t-elle effectivement à l'efficacité de la passation et de l'exécution des marchés ? 3. Le démarrage de la passation des marchés est-il dépendant des allocations budgétaires suffisantes sur la durée de l'exécution du marché ? 4. Est-ce que l a gestion budgétaire intègre l'avancement de l'exécution des marchés publics ? - Indicateur 4 : Existence d'un Organe de régulation central des marchés publics - Résultats : Le Gouvernement a la capacité de gérer effectivement les réformes des marchés publics et de contrôler la passation des marchés publics 5. La législation précise-t-elle le statut, les missions, l'organisation et le fonctionnement de l'Organe ? 6. Les responsabilités de l'Organe couvrent-elles la formulation des politiques, les conseils, la formation, le recours, l'information et le contrôle des marchés publics ? 40 7. Dispose-t-il de ressources de fonctionnement suffisantes et une indépendance effective et efficace dans l'exécution de ses missions ? 8. Est-ce que l'organe de régulation représente effectivement les intérêts légitimes du secteur privé et de la société civile ? - Indicateur 5 : Existence d'une capacité de développement institutionnel - Résultats : Capacité à contribuer de manière efficiente aux opérations de passation des marchés 9. Existence d'un cadre national de formation en marchés publics de niveau variable pour des publics cibles différents ? 10. Existence d'un organigramme fonctionnel des institutions couvrant les aspects de la gestion des passations des marchés ? 11. Y a ­t-il une utilisation éprouvée et étendue des technologies de l'information dans le processus de passation des marchés publics ? 12. Existence d'un système de dissémination des informations sur les marchés publics (Opportunités et Résultats, Code etc)? Pilier III ­ Opérations de passation des marchés et performance du secteur privé par rapport à la commande publique - Indicateur 6 : Opérations (procédures et pratiques) de passation des marchés efficientes - Résultats : La gestion des marchés publics par les entités contractantes est efficiente et satisfaisante. - Conformité des pratiques par rapport aux dispositions légales et réglementaires 1. Existe-t-il un cadre professionnel d'experts reconnus en passation des marchés ? 2. Existence de compétences et de professionnalisme au niveau opérationnel ? 3. Existence d'entités capables de gérer la passation des marchés à tous les stades du processus (incluant le contrôle interne) ? 4. Qualité du (ou des) système (s) de gestion administrative des marchés publics, incluant les technologies de l'information? 5. Les fournisseurs ont-ils confiance dans le système et sont familiarisés aux règles et procédures de passation des marchés ? - Indicateur 7 : Fonctionnalité du secteur privé par rapport à la commande publique - Résultats : Bon fonctionnement et compétitivité du secteur privé. 41 6. L'utilisation de procédures d'appel d'offres de mise en concurrence est-elle dominante ? 7. Existe-t-il une forte participation du secteur privé en réponse aux invitations à soumissionner ? 8. La compétitivité est-elle significative par un accès effectif aux marchés publics ? 9. L'environnement des affaires est-il bien réglementé pour contribuer au développement effectif des capacités du secteur privé afin de répondre efficacement à la commande publique (Autorisations en douane, Système bancaire, ...etc.) : 10. Existe-t-il un secteur privé solide et hautement diversifié ? 11. Existence d'un système de collecte des informations sur le secteur privé/marchés publics au niveau de l'Organe de régulation? 12. Existe-t-il des procédures de recours indépendantes acceptables aux opérateurs ? 13. Est ce que le Gouvernement prend les mesures pour équilibrer les relations entre le secteur public et le secteur privé ? 14. Degré de prise en conscience du Gouvernement de l'importance des prestations intellectuelles (nombre de statuts reconnus par l'Etat destinés aux associations professionnelles) ? Pilier IV ­ Intégrité du système de passation des marchés - Indicateur 8 : Système de contrôle et d'audit efficace - Résultats : (i) Encouragements à la performance ; (ii) Aucune interférence politique ; (iii) Contrôle indépendant rapporté au législateur 1. Le contrôle et l'audit internes sont-ils efficaces et conforment aux standards internationaux ? 2. Existe-t-il des audits d'une institution suprême (Court des comptes / Court Suprême) qui rapporte au Parlement ? 3. Existe-il des audit externes efficaces (aussi bien financier qu'incluant les aspects de conformité et de performance) ? 42 4. Existence de bases réglementaires et légales satisfaisant pour les audits ? - Indicateur 9 : Mécanisme d'appel (Recours) efficient - Résultats : (i) Participation/Contribution du secteur privé au contrôle ; (ii) Confiance du secteur privé pour investir et participer à la compétition. 5. Les soumissionnaires ont-ils le droit de déposer une plainte sur le processus de passation des marchés conformément à la législation? 6. Le recours est-t-il suspensif ? 7. La décision de l'organe de recours s'impose-t-elle ? 8. Existence de capacités nationales et d'un environnement indépendant pour les réformes à apporter au système ? 9. L'Organe de recours a-t-il la capacité d'initier des actions judiciaires et le droit de suspendre un processus de passation des marchés et imposer des mesures correctives, dans des délais fixés par la loi? 10. Existence d'un système effectif (basé sur la revue des plaintes, les résultats des audits, ...etc.) de mesure de la performance des entités contractantes ? 11. Est-ce que le secteur privé est associé à l'organe de recours ? - Indicateur 10 : Existence de règles d'éthique et des mesures anti-corruption. - Résultats : (i) Elimination du système des marchés publics des pratiques de fraudes et de corruption ; (ii) Baisse objective des prix unitaires. 12. Existe-t-il un programme national de lutte contre la corruption, applicable aux marchés publics et la corruption est-elle sanctionnée pénalement ? 13. Introduction de dispositions pour prévenir et lutter contre la fraude et la corruption dans les dossiers d'appels d'offres (Règlement de l'appel d'offres et Marché) : 14. Existence d'un Code d'éthique pour le secteur public et le secteur privé en matière de passation et d'exécution des marchés publics ? 15. L'application des dispositions légales et réglementaire, pour éviter ou supprimer les conflits d'intérêts existant dans les marchés publics, est-elle effective ? 43 16. Existence d'un cadre de mesure (Index) de la transparence dans les marchés publics ? 17. Toutes les décisions relatives aux dispositions et actions de répression de la fraude et de la corruption sont-elles rendues publics ? 44 3. Projet de Renforcement du Système de Passation des Marchés Publics au Niger (PRSPMP-Niger) Mission de Supervision (30 juin au 04 juillet 2003) Aide-Mémoire i. Une mission de la Banque Mondiale s'est déroulée du 30 juin au 04 juillet 2003 au Niger dans le cadre du Projet de Renforcement du Système de Passation des Marchés Publics. Cette mission était dirigée par Madame Asha Ayoung, Spécialiste Principale en Passation des Marchés chargée du projet et comprenait Monsieur Yao Wottor, Spécialiste en Passation des Marchés, du bureau de Niamey et appuyée par Madame Marie-France Anet-Oyourou, Assistante en Passation des Marchés du bureau d'Abidjan. ii La mission a été reçue par Son Excellence Monsieur Ali Badjo Gamatié, Ministre de l'Economie et des Finances, Monsieur Sadelher Malik, Conseiller Technique du Premier Ministre et Madame Beidari Balkissa Rabiou, Secrétaire Permanente de la Commission Centrale des Marchés (CCM). La mission a également rencontré, lors d'une réunion avec le Secrétariat Permanent de la Commission Centrale des Marchés Publics, les membres du Comité de Pilotage de la réforme des marchés publics (CPRMP) (Annexe A ­ Liste de personnes rencontrées). iii La mission remercie Son Excellence Monsieur Ali Badjo Gamatié, Ministre de l'Economie et des Finances, Monsieur Sadelher Malik, Conseiller Technique du Premier Ministre et Président du Comité de Pilotage, Madame Beidari Balkissa Rabiou et toute l'équipe du Comité de Pilotage pour l'accueil chaleureux qui lui a été réservée et pour leur disponibilité. I - Objectif La mission avait pour objectif principal de faire l'état d'avancement du projet de renforcement du système de passation des marchés publics et formuler les recommandations spécifiques nécessaires : (i) aux mesures urgentes à prendre pour rendre opérationnel le code des marchés adopté par l'Assemblée Nationale en Octobre 2002 qui comprend la finalisation des textes d'application du Code des marchés afin de les faire adopter par le Conseil des Ministres avant la présentation du PEAC II au Conseil d'Administration de la Banque prévue pour le mois d'octobre 2003 ; et (ii) à la reformulation du don du Fonds de Développement Fiduciaire Institutionnel (FDI) pour mieux répondre aux attentes prioritaires identifiées d'un commun accord par le Gouvernement et la Banque mondiale. II ­ Synthèse des Travaux 1. Reformulation du don du FDI. La mission a rencontré le Ministre de l'Economie des Finances en la présence des membres de son cabinet, le Coordonnateur du Projet, et le Président et Vice-Président du Comité de Pilotage. La réunion avec le Ministre de l'Economie et des Finances a apporté des éclaircissements sur l'orientation de la mise en oeuvre du don. Le Ministre a exprimé son accord pour une exécution rapide des activités clés restantes. Il a particulièrement insisté sur l'élaboration des textes d'application du Code. Il a insisté sur la nécessité que l'équipe nationale (Coordination du Projet et le Comité de Pilotage) commence immédiatement la préparation des textes en attendant le recrutement des consultants prévus pour appuyer cette activité. Il ne voudrait pas qu'un retard dans ce recrutement constitue un blocage à l'atteinte des objectifs du pays. Cette réunion était extrêmement importante dans la mesure où elle a permis d'annihiler les incompréhensions latentes. 2. Etat d'avancement du projet. La mission a eu des séances de travail avec le Secrétariat Permanent de la Commission Centrale des Marchés Publics (CCM) et les membres du Comité de Pilotage de la réforme des marchés publics (CPRMP), sur l'état d'avancement du projet. Les discussions ont porté essentiellement sur (i) l'état d'avancement des activités prévues au titre des quatre composantes du projet notamment : la coordination de la réforme, la réforme du cadre juridique, 'appui institutionnel et la formation et développement du l cadre professionnel ; (ii) les principaux points de blocage dans l'exécution du projet plus particulièrement le recrutement des consultants et celui du comptable ; (iii) la revue de la situation financière du projet et des dépenses effectuées depuis sa mise en vigueur ; et (iv) l'actualisation du chronogramme des activités et le plan de passation des marchés. 46 2.1 Composante 1 : Mise en place d'un organe de coordination pour suivre la réforme. Etablissement du Comité de Coordination. Les actions réalisées dans cette composante portent principalement sur la nomination d'un coordonnateur national, la création du comité de pilotage, et le recrutement d'une secrétaire de direction du projet. Deux activités fondamentales n'ont pu être réalisées à ce jour : il s'agit du recrutement du comptable et du coordonnateur international de la réforme. Bien que l'évaluation faite par la Banque, en avril 2002, des capacités du Secrétariat Permanent de la Commission Centrale des Marchés, structure qui assure la coordination du projet, ait démontré que ce dernier comprenait en son sein un Service Administratif et Juridique jugé satisfaisant pour la gestion des marchés, il n'en n'a pas été de même en ce qui concerne la gestion financière du projet. L'évaluation avait recommandé le recrutement dans un très bref délai d'un comptable pour assurer une utilisation efficiente des fonds du Don. Ce recrutement n'a toujours pas pu être réalisé à ce jour. La mission a été informée que le comptable qui avait été identifié en octobre 2002 et formé aux procédures de décaissement des fonds IDA en novembre de la même année, n'est pas opérationnel à ce jour. La raison donnée à la mission est que le comptable est un agent du Ministère de l'Economie et des Finances et ne veut pas prendre fonction compte tenu des difficultés liées à la prise en charge des indemnités que l'intéressé perdrait en quittant le Ministère de l'Economie et des Finances. La mission a expliqué que la Banque, conformément à ses procédures ne pourrait ni payer les salaires d'un fonctionnaire ni des indemnités y afférentes. Afin de dénouer la situation et permettre la mise en place d'un système approprié de gestion financière et comptable du projet, il a été convenu de recruter pour la période restante du projet, un consultant individuel privé pour assurer cette fonction sur la base des termes de références actualisés (en Annexe E) par la mission conformément aux procédures de recrutement des consultants individuels. Le recrutement de ce consultant devra intervenir au plus tard à la fin du mois d'août 2003 et ses honoraires seront payés sur les fonds du don FDI. En ce qui concerne le coordonnateur international de la réforme, les démarches entreprises en vue du recrutement de l'UNOPS pour assurer cette fonction se sont révélées infructueuses. Etant donné l'échec de ces démarches, la consultation a été faite suite à la publication d'une manifestation d'intérêt. Il a été convenu que le procès verbal et le rapport d'évaluation révisé sera soumis à la mission avant son départ pour avis de non-objection en tenant compte des compétences des candidats dans non seulement la gestion du projet mais également dans l'élaboration des termes de références des consultants qui seront recrutés dans le cadre du projet. De plus la mission a demandé au projet, avant la recommandation d'attribution du marché, de demander aux candidats la 47 confirmation de la signature du contrat éventuel en tant que consultant individuel et la date de démarrage des prestations au cas où ils seraient retenus. Le recrutement de ce consultant revêt un caractère urgent et doit s'effectuer au plus tard au mois d'août 2003. Par ailleurs, en vue de renforcer les capacités de la coordination nationale du projet, il a été convenu de recruter un assistant national au coordonnateur international qui pourrait être financé dans le cadre du projet. Le coordonnateur national soumettra pour avis de non objection dans le plus bref délai, trois curriculums vitae de candidats potentiels à la Banque. 2.2 Composante 2 : Réforme du cadre juridique et réglementaire . Réforme du cadre juridique . Le Code des marchés publics a été adopté par le Conseil des Ministres et l'Assemblée Nationale en octobre 2002. Toutefois, l'application effective de cette réglementation ne pourra intervenir que lorsque dans une phase ultérieure, le gouvernement aura approuvé tous les aspects institutionnels (création d'entités responsables de la passation des marchés aux niveaux central et décentralisé, détermination des seuils et définition des termes de référence de ces entités, etc.). Il avait donc été prévu le recrutement d'un consultant juriste international et d'un consultant juriste national pour finaliser ces aspects qui seront adoptés sous forme de textes d'application du Code. Malheureusement ces deux recrutements n'ont pas été conclus à ce jour. Les raisons ne sont pas seulement dues aux retards liés au processus de recrutement mais également au fait que le Gouvernement a indiqué que les textes seraient prêts et remis à la mission pour avis. Comme la mission a constaté l'absence de ces textes au niveau du Comité de Pilotage et la coordination a confirmé le besoin d'un appui technique pour leur élaboration, la missiona : (i) donné l'avis de non objection de la Banque sur le contrat de recrutement du consultant juriste national qui était pratiquement à son terme ; et (ii) a demande à la coordination de finaliser les négociations avec le consultant juriste international pour qu'elle puisse donner l'avis de non objection. Atelier de dissémination et de sensibilisation sur le code et ses textes d'application. Un atelier de dissémination et de sensibilisation sur le code et ses textes d'application à l'intention des cadres du secteur public et du secteur privé devra être organisé aussitôt que les textes auront été adoptés. Cet atelier a été prévu pour le mois de novembre 2003 et devra être suivi d'une formation plus ciblée et approfondie par la CCM à partir du mois de décembre 2003. Elaboration des dossiers-types d'appel d'offres et guides d'évaluation. La mission a informé le projet de la finalisation au plus tard juin 2004 des documents standards régionaux de passation de marchés pour les pays membres de l'UEMOA après 48 l'approbation de la réglementation communautaire par le Conseil des Ministres de l'UEMOA lors des sessions de fin d'année prévues en décembre 2003. Ceci a entraîné la décision de surseoir provisoirement à l'exécution de cette activité en attendant de prendre connaissance des nouveaux instruments communautaires. Elaboration d'un manuel de procédures. Il a été convenu qu'un consultant individuel national sera recruté pour l'élaboration d'un manuel de procédures consolidant et simplifiant les principales procédures liées au processus de passation des marchés. Ces termes de références seront préparés par le consultant coordonnateur international en octobre 2003 et seront réalisés en mai 2004. 2.3 Composante 3 : Appui institutionnel. Conception d'un système d'information comprenant un système d'archivage et revue a posteriori. Cette composante est relative à la fourniture aux institutions chargées de la passation des marchés de l'équipement et des outils nécessaires à l'accomplissement de leurs tâches. Les termes de référence du cabinet devant être recruté pour la conception du système d'information, d'archivage et de suivi seront élaborés en octobre 2003 par le coordonnateur international dont le processus de sélection est en cours. Ainsi il est prévu que les prestations seront réalisées en mars 2004. 2.4 Composante 4: Formation et développement du cadre professionnel de passation des marchés. Evaluation des qualifications professionnelles du personnel et conception d'un programme de formation en passation des marchés. Un consultant sera recruté pour procéder à une évaluation des qualifications professionnelles du personnel de l'administration en passation des marchés. Cette évaluation devra aboutir, non seulement, à une estimation des besoins en formation/renforcement des capacités, et mais à un état de lieu de la répartition des compétences et ressources disponibles dans le pays en passation des marches. Suite à cette évaluation, le consultant concevra un programme de formation en passation des marchés. Ce programme comprendra les différents modules fondamentaux requis pour maîtriser toutes les responsabilités de passation des marchés dans le processus de la dépense publique y compris le programme de formation des formateurs. Les termes de références seront élabores par le coordonnateur international. Ainsi, il est prévu que le processus de recrutement soit entamé en novembre 2003 et que le programme de formation soit conçu au début de mois de juillet 2004. 49 Formation de formateurs. En vue de réaliser le programme de formation prévue au titre de ce Don, un consultant individuel sera recruté pour former des formateurs. Le nombre précis des formateurs sera déterminé lors de l'étude de conception du programme de formation cité ci-dessus. Il est prévu que ces formateurs soient formés avant décembre 2004. Réalisation du programme de formation en passation des marchés. Le renforcement des capacités est un élément crucial dans la bonne gestion des finances publiques. Pour que le programme de formation ici défini, soit efficient, la formation doit se réaliser de façon continue et la responsabilité de cette tache devrait être internalisée. Etant donne que les fonds du Don ne finance qu'une opération pilote de formation en septembre 2004, il est recommandé que le gouvernement explore les possibilités de financement auprès d'autres bailleurs et s'appuie sur les activités qui seront entreprises par l'UEMOA dans ce domaine au niveau régional. 3. Revue des dépenses du projet. La mission a procédé à une revue des dépenses effectuées dans le cadre du projet depuis sa mise en vigueur. Il en ressort qu'après une année d'exercice, le taux de décaissement reste très faible soit environ 1,5%. Le compte spécial a été ouvert en août 2002 et le premier approvisionnement a eu lieu le 25 octobre de la même année. Bien que toutes les dépenses effectuées soient éligibles, (voir Annexe B pour le détail des activités financés) la mission a fait des recommandations suivantes pour améliorer la qualité des opérations : (i) l'utilisation d'une lettre type de demande de cotations pour les cas de consultation de fournisseurs ; (ii) la conservation dans une même chemise de toutes les pièces justificatives relatives à une dépense donnée ; et (iii) la définition de spécifications techniques claires et neutres même en cas de commande de faible montant. De plus, la mission a été informée que l'interprétation du tableau et le taux de décaissement dans l'Accord de Don, la liquidité des fonds de la contrepartie gouvernementale qui posait un problème dans le passé ne l'est plus. Après discussions avec les différentes missions, la Coordination s'est rendue compte que le pourcentage non financé par la Banque représentait le montant des taxes qui ne nécessitait pas un déblocage de fonds. Toutefois, afin de faciliter le financement des activités prévues dans la catégorie 2, relative à la formation, la mission a proposé d'entreprendre des démarches en vue de relever le taux initial de prise en charge par le financement FDI de 85% à 100%. 50 4. Actualisation du chronogramme d'activités et plan de passation des marchés du projet pour tenir compte des délais dans l'exécution. La version finale du chronogramme d'activités du projet actualisé en tenant compte des délais encourus dans l'exécution du don à ce jour, est jointe en Annexe C. Il ressort du chronogramme d'activités actualisé les tâches critiques suivantes : (i) le recrutement des consultants juriste international et national pour l'élaboration des textes juridiques au plus tard le 15 juillet 2003 ; (ii) l'adoption des textes d'application par le Conseil des Ministres avant le 7 octobre 2003 ; (iii) le recrutement du consultant coordonnateur international au plus tard le 1er août 2003 ; (iv) le recrutement du comptable au plus tard le 31 août 2003. D'accord partie avec l'équipe de la coordination et du comité de pilotage, le plan de passation des marchés du projet a également été actualisé et est joint en Annexe D. III - Conclusions et étapes suivantes Les travaux effectués au cours de cette mission ont permis, outre le rappel des objectifs et de la stratégie du projet de renforcement du système de passation des marchés publics, d'évaluer le travail accompli par la Coordination du projet. Des propositions ont été faites par la mission pour dénouer tous les points techniques de blocage pour permettre une nouvelle relance des activités du projet. Un accord sur le planning des activités et le plan de passation des marchés actualisé a été obtenu. Cet accord devrait permettre d'établir les textes d'application du Code pour être soumis au Conseil des Ministres début octobre 2003 (Annexe C). Enfin, la prochaine étape clé du projet, hormis les tâches critiques identifiées dans la Section II, paragraphe 4 ci-dessus sur laquelle l'accord du comité de pilotage a été obtenu est la suivante : Ø La saisine par requête du Ministère de l'Economie et des Finances de la Banque mondiale, en vu du relèvement à 100 % du seuil de financement des activités de la catégorie 2 «Formation » de l'Accord de Don. 51 LISTE DES ANNEXES ANNEXE A Liste des personnes rencontrées ANNEXE B Tableau récapitulatif des dépenses effectuées ANNEXE C Chronogramme d'exécution des activités actualisé en juillet 2003 ANNEXE D Plan de passation des marchés actualisé en juillet 2003 ANNEXE E Termes de références du comptable actualisés en juillet 2003 52 ANNEXE A Projet de Renforcement du Système de Passation des Marchés Publics TF N° 050815 Mission de Supervision (30 Juin ­ 4 Juillet 2003) LISTE DES PERSONNES RENCONTREES - Son Excellence Monsieur Ali Badjo Gamatié, Ministre de l'Economie et des Finances - M. Malick Sadelher, Conseiller Technique du Premier Ministre, Président du Comité de Pilotage de la Réforme des Marchés Publics, Commission Centrale des Marchés Publics - Mme Béidari Balkissa Rabiou, Secrétaire Permanente de la Commission Centrale des Marchés, Coordonnatrice du Projet, Membre du CNCS - M. Harou Garba, Membre de la Commission Centrale des Marchés, Responsable de la Passation des Marchés du Projet, Membre du CNCS Membres du Comité National de Coordination et de Suivi (CNCS) - M. Mahamadou Halidou, Secrétaire General, ME/AT - M. Moumouni Mounkaïla, DCF/MFE - M. Hamissou Moussa, SP/CCM - M. Mamado Djibir Abdoua, Inspecteur des Finances, MFE - M. Amadou Halidou, MEB1/A/DAF - M. Ibrahim Garba, DA-DFI/MFE - M. Harou Adamou, Chef SMRL/DAAF/MDA - M. Ali Idrissa, Collectif des Organisations de Défense des Droits de l'Homme et de la Démocratie au Níger (CODDHD) - M. Djika Garba, DAF-Adjoint, MSP/LCE