Findings Bulletin les meilleures d'information pratiques sur Région Afrique Numéro 80 Septembre 2002 · · Le Bulletin d'information sur les meilleures pratiques présente les résultats opérationnels des analyses économiques et sectorielles réalisées par la Banque mondiale et les gouvernements membres dans la Région Afrique. Ce bulletin est une publication mensuelle du Centre pour la gestion de l'information et de la connaissance (Knowledge and Learning Center). http://www.worldbank.org/afr/findings Ouganda : Opérations d'Ajustement en Appui à l'Education Dansuneffortvigoureuxpourréaliserl'éducationprimairepourtous(UPE)d'icil'an2000,legouvernement de l'Ouganda a décidé en 1996 de supprimer les frais de scolarité de l'école primaire pour jusqu'à quatre enfants par famille (dont deux des enfants devraient être des filles). La Banque mondiale a soutenu cet effort par un Crédit et une Subvention d'Ajustement du Secteur de l'Education (ESAC). L'ESAC a été conçu pour aider le gouvernement à résoudre les problèmes résultant de la politique de l'UPE. L'objectif général de développement visé par l'ESAC était de s'assurer que les ressources publiques nécessaires pour soutenir l'UPE étaient disponibles et qu'il y avait une meilleure allocation et une utilisation plus efficace de ces ressources. En outre et essentiellement pour la Banque, l'opération était conçue pour accroître la disponibilité des apports en qualité et pour améliorer la gestion globale du secteur. Impact sur le terrain Accès à l'éducation · Accès. De 3,4 millions d'enfants inscrits en 1996, le total des inscrits est passé à plus de 7,0 millions en 2002. · Accès des pauvres et des filles à l'éducation. En 1992, seulement 51,1 pour cent du quintile le plus bas (les plus pauvres) étaient inscrits (comparé à 82,1 dans le quintile le plus haut). En 1999, ce chiffre avait grimpé jusqu' à 83,7 pour cent (comparé à 85,1 pour le quintile le plus haut). Pendant cette période, la proportion des filles dans le quintile le plus bas est passée de 46,1 pour cent à 82,0 pour cent. Meilleure allocation des ressource. · Protection du soutien à l'éducation primaire. Comme part du total des dépenses récurrentes de l'Etat, celle de l'éducation primaire a doublé de 11 pour cent à 22 pour cent entre 1995 et 2000. Pendant la même période, la part de l'éducation dans l'ensemble du budget récurrent a également augmenté de 22 pour cent à 32 pour cent. · Transferts financiers aux écoles. En outre, le gouvernement a transféré environ 20 pour cent du total de son budget pour l'éducation aux écoles sous forme de dotation forfaitaire destinée à soutenir l'acquisition de matériels didactiques et l'administration scolaire. Pour de plus amples informations à ce sujet, prière de contacter P.C. Mohan, Bureau J8-095, Knowledge and Learning Center, World Bank, 1818 H Street NW, Washington D.C., 20433. Tel. (202) 473-4114 ou e-mail à : pmohan@worldbank.org Efficacité accrue dans l'utilisation des ressources · Corps enseignant. Pratiquement dans la stagnation en 1997, de nouveaux enseignants sont maintenant recrutés à un rythme de plus de 1.000 par mois et le ratio cible élève / enseignant de 40:1 sera probablement atteint d'ici 2004. Par ailleurs, les salaires des enseignants ont été maintenus en termes réels et la gestion de la paie considérablement améliorée. · Salles de classe. L'ESAC a soutenu une méthode décentralisée très améliorée de construction à base communautaire qui produit 8.000 salles de classe par an à environ la moitié du coût de l'approche contractuelle centrale et le ratio nombre d'élèves/salle de classe est maintenant de nouveau aux mêmes niveaux qu'avant le lancement de l'UPE. Meilleure gestion du secteur · Mécanismes élargis et transparents de planification et de compte-rendu. L'ESAC a soutenu les efforts du gouvernement pour mener à bien l'UPE. Le gouvernement a instauré des revues semestrielles de l'éducation rassemblant tous les principaux ministères, des représentants du Parlement, des ONG, les hauts fonctionnaires de l'éducation du niveau District et Central, ainsi que les Donateurs. Les revues discutent des progrès accomplis et des futurs plans de financement. Six agences apportent maintenant leur appui en matière de budget à l'éducation en Ouganda. · Mise en place d'un système d'information pour la gestion de l'éducation. Un système basé sur la demande a été conçu avec la participation de toutes les parties prenantes. Les responsables au niveau des Districts ont été formés à son utilisation et les premiers rapports ont été produits au cours de l'année 2000. · Obligation accrue de rendre compte des fonds publics reçus. Une étude menée avant le lancement de l'UPE a indiqué que seulement environ 26 pour cent des décaissements directs des fonds publics de l'Etat parvenaient aux écoles à temps. Le ministère des finances a alors commencé à publier tous les décaissements envoyés aux Districts en faveur de l'éducation; les Districts énuméraient les différentes écoles et les montants reçus. Les écoles publiaient à leur tour les montants reçus et l'utilisation de ces montants. Une étude menée en 2000 a constaté que le montant des fonds publics qui parvenait maintenant aux écoles avait grimpé à plus de 90 pour cent. Protection de la qualité · Enseignants. Un système de perfectionnement et de gestion des enseignants a été appuyé et élargi pour offrir aux enseignants une formation opportune en cours d'emploi basée sur la demande. Le système offrait également des opportunités de promotion des qualifications et plus de 10.000 enseignants en ont fait usage. Résultat partiel de ce système, la proportion des enseignants non formés dans les effectifs du corps enseignant a baissé de 10 pour cent. · Manuels scolaires. L'allocation réelle pour les manuels scolaires dépassait l'engagement prévu dans le budget. En outre, les directives de la dotation forfaitaire en faveur des écoles spécifiaient qu'environ 25 pour- cent du montant devrait être utilisé pour l'acquisition de matériels didactiques. · Évaluation nationale des progrès accomplis dans l'éducation (NAPE). Le gouvernement a également mesuré les progrès accomplis dans les quatre principaux sujets d'enseignement en évaluant un échantillon représentatif des élèves du primaire. Sans surprise, les résultats de la période suivant immédiatement le lancement de l'UPE montrent une certaine baisse du niveau des élèves. Cependant, l'on s'attend à ce que les résultats des évaluations de 2001 montrent une amélioration et la diffusion nationale des résultats aura un impact sur la prise de conscience et bénéficiera à la qualité. Les leçons apprises · Le soutien budgétaire peut être un instrument efficace d'appui au développement accéléré de l'éducation. Le soutien budgétaire en faveur de l'éducation devrait être lié à des accords formulés dans un cadre budgétaire robuste, fondés sur une politique sectorielle et un plan financier de long terme, cohérents avec les objectifs du PRSP, incorporés dans le cadre budgétaire à moyen terme et, idéalement, mis en oeuvre dans un processus participatif de revue de l'éducation. · Une forte et durable appropriation par le gouvernement est essentielle. Il y avait un engagement politique en faveur de l'UPE dans tout le gouvernement: le ministère des finances considérait l'UPE comme étant de la plus haute priorité dans le plan d'action pour l'éradication de la pauvreté et a protégé les allocations nécessaires à ce programme, tandis que les ministères chargés des collectivités locales et du service public ont joué un rôle essentiel dans la résolution des problèmes des enseignants. · Une approche sectorielle globale, avec un système transparent, inclusif et complet de compte-rendu est une approche prometteuse. Les agences du gouvernement et de financement ont travaillé ensemble dans un cadre de politique convenu et le gouvernement a bénéficié des points de vue des Donateurs sur certains aspects du développement de l'éducation. Le système transparent et inclusif de compte-rendu du gouvernement et les revues du secteur de l'éducation ont aidé à stimuler la confiance des Donateurs et à accroître les fonds accordés au budget. · La définition d'une politique est un processus qui doit être souple. En Ouganda, l'augmentation massive du nombre d'élèves n'était pas attendue, ni l'inscription continue des élèves ayant dépassé l'âge limite. La liquidation des arriérés de salaire des professeurs, le recrutement et le paiement des salaires à temps étaient plus complexes que ce à quoi l'on s'attendait. Les revues du secteur de l'éducation ont aidé à trouver les ressources pour analyser les problèmes et pour assurer le suivi des solutions suggérées. · Les approches « Big Bang « à l'expansion de l'éducation auront un impact négatif sur la qualité et les approches en matière de politique doivent être flexibles. L'incapacité du gouvernement à augmenter le nombre des enseignants, des salles de classe et des manuels scolaires proportionnellement aux nouvelles inscriptions a eu un impact délétère sur la qualité. Cependant, l'engagement persévérant du gouvernement, combiné au maintien de l'appui extérieur est en train d'aider à résoudre ce problème. Cet article a été écrit par Patrick D. Murphy, Spécialiste Principal en Education, Région Afrique, Banque mondiale. Pour plus d'informations, veuillez vous adresser par E-mail à : Pmurphy@worldbank.org Les personnes accédant au Site Web externe de la Banque peuvent obtenir plus d'informations en cliquant sur Development Topics, puis sur Education and Training. Le personnel de la Banque peut accéder aux informations désirées en cliquant sur Sectors, puis sur Education.