97307 Croatie : Développer le potentiel d’innovation September 15, 2010 RECHERCHE, TECHNOLOGIE ET COMPÉTITIVITÉ Développer le potentiel d'innovation de la Croatie Vue d'ensemble À l'aide des financements de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) dont elle bénéficie depuis 2006, la Croatie a dynamisé la commercialisation de la recherche publique et l'innovation dans le secteur privé. Des contrats de recherche ont été conclus à hauteur de 8,5 millions d'euros, avec plus de 60 demandes de brevet déposées par le seul institut Rudjer Boskovic. L'accès aux financements de recherche et développement (R&D), qui totalisent 35 millions d'euros, a été étendu à quelque 80 petites et moyennes entreprises (PME), ce qui a constitué une mesure de première importance compte tenu du manque de liquidités sur les marchés financiers et de la nécessité d'atténuer les effets de la crise économique mondiale. Défi MULTIMÉDIA (a) L'élévation du niveau de vie a eu pour conséquence de réduire la compétitivité des industries croates à forte densité de main d'œuvre tandis que, parallèlement, les politiques en sciences et technologies étaient inappropriées et entravaient le développement des secteurs fondés sur la connaissance. Les mauvaises politiques suivies en matière d'innovation limitaient également les éventuels gains économiques que le pays pouvait tirer de son adhésion complète à l'Union européenne (UE). En 2002, par exemple, l'Office européen des brevets enregistrait seulement 48,8 demandes de brevet pour un million d'employés concernés. Et, en 2006, la + de résultats Croatie comptait une centaine d'articles de recherche publiés pour seulement un brevet déposé. Démarche 80 petites et moyennes entreprises Le Projet pour les sciences et les technologies a été conçu ont pu accéder aux financements de R&D pour servir de pilier à la nouvelle politique menée par la Croatie en matière d'innovation. Il appuie la création de bureaux de transfert technologique dans les grandes 8,5 M € universités et structures de recherche publiques, ainsi que leur diversification vers des activités de recherche contractuelle. Ce projet a financé, au sein des PME, la recherche et le développement (R&D) ainsi que la = montant total des financements de la BIRD collaboration avec des établissements de recherche publics. consacrés par la Croatie à la L'élargissement des financements publics en R&D était en commercialisation de la recherche publique et à accord avec les objectifs de la stratégie de Lisbonne visant à l'innovation dans le secteur promouvoir la recherche et l'innovation dans le secteur privé privé depuis 2006 et à accroître les dépenses nationales dans ce secteur. Cette initiative soutient également la coopération des chercheurs et des entreprises du pays avec la diaspora scientifique croate et les chercheurs de l'étranger, favorisant ainsi la mobilité d'experts hautement qualifiés et le transfert LIENS CONNEXES (a) de connaissances, avec des effets directs sur le Projet pour les sciences et les développement. technologies Fiche informative sur la région Résultats Europe et Asie Centrale (PDF) Smart Lessons 2010 La commercialisation des résultats de la recherche publique a progressé, de même que les dépenses privées de R&D et Ministère des Sciences, de l'Éducation et des Sports la mobilité des chercheurs : tous ces éléments ont contribué à améliorer la compétitivité et les perspectives de croissance de la Croatie.   Les instituts de recherche et développement ont intensifié la commercialisation des produits de leurs travaux : Entre 2006 et 2010, l'Institut Brodarski, spécialisé dans les technologies maritimes, a conclu 30 nouveaux contrats avec des opérateurs privés à hauteur de 6,8 millions d'euros — contre deux contrats de 0,3 million d'euros en 2006. La part des revenus de l'Institut Brodarski issus du secteur privé a grimpé de 22 % à 39 % depuis 2006. Le bureau de transfert technologique Rudjer Innovations, créé en 2006 au sein de l'Institut Rudjer Boskovic — l'établissement de R&D le plus important de Croatie —, a déjà obtenu des résultats tangibles en termes de commercialisation, avec notamment dix accords de licence, le dépôt de trois brevets et plus d'une soixantaine de demandes en instance, ainsi que la naissance de quatre entreprises dérivées opérant dans le domaine scientifique. Les PME sont parvenues à accroître le développement, l'utilisation et l'adaptation de nouvelles technologies : Le projet a renforcé les capacités de l'agence publique chargée de l'innovation (Centre croate d'affaires et d'innovation ou BICRO selon son acronyme en anglais) afin qu'elle soit plus à même de conduire des programmes de financement de R&D en faveur des PME. Jusqu'à présent, 80 entreprises axées sur le savoir ont bénéficié de programmes du BICRO, par le biais de prêts concessionnels pour des capitaux d'amorçage destinés à la R&D en phase de précommercialisation et de dons soutenant la collaboration entre PME et organismes de recherche. À ce jour, trois entreprises soutenues par le programme de prêts du BICRO ont lancé un nouveau produit ou proposé de nouveaux services ; une autre a bénéficié d'investissements provenant de fonds de capital-risque pour financer son démarrage. Entre 2006 et 2010, le programme du BICRO dédié aux centres et parcs technologiques a assisté quelque 340 entreprises et en hébergeait 280 à la mi-2010 ; environ 350 emplois ont été créés. Les activités de R&D dans le secteur privé se sont accrues, avec un montant d'investissements dans les PME dans le cadre des programmes du BICRO et du Fonds de l'unité par le savoir (UKF) avoisinant 12 millions d'euros. Les chercheurs et entreprises établis en Croatie ont renforcé leur collaboration avec l'étranger en investissant sur des profils hautement qualifiés et un « réseau du savoir » : Le projet a contribué à la création du Fonds de l'unité par le savoir (Unity through Knowledge Fund, UKF) en 2006, destiné à consolider la base scientifique du pays et à impliquer la diaspora scientifique croate dans l'économie nationale. En trois ans, l'UKF a financé 70 projets scientifiques ou technologiques communs, favorisant ainsi la mobilité de professionnels hautement qualifiés, le transfert de technologie et le rapprochement de la communauté scientifique avec le secteur privé. 306 chercheurs (dont 110 venant de l'étranger) participent aux projets mis en œuvre par l'UKF. 103 établissements de recherche publics (dont 73 à l'étranger) participent à ces projets. Plus de 50 % des projets incluent de jeunes chercheurs ; 26 contrats ont été conclus entre chercheurs et entreprises, représentant des investissements d'environ 550 000 euros pour ces dernières. En 2009, le Forum économique régional européen et l'Organisation internationale du travail ont reconnu que l'UKF représentait une bonne pratique pour améliorer la mobilité de spécialistes hautement qualifiés, facteur essentiel à la création d'une économie du savoir. Partenaires Le ministère des Sciences, de l'Éducation et des Sports s'est fortement impliqué dans le pilotage du projet et du travail réalisé auprès des institutions bénéficiaires, parmi lesquelles : l'Institut Rudjer Boskovic (principale institution scientifique de Croatie) et son bureau de transfert technologique Rudjer Innovations (créé sur les fonds du projet) ; l'Institut Brodarski, qui se consacre à la recherche océanographique et aux technologies marines avancées ; le Centre croate d'affaires et d'innovation (BICRO), agence publique chargée de l'innovation ; le Fonds de l'unité par le savoir (UKF), créé dans le cadre du projet ; l'Université de Zagreb et l'Université de Rijeka, qui a rejoint le projet à mi-parcours. Témoignages Nous n'avons pas été touchés par la crise mondiale ; de fait, le nombre de nos employés est passé d'une dizaine à 25 l'an dernier et notre revenu a doublé. Saša Šarunić, l'un des deux fondateurs de l'entreprise Pet minuta (Five minutes), Zagreb Perspectives L'opération de la Banque mondiale a aidé le gouvernement croate à développer le Projet de fonds d'investissement pour les sciences et l'innovation, financé à hauteur de 8,5 millions d'euros par l'instrument de préadhésion de l'UE (avec un financement supplémentaire éventuel de 7 millions d'euros à la fin 2010), en apportant son appui à la commercialisation des résultats de R&D et au transfert de technologies par le biais de programmes de subventions. Le Fonds de l'unité par le savoir (UKF) développe également les projets de programmes qui seront financés par les fonds structurels de l'UE (Fonds social européen), après l'adhésion de la Croatie ; par ailleurs, le BICRO est en cours d'accréditation pour la coordination des fonds de l'UE. La synergie des fonds issus respectivement du gouvernement, de l'UE et du secteur privé est déjà amorcée dans le cadre du programme sur les centres technologiques conduit par le BICRO avec l'appui du projet financé par la Banque. (a) indique une page en anglais.