Comores Problemeset Choix Energetiques PROG- CONJOINT PNUD/BANQUE HONDIALE POUR PAVORISER LA MAITRISE DES CHOIX ENERGETIQUES Rapports deji publies Pays - Date - No. Indonbsie Novembre 1981 Ile Maurice Decembre 1981 Kenya Mai 1982 Sri Lanka Mai 1982 Zimbabwe Juin 1982 Ha: ti Juin 1982 Papouasie-Nouvelle Guinee Juin 1982 Burundi Juin 1982 Rwanda Juin 1982 Malawi Aoit 1982 Bangladesh Octobre 1982 Zambie Janvier 1983 Turquie Mars 1983 Bolivie Avril 1983 Iles Fidji Juin 1983 Iles Salomon Juin 1983 Senbgal Juillet 1983 Soudan Juillet 1983 Ouganda Juillet 1983 Nigeria AoGt 1983 Nepal AoGt 1983 Gambie Novembre 1983 Perou Janvier 1984 Costa Rica Janvier 1984 Lesotho Janvier 1984 Seychelles Janvier 1984 Maroc Mars 1984 Portugal Avril 1984 Niger Mai 1984 Ethiopie Juillet 1984 Cap Vert AoSt 1984 Guinbe-Bissau AoGt 1984 Botswana Septembre 1984 St. Vincent et les Grenadines Septembre 1984 Ste. Lucie Septembre 1984 Paraguay Octobre 1984 Tanzanie Novembre 1984 Rkpublique Arabe du Y6men Liberia Rbpublique Islamique de Mauritanie Avril 1985 Jamaique Avril 1985 C6te dlIvoire Avril 1985 Bbnin Juin 1985 suite en page de garde arrihre A USAGE OFFICIEL Rapport No. 7104-CON LES COMORES : PROBLEMES ET CHOIX ENERGETIQUES JANVIER 1988 Ce rapport fait partie d'une skrie d'ktudes sur le secteur de l'knergie effectukes dans le cadre d'un programme conjoint PNUD/Banque mondiale. La pr6paration de ce rapport a bknkficik de l'apport financier du PNLlD et de la Banque mondiale qui a entibrement effectuk le travail nkcessaire. Ce rapport est de diffusion restreinte et son contenu ne peut Ztre divulguk sans l'accord prkalable du Gouvernement, du PNUD, ou de la Banque mondiale. Ce Rapport analyse les principaux problhmes du secteur de l'bnergie auxquels lee responsables comoriens doivent faire face. Une part exhorbitante (pr8s de 80%) de l'hnergie consommhe aux Comores provient de la biomasse (essentiellement des combustibles ligneux et de r6sidus agricoles) et les menages sont les principaux consommateurs d'bnergie. Les plus gros consommateurs d'hnergie pour des fins de production sont les distilleries d'ylang-ylang, qui utilisent exclusive- ment l'bnergie fournie par la biomasse. Les principales conclusions ainsi que les recommendations de ce Rapport sont: (i) qu'une plus grande efficacith dans la production et l'utili- sation de toutes les sources d'hnergie devrait dtre le but principal de la strathgie de dhveloppement du secteur hnerghtique comorien (afin de minimiser les coiits dtCnergie nhcessaire au dhveloppement hconomique et social); (ii) que des mesures hnergiques devraient dtre prises pour pro- thger la couverture vhghtale (sphcialement les arbres) des ilee, et particulihrement Q Anjouan; (iii) que les mhnages, dans la mesure de leur moyene, devraient subetituer le khroshne aux combustibles ligneux et commencer B utiliser les foyers amhliorhs tant pour le bois que le charbon de bois; (iv) que les socihths fournisseuses d'hnergie devraient amhliorer leura ophrations, et plus particulihrement en amhliorant la formation de leur personnel et en minimisant leurs coiits d'investissement; (v) que les politiques de prix et de taxation devraient donner aux consommateurs d'hnergie des indications claires quant aux codts rhels de l'hnergie qu'ils consomment afin de les aider Q faire les meilleurs choix; ainsi les tarifs d'hlectricith devraient dtre revus pour qu'ils reflhtent mieux lee coiits des diverges classes de service, et les prix des dhrivhs phtroliers devraient &tre modifihs en vue de distribuer d'une mani8re plus hquitable les bhnhfices rhsultants de la baisse mondiale des prix du petrole; et (vi) que les surplus des socihths sectorielles (en particulier la SCH) devraient dtre budghtishs et la politique de taxation, modifihe afin qu'un transfert ordonnh et transparent des revenus (imp6ts, droits et profits) puisse se faire entre les socihtds et le budget de 1'Etat. SIGLES BT Basse tension CADER Centre d'appui au dkveloppement rural CARE Organisation privke bknkvole internationale dont le si&ge est a w Etats-Unis CCCE Caisse centrale de coopkration kconomique (France) CEFADER Centre federal d'appui au developpement rural CMLT CoGt marginal A long terme DG Directeur gknkral E&E Exploitation et entretien EEDC Electricitk et eau des Comores FA0 Organisation des Nations Unies pour 1'alimentation et 1'agriculture FED Fonds europken de dkveloppement FS Facteur de simultankitk IDA Association internationale de dkveloppement KPC Kuwait Petroleum Corporation MT Moyenne tension OMM Organisation &tkorologique mondiale ONG Organisation non gouvernementale o m 1 Organisation des Nations Unies pour le dkveloppement industriel PAM Programme alimentaire mondial PIB Produit intkrieur brut PV PhotovoltaYque R&D Recherche et dkveloppement SCH Socikte comorienne des hydrocarbures TRI Taux de rentabilitk interne TAUX DE CHANGE L' EXERCICE BUDGETAIRE ler janvier - 31 diicembre TERMES ET MESURES D'ENERGIE A Atop&re c.a.f. coGt, assurance, fret f .o.b. franco ii bord Gwh Gigawatt-heure 1.000.000 de kilowatts-heures (kwh) ha hectare kV kilovolt 1.000 volts kVAR kilovolt-amphre rhactif kg kilogrcuame kgep kilogrannne d'kquivalent pktrole lun kilodtre kW kilowatt kwh kilowatt-heure 1 litre m dtre mls dtrelseconde q dtre carrk m3 nktre cube MW Mkgawatt 1.000 kilowatts t tonne tep tonne d'hquivalent piitrole VAN Valeur actuelle nette -11 Le taux de change utilisk dans ce rapport est de celui de novembre 1986, soit 330 FC = 1 dollar EU. TABLE DES MATIERES Pages RESUME. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS ................ i ENERGIE DANS L'ECONOMIE ............................. 1 Introduction ..................................... 1 Vue d'ensemble du developpement kconomique ....... 2 Demande et offre d'energie ....................... 3 Perspectives sur l'economie et la demande d'energie ........................... 5 Institutions du secteur de l'energie ............. 7 Strategie de developpement du secteur energetique 8 Recommandations specifiques par sous-secteur ..... 9 I1. LA BIOMASSE ET LES ENERGIES NOWELLES ET RENOWELABLES L'offre et la demande d'energie issue de la biomasse ................................. Etat du couvert forestier et vegetal ............. Foresterie et regime foncier ..................... Consommation energetique des menages ............. Combustibles de remplacement ..................... Distillation de l'ylang-ylang .................... Production de chaw .............................. Le charbon de bois ............................... La gazeification de la biomasse .................. Autres energies renouvelables .................... Consommation future de biomasse .................. Recommandations .................................. LES PROBLEMES DU SOUS-SECTEUR DE L'APPROVISIONNEMENT ET DE LA DISTRIBUTION DE PRODUITS PETROLIERS ........ Introduction et considerations generales ......... Fixation des prix des produits petroliers ........ Politique fiscale ................................ Fixation des prix des produits specifiques ....... Gestion et programme d'investissement de la SCH .. Programme d'investissement propose pour la SCH ... Adequation des accords de passation des marches et d'approvisionnement ......................... Ce rapport repose sur les conclusions d'une mission qui s'est rendue aux Comores en octobre-novembre 1986 . Cette mission etait composee de : Michel Del Buono (Chef de mission. economiste). F. de Paula Coelho (economiste). J. Baptista (consultant. ingenieur electricien/economiste). H. de Montety (consultant. specialiste des approvisionnements et de la distribution du pbtrole). Y . Dube (consultant. expert forestier) et P Zeitinger . (consultant. economiste energetique et specialiste en biomasse et en energies nouvelles et renouvelables. dont la participation a ete parrainee par la GTZ. Agence de cooperation allemande) . Une version preliminaire de ce rapport a eti discutee avec les autorites comoriennes en novembre 1987. Table des mati&res (suite) Pages IV . LES PROBLEMES DU SOUS-SECTEUR DE L'ELECTRICITE ........ Introduction ..................................... Prkvisions de la demande d'6lectricitk et programmes d'investissements ................... Demande ........................................ Programme d'investissement actuel .............. Problkmes et recommandations ................... Plans pour l'expansion du rkseau et prograame d'investissements ............................ Plan d'expansion du rkseau de Mohkli ........... Plan d'expansion du rkseau de la Grande Comore . Plan d'expansion du rkseau dlAnjouan ........... Autres plans d'investissement possibles ........ Problkmes de la tarification de l'klectricitk et situation financikre dlEEDC .................... Tarifs actuels de llklectricitC ................ CoGt de branchement ............................ Caractkristiques du barkme actuel des tarifs ... Tarifs et coGt marginal a long terme (CMLT) .... Proposition de nouvelle grille de tarifs ....... Situation financikre d'EEDC .................... Facturation et recouvrement .................... Les problkmes d'organisation. de gestion. d'exploitation et de formation ........ ?i 1'EEDC Gknkralitks. organisation. gestion et personnel Gestion et personnel ........................... Efficacitk d'exploitation ...................... Exploitation et entretien des installations .... Entretien ...................................... Fiabilitk de la fourniture dlClectricitC ....... Main-d'oeuvre et formation ..................... Besoins en formation ........................... Rksum6 des principales reconmandations pour le sous-secteur de llClectricitk ............... Table des matigres (suite) Pages TABLEAUX ................................................ .............................................. Population. 1987 ......................................... Commerce exthrieur .............. Bilan hnergktique. 1985 Demande dthnergie primaire ; Projections pour 1995 ................ ............................. Offre et demande de biomasse aux Comores en 1985 .17 Statistiques d'utilisation des sols ............ Comparaison du coCt des combustibles utilis6s pour la cuisine Structure des coCts de la distillation dl~lang-~lang .............. ............ Structure des prix des produits phtroliers en 1986 Structure th6orique des prix des produits phtroliers ......................... Projections de la demande d'hlectricith Programmes d'investissement pour le secteur ...................................... ...... de l'hlectricite 1987-95 CoCt marginal Q long terme de ltalimentation en hlectricit6 ............................ Recommendations provisoires de tarif ANNEXES ..................... ............................ R6sumh dtun programme de diffusion de foyers Distillation des fleurs dtylang-ylang ................................................ ..................... Gazoghe .Mohhli Termes de rhfhrence : lhgislation foresti6re Projet de termes de r6fhrence : ..................... Cellule de planification 4nerg6tique (cPE) Utilisation de pompes photovoltaiques pour ltapprovisionnement en eau potale .............................. ...................... .................. Historique de la demande de produits phtroliers CoCt marginal i long terme de lthlectricith Analyse critique et analyse 6conomique de la remise en &tat des petites centrales hydro-hlectriques dtAnjouan et du projet de Tatinga .............................................. Crhation d'une unit6 de prbvision et de planification Q IIEEDC ........................................................ Aspects techniques : Observations et suggestions sur le ...... fonctionnement et ltentretien des installations de 1'EEDC ........................ Projections de la demande (Tableaux 1-13) RESUME, CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS 1. La situation energetique a w Comores est caracterisde par une tres etroite dependance a l'egard de d e w sources d'6nergie : les combustibles lignew de production locale (et la biomasse ligneuse), qui satisfont 78 % des besoins d'energie, et les produits pitroliers importes (utilisks directement ou pour la production d'ilectricitd) qui assurent les 22 % restants. I1 existe un petit potentiel hydroklectrique mais il n'est pas totalement exploite; en tout &tat de cause, sa contribution a la satisfaction des besoins d'knergie serait marginale. 2. Les combustibles ligneux et la biomasse revetent donc une importance primordiale pour le bien4tre de la population comorienne, l'tilectricite et les produits pktroliers pourvoyant essentiellement aux besoins d'une minorite relativement aisde et d'un petit nombre d'entreprises modernes. En outre, les quelques statistiques disponibles sur les Comores laissent sdrieusement a ddsirer, et pratiquement tous les chiffres prdsentks dans ce rapport doivent Gtre considerds comme des ordres de grandeur plut6t que come des mesures prkcises. C'est particuliGrement le cas pour les problemes lies a la biomasse et a l'inergie utilisde par les menages. Par ailleurs, les moyens dont les institutions comoriennes disposent pour mettre en oeuvre des mesures de rCforme sont limit& par la petite taille des zles et par une penurie aigue de personnel qualifie et expdrimentd. Compte tenu de ces consid~rations, le rapport classe par ordre de prioritd toutes les recormnandations presentees et propose d'aider les Comores a mettre en oeuvre certaines d'entre elles. 3. La consommation d'knergie a w Comores (environ 162 kgep par habitant) est relativement faible, de meme que la consommation par habitant de produits petroliers (33,6 kgep). Cet etat de choses peut s'expliquer par le faible niveau des revenus et par la chert4 de l'knergie. 4. A l'exception notable de la distillation de l'essence d'ylang-ylang - l'un des principaux produits d'exportation -, la quasi-totalit6 de l'dnergie est destinde a la consonunation des menages plut6t qu'h des fins de production. L'Cconomie de la transformation de 1'ylang-ylang est telle qu'il n'existe pas de substitut iconomique possible aux combustibles ligneux actuellement utilisis. MGme sous des hypotheses favorables, l'utilisation du charbon ou du diesel rendraient cette activite non 6conomique. 5. Etant donne que les Comores sont relativement pauvres en knergie et que les possibilites de substitution Cconomique sont limitkes, leur strategic energCtique devrait essentiellement viser h accroztre l'efficacith de la production et de l'utilisation de 1'Cnergie afin de rdduire au maximum les besoins totaw d'dnergie et, de cette faqon, le coGt de 1'Cnergie pour l'economie. Au niveau de la production, cela veut dire qu'il faut renforcer les moyens des entreprises parapubliques qui fournissent l'knergie - c'est-a-dire 1'Eau et electricite des Comores (EEDC), et la Societe comorienne des hydrocarbures (SCH) qui assure l'importation et la distribution des produits pktroliers - et, dans la mesure du possible, preserver les sources existantes de combustibles lignew et essayer d'en accroFtre l'offre. 6. Les probliimes les plus urgents sur lesquels les autorites comoriennes doivent se pencher ont trait a w politiques, aux investissements, a w ktudes et a w institutions. Les recommandations de ne pas faire certaines choses devraient aussi recevoir une haute priorite. Les principales recommandations sont rksumkes ci-dessous : Priorit4 absolue : politiques Le Gouvernement devrait : a) revoir la politique des prix de l'dnergie dans tous les sous-secteurs : - pour le bois de chauffe, le Gouvernement devrait essayer d'appliquer strictement les taxes d'abattage a la fois a w charbonniers et a w biicherons - il conviendrait de revoir le niveau de ces taxes et d'envisager skrieusement leur application a w for2ts privkes; sinon, il faudrait imposer une taxe kquivalente a une taxe d'abattage a w usagers (am gros usagers tels que les menuiseries, scieries, boulangeries ou restaurants, les distillateurs et c e w qui calcinent la chaw - voir le projet de termes de refkrence a 1'Annexe 1.4) -, l'objectif ktant d'accroFtre l'efficacitk d'utilisation finale et d'encourager les substitutions kconomiques en alignant le prix du bois sur son vkritable coGt kconomique et social (c'est-a-dire tous les cobts de production et de distribution plus le coiit de remplacement des stocks forestiers); pour les produits pktroliers, compte tenu de la baisse des cours mondiaw de 1985186, le Gouvernement devrait prendre des mesures pour redistribuer les avantages dkcoulant de la baisse des prix qui, jusqu'a prksent, ont surtout profit6 a la SCE sous la forme d'un gros exckdent; le Gouvernement devrait imposer une taxe sur les produits pktroliers (100 francs comoriens le litre, pour tous les produits, sauf le diesel pour la production d'klectricitk et le kkrosiine A usage domestique qui devraient gtre taxks a raison de 50 francs comoriens le litre) 11; il conviendrait - 1/ Ces niveaw de taxes spkcifiques sont appropriks pour une large fourchette de cours mondiaw situks a w alentours des prix actuels (mi-1987). Ces niveaw devraient nkcessairement 2tre rkvisks en cas de variations marqukes des prix ou des t a w de change. Le Gouvernement et la SCH sont d'accord pour une budgktisation plus compliite des surplus de la SCH - ceci est un pas important pour la remise en ordre des finances publiques. de teduire lkgerement le prix de l'essence et du kkrosine domestique, de relever le prix du diesel routier et de maintenir a un niveau plus ou moins constant le prix du diesel utilise pour la production d'klectricitk et du jet kkrosene (par. 3.10-3.13). Les bknkfices exckdentaires r6alisks par la SCH en 1986 devraient Ctre kliminks par l'impbt, exception faite des faibles montants qui sont necessaires pour exkcuter les investissements urgents et pour passer par pertes et profits les crkances douteuses de la socikth. - En ce qui concerne l'klectricitk, il conviendrait de modifier la structure tarifaire pour qu'elle reflete miew les coGts kconomiques d'approvisionnement pour chaque catigorie de services : un tarif a d e w parties (capacitk et knergie) devrait 6tre adopt6 pour tous les consommateurs moyenne tension (MT) et les gros consommateurs basse tension (BT) (avec la possibilitk d'appliquer a w plus gros consoamateurs un double tarif horaire); un tarif diffkrent pour chaque Tle devrait Ctre envisagC vu que les caracteristiques des coiits de chaque jile sont tres diffhrentes. On a calculk des valeurs approximatives pour les charges de capacitk et d'hnergie dkcoulant des coiits marginaw a long terme (CMLT) et ces valeurs sont presenthes dans le texte (par. 4.31-4.34) et a 1'Annexe 3.1. b) Intensifier la concurrence et libkraliser l'importation du ciment (ce qui devrait permettre d'abaisser les prix intkrieurs) pour limiter la demande de chaw produite localement (par la calcination des rhcifs coraliens). Ultkrieurement, interdire la calcination du corail qui est une source de gaspillage d'knergie (biomasse) et nuita l'ecologie. Dewihme priorit6 : investissements Electricitk* a) R6duire le programme d'investissement de 1'EEDC de 4,l & 2,9 milliards de francs comoriens dans le contexte d'une ktude definissant le prograrwe d'investissement a moindre coGt et les tarifs en decoulant, conformCment a w suggestions faites ci-apres (voir egalement 1'Annexe 3.1). * Ces recolplurndatims sont dOpaoskes par les Cvknements : le cinquieme groupe est dkjk installk; les rkponses a l'appel d'offres pour la centrale Be Mutsamudu sont encore plus elevees que les coGts de depart - ceci est peut4tre une conskquence inevitable de la faible concurrence dans le cas de financements bilatkraw lies. - Remettre en etat les groupes electrogenes Nos 1, 2 et 3 h Voidjou et etudier la possibilite de ramener de 1,8 MW a 1,2 MW la capacite du cinquieme groupe conjointement avec l'installation d'un generateur diesel prive de 0,6 MW pour le nouvel hdtel propose a Mitsamiouli. Negocier avec les hdtels un tarif separant les charges de capacite et d'energie. - Etudier la possibilitk de differer l'installation du troisieme groupe electrogene a la nouvelle centrale proposee a Mutsamudu. - Examiner et revoir les procedures de passation des marches (en faisant davantage appel a la concurrence) pour les d e w investissements susmentionnes et la ligne de 20 kV allant de Mutsamudu a Domoni, etant donne que les estimations de coiits preliminaires semblent ne pas correspondre a w prix actuellement pratiques sur les marches mondiaw (1.150 dollars/kW, contre une fourchette actuelle de 750-900 dollars/kW pour les groupes electrogenes et 57.200 dollars/km, contre un maximum de 35.000 dollarslkm, pour la ligne de 20 kV). Produits petroliers a) Reparer ou remplacer la conduite marine pour le terminal petrolier de Moroni vient en t6te des priorites - le coGt des d e w conduites de huit pouces serait d'environ 1 million de dollars (soit 330 millions de francs comoriens). b ) Reparer le reservoir existant ou en construire un nouveau pour le kerosene a usage domestique (un reservoir neuf coGterait environ 300.000 dollars, soit 100 millions de francs comoriens). c) Construire une cuvette de retention et des installations de drainage et de decantation a Moroni (coGtant environ 200.000 dollars ou 65 millions de francs comoriens) -, l'absence de ces installations ou leur non-utilisation engendre des pertes economiques et pourrait egalement provoquer des degits ecologiques. d) Ameliorer le systeme d'approvisionnement en produits petroliers de Moheli (remise en etat de la station-service, achat de reservoirs montes sur patins, de pompes electriques et de barils renforces, coGtant environ 200.000 dollars ou 65 millions de francs comoriens). Le terminal pktrolier de 1 milliard de francs comoriens qui est propose est tout a fait injustifie et n'ameliorerait meme pas la fiabilite de l'approvisionnement en produits petroliers de Moheli. e) La capakiti de stockage de Moroni est adequate et bien equilibree. L'extension importante qui est envisagee (2reservoirs de 1.500m" procurerait des economies marginales. I1 conviendrait d'etudier ce projet plus en detail (avant la mi-1988), en comparant son coiit a c e w de la remise en etat d'un ou de d e w des reservoirs existants (le co6t des deux rCservoirs neufs envisages serait d'au moins 0,75 million de dollars, ou 250 millions de francs comoriens, ce qui repr6sente un gros investissement). f) Le coiit des installations de soutage pour avions devrait Ctre paye par les beneficiaires et non par la SCH; les ventes de fuel devraient couvrir tous les coiits d'exploitation de ces installations . Troisieme priorit6 : etudes et institutions (la priorit6 relative est indiquee par le calendrier prevu) Bois de chauffe, biomasse et energie a usage domestique a) Les autorites comoriennes devraient faire le bilan critique de plusieurs projets forestiers ou agroforestiers en cours d'execution dans le cadre d'une 6tude de faisabilite portant sur une plantation forestiere de taille moyenne a la Grande Comore et sur un projet agroforestier (plantation d'arbres a usages multiples par les paysans) h Anjouan. Le service de suivi du CEFADER (Centre federal d'appui au developpement rural) et la Cellule de planification hnergetique devraient superviser cette evaluation qui exigera probablement une assistance technique supplementaire. Cette 6tude devrait 2tre achev6e avant la fin de 1988. b) I1 faudrait envisager rapidement (c'est-a-dire avant la mi-1988) l'6tude d'un programme visant a diffuser les foyers ameliores, surtout dans les zones urbaines d'Anjouan et de Moroni. On trouvera a 1'Annexe 1.1 des termes de reference sommaires ainsi que des estimations de co6ts approximatives. c) I1 convient de preparer un programme pour tester les rechauds au kerosene, puis liberaliser l'importation des meilleurs modeles, conjointement avec une reduction du prix du kerosene (question examinee au Chapitre 111), et de suivre de pres le rythme de substitution du keroskne a w combustibles lignew, surtout a Mutsamudu et a Moroni. I1 s'agit la d'une tdche urgente qui devrait 2tre menee a bien dans le courant de 1988. d) Une etude technique et economique recommandant des mesures immediates pour ameliorer le rendement Cnergetique des distilleries d'ylang-ylang devrait Ctre commanditee et achevee au milieu de 1988. On trouvera h 1'Annexe 1.2 des termes de reference sommaires ainsi que des estimations de coiits. e) I1 convient de revoir la legislation foresti&re afin d'itendre les contrbles Ccologiques de 1'Etat a w terres boisCes, a w forgts ou a w plantations privkes sur toutes les ?les, surtout B hjouan oh le processus de deforestation est le plus avarice. Une assistance technique serait nkcessaire pour la prkparation et l'execution des tiches envisagees, qui pourraient commencer vers la fin de 1988. Simultanement, on devrait aider les Comores a renforcer le Service forestier pour permettre une meilleure surveillance des forGts et une meilleure application de la loi forestiere. On trouvera a 1'Annexe 1.4 des termes de rCfCrence sommaires et un budget. f) L'EEDC devrait accelerer ses programmes de formation afin de pouvoir affecter des homologues pour travailler avec les experts expatries (cinq a six Comoriens de formation universitaire) et d'assurer le bon fonctionnement de la nouvelle centrale diesel de Mutsamudu (pour cette tiiche, cinq a six ingCnieurs/ 6conomistes et environ dix techniciens superieurs seraient nicessaires). Ce programme de formation pourrait commencer des le debut de 1988 et s'achever avant la fin de 1990, date a laquelle la centrale klectrique de Mutsamudu serait mise en service. Une assistance technique est suggkree pour la preparation d'un programme de formation (voir par. 4.53). L'EEDC a dkja commence les prkparatifs pour former son personnel et a a recrute un certain nombre de cadres formes ou susceptibles d'Gtre formes rapidement. g) I1 faudrait prkvoir l'exploitation en parallgle de plusieurs centrales a Anjouan afin de pouvoir utiliser les petites centrales hydroelectriques si de plus amples etudes montrent que leur rehabilitation est justifiee (ce qui confirmerait les calculs preliminaires de la mission indiquks a 1'Annexe 3.2). I1 s'agit la d'une suggestion a plus long terme qui devrait etre prise en compte dans la conception de la nouvelle centrale diesel de Mutsamudu et Gtre prGte a 6tre mise en oeuvre peu apres. h) I1 convient d'ameliorer le fonctionnement de 1'EEDC : - en prkparant et en exhcutant une strategic d'entretien preventif avant la mi-1988 (voir Annexe 3.5, par. 10-111, et - en faisant realiser une ktude sur les moyens de rkduire les pertes du rkseau klectrique avant la mi-1988, etude qui pourrait Gtre envisagee dans le cadre du Programme conjoint PNUD/Banque mondiale d'assistance h la gestion du secteur energetique, a la demande du Gouvernement. Analyses sommaires effectuees par la mission i) L'idke d'utiliser du charbon pour la distillation de l'ylang-ylang et de prechduffer l'eau de distillerie avec l'energie solaire devrait 6 ~ r eabandonnee car elle n'est pas economique. La production d'electricite a partir des coques et de la bourre de coco a Moheli n'est probablement pas non plus kconomique. Ces conclusions sont presentees en detail aux paragraphes 2.18 a 2.23 et a m Annexes 1.2 et 1.3. ii) L'energie eolienne et solaire pour le pompage de l'eau ne semble pas non plus kconomique a w Comores (voir Annexe 1.6 et par. 2.25-2.27). Institutions a) Le Gouvernement devrait renforcer les moyens dont il dispose pour definir et suivre les grandes orientations dans le secteur de l'energie en creant une petite Cellule de planification CnergCtique (2 personnes) au Ministere du Plan, aidke au besoin par des consultants exterieurs. Cette Cellule jouerait un r6le consultatif en realisant des etudes et en donnant des conseils sur les problemes a plus long terme (planification, coordination, substitution, energie a usage domestique), avec l'aide de consultants exterieurs qui offriraient egalement une formation sur le tas au personnel comorien de la Cellule et, si possible, a d'autres services gouvernementaw. Cette Cellule aiderait Cgalement le Gouvernement a contr6ler et a coordonner les programmes d'investissement de la SCH et de 1'EEDC. Un projet de termes de reference est resume a w paragraphes 1.11-1.15 et a l'bnnexe 1.5. b) L'EEDC devrait mettre sur pied un petit groupe de prevision et de planification compose de d e w Comoriens et de d e u expatries - ce service accorderait la priorite a w etudes sur la demande et a l'examen des rapports et etudes effectues par les consultants exterieurs. Pout- eviter des cofits excessifs, les deux expatries pourraient Cgalement aider a la gestion de l'EEDC, en plus de leurs activites avec ce groupe. Ce dernier jouerait un rble consultati,faupres du Directeur general de 1'EEDC; un projet de termes de reference est resume a 1'Annexe 3.3. I. L'ENERGIE DANS L'ECONOMIE Introduction 1.1 L'archipel des Comores est sit& a l'extremite septentrionale du canal de Mozambique, a peu pres a mi-chemin entre Madagascar et la Tanzanie. La Republique islamique federale des Comores se compose de trois principales iles, la Grande Comore, Anjouan et Moheli, d'une superficie totale de 1.660 km2. La quatrieme ile de l'archipel, Mayotte, est restee sous administration franqaise. Ces iles sont montagneuses et ont un climat tropical et une vegetation lwuriante. La foret naturelle recouvre environ 163 km" awquels s'ajoutent 141 km2 de fori5ts extr6mement degradees, interplantees de cultures vivrieres arborees. Une partie importante de la masse totale (pres de 50 %) du territoire est recouverte d'une formation agro-sylvo-pastorale artificielle de cocotiers, d'ylang-ylang, de girofliers, d'arbres fruitiers et fourragers, et autres. La temperature ne varie guere pendant l'annke, alors que la pluviometrie diff6re considerablement, allant de plus de 4.000 mm en haute altitude a 1.000-1.200 mm sur les c6tes seches de 1'Est, et il y a un certain nombre de microclimats. I1 existe encore un volcan en activite a la Grande Comore, la derniere eruption ayant eu lieu en 1977. 1.2 Avec une population d'environ 422.000 habitants en 1987 et un t a w de croissance d'environ 3 % par an, le pays a l'une des densites demographiques les plus fortes du monde. Bien que moins de la moitie de la superficie totale des terres se prete h l'agriculture et a l'elevage, 80 h 90 % de la population tirent leur subsistance du secteur primaire. fl n'y a pas de ressources minieres connues et l'energie geothermique, qui aurait pu Gtre supposee prksente, n'est pas exploitable h cause de la geologie de la Grande Comore qui est composee de sols rocaillew tres permeables qui ne peuvent retenir l'eau 11. - 11 Les e a w de pluie s'infiltrent dans la masse de l'ile et s'echappent vers la mer. Elles ne peuvent donc pas etre chauffees par les roches volcaniques chaudes. Tableau 1.1 : POPULATION, 1987 Population Population totale urbaine Superficie Densit6 Grande Comore 226.600 16,3 1.025 221 Anjouan 173.200 31,6 424 408 Mohkli 22.200 32,7 211 104 Total 422.000 23,3 1.660 254 Vue d'ensemble du dkveloppement kconomique 1.3 Avec un PIB par habitant d'environ 300 dollars par an, les Comores sont parmi les pays les moins dkveloppks. Aprks avoir accCdC a llindCpendance en 1975, le pays a traverse une pkriode dlinstabilitC jusqu'en 1979. Depuis, l'kconomie s'est assez rapidement redressCe, le PIB rCel augmentant a un rythme moyen annuel d'environ 4 %. Cependant, cette croissance est due presque exclusivement au volume massif des investissements publics finances par l'ktranger, qui ont reprCsentC entre 35 % et 50 % du PIB au cours des cinq dernikres annkes. La croissance du PIB est tombke de plus de 4 % en 1984 a moins de 3 % en 1985. 1.4 L'kconomie des Comores est ouverte, le commerce international ayant contribuk pour environ 36 % au PIB ces dernikres annkes. Sa balance des paiements negative (au titre des biens et services non facteurs) reprksente en moyenne prks de 30 % du PIB. Les importations dCpassent de beaucoup les exportations h cause du volume relativement ClevC des investissements finances par l'ktranger et des importations croissantes de denrees alimentaires qui sont nkcessaires pour rkpondre h l'augmentation rapide de la population. En outre, l'isolement gkographique des Comores explique les coilts kleves du fret et de l'assurance, lesquels reprksentent en moyenne 44 % des importations f.0.b. Les exportations comprennent essentiellement trois cultures - la vanille, le girofle et l'ylang-ylang (essence distillke de la fleur de l'arbre du m6me nom et utilis6e en parfumerie fine) - qui sont sujettes a d'knormes fluctuations du fait des variations des cours sur les marchks internationaw. La transformation de l'ylang-ylang, la principale culture d'exportation, est kgalement grosse consommatrice d'Cnergie, laquelle provient essentiellement de la biomasse. En 1985, la facture d'importation pktrolikre s'est chiffrke a 2,2 milliards de francs comoriens, soit 33 % des exportations. Cependant, il est fort possible que ce pourcentage ait diminuk en 1986. Tableau 1.2 : COMMERCE EXTERIEUR (millions de dollars) Exportations f.0.b. Importations f.0.b. (dont produits petroliers) Balance comerciale Source : Rapport economique Comores. Demande et offre d'energie 1.5 En 1985, la demande d'energie aux Comores a ete essentiellement satisfaite (78 %) par les combustibles ligneux (environ 50.000 tep, voir Tableau 1.3). Au plan global, la situation de l'offre et de la demande de combustibles vkgetaw est la suivante : a la Grande Comore, elle est pour le moment a peu pres equilibrke; a Anjouan, le deficit est tres net et va croissant; et a MohCli, il y a un excedent. Les 22 % restants de la demande d'energie ont kt6 satisfaits par des produits pktroliers importes (13.855 tep), exception faite d'une production modeste d'hydroClectricit6 (50 tep). La reexportation des produits petroliers (surtout du jet fuel) a kt6 de 750 tep, le restant, 13.105 tep, Ctant destine a la consonrmation domestique. La consommation globale d'energie par habitant est faible (162 kgep), cornparhe a w autres pays africains h faible revenu (par exemple, Seychelles, 477 kgep; Sao Tome-et-Principe, 422 kgep; Mozambique, 200 kgep). La consommation de produits petroliers par habitant est egalement faible, soit 33,6 kgep (Seychelles, 432 kgep; Sao Tom&-et-Principe, 122 kgep; Kenya, 84 kgep; Tanzanie, 35 kgep). 1.6 Une ventilation de la consommation d'energie par secteur en 1985 indique que 75 % du volume total de la biomasse ont kt6 consommks par les minages pour la cuisson des aliments et 19 % par les distilleries d'ylang-ylang. Les 6 % restants ont ete utilises pour le sechage du coprah et la calcination de la chaw, tandis que 2.042 tep de bois ont ete utilisCs a d'autres fins que l'energie, par exemple pour la construction de logements et des poteaw. Dans le cas des produits petroliers, 58 X (7.573 tep) ont CtO consommes dans le secteur des transports sous fome d'essence, de diesel et de jet fuel. La production d'electricite a consomi 26 % (3.422 tep de diesel) et les menages, 1.638 tep de kkroshne (12 %) pour l'eclairage et la cuisson. Enfin, une ventilation de la consomnation d'electricitC par secteur indique que les menages sont les principaw consonnnateurs (63 % de la demande totale), alors que l'administration (y compris les entreprises d'Etat) a consomme 18 %, le secteur de la construction et de l'industrie, 14 %, et l'eclairage public, 5 %. Enerqie primaire Produits p e t r o l i e r s Charbon Biomasse Hydr&lectricite Essence GazoIe Kerosene Jet fuel de Bois E l e c t r i c i t & Total Offre brute Production lm ~ otat ions r Reexportations -- l o t a l , o f f r e disponible 49,969 Conversion Production d ' e l e c t r i c i t e -- Production de charbon de bois (120) Pertes de conversion -- - -- Pertes Trans. e t Distrib. Off r e nette 49,849 Consommat ion Menages D i s t i l l e r i e s Sechage du coprah Construction e t industrie Transport Eclairage public Travaux publics Administration Consmation nette Source: Autorites comoriennes e t estimations de l a mission. Perspectives sur l'economie et la demande d'energie 1.7 La croissance enregistree au debut des annees 80 a surtout ete le fait des services et des travaux publics, qui contribuent pour plus de la moitie au PIB. La production agricole, qui represente 40 % du PIB et produit 97 % des exportations, n'a augmente que de peu. A moyen terme, la penurie de terres et la deterioration de l'environnement qu1entra?ne la tres forte pression demographique sur les terres cultivees constitueront les principales entraves a la croissance du PIB. MGme si l'aide etranggre devait rester aussi elevee qu'a l'heure actuelle, il est peu probable que la croissance du PIB du debut des annees 80 se poursuive au-dela de 1985. Toutefois, pour pouvoir projeter la demande d'energie, on a suppose que le PIB augmenterait a un rythme de 3 % a 4 % par an, soit un peu plus lentement qu'auparavant mais encore assez vite. Cependant, etant donne la vulnerabilite des principales exportations des Comores a w fluctuations des marches internationam et l'absence de base solide pour asseoir la croissance future, il convient de considerer le scenario qui precede comme optimiste. 1.8 Les projections de la demande future d'energie a w Comores sont entourees d'une incertitude considerable du fait qu'il est difficile de prevoir 1'6volution du developpement economique global. Le Tableau 1.4 recapitule le scenario le plus vraisemblable pour la demande d'energie en 1995, lequel repose sur les hypotheses suivantes : a) Une croissance annuelle du PIB de 3 % a 4 % (chiffre conforme a w projections macroeconomique de la Banque mondiale) et une croissance demographique de 3 % entre 1985 et 1995. b) Une legere baisse de la consommation de biomasse due a l'acces de plus en plus difficile a la foret, a l'utilisation de foyers ameliores et de kerosene par les menages urbains, et a l'efficacite accrue de la distillation de l'ylang-ylang qui devrait compenser tout accroissement de la production. c) Une elasticite de la consommation d'essence de +1,5 par rapport au PIB et de -0,3 par rapport a w prix. Les prix interieurs de l'essence (qui sont environ quatre fois plus eleves que les coilts c.a.f.) devraient baisser quelque peu en termes nominaw au cours des annees a venir, entra?nant une legere diminution en valeur reelle. d) La consommation de diesel par le secteur des transports et des travaux publics cro7tra au meme rythme que le PIB (bien que son prix interieur puisse Gtre legerement releve). e) Un triplement de la consommation de kerosene a Anjouan (a partir d'une base assez faible) et une augmentation de 50 % A la Grande Comore et Moheli par suite des mesures proposees (voir Chapitre 111) pour remplacer les combustibles vegetaux (afin de preserver le reste des fori5ts et l'equilibre ecologique). 1.9 En 1995, la consommation restera fortement dominee par la biomasse (67 %). Cependant, les combustibles comerciaux couvriront une plus grande part de la consommation globale d'dnergie (produits petroliers, 24 %; dlectricite, 9 %), alors que la consommation de combustibles traditionnels augmentera encore en valeur absolue. Le t a w de croissance de la consommation de combustibles vkgetaw se maintiendrait a 1,4 % a cause des penuries d'approvisionnement et du remplacement des combustibles ligneux par le kerosene pour la cuisson par les menages urbains (surtout a Anjouan) et a cause de l'efficacite accrue des distilleries et de la diffusion des foyers amdliords dans les trois Iles. Dans l'ensemble, la consommation de combustibles traditionnels augmentera seulement moitib moins vite que la population, alors que la consormation des combustibles commerciaw, qui part d'une faible base et bdndficie de la stabilite des prix nominaw (c'est-a-dire, d'une legere baisse des prix reels) croTtra a peu pres d e w fois plus vite que la population. Tableau 1.4 : DEMANDE D'ENERGIE PRIMAIRE : PROJECTIONS POUR 1995 (tep ~ a dew Part Part croissance 1985 (%I 1995 ( X ) implicite Biomasse domestique Mdnages Distilleries et coprah Chaw, charbon de bois et divers Total Produits petroliers importes Essence Diesel pour la production d'dlectricitk Diesel pour les transports et les travaw publics Kerosene Jet fuel Total TOTAL Institutions du secteur de l'energie 1.10 Dans la structure actuelle, aucun organisme n'est charge de la coordination generale du secteur. Le Ministere du Plan, la Direction generale des travaux publics et, dans le cas des combustibles ligneux, le Ministere de la production et de l'agriculture sont plus ou moins charges de la supervision technique du secteur, et le Ministere des finances s'occupe de sa supervision financiere mais aucun organisme n'a une vue globale de l'ensemble du secteur et de ses problemes. I1 n'existe pas non plus d'analyse des problemes qui transcendent les differents secteurs (par exemple, une analyse des possibilites de substitution), ni de planification a moyen ou a long terme. 1.11 Conscient de ces faiblesses, le Gouvernement propose la creation d'une Direction de l'energie et des ressources hydrauliques au sein du Ministere du Plan. Un organe de coordination est absolument indispensable et sa creation est fortement appuyee, mais il vaudrait miew que ce soit une Cellule de planification energetique plut6t qu'une Direction ministkrielle pour laquelle il n'y a actuellement ni accord, ni personnel. Cette Cellule devrait jouer essentiellement un r6le de conseil et de coordination. Elle serait chargee de preparer des projections h moyen et a long terme de l'offre et de la dernande d'energie, ce qui permettrait une supervision plus etroite de 1'Etat et une meilleure performance des entreprises sectorielles (et notamment la preparation de programmes d'investissement mieux conqus). Cette Cellule analyserait egalement les problemes d'energie des menages qui transcendent generalement les sous-secteurs et sont actuellement ignores par les responsables. 1.12 Des donnees sur le secteur forestier sont necessaires B la gestion globale du secteur de l'energie et devraient Ztre rassemblees par cette Cellule. Le Centre federal d'appui au developpement rural (CEFADER), organisme d'Etat semi-autonome qui est principalement responsable du sous-secteur forestier, releve du Ministere de la production. Le CEFADER execute ses projets par l'intermediaire d'un reseau de Centres d'appui au developpement rural (CADER). Les projets forestiers sont donc conqus et executes independamment des autres organismes du secteur de l'energie, si bien que le CEFADER et les CADER connaissent ma1 les consequences que peuvent avoir leurs actions sur l'offre presente et future d'energie vegetale. 1.13 La Societe comorienne des hydrocarbures (SCH) est l'entreprise parapublique qui est chargee d'importer et de distribuer les produits petroliers depuis 1981. Les prix des produits petroliers sont fixes par le Gouvernement, mais la SCH jouit d'un assez grand degre d'autonomie dans ses operations, y compris pour la passation des marches. La comptabilite de la SCH etant en retard, le Ministhre des finances aussi reqoit les renseignements financiers en retard, ce qui explique la lenteur avec laquelle le Gouvernement reagit (surtout su niveau des prix et de la fiscalit&) a l'evolution de la situation. Malgre les ameliorations enregistrees ces dernieres annees, les pratiques comptables de la SCH laissent a dksirer, de m6me que son analyse des nouveaw investissements, ce qui est dil en partie a un manque de personnel qualifie. On trouvera au Chapitre I11 un certain nombre de remarques et de recommandations concernant la gestion de la SCH. 1.14 La compagnie Electricite et eau des Comores (EEDC) est sous la tutelle technique du Ministere du Plan et le contr6le financier du Ministere des finances, mais aucun de ces ministeres n'a les ressources humaines et institutionnelles nkcessaires pour fixer et suivre les grandes orientations et les stratkgies dans le sous-secteur de l'klectricite. Le Conseil d'administration de 1'EEDC est un organe essentiellement politique, la gestion technique, administrative et financiere ktant confike a un Directeur gknkral. A cause d'une centralisation excessive et du manque d'orientation technique du Conseil, il n'existe pas de plan d'expansion a long terme, de plan d'investissement global a moyen terme, ni d'ktudes de base sur la politique tarifaire. I1 y a pour chaque Tie un Directeur rkgional qui est responsable de la gestion technique et administrative, mais ces directeurs n'ont guere de pouvoirs et ne font souvent qu'appliquer les instructions regues du centre. Stratbgie de dkveloppement du secteur energetique 1.15 La stratkgie knergktique des Comores devrait viser principalement a accroTtre l'efficacitk de la production et de l'utilisation de l'knergie pour minimiser les coilts de l'knergie nkcessaire au dkveloppement kconomique et social des Comores. Dkpourvues de sources propres d'knergie (a part la biomase et un petit potentiel hydroklectrique), les Comores devraient s'efforcer de maximiser le rendement de la conversion des produits pktroliers importes et d8accro?tre l'efficacitk d'utilisation finale de l'knergie a la fois commerciale et traditionnelle (essentiellement vegetale). 1.16 Production. Au niveau de la production, cela signifie qu'il faut rendre plus efficace l'exploitation de la SCH et de 1'EEDC. On trouvera des propositions a cet effet a w Chapitres I11 et IV. Une meilleure exploitation de ces d e w pourvoyeurs clks d'knergie permettrait de rkduire les coiits d'approvisionnement en knergie. La production a grande kchelle de combustibles lignew est possible a la Grande Cornore, impossible a Anjouan et superflue a Mohkli. Les distances entre les Tles sont telles que, au niveau actuel des prix, le commerce interyles de combustibles lignew est exclu. Par conskquent, le r6le de plantations commerciales pour la production de combustibles lignew serait limite. 1.17 A Anjouan, ou le probleme est extr6mement grave, seules des plantations d'arbres a usages multiples seraient possibles (des combustibles lignew comme sous-produits). Comme il n'y a pratiquement pas de terres appartenant a l'Etat, la plantation d'arbres devrait 6tre effectuee par les exploitants ew-mGmes, moyennant des incitations et un appui appropries des institutions publiques (CEFADER, Service forestier). 1.18 Le Gouvernement devrait contr8ler plus etroitement les programmes d'investissement de la SCH et de 1'EEDC. Les investissements recents, en cours et proposes (par exemple, le terminal petrolier de Mutsamudu, le terminal petrolier de Moheli, le cinquieme groupe electrogene de Voidjou et la taille de la centrale diesel proposee a Mutsamudu) sont tous dans une certaine rnesure excessifs (en ce sens qu'on pourrait reduire les coGts d'investissernent sans pour autant sacrifier la qualite et la fiabilite du service). La Cellule de planification energetique proposee au Ministere du Plan devrait pouvoir conseiller le Gouvernement sur ces questions. Un certain nombre de suggestions tendant a reduire ou a differer certains investissernents sont presentes dans le texte, surtout en ce qui concerne les sous-secteurs de l'electricite et du petrole. 1.19 Utilisation. Pour maximiser l'efficacitk d'utilisation finale de l'energie, les Comores devraient adopter un ensemble adequat d'incitations. Les prix, Les tarifs, les taxes et autres incitations directes devraient Gtre fixes en fonction des coiits economiques, ou bien pour corriger les imperfections du marche (par exemple, la sous-evaluation des combustibles lignew). L'objectif de ce cadre d' incitations pour l'knergie serait de fournir l'energie a des prix couvrant les coiits economiques plut8t que de reduire la consommation d'energie. Avec ce type de politiques, la SCH serait probablement financierement viable, mais 1'EEDC ne le serait pas (a cause du niveau eleve du service de sa dette et de ses coiits internes). Recommandations specifiques par sous-secteur 1.20 La distillation de l'essence d'ylang-ylang, qui est l'une des principales exportations, necessite un gros volume d'energie, qui provient actuellement des combustibles lignew. Sur la base des prix recents du bois de chauffe (2 francs comorienslkg par camion entier) et des combustibles commerciaw, aucune substitution economique n'est possible21. Les economies de combustibles, si l'on veut minimiser l'impact sur les ressources de biomasse (tout en maintenant la rentabilite de cette activite), ne peuvent donc provenir que d'une utilisation plus efficace des combustibles lignew. Par consequent, il conviendrait de lancer une campagne en vue d'accroitre le rendement energetique des distilleries (environ 200) (voir Annexe 1.2). Pour que cette campagne presente un attrait pour les distillateurs, elle devrait Gtre accompagnee d'une augmentation des prix des combustibles lignew, gr2ce a une meilleure supervision des coupes de bois pour assurer le paiement des taxes d'abattage et autres. S'il n'est pas possible d'ameliorer sensiblement le recouvrement des taxes d'abattage, il faudrait alors percevoir une taxe sur chaque distillerie utilisant des combustibles - 21 Etant donne le pouvoir calorifique du bois et du diesel et le rendement de leur conversion, il faudrait que le bois de chauffe atteigne des prix superieurs a 4-5 francs comorienslkg pour que le diesel (au coiit economique de 1986) commence a Gtre cornpetitif; compte tenu du coiit de la conversion du mathriel, un prix financier de 7 a 8 francs comorienslkg serait necessaire. lignew (a l'exception des troncs, de la bourre et des coques de noix de coco qui existent en abondance). Une taxe analogue (a la place d'une taxe d'abattage) devrait alors 6tre imposee a w autres gros usagers (par exemple, les boulangeries, les restaurants, c e w qui calcinent la chaw, les scieries et les menuiseries). 1.21 Menages. C'est a Anjouan ou la densite de population atteint maintenant pres de 400 habitantslkm' (et depassera 500 avant la fin du siecle) que le probleme du bois de chauffe est le plus critique. Les menages urbains (environ un tiers du total) sont approvisionnes en combustibles qui proviennent d'ilots forestiers de plus en plus restreints. S'il convient d'encourager le remplacement des combustibles lignew par le kerosene pour les familles urbaines a revenu eleve, surtout a Anjouan (et la politique des prix recommandCe ira dans cette direction puisque le prix du kerosene est maintenant relativement surevalue), les combustibles lignew resteront pendant encore longtemps la principale source d'energie des menages. Cet etat de choses, ajoute a la stagnation des revenus et a la hausse des prix des combustibles lignew (surtout Anjouan), rend imperatif d'ameliorer l'efficacite d'utilisation finale de l'energie dans les menages. A cette fin, le present rapport recommande d'etudier plus a fond les possibilites de substitution du bois par l'energie commerciale (qui est generalement consommee plus efficacement), ainsi que le lancement d'un programme de foyers ameliores axe essentiellement sur Mutsamudu et en partie sur Moroni et d'autres agglomerations (on trouvera de plus amples details a 1'Annexe 1.1). 1.22 Avec l'utilisation du kerosene par certains menages urbains et l'adoption de foyers ameliores par d'autres menages urbains et ruraux, on peut s'attendre a ce que d'ici la fin du sigcle la consommation de biomasse ligneuse diminue a Anjouan, soit stable a la Grande Comore, mais augmente a Moheli. 11. LA BIOMASSE ET LES ENERGIES NOWELLES ET RENOUVELABLES L'offre et la demande d'energie issue de la biomasse 2.1 La biomasse, notamment les combustibles lignew, constitue la principale source d'energie a w Comores, oh elle represente environ 80 % de la consommation energetique nationale. Les d e w principales categories d'utilisateurs, les mknages (59 %) et les distilleries d'ylang-ylang (16 X ) ,utilisent presque exclusivement des combustibles vegetaux. Ces combustibles sont tires en majeure partie (surtout pour la consommation des menages ruraw) non pas des forgts, mais des residus agricoles (notamment des cultures arborees) 31. En comparant le volume de la - 31 Dans les regions c6ti&res, les menages utilisent essentiellement comme combustible les branches de cocotiers et les gousses tombees a terre, tandis que dans les regions plus elevees, ils utilisent, pendant plusieurs mois de l'annee, les tiges sechees de l'ambrevade. consommation avec le volume de la production annuelle hypothetique de combustibles vCgCtaw dans chaque ile (Tableau 2.1), on constate que la situation varie beaucoup d'une ile a l'autre. A Moheli, par exemple, la biomasse est encore largement excedentaire et la situation semble encore acceptable ir la Grande Comore mais, Anjouan, il est clair que le stock forestier est en voie d'epuisement. Les menages et les distilleries etant les d e w principales categories d'usagers, c'est en priorite chez cew-ci qu'il faudrait encourager les kconomies d'energie et l'utilisation de combustibles de remplacement. Des mesures particulieres sont proposees a cette fin dans le present rapport. Etat du couvert forestier et vkgktal 2.2 Le couvert forestier nature1 represente en moyenne 20 % environ de la superficie de la Grande Comore et de Moheli, et moins de 10 % de la superficie d'Anjouan. En Grande Comore, ce qu'il en reste est concentre en haut des pentes du Karthala, ce qui l'a protkgk contre les dCprkdations de l'homme. Le deboisement, c'est-a-dire la destruction de la foret naturelle, est donc h un stade avancC, et il se poursuit. Toutefois, le recul de la foret est all6 de pair avec l'extension des formations dites "agrosylvicoles", resultant du remplacement de la foret dense soit par une forst clairsemke, soit par la plantation intercalaire d'arbres et de cultures vivri6res (en particulier de bananiers). La superficie occupke par les cultures de plein champ (c'est-a-dire sans arbres) ne semble pas avoir augmente sensiblement au cours des quinze dernieres annees. 2.3 A Anjouan, le deboisement est encore plus avance : certaines pentes escarpees sont denudkes et menacees par 1'Crosion. De nombrew bassins versants sont e w aussi dknudes, ce qui a des effets nkgatifs sur le ruissellement des eaw, le remplissement des aquiferes et le niveau de la nappe phreatique. La situation n'est pas encore aussi grave sur les autres iles. Les mesures prises actuellement a Anjouan (dans le cadre de divers projets de foresterie et de conservation des sols) sont en gCn6ral correctes : une etude est maintenant nkcessaire pour dkterminer les kthodes (sociales, techniques) les plus efficaces et pour assurer la mobilisation de ressources suffisantes pour les mettre en oeuvre. En Grande Comore, des plantations Cnergetiques pourraient 2tre justifiees mais leur viabilitk Cconomique et technique devrait 2tre ktudiee de plus pr6s. A MohCli, aucune intervention ne semble necessaire dans l'immediat, en dehors de la modification des dispositions legislatives ou reglementaires concernant la protection du couvert vegetal. Tableau 2.1 : OFFRE ET DEMANDE DE BIOMASSE AUX COMORES EN 1985 (milliers de m3 d'equivalent bois de chauffe) /a - Grande Comore Anjouan Moheli Total Production annuelle possible Forzts primaires et secondaires 28 4 9 41 Plantatiorls energetiques 5 - 4 9 Plantations de cocotiers 104 47 38 189 Cultures arbustives 63 35 11 109 Autres 17 -5 - - 2 24 Total 217 91 64 372 Demande Menages 170 126 16 312 Distilleries 15 61 5 81 Sechage du coprah 7 3 2 12 Calcination de la chaw, autres 6 4 - 10 Charbon de bois 1 - - 1 Usages non energetiques 11 6 - 17 - - Total 210 200 23 433 Difference +7 -109 +41 -61 - /a Taux de conversion : 1 m3 de bois de chauffe = 0,95 m3 de residus de cocotiers = 1,06 m" de residus vegetaux. 2.4 A Anjouan, la consommation est a peu pres le double de la production annuelle possible. L'epuisement des stocks est donc indvitable. Un peu plus du quart de la demande globale de combustibles d'origine vegetale est imputable aux distilleries, qui sont les principales responsables du deboisement en cours sur 1' ile. Par ailleurs, la biomasse excedentaire a Moheli serait rapidement epuisee en cas d'augmentation rapide de la population. Enfin, en Grande Comore, l'acceleration du reboisement ainsi que la revision de la politique des prix de l'energie pour encourager une partie de la population urbaine a utiliser le kerosene de prkference au bois de chauffe (comme cela est propose dans le Chapitre 111, par une reduction du prix du kd-rosbe) contribueraient au maintien de l'equilibre entre l'offre et la demande. Come la population a librement accks ce qui reste de la forst naturelle, les produits de la biomasse ne sont pas 6values en fonction de leurs coGts de remplacement et leurs prix - dans la mesure oh ces produits sont commercialisc5s - ne refletent pas leur valeur economique ou sociale reelle. Foresterie et regime foncier 2.5 Sur les trois iles, le recul de la forGt primaire a pris des proportions telles que les sommets des montagnes sont maintenant les seuls endroits ou l'on trouve des vestiges du couvert naturel. C'est sur les pentes du Karthala, volcan actif de la Grande Comore, que subsiste la plus vaste forgt dense equatoriale. Neanmoins, la regression constante du couvert forestier naturel subsistant a la Grande Comore et a Moheli n'est pas due uniquement a la consommation de bois de chauffe par les menages ruraux. En fait, les autres causes en sont principalement : a) l'extension des terres agricoles (&me si quelques arbres sont conserves en association avec les cultures vivrieres, qui sont d'ailleurs parfois des cultures arborees); b) la demande de bois de chauffe - et les besoins modestes en charbon de bois - des menagers urbains; c) l'utilisation de bois de chauffe par les distilleries d'ylang-ylang; et d) l'utilisation de bois par les scieries. 2.6 La regeneration des zones defrichees est rapide a w Comores, mgme en l'absence de plan de reboisement : la repousse du taillis cree rapidement un couvert forestier secondaire. A plus basse altitude, on constate un passage progressif a l'agroforesterie : les arbres sont moins denses et la proportion de la superficie consacree a w cultures vivrieres augrnente peu a peu. Ces formations agrosylvicoles et les vastes plantations de cocotiers du pays (environ 1,6 million d'arbres) sont une abondante source de biomasse. Ces zones "mixtes" sont d'une importance cruciale pour l'approvisionnement energetique des ?les. La plupart des paysans comoriens pratiquent de fait l'agroforesterie. Avec ce type de culture, les arbres (manguiers, cocotiers, arbres a pain, etc.) produisent des aliments, protegent le sol contre l'erosion, donnent de l'ombre et fournissent du fourrage et surtout du bois utilise come combustible et come materiau de construction. 2.7 Les principales cultures d'exportation des Comores - vanille, clous de girofle, ylang-ylang et coprah - sont aussi des cultures arborees 41. On est donc en droit de penser que, en dehors de la distillation de l'ylang-ylang, ces cultures, et l'agriculture traditionnelle en general, ne menacent pas actuellement l'~cosysteme. Cependant, la densite croissante de la population et le developpement recent des cultures de plein champ risquent d'empieter sur le couvert arbore (les projets de developpement des cultures de riz et de ma'is qui sont en cours d'execution necessiteront l'abattement de tous les arbres, ce qui aggravera le probleme naissant de l'erosion). - 41 Le vanillier est une plante sarmenteuse qui a besoin d'un arbuste sur lequel elle doit grimper. Tableau 2.2 : STATISTIQUES D'UTILISATION DES SOLS (d'apres des photographies aeriennes de 1983-84) (ha) Grande Catkgorie Comore Anjouan Moheli Total % Brousse et fortt naturelles 23.645 3.127 3.583 30.355 18,4 Agroforesterie : Plantations (bois, fruits, cultures de rente) 1.398 3.387 680 5.465 3,3 Cultures vivrieres associkes a w arbres 54.012 26.441 15.530 95.983 58,3 Pgturages, cultures de plein champ perrnanentes, ou zones sans vhgktation 22.045 9.245 1.307 32.797 19,9 Superficie totale (y compris lacs et markcages) 101.100 42.400 21.100 164.600 100 X Source : Agrar und Hydrotechnik, mars 1987 (htude financke par 1'IDA). Note : D'apres ces calculs, la superficie de la Grande Comore est de 1.011 km2, et non de 1.025 km2, chiffre genkralement retenu et utilisk dans le present rapport. 2.8 I1 ressort du tableau ci-dessus que l'association d'arbres et de cultures vivrieres est la forme dominante d'utilisation des sols (elle reprksente 58 % de la superficie totale, mais 62 % de la superficie d'Anjouan). Cette formation agrosylvicole s'est considerablement dkveloppke au cours des quinze dernieres annkes, au detriment de la brousse et de la fortt naturelles. On estime aussi qu'en Grande Comore, les cultures occupent environ 61 % de la superficie totale, a Mohkli 77 %, et 21 Anjouan 80 % bien que la superficie occupke exclusivement par des cultures de plein champ soit trks reduite. En outre, d'aprhs le rapport d'Agrar und Hydrotechnik mentionnk ci-dessus, toutes les terres cultivables sont maintenant cultivhes (elles sont essentiellement plantees d'arbres, parfois en association avec des cultures vivrihres) et dksormais l'extension des terres agricoles est pratiquement impossible. On en vient empikter sur les jacheres, ce qui pourrait s'avkrer extrGmement dangerew pour l'kcologie (appauvrissement, destruction des sols). 2.9 Le regime foncier complexe existant a w Comores porte la marque des differents systemes socio-politiques qui se sont succedks : sultanats, colonisation fransaise, puis inddpendance. Outre des formes complexes de mktayage et de fermage, on distingue trois grands types de proprietk : a) la propriete collective (jamais reconnue officiellement); b) la propriete privee (la plupart des terres agricoles et des plantations et une partie des for6ts appartiennent h des particuliers ou a des societes privees); et c) les domaines de l'Etat, qui comprennent toutes les terres vacantes et sans proprietaire. On estime qu'environ 20 % des terres appartiennent a des entreprises, 40 % a 1'Etat (surtout en Grande Comore) et 40 % a des particuliers 51. 2.10 I1 est urgent de reviser et d'actualiser la lkgislation forestiere. Cette tsche devrait 6tre entreprise sous la direction de la Cellule de planification energetique et du CEFADER, mais avec une assistance technique supplkmentaire. La lkgislation actuelle, ancienne et dksuete, rkglemente uniquement l'abattage dans les forGts domaniales, mais pas dans les for6ts privies. Un dkcret de 1955 apporte des limitations au dkfrichage de certaines forgts et permet le reboisement des terres menacees par l'erosion, sans toutefois reglementer l'abattage dans les , for6ts privies. En fait, le droit forestier et les habitudes culturelles impliquent que la for6t est un bien collectif. C'est cette liberth d'acces qui a conduit a la surexploitation des ressources forestieres a Anjouan et, a un moindre degrk, en Grande Comore. La nouvelle legislation devrait encourager l'exploitation rationnelle des for6ts et la conservation des sols tant sur les terres privkes que dans les domaines de 1'Etat 61. I1 est clair que les Comores auront besoin d'aide pour renforcer le Service forestier en vue d'une meilleure surveillance des forsts et une meilleure application des lois forestieres. 2.11 Cinq projets en cours concernent directement ou indirectement le sous-secteur de la foresterie : a) le Programme alimentaire mondial (7 millions de dollars, 1980-84), qui fournit une aide alimentaire pour encourager les cultures en terrasse et la plantation d'arbres afin de lutter contre l'erosion; les resultats obtenus ont kte decevants en raison du manque de surveillance et de suivi techniques; b) le Projet agricole de 1'IDA (5,7 millions de dollars), dont le but est d'accroitre la production de coprah en rempla~ant les cocotiers vktustes par des espkces amkliorkes, de rkduire les pertes causees par les rongeurs et d'ameliorer la transformation du coprah; -5 / Estimations de la Banque mondiale, 1983. -6/ La legislation en vigueur ne s'applique qu'aw domaines de 1'Etat. Comme celui-ci ne possede aucune terre a Anjouan (et peu ailleurs), il convient desormais de rkglementer l'utilisation des for6ts et des plantations privkes. c) le Projet de services ruraw de l'IDA, dont la composante forestiere (1,3 million de dollars) vise a renforcer les organismes responsables du secteur (CEFADER/CADER) afin d'encourager la foresterie paysanne et la conservation des sols; mais vu son echelle, il s'agit plut6t d'un projet pilote; d) le Projet de developpement rural integre de la FAO, qui fournit une assistance technique a Anjouan pour la defense et la mise en valeur des sols par le reboisement et qui est en train de s'orienter (a juste titre) vers la plantation d'arbres a usage mu1tiple; e) le Projet de defense des sols, realise par 1'ONG internationale CARE a Anjouan pour diffuser des methodes de conservation des sols et de l'eau dans la paysannerie locale, en encourageant principalement le reboisement des bassins versants. Bien que tous ces projets contribuent a la plantation d'arbres, leurs objectifs sont multiples et d'importance variable. La taille des activitks de ces projets est insuffisante au vu des conditions alarmantes dPAnjouan. Les activitks du PAM visent principalement a distribuer des vivres, la plantation d'arbres etant une activite accessoire. Le Projet de renovation des cocoteraies n'aura d'autre resultat qu'une augmentation excessive ponctuelle de l'offre de troncs de cocotiers, dont l'utilisation energetique pose des problemes. Le Projet de conservation des sols et de l'eau de CARE a essentiellement des objectifs ecologiques. En derni&re analyse, la composante forestiere du Projet de services ruraw finance par 1'IDA et le Projet de developpement rural de la FA0 sont les seules operations dont le principal objectif est la plantation d'arbres (pour la production de combustible et pour d'autres usages). Come la situation est diffkrente en Grande Comore et a Anjouan, la plantation d'arbres a des fins purement energetiques devrait 6tre limitee a la Grande Comore (qu'il s'agisse du projet actuel de 1'IDA ou des kventuels projets de plantation ulterieurs), tandis que les plantations a usage multiple devraient 6tre developpees a Anjouan, mais seraient egalement utiles en Grande Comore. I1 convient de noter que les plantations energetiques ne peuvent 6tre etablies qu'a distance des agglomerations (et constituent des reserves d'acces contr6le), tandis que les arbres a usage multiple peuvent gkneralement 6tre plantes dans le voisinage immediat des zones habitees et Gtre plus faciles d'accks. 2.12 En conclusion, ce rapport recommande, d'une part, le developpement de l'agroforesterie en encourageant les paysans a planter des arbres a usage multiple (en particulier a Anjouan, mais aussi ailleurs) et, d'autre part, l'extension des plantations energetiques, dont la faisabilite (qui reste a verifier) est sans doute limitee a la Grande Comore. Bien que la question ne soit pas directement traitee dans la presente etude, il convient de souligner que, pour proteger le couvert vegetal restant, element essentiel a l'equilibre kcologique, il est imperatif de freiner la croissance demographique. Consommation energetique des menages 2.13 Pres de 75 % des combustibles d'origine vegetale consommis dans le pays sont utilises par les menages pour la cuisson des aliments. En dehors des villes, la cuisson se fait toujours soit au bois, soit avec d'autres combustibles ligneux, produits qui ne sont pas encore comrnercialises a la campagne. Le temps que les menages ruraux doivent consacrer au ramassage du bois est considerable. Le Tableau 2.3 donne une idee approximative du coGt des differents combustibles utilises pour la cuisine par les menages urbains. Ces chiffres aident a comprendre les preferences des menages en matiere de combustible, facilitant par la mGme l'identification des priorites fondamentales en matiere de politique energetique et l'elaboration de strategies appropriees pour remkdier a la surexploitation de la biomasse. Tableau 2.3 : COMPARAISON DU COUT DES COMBUSTIBLES UTILISES POUR LA CUISINE /a - Rendement d'utilisation Kcall finale FCI1000 Cents EU Combustible Unite FCIunite unite estimatif Kcal 1000 Kcal /c Bois /b kg 20 3.500 10 57 17,3 Charbon de bois kg 125 7.000 20 89 27,O Kerosene litre 210 8.380 40 63/d 19,l/d Gaz en bouteille kg 800 10.800 55 135 40,9 Electricite kWh 120 860 65 215 65,2 - /a Les prix du marche (A Moroni) indiques ici sont c e w du combustible achete en grande quantite (plus de 5 kg). Pour les achats eri petite quantite, les prix peuvent Gtre beaucoup plus Clevis, en particulier dans le cas du bois et du charbon de bois. /b Seche A l'air (teneur en humidite de 20 %); le bois est generalement briile dans un foyer A trois pierres. - /c 330 francs comoriens pour 1 dollar. - /d Si le kerosene etait vendu, par exemple, 140 francs comoriens/litre, 1.000 Kcal (energie utile) reviendraient a 42 francs comoriens, soit 12,3 cents; il serait donc meilleur marche que le bois de chauffe. 2.14 Bien que son prix semble elevi en valeur absolue, le bois est pour les mCnages urbains le combustible le moins cher pour la cuisine. Les citadins font generalement cuire leurs aliments de la m6me manigre que les ruraux, c'est-a-dire sur un foyer a trois pierres. M6me si la personne preposee h la cuisine surveille le feu de prgs et se soucie d'economiser le bois, le rendement d'utilisation finale du bois brblri dans ces foyers, qui sont ouverts de tous les cijtes, depasserait rarement 10 %. Or, le rendement de la combustion du bois pourrait facilement atteindre 20 % au moins, avec un foyer ameliore a un seul rond (voir Annexe 1.1). Le coilit des appareils utilisks influe certes sur ces comparaisons, mais la difference est minime dans le cas du kerosene et du bois de chauffe. Combustibles de remplacement 2.15 A l'heure actuelle, rares sont les menages qui utilisent le kkroske pour la cuisine. Outre l'attachement des gens a leurs methodes culinaires traditionnelles, qui fait obstacle au remplacement du bois par d'autres combustibles, l'emploi repandu du kerosene come combustible domestique est entrave principalement par son prix eleve, par les pknuries frequentes et par la mauvaise qualit6 des rechauds actuellement disponibles sur le marche local. 2.16 Dans de nombrew pays en developpement, les gouvernements subventionnent le kerosene (pour preserver la biomasse), mais a w Comores, ce combustible est assez lourdement taxe. Le kerosene d'aviation (jet kerosene) 71, achete par la Societe comorienne des hydrocarbures (SCH) au prix de 40 francs comoriensllitre 8/, est vendu a la pompe au prix de 200 francs comoriens/litre. Cet ecart important est dili a la marge appliquee par le detaillant, aux diverses taxes, qui representent environ 40 % du coilit c.a.f. et a la marge beneficiaire elevee 91. Etant donne que les prix mondiaw ont beaucoup diminue a la fin de 1985 et que l'ecosysteme des Ties est serieusement menace, il semble souhaitable et opportun que le Gouvernement revise sa politique de prix du kerosene, pour encourager son utilisation en remplacement du bois de chauffe. Les lourdes taxes percues actuellement sur ce combustible lui laissent une marge de manoeuvre considerable pour en abaisser le prix, sans le ramener en deqa du coilit economique (ce point est etudik de plus pres au Chapitre 111). Compte tenu du rendement d'utilisation finale, une reduction, meme faible, du prix de detail du kerosene pourrait le rendre cornpetitif par rapport au bois, ce qui permettrait une substitution progressive, en particulier en ville. Parfois, les stations-service - 71 Le jet kerosene est plus cher que le kkros6ne a usage domestique, mais les coilits de fret et de manutention pour un autre produit distinct l'emporteraient probablement sur l'economie rkaliske a 1'achat. - 81 115 francs comoriens/litre en 1985. Les coiits c.a.f. Moroni sont tombes a 40 francs comoriensllitre en 1986. Le coOt economique en 1986 est estimk a 75-80 francs comoriensllitre. - 91 La determination des prix des produits petroliers, dont le kCros&ne, est examinee plus en detail dans les paragraphes 3.9 a 3.12. vendent le kerosene, quand il y en a (les penuries sont frequentes), a un prix supkrieur au prix de detail officiel fix6 par 1'Etat. Toutefois, conme il n'y a pas de stations-service en dehors des villes, nombrew sont les detaillants 101 qui vendent le kerosene a w ruraw A un prix allant de 240 B 300 francs-comoriensllitre. A w Comores, le kerosene est brGlC dans des rkchauds a meche. Le rkchaud standard (modele chinois) est peu coiitew (4.000-5.000 francs comoriens) et d'entretien facile, mais il presente certains inconvknients par rapport notamrnent a w rkchauds "Ashok" et "Nutan". Ces derniers sont en effet plus faciles a utiliser et plus efficaces, et coiitent pratiquement la meme chose. Distillation de l'ylang-ylang 2.17 Comme cela est indiquk dans le Tableau 1.3, les distilleries d'ylang-ylang sont les plus gros consommateurs d'energie a w Comores (apres les menages), avec 16 % de la consommation knergetique finale. La production, qui avait atteint un nouveau record vers le milieu des annCes 70, a peu h peu diminue ensuite. En 1985, les Comores ont exporte 60 tonnes d'ylang-ylang. Cette tendance h la baisse peut etre attribuhe, avant tout, a la nkcessitk de satisfaire les besoins alimentaires croissants, qui a amene B consacrer a w cultures vivrieres une part plus importante des terres agricoles. Mais elle s'explique aussi par la hausse des prix des combustibles fossiles. Les chocs petroliers des annCes 70 -en particulier le second, h la fin de la dkcennie - ont amen6 l'industrie h changer de source d'energie; de nombrew distillateurs sont alors revenus a w combustibles traditionnels vkgCtaw en remplacement des produits pktroliers devenus trop chers. Ce changement, ainsi que le dCfrichement de nouvelles terres pour les cultures vivrikres et l'accroissement des besoins energktiques des menages, a aggrave encore le deskquilibre de ll&cosyst&me fragile des iles. La plus touchee a etC celle d8Anjouan, qui fournit les trois quarts environ de la production nationale d'ylang-ylang. En 1985, 45 tonnes d'essence ont kt6 produites a Anjouan par quelque 200 distilleries, dont la plupart sont des distilleries artisanales kquipees de cuves de 120 litres. Bien que l'on ait recense au total 199 distilleries en service, 13 seulement acquittent effectivement les droits de licence annuels obligatoires, qui s'klevent actuellement h 25.000 francs comoriens. A l'exception de quelques petites usines, les distilleries utilisent du bois et des combustibles lignew. - 101 I1 n'y a pas de postes B essence en dehors des grandes villes : le kerosene, achete en gros en conteneurs d'environ 200 litres, est ensuite transport6 dans les villages oh il est vendu au detail (au litre). Ces marges supplementaires ne penalisent pas les citadins. Le commerce du kerosene, qui ne nkcessite pas de gros investissements et n'est soumis B aucune restriction majeure, semble essentiellement cornpetitif : l'abaissement du prix h la pompe entralinerait certainement une baisse du prix final en ville (ob le kkroskne serait utilisk pour la cuisine) et tres probablement aussi a la campagne (ou le kerosene est utilise pour l'eclairage). Les petites distilleries consomment environ 5 m3 de combustible pour produire environ 3 litres d'essence. Les grandes distilleries ont un meilleur rendement energetique; en effet, la mgme quantite peut Gtre obtenue avec seulement 4 m3 environ de combustible. Ainsi, en 1985, les distilleries d'ylang-ylang d8Anjouanont consomme a elles seules de 60.000 a 70.000 m3 de bois et de combustible lignew, la consommation totale sur les trois Zles allant de 80.000 a 90.000 m'. Les coiits de production d'essence d'ylang-ylang dans une distillerie type sont presentes dans le Tableau 2.4. Tableau 2.4 : STRUCTURE DES COUTS DE LA DISTILLATION D'YLANG-YLANG (francs comoriens) Coiits Recettes Fleurs 9.600 12.000 pour 1 kg d'essence de 120 kg x FC 80 qualite superieure 8.000 pour 1,8 kg d'essence de qualite moyenne et inferieure Charges salariales 2.500 Combustible de biomasse 5 m3 3.500 Amortissement du materiel /a 1.650 Droits de licence (FC 25.000 par an, FC 625 par fournee) 625 Benefice net : entre 2.000 et 3.000 francs comoriens. - /a Le coct d'investissement d'une petite distillerie est de 250.000 francs comoriens, avec amortissement sur cinq ans, i = 10 % et 40 fournees par an, soit 1.650 francs comoriens par fournee. 2.18 Les petites distilleries ne realisent qu'un benefice modeste, qui disparaTtrait si le co6t des combustibles d'origine vegetale n'etait tres bas (2 francs comoriens/kg quand le combustible est achete par camions entiers) et si les droits de licence par fournee n'etaient negligeables. En 1985, l'exportation d'essence d'ylang-ylang a rapporte aux Comores 650 millions de francs comoriens. La production de cette essence a necessite la combustion de 80.000 m3 (environ 25.000 tonnes) de bois et de combustible ligneux ayant une valeur calorifique de 8.750 tep et un coGt global de 50 millions de francs comoriens a w prix courants du bois, ce qui equivaut a moins de 10 % des recettes d'exportation tirees de cette activite. 2.19 La possibilite de remplacer les combustibles d'origine vegetale par de l'anthracite est actuellement a l'etude. L'interit pour cette option a ete suscite par une serie d'essais sur le terrain realises par la Societe Bambao. A supposer que le rendement energetique final soit superieur de 100 % (passant de 15 % a 30 %), il faudrait importer 6.250 tonnes de charbon pour remplacer la totalite du combustible de biomasse consomme par les distilleries d'ylang-ylang. D'apres les donnees fournies par la Societe Bambao, le charbon importe d'dfrique du Sud (7.000kcal/kg) pourrait Gtre vendu au prix de 40.000francs comoriens/tonne, c.a.f. Anjouan. Mais dans ce cas, le coiit du combustible absorberait a lui seul 45 % des recettes brutes et, de toute evidence, cette option entrainerait la fermeture de nombreuses distilleries - en particulier des distilleries artisanales. Du point de vue du distillateur moyen, le remplacement des combustibles vegetaw par le charbon ne serait une solution economique que si le coGt de ces combustibles augmentait fortement, atteignant au moins 8 francs comoriens/kg, auquel cas la rentabilite de leur activite serait serieusement compromise. Le prechauffage solaire de l'eau de distillation ne serait pas non plus une solution economique, car le combustible est utilise essentiellement pour vaporiser l'eau, ce qui ne peut 6tre fait avec l'energie solaire (voir Annexe 1.2). Production de chaw 2.20 La chaw est produite par cuisson de coraw au moyen de gros troncs d'arbre. Ce procede gaspille beaucoup d'energie, mais il n'est pas dangerew pour la biomasse dans la mesure ou l'on utilise comme combustible des troncs de cocotier, ressource tres abondante dans le pays. En revanche, la destruction des recifs coraliens a de graves consequences ecologiques et doit Gtre stoppee. L'absence de concurrence entre les rares importateurs nationaw et les marges importantes qui en resultent expliquent le coGt tres eleve du ciment importe qui provient essentiellement du port peu eloigne de Mombasa, et qui est le substitut de la chaw produite localement. Par consequent, l'approvisionnement en chaw se fait encore en grande partie au detriment de la vegetation et des recifs coraliens. Pour preserver ces derniers, il faudrait liberaliser l'importation de ciment et augmenter le nombre d'importateurs (afin d'abaisser les marges commerciales), de maniere A reduire la demande de chaw de fabrication artisanale, aprhs quoi il faudrait interdire la cuisson des coraux. Le charbon de bois 2.21 La fabrication de charbon de bois a w Comores ne date que du debut des annees 60. L'industrie locale est centree autour du village de M'Kazi. Le procede de carbonisation, importe de Madagascar, est comparable, a tous les kgards, a celui de la meule couverte de terre, largement diffusee en Afrique 111. I1 existe dans le pays plus d'une centaine de charbonniers travailxnt a plein temps ou episodiquement. 11s ne sont pas obliges d'avoir une licence et ne sont soumis a aucun contr6le particulier; en tout etat de cause, ils ont un acces illimite a w reserves de bois franc, qui est prefere pour la carbonisation. Ainsi, les charbonniers et les scieurs de bois sont libres d'exploiter ce qui reste de la foret naturelle a w Comores, sans avoir a supporter en aucune maniere le coiit social de l'epuisement croissant de la foret, auquel les uns et les autres contribuent directement. 2.22 La production de charbon de bois aggrave les problemes ecologiques actuels. Heureusement, son volume est peu important, ne dkpassant pas 40 tonnes environ par an, bien que le commerce du charbon de bois soit assez lucratif. Le prix de vente au detail, qui est actuellement de 125 francs comoriens/kg a Moroni pour des achats importants (plus de 5 kg), suffirait probablement a couvrir integralement les frais de production et de distribution, ainsi que le coiit de remplacement du bois utilise. Si ce coiit etait de 8 francs comoriens/kg (environ 26 dollarsltonne) - ce qui kquivaut a peu pres au coiit de production a long terme du bois de plantation dans des pays comparables -, l'equivalent en bois de chauffe d'un kilogramme de charbon de bois coilterait environ 80 francs comoriens (rendement des meules couvertes de terres = 10 %). Dans ce cas, la marge benkficiaire brute des charbonniers, dont la plupart s'occupent aussi de la vente du combustible (vente au dCtail a caractere familial), serait encore substantielle. Par consequent, come la population locale ne fabrique du charbon de bois que de faqon sporadique et en petites quantites, le marche est probablement limite par la faiblesse de la demande. En effet, le charbon de bois, combustible assez coiitew, n'est achete rCguliGrement que par les personnes aisees et certains utilisateurs commerciaw, come les heteliers Le bois, empile horizontalement, est recouvert d'une couche de feuilles de bananier et de terre. L'orifice d'ignition est place face au vent dominant. Les charbonniers utilisent du bois ayant une teneur en humidit6 assez &levee, d'environ 40 % (base humide). Le bois dur disponible localement est une assez bonne matiere premihre. Toutefois, les charbonniers comoriens preferent ne pas charger leurs meules de differentes especes de bois. Avec la construction de la meule, le cycle de carbonisation dure au total de sept a neuf jours pour les meules de faible capacite (4 a 5 m3) et jusqu'a trois semaines pour les meules plus grandes (jusqu'a 16 m31. Le rendement de conversion calculC sur la base du poids pour du bois ayant une teneur en humidite d'environ 40 % (base humide) est inferieur a 10 %. et les orfevres, ces derniers 1'utilisant pour fondre et couler le metal. Mais la plupart des Comoriens n'achetent du charbon de bois qu'a certaines occasions et pour la cuisson de certains aliments. De plus, comme aux Comores, le co6t du transport n'entre pas en ligne de compte, compte tenu de la faible distance entre les producteurs et les consommateurs - 15 km au plus -, il ne faut pas s'attendre a une forte expansion du marche du charbon de bois dans les prochaines annees. Etant donne que le charbon de bois degage a peu pres deux fois plus de chaleur que le bois de chauffe et que sa conversion a un rendement a peu pres d e w fois plus eleve, et que le rendement de la conversion du bois en charbon de bois est d'environ 10 % sur la base du poids, la quantite de bois necessaire si l'on utilisait du charbon de bois, au lieu de bois, serait superieure de 250 %. MGme si le rendement des meules etait d e w fois plus elevk, il faudrait encore 125 % de bois en plus pour obtenir une quantite donnee d'energie utile. Par consequent, la possibilite d'utiliser le charbon de bois pour repondre a w besoins knergetiques des menages est limit6e aux Comores, en particulier parce que les ressources de biomasse sont elles-m6mes limitees et que les distances sont courtes. On devrait neanmoins envisager d'accrojltre le rendement des meules a charbon de bois pour obtenir un rendement deux fois plus 6lev6 et pour determiner si l'accroissement de l'offre entraTne une baisse des prix (le prix du charbon de bois devrait diminuer de 25 % a 30 % pour 6tre comp6titif par rapport a celui du bois de chauffe ou du kerosene). Si la consommation de charbon de bois devait en cons6quence augmenter sensiblement, il faudrait contr6ler de faqon stricte l'acces a w forgts et utiliser des que possible, pour sa fabrication, du bois de plantation destin6 a cet usage. La gazeification de la biomasse 2.23 En 1987, 1'EEDC envisage d'installer un gazogene de biomasse de 4 0 kW pour l'alimentation en electricit6 de l'ile de Moheli. L'install.ation a kt6 donnee par le FED dans le cadre du Programme de developpement des energies renouvelables dans les pays du sud-ouest de l'ocean Indien. Ce gazogene de fabrication franqaise semble avoir 6te convenablement test6 sur le terrain et il est equip6 d'un systeme d'epuration efficace. I1 est aliment6 par un melange de bourre (75 %) et de coques de noix de coco (25 %). La charge, dont la preparation nkcessite une main-d'oeuvre importante, doit avoir une teneur en hurnidite de moins de 20 %. Bien que l'intCr6t economique du projet semble douteux, les autorites comoriennes devraient envisager de remplacer ce gazogene par un modele actuellement a l'essai en C6te d'Ivoire et ayant des specifications plus souples pour le combustible. Dans la journke (de 8 heures a 18 heures), le groupe electrogene alimenterait le reseau Fomboni-Djoezi. 2.24 Un certain nombre de problkmes restent a resoudre : par exemple, il ne sera pas possible de relier le gazogene a la ligne de transport assez longue de 20 kV sans un synchroniseur (qui n'a pas encore etC achetk), et aucun systeme n'existe (ni n'est prevu) pour 186vacuationdes 15 litres des dechets liquides phenoliques tres toxiques que la station produira quotidiennement. D'apres les premieres estimations de la mission, basees sur des hypotheses favorables concernant les cofits de production et la demande effective d'electricite, l'usine ne reussira pas a couvrir entierement les charges d'exploitation (abstraction faite des coGts d'investissement) et le coGt du carburant (Annexe 1.3). Si le feu -et de gazogene, les autorites comoriennes devront demander au donateur de fournir un synchroniseur, d'autres biens d'kquipement necessaires et une assistance technique pour l'evacuation des dechets toxiques. 2.25 D'un point de vue strictement economique, les calculs effectues pour le projet de gazogene a Moheli montrent que l'utilisation de cette technique ne serait guere justifiee sur cette ile. En effet, le coGt d'investissement annuel actualise d'un gazogene est cinq fois plus kleve que celui d'une centrale diesel, quj. est l'option classique. La production d'electricite au moyen d'un gazogene serait une solution economique, par exemple, si celui-ci etait installe dans une grande plantation de cocotiers, equipee d'installations de transformation centraliskes, ou la bourre et les coques seraient recueillies en tant que rksidu non commercialisable, dont l'evacuation serait coiiteuse - 5 condition que le gazogene en question soit techniquement viable et qu'il existe une demande effective d'klectricite. Mais sur ll?lede Mohkli, ces conditions ne sont pas rkunies et cette option n'est pas economique. Autres knergies renouvelables 2.26 L'Cnergie eolienne. D'apres les donnees dont on dispose pour Moroni, la vitesse annuelle moyenne du vent est de 3,l mls, ce qui permettrait en principe, du point de vue de la disponibilite de l'knergie primaire, d'utiliser des eoliennes pour l'approvisionnement en eau potable. Toutefois, vu la profondeur des forages dans la region (30-80 m) et les variations annuelles du regime des vents, il n'est pas possible, en tout etat de cause, d'utiliser l'energie kolienne pour pomper l'eau. En 1985, d e w eoliennes kknyennes de type "Kijito" ont ete installees a la Grande Comore, l'une sur la c6te est de l'$le et l'autre sur la c6te nord (hauteurs d'aspiration : 30 m et 40 m, respectivement), mais aucune des d e w n'a fourni la quantite d'eau prevue. I1 n'est pas possible non plus a w Comores d'utiliser des generateurs d'klectricite fonctionnant a l'knergie eolienne, car cela necessite une vitesse annuelle moyenne de vent d'au moins 6 m/s. 2.27 L'energie solaire. I1 n'est guere possible a w Comores d'utiliser des systhmes photovolta'iques. Jusqu'a prksent, cette technique n'a et6 utiliske que pour l'eclairage d'une ecole (avec un systeme donne et install6 par un expert belge) et l'installation de pompes photovolta'iques de 550 W dans quelques distilleries ameliorees, dans le cadre d'un projet de 1'ONUDI. Le rayonnement solaire moyen a w Comores n'a jarnais t mesure. Toutefois, d'apres les cartes mondiales de 1'Organisation mkteorologique mondiale (OMM) indiquant les niveaw relatifs de rayonnement solaire dans le monde, on peut deduire que la moyenne mensuelle minimale, calculke sur la base du rayonnement global quotidien, n'est que de 4 k ~ h l mjour environ. ~ l Meme pendant la saison s&che, le ciel est souvent couvert sur les ?les. De plus, la temperature ambiante elevee reduit l'efficacite des syst&mes photovolta'iques. Du point de vue technique, il serait possible d'employer des pompes photovolta'iques pour l'alimentation en eau potable, surtout dans l'est de la Grande Comore, qui n'est pas relie au reseau national. Toutefois, vu la profondeur des puits dans la region, les grandes quantites d'eau a puiser et la faiblesse relative du rayonnement solaire dans region, il faudrait installer beaucoup de panneaw de cellules PV, ce qui augmenterait tellement les coiits d'investissement qu'il serait finalement plus econornique d'utiliser des pompes diesel (Annexe 1.4). 2.28 Les conditions se pr6tent un peu miew a l'utilisation de syst&mes thermiques solaires. Bien que leur champ d'application soit limite, il existe probablement quelques debouches pour ces dispositifs, compte tenu du prix eleve de l'electricite a w Comores. En particulier, dans les betels, les chauffe-eau electriques pourraient 6tre remplaces par des chauffe-eau solaires qu'il faudrait importer car les artisans locaw n'ont sans doute pas les moyens d'en fabriquer selon les normes techniques requises. Consommation future de biomasse 2.29 D'apres les estimations, la consommation totale de bois de chauffe augmentera d'environ 8 % dans les dix prochaines annees, atteignant 468.000m3 en 1995, contre 433.000m3 en 1985. Cette projection est fondee sur les hypotheses suivantes : a) croissance demographique de 3 % par an; b) maintien de la consommation de bois de chauffe par habitant dans les menages ruraw en 1995 au niveau de 1985 (estime par la mission a 0,8 m3/an), compte tenu de 1'epuisement progressif des forsts naturelles et de leur plus grande difficulte d'acces; c) utilisation de foyers ameliores - entraTnant un gain d'efficacite de 100 % - et de kerosene en ville, par suite des mesures recommandees a w paragraphes 2.13 h 2.15; d) augmentation de 100 % du rendement energetique des distilleries d'ylang-ylang (voir Annexe 1.2) et augmentation de la production de 25 % en 1995 par rapport h 1985; e) maintien de la production de coprah en 1995 au niveau de 1985, en raison de l'atonie du march4 et du vieillissement des cocoteraies; et f) aucun changement dans les autres usages du bois de chauffe, par habitant. 2.30 MCme si cette projection se realise, les mesures d'Cconomie d'bnergie ne suffiront pas a elles seules a equilibrer l'offre et la demande, qui d'ailleurs varient d'une %le a l'autre - le manque de bois de chauffe se fera davantage sentir a Anjouan que sur les d e w autres iles. Pour resoudre le probleme, il faut donc envisager, outre des Cconomies d'bnergie, le remplacement du bois p- developpement de l'agroforesterie et l'amknagement de plantations energetiques. Ces actions sont decrites plus en detail dans les paragraphes suivants. Recommandations 2.31 Vu la gravitk du probleme du deboisement, il est imperatif d'agir vite, en particulier a Anjouan. Pour s'attaquer au probleme, les autoritbs devront prendre toute une serie de mesures, notamment pour rCglementer l'utilisation des sols, modifier les prix de l'energie et encourager le reboisement et l'utilisation de foyers amCliorCs. 2.32 Premikrement, i1 faudrait reglementer convenablement l'utilisation des sols pour assurer l'utilisation optimale de terres disponibles. Pour cela, il faudra peut-Ctre limiter au strict minimum le defrichement de nouvelles terres pour les cultures vivrieres, come le riz ou le mays, ou continuer les plantations intercalaires de cultures vivrieres et de cultures arbustives, comme cela se fait deja. L'accroissement de la superficie consacree aux cultures de plein champ n'aidera guere a rkduire les importations alimentaires du pays; en revanche, cela aura a coup sGr un effet tres nCgatif sur la biomasse et sur l'equilibre Ccologique (en particulier en favorisant 1'Crosion et le ruissellement rapide des eaux, entra^lnant l'abaissement du niveau de la nappe phrbatique). Tout en continuant a soutenir les activites de reboisement en cours, la comrnunaute des donateurs pourrait aider a prkparer et financer un programme de mesures et d'incitations destinees a encourager la population d'Anjouan a planter des especes a usages multiples, et a diversifier ses cultures de rentes plut6t que de planter du riz et du mays. 2.33 I1 faudrait aussi prendre des mesures pour accroTtre la production possible de bois de chauffe. En Grande Comore, toutes les conditions sont reunies pour que les plantations energetiques soient r5conomiquement viables. Compte tenu de la pluviosite connue, des propriktes du sol et de l'expkrience rbcente, ces plantations peuvent avoir un rendement quatre fois plus ClevC (10 m3/ha/an) que les forCts primaires et secondaires (2,5 mJ/ha/an). Abstraction faite du coGt de la terre, la production de bois de chauffe dans des plantations reviendrait a environ 8 francs comoriens/kg (coiit marginal a long terme). Connne les prix actuels sur le march6 sont nettement supirieurs, cela pourrait etre rentable. Toutefois, si ces plantations devaient Ctre amenagbes sur les meilleures terres agricoles, qui sont rares, leur rentabiliti economique serait plus incertaine. Les efforts de reboisement devraient donc Ctre concentres sur les terres peu fertiles. Si l'on reussit a convaincre les agriculteurs de planter des arbres, il se peut aussi que l'agroforesterie privee soit une solution plus economique que les plantations publiques. La mission recommande donc l'analyse bconomique detaillee des differentes solutions possibles pour accroitre les rCserves de bois de feu a la Grande Comore. 2.34 Du c8te de la demande, des mesures doivent etre prises pour encourager les distilleries et les grandes categories de la population a Cconomiser l'energie. Les marchands de bois qui approvisionnent les distilleries ne devraient plus avoir librement acces a w ressources foresticires; la consommation de bois devrait etre regulierement contrhlee - dans toutes les distilleries et les autorites devraient veiller a ce que les distillateurs acquittent effectivement les droits de licence obligatoires. Cela encouragerait les distilleries a ameliorer leur rendement energetique et la qualite de leur production tout en augmentant leurs recettes (voir Annexe 1.2). Ces mesures entraineraient aussi la fermeture des distilleries les moins rentables et la concentration progressive de la capacite de production. 2.35 L'introduction de foyers amkliores dans les villes et sur l'ile d'Anjouan merite aussi un rang de priorit6 kleve, et un programme destine a encourager leur utilisation et a faciliter leur distribution devrait gtre mis en oeuvre des que possible. Des foyers a un seul rond pourraient Gtre fabriques par les artisans locaw qui produisent actuellement les installations des distilleries d'ylang-ylang et ils pourraient 6tre vendus aux prix de 2.000 ou 2.500 francs comoriens (voir Annexe 1.1). Leur duree de vie technique serait d'un a d e w ans. Par consequent, dans le cas d'une famille urbaine utilisant environ 5 kg de bois par jour, un foyer aakliore serait amorti en six semaines environ et les depenses annuelles du menage pour l'energie utilisee pour la cuisson diminueraient d'environ 18.000 francs comoriens. I1 faudrait cependant organiser une campagne dlCducationpour convaincre le public des avantages du foyer ameliore. De &me, dans les regions rurales, l'utilisation des foyers ameliores, pouvant reduire de plus de moitie les charges non monetaires considerables afferentes a l'approvisionnement en energie a usage domestique (le travail necessite par le ramassage du bois de chauffe), pourrait gtre socialement acceptee et leur diffusion pourrait contribuer h la preservation de la biomasse ?a court et ?a moyen terme. I1 faudra recueillir des donnees supplementaires lors de la preparation du projet de foyers ameliores et un systcime devra Gtre etabli pour determiner s'ils sont bien acceptes et pour &valuer l'bconomie effective de combustible. 2.36 MGme si chaque menage urbain etait equipe d'un foyer ameliore, il serait peu rbaliste de s'attendre dans l'immediat a une forte diminution de la consommation de combustibles d'origine vegetale. Cela entra?nerait probablement un ajustement de la demande et de l'offre, dont le rCsultat global serait de limiter l'effet que les foyers peuvent avoir sur la consommation totale de bois de chauffe. Sur le plan de la demande, la baisse du prix du bois de chauffe pourrait mBme encourager l'utilisation de combustible lignew vu la baisse de son prix, tandis que du c6t6 de l'offre, il se pourrait que les marchands de bois augmentent leurs livraisons au march6 pour maintenir leur revenu. 2.37 Pour preserver a long terme les gains substantiels resultant de l'utilisation de foyers ameliores, il faudra prendre d'autres mesures, car, si les habitudes culinaires des menages ne changent pas, l'accroissement constant de la population continuera a exercer une pression croissante sur la biomasse. Par consequent, outre le developpement de l'agroforesterie, il faudra encourager a terme, dans le secteur des menages, le remplacement a grande echelle des combustibles vegetaw par des combustibles fossiles - surtout le kerosene - en particulier a Anjouan. La mission recommande donc une legere reduction de la taxe sur le kerosene, pour que celui-ci soit un peu rnoins taxe que les autres produits (par. 3.7), dans le cadre d'une revision generale des prix des produits petroliers. 111. LES PROBLEMES DU SOUS-SECTEUR DE L'APPROVISIONNEMENT ET DE LA DISTRIBUTION DE PRODUITS PETROLIERS Introduction et considerations generales 3.1 Ce sous-secteur a trois problemes principaux. Le premier concerne la fixation des prix des produits petroliers a la suite de la baisse recente des cours mondiaw, et la repartition des avantages de cette baisse. Le deuxieme a trait a la gestion de la Societk comorienne des hydrocarbures (SCH), la societe parapublique d'importation et de distribution de produits petroliers, et plus precisement son programme d'investissement. Le troisieme porte sur l'adequation des arrangements de passation des marches et d'approvisionnement (prix, fret, fiabilite) que l'on peut ameliorer dans une certaine mesure mais dont la SCH dans 1'ensemble peut se louer. 3.2 La consommation de produits petroliers au debut et au milieu des annees 80 etait en moyenne de 14.000 tonnes par an, soit environ 35 kilogrammes par habitant, ce qui est faible m6me par rapport a des pays a faible revenu similaires (Annexe 2.1). Aucune tendance ne se degage clairement, la consommation annuelle se situant dans la moyenne. La Grande Comore represente 80 % de la consommation nationale de produits petroliers. Fixation des prix des produits petroliers 3.3 Par rapport a w cours mondiaw, les produits petroliers coGtent cher aux Comores GI. Les prix refletent les coGts eleves des transports, de la distribution interieure (du fait d'un marche aux dimensions modestes reparti entre trois ?les) et d'exploitation de la SCH. Des lors, il n'est 12/ L'essence coGte 275,7 francs comoriens le litre (83,6 cents EU); le diesel, 180 francs comoriens le litre (54,6 cents EU) et le kerosene, 200 francs comoriens le litre (60,6 cents EIJ). pas surprenant que la consommation ait stagne au cours des trois h quatre dernieres annees, a l'exception d'une fraction variable tributaire des travaw de construction de genie civil finances par l'aide exterieure. Politique fiscale 3.4 Les droits et taxes sur les produits petroliers se presentent actuellement comme suit : a) un droit de douane ad valorem impose sur le prix c.a.f. (essence, 41 %; diesel, 21 %,kerosene, 30 %; jet keros&ne, 0 %); b) un imptit specifique sur le chiffre d'affaires est applique (10 francs comoriens le litre pour l'essence; 8 francs comoriens le litre pour le diesel; 8,6 francs comoriens le litre pour le kerosene a usage domestique; et 0 franc comorien le litre pour le jet kerosiine); et c) une taxe specifique pour l'entretien routier imposee sur les carburants utilises pour le transport (13 francs comoriens le litre pour l'essence et 15 francs comoriens le litre pour le diesel1. Le tableau ci-apres montre comment cette politique fiscale affecte la structure des prix des produits petroliers : Tableau 3.1 : COMORES : STRUCTURE DES PRIX DES PRODUITS PETROLIERS EN 1986 (francs comoriens/litre) KerosGme h usage Jet Essence Diesel domestique k4ros&ne Coilts de la SCH Total 1 Taxes - Droits de douane 17,2 8,2 11,7 - - Taxe sur le chiffre d'affaires 10,0 8,O 8,6 - - (specifique) 92,4 78,8 84,l 63.8 Redevance des usagers de la route 13,O 15,O - - - - Total 2 105,4 93,8 84,l 63.8 Prix de vente actuels 275,7 180,O 200,O 190,O Marge nette de la SCH 170,3 86,2 115.9 126.2 Recettes publiques (francs comoriens/litre) Recettes publiques en 1985 (avant la baisse des prix) 66,O 45,5 43,l - - Source : SCH, Direction des douanes, estimations et calculs de la mission. NOTE : On ne connait les coGts de la SCH que de fa~onapproximative. D'apres les donnees ci-dessus, les coGts se situeraient entre 20 francs comoriens et 30 francs comoriens le litre. 3.5 A la suite de la baisse des prix du petrole, ce syst&me de fiscalit6 a eu les r6sultats suivants : a) les coGts c.a.f. ont diminue de plus de 60 %; b) la valeur absolue des recettes publiques a flechi de pr8s de 35 % par litre; et c) les taxes ont augmente de 30 % a 100 % des coilts c.a.f. (qui ont ew-mtmes diminue de plus de 50 %), ce qui traduit l'accroissement du poids des taxes specifiques. C'est la SCH qui a beneficie de cette baisse des prix du petrole. Ses bknefices pour 1986 ne sont pas encore connus, mais ils devraient etre de l'ordre de 1 a 2 milliards de francs comoriens. Pour que le le Tresor puisse s'approprier une partie des gains de cette baisse, il faudrait appliquer une surtaxe temporaire sur le revenu de l'exercice 86 pour recupkrer ces benefices inattendus. Ou bien, en tant que proprietaire unique de la SCH, 1'Etat pourrait declarer un dividende extraordinaire d'un montant approprie. 3.6 A plus long terme, il faudrait creer une structure de prix plus souple. La politique actuelle des prix s'est developpee h une periode de hausse reguliere des prix du petrole. Cette politique visait a couvrir les coiits et a degager un modeste benefices (genkralement sur l'essence) pour financer les depenses de la SCH et, eventuellement, procurer un modeste rendement a w capitaw publics investis dans les actifs de la SCH. En rkgle generale, les prix n'etaient majores que lorsque les marges de la SCH etaient soumises a des pressions excessives. A l'heure actuelle, la reduction notable des co6ts des importations face a des prix intkrieurs qui sont restes eleves entra'ine et continuera d'entrainer un excedent considerable pour la SCH. 3.7 Pour reexaminer la politique des prix des produits petroliers il faudrait tenir compte de plusieurs elements : a) la plupart des observateurs etant d'avis que les prix ne reviendront probablement pas avant un certain temps a leurs niveaw de 1980-84, il semblerait approprie de revoir la repartition entre la SCH, le Tresor et les consommateurs des avantages de la baisse des prix mondiaw du petrole (et des co6ts de leur hausse lorsqu'ils remonteront). Si l'on fixe les prix a w co6ts economiques actuels de l'approvisionnement, les avantages iraient essentiellement a w consommateurs (ce qui n'est pas tout a fait approprie, voir ci-dessous); b) dewi&mement, le Tresor public a besoin de recettes considerables et la taxation des produits petroliers est l'une des rares possibilites d'augmenter les recettes publiques; c) troisiemement, les prix devraient refleter les co6ts Cconomiques de l'approvisionnement (et les substituts proches ne devraient pas avoir des prix tres differents). Toutefois, dans certains cas bien justifies, on pourrait se servir des variations de taxes et d'autres prelevements pour atteindre certains objectifs sociauxu/(par exemple, moderer les taxes sur le kerosene pour encourager les consommateurs urbains a reduire leur consommation - 13/ Dans ce cas, meme apres un allegement fiscal partiel sur le kerosene a usage domestique et sur le diesel pour la production d'electricite, 1'Etat disposerait encore d'un montant substantiel pergu sous forme de taxes. de combustibles lignew; de meme, la politique fiscale devrait s'assurer que 1'EEDC n'est pas inutilement surchargee par les taxes sur le diesel); d) quatriemement, la SCH, n'ayant pas l'experience de la gestion de sommes importantes, ne devrait pas en accumuler plus qu'elle n'en a besoin pour financer de modestes investissements immediats ou pour passer par pertes et profits des actifs doutew (comptes-clients) qui devraient 6tre retires du bilan. De plus, l'accumulation de fonds pourrait l'inciter a effectuer davantage de depenses peu prioritaires; et e) enfin, bien que le franc cornorien soit convertible, les Comores souffrent d'un desequilibre structure1 de leurs comptes exterieurs : il ne serait guere judiciew d'encourager, par une politique laxiste des prix du petrole, la consommation immoderee de produits petroliers importes alors que les produits de premiere necessite sont rares et coiitew. 3.8 Pour ces raisons, il est recommande d'appliquer une taxe specifique sur les produits petroliers. Cette mesure permettra d'ajuster les niveaw des prix des produits petroliers, tout en generant des recettes publiques au moment oh les produits sont importes. Autrement, le Tresor devra attendre que les comptes soient clos (generalement un an apres la fin de l'exercice) avant de pouvoir percevoir un imp6t sur les profits de la SCH. En outre, il faudrait modifier le systeme d'acomptes trimestriels au titre de l'imp6t sur les benefices (acomptes bases sur l'exercice anterieur, soit 1985, oh les benefices etaient bien inferieurs a c e w de 1986 et 1987). Fixation des prix des produits specifiques 3.9 Jusqu'a present, la politique des prix a t e generalement appropriee dans la mesure oh le coGt total (et davantage) a ete repercute sur les consommateurs, mais les prix relatifs des produits n'ont pas toujours eu une structure coherente. Par exemple, la taxe sur l'essence est plus lourde et ce produit procure une marge bien plus elevee que les autres. Les coGts c.a.f. de l'essence et du diesel sont voisins, mais le prix de vente final de 1'essence est superieur de 153 % a celui du diesel. Les droits de douane varient de 0 % (sur le jet kerosene) a 41 % I (sur l'essence), de sorte que le prix de vente final en proportion du coGt c.a.f. varie egalement de faqon considerable. 3.10 Une structure des prix/taxes plus logique devrait tendre a appliquer des t a w similaires. Par exemple, on pourrait fixer le droit de douane entre 30 % et 40 % pour tous les produits (c'est-a-dire y compris le jet kerosene qui n'est pas taxe actuellement). La taxe routiere devrait etre egale ou, come c'est le cas pour le moment, plus elevee sur le diesel que sur l'essence car les vehicules diesel (souvent des camions) endommagent plus les routes que ne le font les voitures. La taxe routiere devrait aussi s'appliquer a w carburants pour automobile vendus hors taxes. A un niveau plus detaille, la manutention du jet kerosgne est plus cocteuse que celle du kbrosene normal a usage domestique et, par consequent, son prix devrait Etre plus eleve (et non moins eleve) que celui du kerosene a usage domestique (pour la cuisson, l'eclairage). De mEme, la manutention du diesel en vrac revient moins cher a la SCH que d'autres ventes de diesel et le prix devrait Etre fixe en consequence. 3.11 Sur la base des grands principes mentionnes au paragraphe precedent, une structure theorique des prix est presentee ci-dessous. I1 pourrait naturellement y avoir de nombreuses variations parmi lesquelles les autorites comoriennes pourraient choisir. 3.12 Dans le cadre de cette politique, les recettes publiques seraient protegees (elles sont sensiblement plus elevees qu'avant la chute des prix) et les benefices de la SCH seraient desormais plutbt modestes, de sorte que l'impbt sur les benefices ne rapporterait au Tresor qu'un montant peu eleve. Ces prix hypothetiques permettraient de partager la majeure partie des avantages de la chute des prix du petrole entre les consommateurs, la SCH, 1'EEDC et 1'Etat. Pour des raisons sociales et politiques, 1'Etat pourrait decider de taxer moins lourdement certains produits (ce qui reviendrait a partager avec les consommateurs de ces produits les avantages de la baisse de leurs prix). Par exemple, le tableau indique un allegement fiscal de 50 francs comoriens/litre sur le kerosene a usage domestique et le diesel pour la production dlClectricite. Ces chiffres sont certes hypothetiques, mais ils sont situes dans la fourchette des valeurs raisonnables plausibles. Tableau 3.2 : STRUCTURE THEORIQUE DES PRIX DES PRODUITS PETROLIERS (francs comoriens/litre) Diesel Kerosene Jet Essence Diesel B 1'EEDC domestique kerosene C.a.f. Cents EUIlitre CoGts SCH Total Droit de douane (35 % du c.a.f.1 Taxe sur le chiffre d'affaires Redevance routiere Total Imp8t sur profits inattendus /a Profit "normal" de la SCH (20 % du c.a.f) Prix de vente hypothetique Allegement fiscal Prix de vente (final) hypothetique 220 216 136 136 201 Cents EUIlitre 66,67 65,45 41,21 41,21 60,91 Recettes publiques 140 139 74 74 124 Pour memoire CoGts economiques (c.a.f. + coiits SCH) /b 80 77 - - 77 Prix de vente (effectif) 275,7 180 142 200 190 actuel en cents EUIlitre 83,55 54,55 43,03 60,61 57,58 - /a Cet imp8t pourrait varier en reponse a w changements des prix c.a.f. - /b Les cocts de la SCH n'etant pas connus avec precision, les chiffres ci-dessus devraient Gtre consideres avec reserve; les montants compris entre 80 francs comoriens et 90 francs comoriens le litre semblent raisonnables et ont ete utilises pour les calculs economiques. 3.13 Une structure des prix telle que celle qui figure au Tableau 3.2 presente plusieurs avantages : a) les recettes publiques, d'un montant sensiblement plus eleve qu'avant la chute des prix, sont generees progressivement et de faqon previsible tout au long de l'annee (au lieu d'un an aprks la clcture de l'exercice); b) les prix de l'essence et du diesel sont nettement plus proches (du fait qu'ils sont des substituts etroits) et n'influeront pas indknt sur les choix entre les vehicules, machines, etc., a essence et diesel; c) on peut fixer des prix moins eleves pour tous les consommateurs (y compris 1'EEDC et les consommateurs de kerosene a usage domestique) sans sacrifier les recettes publiques; d) les cofits de la SCH seraient couverts (ils figurent sous forme de cofits et sont compris dans les prix de vente), bien que ses benefices diminueraient quelque peu (tombant d'environ 200 millions de francs comoriens en 1985 a environ 150 millions de francs comoriens en 1986, si cette politique des prix etait appliquee). Le Gouvernement pourrait toujours decider de laisser la SCH accumuler plus de benefices en reduisant certaines des taxes ou 11imp6tsur le revenu; et e) il faudrait maintenir les prix en valeur reelle (par exemple en neutralisant l'effet de l'inflation, des fluctuations des t a u de change, et des variations des cours mondiaw des produits). Gestion et programme d'investissement de la SCH 3.14 Creie en 1981, la SCH est sur le point de venir a bout des difficultes financieres awquelles elle s'est heurtee depuis le debut. D'aprks des calculs preliminaires, les benefices pour 1986 seront de l'ordre de 1 2 milliards de francs comoriens. Ces benefices lui permettront de financer certains de ses investissements prioritaires, d'ameliorer son bilan et de contribuer sensiblement a w recettes publiques. On vient d'examiner les aspects fiscaw de la supervision de la SCH. 3.15 La gestion de la SCH s'ameliore progressivement depuis 1984, notamtent les procedures d'exploitation et la comptabilite. I1 faut esperer que les efforts en cours visant a ameliorer le systeme d'information de gestion porteront bient6t leurs fruits et permettront a la SCH de mettre en place une meilleure gestion globale (qui tienne davantage compte des cofits) ainsi qu'une supervision financiere plus exacte et plus reguliere par le Ministere des finances. 3.16 Les gros investissements (un terminal de produits petroliers et un defit d'hydrocarbure) realises recemment a Mutsamudu et prevus a Moroni et Moheli auront certainement des r6percussions sur la capacitk de la SCH de gerer et d'exploiter ses installations a un niveau d'efficacite raisonnable. Le terminal petrolier de Mutsamudu est surdimensionne et sera sous-utilisk pendant de nombreuses annees. I1 faudrait rejeter l'idee d'acheter un petit navire-citerne pour transporter les produits entre Mutsamudu et les autres iles : ce navire serait sous-utilise, difficile a exploiter sans un personnel experimente et entrainerait des pertes considerables de produits pendant le chargement et le dechargement. 3.17 I1 faudrait limiter les investissements consacres a w moyens de stockage a Moroni car les installations actuelles sont fondamentalement suffisantes et equilibrees. On s'efforcera en priorite de renover la conduite marine (avec une a deux conduites de huit pouces mais sans jetee, uniquement un amarrage flottant). I1 serait aussi utile de prCvoir un dewieme reservoir pour le kerosene (pour le separer du jet kerosene) /14. La proposition de 1'ONUDI de construire d e w nouveaw reservoirs de 1.500 m3 mkriterait d'itre examinee attentivement car sa justification kconomique est marginale. Bien que l'on ne dispose pas de donnees de coiit, un tel investissement se chiffrerait au moins a 250 millions de francs comoriens (750.000 dollars). Cet investissement ne se justifierait que si l'on realisait des kconomies considkrables de fret. A cet effet, il faudrait consacrer un investissement supplementaire a w installations de dechargement 1_1/ et il n'est pas certain que le fret pour une cargaison de 7.000 m3 serait sensiblement inferieur A celui d'une cargaison de 3.500 m3 (d'autant plus que chaque cargaison comprend trois produits). 3.18 I1 ne faudrait pas realiser les investissements prkvus pour Moheli. I1 ne serait pas justifik d'investir 1,2 milliard de francs comoriens (3,6 millions de dollars) dans des installations lorsque la consonrmation totale annuelle de produits petroliers n'est que de 460 m3 161. On peut rendre l'approvisionnement a Mohdli plus sGr en ameliorant la planification et le calendrier des livraisons et en apportant des ameliorations mineures a l'equipement de l'ile elle-mime. En particulier, la rehabilitation de la station-service de Fomboni semble pleinement justifiee, de m6me que l'achat et l'installation de pompes electriques pour transvaser les produits des boutres echoues sur la plage ou d'autres navires a w reservoirs de la station-service ou a des reservoirs montes sur camions. Au besoin, on pourrait aussi envisager d'augmenter lkghrement la capacite de stockage soit a la station-service, - 141 I1 faudrait reparer et remettre en service l'un des d e w reservoirs actuels de 800 m3 qu'il est prevu de demolir, autrement il faudrait en construire un nouveau. M6me si une seule qualite de kerosene devait continuer a itre importee, on pourrait se servir d'un rkservoir pour le jet kerosene declasse a usage domestique. - 151 Les surestaries annuleraient rapidement toute Cconomie de fret si les installations de dkchargement etaient insuffisantes. Le taux de dechargement devrait itre au moins de 200 m3lheure, autrement les surestaries seraient inevitables. - 161 A w prix actuels, 460 m3 de produits valent 18,4 millions de francs comoriens (56.000 dollars); dans le meilleur des cas, les economies de fret se chiffreraient a 1,O franc comorien/litre (soit 0,46 million de francs comoriens ou 1.400 dollars), ce qui ne justifierait pas un investissement de 3,6 millions de dollars. soit dans l'enceinte d'un gros consommateur (1'EEDC - ou les Travaw 17/ publics). L'achat de reservoirs montes sur patins (de quelques metres cubes chacun) ou de barils renforcks pourrait aussi stre envisage. En some, on pourrait ameliorer sensiblement l'approvisionnement en petrole de Moheli moyennant un investissement total ne depassant pas 65 millions de francs comoriens (200.000 dollars). Programme d'investissement propose pour la SCH --- 3.19 Les investissements dont la SCH a besoin pour ameliorer ses operations sont les suivants : a) remplacement de la conduite marine de Moroni (a la suite d'une visite pour determiner l'etat reel de la conduite actuelle) - coGt approximatif (2 conduites de 8 pouces) - 330 millions de francs comoriens (1 million de dollars); b) reparation ou construction d'un reservoir supplementaire pour skparer le kerosene du jet kerosene (800-1.000 mJ) - coGt approximatif (nouveau reservoir) - 100 millions de francs comoriens (300.000 dollars); c) construction d'une cuvette de retention, d'installations de drainage et de decantation a Moroni - coGt approximatif - 65 millions de francs comoriens (200.000 dollars); d) amelioration de l'approvisionnement en produits petroliers de Moheli (rehabilitation de la station-service; achat de reservoirs montes sur patins, de pompes electriques et de barils renforces) -coGt approximatif - 65 millions de francs comoriens (200.000 dollars); e) construction a Moroni de d e w reservoirs de 1.500 m' chacun, investissement moins prioritaire, mais a realiser si les economies de fret le justifient (ce qui semble peu probable) - coGt approximatif - 250 millions de francs comoriens (750.000 dollars); et evaluation de la possibilite de faire amarrer des navires de plus gros tonnage (7.000 a 8.000 tonnes de port en lourd) au large du terminal de Mutsamudu afin de realiser des economies de fret (voir par. 3.17). f) amenagement d'installations de soutage d'avions etrangers, investissement encore moins prioritaire, mais qui presente une certaine importance. Tout investissement devrait etre finance par les beneficiaires et les prix du carburant devraient couvrir - 17/ L'EEDC dispose de d e w reservoirs de stockage de 20 m3 pour le diesel. L'un pourrait servir de reserve pour 1 ' 1'EEDC n'utilisant que 9 m3 par mois pour produire l'electricte a Moheli. la totalitk des dkpenses d'exploitation. Les Comores ne devraient pas prendre de risques en rapport avec une activite qui ne prksente pas d'avantages directs pour le pays. Les investissements discutks dans les paragraphes precedents sont en cours d'exkcution. Les accords de financement sont approuvks et partiellement signks. La SCH a fait des efforts pour rkduire l'importance des investissements A Moheli et a l'akroport de Hahaya. Cependant, il y aurait encore des possibilitks de reduire le montant des investissements. Les rkductions de l'investissement devraient se traduire par des reductions dans le montant des prcts, et non pas, come on le fait souvent aux Comores, par l'affectation des kpargnes a d'autres dkpenses. Adkquation des accords de passation 4es marchks et d'approvisionnement 3.20 La SCH est parvenue a assurer a w Comores un approvisionnement en produits pktroliers relativement siir et constant. Les Comores Qtant un petit marchk rkparti sur trois ?les, il est nkcessairement coiiteux d'assurer un tel approvisionnement. Le contrat (qui n'6tait pas disponible) conclu avec Kuwait Petroleum Corporation (KPC) est apparemment valable pour plusieurs annees bien que renkgocik annuellement. I1 semble que la SCH ne puisse pas distinguer entre les klkments coiit et fret 9 1 . Selon des calculs approximatifs de la mission, le coit se fonde sur le prix spot dans le Golfe (y compris une certaine prime) plus un taux de fret de 45 a 60 dollars la tonne 191. 3.21 Les coiits c.a.f. apparaissent klevks, mais les modestes volumes achet6s par les Comores ne prksentent gukre d1intkr6t pour les gros nkgociants ou les compagnies pCtroliGres. Ces faibles volumes ne justifieraient pas non plus la creation d'une direction expkrimentee des marchks a la SCH. Les surestaries ou le ravitaillement d'urgence en cas de rupture de stock pourraient facilement annuler les modestes economies de coiits. 3.22 Dans ces conditions, le contrat conclu avec KPC semble un moyen convenable de satisfaire les besoins des Comores. La base de fixation des prix nlappara?t pas clairement, mais KPC est un fournisseur compktitif de la zone de l'ockan Indien. On pourrait cependant amkliorer certain8 Blements du contrat. La mission recontmande que la SCH examine avec KPC - 18/ Cette situation semble difficile a comprendre dans la mesure oh le t a w de fret varie d'une cargaison h l'autre, de sorte que seul 1'61kment coiit (des produits) peut Btre connu avec certitude. - 191 Ces taw apparaissent BlevQs, mais a Sao Tom6 le t a w de fret pour un volume d'importation similaire (mais provenant d'une source plus proche) ktait de 27 a 41 dollars la tonne. des arrangements revises a w termes desquels le prix devant figurer dans le contrat sera un prix c.a.f. resultant de la combinaison d'un coct f.0.b. du produit, egal a la cotation precise (Platt) a la date du connaissement pour les cargaisons f.0.b. golfe Arabe, plus l'assurance et un element de fret fixe. Cet element de fret pourrait Gtre ajuste par accord mutuel en fonction des variations notables du marche et ne devrait pas dependre du tonnage du navire transportant le produit. Le vendeur sera ainsi oblige de rechercher le meilleur t a w de fret possible au lieu d'accepter la premiere offre de tout navire diponible, ce qui est peut-Gtre la pratique actuelle et qui aboutit au t a w de fret eleve mentionne ci-dessus. 3.23 Pour les volumes consideres - 18.500 tonnes en 1990 - repartis entre trois produits, il est fermement recommande a la SCH de continuer a utiliser des contrats d'approvisionnement d'un an conclus avec un fournisseur sGr. KPC est un fournisseur gkneralement sfir et competitif. Mais pour consolider sa position de negotiation, la SCH pourrait (en sus des mesures suggerkes au paragraphe precedent) lancer un appel d'offres et inviter certaines grandes sociktes petrolieres ou negociants a soumissionner, ne serait-ce qu'a des fins de comparaison. L'appel d'offres ou le march6 devrait prkvoir un approvisionnement d'un an en indiquant les volumes annuels avec des variations de plus ou moins 10 % a la discretion de l'acheteur, en livraisons trimestrielles indiquees un mois l'avance et pour un dechargement en un ou deux ports a la discretion de l'acheteur. 3.24 GrAce a ces dispositions, et avec des livraisons de 4.000 a 5.000 tonnes de trois produits, l'element fret serait reduit (tombant Cventuellement a 30 dollars la tonne) 3 1 . I1 apparaTt relativement difficile de regrouper les livraisons : les autres ports sont Cloignes et les navires qui les desservent ont un tonnage trop important pour utiliser facilement les installations comoriennes 211. - 201 La mission n'a dispose que de renseignements concernant le coct c.a.f. L'estimation d'un fret de 45 a 60 dollars la tonne se fonde sur l'hypothese que le coiit f.0.b. est le prix "spot Golfe" mais il pourrait facilement Gtre le prix "spot Golfe + 10 dollars". Les gros navires pourraient eventuellement utiliser le terminal dlAnjouan : il faudrait relier des conduites souples aux conduites marines actuelles et les navires ne pourraient pas accoster, ils seraient obliges de mouiller a une certaine distance pour etre dkcharges. Cette question prksente des aspects techniques qui n'ont pas ete examines, mais l'un des principaw obtacles reside dans le fait que les produits ne sont pas necessaires a Anjouan et que le cofit de reexpedition a la Grande Comore annulerait largement les kconomies de fret. 3.25 En conclusion, la SCH a rendu de preciew services a l'economie comorienne en assurant un approvisionnement fiable de tous les produits petroliers (et de lubrifiants). Griice en partie a la chute des prix du petrole, elle devrait itre desormais en mesure de renforcer son bilan (en supprimant les actifs doutew dont elle a herite), de faire des contributions rapides et substantielles a w recettes publiques et de baisser dans une certaine mesure les prix de certains produits. mission recommande que le Gouvernement et la SCH prennent des mesures dans d e w domaines afin d'ameliorer l'efficacite economique de la fixation des prix des produits petroliers a w Comores et de reduire le coiit d'importation de ces produits pour l'economie. Conjointement avec la revision des prix et de la structure des taxes, on pourrait envisager une legere reduction du prix de l'essence et du kerosene a usage domestique, ainsi que des ventes de diesel a 1'EEDC. En revanche, le prix du diesel pour automobile pourrait augmenter legerement, ainsi que celui du jet kerosene. Pour ce qui est des possibilites d'approvisionnement, le contrat conclu avec KPC est satisfaisant; on pourrait cependant l'ameliorer pour inciter cette societe a minimiser les cobts de fret (par. 3.22). Compte tenu du volume, du produit, et des besoins du pays, il faudrait au total quatre livraisons annuelles de 3 a 4.000 tonnes, dont d e w dechargeraient egalement des produits a Mutsamudu. IV. LES PROBLEMES DU SOUS-SECTEUR DE L'ELECTRICITE Introduction 4.1 Electricit6 et eau des Comores (EEDC) est responsable de la production, du transport et de la distribution d'electricite dans les trois iles de la Grande Comore, Anjouan et Moheli et de l'alimentation en eau de Moroni, la capitale de la Grande Comore. L'organisation actuelle d'EEDC a e t etablie en juillet 1981. La societe a succede a la precedente Societe d'electricite des Comores et a w Services publics des eaw. L'alimentation en Clectricite est assuree essentiellement par des centrales diesel, a l'exception de la vieille minicentrale hydroelectrique d'Anjouan (de 225 kW), dont on ne connait pas clairement l'actuel statut de propriete legale. I1 existe un reseau de distribution moyenne tension relativement vaste en Grande Comore et des reseaw plus petits a Anjouan et Moheli, qui sont chacun relies a la centrale principale. I1 n'y a pas de centrales fonctionnant en parallele, et toutes les iles possedent de petits reseaw isoles. 4.2 La puissance installee en Grande Comore est de 4,2 MW (dont 2,4 MW de puissance maximale garantie) pour une demande de pointe qui etait de 2,3 MW en decembre 1985. A Anjouan, la puissance installke desservant le reseau interconnecte de la region de Mutsamudu est de 1,07 MW, mais elle a ete declassee a environ 0,62 MW pour une demande de pointe d'environ 0,4 MW a la fin de 1985. A Moheli, la puissance installee est d'environ 0,55 MW pour une demande de pointe d'environ 115 kW. En 1985, la production totale dans les trois iles s'est &levee a 12,l GWh, pour une consommation facturee de 7,7 GWh, des pertes et une consommation propre de 3,2 GWh, soit de 27 % de la production brute, et d'autres elements de consommation non facturee de 1,2 GWh. I1 y a un total de 6.160 usagers, qui sont dans leur grande majorit6 des usagers domestiques. En 1985, la production annuelle moyenne par habitant etait de 44 kWh en Grande Comore, de 15 kwh a Anjouan et de 12 kwh a Moheli. a) Previsions de la demande d'electricite et programmes d'investissements 4.3 Lors de la restructuration d'EEDC, on n'a guiire accorde d'attention a la planification de l'expansion et aux investissements. Cette negligence s'est manifestee tout d'abord par une indifference a l'egard de la demande future. La plupart des dkcisions d'investissement ont ete prises independamment de tout scenario relatif a la demande probable ou d'un plan d'expansion au moindre coGt. Demande 4.4 Les donnees statistiques sur la consommation d'electricite a w Comores sont recentes. Les premieres series de donnees acceptables remontent a 1981, mais ce n'est que depuis 1983 que l'on peut disposer facilement de donnees. Entre 1983 et 1985, la production brute d'electricite a progresse au rythme annuel moyen de 14,5 %, passant d'environ 9 GWh a 12 GWh. Dans le meme intervalle, le nombre des usagers a progresse de 19,4 9, a la Grande Comore et de 8,2 % a Anjouan, ce qui veut dire que la consommation par branchement a diminue en Grande Comore et stagne a Anjouan. Plus de 95 % des usagers etaient des usagers domestiques (logements) ou commerciaux a la consommation tres modeste. 4.5 A la fin de 1985, les branchements domestiques/commerciaw totalisaient 63 % des ventes d'electricite (73 % a Anjouan, 83 % a Moheli et 60 % en Grande Comore); le Gouvernement, 21 %; et 1'industrie, 16 %. En outre, les "pertes" (c'est-a-dire la difference entre la production brute et les ventes) representaient 36 % de la production brute (4,4 GWh) g/. Ces pertes comprennent : la consommation propre, les pertes techniques, l'allocation d'electricite gratuite d'EEDC a ses employes (0,44 GWh), l'eclairage public (0,4 GWh), le pompage de l'eau pour Moroni (0,35 MWh) et les vols. Etant donne le poids qu'elles font I peser sur la consommation totale d'klectricitk, il conviendrait de revoir les pratiques actuelles rkgissant la consommation gratuite des employes d'EEDC et le recouvrement des coGts de l'eclairage public*. Pour donner une idee approximative des besoins et ebaucher un plan d'expansion, on a etabli diverses projections de la demande. - 221 Les pertes physiques et techniques (pertes "veritables") sont difficiles a estimer en raison de l'imprecision des mesures, de sorte que les chiffres presentes dans ce texte sont a considerer come approximatifs. * Forfait de CF 0.5/kWh pour tous les consommateurs. Tableau 4.1 : COMORES : PROJECTIONS DE LA DEMANDE D'ELECTRICITE Puissance maximale Production demandee au niveau Production brute de la production necesasaire Grande Comore 9416 Hypothese de base 4757 5366 18336 20682 Hypothese basse 3812 4128 14692 15911 Hypothese haute 5009 6135 19308 23646 Anjouan 2400 Hypothese de base 1616 2065 5238 7236 Hypothese basse 1462 1831 4739 6416 Hypothese haute 2012 2568 6521 8998 Mohe1i 246 - - - - Source : Annexe 3.5. Note : Des calculs ont 6th dtablis sur la base de six hypothhses pour la Grande Comore et Anjouan. Ce tableau rdcapitule les chiffres de l'hypothkse de base et des hypotheses basse et haute. A Mohdli, la situation est telle que les besoins prkvisibles pour les six ii huit prochaines annees pourront 6tre satisfaits au moyen de la puissance installhe actuelle. Ces projections reposent sur des estimations modestes de la croissance kconomique (3 X 21 4 Xde croissance annuelle du PIB) et sur des prix rkels de l'hlectricith relativement stables. Le dhtail de ces hypothkses et calculs est prCsent6 A 1'Annexe 3.1 Les paragraphes suivants prksentent les grandes lignes d'un plan d'expansion du rdseau conqu pour r6pondre au moindre coiit aux projections de l'hypothese de base de la demande dlCnergie, d'aprhs les renseignements disponibles. Nous proposons qu'une part substantielle des investissements prdvus par L'EEDC soit remise ii plus tard. Programme d'investissement annuel 4.6 Bien que l'on ne dispose pas de programme ou plan directeur pour la production et la distribution d1klectricit6, les propositions d'investissement actuellement examinhes ou ktudides par EEDC correspondent implicitement ii une kbauche de programme. Les principaux bquipements pr6vus par ce programme sont : une cinquieme unit6 de 1,8 MW a Voidjou, une nouvelle centrale diesel de 1,92 MW .i et une ligne de 20 kV Mutsamudu de 18 km de long de Mutsamudu a Bambao. EEDC estime le coct de ce programme ii environ 4,l milliards de francs comoriens, soit 12,4 millions de dollars, pour la periode 1987-95. Ce programme est excessif et tres coiitew (les investissements depassent les besoins, et les cofits unitaires des installations et des lignes sont trop elevks). Ce rapport recommande une rkduction substantielle de ce programme ou l'ajournement de certains de ses Clements de maniere a repondre aux besoins en klectricite de l'hypothese de base, avec le meme niveau de fiabilite, mais a des coiits sensiblement plus faibles (par. 4.22). Problemes et recommandations 4.7 EEDC est a w prises avec tout un ensemble de problemes lies notamment a des coiits structurellement eleves causes par les caractkristiques defavorables de la demande, a une faible efficacite due a l'insuffisance de qualifications de son personnel et d'entretien de ses centrales et installations, a une situation financiere defavorable qui tient a la fois a des coiits eleves, a de gros investissements et a des tarifs qui, bien que plut6t kleves, ne sont pas entierement appropries. Ces problemes sont lies entre eux de facon inextricable et, bien entendu, l'inefficacite de l'exploitation fait monter les cotts, l'inadaption des tarifs se traduit par des gaspillages au niveau de la consommation et le personnel insuffisamment qualifie fait ce qu'il peut. Mais EEDC souffre Cgalement de cohts structurellement klevks lies a une courbe de charge journaliere defavorable (avec une pointe klevke et ktroite) qui l'obligent maintenir une forte puissance pour satisfaire cette demande (dclairage). MGme avec une plus grande efficacite d'exploitation, il ne serait pas possible de reduire sensiblement les cotts sans ameliorer le facteur de charge (ce qui ne peut se produire qu'a long terme). Cette situation entraine de lourdes charges d'amortissement, et l'on prkvoit des charges financieres dlevees au cours des annkes a venir, a mesure que devront Gtre rembourses les prets utilises pour financer les equipements. Ces problemes sont examines de facon plus systematique ci-apres, sous trois rubriques principales : a) Planification de l'expansion du reseau et investissements; b) Tarification de l'electricite et situation financiere d'EEDC; et c) Gestion (efficacite d'exploitation, organisation et formation). ' Plans pour l'expansion du reseau et programme d'investissements 4.8 I1 n'existe pas de programme directeur d'ensemble pour l'expansion des installations de production et du reseau de distribution. Des Ctudes ponctuelles ont etk effectuees par des consultants a l'occasion de projets specifiques, mais sans evaluation d'ensemble du reseau. Pour sa part, EEDC ne dispose pas des compCtences necessaires pour etablir un programme complet d'investissements prioritaires. Les decisions d'investissement sont prises dans une perspective a court terme, sous l'influence de diffkrents types de pression, sans que l'on cherche a optimiser les cofits economiques sur la duree de vie de l'investissement. I1 conviendrait de proceder sans tarder a la prkparation d'un programme d'investissements au moindre coGt, dhent precedee de la collecte et du traitement de donnees detaillees sur les conditions d'exploitation du reseau actuel, et a l'etablissement de projections de la demande, avec une assistance technique exterieure et, dans la mesure du possible, la participation d'homologues locaw. Ce programme devra traiter come hautement prioritaire la remise en etat et la prolongation de la duree de vie des installations existantes de preference a la realisation de nouveaw investissements (par. 4-11-15) et inscrire l'extension des reseaw de 20 kV au nombre des actions les moins urgentes (par. 4.14). Les options sont differentes dans les trois iles en raison des differences dans les niveaux de developpement, le t a w d'urbanisation, les reseaw existants et les ressources disponibles. La question des investissements dans chacune des trois iles est examinee ci-apres. 4.9 Neanmoins, plusieurs questions d'investissement sont communes a tous les reseaux. Premierement, les co6ts d'equipement de certains projets, mesures par rapport a des normes internationales, paraissent eleves. Par exemple, les co6ts indiques pour les groupes diesel a vitesse intermediaire, d'environ 1.150 dollars/kW, sont considerablement plus eleves que les coGts types demandes ailleurs dans des conditions similaires, qui sont de l'ordre de 750 a 900 dollars/kW. De mgme, les coGts de certaines lignes de 20 kV paraissent eleves, notamment la liaison proposee entre les reseaw de Mutsamudu et Domoni, a Anjouan (par. 4.19). Les coGts d'equipement eleves rehaussent inutilement les coGts de l'alimentation en electricite et retardent l'acces d'EEDC a la viabilite financiere. L'experience mondiale des passations de marches par appel a la concurrence internationale a montre que l'on pouvait faire baisser sensiblement le co6t des nouvelles installations. Pour favoriser le flechissement des co6ts de l'electricite et ameliorer les resultats financiers d'EEDC, il est recommande d'utiliser davantage les procedures d'appel d'offres pour tous les marches importants et de proceder a une evaluation-approfondie des soumissions, en estimant notamrnent dans la mesure du possible les co6ts prevus sur toute la duree de vie des equipements (par exemple, pour les groupes diesel). Plan d'expansion du reseau de Mohkli 4.10 Le petit reseau de Moheli est le miew pourvu en puissance installee pour faire face a la croissance prevue de la demande. La centrale de Fomboni a une puissance de 552 kW pour une demande de pointe actuelle (1985) de 115 kW. Si l'on suppose que les t a w de croissance recents se maintiennent, ce qui est optimiste, la demande augmenterait de 14,5 % par an et cette centrale suffirait au moins jusqu'en 1995, a condition que les installations soient convenablement entretenues. Aucune extension du petit reseau moyenne tension (20 kV) ne se r6vGle justifiee a court terme. Les candidats eventuels a de nouvelles extensions moyen terme sont Wanani et M'Batse. Leur eloignement du reseau moyenne tension est d'environ 4 a 6 km, de sorte que les possibilites sont soit l'extension du reseau, soit l'installation de petites centrales diesel locales. Dans les annees a venir, le faible niveau de revenu de la population, le fait que l'on ne prevoie pas de demande industrielle et le faible facteur de charge prevu rendraient le coGt d'une extension difficilement recouvrable. L'augmentation de la puissance de la centrale de Fomboni, par l'installation d'un gazog&ne de 40 kW alimente au moyen d'un melange de coques et de bourres de noix de coco, ne semble pas non plus interessant des points de vue economique et financier (voir par. 2.22-2.24 et Annexe 1.3). Plan d'expansion du reseau de la Grande Comore 4.11 Face a l'etendue actuelle du reseau moyenne tension de la Grande Comore et a la dispersion de la demande a laquelle il doit repondre, il n'est pas recommande de proceder a de nouvelles extensions de ce reseau a 20 kV dans un proche avenir. Pour l'electrification de nouveaw centres ou l'accroissement de l'alimentation des centres de l'interieur eloignes du reseau moyenne tension, il conviendrait d'utiliser des installations isolees et de profiter pour cela des groupes remis en etat (qui sont disponibles a w Comores). I1 n'est pas recommand6 de trop pousser a une telle electrification, car ces centres deviendront de nouvelles sources de pertes financieres, comme les centres isoles actuels de M'Beni, Foumbouni et Ouzioini. Le Plan de developpement 1983-86 lance par le Gouvernement prevoyait l'expansion du reseau a la fois vers le Nord-Est et le Sud, a un coiit estime a 150 millions de francs comoriens. Cette estimation est depassee et les extensions ne sont plus guere justifiables. La structure du reseau moyenne tension, telle qu'elle se presentait a la fin de 1987, avec trois longues arteres partant de la centrale, ne devrait pas exiger de gros investissements avant plusieurs annees. 4.12 Au niveau des generateurs, le declassement des Groupes Nos 1, 2 et 3 a laisse le reseau sans marge de reserve. La remise en etat de ces groupes, estimee a 90 millions de francs comoriens, devrait 6tre traitee en priorite. L'installation du groupe No 5, de 1,8 MW, prevue en 1988, portera la capacite ferme a 4,2 MW, ce qui est suffisant pour satisfaire la demande (avec une reserve) au moins jusqu'en 1992. D'apres la croissance de la demande, il faudra un nouvel accroissement de capacite soit en 1992 (Scenario de base), soit en 1991 (Hypothese haute), soit en 1'an 2000 (Hypothese basse). La capacit6 optimale de la nouvelle installation devra 6tre definie dans le cadre du plan d'expansion, mais il y aurait inter6t a installer une troisieme unite similaire de 1,8 MW, ce qui reduirait les besoins en reserves de pieces de rechange. En 1993194, il se pourrait que l'on ait a remplacer 2,4 MW d'installations (les unitks auront 15 ans d'ige). 4.13 Dewiemement, en raison des coiits dleves de la puissance (capacite) et du faible facteur de charge de l'ensemble du r6seau (qui se traduisent par des pertes a w periodes de pointe qui sont a la fois Clevees et coiiteuses) un mauvais facteur de puissance (par. 4.2), il est urgent de reduire les pertes. Um moyen efficace d'y parvenir est probablement d'installer des condensateurs-shunts pour corriger le facteur de puissance. 11 est probablement justifie d'investir entre 8.000 et 10.000 dollars pour l'installation de 400 a 500 kvar. L'autre solution serait qu'EEDC facture leur consommation d'dnergie reactive h tous les usagers en moyenne tension. La baisse des pertes a w periodes de pointe obtenue par correction du facteur de puissance pourrait reculer d'au moins un an 1'installation d'un nouveau groupe, ce qui permettrait d'economiser sensiblement sur les coGts de capacite. L'eventuel remplacement des conducteurs de certains circuits pourrait etre envisage, de meme que des ameliorations dans la repartition de la charge entre les differents transformateurs de distribution. I1 est recornmande qu'EEDC fasse proceder B une etude en vue de la reduction des pertes, qui examinerait notament ces options et elaborerait un plan d'action pour reduire les pertes sur le reseau. 4.14 Du fait du manque de reserve et de la puissance de 730 kW qui sera necessaire apres 1988 pour d e w nouveaw h6tels, on a suppose que l'unite No 5 de Voidjou aurait une puissance de 1,8 MW. Cette option devrait etre comparee a celle d'une alimentation privee au moyen d'un groupe electrogene pour l'h6tel de Mitsamiouli (puissance necessaire, 600 kW) conjointement avec une reduction par EEDC de la puissance nominale de la nouvelle installation a 1,2 MW. Cela permettrait a EEDC d'alimenter les h6tels pendant la plupart du temps (entre 0 heure et 17 heures chaque jour) en profitant de la courbe de charge du reseau, ce qui ameliorerait sensiblement le facteur de charge. Si l'on faisait abstraction de la discontinuit6 causee par ces h6tels, la demande de pointe sur le reseau n'augmenterait pas de plus de 150 kW par an, et une puissance nominale de 1,2 MW serait suffisante pour faire face a la croissance de la demande pendant 7 a 8 ans et permettrait une reduction de 33 % de l'investissement (pres de 700.000 dollars ou 228 millions de francs comoriens). Come la compagnie sera obligee d'investir entre 2,5 et 3 millions de dollars a Anjouan pour remplacer totalement la centrale de Mutsamudu (sans accro?tre pour autant ses ventes), les investissements en Grande Comore devraient etre limites au strict necessaire. I1 est recommand6 qu'EEDC effectue une comparaison economique de l'installation d'une nouvelle unite de 1,8 MW en Grande Comore avec l'installation d'une unite de 1,2 MW combinee B un groupe prive de 0,6 MW au nouvel hatel avant de decider de la puissance de la nouvelle installation et de negocier le prix de vente et le bariime des tarifs avec les h6tels. Ces recommandations arrivent peut-gtre trop tard, et des garanties ont peut-etre deja ete donnees a l'h8tel. Dans ce cas, il faudrait apporter immediatement une assistance a EEDC pour l'aider a negocier des tarifs appropries pour l'h6tel. Plan d'expansion du reseau d'Anjouan 4.15 Pour le reseau d'bnjouan, la grande priorit6 est la construction d'une nouvelle centrale diesel a Mutsamudu. L'gge, l'entretien et les conditions d'exploitation de la centrale actuelle ne repondent pas a w exigences minimales de fiabilite et de securite et se traduisent par des coiits d'exploitation 6levi.s. Selon le calendrier actuel, les d e w premi6res unites seraient mises en service a la fin de 1988. La puissance nominale choisie de 640 kW par unite signifie qu'en raison des niveaw actuels de la demande de pointe a Mutsamudu (650 kW), il faudrait d e w unites pour satisfaire la demande de fagon suffisarmnent fiable a w periodes de pointe. C'est pourquoi EEDC a l'intention d'installer les trois unites des le dkbut pour garantir une marge de reserve satisfaisante. Toutefois, il serait possible de reporter la mise en service de la troisieme unite jusqu'en 1990-91 et d'utiliser la centrale actuelle connne installation de reserve ou de transferer l'une de ses unites de 300 kW provisoirement de l'ancienne centrale a la nouvelle, ou encore d'utiliser la centrale de Domoni comme installation de rkserve. 4.16 L'autre gros investissement necessaire a court terme a Anjouan est la ligne de transport de 20 kV jusqu'a Domoni. Cette nouvelle ligne aura environ 18 km de long et suivra le track legal de l'ancienne ligne de 5,5 kV jusqu'a Bambao. De ce village jusqu'a Domoni, une ligne de 8 km, isolee pour une tension de 20 kV, est dkja en place. Le trace choisi permettrait d'alimenter quelques petites entreprises industrielles a Patsy et les trois villages voisins de Tsimbeou, Dindi et Chandra qui comptaient a e w trois en 1986 une population de 16.000 habitants, et d'exploiter les centrales de Mutsamudu et Domoni en parallele. Par la suite, les centrales hydro6lectriques remises en etat de Tatinga Superieure et Marahani pourraient facilement Gtre reliees a cette ligne. La remise en Qtat des centrales hydroelectriques semble kconomiquement intkressante et devrait 6tre serieusement envisagke par EEDC (voir Annexe 3.2). En meme temps, l'idee d'une grande centrale hydroklectrique (4 MW) a Tatinga a ete repoussee dans le futur, au vu des nouveaw investissements (centrale diesel) en voie de realisation a Mutsamudu et qui suffiront a satisfaire la demande pendant un bon nombre d'anneesa/. 4.17 La possibilite de tirer profit de certaines ressources hydrauliques a Anjouan est liee a l'existence d'une ligne de transport d'une capacite suffisante pour transmettre l'energie a w principaw centres de consommation. L'ancienne ligne de 5,5 kV reliant Patsy a Bambao ne peut etre remise en etat de fa~onkconomique. A moyen terme, la liaison proposee de 20 kV sera necessaire, mais il faudrait revoir le calendrier de construction de cette ligne et ses co6ts d'equipement. L'important a cet egard est de determiner a quel moment cette liaison sera intckessante, ce qui ne peut se faire que dans le cadre d'un plan d'expansion du reseau d'Anjouan. 4.18 EEDC n'envisage pas d'exploiter les centrales de Mutsamudu et Domoni en parall6le. Les installations actuelles de Domoni resteraient simplement en reserve en cas de panne sur la ligne Mutsamudu-Domoni, mais l'essentiel de l'alimentation de Domoni/Bambao viendrait de Mutsamudu. Cette formule interdirait le branchement des centrales hydroklectriques au reseau, et retirerait par la mGme tout intkrGt a leur remise en etat. Cette solution n'est pas optimale, surtout a Anjouan ou l'existence de ressources hydrauliques devrait sans aucun doute aboutir a l'exploitation d'un reseau interconnecte de plusieurs centrales. D'ailleurs, ne serait-ce qu'aw periodes de pointe, il est souhaitable de pouvoir - 23/ Entre autres inconvenients, la centrale de 4 MW necessiterait la totalite du dCbit du fleuve Tatinga, et ne laisserait pas assez d'eau pour l'alimentation des nombrew habitants de la basse vallee. exploiter simultanement les installations de Mutsamudu et Domoni pour reduire la charge sur la ligne de 20 kV (cette charge pourrait Ctre proche de zero) et par consequent, les pertes. I1 est recommande qu'EEDC commence a preparer le personnel et les installations pour l'exploitation de centrales electriques en parallele, et que la nouvelle centrale de Mutsamudu soit dotee de suffisamment de materiel de contr6le et de protection pour ce type d'exploitation. 4.19 A la place du plan d'investissement propose, on pourrait envisager l'exploitation separee de d e w reseaux pendant plusieurs annees. Un reseau serait alimente par la centrale de Mutsamudu et aurait pour principaw centres de consommation Mutsamudu, Ouani et Patsy, ce qui necessiterait la construction d'une ligne de 20 kV longue de 3,5 km entre Ouani et Patsy. L'autre rkseau serait aliment6 par la centrale diesel de Dornoni et la centrale hydroelectrique de Marahani. L'inconvenient de cette formule est que la remise en etat de Marahani (225 kW de puissance installee, 140 kW de puissance ferme et environ 420 millions de francs comoriens de travaw) oblige h une periode de 24 a 28 mois sans service. Pendant cette periode, les d e w unites de Dornoni ne seraient pas suffisantes pour assurer les pointes de charge en maintenant la marge de reserve. La remise en &tat necessiterait donc la mise en place d'une unite de rhserve temporaire a Domoni ou une interconnexion (temporaire) avec Mutsamudu. 4.20 La longueur relativement courte de la ligne de 20 kV (18 km) rend cette option interessante, et necessaire a plus ou moins breve echeance. Toutefois, come en Grande Comore, la reduction des coiits d'equipement devrait Gtre serieusement etudike, et la passation des marches soumise a adjudication ouverte. Les cocts specifiques ne devraient pas depasser 12 millions de francs comoriens/km (35.000 dollarslkm) pour la ligne et 280.000 francs comoriens1kW (850 dollars1kW) pour les groupes generateurs, y compris les equipements awiliaires et le matkriel electrique. Sur la base de ces valeurs, les investissements d'EEDC h Anjouan au cours des d e w prochaines annees pourraient etre reduits de 215 millions de francs comoriens (650.000 dollars). Cette economie pourrait atteindre 433 millions de francs comoriens (1,31 million de dollars) si la mise en service du troisieme groupe generateur de Mutsamudu etait reportee. Autres plans d'investissement possibles 4.21 Pour les d e w Zles, les d e w plans d'investissement pour la periode 1987-95 sont presentes a w Tableaux 4.1 et 4.2 de 1'Annexe 3.1. Au Tableau 4.2 ci-apres, le programme (a) decrit le plan d'investissement propose par I'EEDC, avec ses coiits spkcifiques. Ce plan prevoit d'ajouter de nouvelles installations pour repondre a la croissance de la demande prkvue par la mission. I1 suppose que les unites Nos 1, 2 et 3 de la Grande Comore seront remplacees en 1993194 par des installations d'une puissance equivalente de 2,4 MW. Le programme (b), qui utilise des cocts internationaw types, mais relativement eleves, pour les generateurs et les lignes de 20 kV, represente un plan d'investissement minimal permettant de repondre a la demande sans nuire a la fiabilite, en repoussant la mise en service de nouvelles installations le plus loin possible. Pour les nouvelles unites Nos, 1, 2 et 3, on a utilise des coGts de remplacement de 600 dollars/kW, en supposant qu'une partie de l'infrastructure existante restera. D'autre part, le programme (b) pour la Grande Comore suppose que l'h6tel de Mitsamiouli sera alimentee par son propre groupe electrogene, ce qui explique pourquoi l'unite No 5 de Voidjou a une puissance nominale de 1,2 MW au lieu de 1,8 MW. Le detail des options est recapitule au Tableau 4.2 ci-dessous. La difference globale entre les plans d'investissement pour les neuf prochaines annees pourrait atteindre 1,3 milliard de francs comoriens (3,7 millions de dollars), soit 30 'jo du plan d'EEDC. Cette difference est assez sensible : elle aurait un profond effet financier sur le coGt marginal a long terme et merite d'etre evaluee plus a fond par EEDC et le Gouvernement. Tableau 4.2 : COMORES - PROGRAMMES D'INVESTISSEMENT POUR LE SECTEUR DE L'ELECTRICITE, 1987-95 (millions de francs comoriens) Propositions d'EEDC Propositions de la mission Grande Comore Unit6 5 (Voidjou) 684 (1,8 MW) 336 (1,2 MW) Unit6 6 (Voidjou) 684 (1,8 MW en 1993) 504 (1,8 MW en 1992) Remplacement unit6s 1, 2, 3 912 (2,4 MW en 1993+4) 475 (2,4 MW in 1993+4) Autres 375 375 Total 2655 1690 Anjouan Unit& 1, 2 (Mutsamudu) (1988) 436 (640 kW $1034/kw) (1988) 360 ( S m e a $850/kW) Unit6 3 (Mutsamudu) (1988) 218 (640 kw a 1034lkW) (1990) 280 ($me a $850/kw) Autres 453 458 Total 1447 1193 TOTAL 4102 2883 Total (actualis6 a 1987 a 12 % par an) 2980 Total (en milliers de dollars) 12430 Total (en milliers de dollars actualisds h 12 % par an) 9030 Source : EEDC et estimations de la mission. Les investissements discut6s dans les paragraphes pr6cCdents sont pratiquement tous en voie d'exkcution. Les recommandations faites, de couper et de ralentir le rythme des investissements, sont donc dkpass6es par les 6v6nements. Cela ne signifie pas que ces recomnandations ne sont pas correctes. Loin de a l'analyse de ce rapport dhmontre que la maniere la plus efficace de rkduire les coiits de 1161ectricit6 est de r6duire les cofits de capacit6 (les cofits de capacit6 entrent pour environ 60 % des cobts marginaux a long terme). Ceci n'est malheureusement plus possible Voidjou, mais pourrait encore 2tre fait B Mutsamudu en n'installant que d e w des trois groupes prkvus dans la nouvelle centrale. Si l'on considere tous ces investissements come dkcides et fermes, les coGts de depreciation (et kventuellement) les charges financieres destabiliseront probablement trks fortement 11r5quilibrefinancier precaire recemment acquis par 1'EEDC. b) Problemes de la tarification de l'electricite et situation financiere dlEEDC Tarifs actuels de 1'~lectricit~ 4.22 EEDC applique un tarif uniforme a l'ensemble des trois ?les. Ce tarif se compose pratiquement d'un prix forfaitaire unique de 120 francs comoriens1kWh. Les seules dhrogations sont un prix legerement plus favorable de 110 francs comoriens1kWh pour la premiere tranche de 40 kWh consommke pendant les d e w mois de la periode de facturation et un tarif "industriel" de 115 francs comoriens1kWh. Aucune de ces d e w reductions n'est suffisgnte pour gtre vraiment ressentie. I1 n'est pas fait de diffkrence entre les usagers en moyenne tension (MT) et en basse tension (BT) ni d'un centre de consommation a un autre. La structure du tarif est la S m e depuis 1980, mais de decembre 1980 a septembre 1983, le prix de l'klectricite a augment6 de 130 %. 4.23 Le prix de l'electricite est parmi les plus eleves du monde - et les pertes egalement - mais ce tarif forfaitaire ne donne pas a w usagers d'indicgtion claire des cobts que represente l'accroissement de leur demande d'6lectricitr5 ou d'energie et ne les incite pas a une utilisation efficace de la puissance disponible. L'application d'un tarif national uniforme implique egalement une subvention croisee entre les diffkrentes zones desservies, car les centres de l'interieur et Moheli presentent des coijts d'exploitation plus eleves (parfois beaucoup plus) que Moroni ou Mutsamudu. Outre les inefficacites possibles d'EEDC, le cobt eleve de I'ClectricitC est egalement cause par le profil extrgmement dkfavorable mentionne precedemment de la courbe journaliere de consommation. 4.24 La ventilation des usagers prives selon leur niveau de consommation montre que 42 X de tous les usagers du secteur prive de la Grande Comore, 48 % de c e w d'Anjouan et 73 % de ceux de Moheli utilisent moins de 20 kWh par mois. Quatre-vingt pour cent des usagers de la Grande Comore, 89 % de ceux d'Anjouan et 95 % de c e w de MohCli utilisent moins de 100 kWh par mois. En revanche, 2,7 % des usagers prives (soit environ 165 clients) ont une consommation mensuelle qui depasse 500 kWh. Dans l'ensemble, la tranche de 2 % des plus gros usagers utilise autant d'klectricite que les 98 % restants. CoGts de branchement 4.25 En plus des tarifs de consommation, il faut compter les coiits eleves de branchement (75.000 francs comoriens, soit 227 dollars pour le courant monophase, 150.000 francs comoriens, soit 455 dollars pour un branchement aerien triphase, avec disjoncteur differentiel, limiteur de charge et compteur etalonne en watt-heure - a Moheli, les charges sont reduites de 50 %), et le versement d'une avance sur la consommation future (pour les Comoriens, 5.000 francs comoriens; pour les expatries, 50.000 francs comoriens). Caracteristiques du bareme actuel des tarifs 4.26 La tarification actuelle prtisente les inconvenients suivants : a) un niveau important de subventions croisees resultant de l'application d'un tarif uniforme a l'ensemble du pays; b) l'absence de distinction pratique entre categories ou types d'usagers du fait de l'application d'un tarif unique; c) l'absence d'incitation qui pousserait les usagers a deplacer leur consommation en dehors des periodes de pointe, ce qui serait particulierement important dans le cas des gros usagers. La facturation ne porte que sur les charges afferentes a l'energie, ce qui fausse la structure de la demande et n'offre aucune incitation a consommer au moment ou l'alimentation est la plus economique; d) l'absence de distinction entre les usagers en moyenne tension et c e w en basse tension; et par consequent, l'absence de repercussion sur le tarif des differences de coGt selon les niveaw de tension; e) l'absence de disposition pour corriger le facteur de puissance ou pour facturer l'energie reactive a w gros usagers, ce qui augmente les pertes sur le reseau de distribution, et par la meme, les besoins en capacite des reseaw; et f) le fait que l'eclairage public ne soit pas mesure au moyen de compteurs, mais facture aux divers usagers en proportion de leur consommation mensuelle, ce qui n'encourage guere les services responsables de cet eclairage a des economies d'energie. Tarifs et coGt marginal a long terme (CMLT) 4.27 I1 faut restructurer les tarifs actuels afin d'inciter les usagers a utiliser efficacement l'electricite, a tenir compte come il convient des coGts d'alimentation awquels doit faire face EEDC et a ameliorer les caracteristiques de la demande. Cette restructuration devrait 6tre fondee sur le coGt marginal a long terme (CMLT) de l'alimentation, sur les profils journaliers et saisonniers de la demande maximale, sur les besoins financiers d'EEDC et sur l'aptitude des usagers a payer l'electricite. Les propositions detaillees devront 6tre fondees sur une etude complete des tarifs qu'EEDC est prgte a faire executer. - I1 est recommand6 que 1'etude d'une tarification fondee sur le coGt marginal s'inscrive dans le cadre d'une assistance technique destinee a definir les principaw elements d'une strategie et d'un programme d'investissement en electricite. Cette etude devra envisager des charges destinees a favoriser la consommation en dehors des heures de pointe, des penalites en cas de faible facteur de puissance (si le coGt de comptage le justifiait), et des tarifs differencies par ?le ou par reseau, afin de tenir compte des ecarts de co6t importants selon les reseaw. 4.28 Les prix payes actuellement par les categories types d'usagers et les CMLT stricts correspondants calculbs sur la base du plan d'expansion d'EEDC et des niveaux de coGts des equipements et des travaw de genie civil sont recapitules au Tableau 4.3 ci-dessous. (Pour les details du calcul du CMLT a Anjouan et en Grande Comore, voir Annexe 3.1.) Tableau 4.3 : COMORES : COUT MARGINAL A LONG TERME DE L'ALIMENTATION EN ELECTRICITE Grande Tarif Comore Anjouan actuel (moyen) CoGt equivalent energie (FCIkWh) Moyenne tension (MT) Basse tension (BT) CoGts de puissance (ca~acite)(~~/k~/mois) MT 16000 32000 - BT 22000 43000 - CoGts de l'energie (FCIkWh) MT BT Source : Annexe 3.1. 4.29 Le programme d'investissement plus modeste suggerk precedemment se chiffre a un total de 2,9 milliards de francs comoriens. Ce programme prevoit une reduction des coGts d'investissement de 25 % a 30 % au cours de la periode 1987-95 (obtenue principalement par les achats a des conditions plus competitives) et se traduirait par un coGt maximal equivalent energie de 160 francs comoriens/kWh pour les usagers en basse tension a Anjouan (contre 210 francs comoriens avec le programme dtEEDC). Les tarifs fondes directement sur le CMLT permettraient de degager davantage de recettes pour EEDC au prix de hausses d'ensemble modestes, car les coGts plus eleves a Anjouan pourraient 6tre en partie subventionnes par les moindres coilts en Grande Comore si l'on maintenait une grille de tarifs uniforme a l'echelon national. Proposition de nouvelle grille de tarifs 4.30 L'application. d'une nouvelle grille de tarifs devrait s'accompagner d'une redefinition des catkgories d'usagers. I1 est indispensable de commencer par separer les usagers de basse tension de c e w de moyenne tension. Les usagers de moyenne tension peuvent s'accommoder, et en fait ont besoin, d'une grille plus complexe, mais en mGme temps, ils encourent des charges unitaires plus faibles. En 1986, il y avait environ 30 usagers de moyenne tension. On pourrait proposer un tarif a d e w parties (tarif binhe), avec une charge de demande (par kW) combinee a des charges d'knergie 241. L'application de charges d'knergie differentes consommbe a w pbriodesde pointe et a w periodes creuses n'est pas recommandke actuellernent, car la diffkrence est faible et necessiterait un systeme plus complexe de comptage et de facturation. 4.31 D'autre part, pour les usagers de BT, en raison de la forte incidence des coiits de puissance sur les coiits totaw, il conviendrait d'appliquer un tarif a d e w parties avec charges baskes sur la demande et charges basees sur l'energie au groupe des plus gros usagers de BT. La charge calculke sur la demande serait fonction du courant maximal du limiteur de charge installb. La tendance actuelle A generaliser la pose de disjoncteurs avec limiteur de charge avec tous les branchements permettrait l'application de cette nouvelle grille de tarifs sans accroissement sensible des coiits. 4.32 Un tarif special a d e w parties (applique a un branchement sans limiteur de charge) permettrait de faire face a la situation particuli&re des menages a faible revenu et a w objectifs sociaw du Gouvernement. Ces menages pourraient opter pour un tarif "social" comprenant une faible redevance mensuelle forfaitaire et une charge d'bnergie plus elevee que la charge basse tension normale (voir Tableau 4.4 ci-dessous). Ce tarif leur offrirait une alimentation subventionnee pour la consommation au-dessous d'un certain niveau juge suffisant pour couvrir les besoins minimaw tels que l'eclairage. Ce niveau pourrait etre fixe a environ 20 kWhImois, et serait applique a quelque 2.800 usagers. Ces usagers seraient pousses h tendre vers le tarif BT normal, avec limiteur de charge, et, par consequent, avec ecrgtage individuel, d&s que leur consommation depasserait le point d'intersection des d e w courbes de tarif. L'application d'un tarif forfaitaire sans facturation de la consonmation a m usagers a faible revenu n'est pas recommandee, car elle exige un ensemble de moyens de contr6le afin d'eviter les branchements (illegaw) multiples h partir d'un seul branchement et de maintenir la consommation dans les limites prkvues lors de l'etablissement du tarif. - 241 L'application de charges en fonction de l'heure serait cohteuse a appliquer (compteurs) et ne toucherait qu'un petit nombre de gros usagers qui pourraient dbplacer leur consommation en dehors des heures de pointe. Toutefois, come les gros usagers negocient directement avec EEDC, une charge de capacite tenant compte du facteur de simultankite serait probablement suffisante. Tableau 4.4 : COMORES : RECOMMENDATIONS PROVISOIRES DE TARIF CapacitC Energie Usagers MT 6000-12000 francs 50-60 francs comoriens/mois/k~ comoriens/kW BT (gros usagers triphas6s) 8000-15000 francs 70-80 francs comoriens/mois/kW comoriens/k~h BT (petits usagers) 1000-2000 francs 150-200 francs comoriens/redevance comoriens/k~h mensuelle 4.33 Un tarif h deux parties (demande et 6nergie) serait appliquk aux usagers domestiques (triphash), commerciaux, industriels et aux usagers de l'administration pour ltQlectricitC basse tension 25/. En juin 1986, le nombre de ces usagers Ctait de 1.216 (953 h l a ~ r a n d eComore, 233 h Anjouan, et 30 h MohCli). La demande contractuelle de puissamce est d'au moins 3 kW (3 x 5A) et la consommation mensuelle est gCnCralement supCrieure h 200 kwh. Les charges,affkrentes h la demande pourraient se situer dans une fourchette de 8.000 a 15.000 francs comoriens par mois par kwh de limiteur de charge, et les charges bashes sur llCnergie, entre 70 et 80 francs comoriens/k~h261. I1 convient de tenir compte des usagers industriels ou commerciaux dont les heures de travai1 ne coincident pas avec les heures de pointe, ou qui pourraient dkplacer une partie de leur consommation en dehors des heures de pointe, c'est-A-dire dont une part importante de la consommation n'est pas like a ltCclairage. 4.34 Pour les usagers de MT, les montants approximatifs du tarif a deux parties pourraient itre : a) une charge calculCe sur la demande, de l'ordre de 6.000 h 12.000 francs comorienns/mois par kW de limiteur de charge (ou de demande contractuelle); et b) une charge dtCnergie de l'ordre de 50 h 60 francs comoriens/kWh. I1 faudrait une correction du facteur de puissance jusqu'h une valeur de 0,90. Ces games de prix devront itre modulkes en fonction de calculs plus pr6cis des cocts dans les trois iles pour permettre ltCtablissement de tarifs moyens et pour Cvaluer les recettes en regard des besoins financiers de la compagnie. - 25/ I1 est particulikrement recommandk de facturer les gros usagers domestiques (tels que les expatriks) sur la base de cette grille. ~ ' e s ta ces usagers qu'est due yne part importate de la puissance installCe ~'EEDc;or, pendant leur absence (deux mois par an), la compagnie n'est pas dCdommag6e si elle ne leur facture que lt6nergie. - 26/ On estime le coefficient de simultankite h 0,5 h Anjouan et h 0,85 en Grande Comore pour les usagers de MT. PPour les usagers de BT, on suppose que ce coefficient est &gal h ltunit6 - ces hypotheses sont le fondement des valeurs propos&es pour les charges likes a la capacite (Tableau 4.4). Situation financiere d'EEDC 4.35 Les tarifs d'EEDC ont ete fixes a des niveaw permettant le recouvrement du cobt comptable du kwh vendu. Or, de 1981 a 1985, la compagnie a enregistre des pertes nettes. EEDC n'a pas de capacite d'autofinancement et doit emprunter pour f inancer tous ses investissements. L'amelioration sensible enregistree de 1981 a 1983, ou la compagnie, partie de pertes nettes de 260 millions de francs comoriens, a plus ou moins atteint le point mort, a de nouveau fait place a des pertes de 47 millions de francs comoriens en 1985. Les resultats ont ete en grande partie fonction des provisions pour dettes irrecouvrables, mais les audits effectues par la Caisse centrale de cooperation economique (CCCE-France) ont contest6 l'exactitude des procedures comptables, de sorte que les resultats des differentes annees ne sont pas immediatement comparables. 4.36 En 1985, les traits saillants de la structure des cobts financiers sont l'incidence des cobts de combustible (48 %), la proportion negligeable des charges financieres (moins de 2 %) et la proportion considerable des "autres materiels" (15 %) et de "l'amortissement" (18 %). Les cobts de "personnel" (salaires et avantages sociaw, mais a l'exclusion des traitements des expatries) representent 10 % des cobts totaux. Les charges afferentes a w materiels et au personnel (qui equivalent plus ou moins a w coiits d'exploitation et d'entretien) representent actuellement un fort pourcentage des cobts totaux, malgre le faible niveau des traitements. Le poids relatif 271 des charges de combustible et des charges financieres changera en 1987, avec une augmentation de plus de 100 % des paiements d'interet sur la dette a long terme, lorsque commencers le remboursement du principal au debut des annees 90. 4.37 Etant donne l'ampleur des investissements 281 prevus au cours de la periode 1987-89 et devant Ctre finances au moyen Z u n pret de la CCCE, les charges financieres et les charges d'arnortissement devraient augmenter brusquement. Ces investissements alourdiront les charges financieres, pratiquernent sans entraher d'augmentation des ventes. L'amortissement annuel augmentera d'au moins 150 millions de francs comoriens (amortissement lineairel. I1 est donc indispensable que la compagnie reporte une partie de ses investissements. Un autre programme d'investissements, plus rnodeste, a ete propose precedemment (par. 4.22). - 271 Actuellement, EEDC achete le diesel hors taxes a 139,44 francs comoriens le litre en Grande Comore et a Moheli et a 143,44 francs comoriens le litre a Anjouan, ce qui est environ 40 francs cornoriens le litre en dessous des prix a w detaillants, mais environ 50 % au-dessus des prix frontiere . - 281 Y cornpris la cinquieme unite de Voidjou, la nouvelle centrale diesel de Mutsarnudu et les 18 krn de ligne de 20 kV devant relier Mutsamudu a Barnbao. Au cours d'une periode prevue de lente croissance de la consommation (1987-95) et de remplacement des installations de production, les besoins en recettes augmenteront et la situation financiere prkcaire d'EEDC se deteriorera, mais certains coiits fixes supplementaires devront 6tre repercutes sous forme de hausses de tarifs, ce qui freinera encore davantage la consommation. 4.38 Les differences de taille et de stade de developpement des reseaw des trois iles et l'existence d'un tarif national uniforme se traduisent par un regime de subventions croisees entre les iles. Moheli encourt de fason systematique de lourdes pertes qui ne sont pas couvertes par des benefices ailleurs chez EEDC. La situation de cette ile est preoccupante car ses recettes ne couvrent m6me pas les couts du combustible, sans parler de l'amortissement. Come les charges d'amortissement resteront elevees du fait de l'exces de capacite, rien ne permet d'entrevoir une amelioration de la situation sur cette ile. Les differents objectifs vises par les nouveaw investissements en Grande Comore et a Anjouan - accroissement de la capacite contre remplacement des installations - se traduisent egalement par des CMLT differents sur ces deux iles. Malgrk les inconvenients politiques et regionaw, il conviendrait d'envisager la possibilite d'etablir un tarif geographiquement differencie propre a assurer a EEDC des recettes suffisantes pour permettre le recouvrement de ses coiits fixes. Facturation et recouvrement 4.39 Depuis 1983, EEDC a ameliore considerablement ses procedures de facturation et de recouvrement, grsce a 1'application rigoureuse des calendriers de paiements, a des coupures et a des penalites, et grsce a l'informatisation de la facturation clients. En 1984 et 1985, 1.e delai moyen de recouvrement a kt6 de 5,4 et 3,9 mois respectivement. Cela a tendance a surestimer les arrierks, car a la fin de l'annee, il reste une facture bimestrielle a recouvrer - sur une periode de dix mois, le pourcentage ne serait que de 8 %. En octobre 1986, les arrieres etaient constitues principalement de 50 millions de francs comoriens dus par les hztels, de 25 millions de francs comoriens dus par les mosquees et de 65 millions de francs comoriens (qui remontaient a 1980) dus par les Gouvernorats. D'apres EEDC, les h6tels avaient jusqu'a la fin de 1986 pour kponger leurs arrierks et les mosquees devaient commencer a payer leurs notes d'electricitk le ler novembre 1986, et leurs 25 millions de francs comoriens d'arrieres devaient etre passes par pertes et profits. On n'avait pas encore de solution pour le reglement des arrieres de l'Etat, dont on prevoyait l'augmentation en 1986. 11 convient d'examiner minutieusement cette question, et il est recommande que les comptes de 1'Etat soient regles de preference au moyen d'une restructuration financiere d'EEDC, selon laquelle les dettes d'EEDC envers 1'Etat serviraient a compenser les dettes de 1'Etat pour consommation d'energie, ou par un accroissement du budget prevu par le Gouvernement pour sa consommation d'knergie. L'amelioration de la gestion de la charge et les economies d'knergie dans les b2timents de 1'Etat pourraient entrainer une baisse des coiits d'knergie et eviter la resurgence d'arrierks a l'avenir. c) Les problemes d'organisation, de gestion, d'exploitation et de formation d'EEDC Generalites, organisation, gestion et personnel 4.40 EEDC a kt6 cr&e en 1980 en tant qu'Etablissement public a caractere industriel et commercial. Elle rel&ve du Ministere du Plan et est placee sous le contri3le financier du Ministere des finances, mais aucun de ces d e w ministeres ne dispose des ressources humaines et institutionnelles nhcessaires pour fixer et superviser les grandes politiques et strategies du sous-secteur de 1'i.lectricite. C'est probablement l'une des raisons pour lesquelles il n'y a pas de plan d'expansion a long terme, pas de plan d'investissement a moyen terme et pas d'etudes generales sur la politique des tarifs. Gestion et personnel 4.41 A la tgte d'EEDC se trouve un Conseil d'administration, organisme predominance politique compose de dix membres dont le President est nomme par le President de la Republique. La direction executive est assuree par le Directeur general qui siege au Conseil d'administration. Au niveau regional, la gestion technique et administrative releve de trois directeurs regionaw - un pour chaque Tie - qui relevent du Directeur general (DG). En juillet 1986, EEDC comptait un effectif de 264 personnes, dont 20 dans les services administratifs relevant directement du Directeur general, 156 a la Direction regionale de la Grande Comore, 69 h Anjouan et 19 a Moheli. Du point de vue de la &partition sectorielle, 28 personnes etaient affectees au secteur de l'eau et les autres au secteur d'electricitk. A ce personnel permanent, il convient d'ajouter les trois directeurs regionaw et cinq expatries (y compris le Directeur general et quatre experts techniques et financiers). 4.42 Les indicateurs de performance sont extr6mement faibles, malgrk une certaine amklioration depuis 1983, due principalement a des ameliorations du comptage et de la facturation. A la fin de 1985, les indicateurs generaw etaient les suivants : 16 usagers par employe; 0,03 GWh de ventes par employe; et 35 employes par MW de puissance installee. Une meilleure gestion permettrait probablement d'ameliorer ces chiffres, mais les caracteristiques du reseau d'EEDC (a savoir plusieurs reseaw isoles sur les trois iles) ne permettent pas d'envisager d'amelioration sensible. Problemes 4.43 Efficacite d'exploitation. En 1981, EEDC a ete contrainte, par sa mauvaise situation financiere et administrative, a faire appel a une nouvelle gestion expatribe, qui a concentre son attention sur ces problemes ainsi que sur les pratiques d'exploitation technique du reseau d'electricite. Des ameliorations sensibles ont ete apportees dans ces domaines grsce a une amelioration du service, a la reduction des vols, a de bons systemes de comptage et de facturation et a d'importantes reductions des arrieres. Les problemes d'exploitation des centrales n'ont pas ete etudiks avec la meme attention, ce qui a entrahe une deterioration des equipements. EEDC est en train de redresser cette situation gr8ce a l'assistance technique a laquelle elle a fait appel recement pour l'exploitation et l'entretien des centrales diesel. Les activites de planification, c'est-a-dire les previsions de la demande, l'evaluation des divers plans d'expansion possibles, en ce qui concerne a la fois la production et la distribution (avec evaluation economique et financiere de leurs implications) et l'evaluation des projets (ou l'4valuation des etudes de prefaisabilite et de faisabilite effectuees par des consultants exterieurs) figurent au bas de la liste des priorites. C'est la une grave faiblesse de l'oganisation actuelle d'EEDC, qu'il faudra redresser d'urgence par la creation d'un petit service "de prevision et de planification" rattache au bureau du Directeur general (voir Annexe 3.3). 4.44 Exploitation et entretien des installations. L'aptitude d'EEDC exploiter et entretenir convenablement ses installations est un probleme important, surtout avec l'agrandissement sensible de ses installations et de son reseau. Si le transport et la distribution ne posent pas de problemes majeurs (certaines recommandations techniques sont presentees a cet egard a 1'Annexe 3.4), la recherche de solution aux problemes de l'exploitation et de l'entretien des centrales devrait a present devenir l'une des priorites pour EEDC, qui devrait affecter directement du personnel a cette activite. Les mauvaises conditions d'exploitation et d'entretien causent en partie l'avancement des investissements en capacite, et l'accroissement des coGts qui en resultent. 4.45 Meme en tenant compte des longues periodes pendant lesquelles les installations ne doivent satisfaire qu'une faible demande, l'efficacite d'exploitation est faible. Cette inefficacite etait due par le passe au fait que les coGts eleves etaient simplement repercutes sur les usagers a travers des hausses de tarifs. On ne connait pas bien les caracteristiques de la demande actuelle, de sorte que les projections de la demande sont l'un des points faibles de toutes les etudes effectuees jusqu'ici. Les mauvaises combinaisons des mesures de la puissance et de l'energie se traduisent par des estimations inexactes des facteurs de charge et de la demande de pointe. Le coct eleve de l'energie et de la puissance justifierait d'importantes ameliorations de la collecte et du traitement des chiffres relatifs a la puissance et a l'energie, ce qui permettrait de determiner avec plus de precision comment l'energie est produite, transportee et consomrnee 291. L'Annexe 3.4 presente un certain nombre de commentaires techniques et de recommandations. 4.46 Entretien. EEDC n'a pas reussi a elaborer et a mettre en oeuvre une politique efficace d'entretien preventif de ses installations. Dans l'ensemble, les travaw d'entretien ne sont pas systematiques, et les calendriers des revisions des generateurs ne sont pas respectes, du fait les limitations de capacite (et de l'absence de reserve), et du manque des pihces de rechange ou de main-d'oeuvre qualifiee. Les calendriers d'entretien sont fondes sur des listes recapitulatives dressees par le personnel d'entretien, mais il n'existe pas de mecanisme qui permette de contr6ler que les travaw indiques sur la liste sont effectivement executes. 4.47 La situation s'ameliorera peut-Gtre avec l'arrivee d'un expert en groupes diesel qui dispensera d e w annees durant une assistance technique a EEDC. Neanmoins, cet expert ne pourra surmonter a lui seul la penurie de personnel qualifie, d'ateliers, de vehicules, d'outillage et de pieces de rechange. D'autre part, d'une faqon generale, le personnel manque de connaissances de base theorique de l'electricite, d'exploitation des centrales diesel et de gestion de la charge. Une prevision de 90 millions de francs comoriens (273.000 dollars) pour pieces de rechange est incluse dans le prGt pour l'achat du groupe No 5 de Voidjou, recemment approuve par la Caisse centrale de cooperation economique (CCCE), ainsi qu'une provision de 40 millions de francs comoriens (121.000 dollars) pour la construction d'un nouveau magasin et d'ateliers. Ces montants repondront peut-Gtre a m besoins les plus pressants, mais EEDC a encore besoin d'une strategie A long terme en matiere d'entretien. recommandons vivement l'elaboration d'une strategie d'entretien, et un projet de termes de reference pour la preparation de cette strategie est presente a 1'Annexe 3.4. - 291 S'il est vrai qu'en raison de la forme de la courbe de charge et des capacites nominales des installations, il est difficile d'adapter ces dernieres a la premiere, un meilleur materiel de mesure combine a une meilleure exploitation et a un meilleur entretien des installations grice aux progres realises sur le plan de l'information et de la formation du personnel d'exploitation permettraient d'accroitre sensiblement l'efficacite d'ensemble. Par exemple, pour la production prevue a Voidjou au cours des dix annees 1987 a 1996, un investissement de 200 millions de francs comoriens destine a reduire la consonrmation specifique de 0,02 kg/kWh aurait un t a w de rentabilite interne de 15 %. Autrement dit, en reduisant la consommation specifique des installations de 0,290 kg/kWh a 0,270 kglkwh, on economiserait environ 3.600 tonnes de diesel, ce qui, au co6t economique de 90 francs comoriens/l (ou 106 francs comoriens/kg) representerait une valeur actualisee (1987) de 200 millions de francs comoriens (610.000 dollars) pour un t a w d'actualisation de 15 %. 4.48 Fiabilite de la fourniture d'electricite. La fiabilite des approvisionnements, en particulier en Grande Comore, s'est amelioree - - depuis 1983, mais le reseau de distribution souffre encore de frequentes interruptions causees le plus souvent par des coupures de courant. Avec la configuration actuelle et le plan de protection, en cas de defaillance du reseau MT, on ouvre un disjoncteur a la centrale, ce qui met toute une artere hors circuit. Les procedures de detection de pannes sont inacceptables, et les longs dklais d'interruption sont dus pour la plupart au manque de materiel de communication entre les equipes de terrain et la centrale. I1 est recommand6 qu'EEDC acquiere un materiel approprie de radiocommunication, a installer sur l'un des vehicules utilises par les equipes de reparations des lignes. Le coct d'un tel kquipement est estime a environ 90.000 dollars. 4.49 Main-d'oeuvre et formation. Les insuffisances de main-d'oeuvre professionnelle qualifiee sont tres repandues a w Comores. Ces insuffisances sont coGteuses pour EEDC : la compagnie doit faire appel a des expatries, et son exploitation est inefficace et coGteuse. Les principaw problkmes de main-d'oeuvre et de formation qui se posent a EEDC sont les suivants : a) une forte utilisation de personnel expatrie sans homologues a w postes kleves; b) le faible niveau de qualifications et 1'experience insuffisante de la plupart du personnel; c) la forte centralisation de la gestion et des decisions au niveau du Directeur general; d) l'absence de strategic a long terme et de ressources pour la formation du personnel; et e) l'absence de personnel capable d'etablir des plans pour l'expansion et les investissements a venir. 4.50 Les principaw postes de direction et d'encadrement technique, y compris celui de Directeur general, sont actuellement occupes par des expatries, et rien n'indique que cew-ci pourront Gtre remplaces dans un proche avenir. Quatre expatries exercent les fonctions de conseillers techniques pour les reseaw de distribution, les centrales diesel, l'informatique et la comptabilitk. En mGme temps, EEDC ne dispose pas d'une main-d'oeuvre comorienne qualifiee possedant un minimum de formation theorique. La compagnie ne compte aucun diplbme d'universite (ou equivalent-ingenieur en electricite, ingenieur mecanicien, ou economiste, par exemple) - 301 capable de faire fonction d'homologue pour des postes de - 301 Les personnes possedant les plus hautes qualifications sont le Directeur regional de Moheli, qui posskde un dipl8me d'un institut universitaire de technologie. gestion ou de direction. D'autre part, les responsabilites des cadres moyens tels que Chef de l'exploitation, ou Chef de centrale, qui exigeraient normalement l'equivalent d'un IUT 3-l/ ou d'un BTS %/, sont actuellement confiees a des personnes possedant des niveaw de formation plus bas (par exemple, CAP 331 ou BEP s/),moins ou encore, qui s'efforcent d'exercer leurs fonctions avec une dose genereuse de bonne volonte et de devouement, mais ne peuvent surmonter les insuffisances structurelles de leur formation. Cette formation ne peut Etre acquise sur le terrain ou sous la pression des travaw journaliers. I1 conviendrait d'attacher une importance toute particuliere a la preparation d'un personnel qualifie pour la nouvelle centrale diesel de Mutsamudu et pour l'extension du reseau de distribution d8Anjouan. Le personnel en place h Mutsamudu ne semble pas posseder les qualifications requises pour garantir la qualitd de l'exploitation et de l'entretien de la nouvelle centrale. Les d e w annees a attendre jusqu'a l'achevement de la centrale devraient suffire pour preparer une nouvelle equipe ou du moins pour trouver un personnel qualifie pour les postes les plus eleves. 4.51 Les conseillers techniques expatries n'ont aucune autorite sur le personnel d'EEDC; ils ne peuvent donner d'ordres et sont donc reduits h faire des recommandations. Seul le Directeur general peut donner des instructions. De ce fait, les decisions sont fortement centralisees au niveau du Directeur general, qui se trouve surcharge par une masse de decisions mineures. I1 est recommande qu'EEDC affecte officiellernent les conseillers techniques a m fonctions de gestion correspondant h leur domaine d'activite et qu'elle nomme ou recrute un personnel local qualifie pour assumer ces responsabilites, au terme d'une periode de formation. 4.52 Besoins en formation. L'autre domaine a considerer en priorit4 est celui de la conception d'une strategie a long terme pour la formation du personnel a tous les niveaux. Les bourses d'etudes accordees par le FAC ou les programmes speciaux de formation offerts par l'assistance technique allemande a l'occasion de la construction de la Centrale de Fomboni n'ont pas permis une amelioration sensible des qualifications du personnel d'EEDC. Le recrutement et la selection de stagiaires ne sont pas toujours fonction du merite. La strategie de la formation devrait permettre d'identifier les besoins dtEEDC a tous les niveaw pour les cinq a dix prochaines annees et les ressources humaines disponibles (tant a l'intkrieur qu'h l'exterieur d'EEDC) et de preparer un ensemble de bourses - 311 IUT - Institut universitaire de technologie (normalement baccalaur6at plus d e w ans). - 32/ BTS - Brevet de technicien superieur (normalement, baccalaurkat plus d e w ans). - 331 CAP - Certificat d'aptitude professionnelle. - 341 BEP - Brevet d'etudes professionnelles. d'etudes, de stages de longue et de courte duree (disciplines de base et cours de recyclage) ainsi qu'une formation en cours d'emploi. Nous recommandons que soit prevue une assistance technique specialement pour la preparation d'un programme de formation et que soient recherches les moyens necessaires a son financement. EEDC devra garantir que la selection des stagiaires se fera purement en fonction des qualifications. 4.53 Lors de la conception de ce programme, il serait utile d'examiner : i) la duree de la formation et les disciplines couvertes; ii) le nombre de personnes necessaires et disponibles pour chaque type de formation; iii) la promotion resue a l'achevement de la formation; et iv) un mecanisme visant a retenir les stagiaires au sein d'EEDC pour une periode minimale (de cinq a sept ans) aprBs achevement de la formation. D'apres des estimations approximatives des besoins a moyen terme d'EEDC fondees sur les nouveaw investissements decides et sur la situation actuelle du personnel, il semblerait qu'au cours des trois prochaines annkes, il faudrait former specialement quelque 5 ingenieurs ou comptables et quelque 10 a 12 techniciens. d) Resume des principales recommandations pour le sous-secteur de l'electricite Bien que toutes les recommandations soient soulignees dans le texte, les principales d'entre elles sont resumees ci-dessous : 1. Rkduire le programme d'investissement d'EEDC de 4,l a environ 2,9milliards de francs comoriens, et preparer un programme d'investissement au moindre coiit fonde sur la suggestion d'ajournement et de reduction des investissements prevus, sur des passations de marche par appel a la concurrence internationale, sur la remise en etat des installations et sur la reduction des pertes. Les nouveaw investissements dans les reseaux de 20 kV devraient 6tre repousses jusqu'a ce qu'un programme d'investissements au moindre coiit soit etabli. 2. Revoir les politiques de tarifs en procedant a une etude de tarifs fondes sur le coiit marginal qui redefinerait les categories d'usagers et introduirait des charges distinctes pour la puissance et l'energie et, si justifie, des differences de tarifs au kwh selon l'heure pour les plus gros usagers. 3. Regler les arrieres des services gouvernementaw au moyen d'une restructuration financihre d'EEDC. 4. Preparer un programme de formation (5 dipl6mes d'universitk, 10-15 techniciens de niveau superieur) afin d'assurer un niveau raisonnable d'efficacite dtexploitation pour la centrale diesel proposee pour Mutsamudu et, dans l'intervalle, charger les conseillers techniques d'executer les fonctions de gestion dans leur domaine d'activite. 5. Effectuer une etude et elaborer des procedures pour l'entretien prkventif des centrales et des lignes de transport. 6. Envisager l'exploitation des diverses centrales en parallgle A Anjouan et effectuer une etude de la faisabilite de la remise en &tat des petites centrales hydroelectriques existantes. 7. Creer un petit service de prevision et de planification au niveau de la Direction generale dfEEDC. Annexe 1.1 page 1 de 2 Le programme de diffusion de foyers se concentrera sur Mutsamudu, Moroni et le reste de l'ile dlAnjouan. Les institutions comoriennes homologues seront le Groupe de planification de l'energie et le CEFADER. Les agents de vulgarisation du CADER contribueront au travail sur le terrain A Anjouan. L'exkcution du projet couvrira une periode de deux ans et comprendra les activites et les phases suivantes : - Une etude empirique de la consommation des combustibles ligneux, des methodes utilisees pour la cuisson des aliments et des regimes alimentaires des menages urbains et ruraux; - L'adaptation d'un foyer metallique A un seul rond pouvant servir avec les differents types et tailles de casseroles et autres ustensiles de cuisine couramment utilises aux Comores; - La formation d'artisans comoriens aux techniques de fabrication des foyers et leur soutien technique et administratif; - La formation des agents de vulgarisation affectes au projet et d'un certain nombre d'autres agents de vulgarisation appartenant au CADER; - La demonstration et la vente des foyers par les agents de vulgarisation; - Une campagne promotionnelle generalisee (education, sensibilisation du public et publicite); - Les mesures de suivi et les etudes necessaires pour contr6ler les effets du programme. Le personnel du projet s'occupera egalement du rassemblement des donnkes (prix, quantites produites, vendues et utilisees, efficacite, etc.) necessaires pour tous les projets d'energie concernant la biomasse ou les menages (par exemple : amelioration des foyers, amelioration de la combustion pour la distillation des fleurs d'yland-ylang, foresterie, possibilites de remplacement, etc.). Ces donnees pourront constituer le noyau d'une banque de donnkes permanente tenue par le Groupe de planification de l'energie. Le personnel du projet pourra Bgalement examiner la structure et les pratiques du commerce des combustibles ligneux et proposer une reglementation pour protBger ou promouvoir le caractere concurrentiel de ce commerce. page 2 de 2 Budget (dollars) Economiste specialiste de la biomasse ou de l'energie, 10 hommes-mois Specialiste des industries rurales et de la fabrication des foyers, 6 hommes-mois Specialiste en sociologie, economie domestique et nutrition, 2 hommes-mois Subsistance Transport (voie aerienne) Services locaux (2 mois) Redaction des rapports Supervision par le personnel du programme ESMAP Dewr vehicules A quatre roues motrices Personnel et moyens locaux et cofits de fonctionnement Total Imprevus Total general Annexe 1.2 page 1 de 3 DISTILIATION DES FLEURS D'YLANG-YTANG Un ylang-ylang produit de 3 A 5 kg de fleurs par an. Sur les petits champs (1 A 3 hectares) cultives par la plupart des agriculteurs comoriens, le rendement maximum est d'environ 4 kg par arbre. En admettant une densite d'environ 400 arbres par hectare, le rendement par hectare est d'A peu pr&s 1.600 kg de fleurs dont la valeur marchande est actuellement d'environ 136.000 francs comoriens (FC). Pour traiter 120 kg de fleurs d'ylang-ylang, il faut transformer jusqufA 1.200 litres d'eau en vapeur. La temperature de l'eau est de 25°C avant son introduction dans la chaudiere de l'alambic. La capacite calorifique de l'eau est de 1 kcal/litre x "C et il faut 539 kcal/litre pour passer de l'etat liquide A l'etat de vapeur. En d'autres mots, il faut 75 kcal pour elever la temperature d'un litre d'eau de 25°C A 100°C. Une fois que l'eau a ete amenee A son point d'ebullition, il faut encore 539 kcal par litre pour la faire passer A l'etat de vapeur. Chaque distillation (avec une charge de 1.200 litres d'eau) exige donc au total 736.800 kcal dont 90.000 kcal pour amener l'eau A ebullition et 646.800 pour la transformer en vapeur. 88 % de l'energie consommee sert A - transformer l'eau en vapeur. Pour une seule distillation, cette transformation est obtenue actuellement en brillant 5 m3 de bois (- 1.750 kg 6.125.000 kcal). Le rendement thermique de l'ensemble de l'operation est donc de l'ordre de 12 %. Pour conserver l'energie de la biomasse, on a frequemment suggere que les distilleries utilisent l'energie solaire pour commencer A chauffer l'eau. Malheureusement, cette operation ne presenterait aucun inter6t economique. Le prechauffage des 1.200 litres d'eau d'une distillation jusqufAune temperature de 70°C ne demande que 54.000 kcal, soit 7,3 % de l'energie totale necessaire A la distillation compl&te). L'utilisation de l'energie solaire, au lieu de l'energie de la biomasse, pour ce prechauffage permettrait d'economiser 110 kg de bois (soit 220 francs comoriens). En admettant que l'ensoleillement quotidien represente 4 kWh/m2 et que le rendement d'un collecteur soit Bgal A 50 %, il faudrait un collecteur de 31,5m2 pour fournir 54.000 kcal qar jour. Avec un coiit d'investissement de 50.000 francs comoriens (FC) par m de collecteur, une duree utile de 10 ans et un taux d'actualisation de 10 %, le calcul montre que le coiit annuel serait de 256.600 FC. Ainsi, en admettant que chaque distillerie fait 40 distillations par an, le coQt de l'energie pour le pfechauffage seulement serait de 6.400 FC par charge. En outre, mgme si la solution de l'energie solaire presentait un certain intergt kconomique, ce qui n'est Bvidernment pas le cas, il n'y aurait pas grand avantage A l'utiliser pour le prechauffage car les economies rBalis6es seraient tr&s minimes par rapport A la consommation totale d'energie de la biomasse pour la distillation. Annexe 1.2 page 2 de 3 La mission a egalement evalue l'inter6t economique du remplacement des combustibles ligneux par du fuel oil. En admettant que le rendement thermique passe alors A 50 % (soit un rendement quatre fois plus eleve qu'avec les combustibles ligneux) il faudrait environ 180 litres de fuel oil pour une distillation. En d'autres mots, le coiit du combustible pour une petite distillerie typique serait d'environ 32.400 FC par distillation (A un prix du march6 de 180 FC par litre). M&me sur la base d'un coiit Bconomique (80 FC/litre) le coQt du combustible serait encore de l'ordre de 14.000 FC par distillation, c'est-A-direpresque aussi eleve que dans le cas du remplacement du bois par du charbon. Si toutes les distilleries rempla~aientle bois par du fuel oil, le pays devrait importer chaque annee 2.150 tonnes (2.550 m3) de fuel oil suppldmentaires. Sur la base d'un coiit economique de 80 FC par litre, le pays devrait ddbourser chaque annee 204 millions de FC supplementaires, soit 1'6quivalent de 32 % des revenus annuels des exportations d'ylang-ylang. Etant donnd la structure actuelle des prix, le remplacement du bois par des combustibles fossiles ne serait pas economiquement raisonnable. La discussion ci-dessusmontre clairement que le seul moyen dconomiquement faisable de reduire la consommation de bois pour la distillation de l'ylang-ylang consiste A augmenter le rendement de la combustion du bois. Fn cons6auence. en ~ l u sdu Dropramme ~ r o ~ o sde diffusion des fovers. e la mission recommande d'entre~rendreun ~roietsimilaire en vue de ~romouvoir l'introduction de fovers A meilleur rendement Dour la distillation de l'vlane-vlang. Un programme de ce genre aurait de bonnes perspectives de reussite car il ne concernerait qu'un petit nombre de personnes (un peu moins de 200 distillateurs) relativement faciles A atteindre et A suivre. Dans ce but, il faudrait envoyer aux Comores une mission d'evaluation composee d'un sociologue et d'un specialiste qui jetteraient les bases du programme. Les tlches de la mission devront comprendre : - l'analyse delastructure del'approvisionnementenbois des distilleries; - l'etude des rapports entreles intrants etleproduitaux differents dchelons (producteurs des fleurs d'ylang-ylang, acheteurs de l'essence); - l'analyse des opdrations de traitement dans les distilleries; - le classement des distilleries en categories Bconomiques et techniques; Annexe 1.2 page 3 de 3 - la mise au point de foyers B bois simples et economiques pour les distilleries; - l'evaluation economique des foyers ameliorks; - le choix d'une institution locale appropriee pour s'occuper de l'introduction des nouveaux foyers; - la proposition de mesures complementaires pour encourager la diffusion des nouveaux foyers (restriction de l'accks aux ressources forestikres, programmes de credits, formation, etc.). Cofits (dollars) Un sociologue et un specialiste pendant un mois et demi chacun Les conclusions de la mission d'evaluation serviront h decider s'il est souhaitable d'entreprendre un programme en m e d'introduire des foyers h bois plus efficaces dans l'industrie de l'ylang-ylang. L!mwidJ page 1 de 3 GAZOGENE - MOHELI Aspects techniaues Le gazoghne de 40 kWh fonctionnera A l'aide d'un melange de de coques et de bourre de noix de coco qui seront amenees sur les lieux dans des sacs de 80 litres. I1 sera necessaire de recharger le gazoghne toutes les deux B trois heures. La teneur en humidit6 des coques et de la bourre servant de combustible devra gtre inferieure ou egale B 20 %. Avec un combustible dont la teneur en humidite serait de 20 % exactement, la consommation serait de 65 kg/heure, soit 650 kg/jour avec dix heures de marche. Pour assurer l'approvisionnement du gazogene, il faudra 1.200 kg de combustible brut non seche (A 55 % de teneur en humidite) chaque jour qui devra etre ramass6, stocke, seche, dechiquete, melange et mis en sacs. Pendant la marche, le gazoghne devra ktre surveil16 constamment par un mecanicien. En tenant compte du temps necessaire A la mise en marche et B l'arrgt, la presence d'un mecanicien sera ndcessaire douze heures par jour, c'est-A-direqu'il faudra en fait deux mecaniciens. En outre, il faudra un conducteur de camion et un manoeuvre pour ramasser les residus de noix de coco. Pour produire 1 kWh, il faut utiliser les residus de trois noix de coco; il faudra donc transporter chaque jour sur les lieux les coques et les ecales d'environ 1.200 noix. I1 faudra un ouvrier supplementaire pour le stockage, le sechage, le dechiquetage et le melange. Le dechiquetage necessitera l'utilisation d'une machine de 15 kW pendant une heure par jour (soit une consommation de 15 kWh). Le gazogene produira 1,5 l/h de rbsidus phenoliques tres toxiques qu'il faudra conserver dans des barils et jeter 8 raison d'un baril de 200 litres toutes les deux semaines. I1 est bvident que les residus devront ktre manipules avec beaucoup de pr6cautions. Pour des raisons techniques, il ne sera pas possible d'envoyer immediatement l'electricite produite par le gazogene dans le reseau de Moheli : il y a neuf transformateurs branches sur la ligne de transport de force qui a 10 km de long et le gazoghne ne peut pas produire un courant haute tension ayant les caracteristiques voulues pour entrer dans un rbseau de ce genre. De toute facon, il faudra acheter un synchronisateur de phase (5 millions de FC) pour que le gazogene de 48 kW puisse s'intbgrer au rdseau. Asvects economiaues Les coats d'investissement d'un gazogene Alsthom sont de 22 millions de FC, c.a.f. Moheli. La duree de vie admise est de trois ans pour le moteur et de cinq ans pour les autres Blements. Dans un but de simplification, on a suppose que la vie utile de l'ensemble serait de 4 ans. Les autres composantes du coat sont les suivantes : Annexe 1.3 page 2 de 3 - Un bgtiment (3 millions de FC); - Un &choir (1 million de FC); - Une dechiqueteuse (4,5 millions de FC); - Un synchronisateur (5 millions de FC). La duree de vie adminise des equipements ci-dessus est de huit ans. Le cotit du vehicule necessaire A l'operation a et6 fixe A 4 millions de FC avec une duree de vie de 4 ans. - Avec les chiffres ci-dessus,le coQt annuel des investissements s'elbve A environ 10,7 millions de FC (taux d'actualisation 10 %). On admet que les coQts annuels de fonctionnement de l'installation seront de 5,5 millions de FC : 2 millions de FC pour l'entretien et les reparations, 1,5 million pour l'entretien du vehicule et le carburant et 2 millions pour les salaires. Ainsi, le total des cofts annuels de l'electricite fournie serait de l'ordre de 16,2 millions de FC. A titre de comparaison, la solution ordinaire (groupe electroghne diesel) donne un cotit annuel des investissements d'environ 1,9 million de FC (avec un cotit initial de l'investissement de 10 millions de FC et une durbe de vie de 8 ans). Les cotits de fonctionnement annuels s'elbvent A 6 millions de FC : 5 millions pour le carburant et 1 million pour les salaires de deux mecaniciens (un pour chaque releve). Le coQt annuel total de la fourniture de l'electricite A l'aide d'un groupe electroghne diesel est alors de 7,9 millions de FC, soit 8,3 millions de FC de moins que dans le cas d'un gazogene. En fonctionnant continuellement A pleine charge pendant 10 heures par jour, le groupe produira un total de 400 kWh, soit pour une annee de 350 jours, une production de 140.000 kWh qui pourrait btre vendue 16,8 millions de FC au maximum. Si l'on admet que la production pouvant &tre vendue doit btre reduite de 33 % en raison des fortes pertes en ligne dans le reseau de Moheli et de la consommation propre du groupe, les revenus potentiels bruts maximums tombent A 11,3 millions de FC. Cependant, compte tenu de la faible consommation d'electricite de l'ile, en particulier de jour, c'est-A-dire quand le gazoghne serait en marche, il est trhs improbable que la production d'electricite qui lui serait demandee atteigne 200 kWh par jour. Sur cette base qui doit btre consideree come assez optimiste, les revenus annuels de 1'EEDC ne seront que 5,6 millions de FC et la perte annuelle dBpassera 10,6 millions de FC. Quand 1'EEDC commencera A ramasser le combustible v8getal dont elle aura besoin (et qui est suppose gratuit), l'augmentation de la demande produira des effets sur la fonction economique de l'approvisionnement. Pour maintenir les cofits du transport et du ramassage A un niveau raisonnable, 1'EEDC devra se procurer les residus de noix de coco le long de la route. Les terres des deux c8tBs de la route sont couvertes de petites plantations de noix de coco dont les proprietaires enlhvent les Bcales en mbme temps qu'ils les recoltent. Aprhs avoir dBbarrassB les noix de leur bourre, ils Annexe 1.3 page 3 de 3 les ouvrent et laissent le lait s'ecouler de facon A reduire le poids. Ainsi, 1'EEDC pourra acceder facilement aux tas d'ecales (ce qui ne veut pas dire necessairement qu'elles seront gratuites) mais il sera trbs difficile d'obtenir les coques necessaires (25 %) car les planteurs les ramassent regulibrement et les emportent avec la pulpe jusqu'aux sechoirs de copra oG elles servent de combustible. L'EEDC sera obligBe d'acheter la plus grande partie des coques dont elle aura besoin et les Bcales prendront ainsi une certaine valeur au bout d'un certain temps. Assez rapidement, on verra apparaitre un systbme de commercialisation dans lequel les planteurs mettrons leur "production" d'ecales dans des sacs comptBs, plac6s le long de la route pour 6tre ramasses par le camion de ramassage et ils s'attendront sQrement A recevoir un - paiement pour ce "produit". La demande annuelle de la centrale en combustible de la biomasse sera d'environ 400 tonnes (teneur en humiditd 55 % avant sechage). M6me si 1'EEDC ne paye les kales que 2 FC par kg la repercussion sur les coQts de fonctionnement annuels sera de 800.000FC. En outre, comme cela a dtd mentionnB plus haut, les coques ont dejA une bonne valeur economique comme combustible pour les sechoirs A copra. En consequence, quand la production d'electricite commencers A se trouver en concurrence avec le traitement du copra pour partager les coques, le prix au kilo montera bien au-dessus de 2 CF. Le coat de l'electricite produite par la centrale montera en cons6quence et les revenus ne seront m6me plus suffisants pour couvrir les coats de fonctionnement,en supposant m6me qu'ils 1'aient jamais 6te. Annexe 1.4 page 1 de 1 Termes de rkfkrence - Lois et dis~ositionsreglementaires concernant la foresterie Organisme resvonsable : Ministere de la production et CEFADER. Nature des tgches : Examen et modernisation de la legislation sur les forkts aux Comores, notamment delimitation des differents types de reserves forestihres (par degre d'exploitation permis). Assistance technique necessaire : Service d'un juriste specialiste de la legislation forestiere en Afrique (appartenant A la tradition juridique fran~aise)(environ 3 hornrnes-mois) et services d'un forestier connaissant bien les problemes des forgts d6gradees d'Afrique (3 hommes-mois). Avec les moyens materiels et les fournitures, cette tache demandera environ 100.000 dollars. Generalites et iustifications Compte tenu des problemes ecologiques graves qui pourraient resulter de la continuation du deboisement aux Comores, il faut revoir la reglementation et la legislation forestieres existantes (la loi gknerale la plus recente a ete promulguee en 1947 et modifiee legerement en 1960). Les buts seront de permettre aux pouvoirs publics : - de limiter l'acces aux forkts (publiques ou privees); - de fixer les regles et les normes applicables aux forkts publiques et privees (ou aux plantations d'arbres); - de reviser les aspects fiscaux des lois et reglementations et de suggerer les modifications susceptibles de simplifier leur application (par exemple, taxes par souche ou autres imptits ou droits destines A couvrir les coCits de remplacement des arbres abattus); et de definir et de delimiter les zones de conservation des forgts (ou des arbres) en les classant par exemple en reserves ecologiques (aucune exploitation permise), en reserve pour le bois de chauffe (accessibles seulement aux habitants pour leurs besoins prives), etc. Annexe 1.5 page 1 de 2 Projet & termes & rCfCrence : Cellule de planification dnerghtique (CPE) I1 est cree au sein du Ministere charge de la planification et sous sa tutelle, une Cellule de planification energetique (CPE) qui aura pour mission : - De recueillir toutes les donnees disponibles et la documentation relatives au secteur de l'energie dans son ensemble, 8 savoir, l'electricite (tant thermique qu'hydraulique), les produits pCtroliers, le bois et les combustibles a base de rksidus v6g8taux, de mBme que les sources d'energie nouvelles, renouvelables ou non-conventionnelles. D'assurer la coordination et l'orientation des etudes et recherches necessaires ou de les realiser elle-m6me (avec ses propres cadres et/ou avec une assistance technique exterieure), de conseiller le Gouvernement sur les meilleures solutions (investissements, stratkgies, politiques des prix, des tarifs douaniers, de la taxation, etc.) pour assurer le developpement du secteur de 1'8nergie. - D'assurer la planification du secteur energetique (notamment des besoins en main-d'oeuvre qualifiee) de facon 8 permettre satisfaction des besoins futurs de la manigre la plus economique possible, de suivre les actions des principales structures d'execution (entreprises,agences, bureaux) du secteur et de les aider, le cas echeant, 8 entreprendre des reflexions sur des sujets (strategies,politiques, planification) du ressort de la Cellule de planification energetique. - De suivre et d'analyser la situation de l'utilisation de l'energie dans les foyers (cuisine, chauffage d'eau, etc.) de facon A pouvoir valablement conseiller le Gouvernement et les menages sur les substitutions economiquement viables. - De servir de point de chute et d'appui pour toute l'assistance technique exterieure (sauf celle destinee A la gestion ou aux activites purement internes des structures d'execution du secteur). La Cellule de planification energetique (CPE) n'intervient aucunement dans la gestion interne des entreprises du secteur et elle n'y exerce aucun contr6le. La CPE joue le r61e qui lui est imparti 8 travers les conseils qu'elle est en mesure de prodiguer, tant aux instances de contr6le ou de tutelle des entreprises du secteur qu'aux responsables des entreprises. La CPE n'etant pas impliquee dans la gestion courante des entreprises ou du secteur, consacrera ses ressources (surtout en cadres sup8rieurs) A la solution de problgmes qui depassent le cadre Annexe 1.5 page 2 de 2 des entreprises du secteur (par exemple, aux questions de substitution de sources d'bnergie, en particulier dans les foyers, ou aux problbmes pr6visibles mais non encore actuels, cornme le deboisement ou la prbvision des besoins en Bnergie). La CPE aura besoin d'appui de l'exterieur pendant sa periode de demarrage. En principe, deux cadres superieurs comoriens devront 6tre appuy6s par deux cadres superieurs expatries pendant une p6riode d'au moins d e w ans. De preference, les cadres comoriens seront : i) ingenieur blectricien (ou technicien I.U.T.). ii) bconomiste/comptable (licence ou maitrise). Les expatribs comprendront un economiste et un ingenieur/planificateur, tous d e w spbcialistes des questions energetiques. Les cadres expatries entreprendront, de concert avec les comoriens toutes les tlches que le Ministre du plan pourra leur confier, dans le cadre des responsabilites proposees plus haut pour la CPE et formeront des cadres comoriens capables de prendre la relkve au bout de d e w ans. Leur action de formation pourra s'etendre aussi A des cadres d'autres minist&res (par exemple, du Ministere de la production) et A ceux des entreprises du secteur de l'energie au sens large. Cette intervention de cadres expatries A long terme pourra 6tre complbtbe par appel A des consultants A court terme pour des missions sp&cialisbes, dans le cadre des responsabilitks de la CPE. Budeet Economiste/comptable expatrie - 24 hommes/mois Ingbnieur/planificateur d'bnergie - 24 hommes/mois CoQt : 8.000 dollars/homme/mois - 384.000 dollars Consultants A court terme et stages de formation pour cadres comoriens - 100.000 dollars Petits matbriels, fournitures consommables, - imprbvus 16.000 dollars TOTAL = 500.000 dollars Annexe 1.6 page 1 de 2 UTILISATION DE POMPES PHOTOVOLTAIQUES POUR L'APPROVISIONNEMENT EN EAU POTABLE La faisabilite technique de l'utilisation de pompes photovoltafques aux puits existants d'0uela et de Tsungadjou pour satisfaire les besoins en eau potable de la population locale, ne fait aucun doute. Cependant, d'un point de vue economique, les pompes photovotafques ne paraissent pas particulikrement interessantes dans le cas de ces deux puits, comme le montrent les donnees suivantes concernant la production d'eau necessaire et les cofits probables de pompes photovoltafques appropriees. Site Ouela Tsungadjou Hauteur de (y compris 3 m pour le reservoir) Nombre d'habitants A desservir par jour Quantite d'eau par habitant et par jour Quantite d'eau totale necessaire 62,5 m3 87 m3 Moyenne mensuelle de l'ensoleillement quotidien 4 kWh/m2 Calcul de l'eneraie hvdraulique necessaire Dour vomper l'eau aux deux sites Equation dans laquelle : - Ehyd = Energie hydraulique (en kWh) - m Massed'eau(enkg) (densite de l'eau 1) -- g = Pesanteur (- 9,s m/s2) h Hauteur de pompage (mktres) c Constante de conversion des watts en kWh (1/3,6 . lo6) Ouela : Ehyd = 7,7 kWh Tsungadjou : Ehyd - 5,4kWh Annexe 1.6 page 2 de 2 Calcul de la puissance de vointe des vanneaux vhotovoltaiaues necessaires Si l'on admet que les pompes photovoltafques submergees soient de haute qualite et convenablement concues, le rendement d'ensemble du systbme sera probablement de l'ordre de 3,8 %. Sur cette base, 1'6quation suivante donne l'ensoleillement quotidien (Eglo) necessaire : Eglo ' Ehyd HS Eglo - Ensoleillement quotidien (kWh) Hs = Rendement d'ensemble du systbme (0,038) La surface du reseau de panneaux photovoltafques necessaire dans chaque cas s'obtient ti l'aide de l'equation suivante : Dans laquelle : A = Surface du reseau - Emin - Ensoleillement quotidien minimum (4 kWh/m2) Ouela : A 51 m2 Tsungadjou : A = 36 m2 On admet que le rendement des panneaux solaires est de 11,5 %. La puisssance de pointe n6cessaire des ensembles photovoltafques est alors donnee par l'equation suivante : Dans laquelle : Ppoipfe -- puissance de pointe en kW - ensoleillement maximum (en kW par m ) avec un 2 rendement des panneaux solaires de 0,115 Ouela : Ppointe - 5 8 kW 1 Tsungadjou : Ppointe = 4,l kW Calcul du coat des investissements Actuellement, les ensembles photovoltafques solaires coatent environ 7.500 dollars par kW de puissance de pointe (y compris les supports). Pour les syst&mes envisag6s, le coat des autres elements (pompe, inverseur, commutateur, cablgge, etc.) peut etre estime ti 7.500 dollars. En consequence, les coats des investissements des pompes solaires awt sites envisages sont d'environ : Ouela : 50.000 dollars Tsungadjou : 40.000 dollars Annexe 2.1 page 1 de 6 HISTORIQUE DE IA DEMANDE DE PRODUITS PETROLIERS .De 1983 A 1986l, la demande de produits p6troliers a 6t6 de 14.200 tonneb par an en moyenne, soit 35 kg par habitant, ce qui est infirieur B la consommation moyenne dans les autres pays d'Afrfque ayant atteint un niveau de d6veloppement similaire. Le tableau 3.1 donne le d6tail de la demande par types de produit pitrolier. Au cours des quatre dernieres ann6es, pour les quatre produits principaux (essence, diesel, kerosene et jet kbrosene) les variations ont 6te tres faibles et ont reflete les changements des niveaux d'activit6 dans les travaux publics et l'aviation. Le tableau 2.1 donne la consommation par habitant d'essence, de diesel et de kerosene, dans chacune des fles en 1985. Avec 75 % du parc automobile du pays et 60 % des consommateurs d'blectricite, la Grande Comore represente 80 % de la consommation totale de produits petroliers. Tableau 2.1 - IMPORTATIONS DE PRODUITS PETROLIERS (tonnes) Jet Essence Diesel Kerosene kerosene Total Tendance pendant la lere moiti6 de 1986 -15,5 % - 5 % +42 % - 40 % - 5 % Tableau 2.2 - CONSOMMATION DE PRODUITS PETROLIERS DANS CHAQUE ILE EN 1985 (LITRE/HABITANT) Grande Comore Anjouan Moh61i Essence 22,6 6,6 6,7 Diesel 14,7 10,6 7,5 KBrosene 8 5 4 Tous produits p6troliers r6unis, (en % par rapport au total pour le pays) 80 % 18 % 2 % Les donni5es anterieures A 1983 ne sont pas fiables car il n'y avait pas de structures administratives dans ce sous-secteur avant la cr6ation du SCH. page 2 de 6 Le parc automobile2 a augment6 de 4 % par an au cours des quatre dernieres annees mais la consommation d'essence a augmente de pres de 6 % par an au cours de la mkme periode, ce qui suggere une deterioration de la consommation de carburant des vehicules existants et reflete l'absence d'un systeme de transports publics. La ville de Moroni compte pour plus de 50 % dans la consommation totale d'essence du pays. La demande de carburant diesel correspond B deux types distincts de consommateurs : a) La compa nie d'blectricite EEDC dont la demande est reguliere 5 (3.800 m en 1985) et croft a raison de 7 % par an; et b) Les camions3 et les engins de travaux publics dont la consommation est moins regulihre et a atteint un maximum en 1984 (cf. tableau 2.1). La consommation des engins de travaux publics est connue (600 m3 en 1985) mais il n'est pas possible de determiner si le reste est consomme entierement par le parc de camions ou s'il existe un grand nombre de petits groupes electrogenes prives. Le Jcerosene est couramment utilis6 pour 1'6clairage domestique dans les maisons sans dlectricite mais 8 l'avenir, il pourra remplacer progressivement les combustibles ligneux pour la cuisson domestique dans les menages urbains. La consommation par habitant est relativement plus forte en Grande Comore, ce qui suggere que c'est dans la capitale que le k6rosene est le plus largement utilise pour la cuisson des aliments. Cependant, c'est sur l'ile d'Anjouan que le deboisement est le plus grave et qu'il faudra que la consommation de kerosene augmente le plus. La Compagnie Air Comores est le plus gros consommateur de carburant d'aviation (30 %) bien qu'elle se fournisse en partie B Mayotte oh le carburant est moins cher. Les compagnies aeriennes dtrangeres (Air France, Air Mauritius, Air Tanzania, South African Airlines) representent 60 % de la consommation mais cherchent B reduire leurs achats 8 Moroni en raison des prix bleves. L'avion presidentiel represente les 10 % restants. I1 n'y a pas de raffinerie aux Comores et tous les produits petroliers sont import& du Koweit, conform6ment 8 des contrats de trois ans passes Selon une etude du BCEOM conduite en 1985, il y avait 2.920 voitures particulieres (12.500 km/an/voiture; consommation moyenne : 8 litres/100 km), 510 minibus (14.000 km/an/vehicule; 14 litres/100 km) et 3.400 motocyclettes et v~lomoteurs. La mission a estime qutA la fin de 1985 il y avait 335 camions B moteur diesel. Annexe 2.1 page 3 de 6 entre la SCH et la Kuwait Petroleum Corporation (KPC). Les produits petroliers sont importbs en vrac, sauf le jet keros&ne, le methanol et les lubrifiants qui sont importes en fiits, et le butane qui arrive en conteneurs d'une tonne. Les navires petroliers font escale quatre B cinq fois par an B Moroni et Mutsamudu avec un chargement de 3.500 tonnes en moyenne. L'ile de Moheli est approvisionnee B partir de Moroni, par des boutres transportant les produits en fQts ou dans des reservoirs plus importants montes sur des patins. La SCH poss&de et exploite six stations de distribution au detail en Grande Comore, quatre B Anjouan et une B Mohbli. La capacite de stockage est de 5.000 m3 B Moroni, ce qui represente quatre mois de la consommation de la Grande Comore et de Mohbli, et de 6.300 m3 B Mutsamundu, soit 19 mois de la consommation d'Anjouan. Les installations de stockage actuelles et le rdseau de distribution en Grande Comore sont suffisants mais des travaux d'entretien en retard ont besoin d'Btre effectubs et il faudrait instituer un syst&me d'entretien prbventif. Deux nouveaux reservoirs d'une capacite de 3.000 m3 et d'un coQt estime B 250 millions de FC ont ete proposes par 1'UNIDO pour remplacer les deux rbservoirs mis en service en 1958. Bien que ce nouvel investissement (s'il ne depasse pas 250 millions de FC et que les anciens reservoirs se rbvblent irrbparables) puisse Btre justifib, il faudrait reparer au moins un des anciens rbservoirs (si cela est possible) de facon B ce que la SCH puisse avoir au moins deux reservoirs pour chaque produit. La capacitb de stockage d'Anjouan est nettement au-dessus de l'optimum economique et semble avoir etb ma1 utilisee (en particulier les installations de decantation). Les autres investissements (rbservoirs et camions) sont egalement excessifs. L'exploitation et l'amortissement de ces nouvelles installations augmenteront certainement les coiits, sans que cela apporte des avantages quelconques pour qui que ce soit. A Moheli, une btude de 1'UNIDO propose la construction d'une capacitb supplbmentaire de 650 m3 et de nouvelles installations de dbchargement, et la remise en btat de la station-servicede Fomboni, pour un coQt total de 3,6 millions de dollars. Bien que les details de cet investissement proposb ne soient pas disponibles, un projet d'une telle ampleur semble Btre hors de proportion avec les besoins de Mohbli. La consommation annuelle de produits pbtroliers de Moheli btant d'environ 400 tonnes, le coiit total du transport d'une fle & l'autre, & raison de 19.000 FC par tonne (fiits transportbs par les boutres), ne doit pas dbpasser 7,6 millions de FC, soit 24.000 dollars. Cependant, certains travaux de remise en btat sont nbcessaires : quelques petits reservoirs (montees sur des patins), jauges, pompes, et compteurs volumbtriques, en plus de la remise en btat de la station-servicede Fomboni. Au total, ces reparations devraient coiiter environ 50 millions de FC. Fixation des ~ r i xdes Droduits ~btrolierset coiits des im~ortations La SCH a largement bbnbficib de la baisse des prix mondiaux des produits pbtroliers en 1986. Une structure rbsumbe des coiits des Annexe 2.1 page 4 de 6 importations de produits petroliers en 1985 et 1986 est donnee au tableau 2.3. Avec une baisse de 60 % des co13ts c.a.f. et une baisse resultante d'environ 30 % des charges fiscales sur les importations petrolieres (les droits de douane sont des droits ad valorem, calcules sur les prix c.a.f.), les benefices de la SCH en 1986 (apres avoir couvert tous les coQts mais avant les imp6ts sur les benefices des societes) pourraient tres bien dtre de l'ordre de 1 A 2 milliards de F C ~ . Tableau 2.3 - STRUCTURE RESUMEE DES PRIX PETROLIERS EN JUIN 1986~1(FC/litres) - - Jet Essence Diesel Kerosene kerosene c.a.f. 41,8 38,7 39,l 39,l CoQts d'exploi. SCH 23,2 23,6 24,8 24,8 Imp6ts et taxes 40.1 31.1 20.3 - CoQt SCH 105,l 93,4 84,2 63,9 Prix au detail 275.7 - - 180 200 - 190 Benefice de la SCH avant imp6ts 170,6 86,6 115,8 126,l a/ Voir la structure detail16 des prix au tableau Annexe, page 2. Voici l'estimation de la mission : Marges b6n6- Produits Ventes 1986 ficiaires SCH Benefices SCH (lo6 litres) (FC) (lo6 FC) - Essence - Diesel pour le transport - Diesel pour la production d'6lec et les trav. publics - Kerosene - Jet kerosene Total Annexe 2.1 page 5 de 6 Tableau 2.4 - STRUCTURE RESUMEE DES PRIX PETROLIERS EN JUIN 1 9 8 5 ~ 1(FC/litres) Jet Essence Diesel KBros&ne kBros&ne c.a.f. 105 107 115 CoQts d'exploi. SCH 23,2 23,6 24,8 ImpBts et taxes 66 45.5 43.1 CoQt SCH 194.2 176.1 182.9 Prix au detail 275.7 - - 180 200 BBnBfice de la SCH avant imp8ts 81,5 b/ Voir la structure dBtaille des prix au tableau Annexe, page 2. Tableau Annexe, page 1 Ca~acitBde stockaee de la SCH et autonomie CapacitB de Consommation Autonomie stockage (m3) en 1985 (m3) (jours1 Moroni : (Total) Essence Diesel KBros&ne Mutsamundu : Essence Diesel KBros&ne Source : SCH et estimations de la mission. AoOt 1985 Juln 1986 Essence Diesel Kbrosdne Jet Essence Diesel Kbrodne Jet Taxes e t impbts Total partiel 194,2 176,l 182,9 139,8 105,l 93,4 84,2 63,9 5s t-c -2 r.H Marge bbneficiaire 81,5 3,9 17,l 50,2 170,6 86,6 115,8 126,l rr tn tr 14 Pr ix de Vente 275,7 1 80 200 110 275,7 180,O 200 190 , tn 'u Prix de Vente/c.a.f. (I) 262,6 160,Z 173,9 165,3 659,6 465,l 51 1,5 485,9 TI 5 Impbts e t taxes en I du c.a.f. 62,9 42,5 37,5 0,o 95,9 80,4 51,9 0,o H tn "0 Remarque: Les droits de douane sont des droits ad valorem rnais les taxes sur l e transport e t sur la rotation des stocks sont spbcifiques. g Essence Diesel Kerosene Jet Kerosene Droits de douane 41s 21a 29,91 0s Source: Administration comorienne, S M , douanes. Annexe 3.1 page 1 de 9 COUT MARGINAL A IBNG TERME DE L'ELECTRICITE Une prevision de la demande dlBlectricitken Grande Comore et B Anjouan a Bt6 presentee au paragraphe 4.5. En plus du scenario de base, plusieurs autres scenarios ont Bt6 imagines en vue d'evaluer l'influence des differents parametres sur les projections de charge et, en consequence, sur les investissements necessaires et sur les plans d'expansion. Come le montre le resume presente au tableau 4.1 de la presente annexe, la demande, et donc la puissance installee, peuvent differer fortement suivant les scknarios. En 1995, la difference entre les pointes du reseau en Grande Comore (aux bornes des genbrateurs) dans le cas des deux scenarios les plus opposks est de 1.197 kW, soit une variation d'environ plus ou moins 15 % par rapport B la pointe du cas de base qui est de 4.757 kW. Les valeurs correspondantes pour la mkme annee B Anjouan sont de 550 kW pour la difference entre les extremes et de 1.616 kW pour la pointe dans le cas de base (soit une variation de plus ou moins 17 %). Le plan d'expansion au moindre coGt de la production d'electricite, et le calendrier optimum de mise en service de nouveaux groupes electrogenes dependent fortement des taux reels de croissance de la charge des rkseaux. Avant de passer A une analyse plus detaillee des differents plans d'expansion possibles, nous allons calculer les co6ts marginaux A long terme (CMLT) A partir des projections de la demande dans les cas de base, et les investissements minimums necessaires pour satisfaire cette demande avec une certaine marge de securite. La situation dans l'ensemble des Comores oG l'on trouve plusieurs petits centres dans lesquels la demande est faible et les tendances inconnues, justifie de limiter l'estimation du CMLT B la Grande Comore (reseau aliment6 A partir de Voidjou) et B Anjouan (reseau interconnect6 futur de Mutsamudu et Domoni). Ces valeurs serviront aussi B faire une comparaison entre la methode comptable utilisee par 1'EEDC pour etablir ses tarifs et la methode des coGts marginaux A long terme. Croissance de l'offre et de la demande Les demandes de pointe en moyenne et en basse tension pour les cas de base sont resumees au tableau 2.9 et 2.10 de la presente annexe. La demande de pointe en moyenne tension a Bte estimke en y ajoutant les pertes en ligne et la demande des consommateurs en basse tension. Les pertes sont presentees en pourcentage de 1'Blectricite fournie au depart et une distinction a ete faite entre les pertes moyennes annuelles et les pertes en pointe (pertes se produisant au moment des pointes du reseau qui se situent entre 18 et 22 heures). Le cas 5 en Grande Comore est une modification du cas de base, en supposant qu'un programme de reduction des pertes serait progressivement appliquk entre 1989 et 1994. Les details de ce programme et de son application ont besoin d14tre Btudies et feront l'objet d'une assistance technique. Cependant, si l'on tient compte du faible facteur de puissance (cosinus phi) mesure en Grande Comore (il est probablement aussi faible B Anjouan), des faibles facteurs de charge B toutes les tensions (ce qui conduit 8 un faible facteur d'utilisation de la puissance installke), et de Annexe 3.1 page 2 de 9 la deterioration naturelle probable de ces facteurs de charge au fur et B mesure du branchement de nouveaux clients residentiels dont la demande se concentre aux periodes de pointe, il n'y a pas de doute que lfinstallationde condensateurs en parallBle (jusqulAun niveau B determiner) constitue la solution au moindre coGt et permettra de retarder l'expansion de la puissance installee. Un resume des facteurs de perte en moyenne et en pointe pour la Grande Comore et Anjouan entre 1987 et 1995 est donne au tableau 3.1 et montre les effets que pourrait produire un programme de reduction des pertes en Grande Comore. Cependant, le calcul des CMLT dans le cas de base a ete fait en supposant qu'il n'y aurait pas de programme de reduction des pertes en ligne. La demande projetee dans les cas de base a ete comparee avec les capacites actuelles disponibles sur les deux fles, en vue de determiner les dates les plus eloignees auxquelles de nouvelles installations de production devront ktre mises en service. Dans cette comparaison, on a admis comme principe que le reseau devrait ktre capable de satisfaire la demande projetee par la mission avec une marge de securite equivalant B la perte du generateur le plus important. L'autre solution, qui aurait consist6 B prendre un certain pourcentage (20 ou 30 %) de la puissance totale installee, a ete ecartee en raison du petit nombre de generateurs dans chaque reseau et de la puissance elevee du generateur le plus important par comparaison avec la puissance totale installee. Avec les critBres choisis pour la marge de securite, il peut ktre necessaire de mettre en service de nouveaux genera- teurs plus t8t qu'avec d'autres critBres moins exigeants ou avec des normes de securite plus faibles. Cependant, on a Bgalement suppose que les genera- teurs existants seraient capables de produire A leur puissance nominale pendant toute la periode envisagee dans l'etude mais cette hypothBse ne con- corde pas trBs bien avec la realit6 aux comoresl. Les tableau 3.2 et 3.3 de la presente annexe donnent une comparaison des projections de la demande et des besoins en puissance installee pour la Grande Comore et Anjouan, dans trois scenarios : faible, moyen (scenario de base) et fort. Les consequences du choix d'un scenario plut8t que d'un autre sur les dates de mise en service de nouveaux generateurs sont evidentes. LfhypothBsede base pour la Grande Comore a 6t6 que le cinquiBme groupe (1.800 kW) dont l'installation a 6te decidee par 1'EEDC commencers B alimenter le reseau B la fin de 1988. Dans le scenario faible, aucun groupe supplementaire ne sera necessaire jusqu'en 1997, bien que les trois groupes installes en 1978 (2.400 kW au total) auront alors largement depasse leur duree de vie utile. Dans le scenario de base, un nouveau groupe sera I1 faut B nouveau insister sur la necessite de rassembler soigneusement des donnees sur les indisponibilites pour reparations et entretien reguliers et pour pannes imprevues, pour chaque generateur, en vue de determiner les effets reels des augmentations de la puissance installee sur la capacite de transport du reseau. Annexe 3.1 page 3 de 9 necessaire en 1993; pour le calcul du CMLT, la puissance de ce groupe a 6t6 fixee A 1.800 kW. Dans le scenario A demande forte, ce mCme groupe sera necessaire un an plus t6t. Dans les trois scenarios, le remplacement des trois groupes anciens se ferait en 1993, sans augmentation de la puissance. Pour Anjouan, les hypotheses etaient que la nouvelle centrale de Mutsamudu entrerait en service A la fin de 1988 avec deux groupes de 640 kW chacun et que l'interconnection entre Mutsamudu et Domoni se ferait A l'aide d'une ligne 20 kV de 18 km de long. L'EEDC commencers alors A exploiter les centrales de Mutsamudu et de Domoni en parallele et reportera jusqu'A 1990 (dans le cas du scenario de base et du scenario fort) ou jusqu'en 1991 (dans le cas du scenario faible) l'installation du troisieme groupe A Mutsamudu car la capacite de 424 kW installbe A Domoni pourra alors servir de reserve pour l'ensemble du reseau. Les coQts tres eleves des nouveaux groupes de production militent fortement en faveur de la pleine utilisation des investissements anterieurs en puissance installee A Domoni (groupes installes en 1986) et d'un report de 2 A 3 ans de la mise en service du troisieme groupe. Dans le scenario faible, il n'y aura pas besoin d'augmenter la puissance installee avant 1999. La mise en service d'une capacite de production supplementaire sera necessaire en 1997 dans le scenario de base et en 1995 dans le scenario fort. L'experience de l'exploitation en parallele des centrales de Mutsamudu et de Domoni qui aura commence en 1989 devra alors rendre possible la mise en parallele des nouvelles centrales qui pourront gtre les centrales hydrauliques de Marahani (225 kW) et de Tatinga Superieure (120 kW) (345 kW au total), dont l'intergt economique de la remise en &tat par rapport A la mise en service de nouvelles centrales diesel equivalentes a dejA recu une dbmonstration preliminaire2. De nombreuses hypotheses concernant les coQts des investissements unitaires pour la distribution moyenne et basse tension, la duree de vie utile et les coQts d'exploitation et d'entretien, ont 6te faites pour le calcul des CMLT. Pour permettre d'estimer plus facilement les effets de ces hypotheses sur les coQts finals et de mieux prevoir les structures tarifaires possibles, les coQts ont ete repartis selon les classifications suivantes : a) Par reseau (Grande Comore et Anjouan). b) Par catbgorie (puissance installbe, exploitation et entretien, energie). c) Par tension (tension au depart, moyenne et basse tensions). d) Par heures de la journee (pointes et en dehors des pointes). Les additions au reseau prevues A court terme et d6jA decidees par 1'EEDC ont 6te prises en compte, avec les coQts des investissements proposes par 1'EEDC. Annexe 3.2. Annexe 3.1 page 4 de 9 La liste de ces investissements est donnee au tableau 3.4; en ce qui concerne les equipements de production et les lignes B moyenne tension, les coQts semblent plus eleves que pour des installations similaires dans d'autres pays de la m6me region. Les calculs ont ete effectues en francs comoriens constants 1986-87,actualises B 1987, et en utilisant un taux de change de 330 FC pour un dollar, dans un but de comparaison seulement. Les calculs couvrent un periode de neuf ans allant de 1987 A 1995. CoQts mareinaux B l o n ~terme (CMLT) - Grande Comore Coats de production de l'electricite Le CMLT pour la Grande Comore a ete calcule B partir de la puissance en pointe et des coats de l'energie, A l'aide des projections de la demande correspondant aux cas de base. Tous les coQts (ainsi que les demandes de pointe) ont ete ajustes pour tenir compte des pertes en ligne jusqu'aux points de livraison aux abonnes. Les coQts de la puissance installee par kW ont ete convertis en coQts annuels par kW, compte tenu de la duree de vie utile du materiel. Tous les nouveaux groupes fonctionnent au diesel, il n'y a donc pas de differences en pratique entre les coQts concernant les groupes utilises pour repondre ti la charge de base et ceux fonctionnant pour la charge en pointe. Les coQts de la puissance installCe sont rCsumCs au tableau 3.5. La remise en Btat des groupes no 1, 2 et 3 a ete comprise dans les coQts ainsi que dans la production. Les principales hypoth&ses ont Cte les suivantes : Duree de vie des groupes remis en etat 7 ans Duree de vie des nouveaux groupes 10 ans Taux d'actualisation 12 % CoQt d'exploitation et d'entretien des nouveaux groupes 5 % par an du montant des investissements Coats des investissements pour le remplacement des groupes 1, 2 et 3 600 dollars par kW Les coQts d'exploitation et d'entretien de chaque groupe ont Cgalement ete calcules et ajoutes. En plus des coats correspondants aux nouveaux groupes, on a ajoute 5 millions de FC en 1988 pour tenir compte des effectifs et des moyens materiels supplementaires qui leurs sont associCs. Les coats de la puissance installee, calcules sur une base annuelle, sont rCsumCs au tableau 3.6. Les coQts annuels d'exploitation et d'entretien ont CtC calcules en utilisant les coats supplementaires totaux actualisCs et les augmentations totales de la charge en pointe (au niveau de la production) au cours de la periode envisagee. CoQts de distribution En genCra1, les coQts des investissements pour la distribution en moyenne (MT) et basse tension (BT) ont ete affectes B la puissance demandee Annexe 3.1 page 5 de 9 suppl6mentaire car la construction du reseau est determinee principalement par la puissance en pointe plut6t que par les kWh. Les valeurs de la demande et des investissements supplkmentaires aux trois tensions (tension de dkpart, MT et BT), actualisees A 1987, ont kt6 calcul6es en fonction des projections de la demande et de plans hypothetiques de renforcement et d'expansion des reseaux de distribution. Les calculs sont donnes au tableau 3.7, pour trois taux d'actualisation (10, 12 et 15 %). Les hypothhses utilisees sont les suivantes : a) Investissements annuels constants de 4,95 millions de FC (15.000 dollars) dans le reseau MT. b) Investissements annuels dans le reseau basse tension proportionnels A l'augmentation de la demande de pointe en BT, en prenant un coat unitaire constant de 600 dollars par kW (198.000 FC/kW) . c) Duree de vie utile des reseaux MT et BT 30 ans d) Taux d'actualisation 12 % Les hypothhses concernant les investissements sont assez arbitraires et devront gtre corrigkes A l'aide de renseignements plus detailles A obtenir de 1'EEDC. Les investissements prevus dans le reseau MT sont faibles car l'essentiel du reseau doit avoir ete termine au debut de 1987 avec la mise en service d'une nouvelle ligne de transport. 11s ne concernent en fait que de tr&s petites lignes de desserte. Les coOts unitaires utilisks pour la distribution en BT devront dtre compares aux coats reels de 1'EEDC et dktailles en plusieurs categories, selon le type des zones desservies (les coOts unitaires pour de nouveaux abonnes dans une zone dejA fortement electrifiee et pour les abonnes des zones rurales sont tr&s differents). Les coats annuels d'exploitation et d'entretien ont ete fixes A 5 % des coats supplementaires de la distribution pour la MT et A 7 % pour la BT, pour la periode allant de 1987 A 1995. Les coOts unitaires moyens choisis pour la capacite de distribution supplementaire ont ete de 22.267 FC par kW pour la moyenne tension et de 198.000 FC par kW pour la basse tension. Un rksumk du calcul des coOts supplementaires de la distribution, totaux et calculBs sur une base annuelle (pour la capacite de production et pour l'exploitation et l'entretien), est donne aux tableaux 3.8 A 3.10. Le detail par types de coats et par tensions, permet de determiner facilement les principaux klkments entrant dans les coats finaux. En basse tension, les coats de la puissance en pointe sfel&ventA 205.340 FC/kW/an et ceux de l'exploitation et de l'entretien A 60.040 FC/kW/an. Ces chiffres comprennent les investissements ainsi que l'exploitation et l'entretien, pour la production comme pour la distribution et tiennent compte des pertes en ligne aux diffkrentes tensions. Les facteurs de pertes en pointe, depuis la production jusqu'aux abonnks en basse tension, ont un effet important sur la propagation des coats depuis la production jusque chez les abonnes. Le coat Annexe 3.1 page 6 de 9 unitaire de la puissance installee est de 126.590 FC/kW/an au depart mais il passe A 177.510 FC/kW/an A l'arrivee chez l'abonne en basse tension en raison des pertes dans les centrales et le reseau. Les cohts d'exploitation et d'entretien au niveau BT representent 29 % des cohts de la puissance au meme niveau. Au cours de la periode qui va jusqu'en 1995, les groupes diesel sont utilises tout au long de l'annee pour repondre a w besoins. Toute la demande supplementaire, A toute heure du jour ou A n'importe quel moment de l'annee, fait appel A une augmentation de la production diesel. Les hypotheses utilisees pour le calcul des cohts marginaux de l'energie sont donnees au tableau 3.11. Le coht economique utilise pour le carburant diesel a ete de 90 FC/litre3. La consommation unitaire de 0,280 kg/kWh suppose que certaines ameliorations ont ete dejh apportees A l'exploitation de la centrale de Voidjou, mais cette consommation pourrait etre encore reduite. Les cohts de 1'6nergie en basse tension sont de 44,07 FC/kWh en pointe et de 39,75 FC/kWh en dehors des pointes, pour un coht de 31,43 FC par kWh au niveau de la production. La difference entre les cohts en pointe et en dehors des pointes est due simplement A la difference entre les facteurs de perte en ligne (selon l'heure du jour) en MT et en BT. Calcul du coht marginal A long terme (CMLT) - Les calculs du CMLT A proprement parler sont resumes au tableau 3.12. Les abonnes MT et BT ne supportent que la charge des cohts supplementaires au niveau qui les concerne et au-dessus. Les facteurs de perte utilises varient suivant la tension et le moment consideres (pendant les pointes ou hors des pointes) comme il est indique au tableau 3.1. Les coats totaux equivalents par kWh, en combinant les cohts de la puissance installee et c e w de l'energie, ont egalement ete calcules. Le facteur de simultaneite en pointe a ete suppose egal A 0,85 pour la charge du reseau en moyenne tension (c'est- A-dire que la charge du reseau en MT au moment de la pointe globale n'est que de 85 % de la demande de pointe en moyenne tension). Les facteurs de charge en MT et en BT ont ete supposes egaux A 0,43,ce qui correspond aux facteurs de charge moyens du reseau pendant la periode consideree. Les cohts totaux equivalents (puissance + exploitation et entretien + energie) sont de 79,70 FC/kWh pour les abonnes MT et de 110,20 FC/kWh pour les abonnks en BT, en dehors des pointes, ce qui est inferieur au tarif actuel de 120 FC/kWh. I1 apparait donc que les cotits de la puissance installee sont superieurs aux cotits de l'energie en basse tension (70,45 FC/kWh) come en moyenne tension (45,53FC/kWh). Les cotits de l'energie en pointe et en dehors des pointes ne different pas beaucoup. Les cotits de la puissance aux Le prix moyen pay6 par 1'EEDC A la SCH a kt6 de 140,15 FC/litre en 1985. Annexe 3.1 page 7 de 9 niveaux "prod~ction~~,"MT" et "BT" ont ete estimes respectivement A 13.216 FC/kW et par mois, 16.074 FC/kW et par mois, et 22.115 FC/kW et par mois. Les principales raisons de ces fortes differences sont les suivantes : a) Pertes en ligne pendant les pointes sur le reseau BT. b) Investissements trhs faibles dans le reseau MT et investissements annuels rBguliers dans le reseau BT tout au long de la periode considBr6e. c) CoQts BlevBs de l'exploitation et de l'entretien dans le reseau BT qui retombent seulement sur les abonnes BT. Les coQts de la puissance au niveau de la production et de la MT montrent que les derniers sont superieurs de 22 % aux premiers. L'EEDC et le nouvel h6tel A construire B Mitsamiouli pourraient tous les deux utiliser ce calcul pour Bvaluer lfint6rBtde l'installation d'un groupe electroghne diesel autonome pour alimenter l'hbtel, au lieu de le brancher sur le reseau. La remise A plus tard de la construction du cinquihme groupe A Voidjou n'est pas possible en raison du manque actuel de reserve de securite A la Centrale et de l'incertitude concernant la production des groupes 1, 2 et 3 apres leur remise en Btat, mais sa puissance nominale pourrait Btre reduite si l'hbtel ne devait pas Btre branche sur le reseau, ou s'il disposait de son propre groupe Blectroghne qu'il utiliserait pendant les six heures de pointe quotidiennes. Corits marginaux A lone terme (CMLT) - Anlouan Des calculs similaires, en prenant des hypothhses similaires, ont et6 faits pour Anjouan. Le plan d'expansion de la production jusqu'en 1995 se limite B la construction d'une nouvelle centrale A Mutsamudu, en commenFant par deux groupes de 640 kW et en retirant l'ancienne centrale du service. Une ligne de 20 kV sera installee pour que les centrales de Mutsamudu et de Domoni puissent fonctionner en parallhle. Une autre solution consisterait A transfbrer les deux groupes de Domoni ii la nouvelle centrale de Mutsamudu, de fagon B pouvoir reporter B 1990 la mise en service du troisihme groupe. Si ce transfert prenait place, la securite de l'alimentation de Domoni ne serait pas moindre que celle que 1'EEDC offre au nouvel hbtel de Mitsamiouli, au bout d'une ligne 20 kV de 30 km de long. A Anjouan, le CMLT est beaucoup plus eleve qu'en Grande Comore. Le remplacement de la centrale la plus importante et la construction d'une ligne 20 kV B un coQt estimB qui est pr&s du double de ce qu'il devrait gtre mgme dans des conditions difficiles (54.000 dollars par km aux Comores au lieu des 30.000 dollars par km couramment acceptes), ont des effets extrgmement nBgatifs sur les coQts de la puissance installee. L'investissement d'environ 4,8 millions de dollars n'est pas rendu necessaire par une augmentation extraordinaire de la consommation ni par le raccordement d'un gros client car il s'agit simplement de repondre A un accroissement de la demande inferieur ii Annexe 3.1 page 8 de 9 9 % par an dans le cas du scenario le plus fort, ce qui correspond A une augmentation annuelle de 120 kW de la demande de pointe. Le calcul montre que les cofits de la puissance au niveau basse tension se montent A 518.840 FC/kW et par an. Le detail de ces coats est donne dans le tableau suivant : Production (puissance install6e1 exploitation et entretien) Pertes A la production et en MT Investissements MT (y compris exploitation et entretien) Pertes en ligne BT Investissements BT (y compris exploitation et entretien) Total On peut voir qu'au niveau de la BT, pres de 70 % des coats de la puissance proviennent des investissements (y compris l'exploitation et l'entretien) aux niveaw de la production et de la MT, avec 29 % provenant des investissements dans le reseau MT. Avec un facteur de charge inferieur A celui de la Grande Comore (0,35 au lieu de 0,43) les coats eleves de la puissance installee A Anjouan representent 169 FC/kWh. En y ajoutant 39,41 FC/kWh pour 1'6nergie, on obtient un CMLT de 209 FC/kWh (calcule en prenant 90 FC/litre comme coat economique du carburant diesel), ce qui est suphrieur de 75 % au tarif applique actuellement et impossible B recuperer par des augmentations de tarifs acceptables. Ces valeurs, bien qu'elles soient basees sur des hypotheses qui demanderaient encore A Btre verifiees, suggerent fortement que 1'EEDC et le Gouvernement devraient revoir tres serieusement et d'urgence les besoins en investissements A Anjouan et en fonction de ceux-ci,reevaluer en detail les cotits des principaw investissements prevus dans la centrale de Mutsamudu et dans la ligne 20 kV. Par exemple, la reduction du coat de la ligne de 340 millions de FC B 200 millions de FC permettrait de reduire de 10 % le CMLT de la capacite au niveau basse tension. Une autre conclusion, qui vaut aussi pour la Grande Comore, est que les coiits Bleves de 1'6lectricite sont dus principalement A de mauvais facteurs de charge, c'est-A-direA l'existence d'une puissance installee qui impose de fortes charges d'amortissement et reste inutilisee pendant la plus grande partie de l'annee. Toutes les mesures qui pourraient ameliorer le facteur de charge, comme une augmentation du prix de l'electricite fournie a w clients MT au moment des pointes, ou 1'6crhtement des pointes A l'aide de limiteurs pour les clients BT, sont A recommander. Annexe 3.1 page 9 de 9 Le tableau 3.8 presente une analyse de sensibilite des codts de la capacite de distribution pour la Grande Comore et pour Anjouan, conduite en prenant des taux d'actualisation de 10 % et de 15 %,des projections de la demande correspondant au scenario faible et dans le cas d'hnjouan, une reduc- tion de 40 % du coiit de la ligne 20 kV et un coiit unitaire des investisse- ments dans le reseau BT &gal B 1.000 dollars par kW supplementaire en pointe. Annexe 3.1 Tableaux Page I de 33 Tableau 1: COMORES - Grande Comore, Anjouan et MohCli Offre et Demande d1Electricit6 (1983 B 1985) Crolssance 1983 1984 1985 p.a. I Production brute (GWh) Ventes (GWh Demande en pointe i/ (MW) Pertes 2/ (GWh) Pertes ($1 Nombre d 'abonnes Consommation annuelle par abonne (kwh) -1 / Sans t e n i r compte des differences locales e t en supposant que les pointes sont simultanees dans les t r o i s iles. -2/ Y ccnnpris l a consommation du personnel de I 'EEDC, I 'eclairage pub1ic, l e pompage de Ifeau e t les vols. Source: Rapports annuels de IfEEDC: 1983, 1984 e t de 1985. A n n e x e 3.1 T a b l e a u x Page 2 d e 33 T a b l e a u 2: ANJOUAN - C e n t r a l e s d e Mutsamudu e t Domoni P r o d u c t i o n d t E l e c t r i c i t 6 , V e n t e s , Demande en P o i n t e e t Nombre d t ~ b o n n & s Production (MWh) L/ Ventes ( M h ) Pertes ( M h ) en pourcentage de l a production Demande en pointe (kW) 2/ Facteurs de charge 3/ Nmbre d Iabonnes 4/ Consanmation annuelle par abonne (kwh) Moyennes: Taux de croissance annuel (%) Product ion - 13.8 27.7 20.5 Ventes - 11.6 9.9 10,8 Pertes - 19.0 67.9 41.3 Demande en pointe - 12.1 23.1 17.4 Nombre d Iabonnes - 8.5 7.9 8.2 -1/Les renseignements dont nous disposons ne permettent pas d l e t a b l i r clairement s t i l stagit de l a production combinee de Mutsamudu e t de Domoni ou seu lement c e l l e de Mutsamudu. -2/Pointes combinees de Mutsamudu (80%) e t Domoni (20%) sans t e n i r compte des differences locales. -3/Chiffres peu sSrs en raison des incertitudes au niveau de l a production. -4/Valeurs combinees de Mutsamudu (77%) e t de Domoni (23%). Source: Rapports annuels de IIEEDC: 1983, 1984 e t de 1985. Annexe 3.1 Tableaux Page 3 de 33 Tableau 3: MOHELI - Centrale de Fomboni Production d'Electricit&, Ventes, Demande en Pointe et Nombre dtAbonn&s Production (MWh) 72,5 Ventes (MWh) 2/ 41,l Pertes 3/ (MWh) 31.4 en pourcentage de l a production 43,3 Demande en pointe (kW) 80 Facteur de charge 0,21 -4/ Nombre d 'abonnes 235 Consommation annuelle par abonne (kwh ) 350 4/ Taux de croissance annuelle moyen (%) Production - 35,l 25,4 30,2 Ventes - 34,5 26,4 30,4 Pertes - 36,O 24,l 29,9 Demande en pointe - 12,5 16,7 14,6 Nombre d labonnes - 29,8 36,l 32,9 -1/La centrale e s t entree en service en j u i l l e t 1983. -2/Les valeurs figurant dans les rapports annuels de I'EEDC ne coicident pas avec les valeurs fournies localement par l a Direction Generale. -3/Cocnprend l a consommation du personnel de ItEEDC e t Iteclairage public. -4/En supposant que l a production e t les ventes annuelles representent deux f o i s les valeurs mesurees. -5/Nombre dtheures quotidiennes de fonctionnement: 12 en 1983, 13 en 1984 e t 16 en 1985. Source: Rapports annuels de ItEEDC: 1983, 1984 e t de 1985. Annexe 3.1 Tableaux Page 4 de 33 Tableau 4: EEDC - Rkpartition Estimative de la Consommation - 1986 (Pourcentage) Grande Cunore Anjouan MoheI i Production 100,O 100,O 100,O Ventes 64 ,O Personnel de I (EEDC 3,5 Pompage de I teau 4,o Eclairage public 3,o Vol s 2.5 Pertes A la production 9,o Pertes d l a distribution1/ 14,O -I / Pertes techniques en ligne e t dans les transformateurs. Source: Estimations de ItEEDC e t de l a mission. Secteur prive Annee -- e n a g e e t Cammerce-- ------lndustrie ------ ----Administration---- -----Total----- Grande Cocnore Anjouan -'/ Chiffre a la f~n de I1ann&., 2, Situation au 30 juin 1986. -31 Consonvnat~oncorrespondant seulement a l a seconde lnoitie de 1983. - Source: Estimations de IIEEDC e t de l a mission. Grande h o r e -- Anjouan -- --MoheI i -- -------- Total -------- Production t o t a l e 9.416 100,O 2.400 100,O - 246 100,O 12.062 100,O - Ventes totales 6.086 64,6 1.433 59,7 - 56,9 140 7.659 loo,o Menages e t commerce 3.674 39,O 1.050 43,8 116 47,2 4.840 40,l 63.2 Administration 1.328 14,l 276 11.5 21 8,5 1.625 13,5 21,2 l ndustr i e 1,084 11,5 107 4,4 3 1,2 1 .I94 9 ~ 9 15,6 IfPertes" t o t a Ies 3.330 35,4 - 40,3 967 - 43,1 106 4.383 36,3 - Eclairage public 1/ 285 3,o 70 2,9 24 9.8 382 3,2 - Personnel de I 'EEDC 2/ 330 3,5 84 3,5 29 1 - I.8 443 3.7 Pompage de I Ieau ;/ 352 3,8 - - - - 352 2,9 - n2(D. 00 Pertes nettes 4/ 2.363 25,l 813 33,9 53 21,5 3.206 26,7 - (D (D w n -1/ Estimations de I'EECC basees sur l e nombre de lampadaires installbs. -2/ Estimations de I IEEDC. -3/ Pompage pour Ilalimentation publique en eau de Moroni. I -4/ Comprend les vols, les pertes a l a production e t pertes B l a distribution. Source: EEDC. Annexe 3.1 Tableaux Page 7 de 33 Tableau 7: EEDC- Consommation d1~1ectricitC et Taux de Croissance par Secteur (MWh et Pourcentage) Grande Comore MCnages (MWh) 2.750 3.130 3.674 Industrie (MWh) 908 952 1.084 Administration (MWh) 1.356 1.218 1.328 Total (MWh) 5.014 5.300 6.086 Taux de Croissance Annuel moyen (X) MCnages - 13,8 17,4 15,5 Industrie -- 4,8 13,9 9,3 Administration -10,2 9,o - 1 , O Total - 5,7 14,8 10,2 Anjouan MCnages (MWh) 824 999 1.050 Industrie (MWh) 96 80 107 Administration (MWh) 248 225 276 Total (MWh) 1.168 1.304 1.433 Taux de Croissance Annuel moyen (X) MCnages - 21,2 5,1 12,9 Industrie -- -16,7 33,8 5,6 Administration - -9,3 22,7 5,5 Total 11,6 9,9 10,8 Source: Estimations de L'EEDC et de la mission. Annexe 3.1 Tableaux Page 8 de 33 Tableau 8: G W D E COMORE - Cas No.1 PrCvision de la Demande et des Pertes en Pkriode de Pointe du Rkseau Crois Crois norm Annu abonnes Dem Dem Dem Dem Dem Point Point Pert Crois Gros Point Pert Point Pert Point Fact An en BT en BT BT Norm Abon en MT en MT Res Cent Pro Char Prod An = AnnBes Gros Abon = Gros abonnes Crols Annu Dem Point en BT Dem Point en MT = Demande en = Croissance annuelle de pointe en MT l a Demande en pointe en BT Pert en MT = Pertes en MT b m Point en BT = Demande en Dem Point Res = Demande en pointe en BT pointe sur l e reseau Pert BT = Perte BT Pert Cent = Pertes A l a centrale Crois norm abon = Croissance Dem Point Pro = Demande de pointe normale d1abonn8s a l a production Crois norm = Croissance norrnale Fact Char = Facteur de charge Prod = Production - Annexe 3.1 Tableaur .- --. - Page 9 de 37 Tableau 9: ANJOUAN- Cas No.1 Prkvision de la Demande et des Pertes en Pkriode de Pojnte du Rhseau - . -- Croi s Annu Dem Dem Dem Dem Dem Pol n t Point Pert Point Pert Point Pert Point Fact An an BT en BT BT MT MT Res Cent Prod Char Prof1 An = Annnes Pert MT = Pertes MT Crois Annu Dem Point en BT Dem Point Res = Demande en = Croissance annuelle de pointe sur l e reseau la Demande en pointe en BT Pert Cent = Pertes 3 ' a Dem Point en BT = Demande en centrale pointe en BT Dem Point Prod = Demande de Pert BT = Perte BT pointe a l a production Dem Point MT = Demande en pointe Fact Char = Facteur de charge en MT Prod = froductivn Annexe 3.1 Tableaux Page 10 de 33 Tableau 10: Rksumh des Prhvisions de l a Demande (1995 e t 2000) -1 1 - Pointe du RCseau :/ Besoins de Production (kW) (MWh ) 1995 2000 1995 2000 Grande Comore Cas No.1 -Cas de base 4.757 5.366 18.336 20.682 Cas No.2 -Forte 5.258 6.446 20.265 24.846 Cas No.3 -Faible 3.812 4.128 14.692 15.91 1 Cas No.4 -Forte 5.055 5.706 19.484 21.994 Cas No.5 -Cas de base/Faible 4.535 5.112 17.480 19.703 Cas No.6 -Forte 5.009 6.135 19.308 23.646 Cas No.7 -Faible 4.247 4.604 16.370 17.746 Anjouan Case No.1 -Cas de base 1.616 2.065 5.238 7.236 Case No.2 -Forte 1.770 2.506 5.737 8.781 Case No.3 -Faible 1.462 1 .831 4.739 6.416 Case No.4 -Cas de basefiaible 1.526 1.949 4.946 6.829 Case No.5 - Forte 1.757 2.244 5.695 7.863 Case No.6 - Forte 2.012 2.568 6.521 8.998 -1/ Les definitions des different cas sont donnbes dans l e texte. Le detail des resultats figure a IIAnnexe 3.5 (Tableaux 1-13). 2/ Pointe au niveau de la production, y compris la consormation propre des centrales. - - - - Source: Estimations de la mission. Consum. Pertes / Annuel l e Taux de Croissance Annuel Moyen 1 de Oemande Facteur Nombre par Demande Nombre Annee Produc Ventes Prod Pointe Charge . Abonnes Abonne Prod Ventes Pertes Pointe Abonnes - - - - -- - - - - -3 ( w h ) (IJMh) (Wh (kW) (kW) P, 5 (0 1970 1.800 1.504 296 16,4 - - 793 1.896 - - - - - - 2; h r ! I 97 2.117 1.840 277 13.1 - - 920 2.000 17,6 22,3 -6,4 16,O r 1972 2.643 2.375 268 10,l 445 0,68 1.054 2.253 24,8 29,l -3.2 - 14,6 '973 2.926 2.545 381 13,O 480 0,70 1 .I51 2.21 1 10,7 7,2 42,l 7,9 912 e 1974 3.316 2.791 525 15,8 . 739 0,51 1.237 2.256 13,3 9,7 37,8 54,O 7,5 1975 3.607 3.090 517 14,3 761 0,54 1.316 i 2.348 8,8 10,7 -1,5 3 ,o 614 P, 1976 3.412 2.948 464 13,6 761 0,51 1.395 2.113 -5.4 -4,6 -10,3 0 ,o 610 1z $ E 1977 3.830 3.381 449 11,7 816 0.54 1.388 2.436 12,2 14,7 -3,2 7.2 -0,5 1978 2/ 4.078 3.630 448 1 1 ,O 1 .I00 0,42 1.659 2.188 6,5 7,4 -0,2 34,8 19,5 4 ( o n 1979 f/ 5.509 1.230 0,51 35,l 1 1 ,8 w s 1980 6.203 1.400 0.51 12,6 13,8 $. I 1981 q/ 6.946 1.450 0.55 I2,O 316 1 P n I 0 1982 5/ 6.416 1.650 0,44 -7,6 13,8 ID w w 1983 61 7.479 5.014 2.465 33,o 1.630 0,52 2.665 1 .a81 16,6 -1,2 ff; (D CI I '984 8.274 5.300 2.974 35,9 1.780 0,53 3.220 1.646 10,6 5,7 20,6 9 12 2 0.a g E !985 9.416 6.086 3.330 35.4 2.250 0,48 3.798 1.610 13,8 14,8 12,O 26,4 18,O u g. 3 :3 'duh dnnuei de croissance (1) a_? * 9 '#7C 76 10,8 11,6 5,3 16,2 9,7 '479-85 9,3 - - 10,6 - ;:: 2 983-85 12.2 10,2 16,2 17,5 19.4 1" 00 3 2. m m n x w - r m -. - 1 1 d centrdle ds Voidjou est entree en service en j u i n 1978. n I- W ID. 'i'rem~ereannee complete de production de Voidjou. fa. m r 5 . Augmentation de 511 des t a r i f s l e 1 0 j a n v i e r 1981. W +I -4 s / Augmentation de 191 des t a r i f s l e 5 janvier 1982. w 0, -5/ Augmentation de 151 des t a r i f s l e l e r janvier 1983. m -6/ Cornprend les ltpertes indetermineesit (vols, etc.). 0, C x Source: Rapports annuels 1983, 1984 e t de 1985 de IcEEDC: Wission dcldentification des Problemes r e l a t i f s au Dbveloppernent de I I E lectr i f i c a t ion dans I 'Archi pel des Canoreslt, de I 'EDF, de january 1979. Annexe 3.1 Tableaux Page 12 de 33 Tableau 12: Facteurs de Perte moyenne et en Pointe pour 1'Energie et la Puissance (pourcentage des Injections) Grande Comore Sans Programme de Reduction Pertes Avec Programme de Reduction Pertes Aux centrales D i s t r i b u t i o n MT D i s t r i b u t i o n BT D i s t r i b u t i o n MT D i s t r i b u t i o n BT Annee Moyen Pointe Moyen Pointe Moyen Pointe Moyen Pointe Moyen Pointe Moyenne pour 1987-1995 (% 7.2 7~2 5,9 8.9 9,O 15.0 5.4 8.1 8.7 14.0 Anjouan Aux centrales D i s t r i b u t i o n MT D i s t r i b u t i o n BT Annee Moyen Pointe Moyen Pointe Moyen Pointe Moyenne pour 1987-1995 ( % ) 6.6 6.6 6Po 10,O 12,O 17.0 Source: Estimations de l a mission. --A. Demande en pointe au Niveau de la Production Puissance Totale Scenario Scenario Scenario Scenario Bas Scenario de Base Scenario F o r t Annee Faible DeBase Fort Instal lee Garantie?/ Instal lee Garantiel/ Instal lee Garantie?/ L. (D a n 2 m n P. 5 w cn: c a t; .. r.(D cn r P P 3 2 gE 3 2 %% ~ rn a m nm'7 s m 0 - Taux de croissance annuel moyen r n g m E (D. (D ( % I . 4,02 6,13 7,55 X 1.5 I D -l i Riseau alimente a p a r t i r de l a centrale de Voidjou. cn -2/ Les puissances donnees supposent que les puissances nominales des groupes ne soient pas declassees. -3/ Puissance disponible apres l a perte du groupe l e plus important. -4/ 4 , 2 M W = 2 x 0 , 6 + 1 x 1 , 2 + 1 x 1,8MW. -5/ Yise en service du groupe No.5 de 1,8 MW de Voidjou, devenant operationnel en 1988. -6/ Groupe No.6 de 1,8 MW. -7/ Remplacement de 2,4 MW = 2 x 0,6 + 1 x 1,2 MW, i n s t a l l e s en 1978. Source: Estimations de l a mission. Demande en pointe au Niveau de la Production Puissance Totale Scenario Scenario Scenario Scenario Bas Scenario de Base Scenario F o r t Annee Faible De Base F o r t l n s t a l l e e Garantiel/ Instal lee Garantiel/ Instal lee Garantiel/ 1.704 4' El 1.064 (D 3 1.704 1.064 P, 3 c3 - 1.704 1.064 a P, rP 0- 2.344 - 5/ 1.704 I-' (D (D 2.344 1.704 P, E 2.344 1.704 m * x I- 2.344 1.704 t I P 0. 2.344 1.704 3 P V) 0 nouv gpe - z g m nouv gpe - 3 4 0 I nouv gpe - a c + Taux de croissance annuel moyen ( % 6,06 7,12 8,60 -I/ Reseau interconnecte de Mutsamudu e t de Domoni. -21 Les puissances donnees supposent que les puissances nominales des groupes ne soient pas declassees. -31 Puissance disponible apres l a perte du groupe l e plus important. -4/ 1.704 kW = 2 x 640 (Mutsamudu) + 1 x 113 ( h l o n i ) + 1 x 200 (Domoni). -5/ Groupe No.3 de 640 kW a Mutsamudu. I-' (D. (D Source: Estimations de la mission. Annexe 3.1 Tableaux Page 15 de 33 Tableau 15: Plan dtInvestissement A Court Terme de L'EEDc lnvestissement Date de mise Production Remise en &tat des groupes Nos.1, 2 e t 3 90 Groupe No.5 (1.800 kW) 690 Travaux de Genie C i v i l AVoidjou 40 Camion pour l e transport du carburant 200 lngbnierie 50 Total partiel 1.070 Distribution EquIp e n t Vbhicules Total partiel A lbas Total 1.320 (USS4,W m i I lion) Product ion Infrastructure de la nouvelle centrale de Mutsamudu Travaux de G6nie C i v i l b la nouvelle centrale 3 groupes (3 x 640 kW) avec bquipements auxiliaires lngbnierie Total partiel Distribution Ligne de 20 kV Mutsamudu-Bambao (18 kms) 320 1988 Transformateurs MTAT 20 1987 Equipement pour la distribution BT 100 1987 lngenierie Total parti e l A leas Total 1.580 (USS4,79 million) Source: EEDC. Remise RempIa- Etat cement Exploit e t Invest Actual e t CoOts Supple Exploit e t Entre Gpes Gpe Gpe Gpes Entretien Fact Rem E t a t RempI Exploi 1,2,3 5 6 1,2,3 Total Supp Actual Gpes G P ~ Gpe Gpes e t Annee i/ Z / 31 -4/ -5/ 61 6 1,2,3 Entre I n v e s t i s s m n t s totaux actualises (1987-1995) (en M i l l ions de FC) Valeur estimbe par IIEEDC. i = 0,12 taux d'actualisation. 1.800 kW a USSl.l80/kW. Remise en e t a t des groupes Nos.1, 2, 3 1.800 kW a USSl.OlO/kW. = 7 annees, 0,219117 2.4 kW. Rempl acement des groupes Nos.), 2, 3: 2.400 kW Nouveau groupe No.5 = 10 annees, a USS600/kW. 0,176984 1 3 0 0 kW. Cobts dlexploitation e t dlentretien pour Nouveau groupe No.6 = 10 annees, les groupes Nos.5 and 6: 5% de I1investissement 0,1766984 1.800 kW i n i t i a l . Groupes Nos.1, 2 e t 3 remplaces Le total des cobts dlexploitation e t dlentretien = 10 annees, 0,l 10. cmprend les salaires du personnel supplementaire e t les f r a i s administratifs. Discount r a t e of 12%. Annexe 3.1 Tableaux Page 17 de 33 Table 17: GRANDE COMORE Calcul des CoGts de la Puissance Groupes Nos.1, 2 et 3 -1/ 6 90 x lo CF = 0,219118 = 8.217 F & ~ W par an 2.400 kW Groupe No.5 -21 66295 lo6 CF = 0,176984 = 65.140 FClkW par an 1.800 kW Groupe No .6 - 21 360990 1.800 kWlo6CF x 0,176984 = 35.484 F c / ~ wpar an Nouveaux groupes Nos. 1, 2 et 3 21 - 6 240965 lo CF x 0,176984 = 17.746 F C / ~ Wpar an 2.400 kW Exploitation et entretien - (pour la pCriode 1987-1995) 31 coGts supplCmentaires d'exploitation et d'entretien actualisCs: augmentation de la demande de pointe actualiske: 1,543 kW 49939 lo6 CF = 32.011 FClkV par an 1.543 kW En supposant une durCe de vie en service de 7 ans pour les groupes remis en etat et un taux d'actualisation de 12%. Facteur d'annualisation: 0,219118. En supposant une durCe de vie en service de 7 ans et un taux d'actualisation de 12%. Facteur d'annualisation: 0,176984. I1 n'y a pas besoin d'annualisation. Le coGt par kW et par an est calcule A l'aide des coiits supplementaires actualisCs et de la demande supplementaire en pointe (au niveau de la production) pour la pCriode considerhe. - Source: Estimations de la mission. Annexe 3.1 Tableaux Page 18 de 33 Tableau 18: GRANDE COMORE Cas Moyen - Cas No.1 -CoGts de la Capacitk de Distribution Demande en Pointe En Supplement PI an Annee Prod MT BT Prod MT BT MT BT (kW (kW) (kW) (kW) (kW) ' (kW) (Mil l ions de FC) r 10% VAN (1987-1995) [ 12g I 15% r 10% VAN (1987-2999) 1 12% t 15% r 10% CSM (1987-1995) [ 12% t 15% VAN : Valeur actualisee n e t t e : 0.10 CSM : CoGt supplementaire moyen i : 0.12 : 0,15 BTS/kW = 600 Taux de change FC/S = 330 Annexe 3.1 Tableaux Page 19 de 33 Tableau 19: GRANDE COMORE Rksumk des Codts Intermbdiaux de la Puissance (Production et Distribution) et d'Exploitation et d'Entretien (1987-1995) Demande CoGt de Coiit de Supplem. Coiit l a Puiss. I'Exploit. Investissements en Pointe SuppIem. sur une Base e t de Actual ises!/ Actual isbe!/ Moyen (AIC) base annuel l e 1 'Entretien Product ion - - 126.59 2/ 32 ,OO D i s t r i b u t i o n MT 29,54 1.327 22.267 2.76 - 4/ 1 , l l 3 1 D i s t r i b u t i o n BT 132,15 667 198.000 24,58 4/ 13,E6 j/ -1/ Actualises a un taux de 12% (Tableau 3.7). -2/ CoClts calcules sur une base annuelle pour l a remise en e t a t des groupes Nos.1, 2 e t 3, investissements pour les groupes Nos.5 e t 6 a Voidjou e t remplacement des groupes Nos.1, 2 e t 3 (Tableau 3.6). -3/ Coirts d'exploitation e t d'entretien (y compris les instal lations e t les f r a i s administratifs) calcules sur l a base de 5g des coiits supplementaires moyens en MT e t de 7%en BT. -4/ En supposant que les reseaux MT e t BT a i e n t une duree de v i e en service de 30 ans e t en prenant un taux dlactualisation de 12%. Facteur d'annualisation: 0,124144. Source: Estimations de l a mission. Annexe 3.1 Tableaux Page 20 de 33 Tableau 20: GRANDE COMORE RbsumC des Codts dqExploitation et dl~ntretien. de Production et de -~istribution(1987-1995) . (lo3 FcIkW par an) MT BT Tens ion Production D i s t r i b u t i o n D i s t r i b u t i o n Total Production 32,OO - MT level 1/ 38,14 1,11 -1/ b i t s en MT = CoOts de l a Production / (1 - Facteur de Perte en Pointe d IIUsine - Facteur de Perte en Pointe MT). -2/ CoOts en BT = CoOt en BT / (1 - Facteur de Perte en Pointe BT). Tableau 21: GRANDE COMORE Rhsumh des Codts de La Capacitb en Pointe (1987-1995) (10) c P I ~ wper year) - - - - - - - MT BT Tens ion Production D i s t r i b u t i o n D i s t r i b u t i o n Total Generation 126.59 - - 126.59 MV level 1/ 150.88 2,76 - 153,64 LV level 2/ 177.51 3,25 24,58 205.34 -I/ CoOts en MT = Cofits de l a Production / (1 - Facteur de Perte en Pointe d IIUsine - Facteur de Perte en Pointe MT). -2/ CoOts en BT = CoOt en BT / (1 - Facteur de Perte en Pointe BT). Remarque: Facteurs de perte en pointe p r i s au Tableau 3.1 pour l a periode 1987-1995. Source: Estimations de l a mission. Annexe 3.1 Tableaux Page 21 de 33 Tableau 22: GRANDE COMORE Calcul des Coiits de 1'~nergie au Niveau de Production (a) Consormation unitaire (b) Coiit kconomique du diesel ou (c) Coiit du diesel par kW produit (dl Coiits des lubrifiants (6% du coiit du carburant) (e) Total des coiits de production ( £ 1 Facteurs de perte (pris au Tableau 12) Coiits de ltEnergie Tension En Pointe Hors-Pointe Production 31,43 31,43 MV level 37,46 36,17 LV level 44,07 39,75 Source: Estimations de la mission. Annexe 3.1 Tableaux Page 22 de 33 Tableau 23: GRANDE COMORE Rksum6 des Coiits Marginaux A Long Terme (au sense Strict) de la Puissance et de 1 ' ~ n e r ~ i e - CoQts de l a Puissance CoOts de I 'Energ i e Tension Puis. Instal. Exploit. e t Entret. Total En Pointe Hors-Pointe Production 126.590 32.OW 158.590 31,43 31.43 MV level 153.640 39.250 192.890 37,46 36,17 LV level 205.340 60.040 265.380 44,07 39,75 Coiits totaux equivalents par kwh = (CoOts totaux de l a puissance i n s t a l l e e par kW e t par an x FS/FC x 8.760) t (CoOts de I Ienergie). SF = Facteur de simultaneite suppose egal a 0,85 pour l a moyenne tension e t 1 1,O pour la basse tension ( l a demande MT au moment de l a pointe dans l e reseau est supposee egale a 0,85 de l a demande en pointe propre du rbseau MT). FC = Facteur de charge propre du reseau (facteur de charge par rapport b l a demande propre a chacun des reseaux), suppose egal b 0,43 pour l a MT e t l a BT. MV level : 192*890 0p85= 36,17 = 45,53 t 36,17 = 79,70 FC/kWh (hors-poi nte) 43 x 8.760 LV level: 265*380 sot 39,75 = 70,45 t 39,75 = 110,20 FC/kWh (hors-pointe) 0,43 x 8.760 Source: Estimations de la mission. Annexe 3.1 Tableaux Page 23 de 33 Tableau 24: ANJOUAN - CoGts de la Puissance (Millions de Fc) Invest. Actualisbs e t b i t s Supplement Investissements Exploit. e t Entret. dlExploit. e t dlEntretien Groupes i/ Total Facteur Groupes Groupe Annee 1 , 2 Groupe 3 Z/ ?/ $/ SuppI h e n t Annual5/ 1, 2 3 E+E -1/ 2 x 640 kW USS1040/kW plus les travaux de genie c i v i l pour l a nouvelle centrale. -2/ 1 x 640 kW a USSlO4O/kW. -3/ b i t s dlexpIoitation e t d l e n t r e t i e n pour les groupes Nos.1, 2 e t 3: 5g de Ilinvestissement initial. -4/ . Le t o t a l des c o i t s d l e x p l o i t a t i o n e t dlentretien comprend les salaires du nouveau personnel -5/ Taux dlactua l isation e s t 12%- Remarque: E+E: Exploitation e t Entretien, Source: Estimations de la mission, Annexe 3.1 Tableaux Page 24 de 33 Tableau 25: ANJOUAN Calcul des Coiits de la Puissance a) Groupes Nos.1 et 2 - 11 742986 lo6 FC x 0,176984 = 102.714 Fc/kW par an 1.280 kW b) Groupe No.3 -11 13'p81 lo6 FC x 0,176984 = 38.662 Fc/kW par an 640 kW c) Coiits d'ex~loitation et d'entretien - 21 (pour la pCriode 1987-1995) coiits supplCmentaires d'exploitation et d'entretien actualisCs: 27,85 x lo6 FC demande supplCmentaire en pointe actualishe: 426 kW 6 27985 lo CF = 65,452 FC/kw par an 426 kW -1/ Vie utile de 10 ans; taux d'actualisation de 12%; facteur d1annuitC de 0,176984. -21 Pas besoin d'annuitisation. Le coiit annuel par kW est calculd 1 partir des coiits incrementaux actualisCs et des augmentations de charge (au niveau des gCnCrateurs) pendant la pCriode en question. Source: Estimations de la mission. Annexe 3.1 Tableaux Page 25 de 33 Tableau 26: ANJOUAN CoGts de la Capacith de Distribution I Dem. Supp lem. Demande en Pointe en Pointe Invest. Prevu Annee Prod MT BT Prod MT BT MT BT (kW) (kW) (kW) (kW) (kW) (kW) (Mill ions de FC) : 10% VAN (1987-1995) : 12% : 15% : 10% VAN (1987-2999) : 12% : 15% : 10% CSM (1987-1995) : 12% : 15% : 10% CSM (1987-2000) : 12% : 15% - VAN : Valeur actualisee nette : 0,lO CSM : Coirt ;upplementaire moyen i = 0,12 : 0,15 BTB/kW = 600 Taux de change FC/B = 330 Annexe 3.1 Tableaux Page 26 de 33 Tableau 27: ANJOUAN RCsumh des Codts Incrhmentaux Capacitb de Production et de Distribution et d'~x~1oitationet d'Entretien (1987-1995) Demande 1' CoSts do Supp lhen. CoSts la Capacitb Coots do Invest. -1 / en Pointe Supplhent. sur Base I'Explol t. Actualises Actualisee Moyens Annuel Ie e t Entret. (mi l l ions de FC) (kW) (lo3 F C / ~ W ) --- (lo3 FC/kW par an ) --- Production - - - 141,38 2/ 65,45 Distribution MT 321.80 372.2 864.65 107.46 ?/ 43.28 ?/ Distribution BT 61.22 309,2 198.00 24.50 !/ 13.86 ?/ -1/ Actualisbs b un taux de 12X (Tableau 3.15). -2/ CoOts calculbs sur une base annuelle pour la remise en btat des groupes b . 1 , 2 e t 3 de Mutsamudu (Tableau 3.14 ). -3/ CoSts d'exploitation e t dlentretien (y cmpris les installations e t Ies f r a i s administrations) calcules sur la base de 5X des cocts s u p p l h n t a i r e s moyens en MT e t de 7X en BT. -4/ En supposant que les reseaux MT e t BT aient une durbe de vie en service do 50 ans e t en prenant un taux dlactualisation de 1212. Facteur dlannualisatian: 0,124144. Source: Estimations de la mission. Annexe 3.1 Tableaux Page 27 de 33 Tableau 28: ANJOUAN RCsurnC des CoGts d'~x~1oitationet dtEntretien, de Production et de Distribution (1987-1995) (lo3 F c / ~ wpar an) MT BT Tens ion Production D i s t r i . D i s t r i . Total Production 65.45 - - 65.45 A/ MV level 78.48 43.28 - 121.76 LV level -/ 2 94.55 52.15 13.86 160.56 Tableau 29: ANJOUAN RCsumC des Cohts de Puissance en Pointe (1987-1995) (lo3 F c I ~ wpar an) MT BT Tens ion Production D i s t r i . D i s t r i . Total Generation 141.38 - - 141.38 1 MV level -/ 169.51 107.46 - 276.97 LV level -/ 2 204.23 129.47 24.58 358.28 -1 / Co"d en MT = Coed de l a Production / (1 - Facteur de Perte en Pointe b I 'Usine- Facteur de Perte en Poin t e MT). -2/ Coed en BT = C6d MT / ( 1 - Facteur de Perte en Pointe BT). Remarque: Facteurs de perte en pointe p r i s au Tableau 3.1 pour l a pkriode 1987-1995. Source: Estimations de l a mission. Annexe 3.1 Tableaux Page 28 de 33 Tableau 30: ANJOUAN Calcul des Coiits de 1'~nergieA la Production a) Consommation unitaire b) Coiit 6conomique du diesel ou 105.88 F~/kg c) CoGt du diesel par kW produit d) Coiits des lubrifiants (6% du coGt du carburant) e) Total des coiits de production f ) Facteurs de perte (pris au Tableau 3.1) CoGts de 1'~nergie Tension En Pointe Hors-Pointe Production 30,31 30,31 MV level 36,34 36,34 LV level 43,79 41,78 Source: Estimations de la mission. Annexe 3.1 Tableaux Page 29 de 33 Tableau 31: ANJOUAN Rksumk des CoCts Marginaux h Long Terme (au sens strict) pour la Puissance et li~nergie CoQt de l a Puissance Puissance E x p l o i t . CoQts de I 'Energ i e Tens ion I n s t a l lee e t Entret. Total Pointe Hors-Pointe Product ion 141.38065.450 206.830 30,31 31,43 MV 1 eve l 276.970 121.760 398-730 34,68 35.96 LV level 358.280160.560 518.840 43.79 41,78 b i t s totaux equivalents par kwh = (Coirts totaux de l a pu issance i n s t a l lee par kW par an x FS/FC x 8760) + (Coirts de I 'Energie). FS = Facteur de s i m u l t a n e i t e suppose egal a 0.5 pour l a MT e t A 1,O pour l a BT ( l a demande MT au moment de l a p o i n t e dans l e reseau e s t supposee egale a 0.5 de l a demande en p o i n t e propre du reseau MT). FC = Facteur de charge propre du reseau (facteur de charge par rapport a l a demande propre a chacun des reseaux), suppose egal a 0,35 pour l a MT e t l a BT. MT level : 398*730 Op5+ 34,68 = 65,02 + 34,68 = 99,70 FC/kwh (Hors-pointe) 0.35 x 8760 BT l eve l : 518*840 + 41,78 = 169,22 + 41,78 = 211,OO FC/kWh (Hors-pointe) 0,35 x 8760 Source: Estimations de l a mission. Autres al +---- IIIII *.%,a!,% I LLLL I I Plans Tableau I (Millions d'1nvestissements 32: q \O Inn al \ (V b nl \ GRANDE CLPP g " de mt LLL a Enn 33 al al V) L .al T) 3 U I .'! .- t .O c r t- In FC) .Y, t .- + .? c m t- (V (V COMORE --- (1987-1995) I-0 tman Page Annexe 828dd .3 - -a4 tEtL3 .- * 3.!8 's, .- 3C3Eal Ct .- ttta- a- LCLEt al valttm -wQD 3 ln30 In0\ a23 Q) a-3U)lnL .-am P L1)" om- 33at ulmgal al3c ,$a, 3ulx C tt .a V) 30 - - al a 0 T) UO.\ 3.1 .3 .- .- * Cn 9Ual @alL n Y P L ul x 2 al- 3 ln \O 0 0 \ A 3 de an - al CO " .- 33 Tableaux 0 .a * 0 C w .al 3 0 t C Y 5 t- Autres Plans Tableau (Millions dllnvestissement 33: de ANJOUAN FC) (1987-1995) -z .- .- - F 8" - - .- - .- Q t In3 C t AJ alL In wal Wal h " .- Page Annexe A.- & Q(L 0 Y > .. 31 3.1 de 33 Tableaux Tableau 34: Tarifs (Fc/k~h) de L'Electricitk de L'EEDc Page Annexe 32 3.1 de 33 Tableaux Tableau J g Ul C Q E, al a '2 oalv 3 a C 0""- d .- - - EV a cr Pzs a\ ,!? L\cnr ale-I-\ 4-0a z \ E 0 "Y 3 "Y \ f 35: et Diffhrentes les EEDC Coiits - Comparaison Marginaux Cat6gorties i entre Long dtAbonn6s les Terme Tarifs pour Page Annexe " - - z d - Existants u .$ am_a U+ al 3 t-t G .E t .al .C_ .al . B .al t- .a 0 '?a''a I,+ C 0- 11 L 3 a C In 3 n U) a- Q c L a Q L al 33 g - .Q 3.1 . 6 LL 4 5 k -al ? .a! ,a 5 C m = 0 0 ", U = 0, CQ t . Pl t de 3 L 0-l Q n U) cn a c Q " C Q 33 Tableaux Annexe 3.2 page 1 de 9 ANALYSE CRITIQUE ET ANALYSE ECONOMIQUE DE LA REMISE EN ETAT DES PETITES CBNTRALeS HYDRO-ELECTRIQUES D'ANJOUAN ET DU P W E T DE TATINGA I. Remise en etat des stations hvdro-electriaues de Marahani et Tatinga superieure Dans un rapport resume date du 20 novembre 1985, 1'EEDC compare les solution suivantes : a) La construction d'une nouvelle centrale diesel ayant une puissance installee de 3 groupes de 700 kW; et b) La construction d'une nouvelle centrale diesel equipee de 2 groupes de 700 kW et d'un groupe de 350 kW, en m6me temps que la remise en &tat des centrales hydro-electriques de Marahani et Tatinga superieure (environ 345 kW). Le rapport recommande l'adoption de la solution a). Cependant, la comparaison entre les deux solutions n'a pas ete faite sur la base de critdres et d'hypothbses corrects, ce qui n'est pas surprenant compte tenu de l'absence presque complbte de moyens de planification et de specialistes & 1'EEDC. La methode utilisee et l'analyse proprement dite ne repondent pas, ni l'une ni l'autre, aux normes selon lesquelles les comparaisons de coiits sont habituellement faites. L'analyse presente trois defauts principaux : a) La comparaison est conduite sur la base d'une prevision de la demande couvrant la periode 1988-1995,c'est-A-direhuit ans seulement. En dehors du fait que les taux de croissance estimes de la demande en pointe et de la puissance installee necessaire sont de l'ordre de 15 %, et donc nettement plus eleves que les taux de croissance de la demande observes A n'importe quelle epoque dans le passe, il n'est pas permis de reduire la planifi- cation concernant une centrale hydro-electrique (dont la vie utile d6passe normalement 30 ans) B la duree de vie utile presumee d'un groupe electrog8ne diesel. b) La comparaison Bconomique conduite par 1'EEDC est statique, c'est- &-dire qu'elle ne tient pas compte des variations de la structure et du niveau des depenses associees A chacune des deux solutions. c) Dans les deux cas, 1'EEDC calcule la puissance installee neces- saire sur la base de la croissance estimee de la demande en pointe. D'un point de vue analytique, ceci est inutile et com- plique la comparaison des coiits sans amkliorer la precision. Si les centrales hydro-electriques etaient remises en Ctat, elles ne pourraient pas 6tre remises en service avant le commencement de 1988 et il faut supposer qu'alors la charge minimum quotidienne serait Bgale ou depasserait leurs puissances installees combinees. Annexe 3.2 page 2 de 9 Ainsi, la comparaison economique doit 6tre faite en tenant compte des deux revisions suivantes. i) Les cofits de la production de l'electricite doivent 6tre calcules en supposant la pleine utilisation de la partie de la puissance installke d'une grande centrale electrique diesel qui serait equivalente aux puissances installees combinbes des deux centrales hydro-electriques. ii) Les coats de la production d'electricite doivent 6tre calculbs pour un ensemble mixte hydro-electriqueet diesel dans lequel un groupe electroghne diesel de secours serait mis en marche quand la puissance installee des centrales hydro-blectriques ne pourrait 6tre utilisee B plein en raison des fluctuations saisonnihres de la decharge des barrages. On suppose que le groupe electrogBne diesel maintiendrait la production d'electricite 21 un niveau correspondant B la puissance installee des centrales hydro-electriques. En ce qui concerne les hypothBses de lfEEDC,il suffit de faire remarquer que les coats calcules sont anormalement eleves dans les deux solutions. Pour la remise en etat des centrales hydro-electriques existantes, 1'EEDC suppose des coats superieurs B 12.000 dollars par kW installb, chiffre qui dbpasse m6me les coats unitaires d'investissement pour une micro-centralehydro-blectrique compl&te (de 13 kW) qui a ete recemrnent construite A Mohbli. Avec 1.750 dollars par kW installe, les cofits estimes des investissements dans une centrale diesel depassent Bgalement ceux concernant des centrales du m6me ordre de grandeur construites sur des sites comparables. En rbsumb : certains facteurs essentiels ont etb soit ignores complktement soit bvalues incorrectement dans la comparaison des cofits de 1'EEDC; il en rbsulte que les donnees ne peuvent pas 6tre considerees come une base acceptable pour des decisions d'investissement de cette importance. En vue de procbder A une meilleure evaluation du bilan economique de la production hydro-blectrique et diesel A Anjouan, nous allons maintenant comparer les solutions applicables en utilisant une methode analytique plus saine et des hypotheses plus rbalistes. Bbthode analvtiaue Nous allons procbder ci-dessous A l'bvaluation du bilan economique des deux solutions dbcrites plus haut : i) production par des groupes electro- gknes diesel uniquement; et ii) production mixte hydro-electrique et diesel. Pour les deux solutions envisagees, la comparaison portera sur la valeur actualisbe des investissements, et sur les cohts d'exploitation et d'entre- tien calculbs en utilisant plusieurs taux d'actualisation largement etales. Remarque : on suppose implicitement que les differences de cash-flow peuvent 6tre rbinvesties au taux d'actualisation s'appliquant aux deux solutions. Annexe 3.2 page 3 de 9 a) La puissance installbe des deux centrales hydro-electriques remises en etat s'61hve A 345 kW (soit Tatinga supbrieure : 120 kW; Marahani : 225 kW). Cependant, la puissance garantie des deux centrales varie en fonction des changements saisonniers de dbbit de la rivibre. Les donnbes disponibles pour Tatinga supbrieure suggbrent que la puissance garantie tombera A 75 kW en saison d'btiage, c'est-A-dirependant sept mois de l'annbe. Ainsi, la production totale de Tatinga supbrieure sera de : En debit normal : 120 kW x 5 x 30 x 24 Pendant l'etiage : 75 kW x 7 x 30 x 24 --378.000 432.000 kWh/an kWh/an Total pour Tatinga 810.000 kWh/an En admettant que les caracteristiques de debit de la rivibre aux deux sites soient les mBmes, les chiffres correspondants pour Marahani sont les suivants : En debit normal : 225 kW x 5 x 30 x 24 810.000 kWh/an Pendant l'btiage : 140 kW x 7 x 30 x 24 -- 705.600 kWh/an Total pour Tatinga 1.515.600 kWh/an Ainsi, avec une puissance totale installee de 345 kW, les deux centrales ne seront probablement capables de fournir qu'un maximum de 2.325.600kWh/an. Pour produire 2.980.800 kWh/an, c'est-A-direl'bquivalent de la production totale annuelle d'un groupe Blectroghne diesel de 345 kW fonctionnant continuellement A plein charge, il faudrait une puissance installbe supplbmentaire de 130 kW qui devraient &tre fournie par un groupe blectrogbne diesel de secours. Ainsi, l'ensemble mixte hydro-electrique et diesel (345 kW hydro- blectriques + 120 kW diesel) produira : 2.325.600 kWh/an (hydro-blectriques) + 655.200 kWh/an (diesel) 2.980.800kWh/an b) En ce qui concerne les coOts de la remise en btat des deux centrales hydro-blectriques,des estimations fiables peuvent Btre fournies pour la centrale Tatinga supbrieure. En se basant sur les cotts d'une micro-centralehydro-Clectrique rbcemment construite A Mohbli et sur les rbsultats d'une enquBte sur place conduite par la mission, les coQts de la remise en &tat peuvent Btre estimCs aux chiffres suivants : Annexe 3.2 page 4 de 9 i) Turbines 159-kVA (120 kW) 3.500.000 FC Canal, etc. 5.050.000 FC Conduite forcee 12.000.000 FC Transformateur, etc. 6.000.000FC Outils, materiaux 24.000.000 FC Total (i) 130.750.000FC ii) Materiaux procures sur place 4.192.000 FC Charges de leasing 1.500.000 FC Spkcialistes ktrangers 45.600.000 FC Main-d'oeuvre locale 12.000.000 FC Total (ii) Total (i) + (ii) Aleas (15 %) Total general (Tatinga) 224.298.000 FC Ainsi, les coQts unitaires de la remise en etat de Tatinga superieure peuvent ktre estimks A 1,87 millions de FC par kW installe, ce qui Cquivaut A 6.250 dollars/kW. En appliquant les chiffres ci-dessusA la centrale hydro- klectrique de 225 kW de Marahani dont l'etat est comparable A celui de Tatinga superieure, les coQts d'investissement se montent A 420,750.000FC. En consequence, les coQts d'investissement concernant la remise en Ctat des 345 kW de puissance installCe hydro-Clectrique se monteront probablement au total de 645 millions de FC (en prix de 1986). c) La construction d'une centrale diesel de 130 kW environ entrainerait des coQts unitaires d'investissement de 375.000 FC/kW (1.250 dollars/kW). L'experience a montre que les coQts de remplacement d'un groupe electrogbne diesel de cette taille et de ce type sont de l'ordre de 165.000 FC/kW (550 dollars/kW); en moyenne, le groupe devrait ktre remplacC tous les huit ans. Bien que les coQts unitaires de l'investissement dans une centrale diesel plus importante, c'est-A-direpour la centrale de 2.100 kW prCvue dans la solution entibrement diesel, soient probablement legbrement inferieurs, les chiffres ci-dessuspeuvent Cgalement s'appliquer au cas i). Annexe 3.2 page 5 de 9 d) Les coOts d'exploitation des centrales hydro-electriques doivent Btre estimes A 10,5 millions de FC par an, ce qui Bquivaut A environ 100 dollars par kW et par an. Pour une centrale diesel de la puissance requise, les coOts peuvent dtre estimBs aux chiffres suivants : - Codts d'exploitation (salaires, etc.) : 8 millions de FC/an - Entretien annuel et pieces dBtachBes : 5 % des cotits de l'investissement initial - Codts du diesel (au prix economique) : 38 FC/kWh Actuellement, 1'EEDC donne le cofit du carburant diesel qu'elle utilise A 148 FC/litre. Ce prix est considBrablement plus BlevB que le codt c.a.f. plus la manutention; il comprend en outre un supplement assez fort, similaire A une taxe et qui, en consequence, peut dtre ignore dans une analyse economique. Dans les calculs qui suivent, on prendra comme hypothese un coOt de 90 FC/1 rendu A la centrale (en prix de 1986), pour toute la pBriode envisagee dans la planification. Sur la base de ce prix et de la consommation supposBe (0,36 litre/kW), et en tenant compte du codt des lubrifiants, le codt moyen complet du carburant diesel se monte A environ 38 FC/kWh. e) On prend par hypothhse un horizon de planification de 32 ans. En outre, on suppose que les groupes diesel devront &re remplacbs trois fois pendant cette periode. Les taux d'actualisation appliques vont de 2,5 % A 25 %; d'un point de vue Bconomique, les taux interessant vont de 10 A 15 %. Les resultats des calculs sont present& dans le tableau suivant. solutions Valeur de actualis6 production des d161ectricit6 coiits associ6s A aux Anjouan deux - 11 Annexe 3.2 page 7 de 9 Les chiffres ci-dessus indiquent qu'avec les hypotheses du cas de base, l'ensemble mixte hydro-diesel constituera la solution la plus Cconomique, sauf quand le taux d'actualisation depasse 15 %. Quand les coQts initiaux de l'investissement dans le cas de la solution diesel pure tombent de 20 % (cas B faible investissement), la solution mixte reste la plus economique jusqulB un taux d'actualisation 1Cgerement inferieur 21 15 %. La situation evolue beaucoup plus rapidement quand on fait varier les coQts de la remise en Ctat des centrales hydro-electriques ou les coQts du carburant diesel. Une augmentation de 25 % des coQts de remise en etat des centrales hydro-electriques rendrait la solution hydro-dieselmoins economique que la solution diesel pure, sauf quand le taux d'actualisation descend en dessous d'une valeur critique de 12,5 %. D'un autre cBtC, une augmentation du coQt du carburant diesel, m6me modeste (ce qui est tout B fait possible A court ou B moyen terme), entrafne une forte dCt6rioration du bilan Cconomique de la solution diesel pure. Si par exemple, le coat unitaire du carburant diesel representait 47,5 FC/kWh, ce qui serait encore inferieur au coQt du diesel donne actuellement par llEEDC,le bilan Cconomique de l'ensemble mixte hydro-diesel s'ameliorerait considerablement et cette solution resterait la plus economique jusqulBun taux d'actualisation legerement infCrieur B 20 %. En resume : la remise en etat des centrales hydro-electriques existantes parait constituer une solution economiquement interessante qu'il conviendrait d'envisager serieusement dans la planification future de 1'EEDC. 11. Analvse du ~roietde Tatinga et prevision de la demande d'electricite B Aniouan Les calculs sur lesquels l'etude de la planification de Tatinga est basee montrent que le projet aurait un taux de rentabilite interne de 12,5 % ("Centrale hydro-blectrique de Tatinga, etudes complementaires",Tractionel, septembre 1985). Come c'est generalement le cas avec les projets hydro- electriques, cet indicateur de rentabilite, de m6me que la valeur nette actualisee, est tres sensible aux variations de la demande. Malheureusement, 1'6tude de planification ne comporte pas d'analyse de sensibilite et les calculs sont bases sur l'hypothese selon laquelle la demande augmenterait de 209 % au cours des huit premieres annees de la mise en service de la centrale. I1 est nCcessaire de supposer une augmentation de la demande de cet ordre pour que la centrale commence rapidement A fonctionner avec une charge voisinne de sa charge normale (11 GWh); il est imperatif qu'il en soit ainsi car, Cconomiquement, le projet ne constituerait pas une solution potentiellement viable, B moins que le facteur d'utilisation de la puissance installee ne monte tres rapidement jusqu'i un niveau eleve auquel il devra se maintenir pendant la duree de vie utile de la centrale. I1 est evident que les taux de croissance utilises dans l'etude ne reposent pas sur une base empirique. Annexe 3.2 page 8 de 9 Au milieu de 1986, le rgseau de distribution d'Anjouan comportait 1995 abonnCs dont 1918 menages, 65 bureaux ou organismes gouvernementaux et 12 abonnes industriels seulement. La capacite du reseau de Mutsamudu (l'un des deux reseaux dlAnjouan)est actuellement limitee et, en consbquence, on peut considerer que la demande A Anjouan est artificiellement limitee. La demande en pointe est de 850 kW et la production totale annuelle est de 2,4 GWh. La prevision de la demande donnee dans le tableau ci-dessousest basee sur les donnees normalement applicables A la production d'electricite (donnees qui ne sont pas identiques A la demande en raison des fortes pertes dans le rBseau de distribution). Contrairement A l'etude de Tractionel qui prevoit un taux annuel de croissance de la demande superieur A 20 % apres la mise en service de la centrale hydro-electrique de Tatinga, et A llEEDCqui a pris come hypothese dans ses 6tudes de planification une croissance annuelle de 15 % pour une nouvelle centrale diesel, la mission a choisi une hypothese de croissance de la demande A Anjouan plus prudente. Anjouan : Demande en pointe et vroiections des ventes d'enersie (1986-2010) Consommation Total des Annee ou demande Production ventes (kW) (GWh) (GWh) * Production de pointe pour la periode 1986 A 1988 oh la demande est limitee par la production maximum possible. Le scenario de croissance ci-dessus reflhte l'opinion de la mission d'apres laquelle 116volutionde la demande doit Btre dbcoupee en trois phases distinctes. La premiere phase qui va jusqu'A la fin de 1988 est caracterisee par la production maximum possible qui ne permet pas de repondre A la demande existante. On suppose que cette limitation sera eliminee A la fin de 1988 (mise en service de la nouvelle centrale diesel) date A laquelle il sera possible de brancher de nouveaux abonnes sur le rCseau. I1 en resulte que la demande en instance sera satisfaite en 1989, ce qui justifie le saut de croissance de 25 8 adopt6 dans les projections. Par la suite, et jusqu'A Annexe 3.2 page 9 de 9 l'annee 1995 incluse, de nouveaux abonnes continueront b btre branches sur le reseau, ce qui entrafnera un t a w de croissance annuel de la demande de 8 % pendant cette seconde phase. Enfin, pour la troisibme phase b partir de 1996, le taux de croissance a 6te ramen6 b 5 %. Actuellement, il faut admettre que les pertes dans l'ensemble du reseau representent environ 30 % de l'electricite produite. Bien que le rendement augmentera aprbs la mise en service de la nouvelle centrale et b la suite de l'amelioration du reseau de transport et de distribution, il restera un certain pourcentage de pertes irreductibles. En consequence, il y a une difference de 20 % dans les previsions entre la production et les ventes d'electricitb. Les projections de la demande b Anjouan presentees ci-dessus correspondent b des taux de croissance constates effectivement dans de nombreux pays en d6veloppement. Cependant, en raison du coQt eleve de l'electricite et des faibles revenus dans l'archipel, il est probable que ces projections relativement prudentes sont encore trop optimistes. Si l'on reprend l'evaluation de la faisabilite Bconomique du projet de Tatinga sur la base des projections revisees de la demande presentees ci- dessus, le taux de rentabilite interne tombe de 12,5 % A 5,5 %, ce qui montre que le projet ne presente pas d'interkt Bconomique, si l'on applique les critbres habituels en pareil cas. Annexe 3.3 page 1 de 1 CREATION D'UNE UNITE DE PREVISION ET DE PIANIFICATION A L'KEDC 1. I1 est recommande de creer d'urgence une petite unit6 de prevision et de planification rattachee au bureau du directeur g6n6ral. Cette unit6 devra comprendre deux employes locaux, un ingenieur en electricit6 et un economiste, et deux expatries. Pour reduire les coats, les deux expatri6s pourront egalement faire partie de l'6quipe de direction de 1'EEDC. Cette unite devra occuper une position strategique au sein de l'organisation de 1'EEDC et devra participer A la prise des decisions concernant la planification. La priorite devra &tre donnee aux etudes de la demande (qui actuellement font entihrement defaut), aux etudes de tarifs, et aux Ctudes des differentes possibilites d'expansion, en m e d'apporter un appui plus dsubstantiel aux propositions et aux demandes de financement de nouvelles installations. 2. Le besoin d'une unite de planification est trhs urgent pour de nombreuses raisons : raccordement A brhve echeance de plusieurs gros clients (hatels) pour lesquels il faut etudier des tarifs speciaux; correction eventuelle du facteur de puissance (cosinus phi); raccordement de plusieurs nouveaux clients industriels eventuels (et necessit6 df6tudier les effets sur le reseau de distribution et sur les tarifs); developpement 6ventuel de la production hydro-electrique A Anjouan (avec evaluation soignde des coats, de la fiabilite, des besoins op6rationnels et des besoins en personnel); et definition de la politique d'electrification de nouvelles zones. En outre, l'existence d'une unit6 de planification et df6valuationdes projets renforcerait la position de 1'EEDC en face des pressions exterieures auxquelles elle pourrait &tre soumise et qui ne colncideraient pas avec les solutions les meilleures au point de m e economique. Cette unite recevra une assistance technique particulihre pendant trois ans et se servira du materiel et des services d'informatique dejA en place. L'unite de planification devra Qtre independante du departement des operations et du d6partement des finances dont elle devra cependant recevoir les informations n6cessaires. Annexe 3.4 page 1 de 5 ASPECTS TECHNIQUES : OBSERVATIONS ET SUGGESTIONS SUR LE WNCTIONNEMENT ET L'ENTRETIW DES INSTALIATIONS DE L'EEDC 1. Les paragraphes qui suivent presentent quelques observations et suggestions en vue d'ameliorer le fonctionnement technique et l'entretien des centrales et autres installations de 1'EEDC. Fonctionnement des centrales 2. Aucune des centrales n'est equipee de compteurs de carburant. En consequence, il n'est pas possible de contrbler le rendement thermique et la consommation unitaire. L'absence de compteurs empGche aussi la creation d'un systbme de recompenses base sur la qualite du fonctionnement. Les estimations de la consommation sont trbs approximatives (seules celles de Fomboni offrent une precision acceptable) et peu sQres. La methode utilisCe B Voidjou, qui consiste B multiplier la production par une consommation unitaire hypothetique pour obtenir la consommation totale, est compl&tement inacceptable. Les donnees statistiques concernant les trois centrales principales indiquent une consommation unitaire de diesel en 1985 de 0,255 kg/kWh pour Voidjou, 0,330 kg/kWh B Mutsamudu et 0,342 kg/kWh B Fomboni. A Voidjou, des estimations plus recentes et plus sQres indiquent une valeur proche de 0,290 kg/kWh. Pendant les essais de mise en service du groupe no 4 en 1985, la consommation mesuree etait de 0,226 kg/kWh pour une production de 1,5 MW et de 0,253 kg/kWh pour une production de 0,9 MW. I1 est recommand6 d'installer des compteurs de carburant sur tous les groupes et un compteur supplementaire sur la conduite de retour du carburant B Voidjou et B la nouvelle centrale de Mutsamudu. Le directeur de chaque centrale devra Gtre responsable du bon etat de marche des compteurs et de l'enregistrement horaire des mesures. Le coOt de chaque compteur installe est estime entre 2.500 et 3.000 dollars. 3. Les renseignements sur l'electricite produite et l'energie consommee sont trbs mauvais pour toutes les centrales et des wattmbtres devront Gtre installes sur chaque groupe. Le seul groupe equipe d'un wattmbtre et d'un varmbtre est le groupe no 4 de Voidjou. D'une manibre similaire, il est recommande d'equiper chaque ligne de depart d'un appareil de mesure de l'energie dClivree et de la puissance reactive, sauf pour les lignes auxiliaires. Mutsamudu comporte des appareils de mesure separes pour l'energie delivree dans les deux lignes de depart mais Voidjou et Fomboni n'ont qu'un appareil de mesure pour l'ensemble. A Fomboni, l'appareil de mesure du facteur de puissance existant pourrait Gtre avantageusement remplacC par un varmbtre. D'un autre cbte, le faible facteur de puissance du rkseau (0,76 et 0,79 B Voidjou au moment du passage de la mission) justifiera certainement l'installation en shunt de condensateurs de puissance mais l'evaluation leurs avantages, de leur emplacement et de leur capacitC exige la connaissance prealable de la puissance et de l'energie actives et reactives. La mesure et l'enregistrement de la puissance active et reactive Annexe 3.4 page 2 de 5 est preferable A la mesure du courant car elle donne de meilleurs renseignements sur le comportement et les caracteristiques de la charge. En supposant que les transformateurs de tension et de courant soient dejA en place, les appareils de mesure proposes pour la centrale de Voidjou cohteraient 20.000 dollars. La nouvelle centrale de Mutsamudu devra 6tre equip6e d'appareils de mesure similaires. Entretien des centrales 4. En r&gle generale, la plupart des travaux de reparation ne sont pas effectuks d'une manibre systematique et l'ecart entre les revisions des groupes electrogenes est generalement plus grand que celui prevu par les constructeurs en raison, soit du manque de pikes detachees, soit des contraintes imposees A la puissance disponible. La rkvision des 8.000 heures des groupes no 1 et 2 de Fomboni avait ete prevue par la direction regionale, six mois A l'avance en mai 1986, mais en octobre 1986 les pikes necessaires n'etaient pas encore arrivees et les deux groupes avaient presque atteint la limite prevue pour l'entretien preventif. L'entretien preventif du groupe no 4 de Voidjou (1,8 MW) aurait dejA dh ktre fait mais il est reste en service en raison du declassement du reste de la centrale dont la charge a dh 6tre reduite. Ce groupe est tombe en panne quelques mois apres sa mise en service (janvier 1985) et a fonctionne pratiquement sans interruption depuis cette date1. Dans la situation actuelle, une panne de ce groupe entrainerait des delestages importants pendant des periodes pouvant aller jusqu'A six heures. La rupture d'un vilebrequin au groupe no 3 de Voidjou (decembre 1982) avait entraine des delestages en periode de pointe pendant plusieurs semaines et la reparation a coGte 100 millions de FC (263.000 dollars de 19831, soit plus de 50 % du coGt initial du groupe. Les difficultes pour obtenir les pieces detachees semblent provenir des problemes de tresorerie ou du manque de crkdit auprhs des fournisseurs2 et elles entrainent finalement une prolongation des coupures et une augmentation des cohts d'exploitation. Transport MT et distribution 5. Deux tensions standard sont utilisees actuellement pour la distri- bution en MT : 20 kV et 5,5 kV. La distribution BT se fait en 220/380 V avec une frequence de 50 Hz. Toutes les lignes MT et BT sont aeriennes. Le rbseau 20 kV se trouve en Grande Comore avec deux longues lignes aeriennes, ayant une longueur totale de 123 km et partant de la centrale de Voidjou, l'une vers le nord et l'autre vers le sud. Une petite ligne ancienne de 15 km en 5,5 kV sera passee en 20 kV en 1987, d&s qu'une troisieme ligne en Au moment du passage de la mission, le groupe avait fonctionne d'une manihre presque continuelle pendant 12.000 heures, sans inspection ni entretien preventif. Le prix d'un materiel ou d'une pibce detachbe c.a.f. Moroni est normalement superieur de 60 % au prix c.a.f. en Europe. Annexe 3.4 page 3 de 5 construction sera terminee. Moheli possbde egalement un petit reseau de 20 kV de 8 km de long. A Anjouan, la distribution MT se fait en 5,5 kV et une ligne de 18 km de long en 20 kV traversant l'fle pour aller de Ouani B Bambao constituera le principal investissement B court terme dans la distribution aprks la mise en service de la nouvelle centrale diesel de Mutsamudu. La longueur totale des lignes et le nombre de transformateurs MT/BT sont donnes au tableau 1.5. Etant donne les distances A l'interieur des fles et le developpement actuel des reseaux, 20 kV constitue une moyenne tension qui sera suffisante pendant plusieurs annees. A long terme, si la production d'dlectricite Btait concentrde dans une seule centrale pour toute l'fle, il conviendrait d'etudier A nouveau les tensions optimums de la distribution MT en Grande Comore. 6. Les conditions d'exploitation des reseaux semblent acceptables sauf pour les secteurs les plus anciens dans les zones A forte densite de population de Moroni (en Grande Comore) et de Mutsamudu (B Anjouan). Le manque de moyens B conduit B melanger des conducteurs de sections diffbrentes, ce qui augmente les pertes et les chutes de tension, Tous les conducteurs MT et BT sont en cuivre, ce qui ne constitue pas la solution la plus economique. L'EEDC est au courant de la situation et les nouvelles lignes de 20 kV sont construites avec des conducteurs en ~lmelec~de 54,6 rnm2. Une partie des poteaux sont en treillis d'acier peint et presentent des signes de corrosion en raison d'un entretien insuffisant. Ce type de poteau a ete abandonne il y a plusieurs annees et remplace par des poteaux en acier galvanis&. 7. Depuis 1982, de gros efforts ont ete consacres B l'installation de compteurs wattheurem6triques chez tous les clients. Au niveau des clients, l'appareillage en compteurs semble assez complet et bien entretenu (de nombreux clients potentiels figurent sur une liste d'attente de 1'EEDC en raison du manque de compteurs); la facturation et le recouvrement fonctionnent d'une manibre acceptable et les pertes autres que les pertes techniques (par exemple : factures impayees, vols, etc.) paraissent faibles. L'EEDC pretend qu'A l'heure actuelle les vols sont negligeables et ne depassent pas 1 % de la production. Ce chiffre paraft tr&s optimiste, au moins pour Anjouan, mais il n'y a pas de preuves A ce sujet. 8. Pour contraler le fonctionnement du rdseau et determiner les caractdristiques de la charge (demande des clients) en vue de faire des previsions de charge et de rdduire les pertes, il est indispensable d'avoir une carte ddtaillde des rdseaux et un appareillage en compteurs et en instruments de mesure suffisant. Sauf pour Moheli, il n'y a pas de plan ddtaille des rdseaux MT et BT. En consequence, il est difficile de contr6ler le ddveloppement des rdseaux, en particulier pour la basse tension, et de Au point de vue de la rdsistance electrique, et donc des pertes, un conducteur Almelec de 54,5 mm2 dquivaut B un conducteur en cuivre de 29,2 m m2. Annexe 3.4 page 4 de 5 savoir quel est exactement la zone couverte par chaque transformateur de distribution. Comme il n'y a pas de carte topographique de Moroni et de Mutsamudu et comme 116tablissementde la carte d'un reseau constitue une tache trds longue ndcessitant une mise A jour permanente, l'etablissernent de schemas unifilaires des reseaux BT n'est pas immddiatement justifiable. D'un autre cbt6, il est recommand6 d'etablir des schemas detailles des reseaux MT de Voidjou et de Mutsamudu. Ces schemas devront indiquer les caracteristiques et la longueur des conducteurs sur les differentes sections des lignes, l'emplacement et les caracteristiques des transformateurs MT/BT, et le nombre approximatif des abonnes avec la valeur approximative de la demande en pointe du cbt6 BT de chaque transformateur. 9 . Sauf au niveau des clients, il n'y a pratiquement aucune mesure d1effectu6esur les reseaux de 1'EEDC. Les mesures du courant sur les lignes sont obtenues A l'aide d'appareils portatifs. Elles sont effectuees 8 des moments irreguliers du jour et du mois et ne representent pas avec precision la charge mensuelle maximum. Les mesures de tension sont faites B l'aide d'un voltmbtre portatif. En raison de cette situation, il est impossible d'obtenir des renseignements significatifs. Le fait que, pour la plupart, les transformateurs sont montes sur poteaux empkche l'installation d'appareils de mesure. I1 est recommand6 qu'avant l'etude de la reduction des pertes, une analyse detaillee des reseaux MT de Grande Comore et dlAnjouansoit entreprise en vue de definir la position et le coQt d'installation de compteurs wattheuremetriques Bquipes d'un accessoire pour mesurer la demande maximum. Ces compteurs seront utilises pour determiner la repartition des pertes MT et BT et les pertes et les vols eventuels dans le reseau de distribution, par comparaison avec les mesures relevees sur les compteurs des clients. En vue d'optimiser la taille et la position des nouveaux transformateurs, et la rdpartition de la charge entre les transformateurs existants, il faudra essayer de mesurer la demande en pointe A chaque transformateur. Ces mesures serviront aussi pour l'etude de la correction du facteur de puissance qui permettra de definir le nombre, l'emplacement et la taille des batteries de condensateurs. 10. La preparation de la politique de l'entretien pourra 6tre conduite par des consultants dont les termes de reference couvriront les activites suivantes : a) Elaboration et mise en vigueur d'un plan d'entretien preventif des groupes diesel s'appuyant sur des donnees serieuses et redaction d'instructions permanentes d'exploitation de chaque centrale. Ce plan devra comprendre Bgalement la preparation des fiches et du calendrier d'entretien de chaque groupe, l'etablissement de formulaires de compte-rendu,la creation de livrets d'entretien et de rbparation des moteurs et la redaction de leurs instructions d'utilisation. Annexe 3.4 page 5 de 5 b) La preparation de consignes permanentes standard pour les groupes diesel, qui seront affichees dans les centrales. c) La preparation d'une enquBte sur les moyens de stockage actuels aux trois centrales (Voidjou, Mutsamudu et Fomboni) et sur les mecanismes d'inventaire des stocks. La preparation d'une liste des pieces necessaires a w differents types d'entretien et l'organisation d'un mecanisme efficace permettant d'assurer en temps voulu l'approvisionnement en pieces detachees, le choix des pieces, le stockage et le contr6le des stocks. d) L'btude des aptitudes requises du personnel ainsi que la preparation et la mise en oeuvre d'un cours de formation des contremaltres et du personnel charge de l'entretien du materiel electrique, des moteurs A combustion interne, de l'exploitation et de l'entretien du reseau et de la gestion de la charge. 11. Certaines recommandations, come celles concernant les carnets, les fiches et le calendrier d'entretien pourraient Btre appliquees immediatement. I1 est recommand6 d'utiliser des carnets et des fiches d'entretien du mBme type pour toutes les centrales sur les trois iles. Des modeles devront etre Btablis et leur utilisation devra Btre expliquee aux conducteurs des machines et au personnel d'entretien. Les directeurs de centrale seront responsables de la bonne tenue des documents d'entretien. Un programme d'assistance technique particulier sera prevu pour preparer les activites concernant l'entretien et la formation. Annexe 3.5 Page 1 de 13 GRANDE COMORE - Hypothkse No.1 PrCvision de l a Dernande et des Pertes en Phriode de Pointe du RCseau Crois Crois norm Annu abonnes Dem Dem Dem Dem Dem Point Point Pert Crois Gros Point Pert Point Pert Point Fact An en BT en BT BT Norm Abon en MT en MTRes Cent Pro Char Prod An = Annees Gros Abon = Gros abonnes Crois Annu Dem Point en BT Dern Point en MT = Demande en = Croissance annuelle de pointe en MT l a Demande en pointe en BT Pert en MT = Pertes en MT Dern Point en BT = Demande en Dem Point Res = Demande en pointe en BT pointe sur l e reseau Pert BT = Perte BT P e r t Cent = Pertes a la centrale Crois norm abon = Croissance Dern Point Pro = Demande de pointe normal e d 'abonnes a l a production Crois norm = Croissance normale Fact Char = Facteur de charge Prod = Production Remarque : ( a ) Hypothese de base. Annexe 3.5 Page 2 de 13 GRANDE COMORE - Hypothhse No. 2 Prevision de l a Demande e t des Pertes en Pbriode de Pointe du Rbseau Crois Croi s norm Annu abonnes Dem Dem Dem Dem Dem Point Point Pert Crois Gros Point Pert P o ~ n t Pert Point Fact An en BT en BT BT Norm Abon en MT en MT Res Cent Pro Char Prod MWh An = Annees Gros Abon = Gros abonnes Crois Annu Dem Point en BT Dem Point en MT = Demande en = Croissance annuelle de pointe en MT l a Demande en pointe en BT Pert en MT = Pertes en MT Dem Point en BT = Demande en Dem Point Res = Demande en pointe en BT pointe sur l e reseau Pert BT = Perte BT Pert Cent = Pertes a la centrale Crois norm abon = Croissance Dem Point Pro = Demande de pointe normal e d 'abonnes a la production Crois norm = Croissance normale Fact Char = Facteur de charge Prod = Production Remarques : (a) Hypothese haute. ( i ) Taux de croissance plus eleve de la demande de pointe de BT. ( i i ) Facteurs de pertes constants de BT e t MT. Annexe 3.5 Page 3 de 13 GRANDE COMORE - HypothGse No. 3 PrCvision de La Demande e t des P e r t e s en Piiriode d e Pointe du Rkseau Crois Crois norm Annu abonnes a Dem Dem Dem Dem Dem Point Point Pert Crois Gros Point Pert Point Pert Point Fact An en BT en BT BT Norm Abon en MT en MT Res Cent Pro Char Prod KW % KW MWh An = Annees Gros Abon = Gros abonnes Crois Annu Dem Point en BT Dern Point en MT = Demande en = Croissance annuelle de pointe en MT l a Demande en pointe en BT Pert en MT = Pertes en MT Dem Point en BT = Demande en Dem Point Res = Demande en pointe en BT pointe sur l e reseau Pert BT = Perte BT Pert Cent = Pertes a l a centrale Crois norm abon = Croissance Dem Point Pro = Demande de pointe normale d 'abonnes a la production Crois norm = Croissance normale Fact Char = Facteur de charge Prod = Production - - Remarques : (a) Hypothese basse. ( i ) Taux de demande f a i b l e de demande er poi nte en BT e t en MT de gros consmmateurs. ( i i ) Facteurs de pertes decroissants en MT e t en BT. Annexe 3.5 Page 4 de 13 GRANDE COMORE - Hypothese No. 4 PrCvision de la Demande et des Pertes en PCriode de Pointe du RCseau Cro is Croi s norm Annu abonnes Dem Dem Dem Dem Dem Point Point Pert Crois Gros Point Pert Point Pert Point Fact An en BT en BT BT Norm Abon en MT en MT Res Cent Pro Char Prod MWh An = Annees Gros Abon = Gros abonnes Crois Annu Dem Point en BT Dem Point en MT = Demande en = Croissance annuelle de pointe en MT l a Demande en pointe en BT Pert en MT = Pertes en MT Dem Point en BT = Demande en Dem Point Res = Demande en pointe en BT pointe sur l e reseau Pert BT = Perte BT Pert Cent = Pertes a l a centrale Crois norm abon = Croissance Dem Point Pro = Demande de pointe normale dlabonnes a l a production Crois norm = Croissance normale Fact Char = Facteur de charge Prod = Production Remarques : (a) Scenario de plus f o r t e perte. ( i ) Augmentation des facteurs de pertes en MT e t en Bf. Annexe 3.5 Page 5 de 13 GRANDE COMORE - Hypothgse No. 5 Prkvision de la Demande et des Pertes en Pkriode de Pointe du Rkseau Crois Crois norm . c Annu abonnes Dem Dem Dem Dem Dem Point Point Pert Crois Gros Point Pert Point Pert Point Fact An en BT en BT BT Norm Abon en MT en MT Res Cent Pro Char Prod % KW % KW KW KW $ KW % KW MWh An = Annees Gros Abon = Gros abonnes Crois Annu Dem Point en BT Dem Point en MT = Demande en = Croissance annuelle de pointe en MT l a Demande en pointe en BT Pert en MT = Pertes en MT Dem Point en BT = Demande en Dem Point Res = Demande en pointe en BT pointe sur l e reseau Pert BT = Perte BT Pert Cent = Pertes a la centrale Crois norm abon = Croissance Dem Point Pro = Demande de pointe normale dlabonnes a l a production Crois norm = Croissance normale Fact Char = Facteur de charge Prod = Production Remarques : (a) Hypothese de base avec pertes reduites. ( i ) Decroissement des facteurs de pertes en BT e t en MT. Annexe 3.5 Page 6 de 13 GRANDE COMORE - Hypothhse No. 6 Prhvision de La Demande e t des Pertes en Pbriode de Pointe du Rriseau Cro is Crois norm Annu abonnes Dem Dem Dem Dem D m Point Point Pert Crois Gros Point Pert Point Pert Point Fact An en BT en BT BT Norm Abon en MT en MT Res Cent Pro Char Prod -- -- - % KW % KW KW KW % KW % KW MWh An = Annees Gros Abon = Gros abonnes Crois Annu Dem Point en BT Dem Point en MT = Demande en = Croissance annuelle de pointe en MT .- l a Demande en pointe en BT Pert en MT = Pertes en MT Dem Point en BT = Demande en Dem Point Res = Demande en pointe en BT pointe sur l e reseau Pert BT = Perte BT Pert Cent = Pertes a l a centrale Crois norm abon = Croissance Dem Point Pro = Demande de pointe normale dtabonnes a l a production Crois norm = Croissance normale Fact Char = Facteur de charge Prod = Production Remarques : (a) Hypothese haute avec pertes reduites. ( i ) Taux de croissance plus eleve de la demande de pointe BT e t de MT. ( i i ) Decroissement des facteurs de pertes en BT e t en MT. Annexe 3.5 Page 7 de 13 GRANDE COMORE - Hypothese No. 7 Prhvision de la Demande et des Pertes en Pkriode de Pointe du Rkseau Cro is Croi s norm Annu abonnes Dem Dem Dern Dem Dem P o i n t P o i n t P e r t Crois Gros P o i n t P e r t Point P e r t P o i n t Fact An en BT en BT BT Norm Abon en MT en MT Res Cent P r o Char Prod An = Annees Gros Abon = Gros abonnes Crois Annu Dem P o i n t en BT Dem Point en MT = Demande en = Croissance annuelle de pointe en MT l a Demande en pointe en BT P e r t en MT = Pertes en MT Dern P o i n t en BT = Demande en Dem P o i n t Res = Demande en p o i n t e en BT pointe sur l e reseau P e r t BT = Perte BT P e r t Cent = Pertes i l a c e n t r a l e Crois norm abon = Croissance Dem Point Pro = Demande de p o i n t e normale dlabonnes a l a production Crois norm = Croissance normale Fact Char = Facteur de charge Prod = Production Remarques : (a) Hypothese basse avec pertes croissantes. ( i ) Taux de c r o i ssance p l us f a i b l e en demande de p o i n t e en BT e t en demande de p o i n t e en MT de gros consommateurs. ( i i ) Acroissement des facteurs de pertes en MT e t en BT. Annexe 3.5 Page 8 de 13 ANJOUAN - Hypothkse No. 1 PrCvision de l a Demande e t des Pertes en Phriode de Pointe du RCseau Crois Annu Dem Dem Dem Dem Dem Point Point Pert Point Pert Point Pert Point Fact An en BT en BT BT MT MT Res Cent Prod Char Prod MKh 2,286 2,334 2,355 2,376 3,155 3,370 3,642 3,937 4,246 4,590 5,238 5,504 5,779 6,068 6,375 7,236 An = Annnes Pert MT = Pertes MT Crois Annu Dem Point en BT Dem Point Res = Demande en = Croissance annuelle de pointe sur l e reseau l a Demande en pointe en BT Pert Cent = Pertes a l a Dm Point en BT = Oemande en centra l e pointe en BT Dem Point Prod = Demande de Pert BT = Perte BT pointe a l a production Dem Point MT = Demande en pointe Fact Char = Facteur de charge en MT Prod = Production Remarques : (a) Hypothese de base. Annexe 3.5 Page 9 de 13 ANJOUAN - Hypothese 2 Prevision de la Demande et des Pertes en Pkriode de Pointe du RCseau Crois Annu Dem Dem Dem Dem Dem Point Point Pert Point Pert Point Pert Point Fact An en BT en BT BT MT MT Res Cent Prod Char Prod - KW % KW MKh An = Annnes P e r t MT = Pertes MT Crois Annu Dem Point en BT Dem Point Res = Demande en = Croissance annuelle de pointe sur l e rkseau l a Demande en pointe en BT P e r t Cent = Pertes l a Dem Point en BT = Demande en centrale pointe en BT Dem Point Prod = Demande de Pert BT = Perte BT pointe a l a production Dem Point MT = Demande en pointe Fact Char = Facteur de charge en MT Prod = Production Remarques : (a) Hypothese haute. ( i ) Taux de croissance de l a demande de pointe en BT. Annexe 3.5 Page 10 de 13 ANJOUAN - Hypothkse 3 Prkvision de la Demande et des Pertes en PCriode de Pointe du Rdseau Crois Annu Dem Dem Dem Dem Dem Point Point Pert Point Pert Point Pert Point Fact An en BT en BT BT MT MT Res Cent Prod Char Prod % K g KW % KW % KW MKh An = Annnes Pert MT = Pertes MT Crois Annu Dem Point en BT Dem Point R6s = Dmande en = Croissance annuelle de pointe sur l e rdseau l a Demande en pointe en BT Pert Cent = Pertes b l a Dem Point en BT = Demande en centrale pointe en BT Oem Point Prod = Demande de Pert BT = Perte BT pointe A l a production Dem Point MT = Demande en pointe Fact Char = Facteur de charge en MT Prod = Production Remarques : (a) Hypothese basse. ( i ) Taux de croissance moindre de l a demande de pointe BT. Annexe 3.5 Page 11 de 13 ANJOUAN - HypothGse 4 PrCvision de la Demande et des Pertes en P6riode de Pointe du RCseau Crois Annu Dem Dem Dem Dem D m Point Point Pert Point Pert Point Pert Point Fact An en BT en BT BT MT MT Res Cent Prod . Char Prod An = Annnes Pert MT = Pertes MT Crois Annu Dem Point en BT Dem Point RBs = Demande en = Croissance annuelle de pointe sur l e reseau l a Demande en pointe en BT Pert Cent = Pertes a l a Dem Point en BT = Demande en central e pointe en BT Dem Point Prod = Demande de Pert BT = Perte BT pointe a l a production Dem Point MT = Demande en pointe Fact Char = Facteur de charge en MT Prod = Production Remarques : (a) Hypothese de base avec reduction de pertes. ( i ) Reduction des facteurs de pertes en MT e t en BT. Annexe 3.5 Page 12 de 13 ANJOUAN - Hypothhse 5 Pr6vision de la Demande et des Pertes en Pkr ode de Pointe du R6seau Crois Annu Dem Dern Dem Dem Oem Point P o i n t P e r t P o i n t P e r t P o i n t Pert P o i n t Fact An en BT en BT BT MT MT Res Cent Prod Char Prod % K i KW % KW B KW MKh An = Annnes P e r t MT = Pertes MT Crois Annu Dern P o i n t en BT Dem Point Res = Demande en = Croissance annuelle de pointe sur l e reseau l a Demande en p o i n t e en BT P e r t Cent = Pertes a l a Dem P o i n t en BT = Demande en central e pointe en BT Dem Point Prod = Demande de P e r t BT = Perte BT pointe a l a production Dem P o i n t MT = Demande en pointe Fact Char = Facteur de charge en MT Prod = Production Remarques : (a) Hypothese de base avec une demande de production ~ l u elevee en 1989. s ( i ) Taux de croissance de l a demande de 25% en 1989. Annexe 3.5 Page 13 de 13 ANJOUAN - Hypothbse 6 Prkvision de la Demande et des Pertes en Pkriode de Pointe du Rkseau Crois Annu Dem Dem Dem Dem Dem P o i n t P o i n t P e r t Point P e r t P o i n t P e r t P o i n t Fact An en IT en BT BT MT MT Res Cent Prod Char Prod % K % KW % KW % KW MKh An = Annnes P e r t MT = Pertes MT Crois Annu Dem P o i n t en BT Dem Point Res = Demande en = Croissance annuelle de p o i n t e sur l e reseau l a Demande en p o i n t e en BT P e r t Cent = Pertes a l a Dem Point en BT = Demande en central e p o i n t e en BT Dem Point Prod = Demande de P e r t BT = Perte BT p o i n t e a l a production Dem P o i n t MT = Demande en p o i n t e Fact Char = Facteur de charge en MT Prod = Production Remarques : ( a ) Hypothese de base sans Repressed Demand. ( i )No repressed demand de 1986 a 1989. MAPSECTION COMOROS n Minemiouli COMORES GRANDE COMORE o Towns Villges Paved Roods Routes Goudronneer 4 Airports Aeroports 0 20 40 60 KILOMETERS 1 I MILES ) I I I 1 0 10 20 30 40 MOHELI Bambao Hoani);5r I Miringoni M'Remani Wanani Nioumachoua ANJOUAN CANZoN"S' OUENEFOU IS. MAYOTTE FR. 44.15' rri20 COMOROS COMORE5 ANJOUAN ' , - 12'05' . .- AGRICULTURAL POTENTIAL (after improvements: .- Contours, in meters erosion control, terracing, stone removal ) ,C, - Courbe de niveau /mBtresj POTENTIEL AGRICOLE(apr6s am8nagements. Isohyets,in millimeters defense et restaurotlon des sols, &pierragej lsohyetes /ml;ll/mkresj Food crops or cash crops (13,435 ha.) Cultures vivriires, cultures de rente (13,435 haj -.. .. Tree crops (6,495ha.) A CADER Headquarters $FNatural : Culturesperennes /6,495 ha.j CADER 52ge vegetation (13,065ha.) Port CADER Boundar~es .,+!?, Vebe?ationnaturelle (13.065 ha.) Port CADER 1~rnltes b4: . Existing forests & scrubland (8,260ha.) Forits et moquis /8,260 ha j Paved roads - Routes udronne'es International boundaries Towns,vtllages,roads, a~rport,existing use (1,145ha.) Existing Frontieres lnternotionales VJles, v~llages,routes, ai'roport (I, I45hoj Existantes --- Under construcrion En mmtruction -12' 10' +Proposed20Kvline This m w Mr k e n preparedby The World B a n r rlan eiclur,veh lor the convetrence 01 Ihe rerdarr m d is srclvilreh lor d,r nlcrnal use a1 The WMM ~ a n k en3 the nltvnalunsl Floance -12.15' ~~~~~b~ denomna~,ons he used and !he boumaner mown on ma mag bo MI npnl on me par101 T,W WcrM Bank and the UlfarnsbolaiFtnance Corporalion sovio@menr on fha regar rlslur 01 any lenllory or an" snwsemenf or eccepfsnce 01 Such bswdahei \ '1- ! ' TANZANIA \ 1,.-' Moroni, Grand Comore m ?,-.,- \,, -.J' /' l A ~ l o ~ , a ~ ".') j 12.- Moheli i Mayotte COMOROS FR. {~.ALAW: y, ,.n \ \"'\ \ 1 MOZAMBIQUE ; / I -!ao \ /2 \. 71 MADAGASCAR KILOMETERS r 20. Rapports d j i publiks Togo Juin 1985 Vanuatu Juin 1985 Tonga Juin 1985 Samoa Occidental Juin 1985 Birmanie Juin 1985 Thailande Septembre 1985 Sao Tom6 et Principe Octobre 1985 Equateur Dkcembre 1985 Soma1ie Dkcembre 1985 Burkina Janvier 1986 Zaire Mai 1986 Syrie Mai 1986 Ghana Novembre 1986 Guinke Novembre 1986 Madagascar Janvier 1987 Mozambique Janvier 1987 Swaziland Fkvrier 1987 Honduras AoGt 1987 Sierra Leone Octobre 1987 Rapports d'activitk des ktudes du secteur de ltknergie Papouasie-Nouvelle Guinke Juillet 1983 Ile Maurice Octobre 1983 Sri Lanka Janvier 1984 Malawi Janvier 1984 Burundi Fkvrier 1984 Bangladesh Avril 1984 Kenya Mai 1984 Rwanda Mai 1984 Zimbabwe AoGt 1984 Ouganda AoGt 1984 Indonksie Septembre 1984 Sknkgal Octobre 1984 Soudan Novembre 1984 Nepal Janvier 1985 Zambie AoGt 1985 Perou AoGt 1985 Haiti AoGt 1985 Paraguay Septembre 1985 Maroc Janvier 1986 Niger Fhrier 1986